Résumé des résultats de L’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves 2016-2017

Contexte

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) de 2016-2017, auparavant appelée l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes (ETJ), marque le neuvième cycle de collecte de données sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les élèves. Au total, 52 103 élèves de la 7e à la 12e année (de la 1re à la 5e année du secondaire au Québec) ont répondu à l'enquête, qui a été réalisée d'octobre 2016 à juin 2017 dans neuf provinces canadiennesNote de bas de page 1. Les résultats pondérés sont représentatifs de plus de deux millions d'élèves canadiens. L'ECTADE de 2016-2017 a permis de recueillir des données sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues ainsi que de l'information sur l'intimidation, la santé mentale et le sentiment d'appartenance à l'école. Les cycles précédents de l'ECTADE ont permis de recueillir des données sur le tabagisme auprès d'élèves de 6e année. Les résultats ci-dessous ont été tirés d'une nouvelle analyse des données de l'ECTADE de 2014-2015 uniquement pour les élèves de la 7e à la 12e année afin d'établir une comparaison exacte avec les données de l'ECTADE de 2016-2017.

Le résumé des résultats présente les données du cycle de 2016-2017 de l'ECTADE. Des tableaux détaillés et quelques définitions de termes utilisés sont également fournis.

Toutes les hausses et les baisses indiquées ci-après sont des changements statistiquement significatifs (c.-à-d. qu'il est peu probable que ces taux aient été obtenus uniquement par hasard). L'expression « statistiquement significatif » ne sera donc pas répétée dans le texte, ce qui facilitera la lecture. De même, de temps à autre, il sera indiqué que le taux de prévalence est demeuré « inchangé » ou qu'il ne varie pas entre les groupes, même si les chiffres ne sont pas identiques. Cette situation survient quand l'écart entre les chiffres n'est pas statistiquement significatif.

Tabagisme

En 2016-2017, 18 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 383 000) avaient déjà fumé la cigarette, ne serait-ce qu'une bouffée. De la 7e à la 9e année, 9 % des élèves avaient déjà fumé la cigarette, et de la 10e à la 12e année, 28 % des élèves ont déclaré l'avoir fait. Ces résultats demeurent inchangés par rapport à 2014-2015.

En 2016-2017, 3 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 66 000 élèves) étaient des fumeurs actuels - 1 % des fumeurs quotidiens, 2 % des fumeurs occasionnels. La prévalence de fumeurs actuels (3 %) était restée inchangée comparativement à 2014-2015.

L'âge moyen auquel les élèves de la 7e à la 12e année ont fumé la cigarette pour la première fois, ne serait-ce qu'une bouffée, était de 13,6 ans (inchangé par rapport à 2014-2015).

Fumeurs par province

En 2016-2017, chez les élèves de la 7e à la 12e année, la prévalence d'élèves ayant déjà fumé la cigarette variait de 15 % en Ontario (pourcentage le plus bas) à 34 % en Saskatchewan (pourcentage le plus élevé). La prévalence de fumeurs actuels variait de 2 % en Colombie-Britannique (pourcentage le plus bas) à 8 % à Terre-Neuve-et-Labrador et en Saskatchewan (pourcentage le plus élevé).

Source des cigarettes

La majorité (78 %) des élèves canadiens qui avaient fumé au cours des 30 derniers jours ont obtenu leurs cigarettes auprès de sources sociales plutôt que de détaillants. Les sources sociales incluent les amis, les membres de la famille et d'autres personnes, que les cigarettes aient été données, payées ou volées. L'accès aux cigarettes par l'entremise de sources sociales avait un taux plus élevé chez les élèves de la 7e à la 9e année (93 %) que chez ceux de la 10e à la 12e année (75 %).

La plupart des élèves de la 7e à la 12e année (62 %) estimaient qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette s'ils en voulaient une.

Cigarettes électroniques

La proportion d'élèves ayant déjà utilisé une cigarette électronique, qui était de 20 % en 2014-2015, est passée à 23 % (environ 470 000 élèves) en 2016-2017. Dix pour cent (10 %) des élèves (environ 206 000) avaient utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours. Ce taux était de 6 % en 2014-2015. La prévalence de l'utilisation de cigarettes électroniques au cours des 30 derniers jours était plus élevée chez les garçons (12 %) que chez les filles (8 %), et plus élevée chez les élèves de la 10e à la 12e année (15 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (5 %).

Parmi les élèves ayant utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours, 57 % en avaient utilisé trois jours ou moins, alors que 11 % ont déclaré un usage quotidien. L'usage quotidien d'une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours était plus élevé chez les garçons (14 %) que chez les filles (5 %). Il s'agissait d'une nouvelle question pour le cycle de 2016-2017.

Parmi les élèves qui avaient utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours, 17 % étaient des fumeurs actuels, 12 % d'anciens fumeurs, 35 % des fumeurs à titre expérimental ou n'ayant pris que des bouffées, et 36 % mentionnaient n'avoir jamais fumé une cigarette, même pas une bouffée.

Treize pour cent (13 %) des élèves (environ 265 000) de la 7e à la 12e année avaient déjà essayé tant la cigarette que la cigarette électronique, un résultat inchangé par rapport à 2014-2015. Parmi les élèves ayant essayé tant la cigarette que la cigarette électronique, 54 % ont essayé la cigarette en premier (environ 141 000 élèves), 35 % (environ 92 000) ont essayé la cigarette électronique en premier, et les autres n'arrivaient pas à s'en souvenir ou ont donné des réponses incohérentes. La prévalence de l'essai de la cigarette électronique en premier était plus élevée chez les élèves de la 7e à la 9e année (39 %) que chez ceux de la 10e à la 12e année (34 %).

La moitié des élèves de la 7e à la 12e année (53 %) estimaient qu'il serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir une cigarette électronique s'ils en voulaient une, un résultat inchangé par rapport à 2014-2015.

Source des cigarettes électroniques

Pour la première fois, le cycle de 2016-2017 de l'ECTADE comprenait une question sur la source des cigarettes électroniques. Moins du quart (22 %) des élèves de la 7e à la 12e année ayant utilisé une cigarette électronique au cours des 30 derniers jours ont obtenu leur cigarette électronique auprès d'un détaillant. L'obtention auprès de détaillants comprend les achats dans un magasin ou en ligne. L'obtention de cigarettes électroniques auprès de détaillants était plus importante chez les élèves de la 10e à la 12e année (24 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (16 %), et plus fréquente chez les garçons (28 %) que chez les filles (12 %).

Perception du risque des cigarettes et des cigarettes électroniques pour la santé

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui fument la cigarette ou qui utilisent la cigarette électronique.

Parmi les réponses, le fait de fumer la cigarette de temps en temps était perçu comme un « risque minime » ou « modéré » chez la plupart des élèves (78 %). La majorité des élèves (65 %) estimaient que le fait de fumer la cigarette régulièrement présente un « risque élevé » pour la santé.

Près d'un élève sur quatre (23 %) jugeait que le fait d'utiliser la cigarette électronique de temps en temps ne présente « aucun risque », alors que 8 % des élèves étaient d'avis que cette utilisation présente un « risque élevé ». De plus, 10 % des élèves estimaient que le fait d'utiliser la cigarette électronique régulièrement ne présente « aucun risque » pour la santé, alors que 26 % croyaient que cette utilisation constitue un « risque élevé ». Près d'un élève sur dix (10 %) ne connaissait pas le risque pour la santé associé à l'utilisation de la cigarette électronique de temps en temps ou régulièrement.

La perception du risque pour la santé que présente l'usage de cigarettes ou de cigarettes électroniques varie selon les catégories de tabagisme : les fumeurs actuels ou anciens attribuent à l'utilisation de cigarettes et de cigarettes électroniques un risque moindre comparativement à ceux n'ayant jamais fumé.

Consommation de tout produit du tabac

Les élèves devaient répondre à une question sur la consommation de l'un ou l'autre des produits du tabac suivants : cigarettes (y compris les cigarettes au menthol et les cigarettes roulées à la main), cigares, petits cigares ou cigarillos, tabac sans fumée, pipe à eau et feuilles d'enveloppe.

En 2016-2017, 23 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 474 000) avaient déjà essayé au moins un de ces produits. De ce nombre, moins de la moitié (soit 10 % ou environ 204 000) avaient utilisé au moins un produit du tabac au cours des 30 derniers jours, un pourcentage en diminution par rapport à celui de 12 % constaté en 2014-2015. En 2016-2017, la prévalence de l'utilisation d'un produit du tabac au cours des 30 derniers jours était plus élevée chez les garçons (12 %) que chez les filles (8 %), et supérieure chez les élèves de la 10e à la 12e année (16 %) que chez ceux de la 7e à la 9e année (4 %).

Les cigarettes (18 %) étaient les produits du tabac déjà utilisés les plus courants chez les élèves de la 7e à la 12e année, suivis des petits cigares (12 %), des cigares (9 %), de la pipe à eau (9 %), du tabac sans fumée (5 %), des cigarettes roulées à la main (5 %) et des feuilles d'enveloppe (4 %). L'utilisation de cigarettes (6 %) au cours des 30 derniers jours avait un taux plus élevé que celle de pipes à eau (3 %), de petits cigares (3 %), de cigares (3 %), de tabac sans fumée (2 %), de feuilles d'enveloppe (2 %) et de cigarettes roulées à la main (2 %).

Consommation de produits du tabac aromatisés

Le cycle de 2016-2017 de l'ECTADE comprenait une question sur la première consommation de produits du tabac aromatisés. Le tiers (35 %) des élèves ayant consommé un produit du tabac (environ 153 000) ont indiqué que le premier produit du tabac qu'ils ont consommé était aromatisé. Un pourcentage plus élevé d'élèves de la 10e à la 12e année (37 %) que ceux de la 7e à la 9e année (28 %) ont indiqué que le premier produit du tabac qu'ils ont consommé était aromatisé.

Dans le cadre de l'enquête, les élèves devaient indiquer s'ils avaient consommé l'un ou l'autre des produits du tabac aromatisés suivants au cours des 30 derniers jours : cigarettes (au menthol), petits cigares ou cigarillos, cigares, tabac pour pipe à eau et tabac sans fumée. Six pour cent des élèves (environ 121 000) de la 7e à la 12e année avaient utilisé un produit du tabac aromatisé au cours des 30 derniers jours. La prévalence de la consommation était plus élevée chez les garçons (8 %) que chez les filles (4 %). La prévalence de la consommation d'un produit du tabac aromatisé au cours des 30 derniers jours était de 10 % chez les élèves de la 10e à la 12e année, comparativement à 2 % chez les élèves de la 7e à la 9e année.

Dans l'ensemble, 3 % des élèves (environ 51 000) avaient utilisé des cigarettes au menthol, ne serait-ce qu'une bouffée, au cours des 30 derniers jours, un pourcentage inchangé par rapport à 2014-2015. La prévalence de l'utilisation de la pipe à eau pour fumer du tabac aromatisé au cours des 30 derniers jours était de 2 %, une diminution par rapport à 2014-2015 (3 %). La prévalence de l'utilisation de petits cigares ou cigarillos aromatisés au cours des 30 derniers jours a diminué (2 %) en comparaison de 2014-2015 (4 %). La prévalence de la consommation de cigares aromatisés au cours des 30 derniers jours était de 2 %, une diminution par rapport à 2014-2015 (3 %).

Alcool

L'alcool demeure la substance dont la prévalence de consommation est la plus élevée chez les élèves canadiens de la 7e à la 12e année.

Après avoir reculé pendant plusieurs cycles consécutifs de l'enquête (elle se situait à 53 % en 2008-2009), la prévalence de la consommation d'alcool au cours des 12 derniers mois chez les élèves de la 7e à la 12e année a augmenté à 44 % (environ 859 000) de 2014-2015 (40 %).

En moyenne, les élèves ont consommé leur première boisson alcoolisée à l'âge de 13,4 ans, une donnée inchangée par rapport à l'âge moyen de 13,5 ans au cycle précédent (2014-2015). Les filles étaient légèrement plus âgées que les garçons lorsqu'elles ont consommé leur première boisson alcoolisée (13,6 ans contre 13,2 ans).

Un peu moins du quart des élèves (24 %, environ 487 000) ont déclaré avoir bu de façon à risque élevé (c. à d. cinq boissons alcoolisées ou plus lors d'une même occasion) au cours des 12 derniers mois (inchangé par rapport à 2014-2015).

En 2016-2017, 35 % des élèves (environ 727 000) de la 7e à la 12e année ont déclaré avoir bu une boisson énergisante (comme Red BullMD ou Rock StarMD) au cours des 12 derniers mois. La prévalence des élèves qui ont déclaré avoir bu une boisson alcoolisée et une boisson énergisante lors d'une même occasion (séparément ou en mélange) au cours des 12 derniers mois était de 16 % en 2016-2017 (environ 319 000) (inchangé par rapport à 2014-2015).

Lorsqu'on a demandé aux élèves à quel point ils croyaient qu'il serait difficile d'obtenir de l'alcool s'ils en voulaient, 69 % (environ 1,4 million) ont répondu qu'ils croyaient que cela serait « assez facile » ou « très facile » (inchangé en comparaison au dernier cycle (67 %)).

Cannabis

Le cannabis, qui comprend la marijuana, le haschich et l'huile de cannabis, présente la prévalence de consommation la plus élevée après l'alcool.

En 2016-2017, 17 % des élèves (environ 340 000) de la 7e à la 12e année ont déclaré avoir consommé du cannabis durant l'année précédant l'enquête (inchangé par rapport à 2014-2015).

La consommation de cannabis pendant les 12 derniers mois était de 18 % pour les garçons et de 16 % pour les filles (inchangés par rapport  au cycle précédent). Cependant, avant 2014-2015, la prévalence de l'utilisation par les garçons était supérieure à celle des filles.

Selon les résultats de l'enquête de 2016-2017, les élèves de la 7e à la 12e année avaient en moyenne 14,2 ans lorsqu'ils ont consommé du cannabis pour la première fois (inchangé par rapport au cycle précédent). Les filles étaient légèrement plus âgées que les garçons lorsqu'elles ont consommé du cannabis pour la première fois en 2016-2017 (âge moyen de 14,4 ans et 14,1 ans, respectivement).

Pour la première fois, les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer les méthodes de consommation de cannabis. Parmi les élèves ayant consommé du cannabis, la méthode la plus commune était en fumant (joint, bang, etc.) (80 %, environ 340 000), suivie des formes comestibles (34 %, environ 143 000), en vapotant (30 %, environ 123 000) et en « dabbing » (22 %, environ 91 000). La prise de cannabis sous forme de boisson était la méthode la moins souvent mentionnée parmi les élèves (14 %, environ 58 000). Environ 25 % des élèves qui consomment du cannabis (environ 101 000) ont également déclaré utiliser une autre méthode.

Dans le cadre de l'enquête de 2016-2017, les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent, selon eux, les personnes qui fument de la marijuana ou du cannabis. Dix-neuf pour cent (19 %) des élèves (environ 393 000) estimaient que le fait de fumer du cannabis de temps en temps constituait un « risque élevé » pour la santé, une diminution par rapport à 2014-2015 (25 %). Le nombre d'élèves croyant qu'il n'y a « aucun risque » est passé de 14 % à 18 % (environ 363 000 élèves). En ce qui concerne le fait de fumer du cannabis régulièrement, la proportion d'élèves estimant que cela constituait un « risque élevé » pour la santé a diminué, passant de 58 % en 2014‑2015 à 54 % (environ 1,1 million) en 2016-2017, tandis que le pourcentage d'élèves jugeant que cette pratique ne présentait « aucun risque » a augmenté, passant à 9 % (environ 189 000), comparativement à 7 % au dernier cycle.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient  indiquer à quel point il serait difficile d'obtenir du cannabis s'ils en voulaient; 39 % (environ 794 000) ont déclaré qu'ils croyaient que cela serait « assez facile » ou « très facile », un résultat inchangé par rapport à 2014-2015 (41 %).

Près de 55 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 1,1 million) ont indiqué qu'ils n'avaient pas consommé d'alcool ou du cannabis au cours des 12 derniers mois, une diminution par rapport à 2014-2015 (59 %). Inchangé par rapport au cycle précédant, 16 % des élèves (environ 306 000) ont déclaré avoir consommé ces deux substances au cours des 12 derniers mois. L'enquête ne comportait pas de questions permettant de déterminer si les deux substances avaient été consommées lors d'une même occasion. Moins de 1 % des élèves (environ 16 000) ont indiqué qu'ils avaient consommé du cannabis, mais pas d'alcool, au cours de la dernière année, une légère diminution par rapport à 2014-2015.

Drogues illicites et autres drogues

La consommation de cannabinoïdes synthétiques au cours des 12 derniers mois a été déclarée par 3 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 68 000) (inchangé par rapport au cycle précédent). Aucun changement non plus en comparaison du cycle précédent chez les garçons (4 %), les filles (3 %) et les deux groupes scolaires (de la 7e à la 9e année, 2 %; de la 10e à la 12e année, 5 %).

La consommation de salvia au cours de la dernière année a continué de diminuer par rapport au sommet de 5 % observé en 2008-2009, passant de 1,3 % en 2014-2015 à 0,9 % (environ 18 000 élèves) en 2016-2017Note de bas de page 2.

Consommation problématique de produits pharmaceutiques psychoactifs

En 2016-17, la prévalence de la consommation de produits pharmaceutiques psychoactifs pour leurs effets psychotropes au cours de la dernière année est passée de 4 % (au dernier cycle) à 6 % (environ 115 000 élèves). Les produits pharmaceutiques psychoactifs comprennent les sédatifs, les tranquillisants, les stimulants ainsi que les analgésiques sur ordonnance.

Parmi les trois catégories de produits pharmaceutiques psychoactifs visées par l'enquête, la prévalence de la consommation d'analgésiques sur ordonnance pour leurs effets psychotropes au cours des 12 derniers était de 3 % (environ 61 000 élèves) (inchangé par rapport au dernier cycle). La prévalence de la consommation d'oxycodone (1 %, environ 24 000 élèves) ou de fentanyl (0,5 %, environ 10 000 élèves) pour leurs effets psychotropes, au cours des 12 derniers mois, n'a pas changéNote de bas de page 3. La prévalence de la consommation des autres analgésiques sur ordonnance (par exemple, morphine, codéine, Tylénol 3MD, etc.) au cours des 12 derniers mois est demeurée inchangée à 3 % (environ 52 000 élèves).

En 2016-2017, 3 % des élèves de la 7e à la 12e année (environ 71 000) ont déclaré avoir consommé, au cours des 12 derniers mois, des stimulants, dont des médicaments utilisés pour traiter le trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH), pour leurs effets psychotropes, une augmentation par rapport de 2 % au dernier cycle. La consommation de sédatifs/tranquillisants pour leurs effets psychotropes au cours des 12 derniers mois est passée de 1 % au dernier cycle à 2 % (environ 36 000 élèves) en 2016-2017.

Les élèves de la 7e à la 12e année devaient indiquer le niveau de risque pour la santé que courent les personnes qui utilisent des médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes. Quarante pour cent (40 %) des élèves (environ 819 000) ont indiqué estimer que le fait de consommer des médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes de temps en temps présente un « risque élevé » pour la santé. La perception du « risque élevé » est demeurée inchangée à 72 %  (environ 1,5 million) quand les étudiants ont été interrogés sur la consommation régulière. La perception qu'il n'y a « aucun risque » pour la santé découlant de la consommation temps en temps (5 %, environ 109 000 élèves) ou régulière (5 %, environ 92 000 élèves) de médicaments sur ordonnance pour leurs effets psychotropes a augmenté par rapport à 2014-2015 (4 % et 3 %).

Lorsqu'on a demandé aux élevés à quel point il serait difficile d'obtenir des médicaments sur ordonnance s'ils le voulaient, 25 % (environ 515 000 élèves) ont répondu que il leur serait « assez facile » ou « très facile » d'obtenir des analgésiques sur ordonnance - une diminution par rapport de 2014-2015 (37 %). Vingt-huit pour cent (28 %, environ 561 000 élèves) avaient la même perception quant à la facilité d'obtenir des médicaments servant à traiter le TDAH.

Consommation problématique de médicaments en vente libre

Le dextrométhorphane est un ingrédient actif qui se trouve dans de nombreux médicaments contre le rhume et la toux en vente libre. En 2016-2017, la prévalence de la consommation de dextrométhorphane pour ses effets psychotropes au cours des 12 derniers mois chez les élèves de la 7e à la 12e année a augmenté à 5 % (environ 108 000) de 1 % en 2014-2015. La consommation de somnifères vendus en pharmacie (comme ceux des marques NytolMD ou UnisomMD) pour leurs effets psychotropes, elle a aussi augmenté de 1 % en 2014-2015 à 4 % (environ 73 000 élèves) en 2016-2017.

La consommation de GravolMD pour ses effets psychotropes au cours des 12 derniers mois, qui a été mesurée pour la première fois en 2014-2015, a augmenté à 4 % (environ 83 000 élèves) en 2016-17 de 1 % en 2014-2015.

Remerciements

L'Enquête canadienne sur le tabac, l'alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) a été menée au nom de Santé Canada par le Centre pour l'avancement de la santé des populations Propel de l'Université de Waterloo.

Références

L'ECTADE a été créée pour fournir de façon soutenue des renseignements de surveillance à jour et fiables sur la consommation de tabac, d'alcool et de drogues chez les jeunes d'âge scolaire. L'ECTADE constitue une source d'information essentielle pour l'élaboration de politiques et de programmes. Le prochain cycle est censé avoir lieu au cours de l'année scolaire 2018-2019.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'enquête ou sur ses résultats, communiquez avec Santé Canada à hc.cstads.questions-ectade.sc@canada.ca ou au 1-866-318-1116 (sans frais).

Pour obtenir des renseignements sur le fichier de microdonnées à grande diffusion, veuillez communiquer avec le Centre pour l'avancement de la santé des populations Propel de l'Université de Waterloo (www.ectade.ca).

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

Le Nouveau-Brunswick a décliné l'invitation à participer au cycle 2016-2017 de l'ECTADE.

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Note de bas de page 2

Les proportions pour la consommation de salvia au cours des 12 derniers mois n'ont pas été arrondies à 1 %, de sorte que le lecteur peut voir le changement entre les cycles 2014-2015 et 2016-2017.

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Note de bas de page 3

Ce nombre ne doit pas être arrondi.

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