Notes d'allocution de l'honorable Jane Philpott, ministre de la Santé, lors du Economic Club of Canada – le 16 mai, 2017

Discours

L’abordabilité, l’accessibilité et l’utilisation appropriée des médicaments sur ordonnance

Je m’adresse à vous aujourd’hui en tant qu’admiratrice impénitente des soins de santé canadiens.

Pour les Canadiens, notre système de soins de santé est source de grande fierté.

Je le dis à titre de ministre de la Santé du Canada, mais aussi en tant que clinicienne, éducatrice, patiente et membre d’une famille.

Je suis fière d’un système de soins de santé axé sur les besoins et non pas sur la capacité de payer.

On ne nous demande pas de sortir notre carte de crédit à l’hôpital, seulement une carte santé.

Les Canadiens s’attendent à des soins de haute qualité de professionnels hautement compétents.

Depuis notre arrivée au gouvernement, nous nous sommes fixé comme priorité de travailler d’arrache-pied avec les collègues des provinces et des territoires afin d’apporter des améliorations à l’extérieur des hôpitaux et des cabinets de médecin.

Parce qu’avec la santé, il est question de tellement plus que de médecins et d’hôpitaux.

C’est pour cette raison que j’ai été heureuse de conclure des ententes en matière de santé avec presque toutes les provinces et territoires, qui vont mener à de meilleurs soins pour les familles canadiennes.

Les ententes comprennent 11 milliards de dollars en nouvelles dépenses fédérales au cours de la prochaine décennie :

  • 6 milliards pour appuyer les soins à domicile et les soins palliatifs – tellement importants pour ceux qui ont des parents âgés, comme les miens
  • 5 milliards pour améliorer la santé mentale, qui est la base d’une population en santé.

De plus, nous fournirons environ 200 milliards de dollars aux provinces et aux territoires au cours des 5 prochaines années par l’intermédiaire du Transfert canadien en matière de santé, qui continuera de croître.

Nous savons aussi que les soins de santé constituent une part de plus en plus importante de notre économie. C’est pourquoi nous avons déterminé les sciences de la santé et de la vie comme un des six secteurs sur lesquels nous misons pour notre croissance future et dans lesquels nous investissons dans le cadre de concours de supergrappes.

Les Canadiens qui interagissent avec notre système de soins de santé affirment généralement en avoir fait de bonnes expériences. Pourtant, j’entends toujours parler d’une angoisse quant à la question de savoir si le système sera là pour eux au moment où ils en auront besoin.

Un grand nombre de discussions tourne autour des médicaments sur ordonnance.

Depuis la découverte de l’insuline en 1921 jusqu’au développement de vaccins et de médicaments pour le traitement de maladies mentales, de grandes découvertes ont eu des répercussions importantes sur la vie des Canadiens.

Par conséquent, les dépenses en médicaments ont crû plus rapidement que tout autre domaine de dépenses en santé. Nous dépensons davantage en médicaments qu’en services de médecins.

Lorsque le Parlement a adopté la Loi canadienne sur la santé en 1984, les dépenses en médicaments sur ordonnance ne représentaient que 10 % du total des dépenses en soins de santé.

Aujourd’hui, il s’agit de 14 % : une augmentation de près de 50 %.

L’aspect le plus préoccupant est peut-être l’émergence de médicaments très coûteux conçus pour traiter un petit nombre de personnes, médicaments souvent accompagnés de prix très élevés.

Le nombre de médicaments coûtant plus de 10 000 $ par patient, par année, a doublé en 5 ans.

Le nombre de médicaments coûtant plus de 50 000 $ par patient, par année, a augmenté de 50 %.

Certains de ces médicaments peuvent changer la vie des patients. D’autres n’offrent que des avantages modestes.

Les Canadiens sont prêts à payer pour la valeur, ce qui, dans ce contexte, signifie des médicaments qui produisent de meilleurs résultats de santé que les traitements déjà sur le marché.

Or, nous entendons les récits de personnes comme Martin Shkreli – vous vous souvenez de lui? Il est devenu l’homme le plus détesté aux États-Unis pour avoir multiplié par 56 le prix d’un vieux médicament.

Les Canadiens veulent savoir qu’une telle chose ne peut pas se produire ici.

Nous n’avons pas de telles situations au Canada en raison de certaines des protections dont je parlerai aujourd’hui. 
Or, cela ne signifie pas que nous pouvons marcher la tête haute.

Selon une étude menée en 2015, le Canada remporte la troisième place des prix des médicaments les plus élevés et la deuxième place pour les dépenses les plus élevées par habitant pour les médicaments, dans l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Qu’est-ce qui entraîne une telle croissance des dépenses?

Il s’agit d’une histoire compliquée faisant intervenir...

  • les médicaments coûteux que je viens de mentionner, comme ceux utilisés contre l’hépatite C,
  • ainsi qu’une plus grande consommation de médicaments.

Nous devons composer avec les deux.

Pour ce qui est de la consommation, je me rappelle l’époque où j’étais médecin de famille. Demeurer au fait des avancées en médecine, dont les 200 nouveaux médicaments approuvés au Canada chaque année, représentait un défi.

Il s’agit de médicaments visant à faire diminuer le taux de cholestérol et la pression artérielle, à traiter des ulcères gastroduodénaux et le reflux gastrique. Plus de Canadiens prennent des antidépresseurs, aussi.

Selon Statistique Canada, 40 % des Canadiens prennent un médicament sur ordonnance de façon régulière, et c’est le cas pour plus de 80 % des personnes âgées de plus de 65 ans.

La plupart des professionnels de la santé peuvent vous faire le même récit au sujet des patients, surtout les personnes âgées, qui arrivent avec un sac plein de boîtes à pilules.

Cela aussi peut représenter une difficulté majeure en matière de soins de santé.

Un Canadien âgé sur trois prend au moins cinq médicaments par jour.

Chez les personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée, deux patients sur trois sont de grands consommateurs de médicaments sur ordonnance.

Un grand nombre d’entre eux ont une prescription qui est potentiellement dangereuse ou inefficace. On estime que cette situation coûte 400 millions de dollars au système par année et bien plus lorsqu’on tient compte des coûts de soins de santé ajoutés.

À ce sujet, il faut remercier les dirigeants à l’origine de « Choisir avec soin », une campagne visant à aider les cliniciens et les patients à parler des tests, des traitements et des procédures non nécessaires.

Afin de comprendre les répercussions des soins de santé non nécessaires, et la raison pour laquelle nous devons améliorer les comportements en matière de prescription, nous n’avons qu’à regarder l’épidémie actuelle de surdoses d’opioïdes.

Une façon dont nous répondons à cette crise est à travers des investissements dans un système national de prescription électronique. Le budget de 2016 a fourni 40 millions de dollars à Inforoute Santé du Canada pour qu’il travaille avec les provinces et les territoires au développement d’un système de prescription électronique qui saisit les données de prescription électroniquement.

Les blocs d’ordonnance en papier sont une technologie dépassée dans le système de soin de santé d’aujourd’hui. Les ordonnances électroniques réduisent les erreurs de prescription, alertent les pharmaciens des interactions potentiellement dangereuses et créent une base de données des patients.

Nous travaillerons aussi de concert avec l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) à l’appui des cliniciens pour de meilleures pratiques en matière d’ordonnance.

Permettez-moi par contre de revenir à la question des prix élevés : un enjeu majeur auquel les Canadiens sont confrontés et au sujet duquel nous prenons des mesures aujourd’hui.

Prix

Mettez-vous à la place d’un gestionnaire de régime de médicaments provincial, qui essaie de répondre au double défi d’une population grandissante et vieillissante, et de prix de médicaments de plus en plus élevés.

À titre de ministre de la Santé, je suis administratrice d’un régime de médicaments public pour l’un des plus grands régimes de médicaments au Canada – le Programme des services de santé non assurés, qui compte plus de 800 000 clients des Premières nations et Inuits.

Comme c’est le cas des établissements de santé provinciaux, nous avons vu une croissance de 9 % des dépenses en médicaments l’an dernier, passant ainsi à plus de 460 millions de dollars.

L’an dernier, une seule catégorie de médicaments, les médicaments anti-inflammatoires biologiques utilisés pour traiter certaines maladies auto-immunes telles que l’arthrite rhumatoïde, représentait 10 % du marché pharmaceutique et atteignait plus de 2 milliards de dollars en vente au Canada en 2015.

Cela représente beaucoup d’argent. Est-ce de l’argent bien dépensé?

Avant de répondre à cette question, il faut tenir compte du fait que nous payons environ 25 % de plus pour traiter l’arthrite que les pays dotés d’un marché semblable au nôtre.

En Ontario, un médicament des plus vendus contre l’arthrite coûte près de 30 000 $ par année. En France, ce même médicament coûte environ 22 000 $ par année.

Si nous avions payé le même prix que la France pour ce médicament, nous aurions économisé 220 millions de dollars l’an dernier pour ce médicament seulement.

Tout défaut d’obtenir le meilleur prix pour un médicament représente une occasion perdue d’en faire plus pour les Canadiens.

Nous pouvons faire mieux. D’ailleurs, le travail a déjà commencé.

En 2010, les provinces et les territoires se sont réunis pour créer l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP). L’APP négocie le prix de médicaments au nom de régimes publics d’assurance-médicaments.

En utilisant le pouvoir d’achat collectif des gouvernements pour négocier de meilleurs prix, l’APP fait économiser plus de 700 millions de dollars par année aux contribuables. Les économies continuent de croître au fur et à mesure que d’autres médicaments sont ajoutés.

Jusqu’à l’an dernier, cela était accompli sans le leadership fédéral, au moyen d’un budget extrêmement limité, et d’une petite équipe de bureau à l’appui de ces travaux importants.

Après seulement quelques mois au poste de ministre de la Santé, j’ai eu le plaisir d’annoncer que le gouvernement fédéral se joindrait à l’APP.

Depuis notre adhésion, nous avons signé 43 accords de plus, et ce, en moins d’un an.

Un exemple de cela fait intervenir les traitements contre l’hépatite C que j’ai mentionnés plus tôt.

L’hépatite C peut être une affection débilitante et fatale. Lorsqu’elle n’est pas traitée, elle peut entraîner une insuffisance hépatique et le cancer. De nouveaux traitements sont efficaces pour de nombreux patients, mais leurs coûts varient de 45 000 $ à 100 000 $ par patient.

En février dernier, l’APP a négocié avec succès la diminution des prix des médicaments contre l’hépatite C pour les régimes d’assurance-médicaments. Ces prix moins élevés signifient que nous pouvons traiter davantage de patients, plus tôt et mieux.

Je suis ravie de vous dire que nous travaillons actuellement avec les collègues provinciaux et territoriaux sur un plan visant à améliorer la capacité de l’APP, et nous devrions être en mesure de faire une annonce importante à ce sujet au cours des semaines à venir.

Le pouvoir d’achat en vrac ne constitue qu’une partie de la solution pour réduire le prix des médicaments. Le budget de 2017 nous permet de mettre un plan à exécution avec un investissement de 140 millions de dollars.

Notre plan comprend une réforme du Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés (CEPMB).

Le Conseil a été créé en 1987 afin de protéger les consommateurs, de s’assurer que les entreprises ne se servent pas de leur monopole pour imposer des prix excessifs.

Or, la capacité du CEPMB à protéger les consommateurs des prix élevés est limitée. 

Nous allons nous pencher sur ces limites.

Par exemple, pour établir un plafond des prix, le CEPMB compare les prix canadiens aux prix dans sept autres pays.

Le problème tient au fait que les pays utilisés en guise de comparaison ont les prix parmi les plus élevés au monde, dont les États-Unis, où les médicaments brevetés coûtent deux fois plus cher qu’au Canada.

Je comprends la justification du gouvernement de l’époque lorsqu’il a établi le système. On croyait qu’il y aurait une relation de cause à effet entre le prix des médicaments d’une part et la recherche et le développement pharmaceutiques d’autre part.

Ainsi, la décision de comparer le prix des médicaments canadiens à ceux de pays où il se fait de la recherche et du développement intensifs était un choix idéal.

Malheureusement, ce choix n’a pas bien fonctionné pour les Canadiens.

Depuis 2000, les dépenses en médicaments canadiens ont augmenté de 184 % par rapport au PIB : plus rapidement que tous les pays de comparaison.

En même temps, les investissements en recherche et en développement accusent un retard encore plus grand par rapport aux autres. En 1998, la recherche et le développement représentaient 11,5 % des ventes. En 2015, ils ne représentaient que 4,4 % des ventes, ce qui est bien en deçà de la moyenne de 22,8 % des pays de comparaison.

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’annoncer le lancement de consultations sur un ensemble de modifications réglementaires proposées liées au travail du CEPMB.

C’est la première fois en plus de 20 ans que ces mesures législatives ont été mises à jour considérablement.

Les consultations permettront de mieux outiller le Conseil en vue de la protection des Canadiens contre les prix excessifs des médicaments.

Cela comprend une proposition visant à mettre à jour la liste des pays de comparaison afin qu’elle contienne les pays s’harmonisant mieux avec le Canada sur le plan économique, qui possèdent des mesures efficaces de limitation des coûts pour protéger les consommateurs.

De plus, nous apporterons d’autres changements afin de rendre le prix des médicaments plus équitable.

Nous savons, par exemple, que toutes les découvertes de médicaments ne s’équivalent pas. Certains médicaments représentent des percées qui prolongent la vie de Canadiens. D’autres appartiennent à la catégorie « moi aussi ».

Si un nouveau médicament n’apporte pas de réelles améliorations de la santé, ou s’il est légèrement plus efficace qu’un autre traitement existant, est-il juste que ce médicament coûte deux ou trois fois plus cher?

Bien que de nombreux facteurs soient déjà pris en compte au moment d’établir un prix de médicament équitable, le rapport qualité-prix devrait aussi en faire partie. Nous devons voir la preuve qu’un médicament est susceptible de prolonger la vie ou d’améliorer la qualité de vie.

De plus, nous appuierons une meilleure précision des prix des médicaments.

Les titulaires de brevets pharmaceutiques offrent des réductions de prix confidentielles qui ne sont pas prises en compte au moment de fixer les plafonds de prix.

Nous proposons l’exigence de faire rapport sur les remises, les réductions et les remboursements aux payeurs, ce qui contribuerait à établir des prix plafond plus équitables.

Cette consultation se déroule en ce moment, jusqu’au 28 juin. J’encourage tous les intervenants à communiquer leur point de vue. Les propositions de réglementation seront élaborées en fonction des commentaires que nous recevrons et seront publiées dans la Partie I de la Gazette du Canada en automne pour davantage de rétroaction.

Je veux que la nouvelle réglementation soit en place au plus tard à la fin de 2018, afin que le Conseil détienne les outils dont il a besoin pour prendre des mesures plus fermes contre les prix excessifs des médicaments.

Améliorations pour l’industrie

Reconnaissant le rôle de l’industrie pharmaceutique dans la production d’avancées en soins de santé, j’ai demandé à Santé Canada de se pencher sur des façons de réduire les fardeaux inutiles imposés aux entreprises cherchant à commercialiser des produits.

Je sais que la commercialisation d’un produit peut représenter un processus exigeant en temps et en ressources, notamment pour les petites entreprises.

Il est nécessaire de récompenser les innovateurs, de rendre les processus d’examen aussi efficients que possible.

À l’heure actuelle, Santé Canada approuve un médicament après en avoir examiné l’innocuité, la qualité et l’efficacité. Est-ce que les données probantes démontrent qu’il produit ce que le fabricant affirme? Est-il sécuritaire? Et la fabrication satisfait-elle aux normes de qualité?

Actuellement, les entreprises commencent le processus d’inscription aux listes provinciales des médicaments assurés, en présentant les renseignements à l’ACMTS seulement APRÈS l’approbation de Santé Canada.

Cela correspond à un retard de six mois ou plus, car l’ACMTS prépare une recommandation aux régimes publics d’assurance-médicaments sur la question de savoir si un médicament devrait être couvert en se fondant, en partie, sur sa rentabilité.

Ces deux processus devraient être harmonisés. Dans la mesure du possible, ils devraient être effectués en parallèle, afin que les Canadiens obtiennent un accès plus rapide à de nouveaux traitements utiles. Nous effectuons actuellement un projet pilote sur ce processus combiné avec l’ACMTS.

De plus, nous fournirons une orientation aux promoteurs de médicaments au début du processus afin de les aider à répondre aux besoins de Santé Canada et de l’ACMTS en matière d’information au moment de présenter des demandes.

De plus, Santé Canada élargira sa politique d’examen prioritaire. Bien que la politique actuelle accorde une période plus courte d’examen aux médicaments concernant les maladies contre lesquelles il n’existe pas de traitement, la politique sera élargie afin de s’appliquer aux autres nouveaux médicaments qui peuvent répondre aux besoins spéciaux du système de soins de santé et des patients.

Santé Canada et l’ACMTS augmenteront aussi la collecte et l’utilisation de données du monde réel tout au long de la commercialisation du médicament. Cette mesure garantira qu’il est aussi sécuritaire et efficace qu’on l’avait pensé à l’origine. Si les données indiquent le contraire, nous interviendrons.

Liste nationale des médicaments assurés

Accélérer l’accès aux médicaments est une partie importante de notre plan, mais il en va de même avec l’accès équitable aux médicaments sur ordonnance pour tous les Canadiens.

Le Canada a de nombreux régimes publics et privés d’assurance-médicaments avec des listes distinctes de médicaments couverts. Ces listes varient quant aux médicaments remboursés.

L’élaboration d’une liste commune constitue un élément de base essentiel pour l’amélioration de l’accès équitable, et renforcerait aussi notre capacité à négocier de meilleurs prix pour les Canadiens.

J’ai soulevé cette idée auprès de mes collègues des provinces et des territoires et j’ai obtenu des réactions favorables. J’entends poursuivre ces discussions à l’occasion de la réunion à venir des ministres de la Santé.

Il existe des options. Nous pourrions commencer avec une petite liste de médicaments essentiels qui constituent la majorité de ceux communément consommés. Ou nous pourrions nous concentrer sur des décisions conjointes pour ajouter les nouveaux médicaments à la liste au fur et à mesure qu’ils sont commercialisés.

Élaborer un système canadien intégré d’information sur les médicaments

Enfin, une remarque sur l’importance des données.

Les données sont la base des politiques fondées sur des preuves et des décisions sur les programmes. Sans elles, nous risquons de ne pas être capables d’identifier efficacement des pratiques de prescription inappropriées, d’analyser l’utilisation des médicaments ou d’offrir un appui à l’aide de la surveillance après la mise en marché.

Nous allons demander à l’Institut canadien d’information sur la santé de renforcer la base de données à travers la collecte de données sur les régimes de médicaments publics et privés.

Le système d’ordonnance électronique d’Inforoute que j’ai mentionné plus tôt jouera aussi un rôle essentiel dans l’accroissement des données disponibles.

Dès qu’il sera achevé, le système d’information sur les médicaments sera un système complet qui contribuera à améliorer l’utilisation sécuritaire des médicaments sur ordonnance pour les Canadiens.

Conclusion

En somme, il s’agit de l’ensemble le plus important de changements proposés au cours des deux dernières décennies. Il ne fait aucun doute qu’il aura une incidence importante sur la vie des Canadiens : il réduira les coûts élevés inacceptables des médicaments, il contribuera à mettre un terme aux pratiques d’établissement de prix excessifs et il rendra plus simple et plus rapide la mise à disposition des Canadiens de nouveaux médicaments hautement nécessaires.

Nous atteindrons ces buts en faisant en sorte de réunir nos organismes fédéraux et de travailler de concert avec nos partenaires provinciaux et territoriaux.

Nous créerons les éléments de base en vue d’un meilleur accès, au moyen :

  • De la diminution des prix des médicaments
  • De l’accès plus rapide aux médicaments dont la sécurité, l’avantage thérapeutique et le rapport qualité-prix ont été démontrés
  • D’une meilleure pratique en matière de prescription, de la réduction de la surutilisation des médicaments, surtout chez les personnes âgées
  • D’une liste commune de médicaments assurés

Nous comprenons l’importance de s’assurer que les Canadiens obtiennent les médicaments sur ordonnance dont ils ont besoin. Garantir l’accès à des produits pharmaceutiques efficaces est essentiel pour promouvoir le mieux-être, prévenir les maladies, réduire la souffrance et guérir les maladies.

Qui plus est, obtenir le bon médicament au bon moment entraîne d’immenses avantages dans la réduction des coûts de soins de santé en aval, ce qui nous permet une meilleure gérance de nos ressources limitées. Je crois que ces mesures amélioreront radicalement l’accessibilité et l’abordabilité des médicaments sur ordonnance.

Notre gouvernement cherche à remplir notre promesse envers les Canadiens : que les médicaments sur ordonnance soient plus abordables, accessibles et prescrits adéquatement.

C’est un honneur pour moi que de poursuivre ce processus, de faire un autre pas en direction de la santé pour tous.

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