Chapitre sur la grippe du Guide canadien d’immunisation et Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2019-2020

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Organisation : Agence de la santé publique du Canada

Publiée : mai 2019

Cat. : HP37-25F-PDF

ISBN : 2371-5383

Pub. : 180884

Sujets connexes

Avis important : le vaccin quadrivalent FluMistMD (AstraZeneca) ne sera pas disponible pour utilisation au Canada au cours de la saison grippale 2019-2020. Par conséquent, aucun vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI) ne sera offert pour cette saison. Pour de plus amples renseignements, consulter le site Web Pénuries de médicaments Canada.

Avis important : Le vaccin quadrivalent inactivé contre la grippe saisonnière InfluvacMD Tetra (BGP Pharma ULC, dont le nom commercial est Mylan EPD) est maintenant autorisé par Santé Canada pour utilisation chez les adultes de 18 ans et plus. Pour en savoir plus, veuillez consulter la monographie du produit (format PDF). Quant à la formulation trivalente, InfluvacMD (BGP Pharma ULC), elle n’est plus offerte au Canada.

Une déclaration d'un comité consultatif (DCC)
Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI)

Préambule

Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) donne à l'Agence de la santé publique du Canada (ci-après dénommée l'ASPC) des conseils continus et à jour liés à l'immunisation dans le domaine de la médecine, des sciences et de la santé publique.

En plus de la prise en compte du fardeau associé aux maladies et des caractéristiques vaccinales, l'ASPC a élargi le mandat du CCNI de façon à lui permettre d'inclure l'étude systématique des facteurs liés aux programmes dans la formulation de ses recommandations axées sur des données probantes. Cette initiative devrait aider le CCNI à prendre des décisions en temps opportun en ce qui a trait aux programmes de vaccination financés par les fonds publics à échelle provinciale et territoriale.

Les nouveaux facteurs que le CCNI devra examiner de façon systématique sont les suivants : économie, équité, éthique, acceptabilité et faisabilité. Au cours des années à venir, le CCNI s'emploiera à peaufiner ses approches méthodologiques dans le but de tenir compte de ces facteurs. Ce ne seront pas toutes ses déclarations qui exigeront une analyse approfondie de l'ensemble des facteurs programmatiques. Mais au fur et à mesure de la mise en œuvre de son mandat élargi, le CCNI produira des déclarations choisies qui incluront divers degrés d'analyses visant les programmes de santé publique.

L'ASPC confirme que les conseils et les recommandations figurant dans la présente déclaration reposent sur les connaissances scientifiques les plus récentes et diffuse ce document à des fins d'information. Les personnes qui administrent le vaccin doivent également connaître le contenu de la monographie de produit pertinente. Les recommandations d'utilisation et les autres renseignements qui figurent dans le présent document peuvent différer du contenu de la monographie de produit rédigée par le fabricant du vaccin au Canada. Les fabricants ont fait autoriser les vaccins et ont démontré leur innocuité et leur efficacité lorsqu'ils sont utilisés conformément à la monographie de produit uniquement. Les membres du CCNI et les agents de liaison doivent se conformer à la politique de l'ASPC régissant les conflits d'intérêts, notamment déclarer chaque année les conflits d'intérêts possibles.

Table des matières

I. Introduction

Le présent document, intitulé Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) : Chapitre sur la grippe du Guide canadien d'immunisation et Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2019-2020, met à jour les recommandations du CCNI concernant l'utilisation de vaccins antigrippaux saisonniers.

I.1 Renseignements nouveaux ou mis à jour pour 2019-2020

Nouveau vaccin antigrippal

AfluriaMD Tetra (Seqirus) est un vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à virion fragmenté dont l'utilisation a été autorisée au Canada le 22 février 2018 chez les adultes et les enfants de 5 ans et plus. D'après un examen des données d'essai clinique préautorisation, le CCNI a conclu que le profil d'innocuité et d'immunogénicité de ce vaccin est comparable à celui des vaccins quadrivalents inactivés contre l'influenza déjà autorisés. Par conséquent, le CCNI recommande que le vaccin AfluriaMD Tetra puisse compter parmi les vaccins quadrivalents inactivés contre l'influenza offerts aux adultes et aux enfants de 5 ans et plus (recommandation discrétionnaire du CCNI). Voir la déclaration complémentaire du CCNI concernant AfluriaMD Tetra pour d'autres renseignements à l'appui de cette recommandation.

Efficacité et immunogénicité comparatives du vaccin antigrippal inactivé sous-unitaire et du vaccin antigrippal inactivé à virion fragmenté chez les adultes de 65 ans et plus

Le vaccin antigrippal inactivé sous-unitaire sans adjuvant et le vaccin antigrippal inactivé à virion fragmenté sans adjuvant sont deux types de vaccins antigrippaux saisonniers couramment utilisés au Canada. Une différence dans l'efficacité du vaccin entre ces formulations serait particulièrement importante pour les personnes de 65 ans et plus, étant donné qu'il est prouvé que ces personnes sont plus susceptibles de développer une maladie grave causée par l'influenza et que les vaccins antigrippaux sont moins efficaces sur ces dernières que chez les jeunes adultes. D'après une revue systématique de la littérature, le CCNI a conclu qu'il n'existe aucune donnée probante suffisante à l'heure actuelle concernant l'efficacité et l'immunogénicité comparatives du vaccin antigrippal inactivé sous-unitaire sans adjuvant et du vaccin antigrippal inactivé à virion fragmenté sans adjuvant chez les adultes de 65 ans et plus pour appuyer des recommandations précises sur l'utilisation différentielle de ces vaccins (données probantes de catégorie I). Voir la Revue de littérature du CCNI sur l'efficacité comparative et l'immunogénicité du vaccin antigrippal inactivé sous-unitaire et du vaccin antigrippal inactivé à virion fragmenté chez les adultes de 65 ans et plus pour d'autres renseignements à l'appui de cette conclusion.

Mise à jour de la présentation de la déclaration

La présentation de ce document a été mise à jour par rapport aux déclarations des saisons précédentes afin d'en améliorer la lisibilité. La longueur du texte de certaines sections a été réduite, mais le contenu demeure axé sur les principaux renseignements requis pour la prise de décision. Des liens vers d'autres documents publiés par le CCNI, où se trouve le contenu supplémentaire retiré de la déclaration, ont été ajoutés.

Mise à jour des abréviations relatives aux vaccins contre l'influenza

Compte tenu du nombre élevé de vaccins contre l'influenza offerts au Canada, les abréviations utilisées dans ce document ont été mises à jour afin de mieux décrire les caractéristiques déterminantes de différents types. Les nouvelles abréviations du CCNI sont les suivantes :

Tableau I.1
Catégorie de vaccin contre l'influenza Formulation Type Nouvelle abréviation du CCNITableau I.1 - note * Ancienne abréviation du CCNI
Vaccin inactivé contre l'influenza   VII VAI
Trivalent VII3 VTI
À dose standardTableau I.1 - note , sans adjuvant, administré par voie IM VII3-SD VTI à dose normale
Avec adjuvantTableau I.1 - note , administré par voie IM VII3-Adj VTIa ou VTI avec adjuvant
À haute doseTableau I.1 - note §, sans adjuvant, administré par voie IM VII3-HD VTI à forte dose
Quadrivalent VII4 VAQ
À dose standardTableau I.1 - note , sans adjuvant, administré par voie IM VII4-SD VAQ à dose normale
Vaccin vivant atténué contre l'influenza   VVAI VVAI
Trivalent Vaporisateur nasal VVAI3 VVAI trivalent
Quadrivalent Vaporisateur nasal VVAI4 VVAI quadrivalent

Abréviations : VII : vaccin inactivé contre l'influenza; VII3 : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza; VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII3-HD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII3-SD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VII4 : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; IM : intramusculaire; VVAI : vaccin vivant atténué contre l'influenza; VVAI3 : vaccin trivalent vivant atténué contre l'influenza; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza.

Tableau I.1 - note *

Le suffixe numérique correspond au nombre d'antigènes contenus dans le vaccin (le chiffre « 3 » renvoie à la formulation trivalente et le chiffre « 4 », à la formulation quadrivalente). Le suffixe composé « -SD » renvoie aux produits VII sans adjuvant qui contiennent 15 µg d'hémagglutinine (HA) par souche et qui sont administrés par voie intramusculaire en dose de 0,5 mL; « -Adj » renvoie à un VII avec adjuvant (p. ex., VII3-Adj pour FluadMD ou Fluad PédiatriqueMD); « -HD » renvoie à un VII dont la quantité d'antigènes est supérieure à 15 µg de HA par souche (p. ex., VII3-HD pour FluzoneMD Haute dose).

Retour à la référence de la note * du tableau I.1

Tableau I.1 - note †

15 µg de HA par souche.

Retour à la référence de la note du tableau I.1

Tableau I.1 - note ‡

7,5 µg (dans 0,25 mL) ou 15 µg (dans 0,5 mL) de HA par souche.

Retour à la référence de la note du tableau I.1

Tableau I.1 - note §

60 µg de HA par souche.

Retour à la référence de la note § du tableau I.1

I.2 Contexte

Les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) relativement à la composition des vaccins antigrippaux (en anglais seulement) sont habituellement publiées en février de chaque année en vue de la saison suivante dans l'hémisphère Nord. L'OMS recommande, dans la mesure du possible, que les vaccins quadrivalents contre la grippe saisonnière contiennent les trois virus recommandés pour le vaccin trivalent, ainsi que la lignée du virus grippal B qui n'est pas présente dans le vaccin trivalent.

Le Groupe de travail sur l'influenza (GTI) formule les recommandations sur la vaccination antigrippale annuelle et les soumet à l'attention du CCNI. L'élaboration de ces recommandations passe par l'examen de diverses questions, notamment les suivantes : le fardeau de la maladie et les populations cibles, l'efficacité potentielle (EP) et l'efficacité réelle (ER), l'innocuité, l'immunogénicité des vaccins contre la grippe, les calendriers de vaccination et d'autres aspects de la vaccination antigrippale. Les détails sur le processus d'élaboration des déclarations fondées sur des données probantes du CCNI figurent dans le document « Recommandations pour l'immunisation fondées sur des données probantes - Méthodes du Comité consultatif national de l'immunisation ».

Les fournisseurs de soins de santé au Canada devraient offrir le vaccin contre la grippe saisonnière lorsqu'il devient disponible à l'automne, étant donné que l'activité grippale saisonnière peut commencer dès novembre dans l'hémisphère Nord. Les décisions concernant le moment précis de la vaccination dans un endroit ou une région géographique donnée doivent être prises en tenant compte des facteurs épidémiologiques locaux (activité grippale, moment et intensité), des moments opportuns pour la vaccination, ainsi que d'autres considérations liées aux programmes. Il est possible d'obtenir d'autres conseils concernant le calendrier des programmes de vaccination contre la grippe en consultant les organismes locaux de santé publique.

Même s'il est fortement recommandé d'administrer le vaccin avant le début de la saison grippale, on peut quand même l'administrer jusqu'à la fin de la saison, bien que son utilité puisse être compromise si le sujet a déjà été exposé au virus de la grippe. Les vaccinateurs doivent profiter de toutes les occasions qui se présentent pour administrer le vaccin antigrippal aux personnes à risque qui n'ont pas été vaccinées pendant la saison en cours, même après l'observation d'une activité grippale dans la collectivité.

II. Chapitre sur la grippe du guide canadien d'immunisation : information clinique pour les vaccinateurs

Le Guide canadien d'immunisation (GCI) est rédigé principalement à l'intention des fournisseurs de soins de santé (cliniciens de première ligne, professionnels de la santé publique), mais est également utilisé par les responsables des politiques, les planificateurs de programmes et le grand public. Le GCI s'est avéré un sommaire de déclarations sur les vaccins à la fois convivial et digne de confiance, fourni par le CCNI depuis 1979.

L'information dans cette section forme le chapitre sur la grippe du GCI et est adaptée de façon à pouvoir être intégrée à la déclaration du CCNI sur la vaccination contre la grippe saisonnière. Étant donné qu'une nouvelle déclaration du CCNI sur la grippe saisonnière est requise chaque année, les lecteurs pourront accéder rapidement à l'information dont ils ont besoin dans un seul document, qu'il s'agisse de l'information pertinente liée au vaccin antigrippal rédigée principalement pour les vaccinateurs de première ligne qui se trouve dans cette section, ou de l'information technique plus détaillée qui se trouve dans le reste de cette déclaration, à partir de la section III.

II.1 Principaux renseignements

Les faits saillants suivants font ressortir l'information importante pour les vaccinateurs. Se reporter au reste de la déclaration pour obtenir plus de précisions.

1. Quoi

  • La grippe est une infection respiratoire principalement causée par les virus de la grippe A et B. Au Canada, elle survient chaque année, généralement à la fin de l'automne et en hiver. Chaque année, selon les estimations, de 5 à 10 % des adultes et de 20 à 30 % des enfants dans le monde seront atteints de la grippeNote de bas de page 1.
  • Les symptômes comprennent normalement l'apparition soudaine d'une forte fièvre, d'une toux et de douleurs musculaires. Les maux de tête, les frissons, la perte d'appétit, la fatigue et le mal de gorge sont d'autres symptômes fréquents. La grippe peut aussi provoquer des nausées, des vomissements et de la diarrhée, en particulier chez les enfants. La plupart des gens seront rétablis au bout d'une semaine ou dix jours, mais certains risquent d'avoir davantage de complications graves, comme la pneumonie. Les personnes atteintes d'une maladie chronique peuvent éprouver une aggravation de la maladie sous-jacente.
  • L'utilisation des vaccins inactivés contre l'influenza (VII) et les vaccins vivants atténués contre l'influenza (VVAI) est autorisée au Canada; certains protègent les personnes contre trois souches de la grippe (c.-à-d. préparation trivalente, VII3) et d'autres contre quatre souches de la grippe (c.-à-d. préparation quadrivalente, VII4 ou VVAI4).
  • Le vaccin antigrippal est sûr et bien toléré. Le vaccin antigrippal ne peut pas causer la grippe, parce que les vaccins antigrippaux inactivés ne contiennent pas de virus vivant et que les virus contenus dans les vaccins antigrippaux vivants atténués sont affaiblis de sorte qu'ils ne puissent pas causer la grippe.

2. Responsables

Voici les recommandations du CCNI relativement au processus décisionnel à l'échelle individuelle et à l'échelle des programmes de santé publique.

Recommandation relative au processus décisionnel à l'échelle individuelle

(c.-à-d. les personnes qui souhaitent prévenir la grippe ou les vaccinateurs qui désirent conseiller leurs patients au sujet de la prévention de la grippe)

  • Le CCNI recommande le vaccin antigrippal pour toute personne de 6 mois et plus qui ne présente aucune contre-indication à l'administration du vaccin, surtout les groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé (voir la Liste 1). Ces groupes comprennent :
    • les personnes présentant un risque élevé de complications ou d'hospitalisation liées à la grippe;
    • les personnes qui pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé;
    • les personnes qui fournissent des services communautaires essentiels;
    • les personnes en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les activités d'abattage.

Le vaccin antigrippal est moins immunogène chez les nourrissons âgés de moins de 6 mois que chez les enfants plus âgés et les adultes, et ne confère donc pas une protection suffisante pour justifier son utilisation chez les enfants âgés de moins de 6 moisNote de bas de page 2. L'administration des vaccins antigrippaux actuellement disponibles n'est pas autorisée chez les nourrissons âgés de moins de 6 mois. Pour ces raisons, le CCNI ne recommande pas le vaccin antigrippal pour les nourrissons âgés de moins de 6 mois, mais il le recommande pour leurs contacts familiaux et fournisseurs de soins (voir la Liste 1).

Recommandation relative au processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique

(c.-à-d. les provinces/territoires prenant des décisions concernant les programmes d'immunisation financés à partir des fonds publics)

Le but national des programmes annuels de vaccination antigrippale au Canada est de prévenir les maladies graves causées par la grippe et leurs complications, voire la mort. Les décisions concernant l'inclusion de la vaccination antigrippale des populations cibles dans les programmes provinciaux/territoriaux publics dépendent de multiples facteurs, tels que l'évaluation du rapport coût-efficacité ainsi que d'autres critères fonctionnels et relatifs aux programmes.

  • Le CCNI recommande de vacciner en priorité les groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé (voir la Liste 1).

Liste 1 : Groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé

Personnes présentant un risque élevé de complications ou d'hospitalisation liées à la grippe

  • Toutes les femmes enceintesListe 1 - note *.
  • Adultes et enfants atteints d'une des affections chroniques suivantes :
    • maladies cardiaques ou pulmonaires (notamment dysplasie bronchopulmonaire, fibrose kystique et asthme);
    • diabète sucré ou autres maladies métaboliques;
    • cancer, troubles liés à l'immunodépression (résultant d'une maladie sous-jacente, d'un traitement, ou des deux);
    • néphropathie;
    • anémie ou hémoglobinopathie;
    • troubles neurologiques ou du développement neurologique (ces troubles comprennent les troubles neuromusculaires, neurovasculaires, neurodégénératifs et du développement neurologique ainsi que les troubles convulsifs [et, pour les enfants, les convulsions fébriles et les retards de développement isolés], mais ils excluent les migraines et les troubles psychiatriques sans troubles neurologiques);
    • obésité morbide (indice de masse corporelle [IMC] ≥ 40);
    • enfants et adolescents (de 6 mois à 18 ans) sous traitement pendant de longues périodes par de l'acide acétylsalicylique, en raison de la possibilité d'un risque accru de syndrome de Reye associé à la grippe.
  • Résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée, quel que soit leur âge.
  • Personnes de 65 ans et plus.
  • Tous les enfants de 6 à 59 mois.
  • Autochtones.

Personnes qui pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé

  • Travailleurs de la santé (TS) et autres fournisseurs de soins dans des établissements et en milieux communautaires qui, par leurs activités, pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé de complications.
  • Contacts familiaux (adultes et enfants) de personnes à risque élevé de complications liées à la grippe, que ces dernières aient été vaccinées ou non :
    • contacts familiaux de personnes à risque élevé;
    • contacts familiaux des nourrissons âgés de moins de 6 mois, qui sont à risque élevé de complications grippales, mais qui ne peuvent pas recevoir un vaccin contre la grippe;
    • membres d'un ménage devant accueillir un nouveau-né durant la saison grippale.
  • Personnes qui s'occupent régulièrement d'enfants âgés de 6 à 59 mois, que ce soit à la maison ou à l'extérieur.
  • Personnes qui fournissent des services à des sujets à risque élevé dans un milieu fermé ou relativement fermé (p. ex., équipage de navire).

Autres

  • Personnes qui fournissent des services communautaires essentiels.
  • Personnes en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les activités d'abattage.
Note de bas de la liste 1
Liste 1 - note *

Le risque d'hospitalisation liée à la grippe augmente avec la durée de gestation, c'est-à-dire qu'il est plus élevé pendant le troisième trimestre que pendant le deuxième.

Retour à la référence de la note * de la liste 1

3. Comment

Les risques et avantages de la vaccination antigrippale devraient être abordés avant la vaccination, de même que les risques associés au fait de ne pas recevoir le vaccin.

Choix du vaccin antigrippal

Divers vaccins antigrippaux sont offerts au Canada, dont certains sont uniquement autorisés pour des groupes d'âge précis. Par conséquent, le choix du vaccin antigrippal s'est complexifié. Voir la section II.5 ci-dessous pour connaître les recommandations concernant le choix du vaccin antigrippal par groupe d'âge.

Dose et voie d'administration

La dose et la voie d'administration varient selon le produit (voir la section II.6 pour obtenir des précisions) :

  • La dose du vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant MF59 (VII3-Adj; Fluad PédiatriqueMD) pour les enfants de 6 à 23 mois est de 0,25 mL et doit être administrée par voie intramusculaire (IM);
  • Pour tous les autres VII administrés par voie IM, la dose est de 0,5 mL pour tous les groupes d'âge; et
  • La dose du VVAI (FluMistMD Quadrivalent) pour les personnes de 2 à 59 ans est de 0,2 mL par voie intranasale (0,1 mL dans chaque narine).
Calendrier

Le CCNI recommande que :

  • Les enfants de 9 ans et plus et les adultes devraient recevoir une dose de vaccin antigrippal chaque année; et
  • Les enfants de 6 mois à moins de 9 ans qui n'ont jamais été vaccinés contre la grippe saisonnière doivent recevoir deux doses du vaccin, à au moins quatre semaines d'intervalle. Les enfants de 6 mois à moins de 9 ans qui ont déjà reçu une dose complète ou plus du vaccin antigrippal saisonnier dans le passé devraient recevoir une dose par saison, au cours des années suivantes.
Contre-indications

Pour tous les vaccins antigrippaux (VII et VVAI), le CCNI recommande de ne pas vacciner les personnes suivantes contre la grippe :

  • Les personnes qui ont déjà eu une réaction anaphylactique à une dose antérieure du vaccin antigrippal.
  • Les personnes qui ont déjà eu une réaction anaphylactique à l'un des composants du vaccin, sauf les protéines d'œuf (voir la section II.7 ci-dessous pour de plus amples renseignements).
    • Si l'on découvre qu'une personne est allergique à un composant d'un vaccin antigrippal, on peut envisager, en consultation avec un spécialiste en allergologie, l'administration d'un autre vaccin antigrippal s'il existe une préparation qui ne contient pas le composant en question. Les personnes allergiques à des substances qui n'entrent pas dans la composition du vaccin antigrippal ne courent pas un plus grand risque d'allergie au vaccin antigrippal.
    • L'allergie aux œufs n'est pas une contre-indication à l'immunisation contre la grippe, puisque le risque d'effets secondaires associés aux infimes quantités d'ovalbumine autorisées dans les vaccins antigrippaux fabriqués avec des œufs est faible. Les personnes allergiques aux œufs peuvent recevoir la dose complète du vaccin antigrippal indiqué selon l'âge, dont le VVAI, sans subir au préalable de test cutané au vaccin, qu'elles aient déjà eu ou non une réaction allergique grave aux œufs, et dans tout lieu où se fait habituellement la vaccination.
    • Comme pour l'administration de tout vaccin, les vaccinateurs doivent être prêts et avoir en tout temps l'équipement nécessaire pour intervenir en cas d'urgence provoquée par l'administration du vaccin.
  • Les personnes qui ont présenté un syndrome de Guillain-Barré (SGB) dans les 6 semaines suivant la vaccination (voir la section II.7 ci-dessous pour de plus amples renseignements).
    • Il faut soupeser le risque potentiel de récidive du SGB associé à la vaccination antigrippale, le risque de SGB associé à l'infection grippale elle-même et les avantages de la vaccination antigrippale.

Pour ce qui est du VVAI, en plus des contre-indications susmentionnées, le CCNI recommande de ne pas vacciner les personnes suivantes :

  • Les personnes immunodéprimées à la suite d'une maladie sous-jacente ou d'un traitement, ou les deux, car le vaccin contient le virus vivant atténué.
  • Les personnes atteintes d'asthme grave (c.-à-d. celles qui reçoivent actuellement une glucocorticothérapie par voie orale ou de fortes doses de glucocorticoïdes par inhalation ou qui présentent une respiration sifflante active) ou celles ayant une respiration sifflante qui a nécessité une intervention médicale au cours des 7 jours précédant la date prévue d'immunisation.
    • Le VVAI n'est pas contre-indiqué pour les personnes ayant des antécédents d'asthme stable ou de respiration sifflante récurrente.
  • Les enfants de moins de 24 mois, en raison du risque accru de respiration sifflante.
  • Les enfants et adolescents de 2 à 17 ans qui prennent actuellement de l'aspirine ou qui suivent un traitement avec de l'aspirine, en raison de l'association entre le syndrome de Reye et l'aspirine et les infections par le virus de la grippe de type sauvage.
    • Il est recommandé de ne pas utiliser de médicaments contenant de l'aspirine chez les personnes de moins de 18 ans pendant quatre semaines après l'administration du VVAI.
  • Les femmes enceintes, parce qu'il s'agit d'un vaccin à virus vivant atténué et qu'on ne dispose pas pour le moment de suffisamment de données quant à son innocuité.
    • Le VVAI n'est pas contre-indiqué chez les femmes qui allaitent.

Voir le chapitre Contenu des agents immunisants utilisés au Canada de la Partie 1 du GCIpour obtenir la liste de tous les vaccins offerts au Canada et des ingrédients qu'ils renferment, ainsi que le chapitre Innocuité des vaccins dans la Partie 2 du GCI pour des renseignements sur la prise en charge des effets secondaires, y compris l'anaphylaxie.

Précautions

Le CCNI recommande que:

  • L'administration du vaccin antigrippal devrait habituellement être retardée chez les personnes atteintes d'une maladie aiguë grave jusqu'à ce que leurs symptômes se soient atténués;
    • La présence d'une maladie aiguë mineure, accompagnée ou non de fièvre, ne devrait pas entraîner le report de la vaccination.
  • Si la personne est atteinte d'une importante congestion nasale pouvant empêcher le VVAI de se rendre à la muqueuse nasopharyngienne, il est possible d'administrer des VII ou de reporter l'administration du VVAI jusqu'à ce que la congestion se soit atténuée;
  • Les personnes recevant un vaccin VVAI doivent éviter d'être en contact étroit avec des personnes présentant des troubles graves liés à l'immunodépression (p. ex., receveurs d'une greffe de moelle osseuse nécessitant l'isolement) pendant au moins 2 semaines suivant la vaccination, en raison du risque théorique de transmission du virus vaccinal et d'une infection; et
  • Il faut attendre 48 heures après l'arrêt du traitement par des antiviraux contre la grippe (p. ex., l'oseltamivir et le zanamivir) avant d'administrer un VVAI. Il aussi faut attendre 2 semaines après l'administration d'un VVAI avant d'administrer ces antiviraux contre la grippe, à moins d'indication médicale contraire, afin que les antiviraux ne tuent pas les virus vaccinaux qui se répliquent.
    • Si des antiviraux sont administrés pendant cette période (c.-à-d. entre 48 heures avant l'administration d'un VVAI et deux semaines après), il faut envisager une revaccination au moins 48 heures après l'arrêt du traitement antiviral, ou le VII peut être administré à tout moment.

Voir la section II.8 ci-dessous pour des renseignements supplémentaires sur les précautions liées au vaccin antigrippal.

Administration simultanée d'autres vaccins

Le CCNI recommande que :

  • Tous les vaccins contre la grippe saisonnière, y compris le VVAI, peuvent être donnés en même temps que d'autres vaccins vivants atténués ou des vaccins inactivés, ou en tout temps avant ou après l'administration de ces vaccins (voir la section II.6 ci-dessous pour obtenir des précisions); et
  • En cas d'injection simultanée de plusieurs vaccins par voie parentérale, les points d'injection ne doivent pas être les mêmes, et une aiguille et une seringue différentes pour chaque vaccin doivent être utilisées.

4. Pourquoi

  • La vaccination est le moyen le plus efficace de prévenir la grippe et ses complications.
  • Une vaccination annuelle est requise parce que les souches spécifiques dans le vaccin sont révisées chaque année par l'OMS, et le vaccin est souvent reformulé pour offrir une meilleure protection contre les virus qui, selon les prévisions, circuleront. La vaccination annuelle est également requise parce que la réponse immune du corps au vaccin antigrippal est transitoire et peu susceptible de perdurer au-delà d'un an.

II.2 Épidémiologie

Description de la maladie

La grippe est une maladie respiratoire causée par les virus de la grippe A et B et peut provoquer une maladie légère à grave. Les cas de maladie grave peuvent entraîner une hospitalisation, voire la mort. Certaines populations, comme les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes atteintes d'une affection chronique peuvent présenter un risque plus élevé de complications graves de la grippe, telles que la pneumonie virale, la pneumonie bactérienne secondaire et l'aggravation des pathologies sous-jacentes.

Agent infectieux

Il existe deux principaux types de virus de la grippe : les virus de la grippe de type A et de type B. Les virus de la grippe de type A sont classés en sous-types en fonction de deux protéines de surface : l'hémagglutinine (HA) et la neuraminidase (NA). Trois sous-types de HA (H1, H2 et H3) et deux sous-types de NA (N1 et N2) figurent parmi les virus de la grippe A reconnus comme étant à l'origine d'épidémies chez les humains au cours des dernières décennies. L'immunité contre les protéines HA et NA réduit la probabilité d'infection et, de pair avec l'immunité aux protéines virales internes, la gravité de la maladie lorsque survient une infection.

Depuis le milieu des années 1980, les virus de la grippe de type B ont évolué en deux lignées antigéniquement distinctes, représentées par des virus analogues à B/Yamagata/16/88 et B/Victoria/2/87. Les virus appartenant à ces deux lignées contribuent de façon variable à l'épidémiologie de la grippe chaque année.

Au fil du temps, il se produit une variation antigénique (dérive antigénique) des souches à l'intérieur d'un sous-type de la grippe A ou d'une lignée B. Comme il est toujours possible qu'une dérive antigénique touche une ou plusieurs souches de virus grippal, il faut reformuler chaque année les vaccins antigrippaux saisonniers, et une ou plusieurs souches du vaccin changent la plupart des saisons.

Transmission

La grippe est principalement transmise par des gouttelettes qui sont répandues lorsqu'une personne tousse ou éternue, mais elle peut aussi être transmise par contact direct ou indirect avec des sécrétions respiratoires contaminées. La période d'incubation de la grippe saisonnière est habituellement de deux jours, mais elle peut varier entre un et quatre jours. Les adultes peuvent transmettre le virus de la grippe à d'autres personnes dès la journée précédant l'apparition des symptômes et jusqu'à 5 jours après le début des symptômes. Les enfants et les personnes immunodéprimées peuvent être contagieux plus longtemps.

Facteurs de risque

Les personnes présentant un risque élevé de complications liées à la grippe sont les adultes et les enfants atteints d'une affection chronique (voir la Liste 1), les résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins aux malades chroniques, les personnes de 65 ans et plus, les enfants de 6 à 59 mois, les femmes enceintes et les Autochtones.

Tendances saisonnières et temporelles

Au Canada, l'activité grippale est habituellement faible à la fin du printemps et en été, elle commence à augmenter à l'automne, pour atteindre son apogée au cours de l'hiver. Selon l'année, le nombre de cas peut atteindre ce pic dès l'automne ou aussi tard qu'au printemps.

Spectre de la maladie clinique

Les symptômes comprennent normalement l'apparition soudaine d'une fièvre, d'une toux et de douleurs musculaires. Les maux de tête, les frissons, la perte d'appétit, la fatigue et le mal de gorge sont d'autres symptômes fréquents. La grippe peut aussi provoquer des nausées, des vomissements et de la diarrhée, en particulier chez les enfants. La plupart des gens se rétablissent de la grippe en l'espace de 7 à 10 jours. Toutefois, les adultes et enfants atteints d'une affection chronique, les personnes de 65 ans et plus et les enfants de 6 à 59 mois présentent un risque accru de complications plus graves ou d'aggravation d'une affection sous-jacente.

Incidence de la maladie

À l'échelle mondiale

À l'échelle mondiale, les épidémies annuelles ont pour résultat environ un milliard de cas de grippe, de 3 à 5 millions de cas de maladie grave et de 290 000 à 650 000 décès. Pour tout renseignement actuel sur l'activité grippale à l'échelle internationale, voir le site Web FluNet de l'OMS (en anglais seulement).

À l'échelle nationale

La grippe et la pneumonie font partie des 10 principales causes de décès au CanadaNote de bas de page 3. Le programme canadien Surveillance de l'influenza est le système qui recueille des données et des éléments d'information de sources différentes, ce qui permet de brosser un tableau national de l'activité grippale. Depuis la saison 2010-2011, en moyenne, 30 000 cas de grippe confirmés en laboratoire y sont signalés chaque année. Bien que le fardeau de la grippe puisse varier d'une année sur l'autre, il est estimé que dans une année donnée, il y a en moyenne 12 200 hospitalisations et environ 3 500 décès attribuables à la grippeNote de bas de page 4,Note de bas de page 5. Il est possible d'obtenir des renseignements à jour sur l'activité grippale sur le site Web du programme Surveillance de l'influenza.

Il convient de noter que l'incidence de la grippe est souvent sous-déclarée, puisque la maladie peut être confondue avec d'autres maladies virales et que de nombreuses personnes atteintes d'un syndrome grippal (SG) ne demandent pas de soins médicaux ou ne se soumettent pas à un dépistage viral.

II.3 Vaccins offerts au Canada

Cette section décrit les produits de vaccin antigrippal offerts au Canada pour la saison 2019-2020. Tous ces vaccins antigrippaux ont été autorisés par Santé Canada (SC). Cependant, ce ne sont pas tous les produits dont l'utilisation a été autorisée qui sont nécessairement disponibles sur le marché. Les fabricants de vaccin déterminent s'ils rendront une partie ou l'ensemble de leurs produits disponibles sur un marché donné. Ce sont ensuite les régies de la santé provinciales/territoriales qui décident, parmi les produits disponibles, lesquels seront administrés dans le cadre de leurs programmes publics d'immunisation respectifs et selon les groupes de la population visés.

La sélection des souches incluses dans le vaccin annuel se fait à partir des caractéristiques antigéniques des souches de virus en circulation. Le choix des vaccins par l'OMS a généralement lieu plus de six mois avant le début de la saison grippale, afin de laisser aux fabricants le temps de produire la quantité requise de vaccins. Tous les fabricants qui distribuent leurs produits au Canada confirment à SC que les vaccins qui y seront commercialisés pour la prochaine saison grippale contiennent les souches antigéniques recommandées par l'OMS pour l'hémisphère Nord. Les fabricants peuvent utiliser des souches antigéniquement équivalentes à cause de leurs propriétés de croissance.

Deux catégories de vaccin antigrippal sont autorisées au Canada : le vaccin inactivé contre l'influenza (VII) et le vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI). Les vaccins trivalents (trois souches) contiennent une souche de la grippe A(H1N1), une souche de la grippe A(H3N2) et une souche de la grippe B d'une des deux lignées. Les vaccins quadrivalents (quatre souches) contiennent la même formulation que le vaccin trivalent, en plus d'une souche de la grippe B de l'autre lignée. Tous les vaccins antigrippaux actuellement autorisés au Canada sont fabriqués à partir de virus de la grippe cultivés dans des œufs.

Un sommaire des caractéristiques des vaccins antigrippaux disponibles au Canada se trouve à l'Annexe A. Pour des renseignements thérapeutiques complets, voir le dépliant du produit ou l'information figurant dans les monographies de produit accessibles à partir de la Base de données sur les produits pharmaceutiques de SC.

Vaccin inactivé contre l'influenza à dose standard (VII-SD)

Les vaccins inactivés contre l'influenza à dose standard (VII-SD) actuellement autorisés au Canada sont un mélange de vaccins à virions fragmentés et de vaccins sous-unitaires. Dans le cas des vaccins à virions fragmentés, le virus a été fragmenté au moyen d'un détergent. Quant aux vaccins sous-unitaires, l'HA et la NA ont été purifiées davantage par l'élimination d'autres composantes virales. Ces vaccins sont sans adjuvant, contiennent 15 µg de HA par souche et sont administrés en dose de 0,5 mL par voie IM. Voir le chapitre Immunologie et vaccinologie de base de la Partie 1 du GCIpour de plus amples renseignements sur les vaccins inactivés.

Des produits trivalents (VII3-SD; AgrifluMD, FluviralMD et InfluvacMD) et quadrivalents (VII4-SD; AfluriaMD Tetra, FlulavalMD Tetra et FluzoneMD Quadrivalent) sont offerts au Canada.

Vaccin inactivé contre l'influenza avec adjuvant (VII-Adj)

Le vaccin inactivé contre l'influenza avec adjuvant (VII-Adj) actuellement autorisé au Canada est un VII sous-unitaire qui renferme l'adjuvant MF59, une émulsion de type huile dans eau composée de squalène (phase huileuse), stabilisée par des agents de surface, le polysorbate 80 et le trioléate de sorbitan, dans un tampon de citrate. Le VII-Adj contient 7,5 µg de HA par souche et est administré en dose de 0,25 mL par voie IM dans le cas des enfants de 6 à 23 mois; pour les adultes de 65 ans et plus, il contient 15 µg de HA par souche et est administré en dose de 0,5 mL par voie IM. Les autres VII ne contiennent pas d'adjuvant.

Des produits trivalents (VII3-Adj) sont offerts pour les enfants de 6 à 23 mois (Fluad PediatricMD) et les adultes de 65 ans et plus (FluadMD).

Vaccin inactivé contre l'influenza à haute dose (VII-HD)

Le vaccin inactivé contre l'influenza à haute dose (VII-HD) actuellement autorisé au Canada est un VII à virions fragmentés sans adjuvant contenant 60 µg de HA par souche et est administré en dose de 0,5 mL par voie IM.

Un produit trivalent (VII3-HD; FluzoneMD Haute dose) est offert pour les adultes de 65 ans et plus.

Vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI)

Le VVAI est administré par vaporisation intranasale. Les virus de la grippe contenus dans le VVAI sont atténués pour qu'ils ne causent pas la grippe, et ils sont adaptés au froid et thermosensibles, de sorte qu'ils se répliquent dans la muqueuse nasale plutôt que dans les voies respiratoires inférieures. Le VVAI contient des quantités normalisées d'unités de foyers fluorescents (UFF) de virus de la grippe vivants atténués et réassortis et est administré en dose de 0,2 mL (0,1 mL dans chaque narine).

Un produit quadrivalent (VVAI4; FluMistMD Quadrivalent) est autorisé au Canada pour les enfants et adolescents de 2 à 17 ans et les adultes de 18 à 59 ans. La formulation trivalente (VVAI3) n'est plus offerte au Canada.

II.4 Efficacité potentielle, efficacité réelle et immunogénicité

Efficacité potentielle et efficacité réelle

Le vaccin contre la grippe s'est avéré efficace dans le cadre d'essais cliniques contrôlés randomisés pour prévenir l'infection et la maladie grippale. Toutefois, l'efficacité réelle (ER) du vaccin, son rendement dans des milieux qui représentent mieux la pratique des soins de santé habituelle, peut varier d'une saison à l'autre et selon le type et le sous-type de souche du vaccin antigrippal.

L'ER du vaccin antigrippal dépend de la mesure dans laquelle les souches du vaccin concordent avec les virus de la grippe qui circulent, le type et le sous-type ainsi que la santé et l'âge de la personne vaccinée. Même lorsque la concordance est moins qu'idéale ou que l'ER est moindre contre une souche donnée, la possibilité d'une moindre ER du vaccin ne devrait pas empêcher la vaccination, particulièrement pour les personnes présentant un risque élevé de complications liées à la grippe ou d'être hospitalisées, puisque les personnes vaccinées sont tout de même plus susceptibles d'être protégées que les personnes qui ne reçoivent pas le vaccin.

Immunogénicité

La production d'anticorps après la vaccination dépend de plusieurs facteurs, notamment l'âge du sujet vacciné, son exposition antérieure et subséquente aux antigènes et la présence d'un déficit immunitaire. Les titres d'anticorps humoraux, qui sont corrélés avec la protection vaccinale contre l'infection de la grippe, sont généralement atteints dans les 2 semaines suivant la vaccination, bien qu'une certaine protection puisse être acquise plus tôt.

II.5 Choix du vaccin antigrippal saisonnier

La décision d'inclure certains vaccins antigrippaux dans les programmes provinciaux/territoriaux publics dépend de multiples facteurs, tels que l'évaluation du rapport coût-efficacité et d'autres critères fonctionnels et relatifs aux programmes, comme les stratégies de mise en œuvre. Ce ne seront pas tous les produits qui seront offerts dans l'ensemble des provinces/territoires, et la disponibilité de certains produits pourrait être limitée; il faut donc consulter les autorités compétentes pour connaître les produits offerts.

Compte tenu de la disponibilité des vaccins antigrippaux conçus pour améliorer l'immunogénicité chez des groupes d'âge précis ou pour être administrés par une voie différente, le choix d'un vaccin n'est plus chose simple.

Choix du vaccin antigrippal par groupe d'âge

Recommandations relatives au processus décisionnel à l'échelle individuelle
  • Le CCNI recommande le vaccin antigrippal pour toute personne de 6 mois et plus pour qui il n'existe aucune contre-indication à l'administration du vaccin. Les types de vaccins antigrippaux actuellement offerts au Canada recommandés selon l'âge sont présentés dans le Tableau 1.
Recommandations relatives au processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique
  • De l'avis du CCNI, l'administration de tout type de vaccin antigrippal approprié selon l'âge aux personnes pour qui il n'existe aucune contre-indication à l'administration du vaccin peut être considéré. Les types de vaccins antigrippaux actuellement offerts au Canada recommandés selon l'âge sont présentés dans le Tableau 1.
Tableau 1 : Recommandations concernant le choix du vaccin antigrippal pour le processus décisionnel à l'échelle individuelle et des programmes de santé publique, par groupe d'âge
Groupe d'âge Types de vaccins disponibles Recommandations concernant le choix du vaccin antigrippal
Enfants de 6 à 23 mois
  • VII3-SD
  • VII3-Adj
  • VII4-SD
  • Le vaccin quadrivalent contre la grippe doit être utilisé, compte tenu du fardeau du virus de la grippe B dans ce groupe d'âge et de la possibilité de non-concordance entre la souche prédominante du virus de la grippe B en circulation et la souche d'un vaccin trivalent.
  • En l'absence d'un vaccin quadrivalent, l'un ou l'autre des vaccins trivalents doit être utilisé.
Enfants et adolescents de 2 à 17 ansTableau 1 - note *
  • VII3-SD
  • VII4-SD
  • VVAI4
  • Le VII4-SD ou le VVAI4 doit être utilisé pour les enfants et adolescents qui ne présentent pas de contre-indications, y compris ceux atteints d'une affection chronique n'entraînant pas de déficit immunitaire, compte tenu du fardeau du virus de la grippe B dans ce groupe d'âge et de la possibilité de non-concordance entre la souche prédominante du virus de la grippe B en circulation et la souche d'un vaccin trivalent.
  • En l'absence d'un VII4-SD ou VVAI4, il faut utiliser le VII3-SD.
  • Le VII4-SD doit être administré aux enfants et adolescents pour qui le VVAI est contre-indiqué, par exemple :
    • les sujets atteints d'asthme grave;
    • les sujets ayant une respiration sifflante qui a nécessité une intervention médicale au cours des 7 jours précédant la vaccination;
    • les sujets qui prennent actuellement de l'aspirine ou qui suivent un traitement avec de l'aspirine; et
    • les sujets immunodéprimés.
  • Le VVAI4 peut être administré :
    • aux sujets atteints d'une forme d'asthme non grave et stable; et
    • aux sujets atteints de fibrose kystique qui ne sont pas traités par des médicaments immunosuppresseurs, tels des corticostéroïdes à action générale à long terme.
Adultes de 18 à 59 ans
  • VII3-SD
  • VII4-SD
  • VVAI4
  • L'un ou l'autre des vaccins antigrippaux disponibles peut être utilisé chez les adultes qui ne présentent aucune contre-indication.
  • Le VII doit être administré aux adultes pour qui le VVAI est contre-indiqué, par exemple :
    • les femmes enceintes;
    • les adultes atteints d'une affection chronique figurant dans la Liste 1, y compris un déficit immunitaire; et
    • les TS.
Adultes de 60 à 64 ans
  • VII3-SD
  • VII4-SD
  • L'un ou l'autre des vaccins antigrippaux disponibles peut être utilisé.
Adultes de 65 ans et plusTableau 1 - note
  • VII3-SD
  • VII3-Adj
  • VII3-HD
  • VII4-SD
Processus décisionnel à l'échelle individuelle Processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique
  • S'il est offert, le VII3-HD devrait être utilisé plutôt que le VII3-SD, compte tenu du fardeau de la maladie associée à la grippe A(H3N2) et des données probantes suffisantes à l'appui d'une efficacité supérieure du VII3-HD par rapport au VII3-SD dans ce groupe d'âge.
  • Les données probantes sont insuffisantes pour formuler des recommandations comparatives à l'échelle individuelle sur l'utilisation du VII3-Adj ou du VII4-SD plutôt que du VII3-SD ou entre le VII3-Adj, le VII3-HD et le VII4-SD.
  • L'un ou l'autre des vaccins antigrippaux disponibles peut être utilisé.
    • Les données probantes sont insuffisantes (les évaluations de rentabilité n'ont pas été effectuées) pour formuler des recommandations comparatives à l'échelle des programmes de santé publique sur l'utilisation des vaccins offerts.

Abréviations : TS : travailleur de la santé; VII : vaccin inactivé contre l'influenza; VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII3-HD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII3-SD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza.

Tableau 1 - note *

Voir le Tableau 3 à la section V.1 pour obtenir un sommaire des caractéristiques du VVAI par comparaison au VII chez les enfants et adolescents de 2 à 17 ans.

Retour à la référence de la note * du tableau 1

Tableau 1 - note †

Voir le Tableau 4 à la section V.2 pour obtenir une comparaison des caractéristiques des types de vaccins antigrippaux offerts pour les adultes de 65 ans et plus.

Retour à la référence de la note du tableau 1

II.6 Administration des vaccins

Dose, voie d'administration et calendrier

Étant donné la variété des vaccins antigrippaux offerts au Canada, il importe que les vaccinateurs connaissent les caractéristiques propres aux produits dont ils feront usage, notamment les indications relatives à l'âge, la voie d'administration, la posologie et le calendrier d'administration (voir le Tableau 2). Les renseignements pertinents clés et les différences entre les vaccins sont également mis en évidence à l'Annexe A.

Dans le cas des vaccins antigrippaux administrés par voie IM, le muscle deltoïde est le point d'injection recommandé chez les adultes et les enfants de 12 mois et plus, et la partie antérolatérale de la cuisse est le point d'injection recommandé chez les nourrissons de 6 à 12 mois. Pour de plus amples renseignements, voir les Méthodes d'administration des vaccins dans la Partie 1 du GCI.

Tableau 2 : Posologie et voie d'administration recommandées, selon l'âge, pour les types de vaccins antigrippaux offerts pour la saison 2019-2020
Groupe d'âge Type de vaccin antigrippal
(voie d'administration)
Nombre de doses requises
VII3-SDTableau 2 - note * ou VII4-SDTableau 2 - note
(IM)
VII3-AdjTableau 2 - note
(IM)
VII3-HDTableau 2 - note §
(IM)
VVAITableau 2 - note
(intranasal)
6 à 23 mois 0,5 mLTableau 2 - note 0,25 mL - - 1 ou 2Tableau 2 - note **
2 à 8 ans 0,5 mL - - 0,2 mL
(0,1 mL par narine)
1 ou 2Tableau 2 - note **
9 à 17 ans 0,5 mL - - 0,2 mL
(0,1 mL par narine)
1
18 à 59 ans 0,5 mL - - 0,2 mL
(0,1 mL par narine)
1
60 à 64 ans 0,5 mL - - - 1
65 ans et plus 0,5 mL 0,5 mL 0,5 mL - 1

Abréviations : VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII3-HD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII3-SD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; IM : intramusculaire; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza.

Tableau 2 - note *

AgrifluMD (6 mois et plus), FluviralMD (6 mois et plus), InfluvacMD (3 ans et plus).

Retour à la référence de la note * du tableau 2

Tableau 2 - note †

AfluriaMD Tetra (5 ans et plus), FlulavalMD Tetra (6 mois et plus), FluzoneMD Quadrivalent (6 mois et plus).

Retour à la référence de la note du tableau 2

Tableau 2 - note ‡

Fluad PédiatriqueMD (6 à 23 mois) ou FluadMD (65 ans et plus).

Retour à la référence de la note du tableau 2

Tableau 2 - note §

FluzoneMD Haute Dose (65 ans et plus).

Retour à la référence de la note § du tableau 2

Tableau 2 - note ‖

FluMistMD Quadrivalent (2 à 59 ans).

Retour à la référence de la note du tableau 2

Tableau 2 - note ¶

Des données semblent indiquer une amélioration modérée de la réponse immunitaire chez les nourrissons, sans qu'il y ait augmentation de la réactogénicité, après l'administration de doses complètes (0,5 mL) de vaccin inactivé contre l'influenza sans adjuvantNote de bas de page 6,Note de bas de page 7. Cette amélioration modérée de la réponse anticorps, sans augmentation de la réactogénicité, est la raison qui justifie l'administration d'une dose complète du vaccin inactivé sans adjuvant chez les sujets de tous âges. Pour plus de renseignements, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012.

Retour à la référence de la note du tableau 2

Tableau 2 - note **

Les enfants âgés de 6 mois à moins de 9 ans qui n'ont jamais été vaccinés contre la grippe saisonnière doivent recevoir deux doses du vaccin, à au moins quatre semaines d'intervalle. Les enfants âgés de 6 mois à moins de 9 ans qui ont déjà reçu, comme il se doit, une dose complète ou plus du vaccin antigrippal saisonnier dans le passé devraient recevoir une dose par saison, au cours des années suivantes.

Retour à la référence de la note ** du tableau 2

Doses de rappel et revaccination

Il n'est pas requis d'administrer des doses de rappel au cours d'une même saison grippale. Toutefois, les enfants âgés de 6 mois à moins de 9 ans qui n'ont jamais été vaccinés contre la grippe saisonnière doivent recevoir deux doses du vaccin antigrippal, à au moins quatre semaines d'intervalle (voir le Tableau 2).

Dépistage sérologique

Les tests sérologiques ne sont requis ni avant ni après l'administration d'un vaccin contre la grippe saisonnière.

Conditions d'entreposage

Le vaccin antigrippal doit être conservé à une température de +2 °C à +8 °C et ne doit pas être congelé. Voir chacune des monographies de produit pour plus de détails. Voir le chapitre Manipulation et entreposage des agents immunisants de la Partie 1 du GCI pour plus de renseignements.

Administration simultanée d'autres vaccins

En théorie, l'administration séquentielle de deux vaccins vivants à moins de quatre semaines d'intervalle pourrait réduire l'efficacité potentielle (EP) du second vaccin. Des études menées ne montrent aucun risque d'interférence lorsque le VVAI3 est administré en association avec le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR); le vaccin contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle (RORV); ou les vaccins antipoliomyélitiques vivants oraux(8-10). Aucune étude n'a été menée pour examiner le risque d'interférence entre le VVAI et d'autres vaccins vivants, ou portant sur le VVAI administré avant ou après d'autres vaccins vivants. Des renseignements supplémentaires concernant l'administration simultanée avec d'autres vaccins sont présentés à la section IV.4 de cette déclaration.

De l'avis du CCNI, vu le manque de données sur l'interférence immunitaire ainsi que l'opinion des experts, le VVAI peut être administré en même temps que d'autres vaccins vivants atténués ou des vaccins inactivés, ou en tout temps avant ou après l'administration de ces vaccins. Le CCNI reconnaît que certains vaccinateurs peuvent choisir d'administrer le VVAI et les autres vaccins vivants simultanément ou à au moins quatre semaines d'intervalle, si un délai est choisi. Il est également possible d'administrer un VII. Il est à noter que les règles concernant le moment de l'administration de deux vaccins vivants par voie parentérale (p. ex., vaccin ROR et vaccin antivaricelleux) continuent à s'appliquer. Pour de plus amples renseignements sur les règles concernant le moment de l'administration des vaccins, voir le Calendrier d'administration des vaccins dans la Partie 1 du GCI.

Lorsqu'il faut faire plusieurs injections au cours d'une même consultation, il est préférable de changer de membre pour l'injection de chaque vaccin. Si cela n'est pas possible, les injections administrées dans un même membre doivent être séparées d'une distance d'au moins 2,5 cm (1 po). Il faut également utiliser une nouvelle aiguille et seringue pour chaque injection.

Il y a un chevauchement considérable des groupes cibles pour lesquels le vaccin antigrippal et le vaccin polysaccharidique contre le pneumocoque sont recommandés. Lorsqu'ils administrent le vaccin contre la grippe, les vaccinateurs devraient en profiter pour vacciner les personnes admissibles contre le pneumocoque.

II.7 Innocuité et effets secondaires du vaccin

Les données issues de la surveillance post-commercialisation des vaccins antigrippaux au Canada (Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l'immunisation [SCSESSI]) indiquent que les vaccins contre la grippe saisonnière ont un profil d'effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI) sûr et stable, sans évènements inattendus.

Tous les vaccins antigrippaux actuellement sur le marché au Canada sont jugés sûrs pour les personnes allergiques au latex. Les formulations de vaccin antigrippal inactivé en fioles multidoses dont l'utilisation est autorisée au Canada contiennent d'infimes quantités de thimérosal, utilisé comme agent de conservationNote de bas de page 11,Note de bas de page 12 afin de préserver la stérilité du produit. De vastes études de cohortes faites à partir de bases de données sur la santé n'ont établi aucune corrélation entre l'administration durant l'enfance de vaccins contenant du thimérosal et la manifestation d'effets neurodéveloppementaux, y compris les troubles du spectre de l'autismeNote de bas de page 13. Toutes les formulations à dose unique du VII et du VVAI sont exemptes de thimérosal. Voir la Partie 2, Innocuité des vaccins, du GCI pour plus de renseignements.

Effets secondaires les plus fréquents

L'injection IM de vaccins contre la grippe cause des réactions fréquentes au point d'injection, mais celles-ci sont généralement classées comme bénignes et transitoires. Un VII3-Adj a tendance à causer des réactions au point d'injection plus fréquentes que les VII3 sans adjuvant, mais ces réactions sont également bénignes de façon générale et elles se résorbent de manière spontanée en quelques jours. Le VII3-HD a tendance à entraîner des taux plus élevés de réactions systémiques après l'injection que le VII3-SD, mais la plupart de ces réactions sont bénignes et de courte durée. Les effets secondaires qu'éprouvent le plus souvent les personnes ayant reçu le VVAI3 sont la congestion et l'écoulement nasaux, lesquels sont également attendus avec la préparation quadrivalente. Pour des renseignements supplémentaires, voir les sous-sections pertinentes de la section IV.

Effets secondaires moins courants et plus graves

Les effets secondaires graves sont rares après l'immunisation avec un vaccin antigrippal et, dans la plupart des cas, les données sont insuffisantes pour établir un lien de causalité. Les réactions allergiques au vaccin antigrippal sont rares et résultent d'une hypersensibilité à certaines composantes du vaccin. Voir la section II.8 ci-après pour de plus amples renseignements.

Autres effets secondaires et affections signalées

Syndrome de Guillain-Barré

Des études semblent indiquer que le risque absolu d'être atteint du syndrome Guillain-Barré (SGB) durant la période qui suit la vaccination contre la grippe saisonnière et contre la grippe A(H1N1)pdm09 est d'environ un cas de plus pour un million de vaccinations, et que le risque de contracter ce syndrome en raison de la grippe est plus élevé (environ 17 cas pour un million de consultations médicales pour la grippe, variable substitutive pour la grippe) que le risque de le contracter en raison de la vaccination contre la grippe.

Même si les données probantes sur la vaccination antigrippale et le SGB ne sont pas suffisantes pour confirmer ou infirmer l'existence d'une relation causale entre le SGB chez les adultes et la vaccination contre la grippe saisonnière, il semble prudent pour le moment d'éviter de vacciner contre la grippe les personnes qui ont déjà présenté un SGB, sans autre étiologie connue, dans les 6 semaines suivant une vaccination antigrippale antérieure. Cependant, il faut soupeser le risque potentiel de récidive du SGB associé à la vaccination antigrippale, le risque de SGB associé à l'infection grippale elle-même et les avantages de la vaccination antigrippale.

Syndrome oculo-respiratoire

Durant la saison grippale 2000-2001, on a observé des cas de syndrome oculo-respiratoire (SOR), qui est défini comme la présence d'une rougeur oculaire bilatérale, accompagnée d'un ou plusieurs symptômes respiratoires (toux, respiration sifflante, oppression thoracique, difficulté à respirer ou à avaler, voix rauque ou mal de gorge), qui débute dans les 24 heures suivant la vaccination, avec ou sans œdème facial. Tout juste quelques cas ont été signalés depuis lors. Le SOR n'est pas considéré comme une réaction allergique. Les personnes revaccinées chez qui il y a récidive du SOR n'en connaîtront pas nécessairement d'autres épisodes lors d'une vaccination ultérieure.

Les personnes atteintes du SOR, mais qui ne présentent pas de symptômes des voies respiratoires inférieures peuvent être revaccinées sans danger avec le vaccin antigrippal. Les personnes atteintes du SOR qui présentent des symptômes des voies respiratoires inférieures devraient être examinées par un spécialiste. Les fournisseurs de soins de santé qui ne sont pas certains si une personne a présenté antérieurement le SOR par opposition à une réaction immunitaire d'hypersensibilité à médiation immunoglobuline E (IgE) devraient demander un avis. Rien n'indique dans les données sur les effets secondaires importants sur le plan clinique qu'il faille accorder la préférence à un vaccin plutôt qu'à un autre lorsqu'on revaccine une personne qui a déjà présenté un SOR.

Réactions allergiques à des doses précédentes du vaccin

Il faudrait demander à un expert d'évaluer les risques et les avantages de la vaccination dans le cas des personnes qui ont déjà manifesté des symptômes graves des voies respiratoires inférieures (respiration sifflante, oppression thoracique, difficulté à respirer) dans les 24 heures suivant la vaccination antigrippale, une réaction allergique importante apparente au vaccin ou tout autre symptôme qui pourrait indiquer une réaction allergique grave (p. ex., constriction de la gorge, dysphagie) suscitant des craintes quant aux dangers d'une revaccination. Ces conseils peuvent être fournis par des experts en maladies infectieuses, en allergologie et en immunologie ou en santé publique.

Compte tenu de la morbidité et mortalité considérables associées à la grippe, un diagnostic d'allergie au vaccin antigrippal ne devrait être établi qu'après confirmation, ce qui pourrait nécessiter la consultation d'un spécialiste en allergologie ou immunologie.

Interactions médicamenteuses

Bien que le vaccin antigrippal puisse inhiber la clairance de la warfarine et de la théophylline, des études cliniques n'ont pas révélé l'existence d'un quelconque effet secondaire attribuable à ces médicaments chez les personnes ayant reçu le vaccin antigrippal. En plus de leur action thérapeutique de réduction du taux de cholestérol, les statines ont des effets sur le système immunitaire. Deux études publiées ont révélé que les adultes prenant régulièrement des statines (âgés d'au moins 65 ans dans une étude et de 45 ans et plus dans l'autre) présentaient une réponse immunitaire sous-optimale au vaccin antigrippal, mesurée par une réduction de la moyenne géométrique des titres (MGT)Note de bas de page 14 ou de l'ER du vaccin contre les maladies respiratoires aiguës ayant nécessité une intervention médicaleNote de bas de page 15. Les statines sont largement utilisées dans les mêmes groupes d'adultes qui sont également à risque de complications et d'hospitalisations liées à la grippe. Par conséquent, si ces résultats préliminaires étaient confirmés par des études futures, la prise de statine en concomitance chez les adultes pourrait avoir des répercussions sur l'ER du vaccin antigrippal et sur la façon dont ce traitement est évalué dans la mesure de l'ER du vaccin. Le CCNI continuera à suivre de près la littérature à ce sujet.

Conseils pour la déclaration des effets secondaires suivant l'immunisation (ESSI)

Afin de garantir l'innocuité des vaccins antigrippaux au Canada, la déclaration des ESSI par les vaccinateurs et autres cliniciens est essentielle; dans quelques provinces/territoires, cette déclaration est d'ailleurs prescrite par la loi.

Les vaccinateurs sont invités à déclarer les ESSI par l'entremise des représentants locaux de la santé publique et à vérifier les exigences précises de ces déclarations dans leur province/territoire. Un ESSI est défini comme tout événement médical fâcheux qui se produit à la suite de l'administration d'un vaccin et qui n'a pas nécessairement de lien causal avec celle-ci. Un effet secondaire peut donc correspondre à un signe défavorable ou non intentionnel, à un résultat de laboratoire anormal, à un symptôme ou à une affection. D'une manière générale, tout effet secondaire grave ou imprévu qui semble être temporellement associé à la vaccination doit être déclaré. Un ESSI inattendu est un événement qui ne figure pas dans la monographie de produit approuvée, mais qui peut découler de l'immunisation ou d'un changement de nature, de gravité, de spécificité ou de résultat d'un ESSI connu.

Pour les vaccins antigrippaux, les ESSI suivants présentent un intérêt particulier :

  • SOR; et
  • SGB, dans les six semaines suivant la vaccination.

Pour de plus amples renseignements sur la déclaration des ESSI, voir le Formulaire de rapport des effets secondaires suivant l'immunisation. Pour des renseignements généraux sur l'innocuité des vaccins, voir le chapitre Innocuité des vaccins de la Partie 2 du GCI.

II.8 Voyageurs

La grippe est présente toute l'année dans les tropiques. Dans les pays tempérés du Nord et du Sud, l'activité grippale atteint généralement son apogée pendant l'hiver (de novembre à mars dans l'hémisphère Nord et d'avril à octobre dans l'hémisphère Sud).

  • Le CCNI recommande le vaccin antigrippal pour toute personne de 6 mois et plus, y compris les voyageurs, qui ne présente aucune contre-indication à l'administration du vaccin, surtout les groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé (voir la Liste 1).

Les vaccins préparés expressément pour l'hémisphère Sud ne sont pas offerts au Canada, et le degré de concordance entre les composants recommandés du vaccin destiné à l'hémisphère Sud et ceux des produits canadiens offerts variera. Une décision en faveur ou en défaveur de la revaccination (c.-à-d. dose de rappel) des voyageurs qui se rendent dans l'hémisphère Sud entre avril et octobre, s'ils ont déjà été vaccinés l'automne ou l'hiver précédent avec le vaccin de l'hémisphère Nord, dépend de l'évaluation des risques individuels, des similitudes ou des différences entre les vaccins de l'hémisphère Sud et de l'hémisphère Nord, des similitudes ou des différences entre les souches de vaccins de l'hémisphère Nord et les souches actuellement en circulation dans l'hémisphère Sud, ainsi que de la disponibilité d'un vaccin sûr et fiable au point de destination des voyageurs. Voir le chapitre Immunisation des voyageurs dans la partie 3 du GCI pour plus de renseignements généraux.

Cela conclut le résumé des renseignements pertinents au sujet des vaccins antigrippaux que l'on retrouve généralement dans le GCI. D'autres renseignements techniques liés au vaccin antigrippal saisonnier sont fournis dans le reste de la présente déclaration.

III. Personnes pour qui le vaccin est particulièrement recommandé : renseignements supplémentaires

Les personnes pour qui le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé sont énumérées dans la Liste 1 à la section II. Des renseignements supplémentaires sur ces personnes sont présentés ci-dessous.

III.1 Personnes présentant un risque élevé de complications liées à la grippe ou plus susceptibles de devoir être hospitalisées

Toutes les femmes enceintes

Le CCNI recommande que toutes les femmes enceintes, quel que soit le stade de leur grossesse, figurent parmi les groupes pour lesquels le VII est particulièrement recommandé; le CCNI fonde cette recommandation sur le risque de morbidité associée à la grippe chez les femmes enceintes Note de bas de page 16, Note de bas de page 17, Note de bas de page 18, Note de bas de page 19, Note de bas de page 20, sur les données faisant état d'évènements néonataux indésirables associés à l'hospitalisation pour une maladie respiratoire ou à la grippe chez la mère durant la grossesse Footnote 21, Footnote 22, Footnote 23, Footnote 24, sur les données attestant que la vaccination des femmes enceintes protège les nouveau-nés contre la grippe et l'hospitalisation y associée Footnote 25, Footnote 26, Footnote 27, Footnote 28, ainsi que sur les données indiquant que les bébés nés durant la saison de la grippe de mères vaccinées sont moins susceptibles d'être prématurés, d'être petits pour leur âge gestationnel ou d'avoir un faible poids à la naissance Footnote 29, Footnote 30, Footnote 31, Footnote 32.

L'innocuité du VII au cours de la grossesse a été examinéeNote de bas de page 33. Des études actives sur l'administration du vaccin antigrippal durant la grossesse ont permis de ne déceler aucun problème chez la mère ou le fœtus relativement à la vaccination antigrippaleNote de bas de page 34. Malgré la petite taille cumulative des échantillons de ces études actives portant sur la vaccination antigrippale chez les femmes enceintes, surtout pour le premier trimestre, la surveillance passive n'a pas soulevé de préoccupation sur l'innocuité du VII, bien que celui-ci soit largement utilisé au cours de la grossesse depuis plusieurs décenniesNote de bas de page 18,Note de bas de page 19,Note de bas de page 33,Note de bas de page 35. La surveillance à la suite de l'utilisation des vaccins contre la grippe pandémique A(H1N1) en 2009, adjuvantés ou non, chez plus de 100 000 femmes enceintes au Canada et chez plus de 488 000 femmes enceintes en Europe, n'a révélé aucune préoccupation relativement à l'innocuité du vaccinNote de bas de page 36,Note de bas de page 37.

Pour de plus amples renseignements sur la vaccination antigrippale durant la grossesse, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012 et la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2012-2013.

Adultes et enfants atteints d'affections chroniques

Comme l'indique la Liste 1, un certain nombre d'affections chroniques sont associées à un risque accru de complications liées à la grippe et pourraient être exacerbées par l'infection grippale. La vaccination antigrippale peut entraîner la production d'anticorps protecteurs chez un pourcentage important d'adultes et d'enfants présentant un déficit immunitaire, notamment les greffés, les sujets atteints d'une maladie proliférative du système hématopoïétique ou lymphatique et les patients infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). L'ER du vaccin pourrait être plus faible chez les personnes immunodéprimées que chez les adultes en santé.

Troubles neurologiques ou du développement neurologique

Les troubles neurologiques ou du développement neurologique (TNDN) comprennent les troubles neuromusculaires, neurovasculaires, neurodégénératifs et du développement neurologique ainsi que les troubles convulsifs (et, pour les enfants, les convulsions fébriles et les retards de développement isolés), mais ils excluent les migraines et les troubles psychiatriques sans troubles neurologiques. Selon la revue des données probantes et l'opinion d'experts, le CCNI inclut les adultes et les enfants atteints de TNDN dans les groupes pour lesquels l'immunisation contre la grippe est particulièrement recommandée. Voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019 du CCNI pour obtenir un résumé de la justification de cette décision, ainsi que la Revue de la littérature portant sur les personnes atteintes de troubles neurologiques ou du développement neurologique et sur le risque de présenter de graves complications liées à la grippe pour obtenir plus de précisions sur la revue des données probantes.

Résidents de maisons de soins infirmiers et d'autres établissements de soins de longue durée, quel que soit leur âge

Ces résidents présentent souvent un ou plusieurs problèmes de santé chronique et leur milieu de vie peut être propice à la propagation de la grippe.

Personnes de 65 ans et plus

Le nombre estimatif d'hospitalisations attribuables à la grippe dans ce groupe d'âge varie de 125 à 228 pour 100 000 personnes en santéNote de bas de page 38, et les taux de mortalité augmentent avec l'âgeNote de bas de page 39.

Tous les enfants de 6 à 59 mois

En se fondant sur des données existantes, le CCNI recommande l'inclusion de tous les enfants de 6 à 59 mois parmi les personnes chez qui l'administration du vaccin antigrippal est particulièrement recommandée.

Pour plus de renseignements sur les enfants de 6 à 23 mois, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012 et, pour les enfants de 24 à 59 mois, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2012-2013.

Autochtones

S'appuyant sur l'ensemble de données indiquant que le taux d'hospitalisation et de mortalité associées à la grippe est plus élevé chez les Autochtones, le CCNI recommande que cette population soit incluse parmi les groupes pour lesquels le vaccin antigrippal est particulièrement recommandé.

Selon certains, le risque accru de grippe grave parmi les Autochtones est attribuable à de multiples facteurs, notamment à la forte prévalence d'affections chroniques (p. ex., diabète, maladies pulmonaires chroniques, insuffisance rénale terminale, maladies cardiovasculaires)Note de bas de page 40, à l'obésité, aux retards dans l'accès aux soins, ainsi qu'à une plus grande vulnérabilité aux maladies en raison des logements insalubres et surpeuplés(41-43). Pour obtenir plus de précisions, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012.

III.2 Personnes susceptibles de transmettre la grippe à des sujets à risque élevé de complications grippales ou d'hospitalisation

Les personnes qui pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé devraient être vaccinées tous les ans, que les sujets à risque aient été vaccinés ou non. L'immunisation des fournisseurs de soins diminue leur propre risque de contracter la maladieNote de bas de page 44,Note de bas de page 45, en plus de diminuer le risque de décès et d'autres effets graves chez les patients dont ils prennent soin(46-49). La vaccination des fournisseurs de soins et des résidents est associée à une diminution du risque d'éclosions de syndrome grippal (SG)Note de bas de page 50.

Les personnes plus susceptibles de transmettre la grippe à des sujets à risque élevé de complications médicales ou d'hospitalisation liées à la grippe englobent les groupes suivants :

  • Les fournisseurs de soins de santé et d'autres soins dans les établissements et les milieux communautaires qui, par leurs activités, pourraient transmettre la grippe à des sujets à risque élevé; et
  • Les contacts familiaux (adultes et enfants) de personnes à risque élevé, que ces personnes aient été vaccinées ou non.

Fournisseurs de soins de santé et d'autres soins dans les établissements et les milieux communautaires

Ce groupe comprend les TS, les visiteurs réguliers, le personnel d'urgence, les personnes qui ont des contacts avec des sujets vivant en établissements de soins continus ou de longue durée ou dans des résidences, les personnes qui prodiguent des soins à domicile à des sujets appartenant à un groupe à risque élevé et les étudiants des services de santé connexes. Pour la présente déclaration, les TS comprennent toute personne, rémunérée ou non, qui fournit des services, travaille, fait du bénévolat ou donne de la formation dans un établissement de soins de santé.

La vaccination antigrippale procure des bienfaits tant aux TS qu'aux patients dont ils s'occupent. Le CCNI considère que l'administration du vaccin antigrippal aux TS constitue un élément essentiel des normes de conduite pour la protection de leurs patients.

La transmission de la grippe entre des TS infectés et leurs patients vulnérables est à l'origine d'une morbidité et mortalité importantes. Par exemple, des essais contrôlés randomisés (ECR) menés dans des établissements de soins gériatriques de longue durée ont démontré que la vaccination des TS est associée à des baisses importantes de morbidité Note de bas de page 47, Note de bas de page 48, Note de bas de page 49 et de mortalité toutes causes confondues Note de bas de page 46, Note de bas de page 47, Note de bas de page 48,Note de bas de page 49 chez les résidents. Par conséquent, les TS devraient considérer que la vaccination antigrippale annuelle fait partie de leur responsabilité de prodiguer des soins de la plus haute qualité. En l'absence de contre-indications, les TS qui refusent de se faire ainsi vacciner manquent à leur obligation de diligence envers leurs patients.

Conformément aux Lignes directrices : Mesures de prévention et de contrôle des infections à l'intention des travailleurs de la santé dans les établissements de soins actifs et les établissements de soins de longue durée de l'ASPC, pour la grippe saisonnière, tous les organismes de soins de santé devraient avoir un plan écrit sur la gestion des éclosions dans leurs établissements. Ce plan devrait comprendre des politiques et des programmes visant à optimiser l'immunisation du personnel contre la grippeNote de bas de page 51. Dans le cadre de la gestion des éclosions, les lignes directrices susmentionnées suggèrent d'envisager la chimioprophylaxie pour tous les TS non vaccinés, à moins de contre-indications. Les lignes directrices en matière de prophylaxie par l'utilisation de traitements antiviraux se trouvent sur le site Web de l'Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie Canada (AMMI Canada).

Contacts de personnes à risque élevé de complications liées à la grippe

Le vaccin est recommandé pour les contacts, adultes et enfants, de personnes à risque élevé de complications grippales ou d'hospitalisation (voir la Liste 1), que ces personnes aient été vaccinées ou non. Ce groupe comprend les contacts familiaux et les fournisseurs de soins des personnes à risque élevé, les contacts familiaux et les fournisseurs de soins des nourrissons âgés de moins de 6 mois (qui sont à risque élevé de complications grippales, mais qui ne peuvent être vaccinés contre la grippe), les membres d'un ménage devant accueillir un nouveau-né durant la saison grippale, les contacts familiaux et les fournisseurs de soins (à la maison ou à l'extérieur) des enfants âgés de 6 à 59 mois, ainsi que les personnes qui fournissent des services à des sujets à risque élevé dans un milieu fermé ou relativement fermé (p. ex., équipage de navire).

III.3 Autres

Personnes qui fournissent des services communautaires essentiels

On devrait encourager la vaccination de ces personnes afin de réduire au minimum la perturbation des services et des activités courantes durant les épidémies de grippe annuelles. Les personnes qui fournissent des services communautaires essentiels, y compris les adultes en bonne santé sur le marché du travail, devraient envisager la vaccination annuelle, car il a été établi que cette intervention contribuait à réduire l'absentéisme attribuable aux maladies respiratoires et à d'autres maladies apparentéesNote de bas de page 44,Note de bas de page 45,Note de bas de page 52,Note de bas de page 53,Note de bas de page 54.

Personnes en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les activités d'abattage

Ouvriers des poulaillers

Bien que l'immunisation contre la grippe saisonnière ne prévienne pas l'infection par la grippe aviaire, certains paysNote de bas de page 55 et certaines provinces recommandent la vaccination antigrippale annuelle pour les ouvriers des poulaillers, selon l'argument voulant que la prévention des infections par les souches de grippe humaine puisse réduire le potentiel théorique de réassortiment des gènes des virus humain et aviaire, advenant une co-infection par les virus de la grippe aviaire et de la grippe humaine chez ces travailleursNote de bas de page 56.

Le CCNI recommande donc que les personnes qui sont en contact direct avec de la volaille infectée par le virus de la grippe aviaire durant les opérations d'abattage reçoivent le vaccin contre la grippe saisonnière, étant donné que ces personnes présentent un plus grand risque de contracter l'influenza aviaire en raison de leur exposition au virus durant l'opération d'abattageNote de bas de page 57,Note de bas de page 58,Note de bas de page 59,Note de bas de page 60. Pour de plus amples renseignements sur cette recommandation, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2013-2014.

On peut définir le contact direct comme une exposition suffisante à la volaille infectée pour favoriser la transmission du virus de la grippe aviaire à la personne exposée. Les sujets visés sont ceux qui font l'abattage, ainsi que tous ceux qui sont directement exposés au virus de la grippe aviaire, tels que les vétérinaires chargés de la supervision et les inspecteurs. Il est recommandé que des mesures de biosécurité, telles que le port d'équipement de protection individuelle et la prise d'antiviraux, soient également utilisées. Pour plus de renseignements sur les recommandations de l'ASPC concernant une éclosion de grippe aviaire au pays, voir le document Problèmes de santé humaine liés à l'influenza aviaire au Canada.

Ouvriers des porcheries

Le CCNI a conclu que les données ne suffisent pas actuellement pour recommander la vaccination antigrippale systématique, notamment, des ouvriers des porcheries. Il recommande toutefois le vaccin contre la grippe pour toute personne âgée de six mois et plus qui ne présente aucune contre-indication à l'administration du vaccin.

Pour de plus amples renseignements sur cette recommandation, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2013-2014.

IV. Préparations offertes au Canada : renseignements supplémentaires

Les sections suivantes visent à renseigner le lecteur sur l'EP et l'ER, l'immunogénicité et l'innocuité du vaccin antigrippal, selon le type, dans deux catégories : le VII et le VVAI. Voir l'Annexe A pour obtenir un résumé des caractéristiques de vaccins antigrippaux en particulier, qui sont offerts au Canada pour la saison 2019-2020.

Le CCNI reconnaît que les données probantes sur le rendement du vaccin antigrippal, particulièrement en ce qui concerne l'EP et l'ER du vaccin, évoluent constamment en raison des progrès de la méthodologie de recherche et de l'accumulation de données au cours des nombreuses saisons grippales. Il est donc possible que les données probantes résumées dans cette section n'englobent pas les études les plus récentes. Toutefois, conformément à la pratique habituelle, le CCNI continue de surveiller étroitement les nouvelles données probantes sur l'EP et l'ER, l'immunogénicité et l'innocuité des vaccins contre la grippe afin de mettre ses recommandations à jour et d'en formuler de nouvelles, le cas échéant.

IV.1 Vaccin inactivé contre l'influenza (VII)

Les VII comportent des quantités normalisées de la protéine HA provenant de souches de semence représentatives des deux sous-types humains du virus de la grippe A (H3N2 et H1N1) et d'une (pour les vaccins trivalents) ou des deux (pour les vaccins quadrivalents) lignées grippales B (Yamagata ou Victoria). Les VII actuellement autorisés au Canada sont un mélange de vaccins à virions fragmentés et de vaccins sous-unitaires, les deux consistant en des particules virales fragmentées. Les vaccins à virions fragmentés contiennent des virus inactivés fragmentés au moyen d'un détergent ou d'éther (ou des deux), tandis que les vaccins sous-unitaires sont faits de HA et de NA purifiées. La quantité de NA dans les vaccins n'est pas normalisée. Les anticorps sériques anti-HA produits contre l'un des sous-types du virus A ne devraient conférer qu'une protection légère, voire nulle, contre les souches appartenant à l'autre sous-type. Des études plus poussées devront être menées pour déterminer si le vaccin trivalent peut induire une protection immunitaire contre l'ensemble des lignées B; cette protection pourrait toutefois dépendre de facteurs tels l'âge du sujet et son exposition antérieure aux antigènes des deux lignées BNote de bas de page 61,Note de bas de page 62,Note de bas de page 63,Note de bas de page 64,Note de bas de page 65,Note de bas de page 66.

Comme le virus de la grippe en circulation peut changer d'une année à l'autre et que l'immunité diminue progressivement chez les personnes vaccinées, la vaccination antigrippale annuelle est recommandée. Bien que le CCNI ait eu connaissance d'études récentes portant à croire que la protection conférée par le vaccin pourrait être supérieure chez les personnes qui n'ont pas d'antécédents récents de vaccination, le meilleur moyen de parvenir à une protection optimale contre la grippe d'une saison à l'autre reste l'immunisation annuelle contre la grippeNote de bas de page 67,Note de bas de page 68. Le CCNI continuera de surveiller la situation.

Considérations relatives à l'immunogénicité chez les enfants

Le fardeau de la maladie est élevé chez les jeunes enfants, et la réponse immune conférée par le vaccin n'est pas aussi robuste chez ces derniers que celle des enfants plus âgés. Toutefois, certaines études semblent indiquer une amélioration modérée de la réponse anticorps chez les jeunes enfants, sans qu'il y ait une augmentation de la réactogénicité, après l'administration de doses complètes (0,5 mL) de VII-SDNote de bas de page 6,Note de bas de page 7,Note de bas de page 69. En se fondant sur cette amélioration modérée de la réponse anticorps, sans augmentation de la réactogénicité, le CCNI recommande l'utilisation d'une dose de 0,5 mL pour toutes les personnes qui reçoivent un VII-SD, y compris les jeunes enfants, ce qui semblerait atténuer la diminution de la réaction immunitaire observée dans les études réalisées avec une dose de 0,25 mL de VII-SD.

Considérations relatives à l'immunogénicité chez les personnes âgées et les personnes immunodéprimées

Même si la réponse anticorps initiale des personnes âgées peut être plus faible contre certaines composantes du vaccin antigrippal comparativement à celle observée dans d'autres groupes d'âge, un examen de la littérature n'a fait ressortir aucun élément probant indiquant une baisse subséquente des anticorps qui serait plus rapide chez les personnes âgées que dans les groupes plus jeunesNote de bas de page 70.

La vaccination antigrippale peut entraîner la production d'anticorps protecteurs chez un pourcentage important d'adultes et d'enfants présentant un déficit immunitaire, notamment les greffés, les sujets atteints d'une maladie proliférative du système hématopoïétique ou lymphatique et les patients infectés à VIHNote de bas de page 71,Note de bas de page 72,Note de bas de page 73,Note de bas de page 74.

La plupart des études montrent que l'administration, durant la même saison, d'une deuxième dose du vaccin antigrippal aux personnes âgées ou à d'autres sujets dont la réponse immunitaire pourrait être compromise ne renforce pas l'immunité de façon cliniquement significativeNote de bas de page 75,Note de bas de page 76,Note de bas de page 77,Note de bas de page 78.

Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard (VII3-SD)

Les vaccins offerts à l'heure actuelle sont les suivants :

  • AgrifluMD (Seqirus)
  • FluviralMD (GlaxoSmithKline)
  • InfluvacMD (BGP Pharma ULC, faisant affaire sous le nom de Mylan EPD)
Efficacité potentielle et efficacité réelle

L'Examen documentaire de la vaccination antigrippale chez des enfants et adolescents en santé de 5 à 18 ans mené par le CCNI a révélé que, bien que variable, l'ER du VII3-SD contre la grippe confirmée en laboratoire s'établissait le plus souvent entre 65 et 85 %Note de bas de page 79,Note de bas de page 80,Note de bas de page 81,Note de bas de page 82,Note de bas de page 83,Note de bas de page 84,Note de bas de page 85,Note de bas de page 86,Note de bas de page 87,Note de bas de page 88,Note de bas de page 89,Note de bas de page 90,Note de bas de page 91,Note de bas de page 92,Note de bas de page 93,Note de bas de page 94,Note de bas de page 95,Note de bas de page 96,Note de bas de page 97. La revue de la littérature du CCNI Efficacité, immunogénicité et innocuité des vaccins antigrippaux chez des adultes en santé de 19 à 64 ans indique que l'EP du VII3-SD contre la grippe confirmée en laboratoire chez les adultes en santé de 18 à 64 ans se situait dans une fourchette aussi large que de 15 à 75 %, alors que la majorité des études estiment l'EP entre 50 et 60 %. Voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019 pour obtenir un résumé plus détaillé des données probantes sur l'EP et l'ER du VII3-SD chez les enfants en santé de 5 à 18 ans et les adultes en santé de 19 à 64 ans.

Chez les personnes âgées, l'ER du VII3-SD est environ la moitié de ce qu'elle est chez les adultes en santé et elle varie en fonction des indicateurs de résultats et de la population à l'étudeNote de bas de page 98,Note de bas de page 99. Des recensions systématiques montrent que le vaccin antigrippal réduit l'incidence de la pneumonie, des hospitalisations et des décès chez les personnes âgéesNote de bas de page 98 et réduit les exacerbations chez les personnes atteintes de bronchopneumopathie chronique obstructiveNote de bas de page 100. La Revue de la littérature du CCNI sur l'efficacité comparative et l'immunogénicité du vaccin antigrippal inactivé sous-unitaire et du vaccin antigrippal inactivé à virion fragmenté chez les adultes de 65 ans et plus n'a révélé aucune différence statistiquement significative en ce qui concerne l'ER du VII3-SD sous-unitaire par comparaison au VII3-SD à virion fragmenté chez les adultes de 65 ans et plus, contre l'infection par l'une ou l'autre des souches du virus de la grippe ou contre l'infection par le virus de la grippe A(H1N1), A(H3N2) ou B, précisément.

Les études d'observation ont démontré que l'immunisation réduisait le nombre de visites médicales, d'hospitalisations et de décès chez les personnes de 18 à 64 ans atteintes d'un état pathologique à risque élevéNote de bas de page 101, le nombre d'hospitalisations pour une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral chez les personnes de 65 ans et plusNote de bas de page 102, et le nombre d'hospitalisations et de décès chez les personnes de 18 ans et plus souffrant de diabète sucréNote de bas de page 103 pendant les épidémies de grippe. Il convient toutefois d'interpréter avec prudence les études d'observation qui utilisent des résultats cliniques non spécifiques et qui ne tiennent pas compte des différences dans l'état fonctionnel ou dans les comportements en matière de santéNote de bas de page 104,Note de bas de page 105,Note de bas de page 106,Note de bas de page 107,Note de bas de page 108.

Immunogénicité

On croit que les réponses à médiation tant humorale que cellulaire jouent un rôle dans l'immunité contre la grippe. Bien que l'on pense que l'immunité humorale joue un rôle déterminant dans la protection contre les infections, on reconnaît de plus en plus l'importance de l'immunité à médiation cellulaire, en particulier la réponse des lymphocytes T cytotoxiques aux composants viraux internes, dans la protection contre les complications graves de la grippe, en particulier celles associées aux variations dans les sous-types HA (liées à la cassure et à la dérive)Note de bas de page 109. L'administration IM du VII3-SD entraîne la production d'anticorps circulants de classe immunoglobuline (IgG) dirigés contre les protéines virales HA et NA ainsi qu'une réponse plus limitée des lymphocytes T cytotoxiques.

Innocuité

Selon les études visant à évaluer l'innocuité des VII3-SD chez les enfants en santé, le profil d'innocuité du vaccin est bon et aucun effet secondaire grave n'a été observéNote de bas de page 110. Les réactions locales sollicitées les plus courantes sont la douleur et des rougeurs au point d'injection, tandis que les réactions systémiques sollicitées les plus courantes sont l'irritabilité, les malaises et les céphalées. Des réactions locales bénignes au point d'injection, principalement une sensibilité au point d'injection, sont observées chez 7 % ou moins des enfants en santé de moins de 3 ansNote de bas de page 111,Note de bas de page 112,Note de bas de page 113. Une fièvre peut apparaître après la vaccination chez 12 % ou moins des enfants vaccinés de 1 à 5 ansNote de bas de page 89,Note de bas de page 113.

Chez les adultes, il s'avère que le profil d'innocuité des VII3-SD est bon et que la réactogénicité est acceptableNote de bas de page 110. Les réactions locales courantes au point d'injection comprennent les rougeurs, l'enflure, la douleur et l'induration. Ces réactions durent deux ou trois jours et nuisent rarement aux activités normales. Les réactions systémiques courantes comprennent les céphalées, les malaises, la myalgie, la fatigue, l'arthralgie et la fièvre.

Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant (VII3-Adj)

Les vaccins offerts à l'heure actuelle sont les suivants :
  • FluadMD (Seqirus)
  • Fluad PédiatriqueMD (Seqirus)

1. Fluad (adultes de 65 ans et plus)

Efficacité potentielle et efficacité réelle

On dispose de données acceptables indiquant que le vaccin Fluad avec adjuvant MF59 (VII3-Adj) peut être efficace pour réduire le risque d'hospitalisation et de complications liées à la grippe chez les personnes âgées, comparativement aux personnes non vaccinées. Les données probantes sont toutefois insuffisantes pour déterminer que le VII3-Adj est plus efficace pour réduire le risque d'hospitalisation et de complications liées à la grippe chez les personnes âgées comparativement aux personnes qui ont reçu un VII3-SD sous-unitaire sans adjuvant. Il ne reste aucune étude sur l'EP ou l'ER qui compare le VII3-Adj au VII3-HD ou VII4-SD. Pour de plus amples renseignements sur l'EP et l'ER du VII3-Adj chez les adultes de 65 ans et plus, voir la Mise à jour sur la revue de la littérature portant sur l'efficacité potentielle et réelle des vaccins antigrippaux trivalents inactivés à haute dose et contenant l'adjuvant MF59 chez les adultes de 65 ans et plus du CCNI.

Immunogénicité

Le mécanisme d'action de l'adjuvant MF59 n'est pas bien établi et il a principalement été étudié dans des modèles in vitro et murins. Il ressort de ces études que l'adjuvant MF59 pourrait agir différemment des adjuvants à base d'aluminium. Ces études montrent que cet adjuvant agit localement au niveau des fibres musculaires pour créer un environnement immuno-stimulateur au point d'injectionNote de bas de page 114. L'adjuvant MF59 accroît l'influx de phagocytes (p. ex., macrophages et monocytes) au point d'injection. Les phagocytes ainsi recrutés sont stimulés encore plus par l'adjuvant, ce qui a pour effet d'accroître la production de chimiokines pour attirer un plus grand nombre de cellules immunitaires innées et de provoquer la différenciation des monocytes en cellules dendritiquesNote de bas de page 115,Note de bas de page 116. L'adjuvant MF59 facilite ensuite l'internalisation de l'antigène par ces cellules dendritiquesNote de bas de page 115,Note de bas de page 117. Le nombre globalement plus élevé de cellules disponibles localement augmente la probabilité d'interaction entre une cellule présentatrice de l'antigène et l'antigène lui-même, assurant ainsi un transport plus efficace de l'antigène vers les ganglions lymphatiques et améliorant de ce fait la stimulation des lymphocytes TNote de bas de page 115.

Des ECR ont démontré que le VII3-Adj déclenche des réponses immunitaires non inférieures par rapport aux VII3-SD sous-unitaires et à virions fragmentés sans adjuvant; toutefois, les critères de supériorité prédéfinis du VII3-Adj par rapport à ces vaccins n'ont pas été satisfaits de façon constante. Pour de plus amples renseignements sur l'immunogénicité du VII3-Adj chez les adultes de 65 ans et plus, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019.

Innocuité

Le VII3-Adj produit des réactions au point d'injection (douleur, érythème et induration) beaucoup plus fréquemment que le VII3-SD, mais ces réactions sont considérées comme bénignes et passagères. Les réactions systémiques (myalgie, céphalée, fatigue et malaise) associées au VII3-Adj surviennent à une fréquence comparable ou supérieure à celles observées avec le VII3-SD et sont considérées comme d'intensité légère à modérée, et passagères.

Les effets secondaires graves ne sont pas courants et sont comparables à ceux associés au VII3-SD. Pour de plus amples renseignements sur l'innocuité du VII3-Adj chez les adultes de 65 ans et plus, voir les Recommandations relatives au vaccin antigrippal trivalent contenant l'adjuvant MF59 (FluadMD) : Déclaration supplémentaire sur le vaccin contre la grippe saisonnière de 2011-2012.

2. Fluad Pédiatrique (enfants de 6 à 23 mois)

Efficacité potentielle et efficacité réelle

Un essai d'efficacité préautorisation auprès d'enfants de 6 à 71 mois a révélé que l'EP relative du VII-Adj est supérieure à celle du VII3-SD sans adjuvantNote de bas de page 118. Il convient toutefois d'interpréter ses conclusions avec prudence. Au cours de cet essai, le VII3 sans adjuvant comparateur a généré, dans une étude non liée à celui-ci, une réponse immunitaire plus faible que celle obtenue au moyen d'un autre VII3-SD sans adjuvant. L'Agence européenne des médicaments a soulevé certaines préoccupations liées à la qualité des tests de diagnostic menés en laboratoire et à la validité de la constatation des cas de grippe. La dose de 0,25 mL du VII3-SD sans adjuvant comparateur qui a été administrée aux enfants de moins de 36 mois dans le cadre de l'étude est inférieure à la dose de 0,5 mL de VII3-SD ou VII4-SD sans adjuvant recommandée pour ce groupe d'âge au Canada. Pour de plus amples renseignements sur l'EP et l'ER du VII3-Adj chez les enfants, voir la Revue de la documentation portant sur l'utilisation du vaccin contre la grippe Fluad PédiatriqueMD chez les enfants de 6 à 72 mois du CCNI.

Immunogénicité

Chez les enfants, les données probantes montrant que le VII3-Adj est plus immunogène que les VII3-SD contre les virus de la grippe A et B sont limitées, mais concordent entre ellesNote de bas de page 118,Note de bas de page 119,Note de bas de page 120,Note de bas de page 121,Note de bas de page 122,Note de bas de page 123. En particulier, il a été démontré qu'une dose unique du VII3-Adj est plus immunogène qu'une dose unique d'un VII3-SD. Une étude a également démontré qu'elle produisait une MGT plus importante que deux doses de VII3-SD contre la grippe ANote de bas de page 123. Toutefois, tout comme le VII3-SD, en règle générale, le VII3-Adj a entraîné une réaction d'inhibition de l'hémagglutination contre les souches B plus faible que celle contre les souches A et, par conséquent, deux doses de VII3-Adj sont encore nécessaires pour obtenir une réponse immunitaire satisfaisante contre la grippe de type B.

Dans presque toutes les études de préautorisation portant sur les enfants, des préparations vaccinales de 0,25 mL ont été administrées à des enfants de 6 à 35 mois, à la fois pour le VII3-Adj et le vaccin comparateur sans adjuvant contre la grippe (le CCNI recommande une dose de 0,5 mL du VII3-SD ou du VII4-SD pour tous les groupes d'âge). Il existe peu de données probantes sur l'immunogénicité comparant l'administration d'une dose de 0,25 mL du VII3-Adj à l'administration d'une dose de 0,5 mL de VII3-SD ou de VII4-SD dans le groupe d'âge de 6 à 23 mois. Pour de plus amples renseignements sur l'immunogénicité du VII3-Adj chez les enfants, voir la Revue de la documentation portant sur l'utilisation du vaccin contre la grippe Fluad PédiatriqueMD chez les enfants de 6 à 72 mois du CCNI.

Innocuité

Les données sur l'innocuité pour les enfants cadrent avec celles du profil d'innocuité des VII3-Adj pour les adultes. Dans les essais menés chez des enfants, le VII3-Adj s'est révélé plus réactogène que le VII3-SD, les receveurs présentant de 10 à 15 % plus de réactions locales et systémiques sollicitées. Cependant, la plupart des réactions étaient légères et disparaissaient rapidement. Une étude fondée sur l'amplitude d'une dose du VII3 avec adjuvant MF59, VII3 sans adjuvant et du VII4 n'a révélé aucun risque accru d'effet secondaire découlant d'une augmentation de la dose de l'adjuvant ou de la dose de l'antigène, ou de l'ajout d'une deuxième souche grippale B. Cependant, la réactogénicité des préparations de 15 µg était légèrement plus élevée pour les vaccins avec et sans adjuvant, comparativement aux préparations correspondantes de 7,5 µgNote de bas de page 121.

À l'heure actuelle, il n'existe pas de données sur les effets à long terme ou sur l'administration répétée des vaccins antigrippaux avec adjuvant chez les enfants. L'évènement le plus important lié à l'utilisation d'un vaccin antigrippal avec adjuvant chez les enfants a été l'augmentation du risque de narcolepsie ayant été associée à l'utilisation du vaccin contre la grippe pandémique A(H1N1) contenant l'adjuvant AS03. Une étude dans laquelle deux produits vaccinaux avec adjuvant AS03 contre la grippe A(H1N1) (Pandemrix et Arepanrix) étaient comparés a semblé indiquer que le mécanisme à médiation immunitaire sous-jacent pourrait ne pas être déclenché par l'adjuvant, mais bien par un autre composant du vaccin, soit l'antigène viral A(H1N1)Note de bas de page 124. Cependant, le vaccin pandémique était un vaccin avec adjuvant à une seule souche qui a été administré au cours d'une seule saison, et on ne connaît pas les effets qu'aurait un vaccin avec adjuvant à plusieurs souches ou un vaccin avec adjuvant administré pendant plus d'une saison chez les jeunes enfants.

Pour de plus amples renseignements sur l'innocuité du VII3-Adj chez les enfants, voir la Revue de la documentation portant sur l'utilisation du vaccin contre la grippe Fluad PédiatriqueMD chez les enfants de 6 à 72 mois du CCNI.

Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose (VII3-HD)

Le vaccin offert à l'heure actuelle est le suivant :

  • FluzoneMD Haute dose (Sanofi Pasteur)
Efficacité potentielle et efficacité réelle

Les données probantes semblent indiquer que le vaccin FluzoneMD Haute dose (VII3-HD) offre une protection supérieure à celle du VII3-SD chez les adultes de 65 ans et plus. Quelques études ont révélé que le VII3-HD peut être plus bénéfique pour les personnes très âgées (p. ex., 75 ans et plus) que les personnes moins âgées (p. ex., 65 à 74 ans)Note de bas de page 125,Note de bas de page 126,Note de bas de page 127; cependant, d'autres études doivent être menées afin de valider cette conclusion. Il ne reste aucune étude sur l'EP ou l'ER qui compare le VII3-HD au VII3-Adj ou VII4-SD.

Pour de plus amples renseignements sur l'EP et l'ER du VII3-HD chez les adultes de 65 ans et plus, voir la Mise à jour sur la revue de la littérature portant sur l'efficacité potentielle et réelle des vaccins antigrippaux trivalents inactivés à haute dose et contenant l'adjuvant MF59 chez les adultes de 65 ans et plus du CCNI.

Immunogénicité

Cinq études ont comparé les taux de séroconversion chez les participants aux études recevant le VII3-HD et le VII3-SD parmi les personnes de 65 ans et plusNote de bas de page 128,Note de bas de page 129,Note de bas de page 130,Note de bas de page 131,Note de bas de page 132,Note de bas de page 133. Ces taux étaient environ 19 % plus élevés (variation de 8 à 39 %) chez les personnes ayant reçu le vaccin à haute dose, et ce, pour les trois souches contenues dans les vaccins. De même, les taux de séroconversion étaient plus élevés chez les personnes ayant reçu le vaccin à haute dose comparativement à celles ayant reçu la dose standard pour les participants de 75 ans et plus et pour une cohorte de participants présentant une maladie cardiopulmonaire sous-jacente.

Huit études ont fait état de taux de séroprotection plus élevés chez les personnes âgées ayant reçu le VII3-HD par rapport à celles immunisées avec le VII3-SDNote de bas de page 128,Note de bas de page 129,Note de bas de page 130,Note de bas de page 131,Note de bas de page 132,Note de bas de page 133,Note de bas de page 134,Note de bas de page 135. La séroprotection était significativement plus élevée pour les trois souches contenues dans les vaccins dans trois des cinq études ayant évalué la signification des résultats. Les résultats étaient différents dans les deux autres études. Dans l'étude de Couch et al., la séroprotection était plus élevée uniquement contre le virus A(H1N1), ce qui peut être attribuable au fait que 78 % des participants avaient été vaccinés contre les mêmes souches grippales dans les six mois précédant l'étudeNote de bas de page 129. Dans l'étude menée par Nace et al., la séroprotection était plus élevée contre les virus de type A(H3N2) et B, mais pas A(H1N1); ce résultat peut s'expliquer par la circulation des souches durant l'étude qui a rendu difficile l'évaluation de la séroprotection contre ce sous-typeNote de bas de page 133.

Les rapports de la moyenne géométrique des titres (RMGT) des réponses des participants aux vaccins antigrippaux à haute dose par rapport aux réponses aux vaccins à dose standard ont été relevés dans plusieurs études et ont été calculés pour les études qui indiquaient les titres post--vaccination propres à chaque groupe pour chacun des vaccinsNote de bas de page 128,Note de bas de page 129,Note de bas de page 130,Note de bas de page 131,Note de bas de page 132,Note de bas de page 134,Note de bas de page 135. La séroréaction aux souches de type B dans les vaccins était environ 1,5 fois plus élevée (de 1,3 à 1,7) chez les sujets ayant reçu le VII3-HD que chez ceux ayant reçu le VII3-SD. Le RMGT des souches de type A était environ 1,8 fois plus élevé (variation de 1,6 à 2,3) chez les personnes ayant reçu le VII3-HD que chez celles ayant reçu le VII3-SD.

Innocuité

Il a été observé que le VII3-HD provoque un taux supérieur de quelques réactions systémiques par rapport au VII3-SD. Les études ont fait état de taux plus élevés de malaise, de myalgie et de fièvre modérée ou forte. La plupart des réactions systémiques étaient d'intensité légère et ont disparu dans les trois jours suivant la vaccination. La fréquence des effets secondaires graves était toutefois rare et comparable pour le vaccin à dose standard et le vaccin à haute dose. Pour obtenir des précisions, voir l'Examen de la littérature sur le vaccin contre la grippe saisonnière à haute dose chez les adultes de 65 ans et plus du CCNI.

Vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard (VII4-SD)

Les vaccins offerts à l'heure actuelle sont les suivants :

  • AfluriaMD Tetra (Seqirus)
  • FlulavalMD Tetra (GlaxoSmithKline)
  • FluzoneMD Quadrivalent (Sanofi Pasteur)
Efficacité potentielle et efficacité réelle

D'après l'Examen documentaire sur les vaccins antigrippaux quadrivalents mené par le CCNI, une seule étude a mesuré l'EP des VII4-SD. L'EP y a été estimée à 59 % chez les enfants de 3 à 8 ans, par comparaison aux enfants ayant reçu un vaccin contre l'hépatite ANote de bas de page 136. Rien dans la littérature n'a été trouvé sur l'EP ou l'ER comparant directement les vaccins trivalents et quadrivalents.

Immunogénicité

Dans ce même examen de la littérature, le CCNI a passé en revue les données sur l'immunogénicité des VII4-SD produits à cette date par les fabricants de vaccins antigrippaux au Canada, à savoir AstraZeneca, GlaxoSmithKline et Sanofi Pasteur. Les résultats des essais de phases II et III ayant comparé les vaccins trivalents aux vaccins quadrivalents démontrent dans l'ensemble la non-infériorité des vaccins quadrivalents contre les souches A(H3N2), A(H1N1) et B contenues dans les préparations trivalentes. Comme on s'y attendait, ces études montrent que les sujets ayant reçu le vaccin quadrivalent ont présenté une meilleure réponse immunitaire contre la souche B, qui n'est pas contenue dans les préparations trivalentes, que les sujets ayant reçu le vaccin trivalent. Les résultats ont été comparables pour tous les groupes d'âge. Pour obtenir plus de précisions, voir l'Examen documentaire sur les vaccins antigrippaux quadrivalents.

Durant les essais de phase III, les sujets ayant reçu les vaccins trivalents ont présenté une certaine réponse immunitaire contre la souche B absente des vaccins trivalents, mais quand même moindre que celui des sujets ayant reçu les vaccins quadrivalents. Dans le cadre d'une étude réalisée chez des adultes, les vaccins trivalents et quadrivalents ont tous deux satisfait aux critères de l'évaluation de l'immunogénicité du vaccin contre l'influenza des lignes directrices du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) et du Centre for Biologics Evaluation and Research (CBER), y compris ceux qui s'appliquent à la souche B absente du vaccin trivalent.

Dans toutes les autres études, le vaccin trivalent n'a pas satisfait à au moins un des critères de séroprotection ou de séroconversion contre la souche B absente. Selon certaines hypothèses, on observerait un certain degré de réactivité croisée entre les souches de type B. Cette protection croisée contre l'infection par une lignée, qui serait conférée par la vaccination contre l'autre lignée, reste toutefois à confirmerNote de bas de page 137.

Innocuité

Comme le VII4-SD a un contenu antigénique supérieur à celui du VII3-SD, l'augmentation de la réactogénicité peut représenter une source de préoccupation en ce qui a trait au vaccin quadrivalent. Toutefois, les essais cliniques préautorisation (voir l'Examen documentaire sur les vaccins antigrippaux quadrivalents) et la surveillance post-commercialisation ont montré que le profil d'innocuité du VII4-SD est semblable à celui du VII3-SDNote de bas de page 138.

IV.2 Vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI)

Le VVAI contient des quantités normalisées d'UFF de virus de la grippe vivants atténués et réassortis. Les souches virales contenues dans le VVAI sont adaptées au froid et thermosensibles, ce qui fait qu'elles se répliquent dans la muqueuse nasale plutôt que dans les voies respiratoires inférieures; de plus, comme elles sont atténuées, elles ne causent pas de SG. Aucun cas n'a été signalé ou consigné, et il n'existe aucune base théorique ou scientifique laissant croire que le virus pourrait être transmis à la personne administrant le VVAI. Comme il s'agit d'un vaccin vivant à virus entier répliquant qui est administré par voie intranasale, il induit une immunité dans les muqueuses qui pourrait imiter plus fidèlement l'infection naturelle.

Le vaccin offert à l'heure actuelle est le suivant :

  • FluMistMD Quadrivalent (AstraZeneca)
Efficacité potentielle et efficacité réelle

Après avoir étudié profondément les données disponibles au Canada et à l'échelle internationale sur l'ER du VVAI recueillies au cours de nombreuses saisons grippales, le CCNI a conclu que les données probantes actuelles confirment que le VVAI confère une protection contre la grippe comparable à celle que procure le VII et qu'elles ne justifient pas une recommandation de l'utilisation préférentielle du VVAI chez les enfants et adolescents de 2 à 17 ans.

Des études d'observation menées aux États-Unis ont révélé une faible ER du VVAI contre la grippe pandémique A(H1N1) ou A(H1N1)pdm09 en circulation après 2009, en 2013-2014 et en 2015-2016; toutefois, l'ER réduite du VVAI n'a été observée ni au Canada ni dans d'autres pays qui ont étudié la question.

L'enquête du fabricant a permis de constater que la valeur d'adaptation réplicative réduite des virus contenus dans le VVAI analogues au virus de la grippe A(H1N1)pdm09 dans les muqueuses nasales, à partir des deux principales saisons touchées par la grippe A(H1N1) comparativement aux virus du VVAI avant la grippe pandémique A(H1N1) de 2009, a contribué à la faible ER du VVAI contre le virus de la grippe A(H1N1) en circulationNote de bas de page 139. Compte tenu de ce résultat, le fabricant a remplacé le composant A(H1N1)pdm09 du VVAI par une nouvelle souche. Chez les adultes, des études ont révélé que l'EP ou l'ER du VII-SD est similaire ou supérieure à celle du VVAI.

Pour des renseignements détaillés à l'appui de cette recommandation, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019.

Immunogénicité

Le VVAI, qui est administré par voie intranasale, produirait une réponse immunitaire qui imite celle induite par l'infection naturelle par des virus de type sauvage, produisant une immunité à la fois muqueuse et systémique. Les anticorps muqueux locaux protègent les voies respiratoires supérieures et peuvent jouer un rôle plus important dans la protection que les anticorps sériques.

Des études ont montré que la réponse anticorps mesurée par l'épreuve d'inhibition de l'hémagglutination après l'administration du VVAI3 était prédicteur de protection contre la grippe. Toutefois, des études sur l'EP ont quand même indiqué une protection malgré l'absence d'une réponse immunitaire importanteNote de bas de page 140. Dans ces études, chez les enfants, l'immunogénicité du VVAI3 s'est de façon générale révélée égale, voire supérieure, à celle du VII3-SD pour les trois souches du virus tandis que, chez les adultes, le VII3-SD a généralement conféré une protection plus grande que le VVAI3. Les taux de séroconversion au VVAI3 ont également été plus élevés chez les sujets initialement séronégatifs que chez ceux qui étaient séropositifs au départ, et ce, tant chez les enfants que chez les adultes, car l'immunité préexistante peut nuire à la réponse à un vaccin vivant. Pour obtenir de plus amples précisions sur l'immunogénicité du VVAI3, voir les Recommandations relatives à l'utilisation du vaccin vivant atténué contre l'influenza (FluMistMD) : Déclaration complémentaire sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012 du CCNI.

Le VVAI4 s'est révélé non inférieur au VVAI3 sur le plan de l'immunogénicité, tant chez les enfants que chez les adultes. Les enfants ayant reçu le vaccin quadrivalent ont présenté une meilleure réponse immunitaire contre la souche B qui n'est présente que dans le vaccin quadrivalentNote de bas de page 141,Note de bas de page 142,Note de bas de page 143.

Innocuité

Les effets secondaires qu'éprouvent le plus souvent les personnes ayant reçu le VVAI3 sont la congestion et l'écoulement nasaux, lesquels sont également attendus avec la préparation quadrivalente. Dans une vaste étude sur l'EP du vaccin, la fréquence de la respiration sifflante s'est révélée supérieure sur le plan statistique chez les enfants de 6 à 23 mois dans le cas du VVAI3 par rapport au VII3-SDNote de bas de page 140. On s'attend à ce que ce résultat soit le même chez les receveurs du VVAI4; toutefois, dans le cas de ce dernier vaccin, les études cliniques de préautorisation ont été menées auprès d'adultes et d'enfants de 2 ans et plus.

Les études portant sur le VVAI3 ont montré que le virus vaccinal peut être récupéré par écouvillonnage nasal chez les enfants et les adultes après l'immunisation (c.-à-d. excrétion du virus). La fréquence de l'excrétion diminue avec l'âge et le temps écoulé depuis la vaccination. L'excrétion virale est généralement inférieure aux niveaux requis pour transmettre l'infection, bien qu'on ait observé de rares cas de transmission de virus vaccinaux excrétés d'une personne vaccinée à une autre non vaccinée. Pour de plus amples renseignements sur le VVAI et l'excrétion virale, voir les Recommandations relatives à l'utilisation du vaccin vivant atténué contre l'influenza (FluMistMD) : Déclaration complémentaire sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012 du CCNI.

IV.3 Calendrier

Il est recommandé d'administrer deux doses aux enfants de 6 mois à moins de 9 ans qui reçoivent le vaccin contre la grippe saisonnière pour la première fois afin d'assurer leur protectionNote de bas de page 144,Note de bas de page 145,Note de bas de page 146. Plusieurs chercheurs ont examiné la question pour savoir s'il faut administrer ces deux doses initiales au cours de la même saisonNote de bas de page 63,Note de bas de page 64,Note de bas de page 147. Englund et al. ont fait état de taux d'immunogénicité comparables chez les enfants de 6 à 23 mois, qu'ils aient reçu les deux doses au cours de la même saison ou de deux saisons distinctes, lorsque les souches incluses dans le vaccin étaient les mêmes, ou pratiquement les mêmes, d'une année à l'autreNote de bas de page 63,Note de bas de page 64.

Les taux de séroprotection contre la composante B ont toutefois été considérablement réduits durant la deuxième saison, lorsque la lignée B avait été sensiblement modifiée, ce qui laisse croire que des changements importants dans la lignée B réduisent les avantages de la stimulation par la vaccination précédenteNote de bas de page 62,Note de bas de page 64. La question de l'efficacité de la primovaccination-rappel lorsque la lignée du virus B subit des modifications majeures d'une saison à l'autre devra donc faire l'objet d'études plus approfondiesNote de bas de page 148.

Comme il est moins probable que les enfants de 6 à 23 mois aient déjà été sensibilisés au virus de la grippe, il est bon de s'assurer que les deux doses du vaccin ont été effectivement administrées aux enfants de ce groupe d'âge qui n'ont jamais été vaccinés.

IV.4 Administration simultanée d'autres vaccins

Lorsque deux vaccins vivants à administration parentérale doivent être administrés, le CCNI recommande généralement de le faire le même jour ou sinon à au moins quatre semaines d'intervalleNote de bas de page 149. Cette décision est grandement fondée sur une seule étude, réalisée en 1965, qui a démontré la présence d'une interférence immunitaire entre le vaccin contre la variole et le vaccin contre la rougeole, administrés à un intervalle de 9 à 15 jours. Les études subséquentes ont montré des résultats contradictoires relativement à l'interférence immunitaire entre les vaccins vivantsNote de bas de page 150,Note de bas de page 151,Note de bas de page 152,Note de bas de page 153.

Aucune étude n'a été trouvée sur l'interférence immunitaire possible entre le VVAI et d'autres vaccins vivants atténués (par voie orale ou par voie parentérale) administrés à moins de quatre semaines d'intervalle. Aucune des quelques études menées sur l'administration concomitante du VVAI3 avec le vaccin ROR, le vaccin contre la varicelle et les vaccins antipoliomyélitiques oraux n'a révélé d'interférence immunitaire cliniquement significativeNote de bas de page 8,Note de bas de page 9,Note de bas de page 10. Une étude a signalé une diminution statistiquement, mais non cliniquement, significative des taux de séroréaction à l'antigène rubéoleux lorsqu'administré de façon concomitante avec le VVAI.

En théorie, l'administration séquentielle de deux vaccins vivants à moins de quatre semaines d'intervalle pourrait réduire l'EP du second vaccin. Les mécanismes immunitaires possibles comprennent les effets inhibiteurs et immunomodulateurs de cytokines produites localement et au niveau systémique agissant sur la réponse des cellules B et T et la réplication virale, l'immunosuppression induite par certains virus (comme la rougeole) et l'interférence virale directe résultant de la concurrence pour le même créneau. Les vaccins par voie mucosale peuvent entraîner moins d'effets que les vaccins à administration parentérale, et vice versa. La réponse immunitaire à un vaccin mucosal peut être compartimentée et limitée à la muqueuse, tandis que les effets d'un vaccin parentéral sont systémiques. Il est probable qu'une certaine interaction entre les compartiments systémique et mucosal ait lieu, cependant, l'étendue de cette interaction demeure inconnue.

Étant donné le manque de données sur l'interférence immunitaire, et selon les experts, le CCNI recommande que le VVAI soit administré en même temps que d'autres vaccins vivants atténués ou des vaccins inactivés, ou en tout temps avant ou après l'administration de ces vaccins. Le CCNI reconnaît que certains vaccinateurs peuvent choisir d'administrer le VVAI et les autres vaccins vivants simultanément ou à au moins quatre semaines d'intervalle, afin d'éviter toute possibilité d'interférence immunitaire. Il est également possible d'administrer un vaccin inactivé contre l'influenza.

IV.5 Autres considérations concernant l'innocuité du vaccin

Le vaccin contre l'influenza est sûr et bien toléré. Les contre-indications, les précautions et les effets secondaires les plus fréquents sont décrits à la section II. Pour plus de renseignements à propos des personnes allergiques aux œufs et du SGB, voir la section qui suit.

Personnes allergiques aux œufs

Après une étude approfondie des données d'innocuité cliniques ainsi que des données d'innocuité postautorisation, le CCNI a conclu que les personnes allergiques aux œufs pouvaient recevoir tout produit vaccinal approprié contre la grippe, y compris le VVAI, sans avoir à subir au préalable un test cutané, qu'elles aient ou non déjà eu une réaction allergique grave aux œufs, et sans avoir à tenir compte de considérations particulières, notamment quant au lieu de vaccination. La teneur en ovalbumine admise dans les vaccins contre l'influenza autorisés au Canada est associée au faible risque d'effets secondaires. La période d'observation après la vaccination est celle qui est recommandée dans la section intitulée Innocuité des vaccins, dans la Partie 2 du GCI. Comme pour l'administration de tout vaccin, les vaccinateurs devraient disposer de l'équipement, des connaissances et des compétences nécessaires pour intervenir en cas d'urgence liée à la vaccination.

Pour obtenir des données sur l'innocuité à l'appui de cette recommandation pour le VII et le VVAI, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019.

Syndrome de Guillain-Barré

En se basant sur une revue d'études menées entre 1976 et 2005, l'Institute of Medicine des États-Unis a conclu que le vaccin de 1976 contre la grippe porcine avait été associé à un risque accru de SGB. Les données n'étaient toutefois pas suffisantes pour confirmer ou infirmer l'existence d'une relation causale entre le SGB chez les adultes et la vaccination contre la grippe saisonnièreNote de bas de page 154.

Le risque attribuable de présenter un SGB durant la période suivant l'administration du vaccin contre la grippe saisonnière et du vaccin monovalent contre la grippe pandémique de 2009 est d'environ un cas de plus pour un million de vaccinsNote de bas de page 155,Note de bas de page 156. Une étude autocontrôlée, qui a examiné le risque de SGB après l'administration du vaccin contre la grippe saisonnière et après une consultation médicale pour l'infection grippale (variable substitutive pour la grippe), a révélé que les risques attribuables étaient de 1,03 admission relativement au SGB pour un million de vaccinations, comparativement à 17,2 admissions relativement au SGB pour un million de consultations médicales donnant lieu à un code de diagnostic associé à la grippeNote de bas de page 156.

Ces observations montrent que la vaccination contre l'influenza et l'infection grippale sont toutes deux associées à un faible risque attribuable de SGB, le risque associé à l'infection grippale étant toutefois considérablement supérieur à celui associé à la vaccination. L'étude autocontrôlée a par ailleurs permis de constater que le risque maximal de SGB s'observait durant les semaines 2 à 4 suivant la vaccination, alors que pour une infection grippale, le risque était maximal durant la première semaine suivant une consultation médicale et diminuait ensuite, mais demeurait significativement élevé jusqu'à quatre semaines. Le risque de SGB associé à la vaccination contre l'influenza doit être soupesé en regard du risque de SGB associé à l'infection grippale proprement dite et de tous les autres avantages de la vaccinationNote de bas de page 157,Note de bas de page 158,Note de bas de page 159,Note de bas de page 160.

V. Choix du vaccin contre la grippe saisonnière : renseignments supplémentaires

Étant donné la récente disponibilité de plusieurs nouveaux vaccins contre la grippe, dont certains sont conçus pour améliorer l'immunogénicité chez des groupes d'âge précis, le choix d'un vaccin n'est plus chose simple. La section II.5 résume les recommandations du CCNI concernant les vaccins contre la grippe actuellement offerts. Des précisions supplémentaires sur ces recommandations sont énoncées dans la présente section.

V.1 Enfants

Fardeau de la maladie chez les enfants

Le fardeau de la maladie de l'infection de la grippe B est plus élevé chez les enfants que chez d'autres groupes d'âge. Selon les données de surveillance canadiennes de 2001-2002 à 2012-2013, les souches de la grippe B représentaient 17 % des cas de grippe testés et confirmés en laboratoire. Les enfants de moins de 24 mois représentent environ 2 % de la population canadienneNote de bas de page 161.

Selon les données de laboratoire fondées sur des cas de 2001 à 2012, les enfants âgés de 0 à 23 mois ont représenté en moyenne (à l'exception de 2009) 10,8 % des cas de grippe de type B signalés (taux : de 8,3 à 13,7 %). Parmi les cas graves (p. ex., hospitalisation, admission à l'unité de soins intensifs et décès), le virus grippal B a été confirmé chez 15,5 à 58,3 % (taux médian : 38,4 %) d'hospitalisations pédiatriques associées à la grippe (enfants de 16 ans et moins), qui ont été signalées par le réseau du Programme canadien de surveillance active de l'immunisation (IMPACT) entre 2004-2005 et 2012-2013 (excluant la saison pandémique 2009-2010)Note de bas de page 162.

L'étude du réseau IMPACT a également permis de déterminer que la proportion de décès causés par la grippe était beaucoup plus élevée pour la grippe de type B (1,1 %) que pour la grippe de type A (0,4 %). Dans l'ensemble, la proportion d'hospitalisations attribuables au virus grippal B - par rapport à toutes les hospitalisations causées par la grippe - a été comparable à la proportion des cas de grippe de type B - par rapport à toutes les infections grippales - détectés dans la population générale au cours de la même période. Pour des renseignements supplémentaires, voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2014-2015.

Dans l'Examen documentaire sur les vaccins antigrippaux quadrivalents du CCNI, un examen des antigènes de la lignée B inclus dans les vaccins canadiens contre la grippe et des souches en circulation chaque saison indique une concordance pour 5 des 12 saisons de 2001-2002 à 2012-2013, une concordance moyenne (environ 50 % de chaque lignée) dans une saison, ainsi qu'une non-concordance dans les six autres saisons de la grippe (au moins 70 % de souches B caractérisées étaient de la lignée opposée à l'antigène du vaccin de cette saison).

Enfants de 6 à 23 mois

Trois types de vaccins contre l'influenza sont offerts pour les enfants de 6 à 23 mois : le VII3-SD, le VII3-Adj et le VII4-SD.

Compte tenu du fardeau du virus de la grippe B chez les enfants et du potentiel de non-concordance entre la souche prédominante du virus de la grippe B en circulation et la souche d'un vaccin trivalent, le CCNI recommande qu'un vaccin quadrivalent contre la grippe soit utilisé. En l'absence d'un vaccin quadrivalent, l'un ou l'autre des vaccins trivalents doit être utilisé.

Les données probantes sont insuffisantes pour formuler des recommandations comparatives sur l'utilisation du VII3-Adj plutôt que du VII3-SD.

Enfants et adolescents de 2 à 17 ans

Trois types de vaccins contre l'influenza sont offerts pour les enfants et adolescents de 2 à 17 ans : le VII3-SD, le VII4-SD et le VVAI4.

Compte tenu du fardeau du virus de la grippe B chez les enfants et du potentiel de non-concordance entre la souche prédominante du virus de la grippe B en circulation et la souche d'un vaccin trivalent, le CCNI recommande qu'un VII4-SD ou un VVAI4 soit utilisé chez les enfants qui ne présentent pas de contre-indications. En l'absence d'un VII4-SD ou VVAI4, il faut utiliser le VII3-SD.

Les données probantes actuelles ne justifient pas une recommandation de l'utilisation préférentielle du VVAI chez les enfants et adolescents de 2 à 17 ans. Voir la Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2018-2019 du CCNI pour des renseignements à l'appui de cette recommandation.

Enfants et adolescents de 2 à 17 ans atteints d'affections chroniques

Le CCNI recommande que tout vaccin contre l'influenza approprié à l'âge (VII ou VVAI) soit considéré pour les enfants et adolescents de 2 à 17 ans atteints d'affections chroniques à l'exception de ceux qui sont atteints d'asthme grave (c.-à-d. ceux qui reçoivent actuellement une glucocorticothérapie orale ou des doses élevées de glucocorticoïdes en inhalation), ceux ayant une respiration sifflante nécessitant une intervention médicale au cours des sept jours précédant la vaccination et les enfants immunodéprimés, qui devraient recevoir un VII. Si le VII est utilisé, le CCNI recommande qu'un vaccin quadrivalent soit utilisé. En l'absence d'un vaccin quadrivalent, un vaccin trivalent doit être utilisé.

Le CCNI recommande que le VVAI soit administré aux sujets atteints d'asthme non grave et stable et à ceux atteints de fibrose kystique qui ne sont pas traités par des médicaments immunosuppresseurs, tels que des corticostéroïdes à action générale à long terme.

Voir les Recommandations relatives à l'utilisation du vaccin vivant atténué contre l'influenza (FluMistMD) : Déclaration complémentaire sur la vaccination antigrippale pour la saison 2011-2012 du CCNI pour des renseignements à l'appui de cette recommandation.

Sommaire des caractéristiques des vaccins aux fins de prise de décision

L'utilisation des VII (VII3-SD et VII4-SD) et du VVAI (VVAI4) est autorisée au Canada pour les enfants et adolescents de 2 à 17 ans. La comparaison des caractéristiques des vaccins de type VII et VVAI, dans le Tableau 3 ci-dessous, peut être prise en considération au moment de prendre une décision quant à l'option, ou aux options, de vaccin à privilégier pour les individus ou les programmes de santé publique.

Tableau 3 : Caractéristiques du vaccin vivant atténué contre l'influenza (VVAI) par rapport au vaccin inactivé contre l'influenza (VII) chez les enfants et adolescents de 2 à 17 ans
ConsidérationsTableau 3 - note * VVAITableau 3 - note
par rapport au VIITableau 3 - note
EP et ER Des données probantes précoces indiquaient une EP supérieure du VVAI3 par rapport au VII3-SD chez les enfants de moins de 6 ans à partir d'ECR, ainsi que des données moins probantes d'une EP supérieure chez les enfants plus âgés. Toutefois, des études de post-commercialisation et de surveillance menées plus tard et portant sur plusieurs saisons de la grippe ont conclu que la protection des VVAI et des VII contre la grippe était comparable et certaines études ont constaté une ER réduite contre la grippe A(H1N1).
Tout comme le VII4-SD, le VVAI4 devrait offrir une protection supplémentaire contre la souche grippale B, qui n'est pas présente dans le VII3-SD.
Immunogénicité Il a été démontré que l'immunogénicité du VVAI3 était la même que le VII3-SD, selon l'âge, et que le VVAI4 n'était pas inférieur au VVAI3.
Innocuité La rhinite (écoulement nasal) et la congestion nasale sont plus communes à l'utilisation du VVAI. Des études cliniques et post-commercialisation ont démontré un profil d'innocuité similaire au VII.
Contre-indications Il existe des contre-indications propres au VVAI. Le VVAI est contre-indiqué chez les enfants atteints d'asthme grave, à respiration sifflante et ayant nécessité une intervention médicale au cours des sept jours précédant la vaccination, les enfants immunodéprimés, ainsi que ceux qui prennent actuellement de l'aspirine ou qui suivent un traitement contenant de l'aspirine.
Administration L'administration du VVAI sous forme de vaporisation nasale peut être préférable pour les enfants qui sont réticents à recevoir le vaccin par injection.

Abréviations : VII3-SD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VVAI3 : vaccin trivalent vivant atténué contre l'influenza; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza.

Tableau 3 - note *

Le CCNI n'a pas évalué la rentabilité comparative des types de vaccins antigrippaux disponibles pour les enfants et adolescents de 2 à 17 ans.

Retour à la référence de la note * du tableau 3

Tableau 3 - note †

La formulation trivalente du VVAI (VVAI3) a reçu un avis de conformité de SC en juin 2010 et a d'abord été utilisée dans des programmes d'immunisation financés par par les fonds publics au Canada pour la saison grippale 2012-2013. L'utilisation de la formulation quadrivalente (VVAI4) a été approuvée au Canada pour la saison 2014-2015 et a été utilisée depuis. Le VVAI3 n'est plus disponible au Canada.

Retour à la référence de la note du tableau 3

Tableau 3 - note ‡

Les VII-SD trivalents et quadrivalents (VII3-SD et VII4-SD) sont disponibles aux fins d'utilisation au Canada pour la saison grippale 2019-2020.

Retour à la référence de la note du tableau 3

V.2 Adultes

Fardeau de la maladie chez les adultes

Une étude portant sur l'estimation du nombre de décès associés à la grippe aux États-Unis a établi que le taux annuel moyen de décès associés à la grippe chez les adultes de 65 ans et plus était de 17,0 décès pour 100 000 (variation entre 2,4 et 36,7)Note de bas de page 163. L'étude indiquait également que les décès de personnes de 65 ans et plus représentaient 87,9 % du nombre moyen annuel global estimé de décès associés à la grippe ayant pour cause une pneumonie ou une grippe sous-jacentes.

Lorsque les décès associés à la grippe ont été estimés en tenant compte des causes respiratoires et circulatoires sous-jacentes, ces estimations ont augmenté pour atteindre 66,1 décès pour 100 000 (variation de 8,0 à 121,1) et 89,4 %, respectivement. Cette étude a décrit une variation importante du nombre estimé de décès d'une saison à l'autre, qui était étroitement associée aux types et sous-types particuliers de virus de la grippe en circulation.

Les estimations présentées dans l'étude sur le nombre annuel de décès associés à la grippe ayant pour cause une pneumonie ou une grippe sous-jacentes (de 1976 à 2007) révèlent un écart important entre la grippe de type A et la grippe de type B, avec une médiane calculée à plus de 6 000 décès associés à la grippe A et à environ la moitié de ce nombre pour la grippe B (≈ 3 360) chez les personnes de 65 ans et plus.

Au cours des 22 saisons pendant lesquelles la grippe A(H3N2) était la souche prédominante, les taux moyens de mortalité étaient 2,7 fois plus élevés que durant les neuf saisons où cette souche n'était pas prédominante (tous groupes d'âge confondus); de plus, en moyenne, le nombre annuel de décès associés à la grippe était environ 37 % plus élevé, quelle que soit la cause médicale sous-jacente. Cromer et al. ont également fait état d'un risque plus élevé d'hospitalisation et de décès chez les adultes de 65 ans et plus, comparativement aux adultes plus jeunes, dans leur évaluation du fardeau de la grippe en Angleterre en fonction de l'âge et du groupe à risque cliniqueNote de bas de page 164.

Les données de surveillance au Canada montrent que les taux d'hospitalisation chez les sujets de 65 ans et plus ont été plus élevés durant la saison 2014-2015, une saison pendant laquelle la souche A(H3N2) était prédominante, mais le vaccin ne concordait pas avec cette souche en circulation, comparativement aux cinq saisons grippales précédentes ainsi qu'à la saison 2012-2013 où la souche A(H3N2) était également prédominante.

Tout comme les taux d'hospitalisation, les taux de mortalité parmi les personnes âgées ont été le plus élevés pendant la saison 2014-2015, par rapport aux cinq saisons antérieures et à la saison précédente de A(H3N2) en 2012-2013. Les taux de mortalité dans les autres groupes d'âge étaient semblables ou inférieurs à ceux des cinq saisons grippales précédentes. Les détections en laboratoire sur la même période ont révélé que les saisons grippales où le sous-type de virus grippal A(H3N2) était prédominant touchaient de façon disproportionnée les adultes de 65 ans et plus, tandis que, pendant les saisons avec une plus forte proportion de détections du sous-type A(H1N1), la prévalence de cas positifs était plus élevée dans les groupes d'âge plus jeunes.

Adultes de 18 à 59 ans

Trois types de vaccins contre l'influenza sont offerts pour les adultes de 18 à 59 ans : le VII3-SD, le VII4-SD et le VVAI4.

Le CCNI recommande que l'un ou l'autre des vaccins contre l'influenza offerts soit utilisé chez les adultes qui ne présentent aucune contre-indication. Le VII devrait être utilisé pour les femmes enceintes, les adultes atteints de maladies chroniques figurant dans la Liste 1 et les TS.

Adultes de 60 à 64 ans

Deux types de vaccins contre l'influenza sont offerts pour les adultes de 60 à 64 ans : le VII3-SD et le VII4-SD.

Le CCNI recommande que l'un ou l'autre des vaccins contre l'influenza offerts soit utilisé.

Adultes de 65 ans et plus

Quatre types de vaccins contre l'influenza sont offerts pour les adultes de 65 ans et plus : le VII3-SD, le VII3-Adj, le VII3-HD et le VII4-SD.

Recommandation relative au processus décisionnel à l'échelle individuelle

Compte tenu du fardeau de la maladie associé à la grippe A(H3N2) et des données probantes à l'appui de l'EP supérieure du VII3-HD par rapport au VII-3-SD dans ce groupe d'âge, le CCNI conclut que s'il est offert, le VII3-HD doit être utilisé plutôt que le VII3-SD.

Les données probantes sont insuffisantes pour formuler des recommandations comparatives sur l'utilisation du VII3-Adj ou du VII4-SD plutôt que du VII3-SD ou entre le VII3-Adj, le VII3-HD et le VII4-SD.

Recommandation relative au processus décisionnel à l'échelle des programmes de santé publique

Le CCNI recommande que l'un ou l'autre des vaccins contre l'influenza offerts soit utilisé.

Le VII3-HD devrait offrir une protection supérieure par rapport au VII3-SD; toutefois, les évaluations de la rentabilité ne s'inscrivant pas dans la portée de l'examen des données probantes et sans les données sur l'EP et l'ER relatives entre les VII3-HD, VII3-Adj et VII4-SD, les données probantes sont insuffisantes pour formuler une recommandation comparative quant à l'utilisation de ces vaccins à l'échelle des programmes.

Voir la Mise à jour sur la revue de la littérature portant sur l'efficacité potentielle et réelle des vaccins antigrippaux trivalents inactivés à haute dose (FluzoneMD Haute dose) et contenant l'adjuvant MF59 (FluadMD) chez les adultes de 65 ans et plus du CCNI pour des renseignements à l'appui de cette recommandation.

Sommaire des caractéristiques des vaccins aux fins de prise de décision

Il existe quatre types de vaccins antigrippaux inactivés (VII3-SD, VII3-Adj, VII3-HD et VII4-SD) dont l'utilisation est autorisée au Canada pour les adultes de 65 ans et plus. La comparaison des caractéristiques des vaccins parmi les types de vaccins, dans le Tableau 4 ci-dessous, peut être prise en considération au moment de prendre une décision quant à l'option, ou aux options, de vaccin à privilégier pour les individus ou les programmes de santé publique. En raison d'un manque de données disponibles comparant directement le rendement du VII3-Adj, du VII3-HD et du VII4-SD, les considérations relatives à ces vaccins dans le Tableau 4 sont comparées au VII3-SD, pour lequel des données comparatives sur l'EP, l'ER ou l'immunogénicité par rapport au VII3-Adj, au VII3-HD et au VII4-SD sont disponibles.

Tableau 4 : Comparaison des caractéristiques des types de vaccins contre l'influenza offerts pour les adultes de 65 ans et plus
ConsidérationsTableau 4 - note * Type de vaccin contre l'influenza
comparativement au VII3-SD
VII3-Adj VII3-HD VII4-SD
EP et ER Les données probantes sont insuffisantes pour le comparer au VII3-SD. Protection supérieure par rapport au VII3-SD, particulièrement lors des saisons où la souche grippale A(H3N2) était prédominante.Tableau 4 - note ** Protection supplémentaire contre la souche grippale B qui est absente du VII3-SD.
Un nombre insuffisant d'étude ne compare directement l'EP et l'ER du VII3-Adj, du VII3-HD et du VII4-SD.
Immunogénicité Réponse immunitaire non inférieure par rapport au VII3-SD. Sa supériorité par rapport au VII3-SD n'a pas été démontrée de façon constante. Réponse immunitaire généralement meilleure par rapport au VII3-SD. Réponse immunitaire non inférieure aux souches contenues dans le VII3-SD avec une meilleure réponse immunitaire à la souche B supplémentaire.
Un nombre insuffisant d'étude ne compare directement les données sur l'immunogénicité du VII3-Adj, du VII3-HD et du VII4-SD.
Contre-indications Mêmes contre-indications qui s'appliquent au VII3-SD.Tableau 4 - note ***
Innocuité

Le taux de réaction au point d'injection est supérieur à celui du VII3-SD. Les réactions systémiques sont plus élevées ou comparables par rapport à celles associées au VII3-SD; les réactions systémiques sont d'intensité légère à modérée et passagères.

Les effets secondaires graves sont comparables à ceux associés au VII3-SD et ne sont pas courants.

Le taux de certaines réactions systémiques est supérieur à celui associé au VII3-SD; la plupart des réactions systémiques sont d'intensité légère et passagère.

Les effets secondaires graves sont rares et leur fréquence est semblable à celle associée au VII3-SD.

Les essais cliniques de préautorisation et la surveillance post-commercialisation ont démontré un profil d'innocuité semblable au VII3.

Abréviations : VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII3-HD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII3-SD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard.

Tableau 4 - note *

Le CCNI n'a pas évalué la rentabilité comparative des types de vaccins contre l'influenza disponibles pour les adultes de 65 ans et plus.

Retour à la référence de la note * du tableau 4

Tableau 4 - note **

Le fardeau de la maladie associé à la grippe A(H3N2) est supérieur chez les adultes de 65 ans et plus par rapport aux groupes d'âge plus jeunes.

Retour à la référence de la note ** du tableau 4

Tableau 4 - note ***

Les vaccins antigrippaux sont contre-indiqués chez les personnes qui ont déjà éprouvé une réaction anaphylactique à l'un ou l'autre de leurs composants, exception faite des œufs. À noter que tous les vaccins énumérés ne contiennent pas nécessairement les mêmes composants.

Retour à la référence de la note *** du tableau 4

Adultes atteints de maladies chroniques

Le CCNI recommande que tout VII approprié à ce groupe d'âge soit offert aux adultes atteints de maladies chroniques figurant dans la Liste 1, y compris ceux qui présentent un déficit immunitaire, mais ne recommande pas l'utilisation des VVAI.

Femmes enceintes

Le CCNI recommande que tout VII approprié au groupe d'âge soit offert aux femmes enceintes, mais ne recommande pas l'utilisation des VVAI.

Étant donné le peu de données disponibles sur l'innocuité à l'heure actuelle, le VVAI ne doit pas être administré aux femmes enceintes en raison du risque théorique que ferait encourir au fœtus l'administration d'un vaccin à virus vivants. On peut toutefois administrer un VVAI aux femmes qui allaitent.

Travailleurs de la santé

Le CCNI recommande que tout VII approprié au groupe d'âge soit offert aux TS, mais ne recommande pas l'utilisation des VVAI.

Des études comparatives menées chez des adultes en santé ont permis de conclure que l'EP ou l'ER du VII était semblable ou supérieure au VVAINote de bas de page 140. De plus, à titre de mesure de prévention, les personnes recevant un vaccin VVAI doivent éviter d'être en contact étroit avec des personnes présentant des troubles graves liés à l'immunodépression (p. ex., receveurs d'une greffe de moelle osseuse nécessitant l'isolement) pendant au moins deux semaines suivant la vaccination, en raison du risque théorique de transmission du virus vaccinal et d'une infection.

Annexe A : Caractéristiques des vaccins contre l'influenza offerts au Canada, 2019-2020Annexe A - note *
Caractéristique Nom du produit
(fabricant)
AgrifluMD
(Seqirus)
FluviralMD
(GSK)
InfluvacMD
(BGP
Pharma ULC)
Fluad PédiatriqueMD
et
FluadMD
(Seqirus)
FluzoneMD
Haute dose
(Sanofi Pasteur)
AfluriaMD Tetra
(Seqirus)
FlulavalMD Tetra
(GSK)
FluzoneMD
Quadrivalent
(Sanofi
Pasteur)
FluMistMD
Quadrivalent
(AstraZeneca)
Type de vaccin VII3-SD
(sous-unitaire,
inactivé,
trivalent)
VII3-SD
(à virion
fragmenté,
inactivé,
trivalent)
VII3-SD
(sous-unitaire,
inactivé,
trivalent)
VII3-Adj
(avec adjuvant,
sous-unitaire,
inactivé,
trivalent)
VII3-HD
(à haute dose,
à virion
fragmenté,
inactivé,
trivalent)
VII4-SD
(à virion fragmenté
inactivé,
quadrivalent)
VII4-SD
(à virion fragmenté
inactivé,
quadrivalent)
VII4-SD
(à virion fragmenté
inactivé,
quadrivalent)
VVAI4
(vivant atténué,
quadrivalent)
Voie d'administration IM IM IMAnnexe A - note IM IM IM IM IM Intranasale
Groupe d'âge pour lequel le vaccin est approuvé 6 mois et plus 6 mois et plus 3 ans et plus
Enfants :
6 à 23 months
Adultes :
65 ans et plus
65 ans et plus 5 ans et plus 6 mois et plus 6 mois et plus 2 à 59 ans
Quantité d'antigènes de chacune des souches 15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
Enfants :
7.5 µg de HA
par dose de 0,25 mL
Adultes :
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
60 µg de HA
par dose de 0,5 mL
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
15 µg de HA
par dose de 0,5 mL
106.5-7.5 UFF de virus vivants atténués et réassortis par dose de 0,2 mL (administrée sous forme de dose de 0,1 mL dans chaque narine)
Adjuvant Non Non Non MF59 Non Non Non Non Non
Présentations offertes
  • Fioles multidoses de 5 mL
  • Seringues préremplies à dose unique sans aiguille
  • Fioles multidoses de 5 mL
  • Seringues préremplies à dose unique avec embout Luer
  • Seringues préremplies à dose unique sans aiguille
  • Seringues préremplies à dose unique
  • Fioles multidoses de 5 mL
  • Seringues préremplies à dose unique sans aiguilles attachées
  • Fioles multidoses de 5 mL
  • Seringues préremplies à dose unique
  • Fioles multidoses de 5 mL
  • Fioles à dose unique
  • Seringues préremplies à dose unique sans aiguilles attachées
  • Vaporisateur de verre prérempli à usage unique
Durée de conservation des fioles multidoses après perforation 28 jours 28 jours Sans objet Sans objet Sans objet Sans objetAnnexe A - note 28 jours Jusqu'à la date de péremption indiquée sur l'étiquette de la fiole Sans objet
Thimérosal Oui
(fioles multidoses seulement)
Oui Non Non Non Oui
(fioles multidoses seulement)
Oui
(fioles multidoses seulement)
Oui
(fioles multidoses seulement)
Non
Antibiotiques (traces) Kanamycine et néomycine Aucun déclaré Gentamicine Kanamycine et néomycine Aucun déclaré Néomycine et polymixine B Aucun déclaré Aucun déclaré Gentamicine
Protéines d'œuf (traces) Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui

Abréviations : UFF : unités de foyers fluorescents; HA : hémagglutinine; IM : intramusculaire; VII3-Adj : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant; VII3-HD : vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose; VII3-SD : vaccin trivalent inactivé à dose standard; VII4-SD : vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard; IM : intramusculaire; VVAI4 : vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'influenza; NA : neuraminidase.

Annexe A - note *

Voir la monographie pour des renseignements complets sur la composition de chaque vaccin dont l'utilisation est autorisée au Canada, y compris les autres ingrédients non médicinaux, ainsi qu'une brève description de sa fabrication.

Retour à la référence de la note de bas * de l'annexe A

Annexe A - note †

Voir la monographie de produit pour d'autres voies d'administration.

Retour à la référence de la note de bas de l'annexe A

Annexe A - note ‡

Ces renseignements n'étaient pas disponibles au moment de la rédaction; voir la monographie de produit.

Retour à la référence de la note de bas de l'annexe A

Liste des abréviations

ASPC
Agence de la santé publique du Canada
CCNI
Comité consultatif national de l'immunisation
ECR
Essai contrôlé randomisé
EP
Efficacité potentielle du vaccin
ER
Efficacité réelle du vaccin
ESSI
Effet secondaire suivant l'immunisation
GCI
Guide canadien d'immunisation
HA
Hémagglutinine
IC
Intervalle de confiance
Ig
Immunoglobuline
IM
Intramusculaire
IMC
Indice de masse corporelle
MGT
Moyenne géométrique des titres
NA
Neuraminidase
OMS
Organisation mondiale de la Santé
RMGT
Rapport de la moyenne géométrique des titres
ROR
Rougeole, oreillons et rubéole
RORV
Rougeole, oreillons, rubéole et varicelle
SC
Santé Canada
SG
Syndrome grippal
SGB
Syndrome de Guillain-Barré
SOR
Syndrome oculo-respiratoire
TNDN
Troubles neurologiques ou du développement neurologique
TS
Travailleur de la santé
UFF
Unité de foyers fluorescents
VII
Vaccin inactivé contre l'influenza (anc. « VAI »)
VII3
Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza (anc. « VTI »)
VII3-Adj
Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza avec adjuvant (anc. « VTIa » ou « VTI avec adjuvant »)
VII3-SD
Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à dose standard
VII3-HD
Vaccin trivalent inactivé contre l'influenza à haute dose (anc. « VTI à haute dose »)
VII4
Vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza (anc. « VAQ »)
VII4-SD
Vaccin quadrivalent inactivé contre l'influenza à dose standard
VIH
Virus de l'immunodéficience humaine
VVAI
Vaccin vivant atténué contre l'influenza
VVAI3
Vaccin trivalent vivant atténué contre l'infl. (anc. « VVAI trivalent »)
VVAI4
Vaccin quadrivalent vivant atténué contre l'infl. (anc. « VVAI quadrivalent »)

Remerciements

La présente déclaration a été préparée par : Dr L. Zhao, Mme K. Young, Dr R. Stirling, Dr I. Gemmill, et approuvée par le CCNI.

Membres du groupe de travail sur l'influenza : Dr I. Gemmill (président), Dre C. Bancej, Mme L. Cochrane, Dre N. Dayneka, Dre L. Grohskopf, Dre D. Kumar, Dre J. Langley, Dr M. Lavoie, Mme A. Lebans, Dre J. McElhaney, Dre A. McGeer, Dre D. Moore, Dre B. Warshawsky et Dre J. Xiong.

Membres du CCNI : Dre C. Quach (présidente), Dre W. Vaudry (vice-présidente), Dre N. Dayneka, Dr P. De Wals, Dre S. Deeks, Dre V. Dubey, Dre R. Harrison, Dr M. Lavoie, Dr C. Rotstein, Dre M. Salvadori, Dre B. Sander, Dre N. Sicard, Dr R. Warrington.

Représentants de liaison : Dr J. Brophy (Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation [CAIRE]), Dre E. Castillo (Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), Dre A. Cohn (Centers for Disease Control and Prevention, É.-U.), Mme T. Cole (Comité canadien sur l'immunisation), Dre J. Emili (Collège des médecins de famille du Canada), Dre K. Klein (Conseil des médecins hygiénistes en chef), Dre C. Mah (Association canadienne de santé publique), Dre D. Moore (Société canadienne de pédiatrie), Dre A. Pham-Huy (Association pour la microbiologie médicale et l'infectiologie [AMMI] Canada).

Représentants d'office : Dre (Capc) K. Barnes (ministère de la Défense nationale et Forces armées canadiennes), Mme E. Henry (Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses [CIMRI] ASPC), Dre G. Coleman (Direction des produits biologiques et des thérapies génétiques [DPBG] SC), Dr J. Gallivan (Direction des produits de santé commercialisés [DPSC] SC), Mme J. Pennock (CIMRI, ASPC), Dr G. Poliquin (Laboratoire national de microbiologie), Dr T. Wong (Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits [DGSPNI] SC).

Le CCNI remercie vivement les personnes suivantes de leur contribution : Dre M. Doll, Mme A. Fleurant, Mme A. House, Mme M. Laplante et Dr M. Tunis.

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Note de bas de page 86

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Note de bas de page 87

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Note de bas de page 88

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Note de bas de page 89

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Note de bas de page 90

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Note de bas de page 91

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Note de bas de page 92

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Note de bas de page 93

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Note de bas de page 94

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Note de bas de page 95

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Note de bas de page 96

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Note de bas de page 97

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Note de bas de page 98

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Note de bas de page 99

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Note de bas de page 100

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Note de bas de page 101

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Note de bas de page 102

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Note de bas de page 103

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Note de bas de page 104

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Note de bas de page 105

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Note de bas de page 106

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Note de bas de page 108

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Note de bas de page 109

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Note de bas de page 110

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Note de bas de page 111

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Note de bas de page 112

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Note de bas de page 113

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Note de bas de page 114

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Note de bas de page 115

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Note de bas de page 116

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Note de bas de page 119

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Note de bas de page 120

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Note de bas de page 121

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Note de bas de page 122

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Note de bas de page 123

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Note de bas de page 124

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Note de bas de page 125

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Note de bas de page 126

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Note de bas de page 127

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Note de bas de page 128

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Note de bas de page 129

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Note de bas de page 131

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Note de bas de page 132

TSANG, P., G.J. GORSE, C.B. STROUT et al. Immunogenicity and safety of Fluzone intradermal and high-dose influenza vaccines in older adults >65 years of age: A randomized, controlled, phase II trial. Vaccine. 2014; 32(21):2507-17.

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Note de bas de page 133

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Note de bas de page 134

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Note de bas de page 135

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Note de bas de page 136

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Note de bas de page 138

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Note de bas de page 139

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Note de bas de page 141

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Note de bas de page 142

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Note de bas de page 143

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Note de bas de page 144

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Note de bas de page 145

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Note de bas de page 146

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Note de bas de page 147

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Note de bas de page 148

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Note de bas de page 149

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Note de bas de page 150

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Note de bas de page 151

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Note de bas de page 152

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Note de bas de page 153

VERSTRAETEN, T., A.O. JUMAAN, J.P. MULLOOLY et al. A retrospective cohort study of the association of varicella vaccine failure with asthma, steroid use, age at vaccination, and measles-mumps-rubella vaccination. Pediatrics. 2003; 112(2):e98-103.

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Note de bas de page 154

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Note de bas de page 155

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Note de bas de page 156

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Note de bas de page 157

SIVADON-TARDY, V., D. ORLIKOWSKI, R. PORCHER et al. Guillain-Barre syndrome and influenza virus infection. Clin Infect Dis. 2009; 48(1):48-56.

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Note de bas de page 158

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Note de bas de page 159

TAM, C.C., S.J. O’BRIEN, I. PETERSEN et al. Guillain-Barré syndrome and preceding infection with campylobacter, influenza and Epstein-Barr virus in the general practice research database. PLOS One 2007; 2(4):e344.

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Note de bas de page 160

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Note de bas de page 161

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Note de bas de page 162

TRAN D., W. VAUDRY, D. MOORE et al. Hospitalization for Influenza A Versus B. Pediatrics. 2016; 138(3):e20154643.

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Note de bas de page 163

CENTERS FOR DISEASE CONTROL AND PREVENTION. Estimates of deaths associated with seasonal influenza --- United States, 1976-2007. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2010; 59(33):1057-62.

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Note de bas de page 164

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