Allocution de Catherine McKenna, ministre de l’Infrastructure et des Collectivités, devant la Fédération canadienne des municipalités

Discours

Merci beaucoup, c’est un plaisir d’être ici.   

Je veux d’abord souligner que nous sommes sur le territoire traditionnel des peuples Algonquin et Anishinaabe. 

Je suis heureuse d’être de retour, entourée d’amis, et je le pense vraiment. C’est un tout nouveau dossier pour moi, et ce qui est intéressant, c’est qu’on traite de choses réelles qui comptent pour de vraies personnes.   

Les Canadiens comprennent à quel point les municipalités sont importantes : tant les petites municipalités que les grandes villes.    

Et même si je tiens vraiment à parler des objectifs pour 2030, qui sont très importants, et de la tarification du carbone, ce qui ressort dans ce dossier, c’est la façon dont nos réalisations importantes et concrètes améliorent réellement la qualité de vie des Canadiens.   

Alors c’est vraiment un grand plaisir, un grand honneur d’être ici, de parler de l’infrastructure qui, vraiment, change la vie des Canadiens. 

L’une des choses qui, selon moi, est essentielle, c’est le rôle que nous jouons tous ensemble – les villes, les provinces, le secteur privé et les organismes sans but lucratif – dans la mise en place d’infrastructures qui améliorent la qualité de vie des Canadiens partout au pays. 

Et pour ma première grande allocution publique depuis qu’on m’a confié la responsabilité formidable – à tous les niveaux – de gérer plus de 180 milliards de dollars au ministère de l’Infrastructure et des Collectivités, je tiens à souligner le travail de mon incroyable sous-ministre, Kelly Gillis, et des fonctionnaires formidables qui m’appuient.

Et je sais que j’ai de grands souliers à chausser : ceux d’Amarjeet Sohi et de mon très bon ami François-Philippe Champagne, dans un ministère qui travaille très fort pour financer des projets, et par-dessus tout, pour améliorer la qualité de vie des Canadiens.    

En tant que maires, conseillers municipaux et préfets du Canada, et en tant que membres de la Fédération canadienne des municipalités et de son personnel, vous êtes les premiers informés de nos demandes et de nos besoins urgents et sans fin en matière d’infrastructure. 

Ce sont les dirigeants municipaux qui sont les premiers au courant quand une conduite d’eau principale centenaire fait défaut, quand un pont est en mauvais état, quand les égouts pluviaux débordent, quand un important transformateur explose ou quand le réseau de transport en commun ne suffit plus à la tâche. 

Et avec les changements climatiques, nous avons de nouveaux défis à relever, comme les inondations, les sécheresses, les feux de forêt et les chaleurs accablantes qui ont des répercussions sur les citoyens, en particulier les plus vulnérables. 

Les infrastructures doivent être plus résilientes aux changements climatiques et doivent nous permettre d’y faire face.  

Mais ça doit aussi faire partie de la solution.  

Et les gens – les Canadiens et les collectivités où ils vivent – sont les véritables bénéficiaires des bonnes infrastructures.

Et ils sont les tout premiers à ressentir l’impact d’une infrastructure vieillissante ou inadéquate. Ça reste vrai quel que soit l’endroit où vous vivez, élevez vos enfants et travaillez.

Cette question concerne autant les services à large bande en milieu rural, l’eau potable salubre dans les collectivités éloignées et la nécessité d’aménager partout des infrastructures communautaires de base de qualité équivalente, que les mégaprojets de transport dans les grandes villes, qui ont tendance à attirer toute l’attention des médias. 

Les infrastructures servent avant tout à améliorer la qualité de vie des gens.   

Les infrastructures ont pour but d’améliorer la vie des gens. Au cours des dernières années, nous avons été témoins d’événements météorologiques majeurs et nous en verrons encore plus à l’avenir avec un climat qui change. 

Nous avons vu les inondations à Calgary, à Toronto, dans l’Atlantique et ici le long de la rivière des Outaouais. Une vague de chaleur a fait près de 100 – 100! – victimes à Montréal, des feux de forêt sans précédent partout au Canada, une grave sécheresse au Manitoba et des tornades destructives ici même à Ottawa. 

Nous voici donc à l’aube de l’an 2020. Tous ici présents dans cette salle savent que l’impact des changements climatiques est bien réel et que cet impact grandira. 

Je n’ai pas besoin de vous dire que les changements climatiques sont réels. Tout comme vos concitoyens, vous les constatez chaque jour. 

Nous devrons donc mieux nous prémunir et nous adapter. 

Vous voyez, c’est vrai : chaque semaine est une semaine de l’infrastructure.   

Selon la FCM, au sujet de notre budget libéral de 2019 : « Le budget marque un virage important pour les villes et les collectivités de tout le Canada. On nous y invite à redoubler d’efforts pour travailler directement avec les municipalités et nos partenaires et intervenants pour améliorer la qualité de vie des Canadiens partout au pays. »

Plus que jamais, la priorité de notre gouvernement libéral est d’investir dans l’économie, de soutenir les familles, de faire croître les collectivités et de créer des emplois qui renforcent la classe moyenne. 

Mais pour simplifier, ne serait-ce que pour ma propre compréhension de ce nouveau portefeuille, nous construisons des choses qui aident les gens, les communautés, l’économie et l’environnement. 

Ou pour être plus précis, nous vous aidons à construire des choses parce que nous vivons dans une fédération, et que le partenariat avec des leaders municipaux comme vous, et les gouvernements provinciaux, est essentiel à notre succès. 

Et nous voyons des réussites : par exemple, le Fonds municipal vert, que je connais bien en raison de mon ancien portefeuille, appuie 1 141 initiatives environnementales dans des collectivités de tout le Canada.   

Jusqu’à maintenant, ces projets ont permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 378 000 tonnes par année, et de remettre en état 77 hectares de terrains auparavant contaminés. 

Mais qu’est-ce que ça signifie vraiment? Des collectivités plus propres, plus saines, plus vertes et meilleures pour les gens. 

Grâce à notre Fonds Investir dans le Canada, nous avons mis en place de nouveaux autobus et trains légers sur rail, et nous avons construit de nouveaux centres communautaires et récréatifs. 

Permettez-moi donc de vous parler clairement de mes priorités.

D’abord, ma première priorité est de faire en sorte que les choses qui comptent dans la vie des Canadiens soient construites rapidement. 

Ça demande de la collaboration, de la coopération et des communications ouvertes, et ça signifie que nous pouvons faire une véritable différence. 

Nous sommes tous des partenaires. Notre travail – le travail de tous les gens présents dans cette salle – est de nous assurer que tous les ordres de gouvernement travaillent pour les gens, sinon nous verrons la confiance des Canadiens envers nous s’effriter.   

Mais il y a une autre priorité tout aussi importante : offrir de meilleurs emplois et résultats économiques aux Canadiens, où qu’ils vivent. Cela passe par des moyens de transport plus rapides et plus efficaces, comme le pont international Gordie-Howe, que l’on construit à Windsor, en Ontario. 

Cela passe aussi par les infrastructures indispensables du 21e siècle, comme Internet haute vitesse.

J’ai visité une ferme de Colin McRae juste au nord de Winnipeg l’an dernier, où j’ai vu et entendu parler de l’importance de l’accès à la large bande pour l’agriculture de précision.

Et quand j’ai parlé cette semaine à mon ami Don Iveson, le maire d’Edmonton, il m’a fait remarquer qu’à seulement 100 kilomètres d’Edmonton, dans le comté de Parkland, il peut être très difficile d’avoir un accès Internet haute vitesse. 

C’est pourquoi le gouvernement fédéral fait actuellement équipe avec Télésat pour mettre en place une infrastructure satellitaire en orbite terrestre basse qui assurera un accès Internet haute vitesse dans les régions rurales et éloignées du pays.

Alors peu importe qu’ils vendent des sculptures en pierre à savon d’Arviat ou du canola de Kenora, les Canadiens ont besoin d’infrastructures numériques modernes pour mettre leurs produits sur le marché.

Et c’est aussi essentiel pour que les gens puissent demeurer dans leur collectivité, où qu’elle soit.    

La troisième priorité fédérale en matière d’infrastructure est à la fois un défi et une occasion à saisir : nous appliquons et continuerons d’appliquer une perspective climatique dans tout ce que nous faisons, et les infrastructures doivent être en tête de liste.   

En juillet 2016, j’étais avec Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre, quand il a dit qu’il sera nécessaire d’investir 7 billions – oui, vous avez bien entendu – 7 billions de dollars qui devront être investis globalement en infrastructure pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre au cours des 15 à 20 prochaines années. 

Donc, en 2016, au cours d’un événement à Toronto sur la rue Bay, tout de suite après le Brexit, le gouverneur de la Banque d’Angleterre s’apprêtait à prendre la parole.  

Tout le monde s’attendait à entendre parler du Brexit. Et même si le Brexit était un problème, il a dit : « C’est un problème, mais laissez-moi vous parler d’un problème encore plus grave : les changements climatiques. » Et il a parlé de l’investissement de 7 billions de dollars qui était nécessaire pour mettre en place les infrastructures qui aideraient à réduire les émissions et à assurer la résilience des collectivités.

Mark Carney est convaincu de la nécessité de créer de nouveaux modèles de financement des infrastructures – comme les obligations d’infrastructure – qui seront une occasion de générer des revenus fixes.

Peu importe le modèle de financement, son point central est qu’il est moins cher pour une économie de s’ajuster aux changements climatiques de manière préventive. 

Vous savez ce qu’on dit : « Le meilleur moment pour planter un arbre, c’était il y a 20 ans. » Il est donc beaucoup moins coûteux de construire aujourd’hui en fonction des changements climatiques que de faire face à leurs impacts plus tard.

Aujourd’hui, nous prenons des décisions en matière d’infrastructure qui contribueront à réduire les émissions de carbone pendant des décennies. Et ces choix en matière d’infrastructure ne se limitent pas à l’amélioration du transport en commun et de l’efficacité énergétique, ou aux logements abordables à consommation énergétique nette zéro et aux réseaux intelligents.

Ça comprend aussi les infrastructures naturelles.  

Pensez aux grands espaces verts dans nos villes, comme le magnifique parc national de la Rouge dans la région du Grand Toronto, le plus grand – et le seul – parc national urbain au Canada. On peut aussi penser aux nouveaux projets financés par le gouvernement fédéral pour remettre en état les terres humides en Nouvelle-Écosse, près de la baie de Fundy.    

Les infrastructures naturelles peuvent contribuer à la protection contre les changements climatiques, mais elles peuvent aussi assurer un air plus pur, une eau plus propre et plus d’espaces verts pour la population. 

Nous le devons aux Canadiens – tous les ordres de gouvernement le doivent aux Canadiens – il faut travailler tous ensemble pour mettre en place les infrastructures essentielles qui permettront de maintenir et d’améliorer la qualité de vie des gens de tout le pays : d’améliorer notre façon de vivre, de travailler et de nous déplacer, et la façon dont nous élevons nos enfants.   

En fait, en ce moment, la partie la plus excitante de mon mandat de ministre fédérale de l’Infrastructure, c’est la possibilité d’apporter des changements positifs dans l’intérêt des gens, de la santé économique de nos collectivités et de l’environnement.   

C’est vraiment une situation gagnante pour tous. 

Parce que quand nous investissons dans les infrastructures, nous améliorons nos quartiers, notre qualité de vie et notre mode de vie. Les routes, les piscines publiques, les patinoires – toutes ces infrastructures créent des liens entre les collectivités, appuient la croissance des entreprises et permettent aux gens de mener une vie plus saine.    

Le bon moment pour investir dans les infrastructures du Canada, c’est maintenant, afin de créer de bons emplois, de favoriser un environnement plus sain et d’appuyer des collectivités prospères. 

Alors j’ai hâte de travailler avec vous tous pour bâtir un Canada meilleur pour tous les Canadiens d’un bout à l’autre de ce grand pays.

Merci. 

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