Nouvelle collaboration pour mieux protéger les Canadiens contre les impacts de la pyrrhotite

Communiqué de presse

Partenariat entre le Conseil national de recherches du Canada, la Régie du bâtiment du Québec et l’Université Laval

17 décembre 2018—Trois-Rivières (Québec)

Une collaboration entre le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), le gouvernement du Québec et l’Université Laval a été entamée pour trouver une solution aux problèmes qui découlent de la présence de pyrrhotite dans le béton.

L’honorable François-Philippe Champagne, ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, au nom de l’honorable Navdeep Bains, ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, et Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l'Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, ont annoncé aujourd’hui la création d’une chaire de recherche entre le CNRC et l’Université Laval dans le but d’éliminer les problèmes associés à la présence de pyrrhotite dans le béton. Ce projet, d’une valeur de 4,9 millions de dollars, sera d’une durée de quatre ans. Le financement sera assuré par le CNRC et la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et ses partenaires, dont la Société d’habitation du Québec (SHQ) et Garantie de construction résidentielle.

Le projet aidera les professeurs du Département de géologie et de génie géologique de la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval et cotitulaires de la chaire de recherche, Josée Duchesne et Benoît Fournier, ainsi que les scientifiques du CNRC, à établir les limites acceptables pour la teneur en différents sulfures, incluant la pyrrhotite, dans les agrégats de béton canadiens. Il permettra de mettre au point des méthodes d’essai rapides, peu coûteuses et fiables pour détecter les teneurs en sulfure potentiellement dangereuses dans les agrégats de béton; et de déterminer des mesures préventives pour l’utilisation sécuritaire des agrégats de béton sulfurés.

L’objectif ultime de cette chaire de recherche sera de fournir des solutions techniques à l'Association canadienne de normalisation afin qu’elle mette à jour les normes sur les agrégats de béton. Les résultats de cette collaboration se concrétiseront une fois que les normes auront été actualisées et intégrées aux codes nationaux.

Le Conseil national de recherches du Canada

Le CNRC est le plus grand organisme de recherche du gouvernement du Canada. Il s’agit d’un élément clé du Plan pour l’innovation et les compétences et de l’engagement pris dans le budget de 2018 d’aider les chercheurs canadiens à bâtir une économie plus novatrice. Pour aider à positionner le Canada comme chef de file mondial, le CNRC accroît sa collaboration avec les écosystèmes régionaux et avec les universités, les établissements polytechniques et les collèges, et établit des partenariats dans l’ensemble du pays.

La Régie du bâtiment du Québec

Présente partout au Québec, la RBQ a pour mandat de veiller à la qualité des travaux de construction et à la sécurité des personnes dans les domaines du bâtiment, de l’électricité, de la plomberie, du gaz, des équipements pétroliers, des appareils sous pression, des ascenseurs, des remontées mécaniques, des jeux et manèges et des lieux de baignade. La RBQ surveille l’application de la Loi sur le bâtiment et de la réglementation afférente dans les différents domaines techniques de sa compétence. Elle est également responsable de la réglementation sur les bâtiments résidentiels neufs.

L’Université Laval

Animée par un esprit d’innovation et la recherche de l’excellence, l’Université Laval fait partie des principales universités de recherche au Canada, se classant au 8e rang avec des fonds de 356 M$ alloués à la recherche l’an dernier. Elle compte 3 730 professeurs, chargés de cours et autres membres du personnel enseignant et de recherche qui partagent leur savoir avec plus de 43 000 étudiants, dont 25 % sont inscrits aux cycles supérieurs. Plus ancienne université francophone d’Amérique du Nord, l’Université Laval a formé à ce jour plus de 300 000 personnes qui participent, chacune à leur façon, au progrès des sociétés.

Citations

« La collaboration entre le Conseil national de recherches du Canada et l’Université Laval contribuera à assurer la sécurité des Canadiens et à réduire au minimum les répercussions économiques liées à la pyrrhotite dans le béton à Trois-Rivières, au Québec et partout ailleurs au pays. »

— Le ministre de l'Infrastructure et des Collectivités et député de Saint-Maurice-Champlain, l’honorable François-Philippe Champagne

« Cette nouvelle chaire de recherche aboutira à de nouvelles normes de construction plus sécuritaires et réglera un problème concret. Les échanges entre les scientifiques du CNRC et les chercheurs de l’Université Laval feront progresser le savoir scientifique ainsi que les technologies dans le domaine de la construction. Ceci est un exemple de collaboration canadienne à son meilleur.»

— Le ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, l’honorable Navdeep Bains

« C’est avec plaisir que le gouvernement du Québec, de concert avec la Régie du bâtiment du Québec et ses partenaires, collabore à la création et au financement de la chaire de recherche de l’Université Laval. Cet investissement s’inscrit dans la poursuite des efforts gouvernementaux pour venir en aide aux victimes de la pyrrhotite. Après le financement d’une première phase de recherche et la mise en place des différents programmes d’indemnisation, nous procédons à cette deuxième phase, qui contribuera à faire évoluer les connaissances techniques dans le domaine. Ainsi, nous pourrons éventuellement adopter de nouvelles normes afin de mieux protéger nos concitoyens et concitoyennes, et ainsi éviter que des drames tels que celui vécu par les familles de Trois-Rivières ne se reproduisent. »

— Mme Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l'Habitation et ministre responsable de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean

« L’Université Laval possède une expertise reconnue mondialement dans le domaine des protocoles d’essai servant à déterminer si des granulats de béton contiennent des minéraux sulfurés nocifs. Cette première chaire de recherche en partenariat avec le CNRC permettra de former la relève dans ce domaine et de réaliser les travaux supplémentaires qui permettront l’implantation des résultats de ces recherches dans les normes et codes de construction de bâtiments et infrastructures en béton à travers le pays. »

— La vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’innovation de l’Université Laval, Eugénie Brouillet

Faits en bref

  • La pyrrhotite est un sulfure de fer que l’on retrouve parfois dans les agrégats de béton. Des réactions indésirables entre celle-ci et le ciment qui se trouve dans le béton ont endommagé des milliers de bâtiments de la région de Trois-Rivières.

  • Bien qu’il existe des tests visant à détecter les sulfures réactifs dans les agrégats de béton, ceux-ci n’ont pas encore été entièrement perfectionnés ni validés.

  • Les résultats de cette chaire de recherche seront une première au niveau mondial. Les problèmes liés aux dommages causés au béton par le sulfure touchent d’autres pays tels que les États-Unis, la Norvège, l’Irlande et l’Afrique du Sud.

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