Changement de culture depuis l’intérieur : Campagne pour un milieu de travail respectueux du Service correctionnel du Canada

Par : Monica Sharma

Portrait de Anick Charette
Anick Charette

Le Service correctionnel du Canada (SCC) est un lieu de travail à part. Contrairement à de nombreux autres ministères fédéraux, près de la moitié de son personnel travaille en première ligne, dans les établissements correctionnels. Assurer la sécurité publique tout en apportant un changement concret dans la vie des délinquants et de leurs familles est un travail exigeant. Les communicateurs internes du SCC doivent posséder une stratégie solide pour mobiliser les employés qui travaillent dans cet environnement exigeant et souvent stressant.

C’est là qu’entre en jeu la Campagne pour un milieu de travail respectueux. Cette campagne nationale vise à accroître la sensibilisation aux initiatives de bien‑être du SCC et à promouvoir des moyens de signaler les comportements inappropriés.

La conseillère principale en communications, Anick Charette, a dirigé le volet communications de cette campagne. Avant de se joindre à la fonction publique, elle a travaillé pendant 16 ans comme journaliste dans les milieux de la presse écrite et de la radio. Son expérience des médias l’a bien préparée à la tâche de mobiliser un auditoire et de l’inciter à adopter des comportements positifs en milieu de travail.

« Ma formation et mon expérience en journalisme m’aident à synthétiser les idées, à les organiser et à les rendre compréhensibles, »dit‑elle. « Tout comme pour un article de presse, un message destiné aux employés d’une organisation doit aller à l’essentiel, puis développer certains aspects de manière plus détaillée. J’ai pu observer des experts en publicité et en marketing à l’œuvre pendant de nombreuses années, c’est pourquoi je connais bien les concepts importants qui doivent être utilisés pour capter et retenir l’attention d’un public cible. »

En utilisant des thèmes soigneusement choisis tels que « Savoir où tirer la ligne » et « Petits gestes, grand impact », la campagne a désigné le harcèlement, l’intimidation et la violence comme des comportements inacceptables devant cesser immédiatement. Plus encore, elle a fait du respect une valeur phare et la pierre angulaire d’un milieu de travail sain.

« Il fallait rester positif et faire preuve d’imagination, sans être infantilisant »explique Anick. « Le défi était de faire tomber les œillères sur des comportements qui semblent parfois anodins, de susciter la réflexion et d’encourager la discussion (et la dénonciation) sans faire la morale. »

Pour la campagne, Anick a utilisé une approche en plusieurs volets pour mobiliser les gestionnaires et les employés. Elle a travaillé avec ses collègues afin d’élaborer des trousses d’outils contenant des notes d’allocution et des activités brise‑glace pour faciliter les conversations entre les gestionnaires et leurs équipes. Ils ont utilisé des « récits démystificateurs » sur divers sujets allant des conversations difficiles à l’humour sur le lieu de travail. Ils ont créé un guide intitulé « Outil de résolution des problèmes en milieu de travail » pour aider les employés à cerner clairement un problème, à définir leurs options et à trouver les ressources disponibles. Ils ont aussi rédigé un cahier d’autoréflexion sur le respect et le bien‑être pour encourager l’introspection individuelle.

Un aspect clé de la campagne consistait à exploiter le pouvoir des communications visuelles. Comme nous l’avons indiqué, bon nombre des quelque 19 000 employés du SCC ne travaillent pas dans un milieu administratif et ne peuvent pas être mobilisés efficacement au moyen de tactiques uniquement numériques. La création d’un « mur du respect » a été encouragée dans les lieux de travail du SCC dans tout le pays, ce qui a permis aux employés d’échanger sur ce que le respect signifie pour eux. Des affiches présentant des citations et des conseils sur le respect ont été placées aux postes de travail. Des tapis de souris, des cordons pour cartes d’identité ainsi que des calendriers portant la marque #respect ont également été distribués au personnel.

La campagne a obtenu des réactions positives de la part des employés du Ministère. Comme le fait remarquer Anick, « changer la culture d’une organisation est un processus à long terme », qui nécessite des communications régulières et cohérentes.

Le changement ne se fait peut‑être pas du jour au lendemain, mais Anick et les autres communicateurs du SCC sont déterminés à contribuer à la création d’un environnement digne de son personnel dévoué.

Vous pouvez consulter des exemples de produits de communication de la Campagne du SCC pour un milieu de travail respectueux. Consultez les liens ci-dessous !

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