Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi 2014-2015Chapitre III - Incidence et efficacité des prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS – partie II de la loi sur assurance-emploi)

Introduction

Les activités réalisées en vertu de la partie II de la Loi sur l'assurance-emploi aident les chômeurs canadiens à se préparer au travail, ainsi qu'à trouver et à conserver un emploi convenable. Sous l'égide des Prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS), ces activités comprennent les programmes offerts par les provinces et les territoires en vertu des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), de même que les programmes pancanadiens du gouvernement du Canada et les fonctions du Service national de placement (SNP).

Ce chapitre présente les résultats obtenus pour les programmes en vertu de la partie II de la Loi sur l'assurance-emploi au cours de la période de référence de 2014-2015. La section I du présent chapitre, intitulé Aperçu pour l'ensemble du pays, offre une vue d'ensemble des programmes semblables aux PEMS qui sont offerts au pays, conformément aux EDMT et par les signataires des ententes relatives à la Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinées aux Autochtones (SFCEA). La section II, soit Sommaire des provinces et des territoires, présente les activités liées aux programmes d'emploi des provinces et territoires, de même qu'une description des priorités relatives au marché du travail et à l'emploi pour chaque administration. La section III présente les résultats de l'analyse des impacts différentiels des EDMT pour les prestataires de l'a.-e. dans la catégorie des « travailleurs de longue date », et a une analyse coûts-avantages de toutes les EDMT. Enfin, la section IV traite des résultats de la prestation des activités pancanadiennes par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et de l'administration de certaines fonctions du SNP.

Notes à l'intention des lecteurs

  1. Les données qui ont servi à l'analyse des activités liées aux PEMS ont été recueillies auprès des provinces, des territoires, et des signataires des ententes de la SFCEA. Ces données ont donc été traitées par plusieurs systèmes à partir de différentes sources. Les gouvernements continuent à améliorer la qualité et le mode de collecte des données pour garantir l'exactitude, la fiabilité et la cohérence de l'information. Bien que tous les ensembles de données soient vérifiés avant leur publication, les changements apportés aux systèmes et aux modalités opérationnelles peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données d'une année à l'autre. Ces cas sont indiqués, s'il y a lieu.
  2. Tout au long de ce chapitre, le cadre de référence en ce qui concerne le niveau moyen d'activité, ainsi que les sommets et les creux atteints est la période de 10 ans allant de 2004-2005 à 2014-2015.
  3. La source des données sur le marché du travail, qui sont présentées dans ce rapport, est l'Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Les données pour le Canada et les provinces correspondent aux moyennes établies pour l'exercice financier à l'aide de données non corrigées, alors que les données mensuelles ont été désaisonnalisées. Dans le cas des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, les données ont été calculées à partir des données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur trois mois. Dans les analyses portant sur les tendances relatives à l'emploi selon le secteur d'activité, les titres normalisés sont ceux du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN).
  4. Les données du PIB réel et les autres indicateurs macroéconomiques non tirés de l'EPA proviennent des Comptes économiques canadiens de Statistique Canada. Les prévisions se fondent sur les analyses publiées par la Banque du Canada, le Conference Board du Canada, les banques canadiennes, l'OCDE et Statistique Canada, ainsi que sur une analyse interne réalisée à l'aide de données disponibles en février 2016.

1. Aperçu pour l'ensemble du pays

1.1 Contexte

1.1.1 Conjoncture économique

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a augmenté modérément de 2,4 % en 2014, ce qui est légèrement supérieur à la croissance de 2,1 % enregistrée en 2013. À l'échelle infranationale, la croissance du PIB réel la plus forte enregistrée en 2014 était dans les Territoires du Nord-Ouest (+5,9 %), suivie par l'Alberta (+4,5 %), le Nunavut (+3,6 %), la Colombie-Britannique (+2,6 %) et l'Ontario (+2,5 %). Les taux de croissance au Manitoba (+2 %), en Saskatchewan (+1,6 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (+1,5 %), au Québec (+1,4 %) et en Nouvelle-Écosse (0,7 %) se situaient sous la moyenne nationale. Le Nouveau-Brunswick (- 0,3 %), le Yukon (- 0,8 %) et Terre-Neuve-et-Labrador ont tous affiché un taux de croissance négatif.

L'économie canadienne a enregistré une légère récession au cours de la première moitié de 2015. La croissance du PIB réel du Canada devrait être autour de 1,2 % pour l'exercice en entier. L'importante chute des prix du pétrole brut a freiné l'économie du pays. Depuis qu'ils avaient atteint un sommet à 107 $ US le baril en juin 2014, les prix du pétrole ont affiché une baisse continue, se situant en moyenne à moins de 50 $ US le baril durant le premier trimestre de 2015 Note de bas de page 1 . Cette chute a eu des répercussions sur le secteur de l'énergie du Canada, puisque les producteurs de pétrole à coût élevé ont répondu en annulant les projets d'immobilisation, en réduisant les activités de forage et en effectuant des mises à pied.

En 2014, l'économie du Canada a été principalement menée par une augmentation des dépenses de consommation finales des ménages (+2,8 %), les dépenses en biens (+3,4 %) et en services (+2,2 %) ayant progressé. Les dépenses pour des produits durables (+5,3 %), semi-durables (+3,6 %) et non durables (+2,4 %) ont augmenté. Le revenu disponible des ménages (en dollars courants) a augmenté de 3,4 %, la croissance la plus lente enregistrée depuis cinq ans. Par conséquent, le taux d'épargne des ménages a diminué, passant de 5,2 % en 2013 à 4,0 % en 2014.

En 2014, les exportations ont progressé de 5,4 % après avoir augmenté de 2,0 % au cours de l'année précédente. L'exportation de biens a augmenté de 6,0 %, tandis que l'exportation de services a enregistré une croissance de 2,3 %. Les importations ont augmenté de 1,7 %, suivant une hausse de 1,3 % l'année précédente. Les importations de biens ont enregistré une croissance de 2,4 % et ont été partiellement contrebalancées par une chute de 1,3 % dans l'importation de service.

La formation brute de capital fixe des gouvernements a diminué (-2,3 %) pour la quatrième année consécutive en raison de contraintes budgétaires au sein de nombreux gouvernements provinciaux et territoriaux tout au long de 2014-2015.

L'extraction minière, pétrolière et gazière, ainsi que la fabrication ont mené la croissance globale du secteur de la production de biens (+2,4 %). La construction et les services publics ont aussi progressé. Les gains ont été partiellement contrebalancés par une diminution dans les secteurs de l'agriculture et de la foresterie, entraînés vers le bas par la chute de la production agricole après avoir enregistré une forte croissance en 2013. Le commerce de gros et de détail; les finances et les assurances; le secteur public (l'enseignement, la santé et les administrations publiques combinés); les services de transport et d'entreposage; les services professionnels; ainsi que les services d'hébergement et de restauration, ont contribué à l'augmentation enregistrée dans le secteur des services (+2,4 %).

En 2014, la productivité des entreprises du Canada a affiché une hausse de 2,5 %, à la suite d'un gain de 1,2 % l'année précédente. La productivité des entreprises a augmenté dans chaque province et territoire à l'exception du Yukon, de Terre-Neuve-et-Labrador, et du Nouveau-Brunswick. La croissance de la productivité des entreprises était supérieure à la moyenne nationale au Nunavut (10 %) et en Colombie-Britannique (3 %), tandis que l'Alberta (2,6 %), le Québec (2,5 %), l'Ontario (2,4 %) et la Saskatchewan (2,3 %) ont enregistré une croissance semblable à celle du taux de croissance national. La productivité des entreprises est demeurée la même au Nouveau-Brunswick, tandis que celle de Yukon et Terre Neuve et Labrador a diminué de -10 % et -1,5 %, respectivement.

À l'échelle internationale, la croissance annuelle du PIB réel du Canada devrait être de 2,4 % en 2014, ce qui est supérieur à la moyenne de 1,8 % de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Parmi les pays du G-7, le Canada, ainsi que les États Unis, se classent au deuxième rang pour ce qui est des prévisions de 2014, juste derrière le Royaume-Uni. En 2015, le Canada devrait diminuer dans le classement, avec un taux de croissance du PIB réel d'à peine plus de 1 %. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Allemagne devraient enregistrer une croissance plus forte Note de bas de page 2 . Les faibles prix du pétrole ont eu des répercussions négatives nettes sur l'économie du Canada tout en créant d'importantes différences au niveau des régions. Selon le Conference Board du Canada, l'industrie pétrolière du Canada devrait afficher une perte avant impôts de 2,1 milliards de dollars en 2015, comparativement à un profit de près de 6 milliards de dollars l'année précédente Note de bas de page 3 .

1.1.2 Contexte du marché du travail

Dans l'ensemble, les conditions du marché du travail se sont améliorées au Canada pour la cinquième année consécutive, les niveaux d'emploi ayant atteint un sommet record de 17,8 millions, et un gain net de 103 000 emplois enregistré en 2014-2015. Cela représentait une augmentation d'une année à l'autre de 0,6 %. De plus, les emplois à temps plein et à temps partiel se sont accrus de 0,4 % et de 1,2 %, respectivement. La population active s'est élargie de 1,1 % pour atteindre un total de 29,06 millions, tandis que la population active a affiché une croissance de 0,4 % (19,1 millions).

1.1.3 Tendance de la clientèle

Les provinces et les territoires ont offert du soutien à un nombre décroissant de clients des programmes des EDMT (3,1 %) en 2014-2015 prenant part à des interventions liées aux PEMS. Le nombre des trois types de clients a diminué, les prestataires de l'a.-e. actifs ayant chuté de 2,7 %, les anciens prestataires ayant légèrement baissé de 6,0 % et les clients non assurés ayant diminué de 2,7 %. La proportion des prestataires actifs (49,3 %) a baissé de 0,2 point de pourcentage d'une année à l'autre, tandis que celle des anciens prestataires (12,5 %) a chuté de 0,4 point de pourcentage. La proportion de clients non assurés a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre un total de 38,2 %, représentant un sommet inégalé, tandis que les provinces et les territoires ont offert davantage de services d'aide à l'emploi (mesures de soutien) aux clients non assurés.

1.1.4 Tendances en matière de prestation des programmes

En 2014-2015, le nombre d'interventions liées aux PEMS effectuées par les provinces, les territoires et les organismes autochtones a chuté de 2,8 %. Les prestations d'emploi et les mesures de soutien ont diminué d'une année à l'autre de -4,8 % et de -2,7 %, respectivement. La proportion des mesures de soutien, qui représentaient 86,8 % de toutes les interventions, a augmenté de 0,3 point de pourcentage puisque les clients ont davantage eu recours aux interventions à court terme pour un retour au travail plus rapide dans un marché du travail florissant.

Canada : Faits saillants relatifs aux PEMS

Clients servis : 689 459
Prestataires de l'a.-e.

actifs et anciens
Clients non assurés Échelle pancanadienne1
431 794this arrow represents an decrease 257 665this arrow represents an decrease 15 378this arrow represents an increase
Actifs Anciens Clients non assurés
49,3 %this arrow represents an decrease 13,3 %this arrow represents a decrease 37,4 %this arrow represents an decrease
Jeunes

(15 à 24 ans)2
Âge moyen

(25 à 54 ans)
Travailleurs âgés

(55 ans et plus)
19,4 % - 68,1 %this arrow represents a decrease 12,5 %this arrow represents an increase




Total des interventions : 1 106 750
  2014-2015 Variation

annuelle
Prestations d'emploi 142 389 4,8 % this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 936 144 2,7 %this arrow represents an decrease
Programmes pancanadiens 28 217 7,0 %this arrow represents an increase




Proportion relative des interventions
  2014-2015 Variation

annuelle
Prestations d'emploi 13,2 % 0,2this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 86,6 % 0,2this arrow represents an increase




Affectation : 2 076,6 Million
  2014-2015

(millions $)
Variation

annuelle
Prestations d'emploi 1 149,2 $ 2,4 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 629,9 $ 6,1 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 160,7 $ 1,2 %this arrow represents a increase
Programmes pancanadiens 116,7 $ 0,2 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales3 2 056,6 $ 0,5 % this arrow represents an increase




Gestion fondée sur les résultats
Indicator Total Variation

annuelle
Prestataires actifs servis 339 795 2,6 %this arrow represents an decrease
Retours au travail

(actifs et anciens prestataires)
173 593 1,0 %this arrow represents an increase
Prestations non versées

(en millions de dollars)
1 121,98 5,7 %this arrow represents an increase
  • 1 Dans le contexte des activités pancanadiennes de la partie II de l'assurance-emploi, les services aux particuliers sont offerts par le biais de la Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones.
  • 2 La somme des pourcentages correspondant à la répartition selon l'âge n'est pas égale à 100 %. La date de naissance n'est pas recueillie auprès des clients du volet apprentis du DC et des services de ce groupe.
  • 3 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

1.2 Principaux résultats

Au cours de la période de référence 2014-2015, les provinces, les territoires et les organismes autochtones ont aidé un total de 689 459 clients à se préparer au travail, ainsi qu'à trouver et à conserver un emploi. Cela représentait une diminution de 3,0 % d'une année à l'autre. Les chômeurs du Canada ont eu recours à un nombre inférieur (1 106 750) d'interventions liées aux PEMS (-2,8 % d'une année à l'autre). De même, le ratio du nombre d'interventions par client a légèrement augmenté, atteignant 1,61 comparativement à 1,60 l'année précédente. Le nombre de prestataires actifs et anciens de l'a.-e. retournant au travail, après une participation aux programmes semblables aux PEMS, a atteint 173 593 (+1,0 %), tandis que les prestations non versées en provenance du Compte de l'assurance-emploi ont connu une hausse considérable, atteignant 1 121 980 $ en 2014-2015 (+5,7 %).

1.2.1 Marché du travail canadien

Indicateurs clés du marché du travail

En 2014-2015, le marché du travail du Canada a enregistré une croissance modérée, mais continue. L'emploi a augmenté légèrement de 0,6 %, créant 103 000 emplois, comparativement à la croissance de 1,2 % l'année précédente. Le chômage a chuté de 2,3 % d'une année à l'autre (-30 600), faisant baisser le taux de chômage du Canada à 6,9 %. Cette année constituait le premier exercice depuis 2008-2009 avec un taux de chômage en dessous de 7 %.

Pour une deuxième année consécutive, le taux d'emploi a légèrement diminué en 2014-2015, chutant à 61,4 %. Aussi, le taux d'activité sur le marché du travail a diminué, pour atteindre 65,9 %, une baisse de 0,5 point de pourcentage, le plus bas taux depuis 2000-2001. Bien que l'économie ait continué à prendre de l'expansion depuis la récession de 2008-2009, la tendance à la baisse du taux d'activité demeurera probablement en place à moyen terme avec le départ à la retraite de la génération des baby-boomers et peu de nouveaux venus sur le marché du travail pour les remplacer.

Graphique 1 : Taux d'activité marché du travail du Canada 2000-2001 à 2014-2015
description suivi
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Années Taux d'activité (%)
2000-2001 65,8
2000-2002 66
2000-2003 67,1
2000-2004 67,6
2000-2005 67,4
2000-2006 67,1
2000-2007 67,1
2000-2008 67,5
2000-2009 67,5
2000-2010 67
2000-2011 66,9
2000-2012 66,6
2012-2013 66,4
2013-2014 65,9
2014-2015 66,5

Source : Enquête sur la population active

En 2014-2015, les gains d'emploi étaient concentrés dans le secteur des services (+128 000), qui a compensé largement les pertes d'emploi dans le secteur de la production de biens (-25 000). Toutes les industries du secteur de la production de biens ont enregistré des pertes d'emploi, à l'exception de la construction qui a connu une croissance nette de 3 900 emplois. Le secteur de la fabrication est généralement perçu comme étant le segment de l'économie canadienne qui profite le plus de la chute des prix du pétrole, par le biais de l'affaiblissement du dollar canadien qui en résulte. Cependant, la croissance de l'exportation a été plus faible que ce qui était initialement prévu, retenant de possibles gains d'emploi. Le secteur des services a été soutenu par une forte croissance de l'emploi dans : les soins de santé et l'assurance sociale (+42 400); les services d'hébergement et de restauration (+35 400); et, les services d'enseignement (+30 200). Les pertes d'emploi du secteur des services ont été observées dans : les autres services (-12 200); l'information, la culture et les loisirs (-4 700); et les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (-1 600).

Resserrement du marché du travail

Selon l'Enquête sur la rémunération auprès des entreprises (ERE) Note de bas de page 4 de Statistique Canada, les entreprises canadiennes ont rapporté en moyenne 235 300 postes vacants en 2014-2015, représentant une augmentation de 10 % par rapport à la moyenne de 214 000 rapportée en 2013-2014. En termes absolus, la croissance du nombre de postes vacants était concentrée en Ontario, au Québec, et en Colombie-Britannique, enregistrant respectivement des augmentations de 14 200 (21,8 %), 4 700 (11,6 %) et 4 400 (14,7 %). Le nombre de postes vacants a chuté en Alberta (-2 800 ou -5,8 %) et au Manitoba (-1 300 ou -12,8 %) et est demeuré relativement stable dans les autres provinces.

Au cours de la même période, le nombre de chômeurs dans l'ensemble du Canada était 1 317 millions, par rapport à 1 348 millions en 2013-2014, soit une diminution de 2,3 % d'une année à l'autre Note de bas de page 5 . Les plus importantes baisses du nombre de chômeurs ont été enregistrées en Ontario (-23 800), en Colombie-Britannique (-11 200) et au Québec (-2 800). L'Alberta et Terre Neuve et-Labrador ont affiché la plus forte hausse du nombre de chômeurs, enregistrant des bonds de 9 500 et 1 000 respectivement.

Le resserrement du marché du travail est souvent évalué à l'aide du ratio chômeurs-postes vacants Note de bas de page 6 . Pour chaque emploi vacant, on dénombrait 5,6 personnes cherchant un emploi en 2014-2015 par rapport à 6,3 l'année précédente. La diminution de ce ratio, c'est-à-dire le nombre de chômeurs pour chaque poste vacant, suggère que les employeurs éprouvent davantage de difficultés à pourvoir les postes vacants puisque le nombre de chômeurs diminue ou parce qu'ils ont de plus en plus de difficulté à trouver un travailleur possédant les compétences requises pour leurs offres d'emploi.

Tableau 1 : Resserrement du marché du travail, 2013-2014 à 2014-2015
Canada 2013-2014 2014-2015 Variation

sur 12 mois
Nombre de chômeurs 1 348 millions 1 317 millions -2,3 %
Nombre de postes vacants 214 000 235 300 +10 %
Ratio chômeurs-postes vacants 6,3 5,6 -11,1 %

À l'échelle infranationale, la plus importante chute en ce qui a trait au ratio chômeurs-postes vacants a été observée à l'Île-du-Prince-Édouard, passant de 17,3 à 8,8 d'une année à l'autre. Des baisses modérées du ratio chômeurs-postes vacants ont aussi été observées en Nouvelle Écosse (de 10 à 8,4), en Ontario (de 8,5 à 6,7) et en Colombie-Britannique (de 5,3 à 4,3), indiquant un resserrement du marché du travail d'une année à l'autre. Le Nouveau Brunswick, le Manitoba et l'Alberta ont enregistré des hausses modestes (0,3, 0,5 et 0,5, respectivement) concernant leur ratio chômeurs-postes vacants, ce qui suggère une augmentation du relâchement au sein du marché du travail par rapport à 2013-2014. Néanmoins, l'Alberta et le Manitoba ont continué d'enregistrer les plus faibles ratios au Canada (2,7 et 4,1, respectivement), indiquant un resserrement du marché du travail.

Depuis 2011-2012, le ratio chômeurs-postes vacants national a diminué légèrement, passant de 5,8 à 5,6 puisque le nombre de chômeurs a observé un déclin constant (-5,4 %). Cela suggère un resserrement global du marché du travail canadien au cours de cette période Note de bas de page 7 . La tendance devrait se poursuivre au cours des années à venir alors qu'un nombre important de travailleurs prendront leur retraite et qu'un faible nombre de jeunes travailleurs les remplaceront.

Graphique 2 - Nombre de chômeurs par rapport au nombre de postes vacants au Canada (2011-2012 à 2014-2015)
description suivi
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  2011-12 2012-13 2013-14 2014-15
Postes vacants (en milliers) 238,8 243,85 214 235,325
Nombre de chômeurs (en milliers) 1392,93 1367,78 1348,35 1317,48

Proportion de postes vacants selon l'industrie

Selon la moyenne annuelle de 235 300 postes vacants de l'Enquête sur la rémunération auprès des entreprises de 2014-2015, les industries suivantes affichaient le plus grand nombre d'emplois à pourvoir :

  • Soins de santé et assistance sociale (39 800; 16,9 %);
  • Service d'hébergement et d'alimentation (31 100; 13,2 %);
  • Commerce de détail (26 700; 11,3 %);
  • Fabrication (17 000; 7,2 %); et,
  • Construction (16 000, 6,8 %).

Comparativement à leur croissance de l'emploi Note de bas de page 8 en 2014-2015, ces industries ont enregistré les plus importants gains d'emploi : l'emploi dans les soins de santé et l'assistance sociale a augmenté de 2,0 %; les services d'hébergement et de restauration ont augmenté de 1,9 %; le commerce de détail a augmenté de 0,7 %, et l'emploi dans la construction a augmenté de 3,5 %. L'emploi dans la fabrication a chuté de 0,3 %, malgré son classement au 4e rang parmi les industries canadiennes pour ce qui est des postes vacants au cours de la même période.

Dans l'ensemble des industries, la finance et les assurances (1,6), ainsi que les soins de santé et l'assistance sociale (1,3), ont affiché les ratios chômeurs-postes vacants les plus faibles. Cela suggère que les conditions du marché du travail sont plus serrées dans ces industries que dans toutes les autres. À l'inverse, les ratios les plus élevés ont été enregistré dans les arts, les spectacles et les loisirs (8,6), l'extraction minière, l'exploitation en carrière, et l'extraction de pétrole et de gaz (7,6) et les services d'enseignement (7,6). Ces ratios élevés indiquent qu'il y a davantage de chômeurs que de postes vacants dans ces industries dans l'ensemble du Canada.

Taux de postes vacants et taux de chômage selon la province

Parmi toutes les provinces, celles de l'Ouest canadien ont enregistré les taux de postes vacants les plus élevés (désigne la proportion d'emplois inoccupés par rapport à l'ensemble des emplois salariés disponibles) et les taux de chômage les plus faibles. Malgré les récents ralentissements dans le secteur des ressources de l'Alberta et de la Saskatchewan, les deux provinces ont affiché les taux de postes vacants les plus élevés et les taux de chômage les plus faibles puisque le secteur de la production de biens et le secteur des services des deux économies ont enregistré une croissance de l'emploi. La croissance des secteurs principaux du Manitoba, comme la fabrication, l'agriculture et la construction, a eu des répercussions positives sur le marché du travail. La province a enregistré un taux de chômage de 5,4 %, soit un taux bien en dessous de la moyenne nationale. Au Québec et en Ontario, la faible croissance des secteurs du commerce des provinces a entraîné un relâchement des marchés du travail. Les taux de chômage relativement élevés et les faibles taux de postes vacants du Canada atlantique suggèrent un important déséquilibre entre les chercheurs d'emploi et les postes à pourvoir.

Graphique 3 - Taux de postes vacants et de chômage, selon la province, 2014-2015
description suivi
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Région Taux de postes vacants (en %) Taux de chomage (en %)  
Canada 1,6 6,9  
Terre Neuve et Labrador 1,1 12,2 11,6
Île du Prince Édouard 1,8 10,5 11,5
Nouvelle Écosse 1,4 8,9 9
Nouveau Brunswick 1,3 10,1 10
Québec 1,3 7,6 7,7
Ontario 1,4 7,2 7,5
Manitoba 1,7 5,4 5,5
Saskatchewan 2 4 4,2
Alberta 2,3 4,9 4,6
Colombie-Britannique 1,7 6 6,5

Source : Statistique Canada; Enquête sur la population active et Enquête sur la rémunération auprès des entreprises.

Compétences recherchées – Croissance de l'emploi selon le type de compétences Note de bas de page 9

En 2014-2015, l'emploi au Canada s'est accru de 103 000, pour atteindre 17,8 millions; ce qui représente une augmentation de 0,6 % par rapport à l'année précédente. Selon le type de compétences, les plus importantes croissances de l'emploi proportionnellement sont survenues dans :

  • Ventes et services (+59 300 ou +1,4 %)
  • Sciences naturelles et appliquées et professions apparentées (+47 400 ou +3,6 %)
  • Enseignement, droit et services sociaux, communautaires et gouvernementaux (+23 600 ou 1,2 %)
  • Arts, culture, loisirs et sports (+13 300 ou +2,5 %)
  • Santé (+10 000 ou +0,8 %).

Des pertes d'emploi ont été enregistrées dans : la gestion (-65 300 ou -4,0 %) et les ressources naturelles, l'agriculture et la production connexe (-3 200 ou -0,8 %).

1.3 Profil des clients et participation

Le nombre de clients de PEMS a diminué de 3,0 % en 2014-2015, atteignant un total de 689 459 en raison de l'amélioration des conditions du marché du travail de l'économie canadienne. Le nombre des trois types de clients a chuté : les prestataires actifs (-2,6 %), les anciens prestataires (-5,6 %) et les clients non assurés (-2,7 %).

1.3.1 Types de clients

Trois types de clients peuvent avoir accès aux PEMS : les prestataires actifs, les anciens prestataires et les clients non assurés. En 2014-2015, la répartition des clients selon le type a continué de révéler tendance à la hausse de la part des clients non assurés des provinces et des territoires. Leur proportion de tous les clients a augmenté pour atteindre un sommet inégalé de 38,2 % (une hausse de 0,2 point de pourcentage), tandis que la proportion des prestataires actifs a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour atteindre un total de 49,3 % et les anciens prestataires ont vu leur proportion diminuer, s'établissant à 12,5 % comparativement à 12,9 % l'année précédente.

Depuis 2005-2006, le nombre de clients non assuré a augmenté de 50,9 %, tandis que le nombre de prestataires actifs et d'anciens prestataires a chuté de 6,1 % et 3,3 %, respectivement. L'augmentation du nombre de clients non assurés peut être attribuée au recours accru des provinces et territoires aux mesures de soutien permettant d'effectuer des interventions rapides et de court terme pour aider les chômeurs qui autrement éprouveraient de la difficulté à trouver un emploi de leur propre initiative.

Graphique 4 - Volumes par types de clients des PEMS (2005-2006 à 2014-2015)
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Clients 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015
Prestataires actifs 361 490 349 865 337 148 388 714 463 158 372 340 326 892 319 904 348 909 339 795
Clients non assurés 170 714 176 879 186 159 209 871 209 020 269 350 214 587 241 834 264 716 257 665
Anciens prestataires 95 499 91 458 89 315 95 468 104 972 114 356 104 816 100 522 97 417 91 999

Les prestataires actifs sont ceux dont la demande de prestations régulières relevant de la partie I de l'assurance-emploi est active au moment où ils demandent de l'aide en vertu de la partie II de la Loi sur l'assurance-emploi. Ils ont généralement des liens récents et solides avec le marché du travail et sont plus aptes à retourner rapidement au travail que les personnes ayant été peu actives sur le marché du travail. Les prestataires actifs qui sont prêts à retourner au travail sont souvent à la recherche d'interventions de courte durée relevant de la partie II de l'assurance-emploi afin de trouver leur prochaine possibilité d'emploi. D'autres clients ont besoin de prestations d'emploi de plus longue durée pour mettre à jour leurs compétences, obtenir un certificat ou mettre au point leurs stratégies de recherche d'emploi.

Le nombre total de prestataires actifs servis au Canada a diminué pour s'établir à 339 795, un déclin d'une année à l'autre de 2,6 %. Leur proportion de tous les clients a légèrement augmenté (+0,2 point de pourcentage) pour atteindre 49,3 % d'une année à l'autre. La proportion de prestataires actifs qui retourne au travail après une participation à un programme semblable aux PEMS était de 45,8 %, comparativement à 43,6 % en 2013-2014.

Les anciens prestataires sont ceux dont la période de prestations d'assurance-emploi a pris fin au cours des trois dernières années ou qui ont commencé à recevoir des prestations parentales ou de maternité au cours des cinq dernières années. Ils ne peuvent plus bénéficier de la partie I de l'assurance-emploi, mais ils demeurent admissibles à la partie II, s'ils satisfont à certains critères. Note de bas de page 10 Les anciens prestataires ne reçoivent aucun soutien du revenu relevant de la partie I de la Loi sur l'assurance-emploi pendant la durée de leur intervention liée aux prestations d'emploi; ils peuvent cependant bénéficier d'une aide en vertu de la partie II pendant qu'ils achèvent leur plan d'action pour le retour au travail.

Au cours de la période de référence 2014-2015, le nombre d'anciens prestataires a chuté pour atteindre 91 999 (-5,6 %) d'une année à l'autre. De plus, leur proportion de tous les clients des PEMS a diminué pour atteindre 12,5 % (-0,4 point de pourcentage). Le nombre d'anciens prestataires retournant au travail a diminué modérément (-3,0 %), pour atteindre un total de 22 424, ce qui représente 24,4 % des 91 999 anciens prestataires servis.

Les clients non assurés sont des chômeurs qui ne sont ni des prestataires actifs ni des anciens prestataires d'assurance-emploi. Les clients non assurés n'ont habituellement aucun attachement significatif ou récent au marché du travail. Ce groupe comprend les nouveaux venus sur le marché de l'emploi et des anciens travailleurs indépendants. Bien que ces clients n'aient pas droit aux prestations d'emploi en vertu de la partie II de l'assurance-emploi, ils peuvent avoir accès à des interventions semblables aux SAE.

En 2014-2015, le nombre de clients de non assuré a chuté de 2,7 % pour atteindre 257 665. Toutefois, leur proportion parmi tous les types de clients a augmenté à 37,4 % (+0.2 point de pourcentage). Depuis la période de référence 2004-2005, la proportion de clients non assurés a bondi de 13,2 points de pourcentage, contrairement aux deux autres types de clients qui ont vu leurs proportions diminuer au cours de la même période. Dans l'ensemble, 41 954 clients non assurés sont retournés au travail en 2014-2015 à la suite de leur participation aux PEMS, ce qui représente une augmentation de 6,5 % comparativement à l'année précédente Note de bas de page 11 .

1.3.2 Répartition selon l'âge Note de bas de page 12

Comme pour la croissance de la population âgée du Canada, la taille de la catégorie des travailleurs âgés (55 ans et plus) était le groupe d'âge à enregistrer une augmentation du recours aux PEMS. Cette catégorie a augmenté de 5 %, servant 73 170 clients. Sa proportion de la répartition totale selon l'âge s'est accrue de 0,9 point de pourcentage pour atteindre 12,5 %. Au cours de la dernière décennie, la proportion de travailleurs âgés a affiché une croissance constante parmi tous les clients des PEMS, reflétant un plus grand recours aux programmes actifs d'emploi afin d'améliorer leur employabilité. Le taux d'activité des travailleurs âgés reflète ces tendances; une cohorte représentant désormais 35 % de la population active du Canada. En 2014-2015, le nombre de travailleurs âgés dans la population active dépassait les 10 millions, grâce à la vigueur de la croissance rapide enregistrée au cours des 10 dernières années qui a ajouté 1,5 million de travailleurs âgés dans la population active. Cela représente une croissance de 66 % dans ce groupe d'âge, soit une augmentation beaucoup plus importante que dans tous les autres groupes d'âge. Conformément à ces tendances, les travailleurs âgés ont davantage recours à l'aide à l'emploi; cela est d'ailleurs cohérent avec le fait que leur proportion est de plus en plus importante au sein de la population active du Canada.

Graphique 5 - Répartition selon l'âge, 2014-2015
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# %
Jeunes (15-24 ans) 113 492 19,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 399 428 68,1 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 73 170 12,5 %
Âge inconnu 130 0,0 %
Total 586 220 100,0 %

Le nombre total de travailleurs d'âge moyen (25 à 54 ans) a chuté de 3,7 % d'une année à l'autre pour atteindre 399 428. La proportion des travailleurs d'âge moyen, parmi celles de tous les groupes d'âge, a diminué de 0,9 point de pourcentage, s'établissant à 68,1 % en 2014-2015. Parmi les travailleurs d'âge moyen, tous les sous-groupes ont enregistré des baisses, la plus importante touchant les travailleurs âgés de 50 à 54 ans (-4 462 ou -7,1 %). Cette tendance parmi les travailleurs d'âge moyen est conforme aux indicateurs du marché du travail : le nombre total de chômeurs parmi les travailleurs d'âge moyen a chuté de 20 000 (-2,7 %) d'une année à l'autre. De plus, le taux de chômage de ce groupe (5,7 % en 2014-2015) continue d'afficher une tendance à la baisse depuis qu'il avait atteint un sommet de 7,2 % en 2009-2010.

À la suite d'une croissance de deux ans, la participation des jeunes (15 à 24 ans) a diminué de 3 359 ou -2,9 % d'une année à l'autre pour atteindre un total de 113 492 jeunes clients. Sa proportion relative est demeurée la même à 19,4 % d'une année à l'autre. Bien que les jeunes continuent d'éprouver des difficultés sur le marché du travail, leurs perspectives d'emploi commencent à s'améliorer. En 2014-2015, le taux de chômage chez les jeunes a chuté pour atteindre 13,3 %. Cette tendance à la baisse générale est observée depuis les cinq dernières années, soit depuis que le taux de chômage chez les jeunes avait atteint un sommet générationnel de 15,6 % en 2009-2010. D'autres indicateurs de l'amélioration des conditions pour les jeunes en 2014-2015 comprennent : une hausse de l'emploi de 14 400 d'une année à l'autre et une baisse du chômage de 8 000 au cours de la même période. Le taux d'emploi et le taux d'activité chez les jeunes ont augmenté pour une deuxième année consécutive, s'établissant à 55,7 % et 64,3 %, respectivement.

1.3.3 Groupes désignés Note de bas de page 13

Pour veiller à l'application des principes d'équité en matière d'emploi, EDSC a recueilli de l'information au sujet de la participation aux PEMS des femmes, des Autochtones, des membres des minorités visibles et des personnes handicapées.

  • Les femmes ont pris part à 471 765 interventions liées aux PEMS en 2014-2015, une baisse de 2,9 % d'une année à l'autre. Les femmes représentaient 44,1 % de tous les participants, ce qui est légèrement moins que leur proportion de 2013-2014. Semblablement à l'année dernière, la grande majorité des femmes (92,1 %) ont profité des SAE, alors que les hommes affichaient un taux de participation plus faible, soit de 81,8 %. Cette tendance s'explique par une plus faible participation des femmes au volet apprentissage du programme de développement des compétences, et par le fait qu'elles sont plus susceptibles d'occuper des postes à temps partiel. Cette situation entraîne des taux d'admissibilité à l'a.-e. plus faibles et, de ce fait, un accès moindre aux prestations d'emploi. Au total, 47,7 % des participantes aux PEMS n'étaient pas assurées cette année, comparativement à 37,4 % des participants masculins.
  • En tout, 104 063 participants aux PEMS ont déclaré faire partie des personnes handicapées. La proportion de personnes handicapées a augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 9,7 %. Les clients non assurés représentaient 57 % de ce groupe de participants, une légère hausse de 0,1 point de pourcentage sur 12 mois.
  • Les Autochtones ont participé à 79 687 interventions liées aux PEMS, soit 5,1 % de plus que l'année précédente. Ils ont pris part à 7,5 % de toutes les interventions liées aux PEMS réalisées en 2014-2015, y compris les programmes offerts dans le cadre de la SFCEA. Au total, 38,3 % de ce segment de la clientèle ont participé en tant que clients non assurés. La proportion de la participation des Autochtones aux prestations d'emploi parmi toutes les interventions réalisées a augmenté, passant de 3,8 % à 3,9 % d'une année à l'autre.
  • Les membres des minorités visibles ont participé à 42 788 interventions, une baisse importante de 23,1 % sur 12 mois. Coïncidant avec ce déclin, la proportion des minorités visibles parmi le nombre total de participants aux PEMS a chuté de 4 %, une diminution de 1,1 point de pourcentage d'une année à l'autre. Il convient de souligner que des changements en ce qui a trait aux comportements en termes d'auto déclaration, de même que les tendances démographiques récentes, peuvent influer sur le taux de représentation.

1.3.4 Langues officielles

EDSC soutient l'engagement du gouvernement du Canada de promouvoir la pleine reconnaissance et l'utilisation du français et de l'anglais dans la société canadienne en veillant à ce que les services et les programmes relatifs au marché du travail soient offerts dans les deux langues officielles. Dans ce contexte, tous les EDMT renferment des engagements des provinces et des territoires pour la prestation dans les deux langues officielles des programmes et des services, dans les régions où la demande le justifie.

Les programmes des EDMT continuent d'évoluer alors que les provinces et les territoires adaptent la conception des programmes et la prestation des services afin de satisfaire aux besoins locaux. EDSC travaille avec les provinces et les territoires dans le but d'améliorer la collecte des données sur les langues officielles, ce qui permettra d'évaluer avec plus de précision de quelle manière les exigences en matière de langues officielles sont conformes.

1.4 Interventions : Prestations d'emploi

Les prestations d'emploi sont offertes uniquement aux clients assurés (prestataires actifs et anciens prestataires). Les prestations d'emploi ont toujours été des interventions à long terme visant à offrir aux participants la possibilité d'accroître leurs compétences ou de bénéficier d'une expérience de travail afin qu'ils puissent décrocher un nouvel emploi. En vertu des EDMT, les provinces et territoires offrent des prestations d'emploi semblables aux six types de prestations suivants : les volets régulier et apprentis du Développement des compétences (DC), les Subventions salariales ciblées (SSC), l'Aide au travail indépendant (ATI), les Partenariats pour la création d'emplois (PCE) et les Suppléments de rémunération ciblés (SRC).

Graphique 6 - Dépenses engagées au titre des prestations d'emploi, selon le type d'intervention, 2014-2015 (en millions de $)
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  $ %
SSC 103 671 9,0 %
ATI 102 550 8,9 %
PCE 33 599 2,9 %
DC 908 122 79,0 %
SRC 1 302 0,1 %
Total 1 149 244 100,0 %

Le nombre total d'interventions réalisées en lien avec les prestations d'emploi a diminué pour une quatrième année consécutive pour atteindre 142 389. De plus, ces interventions duraient en moyenne deux jours de plus, soit une augmentation de 1,9 % par rapport à la période de référence précédente. La proportion des prestations d'emploi, qui représentait 13,2 % des PEMS, continue d'afficher un déclin d'une année à l'autre, ce qui témoigne de l'importance accrue qu'on attache aux interventions à court terme pour aider les chômeurs à retourner plus rapidement au travail. Les dépenses engagées au titre des prestations d'emploi totalisaient 1,15 milliard de dollars, une baisse de 2,4 % depuis l'année précédente.

1.4.1 Développement des compétences

Le programme Développement des compétences (DC) est la prestation d'emploi la plus communément offerte dans le cadre des EDMT. Cette prestation aide les clients assurés à assumer les coûts qu'entraîne l'acquisition de nouvelles compétences dont ils ont souvent besoin lorsqu'ils sont confrontés à un changement de carrière. En 2014-2015, le recours aux interventions du volet régulier du DC a enregistré un déclin considérable de 10,1 % d'une année à l'autre pour atteindre 49 091. Qui plus est, la proportion des interventions du volet régulier du DC par rapport à l'ensemble des prestations a diminué pour une cinquième année consécutive, chutant à 34,5 %. En comparaison, le nombre d'interventions réalisées dans le cadre du volet apprentis du DC a augmenté de 4,1 % pour atteindre 68 437. Parallèlement à cette augmentation, la proportion des interventions réalisées dans le cadre du volet apprentis du DC a légèrement augmenté pour atteindre 48,1 % en raison de la demande constante en lien avec les métiers spécialisés dans l'ensemble du Canada. Les dépenses pour le DC ont affiché un déclin de 46,3 M$ (-4,9 %), totalisant 908 millions de dollars.

Les PEMS dans les faits :

Volet régulier du Développement des compétences
Yukon

Le Yukon utilise le programme du volet régulier du DC pour aider les clients admissibles à acquérir des compétences améliorant l'employabilité, que ce soit des compétences de base ou de plus haut niveau, en leur offrant une aide directe pour couvrir certains coûts liés à un cours, un programme, une instruction ou une formation. Les participants admissibles sont ceux qui correspondent à la définition de « participant » conformément à la Loi sur l'assurance emploi et qui ont été désignés par un gestionnaire de cas comme ne possédant pas suffisamment de compétences professionnelles ou recherchées pour réussir à obtenir un emploi. Les principes clés du programme comprennent : le renforcement du fait que les participants qui planifient leur futur développement, qui s'engagent à suivre un plan d'action et qui contribuent à la mise en œuvre de ce plan sont plus susceptibles de réussir; un plan d'action qui détermine le manque de compétences recherchées comme étant un obstacle à l'emploi, et qui démontre qu'une intervention liée au volet régulier du DC appuiera le retour au travail; la négociation du niveau d'aide offert à un participant admissible qui participe à un cours, un programme, une instruction ou une formation; un mécanisme permettant aux participants d'apporter une contribution financière appropriée aux coûts de l'intervention, le cas échéant; et la démonstration que les activités de formation appuient la capacité des participants à perfectionner leurs compétences afin d'obtenir et de conserver un emploi.

Les PEMS dans les faits :

Volet apprentis du Développement des compétences
Ontario

Le programme du volet apprentis du DC de l'Ontario fournit un soutien du revenu temporaire aux apprentis admissibles qui suivent une formation en classe à temps plein. Puisque les apprentis ne travaillent pas pendant la durée de leur formation en classe, ils peuvent être touchés par d'importantes répercussions financières pendant cette partie de leur programme de formation en apprentissage. Les participants comprennent les personnes qui sont présentement admissibles aux prestations de l'assurance-emploi ou qui ont reçu des prestations d'assurance emploi au cours des trois à cinq dernières années. Bien que la majorité des formations aient lieu en milieu de travail, l'élément de la formation en classe est essentiel à la réussite des participants puisqu'il fournit aux participants la formation théorique qui appuie la formation pratique en cours d'emploi. La formation en classe à temps plein peut durer jusqu'à huit semaines et a généralement lieu de deux à trois fois pendant au cours d'un programme de formation en apprentissage. En plus des coûts de subsistance de base, ce programme fournit un soutien financier personnel comprenant une indemnité pour les personnes à charge, les frais de déplacement, les indemnités d'éloignement et une indemnité d'invalidité.

Alberta

Les prestations du volet apprentis du DC offrent un soutien financier aux personnes afin qu'elles prennent leurs propres dispositions pour acquérir des compétences liées à l'emploi, y compris la formation en apprentissage. Le système d'apprentissage et de formation en industrie de l'Alberta est un système axé sur l'industrie qui veille à ce que la province ait une main-d'œuvre compétente, professionnelle et concurrentielle sur le plan international au sein de plus de 50 métiers et professions désignés. L'Alberta Apprenticeship and Industry Training Board travaille avec l'industrie afin d'établir les normes en matière de formation et de certification. Il formule des recommandations pour le gouvernement afin de répondre aux besoins de travailleurs qualifiés et formés du marché du travail albertain et au sujet de la désignation de métiers et de professions. La priorité du gouvernement albertain est de s'assurer que les 60 000 apprentis et plus qui en sont actuellement à différentes étapes de leur carrière d'apprenants satisfont aux exigences de la certification de compagnon et qu'ils sont donc en mesure de contribuer à l'essor continu de la province. .

Nunavut

Le Programme de soutien à l'apprentissage et à la formation des adultes demeure le programme phare relatif au marché du travail pour ce qui est du perfectionnement des compétences pour les apprentis et les personnes qui ne sont pas apprentis du territoire. En vertu du Programme, les apprentis ont accès à du soutien pendant leur formation technique. Les clients qui ne sont pas apprentis ont accès au Programme pour suivre une formation qui répond aux demandes et aux occasions du marché du travail.

1.4.2 Subventions salariales ciblées

Les Subventions salariales ciblées (SSC) encouragent les employeurs à embaucher des personnes qu'ils n'embaucheraient pas en temps normal, offrant ainsi à ces personnes l'occasion d'effectuer une transition de carrière réussie. En 2014-2015, le nombre d'interventions liées aux SSC a fortement diminué de 7,2 % sur 12 mois, pour atteindre 11 643. La proportion que représentent les SSC par rapport à l'ensemble des interventions liées aux prestations d'emploi a chuté à 8,2 %. Bien que les dépenses totales rattachées aux SSC aient augmenté de 28,3 % pour atteindre 103,7 millions de dollars, ce qui témoigne d'une hausse du coût moyen par interventions dans la plupart des provinces et territoires, la durée des interventions liées aux SSC a diminué, en moyenne, de 0,6 % d'une année à l'autre.

Les PEMS dans les faits :

Subventions salariales ciblées
Yukon

Le Yukon appuie le programme des Subventions salariales ciblées (SSC), programme qui aide les personnes qui manquent d'expérience de travail en perfectionnant leurs compétences au moyen de l'emploi. Une subvention salariale est fournie à l'employeur afin qu'il embauche une personne qu'il n'embaucherait pas sans cette subvention. Les personnes qui sont approuvées pour les SSC sont notamment les personnes qui n'ont pas d'expérience de travail récente, qui auraient besoin d'une formation importante offerte par l'employeur et/ou qui ont de la difficulté à se faire une place dans le marché du travail pour toute autre raison. Les emplois offerts dans le cadre des SSC fournissent aux personnes une expérience en cours d'emploi à temps plein (ou à temps partiel pour les personnes handicapées). Le salaire gagné par la personne est assurable et fourni directement par l'employeur. L'employeur est ensuite remboursé au moyen d'une subvention qui équivaut à un pourcentage précis du salaire. Une aide financière peut être offerte à l'employeur pour couvrir les coûts liés à l'emploi (notamment les coûts réels d'indemnisation des travailleurs). Cependant, dans la plupart des cas, les employeurs sont invités à couvrir ces coûts. La durée et le niveau de la subvention sont fondés sur les besoins du participant. L'objectif des SSC est de contrebalancer les coûts liés à l'embauche d'une personne et non de résoudre les problèmes en matière de ressources humaines ou de trésorerie de l'employeur. Habituellement, on s'attend à ce que la subvention mène à un emploi permanent chez l'employeur.

1.4.3 Aide au travail indépendant

L'intervention liée à l'Aide au travail indépendant (ATI) aide les clients assurés à démarrer leur propre entreprise grâce à des services de consultation et d'expansion en lien avec le lancement d'une nouvelle entreprise. En 204-2015, la participation à l'ATI a chuté de 8,3 % pour atteindre 7 361 interventions. La proportion de l'ATI par rapport à l'ensemble des prestations d'emploi a légèrement diminué pour s'établir à 5,2 % (-0.2 point de pourcentage). Conformément à ces tendances, les dépenses totales en lien à l'ATI ont chuté de 8,5 millions de dollars (-7,7 %) pour un total de 102,5 millions de dollars en 2014-2015.

Les PEMS dans les faits :

Aide au travail indépendant
New Brunswick

Le programme d'Aide au travail indépendant (ATI) aide les clients assurés à démarrer leur propre entreprise grâce à des services de consultation et d'expansion en lien avec le lancement d'une nouvelle entreprise ou la façon de devenir travailleur autonome. La composante d'Aide au travail indépendant du programme d'Accroissement de l'emploi du Nouveau-Brunswick aide les personnes à se créer leur propre emploi en démarrant leur nouvelle entreprise. Le programme offre diverses formes de soutien au cours de la phase initiale de développement d'une entreprise, notamment une aide financière, une assistance professionnelle et des conseils techniques. L'assistance professionnelle est adaptée aux besoins individuels de chacun et peut comprendre des sujets comme l'élaboration d'un plan d'affaires, la comptabilité, et le marketing. Ce programme est offert en partenariat avec des organismes à but non lucratif, des organismes du secteur privé et public.

1.4.4 Partenariats pour la création d'emplois

Les Partenariats pour la création d'emplois (PCE) permettent aux clients assurés de l'a.-e. d'acquérir une expérience de travail tout en aidant la collectivité et l'économie locale. En Colombie-Britannique, un certain nombre de projets de PCE ont été financés afin d'offrir aux personnes des occasions d'acquérir une expérience de travail menant à un emploi permanent. Ces projets comprennent :

Les PEMS dans les faits :

Partenariats pour la création d'emplois
Colombie-Britannique

Les Partenariats pour la création d'emplois (PCE) permettent aux clients assurés de l'a.-e. d'acquérir une expérience de travail tout en aidant la collectivité et l'économie locale. En Colombie-Britannique, un certain nombre de projets de PCE ont été financés afin d'offrir aux personnes des occasions d'acquérir une expérience de travail menant à un emploi permanent. Ces projets comprennent :

  • Qatuwas 2014 : Les participants étaient des membres de la collectivité des Premières Nations Heiltsuk qui ont travaillé à la préparation, la production et la postproduction de la célébration culturelle de la culture canoe des Premières Nations côtières. Leurs activités comprenaient la construction d'estrades, et de kiosques, l'installation d'une signalisation, la récolte, la préparation d'une cuisine traditionnelle et la confection de cadeaux cérémonieux. Les participants ont acquis des compétences liées à la préparation d'événements tout en renouant des liens avec leur héritage culturel.
  • Lake Babine Timber : Les participants ont pris part à un projet de 47 semaines visant à construire des hangars d'entreposage pour le bois de chauffage et deux ponts en bois. Ils devaient aussi effectuer des coupes de bois générales. Les Premières Nations de Lake Babine prévoient construire une usine de biomasse pour chauffer les maisons de la région. Les participants ont acquis des compétences liées à la foresterie et la charpenterie qui devraient les préparer à la construction de l'usine de biomasse.
  • Plan@t : Les participants étaient des personnes handicapées qui ont évalué diverses entreprises situées dans le Lower Mainland et ont ensuite fourni une cote concernant l'accessibilité de ces entreprises pour le site Web Plan@t de la Fondation Rick Hansen. Les gens peuvent utiliser ce site pour effectuer des recherches et évaluer l'accessibilité de lieux autour du monde.

1.4.5 Suppléments de rémunération ciblés

Les Suppléments de rémunération ciblés (SRC) permettent l'offre de mesures incitant les clients assurés à accepter un emploi. En 2014-2015, le Québec offrait le Supplément de retour au travail, un programme semblable aux SRC. Cette prestation semblable aux SRC a aidé 2 692 participants en 2014-2015, une baisse importante de 53,3 % d'une année à l'autre. Parallèlement à la diminution du nombre d'interventions réalisées, les dépenses totales du Québec au titre de cette prestation ont chuté de 54,4 % pour atteindre 1,3 million de dollars.

1.5 Interventions : Mesures de soutien

La partie II de la Loi sur l'assurance-emploi prévoit trois mesures de soutien : les Services d'aide à l'emploi (SAE), les Partenariats du marché du travail (PMT) et le programme Recherche et Innovation (R et I). En vertu des EDMT, les provinces et les territoires sont chargés de l'exécution de ces mesures à l'échelle locale et régionale, tandis que les activités pancanadiennes liées aux PMT et à la R et I demeurent la responsabilité d'EDSC (voir la section IV). Tous les chômeurs canadiens, y compris les clients non assurés, peuvent se prévaloir des mesures de soutien, bien que les PMT et la R et I ne soient généralement pas rattachés aux services offerts directement aux clients et qu'ils n'impliquent par le fait même aucun participant ni intervention. Offerte par les provinces et territoires, la composante des SAE des mesures de soutien fournit une gamme complète de services autogérés et assistés, dont la détermination des objectifs de carrière grâce au counselling d'emploi, l'amélioration des techniques de recherche d'emploi, l'établissement d'un plan d'action pour le retour au travail et l'accès à l'information sur le marché du travail pour éclairer les choix de carrière.

1.5.1 Interventions SAE

Les provinces et territoires conçoivent et offrent des interventions semblables aux SAE dont peuvent se prévaloir tous les chômeurs canadiens. En plus d'aider les clients assurés de l'assurance-emploi, les interventions des SAE constituent une aide essentielle pour les personnes qui se sont absentées du marché du travail pendant une période prolongée ou qui ont une faible participation au marché du travail. Les SAE peuvent aussi venir en aide aux nouveaux immigrants et aux jeunes qui font leur entrée sur le marché du travail canadien. Ces interventions s'inscrivent dans l'une des trois catégories suivantes : services d'emploi, services de groupe et counselling individuel. Au total, en 2014-2015, 936 144 interventions des SAE ont été réalisées, ce qui représente une baisse considérable de 2,7 % d'une année à l'autre. Ce déclin reflète l'amélioration des conditions du marché du travail et un recours moins fréquent des chômeurs à des mesures actives d'emploi à court terme. Cependant, sa proportion relative par rapport à l'ensemble des interventions liées aux PEMS a augmenté pour atteindre 86,8 % en 2014-2015; une hausse de 0,3 point de pourcentage d'une année à l'autre. Les dépenses totales liées aux SAE ont augmenté à 629,9 millions de dollars (+6,1 %) en 2014-2015.

1.5.1.1 Services d'emploi

En 2014-2015, les interventions semblables aux services d'emploi étaient toujours le type d'interventions des SAE le plus commun, comptant pour 61,8 % de toutes les interventions des SAE. En tout, 578 292 interventions des services d'emploi ont été réalisées auprès des chômeurs canadiens, ce qui représentait un déclin de 2,7 % par rapport à 2013-2014. De plus, le nombre d'interventions a chuté de 44 652 ou 7,2 % en 2014-2015 par rapport à 2008-2009, exercice au cours duquel les provinces et les territoires ont dû lutter contre une augmentation subite du chômage au début de la récession.

Les PEMS dans les faits :

Services d'aide à l'emploi
Manitoba

Le programme des Services d'aide à l'emploi (SAE) fournit une aide à l'emploi aux chômeurs et aux personnes sous employées du Manitoba en leur offrant une orientation professionnelle et en les aidant à trouver un emploi. Le Manitoba offre des SAE directement par l'entremise de 13 Centres d'emplois et de développement des compétences dirigés par la province, ainsi que de manière indirecte au moyen d'un vaste réseau de fournisseurs de services de tierce partie. En plus d'appuyer les fournisseurs de services réguliers qui offrent aussi des services à tous les Manitobains, la province a établi des partenariats avec un certain nombre d'organismes spécialisés afin d'aider les immigrants et les réfugiés dans diverses collectivités ayant une large population de nouveaux arrivants, notamment Winnipeg, Brandon, Steinbach, Winkler et Morden. Ces organismes fournissent un soutien adapté afin de répondre aux besoins en matière d'emploi des nouveaux arrivants, notamment l'offre de services bilingues. En 2014-2015, ces organismes avaient aidé près de 1 000 nouveaux arrivants.

Yukon

Le programme des SAE du Yukon aide les participants admissibles à trouver et à conserver un emploi, ou à acquérir les compétences nécessaires pour conserver un emploi. Les bénéficiaires admissibles sont les personnes provenant d'entreprises (y compris les sociétés d'État), d'organismes (formels, spéciaux ou partenaires), des municipalités, des organismes des Premières Nations, des gouvernements et des conseils, et des établissements de santé publique et d'enseignement postsecondaire. Les participants admissibles sont ceux qui sont au chômage, qui sont légalement autorisés à travailler au Canada et qui sont disponibles et cherchent activement un emploi. Les clients travaillent avec leur gestionnaire de cas dans un processus collaboratif afin d'évaluer, de planifier et de faciliter les activités et les services qui répondront aux besoins en matière d'emploi du participant. Chaque étape du processus de gestion est importante pour l'élaboration d'un plan d'action qui reflète de manière exacte les circonstances, les compétences actuelles, les obstacles à l'emploi et les interventions connexes du participant. Un plan d'action doit être élaboré à l'aide d'un apport actif et de l'accord du participant et du gestionnaire de cas.

Terre-Neuve-et-Labrador

L'exercice 2014-2015 était la première année complète de prestations des SAE à Terre-Neuve-et-Labrador au moyen du réseau de prestation de services interne pour la majorité des clients à la suite de la décision prise en 2013 concernant l'intériorisation les mesures de soutien et les services the supports and services auparavant offerts par l'entremise de contrats avec des tierces parties pour les SAE. Afin d'améliorer l'accès des clients, Terre Neuve-et-Labrador a amélioré l'utilisation du service de demandes en ligne ainsi que des cours et des ateliers en ligne, tout en en faisant la promotion. En 2013, le Employment and Training Assessment (ETA) avait été mis en place pour permettre aux clients d'effectuer en ligne une autoévaluation guidée de préparation à l'emploi et faire une demande de soutien à l'emploi et à la formation. De plus, une gamme d'ateliers accessibles en ligne visant à aider les personnes dans leur processus de planification de carrière et d'emploi, et à aider les employeurs aux prises avec une multitude de besoins liés aux ressources humaines a été élaborée conjointement avec la plateforme de gestion de l'apprentissage Bluedrop CoursePark. En 2014-2015, 3 570 ateliers ont été consultés par des personnes et des employeurs.

Nunavut

Les clients du Nunavut peuvent recevoir des SAE en personne grâce à des agents de perfectionnement professionnel (APP) situés dans un des trois bureaux régionaux de Pangnirtung, Rankin Inlet et Cambridge Bay, ou dans les collectivités de Arviat, Baker Lake, Igloolik, Iqaluit, et Kugluktuk. Les agents de perfectionnement professionnel sont responsables d'effectuer des visites dans les collectivités où un APP n'est pas disponible sur place. Les clients peuvent aussi communiquer avec les bureaux régionaux en composant un numéro sans frais.

1.5.1.2 Services de groupe

En tout, 37 849 interventions de services de groupe ont eu lieu en 2014-2015, ce qui représente une importante chute de 19,5 %. Dans ce contexte, la proportion des services de groupe par rapport à l'ensemble des interventions des SAE a diminué de 0,9 point de pourcentage pour atteindre un total de 4,0 %.

1.5.1.3 Counselling individuel

En plus de constituer l'intervention initiale pour l'établissement d'un plan d'action et l'accès potentiel aux prestations d'emploi, le counselling individuel peut s'avérer une mesure importante pour les clients faisant face à de multiples obstacles. En tout, 320 003 interventions liées au counselling individuel ont été réalisées en 2014-2015. Cela représentait une chute de 0,4 % d'une année à l'autre. Le counselling individuel comptait pour 34,2 % de toutes les interventions des SAE, augmentant légèrement par rapport à sa proportion de 33,4 % en 2013-2014. Le recours au counselling individuel concorde avec l'augmentation du nombre de clients faisant face à de multiples obstacles prenant part aux programmes semblables aux PEMS à la suite d'un épisode de chômage de courte durée, de même qu'à une indication de la participation des travailleurs déplacés Note de bas de page 14 .

1.5.2 Partenariats du marché du travail

Les Partenariats du marché du travail (PMT) favorisent la collaboration des employeurs, des associations d'employeurs et d'employés, des groupes communautaires et des collectivités dans le but d'élaborer des solutions pour les déséquilibres relatifs à la population active comme un chômage élevé continu ou des pénuries de compétences. Les dépenses liées aux PMT se sont contractées pour la deuxième année consécutive, chutant considérablement pour atteindre un total de 128,6 millions de dollars en 2014-2015 (-10,5 %). Presque toutes les provinces et tous les territoires ont effectué d'importants investissements dans les initiatives liées aux PMT en 2014-2015, les engagements les plus solides ayant été pris par le Québec, l'Ontario, l'Île du Prince Édouard, le Nouveau-Brunswick, la Colombie-Britannique et le Manitoba.

Les PEMS dans les faits :

Partenariats du marché du travail
Ontario

Le financement des PMT de l'Ontario fournit une aide financière aux collectivités locales, aux employeurs, aux groupes sectoriels et aux associations d'employés et d'employeurs afin d'aider à l'élaboration et à la mise en œuvre de stratégies qui répondent aux adaptations de la population active, à l'évolution de l'économie locale et aux besoins de planification des ressources humaines. Par exemple, un financement a été versé à un fournisseur de services d'Emploi Ontario à Windsor qui cherchait à mieux comprendre les enjeux auxquels les employeurs doivent faire face lorsqu'ils recrutent, embauchent et maintiennent en poste des femmes dans les métiers spécialisés. Ce financement a permis au fournisseur de trouver des stratégies qui favorisent l'emploi et qui déterminent les stratégies politiques possibles qui font la promotion de l'embauche des femmes dans les métiers. Un financement a aussi été versé à un intervenant communautaire ayant de l'expérience dans la réponse aux enjeux liés au marché du travail afin de déterminer les facteurs de réussite communs chez les personnes qui ont réussi à trouver un emploi et à entreprendre un programme d'apprentissage. De plus, le projet a étudié les facteurs de réussite des industries et de métiers précis pour voir s'il y avait des différences selon certaines considérations comme la scolarité, les formations connexes, et la disposition à voyager.

Nouvelle-Écosse

En 2014-2015, le financement des PMT en Nouvelle-Écosse a été utilisé exclusivement pour le Programme des conseils sectoriels, un partenariat entre le ministère du Travail et de l'Enseignement supérieur et divers organismes du secteur industriel pour appuyer le développement des ressources humaines, l'attraction et la rétention, et la formation. L'objectif du Programme des conseils sectoriel est d'appuyer les approches menées par les industries en ce qui a trait au développement des ressources humaines adaptées pour répondre aux besoins du marché du travail du secteur industriel. Le Programme s'assure que les petites et moyennes entreprises de la Nouvelle Écosse aient un meilleur accès à de l'expertise, des ressources et du soutien dans le domaine de la planification des ressources humaines. Les trois domaines prioritaires du Programme comprennent : la planification des ressources humaines; l'attraction et la rétention; et, la formation. Le Programme des conseils sectoriels a été créé comme projet pilote de trois ans, et une évaluation a été effectuée au cours de la dernière année du projet. Les résultats de l'évaluation ont démontré que les objectifs présentés dans le Programme étaient les bons, et que le modèle de financement de trois ans permettait une planification et des investissements stratégiques, et de rejoindre la collectivité d'employeurs. Le Programme a obtenu un appui important et devrait se poursuivre.

Territoires du Nord-Ouest

Dans les Territoires du Nord-Ouest, le financement des PMT appuie Compétence Canada des T.N.-O. pour les aider à réaliser leur mission de promouvoir les emplois dans les métiers spécialisés et dans la technologie auprès des jeunes du Nord. L'organisme accomplit cette mission au moyen de clubs de compétences, de conférences destinées aux jeunes, de concours de compétences régionaux et de concours de compétences territoriaux, ainsi qu'en faisant participer une équipe aux Olympiades nationales de Compétences Canada. L'organisme accueille aussi des salons des carrières pendant ses concours et fait des présentations sur les emplois dans les métiers spécialisés. Compétence Canada des T.N.-O. est bien placé pour jumeler les jeunes, les employeurs et les éducateurs. L'organisme collabore avec des intervenants dans de nombreux secteurs, notamment l'éducation, le gouvernement et l'industrie.

Saskatchewan

En partenariat avec le Nouveau-Brunswick, des organismes communautaires et la Fondation canadienne pour le développement de carrière, la Saskatchewan a contribué à la recherche fondée sur des preuves pour le champ d'activité du perfectionnement professionnel. Lancée en juillet 2014 et terminée en 2015, la phase II du Projet des indicateurs communs, Transformer la culture de l'évaluation dans les services d'emploi (Transforming the Culture of Evaluation in Career and Employment Services), a été menée par la Fondation canadienne pour le développement de carrière. Le projet visait à déterminer les changements vécus par les chercheurs d'emploi après avoir eu recours aux programmes et aux services d'emploi. L'étude a cerné les types d'interventions et les moyens de prestation les mieux adaptés pour atteindre des résultats auprès des chercheurs d'emploi admissibles à l'a. e. En Saskatchewan, 31 spécialistes en carrière et 249 chercheurs d'emploi ont participé au projet. Le projet a fourni un modèle et des ressources supplémentaires permettant d'améliorer les habiletés et les compétences professionnelles des spécialistes en carrière afin de mieux répondre aux besoins des chercheurs d'emploi de la Saskatchewan. De plus, le projet a servi à améliorer l'évaluation par la province de la façon dont les programmes et les services liés aux carrières et aux emplois répondent aux besoins des divers chercheurs d'emplois, aident les chercheurs d'emploi à faire des progrès significatifs en ce qui a trait à l'employabilité et à lier les chercheurs d'emploi avec les emplois.

1.5.3 Recherche et innovation

Les initiatives de Recherche et Innovation (R et I) aident à trouver de meilleures façons d'aider les gens à se préparer au travail, à reprendre un emploi ou à le conserver, et à devenir plus productifs sur le marché du travail. En 2014-2015, les provinces et les territoires ayant recours à des programmes liés aux R et I ont augmenté leurs investissements dans ce domaine, faisant plus que doubler les dépenses, passant de 15,1 millions de dollars à 32,1 millions de dollars d'une année à l'autre. Cinq provinces et territoires Note de bas de page 15 ont utilisé 21 millions de dollars de financement en vertu des EDMT au moyen de projets relatifs aux R et I afin d'évaluer la portée et les répercussions de la Subvention canadienne pour l'emploi (SCE). La SCE encourage la participation des employeurs et l'investissement de ceux-ci dans la formation en fournissant aux employeurs une aide financière fondée sur le partage des coûts pour aider les Canadiens à acquérir les compétences nécessaires pour occuper les emplois disponibles.

Les PEMS dans les faits :

Activités de recherche et d'innovation (R et I)
Île-du-Prince-Édouard

L'Île-du-Prince-Édouard continue d'appuyer les projets de R et I visant à déterminer des façons créatives d'aider les Prince Édouardiens à se préparer pour un emploi, à retourner au travail ou à conserver un emploi afin qu'ils deviennent des membres productifs de la population active. Dans le contexte des taux élevés de chômage chez les jeunes, la province continue d'élaborer des stratégies pour s'assurer que les jeunes sont au courant des perspectives de carrière future et reçoivent le soutien dont ils ont besoin pour effectuer une transition réussie vers la formation et l'emploi. En 2014-2015, une collaboration entre les systèmes secondaires et postsecondaires de la province a entraîné la création du Student Graduation and Transition Planner. Ce projet pilote est conçu pour aider tous les élèves du secondaire à planifier leur parcours postsecondaire, leurs transitions postsecondaires et leur participation au marché du travail. Le Student Graduation and Transition Planner comprendra des outils de planification de carrière axés sur les renseignements pertinents liés à la population active. L'objectif est de présenter des choix de carrière plus éclairés et d'offrir une fondation pour aider les élèves du secondaire à s'engager dans un processus de planification complet et personnalisé de trois ans visant à établir des objectifs personnels et de carrière au cours de leur secondaire. Les enseignants, les élèves, les parents ou gardiens, et les partenaires en éducation postsecondaire collaboreront pour s'assurer que des objectifs d'études et de transition de carrière éclairés sont établis et définis.

Ontario

En 2014-2015, l'Ontario a lancé la Subvention Canada-Ontario pour l'emploi à l'aide des fonds de la R et I, et en travaillant avec les petites, moyennes et grandes entreprises pour établir des approches pilotes qui incitent les employeurs à assumer un rôle plus important dans le perfectionnement des compétences et dans les investissements liés au développement de la main-d'œuvre. Les trois approches pilotes étaient :

  • Subvention Canada-Ontario pour l'emploi (SCOE) : le programme aide les entreprises à acheter des formations à court terme pour les travailleurs, nouveaux ou en poste, pour les aider à répondre aux besoins en matière de rendement de la main-d'œuvre.
  • Volet pilote Formation sur mesure de la SCOE : appuie les partenariats entre les employeurs et les établissements de formation afin d'élaborer et de mettre en place des compétences techniques ou essentielles propres aux entreprises là où de telles formations n'existent pas.
  • Le volet pilote Perfectionnement professionnel de la SCOE : appuie les partenariats entre les employeurs et les fournisseurs de formation pour élaborer et faire la prestation de formations axées sur les compétences techniques et intégrées propres aux secteurs afin de répondre aux besoins des employeurs, visant précisément les professions faiblement et moyennement spécialisées

À la suite du lancement, l'Ontario a estimé qu'environ 2 500 clients profiteraient de ce nouveau programme pendant la première année.

1.6 Dépenses

En 2014-2015, le total des dépenses engagées au titre de la partie II de la Loi sur l'assurance emploi a augmenté de 0,5 % pour atteindre 2,06 milliards de dollars Note de bas de page 16 . De cette somme, les prestations d'emploi sont demeurées la catégorie de dépenses la plus importante, représentant 55,9 % du total, tandis que sa proportion relative avait diminué de 1,6 point de pourcentage depuis l'année précédente. Les dépenses pour les PMT et la R et I ont augmenté de 1,2 % pour atteindre un total de 160,1 millions de dollars. Les dépenses des SAE se sont accrues de 6,1 %, représentant une proportion plus importante de l'ensemble des dépenses (30,6 %, ou une augmentation de 1,6 point de pourcentage). Les dépenses des programmes pancanadiens sont demeurées inchangées à l'exception d'une légère baisse de 242 000 $ pour atteindre 116,7 millions de dollars (-0,2 %).

Graphique 7 - Dépenses engagées au titre des PEMS, 2014-2015 (en millions de $)
description suivi
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  2013-2014
  $ %
Prestations d'emploi 1 149 243 56 %
Services d'emploi 629 896 31 %
R-I et PMT 160 711 8 %
Activités pancanadiennes 116 713 6 %
Total 2 056 563 100 %

1.7 Principaux indicateurs de rendement Note de bas de page 17

EDSC surveille les résultats des programmes semblables aux PEMS qu'offrent les provinces et les territoires à l'aide de trois indicateurs de rendement clés :

  • le nombre de prestataires actifs de l'assurance-emploi qui ont reçu des services; Note de bas de page 18
  • le nombre de clients (actifs et anciens) de l'assurance-emploi qui sont retournés au travail à la suite d'une intervention; Note de bas de page 19 and
  • le montant des prestations d'assurance-emploi non versées au titre de la partie I en raison des retours au travail.
Graphique 8 - Indicateurs de rendement clés (2004-2005 - 2014-2015)
description suivi
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  2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015
Retours au travail 207 073 198 727 203 692 196 498 207 927 222 526 243 476 185 029 161 993 171 956 173 593
Clients actifs servis 385 213 353 542 342 145 329 127 380 181 453 781 365 978 320 006 312 553 348 909 339 795
Ensemble des clients servis 620 787 611 420 602 157 595 910 676 842 758 761 724 907 631 522 647 127 711 042 689 459
Clients non versées (million $) 843,08 $ 807,47 $ 856,30 $ 866,90 $ 1 056,70 $ 1 540,30 $ 1 430,40 $ 1 002,86 $ 985,44 $ 1 061,50 $ 1 121,98 $

En 2014-2015, les trois principaux indicateurs de rendement reflétaient dans l'ensemble le rendement du marché du travail du Canada. Le nombre de clients employés (173 593) a augmenté de 1,0 % d'une année à l'autre, tandis que le nombre de prestataires actifs servis (332 099) a chuté de 2,7 %. Par conséquent, les prestations non versées (1 122 millions de dollars) ont augmenté de 5,7 %. Cela dit, la durée moyenne des interventions liées aux prestations d'emploi s'est accrue de 2 jours (106 jours), découlant de l'augmentation de la durée de toutes les prestations.

1.8 Mesures d'interventions rapides à l'intention des clients de l'assurance emploi

Le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler de concert avec les provinces et les territoires intéressés pour offrir des mesures actives d'aide à l'emploi aux prestataires d'a.-e. dès le début de leurs prestations, et pour étudier les répercussions que pourraient avoir de telles mesures. En 2013-2014, cela comprenait des projets de collaboration avec des représentants officiels de la Colombie-Britannique et du Manitoba qui ont permis d'évaluer les répercussions qu'ont les interventions rapides sur les prestataires d'a.-e. Les résultats suggèrent que les projets de collaboration ont été plus efficaces lorsque les interventions rapides étaient axées sur les clients avec un potentiel de réemploi élevé.

Ces résultats complètent les travaux d'évaluation interne dont il a été question dans le RCE de 2013-2014 de l'a.-e. concernant le moment où il y a un recours au SAE. Cette étude a montré que les participants qui ont entrepris leur intervention dans les quatre semaines suivant leur demande d'a.-e. sont retournés au travail plus rapidement et ont affiché une hausse de leur revenu à court et à moyen terme à la suite de leur participation.

Ce type de preuves a fourni la justification nécessaire pour l'élaboration d'un outil national de Repérage, référence et rétroaction (RRR) pour aider les provinces et les territoires à déterminer et à cibler les demandeurs des programmes d'emploi de l'a.-e. selon les besoins des marchés du travail locaux. Des outils semblables destinés aux interventions ciblées ont été mis en œuvre aux États-Unis, en Australie et au Danemark afin d'offrir aux chômeurs des services d'emploi actifs. La province de Québec a été la première à élaborer l'outil de RRR avec le gouvernement du Canada, et en 2014, elle a mis en œuvre un système national de RRR amélioré. La Colombie-Britannique a aussi mis en œuvre le système de RRR à l'automne 2015 afin de promouvoir les interventions rapides auprès des clients.

2. Activités provinciales et territoriales liées aux PEMS

Cette section présente une analyse de l'environnement économique et des activités semblables aux PEMS des provinces et des territoires en 2014-2015, en établissant un lien entre les tendances sur le plan des clients servis, des interventions et des dépenses et la situation des marchés du travail locaux, de même que les priorités en matière de programmes d'emploi.

2.1 Contexte

Afin de contrer les difficultés auxquelles sont confrontés leurs marchés du travail respectifs, les provinces et territoires offrent des programmes d'emploi en vertu de l'Entente de développement sur le marché du travail (EDMT) que chaque administration a négocié avec le gouvernement du Canada. Conformément aux EDMT, les provinces et territoires reçoivent des fonds qui leur permettent de soutenir la prestation de programmes et de services semblables aux PEMS qui relèvent de la partie II de la Loi sur l'assurance-emploi. Note de bas de page 20 Les provinces et territoires conçoivent et exécutent pratiquement tous les programmes d'emploi financés par l'assurance-emploi, à l'exception des activités pancanadiennes dont il sera question à la section IV de ce chapitre.

En 2014-2015, la majorité des provinces et des territoires ont enregistré une croissance économique allant de modeste à modérée. Dans ce contexte, la demande pour des programmes semblables aux PEMS a diminué dans la majorité des provinces et territoires en raison du nombre en déclin de tous les types de clients (actifs, anciens et non assurés), découlant d'une légère amélioration des conditions du marché du travail. Pour ce qui est des interventions, toutes les prestations d'emploi ont affiché une baisse, à l'exception du volet apprentis du Développement des compétences et des Partenariats pour la création d'emplois qui ont enregistré une modeste augmentation. Pour les provinces et les territoires, les formations en apprentissage font partie intégrante des moyens visant à préparer leur population active aux métiers spécialisés.

Le vieillissement de la population active ainsi que les pénuries de compétences et de main d'œuvre représentaient encore les principaux problèmes relevés par les provinces et territoires, problèmes auxquels ils entendaient remédier à l'aide des programmes semblables aux PEMS. Les provinces et les territoires ont aussi canalisé leur attention sur la création et la prestation de formations professionnelles afin de répondre aux exigences actuelles et futures en matière de compétences, et sur l'amélioration de l'offre de la main-d'œuvre en place en travaillant à accroître la participation des groupes sous-représentés au sein de la population active, comme les immigrants, les personnes handicapées et les jeunes.

Afin d'offrir des programmes aux clients de l'a.-e. plus rapidement dans leur demande d'a. e., certaines provinces et certains territoires ont mis en œuvre des mécanismes afin d'appuyer les interventions rapides ciblées visant un retour au travail plus rapide. Il sera question de certaines de ces stratégies dans cette section, sous le sommaire des provinces et des territoires. Les administrations ont également établi des cibles pour les trois principaux indicateurs de rendement, soit les clients servis, les clients qui sont retournés au travail et les prestations non versées en provenance du Compte des opérations de l'assurance-emploi.

2.2 Terre-Neuve-et-Labrador Note de bas de page 21

En 2014, Terre Neuve et Labrador a enregistré un taux de croissance négatif alors que le PIB réel diminuait de 3,0 %. En 2015, le PIB réel devrait aussi chuter d'environ 2,0 %. Les faibles prix des produits de base ont présenté des défis importants pour l'économie de Terre Neuve et Labrador. Cependant, la faiblesse du dollar canadien a eu des répercussions positives sur le secteur de la fabrication de la province.

En 2014-2015, Terre Neuve et Labrador a affiché une moyenne de 2 200 postes vacants (+100 d'une année à l'autre), la demande en matière de main-d'œuvre ayant été la plus forte dans les soins de santé, la construction et le commerce de détail. Le taux de postes vacants de 1,1 % de la province se situait sous la moyenne nationale de 1,6 %, ce qui suggère un relâchement du marché du travail correspondant au déclin du PIB réel de la province en 2014.

Terre-Neuve-et-Labrador : Faits saillants relatifs aux PEMS

Clients servis : 12 489
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
11 363this arrow represents a increase 1 126this arrow represents a decrease




Interventions totales : 24 336
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 8 591 15,5 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 15 745 43,1 %this arrow represents a increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 35,3 % 5,0this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 64,7 % 5,0this arrow represents an increase




Affectation totale : 128,0 millions de dollars
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 115,7 $ 7,0 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 5,0 $ 9,1 %this arrow represents a increase
PMT et R et I 1,5 $ 49,9 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 122,2 $ 5,6 %this arrow represents a increase




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
25,69 $ 25,35 $ 1,3 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

Dans ce contexte économique, le taux de chômage à Terre-Neuve-et-Labrador a légèrement augmenté de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 12,2 %. L'emploi a diminué, s'établissant à 237 100 (-4 800), l'emploi à temps plein chutant de 6 000 et l'emploi à temps partiel augmentant de 1 200. Le taux de chômage de la province a augmenté de 3 % (+1 000). Le taux d'activité de Terre Neuve et Labrador s'établissait à 60,8 %, une chute de 0,7 point de pourcentage d'une année à l'autre.

L'emploi dans les industries du secteur de la production de biens a légèrement diminué de 1 800 pour atteindre un total de 54 300 en 2014-2015. Les pertes les plus importantes ont été enregistrées dans les industries de la fabrication (-1 200) et de la foresterie, la pêche et l'extraction minière, pétrolière et gazière (-900). L'emploi dans le secteur des services a chuté de 182 800 (-3 000 ou -1,6 %). Les pertes d'emploi étaient concentrées dans : les autres services (-2 300 ou -16,3 %); les administrations publiques (-2 200 ou -11,5 %); les services d'enseignement (-1 300 ou -6,8 %); ainsi que dans les soins de santé et l'assistance sociale (-1 300 ou -3,3 %). De forts gains d'emploi ont été enregistrés dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+1 400 ou +14,6 %) et le commerce (+3,3 % ou +1 300).

Les pénuries et les disparités de compétences font toujours partie des principaux enjeux auxquels est confronté le marché du travail de Terre Neuve et Labrador. Les autres enjeux comprennent le vieillissement de la population combiné au déclin de la croissance de la population, et une proportion relativement importante de la population active dans les régions rurales de la province (47 % contre 16 % au Canada). La province a déterminé un certain nombre de priorités relatives au marché du travail en 2014-2015 pour répondre aux pénuries et aux disparités de compétences. Afin de s'assurer que suffisamment de travailleurs qualifiés sont disponibles, Terre-Neuve-et-Labrador a concentré ses efforts sur le recrutement et le maintien en poste, et sur les stratégies de développement des compétences en faisant d'importants investissements dans les programmes d'emploi et de formation, ainsi qu'en collaborant étroitement avec les intervenants, notamment son réseau récemment établi de 27 centres d'emploi visant à mettre en œuvre des objectifs de formation en matière d'enseignement et d'emploi.

Tableau 2 – Terre-Neuve-et-Labrador : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Subventions salariales à Terre-Neuve-et-Labrador 880 +22,1 % 7 860
ATI Support au travail indépendant à Terre-Neuve-et-Labrador 179 -5,8 % 5 382
PCE Partenariats pour la création d'emplois à Terre-Neuve-et-Labrador 1 196 +42,6 % 8 156
DC

(régulier)
Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 3 609 +7,3 % 94 319
DC

(apprentis)
Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 2 727 +17,1 %  
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi à Terre-Neuve-et-Labrador 15 745 +43,1 % 4 973
PMT Partenariats du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador S. O. S. O. 1 521
R et I Recherche et innovation S. O. S. O.  

En 2014-2015, le nombre de clients servis par Terre-Neuve-et-Labrador a diminué pour atteindre 12 489 (-2,0 %) par rapport à 12 739 en 2013-2014. Cette chute a été enregistrée dans le contexte d'une tendance à la baisse depuis les cinq dernières années. Deux des trois types de clients se sont élargis, le nombre de prestataires actifs (8 850) et d'anciens prestataires (2 513) ayant augmenté, mais à un rythme différent (+0,2 % et +30,3 %, respectivement). Parallèlement, les proportions des prestataires actifs (70,9 %) et des anciens prestataires (20,1 %) ont augmenté, le premier augmentant de 1,6 point de pourcentage et le deuxième affichant une augmentation plus importante de 5,0 points de pourcentage, conformément au changement survenu dans leurs nombres respectifs. En revanche, le nombre de clients non assurés a chuté considérablement, passant de 1 980 en 2013-2014 à 1 126, influant sur le nombre total de clients servis. Dans le même ordre d'idée, la proportion des clients non assurés par rapport à l'ensemble des clients servis s'est aussi fortement resserrée pour atteindre 9,0 % (-6,5 points de pourcentage).

Graphique 9 – Répartition des clients, selon le type
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 8 850 70,9 %
Anciens prestataires 2 513 20,1 %
Non-assurés 1 126 9,0 %
Total 12 489 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 8 831 69,3 %
Anciens prestataires 1 928 15,1 %
Non-assurés 1 980 15,5 %
Total 12 739 100,0 %
Graphique 10 – Répartition des clients, selon l'âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 1 627 26,6 %
Âge moyen (25-54 ans) 3 814 62,5 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 665 10,9 %
Âge inconnu 1 0,0 %
Total 6 107 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 2 325 22,3 %
Âge moyen (25-54 ans) 7 699 73,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 376 3,6 %
Âge inconnu 18 0,0 %
Total 10 418 100,0 %

Les clients de Terre-Neuve et Labrador ont eu recours à un nombre croissant (24 336) d'interventions liées aux programmes semblables aux PEMS en 2014-2015, une augmentation considérable de 32,0 % d'une année à l'autre fortement attribuable à la reprise de la mesure de soutien relative aux services de groupe par la province. Les prestations d'emploi représentaient une proportion en déclin de 35,3 %, tandis que le nombre d'interventions avait augmenté pour atteindre un total de 8 591 (+15,5 %) par rapport à 7 441 l'année précédente. Conformément au changement du nombre d'interventions liées aux SAE, sa proportion par rapport à l'ensemble des interventions s'est accrue pour s'établir à 64,7 % comparativement à 59,6 % l'an dernier. Le nombre total de clients de l'a.-e. qui sont retournés au travail après avoir participer au programme (3 298) a fortement diminué (-44,3 % sur 12 mois). Les dépenses liées aux programmes semblables aux PEMS étaient de 122,2 millions de dollars des fonds alloués, soit 128 millions de dollars.

Graphique 11 – Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 5 918 3 298
Clients actifs servis 8 831 8 850

2.2.1 Prestations d'emploi

En 2014-2015, la province a offert un plus grand nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi pour atteindre 8 591 (+15,5 % d'une année à l'autre). Le recours aux interventions dans le cadre du Développement des compétences s'est accru, le volet régulier (3 609) et le volet apprentis (2 727) du DC augmentant de 7,3 % et de 17,1 %, respectivement. Les PCE (1 196) sont un autre type d'interventions lié aux prestations d'emploi qui ont enregistré une croissance importante (+42,6 %). De plus, les SSC (880) ont affiché une croissance pour une deuxième année consécutive, enregistrant une hausse importante de 22,1 % en 2014-2015, tandis que l'ATI (179) a chuté cette année (-5,8 %) après s'être élargie en 2013-2014. Pour ce qui est des proportions des types de prestations, le volet régulier du DC représentait une proportion à la baisse par rapport à l'ensemble des prestations, s'établissant à 42,0 %, mais la proportion du volet apprentis du DC avait augmenté légèrement à 31,7 % (+0.4 point de pourcentage). Ensemble, les volets régulier et apprentis du DC représentaient une proportion de 73,8 % par rapport à l'ensemble des prestations, comparativement à 76,5 % l'année précédente, reflétant la concentration des efforts sur le développement et le perfectionnement des compétences. Les dépenses totales liées aux prestations d'emploi ont augmenté considérablement pour atteindre 115,7 millions de dollars (+7,0 %), ce qui correspond à l'augmentation du nombre d'interventions dans le cadre des prestations d'emploi réalisées.

2.2.2 Mesures de soutien : SAE

Après avoir enregistré un déclin pendant quatre années consécutives, le recours aux SAE à Terre Neuve-et-Labrador a augmenté considérablement en 2014-2015, le nombre total d'interventions atteignant son point le plus élevé en cinq ans à 15 745 (+43,1). Les types de SAE offerts dans la province ont tous enregistré des gains importants, mais à des rythmes différents. Les services d'emploi, le SAE le plus utilisé, ont affiché une croissance importante pour atteindre un total de 8 238 (+5,6 %), et le counselling individuel (4 500) a fortement augmenté (+40,6 %). De plus, les services de groupe, une intervention qui avait été utilisée pour la dernière fois en 2009-2010 et qui a été reprise en 2014-2015, a réalisé un total de 3 007 interventions. L'augmentation significative du nombre de SAE peut être attribuée à la croissance de la demande pour des programmes d'emploi en raison de l'affaiblissement des conditions du marché du travail. Les dépenses liées aux SAE ont atteint un total de 5,0 millions de dollars (+9,1 %), ce qui correspond à l'augmentation du nombre d'interventions liées aux SAE.

2.2.3 Autres mesures de soutien : PMT

Après une augmentation considérable ayant atteint 6,4 millions de dollars en 2012 2013, le total des dépenses pour les PMT de Terre Neuve et Labrador a diminué au cours des deux dernières années pour atteindre 1,5 million de dollars en 2014-2015. Cela représentait près de la moitié de la valeur des dépenses de l'année dernière et le plus bas niveau en 10 ans. Les dépenses liées aux PMT représentaient une plus petite proportion (1,2 %) comparativement à la proportion de l'exercice précédent (2,6 %).

2.2.4 Gestion fondée sur les résultats

Terre-Neuve-et-Labrador effectue une gestion fondée sur les résultats au moyen de son nouveau système de gestion de l'information, le Labour Market Programs Support System (LaMPSS), qui est fonctionnel depuis 2014-2015. Le LaMPSS devrait maximiser l'efficacité et améliorer la prestation des programmes et des services relatifs au marché du travail. Les données concernant les interventions réalisées en 2014-2015 sont des estimations fondées sur les résultats produits au moyen du réseau de la prestation régionale de services de Terre Neuve et Labrador. Cependant, la province a entrepris une analyse des données supplémentaire afin d'améliorer la qualité des données pour 2015-2016.

2.3 Île-du-Prince-Édouard

Le PIB réel de l'Île du Prince Édouard a augmenté de 1,2 % en 2014 et devrait augmenter de 1,5 % en 2015. La force des industries de la construction et de la fabrication, ainsi que l'importante augmentation des exportations de la province ont contribué à cette croissance. La forte demande de homard aux États-Unis et en Europe devrait stimuler l'industrie de la pêche, qui représente près du tiers du secteur primaire de l'Île. Après une excellente année pour le tourisme en 2014, la faiblesse du dollar canadien continuera d'attirer des visiteurs des États-Unis et favorisera la circulation à l'intérieur du pays. Cependant, une faible croissance des services non commerciaux comme l'enseignement et les soins de santé et l'assistance sociale a été observée au cours d'une période de restrictions budgétaires imposées par le gouvernement.

Île-du-Prince-Édouard : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total des clients servis : 4 800
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
3 330this arrow represents a decrease 1 470this arrow represents a increase




Interventions totales : 7 588
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 1 991 6,8 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 5 597 6,1 %this arrow represents a increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 26,2 % 2,6this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 73,8 % 2,6this arrow represents a increase




Affectations totales : 25,7 millions de dollars
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 18,6 $ 6,3 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 4,7 $ 3,7 %this arrow represents a increase
PMT et R et I 2,4 $ 38,0 %this arrow represents a increase
Dépenses totales1 25,7 $ 1,6 %this arrow represents a decrease




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
7,19 $ 6,08 $ 15,4 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, l'Île-du-Prince-Édouard a enregistré une moyenne de 1 000 postes vacants (+500 d'une année à l'autre), la demande en matière de main-d'œuvre ayant été la plus importante dans les soins de santé et l'assistance sociale, le commerce de détail et la fabrication. Le taux de postes vacants à l'Î.-P.-É. (1,8 %) a dépassé la moyenne nationale de 1,6 %, ce qui suggère un marché du travail relativement restreint.

Parallèlement à sa croissance économique modérée, le marché du travail de l'Île du Prince Édouard a réagi en conséquence. Le taux de chômage a diminué d'un point de pourcentage, passant de 11,5 % à 10,5 %. L'emploi est demeuré le même, soit 73 900, l'emploi à temps plein ayant légèrement augmenté de 1 000 et l'emploi à temps partiel ayant légèrement diminué de 900. Le taux d'activité a chuté à 68,4 %, une baisse d'un point de pourcentage d'une année à l'autre.

L'emploi dans le secteur de la production de biens a augmenté de 3,3 % pour atteindre 17 900, stimulé par la croissance de l'industrie de la fabrication (+19,2 % ou +1 000). Après plusieurs années de croissance au sein du secteur des services, l'emploi a chuté de 0,8 % pour atteindre 56 100. Les déclins au niveau de l'emploi étaient concentrés dans l'information, la culture et les loisirs (-11,6 %); les soins de santé et l'assistance sociale (-6,6 %); ainsi que dans les services d'enseignement (-5,0 %). Certaines de ces pertes ont été contrebalancées par des gains dans le transport et l'entreposage (+18 %); les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (+10.3 %); ainsi que dans les autres services (+10,2 %).

En 2014-2015, l'Île-du-Prince-Édouard continue de faire face aux enjeux suivants liés au marché du travail : la disparité des compétences; la participation à court terme au marché du travail pour certains groupes, principalement lié à une économie saisonnière dominante; le vieillissement de la population; ainsi que la migration interprovinciale et l'exode. Afin de s'assurer que sa population active acquiert les compétences nécessaires à une transition réussie vers un emploi durable, la province a continué à appuyer la formation axée sur les compétences et le perfectionnement des compétences pour tous ses habitants. L'Île du Prince Édouard a investi dans l'établissement d'un réseau pour faciliter le contact entre les employeurs du secteur privé et les chercheurs d'emploi en continuant à fournir des services et des programmes d'emploi ciblés. La province a déterminé des priorités clés relatives au marché du travail visant à faire progresser le perfectionnement des compétences, la croissance économique et le développement, notamment le soutien des petites et moyennes entreprises (PME) et la participation aux tables rondes conjointes des intervenants, la diversification de l'économie au moyen d'innovations, et l'appui de la collaboration entre le gouvernement, les entreprises et les établissements postsecondaires. De plus, la province a continué de collaborer avec les autres provinces de l'Atlantique en ce qui a trait aux programmes actifs d'emploi.

Tableau 3 – Île-du-Prince-Édouard : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Mesure d'emploi de l'Î. P. É. 437 +8,7 % 2 135
ATI Aide au travail indépendant à l'Î. P. É. 118 -19,7 % 1 579
PCE Expérience de travail à l'Î. P. É. 108 -36,1 % 1 381
DC

(régulier)
Formation à l'Î.-P.-É. – individuelle 1 013 -9,2 % 13 487*
DC

(apprentis)
Formation à l'Ï.-P.-É. – apprentis 315 +4,3 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'Emploi 5 597 +6,1 % 4 686
PMT Partenariats du marché du travail S. O. S. O. 2 143
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. 245
  • *Combinaison des investissements pour les volets régulier et apprentis du DC.

En tout, l'Île-du-Prince-Édouard a servi 4 800 clients en 2014-2015, un déclin modéré de 3,0 % d'une année à l'autre. La province a servi moins de clients de l'a.-e., le nombre de prestataires actifs (2 709) et d'anciens prestataires (621) affichant un important déclin de 8,6 % et 11,7 % respectivement. En revanche, les clients non assurés ont enregistré une hausse considérable, atteignant un nombre total de 1 470 (+14,4 %). Pour ce qui est de la proportion de ces types de clients, les proportions des prestataires actifs (56,4 %) et des anciens prestataires (12,9 %) ont diminué (-3,4 et -1,3 points de pourcentage, respectivement), tandis que celle des clients non assurés a augmenté considérablement, conformément à ses nombres respectifs, atteignant 30,6 % par rapport à 26,0 % l'année précédente.

Graphique 12 – Répartition des clients, selon le type
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 2 709 56,4 %
Anciens prestataires 621 12,9 %
Non-assurés 1 470 30,6 %
Total 4 800 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 2 963 59,8 %
Anciens prestataires 703 14,2 %
Non-assurés 1 285 26,0 %
Total 4 951 100,0 %
Graphique 13 – Répartition des clients, selon l’âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 1 276 28,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 2 776 61,8 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 438 9,8 %
Âge inconnu 0 0,0 %
Total 4 490 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 1 259 27,1 %
Âge moyen (25-54 ans) 2 920 62,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 463 10,0 %
Âge inconnu 3 0,1 %
Total 4 645 100,0 %

À la suite d'un déclin l'année précédente, l'Île-du-Prince-Édouard a réalisé un nombre croissant d'interventions pour atteindre 7 588 (+2,4 %) en 2014-2015. Dans l'ensemble, le nombre de prestations d'emploi (1 991) a diminué (-6,8 %) contrairement à l'augmentation de l'année précédente. En revanche, le nombre de SAE (5 597) s'est accru de 6,1 % après avoir enregistré un déclin l'année précédente. Un nombre beaucoup moins important de prestataires actifs et d'anciens prestataires (1 934; -11,9 %) sont retournés au travail après une participation aux interventions semblables aux PEMS. Le total des dépenses de l'Île-du-Prince-Édouard pour ses programmes semblables aux PEMS représentait 100 % des fonds alloués, totalisant 25,7 millions de dollars.

Graphique 14 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
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  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 2 194 2 963
Clients actifs servis 1 934 2 709

2.3.1 Prestations d'emploi

Après avoir enregistré une augmentation modérée l'année précédente, l'Île-du-Prince-Édouard a réalisé un nombre moins élevé d'interventions liées aux prestations (1 991) en 2014-2015. Cela représente un important déclin d'une année à l'autre de 6,8 %. Les SSC (437) et le volet apprentis du DC (315) ont augmenté (+8,7 % et +4,3 % d'une année à l'autre), tandis que les trois autres types de prestations ont diminué, les PCE (108) ayant diminué de 36,1 %, suivi par l'ATI (118), qui a chuté de 19,7 %, et le volet régulier du DC (1 013) – l'intervention liée aux prestations la plus utilisée dans la province – qui avait diminué de 9,2 %. Située à 66,7 %, la proportion des volets réguliers et apprentis du DC continuait d'être la plus importante de toutes les prestations d'emploi, indiquant la concentration des efforts dans la province pour répondre aux pénuries de compétences. Les dépenses liées aux prestations d'emploi ont diminué de 18,6 millions de dollars (-6,3 %), conformément au déclin du nombre de la plupart des types de prestations.

2.3.2 Mesures de soutien : SAE

L'Île-du-Prince-Édouard a réalisé un nombre beaucoup plus important d'interventions liées aux SAE (5 597) en 2014-2015 (+6,1 %). Les services d'emploi (4 252) et le counselling individuel (1 345) – les deux types de SAE de la province – ont évolué de façon différente. Les services d'emploi ont considérablement augmenté (+11,3 %) après un déclin enregistré l'an dernier, tandis que le counselling individuel a fortement diminué (-7,6 %), enregistrant un déclin pour la troisième année consécutive. Conformément à l'augmentation du nombre de SAE, les dépenses totales liées aux SAE se sont accrues pour atteindre 4,7 millions de dollars (+3,7 %) en 2014-2015.

2.3.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

En 2014-2015, le financement relatif aux PMT et à la R et I a augmenté considérablement pour atteindre 2,4 millions de dollars (38,0 %) par rapport à 1,7 million de dollars l'année précédente. Les dépenses totales liées aux PMT se sont fortement accrues (25,0 %) pour atteindre un total de 2,1 millions de dollars. Dans le même ordre d'idées, les dépenses liées à la R et I ont augmenté, mais beaucoup plus rapidement, atteignant 245 000 $ (+1 431 %). Le financement des PMT et de la R et I appuie les initiatives menées par les industries et les collectivités pour déterminer les enjeux liés au marché du travail et y répondre.

2.3.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin de mesurer l'efficacité des programmes, SkillsPEI a mis en place des ajustements pour son système de gestion de la base de données afin d'analyser l'employabilité des clients qui participent aux interventions payées. De nouvelles fonctionnalités et d'autres modifications ont été mises en œuvre par étapes. À la fin de l'exercice, toutes les exigences en matière de base de données avaient été remplies, y compris le modèle logique permettant de gérer et de sonder les interventions réalisées.

2.4 Nouvelle-Écosse

Le PIB réel de la Nouvelle Écosse a augmenté de 0,6 % en 2014 et devrait s'accroître de près de 1 % en 2015, grâce aux gains dans les industries de la fabrication et de la construction. La forte croissance aux États Unis et la faiblesse du dollar canadien aident les biens produits en Nouvelle Écosse à se livrer à la concurrence sur les marchés internationaux. De plus, des projets de construction navale militaire stimulent davantage les fabricants de la province. Le secteur du tourisme de la Nouvelle-Écosse continue d'afficher un bon rendement grâce à l'afflux de voyageurs en provenance des É.-U., ainsi qu'à une augmentation du nombre de visiteurs provenant des autres provinces du Canada. La forte baisse de la production de gaz naturel a eu des répercussions négatives sur la province.

Nouvelle-Écosse : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total clients servis : 15 959
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
11 562this arrow represents a decrease 4 397this arrow represents an decrease




Interventions totales : 31 220
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 4 252 10,3 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 26 968 5,1 %this arrow represents a decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 13,6 % 0,7this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 86,4 % 0,7this arrow represents an increase




Affectation totale : 78,9 millions de dollars
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 47,8 $ 10,8 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 29,1 $ 23,7 %this arrow represents a increase
PMT et R et I 2,0 $ 2,4 %this arrow represents an increase
Dépenses totales1 78,9 $ 0,2 %this arrow represents a decrease




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
28,60 $ 28,41 $ 0,7 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, la Nouvelle-Écosse affichait une moyenne de 5 200 postes vacants (+800 d'une année à l'autre), la demande de main-d'œuvre ayant été la plus forte dans les soins de santé et l'assistance sociale, le commerce de détail, ainsi que dans les services d'hébergement et de restauration. Le taux de postes vacants annuel de la province de 1,4 % se situait sous la moyenne nationale de 1,6 %.

En raison de sa croissance économique modeste, le marché du travail de la Nouvelle Écosse a affiché un piètre rendement en 2014-2015. La population active a chuté de 0,7 % d'une année à l'autre pour atteindre 491 600. Dans l'ensemble, l'emploi avait diminué (-0,6 % ou -2 900). Cependant, il y a eu des gains dans l'emploi à temps plein (+0,4 % ou +1 400). Le taux de chômage a diminué de 1,4 % pour atteindre un total de 43 700. Dans ce contexte, le taux de chômage a chuté, s'établissant à 8,9 % par rapport à 9 % en 2013-2014.

À la suite d'une augmentation l'année précédente, l'emploi dans le secteur de la production de biens a chuté de manière importante pour atteindre 82 400 (-4 700 ou -5,4 %) en 2014-2015. Des pertes d'emploi ont été enregistrées dans toutes les industries, à l'exception de la foresterie, de la pêche et l'extraction minière, pétrolière et gazière (+300 ou +2,9 %). Les pertes d'emploi les plus importantes étaient concentrées dans la construction (-2 100 ou -6,0 %) et la fabrication (-1 700 ou -5,5 %). Des gains d'emploi ont été enregistrés dans les industries du secteur des services (+1 800 ou +0,5 %), menés par le transport et l'entreposage (+1 800 ou +9,4 %); la finance, les assurances, les services immobiliers et les services de location (+1 000 ou +4,8 %); ainsi que dans les services d'hébergement et de restauration (+1 100 ou +3,5 %). Ces gains ont été réduits par des pertes d'emploi dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (-2 300 ou -10,3 %), ainsi que dans les autres services (-1 400 ou -7,4 %).

Les pénuries de compétences et de main-d'œuvre dans certaines industries et la productivité du travail relativement faible font toujours partie des principaux enjeux liés au marché du travail de la Nouvelle Écosse en 2014-2015. Plus précisément, certaines personnes ont de la difficulté à faire une transition en douceur vers une économie axée sur les connaissances en raison de leur faible niveau de scolarité et d'un manque de compétences améliorant leur employabilité. Afin de garantir une main-d'œuvre spécialisée qui répond aux besoins des employeurs, la province a orienté ses investissements stratégiques vers : l'attraction et le maintien en poste de travailleurs qualifiés et talentueux; l'offre d'occasions de formation pour les travailleurs et les employeurs; ainsi que l'appui des travailleurs qui acquièrent les compétences nécessaires pour les nouvelles technologies.

À l'avenir, les possibilités d'emploi en Nouvelle-Écosse devraient reposer principalement sur le besoin de remplacer les travailleurs qui se retirent du marché du travail. Encore une fois, la plus importante source de nouveaux participants à la population active sera les jeunes, accompagnés par l'immigration et d'autres modifications de l'effectif (c.-à-d., le report des départs à la retraite). Ce changement démographique pourrait entraîner de nouveaux besoins ou des besoins différents en ce qui a trait aux compétences et aux formations nécessaires pour s'assurer que les nouveaux participants possèdent les compétences requises pour répondre aux demandes du marché du travail.

Tableau 4 – Nouvelle-Écosse : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Programme Tremplin 362 -32,0 % 3 181
ATI Prestations pour le travail autonome en Nouvelle-Écosse 422 -9,8 % 5 626
PCE Partenariats pour la création d'emplois en Nouvelle-Écosse 118 -25,8 % 1 341
DC

(régulier)
Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 790 -13,9 % 37 624
DC

(apprentis)
Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 560 +3,8 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi de la Nouvelle-Écosse 26 968 -5,1 % 29 070
PMT Partenariats du marché du travail de la Nouvelle-Écosse S. O. S. O. 2 027
R et I Recherche et innovation S. O. S. O.  

Pour une deuxième année consécutive, la Nouvelle-Écosse a servi un nombre moins élevé de clients (15 959), affichant une baisse de 4,1 % en 2014-2015. Deux des trois types de clients ont diminué, les anciens prestataires (2 202) enregistrant une baisse importante (-20,8 %) et les clients non assurés (4 397) diminuant modérément (-3,3 %). Les prestataires actifs, en revanche, ont légèrement augmenté (+0,5 %) pour atteindre 9 360 en 2014-2015, après avoir affiché une tendance à la baisse au cours des quatre dernières années. Leurs proportions ont évolué dans la même direction que leurs totaux respectifs : la proportion des prestataires actifs s'est accrue (+2,7 points de pourcentage) pour atteindre 58,7 %, et la proportion des anciens prestataires a chuté de 2,9 points de pourcentage pour atteindre 13,8 %. La proportion des clients non assurés a légèrement augmenté pour s'établir à 27,6 % (+0,3 point de pourcentage d'une année à l'autre).

Graphique 15 – Répartition des clients, selon le type
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 9 360 58,7 %
Anciens prestataires 2 202 13,8 %
Non-assurés 4 397 27,6 %
Total 15 959 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 9 313 56,0 %
Anciens prestataires 2 779 16,7 %
Non-assurés 4 545 27,3 %
Total 16 637 100,0 %
Graphique 16 – Répartition des clients, selon l’âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 2 618 20,6 %
Âge moyen (25-54 ans) 8 667 68,3 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 401 11,0 %
Âge inconnu 2 0,0 %
Total 12 688 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 2 963 20,6 %
Âge moyen (25-54 ans) 9 848 68,6 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 548 10,8 %
Âge inconnu 4 0,0 %
Total 14 363 100,0 %

La Nouvelle-Écosse a réalisé un nombre moins élevé d'interventions liées aux PEMS pour une deuxième année consécutive, affichant un total de 31 220 (-5,9 %) en 2014-2015. La proportion des prestations d'emploi par rapport à l'ensemble des interventions réalisées dans la province a légèrement diminué de 0,7 point de pourcentage pour atteindre 13,6 %. À l'inverse, les SAE représentaient une plus grande proportion avec 86,4 % comparativement à 85,7 % l'année précédente. En tout, 5 608 clients de l'a.-e. sont retournés au travail après avoir participé aux programmes semblables aux PEMS de la Nouvelle-Écosse (-1,3 %). Les dépenses totales de la Nouvelle-Écosse liés à ses programmes semblables aux PEMS représentaient 100 % des fonds alloués, soit 78,9 millions de dollars.

Graphique 17 – Clients, d’une année à l’autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 5 680 5 608
Clients actifs servis 9 313 9 360

2.4.1 Prestations d'emploi

Pour une deuxième année consécutive, la Nouvelle-Écosse a réalisé un nombre moins élevé d'interventions liées aux prestations d'emploi, affichant un total de 4 252 (-10,3 %) en 2014-2015. À l'exception du volet apprentis du DC, qui a augmenté de manière modérée pour atteindre 1 560 (+3,8 %), toutes les autres prestations d'emploi ont chuté considérablement. Les SSC a connu la chute la plus importante (-32,0 %) pour atteindre 362; suivi par les PCE (-25,8 %), diminuant à 118; le volet régulier du DC (-13,9 %), pour un total de 1 790; et l'ATI (-9,8 %) avec un total de 422 interventions. Les proportions des types de prestations ont évolué conformément à leurs niveaux, à l'exception de l'ATI qui est demeurée stable à 9,9 %. Malgré la diminution considérable enregistrée dans le volet régulier du DC, la combinaison des proportions du volet apprentis (36,7 %) et du volet régulier (42,1 %) du DC est toujours l'intervention liée aux prestations la plus utilisée dans la province, s'établissant à 78,8 % par rapport à 75,5 % en 2013-2014, ce qui reflète la concentration des efforts sur la participation à long terme des clients au marché du travail et la réduction nombre de recours à l'aide gouvernementale. Les dépenses liées aux prestations d'emploi totalisaient 47,8 millions de dollars en 2014-2015, une baisse importante de 10,8 % par rapport au niveau de 2013-2014.

2.4.2 Mesures de soutien : SAE

Pour la quatrième année consécutive, la Nouvelle-Écosse a réalisé un nombre inférieur d'interventions liées aux SAE (26 968) en 2014-2015 par rapport à 28 423 l'année précédente. Les services de groupe étaient la seule intervention liée aux SAE à afficher une augmentation en 2014-2015, atteignant un total de 1 852 (+100 %). En revanche, les services d'emploi (20 603) et le counselling individuel (4 513) ont diminué de 8,4 % et 9,9 %, respectivement. Les proportions des trois types de SAE ont évolué dans les mêmes directions, les services de groupe augmentant à 6,9 % de l'ensemble des interventions liées aux SAE, tandis que les services d'emploi (76,4 %) et le counselling individuel (16,7 %) ont chuté (-2,7 et 0,9 points de pourcentage, respectivement). Malgré le déclin du nombre de SAE, ceux-ci représentaient une proportion grandissante (86,4 %) par rapport à l'ensemble des prestations réalisées dans la province (+0,7 point de pourcentage), indiquant une demande continue pour des SAE dans la province. La Nouvelle-Écosse utilise les SAE pour aider les clients aptes à l'emploi à satisfaire à la demande croissante de main-d'œuvre qualifiée, et pour augmenter la participation au marché du travail des groupes vulnérables. Les dépenses totales liées aux SAE se sont accrues considérablement pour atteindre 29,1 millions de dollars (+23,7 %).

2.4.3 Autres mesures de soutien : PMT

Les dépenses totales liées aux PMT ont continué à croître pour une troisième année consécutive, atteignant 2,0 millions de dollars en 2014-2015 (+2,4 %). En investissant dans les PMT, la province soutient les employeurs, les associations employeur-employé, les groupes communautaires et les collectivités en élaborant et en mettant en œuvre des stratégies permettant de gérer les changements au niveau de la population active et répondre aux exigences en matière de ressources humaines. Les investissements au titre des PMT soutiennent les partenariats dans les secteurs clés des affaires ou de l'industrie, renforcent la mobilisation des intervenants et favorisent la collaboration visant à déterminer les priorités et les stratégies pertinentes liées au marché du travail.

2.4.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin d'améliorer l'évaluation et la surveillance des programmes des PEMS, Emploi Nouvelle Écosse utilise le Labour Market Programs Support System (LaMPSS) élaboré à l'échelle provinciale pour la documentation et l'administration des ententes de financement des organismes et individuelles concernant les EDMT, et pour assurer le suivi des renseignements relatifs à la gestion des cas des participants. En 2014-2015, un examen exhaustif des données relatives à la gestion des cas a été entrepris afin de déterminer le rendement de chaque fournisseur de services externe. L'examen comprenait une analyse comparative pour déterminer les points à améliorer, l'objectif premier étant d'assurer la prestation de services de qualité et atteindre les résultats des clients. L'examen fournit aussi des commentaires permettant une élaboration plus en profondeur alors que la province entreprend la transformation de ses services d'emploi.

2.5 Nouveau-Brunswick

Le PIB réel du Nouveau Brunswick a chuté de 0.3 % en 2014 après avoir enregistré une augmentation de 0,4 % en 2013. La province devrait afficher une croissance du PIB réel plus près de 1 % en 2015. Le secteur de la foresterie du Nouveau Brunswick connait une croissance vigoureuse, le nombre de cargaisons de bois d'œuvre et de bois d'œuvre résineux ayant augmenté en raison d'une hausse constante de la demande aux États Unis. D'autres industries primaires comme l'agriculture et la pêche ont affiché une croissance satisfaisante. La construction pèsera sur l'économie puisque les dépenses liées aux investissements résidentiels ont diminué.

Nouveau-Brunswick : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total des clients servis : 15 827
Clients de l'a.-e.   Clients non assurés
10 989this arrow represents a decrease   4 838this arrow represents an decrease




Interventions totales : 33 854
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 8 093 4,9 %this arrow represents a increase
Mesures de soutien : SAE 25 761 0,2 %this arrow represents an decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 23,9 % 0,9this arrow represents a increase
Mesures de soutien : SAE 76,1 % 0,9this arrow represents an decrease




Affectations totales : 89,8 millions de dollars
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 69,9 $ 2,4 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 11,7 $ 3,3 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 8,3 $ 14,6 %this arrow represents an decrease
Dépenses totales1 89,8 $ 0,7 %this arrow represents an increase




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
28,67 $ 27,27 $ 4,9 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, le Nouveau Brunswick a enregistré une moyenne de 3 700 postes vacants, n'affichant aucun changement d'une année à l'autre. La plus forte demande en matière de main-d'œuvre était concentrée dans le commerce de détail, la fabrication, ainsi que dans les services d'hébergement et de restauration. Au cours de l'exercice, le taux de postes vacants de la province était situé à 1,3 %, soit 0,3 point de pourcentage sous la moyenne nationale.

En 2014-2015, le marché du travail a enregistré certaines faiblesses. La taille de la population active a fortement diminué (-2 700 ou -0,7 %), s'établissant à 392 500. Dans l'ensemble, l'emploi avait chuté de 0,8 % pour atteindre 352 900, enregistrant des pertes nettes de 1 400 dans les emplois à temps plein et à temps partiel. Le taux d'activité du Nouveau Brunswick a diminué de 0,4 point de pourcentage, s'établissant à 63,1 %. Dans ce contexte, le taux de chômage a atteint 10,1 %, augmentant de 0,1 point de pourcentage.

Les industries du secteur de la production de biens ont enregistré des pertes d'emploi (-4 200 ou -5,3 %). Ces pertes étaient principalement concentrées dans la construction (-3 300 ou 10,9 %), ainsi que dans la foresterie, la pêche et l'extraction minière, pétrolière et gazière (-800 ou -6,1 %). Les industries du secteur des services ont réalisé des gains nets modestes de 1 500 emplois. Ces gains d'emploi ont été principalement enregistrés dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+2 600 ou +17,2 %); les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (+1 800 ou +9,9 %); ainsi que dans les administrations publiques (+1 400 ou +6,5 %). Certains de ces gains ont été contrebalancés par des pertes d'emploi dans les soins de santé et l'assistance sociale (-2 000 ou -3,7 %), le commerce (-1 400 ou -2,4 %), ainsi que dans l'information, la culture et les loisirs (-700 ou -6,1 %).

Une économie léthargique et une petite population vieillissante sont présentement les principaux enjeux liés au marché du travail du Nouveau Brunswick. La province a établi un certain nombre de priorités dans le but d'aider sa main-d'œuvre à obtenir et à conserver un emploi. Ces priorités comprennent : des investissements dans des programmes et des services novateurs, ainsi qu'un renforcement des partenariats avec les intervenants et les employeurs afin de faire face aux pénuries de compétences et aux besoins de formation, de promouvoir l'alphabétisation et la formation continue pour les adultes, en plus d'aider les travailleurs à créer des possibilités au moyen du jumelage d'emploi. De plus, le Nouveau-Brunswick a continué d'investir dans tous les niveaux de la formation axée sur les compétences, de l'alphabétisation jusqu'au rattrapage scolaire des apprentis, dans le but de répondre aux besoins de formation des employeurs et des chercheurs d'emploi. Un exemple sera l'investissement dans le volet Initiative d'une promesse d'emploi du programme Accroissement de l'emploi, lancé en 2013, qui jumelle les employeurs aux nouveaux diplômés des établissements postsecondaires.

Tableau 5 – Nouveau-Brunswick : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Accroissement de l'emploi – subventions salariales versées à l'employeur 1 632 +12,2 % 9 586
ATI Accroissement de l'emploi – prestations pour travailleurs autonomes 286 -9,5 % 5 152
DC

(régulier)
Programme de formation et de développement des compétences 3 983 +8,2 % 55 142
DC

(apprentis)
Programme de formation et de développement des compétences 2 192 -3,0 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi 25 761 -0,2 % 11 651
PMT Services d'adaptation S. O. S. O. 7 636
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. 673

À la suite d'une importante augmentation du nombre de clients servis (+6,4 %) en 2013-2014, un déclin modéré de 4,3 % a été observé en 2014-2015, entraînant une baisse du nombre total de clients (15 827). Les trois types de clients ont aussi diminué, les prestataires actifs (8 596) et les anciens prestataires (2 393) enregistrant une baisse importante (-5,2 % et -7,7 % d'une année à l'autre, respectivement), et le nombre de clients non assurés (4 838) diminuant légèrement (-0,8 %). L'attention particulière accordée à la prestation d'une aide plus exhaustive aux clients qui se heurtent à des obstacles à l'emploi particuliers a vraisemblablement contribué à la réduction du nombre de ce type de client. De même, les proportions de ces types de clients ont suivi leurs nombres respectifs, les proportions des prestataires actifs (54,3 %) et des anciens prestataires (15,1 %) ayant diminué depuis l'année précédente (leurs pourcentages s'établissant à 54,8 % et 15,7 % en 2013-2014, respectivement). Pour ce qui est de la proportion des clients non assurés par rapport à l'ensemble des clients, elle s'est accrue pour atteindre 30,6 % (+1,1 % point de pourcentage d'une année à l'autre).

Graphique 18 – Répartition des clients, selon le type
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Prestataires actifs 8 596 54,3 %
Anciens prestataires 2 393 15,1 %
Non-assurés 4 838 30,6 %
Total 15 827 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 9 070 54,8 %
Anciens prestataires 2 592 15,7 %
Non-assurés 4 876 29,5 %
Total 16 538 100,0 %
Graphique 19 - Distribution d'àge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 5 466 35,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 8 870 57,4 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 116 7,2 %
Âge inconnu 6 0,0 %
Total 15 458 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 5 287 33,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 9 297 58,7 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 257 7,9 %
Âge inconnu 6 0,0 %
Total 15 847 100,0 %

Le nombre total d'interventions réalisées au Nouveau Brunswick a augmenté pour la deuxième année consécutive, atteignant 33 854 en 2014-2015 (+0,9 %). Malgré une légère baisse (-0,2 %) du nombre de mesures de soutien (25 761), une augmentation considérable (+4,9 %) du nombre de prestations d'emploi a entraîné la hausse de leur nombre total à 8 093 en 2014-2015, et a aussi fait augmenter le nombre total de l'ensemble des interventions. La proportion des prestations d'emploi par rapport à l'ensemble des interventions a augmenté (+0,9 point de pourcentage) pour atteindre 23,9 %, tandis que la proportion des SAE a légèrement diminué depuis l'année précédente, passant de 77,0 % à 76,1 % en 2014-2015 conformément au déclin du nombre total. Un nombre total moins élevé de 7 471 prestataires actifs et d'anciens prestataires sont retournés au travail après une participation aux interventions semblables aux PEMS par rapport à 7 927 en 2013-2014. Totalisant 89,8 millions de dollars, les dépenses totales du Nouveau Brunswick liées à ses programmes semblables aux PEMS représentaient 100 % des fonds alloués.

Graphique 20 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 7 927 7 471
Clients actifs servis 9 070 8 596

2.5.1 Prestations d'emploi

Après avoir réalisé un faible nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi (7 712) l'année précédente, le Nouveau-Brunswick a servi un total de 8 093 clients en 2014-2015 (+4,9 %). Les deux volets du DC ont évolué de manière différente, le nombre total du volet régulier du DC augmentant considérablement (+8,2 %) pour atteindre un total de 3 983. En revanche, le volet apprentis du DC (2 192) a chuté pour une deuxième année consécutive, affichant une baisse modérée (-3,0 %) en 2014-2015. Conformément aux changements des nombres de ces deux types de prestations, leurs proportions respectives ont évolué semblablement, la proportion du volet régulier du DC augmentant de 1,5 point de pourcentage pour atteindre 49,2 %, tandis que le volet apprentis du DC a chuté plus rapidement (-2,2 points de pourcentage pour atteindre 27,1 %). Ensemble, les deux proportions du DC ont légèrement diminué, mais ont continué de représenter la proportion la plus importante par rapport à l'ensemble des interventions, s'établissant à 76,3 %, ce qui reflète les efforts continus du Nouveau Brunswick pour soutenir les travailleurs pendant qu'ils acquièrent de nouvelles compétences. Les SSC ont augmenté considérablement (+12,2 %) pour atteindre 1 632, tandis que l'ATI (286) a chuté de manière importante (-9,5 %). La hausse importante des SSC pourrait s'expliquer par les investissements continus de la province dans l'Initiative d'une promesse d'emploi du programme Accroissement de l'emploi, un programme dont 2013-2014 était la première année complète de prestation. Ce programme offre jusqu'à 52 semaines de subventions salariales aux nouveaux diplômés des établissements postsecondaires. Les dépenses totales liées aux prestations d'emploi ont augmenté pour atteindre 69,9 millions de dollars (+2,4 %) en 2014-2015.

2.5.2 Mesures de soutien : SAE

Le Nouveau-Brunswick a réalisé un total de 25 761 interventions liées aux SAE, affichant une légère baisse (-0,2 %). Conformément au déclin du nombre total de SAE, sa proportion par rapport à l'ensemble des interventions réalisées a légèrement diminué (-0,9 %) pour atteindre 76,1 % en 2014-2015. Les deux types de SAE offerts dans la province ont évolué de manière différente. Le counselling individuel s'est accru de 0,7 % pour s'établir à 16 667, tandis que les services d'emploi ont chuté pour atteindre un total de 9 094 (-1,9 %). La demande pour des SAE reflète l'engagement soutenu de la province à aider les personnes aptes à l'emploi et à appuyer les clients vulnérables. De plus, la province a continué à renforcer ses efforts afin de cibler des groupes précis, notamment les personnes handicapées et les bénéficiaires de l'aide sociale. Les clients du Nouveau-Brunswick ont participé en moyenne à 2,14 interventions par client en 2014-2015 par rapport à 2,03 en 2013-2014, enregistrant une augmentation. Les dépenses totales liées aux SAE se sont accrues pour atteindre 11,7 millions de dollars (+3,3 %).

2.5.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Après une croissance considérable (+22,7 %) des dépenses totales liées aux PMT et à la R et I l'année précédente, soit 9,7 millions de dollars, les dépenses totales ont diminué de manière importante pour atteindre 8,3 millions de dollars (-14,6 %) en 2014-2015. Cette baisse est principalement attribuable à l'importante chute (-19,2 %) du financement des PMT. Les dépenses totales liées aux PMT ont diminué pour atteindre 7,6 millions de dollars par rapport à 9,5 millions de dollars en 2013-2014. À l'inverse, les dépenses totales liées à la R et I ont fortement augmenté (+145,6 %) en 2014-2015 pour atteindre 673 000 $, soit plus du double de la valeur de l'année précédente (274 000 $). Les investissements dans la R et I ont augmenté puisque le Nouveau-Brunswick a utilisé les fonds de la R et I (347 149 $) pour appuyer les initiatives de la Subvention pour l'emploi Canada – Nouveau-Brunswick. La proportion des dépenses totales des PMT et de la R et I par rapport à l'ensemble des dépenses liées aux PEMS avait diminué, passant de 10,9 % l'année précédente à 9,2 %.

2.5.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin d'appuyer les clients de l'a.-e. en leur offrant des programmes actifs d'emploi plus tôt dans leur demande de prestations, le Nouveau-Brunswick collabore étroitement avec les partenaires locaux de Service Canada pour atteindre les clients le plus tôt possible. Certaines régions ont pris des dispositions avec leurs partenaires locaux de Service Canada pour inclure les coordonnées des bureaux locaux ainsi que des renseignements concernant les programmes et les services offerts par le ministère de l'Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail.

2.6 Québec

En 2014, le PIB réel de la province de Québec a augmenté de 1,5 %. Un taux de croissance légèrement plus faible de 1,4 % est attendu pour 2015 en raison des conditions plus difficiles de la première moitié de l'année. Le secteur du commerce du Québec était plus faible que prévu, en raison des modestes demandes finales des entreprises et des consommateurs des États-Unis pour ses produits et ses services. Un recul dans le secteur de la construction de la province a également freiné la croissance de son PIB réel. Cependant, un faible dollar canadien est de bon augure pour le secteur de la fabrication du Québec, qui a enregistré un très bon rendement dans les industries de la machinerie et de l'aéronautique. Au fur et à mesure que l'économie des États-Unis se rétablit, le secteur du commerce du Québec devrait s'améliorer.

Québec  : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 229 781
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
165 012this arrow represents an decrease 64 769this arrow represents an increase




Interventions totales : 281 152
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 32 474 19,4 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 248 678 2,0 %this arrow represents an increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 11,6 % 2,6this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 88,4 % 2,6this arrow represents an increase




Total des ressources affectées : 579,1 M$ (un montant supplémentaire de 750 000 $ au titre de la partie II de l'assurance-emploi a été offert au Québec, suite au déraillement du train à Lac-Mégantic, pour un grand total de 579,8 M$)
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 337,8 $ 2,8 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 157,3 $ 12,5 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 84,8 $ 9,7 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 579,8 $ 0,2 %this arrow represents a decrease




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
252,38 $ 290,84 $ 15,2 %this arrow represents an increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, il y avait 45 600 emplois vacants (+4 700 d'une année à l'autre) au Québec, et la plus forte demande de main-d'œuvre a été enregistrée dans les secteurs du commerce de détail, des soins de santé et de l'assistance sociale, ainsi que de la fabrication. Le taux d'emplois vacants de la province était de 1,3 %, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 0,3 point de pourcentage. Cela indique que le marché du travail de la province était légèrement moins restreint que le marché du travail global du Canada.

La population active du Québec est demeurée inchangée avec 4,4 millions de travailleurs, en raison d'une faible croissance de l'emploi (+3 200) alors que le chômage a légèrement diminué (-2 800). Le taux de chômage de la province a diminué de 0,1 point de pourcentage, pour s'établir à 7,6 % en 2014-2015.

Dans les industries du secteur de la production de biens, l'emploi a chuté de 2,9 %, perdant 26 000 emplois nets, et les pertes les plus fortes étaient concentrées dans le secteur de la construction (-13 900 ou -5,2 %) et dans le secteur de la fabrication (-8 900 ou -1,8 %). Contrebalançant ces pertes, les industries de services ont créé 29 200 emplois nets, soit une augmentation de 0,9 % d'une année à l'autre. La plus forte croissance de l'emploi a été enregistrée dans les secteurs de l'hébergement et de la restauration (+16 600 ou +6,4 %), des soins de santé et de l'assistance sociale (+10 600 ou +1,9 %), de l'administration publique (+10 300 ou +4,8 %) et du commerce (+4 100 ou +0,6 %). Au même moment, la plus forte diminution de l'emploi a été enregistrée dans les secteurs des autres services (-11 100 ou +6,1 %), des services professionnels, scientifiques et techniques (-8 300 ou -2,7 %), ainsi que des services d'enseignement (-1 800 ou -0,6 %).

Dans le contexte d'une population vieillissante, l'inadéquation entre les compétences et les emplois vacants a continué de présenter des défis au sein du marché du travail du Québec. En travaillant de concert avec ses partenaires du marché du travail, la province a fait progresser un certain nombre de priorités clés, notamment améliorer le rendement de son marché du travail, et offrir des services d'information sur le marché du travail dans les délais afin d'aider les chômeurs à réintégrer le marché du travail rapidement. Les mesures précises qui doivent être réalisées afin de respecter les priorités relatives au marché du travail incluent : mobiliser les employeurs et soutenir les initiatives de formation en matière d'emploi et de perfectionnement des compétences de ces derniers; déterminer et analyser les mesures structurelles ayant une incidence négative sur l'intégration et la participation actuelles et futures de sa main-d'œuvre, ainsi qu'éclaircir les enjeux et les solutions possibles à prendre en considération pour améliorer le jumelage des compétences et des emplois disponibles. La province visait également à accroître la participation sur le marché du travail, améliorer la productivité, renforcer les capacités du monde des affaires de s'adapter aux changements structurels, et soutenir les groupes sous-représentés sur le marché du travail.

Tableau 6 - Québec : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Subventions salariales 5 052 -17,1 % 69 792
ATI Mesure de soutien au travail indépendant 1 680 -12,3 % 25 236
TES Supplément de retour au travail 2 692 -53,3 % 1 302
DC Mesure de formation de la main-d'œuvre Projets de préparation à l'emploi 23 050 -13,1 % 241 446
Mesures de soutien
SAE Information sur le marché du travail

Service de placement

Services d'aide et de recherche d'emploi
248 678 +2,0 % 157 270
PMT Mesure Concertation pour l'emploi

Mesure de formation de la main-d'œuvre à l'intention des entreprises
S. O. S. O. 84 546
R et I Stratégie de recherche et d'innovation S. O. S. O. 253

Après trois années consécutives de croissance, le nombre de clients qui ont pris part aux programmes semblables aux PEMS du Québec a quelque peu chuté (-3,2 %) en 2014-2015 pour se chiffrer à 229 781 par rapport à 237 337 l'année dernière. Deux des trois types de clients ont suivi cette tendance, alors que le troisième type a continué de croître. Les nombres de prestataires actifs (140 026) et d'anciens prestataires (24 896) ont chuté considérablement de 5,0 % et de 6,7 % respectivement. De leur côté, les clients non assurés ont affiché une légère croissance (+2,5 %), faisant ainsi en sorte que leur nombre atteigne un sommet en dix ans, soit 64 769. L'augmentation de ce type de clients a également ralenti le rythme de la diminution du nombre total de clients.

Graphique 21 - Type distribution
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Prestataires actifs 140 026 60,9 %
Anciens prestataires 24 986 10,9 %
Non-assurés 64 769 28,2 %
Total 229 781 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 147 396 62,1 %
Anciens prestataires 26 779 11,3 %
Non-assurés 63 162 26,6 %
Total 237 337 100,0 %
Graphique 22 - Distribution d'âge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 32 259 16,3 %
Âge moyen (25-54 ans) 134 939 68,3 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 30 334 13,8 %
Âge inconnu 4 0,0 %
Total 197 536 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 31 409 16,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 133 491 69,8 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 26 454 13,8 %
Âge inconnu 12 0,0 %
Total 191 366 100,0 %

De façon semblable au déclin du nombre de clients servis, le nombre total d'interventions réalisées au Québec a fléchi pour atteindre 281 152 (-1,1 %). La proportion de prestations d'emploi (11,6 %) par rapport au nombre total d'interventions réalisées a maintenu une tendance à la baisse pour une cinquième année consécutive. Il s'agit également de la plus faible proportion depuis 2005-2006. En revanche, la proportion de SAE a continué de croître, atteignant 88,4 %, un sommet en dix ans. Cela représente aussi une croissance annuelle modérée de 2,6 points de pourcentage.

En tout, 59 949 clients de l'assurance-emploi sont retournés au travail après leur participation à une intervention semblable aux PEMS en 2014-2015, ce qui représente une importante hausse sur douze mois de 8,9 %. Ce chiffre fait état d'une troisième année consécutive de croissance et représente un sommet en dix ans. En raison de cette augmentation du nombre de prestataires actifs retournant sur le marché du travail, on estime que 290,84 millions de dollars en prestations non versées provenant du Compte des opérations de l'assurance-emploi ont été générés en 2014-2015, comparativement à 252,38 millions de dollars au cours de l'exercice précédent. Les dépenses totales du Québec pour ses programmes semblables aux PEMS ont atteint 579,4 millions de dollars. Ce montant inclut les 331 627 $ en dépenses additionnelles tirés de l'enveloppe de 750 000 $ mise à la disposition du Québec à la suite de la catastrophe ferroviaire survenue en juillet 2013 dans la région de Lac-Mégantic, en plus de son affectation initiale dans le cadre de l'EDMT.

Dans le but d'offrir de l'aide aux travailleurs touchés par le déraillement de train à Lac-Mégantic, survenu en juillet 2013, 1,5 million de dollars provenant des fonds de la partie II de l'assurance-emploi ont été mis à la disposition du Québec en 2014-2015 au moyen d'une modification d'une durée limitée à son EDMT. En vertu des modalités de l'Entente, un premier versement de 750 000 $ a été remis au Québec en septembre 2014, et le montant restant de la somme allouée devait être versé à la province lorsqu'elle en ferait la demande. En décembre 2014, le Québec a annoncé ne pas avoir besoin des fonds restants. En définitive, le Québec a utilisé 331 627 $ du financement et a remis la somme restante de 418 373 $ au gouvernement du Canada au début de l'exercice financier 2015-2016. Ce financement supplémentaire a été utilisé afin d'offrir des programmes de mesures actives et de l'aide au revenu dans le but d'aider des travailleurs en chômage à préserver leur participation à la population active, à acquérir des compétences pertinentes et à répondre aux besoins de la communauté. Plus particulièrement, la province a offert des programmes par l'entremise de Mesure Concertation pour l'emploi et de Mesure de formation de la main-d'œuvre. Toutes les mesures actives d'emploi ont été offertes dans la région de l'assurance-emploi du centre-sud du Québec où se situe la municipalité de Lac-Mégantic.

Graphique 23 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 55 043 59 949
Clients actifs servis 147 396 140 026

2.6.1 Prestations d'emploi

Le nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi a chuté considérablement pour se chiffrer à 32 474 (-19,4 %) en 2014-2015. Les quatre types de prestations ont aussi fléchi à un rythme semblable, à l'exception des Suppléments de rémunération ciblés (SRC) qui ont fortement reculé (-53,3 %), se chiffrant à 2 692 interventions, car le programme a pris fin. Les Subventions salariales ciblées (SSC) (5 052), le volet régulier du Développement des compétences (DC) (23 050) et l'Aide au travail indépendant (ATI) (1 680) ont respectivement réduit de 17,1 %, de 13,1 et de 12,3 %. Malgré une diminution manifeste, le volet régulier du DC représentait toujours la plus importante part (71,0 %) de toutes les prestations offertes dans la province, montant ainsi qu'il s'agit toujours d'une priorité pour le Québec. Pour ce qui est des SSC, elles représentaient une proportion plus importante cette année (15,6 %) malgré un nombre total moindre. Les dépenses totales associées aux prestations d'emploi ont chuté pour se situer à 337,8 millions de dollars (-2,8 %) en 2014-2015, ce qui correspond au déclin du nombre d'interventions enregistré.

2.6.2 Mesures de soutien : services d'aide à l'emploi (SAE)

En 2014-2015, la proportion accrue de SAE (88,4 %) par rapport à toutes les interventions offertes dans la province reflète la demande soutenue pour le recours aux mesures de soutien. Le nombre d'interventions liées aux SAE a augmenté pour atteindre 248 678 comparativement à 243 873 en 2013-2014, un sommet en dix ans. Également, elle reflète l'augmentation continue du nombre des clients servis non assurés. Un nombre considérablement plus élevé de services d'emploi a été offert au Québec en 2014-2015, atteignant un total de 146 501 (+6,5 %). La proportion de ce type d'interventions liées aux SAE a aussi augmenté, pour atteindre 58,9 % (+2,5 points de pourcentage d'une année à l'autre). De même, le Québec a offert un nombre croissant d'interventions en counseling individuel (70 349), ce qui représente une augmentation de 15,7 %. En revanche, la province a offert un nombre considérablement moindre d'interventions liées aux services de groupe, soit 31 282 en 2014-2015 (-30,1 %). La proportion de ce type de SAE a grandement chuté, passant de 18,7 % l'année dernière à 12,8 %. Les dépenses totales pour les SAE ont augmenté de façon notable pour atteindre 157,3 millions de dollars (+12,5 %).

2.6.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pour une deuxième année consécutive, le montant total en dépenses liées aux PMT et à la R et I a chuté pour se situer à 84,8 millions de dollars en 2014-2015 (-9,7 %). Le total des dépenses pour les PMT était de 84,5 millions de dollars, un déclin important de 9,7 %. Les dépenses pour la R et I ont quant à elles augmenté considérablement (+21,1 %) pour atteindre un total de 253 000 $. Toutefois, le financement total lié aux PMT et à la R et I représentait une part déclinante du total des dépenses de la province consacrées aux programmes semblables aux PEMS, chutant de 16,2 % l'année dernière à 14,6 % en 2014-2015.

2.6.4 Gestion fondée sur les résultats

Québec adopte une approche fondée sur les données probantes afin de cerner et de relever les principaux défis de son marché du travail. Pour gérer les résultats, la province a également recours à une approche décentralisée, et elle répartit les budgets ainsi que les cibles de résultats selon des variables pertinentes des divers marchés du travail locaux ainsi que les caractéristiques personnelles des demandeurs d'a.-e. Un système efficace de Repérage, référence et rétroaction constitue un élément clé de cette approche, et appuie et fait progresser l'accélération de l'intégration professionnelle des personnes prêtes à entrer sur le marché du travail. Centrer continuellement ses efforts à sensibiliser la population à l'information sur le marché du travail ainsi qu'à adapter et à faciliter l'utilisation de cette information représente également un aspect clé des pratiques efficaces qu'adopte la province en matière de gestion fondée sur les résultats. Il convient également de souligner que le Québec est responsable de l'évaluation de l'efficacité de ses programmes semblables aux PEMS.

2.7 Ontario

Le PIB réel de l'Ontario a enregistré une hausse de 2,7 % en 2014 et d'environ 2,4 % en 2015. Les dépenses des ménages, les investissements et les exportations demeurent les principaux facteurs de la croissance. De plus, les prix du pétrole à la baisse, un dollar canadien plus concurrentiel ainsi qu'une solide croissance de l'économie américaine présentent des occasions de croissance accrue en Ontario.

En 2014-2015, une moyenne de 79 500 emplois étaient vacants en Ontario, soit une augmentation de 14 200 d'une année sur l'autre. La province a enregistré sa plus forte demande de main-d'œuvre dans les secteurs du commerce de détail, de la fabrication, ainsi que des soins de santé et de l'assistance sociale. Malgré une performance économique relativement solide, le taux d'emplois vacants de la province s'est établi à 1,4 %, tout juste sous la moyenne nationale de 1,6 %.

Ontario : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 154 073
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
82 795this arrow represents a decrease 71 278this arrow represents an decrease




Total d'interventions : 172 667
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 28 656 4,6 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 144 011 3,3 %this arrow represents an decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 16,6 % 0,2this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 83,4 % 0,2this arrow represents an increase




Total des ressources affectées : 570,5 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 251,00 $ 10,0 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 290,00 $ 6,7 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 29,50 $ 101,0 %this arrow represents a increase
Dépenses totales1 570,5 $ 0,9 %this arrow represents an increase




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
237,59 $ 240,96 $ 1,4 %this arrow represents a increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

Les améliorations observées par la conjoncture économique de l'Ontario ont fait sentir leurs effets dans les agrégats du marché du travail de la province en 2014-2015. La population active s'est accrue de 0,3 % (19 800) pour atteindre un total de 7,42 millions. L'emploi a progressé de 0,6 % (+43 700) pour se chiffrer à 6,89 millions, alors que l'emploi à temps plein et à temps partiel a connu une hausse de 0,5 % (+26 600) et de 1,3 % (+17 100), respectivement. Le chômage a enregistré une baisse de 23 900 (-4,3 %). Dans ce contexte, le taux de chômage de la province a fléchi pour s'établir à 7,2 % (-0,3 point de pourcentage).

Dans les industries de la production de biens, l'emploi a diminué de 1,0 % (-14 400), alors que des pertes notables ont été enregistrées dans les secteurs de la fabrication (-18 900 ou -2,5 %), de l'agriculture (-3 700 ou -4,4 %), et de la foresterie, de la pêche, des mines et de l'extraction de pétrole et de gaz (-2 500 ou -7,0 %). Une croissance de 12 400 emplois nets (+2,7 %) a été observée dans le secteur de la construction. La croissance globale de l'emploi en Ontario a été soutenue grâce à 58 000 emplois nets supplémentaires (+1,1 %) dans les industries des services. Des gains marqués ont été observés dans les secteurs du commerce (+25 100 ou +2,5 %); des services d'enseignement (+24 000 ou +5,0 %); des soins de santé et de l'assistance sociale (+15 300 ou +1,9); ainsi que des services professionnels, scientifiques et techniques (+14 300 ou +2,6 %). Contrebalançant ces gains, sur une base nette, des pertes notables ont été enregistrées par l'emploi dans les secteurs du transport et de l'entreposage (-15 300 ou -4,5 %); des autres services (-9 200 ou -3,2 %); et, des administrations publiques (-6 600 ou -1,8 %).

Le marché du travail de l'Ontario continue d'être confronté à un bon nombre de difficultés, notamment le vieillissement de la population active et la hausse des retraits du marché du travail (p. ex., les départs à la retraite des baby-boomers). Les nouveaux immigrants (admis au cours des 10 dernières années) ayant des qualifications internationales font toujours face à plusieurs défis, comme celui d'obtenir la reconnaissance de leurs compétences étrangères et de leur expérience. De plus, les Autochtones, les personnes handicapées, les jeunes et les travailleurs âgés sont confrontés à des défis particuliers liés au marché du travail par rapport au reste de la population active. Afin de relever ces défis, les efforts de la province sont demeurés axés sur le soutien de sa population active par le biais d'investissement dans la formation et le développement des compétences, ainsi que sur l'amélioration des programmes d'emploi qui appuient les retours au travail rapides. Les activités spécifiques comprenaient le lancement de la Subvention Canada-Ontario pour l'emploi en 2014. De plus, la province a continué de travailler en étroite collaboration avec les intervenants clés pour mener des activités de sensibilisation et recueillir les commentaires sur les programmes d'emploi et de formation de l'Ontario, ainsi que sur ses priorités relatives au marché du travail.

Tableau 7- Ontario : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Services s'emploi - Placement avec mesures incitatives 1 806 -8,2 % 3 619
ATI Prestations pour travail indépendant en Ontario 2 406 -2,8 % 46 160
PCE Partenariats pour la création d'emplois en Ontario 512 -1,7 % 7 417
DC

(régulier)
Deuxième carrière 8 049 -12,8 % 193 770
DC

(apprentis)
Développement des compétences – apprentis 15 883 +0,3 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi de l'Ontario – Services d'emploi 144 011 -3,3 % 290 022
PMT Partenariats du marché du travail de l'Ontario S. O. S. O. 13 658
R et I Stratégie de recherche et d'innovation (y compris la Subvention canadienne pour l'emploi) S. O. S. O. 15 843

L'Ontario a servi un total de 154 073 clients en 2014-2015, comparativement à 159 367 en 2013-2014, ce qui représente une baisse de 3,3 %. Les taux ont diminué pour les trois types de clients, alors que le nombre de clients non assurés (71 278) a fléchi de 4,4 %, suivi du nombre de prestataires actifs, chutant de 2,5 % pour s'établir à 63 061. Le nombre d'anciens prestataires (19 734) a quant à lui enregistré une baisse de 2,0 %. La proportion respective des clients actifs et assurés de l'a.-e. et des anciens clients assurés de l'a.-e. a augmenté pour atteindre 40,9 % et 12,8 % (hausse de 0,3 et 0,2 point de pourcentage, respectivement). En revanche, la proportion des clients non assurés a diminué pour s'établir à 46,3 %, par rapport à 46,8 % en 2013-2014, de façon conforme à la baisse du nombre total de ce type de clients.

Graphique 24 - Type distribution
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Prestataires actifs 63 061 40,9 %
Anciens prestataires 19 734 12,8 %
Non-assurés 71 278 46,3 %
Total 154 073 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 64 689 40,6 %
Anciens prestataires 20 145 12,6 %
Non-assurés 74 533 46,8 %
Total 159 367 100,0 %
Graphique 25 - Distribution d'âge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 30 738 22,2 %
Âge moyen (25-54 ans) 91 792 66,4 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 15 687 11,3 %
Âge inconnu 45 0,0 %
Total 138 262 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 31 648 22,0 %
Âge moyen (25-54 ans) 96 636 67,2 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 15 477 10,8 %
Âge inconnu 82 0,0 %
Total 191 366 100,0 %

Après avoir augmenté au cours des deux dernières années, le nombre total d'interventions semblables aux PEMS réalisées dans la province a chuté pour atteindre 172 667 en 2014-2015 (-3,6 %). Les deux types d'intervention ont fléchi, alors que les prestations d'emploi ont diminué de 4,6 % pour s'établir à 28 656, et que les SAE ont enregistré une baisse modérée de 3,3 %, pour un total de 144 011 interventions réalisées. Néanmoins, les interventions liées aux SAE représentaient, à 83,4 %, une proportion plus grande de toutes les interventions réalisées dans la province (+0,2 point de pourcentage). Le nombre de clients de l'a.-e. qui sont retournés au travail après leur participation aux programmes semblables aux PEMS a légèrement augmenté (+0,4 %) pour atteindre 36 166 en 2014-2015. À 570,5 millions de dollars, les dépenses totales de l'Ontario pour ses programmes semblables aux PEMS représentaient 100 % des fonds alloués.

Graphique 26 - Graphique 26 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 36 018 36 166
Clients actifs servis 64 689 63 061
Clients total 159 367 154 076

2.7.1 Prestations d'emploi

L'Ontario a réalisé 28 656 interventions liées aux prestations d'emploi en 2014-2015, soit une baisse de 4,6 % d'une année sur l'autre. Le volet régulier du Développement des compétences (DC-R) a chuté de 12,8 %, pour se chiffrer à 8 049. Le volet DC-A s'est accru légèrement de 0,3 % pour atteindre 15 883. Les trois autres types de prestations ont fléchi de 8,2 %, 2,8 % et 1,7 % pour les SSC (1 806), l'ATI (2 406) et les PCE (512), respectivement. Les dépenses pour les prestations d'emploi ont totalisé 251,0 millions de dollars en 2014-2015, comparativement à 279,0 millions de dollars en 2013-2014.

2.7.2 Mesures de soutien : SAE

Après une croissance notable observée au cours des deux années précédentes, l'Ontario a réalisé un plus petit nombre (144 011) d'interventions liées aux SAE en 2014-2015 (-3,3 %), toutes des services de counseling individuel Note de bas de page 22 . Le total des dépenses pour les SAE s'est élevé à 290 millions de dollars (+6,7 %).

2.7.3 Autres mesures de soutien

Les dépenses de l'Ontario pour les PMT et la R et I ont plus que doublé en 2014-2015, pour atteindre 29,5 millions de dollars (+101 %). Une augmentation spectaculaire (+1 797 %) des dépenses totales liées à la R et I, qui se sont chiffrées à 15,9 millions de dollars comparativement à 840 000 $ en 2013-2014, a hissé le total global des dépenses de cette année pour les PMT et la R et I. Cette hausse est attribuable au lancement de la Subvention Canada-Ontario pour l'emploi, réalisé en septembre 2014. L'Ontario a utilisé les fonds liés à la R et I (15 974 503 $) afin de soutenir les initiatives de la Subvention canadienne pour l'emploi. Les dépenses pour les PMT ont chuté modérément (-1,3 %) pour atteindre un total de 13,7 millions de dollars en 2014-2015, par rapport à 13,8 millions de dollars l'année dernière. La croissance considérable de l'investissement total global illustre l'appui et l'engagement de la province à l'innovation de la main-d'œuvre et à la connaissance accrue des tendances au sein des marchés du travail locaux afin de mieux cibler les ressources pour répondre aux besoins des Ontariens.

2.7.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin d'appuyer les clients qui participent à des programmes actifs d'emploi, le ministère de la Formation et des Collèges et Universités de l'Ontario, Service Canada et des fournisseurs de services d'Emploi animent des séances d'information conjointes destinées aux clients auprès des prestataires de l'a.-e. Ces séances permettent de fournir des renseignements aux clients sur les programmes et services offerts par la province et de les aider à réintégrer la population active. Ces services sont offerts à tous les clients, peu importe où ils en sont rendus dans leur période de prestations.

Afin d'améliorer l'évaluation et la surveillance des programmes des PEMS, l'Ontario exploite un système de gestion du rendement pour les services d'emploi axé sur les normes et les mesures de base pour la norme de qualité du service. Cette norme permet à la province de surveiller efficacement le progrès et le rendement de ses fournisseurs de services en fonction de : leur efficacité, leur efficience, et la qualité de leur service à la clientèle. Le système veille à ce que les fournisseurs de services bénéficiant d'un financement comprennent ce qui est attendu d'eux en établissant des attentes claires et cohérentes. L'Ontario peut ainsi évaluer le rendement des programmes et des fournisseurs de services de façon cohérente et transparente, et en fonction des données probantes.

2.8 Manitoba

Tous les secteurs clés de l'économie du Manitoba ont observé une hausse, poussant la croissance du PIB réel de la province à 2,3 % en 2014, alors qu'une hausse de 1,8 % est attendue en 2015. Menés par de solides gains dans les secteurs de la fabrication, de la construction et de l'agriculture, les secteurs de la production de biens du Manitoba sont l'élément moteur de la croissance. Les industries d'exportation sont en bonne position pour tirer parti de l'essor de l'économie américaine et de la valeur moindre du dollar canadien. La saine croissance observée dans les industries de la production de biens se reflètera dans le secteur des services.

En 2014-2015, le nombre d'emplois vacants (8 725) était considérablement plus faible que celui observé l'année précédente (10 000), au Manitoba. La plus forte demande de main-d'œuvre a été enregistrée dans les secteurs des soins de santé et des services sociaux, du commerce de détail et de la fabrication. Le taux de vacances était de 1,7 %, soit légèrement supérieur à la moyenne nationale de 1,6 %.

Manitoba : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 28 842
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
13 668this arrow represents a decrease 15 174this arrow represents an increase




Total d'interventions  : 60 587
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 6 206 4,2 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 54 381 15,1 %this arrow represents an increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 10,2 % 1,8this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 89,8 % 1,8this arrow represents an increase




Total des ressources affectées : 43,1 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 27,6 $ 6,7 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 7,8 $ 4,7 %this arrow represents a increase
PMT et R et I 7,6 $ 18,9 %this arrow represents a increase
Dépenses totales1 43,1 $ 1,0 %this arrow represents a decrease




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2015-2015 Variation annuelle
44,28 $ 43,09 $ 2,7 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

Conformément au rendement économique du Manitoba, la population active de la province a augmenté (+5 400 ou 0,8 %) pour atteindre 665 900. Sur une base nette, l'emploi s'est accru de 1 % (+6 100), le nombre d'emplois à temps plein ayant augmenté de 7 900, mais le nombre d'emplois à temps partiel ayant chuté de 1 900. Le chômage a quant à lui diminué de 600 (-1,6 %), terminant l'année à 36 000. Dans ce contexte, le taux de chômage a fléchi pour s'établir à 5,4 %, ce qui correspond à une baisse de 0,1 point de pourcentage d'une année sur l'autre.

Des gains nets d'emplois ont été enregistrés autant dans les industries de la production de biens (+2 100) que dans celles des services (+3 900). Au sein des industries de la production de biens, ce sont les secteurs de la construction (+1 500 ou +3,4 %) et de la fabrication (+1 300 ou +2 %) qui ont réalisé les gains les plus significatifs. Le secteur de l'agriculture a connu le déclin le plus prononcé, perdant 1 300 emplois nets par rapport à l'année précédente. Parmi les industries de services, les secteurs des soins de santé et de l'assistance sociale (+4 500 ou +4,7 %) et des services d'enseignement (+3 200 ou +6,9 %) ont enregistré les plus importants gains d'emplois. Le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien (-3 100 ou -15,5 %), ainsi que celui des services professionnels, scientifiques et techniques (-2 100 ou -8,1 %) ont quant à eux enregistré les plus grandes pertes.

Les conditions économiques favorables, la croissance des entreprises et la population vieillissante combinées à un exode à la retraite de la population active ont fait augmenter la demande de travailleurs qualifiés au Manitoba. En 2014-2015, la province a continué de faire avancer sa stratégie pour les compétences afin de combler les pénuries de main-d'œuvre qualifiée déclarées.

Les priorités relatives au marché du travail comprenaient de veiller à ce que les titres de compétences étrangers s'alignent bien avec la demande des employeurs en matière de compétences, surtout parmi les professions pour lesquelles le nombre de postes à pourvoir était le plus élevé; et de combler les lacunes en matière de langue et de compétences essentielles dans le but d'accroître l'intégration au marché du travail. D'autres priorités relatives au marché du travail visent : à appuyer les voies menant à l'emploi, en majeure partie en améliorant la coordination et en favorisant des partenariats avec les fournisseurs de services, les établissements de formation et les organismes communautaires; à mettre l'accent sur les besoins des employeurs afin de veiller à ce que des résultats d'emploi à long terme soient obtenus; et à soutenir les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes coupées du marché du travail qui demeurent une importante priorité pour les objectifs économiques et les objectifs en matière de développement social de la province.

Tableau 8 - Manitoba : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Subventions salariales 53 -3,6 % 317
ATI Aide au travail indépendant 120 -14,9 % 1 077
PCE Partenariats pour l'emploi 135 +6,3 % 989
DC

(régulier)
Développement des compétences 1 966 -15,8 % 25 224
DC

(apprentis)
Développement des compétences – apprentis 3 932 +2,9 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi 54,381 +15,1 % 7 838
PMT Partenariats du marché du travail S. O. S. O. 5 635
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. 2 003

Après avoir chuté en 2013-2014, le nombre de clients servis a augmenté modérément de 2,6 % sur douze mois pour se chiffrer à 28 842. Les nombres d'anciens prestataires (3 672) et de clients non assurés (15 174) ont tous deux augmenté (+2,6 % et +12,1 %, respectivement). En revanche, le nombre de prestataires actifs (9 996) a fléchi considérablement (-9,0 %). Par conséquent, la proportion d'anciens prestataires est demeurée stable à 12,7 %, alors que celle des clients non assurés a enregistré une hausse notable pour atteindre 52,6 % (+4,4 points de pourcentage) et celle des prestataires actifs a diminué pour s'établir à 34,7 %, par rapport à 39,1 % en 2013-2014.

Graphique 27 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 9 996 34,7 %
Anciens prestataires 3 672 12,7 %
Non-assurés 15 174 52,6 %
Total 28 42 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 10 988 39,1 %
Anciens prestataires 3 579 12,7 %
Non-assurés 13 540 48,2 %
Total 28 107 100,0 %
Graphique 28 - Distribution d'âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 5 632 23,2 %
Âge moyen (25-54 ans) 16 828 69,2 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 830 7,5 %
Âge inconnu 11 0,0 %
Total 24 301 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 5 264 22,2 %
Âge moyen (25-54 ans) 16 519 69,6 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 943 8,2 %
Âge inconnu 15 0,0 %
Total 23 741 100,0 %

Le Manitoba a livré un total de 60 587 interventions en 2014-2015, ce qui représente une augmentation considérable d'une année sur l'autre de 12,8 % (+6 864), possiblement attribuable à la faible croissance économique en 2014. Les mesures de soutien représentaient une proportion croissante de 89,8 % de toutes les interventions, comparativement à 87,9 % l'an dernier. Dans l'ensemble, la proportion des SAE a poursuivi sa tendance à la hausse observée au cours des dernières années, atteignant un sommet en dix ans. En revanche, la proportion des prestations d'emploi a continué de diminuer, se chiffrant à 10,2 % (-1,8 point de pourcentage sur 12 mois). À 43,1 millions de dollars, les dépenses totales du Manitoba pour ses programmes semblables aux PEMS représentaient 100 % de tous les fonds alloués.

Graphique 29 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
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  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 7 526 7 156
Clients actifs servis 10 988 9 996

2.8.1 Prestations d'emploi

Le nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi réalisées par le Manitoba en 2014-2015 a été plus petit, se chiffrant à 6 206, soit une baisse de 4,2 % d'une année sur l'autre, conformément au déclin considérable observé par le nombre de clients actifs servis. Le volet apprentis du DC (3 932) et les PCE (135) ont tous les deux augmenté de 2,9 % et de 6,3 %, respectivement. Les trois autres types de prestations ont tous chuté. La diminution la plus importante, soit de 15,8 %, a été enregistrée par le volet régulier du DC (1 966), suivie de 14,9 % pour l'ATI (120), et de 3,6 % pour les SSC (53). Par conséquent, la proportion du volet régulier du DC par rapport à toutes les prestations a fléchi, passant de 36,0 % l'année précédente, à 31,7 % en 2014-2015. Dans l'ensemble, les proportions combinées des volets réguliers et apprentis du DC ont continué de représenter une proportion croissante de toutes les prestations (95,1 %). Conformément au déclin du nombre de prestations d'emploi, les dépenses totales de la province ont également chuté considérablement (-6,7 %), pour atteindre 27,6 millions de dollars en 2014-2015.

2.8.2 Mesures de soutien : SAE

Le nombre d'interventions liées aux SAE (54 381) réalisées au Manitoba en 2014-2015 a augmenté considérablement de 15,1 % (+7 138) sur 12 mois, ce qui reflète le soutien continu accordé pour le retour au travail rapide des clients aptes à l'emploi. La proportion des SAE par rapport à toutes les interventions liées aux PEMS a également augmenté pour atteindre 89,8 %, comparativement à 87,9 % l'année précédente. La hausse du nombre de SAE et de leur proportion est largement attribuable à la croissance de la proportion du nombre de clients non assurés, qui a augmenté de 48,2 % en 2013-2014, à 52,6 % de tous les clients servis en 2014-2015. En revanche, la proportion des prestataires actifs a chuté de 39,1 % à 34,7 %, alors que celle des anciens prestataires est restée la même, à 12,7 %. Pour une deuxième année de suite, la province a livré un plus grand nombre d'interventions liées aux services d'emploi, atteignant 39 241 en 2014-2015, ce qui représente une croissance considérable sur 12 mois de 26,4 % (+8 195). Le counselling individuel a par contre enregistré une importante diminution, chutant de 16 197 en 2013-2014 pour s'établir à 15 140 cette année (-6,5 %). Les dépenses pour les SAE se sont élevées à 7,8 millions de dollars (+4,7 %), de façon conforme à la hausse des dépenses pour les services d'emploi.

2.8.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Après avoir enregistré une forte baisse en 2013-2014, les dépenses totales du Manitoba pour les PMT et la R et I ont augmenté considérablement pour se chiffrer à 7,6 millions de dollars cette année (+18,9 %). La hausse du montant total des dépenses a été principalement entraînée par une croissance marquée des dépenses pour la R et I qui ont atteint 2,0 millions de dollars (+61,5 %). De ce montant, 1,4 million de dollars ont été investis pour les initiatives de la Subvention pour l'emploi Canada – Manitoba. Une augmentation importante (+8,7 %) des dépenses pour les PMT a soulevé le total à 5,6 millions de dollars. La croissance globale des dépenses pour les PMT et la R et I combinés représentait une proportion croissante (17,7 %) des dépenses pour les programmes semblables aux PEMS, comparativement à la proportion de l'année dernière (14,8 %).

2.8.4 Gestion fondée sur les résultats

Dans le but d'appuyer les clients qui participant à des programmes actifs d'emploi, le Manitoba a mis sur pied et en œuvre un outil d'évaluation des emplois et formations ( Employment and Training Assessment ) dans le cadre du processus d'inscription pour tous les clients. L'outil est utilisé pour évaluer l'employabilité d'un individu dans le but de déterminer les interventions appropriées en fonction des résultats de l'évaluation. Le Manitoba met actuellement à jour les systèmes d'information existants (c.-à-d. l'Integrated Case Management System et le Service Provider Reporting System ) afin d'appuyer la mise en œuvre de l'outil d'évaluation des emplois et formations dans l'ensemble du réseau de fournisseurs de services externes et de veiller à un niveau de normalisation des évaluations des clients. 

2.9 Saskatchewan

Après avoir grimpé à un taux de 1,9 % en 2014, le PIB réel de la Saskatchewan a, selon les estimations, reculé d'environ 1 % en 2015. La chute des prix du pétrole, ainsi que les conditions de sécheresse qui ont entraîné un ralentissement de la production agricole, a eu un impact négatif sur l'économie de la province. De plus, le secteur de la construction de la Saskatchewan a ralenti en 2015, puisque d'importants projets d'agrandissement de mines ont pris fin ou ont été remis à plus tard. Le marché de l'habitation a montré une faiblesse, témoignant du ralentissement de la demande, ainsi que d'une période pluriannuelle pendant laquelle trop de bâtiments ont été construits. Toutefois, le secteur minier a été un point positif dans l'économie en raison d'un renforcement continu de la production de potasse et d'uranium.

Saskatchewan : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 13 881
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
13 068this arrow represents an increase 813this arrow represents an increase




Total d'interventions : 18 409
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 7 570 7,7 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 10 839 4,2 %this arrow represents a increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 41,1 % 3,0this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 58,9 % 3,0this arrow represents a increase




Total des ressources affectées : 35,9 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 28,6 $ 2,7 %this arrow represents a increase
Mesures de soutien : SAE 4,7 $ 15,7 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 2,6 $ 14,5 %this arrow represents an decrease
Dépenses totales1 35,9 $ 1,6 %this arrow represents a decrease




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
60,81 $ 61,60 $ 1,3 %this arrow represents an increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, une moyenne de 9 100 emplois vacants a été enregistrée en Saskatchewan, soit 600 vacances de plus que pendant l'exercice financier précédent. La plus forte demande de main-d'œuvre de la province a été enregistrée dans les secteurs des soins de santé et de l'assistance sociale, du commerce de détail et des services d'enseignement. Le taux provincial d'emplois vacants de 2 % était supérieur à la moyenne nationale de 1,6 %, faisant de la Saskatchewan, l'un des marchés du travail les plus serrés au Canada.

Malgré un ralentissement de l'économie, le marché du travail de la Saskatchewan a affiché des indicateurs généralement positifs. En 2014-2015, la population active s'est accrue (+0,7 %) pour atteindre un total de 595 100. L'emploi a augmenté de 1 %, totalisant 571 400 emplois, dont une hausse de l'emploi à temps plein (+5 600), contre une légère baisse de l'emploi à temps partiel (-300). Le chômage a diminué de 1 100 (-4,3 %) par rapport aux niveaux de 24 900 enregistrés l'année dernière. Dans ce contexte, le taux de chômage provincial a chuté à 4 %, soit le taux le plus faible parmi ceux de toutes les provinces canadiennes.

Les industries de la production de biens ainsi que de services ont toutes deux enregistré des gains d'emplois de 4 400 et 1 000, respectivement. Parmi les industries de la production de biens, c'est dans les secteurs de la construction (+3 400 ou +6,3 %) et de la foresterie, de la pêche, des mines et de l'extraction de pétrole et de gaz (+1 600 ou +5,9 %) que les gains d'emplois les plus importants ont été observés. Les industries de services ont ajouté un total de 1 000 emplois nets (+0,2 %), alors que des gains d'emplois ont pu principalement être observés dans les secteurs de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location (+2 700 ou +9,6 %); de l'hébergement et des services de restauration (+2 000 ou +5,7 %); ainsi que dans les services d'enseignement (+2 000 ou +4,7 %). Les plus importants reculs ont été observés dans les secteurs du commerce (-2 500 ou -2,9 %), ainsi que de l'information, culture et loisirs (-1 200 ou -6,7 %).

Les pénuries de compétences, la concurrence pour embaucher des travailleurs qualifiés et le vieillissement de la population ont continué de représenter des défis pour le marché du travail de la Saskatchewan en 2014-2015, malgré le ralentissement de l'économie. La province a mis en lumière un certain nombre de priorités pour relever ces défis, notamment : accroître l'offre future de main-d'œuvre par le développement des connaissances et des compétences de sa population active (surtout les groupes sous-représentés); mettre en œuvre cinq nouvelles initiatives de formation en partenariat avec les employeurs, les Premières Nations et les établissements postsecondaires; améliorer les résultats d'emploi et le jumelage des compétences pour les adultes, au moyen du développement des programmes relatifs au marché du travail fondés sur la demande qui répondent aux besoins des employeurs; attirer des travailleurs qualifiés de partout au Canada et dans le monde, et continuer d'adopter une approche d'équipe de dépistage de talents afin de combler les besoins à court et à long terme des employeurs en matière d'effectifs pour de grands projets d'immobilisations en infrastructures.

Table 9 - Saskatchewan: EBSM-Similar Programming (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Skills Training Allocation - S. O. -
ATI Programme d'aide au travail indépendant 66 -14,3 % 301
PCE Programmes d'emploi - S. O. -
DC

(régulier)
Skills Prestations de formation professionnelle Allocation provinciale de formation 938 -11,7 % 28 278
DC

(apprentis)
Formation en apprentissage 6 566 -7,0 %
Mesures de soutien
SAE Programme d'intégration au travail 10 839 +4,2 % 4 692
PMT Partenariats régionaux et sectoriels S. O. S. O. 2 401
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. 184

Pour une deuxième année de suite, la Saskatchewan a servi un nombre accru de clients, atteignant un total de 13 881 en 2014-2015 (+0,6 %). Les nombres de prestataires actifs (10 503) et de clients non assurés (813) ont tous les deux augmenté au même rythme de 1,9 % sur 12 mois. De plus, ces deux types de clients représentaient une plus grande proportion de tous les clients servis (75,7 % et 5,9 %, respectivement), comparativement à 74,7 % et 5,8 % en 2013-2014. Par contre, le nombre total (2 565) et la proportion (18,5 %) d'anciens prestataires ont tous les deux diminué (-4,5 % et -1,0 point de pourcentage, respectivement).

Graphique 30 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 10 503 75,7 %
Anciens prestataires 2 565 18,5 %
Non-assurés 813 5,9 %
Total 13 881 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 10 308 74,7 %
Anciens prestataires 2 687 19,5 %
Non-assurés 798 5,8 %
Total 13 793 100,0 %
Graphique 31 - Distribution d'âge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 968 13,1 %
Âge moyen (25-54 ans) 5 743 77,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 657 8,9 %
Âge inconnu 3 0,0 %
Total 7 371 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 946 13,2 %
Âge moyen (25-54 ans) 5 574 77,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 627 8,8 %
Âge inconnu 10 0,0 %
Total 7 157 100,0 %

La Saskatchewan a réalisé un nombre moindre d'interventions en 2014-2015, totalisant 18 409, comparativement à 18 603 l'année dernière. La proportion des prestations d'emploi par rapport à ce total a fléchi à 41,1 % (-3,0 points de pourcentage), alors que celle des SAE s'est accrue pour atteindre 58,9 % (+3,0 points de pourcentage), après avoir diminué légèrement en 2013-2014. La croissance de la proportion des SAE reflète l'augmentation notable du nombre de mesures de soutien, qui a atteint un total de 10 839 (+4,2 %). Comme en 2013-2014, 6 038 clients de l'a.-e. sont retournés au travail après avoir participé au programme. À 35,9 millions de dollars, les dépenses totales de la Saskatchewan pour ses programmes semblables aux PEMS représentaient 100 % des fonds alloués. Parallèlement, en raison de la stabilité des retours au travail des dernières années, le montant en prestations non versées s'est élevé à 61,6 millions de dollars (+1,3 % d'une année sur l'autre).

Graphique 32 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 6 038 6 038
Clients actifs servis 10 308 10 503

2.9.1 Prestations d'emploi

Le nombre total d'interventions liées aux prestations d'emploi (7 570) réalisées a été considérablement plus faible en Saskatchewan en 2014-2015, comparativement aux 8 200 interventions réalisées l'année précédente. Les trois types de prestations ont tous diminué. Le volet apprentis du DC, l'intervention liée aux prestations la plus utilisée dans la province, a fléchi (-7,0 %) pour se chiffrer à 6 566. De façon semblable, les nombres d'interventions liées au volet régulier du DC (938) et à l'ATI (66) ont tous deux diminué considérablement, de 11,7 % et 14,3 %, respectivement. Conformément à la croissance de ses nombres, le volet apprentis du DC représentait une proportion croissante de 86,7 % du total des prestations, comparativement à 86,1 % lors de l'année d'avant. Ces nombres témoignent des efforts continuellement déployés pour répondre à la demande croissante en lien avec les métiers spécialisés dans la province. Dans l'ensemble, les dépenses pour les prestations d'emploi ont augmenté pour atteindre 28,6 millions de dollars (+2,7 %).

2.9.2 Mesures de soutien : SAE

Le nombre d'interventions liées aux SAE réalisées en Saskatchewan en 2014-2015 a augmenté pour atteindre 10 839 (+4,2 %), conformément à la demande accrue des clients prêts à retourner rapidement sur le marché du travail robuste de la province. La Saskatchewan a réalisé un nombre supérieur d'interventions de counselling individuel (4 785) et de services de groupe (560) (+9,1 % et 18,9 %, respectivement), alors que le recours aux services d'emploi a fléchi légèrement pour atteindre 5 494 (-0,9 %). Pour une deuxième année consécutive, les dépenses pour les SAE ont diminué considérablement, pour se chiffrer à 4,7 millions de dollars en 2014-2015 (une baisse de 15,7 % sur 12 mois), ce qui représente une autre indication de la force du marché du travail.

2.9.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses totales de la Saskatchewan pour les PMT et la R et I ont subi une chute importante pour se chiffrer à 2,6 millions de dollars, comparativement à 3,0 millions de dollars en 2013-2014. Les fonds pour les PMT (2,4 millions de dollars) ont enregistré un déclin marqué de 8,0 %. Les dépenses pour la R et I ont fléchi considérablement à un taux décroissant de 55,6 % pour s'établir à 0,2 million de dollars, près de la moitié du montant enregistré en 2013-2014.

2.9.4 Gestion fondée sur les résultats

L'initiative sur la gestion des contrats axée sur les résultats de la Saskatchewan a été développée en collaboration avec les organismes communautaires afin d'appuyer les engagements communs visant des résultats positifs pour les chercheurs d'emploi et les employeurs. Elle améliore également les résultats des clients. La province a négocié l'inclusion de résultats spécifiques dans les contrats avec des fournisseurs tiers, afin que ceux-ci soient conscients des résultats qu'ils doivent obtenir et de la façon dont leur rendement sera mesuré.

2.10 Alberta

Après une solide hausse de 4,8 % du PIB réel de l'Alberta en 2014, celui-ci devrait fléchir de 2.0 % en 2015, en raison de la chute que connaissent les prix du pétrole depuis le milieu de 2014. Cette baisse a des répercussions sur l'économie dans son ensemble, car la production dans le secteur de la construction a fléchi de 20 %, et les mises en chantier, de 10 %. Dans ce contexte, la confiance des consommateurs s'est également effritée.

Dans ce contexte, au niveau infranational, le marché du travail de la province demeure le plus serré au Canada. En 2014-2015, l'Alberta a enregistré une moyenne de 44 900 emplois vacants (-2 800 d'une année sur l'autre). La plus forte demande de main-d'œuvre dans la province est concentrée dans les secteurs du commerce de détail, de la construction, ainsi que de l'hébergement et des services de restauration. Se chiffrant à 2,3 %, le taux de vacances de l'Alberta était largement supérieur à la moyenne nationale de 1,6 %. Dans ce contexte, au niveau sous-national, le marché du travail de la province demeure le plus serré au Canada.

Alberta : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 119 562
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
59 218this arrow represents an decrease 60 344this arrow represents an decrease




Total d'interventions : 236 476
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 24 288 6,5 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 212 188 9,3 %this arrow represents a decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 10,3 % 1,4this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 89,7 % 1,4this arrow represents a decrease




Total des ressources affectées : 109,1 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 84,0 $ 4,9 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 23,2 $ 14,4 %this arrow represents a decrease
PMT et R et I 2,0 $ 0,3 %this arrow represents an decrease
Dépenses totales1 109,1 $ 0,0 % ─




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
249,34 $ 266,99 $ 7,1 %this arrow represents an increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

L'emploi dans la province a augmenté de 2,1 %, alors que 46 500 emplois se sont ajoutés sur une base nette. De ce nombre, 28 200 étaient des emplois à temps plein, et 18 200, des emplois à temps partiel. Le chômage s'est accru de 9 500 (+8,8 %), terminant l'année à 117 300. Le taux de chômage provincial a augmenté de 0,3 point de pourcentage, pour s'établir à 4,9 %. Le taux de participation à la population active a diminué (-0,3 point de pourcentage) pour se chiffrer à 72,8 %, soit un taux inférieur à 73 % pour la première fois depuis 2010-2011.

Les industries de la production de biens ont ajouté 13 200 emplois nets, principalement concentrés dans le secteur de la construction (+11 900 ou +4,8 %). Les industries de services ont ajouté 33 300 emplois nets, alors que la majorité des gains étaient regroupés dans les secteurs du transport et de l'entreposage (+14 800 ou +12,2 %); des soins de santé et de l'assistance sociale (+14 300 ou +6,1 %); ainsi que de l'hébergement et des services de restauration (+5 800 ou +3,9 %). Des pertes nettes d'emplois ont contrebalancé ces gains et ont été observées dans les secteurs du commerce (-12 200 ou -3,7 %); de l'information, de la culture et des loisirs (-2 400 ou -3,2 %); et des administrations publiques (-1 300 ou -1,5 %).

L'Alberta continue de faire face à des pénuries de main-d'œuvre et de compétences associées à une tendance relativement forte de la croissance économique à long terme, ainsi qu'à un besoin accru de satisfaire aux besoins opérationnels dans une économie du savoir. Dans ce contexte, la province a établi un certain nombre de priorités pour faire face aux principales pressions exercées sur la main-d'œuvre découlant du vieillissement de la population active, combiné à la concurrence interne et externe pour dépister les talents des travailleurs qualifiés et chevronnés.

Tableau 10 – Alberta : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Formation en milieu de travail 49 +19,5 % 733
ATI Aide au travail indépendant 120 -42,0 % 1 318
PCE Formation intégrée 598 -7,9 % 7 463
DC

(régulier)
Formation professionnelle Work Foundations 1,029 -39.0% 74,452
DC

(apprentis)
Développement des compétences – apprentis 22 492 +11,2 %
Mesures de soutien
SAE Information sur les carrières 222 188 -9,3 % 23 177
PMT Workforce Partnerships S. O. S. O. 1 995

Un nombre moindre de clients (119 562) a participé aux programmes semblables aux PEMS en Alberta, en 2014-2015, soulignant une fois de plus la faible demande perpétuelle pour les programmes d'emploi. Ce nombre a été le plus faible enregistré depuis les sept dernières années et représentait une baisse de 2,6 % sur 12 mois. Malgré la baisse du nombre total de clients, le nombre de prestataires actifs servis a continué de s'accroître, atteignant 43 398 (2,2 %). Inversement, les nombres d'anciens prestataires (15 820) et de clients non assurés (60 344) ont tous deux enregistré des baisses importantes de 5,9 % et de 5,0 %, respectivement. Par conséquent, la proportion des prestataires actifs a augmenté à 36,3 % par rapport au total de clients servis, alors que les proportions des anciens prestataires (13,2 %) et des clients non assurés (50,5 %) ont toutes deux diminué (-0,5 et -1,2 point de pourcentage, respectivement).

Graphique 33 - Type distribution
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Prestataires actifs 43 398 36,3 %
Anciens prestataires 15 820 13,2 %
Non-assurés 60 344 50,5 %
Total 119 562 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 42 472 34,6 %
Anciens prestataires 16 819 13,7 %
Non-assurés 63 516 51,7 %
Total 122 807 100,0 %
Graphique 34 - Distribution d'âge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 20 752 20,8 %
Âge moyen (25-54 ans) 68 930 69,0 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 10 157 10,2 %
Âge inconnu 31 0,0 %
Total 99 870 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 22 398 21,4 %
Âge moyen (25-54 ans) 72 087 68,8 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 10 204 9,7 %
Âge inconnu 39 0,0 %
Total 191 366 100,0 %

En 2014-2015, l'Alberta a réalisé 236 476 interventions au total (-7,9 %), ce qui représente une diminution par rapport aux 256 692 réalisées l'année précédente. Ce total représentait également le nombre le plus bas atteint au cours des sept dernières années. Les variations des proportions des prestations d'emploi (10,3 %) et des mesures de soutien (89,7 %) ont toutes deux reflété leurs nombres d'interventions respectifs, alors que la proportion des prestations d'emploi s'est accrue, mais que celle des mesures de soutien a fléchi. Pour une deuxième année consécutive, le nombre de retours au travail a augmenté lorsque 25 745 clients de l'a.-e. sont retournés au travail après leur participation à un programme semblable aux PEMS, ce qui représente une augmentation modérée de 2,6 % (+653) d'une année sur l'autre. Le nombre de retours au travail est également 10,5 % plus élevé qu'en 2005-2006. Les dépenses totales de l'Alberta pour les programmes semblables aux PEMS étaient de 109,1 millions de dollars et représentaient 100 % des fonds alloués.

Graphique 35 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 25 092 25 745
Clients actifs servis 42 472 43 398

2.10.1 Prestations d'emploi

L'Alberta a réalisé un plus grand nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi (24 288) en 2014-2015, ce qui représente une croissance importante d'une année sur l'autre de 6,5 %, ainsi qu'un sommet en quatre ans. Les nombres d'interventions liées au volet apprentis du DC (+11,2 %) et aux SSC (+19,5 %) ont tous deux augmenté, atteignant 22 492 et 49, respectivement. En revanche, les nombres d'interventions pour les trois autres types de prestations ont tous chuté considérablement, soit de 1 029 pour le volet régulier du DC, (-39,0 %), de 42,0 % pour l'ATI pour se chiffrer à 120, et de 7,9 % pour les PCE pour s'établir à 598. Le volet apprentis du DC a continué de représenter une proportion croissante (92,6 %) de toutes les prestations, comparativement à 88,7 % l'année dernière. De plus, la proportion des volets apprentis et régulier du DC combinés représentait 96,8 % de toutes les prestations. Les dépenses pour les prestations d'emploi ont totalisé 84,0 millions de dollars, une augmentation de 4,9 % sur 12 mois.

2.10.2 Mesures de soutien : SAE

Le nombre d'interventions liées aux SAE réalisées en Alberta a fléchi pour une cinquième année consécutive, reflétant la forte tendance de la croissance économique à long terme de l'Alberta ainsi que la robustesse de son marché du travail. La province a réalisé un total de 212 188 interventions liées aux services d'emploi en 2014-2015, une importante baisse de 9,3 % sur 12 mois. De même, les dépenses pour les SAE ont également diminué de façon notable (-14,4 %) en 2014-2015, pour se chiffrer à 23,2 millions de dollars, leur plus faible valeur depuis 2005-2006.

2.10.3 Autres mesures de soutien : PMT

Après avoir largement augmenté de 12,3 % en 2013-2014, le montant investi par l'Alberta dans les PMT est demeuré stable à 2,0 millions de dollars en 2014-2015. De plus, la proportion du financement des PMT par rapport aux dépenses totales pour les PEMS est demeurée la même, à 1,8 %. L'investissement continu pour les PEMS réalisé par l'Alberta témoigne d'un partenariat sur le marché du travail axé sur les besoins de la population active des entreprises et des industries. Ce partenariat vise également à appuyer les employeurs dans l'embauche de travailleurs provenant de groupes sous représentés, et à promouvoir l'utilisation des compétences essentielles en milieu de travail.

2.10.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin d'appuyer les clients de l'a.-e. participant à des programmes actifs d'emploi, l'Alberta s'est engagée dans l'étape de planification de la prestation de services intégrés axée sur les citoyens. L'une des composantes de cette étape est d'établir les programmes de carrière et d'emploi pour les personnes plus près du marché du travail tout en créant des programmes offrant un meilleur soutien pour les personnes plus éloignées du marché du travail.

2.11 Colombie-Britannique

En 2014, le PIB réel de la Colombie-Britannique s'est accru de 3,2 %, et pourrait bien avoir augmenté de près de 2,4 % en 2015. Une forte croissance dans le secteur de la fabrication ainsi que des gains enregistrés dans le secteur des services propulsent l'économie de la province. L'essor grandissant de l'économie américaine a largement stimulé l'exportation de la Colombie-Britannique. Les exportations de produits d'aéronefs et de services; de véhicules à moteur; ainsi que de machinerie et d'équipement ont été fortes. De plus, un marché solide de revente de maisons a appuyé les activités de dépenses de consommation, et les ventes de détail ont été plus élevées en Colombie-Britannique que partout ailleurs au Canada.

Colombie-Britannique : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 76 804
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
44 439this arrow represents an decrease 32 365this arrow represents an decrease




Total d'interventions : 209 646
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 19 505 2,7 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 190 141 7,6 %this arrow represents an decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 9,3 % 0,9this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 90,7 % 0,9this arrow represents a decrease




Total des ressources affectées : 280,5 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 163,7 $ 3,3 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 92,9 $ 3,2 %this arrow represents an decrease
PMT et R et I 19,8 $ 9,7 %this arrow represents an decrease
Dépenses totales1 276,4 $ 0,0 %─




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
121,85 $ 126,68 $ 4,0 %this arrow represents an increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, en Colombie-Britannique, une moyenne de 34 300 postes étaient vacants, soit une augmentation de 4 400 d'une année sur l'autre. La plus forte demande de main-d'œuvre a été enregistrée dans les secteurs du commerce de détail, des soins de santé et de l'assistance sociale, et de l'hébergement et des services de restauration. Se chiffrant à 1,7 %, le taux de vacances de la Colombie-Britannique était légèrement supérieur à la moyenne nationale de 1,6 %.

La population active (2 424 000) est demeurée relativement stable (-0,1 %) alors que l'emploi a augmenté de 0,4 % (+8 500). Sur une base nette, les gains réalisés du côté des emplois à temps plein (+20 600) ont plus que contrebalancé les pertes d'emplois à temps partiel (-12 100). Le chômage a fléchi de 11 200 d'une année sur l'autre. Dans ce contexte, le taux de chômage a diminué, passant de 6,5 % à 6 % depuis 2013-2014.

L'emploi dans les industries de la production de biens a augmenté de 5 800 (+1,3 %), et les gains les plus importants ont été observés dans les secteurs de la fabrication (+12 100 ou +7,9 %); de la foresterie, de la pêche, des mines et de l'extraction de pétrole et de gaz (+2 200 ou +4,6 %); et des services publics (+2 000 ou +16,8 %). Les plus grandes pertes nettes ont été enregistrées dans les secteurs de la construction (-6 700 ou -3,2 %) et de l'agriculture (-3 900 ou -14,2 %). Les industries de services ont connu un taux de croissance de l'emploi modéré, à 0,2 %, pour un total de 1 827 000. Des gains nets notables ont été enregistrés dans les secteurs du transport et de l'entreposage (+9 000 ou +7,1 %); des autres services (+6 400 ou +6,5 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (+3 700 ou +2 %). Les diminutions de l'emploi étaient regroupées dans les secteurs des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien (-7 000 ou +7,4 %); de la finance, des assurances, de l'immobilier et de la location (-6 200 ou -4,4 %); et du commerce (-4 600 ou -1,3 %).

En s'efforçant de soutenir les possibilités d'emploi qui répondent aux besoins des employeurs, la province a honoré ses engagements visant à renforcer le marché du travail en offrant des programmes et services adaptés et en assurant un meilleur alignement de la formation pour l'acquisition de compétences aux priorités et aux besoins du marché du travail local. Les priorités clés relatives au marché du travail pour 2014-2015 comprenaient : investir dans la formation pour mieux aligner les Britanno-Colombiens aux possibilités d'emploi durable et pour répondre aux besoins des employeurs; élaborer des stratégies pour mobiliser tous les Britanno-Colombiens dans l'activation des chômeurs; continuer de travailler avec les communautés et organisations locales afin de poursuivre le développement et d'augmenter le nombre de partenariats communautaires partout dans la province; et améliorer le soutien pour le programme d'emploi de la province Employment Program British Columbia par le biais d'améliorations continues des capacités de recherche et d'innovation, de mesure et de rendre compte.

Tableau 11 – Colombie-Britannique : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Wage Subsidies 1 295 +11,7 % 5 893
ATI Self Employment 1 946 -5,7 % 10 483
PCE Job Creation Partnerships 498 +16,9 % 6 853
DC

(régulier)
Skills Development Employment Benefit 3 367 +0,7 % 140 459
DC

(apprentis)
Skills Development Employment Benefit - Apprenticeship 12 399 +3,3 %
Mesures de soutien
SAE Employment Assistance Services 190 141 -7,6 % 92 890
PMT Labour Market Partnerships Employer-Sponsored Training S. O. S. O. 6 887
R et I Research and Innovation S. O. S. O. 12 909

Se chiffrant à 76 804 en 2014-2015, le nombre de clients servis en Colombie-Britannique était 5,9 % inférieur au total de 81 628 enregistré l'année d'avant. Le nombre total de prestataires actifs a augmenté légèrement (+0,9 %) pour atteindre 34 937. Inversement, les nombres des deux autres types de clients ont diminué, le nombre d'anciens prestataires ayant fléchi le plus (-16,2 %) pour s'établir à 9 502, et le nombre de clients non assurés ayant largement chuté (-9,3 %) pour se chiffrer à 32 365. Les proportions des trois types de clients ont également varié semblablement à leur nombre d'interventions respectif. La proportion était de 45,5 % dans le cas des prestataires actifs, une hausse par rapport à la proportion de 42,4 % enregistrée l'année précédente, alors que les proportions des anciens prestataires (12,4 %) et des clients non assurés (42,1 %) étaient toutes deux inférieures aux proportions observées en 2013-2014 pour ces deux types de clients, soit 13,9 % et 43,7 %, respectivement.

En ce qui a trait à la répartition des clients selon le groupe d'âge, la proportion du groupe d'âge moyen par rapport à tous les clients est restée stable (69,9 %), alors que la proportion du groupe de travailleurs âgés s'est accrue pour atteindre 15,1 %, comparativement à 14,6 % en 2013-2014. Inversement, la proportion du groupe de jeunes a diminué à 15,0 %, après avoir atteint un sommet à 15,5 %, autre signe d'une population vieillissante.

Graphique 36 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 34 937 45,5 %
Anciens prestataires 9 502 12,4 %
Non-assurés 32 365 42,1 %
Total 76 804 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 34 612 42,4 %
Anciens prestataires 11 336 13,9 %
Non-assurés 35 680 43,7 %
Total 181 628 100,0 %
Graphique 37 - Distribution d'âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 9 666 15,0 %
Âge moyen (25-54 ans) 45 010 69,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 9 738 15,1 %
Âge inconnu 9 0,0 %
Total 197 536 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 10 935 15,5 %
Âge moyen (25-54 ans) 49 179 69,8 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 10 295 14,6 %
Âge inconnu 4 0,0 %
Total 191 366 100,0 %

La Colombie-Britannique a réalisé un nombre moindre (209 646) d'interventions semblables aux PEMS en 2014-2015, soit une baisse considérable de 6,8 % sur 12 mois. Malgré ce déclin, un plus grand nombre de prestations d'emploi (19 505) ont été offertes par rapport à l'année précédente (18 993). Une diminution notable (-7,6 %) a été observée dans le cas du nombre de mesures de soutien, portant ce nombre à 190 141. Toutefois, la proportion des interventions liées aux mesures de soutien par rapport à toutes les interventions réalisées dans la province s'est chiffrée à 90,7 % et ce type d'intervention a continué d'être le plus utilisé dans la province.

Un total de 19 818 prestataires actifs et anciens prestataires sont retournés au travail après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS en 2014-2015, ce qui représente une baisse de 1,1 % d'une année sur l'autre. En 2014-2015, les dépenses de la Colombie-Britannique pour les programmes semblables aux PEMS ont totalisé 276,4 millions de dollars sur les 280,5 millions de dollars alloués.

Graphique 38 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
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  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 20 040 19 818
Clients actifs servis 34 612 34 937

2.11.1 Prestations d'emploi

Un total de 19 505 interventions liées aux prestations d'emploi a été offert en 2014-2015 (+2,7 %). Les interventions liées à tous les types de prestations ont augmenté, sauf dans le cas de l'Aide au travail indépendant, qui a chuté considérablement (-5,7 %) pour s'établir à 1 946. Cette situation reflète le fait que les participants sans emploi sont plus susceptibles d'accepter un emploi plutôt que de démarrer une entreprise dans le contexte d'une économie robuste. Les interventions liées aux PCE (+16,9 %) et aux SSC (+11,7 %) ont connu les croissances les plus rapides, atteignant 498 et 1 295, respectivement. Les volets apprentis (+3,3 %) et régulier (+0,7 %) du DC ont tous deux observé une hausse, bien que celle-ci ait été plus lente, atteignant 12 399 et 3 367 interventions, respectivement. De façon conforme à l'augmentation des nombres d'interventions liées aux prestations d'emploi, les dépenses totales pour ces prestations ont également augmenté, s'élevant à 163,7 millions de dollars en 2014-2015, comparativement à 158,5 millions de dollars l'année précédente (+3,3 %).

2.11.2 Services d'aide à l'emploi

Après une hausse importante du nombre total (205 855) d'interventions liées aux SAE offertes en 2013-2014, la province a réalisé un plus petit nombre d'interventions, soit 190 141 (-7,6 %) en 2014-2015. Malgré la baisse du nombre total de SAE, le nombre d'interventions liées aux services de groupe (602) a enregistré une croissance phénoménale, après s'être chiffré à 88 en 2013-2014. Les deux autres types de SAE ont diminué, lorsque le counselling individuel (57 829) et les services d'emploi (13 710) ont tous deux enregistré une baisse importante de 9,3 % et 7,3 %, respectivement, sur 12 mois.

2.11.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Après avoir connu des augmentations constantes en terme d'investissements dans les PMT et la R et I au cours des quelques dernières années, avec un investissement total atteignant un sommet de 21,9 millions de dollars en 2013-2014 (+47,8 %), le financement pour ces deux initiatives a largement fléchi (-9,7 %) en 2014-2015, pour s'établir à 19,8 millions de dollars. L'investissement pour la R et I a poursuivi sa croissance (+6,5 %), s'élevant à 12,9 millions de dollars, montant attribuable à l'utilisation, par la Colombie-Britannique, des fonds pour la R et I (3,3 millions de dollars) afin d'appuyer les initiatives de la Subvention pour l'emploi Canada – Colombie-Britannique. Les dépenses pour les PMT ont nettement chuté (-29,7 %) pour atteindre 6,9 millions de dollars, comparativement à 9,8 millions de dollars l'année précédente.%) down to $6.9 million, compared to $9.8 million in the previous year.

2.11.4 Gestion fondée sur les résultats

En 2014-2015, la Colombie-Britannique a planifié la mise en œuvre de l'initiative de Repérage, référence et rétroaction afin d'appuyer les clients de l'a.-e. participant à des programmes actifs d'emploi plus tôt pendant leur période de prestations de l'a.-e. (initiative lancée à l'automne 2015). On prévoit que cet outil améliore les interventions précoces auprès des clients; permette un meilleur jumelage travailleur-emploi pour les chômeurs ou pour les personnes ayant besoin d'aide plus tôt afin d'effectuer un retour au travail plus rapidement; et augmente le nombre global de clients de l'a.-e. servis dans le cadre du programme d'emploi Employment Program of British Columbia de la province. De plus, la Colombie-Britannique a lancé une évaluation formelle de ce programme en 2014-2015 afin d'obtenir une idée concrète de son succès et de ses répercussions, ainsi que de la pertinence et de l'efficacité de sa conception et de sa prestation.

2.12 Territoires du Nord-Ouest

Après s'être considérablement accru de 5,8 % en 2014, le PIB réel des territoires devrait avoir diminué de 2 % en 2015. La production de diamants, qui représente près de 18 % de tout le PIB, est en déclin, contribuant au resserrement de l'économie. Le secteur pétrolier et gazier a également connu un ralentissement, en partie pour ce qui est de la baisse des prix. Les faibles prix des produits de base ainsi que les conditions minières incertaines se traduisent par une faiblesse dans l'industrie de la construction également.

Territoires du Nord-Ouest : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 932
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
432this arrow represents an decrease 500this arrow represents an decrease




Total d'interventions : 1 144
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 280 13,0 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 864 11,2 %this arrow represents an decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 24,5 % 0,4this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 75,5 % 0,4this arrow represents an increase




Total des ressources affectées : 3,1 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 1,5 $ 11,5 %this arrow represents an decrease
Mesures de soutien : SAE 1,3 $ 19,2 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 0,2 $ 55,5 %this arrow represents a decrease
Dépenses totales1 2,9 $ 5,6 %this arrow represents an decrease




Prestations non versées (millions $)
Indicator Total Variation annuelle
2,33 $ 2,35 $ 0,9 %this arrow represents an increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

Les évolutions récentes de ces indices économiques débordent sur le marché du travail. La population active a diminué pour atteindre 24 000 (-1 000 ou -4,1 %), alors que l'emploi a chuté de 1 000 (-4,2 %), terminant l'année à 22 100. Le taux de chômage s'est accru de 0,2 point de pourcentage d'une année sur l'autre, s'élevant à 8,1 %. Après avoir connu un fort rendement au cours des dernières années, le taux de participation a chuté de 2,7 points de pourcentage (74,2 %). En 2014-2015, les Territoires du Nord-Ouest ont enregistré une moyenne de 400 emplois vacants. Ce nombre représente une diminution de 100 postes vacants enregistrés lors de l'exercice précédent.

En 2014-2015, les pénuries de compétences, les obstacles à la mobilité de la main-d'œuvre et la stabilité relative de l'emploi liée à la transition de la prestation de services vers la production de biens sont demeurés les principaux défis auxquels fait face le marché du travail des Territoires du Nord-Ouest. Le territoire a mis l'accent sur nombre de priorités pour améliorer les conditions de son marché du travail. Les mesures comprenaient entre autres : appuyer les partenariats du marché du travail local et la collaboration avec les intervenants visant à améliorer le développement des compétences et les programmes de formation axés sur l'employabilité; et favoriser les possibilités d'acquérir de l'expérience professionnelle. Accroître la capacité de la main-d'œuvre, par l'entremise des programmes et services offerts en vertu des EDMT et d'une collaboration étroite avec les gouvernements autochtones, représente toujours une priorité.

Tableau 12 – Territoires du Nord-Ouest : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Formation d'apprenti en milieu de travail Programme d'emploi pour les jeunes 67 -13,0 % 140
ATI Option du travail indépendant 14 -36,4 % 145
DC

(régulier)
Acquisition de compétences essentielles 44 +4,8 % 1 164
DC

(apprentis)
Acquisition de compétences essentielles - apprentissage 155 -14,4 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi Service de développement professionnel 864 -11,2 % 1 281
PMT Partenariats du marché du travail S. O. S. O. 133
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. 18

Les Territoires du Nord-Ouest ont servi un nombre décroissant de clients (932) en 2014-2015, ce qui représente une diminution considérable de 9,5 % sur 12 mois, attribuable aux changements apportés à l'admissibilité à la partie I de l'assurance-emploi dans le territoire. Les nombres des trois types de clients ont diminué, et les prestataires actifs (294) ont enregistré la plus importante baisse, à 15,4 %, suivis des anciens prestataires (138), qui ont chuté de 8,6 %, et des clients non assurés, en baisse de 6,0 % pour se chiffrer à un petit nombre total (500). En ce qui a trait aux proportions de ces clients, les clients non assurés représentaient une proportion croissante de 53,6 % (+1,9 point de pourcentage). De façon semblable, la proportion des anciens prestataires par rapport à tous les clients servis a également augmenté, atteignant 14,8 % (0,1 point de pourcentage). Conformément au nombre de prestataires actifs servis, la proportion de ceux-ci a chuté (-2,2 points de pourcentage) pour atteindre 31,5 %, comparativement à 33,7 % en 2013-2014.

Graphique 39 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 294 31,5 %
Anciens prestataires 138 14,8 %
Non-assurés 500 53,6 %
Total 932 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 347 33,7 %
Anciens prestataires 151 14,7 %
Non-assurés 532 51,7 %
Total 1 030 100,0 %
Graphique 40 - Distribution d'âge
description suivi
Montrer le tableau de données
2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 283 34,2 %
Âge moyen (25-54 ans) 496 60,0 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 46 5,6 %
Âge inconnu 2 0,0 %
Total 827 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 274 32,3 %
Âge moyen (25-54 ans) 516 60,9 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 56 6,6 %
Âge inconnu 1 0,0 %
Total 847 100,0 %

Les Territoires du Nord-Ouest ont réalisé 1 144 interventions semblables aux PEMS en 2014-2015, soit une diminution considérable de 11,7 % d'une année sur l'autre. La proportion de prestations d'emploi représentait 24,5 % de ce total, une diminution par rapport à la proportion de 24,9 % de l'an dernier. La proportion d'interventions liées aux SAE a donc également légèrement augmentée, atteignant 75,5 % comparativement à 75,1 % en 2014-2015. En tout, 193 clients de l'a.-e. sont retournés sur le marché du travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS, ce qui représente une diminution de 3,5 % sur 12 mois. Les dépenses liées aux PEMS totalisaient 2,9 millions de dollars des 3,1 millions de dollars alloués.

Graphique 41 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
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  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 200 193
Clients actifs servis 347 294

2.12.1 Prestations d'emploi

Le nombre d'interventions liées aux prestations d'emploi réalisées au sein du territoire a chuté pour une cinquième année consécutive, se chiffrant à 280 lors de l'exercice 2014-2015 (-13 %). Des diminutions ont été observées pour la plupart des types de prestations, l'ATI (-36,4 %), le DC-A (-14,4 %) et les SSC (-13,0 %) connaissant un important déclin. Cette chute peut être attribuée au nombre décroissant de prestataires actifs et d'anciens prestataires ayant participé au régime, ainsi qu'au bon rendement économique du territoire en 2014. Cependant, le DC-R a augmenté de 4,8 %, ce qui correspond à l'accent mis par le territoire sur le développement d'un capital humain par l'intermédiaire du développement des compétences. Les dépenses totales associées aux prestations d'emploi ont chuté pour atteindre 1,4 million de dollars (-11,5 %) en 2014-2015.

2.12.2 Mesures de soutien : SAE

Les Territoires du Nord-Ouest ont réalisé un nombre moins élevé (864) d'interventions de counseling individuel en 2014-2015, soit une chute considérable de 11,2 % d'une année à l'autre. Les dépenses totales liées aux SAE ont augmenté, atteignant 1,3 million de dollars en 2014-2015, comparativement à 1,1 million l'année précédente.

2.12.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses liées aux PMT ont diminué de façon considérable en 2014-2015, se chiffrant à 133 000 $, ce qui représente une chute de 60,8 % d'une année à l'autre. En outre, les Territoires du Nord-Ouest se sont servis des fonds liés à la R et I (27 318 $) afin de soutenir les récentes initiatives de la subvention pour l'emploi Canada – Territoires du Nord-Ouest.

2.12.4 Gestion fondée sur les résultats

Afin d'appuyer les clients de l'a.-e. par l'intermédiaire de programmes actifs d'emploi plus tôt pendant leur période de prestations d'a.-e., les Territoires du Nord-Ouest passent en revue l'Entente d'échange de renseignements (EER) de l'EDMT et mettent en place des procédures visant à se servir de la composante Repérage, référence et rétroaction (RRR) afin d'entrer en contact avec les prestataires d'a.-e. Cela permettra de s'assurer que les clients sont pleinement conscients de toutes les possibilités d'emploi qui existent dans leur domaine.

Afin de renforcer la collecte et l'utilisation de données, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a mis en œuvre une nouvelle approche pour tous les clients au chômage (ayant droit ou non aux prestations d'a.-e.) qui souhaitent avoir accès aux services. La création d'une base de données contenant un répertoire des compétences est en cours afin de permettre aux employeurs potentiels de communiquer avec des clients si des emplois disponibles correspondent à leurs compétences. Cette initiative constituera une ressource précieuse pour tout employeur souhaitant embaucher une main-d'œuvre locale.

2.13 Yukon

En 2014, le PIB réel du Yukon a diminué de 0,7 %; selon les prévisions, il aurait poursuivi son déclin en 2015, chutant de 3,4 %. Les dépenses liées à l'exploration minière ont atteint leur plus bas niveau en 2013 et on ne prévoit l'ouverture d'aucune nouvelle mine dans un avenir proche. Les mines existantes se heurtent à des difficultés causées par la chute des prix des produits de base. La faiblesse de l'industrie minière a des retombées sur l'industrie de la construction, qui ne compte qu'un nombre limité de projets de développement. Sur une note positive, le secteur du tourisme du Yukon a affiché un nombre record de visiteurs, en raison de la faiblesse du dollar canadien et du fait que le Yukon devient une destination de plus en plus populaire pour les voyageurs internes. Les investissements publics dans les établissements de santé, les écoles et les autres projets d'infrastructure ont atteint un niveau record sur le plan du budget d'immobilisations, ce qui compense pour certains le ralentissement de l'industrie minière du territoire.

Yukon : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 435
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
304this arrow represents a decrease 131this arrow represents a increase




Total d'interventions : 520
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 227 6,6 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 293 10,9 %this arrow represents a decrease




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 43,7 % 1,2this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 56,3 % 1,2this arrow represents a decrease




Total des ressources affectées : 3,5 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 1,9 $ 4,6 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 1,3 $ 3,3 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 0 $  
Dépenses totales1 3,3 $ 1,7 %this arrow represents a decrease




Gestion fondée sur les résultats
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
2,40 $ 1,85 $ 22,8 %this arrow represents a decrease
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

Malgré la faiblesse de l'économie, le marché du travail du Yukon a affiché des gains modérés en 2014-2015. La population active (+0,8 %) et l'emploi (+2,0 %) se sont accrus pour atteindre un total annuel de 19 800, alors que le chômage a connu une forte baisse (-18,2 %). Par conséquent, le taux de chômage se chiffrait à 4,4 %, soit un point de pourcentage complet plus bas que l'année précédente, tandis que le taux de participation a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 74,4 %. En 2014-2015, le nombre de postes vacants au Yukon était 400, ce qui représente une hausse de 25 % d'une année à l'autre.

En 2014-2015, le Yukon a ciblé nombre de priorités pour améliorer son marché du travail. Celles-ci comprenaient : accroître la participation des groupes sous représentés et des groupes vulnérables; améliorer la qualité de la formation et du développement des compétences, tout particulièrement dans les secteurs de l'économie en pleine expansion; attirer des travailleurs qualifiés; faciliter la mobilité de la main-d'œuvre; et améliorer l'information sur le marché du travail. Le territoire continue de mobiliser les employeurs et d'appuyer les initiatives communautaires en cours, afin de stimuler la croissance économique.

Tableau 13 - Yukon : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Subventions salariales ciblées 3 +50,0 % 8
ATI Mesures de soutien au travail indépendant 2 -66,7 % 58
DC

(régulier)
Prestations d'emploi pour le développement des compétences 45 +12,5 % 1 871
DC

(apprentis)
Prestations d'emploi pour le développement des compétences - apprentis 177 -9,2 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi 293 -10,9 % 1 314
PMT Partenariats du marché du travail Formation parrainée par l'employeur S. O. S. O. S. O.

Le Yukon a enregistré un nombre croissant de clients servis (435), soit une importante augmentation d'une année à l'autre de 5,6 %. En revanche, le territoire a réalisé moins d'interventions liées aux programmes semblables aux PEMS (520) – une chute considérable de 9,1 %. Le nombre de prestataires actifs (259) a légèrement diminué de 4,4 %, alors que le nombre d'anciens prestataires (45) est resté inchangé et le nombre de clients non assurés (131) a enregistré une hausse remarquable de 36,5 % comparativement à 2013-2014. La part des clients non assurés (30,1 %) a augmenté de 6,8 points de pourcentage, tandis que la proportion de prestataires actifs (59,5 %) et d'anciens prestataires (10,3 %) a diminué de 6,3 et 0,6 point de pourcentage, respectivement.

Graphique 42 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 259 59,5 %
Anciens prestataires 45 10,3 %
Non-assurés 131 30,1 %
Total 435 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 271 65,8 %
Anciens prestataires 45 10,9 %
Non-assurés 96 23,3 %
Total 412 100,0 %
Graphique 43 - Distribution d'âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 53 19,3 %
Âge moyen (25-54 ans) 174 63,3 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 48 17,5 %
Âge inconnu 0 0,0 %
Total 275 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 41 17,0 %
Âge moyen (25-54 ans) 163 67,6 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 37 15,4 %
Âge inconnu 0 0,0 %
Total 241 100,0 %

En 2014-2015, le Yukon a réalisé un total de 520 interventions liées aux programmes semblables aux PEMS, ce qui représente une importante baisse d'une année à l'autre de 9,1 %. Ce total représente également le plus bas niveau atteint au cours des neuf dernières années. Malgré la baisse du nombre d'interventions, qui se chiffrait à 227 après une forte chute (-6,6 %), les prestations d'emploi représentaient une proportion en légère croissance (43,7 %) de toutes les interventions réalisées au Yukon comparativement à l'année précédente (42,5 %). En revanche, autant le nombre (293) que la proportion (56,3 %) de SAE parmi toutes les interventions réalisées dans le territoire ont diminué, soit une baisse importante (-10,9 %) et une autre plus modeste de 1,2 point de pourcentage, respectivement. En tout, 170 clients de l'a.-e. sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS, ce qui représente une baisse significative d'une année à l'autre de 26,1 %. Cela correspond au déclin du nombre total d'interventions réalisées au Yukon. Les dépenses totales du Yukon pour ses programmes semblables aux PEMS (3,3 millions de dollars) correspondaient à 100 % des fonds alloués.

Graphique 44 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
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  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 230 170
Clients actifs servis 271 259

2.13.1 Prestations d'emploi

En 2014-2015, le Yukon a réalisé 227 interventions liées aux prestations d'emploi (-6,6 %). Le nombre d'interventions liées au DC-A, la prestation d'emploi la plus utilisée, a diminué de 9,2 % pour atteindre 177. Sa part parmi toutes les prestations a décliné, passant de 80,2 % à 78 %. Le volet DC-R a légèrement augmenté de 12,5 % pour atteindre un total de 45 interventions, puisque sa part du total des prestations s'est accrue de 19,8 %. La proportion de l'ATI a chuté de 67 % d'une année à l'autre. Les dépenses relatives aux prestations d'emploi se chiffraient à 1,9 million de dollars (-4,6 %).

2.13.2 Mesures de soutien : SAE

Parallèlement au rendement de son marché du travail, le Yukon a réalisé moins d'interventions liées aux services d'emploi (293) en 2014-2015, soit un affaiblissement marqué d'une année à l'autre de 10,9 %. Pour une deuxième année consécutive, aucune intervention liée au counseling individuel ne fut réalisée par le territoire, ce qui reflète une tendance à la baisse en matière d'utilisation au cours des dernières années. Les dépenses totales liées aux SAE se sont élevées à 1,3 million de dollars (+3,3 %).

2.13.3 Autres mesures de soutien : PMT

En 2014-2015, le Yukon n'a rapporté aucune dépense liée aux PMT, une mesure qui connaît une diminution constante depuis 2012-2013. Seulement 5 000 $ avaient été consacrés aux PMT l'année précédente.

2.13.4 Gestion fondée sur les résultats

Au Yukon, la collecte et l'utilisation de données pour améliorer les résultats des programmes s'effectuent par l'entremise du nouveau portail d'information sur le marché du travail (IMT). Ce site Web recueille de l'IMT propre au Yukon provenant de nombreuses sources, y compris Statistique Canada, le Bureau des statistiques du Yukon, le guichet-emplois du Canada, Travail-Avenir Yukon et le Yukon Occupational Modeling System. Ce faisant, le portail fournit des données pertinentes sur le marché du travail et soutient l'investissement fondé sur les preuves dans le cadre des EDMT ainsi que l'amélioration des résultats du programme.

2.14 Nunavut

Après une augmentation considérable de 3,3 % en 2014, le PIB réel du Nunavut a connu, selon les prévisions, une hausse encore plus significative (+3,8 %) en 2015. Au cours des dernières années, l'industrie de la construction du territoire a enregistré un fort taux de croissance, qui devrait se poursuivre au-delà de 2015. Le secteur public contribue grandement à l'industrie de la construction, en raison d'investissements du gouvernement fédéral dans les stations de recherche dans l'Arctique, du projet de la ville d'Iqaluit visant à construire un nouveau centre aquatique, ainsi que de partenariats publics/privés entre le secteur privé, le gouvernement fédéral et le gouvernement territorial dans le cadre d'améliorations de l'aéroport d'Iqaluit. L'industrie de la pêche, bien qu'elle ne représente qu'une petite partie de l'économie, est en plein essor, et le gouvernement du Nunavut a établi un partenariat avec le gouvernement fédéral dans le cadre de trois projets scientifiques et de pêche. La production minière continue d'augmenter, contribuant ainsi à la forte croissance économique du Nunavut.

Nunavut : Faits saillants relatifs aux PEMS

Total de clients servis : 696
Clients de l'a.-e. Clients non assurés
236this arrow represents an increase 460this arrow represents a increase




Total d'interventions : 934
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle
Prestations d'emploi 256 52,4 %this arrow represents a increase
Mesures de soutien : SAE 678 78,9 %this arrow represents an increase




Proportion relative des interventions
Type d'interventions 2014-2015 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d'emploi 27,4 % 3,3this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 72,6 % 3,3this arrow represents an increase




Total des ressources affectées : 2,8 M$
Dépenses totales 2014-2015

(millions $)
Variation annuelle
Prestations d'emploi 1,3 $ 2,0 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 1,0 $  
PMT et R et I 0 $  
Dépenses totales1 2,4 $ 74,3 %this arrow represents a increase




Prestations non versées (millions $)
2013-2014 2014-2015 Variation annuelle
0,38 $ 0,52 $ 38,3 %this arrow represents a increase
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n'ont pas été pris en compte.

En 2014-2015, le marché du travail du Nunavut a affiché des résultats mitigés. La main d'œuvre a rétréci de 4 % (14 300) et l'emploi, de 3,1 %. Le chômage a chuté, passant de 2 100 à 1 900 (-9,5 %), ainsi que le taux de participation, qui a connu une baisse significative d'une année à l'autre, passant de 65,8 % à 61,3 %. Dans le contexte du ralentissement du marché du travail, le taux de chômage (13,3 %) a en fait diminué de 0,9 point de pourcentage par rapport à 2013-2014. Le territoire avait en moyenne de 100 postes vacants en 2014-2015 comparativement à 150 l'année précédente. Cela correspond à un déclin de 33 % d'une année à l'autre.

De nombreux défis liés au marché du travail se présentèrent au Nunavut en 2014-2015, tels que : l'emploi saisonnier; la hausse du taux de chômage en dépit de la pénurie de compétences; les problèmes liés à l'alphabétisation et au niveau de scolarité; et les pressions relativement à la capacité d'offrir des programmes actifs d'emploi. Pour faire face à ces défis, le territoire a appuyé sa population active grâce à des services de développement des compétences et de mise à niveau des compétences en alphabétisation, en plus d'offrir des possibilités de perfectionnement professionnel par l'intermédiaire de services d'employabilité aux nouveaux et aux jeunes travailleurs. L'amélioration de ses capacités en matière de prestation de services demeure une priorité clé du territoire. En 2014-2015, il a mis l'accent sur nombre de mesures visant à faire progresser les priorités identifiées, telles que :

  • préparer la main-d'œuvre afin de répondre aux besoins d'une économie en croissance;
  • gérer la transition actuelle d'une économie traditionnelle vers une économie industrielle;
  • accroître la participation des groupes sous-représentés; et
  • jumeler les chercheurs d'emploi du Nunavut aux emplois disponibles par l'intermédiaire d'une participation accrue des employeurs et d'une amélioration de l'information sur le marché du travail.
Tableau 14 – Nunavut : Programmes semblables aux PEMS (2014-2015)
Prestations d'emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SSC Formation en cours d'emploi 7 -83,7 % 406
ATI Incitatif à l'entrepreneuriat du Nunavut 2 -33,3 % 33
DC

(régulier)
Soutien à l'apprentissage et à la formation des adultes 208 +114,4 % 886
DC

(apprentis)
Soutien à l'apprentissage et à la formation des adultes - apprentis 39 +56,0 %
Mesures de soutien
SAE Services d'aide à l'emploi 678 +78,9 % 1 033
PMT Initiatives de formation ciblée S. O. S. O. S. O.
R et I Recherche et innovation S. O. S. O. S. O.

À la suite d'une baisse importante au cours de l'année précédente, le nombre total de clients servis au Nunavut a connu une hausse significative en 2014-2015, atteignant 696 en tout (+74,4 %). Les clients non assurés et les prestataires actifs ont tous les deux affiché une hausse considérable, le nombre total de clients non assurés (460) ayant plus que doublé (+166 %) depuis l'année dernière (173). Le nombre de prestataires actifs (110) a également connu une hausse significative, mais ce fut à un rythme moindre (+12,2 %). À l'inverse, le nombre total d'anciens prestataires (126) a légèrement diminué (-1,6 %). En raison de la croissance du nombre de clients non assurés, ils représentaient 66,1 % de tous les clients servis, soit une hausse de 22,7 points de pourcentage. Par contre, la proportion de prestataires actifs (15,8 %) a en fait décliné, malgré une hausse considérable de la taille de ce groupe. Parallèlement à la diminution du nombre total d'anciens prestataires, leur proportion a baissé, passant de 32,1 % l'année dernière à 18,1 % en 2014-2015.

Graphique 45 - Type distribution
description suivi
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2014-2015
# %
Prestataires actifs 110 15,8 %
Anciens prestataires 126 18,1 %
Non-assurés 460 66,1 %
Total 696 100,0 %
2013-2014
# %
Prestataires actifs 98 24,6 %
Anciens prestataires 128 32,1 %
Non-assurés 173 43,4 %
Total 399 100,0 %
Graphique 46 - Distribution d'âge
description suivi
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2014-2015
# %
Jeunes (15-24 ans) 241 36,1 %
Âge moyen (25-54 ans) 399 59,8 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 25 3,7 %
Âge inconnu 2 0,3 %
Total 667 100,0 %
2013-2014
# %
Jeunes (15-24 ans) 120 34,0 %
Âge moyen (25-54 ans) 223 63,2 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 9 2,5 %
Âge inconnu 1 0,3 %
Total 353 100,0 %

Le Nunavut a servi ses clients par l'entremise d'un nombre croissant de programmes semblables aux PEMS. Les clients ont participé à 934 interventions, une croissance remarquable de 70,7 % d'une année à l'autre. Pour une quatrième année consécutive, la proportion d'interventions liées aux prestations d'emploi parmi toutes les interventions a chuté (27,4 %), subissant une diminution de 3,3 points de pourcentage d'une année à l'autre. En tout, 47 clients de l'assurance-emploi sont retournés au travail après avoir participé au programme (-6,0 %). Les dépenses liées aux programmes semblables aux PEMS totalisaient 2,4 millions de dollars des 2,8 millions de dollars accordés.

Graphique 47 - Clients, d'une année à l'autre
description suivi
Montrer le tableau de données
  2013-2014 2014-2015
Retours à l'emploi 50 98
Clients actifs servis 47 110

14.1 Prestations d'emploi

Un total de 256 interventions liées aux prestations d'emploi a été réalisé au Nunavut, soit une hausse considérable de 52,4 % d'une année à l'autre. Le DC-R a contribué à cette augmentation grâce à sa croissance vertigineuse de 114,4 %. Le volet DC-A s'est également accru de 56 %. Les SSC ont connu un important déclin de 83,7 %, ayant passé de 43 l'année dernière à 7 en 2014-2015. Étant donné l'accroissement significatif du volet DC-R, leur proportion parmi les prestations d'emploi a fortement augmenté, passant de 57,7 % à 81,3 %. La part des CSS a décliné considérablement, passant de 25,6 % à 2,7 %. Les dépenses totales liées aux prestations d'emploi sont restées stables à 1,33 million de dollars en 2014-2015, comparativement à 1,35 million l'exercice financier précédent.

14.2 Mesures de soutien : SAE

Le nombre d'interventions liées aux SAE s'est accru considérablement pour une quatrième année consécutive. Le territoire a réalisé un total de 678 interventions liées aux services d'emploi, une remarquable augmentation de 78,9 % d'une année à l'autre, ce qui témoigne de la plus forte demande de ce type d'intervention en tant que point d'accès à tous les programmes. Les dépenses totales liées aux SAE ont atteint 1,0 million de dollars en 2014-2015.

14.3 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Comme ce fut le cas l'année précédente, le Nunavut n'a réalisé aucun investissement dans les PMT et la R et I.

14.4 Gestion fondée sur les résultats

Le Nunavut surveille de près les résultats afin de déterminer la meilleure façon de communiquer avec les prestataires d'a.-e. pour promouvoir les interventions rapides. Par l'entremise d'une mobilisation accrue des employeurs et des communautés, le territoire continue d'informer les clients potentiels au sujet des programmes et des services qui leur sont offerts. Pour ce faire, de nouveaux documents de promotion ont été rédigés et distribués.

La capacité accrue de recueillir et de compiler de l'information sur le marché du travail continue de mieux informer les chômeurs de la demande actuelle et future du marché du travail ainsi que des possibilités de formation et de recyclage professionnel.

3. Évaluation nationale des prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS) : impacts différentiels pour prestataires de l'assurance-emploi faisant partie de la catégorie « travailleurs de longue date » et analyse coûts-avantages des PEMS

Cette section présente les résultats de différentes études réalisées dans le cadre du second cycle d'évaluations des EDMT. La première partie de la section présente les impacts différentiels de la participation aux PEMS pour les chômeurs qui sont admissibles en vertu de la catégorie « travailleurs de longue date » de prestataires de l'assurance-emploi (a.-e.). La seconde partie traite des résultats d'une analyse coûts-avantages des PEMS pour tous les prestataires actifs et les anciens prestataires.

3.1 Impacts différentiels pour les prestataires de l'a.-e. faisant partie de la catégorie « travailleurs de longue date »

L'analyse des impacts différentiels est le fondement des évaluations des EDMT. Dans le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi de 2012-2013, on présentait les impacts différentiels sur les cinq années suivant le programme pour les prestataires actifs et les anciens prestataires de l'a.-e., qui ont commencé leur participation aux PEMS entre 2002 et 2005 . Note de bas de page 23 Cette étude a suivi les impacts sur cinq années consécutives se déroulant entre 2002 et 2011. Dans le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi de 2013-2014, on présentait les impacts différentiels sur les trois années suivant le programme pour tous les prestataires actifs et les anciens prestataires, qui ont commencé leur participation en 2007-2008 Note de bas de page 24 . Cette analyse a évalué les impacts sur trois années consécutives se déroulant entre 2007 et 2012. Cette année, dans le rapport, il sera question des impacts différentiels pour les prestataires actifs et les anciens prestataires qui ont satisfait aux critères définis pour la catégorie « travailleurs de longue date » des prestataires de l'a.-e.

La catégorie « travailleurs de longue date » des prestataires de l'a.-e. a été mise en place dans le cadre des modifications de 2013 au Règlement sur l'a.-e. en vertu de l'initiative Jumeler les Canadiens aux emplois disponibles. Les personnes qui correspondent à cette nouvelle catégorie sont des prestataires de prestations régulières ou de prestations de pêcheur de l'a.-e. qui ont payé au moins 30 % du montant annuel maximum des cotisations à l'a.-e. durant 7 des 10 dernières années, et qui ont reçu, au plus, 35 semaines de prestations régulières d'a.-e. ou de pêcheur au cours des 5 années précédant leur demande de prestation.

3.1.1 Approche méthodologique

Le rôle de l'analyse des impacts différentiels est d'isoler les effets de la participation aux PEMS sur les principaux indicateurs du marché du travail (p. ex., revenus, emploi et recours à l'a.-e.) à ceux des autres facteurs comme l'inflation, les cycles économiques, etc. Comme le montre le diagramme 1 ci-dessous, on y parvient en comparant des indicateurs clés du marché du travail (p. ex., revenus) des participants avant et après leur participation à ceux de non participants avant et après la même période.

L'étude présentée dans le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi de cette année a examiné les impacts différentiels pour les prestataires actifs et les anciens prestataires, qui satisfaisaient aux critères de la catégorie « travailleurs de longue date » des prestataires de l'a.-e.. Dans les parties suivantes de cette section, on fait référence à ces personnes comme étant les prestataires actifs et les anciens prestataires qui étaient des « travailleurs de longue date ». L'étude se concentre sur les personnes de l'ensemble des 13 provinces et territoires dont la participation aux PEMS a commencé entre le 1er janvier 2007 et le 31 décembre 2009. L'étude mesure les impacts sur les trois années suivant leur participation (c.-à-d., trois années consécutives entre 2007 et 2013).

Un groupe témoin différent a été utilisé pour les prestataires actifs et les anciens prestataires. Le groupe témoin se composait de prestataires actifs qui étaient des « travailleurs de longue date », mais qui n'ont pas participé aux PEMS. Il était impossible de créer un groupe témoin de non-participants pour les anciens prestataires à partir des données administratives, car elles ne précisent pas si les anciens prestataires qui n'ont pas pris part aux PEMS étaient motivés à trouver un emploi. Par conséquent, pour les anciens prestataires, les impacts du développement des compétences (DC), des subventions salariales ciblées (SSC), de l'aide au travail indépendant (ATI) et des partenariats pour la création d'emploi (PCE) ont été mesurés par rapport aux anciens prestataires qui étaient des « travailleurs de longue date » et qui ont reçu seulement les services d'aide à l'emploi (SAE seulement). Puisque deux groupes témoins ont été utilisés, les résultats pour les prestataires actifs ne sont pas directement comparables à ceux des anciens prestataires.

Exemple de calcul de l'impact différentiel
description suivi

Participants

Revenu annuel moyen

  • Avant la participation

    = 30 000 $
  • Après la participation

    = 38 000 $
  • Changement de revenu

    = +8 000 $

Groupe témoin

Revenu annuel moyen

  • Avant la période de participation

    = 31 000 $
  • Après la période de participation

    = 36 000 $
  • Changement de revenu

    = +5 000 $

Impact différentiel

  • (Résultat de la participation au programme)
  • +3 000 $

    (c.-à-d., 8 000 $ - 5 000 $)

Étant donné que les participants reçoivent généralement un éventail de services (p. ex., SAE plus DC), les résultats ont été mesurés pour tous les PEMS fournis à un participant dans la mesure où il n'y avait pas d'écart de plus de six mois entre chaque PEMS. Les résultats ont été attribués à la plus longue PEMS que chaque personne a reçu (p. ex., DC). Cela signifie que les impacts d'offrir des SAE accompagnés du DC, des SSC, de l'ATI ou des PCE ont été pris en compte dans les calculs. Toutefois, il n'était pas possible de déterminer dans quelle mesure ces impacts sont imputables aux SAE. Les résultats pour les SAE ont été mesurés pour les prestataires actifs qui ont seulement obtenu ces services (appelé SAE seulement).

L'analyse se fonde seulement sur les données administratives des banques de données pour les parties I et II de l'a.-e. et les dossiers fiscaux de l'Agence du revenu du Canada. Les sections qui suivent présentent les impacts différentiels des PEMS pour les indicateurs suivants :

  • Revenus moyens tirés d'un emploi ou d'un travail indépendant : une augmentation du revenu indique que les participants ont amélioré leur situation d'emploi en travaillant plus d'heures ou en occupant un emploi mieux rémunéré qu'avant leur participation et comparativement à l'expérience du groupe témoin.
  • Taux d'emploi (c.-à-d. l'incidence de gagner un revenu grâce à un emploi ou à un travail indépendant) : détermine si les participants étaient plus susceptibles d'occuper un emploi après la participation et comparativement à l'expérience du groupe témoin.
  • Montant des prestations d'a.-e. reçu : mesure les changements du montant moyen des prestations touchées avant et après la participation et relativement au groupe témoin.
  • Nombre moyen de semaines de prestations d'a.-e. : mesure la variation du nombre moyen de semaines de prestations des demandes d'a.-e. des participants et comparativement au groupe témoin.

3.1.2 Réserves par rapport à l'étude

Le critère utilisé pour définir la catégorie « travailleurs de longue date » des prestataires de l'a.-e. ne tient pas compte du nombre d'années pendant lequel le travailleur est demeuré à l'emploi d'un même employeur. Ainsi, les résultats de cette analyse ne sont pas liés aux travailleurs de longue date souvent décrit dans la littérature. Les résultats concernent plutôt une plus grande catégorie de travailleurs qui ont eu un emploi régulier ou une longue participation au marché du travail sans que ce ne soit nécessairement pour un seul employeur.

Le processus de jumelage des participants et du groupe témoin visait à s'assurer que ces derniers avaient des caractéristiques semblables pour ce qui est de l'âge, du sexe, de lieu de résidence et du niveau de compétences nécessaires pour le dernier poste important occupé avant la participation, de la raison de la cessation d'emploi, de l'industrie dans laquelle ils travaillaient précédemment ainsi que des revenus d'emploi et de l'utilisation de l'a.-e. et de l'aide sociale avant la participation. De plus, le groupe témoin est composé de personnes qui répondaient aux critères établis pour la catégorie « travailleurs de longue date » de prestataires de l'a.-e.

En somme, dans le cadre du processus de jumelage, on a fait appel à toutes les données pertinentes disponibles afin de tenir compte des facteurs pouvant affecter la décision de participer aux PEMS ou les résultats de la participation à ces dernières. Toutefois, il est possible que certains autres facteurs ne soient pas reflétés dans les données disponibles. Par exemple, les personnes qui ont travaillé au même endroit pendant une longue période ont acquis un capital humain propre à cet emploi et pourraient subir une importante perte de revenus après leur réembauche si leurs compétences ne sont pas nécessaires pour ce nouvel emploi.

Ce facteur n'est pas considéré dans le processus de jumelage. Ainsi, il n'est pas possible de savoir si les participants et les groupes témoins étaient similaires en ce qui a trait au niveau accumulé de capital humain pour un emploi précis et à la probabilité de trouver un nouvel emploi exigeant leurs compétences. Il n'est pas clair s'il s'agit d'un facteur crucial, puisque cette étude ne se concentre pas uniquement sur les personnes qui ont eu un emploi de longue durée auprès d'un même employeur. Cependant, au moment d'interpréter les résultats, les lecteurs doivent garder en tête que les impacts différentiels peuvent être influencés par des facteurs non représentés dans le processus de jumelage.

3.1.3 Impacts différentiels pour les prestataires actifs

La description suivante met l'accent sur l'étude des impacts qui ont une signification statistique avec un niveau de confiance de 95 % ou plus. Le tableau 15 présente les détails sur les impacts différentiels mesurés au cours des trois années suivant le programme ainsi que les impacts annuels moyens et l'impact total pour la période suivant le programme. La description présentée dans les sections 1.3 et 1.4 est axée sur l'étude de l'impact annuel moyen pour toute la période suivant le programme (c.-à-d., la moyenne des impacts mesurés pour la première, la deuxième année et la troisième année suivant la participation).

Dans l'ensemble, les impacts différentiels présentés dans le tableau 15 montrent que la participation au DC, aux PCE et aux SAE seulement a aidé les prestataires actifs qui étaient des « travailleurs de longue date » à réduire leur utilisation de l'a.-e. après la participation. Le fait de prendre part au DC, aux SSC et aux PCE les a aussi aidés à améliorer leur taux d'emploi. Néanmoins, ces gains d'emploi et ces réductions du recours à l'a.-e. étaient souvent accompagnés par des pertes de revenus.

Développement des compétences (DC) : les prestataires actifs ont amélioré leur taux d'emploi et ont réduit leur utilisation de l'a.-e. au cours des trois années suivant la participation. Leur taux d'emploi s'est accru en moyenne de 3,6 points de pourcentage par année comparativement au groupe témoin. Leur utilisation des prestations d'a.-e. a diminué en moyenne de 206 $ par année. Même s'ils ont accru leur taux d'emploi et réduit leur utilisation de l' a.-e., ces personnes gagnaient 2 854 $ de moins au cours de la première année suivant la participation. Les revenus d'emploi ont augmenté à partir de la deuxième année (254 $) et de la troisième année (1 548 $) après la participation. Comme le montre le Tableau 15, ces augmentations ne pouvaient pas contrebalancer les pertes subies la première année après la participation.

Subventions salariales ciblées (SSC) : Les prestataires actifs étaient plus susceptibles d'occuper un emploi après avoir participé aux SSC. En moyenne, leur taux d'emploi s'est accru de 2,3 points de pourcentage par année. Les améliorations de l'emploi étaient toutefois accompagnées par des pertes de revenus atteignant en moyenne 960 $ par année. Les résultats portent à croire que les SSC ont un impact relativement faible sur le recours à l'a.-e., car il a augmenté de 0,2 semaine par année en moyenne après la participation. Les impacts relatifs aux prestations d'a.-e. n'étaient pas statistiquement significatifs.

Aide au travail indépendant (ATI) : À la suite de leur participation à l'ATI, les prestataires actifs ont subi des pertes de revenus moyennes de 14 338 $ par année. Ils ont aussi affiché une baisse de leur taux d'emploi de 21,7 points de pourcentage par année, en moyenne. Ces résultats devraient être interprétés avec prudence, car ils pourraient ne pas tenir pleinement compte de la situation financière des participants Note de bas de page 25 . Il y a aussi eu une baisse du recours à l'a.-e. chez les prestataires actifs après leur participation à l'ATI. Il faut aussi faire preuve de prudence dans l'interprétation de ces résultats, puisque les travailleurs indépendants n'ont pas droit aux prestations régulières de l'a.-e. Par conséquent, la diminution de l'utilisation de l'a.-e. pourrait être en partie due aux effets sur l'admissibilité au régime.

Partenariats pour la création d'emplois (PCE) : La participation aux PCE a permis d'améliorer le taux d'emploi des prestataires actifs. Ces derniers ont vu croître leur taux d'emploi de 5,6 points de pourcentage annuellement, en moyenne. Leur utilisation des prestations d'a.-e. a aussi chuté de 244 $ en moyenne par année après la participation. Même si ces résultats montrent que les prestataires actifs étaient plus susceptibles d'avoir un emploi et d'utiliser moins d'a.-e. après leur participation, aucune conclusion claire ne peut être énoncée en ce qui a trait aux revenus, car la majorité des résultats n'étaient pas significatifs sur le plan statistique.

Services d'aide à l'emploi (SAE) seulement : Les prestataires actifs ont réduit leur utilisation des prestations d'a.-e. après leur participation aux SAE seulement de 214 $ par année, en moyenne. Cependant, ils étaient moins susceptibles d'avoir un emploi, car leur taux d'emploi a chuté en moyenne de 1,1 point de pourcentage par année. De plus, leurs revenus d'emploi étaient moindres, car on observe une baisse moyenne de 1 588 $ par année. Tout comme l'ATI, les SAE seulement ont présenté les résultats les moins favorables de tous les PEMS étudiés pour les prestataires actifs.

3.1.4 Impacts différentiels pour les anciens prestataires

Les résultats pour les anciens prestataires qui étaient des « travailleurs de longue date » sont présentés dans le tableau 15. À l'exception de ceux ayant pris part à l'ATI, les anciens prestataires ont augmenté leur utilisation de l'a.-e. après la participation. Pour ceux qui ont pris part au DC et aux SSC, l'augmentation du recours à l'a.-e. a été accompagnée par des gains de leurs revenus et de leur taux d'emploi. Les résultats ont été moins favorables chez les anciens prestataires qui ont participé aux PCE puisque leurs revenus d'emploi ont chuté après la participation.

Développement des compétences (DC) : Les anciens prestataires qui étaient des « travailleurs de longue date » ont subi une chute de leurs revenus d'emploi la première année après la participation (-914 $) et des hausses la seconde (674 $) et la troisième année (1 155 $). Cependant, ils ont affiché une amélioration de leur taux d'emploi pour toutes les années suivant la participation. L'augmentation était, en moyenne, de 3,9 points de pourcentage par année. Leur utilisation des prestations d'a.-e. a fléchi la première année après la participation (-166 $), mais elle a augmenté la deuxième année (203 $) et la troisième année (276 $).

Subventions salariales ciblées (SSC) : La participation aux SSC a entraîné une augmentation des revenus et du taux d'emploi des anciens prestataires. Les gains étaient, en moyenne, de 3 203 $ et de 5,7 points de pourcentage par année, respectivement. Ces gains ont été accompagnés par une augmentation du recours aux prestations d'a.-e. de 272 $ par année, en moyenne.

Aide au travail indépendant (ATI) : Tout comme pour les prestataires actifs, les anciens prestataires ont affiché une diminution de leurs revenus, de leur taux d'emploi et de leur recours à l'a.-e. après leur participation à l'ATI. Ces baisses de revenus et du taux d'emploi devraient être interprétées prudemment pour des raisons méthodologiques, tandis que les diminutions du recours à l'a.-e. devraient être considérées avec vigilance, car les travailleurs indépendants ne sont pas admissibles aux prestations régulières de l'a.-e..

Partenariats pour la création d'emplois (PCE) : Après leur participation aux PCE, les anciens prestataires ont affiché une augmentation de leur recours aux prestations d'a.-e. d'environ 401 $ par année comparativement au groupe témoin. Il y a aussi eu baisse de leurs revenus d'emploi toutes les années suivant leur participation. La réduction annuelle était de 2 389 $ en moyenne. Il n'est pas possible de tirer de conclusions sur le taux d'emploi, car les résultats n'étaient pas significatifs sur le plan statistique.

3.1.5 Leçons apprises grâce aux impacts différentiels

Les analyses des impacts différentiels présentées dans les versions de 2012-2013 et de 2013-2014 du Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi montrent que les PEMS, à l'exception de l'ATI et des SAE seulement, sont généralement efficaces pour améliorer les revenus de tous les prestataires actifs. Les PEMS sont aussi efficaces pour accroître le taux d'emploi et réduire le recours à l'a.-e. chez tous les prestataires actifs. Les résultats présentés pour les prestataires actifs qui étaient des « travailleurs de longue date » brossaient cependant un tableau mitigé. Ils suggèrent que la participation au DC, aux SSC et aux PCE entraînait une hausse du taux d'emploi pour ces personnes. Les résultats montraient aussi que la participation au DC, aux PCE et aux SAE réduisait l'utilisation de l'a.-e. Toutefois, il y avait aussi baisse des revenus d'emploi à court terme pour le DC et pour les trois années suivant la participation en ce qui a trait aux SSC et aux SAE seulement.

Dans l'ensemble, les résultats suggèrent que certaines PEMS peuvent être efficaces pour aider les prestataires actifs qui étaient des « travailleurs de longue date » à retourner au travail. Elles peuvent toutefois avoir des effets limités, du moins à court terme, pour contrebalancer les pertes de revenus subis après la cessation d'emploi. Comme expliqué à la section 1.2 ci-dessus, il est possible que les résultats soient influencés par des facteurs (c.-à-d., les différences entre les participants et le groupe témoin) qui n'ont pas été pris en compte dans le processus de jumelage. Plus particulièrement, il est difficile de tenir compte des pertes de revenu subies par les travailleurs dans le modèle d'appariement.

Il est également important de souligner que d'autres études ont montré que les personnes qui ont travaillé pour un même employeur pendant une longue période ont subi des pertes de salaire après avoir perdu leur emploi Note de bas de page 26 . Bien que la présente étude ait couvert un grand groupe de personnes qui ont eu un emploi à long terme, ce groupe comprenait des travailleurs qui ont eu un emploi de longue durée chez un employeur. Dans ce contexte, les diminutions supplémentaires des revenus observées chez les prestataires actifs de la catégorie « travailleurs de longue date » de l'a.-e. n'étaient pas totalement inattendues.

Enfin, comme le montre le tableau 15, les impacts relatifs aux revenus des prestataires actifs et anciens prestataires, ayant participé au DC et des prestataires actifs ayant pris part aux SSC et aux SAE seulement se sont améliorés au fil du temps. Cela laisse présager que les PEMS pourraient avoir eu un impact plus positif sur les revenus de ces participants à moyen terme comparativement au court terme.

Les résultats des anciens prestataires qui étaient des « travailleurs de longue date » sont représentatifs de ceux rapportés dans les versions de 2012-2013 et de 2013-2014 du Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour tous les anciens prestataires. Comme pour les résultats de tous les anciens prestataires, les résultats pour les personnes de ce groupe qui étaient des « travailleurs de longue date » montrent qu'il y a eu amélioration de leurs revenus et de leur taux d'emploi à la suite de la participation au DC et aux SSC, de même qu'une augmentation de leur recours à l'a.-e. après une participation à une PEMS, à l'exception de l'ATI.

Tableau 15. Impacts différentiels pour les travailleurs de longue date
Indicateurs Période postérieure au programme Impact total Impact annuel

moyen
1re année 2e année 3e année
Prestataires actifs
Développement des compétences avec SAE et autres PEMS (n=41 714)
Revenus ($) -2 854 $* 254 $* 1 548 $* -1 052 $* -350 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
2,5* 4,2* 4,7* S. O. 3,6*
Prestations d'a.-e. ($) -348 $* -196 $* -72 $* -617 $* -206 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -1,1* -0,5* -0,3* -1,9* -0,6*
Subventions salariales ciblées avec SAE et autres PEMS (n=9 471)
Revenus ($) -1 727 $* -959 $* -225 $ -2 879 $* -960 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
2,1* 2,3* 2,6* S. O. 2,3*
Prestations d'a.-e. ($) 13 $ -3 $ 28 $ 37 $ 12 $
Semaines d'a.-e. (semaines) 0,3* 0,2 0,2* 0,6* 0,2*
Aide au travail indépendant avec SAE et autres PEMS (n=6 352)
Revenus ($) -15 787 $* -14 217 $* -13 010 $* -43 014 $* -14 338 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
-25,1* -21,5* -18,6* S. O. -21,7*
Prestations d'a.-e. ($) -1 370 $* -959 $* -673 $* -3 002 $* -1 001 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -3,6* -2,5* -1,7* -7,8* -2,6*
Partenariats pour la création d'emplois avec SAE et autres PEMS (n=872)
Revenus ($) 368 $ 1 668 $ 947 $ 2 983 $ 994 $
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
5,6* 6,2* 5,0* S. O. 5.6*
Prestations d'a.-e. ($) -506 $* -157 $ -70 $ -733 $* -244 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -1,0* -0,1 0,0 -1.0 -0.3
Services d'aide à l'emploi seulement (n=45 182) 1
Revenus ($) -2 659 $* -1 281 $* -822 $* -4 763 $* -1 588 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
-1,4* -1,1* -1,0* S. O. -1,1*
Prestations d'a.-e. ($) -8 $ -374 $* -263 $* -644 $* -214 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -0,5* -1,0* -0,7* -2,2* -0,7*
Anciens prestataires
Développement des compétences avec SAE et autres PEMS (n=8 647)
Revenus ($) -914 $* 674 $* 1 155 $* 917 $ 306 $
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
2,8* 4,5* 4,5* S. O. 3,9*
Prestations d'a.-e. ($) -166 $* 203 $* 276 $* 312 $* 104 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -0,6* 0,4* 0,6* 0,3 0,1
Subventions salariales ciblées avec SAE et autres PEMS (n=4 883)
Revenus ($) 3 704 $* 2 956 $* 2 958 $* 9 608 $* 3 203 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
6,5* 5,5* 5,0* S. O. 5,7*
Prestations d'a.-e. ($) 454 $* 214 $* 148 $* 816 $* 272 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) 1,2* 0,4* 0,1* 1,7* 0,6*
Aide au travail indépendant (ATI) avec SAE et autres PEMS (n=1 835)
Revenus ($) -9 933 $* -8 552 $* -8 694 $* -27 177 $* -9 059 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
-20,4* -16,5* -16,0* S. O. -17,6*
Prestations d'a.-e. ($) -1 066 $* -713 $* -589 $* -2 367 $* -789 $*
Semaines d'a.-e. (semaines) -2,8* -1,7* -1,2* -5,7* -1,9*
Partenariats pour la création d'emplois avec SAE et autres PEMS (n=532)
Revenus ($) -2 229 $* -2 682 $* -2 257 $* -7 168 $* -2 389 $*
Taux d'emploi

(points de pourcentage)
3,1 3,2 2,8 S. O. 3,0
Prestations d'a.-e. ($) 39 $ 667 $* 497 $* 1 204 $* 401 *
Semaines d'a.-e. (semaines) 0,7 2,4* 2,1* 5,2* 1,7
  • * Résultats statistiquement significatifs à un niveau de confiance de 95 % ou plus.
  • 1Échantillons aléatoires de 40 % des participants.

3.2 Analyse coûts-avantages pour tous prestataires actifs et les anciens prestataires

Une analyse coûts-avantages a été réalisée récemment afin de compléter les analyses des impacts différentiels pour tous les prestataires actifs et les anciens prestataires. L'analyse coûts-avantages évalue comment les coûts des PEMS se comparent aux avantages dans une perspective sociale. Cette perspective représente la somme des coûts et des avantages pour les participants au programme et pour le gouvernement. Comme démontré par les tableaux 16 et 17 ci-dessous, l'analyse porte sur trois questions distinctes :

  • Dans quelle mesure les avantages surpassent-ils les coûts dans les six années suivant la participation? (valeur actualisée nette)
  • Quel montant de la partie II de l'a.-e. est dépensé afin d'atteindre un dollar en avantage dans les six années suivant la fin de la participation? (ratio coûts-avantages)
  • Combien d'années à partir de la fin de la participation sont nécessaires pour que les avantages recouvrent les coûts? (période de récupération) Note de bas de page 27

Cette étude récente représente la seconde tentative pour mesurer les coûts et les avantages des PEMS. Une analyse coûts-avantages a été menée précédemment dans la plupart des provinces et des territoires pendant le premier cycle d'évaluations sommatives des EDMT. Ces évaluations ont fait appel à différentes méthodologies. Dans la majorité des cas, l'analyse prenait en compte les impacts sur le revenu observés dans les trois premières années après la participation. La présente analyse est la première à mesurer les coûts et les avantages au niveau national. Elle comprend tous les coûts et les avantages possibles qui pouvaient être mesurés à l'aide des données administratives disponibles. De plus, tant les experts que la documentation soulignent l'importance d'évaluer les coûts et les avantages à moyen terme, puisque les impacts des programmes d'emploi deviennent souvent plus importants au fil du temps. Par conséquent, l'étude a pris en compte les coûts et les avantages sur six ans après la participation).

3.2.1 Approche méthodologique

Cette récente analyse coût-avantages a été réalisée en tenant compte de tous les prestataires actifs et les anciens prestataires, qui ont participé au DC, SSC, PCE et SAE seulement entre 2002 et 2005 (résultats rapportés dans le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi de 2012-2013). Il s'agissait de la plus récente cohorte de participants possible étant donné que 2012 était la plus récente année de données de l'Agence du revenu du Canada disponible au moment d'entreprendre l'étude. L'étude compare les coûts et les avantages au cours de la période de participation d'une ou deux années et des six années après la participation. La période évaluée représente jusqu'à huit années consécutives entre 2002 et 2012.

L'ATI n'a pas été étudiée en raison des limites méthodologiques entourant l'analyse des impacts différentiels (voir l'explication présentée dans la section 1 au sujet des impacts différentiels de l'ATI pour les prestataires actifs qui étaient des travailleurs de longue date).

Les coûts et les avantages d'une perspective sociale sont les suivants Note de bas de page 28  :

  • Coût du programme : correspond aux coûts administratifs et aux coûts directs payés par le gouvernement pour la prestation du programme.
  • Coût marginal social des fonds publics (CMSFP) : représente la perte subie par la société en raison du recouvrement de recettes supplémentaires comme les impôts afin de financer les dépenses gouvernementales. La valeur était évaluée à 20 % des coûts du programme, des taxes de vente, de l'impôt sur le revenu, des impacts sur l'a.-e. et des impacts sur l'aide sociale versée ou récupérée par le gouvernement.
  • Revenus d'emploi : correspond aux impacts différentiels sur les revenus des participants pendant et après la participation.
  • Avantages sociaux : correspondent aux régimes d'assurance maladie et d'assurance-vie payés par l'employeur ainsi qu'aux cotisations au régime de retraite. Ils étaient évalués comme représentant 15 % des impacts différentiels sur les revenus.

Cette analyse est limitée bien qu'elle soit plus raffinée que toute autre analyse coûts-avantages des PEMS précédente. Même si on y tient compte de tous les coûts et avantages quantifiables qui sont directement attribuables aux PEMS, les avantages non quantifiables, comme l'amélioration du mieux-être du participant ou l'effet multiplicateur sur l'économie, ne sont pas pris en considération. Au moment d'interpréter les résultats, les lecteurs devraient garder en tête que plusieurs programmes publics n'entraînent pas de rendement direct pour le gouvernement. Par exemple, un gouvernement n'aurait pas de gains financiers directs de la construction d'un pont, mais ce dernier entraînerait un important avantage économique pour la société.

3.2.2 Résultats pour les prestataires actifs

Développement des compétences (DC) : Les impacts différentiels montrent que le DC est efficace pour améliorer les revenus et le taux d'emploi, ainsi que pour réduire le recours à l' a.-e. des prestataires actifs. Comme le montre le tableau 16 ci-dessous, l'analyse coûts-avantages a révélé que les avantages du DC étaient inférieurs de 4 600 $ aux coûts six années après la participation. Ces résultats s'expliquent en partie par les importantes pertes de revenus subies par les prestataires actifs pendant la formation. Les avantages du DC devraient se poursuivre sur 7,4 années après la participation pour qu'il y ait récupération des coûts. Puisque le DC est axé sur le développement du capital humain, il est raisonnable de s'attendre à ce que les avantages de ces interventions perdurent et même augmentent au cours d'une vie.

Subventions salariales ciblées (SSC) : Comme démontré par les analyses des impacts différentiels, les prestataires actifs ayant pris part aux SSC ont obtenu de meilleurs revenus et taux d'emploi après leur participation, mais ils ont eu davantage recours à l' a.-e. L'analyse coûts-avantages montre que les avantages totaux des SSC six années après la participation dépassaient les coûts de 167 $. Les coûts de ce programme étaient donc recouverts dans les 5,9 années suivant la fin de la participation.

Partenariats pour la création d'emploi : Les analyses des impacts différentiels ont révélé que les PCE sont efficaces pour améliorer les revenus et le taux d'emploi des prestataires ainsi que pour réduire leur utilisation de l' a.-e. peu de temps après la participation. L'analyse des coûts-avantages montre que six années après la participation, les avantages des PCE dépassaient les coûts de 366 $. Les avantages étaient égaux aux coûts dans les 5,9 années suivant la participation.

Services d'aide à l'emploi (SAE) seulement : L'analyse des impacts différentiels indique que les SAE seulement sont efficaces pour aider les chômeurs à retourner au travail, ainsi que pour améliorer le taux d'emploi des prestataires actifs et pour réduire leur recours à l'a.-e. après la participation. Toutefois, l'analyse coûts-avantages montre que les avantages des SAE seulement étaient inférieurs de 3 280 $ aux coûts six années après la participation. Les avantages des SAE seulement devraient se poursuivre sur plus de 10,9 ans pour qu'il y ait recouvrement des coûts.

Les lecteurs devraient noter que les conclusions de l'analyse coûts-avantages s'expliquent en partie par les pertes de revenus subis par les prestataires actifs pendant et immédiatement après la participation. Le principal résultat attendu des SAE seulement est le retour sur le marché du travail et pas nécessairement une amélioration des revenus puisque ce programme n'est pas axé sur l'acquisition de compétences. Les bienfaits du retour au travail ne sont pas pris en considération dans cette analyse puisqu'il est difficile d'y attribuer une valeur monétaire. La diminution du recours à l'a.-e. n'a pas non plus été prise en considération, puisque cela représente un avantage pour le gouvernement et un coût pour la personne, entraînant un effet d'annulation.

Tableau 16. Résultats coûts-avantages dans une perspective sociale pour les prestataires actifs
  Résultats du DC, des SSC, des PCE avec les SAE et les autres PEMS Résultats pour les SAE seulement (n=38 564)
Coûts et avantages totaux au cours de la participation (un à deux ans) et six ans après le programme DC

(n=64 283)
SSC

(n=18 767)
PCE

(n=5 055)
Coûts du programme -8 500 $ -6 259 $ -9 834 $ -692 $
Coût marginal social des fonds publics -1 707 $ -1 166 $ -1 605 $ -197 $
Revenus d'emploi 4 875 $ 6 601 $ 10 265 $ -2 079 $
Avantages sociaux 731 $ 990 $ 1 540 $ -312 $
Valeur nette actualisée

(Dans quelle mesure les avantages surpassent-ils les coûts dans les six années suivant la participation?)
-4 600 $ 167 $ 366 $ -3 280 $
Ratio coûts-avantages

(Quel montant de la partie II de l'a.-e. est dépensé afin d'atteindre un dollar en avantage dans les six années suivant la fin de la participation?)
2,20 $ 1,00 $ 1,00 $ Effets négatifs
Période de récupération

(Combien d'années à partir de la fin de la participation sont nécessaires pour que les avantages recouvrent les coûts?)
7,4 ans après la participation 5,9 ans après la participation 5,9 ans après la participation 10,9 ans après la participation

3.2.3 Résultats pour les anciens prestataires

Développement des compétences (DC) : L'analyse des impacts différentiels montre que le DC a amélioré les revenus et le taux d'emploi des anciens prestataires. Toutefois, il a aussi généralement augmenté leur recours à l'a.-e. après la participation. Comme le montre le tableau 17, les avantages du DC étaient inférieurs de 5 176 $ aux coûts six ans après la participation. Les avantages devraient se poursuivre sur 8,6 ans après la participation pour obtenir l'égalité avec les coûts. Comme décrit pour les prestataires actifs, il est raisonnable de croire que les avantages du DC perdurent sur une plus longue période, puisque les effets de l'acquisition de compétences peuvent durer et même s'accroître au cours d'une vie.

Subventions salariales ciblées (SSC) : Comme démontré dans les analyses sur les impacts différentiels, les SSC sont efficaces pour accroître les revenus et le taux d'emploi des anciens prestataires, mais ces derniers utilisent davantage l'a.-e. après leur participation. Du point de vue des coûts-avantages, les SSC affichent les résultats les plus positifs de toutes les PEMS pour les anciens prestataires. Six années après la fin de la participation, les avantages surpassent les coûts de 12 452 $. Les coûts de cette prestation d'emploi étaient égalés au cours de la deuxième année de participation.

Partenariats pour la création d'emploi : Les impacts différentiels pour les anciens prestataires ayant pris part aux PCE montrent que ce programme est efficace pour accroître les revenus et le taux d'emploi de ces derniers, mais il entraîne toutefois une hausse de leur recours à l' a.-e. après la participation. Comme le montre le tableau 17, les avantages des PCE dans une perspective sociale étaient inférieurs de 9 338 $ aux coûts six années après la participation. Les avantages des PCE pourraient ne jamais égaler les coûts.

Tableau 17. Résultats coûts-avantages dans une perspective sociale pour les anciens prestataires
  Résultats du DC, des SSC, des PCE avec les SAE et les autres PEMS
Coûts et avantages totaux au cours de la participation (un à deux ans) et six ans après le programme DC

(n=42 513)
SSC

(n=24 523)
PCE

(n=5 013)
Coûts du programme -8 766 -6 102 $ -9 376 $
Coût marginal social des fonds publics -1 471 $ -812 $ -1 512 $
Revenus d'emploi 4 333 $ 16 839 $ 1 348 $
Avantages sociaux 728 $ 2 526 $ 202 $
Valeur nette actualisée

(Dans quelle mesure les avantages surpassent-ils les coûts dans les six années suivant la participation?)
-5 176 $ 12 452 $ -9 338 $
Ratio coûts-avantages

(Quel montant de la partie II de l'a.-e. est dépensé afin d'atteindre un dollar en avantage dans les six années suivant la fin de la participation?)
2,40 $ 0,30 $ 248,30 $
Période de récupération

(Combien d'années à partir de la fin de la participation sont nécessaires pour que les avantages recouvrent les coûts?)
8,6 ans après la participation Au cours de la 2e année de participation Les coûts ne seront peut-être jamais recouverts

3.2.4 Leçons retenues de l'analyse coûts-avantages

Les analyses des impacts différentiels présentées dans les deux plus récentes versions du Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi révélaient que les PEMS, à l'exception de l'ATI, atteignent généralement leur objectif d'aider les chômeurs à trouver un emploi. L'analyse coûts-avantages a permis d'obtenir des éclaircissements sur la façon dont les avantages quantifiables directs des PEMS se comparent aux coûts quantifiables de ces programmes.

Les résultats montrent que, dans une perspective sociale, les coûts des SSC pour les prestataires actifs et les anciens prestataires, ainsi que des PCE pour les prestataires actifs peuvent être récupérés en moins de six ans après la participation. Les coûts du DC peuvent être recouverts en sept à neuf ans après la participation. À cet égard, il devrait être noté que le DC nécessite un important investissement de la part du gouvernement puisque les coûts sont relativement élevés par rapport aux autres PEMS. Les participants ont aussi à faire un important investissement afin de participer au programme puisqu'ils subissent des pertes de revenus pendant la formation. Toutefois, puisque le DC est axé sur l'acquisition de compétences et le développement du capital humain, ses avantages peuvent durer plusieurs années, même toute la vie.

Les avantages des SAE seulement devraient se maintenir sur plus de dix ans pour qu'il y ait recouvrement des coûts. Les personnes ayant pris part aux SAE seulement ont subi des réductions de leurs revenus d'emploi à court terme après la participation, même si ces interventions sont efficaces pour aider les chômeurs à retourner sur le marché du travail. De plus, les données d'une autre récente étude d'évaluation Note de bas de page 29 réalisée par EDSC montrent que la participation aux SAE seulement au début d'une période de prestations d'a.-e. pourrait mener à de meilleurs impacts quant aux revenus et à l'emploi comparativement à une participation tardive. Ces résultats laissent donc présager que si l'on communique rapidement avec les chômeurs après la présentation de leur demande de prestations, il serait possible d'améliorer le succès du programme. Une analyse approfondie serait nécessaire pour déterminer si cette conclusion permettrait aussi d'améliorer les résultats coûts-avantages. Qui plus est, de nombreux avantages considérables associés aux SAE seulement ne sont pas quantifiables.

Les avantages tirés des PCE, lorsqu'offerts aux anciens prestataires, pourraient ne jamais correspondre aux coûts du programme. Toutefois, les PCE aide au développement des communautés et de l'économie locale, mais ces avantages n'ont pas été pris en considération dans l'analyse coûts-avantages.

4. Activités pancanadiennes et service national de placement

Cette section présente une analyse des activités pancanadiennes qui sont soutenues et administrées par EDSC et financées en vertu de la partie II de l'assurance-emploi.

4.1 Contexte

Tout en répondant aux objectifs établis avec les provinces et les territoires par l'entremise des EDMT, le gouvernement du Canada joue un rôle de leader dans la partie II de l'assurance-emploi en veillant à la responsabilisation et à l'évaluation des programmes des EDMT, et en élaborant des politiques relatives au marché du travail. De plus, le gouvernement fédéral joue un rôle de premier plan au moment d'aborder les défis qui vont au-delà de ceux des marchés du travail locaux et régionaux en réalisant des activités pancanadiennes.

Les activités pancanadiennes remplissent trois principaux objectifs :

  • promouvoir un marché du travail national efficace et intégré, ainsi qu'assurer et améliorer l'Union économique canadienne;
  • aider à affronter les défis nationaux courants du marché du travail et les priorités de portée internationale ou nationale qui dépassent les frontières provinciales;
  • promouvoir l'égalité des chances pour tous les Canadiens en se préoccupant avant tout d'aider les groupes sous-représentés à réaliser leur plein potentiel sur le marché du travail canadien.

Le financement pancanadien cible quatre volets d'investissement :

  1. Les programmes destinés aux Autochtones;
  2. L'investissement accru dans les compétences en milieu de travail;
  3. Les ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les Autochtones;
  4. L'information sur le marché du travail et les initiatives du service national de placement.

En 2014-2015, les dépenses engagées au titre des programmes pancanadiens sont demeurées stables, totalisant 117,4 millions de dollars, comparativement à 117 millions l'an dernier. La prestation de ces programmes réalisée par l'entremise de la Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones (SFCEA) s'est élevée à 93,2 millions de dollars, alors que les dépenses pour les PMT étaient de 20,7 millions de dollars et que 3,5 millions de dollars ont été dépensés par le biais de la R et I.

Graphique 48 : Dépenses engagées au titre des activités pancanadiennes, 2014-2015 (millions $)*
Graphique 48 : description suivi
Montrer le tableau de données
  $ %
SFCEA 93,2 $ 79,4 %
PMT 20,7 $ 17,6 %
R et I 3,5 $ 3.0 %
  • * Le total des pourcentages étant arrondi, leur somme peut ne pas correspondre à 100.0 %.

4.2 Programmes destinés aux autochtones Note de bas 30

Les programmes pancanadiens dans les faits :

L'Aboriginal Community Career Employment Services Society (ACCESS)

ACCESS a été mise sur pied en 1999 en tant que société sans but lucratif dont le mandat est de servir la collectivité autochtone dans le domaine du développement des ressources humaines, et ce, dans une circonscription et 21 municipalités de Metro : Anmore, Belcarra, Bowen Island, Burnaby, Coquitlam, Delta, circonscription électorale A, ville de Langley, canton de Langley, Lions Bay, Maple Ridge, New Westminster, ville de North Vancouver, district de North Vancouver, Pitt Meadows, Port Coquitlam, Port Moody, Richmond, Surrey, Vancouver, West Vancouver et White Rock.

Orientée par un groupe de six organisations autochtones prestataires de services, ACCESS, un membre du réseau de la SFCEA, travaille de concert avec ses partenaires, comme le Native Education College, le Helping Spirit Lodge et Fraserworks, afin de développer les compétences et accroître la participation des Autochtones à l'économie d'aujourd'hui.

ACCESS fournit des services relatifs au marché du travail aux Autochtones de la région métropolitaine de Vancouver, notamment des programmes comme ceux visant l'amélioration du niveau d'alphabétisation et des compétences essentielles; des programmes d'orientation professionnelle; et, des activités de formation menant à un emploi, notamment l'acquisition de compétences particulières, l'orientation pour le maintien en poste, la formation en cours d'emploi, les subventions salariales, etc.

En 2014-2015, les programmes de formation de l'ACCESS ont appuyé plus de 1 500 clients, trouvé un emploi pour 540 Autochtones et aidé plus de 90 retours à l'école.

Le financement pancanadien est offert par l'entremise de la SFCEA et son objectif est d'accroître la participation des Autochtones au marché du travail canadien, en faisant en sorte que les membres des Premières nations, les Inuits et les Métis aient les compétences et la formation nécessaires pour exercer un emploi durable et intéressant. Il soutient aussi le développement d'une main-d'œuvre autochtone qualifiée, qui est l'un des objectifs du Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones.

La SFCEA représente un investissement de 1,68 milliard de dollars sur cinq ans (2010-2015). Le programme devait prendre fin le 31 mars 2015, mais il a été prolongé jusqu'au 31 mars 2017.

La SFCEA appuie un réseau regroupant plus de 80 organisations autochtones prestataires de services (signataires d'une entente), et elle compte plus de 600 points de service partout au Canada. Ces organisations contribuent au développement et à la prestation de programmes et services d'emploi et de formation qui sont conçus pour répondre aux besoins particuliers de leurs clients. Ces programmes et services aident les clients autochtones à se préparer au marché du travail, ainsi qu'à obtenir et à conserver un emploi durable, tout en aidant les jeunes Autochtones à passer aisément de l'école au travail ou à effectuer un retour aux études.

En vertu de la SFCEA, une attention particulière est accordée au développement de partenariats entre les fournisseurs de services et le secteur privé, les établissements d'enseignement et les autres ordres de gouvernement au sein des marchés du travail axés sur la demande. De plus, la SFCEA est liée à l'Initiative de garde d'enfants à l'intention des Premières nations et des Inuits (IGEPNI) qui fournit un service de garderie afin d'aider les parents et gardiens autochtones à accéder aux programmes relatifs au marché du travail. La SFCEA soutient également les obligations relevant du marché du travail précisées dans les ententes relatives aux traités et aux ententes gouvernementales qui ont été conclues avec certains groupes autochtones.

En 2014-2015, les investissements réalisés dans le cadre de la SFCEA ont totalisé 347,6 millions de dollars, ce qui comprenait des dépenses de 93,2 millions de dollars financés au titre de la partie II de l'assurance-emploi. Au cours de ce même exercice, 20 274 clients ont décroché un emploi grâce à la SFCEA (pour un total de 89 266 depuis 2010) et 9 767 sont retournés à l'école (pour un total de 42 695 depuis 2010).

4.3 Investissement accru dans les compétences en milieu de travail

Ce volet d'investissement permet au gouvernement fédéral de veiller à ce que le marché du travail canadien fonctionne comme un système national intégré en :

  • éliminant les obstacles et les contraintes à la mobilité des travailleurs;
  • renforçant la capacité des partenaires en milieu de travail à accroître le perfectionnement des compétences, qui constitue un facteur déterminant afin d'accroître la productivité;
  • mettant à profit les investissements et la prise en charge des problèmes liés aux compétences, notamment pour remédier aux pénuries de compétences et de main-d'œuvre;
  • soutenant les efforts déployés pour que le système d'apprentissage au Canada puisse répondre aux besoins des employeurs en matière de compétences.

4.3.1 Programme d'appui aux initiatives sectorielles (PAIS)

Le Programme d'appui aux initiatives sectorielles (PAIS), lancé le 1er avril 2013, vise à faire face aux pénuries de main-d'œuvre qualifiée actuelles et futures en appuyant l'élaboration et la diffusion d'information sur le marché du travail (IMT) particulière à chaque secteur, en créant des normes professionnelles nationales (NPN), et en instaurant des systèmes de reconnaissance des compétences.

Le mandat du PAIS est d'aider les industries à cibler, prévoir et surmonter les enjeux en matière de ressources humaines et de compétences. Le PAIS offre un financement, provenant du Trésor tout comme de la partie II de l'assurance-emploi, pour des projets fondés sur des partenariats dans les secteurs clés de l'économie canadienne. Ces projets sont élaborés et mis en œuvre par des partenaires de l'industrie tels que des organisations du milieu de travail; des associations d'employeurs; des établissements d'enseignement et de formation; des associations professionnelles; des syndicats; et, des organisations autochtones.

Au moyen de son secteur d'activité de l'IMT, le PAIS appuie l'élaboration, la validation et la diffusion d'IMT d'actualité à l'échelle nationale, sectorielle et intersectorielle. Le PAIS joue également un rôle important au sein du ministère en mobilisant les employeurs et les intervenants de l'industrie, en facilitant la réalisation d'analyses sectorielles plus poussées et en orientant les questions relatives aux politiques et aux programmes du gouvernement.

En finançant le développement des NPN, le PAIS tente d'aider les différents secteurs de l'industrie à consigner et à communiquer, aux enseignants, aux employeurs, aux formateurs et aux travailleurs, les exigences en matière de compétences particulières.

Les programmes pancanadiens dans les faits :

ConstruForce Canada

En 2014-2015, dans le cadre d'un projet intitulé « L'information sur le marché du travail : prévisions sur la construction », le PAIS a appuyé le programme d'information sur le marché du travail (IMT) de ConstruForce. Ce dernier offre les prévisions selon la province pour 34 métiers et professions, un résumé national, des points saillants provinciaux et un site Web contenant une base de données. Les rapports sont bilingues, et offerts en format papier et en ligne à https://www.constructionforecasts.ca/fr.

Avoir recours aux rapports et à la base de données de ConstruForce Canada :

  • améliore le fonctionnement du marché du travail de la construction;
  • permet à tous les intervenants du domaine de la construction de se préparer aux enjeux en matière de ressources humaines et d'atténuer ceux-ci;
  • aide les propriétaires à se préparer et à satisfaire aux exigences en matière de main-d'œuvre qualifiée afin de répondre à la demande;
  • facilite la mobilité de la main-d'œuvre pour les gens de métiers de la construction;
  • oriente la planification et la prise de décisions en matière de formation et d'apprentissage;
  • aide les communautés d'enseignement et de formation à planifier leurs programmes de développement des compétences relatives à la construction;
  • offre aux chercheurs d'emploi de précieux renseignements pour les aider à prendre des décisions éclairées par rapport à leur carrière et à leur formation;
  • fournit des renseignements utiles à l'élaboration de politiques gouvernementales.

En soutenant la certification et l'attestation de programmes d'apprentissage des employés, le PAIS présente une solution clé pour l'intégration d'un cadre officiel de contrôle de la qualité pour l'éducation et la formation, fondée sur des NPN validées par les employeurs, afin de faciliter la mobilité de la main-d'œuvre et l'adaptation au marché du travail.

Le PAIS finance 33 ententes pluriannuelles en vigueur pour des projets qui sont actuellement mis en œuvre avec divers intervenants représentant différents secteurs de l'industrie pour le développement des produits suivants : information sur le marché du travail et/ou systèmes de prévisions (42 %), normes professionnelles nationales (12 %), certification et accréditation (10 % pour les deux) et activités multiples (36 %). Par exemple, en 2014-2015, le PAIS finançait plusieurs projets intersectoriels ainsi que des projets pour les secteurs : de l'environnement, du tourisme, des mines, du transport, de l'extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, de l'agriculture, de la foresterie, de la technologie de l'information, de l'aérospatiale, de la chaîne d'approvisionnement et de la construction.

En 2014-2015, 85 nouveaux rapports de recherche sur le marché du travail et 12 systèmes de prévisions ont été élaborés et publiés par le biais d'ententes du PAIS dans des secteurs comme ceux de la construction, de l'environnement, de l'extraction de pétrole et de gaz ainsi que des mines. Plus de 5 000 personnes ont utilisé ces rapports et ces outils de prévision. Cinquante normes professionnelles nationales ont été créées ou mises à jour, et le PAIS a contribué à l'élaboration de 36 programmes de certification et 22 programmes d'accréditation. En outre, le PAIS a permis de mobiliser près de 10 millions de dollars du secteur privé et d'autres intervenants. Les objectifs ultimes de plusieurs des projets n'ont toujours pas été atteints, puisqu'il s'agit de projets pluriannuels. L'exemple qui suit illustre un projet dans le cadre duquel de l'IMT et/ou un système ou programme de prévision a été élaboré ou mis à jour.

4.3.2 Classification nationale des professions (CNP)

La Classification nationale des professions (CNP) fournit une taxonomie normalisée pour les discussions portant sur le marché du travail et un cadre national pour la collecte, l'analyse et la diffusion de données professionnelles pour l'IMT ainsi que l'administration de programmes liés à l'emploi. Elle compte plus de 40 000 titres de profession regroupés en 500 groupes de base (codes de la CNP), organisés selon les niveaux et les genres de compétences. Chaque groupe de base décrit les fonctions principales et les conditions d'accès à la profession, en plus d'offrir des exemples de titres de profession.

La CNP est utilisée par les étudiants; les travailleurs; les employeurs; les établissements d'enseignement et de formation; de même que les conseillers en carrière et en orientation professionnelle et ce, pour appuyer l'exploration des carrières et la prise de décisions éclairées relatives aux carrières. Elle est également utilisée par les chercheurs, et pour appuyer la conception de programmes et de politiques et la prestation de services. Elle sert de fondement sur lequel s'appuie l'IMT liée aux professions au Canada.

La CNP est gérée conjointement par EDSC et Statistique Canada depuis 1996. Elle est révisée tous les cinq ans conformément aux cycles du Recensement et de l'Enquête nationale auprès des ménages, afin de refléter la nature dynamique du marché du travail. La plus récente CNP, soit celle de 2011, a été publiée en janvier 2012 et les utilisateurs de la CNP passent actuellement à la structure de la CNP de 2011. Les travaux de migration des systèmes et des programmes d'EDSC vers la CNP de 2011 se poursuivent. Des travaux de révision pour la prochaine CNP en 2016 sont déjà bien entamés, en collaboration avec Statistique Canada.

4.3.3 Métiers spécialisés, apprentissage et Programme du Sceau rouge

L'apprentissage est un élément essentiel pour former des gens de métier hautement spécialisés et mobiles; ce qui permettra au Canada de soutenir la concurrence. Le Programme des normes interprovinciales Sceau rouge est reconnu comme la norme d'excellence au Canada en ce qui concerne la formation et la reconnaissance professionnelle dans des métiers spécialisés, et favorise l'uniformisation. Le programme est une mesure bien établie qui permet de fixer des normes interprovinciales communes pour les métiers. Dans la plupart des provinces et des territoires, l'examen du Sceau rouge est celui dont on se sert pour l'accréditation des métiers désignés Sceau rouge. Dans le cadre de ce programme, des gens de métier chevronnés, de même que des apprentis ayant terminé leur formation, peuvent passer l'examen interprovincial du Sceau rouge. Ceux qui le réussissent obtiendront la mention Sceau rouge sur leur certificat de compétence provincial ou territorial.

Le Programme du Sceau rouge, en bref :
  • Plus de 20 000 mentions Sceau rouge ont été accordées aux finissants des programmes d'apprentissage, et 7 000 aux gens de métier en 2014.
  • Les principaux métiers du Sceau rouge selon le nombre de mentions comprennent : électricien/électricienne (construction), soudeur/soudeuse, plombier/plombière, mécanicien/ mécanicienne de véhicules automobiles et charpentier/charpentière.
  • Le nombre de mentions Sceau rouge accordées en 2014 s'est accru de 30 %. Au cours des 10 dernières années, ce nombre a augmenté de 52 %.
  • Plus de 350 représentants de l'industrie ont participé à des ateliers organisés par EDSC afin d'élaborer des produits du Sceau rouge.
  • 47 486 examens du Sceau rouge ont été passés. 78 % des apprentis ont réussi l'examen.
  • 345 000 personnes ont consulté le site Web du Programme du Sceau rouge

Source : Le Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage, 2014. Les statistiques sont compilées par année civile.

La mention Sceau rouge est largement reconnue et respectée par l'industrie comme une norme d'excellence dans les métiers spécialisés. Chaque année, environ 44 000 apprentis finissants et personnes de métier qualifiées, mais non accréditées de partout au Canada, se présentent à l'examen du Sceau rouge, et 25 000 mentions Sceau rouge sont accordées.

Le Programme du Sceau rouge est administré par le Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage (CCDA), qui regroupe des autorités du domaine de l'apprentissage de chaque province et territoire ainsi que des représentants d'EDSC. Outre le fait d'agir en tant que secrétariat national, en fournissant du soutien administratif, opérationnel et stratégique, EDSC consacre une somme importante au Programme du Sceau rouge.

À l'heure actuelle, le Programme du Sceau rouge englobe 57 métiers, qui regroupent 77 % des apprentis Note de bas 31 .EDSC collabore étroitement avec des experts de l'industrie et les autorités en matière d'apprentissage pour coordonner le développement de produits de haute qualité en lien avec le Programme du Sceau rouge, dont les Analyses nationales des professions (ANP) et les examens interprovinciaux. Ces produits font l'objet d'une mise à jour périodique pour s'ajuster à l'évolution des besoins sur le marché du travail. Puisque chaque province et territoire requiert des normes et des examens pour décerner une accréditation aux milliers d'apprentis et gens de métier qui se qualifient chaque année, la collaboration pour l'élaboration des normes interprovinciales du Sceau rouge et des examens permet des économies d'échelle appréciables pour les gouvernements.

L'essence du Programme du Sceau rouge repose sur les normes interprovinciales de qualité pour l'industrie qui régissent la formation et l'évaluation des gens de métier. Grâce au soutien d'EDSC, le CCDA collabore à la création de ces normes avec l'industrie de partout au Canada. Le programme favorise aussi l'harmonisation des résultats de la formation en apprentissage au moyen de normes communes, que les provinces et territoires utilisent pour documenter la partie des programmes d'apprentissage qui est présentée en classe. En 2014-2015, dix nouvelles ANP et deux guides de programmes interprovinciaux (GPI) ont été publiés.

En 2014-2015, un nombre considérable de travaux ont été réalisés afin d'élaborer des normes améliorées pour les métiers d'électricien/électricienne (construction) et de monteur/monteuse d'appareils de chauffage, dans le cadre de l'initiative Renforcer le Sceau rouge. Des améliorations continues sont importantes pour veiller à ce que le programme et ses normes demeurent rigoureux, adaptés à la demande de l'industrie et du marché du travail, et reconnus à l'échelle nationale. De nouvelles normes professionnelles ont été conçues lors d'ateliers nationaux et ont été mises à l'essai pour s'assurer qu'elles considèrent les attentes de rendement définies par l'industrie, des preuves des compétences acquises et des résultats d'apprentissage. Des comités consultatifs de l'industrie ont été mis sur pied pour chacun des métiers visés par un projet pilote, donnant ainsi un rôle plus direct à l'industrie quant à l'orientation de l'élaboration des normes. L'évaluation du projet pilote a été menée, et l'évaluation finale sera utilisée pour orienter les améliorations aux processus de développement dans l'avenir.

Afin de réduire davantage les obstacles à l'accréditation dans les métiers spécialisés au Canada et d'accroître les possibilités pour les apprentis, le gouvernement du Canada continue de travailler étroitement avec les provinces et territoires, par l'entremise du CCDA, pour faciliter l'harmonisation des exigences de formation des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés. L'harmonisation favorisera la mobilité des apprentis partout au pays et aidera un plus grand nombre d'entre eux à terminer leur formation. En juillet 2014, le Forum des ministres du marché du travail (FMMT) a approuvé l'initiative d'harmonisation du CCDA en tant que priorité numéro un, ciblant l'harmonisation des dix premiers métiers désignés Sceau rouge Note de bas 32 . Dans le cadre de ce travail, le CCDA a déterminé quatre priorités de l'harmonisation en consultation avec les intervenants de l'industrie et de la formation : utilisation du nom du métier désigné Sceau rouge; nombre d'heures de formation plus cohérent (en classe et en cours d'emploi); même nombre de niveaux de formation; et ordonnancement plus cohérent du contenu de la formation au moyen des plus récentes analyses nationales des professions. En 2014-2015, le CCDA a élaboré des recommandations proposées sur l'harmonisation pour les dix premiers métiers désignés Sceau rouge, et des consultations auprès des intervenants de l'industrie et du domaine de la formation ont été organisées pour sept des dix métiers. Le CCDA a aussi organisé des webinaires pancanadiens avec les intervenants afin de parvenir à un consensus au sujet des recommandations sur l'harmonisation pour les métiers de charpentier, de soudeur et de monteur-ajusteur de charpentes métalliques.

Avec le soutien d'EDSC, les représentants du CCDA rencontrent des groupes nationaux d'intervenants en apprentissage annuellement pour leur fournir des mises à jour et obtenir leurs commentaires sur les initiatives clés. Lors de la rencontre du CCDA de 2015, 30 intervenants nationaux ont confirmé leur appui pour les travaux entrepris sur les orientations stratégiques du CCDA relativement au Programme du Sceau rouge, tels les travaux visant à renforcer le programme et la participation des employeurs, et à promouvoir l'harmonisation de la formation en apprentissage aux exigences en matière de certification dans les métiers ciblés.

EDSC continue de collaborer avec les provinces et les territoires pour accroître la participation des employeurs à l'apprentissage. En 2014-2015, EDSC, au nom du CCDA, a commandé un rapport de recherche Note de bas 33 pour orienter le déploiement de nouveaux efforts collaboratifs du FMMT pour encourager la participation des employeurs. De plus, EDSC, travaillant de concert avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et Construction de Défense Canada, a lancé l'Initiative pour l'embauche d'apprentis en juin 2014 afin de privilégier l'utilisation des apprentis à travers les contrats fédéraux de construction et d'entretien.

Le site Web du Sceau rouge (www.sceau-rouge.ca) est le portail de communications pour le Programme du Sceau rouge. En 2014-2015, le CCDA, avec un financement d'EDSC, a pris l'engagement d'accroître la sensibilisation à l'égard de l'apprentissage et du Programme du Sceau rouge grâce à un site Web amélioré et plus convivial. Les efforts de communication et de sensibilisation ont porté des fruits, et plus de 210 000 personnes ont consulté le site Web du Programme du Sceau rouge pour un total de 1 164 862 visualisations, au cours de l'année. Le kiosque du Sceau rouge et le matériel promotionnel ont informé les Canadiens de la valeur du programme et de l'apprentissage lors de neuf événements publics au Canada. En tant que Secrétariat national pour le programme, EDSC a répondu, en 2014, à plus de 2 000 courriels et 750 messages téléphoniques par le biais de la Ligne-info du Sceau rouge.

Par l'entremise du Programme du Sceau rouge, des outils sur les compétences essentielles sont conçus pour aider les apprentis à parfaire leurs compétences essentielles liées, par exemple, au calcul, à l'utilisation de documents et à la résolution de problèmes. En 2014-2015, un total de 67 352 visiteurs ont consulté ces outils sur le site Web d'EDSC.

Le gouvernement du Canada a présenté de nouvelles mesures pour appuyer les apprentis et améliorer le système d'apprentissage. Le prêt canadien aux apprentis a été mis en œuvre en janvier 2015 dans le but d'offrir jusqu'à 4 000 $ en prêts sans intérêt par période de formation technique pour des formations en apprentissage dans des métiers désignés Sceau rouge. On prévoit que le prêt canadien aux apprentis aidera au moins 26 000 apprentis par année en octroyant plus de 100 millions de dollars en prêts. De plus, le gouvernement du Canada a lancé le projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis (SIFTA) pour explorer l'utilisation d'approches novatrices à la formation technique des apprentis. À la suite du premier appel de propositions lancé en janvier 2015, 37 propositions de projet ont été reçues. Les projets devraient être lancés en 2015-2016.

Recherche

Le Système d'information sur les apprentis inscrits (SIAI) est un sondage annuel mené par Statistique Canada et soutenu financièrement par EDSC. Le SIAI permet de recueillir des données des provinces et des territoires sur les personnes qui suivent une formation ou qui obtiennent une reconnaissance professionnelle pour un métier pour lequel une formation en apprentissage est offerte par au moins une province ou un territoire.

Selon Statistique Canada Note de bas 34 , il y avait 349 806 apprentis en 2013. Parmi les 95 058 nouvelles inscriptions, 69 783 (73 %) faisaient partie des métiers désignés Sceau rouge.

  • Parmi les dix premiers métiers désignés Sceau rouge, les électriciens (10 173), les charpentiers (8 043), les mécaniciens de véhicules automobiles (6 054), les soudeurs (4 461) et les monteurs d'appareils de chauffage (3 762) ont enregistré le plus grand nombre de nouvelles inscriptions.
  • Les métiers de techniciens en entretien et réparation d'automobiles (+69,7 %) et de monteurs de charpentes en acier (+37,6 %) ont enregistré la croissance la plus rapide.

En mars 2015, EDSC, en collaborant avec Statistique Canada, a finalisé le questionnaire pour l'Enquête nationale auprès des apprentis (ENA). L'ENA est conçue pour comprendre les facteurs qui ont une incidence sur l'achèvement des stages et la certification des apprentis; examiner la perception des apprentis par rapport à tous les aspects de leurs programmes; de même que d'évaluer l'impact potentiel des récentes mesures de soutien fédérales aux apprentis. L'enquête sera menée d'août 2015 à février 2016.

La Subvention incitative aux apprentis, la Subvention à l'achèvement de la formation d'apprenti, ainsi que le crédit d'impôt accordé aux employeurs pour la création d'emplois d'apprentis sont liés aux métiers désignés Sceau rouge afin de promouvoir la mobilité interprovinciale et les normes nationales.

4.3.4 Sensibilisation jeunesse

Le programme national Sensibilisation jeunesse soutient financièrement des projets visant à régler des problèmes liés au marché du travail auxquels sont confrontées les collectivités. Par l'intermédiaire de salons de l'emploi et d'événements promotionnels, le programme vise à sensibiliser davantage les employeurs et les collectivités au fait que les jeunes représentent la main-d'œuvre de demain.

En 2014-2015, les priorités du programme consistaient à mieux informer les jeunes sur les métiers spécialisés et les technologies. Le programme Sensibilisation jeunesse, qui est offert à l'échelle régionale et nationale, reçoit des fonds provenant de différentes sources, y compris des provinces et des territoires. En 2014-2015, les dépenses du programme se sont chiffrées à plus de 2 millions de dollars et ont permis de soutenir deux projets.

Les programmes pancanadiens en action :

Sensibilisation jeunesse

En organisant des concours de compétences, Skills/Compétences Canada (un organisme non gouvernemental) et ses homologues régionaux travaillent en partenariat avec des organismes locaux, des éducateurs et les gouvernements, afin de mieux faire connaître les métiers spécialisés aux jeunes, aux enseignants, aux étudiants, aux parents et au grand public. La philosophie des concours de compétences est de reconnaître l'excellence des étudiants, de mobiliser directement l'industrie pour l'évaluation du rendement des étudiants, de faire en sorte que la formation continue de répondre aux besoins des employeurs et de promouvoir les métiers spécialisés.

La 20e édition des Olympiades canadiennes des métiers et des technologies a eu lieu en juin 2014, à Toronto, en Ontario. Plus de 500 étudiants et apprentis en métiers spécialisés et en technologies de toutes les régions du Canada ont participé à 43 concours. Les Olympiades ont souligné l'importance des compétences essentielles dans les métiers spécialisés et liés aux technologies. Plus de 65 employeurs, associations, groupes ouvriers, établissements de formation et partenaires du gouvernement ont tenu des kiosques d'exposition et organisé des activités interactives pour tous les participants. Ils ont tous travaillé de concert pour faire valoir les possibilités de carrière dans les métiers et dans les technologies et pour fournir de l'information sur les exigences en matière de scolarité et sur le soutien offert pour ces métiers. L'événement de quatre jours a attiré plus de 7 500 visiteurs. Selon une enquête en ligne, 75 % des jeunes visiteurs ont dit qu'ils considéreraient une carrière dans les domaines des technologies et des métiers spécialisés après avoir participé à l'événement, et 88 % des spectateurs ont dit en avoir appris davantage sur de nouvelles possibilités de carrière dans les domaines des technologies et des métiers spécialisés grâce à l'événement.

En 2014-2015, le programme Sensibilisation jeunesse en était à sa dernière année de financement et il a reçu des fonds par l'entremise de l'enveloppe pancanadienne. Dès 2015-2016, les activités de sensibilisation, comme les concours de compétences, seront financées par le programme Objectif carrière, dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse, ce qui permettra d'accroître l'efficience du programme.

4.3.5 Initiative nationale sur les compétences essentielles

L'Initiative nationale sur les compétences essentielles aide à appuyer le mandat du Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles (BACE) d'EDSC qui vise à soutenir tous les Canadiens dans l'amélioration de leurs compétences essentielles pour mieux se préparer en vue d'obtenir un emploi et de le garder, à s'adapter à leur milieu de travail et à s'y épanouir. Ce mandat s'aligne à l'engagement du gouvernement du Canada à développer une main-d'œuvre hautement qualifiée, inclusive et capable de s'adapter, et un marché du travail efficace.

Étant donné que les programmes d'emploi et de formation sont principalement offerts par les gouvernements provinciaux et territoriaux, les organismes à but non lucratif et les entreprises privées et syndiquées, EDSC aide ces entités à intégrer les interventions concernant les compétences essentielles dans leurs programmes, services et politiques. Cela augmente les possibilités et les ressources pour les travailleurs et les employeurs canadiens en soutenant le développement d'une main-d'œuvre plus qualifiée. EDSC aide à accroître la sensibilisation et l'application relatives aux connaissances et à l'information liées aux compétences essentielles parmi les partenaires, les intervenants et les employeurs, développe des outils pour soutenir l'acquisition de compétences essentielles en milieu de travail et aplanit les obstacles non financiers au développement des compétences. Le programme soutient le développement d'approches novatrices afin de renforcer la capacité des fournisseurs de services d'emploi ou de formation à aider à améliorer les compétences essentielles des Canadiens adultes.

Les fonds du projet proviennent de l'Initiative nationale sur les compétences essentielles (INCE) qui comprend à la fois les activités de recherche et innovation et les partenariats du marché du travail relatifs aux fonds de la partie II de l'assurance-emploi. Des initiatives complémentaires sont soutenues par l'entremise du Fonds consolidé du revenu (FCR) et offertes en vertu des modalités du Programme d'apprentissage, d'alphabétisation et d'acquisition des compétences essentielles pour les adultes (PAAACEA).

Depuis 2010, le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles (BACE) a collaboré avec plus de 4 000 employeurs et intervenants de l'industrie, 41 établissements postsecondaires ainsi qu'avec l'ensemble des 13 provinces et territoires pour la conception et la prestation des projets. Les prestataires de ces projets comprennent plus de 30 000 Canadiens, incluant plus de 7 000 chercheurs d'emplois et travailleurs qui ont reçu des services de développement des compétences.

Le BACE met l'accent sur les compétences essentielles pour le travail, y compris les compétences associées à l'alphabétisation (c.-à-d. lecture, écriture, utilisation de documents et calcul), aux capacités de raisonnement, à la communication orale, à l'utilisation des ordinateurs, au travail de collaboration et à l'engagement envers l'apprentissage continu. Il a été démontré qu'améliorer ces compétences aide les Canadiens adultes à trouver un emploi, à s'adapter et à réussir sur le marché du travail tout en répondant aux besoins des employeurs de trouver des travailleurs qualifiés.

UPSKILL Note de bas 35 est un récent projet financé par l'Initiative nationale sur les compétences essentielles en partenariat avec la Société de recherche sociale appliquée (SRSA), un organisme de recherche en politique sociale sans but lucratif. Le projet UPSKILL, offert par la SRSA, reposait sur un modèle de répartition aléatoire afin de fournir les mesures les plus fiables des répercussions de la formation axée sur les compétences essentielles sur le rendement professionnel et les compétences des travailleurs dans le secteur de l'hébergement et l'industrie du tourisme. Le projet a permis, grâce à une méthode crédible, de tester l'efficacité de la formation en milieu de travail et en matière de compétences essentielles en mesurant ses répercussions sur les travailleurs et les entreprises et en évaluant le rendement du capital investi pour tous les participants. Le projet a fourni une analyse coûts-avantages de la formation axée sur les compétences essentielles en milieu de travail et a permis de déterminer que les entreprises devraient obtenir un rendement moyen de 23 % sur leur investissement durant la première année après avoir offert une formation à leurs employés, comme mesuré par des taux réduits d'erreurs commises, un maintien de l'effectif accru, une productivité à la hausse et un service à la clientèle amélioré. Les travailleurs ont obtenu plus de succès en ce qui a trait à la certification de l'industrie en matière de rendement, à une rémunération plus élevée et à des périodes de chômage réduites.

Un autre projet récemment financé visait à aider les instructeurs et les formateurs dans l'industrie de la construction à améliorer leur pratique d'enseignement et à accroître la réussite de leurs apprentis en intégrant les compétences essentielles à leur formation technique. Le site Web sur les compétences essentielles dans le secteur de la construction Note de bas 36 , élaboré par ConstruForce Canada, aide les instructeurs techniques dans les métiers spécialisés à aider leurs apprentis à terminer avec succès leur programme d'apprentissage, à évoluer au rythme de leurs emplois et à s'adapter aux changements du milieu du travail.

D'autres projets financés dans le cadre du PAAACEA ont également confirmé les avantages de l'investissement dans les compétences essentielles. Des conclusions clés tirées d'un sondage auprès des employeurs dans les métiers spécialisés Note de bas 37 ont également démontré que d'investir dans la formation axée sur les compétences essentielles constitue une excellente décision d'affaires. Lorsque les coûts directs et indirects sont pris en considération, le rendement du capital investi à l'employeur est de 3,08 $ pour chaque dollar investi dans la formation. Dans le cadre d'une autre étude de recherche Note de bas 38 , le Forum canadien sur l'apprentissage a créé une mesure statistique de la relation entre les compétences essentielles et les résultats sur le marché du travail, particulièrement pour les apprentis et les populations à risque, notamment les Autochtones, les immigrants et les personnes handicapées. Pour tous les groupes, il a été démontré statistiquement que les compétences essentielles accrues favorisent une rémunération plus élevée, soulignant ainsi leur importance dans l'économie du savoir d'aujourd'hui.

Un appel d'études conceptuelles a été clos le 18 février 2015. Dans le cadre de cet appel, on cherchait des projets qui reproduiraient ou accroîtraient les approches éprouvées en matière d'amélioration des compétences, et qui amélioreraient la qualité des mesures de soutien à l'emploi et à la formation adaptées aux besoins des travailleurs et des employeurs. Les projets aideraient les travailleurs à mieux se préparer à répondre aux exigences en cours d'emploi en mobilisant les employeurs grâce au développement de modèles ciblant des industries ou des professions spécifiques d'importance nationale. Les études conceptuelles soumises sont examinées et l'on s'attend à ce que les projets soient financés au cours des trois prochaines années financières au moyen de fonds provenant de l'Initiative nationale sur les compétences essentielles et du PAAACEA.

4.3.6 Projet de recherche : Respecter l'aide financière accordée aux travailleurs formés à l'étranger

Le projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers (RTCE), lancé en février 2012, offrait un financement aux personnes formées à l'étranger (PFE) qui éprouvaient de la difficulté à avoir accès à des sources de financement traditionnelles pour couvrir les coûts liés au processus de RTCE au Canada.

Le gouvernement du Canada a accordé 18 millions de dollars au projet pilote sur une période de plus de quatre ans qui s'est terminée le 31 mars 2015. Le projet a été financé par l'entremise d'une mesure de soutien axée sur la recherche et l'innovation de la partie II de l'assurance-emploi, et a été offert au sein de neuf collectivités de neuf provinces.

Les immigrants sont confrontés à des obstacles financiers uniques

Nombre d'obstacles financiers peuvent dissuader les personnes formées à l'étranger de poursuivre l'évaluation et la reconnaissance de leurs titres de compétences pour une profession réglementée au Canada, comme les coûts liés à la présentation d'une demande, les évaluations linguistiques et des titres de compétences, les frais d'examen et de formation d'appoint, les déplacements, les soins aux enfants et les revenus perdus lorsqu'elles entreprennent des activités de RTCE ou se préparent pour celles-ci.

Selon L'Enquête longitudinale auprès des immigrants du Canada (2003) de Statistique Canada, 52 % des immigrants qui requerraient une aide financière pour obtenir l'éducation ou la formation dont ils avaient besoin n'avaient pas réussi à trouver de soutien. De plus, 36 % des immigrants ont été confrontés à des obstacles financiers lorsqu'ils ont tenté d'obtenir la reconnaissance professionnelle de leurs titres de compétences.

En 2009, 70 % des immigrants qualifiés sont arrivés au Canada avec des personnes à charge, ce qui augmentait la nécessité pour eux de se trouver un emploi afin de répondre aux besoins de leur famille.

  • Pour compléter leur premier revenu, plus de la moitié des immigrants qualifiés ont eu deux emplois ou plus.
  • Les revenus perdus représentent le principal obstacle que doivent franchir les immigrants lorsqu'ils ont à décider s'ils vont poursuivre le processus d'autorisation d'exercer ou non.
  • Il est rare de réussir à obtenir un soutien du revenu dans le cadre d'activités de perfectionnement des compétences.

Plus de 1 800 prêts d'un montant moyen de 7 200 $ ont été remis dans le cadre du projet pilote de prêts pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers. Les prestataires d'un prêt cherchaient généralement à obtenir la reconnaissance de titres étrangers dans des professions où la demande est élevée, y compris celles ciblées par d'autres initiatives du gouvernement fédéral comme le Cadre pancanadien Note de bas 39 d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger (p. ex. médecins, ingénieurs, infirmiers, comptables et gens de métiers).

La Société de recherche sociale appliquée (SRSA), à qui a été attribué un contrat pour réaliser une recherche et surveiller les activités du site pilote, a démontré que le programme pourrait potentiellement alléger le fardeau financier découlant du processus visant à faire reconnaître les titres de compétences étrangers au Canada, pour ensuite aider les personnes à décrocher un emploi dans leur domaine. De plus, les conclusions de la SRSA ont confirmé une forte demande d'aide financière de la part des nouveaux arrivants, la capacité des organismes à travailler ensemble et le rôle clé du gouvernement à favoriser les partenariats et la mobilisation d'investissements privés.

Plus particulièrement, le sondage effectué par la SRSA auprès de 210 bénéficiaires de prêt a indiqué les résultats du projet pilote suivants :

  • Emploi accru : augmentation de 47 % de l'emploi à temps plein des participants au sondage après avoir reçu le prêt;
  • Progrès plus rapide : la majorité des bénéficiaires d'un prêt sondés ont été en mesure d'accélérer leur processus de RTCE, et 2/3 d'entre eux auraient pris soit plus de temps pour effectuer la RTCE ou l'aurait reporté à plus tard.
  • Revenu plus élevé : les résultats du sondage indiquent un déplacement vers le haut de la répartition des revenus. Dans l'échantillon du sondage, moins de bénéficiaires d'un prêt se sont retrouvés dans les catégories de revenus inférieurs, et un plus grand nombre se sont classés dans celles de revenus supérieurs en moins d'un an.
  • Autonomie accrue : après un an, les participants au sondage dépendaient moins des transferts du gouvernement (c.-à-d. l'a.-e.).
  • Taux élevé de remboursement des prêts : de tous les bénéficiaires d'un prêt ayant entamé la période de remboursement à la fin du projet pilote, moins de 1 % manquaient à leur obligation de rembourser.
Profil démographique des bénéficiaires de prêts

Rapport deux ans après la mise en œuvre

Sélection des caractéristiques des bénéficiaires de prêts

  • Un nombre comparable d'hommes et de femmes, dont 79 % sont âgés de 25 à 44 ans
  • Niveaux élevés de scolarisation – 58 % sont titulaires d'un baccalauréat, 22 % d'une maîtrise, et 11 % d'un doctorat
  • 60 % demeurent au Canada depuis moins de cinq ans
  • Les trois principaux pays d'où proviennent ces travailleurs : 30 % des Philippines, 12 % de l'Inde et 10 % de l'Iran
  • Les professions les plus envisagées : 15 % infirmier, 10 % médecin et 9 % comptable
  • Les revenus d'emploi mensuel moyens sont de 1 859 $ avant de recevoir des prêts
  • Les raisons les plus fréquentes pour les demandes de prêts : 40 % frais de scolarité, 28 % frais de subsistance et 26 % frais d'examen

4.4 Ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les Autochtones

Ce volet d'investissement soutient les EDMT qui sont en vigueur avec les provinces et les territoires ainsi que les ententes conclues avec les Autochtones dans le cadre de la SFCEA. En vertu de ces ententes, le Canada est tenu de financer des activités qui appuient la prestation des services et le développement du marché du travail, comme des activités qui permettent le maintien de la connectivité des systèmes de l'assurance-emploi, un accès rapide à la partie II de l'assurance-emploi pour les prestataires et une reddition de comptes efficace pour chaque province et territoire.

4.4.1 Connectivité des systèmes en lien avec les EDMT

Les échanges électroniques sécuritaires de données sur le programme entre le Canada et les provinces et territoires sont essentiels à la prestation des programmes semblables aux PEMS en vertu des EDMT. Ces échanges permettent de vérifier l'admissibilité à l'assurance-emploi, de comprendre les caractéristiques des prestataires d'assurance-emploi, de déterminer quels clients peuvent profiter de programmes semblables aux PEMS, d'assurer la reddition de comptes sur la prestation de services et d'orienter les clients vers des programmes de prestations lorsqu'ils reçoivent des prestations. EDSC utilise les données fournies par les provinces et territoires pour surveiller, contrôler et évaluer leurs programmes. Les systèmes et les applications utilisés pour ces échanges de données requièrent des améliorations et un entretien constants afin de conserver des normes de prestation de services de haute qualité. Certains systèmes appuient également les programmes destinés aux communautés autochtones par l'entremise de la SFCEA et d'un échange de données appelé la cession de prestations, qui aide à coordonner les paiements d'aide sociale pendant que les demandes d'a.-e. sont jugées.

4.4.2 Modernisation des systèmes de TI en lien avec les EDMT

EDSC a continué à moderniser plusieurs composantes des systèmes et des applications permettant l'échange électronique sécuritaire et la gestion de données liées aux programmes offerts en vertu des EDMT. En 2014-2015, EDSC : a présenté de nouvelles fonctions, comme des alertes lors de changements dans la situation des clients de l'a.-e. afin d'accroître l'efficience, et la capacité de signaler l'intention de recommander une formation pour les prestataires de l'a.-e. en attente; a amélioré le module de Repérage, référence et rétroaction afin de permettre aux provinces et territoires de cibler les clients de l'a.-e. aux fins de mesures d'intervention précoces; et a présenté des données sur l'a.-e. pour les provinces et territoires dans le but d'orienter la planification stratégique.

4.5 Information sur le marché du travail

EDSC met actuellement en œuvre un Plan de travail national pour les services d'information sur le marché du travail (IMT) à l'appui du service national de placement. Il fournit ainsi aux particuliers et aux employeurs de l'information précise et fiable sur le marché du travail pour les aider à prendre des décisions éclairées à cet égard.

L'IMT aide les travailleurs à gérer leur carrière et à chercher des emplois en leur offrant de l'information sur les professions et les compétences. Elle aide les employeurs à recruter, à former et à conserver des travailleurs, ainsi qu'à prendre des décisions d'affaires et d'investissement, grâce aux renseignements fournis sur les salaires, l'offre et la demande de main-d'œuvre ainsi que les programmes d'enseignement influents.

L'IMT renforce également l'union économique et sociale du Canada en aidant le marché du travail à fonctionner comme un système national intégré. De plus, elle contribue à :

  • harmoniser les investissements dans le capital humain avec les besoins de l'économie;
  • faciliter la recherche d'emploi et améliorer l'appariement entre les postes et les individus;
  • aider les employeurs à trouver et à former le personnel dont ils ont besoin; et,
  • améliorer l'efficacité des politiques publiques pour tous les ordres de gouvernement.

EDSC évalue les perspectives d'emploi et les salaires pour 520 professions (niveau des codes CNP à 4 chiffres), à l'échelle des provinces et territoires ainsi que des régions économiques, lorsque les données le permettent. Les perspectives et salaires les plus récents ont été diffusés sur le site Web du Guichet-Emplois en mai 2015, et les salaires ont été mis à jour en novembre 2015.

Des actualités hebdomadaires du marché du travail, des bulletins mensuels sur le marché du travail et des analyses semestrielles de l'environnement sont affichés pour toutes les régions du pays sur le site Web du Guichet-Emplois. D'autres produits d'IMT, comme des perspectives sectorielles et des profils de segment de clientèle, y sont disponibles pour certaines régions.

4.6 Initiatives du service national de placement

Les fonds de fonctionnement du ministère soutiennent aussi des services d'emploi offerts à l'échelle nationale, qui sont administrés par EDSC pour aider les Canadiens à trouver un emploi convenable et les employeurs à trouver des travailleurs qualifiés. Ces services en ligne bilingues et gratuits jumellent les chercheurs d'emploi et les employeurs, et ils aident les particuliers à établir et à mettre en application leur plan de retour au travail. Le Guichet-Emplois a été remodeler afin d'améliorer la façon dont l'information sur les emplois et le marché du travail est diffusée, en réduisant les chevauchements et en améliorant la qualité de l'information et en la rendant plus accessible et plus conviviale.

4.6.1 Guichet-Emplois

EDSC assure le maintien du Guichet-Emplois en partenariat avec les provinces et les territoires, ce qui favorise des marchés du travail efficaces et inclusifs en jumelant les employeurs et chercheurs d'emploi. En plus d'avis de postes à pourvoir et d'information sur le marché du travail, le site Web offre de l'information de base sur la façon d'acquérir les compétences nécessaires à des carrières particulières. Le Guichet-Emplois a également lancé l'Outil de carrière en mars 2015 afin d'aider les jeunes à prendre des décisions éclairées à propos de leur éducation et de leur carrière.

Le Guichet-Emplois propose également des outils, tel le système Jumelage, qui a été amélioré en 2014-2015, pour que les chercheurs d'emploi trouvent des occasions correspondant à leurs compétences et expériences, et que les employeurs aient de meilleurs outils pour trouver des Canadiens qualifiés. Par ailleurs, les chercheurs d'emploi peuvent s'abonner au service Alertes-Emplois afin de recevoir quotidiennement des avis par courriel les informant des nouvelles offres d'emploi qui correspondent à leurs critères de recherche, leur offrant de l'information sur les marchés du travail locaux, et plus encore. 1 250 000 avis sont envoyés à 600 000 abonnés chaque jour.

En 2014-2015, le Guichet-Emplois a accueilli plus de 66 millions de visiteurs et affiché plus de 1,3 million d'offres d'emploi. Les cinq principaux groupes de professions de la CNP annoncés dans le Guichet-Emplois étaient les suivants : 1) vendeurs/vendeuses et commis-vendeurs/commis-vendeuses – commerce de détail; 2) manutentionnaires; 3) commis aux services à la clientèle, commis à l'information et personnel assimilé; 4) conducteurs/conductrices de camions; et 5) cuisiniers/cuisinières.

Le site Web offre de l'information sur le marché du travail provenant de 30 sources, y compris des sites d'affichage des offres d'emploi du secteur privé, et peut générer plus de 34 000 rapports sur le marché du travail en fonction de la profession et du lieu de résidence du client. Les rapports fournissent l'information recherchée et complète sur les offres d'emploi, les salaires, les tendances et les perspectives d'emploi, les exigences en matière de réglementation et d'accréditation, les compétences professionnelles, et les programmes d'études et de formation propres à une profession, à l'échelle régionale, provinciale et nationale.

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