Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’exercice financier commençant le 1er avril 2017 et se terminant le 31 mars 2018
Chapitre 2 - 1 Aperçu des prestations d'assurance-emploi
De : Emploi et Développement social Canada
Sur cette page
2.1. Aperçu des prestations d'assurance-emploi
Le régime d'assurance-emploi (a.-e.) permet de remplacer partiellement un revenu de travail en offrant un soutien du revenu temporaire aux chômeurs admissibles qui ont cotisé au régime d'a.-e. pendant qu'ils cherchent un nouvel emploi ou qu'ils perfectionnent leurs compétences, et pour ceux qui s'absentent du travail en raison d'événements précis de la vie (maladie; grossesse; soins à un nouveau-né ou à un enfant nouvellement adopté; soins à un membre de la famille qui est gravement malade ou qui risque de mourir).
Dans le présent chapitre, les prestations d'assurance-emploi comprennent les prestations régulières, les prestations spéciales, les prestations pour pêcheurs et les prestations pour travail partagé. Les prestations spéciales incluent les prestations de maternité, les prestations parentales, les prestations de maladie, les prestations pour proches aidants d'enfants ou d'adultes et les prestations de compassion. Tous les types de prestations d'assurance emploi correspondent à 55 % de la rémunération hebdomadaire moyenne assurable, exception faite des prestations parentales prolongées, qui sont payées à 33 %. La sous-section 2.1.1 porte sur le nombre de nouvelles demandes de prestations établies et le total des montants versés durant l'exercice financier, de même que sur le niveau de prestations des demandes établies. La sous-section 2.1.2 traite des demandes de prestations combinées (ou mixtes). La sous-section 2.1.3 présente une analyse de l'utilisation des prestations d'a.-e. par rapport aux cotisations à l'a.-e.
Type de prestations | Situation | Norme d'admissibilité à l'assurance-emploi | Période maximale d'admissibilité |
---|---|---|---|
Régulières | Pour les chômeurs ayant un motif valable de cessation d'emploi et cherchant un emploi convenable ou, dans certains cas, procédant à un recyclage professionnel | De 420 à 700 heures en fonction de la norme variable d'admissibilité1 | De 14 à 45 semaines, selon l'emploi assurable2 |
Pêcheurs | Pour les pêcheurs indépendants n'ayant pas de travail | Valeur des prises variant de 2 500 $ à 4 200 $ en fonction de la norme variable d'admissibilité1 | 26 semaines par saison (été ou hiver) |
Travail partagé | Pour les entreprises évitant les mises à pied en période de ralentissement de leurs activités pour des raisons échappant à leur contrôle qui ont un plan de redressement et qui ont conclu un accord de travail partagé | De 420 à 700 heures en fonction de la norme variable d'admissibilité et employé à l'année | De 6 à 26 semaines, avec la possibilité d'une prolongation de 12 semaines, s'il y a lieu3 |
Spéciales4 | |||
Maternité | Pour les personnes indisponibles pour travailler en raison d'une grossesse ou qui ont accouché récemment | 600 heures | 15 semaines |
Parentales standard | Pour les personnes prenant soin d'un nouveau-né ou d'un enfant récemment adopté | 600 heures | 35 semaines5 |
Parentales prolongées | Pour les personnes prenant soin d'un nouveau-né ou d'un enfant récemment adopté | 600 heures | 61 semaines5 (à un taux de remplacement6 plus bas) |
Maladie | Pour les personnes indisponibles pour travailler en raison d'une maladie, d'une blessure ou d'une mise en quarantaine | 600 heures | 15 semaines |
Proches aidants d'enfants (anciennement parents d'enfants gravement malades)7 | Pour les personnes fournissant des soins et du soutien à un enfant gravement malade ou blessé âgé de moins de 18 ans | 600 heures | 35 semaines5 |
Proches aidants d'adultes7 | Pour les personnes fournissant des soins et du soutien à une personne gravement malade ou blessée, âgée de 18 ans ou plus | 600 heures | 15 semaines5 |
Compassion | Pour les personnes fournissant des soins à une personne en fin de vie, peu importe son âge | 600 heures | 26 semaines5 |
- 1 Avant le 3 juillet 2016, les personnes qui devenaient ou redevenaient membres de la population active devaient respecter une norme d'admissibilité de 910 heures pour les prestations régulières et de 5 500 $ pour les prestations pour pêcheurs. En vertu des règles présentement en vigueur, les personnes qui deviennent ou redeviennent membres de la population active doivent maintenant respecter les mêmes normes d'admissibilité que les prestataires de la région où elles vivent.
- 2 En vertu de la Loi no 1 d'exécution du budget de 2016, la durée de la période de prestations régulières d'assurance-emploi a été prolongée jusqu'à un maximum de 70 semaines pour certains prestataires (voir la sous-section 2.2.4 pour de plus amples renseignements sur la mesure).
- 3 Une mesure temporaire de travail partagé a été annoncée pour soutenir la réintégration au marché du travail dans le secteur de la foresterie et la nécessité d'y apporter des ajustements à long terme. Cette mesure prolonge la durée maximale des accords de travail partagé pour les faire passer de 38 à 76 semaines partout au Canada. Elle est entrée en vigueur le 30 juillet 2017 et le restera jusqu'au 28 mars 2020.
- 4 Les travailleurs autonomes (autres que les pêcheurs) qui se sont inscrits au régime d'assurance-emploi pour recevoir des prestations spéciales doivent respecter un seuil de rémunération assurable pour l'année civile précédant la présentation de la demande de prestations. Ce seuil était de 6 888 $ pour les demandes de prestations établies en 2017 et de 6 947 $ pour celles établies en 2018.
- 5 Les prestations peuvent être partagées entre les prestataires admissibles (soit les parents ou les membres de la famille).
- 6 Depuis le 3 décembre 2017, les parents peuvent choisir entre les prestations parentales standard à un taux de remplacement de 55 % et les prestations parentales prolongées, à un taux de remplacement de 33 %.
- 7 Depuis le 3 décembre 2017, la prestation d'assurance-emploi pour les proches aidants d'adultes et d'enfants est offerte aux proches aidants qui s'absentent temporairement de leur travail pour prendre soin d'un proche qui est gravement malade ou blessé. Avant cette date, les prestations pour les parents d'enfants gravement malades étaient offertes uniquement aux parents d'enfants de moins de 18 ans.
2.1.1 Demandes de prestations d’assurance-emploi, montants versés et niveau de prestations
Pour la période commençant le 1er avril 2017 et se terminant le 31 mars 2018 (EF1718), le nombre de nouvelles demandes de prestations d'a.-e. a diminué de 0,2 % (-2 800) et est demeuré à environ 1,8 million de nouvelles demandes. Le total des versements en prestations d'a.-e. a augmenté de 193,7 millions de dollars (+1,0 %) pour atteindre 18,7 milliards de dollars, soit le niveau le plus élevé enregistré depuis l'EF0910, où ce montant s'élevait à 19,4 milliards de dollars (voir le graphique 1).
Graphique 1 - Version textuelle
Exercice financier | Demandes de prestations de l'assurance-emploi (en millions) (échelle de gauche) | Montants versés en prestations d'assurance-emploi (en milliards de dollars) (échelle de droite) |
---|---|---|
EF0910 | 2,2 | 19,4 $ |
EF1011 | 1,8 | 17,3 $ |
EF1112 | 1,9 | 15,7 $ |
EF1213 | 1,8 | 15,2 $ |
EF1314 | 1,8 | 15,4 $ |
EF1415 | 1,8 | 15,8 $ |
EF1516 | 1,9 | 17,7 $ |
EF1617 | 1,8 | 18,5 $ |
EF1718 | 1,8 | 18,7 $ |
- Remarque : Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi.
- Source : Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.
Selon Statistique Canada, 773 900 prestataires recevaient des prestations d'a.-e. en moyenne chaque mois durant l'EF1718, soit une diminution de 6,3 % par rapport à la moyenne de 826 300 au cours de l'exercice précédentNote de bas de page 2. Le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté, passant de 447 $ à l'EF1617 à 454 $ à l'EF1718Note de bas de page 3. La proportion de prestataires recevant le taux maximal de prestations hebdomadaires a légèrement augmenté, passant de 45,6 % durant l'EF1617 à 46,5 % pour l'EF1718.
Nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi établies
La légère diminution du nombre de nouvelles demandes de prestations d'a.-e. observée durant la période à l'étude est en grande partie attribuable aux demandes de prestations régulières et aux demandes de prestations pour travail partagé, et elle est en partie compensée par l'augmentation du nombre de demandes de prestations de maladie (voir le tableau 2).
Type de prestations d'assurance-emploi | Nouvelles demandes de prestations établies | ||
---|---|---|---|
EF1617 | EF1718 | Variation (%) | |
Régulières | 1 321 130r | 1 299 710 | -21 420 (-1,6 %) |
Pêcheurs | 28 934 | 30 055 | + 1 121 (+3,9 %) |
Travail partagé | 11 936 | 3 708 | -8 228 (-68,9 %) |
Spéciales | 563 380 | 597 090 | +33 710 (+6,0 %) |
Maternité | 170 330 | 171 470 | + 1 140 (+0,7 %) |
Parentales | 195 960 | 198 050 | + 2 090 (+1,1 %) |
Maladie | 378 700 | 411 870 | +33 170 (+8,8 %) |
Parents d'enfants gravement malades/Proches aidants d'enfants* | 4 238 | 4 903 | +665 (+15,7 %) |
Proches aidants d'adultes* | S.O. | 2 635 | S.O. |
Compassion | 10 193 | 11 010 | + 817 (8,0 %) |
Canada | 1 818 340 | 1 815 540 | -2 800 (-0,2 %) |
- Remarques : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi. La somme des demandes de prestations par type de prestations ne correspond pas au total puisque de nombreux types de prestations peuvent faire partie d’une même demande de prestations.
- r Données révisées.
- * Depuis le 3 décembre 2017, la prestation d'assurance-emploi pour les proches aidants d'adultes et d'enfants est offerte aux proches aidants qui s'absentent temporairement de leur travail pour prendre soin d'un proche qui est gravement malade ou blessé. Avant cette date, les prestations pour les parents d'enfants gravement malades étaient offertes uniquement aux parents d'enfants de moins de 18 ans.
- Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'a.-e., sauf pour les prestations pour pêcheurs, pour proches aidants, les prestations de travail partagé et les prestations de compassion (100 %).
À la suite d'une diminution du nombre de nouvelles demandes de prestations d'a.-e. établies partout au Canada au cours de l'EF1516 et l'EF1617, on a enregistré des hausses modestes dans l'ensemble des provinces et des territoires, exception faite du Québec (-700), du Yukon (-100) et de l'Alberta, où une diminution plus marquée a été constatée (-31 300) (voir le tableau 3).
Nouvelles demandes de prestations établies | |||
---|---|---|---|
EF1617 | EF1718 | Variation (%) | |
Province ou territoire | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | 74 000 | 81 090 | +9,6 % |
Île-du-Prince-Édouard | 22 540 | 22 720 | +0,8 % |
Nouvelle-Écosse | 82 710 | 85 300 | +3,1 % |
Nouveau-Brunswick | 88 910 | 91 130 | +2,5 % |
Québec | 483 700 | 482 990 | -0,1 % |
Ontario | 552 030 | 562 570 | +1,9 % |
Manitoba | 59 250 | 61 440 | +3,7 % |
Saskatchewan | 49 850 | 51 250 | +2,8 % |
Alberta | 201 610 | 170 270 | -15,5 % |
Colombie-Britannique | 197 770 | 200 820 | +1,5 % |
Yukon | 2 300 | 2 200 | -4,3 % |
Territoires du Nord-Ouest | 2 380 | 2 420 | +1,7 % |
Nunavut | 1 290 | 1 340 | +3,9 % |
Sexe | |||
Hommes | 984 150 | 974 660 | -1,0 % |
Femmes | 834 190 | 840 880 | +0,8 % |
Catégorie d'âge | |||
24 ans et moins | 178 010 | 172 810 | -2,9 % |
25 à 44 ans | 883 950 | 876 270 | -0,9 % |
45 à 54 ans | 370 360 | 363 410 | -1,9 % |
55 ans et plus | 386 020 | 403 050 | +4,4 % |
Catégorie de prestataires | |||
Travailleurs de longue date | 543 960 | 525 560 | -3,4 % |
Prestataires occasionnels | 960 300 | 970 360 | +1,0 % |
Prestataires fréquents | 314 080 | 319 620 | +1,8 % |
Canada | 1 818 340 | 1 815 540 | -0,2 % |
- Remarques : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi.
- Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'a.-e
Le nombre de nouvelles demandes de prestations établies par des hommes a légèrement diminué (-9 500 ou 1,0 %) au cours de l'EF1718, ce qui représente 53,7 % de toutes les nouvelles demandes de prestations établies. Le nombre de nouvelles demandes de prestations a diminué pour chaque groupe d'âge, sauf pour les travailleurs âgés (55 ans et plus). Plus de la moitié de toutes les nouvelles demandes de prestations d'a.-e. ont été établies par des prestataires occasionnelsNote de bas de page 4.
Montants versés en prestations d'assurance-emploi
La faible hausse des montants versés en prestations d’a.-e. (+0,2 milliard de dollars ou +1,0 %) au cours de l’exercice financier visé par le rapport, pour atteindre un total de 18,7 milliards de dollars, est principalement attribuable à l’augmentation des montants versés en prestations de maladie (+144,6 millions de dollars). L’augmentation pourrait aussi être, en partie, attribuable au changement législatif qui a réduit le délai de carence de deux semaines à une semaine à compter du 1er janvier 2017. Suite à ce changement, comme les prestataires admissibles doivent attendre une semaine de moins avant que les prestations commencent à être versées, des prestataires ont reçu une semaine additionnelle de prestationsNote de bas de page 5. Une étude récenteNote de bas de page 6 réalisée par le ministère a examiné les répercussions préliminaires de la réduction du délai de carence. L'étude a estimé que, parmi les demandes de prestations qui ont observé le délai de carence, 65,8 % des demandes de prestations régulières, 71,1 % des demandes de prestations spéciales et 61,6 % des demandes de prestations pour pêcheurs ont bénéficié de la mesure en recevant une semaine supplémentaire de prestations.
La proportion des prestations d'a.-e. versées par types de prestations demeure relativement inchangée par rapport à la période précédente. Les prestations régulières (67,6 %) et les prestations spéciales (30,7 %) représentaient 98,3 % du total des prestations d'a.-e. versées, tandis que les prestations pour pêcheurs et les prestations pour travail partagé représentaient moins de 2,0 % du total des prestations versées (voir le graphique 2).
Graphique 2 - Version textuelle
En millions de dollars | Part en pourcentage % | |
---|---|---|
Prestations régulières | 12 640,5 $ | 67,6 % |
Travail partagé | 13,1 $ | 0,1 % |
Prestations pour pêcheurs | 300,2 $ | 1,6 % |
Prestations spéciales | 5 739,5 $ | 30,7 % |
Prestations parentales | 2 778,1 $ | 48,7 % |
Prestations de maladie | 1 712,0 $ | 30,0 % |
Prestations de maternité | 1 150,3 $ | 20,2 % |
Prestations de compassion et proches aidants/PPGE | 99,1 $ | 1,7 % |
- *Le total des montants versés indiqué dans le graphique 2 ne correspond pas au total indiqué dans le tableau 4, car les données sur les prestations de compassion et les prestations pour proches aidants peuvent seulement être déclarées en se fondant sur un échantillon de 100 % à un niveau agrégé.
- Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'a.-e., sauf pour les prestations pour proches aidants, les prestations de travail partagé et les prestations de compassion (100 %).
Les montants versés en prestations d'a.-e. ont augmenté dans l'ensemble des provinces et des territoires, sauf en Alberta (-15,9 %); en effet, on a observé dans la province la première diminution des prestations d'a.-e. versées depuis l'EF1213 (voir le tableau 4). Le Nunavut a enregistré la plus forte hausse des prestations d'a.-e. versées, suivi de Terre Neuve et Labrador.
Montants versés (en millions de dollars) | |||
---|---|---|---|
EF1617 | EF1718 | Change (%) | |
Province ou territoire | |||
Terre-Neuve-et-Labrador | 1 040,2 $ | 1 185,2 $ | +13,9 % |
Île-du-Prince-Édouard | 230,7 $ | 248,1 $ | +7,5 % |
Nouvelle-Écosse | 841,3 $ | 892,2 $ | +6,0 % |
Nouveau-Brunswick | 919,0 $ | 954,0 $ | +3,8 % |
Québec | 3 430,7 $ | 3 558,2 $ | +3,7 % |
Ontario | 5 443,2 $ | 5 657,7 $ | +3,9 % |
Manitoba | 587,3 $ | 631,3 $ | +7,5 % |
Saskatchewan | 671,5 $ | 700,9 $ | +4,4 % |
Alberta | 3 158,3 $ | 2 655,3 $ | -15,9 % |
Colombie-Britannique | 2 064,2 $ | 2 089,5 $ | +1,2 % |
Yukon | 27,3 $ | 27,8 $ | +1,6 % |
Territoires du Nord-Ouest | 29,9 $ | 30,9 $ | +3,2 % |
Nunavut | 17,6 $ | 23,6 $ | +33,9 % |
Sexe | |||
Hommes | 9 868,8 $ | 9 678,0 $ | -1,9 % |
Femmes | 8 592,2 $ | 8 976,6 $ | +4,5 % |
Catégorie d'âge | |||
24 ans et moins | 1 522,2 $ | 1 443,0 $ | -5,2 % |
25 à 44 ans | 9 869,4 $ | 9 908,0 $ | +0,4 % |
45 à 54 ans | 3 450,0 $ | 3 431,5 $ | -0,5 % |
55 ans et plus | 3 619,4 $ | 3 872,1 $ | +7,0 % |
Catégorie de prestataires | |||
Travailleurs de longue date | 9 048,8 $ | 9 277,6 $ | +2,5 % |
Prestataires occasionnels | 3 191,8 $ | 3 476,3 $ | +8,9 % |
Prestataires fréquents | 6 220,4 $ | 5 890,2 $ | -5,3 % |
Canada | 18 461,0 $ | 18 654,7 $ | +1,0 % |
- Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi.
- * Exclut les prestations pour parents d'enfants gravement malades et les prestations pour proches aidants en raison de l'incompatibilité des sources de données administratives.
- Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'a.-e.
Du côté des femmes, les montants versés en prestations d'a.-e. ont augmenté alors qu'ils ont diminué du côté des hommes. Ils ont également augmenté chez les prestataires âgés de 55 ans et plus et ceux âgés de 25 à 44 ans tandis qu'ils ont diminué chez les jeunes prestataires et les prestataires âgés de 45 à 54 ans.
Niveau de prestations
Pour l'ensemble des demandes, le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté de 1,5 % à l'échelle nationale pour s'établir à 454 $ au cours de la période à l'étude.
Dans environ la moitié des provinces, l'augmentation était de 5 $ ou moins; les augmentations les plus élevées ont été enregistrées à Terre Neuve et Labrador (+11 $), au Québec (+10 $) et au Nunavut (+20 $). Les Territoires du Nord-Ouest affichaient toujours la proportion la plus élevée de prestataires recevant le taux maximal de prestations (80,6 %), suivis du Nunavut, du Yukon et de l'Alberta (78,4 %, 69,5 % et 64,6 %, respectivement). Le Nouveau-Brunswick affichait toujours la proportion la plus faible de prestataires recevant le taux maximal de prestations (35,2 %).
Le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté, atteignant 480 $ chez les prestataires masculins et 423 $ chez les prestataires féminins. Environ 57,8 % des demandes de prestations établies par des hommes ont reçu le taux maximal de prestations hebdomadaires, alors que seulement 33.5 % des demandes de prestations établies par des femmes l'ont reçu. Les prestataires âgés de 45 à 54 ans ont connu la plus forte hausse du taux moyen de prestations, qui s'élève à 460 $, alors que les prestataires âgés de 25 à 44 ans recevaient toujours le taux moyen de prestations hebdomadaires le plus élevé (468 $) et étaient plus susceptibles de recevoir le taux maximal de prestations hebdomadaires (51,3 %). Les prestataires de moins de 25 ans recevaient le montant le moins élevé de prestations hebdomadaires, soit 403 $, et étaient seulement 27,6 % à recevoir le taux maximal de prestations hebdomadaires.
Le taux moyen de prestations hebdomadaires était le plus élevé chez les travailleurs de longue date (490 $), qui étaient d'ailleurs la catégorie de prestataires la plus susceptible de recevoir le taux maximal de prestations hebdomadaires (61,6 %). Les prestataires fréquents recevaient en moyenne 467 $ en prestations hebdomadaires et à peine un peu plus de la moitié recevaient le taux maximal de prestations, tandis que les prestataires occasionnels recevaient en moyenne 429 $, et 37,1 % recevaient le taux maximal.
Remarque : Meilleures semaines variables
En vertu de la disposition des meilleures semaines variables, le taux de prestations hebdomadaires est calculé selon les semaines où la rémunération assurable d'un prestataire de l'assurance-emploi était la plus élevée (les meilleures semaines) pendant la période de référence. Le nombre de semaines utilisées pour calculer les prestations hebdomadaires varie entre 14 et 22, selon le taux de chômage mensuel de la région*.
Taux de chômage | Nombre de semaines |
---|---|
6,0 % et moins | 22 |
6,1 % à 7,0 % | 21 |
7,1 % à 8,0 % | 20 |
8,1 % à 9,0 % | 19 |
9,1 % à 10,0 % | 18 |
10,1 % à 11,0 % | 17 |
11,1 % à 12,0 % | 16 |
12,1 % à 13,0 % | 15 |
Plus de 13,0 % | 14 |
- * Les taux de chômage mensuels régionaux utilisés pour le régime d'assurance-emploi sont une moyenne mobile des taux de chômage désaisonnalisés produits par Statistique Canada, en vertu de l'article 17 du Règlement sur l'assurance emploi.
Disposition relative au supplément familial
La disposition relative au supplément familial, qui cible les familles à faible revenu, fournit des prestations supplémentaires aux prestataires de l'a.-e. ayant des enfants (de moins de 18 ans) et dont le revenu familial net par année est de 25 921 $ ou moins. Le prestataire doit également recevoir l'Allocation canadienne pour enfants. En vertu de la disposition relative au supplément familial, qui est offerte dans tous les types de prestations, le montant hebdomadaire du supplément familial peut faire passer le taux de prestations d'un prestataire de 55 % à un maximum de 80 % de sa rémunération hebdomadaire assurable, sous réserve des prestations hebdomadaires maximales. Le supplément versé aux prestataires admissibles est déterminé selon le revenu familial net, le nombre d'enfants dans la famille du prestataire et l'âge des enfants du prestataire.
Environ 76 000 prestataires ont reçu le supplément familial au cours de l'EF1718, ce qui représente une diminution de 4,4 % par rapport à l'EF1617. Le nombre de prestataires de l'a.-e. recevant le supplément familial est à la baisse depuis 16 années consécutives; un sommet de 187 300 prestataires avait été atteint au cours de l'EF0102. Les femmes (79,1 %), les prestataires âgés de 25 à 44 ans (71,2 %) et les prestataires occasionnels (84,6 %) sont demeurés les principaux groupes démographiques profitant de la disposition relative au supplément familial.
Au cours de l'EF1718, les familles à faible revenu touchaient un total de 89,7 millions de dollars en prestations supplémentaires par l'intermédiaire du supplément familial. Le supplément familial s'élevait en moyenne à 44 $ par semaine et est demeuré relativement inchangé depuis l'EF0001. Cependant, l'indice des prix à la consommation a augmenté de 36,5 %Note de bas de page 7 entre l'EF0001 et l'EF1718, diminuant le pouvoir d'achat associé à la valeur moyenne du supplément. En outre, comme il est mentionné dans une étudeNote de bas de page 8, le fait que les suppléments hebdomadaires soient demeurés inchangés depuis 1997 signifie qu'un moins grand nombre de demandes atteignent le taux de remplacement maximal de 80 % du revenu hebdomadaire du prestataire (seulement 2,9 % des demandes pour l'EF1718).
Estimation de l'effet anti-pauvreté du régime d'assurance-emploi
Une récente étude d'EDSC* a examiné la mesure dans laquelle le régime d'assurance-emploi aidait à prévenir les situations de faible revenu chez les prestataires d'a.-e. et leur famille respective.
Selon l'étude, il existe un écart de 15 points de pourcentage entre le taux de faible revenu des prestataires d'a.-e. qui ont reçu au moins 4 000 $ de prestations d'a.-e. et les chômeurs qui n'ont pas reçu de prestations d'a.-e. en 2015. De plus, les prestataires d'a.-e. (qui avaient reçu au moins 4 000$ de prestations) avaient un index d'écart de pauvreté (26 %) plus faible que les chômeurs qui n'avaient pas reçu de prestations d'a.-e. (45 %) en 2015. Les chiffres indiquent aussi que les effets de l'a.-e. étaient plus importants durant la récession de 2009, ce qui pourrait être en partie attribuable à la mesure de la durée prolongée des prestations régulières d'a.-e., qui prolongeait alors de 5 semaines la durée de la période d'admissibilité.
- * EDSC. Évaluation de l'effet anti-pauvreté du régime de l'assurance-emploi. (Ottawa : EDSC, Direction de la politique sociale, 2019)
2.1.2 Demandes de prestations d'assurance-emploi combinées
En vertu de certaines dispositions du régime d'assurance-emploi, un prestataire peut toucher plusieurs types de prestations dans le cadre d'une même demande, pourvu que le prestataire réponde aux critères d'admissibilité de chaque type de prestationsNote de bas de page 9. Une demande de prestations « pure » est une demande pour laquelle un prestataire d'a.-e. touche un seul type de prestations, tandis qu'une demande de prestations « combinée » est une demande pour laquelle un prestataire touche plus d'un type de prestationsNote de bas de page 10. Les demandes de prestations pures représentaient 82,0 % de toutes les demandes complétées durant l'EF1718 (voir le tableau 5).
Type de prestations* | Total des demandes | Demandes pures | Demandes combinées | Type de prestation le plus souvent combiné avec un type de prestation donné (proportion de demandes combinées) | ||
---|---|---|---|---|---|---|
(en milliers) | (en milliers) | Proportion (%) |
(en milliers) | Proportion (%) |
||
Régulières | 1 498,3 | 1 312,3 | 87,6 % | 186,0 | 12,4 % | Maladie (91,8 %) |
Pêcheurs | 30,6 | 26,6 | 86,9 % | 4,0 | 13,1 % | Maladie (82,5 %) |
Travail partagé | 11,3 | 8,5 | 74,9 % | 2,8 | 25,1 % | Régulières (82,0 %) |
Maternité | 174.0 | 2.6 | 1.5 % | 171.4 | 98.5 % | Parentales (98.3 %) |
Parentales** | 204,3 | 30,7 | 15,0 % | 173,6 | 85,0 % | Maternité (97,1 %) |
Maladie | 435,6 | 232,6 | 53,4 % | 203,0 | 46,6 % | Régulières (84,1 %) |
Compassion | 12,3 | 7,2 | 58,9 % | 5,1 | 41,1 % | Maladie (59,5 %) |
Toutes les demandes | 1 976,8 | 1 620,5 | 82,0 % | 746,9 | 18,0 % | S.O. |
- Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi. Les demandes de prestations complétées incluent celles qui sont terminées et celles qui sont en dormance et étaient inactives en date du mois d'août de l'exercice financier suivant.
- *Exclut les prestations pour parents d'enfants gravement malades et les prestations pour proches aidants.
- **Les prestations parentales incluent les prestations pour les parents biologiques et pour les parents adoptifs.
- Le nombre total de demandes et de demandes combinées est inférieur à la somme des demandes de chaque type de prestations, car les demandes combinées comptent pour une seule demande même si elles apparaissent dans plus d'un type de prestations. C'est pourquoi le nombre total de demandes diffère ici du nombre total de demandes dans le graphique 1.
- Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'a.-e.
Les femmes étaient presque trois fois plus susceptibles de demander plus d'un type de prestations (28,0 %) que les hommes (9,8 %), principalement en raison de leur probabilité élevée de demander à la fois des prestations de maternité et des prestations parentales. Les prestations de maternité étaient susceptibles d'être combinées avec d'autres types de prestations, le plus souvent avec des prestations parentales. Cependant, une proportion élevée a demandé des prestations de maladie en plus des prestations de maternité, d'où le fait que les prestataires quittaient le travail avant d'être admissibles aux prestations de maternité, puisque les prestations de maternité ne sont accessibles que jusqu'à 12 semaines avant la date prévue de la naissance de l'enfantNote de bas de page 11. La combinaison de prestations de maternité, de prestations parentales et de prestations de maladie était la plus fréquente parmi les demandes dans lesquelles trois types de prestations ou plus étaient demandées (25 900 durant l'EF1718).
Les demandes de prestations parentales étaient combinées à un taux légèrement inférieur à celui des prestations de maternité, puisque seulement 12,7 % des hommes qui ont demandé des prestations parentales ont également reçu un autre type de prestations. Parmi ces prestataires de sexe masculin, 86,9 % ont reçu des prestations régulières et 14,6 % ont demandé des prestations de maladie. Chez les femmes, 99,4 % d'entre elles ont demandé des prestations parentales combinées à des prestations de maternité alors que 15,4 % des femmes ont demandé des prestations parentales combinées à des prestations de maternité en plus de demander des prestations de maladie.
Les prestations de maladie arrivaient au troisième rang des types de prestations qui avaient le plus de probabilités d'être combinés avec d'autres types de prestations, le plus souvent avec des prestations régulières. Les hommes ont combiné leurs prestations de maladie principalement avec des prestations régulières (96,5 %), alors que les femmes ont combiné leurs prestations de maladie surtout avec des prestations régulières (72,1 %), mais aussi avec des prestations de maternité (26,5 %) et des prestations parentales (25,3 %). Les prestations de maladie représentaient également la plus grande proportion de demandes de prestations régulières combinées.
Le quart des demandes de prestations pour travail partagé ont été combinées avec d'autres types de prestations, essentiellement avec des prestations régulières. Cela est attribuable au fait que les deux types de prestations sont habituellement demandés en raison d'un ralentissement des activités d'une entreprise, ce qui augmente le risque de mises à pied (prestations pour travail partagé) et les mises à pied réelles (prestations régulières). Les prestations régulières sont habituellement demandées après les prestations pour travail partagé, à la suite de la réduction des activités d'une entreprise participante, provoquant une réduction des effectifs de l'entreprise.
Les prestations de compassion sont plus souvent combinées avec des prestations de maladie ou des prestations régulières (51,8 %). Les hommes avaient plus souvent tendance à combiner les prestations de compassion avec les prestations régulières (71,0 %) que les femmes (44,6 %). Les femmes étaient plus susceptibles de combiner les prestations de compassion avec les prestations de maladie (66,0 %) par comparaison aux hommes (42,0 %).
Bien que les pêcheurs aient la possibilité de combiner les prestations pour pêcheurs avec d'autres types de prestations (selon certaines restrictions), seulement 13,1 % des demandes de prestations pour pêcheurs ont été combinées avec d'autres types de prestations. Au total, 82,5 % des prestations ont été combinées avec des prestations de maladie. Aucune demande de prestations pour pêcheurs n'a été combinée avec des demandes de prestations de maternité, des prestations parentales, des prestations de compassion ou des prestations de travail partagé durant la période à l'étude.
2.1.3 Ratio prestations-cotisations
Le ratio prestations-cotisations est une mesure des prestations de revenu versées par le régime en tant que proportion des cotisations payées, ce qui donne une estimation du recours au régime d'a.-e. par les prestataires par rapport aux cotisations versées. La présente section met l'accent sur les principales conclusions liées au ratio rajusté prestations totales-cotisations ainsi que sur le ratio rajusté prestations régulières-cotisations pour l'année 2016Note de bas de page 12. Puisque les cotisations d'a.-e. ne sont pas attribuées à un type de prestations en particulier, le ratio prestations régulières-cotisations tient compte de la diminution des cotisations d'a.-e. en lien avec les prestations spécialesNote de bas de page 13.
Au Canada, les prestations totales d'a.-e. versées en tant que proportion des cotisations totales d'a.-e. versées ont augmenté, passant d'un ratio de 0,72 en 2015 à un ratio de 0,77 en 2016 (ratio non rajusté prestations totales-cotisations). Le ratio non rajusté prestations régulières-cotisations a également augmenté, passant de 0,43 en 2015 à 0,47 en 2016. Ces deux ratios sont normalisés à 1,0 dans le graphique 3 et dans le tableau 6 et servent de fondement au calcul des ratios rajustés prestations-cotisations pour chaque groupe démographique.
Note méthodologique : Ratios rajustés prestations-cotisations
Les ratios prestations totales-cotisations et prestations régulières-cotisations présentés dans cette section sont normalisés, le ratio pour le Canada étant fixé à 1,0. Un ratio rajusté supérieur à 1,0 signifie que la sous-population sous-jacente (par exemple la province, le territoire ou l'industrie) est un bénéficiaire net du régime d'assurance-emploi, tandis que celle dont le ratio rajusté est inférieur à 1,0 est un cotisant net au régime par rapport au Canada dans son ensemble.
En général, les ratios rajustés prestations totales-cotisations dans les provincesNote de bas de page 14 comptant de nombreux prestataires saisonniers sont généralement supérieurs à la moyenne nationale. En 2016, Terre Neuve et Labrador, l'Île du Prince Édouard, la Nouvelle Écosse et le Nouveau Brunswick ont reçu plus de prestations d'a.-e. que le montant des cotisations d'a.-e. versées, comparativement à la moyenne nationale (voir le graphique 3), indiquant que ces provinces ont plus souvent recours aux prestations régulières que d'autres régions. En revanche, l'Ontario, le Manitoba, la Colombie Britannique et les territoires ont reçu moins de prestations d'a.-e. et de prestations régulières par dollar versé en cotisations que la moyenne nationale.
Graphique 3 - Version textuelle
Région | Ratio rajusté prestations totales-cotisations (échelle de gauche) | Ratio rajusté prestations régulières-cotisations (échelle de gauche) | Ratio rajusté prestations totales-cotisations pour le Canada (1,0) (axe de gauche) | Taux de chômage (axe de droite) |
---|---|---|---|---|
Terre-Neuve-et-Labrador | 3,71 | 4,56 | 1,0 | 13,4 |
Île-du-Prince-Édouard | 3,10 | 3,27 | 1,0 | 10,7 |
Nouvelle-Écosse | 1,76 | 1,92 | 1,0 | 8,3 |
Nouveau-Brunswick | 2,40 | 2,79 | 1,0 | 9,5 |
Québec | 1,04 | 1,11 | 1,0 | 7,1 |
Ontario | 0,74 | 0,65 | 1,0 | 6,5 |
Manitoba | 0,86 | 0,75 | 1,0 | 6,1 |
Saskatchewan | 1,02 | 0,98 | 1,0 | 6,3 |
Alberta | 1,19 | 1,26 | 1,0 | 8,1 |
Colombie-Britannique | 0,83 | 0,75 | 1,0 | 6,0 |
Nunavut | 0,63 | 0,59 | 1,0 | 5,6 |
Territoires du Nord-Ouest | 0,73 | 0,68 | 1,0 | 7,4 |
Yukon | 0,88 | 0,95 | 1,0 | 14,9 |
- Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations; et Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0090-01 (pour les données sur les taux de chômage). Les données de l'ARC reposent sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d'emploi, et les données d'EDSC reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.
En 2016, les femmes ont continué de recevoir plus de prestations d'a.-e. que ce qu'elles ont versé en cotisations comparativement aux hommes, les ratios rajustés prestations cotisations étant de 1,03 et 0,98, respectivement (voir le tableau 6). Les femmes âgées de 25 à 44 ans en particulier ont reçu plus de prestations que ce qu'elles ont cotisé, le ratio rajusté prestations cotisations s'établissant à 1,42, comparativement aux femmes âgées de 45 à 54 ans, dont le ratio était de 0,63 (le plus bas chez les femmes). Ceci est probablement dû au fait que les femmes âgées de 25 à 44 ans demandent des prestations de maternité ou des prestations parentales – leur ratio rajusté prestations régulières cotisations est donc beaucoup plus bas et s'établit à 0,66.
Catégorie d'âge | Ratio rajusté prestations totales-cotisations | Ratio rajusté prestations régulières-cotisations | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Hommes | Femmes | Total | Hommes | Femmes | Total | |
24 ans et moins | 1,31 | 0,85 | 1,10 | 1,60 | 0,51 | 1,12 |
25 à 44 ans | 0,91 | 1,42 | 1,14 | 1,13 | 0,66 | 0,92 |
45 à 54 ans | 0,86 | 0,63 | 0,75 | 1,11 | 0,76 | 0,95 |
55 ans et plus | 1,14 | 0,71 | 0,95 | 1,48 | 0,86 | 1,21 |
Total | 0,98 | 1,03 | 1,00 | 1,23 | 0,71 | 1,00 |
- Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations). Les données de l'ARC sont fondées sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d'emploi, et les données d'EDSC sont fondées sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.
En ce qui touche les ratios prestations régulières cotisations, l'écart entre les sexes est inversé : les hommes obtiennent un ratio de 1,23, les femmes, de 0,71. Pour les prestations régulières, le ratio rajusté prestations régulières cotisations des hommes de tous les groupes d'âge est supérieur à la moyenne nationale, ce qui signifie qu'ils sont plus susceptibles que les femmes prestataires de recevoir plus de prestations que ce qu'ils ont versé en cotisations.
Pour les prestataires d'a.-e. qui travaillent dans les industries productrices de biens, le ratio rajusté prestations régulières cotisations moyen était de 1,97, ce qui est supérieur à la moyenne nationale. En revanche, celui des industries productrices de services (0,67) était inférieur à la moyenne nationale (voir le graphique 4). Le recours dans une plus grande mesure aux prestations régulières d'a.-e. par les travailleurs des industries productrices de biens comparativement à ceux des industries productrices de services peut être lié à la proportion plus importante d'emplois saisonniers dans ces industries, notamment associés aux industries de la construction (ratios rajustés prestations régulières-cotisations de 3,24 en 2016) et de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse (ratios rajustés prestations régulières-cotisations de 3,56 en 2016).
Graphique 4 - Version textuelle
Ratio rajusté prestations régulières-cotisations | |
---|---|
Industries productrices de biens | 1,97 |
Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 3,56 |
Extraction minière, et extraction de pétrole et de gaz | 2,32 |
Services publics | 0,35 |
Construction | 3,24 |
Fabrication | 1,02 |
Industries productrices de services | 0,70 |
Commerce de gros | 0,75 |
Commerce de détail | 0,70 |
Transport et entreposage | 1,01 |
Finance et assurances | 0,28 |
Services immobiliers et services de location | 1,04 |
Services professionnels, scientifiques et techniques | 0,86 |
Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien | 1,32 |
Services d'enseignement | 0,69 |
Soins de santé et assistance sociale | 0,34 |
Information, culture et loisirs | 0,80 |
Services d'hébergement et de restauration | 1,06 |
Autres services (sauf les administrations publiques) | 1,04 |
Administrations publiques | 0,39 |
Canada | 1,00 |
- Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations). Les données de l'ARC reposent sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d'emploi, et les données d'EDSC reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.
Redistribution implicite du revenu et régime d'assurance-emploi
En raison des différences entre les mesures de soutien au revenu offertes par le régime d'a.-e. aux sous-populations socioéconomiques, le régime peut faire office de mécanisme implicite de redistribution du revenu au Canada, offrant davantage de mesures de soutien au revenu (relativement aux cotisations) aux personnes se trouvant dans la partie inférieure de l'échelle de redistribution du revenu par rapport à ceux gagnant un revenu plus élevé. Une étude d'évaluation réalisée en 2012* a révélé que les aspects relatifs aux prestations et aux cotisations du régime ont tendance à être de nature redistributive et que les effets du régime sur la redistribution du revenu se sont considérablement intensifiés pendant la récession de la fin des années 2000.
En outre, une étude sur les répercussions financières découlant de la réception de prestations d'a.-e.** a révélé que le régime d'a.-e. a un effet de redistribution positif considérable, les familles à faible revenu ayant un ratio rajusté prestations totales-cotisations supérieur à celui des familles dont le revenu est plus élevé. En fait, les familles dont le revenu après impôt était inférieur à la médiane ont touché 34 % des prestations d'assurance-emploi totales et ont versé 18 % de toutes les cotisations, ce qui représente un ratio rajusté prestations totales-cotisations de près de 2,0.
- *Ross Finnie et Ian Irvine, Effet redistributif de l'assurance-emploi de 2007 à 2009, Ottawa, Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Direction de l'évaluation, 2013.
- **Constantine Kapsalis, Répercussions financières découlant de la réception de prestations d'assurance-emploi, Ottawa, Data Probe Economic Consulting Inc., 2010.
Détails de la page
- Date de modification :