Chapitre 3 : Impacts et efficacité des prestations d’emploi et des mesures de soutien (PEMS – Partie II de la Loi sur l’assurance-emploi)

De : Emploi et Développement social Canada

Titre officiel : Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2018 et se terminant le 31 mars 2019 : Chapitre 3 : Incidence et efficacité des prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS – partie II de la Loi sur l’assurance-emploi)

Dans le chapitre 3

Liste des abréviations

Voici la liste complète des abréviations pour le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2018 et se terminant le 31 mars 2019.

Abréviations
ACE
Allocation canadienne pour les enfants
ACEUM
Accord Canada–États Unis–Mexique
ACV
Clients admissibles en vertu des cotisations versées
a.-e.
Assurance-emploi
ALENA
Accord de libre-échange nord-américain
ARC
Agence du revenu du Canada
AS
Aide sociale
ASC
Agents de service aux citoyens
CAEC
Commission de l'assurance-emploi du Canada
CANSIM
La base de données socioéconomiques de Statistique Canada
CCDA
Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage
CSC
Centres Service Canada
CSE
Centre de services aux employeurs
DEREMPA
Personnes qui deviennent ou redeviennent membres de la population active
ECAE
Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi
EDMT
Ententes sur le développement du marché du travail
EDSC
Emploi et développement social Canada
EERH
Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail
EF
Exercice financier
ENA
Enquête nationale auprès des apprentis
EPA
Enquête sur la population active
FH
Fonds d'habilitation
FMMT
Forum des ministres du marché du travail
G7
Groupe des sept pays
INCE
Initiative nationale sur les compétences essentielles
IMT
Information sur le marché du travail
IPC
Indice de prix à la consommation
JCED
Jumeler les Canadiens et Canadiennes aux emplois disponibles
MDSC
Mon dossier Service Canada
MRA
Maximum de la rémunération assurable
MSV
Meilleures semaines variables
MVP
Modernisation du versement des prestations
NAS
Numéro d'assurance sociale
NPN
Normes professionnelles nationales
NPSR
Norme professionnelle du Sceau rouge
NVA
Norme variable d'admissibilité
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
P/C
Ratio prestataires-chômeurs
P/CC
Ratio prestataires-chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi
P/Ts
Provinces et territoires
PASC
Postes d'accès de service aux citoyens
PEMS
Prestations d'emploi et mesures de soutien
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
PMT
Partenariats pour le marché du travail
PNEQ
Programme national d'encadrement et de la qualité
PPS
Partenaire de la prestation des services
PRTC
Programme de réduction du taux de cotisations
PSC
Prestations supplémentaires de chômage
RAICD
Régime d'assurance-invalidité de courte durée
RAS
Registre d'assurance sociale
RE
Relevé d'emploi
RHDCC
Ressources humaines et Développement des compétences Canada
RIQ
Rétroaction individuelle sur la qualité
RPC
Régime de pensions du Canada
RQAP
Régime Québécois d'assurance parentale
RVI
Réponse vocale interactif
SCDATA
Service canadien d'appui aux tribunaux administratifs
SCIAN
Système de classification des industries de l'Amérique du Nord
SFCEA
Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones
SHCC
Solution hébergée pours les centres de contact
SIAI
Système d'information sur les apprentis inscrits
SMLC
Service mobile et de liaison aux communautés
SNE
Services nationaux d'enquête
SV
Sécurité de la vieillesse
TPPP
Travail pendant une période de prestations
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
VEP
Vérification de l'exactitude des paiements
VET
Vérification de l'exactitude du traitement

Introduction – Chapitre 3

Les activités réalisées en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi aident les Canadiens à se préparer au travail, ainsi qu’à trouver et à conserver un emploi convenable. Sous l’égide des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS), ces activités comprennent les programmes offerts par les provinces et les territoires en vertu des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), de même que les programmes pancanadiens du gouvernement du Canada et les fonctions du Service national de placement (SNP).

Ce chapitre présente les résultats des programmes de PEMS obtenus en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi au cours de l’exercice financier commençant le 1er avril 2018 et se terminant le 31 mars 2019 (EF1819). La section 1 dresse un portrait national des programmes semblables aux PEMS offerts dans le cadre des EDMT et par les signataires d’ententes de la Stratégie pour les compétences et l’emploi des Autochtones (SFCEA), qui est devenue le Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (PFCEA) le 1er avril 2019. Dans la section 2, les activités des programmes d’emploi provinciaux et territoriaux sont présentées avec une description des priorités de chaque administration en matière de marché du travail et d’emploi. La section 3 donne un aperçu de l’étude du programme de Partenariats pour la création d’emploi offert par Emploi et Développement social Canada (EDSC). Cette section s’appuie également sur l’analyse du bien-être présentée dans le Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l'EF1617 et comprend une nouvelle analyse sur la pauvreté basée sur la mesure fondée sur un panier de consommation, le nouveau seuil de pauvreté officiel du Canada. La section 4 aborde les résultats de la prestation des activités pancanadiennes par EDSC et de l’administration des fonctions du SNP.

Notes aux lecteurs

  1. Les données qui ont servi à l'analyse des activités liées aux PEMS ont été recueillies auprès des provinces, des territoires et des signataires des ententes de la SFCEA. Les gouvernements continuent d'améliorer la qualité et le mode de collecte des données pour en garantir l'exactitude et la fiabilité ainsi que la cohérence de l'information. Bien que tous les ensembles de données sont vérifiés avant leur publication, les changements apportés aux systèmes et aux modalités opérationnelles peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données d'une année à l'autre. Dans ce contexte, le nombre d'interventions pour l'EF1819 peut être surreprésenté au niveau national. Un décompte plus précis des interventions sera fourni dans les années à venir.
  2. Les références au niveau moyen d'activité ainsi qu'aux sommets et aux creux atteints concernent la période de 10 ans allant de l'EF0809 à l'EF1819.
  3. La source des données sur le marché du travail, qui sont présentées dans ce rapport, est l'Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Les données pour le Canada et les provinces sont des moyennes pour l'exercice financier, calculées en utilisant des données mensuelles non désaisonnalisées, tandis que les références mensuelles sont désaisonnalisées. Dans le cas des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, les données ont été calculées à partir des données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur 3 mois. Dans les analyses portant sur les tendances relatives à l'emploi selon le secteur d'activité, les titres normalisés sont ceux du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN).
  4. Les données du PIB réel et les autres indicateurs macroéconomiques non tirés de l'EPA proviennent des Comptes économiques de Statistique Canada. Les prévisions se fondent sur les analyses publiées par la Banque du Canada, le Conference Board du Canada, les banques canadiennes, l'Organisation de coopération et de développement économiques et Statistique Canada, ainsi que sur une analyse interne, et utilisent l'information qui était disponible en janvier 2020.

3.1. Portrait national

Dans cette section

3.1.1 Situation économique et marché du travail

Selon des indicateurs clés, le marché du travail du Canada a obtenu de bons résultats au cours de l’EF1819. Globalement, la population active a progressé de 1,1 % et comptait 19,9 millions de travailleurs, tandis que l’emploi a crû à un rythme plus rapide (+1,4 %) pour atteindre un total de 18,7 millions. L’emploi chez les femmes a augmenté de 1,5 %, alors qu’il a augmenté de 1,3 % chez les hommes. Autant chez les femmes que chez les hommes, la croissance de l’emploi s’est concentrée dans les emplois à temps plein. En résumé, le taux d’emploi du Canada a enregistré une légère hausse pour atteindre 61,9 % au cours de l’EF1819, comparativement à 61,6 % pour l’exercice précédent.

Le taux de chômage du Canada a connu un léger recul pour se fixer à 5,8 % à l’EF1819, comparativement à 6,1 % à l’EF1718. Le taux de chômage a diminué autant chez les femmes que chez les hommes. En effet, il s’est établi à 5,5 % chez les femmes (contre 5,7 % au cours de l’exercice précédent), tandis que chez les hommes, il a atteint 6,1 % (par rapport à 6,5 % au cours de l’exercice précédent).

Malgré tout, les difficultés actuelles dans le secteur de l’énergie ont des répercussions sur les marchés du travail des provinces des Prairies. En Saskatchewan et en Alberta, les taux de chômage se maintiennent au-dessus du taux national. De plus, la croissance de l’emploi dans ces 2 provinces a été plus faible que la croissance nationale. Entre l’EF1617 et l’EF1819, l’emploi au Canada avait enregistré une progression de 3,3 %, alors qu’en Saskatchewan et en Alberta, la croissance de l’emploi était respectivement de 0,6 % et de 3,1 %.

Selon une enquête de Statistique CanadaFootnote 1 340 000 postes étaient vacants au Canada pendant l’EF1819, comparativement à 287 900 pour l’EF1718 (une augmentation en glissement annuel de +18,1 %). L’enquête a également révélé qu’il y avait 1,16 million de travailleurs en chômage au cours de l’EF1819, une diminution d’environ 6 % comparativement à l’exercice précédent. Ces 2 statistiques, exprimées par le ratio chômeurs-postes vacants, permettent de constater que pour chaque poste vacant pendant l’EF1819, 3,4 personnes étaient chômeuses. En comparaison, le ratio chômeurs-postes vacants du Canada était de 4,1 au cours de l’exercice précédent.

En 2018, le produit intérieur brut (PIB) réel du Canada a augmenté de 2,0 %, après une hausse de 3,0 % en 2017. La croissance variait entre 0,8 % au Nouveau-Brunswick et 7,6 % au Nunavut. Il y a eu une augmentation du PIB réel dans l’ensemble des provinces et des territoires, à l’exception de Terre-Neuve-et-Labrador, où le PIB réel a chuté de 3,5 %. Il avait été projeté que le PIB réel du Canada progresse d’environ 1,5 % en 2019, puisqu’une expansion économique devait avoir lieu dans la majorité des régions du pays.

3.1.2 Principaux résultatsFootnote 2

Déclin du nombre de clients et d’interventions des PEMSFootnote 3

Au cours de l’EF1819, les provinces et territoires ont servi 670 431 clients dans le cadre des EDMT, une baisse de 3,7 % par rapport à l’exercice précédent. De plus, un total de 1 023 493 interventions relevant des EDMT ont été offertes aux clients, ce qui représente une chute de 4,5 % en glissement annuel.

Guide terminologique

Un client est une personne qui a participé à des programmes ou des services financés par les EDMT ou par des organisations autochtones. Consulter la section 1.3 pour obtenir plus de détails sur les types de clients.

Une intervention est un programme ou un service distinct auquel un client participe. Consulter les sections 1.4 et 1.5 pour connaître les types d’interventions offertes aux clients.

Toute référence aux participants dans ce chapitre est égale au nombre d’interventions où l’information sur les groupes désignés est recueillie seulement au niveau de l’intervention.

En ajoutant les programmes et services offerts par les organisations autochtones dans le cadre de la SFCEA, un total de 695 610 clients des PEMS ont été servis (-2,8 %) et 1 067 991 interventions des PEMS (-3,6 %) ont été réalisées au cours de l’EF1819.

Le ratio global du nombre de clients par rapport aux interventions a diminué pour atteindre 1,54 par rapport à 1,55 à l’exercice précédent, le nombre d’interventions ayant diminué à un rythme plus élevé que le nombre total de clients.

Les dépenses globales ont augmenté significativement, de 18,4 %, pour atteindre un total de 2,6 milliards de dollars.

3.1.3 Participation et profil des clients

Au cours de l’EF1819, le nombre total de clients des PEMS servis a diminué de 2,8 % par rapport à l’année précédente, mais le déclin a été observé différemment parmi les 3 groupes traditionnels de clients. En glissement annuel, le nombre de prestataires actifs de l’assurance-emploi (a.-e.) a décliné de 8,9 % pour s’établir à 286 197, tandis que le nombre d’anciens prestataires de l’a.-e. a chuté de 12,1 % pour se fixer à 101 848 et que le nombre de clients non assurés a aussi baissé de 16,0 % pour atteindre 240 075. Le recul du nombre de clients non assurés est grandement attribuable à la création d’une nouvelle catégorie de clients. En effet, depuis avril 2018, un nouveau groupe de clients – les clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV) – représentait 9,7 % des clients, ou 67 490 personnes, à l’EF1819. Consulter le tableau 1 pour voir une description des différents types de clients ainsi que le cadre ci-dessous pour obtenir des détails sur l’admissibilité en vertu des cotisations versées.

Admissibilité élargie dans le cadre des EDMT

Depuis le 1er avril 2018, l’admissibilité aux prestations d’emploi (par exemple, formation, subventions salariales) a été élargie à tous les chômeurs ayant versé une contribution minimale à l’a.-e. Grâce à l’admissibilité élargie, un nouveau groupe de clients, désignés comme étant admissibles en vertu des cotisations versées (ACV), a été créé afin de pouvoir rendre compte des caractéristiques uniques de cette clientèle. De plus, l’accès aux services d’aide à l’emploi s’est élargi pour permettre à tous les Canadiens qui font partie de la population active d’y être admissibles, alors qu’autrefois, seuls les Canadiens chômeurs y avaient accès.

Les clients ACV représentaient 9,7 % de tous les clients; ceux qui étaient auparavant des clients non assurés se retrouvent en grande partie dans le nouveau groupe. Les administrations comptant les pourcentages les plus élevés de clients ACV étaient la Saskatchewan (27,1 %), le Nunavut (15,9 %), les Territoires du Nord-Ouest (15,0 %) et l'Ontario (12,1 %), alors que celle regroupant la plus faible proportion était Terre-Neuve-et-Labrador (1,2 % de tous les clients).

À l'échelle nationale, environ 54,0 % des personnes appartenant à la catégorie des clients ACV étaient des femmes et 46,0 %, des hommes. À titre comparatif, lorsque l'on considère l'ensemble des groupes de clients, plus de 57,0 % étaient des hommes et moins de 43,0 % étaient des femmes, ce qui suggère que l'admissibilité élargie en vertu des cotisations payées a permis à un plus grand nombre de femmes d'accéder à du soutien à la formation.

La plupart des clients ACV faisaient partie du principal groupe d'âge actif (69,4 %), suivaient ensuite les jeunes (16,6 %) et les travailleurs âgés de 55 ans et plus (13,8 %). Les plus importantes cohortes de jeunes clients ACV étaient au Nouveau-Brunswick (37,0 %), à l'Île-du-Prince-Édouard (36,0 %) et en Saskatchewan (37,0 %), tandis que ceux âgés de 55 ans et plus étaient plus susceptibles de se retrouver en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, où ils représentaient environ 19,0 % de tous les clients de ces 2 provinces.

Dans l'ensemble du Canada, les clients ACV ont accédé à 104 537 interventions au total, dont la plupart (82,6 %) étaient pour des services d'aide à l'emploi. Grâce à l'élargissement de l'admissibilité, les clients ACV ont accédé à 18 187 interventions liées aux prestations d'emploi, qui, avant l'exercice financier en cours, s'adressaient seulement aux prestataires actifs et aux anciens prestataires de l'a.-e. EDSC continuera de surveiller et d'évaluer les tendances relatives aux clients ACV à mesure que les données deviendront disponibles.

Au cours de l'EF1819, les prestataires actifs de l'a.-e. représentaient 41,4 % de tous les clients, suivis par les clients non assurés (34,5 %) et les anciens prestataires de l'a.-e. (14,6 %). La proportion de prestataires actifs et d'anciens prestataires de l'a.-e. a diminué respectivement de 2,7 et de 1,6 point de pourcentage par rapport à l'exercice financier précédent.

Tableau 1 – Descriptions des types de clients

Pour des questions d’accessibilité, l’information est présentée sous forme de texte. Consultez la version PDF pour le tableau

Les prestataires actifs sont les personnes dont la demande de prestations régulières relevant de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi est active au moment où ils demandent de l’aide en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Ils ont généralement un lien solide et récent avec l’emploi et sont plus aptes à retourner rapidement au travail que les personnes ayant été peu actives sur le marché du travail. Les prestataires actifs qui sont considérés comme prêts à retourner au travail d’un point de vue analytique cherchent souvent des interventions de courte durée relevant de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi afin de trouver leur prochain emploi. D’autres clients ont besoin de prestations d’emploi de plus longue durée afin de mettre à jour leurs compétences, d’obtenir une certification ou de peaufiner leur stratégie de recherche d’emploi.

Les anciens prestataires sont les personnes qui, au moment de demander de l’aide en vertu de la partie II, comptaient une période de prestations d’a.-e. ayant pris fin au cours des 5 dernières années ou qui ont commencé à recevoir des prestations parentales ou de maternité au cours des 5 dernières années. Ils n’ont plus droit aux prestations versées au titre de la partie I, mais ils sont toutefois admissibles à la partie II s’ils satisfont à certains critères.Footnote 4 Les anciens prestataires ne reçoivent aucun soutien du revenu relevant de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi pendant la durée de leur intervention liée aux prestations d’emploi en vertu de la partie II; ils peuvent cependant bénéficier d’un soutien du revenu en vertu de la partie II pendant qu’ils achèvent leur plan d’action pour le retour au travail.

Les clients admissibles en vertu des cotisations versées sont les personnes qui ont versé des cotisations minimales d’a.-e. supérieures au seuil de remboursement des cotisations (c’est-à-dire 2 000 $ de gains) au cours d’au moins 5 des 10 dernières années.

Les clients non assurés sont des chômeurs qui ne sont ni des prestataires actifs ni d’anciens prestataires de l’a.-e. Les clients non assurés n’ont habituellement aucun lien récent à l’emploi. Ce groupe comprend de nouveaux venus sur le marché du travail et d’anciens travailleurs indépendants sans revenu d’emploi rémunéré. Bien que ces clients n’aient pas droit aux prestations d’emploi en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi, ils peuvent avoir accès aux services d’aide à l’emploi.

Graphique 1 – Les clients des PEMS selon les différents types de clients, Canada, EF0809 à EF1819
Graphique 1: description textuelle
Graphique 1 – Version textuelle
Types de clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 388 714 463 158 372 340 326 892 319 904 348 909 339 795 356 828 351 362 313 998 286 197
Anciens prestataires 95 468 104 972 114 356 104 816 100 522 97 417 91 999 92 689 95 583 115 927 101 848
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 67 490
Clients non assurés 209 871 209 020 269 350 214 587 241 834 264 716 257 665 284 607 304 927 285 733 240 075

Depuis l’EF0809, le nombre de prestataires actifs a décliné de 26,4 %, alors que le nombre d’anciens prestataires et de clients non assurés a augmenté de 6,7 % et de 14,4 %, respectivement. La diminution du nombre de prestataires actifs de l’a.-e. est grandement attribuable au bon rendement du marché du travail canadien. En retour, les provinces et les territoires ont concentré leurs efforts sur les services offerts aux clients les plus éloignés du marché du travail.

Répartition selon l’âgeFootnote 5

Au cours de l’EF1819, la plupart des clients des PEMS étaient des travailleurs d’âge moyen (25 à 54 ans), ce qui représente 406 743 personnes, ou 63,1 % de tous les clients. Les jeunes, soit les personnes âgées de 15 à 24 ans, comptaient pour 22,3 % de tous les clients (143 684) et les travailleurs âgés de 55 ans et plus représentaient les 13,4 % restants (86 370 clients). Les clients jeunes ont augmenté de manière significative de 8,2 %, suivis par les clients âgés de 55 ans ou plus (+1,7 %), par rapport à l'EF1718. Les clients d'âge moyen ont diminué de 1,6 % par rapport à l'année précédente. L'augmentation du nombre de jeunes clients a entraîné une légère augmentation de leur part globale, avec une baisse de la part des clients d'âge mûr. En revanche, la part des clients âgés de 55 ans ou plus est restée inchangée, à 13,4 % de la part globale des clients.

Graphique 2 – Répartition selon l’âge des clients (en %), Canada, EF0809 à EF1819
Graphique 2: description follows
Graphique 2 – Version textuelle
Répartition selon l’âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15 à 24 ans) 18 % 18 % 19 % 19 % 19 % 19 % 19 % 21 % 20 % 21 % 22 %
Âge moyen (25 à 54 ans) 72 % 72 % 70 % 70 % 70 % 69 % 68 % 67 % 67 % 66 % 63 %
Travailleurs âgés (55 ans et +) 8 % 9 % 9 % 9 % 11 % 12 % 12 % 12 % 13 % 13 % 13 %

En situation de vieillissement de la population active, le nombre de clients des PEMS âgés de 55 et plus a augmenté de plus de 79,0 % par rapport aux résultats obtenus pour l’EF0809. Les clients âgés de 55 ans et plus représentent désormais 13,4 % de l’ensemble des clients, comparativement à 8,5 % il y a 10 ans.

Au cours des 10 dernières années, la participation des jeunes aux programmes relatifs au marché du travail a aussi progressé (+38,3 %), puisque les provinces et territoires ont accordé la priorité aux services aux jeunes afin de contrer les effets d’une population vieillissante et pour développer et conserver une main-d’œuvre concurrentielle. Ce groupe d’âge représente aujourd’hui plus de 22,0 % de tous les clients, comparativement à 17,8 % il y a 10 ans.

Étant donné la croissance du nombre de jeunes clients et de clients âgés de 55 ans et plus, la proportion des travailleurs d’âge moyen (25 à 54 ans) a enregistré un déclin au cours des 10 dernières années. Ces travailleurs comptent maintenant pour 63,1 % de tous les clients, comparativement à 73,3 % à l’EF0809.

Groupes désignésFootnote 6

Pour veiller à l’application des principes d’équité en matière d’emploi, EDSC recueille de l’information au sujet de la participation aux PEMS des femmes, des Autochtones, des membres des minorités visibles et des personnes handicapées. Puisque les participantsFootnote 7 indiquent de façon volontaire leur appartenance à un groupe, les variations observées d’une année à l’autre peuvent être le résultat de changements dans les taux relatifs à cette déclaration facultative.

  • Les femmes ont pris part à 474 830 interventions liées aux PEMS au cours de l'EF1819, une augmentation de 1,5 % en glissement annuel (45,3 % de toutes les interventions offertes aux Canadiens). Par rapport aux hommes (79,4 %), elles ont pris part surtout à des interventions liées uniquement aux SAE (88,3 %). Du côté des participantes, la majorité était des clientes non assurées (39,2 %), suivies par des prestataires actives de l'a.-e. (31,1 %) et des anciennes prestataires (18,2 %). Le reste des participantes (10,4 %) entraient dans la nouvelle catégorie de clientes ACV.
  • Au cours de l'EF1819, 141 046 participants ont déclaré être une personne handicapée, une augmentation de 0,3 % en glissement annuel. Les personnes handicapées ont participé à 13,4 % de toutes les interventions réalisées pendant l'EF1819. La vaste majorité de ces personnes (90,5 %) a participé à des interventions uniquement liées aux SAE, comparativement à 9,5 % qui ont obtenu des prestations d'emploi.
  • Les Autochtones ont participé à 111 515 interventions au cours de l'EF1819, ce qui représente une augmentation de 27,4 % en glissement annuel. Cette augmentation est le reflet du nombre d'administrations qui servent prioritairement les groupes sous-représentés en améliorant leurs résultats relatifs à l'emploi, ainsi que d'une croissance constante enregistrée dans le cadre des programmes de la SFCEA. Les Autochtones ont participé à 10,6 % de toutes les interventions liées aux PEMS réalisées au Canada, incluant les programmes offerts en vertu de la SFCEA. À l'instar des exercices précédents, la plupart des participants autochtones ont eu seulement recours aux SAE (93,4 % de toutes les interventions).
  • Les membres des minorités visibles ont participé à 73 772 interventions au cours de l'EF1819, un recul de 5,1 % en glissement annuel. Les membres des groupes de minorités visibles représentaient 7,0 % de tous les participants, comparativement à 7,2 % à l'EF1718. La majorité des interventions (91,9 %) ont été des SAE seulement, comparativement à 8,6 % pour les prestations d'emploi.

Langues officielles

Dans le but de favoriser la pleine reconnaissance et l’utilisation de l’anglais et du français dans la société canadienne en assurant que les services et les programmes relatifs au marché du travail sont offerts dans les 2 langues officielles, toutes les EDMT contiennent des engagements de la part des provinces et des territoires d’offrir des programmes et des services dans les 2 langues officielles là où la demande le justifie.

3.1.4 Interventions : Prestations d’emploi

Les prestations d’emploi sont des interventions à long terme axées sur l’acquisition des compétences ou de l’expérience de travail nécessaires pour retrouver un emploi. En vertu des EDMT, les provinces et les territoires peuvent offrir des prestations d’emploi semblables aux 6 types de prestations suivants, comme stipulé par la Loi sur l’assurance-emploi :

  • les volets régulier et apprentis du développement des compétences (DC);
  • les subventions salariales ciblées (SSC);
  • l'aide au travail indépendant (ATI);
  • les partenariats pour la création d'emplois (PCE); et
  • les suppléments de rémunération ciblés (SRC)Footnote 8.

Au cours de l’EF1819, 164 442 interventions liées aux prestations d’emploi ont été réalisées, une hausse marquée de 16,0 % par rapport à la période de référence précédente. Avec de bonnes conditions relatives au marché du travail et une chute du nombre d’interventions liées aux PEMS, l’augmentation des prestations d’emploi suggère que les provinces et les territoires axent leurs efforts dans les investissements pour la formation à long terme et le perfectionnement des compétences. La durée moyenne d’une intervention liée aux prestations d’emploi était de 125 jours, en moyenne, pendant l’EF1819, ce qui est plus long que la durée observée au cours des périodes de référence précédentes.

Tableau 2 – Les ententes sur le développement du marché du travail en un coup d’œil : Dépenses et durée des interventions (EF1819)
Tableau 2 : la description suit
Description textuelle du Tableau 2
  • Prestations d’emploi et mesures de soutien semblables
    • Prestations d’emploi : Interventions offertes aux clients assurés de l’a.-e. et ACV (1,1 G$);
      • Développement des compétences : Offre un soutien financier aux personnes afin qu'elles prennent leurs propres dispositions pour acquérir des compétences liées à l'emploi. Durée moyenne de l'intervention: 112 jours.
      • Subventions salariales ciblées : Encouragent les employeurs à embaucher des personnes qu'ils n'embaucheraient pas en temps normal. Durée moyenne de l'intervention : 162 jours.
      • Aide au travail indépendant : Aide les personnes à démarrer leur propre entreprise. Durée moyenne de l'intervention: 234 jours.
      • Partenariats pour la création d'emplois : Offrent aux personnes des occasions d'acquérir une expérience de travail menant à un emploi permanent. Durée moyenne de l'intervention : 115 jours
    • Mesures de soutien : Interventions offertes à tous les chômeurs (0,7 G$);
      • Services d'aide à l'emploi : Offrent à tous les chômeurs des services (counseling, méthode de recherche d'emploi) pour soutenir l'intégration ou la réinsertion professionnelle. Typiquement 1 jour.
    • Autres mesures de soutien (0,3 G$);
      • Partenariats du marché du travail : Aident les employeurs, les associations et les collectivités à élaborer des stratégies d'adaptation au marché du travail.
      • Recherche et Innovation: Appuie les activités visant à trouver des moyens pour aider les personnes à se préparer pour un emploi et à le conserver.

Les interventions liées au volet régulier du DC ont augmenté considérablement, soit de 30,5 %, pour atteindre un total de 72 226, tandis que le volet apprentis du DC a progressé de 4,9 % pour atteindre 65 323 interventions au cours de l’EF1819. Regroupées, les interventions liées au développement des compétences représentaient 83,6 % de toutes les prestations d’emploi. Les dépenses liées aux programmes de développement des compétences se chiffraient à 877,7 millions de dollars, une augmentation de 5,8 % ou 48,1 millions de dollars comparativement aux résultats de l’EF1718.

Pendant l’EF1819, le nombre d’interventions liées aux SSC a bondi de 23,1 % en glissement annuel pour atteindre un total de 18 793, ce qui représentait 11,4 % de toutes les prestations d’emploi. Parallèlement à cette augmentation, les dépenses liées aux programmes de SSC totalisaient 142,2 millions de dollars, une hausse des dépenses de 32,5 millions de dollars comparativement à l’exercice financier précédent.

Le nombre d’interventions liées à l’ATI a augmenté de 1,7 %, pour un total de 4 978, et leur proportion par rapport à l’ensemble des prestations d’emploi représentait 3,0 %. Toutefois, les dépenses liées à l’ATI ont baissé au cours de l’EF1819, passant de 61,6 millions de dollars à l’EF1718 à 60,6 millions de dollars pour l’année à l’étude.

Dans l’ensemble, les interventions liées aux PCE ont totalisé 3 122, une diminution de 1,7 % en glissement annuel. Les dépenses des PCE ont augmenté pour atteindre 34,0 millions de dollars, comparativement à 37,0 millions de dollars au cours de l’exercice précédent.

Tableau 3 – Prestations d’emploi, Canada, EF1819
Prestations d’emploi Interventions Part dans les prestations d’emploi Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
Coût estimé par intervention
Subventions salariales ciblées 18 793 11,4 % +23,1 % 142,4 $ 7 575 $
Aide au travail indépendant 4 978 3,0 % -13,4 % 60,6 $ 12 180 $
Partenariats pour la création d’emplois 3 122 1,9 % +1,7 % 34,0 $ 10 904 $
Développement des compétences – Régulier 72 226 43,9 % +30,5 % 877,7 $ 6 381 $
Développement des compétences – Apprentis 65 323 39,7 % +4,9 %
Canada 164 442 100 % +16,0 % 1 114,8 $ 6 779 $

3.1.5 Interventions : Mesures de soutien

La partie II de la Loi sur l’assurance-emploi prévoit 3 mesures de soutien :

  • les Services d’aide à l’emploi (SAE);
  • les Partenariats du marché du travail (PMT); et
  • le Programme Recherche et Innovation (R et I).

En vertu des EDMT, les provinces et les territoires sont chargés de l’exécution de ces mesures à l’échelle locale et régionale, alors que les activités pancanadiennes liées aux PMT et à la R et I demeurent la responsabilité d’EDSC (voir la section 4 : activités pancanadiennes et Service National de Placement). Toutefois, les PMT et la R et I ne sont généralement pas rattachés aux services offerts directement aux clients; il est donc impossible de déterminer le nombre de participants ou d’interventions. La composante des SAE des mesures de soutien fournit une gamme complète de services autogérés et assistés, dont la détermination des objectifs de carrière grâce au counseling d’emploi, l’amélioration des techniques de recherche d’emploi, l’établissement d’un plan d’action pour le retour au travail et l’accès à l’information sur le marché du travail pour éclairer les choix de carrière.

Services d’aide à l’emploi

Les interventions des SAE constituent une aide essentielle pour les personnes qui se sont absentées du marché du travail pendant une période prolongée ou qui ont une faible participation au marché du travail. Ils peuvent aussi venir en aide aux nouveaux immigrants et aux jeunes qui font leur entrée sur le marché du travail canadien. Ces interventions s’inscrivent dans l’une des 3 catégories suivantes :

  • services d’emploi;
  • services de groupe; ou
  • counseling individuel.

Au cours de l’EF1819, 859 051 interventions liées aux SAE ont été réalisées, une diminution de 7,6 % en glissement annuel. Les dépenses totales pour les SAE ont augmenté de 1,6 % comparativement à l’année précédente, pour un total de 705,4 millions de dollars.

Les interventions semblables aux services d’emploi sont demeurées le type d’intervention des SAE le plus courant, représentant 58,8 % de ces dernières au cours de l’EF1819. En tout, 505 182 interventions des services d’emploi ont été réalisées, une baisse de 5,9 % en glissement annuel. Les services de groupe ont enregistré une diminution de 14,1 %, pour un total de 18 698 interventions. Par ailleurs, la part des services de groupe parmi toutes les interventions de type SAE a chuté de 2,2 %, comparativement à 2,3 % l’année précédente. Le counseling individuel est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’aider les clients qui font face à des obstacles à l’emploi et qui ont souvent besoin de plans d’action comme voie d’accès aux prestations d’emploi. Au total, 335 171 interventions ont été réalisées au cours de l’EF1819, soit une baisse de 9,7 % d’une année à l’autre.

Autres mesures de soutien

Les Partenariats du marché du travail (PMT) favorisent la collaboration des employeurs, des associations d’employeurs et d’employés, des groupes communautaires et des collectivités dans le but d’élaborer des solutions pour les déséquilibres relatifs à la population active comme un chômage élevé continu ou des pénuries de compétences. Dans le cadre des PMT, la formation parrainée par l'employeur comprend l'aide aux employeurs pour soutenir les activités de formation approuvées pour les employés, afin de maintenir leur emploi. Cela peut inclure les employés touchés par les changements technologiques ou structurels de l'économie. Au cours de l’EF1819, les dépenses liées aux PMT s’élevaient à 253,4 millions de dollars, une hausse de 47,4 % en glissement annuel.

Les initiatives de Recherche et Innovation (R et I) servent à trouver de meilleures façons d’aider les gens à se préparer au travail, à reprendre un emploi ou à le conserver, de même qu’à devenir plus productifs au sein de la population active. Au cours de l’EF1819, les dépenses liées à la R et I ont totalisé 94,0 millions de dollars, comparativement à 320,3 millions de dollars l’année précédente.

Tableau 4 – Mesures de soutien et autres mesures de soutien, Canada, EF1819
Mesures de soutien et autres mesures de soutien Interventions Part dans les mesures de soutien Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
Coût estimé par intervention
Services d’emploi 505 182 58,8 % -5,9 % s/o s/o
Services de groupe 18 698 2,2 % 14,1 % s/o s/o
Counseling individuel 335 171 39,0 % -9,7 % s/o s/o
Total services d’emploi 859 051 100 % -7,6 % 705,4 $ 821 $
Partenariats du marché du travail s/o s/o s/o 253,4 $ s/o
Recherche et Innovation s/o s/o s/o 94,0 $ s/o
Canada 859 051 100 % -7,6 % 1 052,8 $ s/o

*Les dépenses liées aux Services d’aide à l’emploi ne sont déclarées qu’au niveau global par la plupart des provinces et des territoires.

3.1.6 Dépenses

Les dépenses totales relevant de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi s’élevaient à 2,6 milliards de dollars au cours de l’EF1819, ce qui inclut les programmes de PEMS et les activités pancanadiennes. Il s’agit d’une augmentation significative de 18,4 % par rapport à l’année précédente.

En vertu des EDMT, les prestations d’emploi constituent toujours le plus important investissement, soit 1 115 milliards de dollars, ce qui est supérieur à la moitié des dépenses des provinces et territoires. Comparativement à l’EF1718, les dépenses liées aux prestations d’emploi ont augmenté de plus de 80 millions de dollars (+7,7 %). Les dépenses liées aux SAE ont aussi augmenté, jusqu’à 1,6 %, pour un total de 705,4 millions de dollars.

Graphique 3 – Total des dépenses liées aux PEMS, EF1819
Graphique 3 – Total des dépenses liées aux PEMS, EF1819 - La description textuelle suit
Graphique 3 – Version textuelle
Dépenses Total
Prestations d'emploi 1,1 G$
Services d'aide à l'emploi 705 M$
Partenariats du marché du travail 253 M$
Recherche et Innovation 94 M$
Activités pancanadiennes 139 M$

Les dépenses liées aux PMT et à la R et I ont bondi, passant de 320,3 millions de dollars à l’EF1718 à 347,4 millions de dollars à l’EF1819 (+8,4 %).

Les dépenses pancanadiennes ont augmenté significativement (+15,6 %), passant de 120,2 millions de dollars pour l’EF1718 à 139,0 millions de dollars pour l’EF1819. Voir la section 4 du présent chapitre pour plus de détails sur les activités pancanadiennes.

Mesures de financement ciblées en vertu des EDMT au cours de l’EF1819

Au cours de l’EF1819, le gouvernement du Canada a annoncé un financement ciblé à durée limitée, par le biais des EDMT, pour aider les travailleurs et les collectivités touchés par les droits et les tarifs sur les exportations de bois d’œuvre imposés au Canada par les États-Unis, de même que des mesures de soutien additionnelles pour les travailleurs touchés par le conflit commercial relatif à l’acier et à l’aluminium. De plus, dans le budget de 2018, le gouvernement s’est engagé à aider financièrement les travailleurs des industries saisonnières. Près de 75 millions de dollars ont été offerts aux provinces et territoires au cours de l’EF1819 dans le cadre de ces 3 mesures suivantes :

  • 20,5 millions de dollars pour les travailleurs saisonniers;
  • 25 millions de dollars pour aider les travailleurs du secteur de l’acier et de l’aluminium; et
  • 29,1 millions de dollars pour les travailleurs du secteur forestier.

Au total, les provinces et territoires ont eu accès à environ 59 millions de dollars du total pour aider les travailleurs grâce à des programmes financés par les EDMT. Par exemple, la Colombie-Britannique a utilisé une partie du financement pour 6 projets visant à offrir de la formation axée sur les compétences et une expérience de travail pour les collectivités touchées par le ralentissement dans le secteur forestier.

Sur le montant offert de 75 M$, les provinces et territoires ont eu accès à plus de 59 M$ dans le cadre des 3 mesures ciblées pour aider les travailleurs.

Compétences+ Ontario a soutenu les travailleurs licenciés des secteurs de l'acier et de l'aluminium, en leur offrant une formation pendant les périodes de rotation et de fermeture temporaire des usines pour faire face à la réduction des activités, résultant des droits de douane sur l'acier imposés par les États-Unis, de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et de l'augmentation des importations en provenance de pays non membres de l'ALENA.

Terre-Neuve-et-Labrador a utilisé les fonds supplémentaires pour les travailleurs des industries saisonnières, afin de répondre à des circonstances telles que les fermetures d'entreprises et la réduction des effectifs dans le secteur de la transformation du poisson. Grâce au Fish Plant Worker Program, la province a axé ses efforts sur la création d’emplois à court terme et de subventions salariales pour aider les travailleurs touchés par le ralentissement dans le secteur de la pêche.

En Nouvelle-Écosse, Worplace Initiatives a collaboré avec les industries de la pêche et du tourisme ainsi qu’avec d’autres partenaires gouvernementaux pour mettre sur pied des approches novatrices pour les travailleurs saisonniers, comme des colloques visant à comprendre les besoins et les difficultés relativement au travail saisonnier dans ces industries.

De plus amples renseignements au sujet des mesures de financement ciblé se trouvent à la section 2 du présent chapitre.

3.1.7 Principaux indicateurs de rendementFootnote 9

EF1819 Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Clients servis : 695 610
Prestataires de l’a.-e. actifs, anciens et ACV (EDMT) Clients non assurés (EDMT) Pancanadien1
455 535 240 075 25 179

1 Dans le contexte des activités pancanadiennes de la partie II de l’assurance-emploi, les services aux particuliers sont offerts par le biais de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones.

Proportion relative
Prestataires actifs Anciens prestataires Clients ACV Non assurés
41,1 % 14,6 % 9,7 % 34,5 %
Jeunes clients
(15–24)2
Clients d’âge moyen
(25–54)2
s/o Clients âgés de 55 ans ou plus2
22,3 % 63,1 % s/o 13,4 %

2 La somme des pourcentages correspondant à la répartition selon l’âge n’est pas égale à 100 %, car la catégorie « âge inconnu » n’est pas incluse. La date de naissance n’est pas recueillie auprès des clients du volet apprentis du DC et des services de groupe

Interventions: 1 067 991
Interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 164,442 16.0 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE Programmes pancanadiens 859,051
44,498
7.6 %this arrow represents a decrease
24.1 %this arrow represents an increase
Proportion relative
Proportion relative EF1819 Variation annuelle (p.p.)
Prestations d’emploi 16,1 % 3,0 this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 83,9 % 3,0 this arrow represents a decrease
Dépenses3
Dépenses EF1819
(millions de $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 1 114,8 $ 7,7 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 705,4 $ 1.6 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 347,4 $ 8.4 %this arrow represents an increase
Programmes pancanadiens 408,6 $ 240 %this arrow represents an increase
Dépenses totales 2 618 $ 5,4 %this arrow represents a decrease

3 Pour ce qui est des chiffres arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Gestion axée sur les résultats
Indicateur Total Variation annuelle
Prestataires actifs servis 286 197 8.9 %this arrow represents a decrease
Retours au travail 190 754 7.6 %this arrow represents an increase
Estimation des prestations non versées (millions $) 1 071.0 $ 2.9 %this arrow represents a decrease

EDSC surveille les résultats des programmes semblables aux PEMS qu’offrent les provinces et les territoires à l’aide de 3 indicateurs de rendement clés :

  • le nombre de prestataires actifs de l’a.-e. qui ont reçu des servicesFootnote 10;
  • le nombre de clients de l’a.-e. qui sont retournés au travail à la suite d’une interventionFootnote 11; et
  • le montant des prestations d’a.-e. non versées au titre de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi en raison des retours au travail.

Dans le contexte de l’amélioration des conditions du marché du travail et de la conjoncture économique au cours de l’EF1819 dans la plupart des régions du Canada, le nombre de prestataires actifs servis (286 197) a diminué de 8,9 % sur 12 mois. Le nombre de retours au travail a fléchi de 7,6 % en glissement annuel, puisque 190 754 clients ont trouvé un emploi dans les 6 mois suivant leurs interventions. En raison de la baisse du nombre de prestataires actifs, les prestations non versées au titre de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi ont totalisé 1 071 milliards de dollars, soit une baisse de 2,9 % par rapport à l’exercice précédent.

Le tableau 5 présente des indicateurs de rendement supplémentaires à l’échelle nationale, provinciale et territoriale mis en contexte avec les agrégats de données relatives au marché du travail. Étant donné que de multiples facteurs peuvent influer sur les résultats aux échelons individuel, provincial, territorial et national, ces indicateurs ne peuvent être attribués uniquement aux EDMT.

À l’échelle du pays, 62,6 % des prestataires actifs ont entrepris leur intervention financée en vertu des EDMT dans les 12 semaines suivant le début de la période où commençaient les prestations. Il s’agit d’une augmentation de 3,1 points de pourcentage par rapport à l’EF1718, où 59,5 % des prestataires actifs ont entrepris des interventions dans les 12 premières semaines de prestation. Pour ce qui est des provinces et des territoires, la plupart ont aussi enregistré une augmentation, et les résultats variaient de 76,3 % au Québec à 32,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

Au cours de l’EF1819, au pays, le taux de retours au travail à la suite d’une intervention liée au PEMS chez les clients actifs, lorsqu’exprimé en pourcentage de la population active canadienne, fut de 1,0 %. Le Québec et les quatre provinces de l’Atlantique ont affiché un taux égal ou supérieur à la moyenne nationale. Parallèlement, à l’échelle nationale, les prestations régulières d’a.-e. non versées découlant d’un retour au travail, lorsqu’exprimées en pourcentage du montant total des prestations régulières d’a.-e. versées, s’élevaient à 10,0 %. Le Québec, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché des pourcentages supérieurs à la moyenne nationale. Seul le Québec s’est inscrit au-dessus de la moyenne nationale pour ces 2 derniers ratios. Cette constatation suggère un équilibre efficace et efficient entre le retour au travail des clients le plus tôt possible, tout en assurant les services d’emploi actifs nécessaires à la réussite en emploi à moyen et à long terme.

Tableau 5 – Indicateurs supplémentaires pour les provinces, les territoires et le Canada, EF1819

Provinces et territoires Taux de chômage (EF1819) Taux de postes vacants (EF1819) Pourcentage de participants actifs de l’assurance-emploi commençant la partie II de l’assurance-emploi dans les 12 semaines suivant le début de la période de prestations* (EF1819) Retours au travail chez les clients actifs de l’a.-e. à la suite d’interventions liées aux PEMS en proportion de la population active (EF1819) Montant estimé des prestations régulières non versées en raison des interventions des PEMS, en tant que proportion des prestations versées au titre de la partie I de l’a.-e. (EF1819)
Terre-Neuve-et-Labrador 13,0 % 2,0 32,1 % 1,2 % 2,0 %
Île-du-Prince-Édouard 9,3 % 3,6 60,8 % 2,9 % 4,2 %
Nouvelle-Écosse 7,2 % 2,7 54,1 % 1,0 % 4,4 %
Nouveau-Brunswick 7,9 % 3,0 54,3 % 2,1 % 4,0 %
Québec 5,4 % 3,2 76,3 % 1,7 % 11,4 %
Ontario 5,7 % 3,2 56,3 % 0,6 % 9,6 %
Manitoba 5,8 % 2,5 42,6 % 0,6 % 11,4 %
Saskatchewan 6,0 % 2,2 45,6 % 0,8 % 12,5 %
Alberta 6,7 % 2,8 63,9 % 0,7 % 15,5 %
Colombie-Britannique 4,7 % 4,6 42,0 % 0,8 % 13,8 %
Territoires du Nord-Ouest 6,9 % 3,3 57,3 % 0,8 % 9,9 %
Yukon 3,4 % 4,5 40,0 % 0,5 % 5,0 %
Nunavut 14,5 % 3,4 37,8 % 0,3 % 5,5 %
Canada 5,8 % 3,3 62,6 % 1,0 % 10,0 %

Source : Enquête sur la population active; Enquête sur la rémunération auprès des entreprises, et données administratives de l’a.-e.

* Cela comprend un faible pourcentage de clients qui ont commencé les programmes de la partie II de l’a.-e. jusqu’à 2 semaines avant le début de leur période de prestations de la partie I. Les participants au volet apprentis du DC et ceux qui n’étaient pas assurés ont été exclus s’ils avaient eu recours aux SAE l’année précédente.

3.2. Activités provinciales et territoriales liées aux PEMS

Dans cette section

Cette section présente une analyse de l’environnement économique et des activités semblables aux PEMS des provinces et des territoires au cours de l’EF1819. Elle établit un lien entre les tendances sur le plan des clients servis, des interventions et des dépenses et les conditions des marchés du travail locaux, de même que les priorités en matière de programmes d’emploi.

3.2.1 Contexte

Conformément aux EDMT, les provinces et les territoires reçoivent des fonds qui leur permettent de soutenir la prestation de programmes et de services semblables aux PEMS qui relèvent de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploiFootnote 12. Afin de contrer les difficultés uniques auxquelles sont confrontés leurs marchés du travail respectifs, les provinces et les territoires ont offert des programmes d’emploi en vertu de l’EDMT que chaque administration a négocié avec le gouvernement du Canada. Les provinces et les territoires conçoivent et exécutent pratiquement tous les programmes d’emploi financés par l’assurance-emploi, à l’exception des activités pancanadiennes dont il sera question à la section 4 de ce chapitre.

De vastes consultations ont été organisées durant l’EF1617 avec les provinces, les territoires et les intervenants dans le but de cerner des façons d’améliorer les ententes de transfert relatives au marché du travail et d’orienter les investissements futurs afin de renforcer les programmes relatifs au marché du travail. Les commentaires reçus indiquent qu’il serait souhaitable que les ententes soient plus souples et adaptées aux besoins des employeurs et des Canadiens, en particulier ceux des personnes sous-représentées sur le marché du travail.

Dans le budget de 2017, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures visant à rationaliser et à élargir les ententes de transfert relatives au marché du travail bilatérales actuelles avec les provinces et les territoires, y compris les EDMT. Cela comprenait la modification de la Loi sur l'assurance-emploi afin d'élargir l'admissibilité aux prestations d'emploi pour inclure les chômeurs ayant versé des cotisations minimales d'assurance-emploi au cours d'au moins 5 des 10 dernières années. De plus, l'admissibilité aux services d'aide à l'emploi a été élargie afin d'inclure les chômeurs et les personnes qui occupent un emploi. Les provinces et les territoires ont aussi obtenu davantage de souplesse pour appuyer les formations parrainées par les employeurs en vertu de la Mesure de soutien des partenaires sur le marché du travail. Ces modifications sont entrées en vigueur le 1er avril 2018 et reflétaient les ententes modifiées signées avec les provinces et les territoires. Ces modifications se trouvent sur le site Web des EDMT.

En outre, les EDMT modifiées exigent que les provinces et les territoires consultent les organisations d’employeurs et d’employés, ainsi que les intervenants qui représentent les communautés de langue officielle en situation minoritaire, dans le cadre de leur processus annuel de planification. Les provinces et les territoires doivent aussi fournir à EDSC une liste des intervenants consultés, des principales priorités découlant des consultations et des liens établis avec les priorités des programmes relatifs au marché du travail.

Dans le budget de 2017, le gouvernement a aussi annoncé un investissement supplémentaire de 1,8 milliard de dollars dans les EDMT sur 6 ans (de 2017-2018 à 2022-2023) afin d’aider davantage de Canadiens à accéder aux formations axées sur les compétences et aux mesures de soutien à l’emploi financées par l’assurance-emploi.

Dans l’ensemble, l’économie et le marché du travail du Canada s’en sont bien tiré au cours de l’EF1819, ce qui a fait diminuer le nombre de clients servis et le nombre d’interventions financées dans le cadre des EDMT dans la plupart des provinces et des territoires. Malgré la diversité des conditions économiques et du marché du travail dans l’ensemble du Canada, toutes les provinces et tous les territoires ont accordé la priorité à l’amélioration de la participation au marché du travail des groupes sous-représentés, comme les personnes handicapées, les Autochtones, les immigrants récents, les jeunes et les travailleurs âgés; ainsi qu’à garantir aux employeurs un accès aisé à des travailleurs qualifiés. La main-d’œuvre vieillissante et l’exode des travailleurs demeurent des enjeux importants au sein du marché du travail du Canada atlantique, où les provinces ont travaillé avec les collectivités et les intervenants régionaux pour s’assurer que les programmes relatifs au marché du travail répondent aux pressions démographiques.

La section gestion fondée sur les résultats de chaque sommaire provincial et territorial souligne les approches novatrices visant à améliorer les résultats des clients. Celles-ci comprennent :

  • une meilleure participation des employeurs aux priorités et à la conception des programmes;
  • des stratégies améliorées visant à offrir plus rapidement des mesures de soutien à l’emploi actives aux prestataires d’assurance-emploi; et
  • des approches novatrices relativement aux mesures de soutien en matière de Recherche et d’Innovation dans certaines provinces et certains territoires.

3.2.2 Terre-Neuve-et-LabradorFootnote 13

En 2018, pour une deuxième année consécutive, Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré le taux de croissance du PIB réel le plus faible parmi toutes les provinces et tous les territoires, chutant de 3,5 % par rapport à 2017. Un consensus des banques du secteur privé prévoit que la croissance économique de Terre-Neuve-et-Labrador a dépassé la moyenne nationale en 2019, augmentant d’environ 2,0 %.

Terre-Neuve-et-Labrador: Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis : 9 753
Clients assurés Clients non assurés
9 211this arrow represents a decrease 542this arrow represents a decrease
Total interventions: 20,933
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 7 246 9,8 %this arrow represents a decrease
Mesures de soutien : SAE 13 687 26,5 %this arrow represents a decrease
Interventions totales: 20 933
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 34,6 % 4,5this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 65,4 % 4,5this arrow represents a decrease
Total allocation: $135.5 million1
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 113.3 $ 0,9 %this arrow represents an increase
Mesures de soutien : SAE 10,1 $ 47,2 %this arrow represents an increase
PMT et R et I 10,6 $ 8,8 %this arrow represents an increase
Dépenses totales2 134,0 $ 4,0 %this arrow represents an increase

1 Terre-Neuve-et-Labrador a utilisé 486 760 $ de son allocation totale pour les frais d'administration, ce qui représente près de 6,0 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l'EF1819.
2 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d'a.-e. non versées (million $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
17,47 $ 16,16 $ 7,5 %this arrow represents a decrease

Comparativement à l’exercice précédent, les conditions du marché du travail se sont légèrement améliorées au cours de l’EF1819. L’emploi a augmenté de 3 700 (+1,7 %), entièrement dans l’emploi à temps partiel, mettant fin à 5 années consécutives de déclin, tandis que le taux de chômage s’est amélioré, passant de 14,7 % à 13,0 %, soit le plus faible des 4 dernières années. La croissance de l’emploi a été concentrée dans le secteur des services (+4 400; +2,5 %), menée par les gains dans les administrations publiques (+2 400; +16,2 %), le commerce de gros (+1 600; +37,5 %), ainsi l’information, la culture et les loisirs (+1 500; +23,4 %). Dans le secteur de la production des biens (-700; -1,4 %), des baisses ont été enregistrées dans la plupart des industries, principalement dans la construction (-1 200; -5,9 %). Cela contrebalance en partie l’augmentation dans la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (+1 600; +13,5 %).

Dans une période d’ajustement économique continue, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a offert des programmes et des services dans le cadre de son EDTM pour améliorer les compétences des résidents. L’objectif était de répondre aux demandes du marché du travail, d’appuyer les travailleurs déplacés touchés par les adaptations de la main-d’œuvre et les fermetures d’entreprises, et d’aborder les occasions et les enjeux en cours ou nouveaux. Les priorités d’investissement provinciales pour l’EF1819 comprennent :

  • fournir des mécanismes pour développer une main-d'œuvre hautement scolarisée et qualifiée;
  • mettre en œuvre des initiatives pour soutenir une offre de main-d'œuvre robuste, en mettant l'accent sur les groupes sous-représentés;
  • poursuivre le développement d'un plan global de ressources humaines pour appuyer la diversification des secteurs et le développement d'une économie productive et axée sur le savoir;
  • développer une main-d'œuvre réceptive et capable de s'adapter, grâce à des programmes efficaces d'emploi et de formation professionnelle, en mettant l'accent sur les personnes sans emploi et sous-employées des groupes sous-représentés (les femmes, les personnes handicapées, les groupes autochtones, les jeunes et les travailleurs âgés).
La mobilisation des intervenants a mené à la refonte du Programme des Subventions salariales ciblées

Le ministère a mobilisé les intervenants, notamment les employeurs, les industries, les organismes communautaires, les établissements d’enseignement postsecondaire et les personnes, pour mieux comprendre leurs besoins et leurs enjeux relativement au marché du travail. Cette mobilisation a été l’occasion de partager des renseignements qui ont ensuite été pris en compte dans la refonte et la mise en œuvre des initiatives relatives au marché du travail en mettant l’accent sur l’offre d’un soutien plus adapté et opportun pour les clients.

À titre d’exemple, ces consultations ont mené à la refonte du programme de subventions salariales JobsNL du ministère. Le montant des subventions salariales a augmenté, en plus de la durée de la subvention, et des primes d’achèvement ont été données aux employeurs et aux personnes qui ont conservé leur emploi plus de 10 semaines après la date d’achèvement de l’intervention. De plus, le ministère a utilisé les renseignements découlant de ces consultations pour orienter l’élaboration d’autres programmes appuyés par les ententes de transfert relatives au marché du travail, tout en mettant l’accent sur les secteurs prioritaires comme la foresterie, l’aquaculture, l’agriculture et d’autres secteurs.

3.2.2.1 Gestion fondée sur les résultats

Une des conditions des EDMT modifiées était que Terre-Neuve-et-Labrador collabore avec EDSC afin de mettre en œuvre le système de Repérage, référence et rétroaction (RRR). Les évaluations des EDMT ont démontré que les clients qui ont recours aux services durant les 2 ou 3 premiers mois de leur demande de prestation de l’assurance emploi en vertu de la partie I obtenaient de meilleurs résultats en matière d’emploi et de revenu, et était en mesure de retourner au travail plus rapidement. Les clients des EDMT qui étaient des prestataires actifs de l’a.-e. n’accédaient souvent aux services que 6 mois après le début de leur demande ou plus tard. L’initiative de RRR aidera la province à améliorer les résultats des clients des EDMT. Une mise à l’essai commencera en février 2020.

Comme cela est indiqué dans le Rapport de contrôle et d’évaluation de l’EF1718, la province a retenu les services d’un fournisseur de services tiers (Employment Options) pour offrir des services de counseling et de gestion de cas aux clients de l’a.-e. admissibles dans les grands centres de la province. Durant l’EF1819, Employment Options a ouvert son premier bureau à Grand Falls. Depuis, l’entreprise s’est agrandie et a ouvert des bureaux à St. John’s-Est, St. John’s-Ouest et Corner Brook. Cette augmentation de la capacité s’harmonise à la vision et aux objectifs du Workforce Innovation Centre. Le but était de cerner des moyens de mieux aider les gens à se préparer pour un emploi durable, à trouver un tel emploi, à revenir sur le marché du travail ou à conserver un emploi durable. Les services d’aide à l’emploi sont toujours disponibles dans les centres d’emploi du ministère dans l’ensemble de la province. Ils aident les personnes admissibles à l’assurance-emploi dans la recherche d’emploi, la rédaction de curriculum vitae, l’information sur le marché du travail ainsi que l’évaluation des besoins en matière de carrière et d’emploi. Dans le cadre de la stratégie de mesure du rendement, des changements ont été apportés au Système de soutien des programmes relatifs au marché du travail (LaMPSS) afin de saisir les champs de déclaration requis pour EDSC. Cette augmentation de la capacité, combinée aux améliorations du LaMPSS, a permis de mieux saisir les données et les résultats du programme. En outre, la province collabore avec des partenaires communautaires afin d’apporter des modifications semblables à son système de comptabilité et de gestion des ressources (SCGR) dans le but de mieux saisir les champs requis, comme indiqué dans la stratégie de mesure du rendement. Le schéma a été fourni à l’équipe technique du SCGR, qui créera des fichiers XML pour chacun des partenaires communautaires. Cela sera envoyé à EDSC par téléchargement sécurisé. La mise en œuvre complète est prévue pour 2020.

La province a aussi mis à jour ses ressources en ligne pour mieux aider les clients relativement à leurs besoins en matière de planification de carrière et de recherche d’emploi. Grâce au projet SkillsPass NL, des programmes en ligne ciblés aident les clients à obtenir et à conserver un emploi. Ce programme de formation offrira aux chercheurs d’emploi les outils et la confiance dont ils ont besoin pour trouver un emploi convenable et bâtir leur carrière. Chaque dossier de formation d’un client associé au profil en ligne d’un client est sécurisé dans une base de données en ligne permettant au client de démontrer l’achèvement de la formation et l’obtention de diplômes. Le programme SkillsPass offre aux conseillers d’orientation professionnelle la capacité de suivre et de surveiller les progrès des clients. Les clients peuvent effectuer jusqu’à 22 activités d’apprentissage relatives à la planification de carrière et à la recherche d’emploi. Le programme offre un service uniforme dans les régions rurales et urbaines de la province, et augmentera le nombre de clients servis.

3.2.2.2 Clients, interventions et dépenses

Comparativement à l’exercice précédent, le nombre total de clients servis à Terre-Neuve-et-Labrador au cours de l’EF1819 a diminué, passant de 12 867 à 9 753, soit une baisse de 24,2 % en glissement annuel. Le nombre de prestataires actifs (-1 674; -17,8 %), d’anciens prestataires (-999; -42,2 %) et de clients non assurés (-565; -51,0 %) a diminué.

Le nouveau groupe de client, les clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV), totalisait 124 clients servis dans la province parmi tous les clients, et représentaient 1,3 % de tous les clients. En ce qui a trait aux proportions des 3 autres groupes de clients, les prestataires actifs (79,1 %) ont augmenté de 6,1 points de pourcentage, tandis que les anciens prestataires (14,1 %) et les clients non assurés (5,6 %) ont chuté de 4,3 et 3,0 points de pourcentage respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Le nombre total d’interventions semblables aux PEMS offertes à Terre-Neuve-et-Labrador a diminué pour se chiffrer à 20 933 (-21,5 %) au cours de l’EF1819. Les parts des prestations d’emploi et des mesures de soutien représentaient 34,6 % et 65,4 % de toutes les interventions semblables aux PEMS. Un total de 3 055 (+9,3 %) clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Les prestations d’a.-e. non versées ont diminué, passant de 17,47 millions de dollars à 16,16 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 7,5 % en glissement annuel. Les dépenses totales liées aux PEMS ont augmenté de 4,0 % pour se chiffrer à 134,0 millions de dollars, ce qui inclut 7,8 millions de dollars issus de la part provinciale de l’investissement supplémentaire de 225,0 millions de dollars pour les EDMT annoncé dans le budget de 2017, ainsi que le fonds additionnel ciblé fourni pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières (1,6 million de dollars) et ceux touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium (500 000 $).

Ce programme ciblé est axé sur la création d'emplois à court terme pour les travailleurs des usines de transformation du poisson jugées touchées par le ralentissement du secteur de la pêche. Le programme pour les travailleurs des usines de transformation du poisson est administré par le Ministère des Affaires municipales et de l'Environnement, car les usines de transformation du poisson sont identifiées par le Ministère des Pêches et des Ressources foncières. Si un autre sponsor est nécessaire pour héberger les travailleurs de l'usine concernée, le Ministère des Affaires municipales et de l'Environnement prendra contact à nouveau et poursuivra des projets dans d'autres communautés liées à ces travailleurs.

Dans le cadre du programme des travailleurs des usines de poissons touchées, les travailleurs peuvent travailler 420 heures moins les heures assurables qu'ils ont déjà accumulées pendant l'année en cours.

Terre-Neuve-et-Labrador soutient également, directement ou indirectement, les travailleurs de l'acier et de l'aluminium touchés en leur fournissant des aides similaires.

Un exemple est le partenariat du marché du travail avec NewCo Metals, qui vise à répondre aux besoins de l'entreprise en matière de planification des ressources humaines. Une entreprise a été engagée pour assurer la formation sur place dans la nouvelle usine de traitement de Newco à Foxtrap. Le plan de formation de la Newco comportait 3 volets principaux. Le premier volet a été fourni par Wendt Industries, fournisseur du broyeur et des équipements auxiliaires en aval. Cet équipement hautement spécialisé permet le traitement secondaire des produits métalliques, le premier et le seul du genre à Terre-Neuve-et-Labrador.

Graphique 4 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 4: description follows
Graphique 4 – Version textuelle
Types de clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 12 325 13 466 11 215 10 027 9 124 8 831 8 850 8 941 9 308 9 390 7 716
Anciens prestataires 2 204 3 114 2 748 2 405 1 992 1 928 2 513 2 095 1 812 2 370 1 371
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 124
Clients non assurés 2 561 2 302 2 171 2 031 2 046 1 980 1 126 1 297 1 232 1 107 542
Graphique 5 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 5: description follows
Graphique 5 – Version textuelle
EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes (15 à 24 ans) 3 927 4 061 3 541 3 055 2 846 2 325 1 627 1 700 1 545 1 547 1 466
Âge moyen (25 à 54 ans) 9 970 10 957 9 154 8 066 6 942 7 699 3 814 4 021 4 216 4 204 3 840
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 116 1 341 1 178 1 124 1 145 376 665 676 769 804 832
Graphique 6 -Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 6: description follows
Graphique 6 – Version textuelle
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 7 995 6 526 6 857 6 335 6 114 5 918 3 298 3 306 3 696 2 795 3 055
Clients actifs servis 12 325 13 466 11 215 10 027 9 124 8 831 8 850 8 941 9 308 9 390 7 716
Ensemble des clients servis 17 090 18 882 16 134 14 463 13 162 12 739 12 489 12 333 12 352 12 867 9 753
Prestations d'a.-e. non versées (million $) 26 83 $ 32 94 $ 31 20 $ 26 71 $ 30 42 $ 25 69 $ 25 35 $ 22 25 $ 23 23 $ 17 47 $ 16 16 $
Tableau 6 – Terre-Neuve-et-Labrador : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 6A. Terre-Neuve-et-Labrador - Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 3 244 -10.1 % 90 792
DC (apprentis) : Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 1 547 -23.1 %
SSC : Subventions salariales à Terre-Neuve-et-Labrador 802 -2.2 % 7 519
ATI : Support au travail indépendant à Terre-Neuve-et-Labrador 267 -6.6 % 6 507
PCE : Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 1 386 +5.7 % 8 509
Tableau 6B. Terre-Neuve-et-Labrador – Measures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador 13 687 -26.5 % 10 060
PMT : Partenariats du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador s/o s/o 7 448
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 3 123

3.2.2.3 Prestations d’emploi

Le nombre total d’interventions de prestations d’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador a chuté, passant de 8 037 à 7 246 au cours de l’EF1819, ce qui représente une baisse de 9,8 % en glissement annuel. À l’exception des PCE (+75; +5,7 %), tous les autres types de prestations ont diminué : SSC ( 18; 2,2 %), ATI (-19; -6,6 %), volet régulier du DC (-364; -10,1 %) et volet apprentis du DC ( 465; 23,1 %). Les dépenses totales relatives aux prestations d’emploi (113,3 millions de dollars) sont demeurées relativement stables (+0,9 %).

3.2.2.4 Mesures de soutien : SAE

Après 4 années consécutives de croissance, les interventions liées aux SAE à Terre-Neuve-et-Labrador ont chuté de 26,5 % pour atteindre 13 687. Tous les types de SAE ont contribué à cette baisse : les services d’emploi (-3 311; -39,4 %), les services de groupe (-44; -1,2 %) et le counseling individuel ( 1 585; -24,1 %). Les dépenses totales des SAE ont augmenté de 47,2 % pour se chiffrer à 10,1 millions de dollars.

3.2.2.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1819, le financement total des PMT et de la R et I à Terre-Neuve-et-Labrador a atteint 10,6 millions de dollars (+8,8 %). Bien que le financement des PMT (7,4 millions de dollars) ait augmenté de 66,1 %, celui de la R et I (3,1 millions de dollars) a diminué de 40,3 %.

Les PEMS en action : Recherche et Innovation – Terre-Neuve-et-Labrador

L’EF1819 était la deuxième année, de la subvention de 3 ans pour la Recherche et l’Innovation financée par le Workforce Innovation Centre pour la Collective Interchange Cooperative et la Fondation canadienne pour le développement de la carrière, pour leur projet Evidence for Community Employment Services: A Collaborative Regional Approach. Les résultats de ce projet ont été positifs à ce jour avec l’élaboration et la mise en œuvre de l’outil d’enregistrement de prestation de services de première ligne PRIME (Performance Recording Instrument for Meaningful Evaluation). La première application PRIME a été élaborée par la Fondation canadienne pour le développement de carrière. Après une première période d’étude de 10 ans de données et, par conséquent, de personnalisation du système PRIME, le projet s’est orienté vers la formation et la mise à niveau des praticiens. PRIME a été mis en œuvre dans 6 organismes de prestations de services aux clients importants à T.-N.-L. Les étapes suivantes ont été franchies. PRIME est un outil simple qui appuie une approche plus efficace de suivi des changements progressifs importants des clients et il a recueilli et permis l’analyse d’un éventail beaucoup plus large de résultats et d’indicateurs de progrès pour les clients. Cela s’est traduit par la communication de renseignements au gouvernement, aux superviseurs, aux travailleurs de première ligne et aux clients. Les renseignements sont utilisés en collaboration avec les clients et ont des effets immédiats mesurables. Selon la rétroaction donnée durant l’étude, la Fondation canadienne pour le développement de la carrière a été en mesure de peaufiner le système PRIME 1.0 initiale avec une nouvelle version de PRIME 2.0 qui comprend un certain nombre d’améliorations. Cette étude est en cours et devrait être terminée en novembre 2020, le prochain jalon étant de progresser vers l’utilisation de PRIME pour favoriser une culture de décision fondée sur les preuves pour les fournisseurs de services, le gouvernement et les clients.

3.2.3 Île-du-Prince-Édouard

En 2018, pour une quatrième année consécutive, la croissance du PIB réel de l’Île-du-Prince-Édouard a dépassé la moyenne nationale, augmentant de 2,6 %. Les dernières prévisions des grandes banques indiquent un taux de croissance de plus de 2,0 % pour 2019.

Île-du-Prince-Édouard: Faits saillants relatifs aux PEMS

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Total de clients servis: 6 369
Clients de l’a.-e. Clients non assurés
4 774 1 595
Interventions totales: 10 363
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 3 475 5,6 %
Mesures de soutien : SAE 6 888 4,5 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 33,5 % 0,2
Mesures de soutien : SAE 66,5 % 0,2
Affectation totale: 27,8 millions de dollars1
Dépenses totales EF1819
(millions $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 21,3 $ 13,7 %
Mesures de soutien : SAE 4,7 $ 9,2 %
PMT et R et I 1,7 $ 0,6 %
Dépenses totales2 27,7 $ 8,3 %

1 L’Île du Prince Edward a utilisé 75 240 $ de son allocation totale pour les frais d'administration, ce qui représente près de 3,5 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l'EF1819.

2 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
7,13 $ 6,66 $ 6,5 %

L’Île-du-Prince-Édouard a connu des conditions du marché du travail favorables au cours de l’EF1819. L’emploi s’est accru de 1 800 (+2,4 %) en glissement annuel, entièrement dans les emplois à temps plein, pour atteindre 76 100, soit un nouveau sommet pour la province. L’emploi dans les postes à temps plein a augmenté de 3,9 %, passant de 62 000 à 64 400, tandis que l’emploi dans les postes à temps partiel a diminué de 5,3 %, passant de 12 300 à 11 600. Le taux de chômage est passé de 9,9 % au cours de l’EF1718 à 9,3 % au cours de l’EF1819, soit le taux le plus bas depuis que des données comparables sont devenues disponibles durant l’EF7677. La croissance de l’emploi a été particulièrement importante dans le secteur de la production des biens (+1 400; +7,6 %), des gains ayant été enregistrés dans toutes les industries, les industries de l’agriculture (+700; +19,6 %) et de la construction (+300; +5,3 %) ayant mené la croissance. L’emploi dans le secteur des services a augmenté de 400 postes sur une base nette (+0,7 %), avec autant d’industries en expansion qu’en contraction. Des gains notables ont été enregistrés dans les services d’hébergement et de restauration (+600; +10,7 %).

Les investissements dans les programmes relatifs au marché du travail visaient à appuyer la croissance économique et la prospérité continues à l’Île-du-Prince-Édouard. Cet objectif a été atteint en veillant à ce que ces programmes continuent de répondre aux défis de la demande du marché du travail et aux besoins des chercheurs d’emploi. Les priorités d’investissement de la province pour l’EF1819 comprennent :

  • aider les Prince-Édouardiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour se préparer à l’emploi et à trouver et à conserver un travail;
  • continuer à aider les personnes handicapées à obtenir et à conserver un emploi valorisant;
  • offrir aux employeurs un accès à une main-d’œuvre qualifiée et diverse; et
  • s’assurer que les collectivités de l’Île-du-Prince-Édouard sont en mesure de répondre de manière efficace à leurs propres occasions et enjeux relatifs au marché du travail.

3.2.3.1 Gestion fondée sur les résultats

L’Île-du-Prince-Édouard possédait un avantage unique en ce qui a trait à la compréhension des besoins et des attentes de ses intervenants. En raison de sa petite taille géographique, l’Île‑du‑Prince‑Édouard a pu rester en contact avec l’industrie, les conseils sectoriels, les employeurs et les chercheurs d’emploi. Cela a permis à la province de réagir rapidement aux changements au sein de la population active.

Pour en savoir plus sur les enjeux et les occasions du marché du travail auxquels les employeurs de la province faisaient face, le ministère de l’Éducation et de l’Apprentissage continu a consulté directement les principaux intervenants; notamment les conseils sectoriels et les industries, les collectivités autochtones et francophones, les fournisseurs d’aide à l’emploi, les chambres de commerce et les établissements d’enseignement postsecondaire, et divers organismes sans but lucratif.

Ce processus de consultation a permis aux partenaires de discuter des questions relatives au marché du travail qui sont importantes pour eux et pour les chercheurs d’emploi. Grâce à cet effort concerté, les programmes et les services ont été adaptés, opportuns, pertinents et harmonisés relativement aux besoins de la population active des principaux secteurs économiques de l’Île-du-Prince-Édouard.

Partout dans la province, les employeurs, les associations industrielles et les conseils sectoriels ont confirmé que la pénurie de main-d’œuvre était l’un des principaux sujets de préoccupation. Les secteurs traditionnels de l’Île-du-Prince-Édouard comme l’agriculture, la pêche, la transformation des fruits de mer, l’aquaculture et le tourisme ont indiqué que le manque de main-d’œuvre fiable et disponible avait une incidence sur leur capacité à développer leurs industries. Bon nombre de ces industries étaient situées dans des zones rurales et les changements démographiques, comme le déclin de la population et le vieillissement de la population active, ont épuisé l’offre de main-d’œuvre. En réponse, la province a continué de travailler en étroite collaboration avec ces secteurs pour attirer des travailleurs locaux grâce à diverses initiatives de recrutement, tout en mettant l’accent sur les groupes sous-représentés comme les nouveaux arrivants, les bénéficiaires d’aide sociale et les participants autochtones.

Les secteurs plus récents comme la biotechnologie, l’aérospatiale, la fabrication de pointe et les technologies de l’information ont indiqué des difficultés à accéder à une main-d’œuvre qualifiée. Dans ce contexte, la province a continué d’investir dans la formation axée sur le développement des compétences en fournissant une aide financière aux Prince-Édouardiens sans emploi pour qu’ils terminent des programmes de formation et qu’ils obtiennent les compétences et les études dont ils ont besoin pour trouver et conserver un emploi durable à long terme.

3.2.3.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1819, l’Île-du-Prince-Édouard a servi 6 369 clients, ce qui représente une hausse de 4,0 % en glissement annuel, et la quatrième année consécutive de croissance annuelle. Cette croissance était attribuable à une hausse du nombre de prestataires actifs (+137; +3,9 %), combinée aux 438 clients servis dans le cadre de la nouvelle catégorie de clients ACV. Le nombre de clients non assurés (‑257; ‑13,9 %) et d’anciens prestataires (‑72; ‑9,2 %) a diminué comparativement à l’EF1718. La proportion de prestataires actifs est demeurée inchangée au cours de l’EF1819, représentant 56,9 % de tous les clients servis. Les proportions d’anciens prestataires (11,2 %) et de clients non assurés (25,0 %) ont diminué de 1,6 et de 5,2 points de pourcentage respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuable à la nouvelle catégorie de clients ACV, qui représentait 6,9 % de tous les clients servis. Au cours des années précédentes, ces clients pourraient avoir été classés sous la catégorie des clients non assurés.

Pour une cinquième année consécutive, le nombre d’interventions semblables aux PEMS à l’Île‑du‑Prince‑Édouard a augmenté, atteignant 10 363 au cours de l’EF1819 (+4,8 %). Un nombre total de 2 470 (+12,2 %) clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS. Le montant des prestations d’a.-e. non versées a diminué, passant de 7,13 millions de dollars à 6,66 millions de dollars, soit une baisse de 6,5 % en glissement annuel. Les dépenses totales liées aux PEMS se sont chiffrées à 27,7 millions de dollars (+8,3 %). En plus de la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars en financement des EDMT (24,1 millions de dollars), les dépenses comprenaient la part de l’enveloppe de financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars annoncé dans le budget de 2017 (2,1 millions de dollars). Les dépenses comprenaient aussi le fonds additionnel ciblé offert pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières (500 000 $), ainsi que les travailleurs touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium (500 000 $).

Des investissements dans des financements ciblés ont permis de soutenir les travailleurs directement et indirectement touchés par les différends commerciaux sur le bois et l'acier-aluminium dans leur transition vers un emploi durable grâce à des subventions salariales et à la formation. De plus, la Province a reçu une allocation de 525 000 $ pour soutenir les travailleurs touchés par la nature saisonnière de l'emploi dans un certain nombre de secteurs clés de l'Î.-P.-É.

Graphique 7 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 7 : la description suit
Description textuelle du graphique 7
Clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 3 035 2,740 2 882 2 921 3 032 2 963 2 709 2 876 2 798 3 487 3 624
Anciens prestataires 512 487 572 574 708 703 621 657 709 784 712
ACV 438
Clients non assurés 1 072 885 1 071 1 340 1 316 1 285 1 470 1 681 1 893 1 852 1 595
Graphique 8 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 8 : la description suit
Description textuelle du graphique 8
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 1,060 950 1,124 1,202 1,265 1,259 1,276 1,456 1,542 2,309 2,488
Âge moyen (25-54 ans) 2,784 2,504 2,705 2,937 3,023 2,920 2,776 2,954 3,137 3,072 2,943
Travailleurs âgés (55 ans et +) 323 275 312 364 446 463 438 508 458 499 507
Graphique 9 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 9 : la description suit
Description textuelle du graphique 9
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 2,186 1,839 2,159 2,034 1,939 2,194 1,934 1,997 2,081 2,202 2,470
Clients actifs servis 3,035 2,740 2,882 2,921 3,032 2,963 2,709 2,876 2,798 3,487 3,624
Ensemble des clients servis 4,619 4,112 4,525 4,835 5,056 4,951 4,800 5,214 5,400 6,123 6,369
Prestations d'A-E non versées (million $) 7.69 $ 8.92 $ 9.07 $ 8.16 $ 7.53 $ 7.19 $ 6.52 $ 6.99 $ 7.14 $ 7.13 $ 6.66 $

Tableau 7 – Île-du-Prince-Édouard : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 7A. Île-du-Prince-Édouard - Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
DC (régulier) : Formation à l’Î.-P.-É. - individuelle 2 398 +13,0 % 14 923
DC (apprentis) : Formation à l’Ï.-P.-É. – apprentis 305 +14,2 %
SSC : Mesures d’emploi de l’Î. P. É. 562 -19,3 % 3 696
ATI : Aide au travail indépendant à l’Î. P. É. 151 +3,4 % 1 986
PCE : Expérience de travail à l’Î. P. É. 59 -1,7 % 734
Tableau 7B. Île-du-Prince-Édouard – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi 6 888 +4,5 % 4 651
PMT : Partenariats du marché du travail s/o s/o 1 731
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 0

3.2.3.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, l’Île-du-Prince-Édouard a réalisé 3 475 interventions de prestations d’emploi, ce qui représente une hausse de 5,6 % par rapport à l’EF1718. Alors que le volet régulier du DC (+275; +13,0 %), le volet apprentis du DC (+38; +14,2 %) et l’ATI (+5; +3,4 %) ont augmenté, les SSC (-134; - 19,3 %) et les PCE (-1; -1,7 %) ont baissé. La hausse importante enregistrée dans les interventions relatives au volet régulier du DC depuis l’EF1718 pourrait être attribuable à la mise en œuvre du programme Career Connect. Ce programme offrait aux personnes sans emploi, qui étaient admissibles à des prestations d’assurance-emploi, une occasion de continuer à toucher des prestations pendant qu’elles suivent une formation postsecondaire à temps plein au Canada, pour la durée de leur demande. Les dépenses relatives aux prestations d’emploi ont augmenté, passant de 18,8 millions de dollars à 21,3 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 13,7 % par rapport à l’EF1718.

3.2.3.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1819, la province a réalisé 6 888 interventions relatives aux SAE, ce qui représente une hausse de 296 (+4,5 %) par rapport à l’exercice précédent. Les interventions liées au counseling individuel ont fortement augmenté (+1 314; +122,6 %) sur l’Île-du-Prince-Édouard, tandis que le nombre d’interventions liées aux services d’emploi a grandement diminué (‑1 018; -18,4 %). Les dépenses pour les SAE ont diminué de 500 000 $ (-9,2 %) pour se chiffrer à 4,7 millions de dollars.

Programme Prosper de l’Île-du-Prince-Édouard

Le programme Prosper offre des formations axées sur les compétences de vie et en matière d’employabilité, ainsi que de l’encadrement et du mentorat continu en matière d’emploi, aux clients qui ont reçu de l’aide sociale et aux nouveaux arrivants au Canada. Les clients ciblés sont passés à des occasions d’emploi de niveau d’entrée dans les secteurs à forte demande qui connaissent une pénurie de travailleurs.

Le programme Prosper a offert 2 types soutien à la formation pour que les clients puissent effectuer une transition vers le marché du travail. Les clients pouvaient participer à la composante en salle de classe, qui mettait l’accent sur les compétences de vie et en matière d’employabilité, suivie d’un accompagnement professionnel. Pour les participants qui étaient prêts à passer directement au marché du travail, un formateur en milieu de travail était disponible pour offrir un encadrement et du mentorat afin d’aider à la transition vers l’emploi.

Au cours de la première année de prestation, le programme a mis l’accent sur les occasions d’emploi dans le secteur de l’agriculture. En se fondant sur la réussite du programme Prosper au cours des 3 dernières années de sa prestation, le programme s’est agrandi afin d’appuyer aussi les secteurs de la construction, du tourisme et de la transformation des fruits de mer.

3.2.3.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses liées aux PMT (1,7 million de dollars) sont demeurées relativement stables au cours de l’EF1819 comparativement à l’EF1718 (+0,6 %). Aucune dépense liée à la R et I n’a été rapportée durant l’EF1819.

eForcePEI.ca

Le programme a été conçu pour répondre aux besoins précis des apprenants ruraux, des petites et moyennes entreprises, des groupes sans but lucratif et des chômeurs ou des personnes sous-employées en offrant des cours en ligne pour mieux améliorer leurs compétences en matière d’employabilité.

L’objectif de la plateforme d’apprentissage en ligne était de fournir une formation rentable et largement accessible aux entreprises et aux personnes afin d’accroître leurs compétences et leurs connaissances. eForcePEI utilisait la plateforme d’apprentissage en ligne de Bluedrop, CoursePark.com, pour donner accès aux cours des principaux éditeurs et experts en la matière.

Les cours de courte durée étaient principalement offerts par l’entremise de diapositives comprenant du contenu audio et visuel, et des vidéos. Les cours n’étaient pas interactifs et le format en ligne était souple pour les employeurs et les employés. Les modules de cours (groupes de cours connexes) couvraient divers sujets. Le module de cours le plus populaire depuis le lancement du programme en 2013 était Microsoft Office Excel.

La clientèle ciblée comprenait les petites et moyennes entreprises, les organismes sans but lucratif, ainsi que les personnes qui souhaitaient améliorer leurs compétences et leurs connaissances. Le nombre d’utilisateurs individuels et de réseaux d’apprentissage (chaque réseau d’apprentissage représentait une entreprise ou un organisme) a augmenté de manière constante. En février 2019, il y avait 7 000 utilisateurs individuels et plus de 700 réseaux d’apprentissage.

3.2.4 Nouvelle-Écosse

Semblablement à sa situation en 2017, la croissance du PIB réel de la Nouvelle-Écosse est demeurée à 1,5 % en 2018. L’économie de la province devrait avoir augmenté d’environ le même taux en 2019. La croissance du PIB réel devrait être de 0,8 % en 2019 et de 0,9 % en 2020.

Nouvelle-Écosse: Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 15 448
Clients de l’a,-e, Clients non assurés
12 408 3 040
Interventions totales: 27 368
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 7 136 72,5 %
Mesures de soutien : SAE 20 232 24,1 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 26,1 % 12,7
Mesures de soutien : SAE 73,6 % 12,7
Affectation totale: 87,6 millions de dollars1
Dépenses totales EF1819
(millions $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 48,3 $ 5,8 %
Mesures de soutien : SAE 33,4 $ 15,3 %
PMT et R et I 5,0$ 113,5 %
Dépenses totales2 86,7 $ 5,0 %

1 La Nouvelle-Écosse a utilisé 833 951,50 $ de son allocation totale pour les frais d'administration, ce qui représente 9,7 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l'EF1819.

2 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
23,91 $ 26,43 $ 10,5 %

Contrairement à la croissance économique modeste, les conditions du marché du travail de la province se sont nettement améliorées au cours de l’EF1819. La croissance de l’emploi de 8 500 (+1,9 %), entièrement réalisée dans les emplois à temps plein, représentait le gain net annuel le plus élevé de la Nouvelle-Écosse depuis l’EF0405. La baisse du nombre de chômeurs (‑5 100; ‑12,6 %) a fait diminuer le taux de chômage à 7,2 %, soit le taux le plus bas depuis que Statistique Canada a commencé à publier ces estimations en 1976. La croissance de l’emploi était concentrée dans les industries du secteur des services (+7 000; +1,9 %), menée par des gains dans les services d’hébergement et de restauration (+4 400; +14,2 %), ainsi que dans le commerce de gros et de détail (+4 000; +5,2 %). Ces gains ont été partiellement contrebalancés par des pertes dans les soins de santé et l’assistance sociale (-1 500; - 2,1 %), ainsi que dans la finance, les assurances, l’immobilier, la location et la location à bail (‑1 200; ‑5,2 %). Dans le secteur de la production des biens (+1 500; +1,8 %), la croissance de l’emploi a été principalement appuyée par les hausses dans la construction (+1 200; +3,6 %) et l’agriculture (+600; +13,3 %).

Malgré cette croissance de l’emploi, la Nouvelle-Écosse fait toujours face à plusieurs enjeux relatifs au marché du travail. Les changements qui se sont produits au sein des industries traditionnellement dominantes ont touché de manière disproportionnée les travailleurs peu qualifiés, tandis que les Néo-Écossais vivant à l’extérieur de la région métropolitaine d’Halifax avaient accès à moins d’occasions d’emploi et d’études. De nombreux jeunes avaient de la difficulté à participer au marché du travail et à pourvoir les postes créés par les départs à la retraite. En réponse, la province a abordé ces enjeux en s’assurant que ses résidents les plus vulnérables possèdent les compétences dont ils ont besoin pour réussir à conserver ou obtenir un emploi. Une main-d’œuvre qualifiée permettra de générer des gains de productivité qui atténueront les pertes découlant de la diminution de la main-d’œuvre. La Nouvelle‑Écosse accordera la priorité aux groupes généralement sous-représentés sur le marché du travail comme les Néo-Écossais d’origine africaine, les personnes handicapées, les minorités visibles, les personnes qui occupent un emploi traditionnellement réservé au sexe opposé et les nouveaux immigrants au Canada.

3.2.4.1 Gestion fondée sur les résultats

Système de Repérage, référence et rétroaction

La Nouvelle-Écosse prévoit mettre en œuvre le système de Repérage, référence et rétroaction (RRR) d’ici la fin de l’EF1920. Le système national repère et renvoie les noms des nouveaux prestataires d’a.‑e., selon des critères de ciblage précis choisis par la province. La province peut ensuite communiquer avec ces clients de l’a.-e. pour leur offrir des services d’emploi personnalisés. L’objectif est d’aider les clients de l’a.-e. prêts à l’emploi à retourner au travail plus tôt durant leur période de prestations ou d’aider les clients à risque de chômage de longue durée ou répété, grâce au recyclage ou à d’autres services plus intensifs. Le but est de cerner les travailleurs pour un réemploi rapide dans les professions à forte demande, et d’élargir les principaux services axés sur la carrière afin d’améliorer l’employabilité des personnes dans les professions à faible demande.

Une fois que les clients de l’a.-e. sont renvoyés à la province, le processus actuel peut être assez laborieux à administrer. Il faut communiquer avec chaque renvoi afin de leur offrir une invitation à visiter un centre d’emploi financé par les SAE, afin d’étudier des programmes et des services visant à faciliter le retour au travail. Les dates et les résultats de chaque communication doivent être notés, et chaque étape est suivie et regroupée avant d’être renvoyée à EDSC.

Avec la réussite du Système de soutien des programmes relatifs au marché du travail (LaMPSS) de Terre‑Neuve‑et-Labrador pour administrer la prestation des programmes des EDMT, l’équipe du ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire et des technologies de l’information du LaMPSS étudient les façons d’intégrer le système de RRR dans celui du LaMPSS afin de réduire les processus laborieux et intensifs. Un plan de projet a été élaboré afin d’importer les listes de renvoi par voie électronique d’EDSC au LaMPSS, et d’envoyer des courriels d’invitation automatisés aux clients ou de distribuer le volume de la liste d’appel aux unités locales du programme du ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire dans l’ensemble de la province. Le LaMPSS surveille automatiquement toute activité liée à un cas de client lorsque les clients de l’a.-e. référés s’inscrivent dans les bureaux locaux de Nova Scotia Works financés par les SAE, et extrait les données pour le fichier de rétroaction. Avec le plan de projet décrit, l’élaboration et la mise en œuvre des modifications du LaMPSS ont commencé, et le déploiement du RRR devrait avoir lieu vers la fin de l’EF1920.

Élaboration du LaMPSS

Le LaMPSS de la Nouvelle-Écosse évolue constamment pour s’adapter aux programmes nouveaux et changeants et aux exigences en matière d’établissement de rapports externes. Les adaptations augmentent également la facilité d’utilisation et permettent de mieux contrôler les entrées des utilisateurs aux moments critiques du programme et des processus de documentation des clients.

Durant l’EF1819, cinq versions de logiciel ont été publiées, mettant en œuvre près de 150 améliorations visant à renforcer l’administration du programme et la collecte de données sur la reddition de comptes. Fournir les outils pour aider le personnel de prestation de première ligne mène à une documentation plus précise et opportune, ce qui génère à son tour de meilleurs résultats pour les clients.

Reddition de comptes

Parallèlement à l’élaboration continue du LaMPSS, il y a l’élaboration continue d’une capacité d’entrepôt de données qui permet au personnel du programme provincial de créer des rapports spéciaux pour appuyer la prestation et l’élaboration du programme. Les programmes évoluent en réponse aux réalités sociales, économiques et du marché du travail. De tels renseignements sont essentiels pour appuyer une prise de décision éclairée. Les outils de production de rapports de la Nouvelle-Écosse ont fait des progrès durant l’EF1819 et en feront d’autres à l’avenir.

Mobilisation des intervenants : Politique d’embauche des foires familiales — Partenariats pour la création d’emplois

Durant les discussions avec les organisations autochtones en Nouvelle-Écosse, il a été souligné que certaines politiques des programmes provinciaux de prestations d’emploi, en particulier la politique sur le népotisme, pouvaient créer par inadvertance un obstacle supplémentaire pour les organisations autochtones. Les collectivités autochtones essaient souvent d’embaucher leurs membres pour des occasions d’emploi liées à la bande. Parfois, ces postes créent une relation familiale, ce qui entre en conflit avec les clauses de népotisme existantes. Emploi Nouvelle-Écosse a communiqué avec divers intervenants autochtones afin de cerner l’enjeu et de trouver des solutions possibles pour régler cet enjeu, notamment:

  • le Mi’kmaq Economic Benefits Office (MEBO) à Sydney en Nouvelle-Écosse;
  • le Conseil des autochtones de la Nouvelle-Écosse; et
  • les intervenants internes dans l’ensemble du ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire, de la Stratégie jeunesse et du Bureau des affaires autochtones.

Résultats ou améliorations : En vertu de la nouvelle politique d’embauche familiale, le ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire fournira des incitatifs aux employeurs pour appuyer l’embauche de membres de la famille immédiate seulement lorsque cela soutient l’embauche de membres de certains groupes qui sont sous-représentés au sein du marché du travail et lorsque l’employeur a suivi un processus d’embauche équitable.

Mobilisation des intervenants : Le programme de subventions salariales START encourage les employeurs à embaucher les chômeurs de la Nouvelle-Écosse qui nécessitent une expérience de travail

La Direction générale des compétences et de l’apprentissage du ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire (TEP) a parcouru chaque programme de financement avec Lean Six Sigma ou des évaluations de programmes au cours des dernières années, et durant l’EF1819, le programme de subventions salariales START a été ciblé.

Pour mieux comprendre comment le programme est exécuté et ses répercussions sur les intervenants, l’équipe responsable de l’examen des projets du ministère du TEP a recueilli des commentaires provenant de 8 séances en personne Lean avec le personnel d’Emploi Nouvelle-Écosse, de 7 entrevues avec des informateurs clés d’anciens employés ou d’employés actuels du ministère du TEP qui étaient au cœur de l’élaboration ou du lancement du programme START, de la collecte de 72 sondages en ligne auprès du personnel des fournisseurs de services liés aux SAE qui ont travaillé avec des clients qui ont reçu des subventions salariales, de la collecte de sondage en ligne auprès de 304 anciens employés participants et de 370 anciens chercheurs d’emploi participants.

La plupart des employeurs et des chercheurs d’emploi estimaient généralement que le processus de candidature était facile et qu’ils disposaient des renseignements nécessaires pour postuler, mais une petite minorité avait des difficultés à cet égard.

  • 90 % des chercheurs d’emploi ont eu une bonne expérience avec leur gestionnaire de cas des SAE;
  • 80 % des employeurs étaient satisfaits ou très satisfaits du délai entre la présentation de la demande et la prise d’une décision;
  • 91 % des employeurs ont déclaré que le programme a répondu à leurs attentes ou dépassé celles-ci, mais des enjeux ont été relevés dans certains cas où il était difficile de pourvoir des postes vacants;
  • les commentaires suggèrent une augmentation de la sensibilisation au programme, une prolongation de la durée des stages, un élargissement des critères d’admissibilité et une augmentation du soutien financier;
  • l’équipe responsable du projet à l’intention du promoteur du projet aux fins d’enquête, notamment :
    • étudier les améliorations à apporter au processus de demande en ligne;
    • élaborer une stratégie de marketing pour le programme;
    • mettre à jour le site Web du ministère du TEP et améliorer les communications internes;
    • élaborer la préparation à l’emploi et la formation axée sur les compétences générales pour les candidats de START qui sont des chercheurs d’emploi;
    • revitaliser l’intention du programme, et les rôles et les responsabilités des joueurs;
    • améliorer la surveillance et les suivis des stages.

3.2.4.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1819, la Nouvelle-Écosse a servi 15 448 clients, soit 438 (-2,8 %) de moins qu’au cours de l’EF1718. La baisse importante du nombre de clients non assurés (‑1 297; ‑29,9 %) et d’anciens prestataires (-496; -20,7 %) servis a été partiellement compensée par une augmentation du nombre de prestataires actifs servis (+314; +3,4 %). La proportion des prestataires actifs par rapport au nombre total de clients a aussi augmenté. Les prestataires actifs (61,3 %) ont augmenté de 3,7 points de pourcentage et ont affiché la proportion la plus élevée depuis l’EF0910, tandis que les proportions d’anciens prestataires (12,3 %) et de clients non assurés (19,7 %) ont chuté de 2,8 et 7,6 points de pourcentage, respectivement. La baisse du nombre de clients non assurés pourrait en partie être attribuable à la nouvelle catégorie de clients ACV, qui était composée de 1 041 clients (6,7 % de tous les clients) durant l’EF1819. En vertu des règles d’admissibilité précédentes, ces clients auraient probablement été considérés comme des clients non assurés.

Le nombre d’interventions semblables aux PEMS a diminué de 3 423 pour se chiffrer à 27 368 au cours de l’EF1819, ce qui représente une baisse de 11,1 % en glissement annuel. Un nombre total de 5 075 clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS, ce qui représente une baisse de 9,8 % par rapport à l’exercice précédent. Le montant des prestations d’a.-e. non versées a augmenté, passant de 23,91 millions au cours de l’EF1718 à 26,43 millions de dollars au cours de l’EF1819. Les dépenses totales liées aux PEMS ont atteint 86,7 millions de dollars (+5,0 %). En plus de la part de la province des 1,95 milliard de dollars permanents en financement des EDMT (77,4 millions de dollars), certaines dépenses ont également été prélevées de l’enveloppe supplémentaire des EDMT de 225,0 millions de dollars annoncée dans le budget de 2017 (8,6 millions de dollars, parmi lesquels 0,8 million ont été utilisés pour couvrir les coûts d’administration). La province a aussi utilisé le fonds additionnel ciblé disponible pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières (1,6 million de dollars).

Dans l'ensemble, les efforts visant à remédier à la saisonnalité de la main-d'œuvre au cours de l'EF1819 ont porté sur les initiatives suivantes :

  • Le gouvernement provincial a travaillé en étroite collaboration avec les industries saisonnières, notamment le tourisme, la pêche et l'agriculture, ces dernières années, afin de mieux répondre à leurs besoins en matière de main-d'œuvre. Grâce à des études récentes sur la main-d'œuvre et aux informations disponibles sur le marché du travail, il a été déterminé que les secteurs du tourisme, de la pêche et de l'agriculture ont tous des travailleurs qui connaissent des difficultés particulières en raison de la nature cyclique de leur travail. Les travaux en cours avec ces secteurs et les discussions avec Tourism Nova Scotia, le ministère de l'Agriculture et le ministère des Pêches et de l'Aquaculture ont permis de déterminer que la formation est un besoin.
  • Grâce au Programme des conseils sectoriels financé par l'EDMT, le Conseil sectoriel des ressources humaines de Tourisme de la Nouvelle-Écosse et le Conseil sectoriel des ressources humaines du secteur des pêches de la Nouvelle-Écosse reçoivent un financement de base afin de fournir un soutien à leurs secteurs respectifs dans le domaine du recrutement, de l'attraction, de la rétention et de la formation des ressources humaines.
  • La Fédération de l'agriculture a également travaillé en étroite collaboration avec la Province afin de trouver du soutien pour ses problèmes actuels liés à la main-d'œuvre et elle se prépare actuellement à soumettre sa demande dans le cadre du Programme des conseils sectoriels pour l'EF1920.
  • Le financement ciblé de l'EDMT permettra d'offrir une formation professionnelle aux personnes qui en ont le plus besoin dans ces secteurs et leur permettra d'accroître leurs compétences en matière d'employabilité, leurs compétences essentielles et leurs compétences techniques.
Graphique 10 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 10 : la description suit
Description textuelle du graphique 10
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 10,348 12,313 11,437 10,250 10,080 9,313 9,360 9,575 9,651 9,152 9,466
Anciens prestataires 2,526 3,218 3,407 3,089 3,399 2,779 2,202 2,134 2,141 2,397 1,901
ACV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 1,041
Clients non assurés 4 101 4 155 4 429 4 247 4 410 4 545 4 397 4 620 4 717 4 337 3 040
Graphique 11 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 11 : la description suit
Description textuelle du graphique 11
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 3,356 3,720 3,614 3,281 3,059 2,963 2,618 2,590 2,422 2,288 3,506
Âge moyen (25-54 ans) 10,492 12,536 12,134 11,154 10,386 9,848 8,667 8,792 8,991 8,699 8,145
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1,105 1,405 1,446 1,388 1,436 1,548 1,401 1,589 1,735 1,855 1,618
Graphique 12 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 12 : la description suit
Description textuelle du graphique 12
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 6,100 5,908 6,942 6,734 5,259 5,680 5,608 5,100 5,153 5,624 5,075
Clients actifs servis 10,348 12,313 11,437 10,250 10,080 9,313 9,360 9,575 9,651 9,152 9,466
Ensemble des clients servis 16,975 19,686 19,273 17,586 17,889 16,637 15,959 16,329 16,509 15,886 15,448
Prestations d'A-E non versées (million $) 24.71 $ 30.09 $ 33.28 $ 25.38 $ 25.75 $ 28.60 $ 28.00 $ 23.39 $ 24.02 $ 23.91 $ 26.43 $
Tableau 8 – Nouvelle-Écosse : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 8A. Nouvelle-Écosse : Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
DC (régulier) : Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 3 510 +207,9 % 37 942
DC (apprentis) : Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 2 007 +31,4 %
SSC : Programme Tremplin 928 +14,7 % 3 293
ATI : Prestations pour le travail indépendant en Nouvelle-Écosse 558 +0,5 % 6 218
PCE : Partenariats pour la création d’emplois en Nouvelle-Écosse 133 +24,3 % 884
Tableau 8B. Nouvelle-Écosse : Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi de la Nouvelle-Écosse 20 232 -24,1 % 33 414
PMT : Partenariats du marché du travail de la Nouvelle-Écosse s/o s/o 4 727
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 267

3.2.4.3 Prestations d’emploi

La Nouvelle-Écosse a réalisé 7 136 interventions liées aux prestations d’emploi au cours de l’EF1819, 72,5 % de plus que lors de l’EF1718, soit le nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie. Tous les types de prestations ont affiché une hausse : volet régulier du DC (+2 370; +207,9 %), PCE (+26; +24,3 %), SSC (+119; +14,7 %), ATI (+3; +0,5 %) et le volet apprentis du DC (+480; +31,4 %). Les dépenses pour les interventions relatives aux prestations d’emploi ont diminué de près de 3,0 millions de dollars (‑5,8 %) en glissement annuel pour se chiffrer à 48,3 millions de dollars au cours de l’EF1819.

Les PEMS en action : Développement des compétences – Nouvelle-Écosse

En mars 2017, une jeune femme au début de la trentaine est entrée dans un bureau de Nova Scotia Works (NSW) pour discuter de la présentation de candidatures au programme de charpenterie du collège communautaire de la Nouvelle-Écosse (CCNÉ). Son emploi précédent comprenait beaucoup de travail au service à la clientèle dans divers aspects.

Elle avait toujours été intéressée par la charpenterie et aimait réaliser des petits travaux autour de la maison. Étant une femme, elle pensait qu’elle ne pourrait peut-être pas trouver de travail et donc qu’elle aurait des difficultés à poursuivre cette carrière. Après avoir discuté avec un conseillé en emploi, elle a décidé de présenter une demande pour le programme de charpenterie.

Elle a également rempli sa demande de développement des compétences et a été approuvée pour un financement de 2 ans. Elle a très bien réussi au cours des 2 années du programme, recevant une médaille de bronze lors de compétition de compétences du CCNÉ durant sa deuxième année. En juin 2019, elle a obtenu son diplôme avec distinction et l’employeur avec lequel elle a travaillé durant son emploi d’été et son stage l’a embauché à temps plein à la fin de ses études.

La nouvelle menuisière attend désormais son premier enfant en novembre et, lorsqu’elle sera prête à retourner au travail, son emploi sera là pour elle.

Il s’agit d’une grande réussite pour les « femmes dans les métiers ».

La hausse du nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi et aux mesures de soutien peut être attribuable à 2 facteurs.

  • Pendant plusieurs années avant l’EF1819, les participants indépendants n’étaient pas inclus dans l’échange de données provinciales. En réintroduisant les participants indépendants en tant que participants en vertu des EDMT, le nombre de participants indépendant/sous le volet régulier du DC a augmenté d’environ 2 100 au cours de l’EF1819.
  • En septembre 2018, le processus d’échange de données sur la responsabilisation entre le Canada et la Nouvelle-Écosse a été révisé, et un nouveau format de données XML a été mis en place. Cela semble avoir entraîné certaines erreurs comptables et des travaux sont toujours en cours afin de cerner les causes fondamentales.
Une femme handicapée trouve un emploi après avoir suivi une formation sur le développement des compétences

Diana Bond est une femme sourde dans la mi-trentaine. Elle a perdu son emploi de travailleuse à la production à Halifax en février 2016. Elle a eu du mal à chercher un autre emploi jusqu’à ce qu’elle vienne chez TEAM Work pour obtenir du soutien en ce qui a trait aux services d’emploi. Diana Bond avait travaillé avec son oncle à l’occasion sur son camion de cuisine de rue et elle souhaitait démarrer sa propre entreprise. Elle a fait des recherches pour élaborer un plan d’affaires et a utilisé nos services de travail indépendant pour examiner son plan. Diana Bond sentait que ce n’était pas un plan de carrière très fiable et a effectué des recherches approfondies sur les carrières qui lui conviendraient. Entre‑temps, elle a également participé à certains ateliers chez TEAM Work pour acquérir des connaissances et pour se préparer à de possibles entrevues, à la façon de divulguer son handicap et pour réviser son curriculum vitae. Elle avait toujours rêvé de travailler dans la transformation de métaux. Nous lui avons suggéré de postuler par l’entremise de Women’s Unlimited . Elle est allée à la séance d’orientation et a été fascinée par le programme et a décidé d’y participer.

Nous avons présenté une demande pour le programme de développement des compétences d’Emploi Nouvelle-Écosse et ils l’ont aidé à participer au programme en plus du soutien financier pour les interprètes. Cette mesure d’adaptation a coûté près de 60 000 $ au cours de la durée du programme, et sans lui, elle n’aurait pas pu suivre le programme. Sa confiance s’est renforcée depuis qu’elle a perdu son emploi précédent. Elle a terminé le programme de Women’s Unlimited et a été acceptée au CCNÉ afin de suivre un cours de 2 ans sur la transformation des métaux. Emploi Nouvelle-Écosse a aussi appuyé Diana Bond en lui offrant des mesures d’adaptation en salle de classe, au laboratoire et durant ses stages. Autour de Noël 2018, Diana Bond a eu une entrevue avec un employeur pour un stage, suivie d’une entrevue pour un emploi en mai 2019. Elle a commencé son nouvel emploi le 18 juin et travaille dans le domaine dans lequel elle a été formée.

C’était la première fois que Women’s Unlimited accueillait une personne sourde au sein du programme, et le résultat a été un emploi durable et une nouvelle carrière. Sans le programme de développement des compétences, et la collaboration de Nova Scotia Works , d’Emploi Nouvelle-Écosse et des partenariats du CCNÉ, elle n’aurait pas réussi à obtenir sa carrière de rêve.

3.2.4.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1819, la Nouvelle-Écosse a réalisé 20 232 interventions liées aux SAE, ce qui représente une baisse de 24,1 % par rapport à l’EF1718. Les 3 types de SAE ont chuté : les services de groupe (‑874; -52,0 %), le counseling individuel (-406; -18,0 %) et les services d’emploi (‑5 141; -22,6 %). Les dépenses totales relatives aux SAE ont augmenté de 4,4 millions de dollars en glissement annuel pour se chiffrer à 33,4 millions de dollars au cours de l’EF1819.

3.2.4.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses relatives aux PMT ont plus que doublé au cours de l’EF1819 (4,7 millions de dollars) comparativement à l’EF1718 (2,0 millions de dollars), tandis que le financement des initiatives de R et I a diminué de 23,4 % en glissement annuel pour se chiffrer à 0,3 million de dollars durant l’EF1819.

Les PEMS en action : Recherche et Innovation – Nouvelle-Écosse

Le ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire a établi un partenariat avec le Centre for Employment Innovation de l’Université St. Francis Xavier et le Phoenix Youth Employment Centre afin d’élargir le programme New Opportunities for Work (NOW) pour inclure les jeunes qui font face à de multiples obstacles et qui ne sont pas suffisamment appuyés.

Le programme NOW propose une approche novatrice relativement aux principaux enjeux sur le marché du travail, avec des répercussions à court et à long terme. Les participants reçoivent la formation et les mesures de soutien dont ils ont besoin pour s’épanouir dans leur nouvel environnement de travail, dans l’espoir que les employeurs actuels du programme NOW maintiendront en poste les employés des 2 dernières années, appréciant la valeur et l’expérience que ces employés apportent désormais. De plus, au cours du programme, les participants acquerront une expérience de travail précieuse et des compétences qui s’appliquent au marché du travail d’aujourd’hui et qui sont transférables à d’autres organisations.

Novateur dans sa conception et sa prestation, le programme New Opportunities for Work a permis aux fournisseurs de services d’emploi participants de contribuer à façonner le programme, dans les paramètres donnés, pour mieux répondre aux besoins de leurs propres clients et collectivités.

Le programme NOW possède également une solide composante de recherche qui comprend une surveillance du programme du début à la fin par l’entremise d’une évaluation du développement. Cette recherche aidera à renforcer les capacités au sein du système en générant des solutions fondées sur les données probantes qui appuient la conception et la prestation de services d’emploi de première ligne.

L’investissement de cette année était de 267 000 $ et permettra de cibler 10 jeunes participants.

3.2.5 Nouveau-Brunswick

Comparativement à 2017, la croissance du PIB réel (0,1 %) du Nouveau-Brunswick est demeurée stable en 2018. L’économie de la province devrait s’être renforcée légèrement en 2019, soit de près de 1,0 %.

Nouveau-Brunswick: Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 21 527
Clients de l’a-e Clients non assurés
13 977 7 550
Interventions totales: 41 098
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 12 764 9,2 %
Mesures de soutien : SAE 28 334 13,1 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 31,1 % 4,7
Mesures de soutien : SAE 68,9 % 4,7
Affectation totale: 98,2 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(millions $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 78,1 $ 5,1 %
Mesures de soutien : SAE 7,7 $ 27,4 %
PMT et R et I 12,4 $ 29,2 %
Dépenses totales1 98,2 $ 3,9 %

1 Les chiffres étant arrondis leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
29,14 $ 25,00 $ 14,2 %

Les conditions du marché du travail au Nouveau-Brunswick sont demeurées relativement stables au cours de l’EF1819 comparativement à l’année dernière. L’emploi a légèrement augmenté (+1 700; +0,5 %) au même rythme que la population active et la population en âge de travailler, ce qui a fait en sorte que le taux d’activité et le taux d’emploi sont demeurés inchangés par rapport à l’année précédente, se situant à 61,4 % et 56,5 % respectivement. Le taux de chômage de la province a quelque peu diminué, passant de 8,0 % à 7,9 %, soit le taux le plus bas depuis 10 ans. La croissance de l’emploi a été entièrement réalisée dans le secteur des services (+2 000; +0,7 %), tandis que l’emploi dans le secteur de la production des biens a légèrement diminué (‑300; -0,4 %). Pour ce qui est du secteur des services, les gains dans les administrations publiques (+2 100; +9,0 %), l’information, la culture et les loisirs (+1 700; +15,8 %), ainsi que dans le transport et l’entreposage (+1 000; +5,8 %) ont été partiellement contrebalancés par des pertes dans le commerce de gros et de détail (-3 000; -5,3 %) et dans les services d’hébergement et de restauration (-700; -3,0 %). Une hausse nette de 2 800 emplois (+21,2 %) dans les industries des ressources naturelles (composées de l’agriculture, la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz) a plus que compensé les pertes enregistrées dans la construction (-1 600; -6,5 %) et la fabrication (-1 400; -4,2 %) dans le secteur de la production des biens.

L’économie et la population active du Nouveau-Brunswick ont continué de faire face à des enjeux démographiques comme le ralentissement de la croissance de la population, le vieillissement de la population et l’exode des jeunes et des travailleurs qualifiés. La province continuait aussi d’afficher un taux de chômage élevé par rapport à celui du reste du Canada. Bien qu’une croissance relativement faible de l’économie et de la population active soit prévue à court terme, la demande de remplacement élevée découlant principalement des départs à la retraite fait en sorte qu’il existe un nombre élevé de postes à pourvoir. Par conséquent, il est important que la province continue d’attirer, de maintenir en poste et d’instruire une main-d’œuvre hautement qualifiée. Afin de s’assurer que le Nouveau‑Brunswick tienne compte de ces occasions et de ces enjeux relatifs au marché du travail, la province a continué de :

  • collaborer avec les employeurs et les travailleurs pour répondre à leurs besoins en main‑d’œuvre et en formation;
  • promouvoir et accroître l’alphabétisation des adultes, les compétences essentielles et l’apprentissage continu;
  • accroître la participation aux études postsecondaires;
  • améliorer l’accès à de l’information pertinente sur le marché du travail et sa diffusion;
  • investir dans des programmes et des services novateurs, notamment des occasions d’apprentissage en milieu de travail, des formations en cours d’emploi et des occasions d’améliorer les compétences des employés.

3.2.5.1 Gestion fondée sur les résultats

Mobilisation des intervenants

Au cours de l’EF1819, le ministère de l’Éducation postsecondaire, de la Formation et du Travail a mis à l’essai le programme de Services de soutien en ressources humaines (SSRH). Le programme aide les employeurs à évaluer leurs besoins en ressources humaines, recommande des options et soutient leur mise en œuvre. Ce programme aide aussi les employeurs en ce qui a trait à la gestion des ressources humaines au sein de leur entreprise, ce qui comprend le recrutement et le maintien en poste les bonnes personnes pour répondre aux besoins opérationnels. Les plans d’intervention élaborés avec les employeurs ont permis de cerner des options et des solutions qui sont adaptées aux besoins et aux réalités du marché du travail. Le programme de SSRH a été profitable pour les employeurs de partout au Nouveau-Brunswick et sera lancé pleinement durant l’EF2021.

Les consultations continues du Nouveau-Brunswick ont lieu dans le cadre des programmes du SSRH de la province. Celle-ci mobilise un groupe d’employeurs diversifié, des associations relatives au marché du travail et des organismes communautaires.

3.2.5.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1819, le Nouveau-Brunswick a servi 21 527 clients, soit 1 301 (-5,7 %) de moins qu’au cours de l’EF1718. Outre les clients ACV, tous les autres types de clients ont affiché une baisse : les prestataires actifs (-915; -8,1 %), les clients non assurés (-860; -10,2 %) et les anciens prestataires (‑853; ‑27,4 %). La baisse du nombre de clients non assurés est principalement attribuable à la nouvelle catégorie de clients ACV, dont les 1 327 clients durant l’EF1819 auraient probablement été classés sous la catégorie de clients non assurés en vertu des anciennes règles d’admissibilité. En ce qui a trait aux proportions du nombre total de clients servis, tous les types de clients ont enregistré des pertes en raison de la baisse des volumes et de la nouvelle catégorie de clients ACV, qui représentait 6,2 % de tous les clients. Entre l’EF1718 et l’EF1819, les proportions de prestataires actifs (48,3 %), de clients non assurés (35,1 %) et d’anciens prestataires (10,5 %) ont chuté de 1,3, 1,8 et de 3,1 points de pourcentage respectivement.

Le Nouveau-Brunswick a réalisé 41 098 interventions semblables aux PEMS au cours de l’EF1819, ce qui représente une baisse de 7,2 % (-3 209) par rapport à l’exercice précédent. Suivant la même tendance, le nombre de clients assurés qui sont retournés au travail après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS a diminué de 8,7 %, passant de 8 800 au cours de l’EF1718 à 8 031 au cours de l’EF1819. Le montant des prestations d’a.-e. non versées se chiffrait à 25,00 millions de dollars durant l’EF1819, ce qui représente une baisse par rapport à la somme de 29,14 millions de dollars durant l’EF1718. Les dépenses relatives aux PEMS ont augmenté pour atteindre 98,2 millions de dollars (+3,7 millions de dollars, +3,9 %) au cours de l’EF1819. Ces dépenses comprennent la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars en vertu des EDMT (89,2 millions de dollars) et la part de l’enveloppe de financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars annoncée dans le budget de 2017 (9,0 millions de dollars).

En plus de ces dépenses, un montant supplémentaire de 3,7 millions de dollars offert en vertu des mesures ciblées visant les travailleurs des industries de l’acier, de l’aluminium et des industries saisonnières, et du secteur forestier, qui n’a pas été utilisé par la province.

Graphique 13 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 13 : la description suit
Description textuelle du graphique 13
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 11 315 13 895 12 076 10 459 9 365 9 070 8 596 10 411 11 386 11 302 10 387
Anciens prestataires 2 303 3 064 2 741 2 365 2 334 2 592 2 393 2 885 2 859 3 116 2 263
ACV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 1 327
Clients non assurés 3 512 5 679 5 001 4 217 3 844 4 876 4 838 6 365 8 347 8 410 7 550
Graphique 14 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 14 : la description suit
Description textuelle du graphique 14
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 3 361 6 321 5 537 4 837 4 709 5 287 5 466 7 383 10 132 10 961 10,584
Âge moyen (25-54 ans) 9 994 12 130 10 323 8 429 8 558 9 297 8 870 10 583 10 781 10 314 8,029
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1120 1432 1271 1086 1199 1257 1116 1427 1475 1304 1,094
Graphique 15 - Principaux indicateurs de rendement, EF0809 à EF1819
Graphique 15 : la description suit
Description textuelle du graphique 15
Principaux indicateurs de rendement EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 9,422 9,367 10,193 9,017 8,015 7,927 7,471 8,179 8,300 8,800 8,031
Clients actifs servis 11,315 13,895 12,076 10,459 9,365 9,070 8,596 10,411 11,386 11,302 10,387
Ensemble des clients servis 17,130 22,638 19,818 17,041 15,543 16,538 15,827 19,661 22,592 22,828 21,527
Prestations d'A-E non versées (million $) 33.95 $ 43.73 $ 41.33 $ 30.85 $ 27.65 $ 28.67 $ 27.25 $ 31.02 $ 30.01 $ 29.14 $ 25.00 $
Tableau 9 – Nouveau-Brunswick : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 9A. Nouveau-Brunswick - Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
DC (régulier) : Programme de formation et de développement des compétences 7 208 +4,8 % 56 047
DC (apprentis) : Programme de formation et de développement des compétences 2 054 -6,9 %
SSC : Accroissement de l’emploi – subventions salariales versées à l’employeur 3 254 +41,9 % 16 883
ATI : Accroissement de l’emploi – prestations pour travailleurs autonomes 248 -21,3 % 5 202
Tableau 9B. Nouveau-Brunswick – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses (milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi 28 334 -13,1 % 7 656
PMT : Services d’adaptation s/o s/o 12 073
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 294

3.2.5.3 Prestations d’emploi

La province a réalisé 12 764 interventions relatives aux prestations d’emploi au cours de l’EF1819, soit 9,2 % (+1 072) de plus qu’au cours de l’EF1718 et le nombre le plus élevé depuis l’EF0910. Les hausses des SSC (+961; +41,9 %) et du volet régulier du DC (+331; +4,8 %) ont été partiellement contrebalancées par des pertes dans l’ATI (-67; -21,3 %) et le volet apprentis du DC (-153; -6,9 %). Les dépenses relatives aux prestations d’emploi ont augmenté de 5,1 % (+3,8 millions de dollars) au cours de l’EF1819 pour atteindre un total de 78,1 millions de dollars.

3.2.5.4 Mesures de soutien : SAE

Le Nouveau-Brunswick a réalisé moins d’interventions liées aux SAE au cours de l’EF1819 qu’au cours de l’EF1718, pour un total de 28 334 interventions (‑4 281; -13,1 %). Les 2 types d’interventions ont diminué en glissement annuel : le counseling individuel a chuté de 15,1 % (‑3 450) tandis que les services d’emploi ont chuté de 8,5 % (-831). La province a dépensé 7,7 millions de dollars pour les interventions relatives aux SAE au cours de l’EF1819, ce qui représente 27,4 % (-2,9 millions de dollars) de moins qu’au cours de l’exercice précédent. Ce changement est attribuable au fait que certains contrats des SAE ont été financés en vertu de l’Entente sur le développement de la main-d’œuvre alors qu’ils étaient anciennement financés en vertu des EDMT.

Le Fonds d’emploi pour les jeunes aide Flo à trouver un emploi convenable

Souvent, l’un des éléments essentiels pour aider avec succès les clients à trouver un emploi lorsqu’ils font face à une période de difficulté prolongée est simplement de jumeler le bon employé au bon employeur. Il y a plus d’un an et demi, une jeune femme nommée Flo s’est arrêtée dans un bureau provincial, se sentant un peu désespérée à l’idée de trouver un emploi intéressant. Elle possédait de nombreuses compétences commercialisables. Flo possédait un diplôme en génie électrique, mais avait eu du mal à trouver un emploi intéressant. Elle possédait un curriculum vitae très solide et avait travaillé sur divers projets par le passé, renforçant son expérience éducative. Flo semblait être en mesure d’obtenir des entrevues, mais ne recevait aucune offre d’emploi. Cela n’avait pas toujours été le cas. Flo avait réussi à trouver un emploi quelques années auparavant. Flo estimait que sa récente décision d’effectuer sa transition d’homme à femme avait une incidence. Elle sentait que le domaine ne lui convenait plus et souhaitait seulement un nouveau départ. Au cours d’une discussion avec le bureau provincial, elle a réalisé qu’elle un intérêt pour les émulateurs MAME et la restauration de vieux jeux d’arcade. Il était évident que Flo possédait de solides compétences informatiques ainsi qu’une facilité avec les médias numériques. Nous avons discuté de la façon dont un emploi dans la TI lié au marketing numérique pourrait peut-être convenir. Le bureau a jumelé Flo avec un employeur local qui a reconnu ses forces évidentes, et l’a aidé à élaborer une bonne présentation pour un emploi sous cette double désignation de TI et de marketing numérique. L’entreprise était une compagnie d’assurance et de courtier immobilier. Le propriétaire, Brandon, a aimé l’idée et, avec l’option du Fonds pour l’emploi des jeunes pour aider à la période de formation initiale de Flo, elle a été en mesure d’obtenir un poste à temps plein avec un bon salaire et cela demeure sa carrière à ce jour. Flo était vraiment satisfaite de son emploi et a apprécié les autres employés dès le premier jour. Ce poste lui a non seulement fourni un bon emploi, mais un regain de confiance en sa valeur après une période de doute. Les personnes comme Flo sont celles qui font en sorte que cela en vaille la peine.

3.2.5.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses relatives aux PMT se chiffraient à 12,1 millions de dollars durant l’EF1819, soit la somme la plus élevée que la province ait dépensée pour cette mesure, tandis que les dépenses pour les initiatives de R et I ont été divisées de moitié au cours du même exercice, passant de 600 000 $ au cours de l’EF1718 à 300 000 $ au cours de l’EF1819.

3.2.6 Québec

L’économie québécoise a crû de 2,5 % en termes réels en 2018, surpassant la moyenne nationale de 2,0 %. Les prévisionnistes tablent sur une croissance du PIB réel du Québec plus modérée en 2019, de l’ordre d’environ 2,0 %, tout de même au-delà de la moyenne nationale projetée de 1,4 %.

Québec : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 214 742
Clients assurés Clients non assurés
156 514 58 228
Interventions totales: 270 583
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 33 210 7,3 %
Mesures de soutien: SAE 237 373 13,6 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 12,3 % 2,2
Mesures de soutien: SAE 87,7 % 2,2
Affectation: 598,6 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 335,0 $ 3,5 %
Mesures de soutien: SAE 146,1 $ 1,8 %
PMT et R et I 117,4 $ 6,3 %
Dépenses totales1 598,6 $ 2,7 %

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
327,62 $ 293,92 $ 10,3 %

Par rapport à l’exercice précédent, la population active du Québec est demeurée relativement stable, s’établissant à 4 518 500 (+0,3 %). Globalement, l’emploi (+0,7 %) a quelque peu progressé, passant de 4 242 500 à 4 273 000, tandis que le taux de chômage (5,4 %) a reculé de 0,4 point de pourcentage.

D’une année l’autre, le niveau d’emploi est demeuré relativement stable dans le secteur de la production de biens (+2 600; +0,3 %), avec des gains nets enregistrés dans l’industrie de la foresterie, des pêches et des mines (+4 200; 11,4 %), dans la construction (+3 300; +1,3 %), ainsi que dans les services publics (+3 100; 12,5 %). Toutefois, l’agriculture (-1 100; -1,9 %) et l’industrie de la fabrication (-6 800; -1,4 %) ont quelque peu ralenti. Quant au secteur des services, le niveau de l’emploi a progressé (+27 900; +0,8 %), avec des croissances provenant des industries du transport et l’entreposage (+7 900; +3,7 %), des services professionnels, scientifiques et techniques (+4 400; +1,3 %), des affaires, bâtiments et autres services de soutien (+11 400; +6,2 %), des services d’enseignement (+5 500; +1,9 %), de même que des soins de santé et de l’assistance sociale (+12 500; +2,1 %). Cette hausse est partiellement contrebalancée par des pertes nettes enregistrées dans les industries de l’information, de la culture et des loisirs (-9 400; -5,1 %), de même que de l’hébergement et des services de restauration (-3 800; -1,4 %).

Comme pour les années fiscales précédentes, le Québec a été confronté au cours de l’EF1819 à une rareté de main-d’œuvre, ainsi qu’à des défis liés à l’adéquation entre la formation, les compétences et l’emploi. Ceci est le résultat de la combinaison de 2 facteurs, à savoir la décroissance démographique de la population âgée de 15 à 64 ans et l’accroissement du nombre d’emplois. La conséquence immédiate est qu’à court terme, les employeurs auront de la difficulté à recruter une personne dont le profil correspond au poste offert.

Pour remédier à cette situation, les employeurs sont appelés à faire évoluer leurs procédés dans le domaine des ressources humaines, avec pour objectif d’exploiter au maximum le potentiel d’emploi offert par l’ensemble de la main-d’œuvre disponible, pour combler les besoins du marché du travail. Ils peuvent, entre autres, modérer leurs critères de recrutement, perfectionner la formation de leur personnel, mettre l’accent sur la diversité, améliorer la rétention de la main-d’œuvre ou adapter leurs conditions de travail.

D’autre part, afin de maintenir la compétitivité de ses entreprises, le Québec continuera d’investir dans la formation de sa main-d’œuvre, pour répondre aux besoins actuels et futurs du marché du travail.

Pour l’EF1819, le Québec a mis un accent particulier sur l’intégration et la participation des personnes faisant partie de groupes sous représentés sur le marché du travail:

  • les personnes peu scolarisées;
  • les personnes handicapées;
  • les personnes âgées de 55 ans et plus;
  • les personnes immigrantes récemment arrivées au pays;
  • les Autochtones;
  • les jeunes; et
  • les personnes judiciarisées.

Afin de contrer efficacement les nombreux défis qui se posent sur le marché du travail, le Québec a axé ses interventions autour de 5 orientations stratégiques durant l’EF1819:

  • approfondir la connaissance des déséquilibres du marché du travail tant quantitatifs que qualitatifs;
  • accélérer l’insertion en emploi des personnes prêtes à intégrer le marché du travail, notamment par le soutien au développement des compétences;
  • favoriser l’insertion en emploi des personnes faisant partie de groupes sous représentés sur le marché du travail et les clientèles de l’assistance sociale, notamment par le soutien au développement des compétences;
  • contribuer à structurer et à adapter la gestion des ressources humaines dans les entreprises, favorisant ainsi une amélioration de leur productivité; et
  • adapter l’offre de services, en collaboration avec l’ensemble des partenaires, à l’évolution du contexte d’intervention et aux besoins des individus et des entreprises, afin d’accroître l’insertion en emploi.

Ces outils permettront au Québec d’améliorer le taux d’emploi de la population, grâce à l’intégration en emploi des chômeurs, l’amélioration de la productivité et de la capacité d’adaptation des entreprises.

En janvier 2019, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a lancé l’initiative « La Grande Corvée », qui a pour but de soutenir les entreprises éprouvant des difficultés à combler leurs postes. Le Québec prévoit ainsi accompagner un nombre accru d’entreprises, dans un contexte où ces dernières ont à relever de nouveaux défis liés à la rareté de la main-d’œuvre. Au 31 mars 2019, près de 4 800 entreprises avaient été contactées de façon proactive par les services publics d’emploi. Le démarchage systématisé a notamment permis au Québec d’accroître le nombre d’entreprises nouvellement aidées durant l’EF1819.

3.2.6.1 Partenariat et gestion fondée sur les résultats

Afin de s’assurer de répondre adéquatement et rapidement aux besoins du marché du travail, le Québec dispose d’une structure partenariale unique au Canada. En matière de planification, la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), qui réunit des représentants patronaux et syndicaux du milieu de l’enseignement et des organismes communautaires, collabore avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ce, pour orienter les services publics d’emplois afin qu’ils répondent aux besoins exprimés par l’ensemble des partenaires. Cette collaboration se matérialise par l’élaboration partenariale d’un plan d’action annuel en matière de main-d’œuvre et d’emploi.

La gestion et la prestation des services publics d’emploi sont planifiées de façon décentralisée, pour une plus grande adaptation aux besoins des marchés du travail régionaux et à ceux des clientèles locales. Ainsi, tout en respectant les grandes orientations du plan d’action global du Québec, les directions régionales de Services Québec sont autonomes dans l’utilisation des mesures du panier de services d’emploi, la mise en œuvre de stratégies et la gestion de leur budget d’intervention. Par conséquent, leur utilisation peut différer d’une région à l’autre, en fonction des priorités et des caractéristiques du territoire.

Sur l’ensemble du territoire québécois, les interventions des services publics d’emploi sont réalisées selon un mode de gestion par résultats, c’est-à-dire que le plan d’action global du Québec prévoit des cibles annuelles pour des indicateurs de résultats ciblés, et que les directions régionales identifient leur contribution dans leur plan d’action régional en matière d’emploi et de main-d’œuvre. Ce mode de gestion permet la réalisation d’interventions efficaces et l’appréciation de l’atteinte de résultats concrets, notamment en ce qui a trait au retour en emploi des personnes ayant bénéficié des services publics d’emploi.

Par l’entremise du MTESS, le Québec continue de miser sur son système de repérage, référence et rétroaction (3R), qui lui permet d’intervenir de façon proactive auprès des demandeurs de prestations d’assurance-emploi. Mis en place conjointement avec le Gouvernement du Canada, et utilisé depuis 1999, le dispositif des 3R a démontré son efficacité au point où son implantation est en cours ailleurs au Canada.

Les interventions en matière d’emploi sont notamment menées en partenariat avec des organismes spécialisés en développement de l’employabilité, ayant conclu des ententes de services avec les directions régionales de Services Québec et avec des organismes à vocation économique. Cela complète les activités des services publics d’emploi et offre aux entreprises et à la population une diversité de services en fonction de leurs besoins. Les ententes avec les partenaires fournisseurs de services prévoient des objectifs de résultats à atteindre. Ces organismes sont également importants pour amener les services publics d’emploi à innover dans leur prestation de service.

3.2.6.2 Clients, interventions et dépenses

Durant l’EF1819, le Québec a servi un nombre total de 214 742 clients, soit une diminution de 10,7 % d’une année à l’autre. Ces baisses, qui ont touché les 3 principaux types de clients, s’expliquent principalement par la vigueur du marché du travail québécois des dernières années, qui doit notamment composer avec un taux de chômage historiquement bas. Pour une troisième année consécutive, le nombre de clients actifs a baissé, pour s’établir à 116 261 (-8,9 %) en EF1819. Quant aux anciens prestataires (23 005) et clients non-assurés (58 228), leur nombre a chuté respectivement de 30,2 % et 27,0 %. Pour la première fois, le Québec a répertorié le nombre de « clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV) », qui se chiffre à 17 248. En ce qui concerne le volume des types de clients par rapport au nombre total de clients servis, la proportion de clients actifs (54,1 %) a augmenté de 1,0 point de pourcentage par rapport à l’exercice précédent. Quant aux anciens prestataires (10,7 %) et clients non-assurés (27,1 %), leur proportion a chuté respectivement de 3,0 et 6,1 points de pourcentage d’une année à l’autre. La part des clients ACV s’est établie à 8,0 %. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Le nombre total d’interventions, soit 270 583, réalisées au cours de l’EF1819 a baissé de 11.5 % par rapport à l’EF1718. Bien qu’elle soit la plus utilisée de toutes les interventions liées aux PEMS, la proportion des SAE (87,7 %) a diminué de 2,2 points de pourcentage, tandis que celle des prestations d’emploi s’est établie à 12,3 % (+2,2 points de pourcentage).

Un nombre total de 74 535 clients (+8,3 %) ont retrouvé un emploi après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Ce chiffre est en augmentation pour une sixième année consécutive. Quant aux prestations non versées provenant du Compte des opérations de l’a.-e., elles ont diminué de 10,3 %, pour s’établir à 293,92 millions de dollars. Au total, les dépenses liées aux PEMS, soit 598,6 millions de dollars, ont progressé de 2,7 % par rapport à l’année fiscale précédente.Note de bas de page 14 Cette somme inclut les 29,2 millions de dollars octroyés au Québec au titre de fonds additionnel ciblé, afin d’appuyer les travailleurs des industries saisonnières (8,0 millions de dollars), ainsi que ceux qui sont affectés par les tarifs dans les secteurs du bois d’œuvre (14,7 millions de dollars) et de l’acier et de l’aluminium (6,6 millions de dollars).

Dans le but d’offrir rapidement un soutien aux travailleurs saisonniers mis à pied, le Québec et le gouvernement fédéral ont conclu l’Entente Canada-Québec en appui aux travailleurs saisonniers du Québec en mai 2018. Un projet pilote offrant à ces travailleurs de la formation, qu’ils soient en emploi dans une entreprise dont les activités sont saisonnières ou qu’ils soient sans emploi, ainsi qu’un soutien du revenu rehaussé pour ceux sans emploi a été mis en place par le Ministère au printemps 2018. Un financement bonifié est également accordé aux entreprises saisonnières qui forment leurs travailleurs : le taux de remboursement des dépenses de formation et des salaires accordé aux entreprises est de 100 %.

Graphique 16 - Répartition selon les types de clients des PEMS, EF0809 à EF1819
Graphique 16 : la description suit
Description textuelle du graphique 16
Clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 127 027 138 274 130 782 121 089 119 771 147 396 140 026 146 359 138 682 127 614 116 261
Anciens prestataires 23 893 24 970 23 288 25 099 25 081 26 779 24 986 26 946 26 945 32 965 23 005
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 17 248
Clients non assurés 37 408 42 167 37 859 47 049 54 519 63 162 64 769 79 814 84 716 79 764 58 228
Graphique 17 - Répartition selon l'âge des clients des PEMS, EF0809 à EF1819
Graphique 17 : la description suit
Description textuelle du graphique 17
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes (15-24 ans) 24 367 26 342 22 385 25 408 28 285 31 409 32 259 45 785 45 401 41 586 36 203
Âge moyen (25-54 ans) 111 260 119 448 102 720 109 185 117 427 133 491 134 939 146 872 150 680 145 805 129 383
Travailleurs âgés (55 ans et +) 14 953 16 728 16 279 18 669 20 752 26 454 30 334 32 370 35 539 36 706 37 886
Graphique 18 - Principaux indicateurs de rendement, EF0809 à EF1819
Graphique 18 : la description suit
Description textuelle du graphique 18
Principaux indicateurs de rendement EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 51,383 53,081 54,239 52,872 49,757 55,043 59,949 64,697 66,502 68,794 74,535
Clients actifs servis 127,027 138,274 130,782 121,089 119,771 147,396 140,026 146,359 138,682 127,614 116,261
Ensemble des clients servis 188,328 205,411 191,929 193,237 199,371 237,337 229,781 253,119 250,343 240,343 214,742
Prestations non d'A-E versées (million $) 188.26 $ 285.80 $ 307.80 $ 219.42 $ 230.49 $ 252.38 $ 290.84 $ 332.31 $ 334.28 $ 327.62 $ 293.92 $

Tableau 10 – Québec – Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 10A. Québec – Prestations d’emplois
Prestations d’emplois Interventions Variation
annuelle
Dépenses
(en milliers de $)
DC : Mesure de formation de la main-d'œuvre
Projets de préparation à l'emploi
23 376 +2,1 % 219 180
SSC : Subventions salariales 8 196 +27,0 % 92 844
ATI : Mesure de soutien au travail indépendant 1 638 +2,8 % 23 022
SRC : Supplément de retour au travail 0 0 0
Tableau 10B. Québec – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation
annuelle
Dépenses
(en milliers de $)
SAE : Information sur le marché du travail
Service de placement
Services d'aide et de recherche d'emploi
237 373 -13,6 % 146 105
PMT : Mesure Concertation pour l'emploi
Mesure de formation de la main-d'œuvre à l'intention des entreprises
s/o s/o 112 887
R et I : Stratégie de recherche et d'innovation s/o s/o 4 521

3.2.6.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, le Québec a réalisé un nombre total de 33 210 interventions (+7,3 %) relativement aux prestations d’emploi. Tous les types de prestations d’emploi ont contribué à cette expansion : le volet régulier du DC (23 376), les Subventions salariales ciblées (SSC) (8 196) et l’Aide au travail indépendant (ATI) (1 638) ont respectivement progressé de 2,1 %, 27,0 % et 2,8 %. En tout, le Québec a dépensé 335,0 millions de dollars (+3,5 %) pour les prestations d’emploi.

Pour l’EF1819, une bonification de l’EDMT de 29,2 millions de dollars a été octroyée pour bonifier le soutien offert aux industries du bois d’œuvre, de l’acier et de l’aluminium ainsi qu’aux travailleurs et aux entreprises saisonniers. Proactif face aux défis de ces secteurs, dont certains ont été visés par des droits compensateurs imposés par les États-Unis, le Québec a su mobiliser ses partenaires afin d’investir l’ensemble de ces sommes et ainsi consolider le développement économique de ses régions. Le financement aux initiatives de formation de la main-d’œuvre (4,9 millions de dollars) a pour sa part permis aux travailleurs visés d’acquérir des compétences pertinentes et ainsi répondre aux besoins en constante évolution de leur employeur. Finalement, en incitant les employeurs à embaucher des personnes à risque de chômage prolongé, l’investissement destiné à la subvention salariale (4,0 millions de dollars) a permis de stimuler l’emploi et de favoriser l’acquisition d’expériences professionnelles.

3.2.6.4 Mesures de soutien : services d’aide à l’emploi (SAE)

Le nombre total d’interventions relatifs aux SAE a baissé pour une deuxième année consécutive, atteignant 237 373 (-13,6 %) durant l’EF1819. Tous les types d’interventions liées aux SAE ont baissé. Le service de groupe (13 929), le counseling individuel (38 836) et les services d’emploi (184 608) ont ainsi reculé respectivement de 12,9 % (-2 056), 46,2 % (-33 404) et 1,0 % (-1 921). Les dépenses liées aux SAE, soit 146,1 millions de dollars, ont connu un recul de 1,8 %.

3.2.6.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Par rapport à l’EF1718, les dépenses totales du Québec en ce qui a trait aux PMT et à la R et I ont connu une hausse de 6,3 %, pour s’établir à 117,4 millions de dollars. Contrairement aux PMT, dont les coûts totaux (112,9 millions de dollars) ont bondi de 9,8 % d’une année à l’autre, la R et I a vu ses dépenses (4,5 millions de dollars) chuter de 40,2 %. Cette baisse s’explique par le choix du Québec de financer ses initiatives de R et I à l’aide d’autres sources de revenu. Les investissements totaux du Québec en R et I se sont chiffrés à 12,8 millions de dollars.

La Grande corvée : Les services publics d’emploi au service des entreprises

En janvier 2019, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, a lancé la Grande corvée pour répondre aux besoins des entreprises. Cette vaste offensive vise à répondre au phénomène de la rareté de la main-d'œuvre en allant au-devant des besoins des entreprises. Elle a pour but d'écouter et d'outiller les entreprises dans ce contexte. Cette opération d’envergure est réalisée par plus de 200 conseillers en entreprises du ministère du Travail, de l'Emploi, et de la Solidarité sociale situés dans son réseau de 165 bureaux de Services Québec et centres locaux d'emploi dans les 17 régions administratives du Québec. Cette action se déroule en continu et s'inscrit désormais comme une nouvelle façon de communiquer et d'échanger avec les entreprises du Québec.

Cette Grande corvée permet également au Ministère de mieux prendre le pouls du marché du travail par le recensement des besoins et des enjeux exprimés par les chefs d'entreprises. Cette opération d'envergure fait l'objet d'un suivi serré sur les besoins des entreprises mais également sur la satisfaction de celles-ci à l’égard des services d’emploi.

Service spécialisé Jeunes : Une approche faite sur mesure pour répondre aux besoins des jeunes

Étant donné la présence de 136 000 jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEEF), le MTESS a mis en œuvre au cours des dernières années différents leviers d’intervention au bénéfice des jeunes les plus vulnérables sur le plan de l’emploi. Ainsi, le MTESS a poursuivi, durant l’EF1819, l’expérimentation d’un service spécialisé pour les jeunes dans le cadre de la mesure Service d’aide à l’emploi. Depuis le 1er juillet 2016, les jeunes âgés de moins de 30 ans peuvent bénéficier d’un nouveau projet d’expérimentation appelé « Service spécialisé Jeunes ». Annuellement, environ 2 500 jeunes bénéficient de ce service pour des investissements d’environ 13M$ à 14M$ annuellement. Ce service vise à aider les jeunes à se définir un objectif professionnel qui les mènera vers l’emploi ou vers un retour en formation notamment par le biais de nouvelles formules d’accompagnement pour assurer la réussite des projets des jeunes, tout en portant une attention particulière à ceux à risque de « décrochage » de l’emploi ou de la formation. Cette mesure a un impact favorable sur l’insertion et le maintien en emploi des jeunes.

3.2.7 Ontario

En 2018, le produit intérieur brut (PIB) réel de l’Ontario a augmenté de 2,2 %, ce qui représente une baisse par rapport à la hausse de 2,9 % en 2017. Selon une moyenne des prévisions du secteur privé, la croissance du PIB réel de l’Ontario devrait afficher une hausse modeste de 1,6 % en 2019, soit la même que celle de la moyenne nationale.

Ontario : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 205 706
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
105 075 100 631
Interventions totales: 232 078
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 31 691 42,4 %
Mesures de soutien: SAE 200 387 4,3 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 13,7 % 3,3
Mesures de soutien: SAE 86,3 % 3,3
Affectation: 662,0 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 179,4 $ 22,2 %
Mesures de soutien: SAE 323,0 $ 0,5 %
PMT et R et I 159,6 $ 11,0 %
Dépenses totales1 662,0 $ 7,6 %

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
233,15 $ 265,22 $ 13,8 %

L’emploi en Ontario a augmenté (+133 200; +1,9 %) au même rythme que la population en âge de travailler, de sorte que le taux d’emploi est demeuré inchangé par rapport à celui de l’année dernière, soit de 61,0 %. Le taux de chômage de la province a légèrement diminué, passant de 5,8 % l’an dernier à 5,7 %, soit le taux le plus bas depuis l’EF8990. Contrairement à la croissance enregistrée durant l’EF1718, la croissance de l’emploi au cours de l’EF1819 a été entièrement réalisée dans l’emploi à temps plein (+136 900; +2,4 %) et était particulièrement concentrée dans le secteur des services (+121 300; +2,1 %). La croissance dans ce secteur a été menée par des gains dans le transport et l’entreposage (+39 200; +11,2 %) et des services d’enseignement (+32 300; +6,5 %). Dans le secteur de la production des biens (+11 900; +0,8 %), les pertes enregistrées dans la fabrication (-11 900; - 1,5 %) ont été plus que compensées par les gains dans la construction (+11 400; +2,2 %) et les services publics (+9 700; +20,3 %).

Comme dans les autres provinces et territoires, l’Ontario fait face à des enjeux relatifs à l’évolution de l’économie mondiale et au vieillissement de sa population. Ces enjeux comprennent une hausse de la demande pour des compétences spécialisées, la transformation des lieux de travail en raison de l’automatisation et des nouvelles technologies, la hausse des formes d’emploi non traditionnelles et le ralentissement de la croissance de la population active. De tels enjeux ont des répercussions sur les personnes qui entrent sur le marché du travail ainsi que sur les travailleurs établis. Comparativement au reste de la population active, les jeunes, les Autochtones, les personnes handicapées, les immigrants récents et les autres travailleurs vulnérables ont obtenu des résultats sur le marché du travail moins favorables. L’Ontario mobilise les principaux intervenants afin d’accroître la sensibilisation et d’obtenir de la rétroaction relativement aux enjeux liés à l’emploi de la province.

3.2.7.1 Gestion fondée sur les résultats

L’Ontario met présentement en œuvre le système de Repérage, référence et rétroaction (RRR). Dans ce contexte, l’Ontario, en partenariat avec le gouvernement du Canada, mobilisera de manière proactive les demandeurs d’a.-e. et les aidera à retourner au travail plus rapidement. Le RRR dirige les nouveaux demandeurs d’a.-e. vers leur centre de services local d’Emploi Ontario où ils peuvent accéder à des renseignements sur l’emploi, à des services et à des mesures de soutien tout en jumelant leurs compétences actuelles aux besoins du marché du travail local.

La province continue de mobiliser les intervenants afin d’orienter la conception, la prestation et la mise en œuvre des nouvelles initiatives et des initiatives permanentes. La mobilisation réalisée au cours de l’EF1819 comprenait des consultations avec les partenaires des services d’emploi et d’aide sociale, et des consultations qui mettaient l’accent sur les objectifs de la coalition dirigée par des employeurs d’embaucher 40 000 jeunes qui ne sont pas aux études ni en emploi ni en formation (NEET) dans des emplois intéressants, ainsi que sur la mobilisation de 60 000 jeunes NEET grâce à des occasions d’études et de formation.

3.2.7.2 Clients, interventions et dépenses

L’Ontario a servi 205 706 clients au cours de l’EF1819, ce qui représente une hausse de 13 037 (+6,8 %) par rapport à l’EF1718. L’EF1819 marque l’introduction des clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV), une nouvelle catégorie de clients qui pourraient avoir été classés sous les clients non assurés au cours des années précédentes. Les clients ACV de l’Ontario représentaient 12,3 % (25 228) de tous les clients. Les proportions de tous les autres types de clients ont diminué : les clients non assurés (100 631), les prestataires actifs (53 221) et les anciens prestataires (26 626) ont chuté de 5,5 %, de 5,8 % et de 10,4 %, respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut être attribuée en partie à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Le nombre total d’interventions semblables aux PEMS réalisées en Ontario a augmenté pour une quatrième année consécutive, atteignant 232 078 (+8,3 %) au cours de l’EF1819. Après six années consécutives de croissance, la part des SAE relativement au nombre total d’interventions semblables aux PEMS a diminué de 3,3 points de pourcentage pour se chiffrer à 86,3 %. Les retours au travail ont augmenté, passant de 39 678 à 47 400, ce qui représente une hausse de 19,5 % en glissement annuel, et le montant des prestations d’a.-e. non versées totalisait 265,22 millions de dollars (+13,8 %), comparativement à 233,15 millions de dollars au cours de l’EF1718. Les dépenses totales de l’Ontario se chiffraient à 662,0 millions de dollars (+7,6 %). Cette somme comprenait 71,7 millions de dollars reçus par la province du financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017. La province a aussi touché un fonds additionnel ciblé pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières (3,5 millions de dollars), ainsi que les travailleurs touchés par les différends commerciaux du secteur forestier (3,3 millions de dollars) et des industries de l’acier et de l’aluminium (12,0 millions de dollars).

Les partenariats et les possibilités offertes par SkillsAdvance Ontario - pour permettre aux travailleurs licenciés de se former pendant les périodes de fermeture des usines, en réponse aux fermetures temporaires ou tournantes d'usines qui ont été introduites par les entreprises pour faire face à la réduction des activités en raison des droits de douane sur l'acier imposés par les États-Unis, de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et de l'augmentation des importations en provenance de pays non membres de l'ALENA. De plus, les projets ont créé des possibilités de recrutement pour les personnes qui participent à un programme de formation professionnelle axé sur un secteur particulier, y compris des stages rémunérés par l'employeur, dans le but de retenir la main-d'œuvre à long terme et de développer les métiers spécialisés.

L’établissement de partenariats pour la réalisation de projets, par l'intermédiaire de SkillsAdvance Ontario, afin d'offrir aux participants, aux chercheurs d'emploi et aux travailleurs en place, dans le nord-ouest de l'Ontario, une formation en compétences essentielles et techniques dans les domaines de l'électricité, de la mécanique de chantier, de la récolte mécanique, de la conduite d'équipement lourd et de la transformation du bois, afin de répondre aux professions en demande identifiées par les employeurs partenaires.

D'autres projets financés ont été élaborés et financés avec des partenaires de l'industrie et de la formation à l'emploi, notamment la ville de Toronto, la Chambre de commerce et de tourisme du comté de Prince Edward, le Prince Edward Learning Centre et le Loyalist College, afin de soutenir les travailleurs des industries saisonnières.

Graphique 19 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 19 : la description suit
Description textuelle du graphique 19
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 102 406 118 782 70 901 63 780 66 748 64 689 63 061 60 489 62 339 56 484 53 221
Anciens prestataires 19 278 21 693 28 703 22 074 20 707 20 145 19 734 18 611 24 796 29 702 26 626
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 25 228
Clients non assurés 37 923 27 682 92 788 46 170 66 703 74 533 71 278 82 458 103 402 106 483 100 631
Graphique 20 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 20 : la description suit
Description textuelle du graphique 20
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 15 839 15 380 14 227 21 203 27 407 31 648 30 738 33 271 37 909 42 131 52 061
Âge moyen (25-54 ans) 110 172 116 697 72 003 82 505 95 367 96 636 91 792 95 902 116 420 114 077 124 276
Travailleurs âgés (55 ans et +) 11 915 14 193 9 623 11 847 14 848 15 477 15 687 16 775 20 205 21344 22 681
Graphique 21 - Principaux indicateurs de rendement, EF0809 à EF1819
Graphique 21 : la description suit
Description textuelle du graphique 21
Principaux indicateurs de rendement EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 56,562 58,333 73,855 33,347 36,111 36,018 36,166 35,625 37,044 39,678 47,399
Clients actifs servis 102,406 118,782 70,901 63,780 66,748 64,689 63,061 60,489 62,339 56,484 53,221
Ensemble des clients servis 159,607 168,157 192,392 132,024 154,158 159,367 154,073 161,558 190,537 192,669 205,706
Prestations d'A-E non versées (million $) 264.44 $ 408.52 $ 315.75 $ 221.48 $ 227.71 $ 237.59 $ 240.22 $ 236.05 $ 262.66 $ 233.15 $ 265.22 $
Tableau 11 – Ontario : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 11A. Ontario – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Deuxième carrière, Alphabétisation et formation de base 9 564 +103,7 % 171 819
DC (apprentis) : Développement des compétences – apprentis 18 692 +21,7 %
SSC : Services s’emploi - Placement avec mesures incitatives 3 322 +62,9 % 6 258
ATI : Prestations pour travail indépendant en Ontario 0 s/o 0
PCE : Partenariats pour la création d’emplois en Ontario 113 -29,8 % 1 281
Tableau 11B. Ontario – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi de l’Ontario – Services d’emploi 200 387 +4,3 % 323 004
PMT : Partenariats du marché du travail de l’Ontario s/o s/o 90 781
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 68 831

3.2.7.3 Prestations d’emploi

Après une septième année consécutive de déclin, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi réalisées en Ontario a augmenté de 42,4 % pour atteindre 31 691 au cours de l’EF1819. À l’exception des PCE (-48; -29,8 %), tous les autres types de prestations ont augmenté : SSC (+1 283; +62,9 %), volet régulier du DC (+4 870; +103,7 %) et volet apprentis du DC (+3 332; +21,7 %). Pour une troisième année consécutive, l’ATI n’a pas été réalisée dans la province. Pour la première fois depuis l’EF1011, les dépenses liées aux prestations d’emploi ont augmenté, se chiffrant à 179,4 millions de dollars (+22,2 %).

La formation axée sur le développement des compétences a aidé Maria à obtenir un emploi

Maria est arrivée au Canada en provenance du Mexique en 2013. Elle avait travaillé dans des environnements de bureau pendant une quinzaine d’années. Depuis son arrivée au Canada, elle n’a pas pu trouver un emploi dans son domaine. Elle est venue au Gateway Centre for Learning en juillet 2017 afin d’obtenir une certification pour valider ses compétences administratives, d’améliorer ses compétences en mathématiques et en milieu de travail, et de se préparer à l’examen de citoyenneté.

Maria a travaillé à temps plein et a participé activement à son plan d’apprentissage. Son dévouement à son plan d’apprentissage était impressionnant. Elle était très organisée dans ses stratégies d’apprentissage. Elle a participé à tous les types d’apprentissages offerts : le tutorat individuel, l’apprentissage en petit groupe, l’apprentissage en ligne ou par voie électronique, l’apprentissage mixte et l’apprentissage par l’expérience. Elle a travaillé à temps plein, étudié et a fait du bénévolat afin d’utiliser les compétences qu’elle avait acquises et d’accroître son employabilité dans le but d’obtenir un emploi dans une autre industrie. Dans les six mois suivant ses débuts chez Gateway, elle a obtenu un autre emploi. Elle occupe désormais le poste de fournisseuse de soins non réglementés et aime énormément son travail. Son employeur a investi dans une formation afin qu’elle puisse accroître sa capacité à en faire plus.

3.2.7.4 Mesures de soutien : SAE

Pour une quatrième année consécutive, les interventions liées aux SAE en Ontario ont augmenté, atteignant 200 387 (+4,3 %) au cours de l’EF1819. Le counseling individuel est demeuré le seul type d’intervention liée aux SAE. La province a dépensé une somme totale de 323,0 millions de dollars (‑0,5 %) pour les SAE.

Shelby profite des services d’aide à l’emploi

Shelby avait des antécédents criminels et de problèmes de comportement lorsqu’il a débuté le programme Accès à l’emploi pour les jeunes (AEJ). Il avait été expulsé d’une école du Upper Canada District School Board (UCDSB) et placé dans un foyer pour les jeunes à risque lorsqu’il a été orienté vers le programme AEJ. Le programme a enseigné à Shelby l’importance de travailler en tant que membre d’une équipe et lui a enseigné une discipline qui lui a permis de réussir lorsqu’il a été placé en stage.

Shelby a été placé à un terrain de camping où il devait initialement seulement travailler à temps partiel, mais son superviseur et lui estimaient qu’il pouvait assumer plus d’heures et plus de responsabilités. Il est retourné au même lieu de travail à l’été 2018, travaillant à nouveau à temps plein et a même accepté un emploi supplémentaire pour aider un agriculteur local à entretenir sa pelouse. Depuis, il a aussi été réintégré au (UCDSB) à la suite du plaidoyer du superviseur du terrain de camping.

3.2.7.5 Autres mesures de soutien

Au cours de l’EF1819, le financement total pour les PMT et la R et I se chiffrait à 159,6 millions de dollars, une hausse de 11,0 % en glissement annuel. Cela représente une cinquième année consécutive de croissance. Bien que les dépenses relatives aux PMT se soient chiffrées à 90,8 millions de dollars (+220,8 %), augmentant pour une troisième année consécutive, le financement de la R et I a diminué, après six années consécutives de croissance, de 40,4 %, pour atteindre 68,8 millions de dollars. La hausse et la baisse respectives du financement des PMT et de la R et I sont en partie le résultat de la reclassification de certains programmes en vertu des EDMT qui avaient été précédemment classés sous la R et I et les PMT.

Au cours de l’EF1819, l’Ontario a appuyé des formations parrainées par des employeurs en offrant la Subvention pour l’emploi Canada-Ontario (SECO) en vertu de la Mesure de soutien des partenaires sur le marché du travail (la SECO était anciennement offerte sous le volet de la R et I). Ce programme à frais partagés avec les employeurs aide les employeurs à former leur main-d’œuvre et à s’adapter aux besoins changeants du marché du travail. La majorité (86 %) des participants à la SECO au cours de l’EF1819 étaient au « niveau 1 », ce qui signifie que la formation mènera à un nouvel emploi ou à un meilleur emploi auprès de l’employeur parrain.

Les PEMS en action : Fonds Prêt à l’emploi (30 millions de dollars)

Lancé au cours de l’EF1718, le Fonds Prêt à l’emploi aide les employeurs, les collèges et les universités financés par les fonds publics, et d’autres organismes (comme les associations industrielles et les organismes sans but lucratif) à créer des occasions d’apprentissage par l’expérience pour les étudiants de niveau postsecondaire et les nouveaux diplômés.

L’apprentissage par l’expérience est un « apprentissage pratique » dans un vrai milieu de travail ou un lieu de travail fictif qui aide à préparer les étudiants et les nouveaux diplômés à la transition vers le marché du travail, tout en aidant les employeurs à accéder à de nouveaux talents qui possèdent les compétences nécessaires pour passer à l’action. Le Fonds Prêt à l’emploi appuie les projets grâce à plusieurs volets :

  1. Employeurs et partenariats régionaux (financé dans le cadre des Partenariats du marché du travail)
  2. Career Bridge (nouveaux diplômés)
  3. Volet des universités et des collèges
  4. Fonds de soutien aux initiatives stratégiques
  5. Projets liés à l’automobile (mis en place au cours de l’EF1819)

Les projets appuyés par les divers volets du programme répondent aux priorités suivantes :

  • établir et élargir des partenariats novateurs et durables entre les employeurs, les collèges et les universités, et d’autres organismes qui créent de nouvelles occasions d’apprentissage par l’expérience;
  • appuyer les nouveaux diplômés grâce à des stages ou à des expériences semblables, à la création de programmes d’études visant à développer des compétences professionnelles ou à la sensibilisation des employeurs pour les inciter à créer des occasions d’emploi;
  • renforcer la capacité des collèges et des universités financés par les fonds publics à créer de nouvelles occasions d’apprentissage par l’expérience, en mettant l’accent sur la mobilisation des employeurs.

Désormais dans sa troisième année, l’Ontario prévoit que son investissement pluriannuel de 66,3 millions de dollars dans le programme par l’entremise des EDMT créera 120 000 nouvelles occasions nettes pour les étudiants, les nouveaux diplômés et les apprentis dans un large éventail de formats comme les stages coopératifs, les stages pratiques, les stages professionnels, les stages parrainés par l’industrie et les projets cadres, les camps d’entraînement et les incubateurs, ainsi que les emplois sur le campus, les simulations professionnelles et les programmes préparatoires au sein cours postsecondaires.

À l’échelle des établissements, une attention particulière est accordée à la sensibilisation et au soutien des employeurs, et à la création de dossiers parascolaires qui permettent aux étudiants de constituer un portefeuille d’expériences et de promouvoir leurs compétences auprès des employeurs.

Parallèlement, le fonds soutient plusieurs projets menés par l’industrie et les employeurs. Par exemple, dans le cadre du nouveau volet des Projets liés à l’automobile, les employeurs des industries de l’automobile et de ses pièces et accessoires ont reçu des subventions salariales pour chaque stage qu’ils créent afin d’appuyer la préparation à la carrière des participants. Ce financement appuie aussi les besoins en matière de talents des entreprises de ce secteur.

Le volet des Projets liés à l’automobile a été créé vers la fin de l’EF1819 afin d’appuyer les secteurs de l’automobile et des pièces et accessoires de l’Ontario. Ce volet contribue à établir un réservoir de talents dans l’industrie de l’automobile en créant de nouvelles occasions d’apprentissage par l’expérience pour les étudiants de niveau postsecondaire, les nouveaux diplômés et les apprentis.

Un étudiant utilise le Fonds Prêt à l’emploi comme tremplin vers sa carrière

Steven Tremblay, un étudiant en études environnementales à l’Université Queen’s , a participé au programme de stages de l’université et a obtenu de l’expérience pratique dans l’unité du SIG du département de l’environnement de Kingston.

Le programme de stages de l’université était appuyé par le volet Employeurs et partenariats régionaux du Fonds Prêt à l’emploi. Ce volet offre un financement de démarrage afin d’appuyer l’élaboration et l’élargissement de partenariats locaux, sectoriels et provinciaux qui sont novateurs et durables visant à créer des occasions d’apprentissage par l’expérience entre les employeurs, les établissements d’enseignement postsecondaire et d’autres parties. L’Université Queen’s a reçu 447 894 $ en financement en vertu de ce volet, ce qui a permis d’appuyer 136 nouvelles occasions supplémentaires.

Steven a noté : « En participant au programme de stages de mon université, j’ai trouvé un stage de 12 mois qui correspondait parfaitement à la combinaison de connaissances environnementales et de compétences en matière de SIG que j’ai acquise durant mes études. J’ai travaillé avec le département de l’environnement et des initiatives durables de la Société de la ville de Kingston. Mon employeur à la ville et le personnel du département du SIG de l’université ont adopté mon apprentissage actif en tant que stagiaire, et cette expérience a permis de complémenter mon diplôme avec l’expérience en milieu de travail et les compétences dont j’avais besoin pour effectuer une transition vers l’emploi. »

Il a aussi ajouté : « Mon stage m’a donné une énorme longueur d’avance relativement à l’emploi après l’obtention de mon diplôme, non seulement parce que je comprenais les données et le SIG, mais parce que j’avais beaucoup d’expérience dans la compréhension des infrastructures municipales et les opérations sur le terrain. »

Les emplois que Steven a occupés après l’obtention de son diplôme comprenaient le poste d’adjoint des SIG au sein du ministère de l’Environnement et spécialiste des SIG auprès d’une firme d’ingénierie privée.

3.2.8 Manitoba

La croissance du PIB réel du Manitoba a ralenti considérablement en 2018 (+1,3 %) comparativement à celle de 2017 (+3,2 %). Les prévisionnistes prévoient que la croissance de l’économie de la province en 2019 sera semblable à celle de 2018.

Manitoba : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 24 078
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
14 056 10 022
Interventions totales: 60 909
Type d’interventions FY1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 6 866 10,3 %
Mesures de soutien: SAE 54 043 1,5 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions FY1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 11,3 % 0,8
Mesures de soutien: SAE 88,7 % 0,8
Affectation: 49,7 millions de dollars
Dépenses totales FY1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 32,7 $ 13,6 %
Mesures de soutien: SAE 10,1 $ 3,2 %
PMT et R et I 7,0 $ 11,2 %
Dépenses totales1 49,7 $ 7,2 %

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 FY1819 Variation annuelle
41,31 $ 42,17 $ 2,1 %

Suivant la même tendance que la croissance du PIB réel, le marché du travail du Manitoba s’est amélioré de façon modérée au cours de l’EF1819 par rapport à l’EF1617 et l’EF1718. L’emploi a augmenté de 5 900 (+0,9 %), principalement dans les emplois à temps plein (+5 100; +1,0 %). Le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour se chiffrer à 5,8 %, puisque davantage de personnes se sont jointes à la population active dans le but de trouver un emploi (+8 600; +1,3 %). La croissance de l’emploi au cours de l’EF1819 a été entièrement réalisée dans le secteur des services (+7 200; +1,5 %), menée par des gains dans le transport et l’entreposage (+4 200; +11,4 %), les soins de santé et l’assistance sociale (+2 500; +2,5 %), ainsi que dans les administrations publiques (+2 500; +7,7 %). Des pertes importantes ont été enregistrées dans le commerce de gros et de détail (‑3 400; ‑3,7 %), ainsi que dans la finance, les assurances, l’immobilier, la location et la location à bail (-1 900; -5,2 %). Le secteur de la production des biens a aussi affiché une légère baisse (-1 300; -0,8 %). La hausse dans l’agriculture (+600; +2,5 %) a été plus que contrebalancée par des pertes dans les services publics (-1 500; -17,9 %).

Compte tenu du contexte de son marché du travail, le Manitoba a utilisé des approches ciblées et novatrices pour mobiliser les personnes qui ne font pas partie de la population active, pour accroître les compétences de la main-d’œuvre actuelle et future, pour améliorer les résultats des personnes qui continuent de faire face à des obstacles à la participation au marché du travail, et pour aider les personnes à réussir leur transition vers le marché du travail. Durant les consultations, les employeurs ont indiqué qu’ils avaient besoin de travailleurs possédant un large éventail de compétences.

3.2.8.1 Gestion fondée sur les résultats

Les intervenants communautaires ont cerné les principaux obstacles et les principales occasions relativement au marché du travail qui ont orienté la planification annuelle des priorités, et ont appuyé les programmes d’emploi qui répondaient aux besoins du marché du travail du Manitoba. Le Manitoba a régulièrement réalisé des consultations avec les intervenants afin d’orienter les priorités générales des stratégies, des initiatives et des programmes gouvernementaux. Les consultations ne portaient pas toujours sur les EDMT, mais soutenaient la détermination des enjeux, des besoins et des occasions qui traitaient de l’entente au cours des prochaines années.

Au cours de l’EF1819, le Manitoba a offert plusieurs programmes et services aux chercheurs d’emploi des collectivités urbaines, rurales et nordiques. La province a conçu et offert des programmes financés dans le cadre des EDMT dans ces régions en travaillant avec les collectivités, les employeurs, les fournisseurs de services et les établissements d’enseignement afin de cerner les besoins du marché du travail local et d’élaborer conjointement des programmes et des services pour y répondre.

3.2.8.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1819, le Manitoba a servi 722 clients de moins qu’au cours de l’EF1718 (-2,9 %), pour un total de 24 078 clients. Cela représentait la quatrième année consécutive durant laquelle la province servait un nombre inférieur de clients. À l’exception des clients ACV, tous les autres types de clients ont affiché une baisse : les clients non assurés (-2 257; -18,4 %), les anciens prestataires (- 644; -17,3 %) et les prestataires actifs (-339; -3,9 %). La baisse du nombre de clients non assurés est principalement attribuable à la mise en place de la nouvelle catégorie de clients ACV, dont les 2 518 clients au cours de l’EF1819 auraient été classés sous la catégorie de clients non assurés en vertu des anciennes règles d’admissibilité. En ce qui a trait aux parts du nombre total de clients servis, tous les types de clients ont enregistré des pertes en raison de la baisse des volumes et de la nouvelle catégorie de clients ACV qui représentait 10,5 % de tous les clients. Entre l’EF1718 et l’EF1819, les proportions de clients non assurés (41,6 %), de prestataires actifs (35,1 %) et d’anciens prestataires (12,8 %) ont chuté de 7,9, de 0,3 et de 2,2 points de pourcentages, respectivement.

Contrairement à la baisse du nombre de clients servis, le Manitoba a réalisé 1 439 (+2,4 %) interventions de plus durant l’EF1819 que durant l’EF1718, pour un total de 60 909 interventions. Le nombre de clients assurés qui sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS se chiffrait à 4 470 au cours de l’EF1819, demeurant pratiquement inchangé (-0,8 %) par rapport à l’EF1718. Le montant des prestations d’a.-e. non versées a augmenté par rapport à l’année dernière, passant de 41,31 millions de dollars au cours de l’EF1718 à 42,17 millions de dollars au cours de l’EF1819, ce qui représente une hausse de 2,1 %. Les dépenses totales du Manitoba relativement aux PEMS ont augmenté de 3,3 millions de dollars (+7,2 %) pour se chiffrer à 49,7 millions de dollars au cours de l’EF1819. Ces dépenses comprenaient la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars dans le cadre des EDMT (43,0 millions de dollars) et sa part des 225,0 millions de dollars en financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2017 (6,8 millions de dollars).

En plus de ces dépenses, un montant supplémentaire de 1,5 million de dollars avait été mis à la disposition de la province en vertu des mesures de financement ciblées supplémentaires pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par des conflits commerciaux dans les industries de l'acier et de l'aluminium, et le secteur forestier. Ce financement n’a pas été utilisé.

Graphique 22 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 22 : la description suit
Description textuelle du graphique 22
Clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 14 171 16 204 15 110 11 834 11 744 10 988 9 996 10 132 9 941 8 792 8 453
Anciens prestataires 3 129 3 496 3 875 3 775 3,844 3 579 3 672 3 292 3 011 3 729 3 085
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 2 518
Clients non assurés 11 180 12 546 14 153 13 704 13,369 13 540 15 174 14 056 12 963 12 279 10 022
Graphique 23 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 23 : la description suit
Description textuelle du graphique 23
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 5 377 5 899 6 219 5 320 5 491 5 264 5 632 5 217 4 851 4 541 4 454
Âge moyen (25-54 ans) 17 101 19 760 20 562 18 122 17 206 16 519 16 828 15 885 14 901 14 314 14 634
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 826 2 065 2 092 1 862 2 098 1 943 1 830 1 798 1 726 1 803 1 798
Graphique 24 - Principaux indicateurs de rendement, EF0809 à EF1819
Graphique 24 : la description suit
Description textuelle du graphique 24
Principaux indicateurs de rendement EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 9 256 10 043 9 950 8 714 8 056 7 526 7 156 6 957 6 565 4 505 4 470
Clients actifs servis 14 171 16 204 15 110 11 834 11 744 10 988 9 996 10 132 9 941 8 792 8 453
Ensemble des clients servis 28 480 32 246 33 138 29 313 28 957 28 107 28 842 27 480 25 915 24 800 24 078
Prestations d'A-E non versées (million $) 46,00 $ 68,03 $ 63,38 $ 40,97 $ 43,51 $ 44,28 $ 43,09 $ 44,14 $ 46,59 $ 41,31 $ 42,17 $
Tableau 12 – Manitoba : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 12A. Manitoba – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Développement des compétences 2 515 +27,1 % 29 620
DC (apprentis) : Développement des compétences – apprentis 3 997 +2,5 %
Subventions salariales 31 -13,9 % 150
Aide au travail indépendant 83 -37,6 % 1 232
Partenariats pour l’emploi 240 +34,8 % 1 682
Tableau 12B. Manitoba – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi 54 043 +1,5 % 10 092
PMT : Partenariats du marché du travail s/o s/o 5 669
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 1 296

3.2.8.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, le Manitoba a réalisé 6 866 interventions liées aux prestations d’emploi, ce qui représente une hausse de 10,3 % (+640) par rapport à l’EF1718. Les hausses dans le volet régulier du DC (+537; +27,1 %), le volet apprentis du DC (+96; +2,5 %) et les PCE (+62; +34,8 %) ont été partiellement contrebalancées par les pertes dans l’ATI (-50; -37,6 %) et les SSC (-5; -13,9 %). Les dépenses relatives aux prestations d’emploi ont augmenté de 3,9 millions de dollars (+13,6 %) au cours de l’EF1819 par rapport à l’EF1718, atteignant 32,7 millions de dollars.

3.2.8.4 Mesures de soutien : SAE

La province a aussi réalisé davantage d’interventions liées aux SAE au cours de l’EF1819 comparativement à l’année précédente, pour un total de 54 043 interventions (+799; +1,5 %). Alors que les services d'emploi ont augmenté de 2,5 % (+854), pour un total de 34 994, le conseil individuel (19 049) est resté stable (-0,3 % ; -55). Le Manitoba a dépensé 10,1 millions de dollars pour les SAE, ce qui représente une hausse de 3,2 % par rapport à l’EF1718.

3.2.8.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses relatives à la R et I (1,3 million de dollars) affichaient 0,9 million de dollars de moins (-40,1 %) qu’au cours de l’EF1718, tandis que les dépenses relatives aux PMT (5,7 millions de dollars) sont demeurées relativement inchangées au cours de la même période.

Pratiques exemplaires
R et I

Au cours de l’EF1819, le Manitoba a travaillé avec un fournisseur de services communautaires novateur par l’entremise du programme de Recherche et d’innovation pour adapter son programme d’études en un outil de « formation des formateurs ». Le programme d’études met l’accent sur le développement des compétences relatives à la gestion personnelle et à la résilience des participants. Grâce à l’élaboration de ce nouvel outil de communauté de pratique, les fournisseurs de services et les employeurs pourront utiliser ces pratiques exemplaires lorsqu’ils aideront les personnes marginalisées à entrer sur le marché du travail. L’outil de formation des formateurs permettra d’accroître la confiance et la capacité des autres agences à offrir un programme d’études efficace et éprouvé, et de créer un recueil de connaissances au sein d’autres organismes au service d’une clientèle semblable.

PMT

En réponse à la réduction des effectifs du secteur de l’extraction des ressources naturelles du nord du Manitoba, la province a offert une gamme de services d’adaptation de la main-d’œuvre aux employeurs, aux employés et aux collectivités qui connaissent des interruptions de travail en raison de mises à pied ou de fermetures. En plus d’appuyer les travailleurs touchés dans les entreprises individuelles, le Manitoba a travaillé avec la Ville de Thompson pour soutenir les activités d’adaptation de la main-d’œuvre, le maintien en poste des retraités, le développement économique et les activités de développement des infrastructures afin de garantir la viabilité à long terme de la collectivité.

3.2.9 Saskatchewan

Le PIB réel de la Saskatchewan a augmenté de 1,3 % en 2018, ce qui représente une baisse par rapport à la hausse de 1,7 % en 2017. En 2019, la croissance du PIB réel devrait atteindre environ 1,2 %.

Saskatchewan : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 25 207
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
22 680 2 527
Interventions totales: 35 766
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 22 975 84,7 %
Mesures de soutien: SAE 12 791 12,5 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 64,2 % 12,0
Mesures de soutien: SAE 35,8 % 12,0
Affectation: 43,6 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 30,3 $ 2,6 %
Mesures de soutien: SAE 10,9 $ 100,9 %
PMT et R et I 1,9 $ 0,9 %
Dépenses totales1 43,0 $ 12,1 %

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
50,38 $ 49,07 $ 2,6 %

Les conditions du marché du travail se sont améliorées en Saskatchewan au cours de l’EF1819 par rapport à l’année précédente. Après avoir légèrement diminué de 1 800 (-0,3 %) au cours de l’EF1718, l’emploi a augmenté de 5 000 (+0,9 %) durant l’EF1819, la majorité des gains ayant été enregistrés dans l’emploi à temps plein (+4 000; +0,9 %).

Malgré le renforcement des agrégats de l’emploi, le taux de chômage a légèrement diminué de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 6,0 %, en raison d’une augmentation de la taille de la population active. Une croissance de l’emploi a principalement été observée dans le secteur des services (+4 600; +1,1 %), menée par des gains dans les soins de santé et l’assistance sociale (+2 900; +3,9 %) et dans les services d’enseignement (+2 700; +6,7 %). Cependant, des pertes ont été enregistrées dans le commerce de gros et de détail (-3 700; -4,1 %), ainsi que dans les services professionnels, scientifiques et techniques (‑2 500; -8,7 %). Les pertes dans la construction (-1 200; -2,4 %), et la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (-1 100; -4,6 %) ont été plus que compensées par des gains dans d’autres industries, menés par une hausse nette de 1 800 postes dans l’agriculture (+5,1 %) et dans le secteur de la production des biens (+400; +0,3 %).

La Saskatchewan a adopté une approche équilibrée relativement au développement du marché du travail afin de répondre aux besoins immédiats des employeurs et des travailleurs, tout en garantissant une offre de main-d’œuvre future outillée pour appuyer une croissance économique et une concurrence continues. Les activités comprenaient aider les travailleurs sans emplois à retourner au travail, créer des sources de main-d’œuvre qui ne sont présentement pas mobilisées ou sous-utilisées au sein de la population active, et d’aider les employeurs à former leur main-d’œuvre actuelle afin qu’elle puisse s’adapter aux enjeux actuels et futurs. Les groupes sous-représentés ciblés par les programmes et les services comprennent les Autochtones, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants au Canada (y compris les réfugiés), les jeunes, les femmes et les travailleurs âgés.

3.2.9.1 Gestion fondée sur les résultats

La Saskatchewan s’est engagée à mobiliser les intervenants relativement à la planification, à l’établissement des priorités, à l’élaboration de politiques, à la conception de programmes et à la prestation de services. Le système de prestation du marché du travail fondé sur les régions de la Saskatchewan facilite la mobilisation constante des intervenants. Le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle (IFP) possède des bureaux dans dix collectivités de la province.

Par exemple, les employés de ces bureaux étaient au courant des mises à pied régionales et des enjeux relatifs au recrutement. Ils comprenaient l’ensemble d’obstacles uniques aux études et à l’emploi auquel font face certains groupes de leurs régions. Ils ont écouté ce qu’avaient à dire les organismes fondés sur la collectivité, les établissements de formation, les employeurs, les chercheurs d’emploi, et les agences représentant les jeunes, les Autochtones et les personnes qui sont présentement en détention ou qui ont récemment été libérés. En collaboration avec les intervenants, IFP a cerné des besoins sur le marché du travail qui nécessitent une approche ciblée ou davantage d’investissements dans les programmes. Ainsi, IFP a lancé plusieurs nouveaux projets :

  • les nouvelles Initiatives ciblées pour les travailleurs âgés, afin d’accroître l’employabilité des travailleurs âgés;
  • le programme Enhanced Career Bridging, afin de répondre aux besoins des personnes sous‑représentées au sein de la population active;
  • le Wicehtowak Workforce Development Program, conçu pour améliorer le taux d’emploi des groupes autochtones qui sont présentement sous-représentés ou font face à des obstacles au sein de la population active de la Saskatchewan;
  • le Training Voucher Pilot, qui permet d’offrir du financement aux personnes sans emploi (de secteurs précis qui ont été touchés par le changement des conditions économiques), afin qu’elles participent à des formations axées sur le développent de compétences recherchées en Saskatchewan.

La Saskatchewan a terminé la mise en place technique de la nouvelle infrastructure d’échange de données, a établi des zones desservies, et a terminé la formation visant l’établissement de cibles pour mettre à l’essai l’initiative de Repérage, référence et rétroaction (RRR). La Saskatchewan met présentement à l’essai un groupe cible afin d’établir le processus interne pour recevoir les dossiers de renvoi, communiquer avec les clients et répondre avec de la rétroaction.

3.2.9.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une sixième année consécutive, la Saskatchewan a servi un nombre total croissant de clients, atteignant 25 207 (+35,3 %) au cours de l’EF1819. Bien que le nombre de prestataires actifs (8 850) et de clients non assurés (2 527) a chuté de 6,3 % et de 49,8 % respectivement, le nombre d’anciens prestataires (6 058) a augmenté de 45,8 %. Les clients ACV, une nouvelle catégorie, se chiffraient à 7 772. Pour ce qui est de leur proportion relativement au nombre total de clients, celles des prestataires actifs (35,1 %) et des clients non assurés (10,0 %) ont chuté de 15,6 et 17,0 points de pourcentage, respectivement. La part des anciens prestataires a augmenté pour atteindre 24,0 % (+1,7 point de pourcentage) et les clients ACV représentaient 30,8 % de tous les clients. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Au cours de l’EF1819, la Saskatchewan a réalisé un nombre total de 35 766 interventions, ce qui représente une quatrième année consécutive de croissance. Semblablement à l’EF1718, la part des SAE a continué de chuter, représentant 35,8 % de toutes les interventions semblables aux PEMS au cours de l’EF1819. La part des prestations d’emploi a augmenté, passant de 52,2 % durant l’EF1718 à 64,2 % durant l’EF1819. Un total de 5 148 personnes (+5,5 % en glissement annuel) sont retournées au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Le montant des prestations d’a.-e. non versées a diminué, passant de 50,38 millions de dollars à 49,07 millions de dollars, ce qui représente une baisse de 2,6 % en glissement annuel. Les dépenses liées aux programmes semblables aux PEMS ont bondi, passant de 38,4 millions de dollars à 43,0 millions de dollars, ce qui représente une hausse de 12,1 % en glissement annuel. Ce montant comprenait la somme de 6,1 millions de dollars reçue par la province au cours de l’EF1819 dans le cadre du financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars dans les EDMT annoncé dans le budget de 2017. Ce montant comprenait aussi la part de la province des mesures de financement ciblées supplémentaires visant à aider les travailleurs saisonniers (400 000 $), et à appuyer les travailleurs touchés par l’imposition de droits de douane des États-Unis dans le secteur forestier (500 000 $), ainsi que les secteurs de l’acier et de l’aluminium (700 000 $).

Graphique 25 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 25 : la description suit
Description textuelle du graphique 25
Clients EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 8 724 11 406 10 414 10 624 10 161 10 308 10 503 11 362 11 542 9 442 8 850
Anciens prestataires 5 773 2 663 2 471 3 268 2 788 2 687 2 565 2 667 2 742 4 156 6 058
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 7 772
Clients non assurés 351 640 577 870 748 798 813 799 1 040 5 035 2 527
Graphique 26 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 26 : la description suit
Description textuelle du graphique 26
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 913 1 530 1 287 1 329 1 058 946 968 1 124 1 085 3 044 7 902
Âge moyen (25-54 ans) 4 113 6 987 5 816 6 664 5 835 5 574 5 743 6 755 6 890 8 758 15 957
Travailleurs âgés (55 ans et +) 339 557 502 605 562 627 657 772 775 782 1 034
Graphique 27 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 27 : la description suit
Description textuelle du graphique 27
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 4 956 6 432 6 692 6 083 5 784 6 038 6 038 6 204 6 716 4 879 5 148
Clients actifs servis 8 724 11 406 10 414 10 624 10 161 10 308 10 503 11 362 11 542 9 442 8 850
Ensemble des clients servis 14 848 14 709 13 462 14 762 13 697 13 793 13 881 14 828 15 324 18 633 25 207
Prestations d'A-E non versées (million $) 42,80 $ 64,70 $ 64,15 $ 54,13 $ 55,56 $ 60,81 $ 61,60 $ 61,55 $ 74,73 $ 50,38 $ 49,07 $
Tableau 13 - Saskatchewan : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 13A. Saskatchewan – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Prestations de formation professionnelle
Allocation provinciale de formation
15 793 +126,7 % 29 952
DC (apprentis) : Formation en apprentissage 7 125 +31,8 %
SSC : Skills Training Allocation 0 S.O. 0
ATI : Programme d’aide au travail indépendant 67 -4,3 % 339
PCE : Programmes d’emploi 0 S.O. 0
Tableau 13B. Saskatchewan – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Programme d’intégration au travail 12 791 +12,5 % 10 885
PMT : Partenariats régionaux et sectoriels s/o s/o 1 405
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 451

3.2.9.3 Prestations d’emploi

En Saskatchewan, les interventions liées aux prestations d’emploi ont fortement augmenté (+84,7 %) en glissement annuel pour atteindre 22 975 au cours de l’EF1819. Cette croissance était principalement attribuable au volet régulier du DC (+8 821) et au volet apprentis du DC (+1 719), qui ont augmenté de 126,7 % et de 31,8 %, respectivement. Au même moment, l’ATI (‑3) a diminué de 4,3 %. La hausse importante du nombre d’interventions liées au développement des compétences était attribuable au nombre élevé de travailleurs sans emploi qui ne possédaient pas les compétences nécessaires pour les emplois d’aujourd’hui et de demain. Les dépenses liées aux prestations d’emploi ont diminué de 2,6 %, pour un total de 30,3 millions de dollars.

Les PEMS en action : Développement des compétences en Saskatchewan – Compétences essentielles pour le milieu de travail (CEMT)

La formation axée sur les compétences essentielles en Saskatchewan met l’accent sur la transition vers l’emploi des chômeurs, des personnes sous‑représentées ou des apprenants qui ont un faible niveau d’alphabétisation. La majorité des participants aux programmes axés sur les compétences essentielles sont des Autochtones qui manquent de compétences essentielles (c.-à-d., la lecture, le calcul, la communication orale, les compétences numériques, le travail d’équipe); un grand nombre d’entre eux possèdent peu d’expérience et ont même été peu exposés au monde du travail.

Par exemple, le programme de CEMT de la Saskatchewan collabore étroitement avec les employeurs afin de s’assurer que les étudiants acquièrent les compétences nécessaires pour les professions recherchées. Le programme de CEMT comprend aussi des stages pour des professions précises et appuis l’obtention de certificats de sécurité lorsque nécessaire. De plus, les étudiants sont admissibles au soutien du revenu de la Training Allowance pendant qu’ils participent au programme. Les programmes axés sur les compétences essentielles comprennent l’éducation à la petite enfance, l’entretien d’automobile, les agents de sécurité, la préparation d’aliments, l’industrie des services et du tourisme, les conducteurs de camion dans les champs pétroliers, et d’autres. De nombreux programmes axés sur les compétences essentielles sont offerts en partenariats avec les employeurs ou les associations industrielles, ainsi qu’avec les organismes des Premières Nations.

3.2.9.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1819, la Saskatchewan a réalisé 12 791 interventions liées aux SAE, soit 12,5 % de plus qu’au cours de l’EF1718. La croissance des services d’emploi (+970; +16,3 %) et du counseling individuel (+539; +10,7 %) a été partiellement contrebalancée par des pertes dans les services de groupes (‑87; ‑22,5 %). Comparativement à l’EF1718, les dépenses relatives aux SAE ont doublé, passant de 5,4 millions de dollars à 10,9 millions de dollars (+100,9 %). Cette hausse était attribuable au fait que la province ait renforcé son approche relative à l’évaluation de l’employabilité des clients et au réacheminement des clients vers les programmes les plus propices pour leurs besoins en matière d’employabilité.

Josh reçoit des services d’aide à l’emploi

Le programme de développement de la main-d’œuvre de la Saskatchewan offre une gamme souple de services de mesures de soutien, de programmes et de services individuels et de groupe qui permettent aux participants d’être prêts à l’emploi, de participer au marché du travail et de conserver un emploi. Un des programmes de développement de la main-d’œuvre financés par les EDMT est le Prairie Employment Program (PEP) à North Battleford. Ce programme collabore avec les chercheurs d’emploi sans emploi et sous-employés qui souffrent d’invalidités ou qui font face à des obstacles multiples ou importants à l’emploi. Le PEP aide les chercheurs d’emploi grâce au développement des compétences essentielles, au counseling d’emploi, au développement de compétences en matière de recherche d’emploi et à l’encadrement professionnel. De plus, le PEP offre du soutien continu aux employeurs et aux clients afin d’aider les employeurs à trouver des employés fiables et dignes de confiance, et d’aider les clients à trouver des emplois intéressants.

En janvier 2018, Josh est arrivé dans le PEP avec un certain nombre d’obstacles à l’obtention et au maintien d’un emploi; une 10e année d’études partielle, des problèmes de santé mentale, un moyen de transport peu fiable, et un manque de compétences liés à l’employabilité. Le curriculum vitae de Josh manquait de renseignements essentiels qui pourraient l’aider dans sa recherche d’emploi. En outre, ses compétences en matière d’entrevue étaient médiocres en raison de sa faible estime de soi. Le PEP a offert à Josh du counseling d’emploi, l’a aidé à remodeler son curriculum vitae et l’a aidé à trouver un emploi auprès d’une entreprise de peinture. Il lui a aussi offert une aide financière pour l’aider à achever la Safety Construction Orientation Training (SCOT) requise. Pendant plus d’un an, Josh a travaillé pour le même employeur, qui a dit qu’il était un travailleur acharné. Il a aussi remarqué une amélioration de son estime de soi. En raison de son expérience de travail positive et des encouragements de son employeur, Josh présente une demande pour participer à un programme d’apprentissage en peinture. Josh affirme qu’il ne serait pas où il en est aujourd’hui sans le soutien qu’il a reçu du PEP.

3.2.9.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1819, les dépenses totales de la Saskatchewan dans les PMT et la R et I (1,9 million de dollars) ont légèrement diminué (-0,9 %). Les investissements de la Saskatchewan dans la R et I comprenaient une enquête de suivi auprès des clients des programmes relatifs au marché du travail, y compris ceux financés en vertu des EDMT, et 2 évaluations de programme. Une des principales constatations cernées dans les 3 activités de recherche était la hausse des clients avec des troubles mentaux. En réponse à ces constatations, IFP a organisé des ateliers sur la santé mentale et le perfectionnement professionnel pour le personnel du ministère, les tiers fournisseurs de services et le personnel d’autres ministères liés aux ressources humaines, afin de mettre en œuvre des stratégies visant à appuyer ou à améliorer la santé mentale des clients grâce au perfectionnement professionnel. Les commentaires préliminaires des personnes qui ont participé à la formation ont indiqué que le personnel avait une meilleure compréhension de la relation entre la santé mentale et l’emploi.

3.2.10 Alberta

Après une hausse de 4,8 % en 2017, le PIB réel de l’Alberta a affiché une croissance de 1,6 % en 2018, tandis que la croissance moyenne nationale était de 2,0 %. La croissance du PIB réel de la province devrait avoir ralenti considérablement en 2019, chutant sous les 1,0 % avant de reprendre en force en 2020.

Alberta : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Total de clients servis: 83 271
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
51 787 31 484
Interventions totales: 158 819
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 18 132 10,8 %
Mesures de soutien: SAE 140 687 4,3 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 11,4 % 0,7
Mesures de soutien: SAE 88,6 % 0,7
Affectation: 157,0 millions de dollars1
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 92,4 $ 17,2 %
Mesures de soutien: SAE 56,7 $ 14,5 %
PMT et R et I 5,0 $ 50,4 %
Dépenses totales2 154,0 $ 17,0 %
  • 1 L’Alberta a utilisé 2 929 005 $ de son allocation totale pour les frais d'administration, ce qui représente 10,0 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l'EF1819.
  • 2 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)

EF1718 EF1819 Variation annuelle
233,42 $ 205,88 $ 11,8 %

Orienté par les besoins des intervenants, les priorités du marché du travail de l’Alberta au cours de l’EF1819 mettaient l’accent sur la diversification de l’économie, alors qu’elle se remettait du dernier ralentissement des produits de base, l’offre de services aux groupes sous-représentés comme les Autochtones, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants et les personnes qui font face à de nombreux obstacles, ainsi que sur le retour au travail des Albertains. Les clients ciblés par cette dernière priorité sont les personnes qui ont récemment perdu leur emploi, en particulier celles touchées par les mises à pied dans les industries du charbon, du pétrole, du gaz, de l’ingénierie et des technologies.

Les conditions du marché du travail se sont améliorées pour une deuxième année consécutive dans la province au cours de l’EF1819. L’emploi a augmenté de 34 600 (+1,5 %), presque entièrement dans les emplois à temps plein (+34 100; +1,8 %), tandis que le taux de chômage a diminué, passant de 7,4 % à 6,7 %. Ce taux se situait à 1,7 point de pourcentage de moins que le récent sommet de 8,4 % durant l’EF1617 à la suite du ralentissement des prix des produits de base. Le secteur de la production des biens et le secteur des services ont vu leurs niveaux d’emploi augmenter. La fabrication (+8 000; +6,5 %), ainsi que la foresterie, la pêche, les mines, l’exploitation en carrière et l’extraction de pétrole et de gaz (+4 600; +3,1 %) ont mené la croissance de l’emploi dans le secteur de la production des biens (+14 400; +2,5 %) pour une deuxième année consécutive. Les administrations publiques (+9 500; +9,2 %), les soins de santé et l’assistance sociale (+7 800; +2,9 %), ainsi que les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (+5 800; + 7,0 %) ont mené la croissance dans le secteur des services (+20 200; +1,2 %).

3.2.10.1 Gestion fondée sur les résultats

Advanced Education (AE) de l’Alberta collabore continuellement avec les créateurs d’emplois et les établissements d’enseignement postsecondaires afin de veiller à ce que les programmes de formation en apprentissage répondent aux besoins de l’industrie et du marché du travail. AE travaille avec le réseau industriel de l’Alberta et l’Alberta Apprenticeship and Industry Training Board afin d’élaborer et de maintenir des normes de programme, et avec les établissements d’enseignement postsecondaire pour coordonner l’enseignement en classe.

Au cours de l’EF1819, AE a élaboré un processus en ligne et automatisé qui permet aux apprentis de soumettre des documents. Ce processus remplace le courrier physique ou la nécessité de visiter un bureau en personne. Cette approche fait en sorte que de nombreux apprentis peuvent s’inscrire à des cours plus rapidement. Neuf fournisseurs d’enseignement postsecondaire financés par les fonds publics offrent désormais l’inscription aux cours en ligne par l’entremise de MyTradesecrets, un service en ligne qui offre aux clients et aux intervenants un accès à des renseignements sur les programmes. Environ 66,0 % de toutes les inscriptions aux programmes d’apprentissage en classe durant l’EF1819 avaient été faites en ligne.

AE a aussi élaboré un projet visant à estimer la taille des cours d’apprentissage. Il utilise le Machine Learning, un modèle statistique et informatique, pour analyser les principaux indicateurs (p. ex., les données sur l’apprentissage et les prévisions économiques) et prévoir la demande pour de l’enseignement en classe. Le modèle aide AE à répondre à la demande d’enseignement en classe en prévoyant le nombre de places nécessaires. Cela entraîne une réduction des dépenses pour le système d’enseignement postsecondaire et fait en sorte qu’il est plus valorisant pour les apprentis de poursuivre leurs études.

Repérage, référence et rétroaction (RRR) – Ayant commencé en janvier 2018, les fournisseurs de services de transition vers le marché du travail (STMT) ont utilisé le système de RRR partout en Alberta afin que leurs services ciblent les Albertains sans emploi. Le système de RRR a été utile pour jumeler les clients de l’a.-e. aux services d’emploi et de formation de leur collectivité, y compris la promotion de programmes visant les groupes de clients cibles comme les travailleurs âgés, et les professions du secteur des ressources de l’Alberta qui affichent une baisse de l’emploi comme les ingénieurs, les géologues et les technologues. La plupart des fournisseurs de STMT effectuent des renvois fondés sur le dernier emploi que la personne a indiqué dans sa demande d’assurance-emploi, selon la Classification nationale des professions. Toutefois, dans certaines petites collectivités, les critères de sélection sont élargis afin d’accroître le nombre de renvois.

Repérage, référence et rétroaction en Alberta

Au printemps 2019, une entreprise de sécurité a approché un fournisseur de STMT à Calgary pour lui demander de l’aider à recruter du personnel de sécurité. Le fournisseur a organisé un événement d’embauche par l’employeur à son bureau et a communiqué avec tous les renvois du système de RRR dont le dernier emploi était dans l’industrie de la sécurité. Parmi ces renvois, 15 ont participé à l’événement et neuf ont été embauchés immédiatement. Les autres candidats ont participé à une séance de renseignements afin d’accéder à d’autres services.

3.2.10.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une troisième année consécutive, le nombre total de clients servis en Alberta a chuté, se chiffrant à 83 271 (-7,3 %) au cours de l’EF1819. À l’exception des clients ACV (8 388), une nouvelle catégorie de clients, tous les autres types des clients ont affiché une baisse, les prestataires actifs (30 363), les anciens prestataires (13 036) et les clients non assurés (31 484) diminuant de 13,5 %, de 17,8 % et de 19,1 %, respectivement. Concernant leurs parts du nombre total de clients, les proportions de chaque type de clients ont diminué comme suit : les prestataires actifs (36,5 %), les anciens prestataires (15,7 %) et les clients non assurés (37,8 %) ont diminué de 2,6, de 2,0 et de 5,5 points de pourcentage, respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV, qui représente 10,1 % de l’ensemble des clients.

Pour une troisième année consécutive, le nombre total d’interventions réalisées en Alberta a diminué, pour atteindre 158 819 (-5,1 %) au cours de l’EF1819. Bien que la part des prestations d’emploi (11,4 %) ait diminué de 0,7 point de pourcentage, celle des SAE (88,6 %) a augmenté (+0,7 point de pourcentage) pour la première fois depuis l’EF1011. Au total, 18 669 personnes (-0,3 %) ont obtenu un emploi après avoir participé aux programmes semblables aux PEMS. Le montant des prestations d’a.-e. non versées se chiffrait à 205,88 millions de dollars, soit une baisse de 11,8 % en glissement annuel. Les dépenses totales liées aux EDMT ont augmenté de 17,0 % pour atteindre 154,0 millions de dollars. Cette somme comprenait 29,3 millions de dollars dans le cadre de l’enveloppe de financement des EDMT supplémentaire de 225,0 millions de dollars découlant du budget de 2017.

En plus de ces dépenses, 3,3 millions de dollars ont été mis à la disposition de la province dans le cadre des mesures de financement ciblées supplémentaires pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par des conflits commerciaux dans les industries de l'acier et de l'aluminium, et le secteur forestier; mais la province n’a pas utilisé ces fonds.

Graphique 28 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 28 : la description suit
Description textuelle du graphique 28
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 46,385 61,503 48,917 41,394 39,823 42,472 43,398 51,694 49,720 35,101 30,363
Anciens prestataires 16,245 18,168 22,683 20,966 18,234 16,819 15,820 16,213 14,087 15,856 13,036
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 8,388
Clients non assurés 69,072 76,097 72,284 65,098 62,404 63,516 60,344 60,191 54,258 38,909 31,484
Graphique 29 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 29 : la description suit
Description textuelle du graphique 29
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 26,931 32,150 30,937 26,419 23,368 22,398 20,752 19,931 18,010 14,010 12,940
Âge moyen (25-54 ans) 71,068 88,918 83,924 74,821 70,296 72,087 68,930 73,572 66,665 48,749 42,996
Travailleurs âgés (55 ans et +) 7,026 9,519 10,077 9,980 9,467 10,204 10,157 11,755 11,212 8,766 8,036
Graphique 30 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 30 : la description suit
Description textuelle du graphique 30
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 27,869 31,341 29,890 25,776 23,686 25,092 25,745 26,525 29,671 18,726 18,669
Clients actifs servis 46,385 61,503 48,917 41,394 39,823 42,472 43,398 51,694 49,720 35,101 30,363
Ensemble des clients servis 131,702 155,768 143,884 127,458 120,461 122,807 119,562 128,098 118,065 89,866 83,271
Prestations d'A-E non versées (million $) 254.39 $ 347.95 $ 329.59 $ 223.61 $ 219.63 $ 249.34 $ 266.98 $ 267.88 $ 384.91 $ 233.42 $ 205.88 $
Table 14 – Alberta: Programmes semblables aux PEMS, EF1819

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Tableau 14A. Alberta – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences 1 284 +11,7 % 75 494
DC (apprentis) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences - apprentissage 15 422 -13,0 %
SSC : Formation en milieu de travail 179 +40,9 % 1 662
ATI : Aide au travail indépendant 260 -13,9 % 1 906
PCE : Formation intégrée 987 -3,8 % 13 323
Tableau 14B. Alberta – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Information sur les carrières 140 687 -4,3 % 56 657
PMT : Partenariats du marché du travail s/o s/o 4 995

3.2.10.3 Prestations d’emploi

Pour une troisième année consécutive, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi réalisées en Alberta a chuté pour atteindre 18 132 (-10,8 %) au cours de l’EF1819. Bien que le nombre d’interventions liées à l’aide au travail indépendant (ATI) (-42; -13,9 %), aux partenariats pour la création d’emplois (PCE) (-39; -3,8 %) et au volet apprentis du DC (‑2 301; -13,0 %) ait diminué, des gains ont été enregistrés dans les subventions salariales ciblées (SSC) (+52, +40,9 %) et le volet régulier du développement des compétences (volet régulier du DC) (+134; +11,7 %). La province a dépensé 92,4 millions de dollars pour les prestations d’emploi (+17,2 %).

L’Alberta apprenticeship and industry training system est adapté à la demande de l’industrie. Historiquement, les changements au sein de la demande de formation accusent un certain retard par rapport aux changements économiques qui stimulent la demande pour des gens de métier qualifiés au sein de la population active. En réponse au ralentissement économique qui a commencé en 2014, un nombre inférieur de nouveaux apprentis se sont inscrits en 2015 et en 2016, et la participation a commencé à diminuer fortement au cours de l’EF1718, cette baisse se poursuivant au cours de l’EF1819. Ce déclin est à l’origine de la majorité de la baisse du nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi réalisé en Alberta.

Une occasion de formation d’opératrice de grue améliore la carrière d’une mère – volet apprentis du Développement des compétences

Sandra a commencé ses études pour une carrière en ressources humaines il y a plus de 10 ans, mais elle a dû abandonner l’école pour prendre soin de sa mère malade et de sa jeune fille handicapée. Après avoir travaillé dans l’industrie énergétique en tant qu’opératrice d’équipement lourd, Sandra souhaitait poursuivre sa carrière. Après un certain temps, elle a impressionné un agent syndical de la section locale 955 qui a inscrit son nom à une loterie pour un poste de formation en tant qu’opératrice de grue et d’appareil de levage.

Sandra était ravie de gagner à la loterie, mais était préoccupée par les examens, car elle se considérait comme n’étant pas très bonne lors des examens écrits. Sandra a puisé en elle et s’est immergée dans le matériel de formation, passant des heures à étudier. Il était difficile d’établir un équilibre entre le travail, les études et les obligations familiales, mais Sandra a persévéré. Le moment « eurêka » de Sandra est survenu après un examen particulièrement difficile lorsqu’elle a réalisé qu’elle était l’une des rares étudiantes qui comprenaient la complexité des problèmes. C’est à ce moment qu’elle a réalisé : « Je le mérite. ».

Sandra a utilisé sa nouvelle confiance pour terminer ses examens et devenir apprentie opératrice de grue et d’appareil de levage. Sandra a maintenant hâte de recevoir son certificat de compagnon dans son métier cette année. Le conseil de Sandra pour tous les autres apprentis qui font face à des difficultés est : « Gardez courage, entourez-vous de personnes désireuses de transmettre leurs connaissances et n’arrêtez jamais d’apprendre. » Sandra est reconnaissante envers son agent de l’Alberta Apprenticeship and Industry Training, la section locale 955, ses mentors qu’elle a rencontrés par l’entremise du syndicat et sur son lieu de travail pour avoir partagé leurs connaissances, l’avoir appuyé et lui avoir donné la chance de réussir.

3.2.10.4 Mesures de soutien : Services d’aide à l’emploi (SAE) Note de bas de page 15

Par rapport à l’EF1718, L’Alberta a réalisé moins d’interventions liées aux SAE, entièrement dans les Services d’emploi, au cours de l’EF1819, pour un total de 140 687 (-6 368; -4,3 %). Les dépenses totales liées aux SAE ont bondi, passant de 49,5 millions de dollars à 56,7 millions de dollars, soit une hausse de 14,5 % en glissement annuel.

Les chercheurs d’emploi de l’Alberta ont profité de l’élargissement du programme des Services de transition vers le marché du travail au cours de l’EF1819. Le programme aide les chômeurs albertains à mettre à jour leurs compétences actuelles et à les adapter aux nouvelles professions des secteurs émergents grâce à des formations à court terme axées sur les compétences, des mesures de soutien à la recherche d’emploi, des expériences de travail non rémunéré et des services de placement professionnels. Le programme des Services de transition vers le marché du travail a continué de faire augmenter le nombre d’Albertains admissibles servis en raison des nouveaux services établis à Medicine Hat, Red Deer, Cold Lake, Bonnyville et Fort McMurray au cours de l’EF1819.

3.2.10.5 Autres mesures de soutien : PMT

Comparativement à l’EF1718, les dépenses totales liées aux PMT ont augmenté de 50,4 % pour se chiffrer à 5,0 millions de dollars. Au total, 57 organismes ont participé aux PMT durant l’EF1819 en Alberta. Il n’y a eu aucune dépense relative à la Recherche et l’innovation durant l’EF1819.

Le programme de subventions des PMT appuie les stratégies de développement des ressources humaines en milieu de travail et d’adaptation du marché du travail par l’entremise de partenariats communautaires. Des projets de subvention ont été réalisés afin d’évaluer les marchés du travail régionaux ou industriels, de répondre aux enjeux relatifs au marché du travail cernés par les collectivités, les employeurs et les industries, et de partager les pratiques exemplaires liées au développement de la main-d’œuvre. En Alberta, seize subventions liées aux PMT ont été octroyées aux collectivités autochtones et aux intervenants. Les projets appuyaient les besoins du marché du travail local et ont permis de créer des occasions qui ont amélioré la participation des Autochtones au marché du travail. Les projets autochtones liés aux PMT ont touché 4 165 intervenants, chercheurs d’emploi et employeurs autochtones dans la province et comprenaient des foires d’emploi et de carrière, des relevés analytiques du marché du travail, des séances de sensibilisation aux professions et aux cultures autochtones, et l’amélioration de l’accès aux employeurs et aux chercheurs d’emploi.

PEMS en action : PMT

L’Alberta est une importante productrice de systèmes d’aéronefs télépilotés, de systèmes de simulation et de formation assistée par ordinateur et de fabrication d’aéronefs.

Selon le Conseil canadien de l’aviation et de l’aérospatiale, le secteur de l’aviation et de l’aérospatiale fait face à des pénuries de main‑d’œuvre importantes. Des travailleurs sont nécessaires dans tous les segments du secteur, notamment les pilotes, les équipes au sol, les techniciens et les mécaniciens. Les carrières dans l’industrie aéronautique visent généralement les hommes. Les femmes occupent la majorité des emplois les moins rémunérés de l’industrie (p. ex., les agents de bord, les agents administratifs et les agents d’enregistrement), tandis que les Autochtones ne représentent que 3,0 % de la main-d’œuvre de l’aviation canadienne.

Le Career Exploration Workshops Project d’Elevate Aviation appuie l’atténuation de ces déséquilibres au sein de la population active en créant des liens entre l’industrie et les Albertains grâce à des volets de carrière ciblés. Ce projet attirera davantage de personnes des groupes sous-représentés dans l’aviation en faisant la promotion des carrières et des occasions d’emploi dans cette industrie. Environ 50 bénévoles des partenaires industriels d’Elevate ont créé et offert du contenu de programme pour les six volets de carrière ciblés suivants :

  • entretien de l’aéroport;
  • opérations aéroportuaires;
  • services de la circulation aérienne;
  • formation de pilote;
  • technologie;
  • carrières militaires.

Les ateliers ont eu lieu du 4 mars 2019 au 31 mai 2019, six semaines ayant été consacrées aux étudiants, 2 semaines aux Autochtones et 2 semaines aux femmes adultes. Parmi les 224 participants qui ont participé aux ateliers, 55,0 % étaient des femmes. En raison de la demande, Elevate a prévu des ateliers sur les carrières supplémentaires pour l’automne 2019. Les ateliers encouragent les participants adultes à poursuivre une carrière dans l’aviation et à renforcer la capacité future pour les jeunes, par l’entremise de l’exposition aux cheminements de carrière dans l’industrie aéronautique.

3.2.11 Colombie-Britannique

La croissance du PIB réel (+2,6 %) de la Colombie-Britannique a surpassé la moyenne nationale (+2,0 %) pour une cinquième année consécutive en 2018. La croissance économique de la province devrait se chiffrer à 2,4 % en 2019.

Colombie-Britannique : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Total de clients servis: 61 690
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
38 358 23 332
Interventions totales: 161 471
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 20 182 6,1 %
Mesures de soutien: SAE 141 289 13,7 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 12,5 % 0,9
Mesures de soutien: SAE 87,5 % 0,9
Affectation: 307,3 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 179,6 $ 9,9%
Mesures de soutien: SAE 99,7 $ 2,0%
PMT et R et I 26,0 $ 10,6%
Dépenses totales1 305,4 $ 3,7%

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
136,56 $ 136,81 $ 0,2%

Les conditions du marché du travail de la Colombie-Britannique ont continué de s’améliorer durant l’EF1819, mais à un rythme plus lent qu’au cours des années précédentes. L’emploi a augmenté de 34 500 (+1,4 %), soit moins que la moitié du taux de croissance de l’EF1617 et de l’EF1718. Le taux de chômage a diminué pour atteindre 4,7 %, soit l’un des plus bas parmi toutes les provinces et tous les territoires, puisque le nombre de chômeurs a continué à diminuer (-7 100; -5,5 %). La croissance de l’emploi a été entièrement réalisée dans le secteur des services (+37 800; +1,9 %), menée par des gains dans les services professionnels, scientifiques et techniques (+15 200; +7,6 %), les services d’hébergement et de restauration (+11 600; +6,4 %), ainsi que dans les soins de santé et l’assistance sociale (+10 400; +3,3 %). Des pertes ont été enregistrées dans la finance, les assurances, l’immobilier, les services de location et de location à bail (-7 200; -4,6 %), et dans le commerce de gros et de détail (‑6 500; -1,7 %). Dans le secteur de la production des biens (-3 300; -0,7 %), les pertes dans la fabrication (-4 100; -2,3 %) et l’agriculture (-2 000; - 7,6 %) ont été partiellement compensées par des gains dans la construction (+2 600; +1,1 %).

Les priorités de la Colombie-Britannique pour l’EF1819 visaient à renforcer le marché du travail de la province en offrant des programmes et des services adaptés afin d’harmoniser davantage les formations axées sur les compétences aux besoins du marché du travail local. Cela comprenait :

  • des investissements dans la formation afin de mieux harmoniser les Britanno-Colombiens aux occasions d’emploi durable et de répondre aux demandes des employeurs;
  • la mise en œuvre de stratégies visant à mobiliser tous les Britanno-Colombiens, y compris les membres des groupes sous-représentés;
  • l’établissement de partenariats avec les collectivités et les organismes locaux afin de développer davantage les partenariats axés sur la collectivité dans l’ensemble de la province, ainsi que d’accroître le nombre de partenariats;
  • tirer profit de l’information et des connaissances sur le marché du travail, ainsi que d’améliorer celles‑ci.

3.2.11.1 Gestion fondée sur les résultats

Initiative de Repérage, référence et rétroaction

À l’automne 2016, la Colombie-Britannique a lancé l’initiative de Repérage, référence et rétroaction (RRR) dans l’ensemble de la province. Cela a aidé les demandeurs d’a.-e. à retourner au travail plus rapidement en cernant et en jumelant efficacement ces personnes à leur centre local WorkBC. Au cours de l’EF1819, plus de 2 700 demandeurs d’assurance-emploi qui ont été aiguillés par l’entremise de l’initiative de RRR ont commencé à travailler avec un gestionnaire de cas de WorkBC, et plus de 2 000 personnes ont obtenu un emploi (y compris les clients aiguillés par l’initiative de RRR qui ont commencé à utiliser les services au cours de l’année précédente). Les clients ont obtenu des emplois dans un vaste éventail de professions, y compris des professions recherchées comme vérificateur et comptable, agent administratif, et analyste et consultant en informatique.

Le contrat de prestation de services d’emploi de WorkBC a pris fin le 31 mars 2019. La Colombie‑Britannique a travaillé en étroite collaboration avec ses fournisseurs de services contractuels pour s’assurer que les clients aiguillés par l’initiative de RRR effectuaient une transition en douceur vers le programme renouvelé de WorkBC.

Mobilisation des intervenants

En préparation au lancement du programme renouvelé de WorkBC, et afin de commercialiser le programme Community and Employer Partnership, la Colombie-Britannique a mobilisé divers ministères, gouvernements locaux et intervenants clés, comme les dirigeants d’industries et les employeurs, par l’entremise d’activités de sensibilisation.

Ces activités comprenaient :

  • travailler avec le ministère de l’Éducation supérieure, des Compétences, et de la Formation (ESCF), Community Living BC et les Services aux adultes ayant une déficience intellectuelle, afin de s’assurer que WorkBC et les autres programmes communautaires se complètent, facilitent les processus d’aiguillage des clients entre les programmes et veillent à ce que le matériel de marketing soit à jour;
  • commercialiser les services de WorkBC et les occasions de financement de Community and Employer Partnership auprès des collectivités touchées par les fermetures d’entreprises, les ralentissements au sein de secteurs précis, ainsi que par des événements comme les dendroctones du pin ponderosa, les feux de forêt et les inondations;
  • faire la promotion du programme de formation parrainée par les employeurs dans le cadre des mesures de soutien du programme de partenariats pour le marché du travail auprès des employeurs admissibles en offrant une aide financière visant à appuyer les activités de formation pour les employés qui autrement perdraient leur emploi;
  • travailler avec le ministère de l’ESCF et le ministère des Forêts, des Terres, de l’Exploitation des ressources naturelles et du Développement rural, afin de garantir la complémentarité des programmes entre le Community and Employer Partnership et les autres programmes.

Afin d’approfondir ce travail, la Colombie-Britannique constitue une nouvelle équipe responsable de l’élaboration d’occasions d’emploi afin d’établir des relations avec les employeurs de l’ensemble de la province pour que celle-ci puisse obtenir de la rétroaction sur la façon dont le programme peut mieux répondre à leurs besoins en matière de dotation, ainsi que générer des occasions pour les personnes qui cherchent un emploi.

Renouvellement des services d’emploi de WorkBC

Les contrats de prestation de services d’emploi de WorkBC ont pris fin le 31 mars 2019, et la Colombie‑Britannique a profité de cette occasion pour changer le modèle des services d’emploi de WorkBC . Le nouveau modèle intégrait les résultats et la rétroaction découlant de la mobilisation des intervenants réalisée au fil des ans, et comprenait des recommandations formulées après l’évaluation du programme réalisée par un tiers indépendant en 2016. Les activités de renouvellement du programme comprenaient la rédaction de nouveaux contrats, l’acquisition, la conception des systèmes, l’analyse des coûts et la formation au cours de l’EF1819.

Les principaux changements apportés au programme permettent à la Colombie-Britannique d’harmoniser davantage la formation axée sur les compétences aux demandes des employeurs, de mettre l’accent sur les résultats durables, et d’assurer l’uniformité des services offerts aux Britanno‑Colombiens dans l’ensemble de la province.

Grâce à un processus d’acquisition, 47 nouveaux contrats sont entrés en vigueur le 1er mars 2019. La collaboration entre la Colombie-Britannique et les nouveaux fournisseurs de services a permis d’effectuer une transition en douceur des anciens fournisseurs aux nouveaux, et a mené à la réussite du lancement des centres WorkBC le 1er avril 2019.

3.2.11.2 Clients, interventions et dépenses

La Colombie-Britannique a servi 61 690 clients (baisse de -10,6 % en glissement annuel) au cours de l’EF1819, ce qui représente une cinquième année consécutive de déclin. À l’exception des clients ACV (2 904), un nouveau segment de clients assurés, tous les autres types de clients ont affiché une baisse : les prestataires actifs (28 399), les anciens prestataires (7 055) et les clients non assurés (23 332) ont chuté de 13,6 %, de 30,9 % et de 9,9 %, respectivement. La baisse du nombre de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV. Pour ce qui est de leurs parts relatives au nombre total de clients, les prestataires actifs (46,0 %) et les anciens prestataires (11,4 %) ont diminué de 1,6 et de 3,4 points de pourcentage, respectivement, tandis que la proportion de clients non assurés (37,8 %) est demeurée relativement inchangée (+0,3 point de pourcentage). Le nouveau type de clients ACV représentait 4,7 % de tous les clients servis.

Pour une cinquième année consécutive, le nombre d’interventions réalisées en Colombie-Britannique a diminué, pour un total de 161 471 (-12,8 %) au cours de l’EF1819. Semblablement aux exercices précédents, les SAE sont demeurés le type d’intervention le plus populaire et représentaient 87,5 % de toutes les interventions. Au total, 21 515 personnes (+2,5 %) sont retournées au travail après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS. Le montant des prestations d’a.-e. non versées (136,81 millions de dollars) est demeuré relativement stable (+0,2 %) comparativement à celui de l’EF1718. Les dépenses totales liées aux PEMS ont atteint 305,4 millions de dollars (+3,7 %) durant l’EF1819, comprenant 22,8 millions de dollars du financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars offert en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017. La Colombie-Britannique a aussi reçu du financement supplémentaire ciblé dans le cadre des EDMT grâce aux mesures spéciales suivantes : 5,0 millions de dollars pour appuyer les travailleurs touchés par les différends commerciaux dans le secteur forestier, 1,6 million de dollars pour appuyer les travailleurs touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium, et près de 1,0 million de dollars pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières.

L'aide financière supplémentaire fournie à la Colombie-Britannique au cours de l'EF1819 a servi à remédier aux conséquences sur les communautés touchées par les différends commerciaux, en mettant l'accent sur des mesures de soutien telles que le recyclage. Les centres WorkBC qui fournissent des services aux clients dans les communautés dont le nombre de clients augmente ont reçu un financement supplémentaire pour répondre à la demande. Un financement supplémentaire de 1,34 million de dollars a été ajouté à 10 communautés de la Colombie-Britannique au cours de l'année.

Des fonds ont également été alloués à des projets soutenus par « Community and Employer Partnerships » (les partenariats entre les communautés et les employeurs) qui offraient une formation professionnelle et une expérience de travail, avec un investissement de 1,6 million de dollars dans 6 projets dans des communautés touchées par le ralentissement du secteur forestier. En raison du calendrier des transferts complémentaires du budget 2017, 2,0 millions de dollars de fonds non dépensés de l'EDMT ont été retournés au Canada.

Les ralentissements du secteur forestier et les feux de forêt saisonniers ont eu des répercussions sur plusieurs collectivités rurales. En réponse, WorkBC a été en mesure de soutenir les communautés par le biais d'un certain nombre de projets de « Community and Employer Partnerships ».

Le projet d'atténuation des incendies est un projet de partenariat pour la création d'emplois coordonné par l'United Way de Thompson Nicola Cariboo. Ce projet permettra de mener à bien des activités d'atténuation des incendies, notamment la remise en état et la restauration de 160 propriétés à Ashcroft/Cache Creek, 100 Mile House, Williams Lake et Quesnel, toutes des zones qui ont été historiquement touchées par des incendies.

Le Ministère du développement social et de la réduction de la pauvreté est en train de fournir plus de 725 000 dollars pour financer ce projet, qui permettra à un minimum de 20 participants de bénéficier d'une formation et d'une expérience professionnelle dans le domaine de l'évaluation des propriétés, de l'atténuation des incendies et des activités de restauration, ce qui augmentera leurs chances de trouver un emploi durable. Les communautés bénéficieront du fait de savoir qu'elles sont mieux préparées pour la saison des incendies, en particulier les citoyens vulnérables qui peuvent avoir une capacité limitée à entreprendre eux-mêmes des activités d'atténuation des incendies.

Graphique 31 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 31 : la description suit
Description textuelle du graphique 31
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 43,636 64,197 51,433 36,889 31,953 34,612 34,937 35,891 35,272 32,881 28,399
Anciens prestataires 10,652 14,720 16,828 12,984 13,303 11,336 9,502 9,007 8,733 10,209 7,055
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 2,904
Clients non assurés 41,736 35,795 38,415 29,068 31,522 35,680 32,365 31,706 31,073 25,883 23,332
Graphique 32 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 32 : la description suit
Description textuelle du graphique 32
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 16,137 18,965 17,929 12,846 9,719 10,935 9,666 9,232 8,687 7,126 7,337
Âge moyen (25-54 ans) 56,345 70,080 64,350 45,872 46,584 49,179 45,010 44,893 44,197 39,939 36,047
Travailleurs âgés (55 ans et +) 7,612 9,886 9,934 7,839 9,524 10,295 9,738 9,733 9,701 9,302 8,527
Graphique 33 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 33 : la description suit
Description textuelle du graphique 33
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 31,607 38,931 42,082 33,580 16,777 20,040 19,818 19,552 21,050 20,997 21,515
Clients actifs servis 43,636 64,197 51,433 36,889 31,953 34,612 34,937 35,891 35,272 32,881 28,399
Ensemble des clients servis 96,024 114,712 106,676 78,941 76,778 81,628 76,804 76,604 75,078 68,973 61,690
Prestations d'A-E non versées (million $) 161.76 $ 241.66 $ 228.44 $ 146.43 $ 112.51 $ 121.85 $ 126.47 $ 125.29 $ 152.70 $ 136.56 $ 136.81 $
Tableau 15 – Colombie Britannique : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 15A – Colombie Britannique – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences 2 944 -15,8 % 148 902
DC (apprentis) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences - Apprentis 13 843 +2,1 %
SSC : Subventions salariales 1 501 -20,9 % 9 037
ATI : Aide au travail indépendant 1 690 -27,4 % 14 178
PCE : Partenariats pour la création d’emplois 204 -6,0 % 7 484
Tableau 15B – Colombie Britannique – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Service d’aide à l’emploi 141 289 -13,7 % 99 723
PMT : Partenariats du marché du travail
Formation parrainée par l’employeur
s/o s/o 10 955
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 15 080

3.2.11.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, le nombre total d’interventions liées aux prestations d’emploi (20 182) réalisées en Colombie-Britannique a diminué de 6,1 % d’une année à l’autre. Bien que le volet apprentis du DC (+283; +2,1 %) aient enregistré une hausse, les SSC (-396; -20,9 %), l’ATI (‑638; ‑27,4 %), les PCE (-13; -6,0 %) et le volet régulier du DC (-552; -15,8 %) ont diminué. La province a dépensé 179,6 millions de dollars (+9,9 %) pour les prestations d’emploi. Même si le nombre de clients qui ont recours aux services d’emploi de WorkBC a diminué, le coût moyen des services liés à la formation et des mesures de soutien au logement a continué de croître au sein de WorkBC au cours des 3 dernières années. Cela est conforme aux hausses des frais de scolarité indiquées par Statistique Canada et l’indice des prix à la consommation de la Colombie-Britannique.

Au cours de l’EF1819, un soutien financier supplémentaire a été offert à la Colombie-Britannique afin d’atténuer les répercussions des différends commerciaux sur les collectivités et de mettre l’accent sur le recyclage professionnel. Les centres WorkBC des collectivités où le nombre de clients a augmenté ont reçu du financement supplémentaire afin de répondre à la demande. Du financement a aussi été fourni aux projets appuyés par le Community and Employer Partnership qui offraient des formations axées sur les compétences et de l’expérience professionnelle, soit un investissement de 1,6 million de dollars pour six projets, aux collectivités touchées par le ralentissement du secteur forestier.

Le Silent Green – Travail indépendant

Magali est une cliente francophone vivant dans une région éloignée et travaillant comme jardinière. Elle a dû quitter son emploi, car l’utilisation d’équipement fonctionnant au gaz a eu des répercussions négatives sur sa santé. Elle aimait travailler comme jardinière et cherchait des moyens de poursuivre sa carrière sans les répercussions négatives.

Au centre WorkBC, Magali a discuté des options de travail indépendant avec un conseiller et a participé à des séances d’information avant de présenter une demande au programme d’aide à travail indépendant (ATI). Magali a suivi un cours de 10 semaines afin d’établir un plan d’affaires qui a mené au lancement de son entreprise, le Silent Green. Le Silent Green est un service de jardinage écologique, sans émissions de carbone et entièrement électrique sur la Sunshine Coast. Ses clients possèdent des propriétés résidentielles et commerciales.

Magali a reçu un encadrement continu de la part de son conseiller et a réussi à développer son entreprise, comptant plus de 40 clients, grâce au bouche-à-oreille.

Nouvelle carrière – formation axée sur les compétences

Jasmine travaillait depuis plus de 10 ans en tant que coiffeuse, mais a dû changer de carrière en raison d’une grave maladie qui touche sa colonne vertébrale. À WorkBC, Jasmine a participé à des ateliers afin de mettre à jour son curriculum vitae et sa lettre de présentation, et d’améliorer ses techniques de recherche d’emploi. L’exploration de carrières l’a aidé à déterminer un cheminement de carrière approprié dans l’administration de bureau et une évaluation de ses capacités fonctionnelles lui a permis de déterminer qu’elle serait en mesure de faire ce travail sans autre blessure.

Jasmine a été approuvée pour une formation axée sur les compétences et a travaillé à l’obtention d’un certificat en administration de bureau. Peu de temps après l’achèvement de sa formation, elle a réussi sa transition vers une nouvelle carrière qui lui offrira un emploi durable.

Répondante médicale d’urgence – formation axée sur les compétences

Martina était une cliente autochtone vivant dans un village isolé avec ses enfants et n’avait jamais été en mesure de trouver un emploi durable au sein de sa collectivité.

Un jour, Martina a été témoin d’un accident dans une aire de jeux où elle est restée aux côtés de la personne blessée jusqu’à l’arrivée des services d’urgence. Le répondant médical d’urgence (RMU) en chef a été impressionné par l’instinct de Martina et sa capacité d’aide sans formation préalable. Le chef a suggéré à Martina d’envisager le domaine des RMU comme carrière puisqu’il y avait des postes vacants.

Martina a communiqué avec WorkBC afin d’examiner les mesures de soutien disponibles puisqu’elle était au chômage et touchait des prestations d’assurance-emploi. Avec l’aide de son gestionnaire de cas, elle a effectué des recherches sur le marché du travail et a trouvé des cours appropriés l’entremise du Justice Institute of BC. Martina a suivi avec succès un cours de 3 semaines menant à un certificat qui lui a permis de commencer à travailler comme chauffeuse auprès des services de santé d’urgence de la C.-B. (BCEHS). Elle est désormais inscrite par le BCEHS pour une formation en cours d’emploi en tant que RMU. Une fois qu’elle aura terminé sa formation et obtenu son permis, elle sera une RMU au service de sa communauté locale.

3.2.11.4 Services d’aide à l’emploi

Au cours de l’EF1819, la Colombie-Britannique a réalisé 141 289 (-13,7 %) interventions liées aux SAE, ce qui représente une cinquième année consécutive de déclin. Tous les types de SAE ont contribué à cette baisse : les services d’emploi (‑15 189; ‑13,2 %), les services de groupe (-5; -7,9 %) et le counseling individuel (-7 295; -15,1 %). Les dépenses liées aux SAE ont chuté par rapport au dernier exercice, passant d’un total de 101,8 millions de dollars à 99,7 millions de dollars durant l’EF1819.

3.2.11.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Le financement accordé aux PMT et à la R et I en Colombie-Britannique a diminué de 10,6 % pour atteindre 26,0 millions de dollars au cours de l’EF1819. Les PMT (11,0 millions de dollars) et la R et I (15,0 millions de dollars) ont chuté de 14,2 % et de 7,9 %, respectivement.

Afin d’atteindre son objectif de créer des partenariats avec une vaste gamme de collectivités et d’organismes, la Colombie-Britannique a continué à tirer profit du financement du programme Community and Employer Partnership afin d’en apprendre davantage au sujet des enjeux uniques relatifs au marché du travail et d’aborder ceux-ci, ainsi qu’au sujet des enjeux sociaux au-delà du chômage. Les PMT et la R et I sont des éléments importants qui soutiennent les collectivités locales de la Colombie-Britannique. Les principales activités en vertu de ces programmes durant l’EF1819 comprenaient :

  • élaborer une stratégie sur le marché du travail pour la région de Cariboo;
  • élaborer des stratégies visant à réduire les pénuries de main-d’œuvre à Williams Lake;
  • cerner les enjeux relatifs au marché du travail, les lacunes dans la formation et les plans d’action communautaires dans le nord-est de la Colombie-Britannique, à la lumière des importants projets relatifs au gaz naturel liquéfié, aux mines et à la construction de barrages dans la région;
  • élaborer des stratégies et des modèles visant à appuyer le recrutement et le maintien en poste des membres des groupes sous-représentés au sein des industries de Vancouver, de l’île de Vancouver et de Kelowna;
  • cerner de nouvelles approches novatrices et inéprouvées pour aider les personnes handicapées à envisager les professions techniques qui s’harmonisent à diverses capacités;
  • étudier et analyser les lacunes, les occasions et les exigences en matière de compétences du secteur de la fabrication dans les régions de Nelson et Castlegar.

3.2.12 Territoires du Nord-Ouest

Le PIB réel des Territoires du Nord-Ouest a augmenté de 1,9 % en 2018, ce qui représente une baisse par rapport à la hausse de 3,7 % en 2017.

Territoires du Nord-Ouest : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Total de clients servis: 1 055
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
700 355
Interventions totales: 2 000
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 238 9,8 %
Mesures de soutien: SAE 1 762 7,6 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 11,9 % 0,3
Mesures de soutien: SAE 88,1 % 0,3
Affectation: 3,3 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,8 $ 15,4 %
Mesures de soutien: SAE 1,0 $ 18,8 %
PMT et R et I 0,2 $ 26,8 %
Dépenses totales1 2,9 $ 1,5 %

1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
1,30 $ 1,64 $ 26,3 %

L’emploi dans les Territoires du Nord-Ouest a rebondi au cours de l’EF1819 (+400; +1,8 %), après avoir diminué durant l’EF1718 (-1 100; -4,8 %), grâce à des gains importants réalisés dans les emplois à temps plein (+800; +4,7 %). Le taux de chômage des Territoires s’est amélioré, se chiffrant à 6,9 %, passant sous les 7,0 % pour la première fois depuis l’EF1011.

Au cours de l’EF1819, les Territoires du Nord-Ouest ont continué à mettre en œuvre le plan d’action de quatre ans de Compétences pour réussir de 2016 à 2020. La stratégie clé la plus récente de ce plan d’action, publiée en avril 2018, était la Stratégie de soutien à l’emploi dans les petites collectivités des T.N.-O. de 2018 à 2024, visant à améliorer les occasions d’emploi et de formation, ainsi que les résultats au sein des petites collectivités du territoire. Conformément aux objectifs généraux du plan d’action de quatre ans de Compétences pour réussir de 2016 à 2020, les priorités du territoire relativement à l’entente sur le développement du marché du travail pour l’EF1819 comprenaient :

  • offrir un accès aux programmes aux clients de l’a.-e. afin d’améliorer leurs compétences et d’accroître leurs chances de retourner au travail rapidement;
  • élaborer des outils pour cerner les clients de l’a.-e. peu de temps après le début de leur période de prestations afin de leur présenter des programmes plus pertinents et mieux adaptés;
  • continuer à offrir des ressources et des services de perfectionnement professionnel de qualité par l’entremise des centres de service régionaux d’Éducation, de culture et de formation (ECF).

3.2.12.1 Gestion fondée sur les résultats

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a utilisé une approche à volets multiples pour mobiliser les intervenants. Elle comprenait une mobilisation continue à l’échelle régionale et communautaire par l’entremise des centres de services régionaux d’ECF, qui incluait une collaboration avec les comités de formation régionaux, les fournisseurs de services d’éducation ou de formation, les gouvernements autochtones, les organismes communautaires et les entreprises des collectivités afin de répondre aux besoins en matière de développement professionnel des personnes et des collectivités. Le GTNO a aussi, au cours des quatre dernières années, effectué une mobilisation à plus grande échelle dans le cadre de Compétences pour réussir et de l’élaboration de stratégies complémentaires. De plus, le territoire met actuellement en œuvre le système de Repérage, référence et rétroaction (RRR).

3.2.12.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1819, les Territoires du Nord-Ouest ont servi 1 055 clients, soit une baisse de 28,2 % par rapport à l’EF1718. À l’exception des clients ACV (229), une nouvelle catégorie de clients, tous les autres types de clients ont diminué : les prestataires actifs (266), les anciens prestataires (205) et les clients non assurés (355) ont chuté de 20,1 %, de 40,2 % et de 55,2 %, respectivement. Pour ce qui est de leurs parts relativement au nombre total de clients servis, la part des prestataires actifs (25,2 %) a augmenté de 2,5 points de pourcentage, tandis que celles des anciens prestataires (19,4 %) et des clients non assurés (33,6 %) ont diminué de 3,9 et 20,3 points de pourcentage, respectivement. La proportion de clients ACV était de 21,7 %. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Après 3 années consécutives de croissance, le nombre total d’interventions réalisées dans les Territoires du Nord-Ouest a chuté, se chiffrant à 2 000 (-7,9 % en glissement annuel) au cours de l’EF1819. Les SAE sont demeurés le type d’intervention le plus souvent réalisé, affichant une proportion de 88,1 %.

Au total, 181 personnes (+27,5 %) sont retournées au travail après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS. Le montant des prestations d’a.-e. non versées se chiffrait à 1,64 million de dollars (+26,3 %). Les dépenses liées aux PEMS totalisaient 2,9 millions de dollars (-1,5 %), comprenant une somme de 300 000 $ qui représentait la part des Territoires du Nord-Ouest du financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars dans le cadre des EDMT annoncé dans le budget de 2017.

En plus de ces dépenses, une enveloppe de 800 000 $ de financement supplémentaire ciblé a été mise à la disposition du territoire pour supporter les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par le conflit commercial dans le secteur forestier, mais n’a pas été utilisée.

Graphique 34 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 34 : la description suit
Description textuelle du graphique 34
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 386 478 413 327 314 347 294 325 306 333 266
Anciens prestataires 99 130 134 153 144 151 138 195 156 343 205
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 229
Clients non assurés 280 368 388 437 460 532 500 849 573 793 355
Graphique 35 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 35 : la description suit
Description textuelle du graphique 35
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 197 270 277 305 300 274 283 435 295 443 305
Âge moyen (25-54 ans) 482 631 523 535 526 516 496 735 526 825 632
Travailleurs âgés (55 ans et +) 44 41 36 28 32 56 46 76 59 78 69
Graphique 36 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 36 : la description suit
Description textuelle du graphique 36
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 208 278 263 202 185 200 193 173 177 142 181
Clients actifs servis 386 478 413 327 314 347 294 325 306 333 266
Ensemble des clients servis 765 976 935 917 918 1,030 932 1,369 1,035 1,469 1,055
Prestations d'A-E non versées (million $) 2.68 $ 4.05 $ 3.51 $ 2.34 $ 2.16 $ 2.33 $ 2.35 $ 1.82 $ 2.04 $ 1.30 $ 1.64 $
Tableau 16 – Territoire du Nord-Ouest : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

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Tableau 16A. Territoire du Nord-Ouest – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Acquisition de compétences essentielles 87 +58,2 % 1 166
DC (apprentis) : Acquisition de compétences essentielles - apprentissage 126 +0,8 %
SSC : Subventions salariales 14 -76,7 % 230
ATI : Option du travail indépendant 11 -21,4 % 216
PCE : Partenariats pour la création d’emplois 0 -100,0 % 144
Tableau 16B. Territoire du Nord-Ouest – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi des Territoires du Nord-Ouest 1 762 -7,6 % 958
PMT : Partenariats du marché du travail des Territoires du Nord-Ouest s/o s/o 75
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 77

3.2.12.3 Prestations d’emploi

Comparativement à l’EF1718, les Territoires du Nord-Ouest ont réalisé moins d’interventions liées aux prestations d’emploi (238) durant l’EF1819, ce qui représente une baisse de 9,8 % en glissement annuel. Bien que le volet régulier du DC (+32; +58,2 %) et le volet apprentis du DC (+1; +0,8 %) aient affiché des gains, les SSC (-46; -76,7 %), l’ATI (-3; -21,4 %) et les PCE (‑10; -100,0 %) ont diminué. Les dépenses relatives aux prestations d’emploi ont augmenté de 15,4 % pour se chiffrer à 1,8 million de dollars.

3.2.12.4 Mesures de soutien : SAE

Après 3 années consécutives de croissance, les interventions liées aux SAE (1 762) dans les Territoires du Nord-Ouest ont chuté de 7,6 % durant l’EF1819. Cette baisse est entièrement attribuable au counseling individuel (-145; -7,6 %). Le territoire a dépensé 1,0 million de dollars (‑18,8 %) pour les SAE.

3.2.12.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pour une troisième année consécutive, le financement total accordé aux PMT et à la R et I a chuté, se chiffrant à 152 000 $ (‑26,8 %) au cours de l’EF1819. Pour une troisième année consécutive, les PMT ont diminué, atteignant 75 000 $ (-41,4 %) durant l’EF1819. La R et I a affiché des pertes pour une deuxième année consécutive, se chiffrant à 77 000 $ (-3,7 %) au cours de l’EF1819.

Les PEMS en action – PCE

L’une des réussites du programme a été celle du partenaire territorial du GTNO, la Mine Training Society (MTS). MTS a obtenu un financement de l’EDMT pour offrir des programmes de formation sur les mineurs de surface aux résidents des T.N.-O. Le GTNO a utilisé le programme de Partenariats pour la création d’emplois pour appuyer les étudiants grâce à des mesures de soutien individuelles. Cela a permis aux étudiants de développer les ensembles de compétences obligatoires de l’industrie minière requis par les mines de diamants des T.N.-O. À la fin du programme de formation, les étudiants ont été interviewés par les sociétés minières et avaient la chance d’obtenir un stage en milieu de travail qui pouvait possiblement mener à un emploi à temps plein permanent. Au cours de l’EF1819, 15 participants qui avaient obtenu du financement à l’aide des fonds de l’EDMT ont terminé avec succès le programme de formation.

3.2.13 Yukon

En 2018, la croissance du PIB réel (+2,8 %) du Yukon avait dépassé la moyenne nationale (+2,0 %) pour une deuxième année consécutive.

Yukon : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Total de clients servis: 338
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
263 75
Interventions totales: 404
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 197 9.4%
Mesures de soutien: SAE 207 24.2%
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 48,8 % 9,1
Mesures de soutien: SAE 51,2 % 9,1
Affectation: 4,0 millions de dollars1
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,5 $ 17,1 %
Mesures de soutien: SAE 1,5 $ 6,8 %
PMT et R et I 0,05 $ 76,8 %
Dépenses totales2 3,1 $ 10,9 %
  • 1 Yukon a utilisé 19 850,66 $ de son allocation totale pour les frais d'administration, ce qui représente près de 8,0 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l'EF1819.
  • 2 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.
Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
1,01 $ 1,07 $ 5,8 %

Le niveau d’emploi global du Yukon est demeuré relativement inchangé au cours de l’EF1819 (+100; +0,2 %) par rapport à celui de l’EF1718. Une baisse nette de 200 emplois à temps plein (-1,2 %) a été plus que compensée par des gains dans les emplois à temps partiel (+300; +9,1 %). Le taux de chômage du Yukon a légèrement augmenté pour atteindre 3,4 %, soit le plus faible parmi toutes les provinces et tous les territoires. Les taux d’activité et d’emploi du territoire étaient les plus élevés du pays.

Les priorités du Yukon pour l’EF1819 comprenaient :

  • établir des processus de consultation de gouvernement à gouvernement améliorés avec les gouvernements des Premières Nations du Yukon;
  • offrir de l’information sur le marché du travail pertinente, de qualité et en temps opportun aux utilisateurs;
  • Faciliter la capacité des employeurs du Yukon à recruter des employés convenables;
  • améliorer la capacité des employeurs du Yukon à maintenir en poste des employés qualifiés;
  • veiller à ce que des occasions de formation soient offertes à tous les habitants du Yukon;
  • Faciliter et améliorer les transitions vers les programmes d’apprentissage et l’emploi.

3.2.13.1 Gestion fondée sur les résultats

Le Yukon travaille avec le gouvernement du Canada afin de simplifier et d’automatiser l’établissement de rapports, lorsque possible, tout en améliorant les délais d’exécution. Le territoire met aussi en œuvre un nouveau système grâce auquel il sera en mesure de partager les données tirées des EDMT avec le gouvernement du Canada chaque mois. De plus, le Yukon travaille avec EDSC afin de mettre en œuvre le système de Repérage, référence et rétroaction (RRR).

Mobilisation des intervenants du Yukon

Le Cadre sur le marché du travail (CMT) est le processus stratégique par lequel de nombreuses priorités pour le marché du travail du Yukon sont établies et des activités spécifiques sont entreprises, y compris des consultations avec la collectivité. Grâce au CMT, le Yukon mobilise les gouvernements fédéral et municipaux, les organismes de prestation de services aux Premières Nations, les fournisseurs de services, les employeurs, les établissements d’enseignement et les syndicats.

Toute la rétroaction découlant de la mobilisation communautaire est prise en compte lors de l’élaboration des principales priorités relatives au marché du travail du Yukon, sur la base d’un consensus avec les mesures à prendre, les buts et les priorités élaborés conjointement.

Le CMT actuel sera utilisé par le Yukon jusqu’à la fin de 2020. Il est axé sur l’information relative au marché du travail, le recrutement et le maintien en poste des employés, et veille à ce que les Yukonnais aient accès à une formation complète sur les compétences et les métiers.

3.2.13.2 Clients, interventions et dépenses

Après 2 années consécutives de croissance, le nombre total de clients servis au Yukon a diminué, se chiffrant à 338 (-6,1 %) au cours de l’EF1819. Bien que 39 des clients servis étaient des clients ACV, une nouvelle catégorie de clients assurés, tous les autres types de clients ont affiché une baisse, les prestataires actifs (189), les anciens prestataires (35) et les clients non assurés (75) diminuant de 9,1 %, de 20,5 % et de 30,6 %, respectivement. Pour ce qui est de leurs parts du nombre total de clients servis, les nouveaux clients ACV ont atteint 11,5 %. Les prestataires actifs (55,9 %), les anciens prestataires (10,4 %) et les clients non assurés (22,2 %) ont vu leurs proportions du nombre total de clients servis chuter de 1,9 %, de 1,9 % et de 7,8 %, respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Comparativement à l’EF1718, le Yukon a réalisé un nombre inférieur d’interventions semblables aux PEMS durant l’EF1819 (404), soit une baisse de 10,8 % en glissement annuel. La part des SAE par rapport à toutes les interventions a diminué, passant de 60,3 % à 51,2 % (‑9,1 points de pourcentage en glissement annuel), tandis que les prestations d’emploi ont augmenté, passant de 39,7 % à 48,8 % (+9,1 points de pourcentage en glissement annuel). Au total, le montant des prestations d’a.-e. non versées a bondi de 5,8 % pour se chiffrer à 1,07 million de dollars, et 120 personnes (-14,9 %) sont retournées au travail après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS. Les dépenses totales liées aux PEMS ont chuté, passant de 3,5 millions de dollars durant l’EF1718 à 3,1 millions de dollars durant l’EF1819, ce qui représente une baisse de 10,9 % en glissement annuel. Ce montant comprenait les 200 000 $ que le territoire a reçus au cours de l’EF1819 dans le cadre du financement supplémentaire de 225,0 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017.

En plus de ces dépenses, 800 000 de dollars ont été mis à la disposition de Yukon dans le cadre des mesures de financement ciblées supplémentaires pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par les conflits commerciaux dans le secteur forestier; mais le territoire n’a pas utilisé ces fonds.

Graphique 37 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 37 : la description suit
Description textuelle du graphique 37
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 284 344 289 305 338 271 259 211 201 208 189
Anciens prestataires 81 77 56 97 93 45 45 41 34 44 35
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 39
Clients non assurés 297 197 176 267 274 96 131 65 85 108 75
Graphique 38 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 38 : la description suit
Description textuelle du graphique 38
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 115 94 94 109 119 41 53 28 35 34 27
Âge moyen (25-54 ans) 307 301 240 311 323 163 174 131 134 167 176
Travailleurs âgés (55 ans et +) 50 43 30 71 71 37 48 28 24 29 25
Graphique 39 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 39 : la description suit
Description textuelle du graphique 39
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 279 270 250 270 256 230 170 188 176 141 120
Clients actifs servis 284 344 289 305 338 271 259 211 201 208 189
Ensemble des clients servis 662 618 521 669 705 412 435 317 320 360 338
Prestations d'A-E non versées (million $) 2.23 $ 2.77 $ 2.62 $ 2.57 $ 2.14 $ 2.40 $ 1.85 $ 1.27 $ 1.50 $ 1.01 $ 1.07 $
Tableau 17 – Yukon : Programmes semblables aux PEMS, EF1819

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Tableau 17A. Yukon – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences 29 +7,4 % 1 496
DC (apprentis) : Prestations d’emploi pour le développement des compétences - apprentis 164 +9,3 %
SSC : Subventions salariales ciblées 4 +33,3 % 12
ATI : Mesures de soutien au travail indépendant 0 s/o s/o
PCE : Prestations d’emploi pour le développement des compétences 0 s/o s/o
Tableau 17B. Yukon – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi 207 -24,2 % 1 544
PMT : Partenariats du marché du travail
Formation parrainée par l’employeur
s/o s/o 0
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o 51

3.2.13.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi au Yukon a augmenté de 9,4 % pour atteindre 197. Tous les types d’interventions ont contribué à cette croissance : SSC (+1; +33,3 %), volet régulier du DC (+2; +7,4 %) et volet apprentis du DC (+14; +9,3 %). Le territoire a dépensé 1,5 million de dollars (+17,1 %) pour les prestations d’emploi.

3.2.13.4 Mesures de soutien : SAE

Comparativement au dernier exercice, le Yukon a réalisé un nombre inférieur d’interventions liées aux SAE durant l’EF1819, ce qui représente une baisse de 24,2 % pour un total de 207. Semblablement à l’EF1718, les services d’emploi étaient le seul type d’interventions liées aux SAE réalisé. Les dépenses relatives aux SAE ont augmenté de 6,8 % pour se chiffrer à 1,5 million de dollars.

3.2.13.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pour une troisième année consécutive, le financement total du Yukon destiné aux autres mesures de soutien a chuté, atteignant 51 000 $ (‑76,8 %) au cours de l’EF1819. Contrairement à ce qui a été enregistré au cours de l’exercice précédent, ce montant a été entièrement dépensé pour le R et I.

3.2.14 Nunavut

La croissance du PIB réel du Nunavut a atteint 10,0 % en 2018, soit le taux le plus élevé parmi toutes les provinces et tous les territoires pour une deuxième année consécutive.

Nunavut : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Total de clients servis: 1 247
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
553 694
Interventions totales: 1 701
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle
Prestations d’emploi 330 24,3 %
Mesures de soutien: SAE 1 371 14,3 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1819 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 19,4 % 7,3
Mesures de soutien: SAE 80,6 % 7,3
Affectation: 3,4 millions de dollars
Dépenses totales EF1819
(million $)
Variation annuelle
Prestations d’emploi 2,0 $ 2,6 %
Mesures de soutien: SAE 0,2 $ 2,6 %
PMT et R et I 0,2 $ 2,3 %
Dépenses totales1,2 2,3 $ 2,6 %
  • 1 Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.
  • 2 Les dépenses sont des estimations, car le Nunavut n'était pas en mesure de fournir un état financier vérifié au moment de la rédaction du présent document; les réseaux du gouvernement du Nunavut ayant été touchés par des logiciels de rançon à la fin de 2019.
Prestations d’a.-e. non versées estimées (millions $)
EF1718 EF1819 Variation annuelle
0,78 $ 0,64 $ 17,9 %

Dans l’ensemble, le niveau d’emploi du Nunavut a augmenté de 300 (+2,4 %) au cours de l’EF1819, les gains ayant été entièrement réalisés dans l’emploi à temps plein (+500; +4,4 %), tandis que l’emploi à temps partiel a diminué de 200 (-8,8 %). Le taux de chômage du territoire a augmenté pour atteindre 14,5 %, soit le taux le plus élevé parmi toutes les provinces et tous les territoires, puisque davantage de personnes se sont jointes au marché du travail pour trouver un emploi (+500; +3,1 %).

Traduire la croissance rapide de l’économie du territoire en occasions d’emploi représentait le principal enjeu relatif au marché du travail du Nunavut. Cela s’appliquait particulièrement à la population inuite dont la proportion de personnes employées était grandement inférieure à celle de la population non inuite. Les priorités du marché du travail du territoire durant l’EF1819 comprennent :

  • préparer la population active à répondre aux besoins d’une économie croissante et en transition;
  • élaborer des programmes visant à améliorer la participation des jeunes et des personnes handicapées au marché du travail;
  • encourager une plus grande participation des employeurs dans la formation afin de s’assurer que les compétences s’harmonisent aux occasions d’emploi actuelles et futures;
  • aider les Nunavummiuts à développer les compétences essentielles dont ils ont besoin pour réussir à trouver et à conserver un emploi;
  • jumeler les chercheurs d’emploi du Nunavut aux occasions d’emploi grâce à de l’information sur le marché du travail exacte, complète et en temps opportun;
  • mobiliser les dirigeants communautaires, les organismes communautaires, les municipalités, les organisations inuites et les autres ordres de gouvernement afin de tirer profit des occasions de partenariat.

3.2.14.1 Gestion fondée sur les résultats

Pour accroître la participation des clients à ses programmes semblables aux PEMS, le Nunavut améliore son service à la clientèle en surveillant et en adaptant son modèle de prestation de services régulièrement. Afin de s’assurer que tous les clients obtiennent les meilleurs résultats des SAE, le territoire est en train d’élaborer un programme de perfectionnement professionnel continu pour son personnel de première ligne. En outre, le système de gestion des cas fait l’objet d’une évaluation afin de cerner des mesures pour répondre de manière efficace aux besoins des clients. Ces améliorations stimulent la création de nouvelles sources d’information et de nouveaux outils pour orienter les pratiques et les politiques.

3.2.14.2 Clients, interventions et dépenses

Semblablement à l’EF1718, le Nunavut a servi un nombre croissant de clients, pour un total de 1 247 (+14,0 %). Les clients ACV, une nouvelle catégorie de clients, se chiffrait à 234 clients. Les anciens prestataires (177) ont augmenté de 5,4 %, tandis que les prestataires actifs (142) et les clients non assurés (694) ont chuté de 7,2 % et de 10,2 %, respectivement. En ce qui a trait à leurs proportions de tous les clients servis, les clients ACV représentaient 18,8 %, tandis que les autres types de clients ont enregistré des pertes, les prestataires actifs (11,4 %), les anciens prestataires (14,2 %) et les clients non assurés (55,7 %) diminuant de 2,6, de 1,2 et de 15,0 points de pourcentage, respectivement. La baisse de la proportion de clients non assurés peut en partie être attribuée à la création de la nouvelle catégorie de clients ACV.

Au cours de l’EF1819, le Nunavut a réalisé 1 701 interventions (+4,0 %), les interventions liées aux SAE demeurant le type d’intervention le plus utilisé. Les retours au travail au sein du territoire ont chuté de 7,7 % pour atteindre 48, tandis que le montant des prestations d’a.-e. non versées s’est chiffré à 0,64 million de dollars (-17,9 %). Les dépenses totales liées aux programmes semblables aux PEMS ont augmenté de 2,6 %, pour atteindre 2,3 millions de dollars. Ces dépenses comprenaient la somme de 257 434 $ que le territoire a reçu au cours de l’EF1819 dans le cadre de l’enveloppe supplémentaire de 225,0 millions de dollars en vertu des EDMT découlant du budget de 2017. Le territoire a aussi reçu du financement supplémentaire ciblé pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières (250 000 $). De plus, après la signature de l’Entente modificatrice à l’Entente Canada – Nunavut sur le développement du marché du travail à l’été 2018, le territoire a reçu sa part (146 984 $) du financement supplémentaire de 125,0 millions de dollars en vertu des EDMT pour l’EF1718, annoncé dans le budget de 2017.

Graphique 40 - Répartition des clients selon le type, EF0809 à EF1819
Graphique 40 : la description suit
Description textuelle du graphique 40
Client EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Prestataires actifs 136 179 109 107 100 98 110 126 116 153 142
Anciens prestataires 95 160 73 80 113 128 126 154 95 168 177
ECV s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o s/o 234
Clients non assurés 276 507 38 89 219 173 460 706 628 773 694
Graphique 41 - Répartition des clients selon le groupe d'âge, EF0809 à EF1819
Graphique 41 : la description suit
Description textuelle du graphique 41
Âge EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Jeunes(15-24 ans) 150 247 38 65 132 120 241 332 307 467 511
Âge moyen (25-54 ans) 290 531 125 166 231 223 399 567 466 540 652
Travailleurs âgés (55 ans et +) 8 11 7 7 7 9 25 42 28 34 42
Graphique 42 - Indicateurs de rendement clés, EF0809 à EF1819
Graphique 42 : la description suit
Description textuelle du graphique 42
Indicateurs de rendement clés EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819
Retour au travail 104 175 80 65 53 50 47 53 75 52 48
Clients actifs servis 136 179 109 107 100 98 110 126 116 153 142
Ensemble des clients servis 507 846 220 276 432 399 696 986 839 1,094 1,247
Prestations d'A-E non versées (million $) 0.76 $ 1.08 $ 0.82 $ 0.78 $ 0.40 $ 0.38 $ 0.52 $ 0.62 $ 1.15 $ 0.78 $ 0.64 $
Table 18 – Nunavut : programmes semblables aux PEMS, EF1819

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Tableau 18A. Nunavut – Prestations d’emploi
Prestations d’emploi Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
DC (régulier) : Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes 284 -20,2 % 1 539
DC (apprentis) : Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes - apprentis 41 +5,1 %
SSC : Formation en cours d’emploi 0 -100,0 % 410
ATI : Incitatif à l’entrepreneuriat du Nunavut 5 -28,6 % 18
Tableau 18B. Nunavut – Mesures de soutien
Mesures de soutien Interventions Variation annuelle Dépenses
(milliers $)
SAE : Services d’aide à l’emploi 1 371 +14,3 % 154
PMT : Initiatives de formation ciblée s/o s/o 176
R et I : Recherche et Innovation s/o s/o s/o

3.2.14.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1819, le Nunavut a réalisé 330 interventions liées aux prestations d’emploi (-24,3 %). Alors que le volet apprentis du DC (+2; +5,1 %) a enregistré des gains, les SSC (-34; -100,0 %), l’ATI (‑2; ‑28,6 %) et le volet régulier du DC (-72; -20,2 %) ont chuté. Le territoire a dépensé 2,0 millions de dollars (+2,6 %) pour les prestations d’emploi.

3.2.14.4 Mesures de soutien : SAE

Comparativement à l’EF1718, les interventions liées aux SAE au Nunavut, réalisées seulement par l’entremise des services d’emploi, ont augmenté de 14,3 %, passant de 1 200 à 1 371. Le Nunavut n’a pas offert de services de groupe ni de counseling individuel. Le territoire a dépensé 0,2 millions de dollars (+2,6 %) pour les interventions liées aux SAE.

3.2.14.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1819, les dépenses totales relatives aux PMT ont augmenté de 172 000 $ à 176 000 $, ce qui représente une augmentation de 2,3 % en glissement annuel. Comme pour l'année fiscale précédente, aucune dépense de R et I n'a été enregistrée au cours de l’EF1819.

3.3 Évaluation des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) et analyse de la sécurité économique

Dans cette section

Cette section comporte 2 volets. La première partie présente les conclusions tirées de la première étude menée dans le cadre du troisième cycle d’évaluation des EDMT, actuellement en cours. Elle résume les principales conclusions tirées de l’évaluation de la conception et de la prestation du Programme de partenariats pour la création d’emplois menée au cours de l’EF1819.

La deuxième partie examine plus en profondeur l’analyse antérieure des résultats et des répercussions des EDMT sur la sécurité économique présentée dans le rapport de l’EF1617. Elle comprend une analyse plus détaillée, qui recourt à une nouvelle mesure de la pauvreté à titre d’indicateur de sécurité économique. Cette nouvelle mesure rend possible la ventilation au niveau municipal et s’harmonise à la stratégie Une chance pour tous : la première stratégie canadienne de réduction de la pauvreté, introduit par le gouvernement du Canada en 2018.

3.3.1 Conception et prestation du Programme de partenariats pour la création d’emplois

Contexte sur les évaluations des EDMT

Le troisième cycle d’évaluation des EDMT table sur le succès et les leçons retenues du deuxième cycle d’évaluation des EDMT. Cette évaluation se concentrera sur la mise à jour des connaissances sur l’efficacité, l’efficience, de même que la conception et la prestation des emplois et mesures de soutien (PEMS). Ce cycle d’évaluation sera couvert à 100 % par les dépenses associées aux EDMT.

Approche d’évaluation

L’étude des Partenariats pour la création d’emploi (PCE) a recouru à une combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives dans le but de tirer les conclusions de l’évaluation. L’analyse quantitative s’est concentrée sur l’examen de la conception et de la prestation du programme de PCE au moment de la collecte des données (à l’automne 2018). L’analyse qualitative s’appuie sur l’examen des documents et des entrevues menées auprès des répondants clés.

L’analyse documentaire portait sur les lignes directrices du programme dans les huit provinces et territoires (PT) où le programme de PCE est en place. Les entrevues menées auprès des répondants clés consistaient en entretiens téléphoniques semi-structurés auprès de répondants clés, allant des fonctionnaires gouvernementaux chargés des décisions budgétaires et de la supervision de la prestation du programme aux fournisseurs de formation ayant donné de la formation à des participants au programme de PCE.

Le volet quantitatif comprend un profil statistique des participants au programme de PCE s’appuyant sur les données de ceux ayant commencé à participer en 2015-2016 et en 2016-2017.

Description du programme

L’objectif des PCE est d’offrir aux participants l’occasion d’acquérir l’expérience de travail ou la formation nécessaires à l’amélioration de leurs perspectives d’emploi. La prestation du programme diffère sur 2 points :

  • Dans 5 des P/T, les PCE s’appuient sur des projets. Un certain nombre de projets sont mis sur pied avec des organismes (souvent sans but lucratif) dans le but d’en faire profiter la collectivité comme les participants.
  • Dans 3 autres P/T, le programme comprend un volet lié à la formation et à l’expérience de travail. Les organismes de formation ont pour rôle d’offrir des programmes qui répondent à la demande du marché du travail et permettent de tisser des liens avec des employeurs. En plus d’un stage en milieu de travail, les activités de formation comprennent de la formation professionnelle (y compris la préparation à la formation d’apprenti), de la formation visant à améliorer l’employabilité, de la formation en compétences essentielles et des cours d’anglais.

Prestation du programme

Voici un résumé des réponses reçues de la part des répondants clés, accompagné des lignes directrices en place dans huit des P/T où le programme des PCE est en place.

  • Recrutement des responsables de projets et des fournisseurs de formation : Dans 5 des P/T, les coordinateurs de contrats sont responsables de la promotion du programme, principalement auprès des organismes à but non lucratif. Les organismes soumettent leurs propositions et les coordinateurs de contrats travaillent avec eux pour veiller à ce qu’elles soient conformes aux lignes directrices des PCE. Les fournisseurs de formation sont souvent retenus dans le cadre d’un processus de demande de propositions dans le but de répondre de façon ciblée à un besoin précis du marché du travail.
  • Recrutement des participants : Le recrutement des participants revient en grande partie aux responsables de projets ou aux fournisseurs de formation. Les responsables de projets et les fournisseurs de formation annoncent les postes de façon non exclusive par le bouche-à-oreille (5 P/T), les infolettres (4 P/T), le site Web des organismes (3 P/T), les journaux locaux (3 P/T), les salons de l’emploi (3 P/T) et les médias sociaux (3 P/T). Dans les 8 P/T, les coordinateurs de contrats, les fournisseurs de services et les chargés de cas mènent aussi des activités de recrutement à des degrés variés.
  • Processus d’évaluation individuelle : Les P/Ts recourent à différents processus dans le cadre de l’évaluation de l’admissibilité, des besoins et de l’adéquation des candidats. Dans 7 P/T, la création d’un plan d’action de retour au travail est aussi incluse dans le processus d’évaluation. Dans 3 de ces P/T, les plans d’action sont soit élaborés dès lors que le candidat est jugé admissible, soit après une évaluation de l’employabilité, soit après la sélection des participants par les responsables de projets ou les fournisseurs de formation.
  • Suivi : Dans 3 P/T, les participants sont suivis par des fournisseurs de services ou par des chargés de cas. Dans 5 P/T, des fournisseurs de services, des chargés de cas, des coordinateurs de contrats ou des fournisseurs de services effectuent aussi un suivi. Au cours du projet, les coordinateurs de contrats surveillent aussi la façon dont le tout est mis en œuvre par les fournisseurs de service ou les responsables de projets.

Profil des participants

4 658 prestataires d’assurance-emploi admissibles ont participé aux PCE d’avril 2015 à mars 2017 :

  • une répartition presque égale entre les prestataires actifs et les anciens prestataires d’assurance-emploi.
  • 47 % de femmes et 53 % d’hommes.
  • 1 sur 5 était un travailleur plus âgé (55 ans et plus) et 1 sur 4 avait 30 ans et moins.
  • dans l’année précédant la participation aux PCE, 80 % des anciens prestataires gagnaient moins de 10 000 $ par année. Ce pourcentage s’élevait à 54 % chez les prestataires actifs.
  • 34 % étaient des travailleurs de longue date et 45 % des prestataires d’assurance-emploi fréquents (dont 23 % de travailleurs saisonniers).
  • avant de faire une demande d’assurance-emploi, près de 60 % des participants occupaient des emplois qui exigeaient de la formation acquise en cours d’emploi ou un diplôme d’études secondaires. Un peu plus de 30 % d’entre eux occupaient des postes n’exigeant pas de formation ou seulement quelques jours. Avant leur demande d’assurance-emploi, les participants aux PCE occupaient aussi des postes au sein des secteurs de la fabrication, de la vente au détail, de la construction et de l’administration publique.

Principaux résultats qualitatifs

  • La conception et la prestation des PCE permettent aux P/T de surmonter divers obstacles à l’emploi rencontrés par leurs résidents. Les PCE peuvent aussi servir à répondre aux besoins du marché du travail en ciblant des sous-groupes de personnes, de professions, de secteurs économiques où la demande est forte et de collectivités. Les gestionnaires du programme ont indiqué que le montant alloué aux PCE est influencé par les priorités du gouvernement, la demande pour le programme, les niveaux de financement antérieurs et les besoins du marché du travail. Cinq P/T ont décidé de ne pas exécuter des PCE en raison des priorités budgétaires, du manque d'intérêt des organismes et des chercheurs d'emploi et de la nature temporaire des emplois.
  • En plus de l'acquisition d'une expérience professionnelle, les répondants clés ont identifié une variété d'autres avantages reliés aux projets PCE. Les participants sont censés acquérir des compétences professionnelles et améliorer leurs capacités de recherche d'emploi, de développement de carrière et de sécurité économique personnelle. Les titulaires de projets peuvent bénéficier des PCE en renforçant leurs capacités, en mettant en œuvre leurs projets et en augmentant leur présence au sein des collectivités locales. Les avantages pour les employeurs qui offrent une expérience professionnelle aux participants à la formation sont principalement associés à l'obtention d'une source potentielle d'employés formés. Au niveau communautaire, les répondants clés s'attendent à ce que les projets soutiennent l'économie locale et fournissent de nouveaux biens (p. ex. bâtiments restaurés, sentiers de randonnée et jardins) ou services.
  • Dans la conception actuelle des PCE, les répondants clés ont identifié des difficultés de prestation liées au recrutement des participants et des organismes, à la suppression des obstacles à l'emploi des participants, ainsi qu'à l'administration et au suivi du programme.
  • Dans la conception actuelle des PCE, les informateurs clés ont identifié des difficultés de mise en œuvre liées au recrutement des participants et des organisations, à la suppression des obstacles à l'emploi des participants, ainsi qu'à l'administration et au suivi du programme.

Impacts différentiels et analyse des coûts-avantages

Les études sur les impacts différentiels et les coûts-avantages ont été menées au cours de la période de 2014-2016 dans le cadre du deuxième cycle d’évaluation des EDMT. Les conclusions tirées de ces études ont été publiées en septembre 2017 dans le rapport de synthèse Évaluation des ententes sur le développement du marché du travail. Les impacts différentiels ont été estimés en 2014 pour la cohorte de participants de 2002-2005 et en 2015 pour celle de 2007-2008.

Les évaluations des EDMT ont révélé qu’en comparaison aux non-participants, les prestataires actifs ayant commencé à participer aux PCE entre 2002 et 2005 ont vu s’accroître leurs revenus et la fréquence d’emploi, en plus d’avoir diminué leur recours aux prestations d’assurance-emploi dans les cinq années ayant suivi leur participation aux PCE. Les anciens prestataires ayant participé aux PCE entre 2002 et 2005 ont connu un accroissement de leurs revenus et de la fréquence d’emploi, mais ont aussi eu davantage recours à l’assurance-emploi.Note de bas de page 16 , Note de bas de page 17 De plus, 34,5 % et 33,2 % des anciens prestataires ayant participé au programme ont fait une nouvelle demande au cours de la deuxième et la troisième année suivant le début de leur participation au programme.Note de bas de page 18 (Tableau 19)

De plus, une analyse coûts-avantages a révélé que les avantages des PCE dépassaient les coûts du programme dans les 5,9 ans suivant la participation des prestataires actifs. Cette étude a montré que, pour les participants anciens prestataires, les coûts pourraient ne jamais être recouvrés.

Tableau 19 - Impacts différentiels des PCE lors du deuxième cycle d’évaluation des EDMT
Impacts du programme 2002-2005
Prestataires actifs
(n=5 055)
2002-2005
Anciens prestataires
(n= 5 013)
Revenus d’emploi cumulatifs1 ($) 16 552* 4 790*
Fréquence d’emploi2 (points de pourcentage) 5,7* 4,4*
Prestations d’assurance-emploi cumulatives ($) -893* 1 006*
Semaines d’assurance-emploi cumulatives -2,1* 3,3*
  • Niveau de signification * 1 %
  • 1 Changement cumulatif dans les revenus des participants de la première à la cinquième année suivant leur participation.
  • 2 Moyenne annuelle plus de cinq ans après la participation. Cette estimation peut être interprétée comme une différence, entre les participants et les non-participants, dans la probabilité d'être employé après la participation.

Dans le cadre du troisième cycle d'évaluation des EDMT, une nouvelle série d'impacts différentiels sera menée pour les participants au programme de 2010-2012, ainsi qu'une analyse coûts-avantages mise à jour.

Leçons retenues et principales considérations en lien à l’élaboration de programmes et de politiques

Les répondants clés ont déterminé que les facteurs ci-dessous contribuaient à la réussite du participant :

  • La mise en œuvre est efficace lorsque les responsables de projets reçoivent du soutien pendant la rédaction de leur proposition de PCE et tout au long de la mise en œuvre du projet.
  • Pour les fournisseurs de formation, le recrutement des participants peut être bonifié en faisant participer les employeurs au processus de recrutement et à l’élaboration du programme. La formation donnée en classe est à son plus efficace lorsqu’elle cible une profession ou un secteur en particulier et s’harmonise à la demande de main d’œuvre actuelle et à venir.
  • Les participants qui profitent le mieux des PCE sont confrontés à un ou plusieurs obstacles à l’emploi qui peuvent être rattachés à une panoplie de besoins comme de l’expérience de travail, des occasions de réseautage, de la formation professionnelle ou de l’aide pour réintégrer le marché du travail.
  • Les projets que les organismes ayant déjà fait l’expérience des PCE mettent en œuvre s’avèrent efficaces. Ces organismes ont la capacité de gérer les fonds et d’apporter du soutien aux participants.
  • Les projets jugés les plus appropriés dans le cadre des PCE s’harmonisent aux besoins de la collectivité, aux priorités gouvernementales et aux questions liées au marché du travail, comme la coordination d’événements, à l’art et à la culture, ainsi qu’à la construction, sont de bons exemples.
  • Comparé aux autres prestations d’emploi offertes dans le cadre des EDMT, le programme des PCE est le moins attrayant et le moins utilisé. Il pourrait bénéficier d’une promotion accrue auprès des organismes, et surtout, de la réduction de son fardeau administratif.

3.3.2 Participation aux EDMT et la sécurité économique

Aperçu des EDMT et leurs effets sur la sécurité économique en se référant à des mesures de la pauvreté et aux salaires médians à titre d’indicateurs

Les prestations d’emploi offertes dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) aident les clients à retrouver du travail après la perte d’un emploi. Cette sous-section examine les effets des EDMT sur la sécurité économique et approfondit l’analyse abordée dans le Rapport de contrôle et d’évaluation du régime d’assurance-emploi de l’EF1617Note de bas de page 19 . Comme la pauvreté et la sécurité économique sont des concepts complexes qui ne peuvent pas être entièrement mesurés dans le cadre de ce rapport, des mesures de la pauvreté, comme la mesure du panier de consommation, la mesure de faible revenu et les salaires médians serviront d’indicateurs à un macro-niveau.

Conformément à Opportunité pour tous - La première stratégie de réduction de la pauvreté du CanadaNote de bas de page 20 , le rapport de cette année démontre que les EDMT fournissent les outils pour réussir sur le marché du travail et réduire la pauvreté grâce à des programmes d'emploi actifs. Une analyse des programmes du marché du travail avec la Mesure du panier de consommation dans quatre juridictions indique que la participation aux programmes des EDMT aide les prestataires actifs à surmonter les obstacles socio-économiques, à sortir de la pauvreté et, dans certains cas, à dépasser leur seuil de revenu le plus élevé avant la perte d'emploi.

Même si une analyse axée sur les résultats ne permet pas d’attribuer de façon non équivoque les effets mesurés aux EDMT, les tendances observées dans la présente analyse démontrent que les programmes relatifs au marché du travail ont des effets positifs sur la pauvreté et la sécurité économique.

Méthodologie

Les résultats généraux des prestataires actifs ayant participé aux EDMT de janvier 2011 à avril 2012 démontrent que les prestations d’emploi représentent un investissement valable en matière de compétences et d’emploi et une solution à certaines dimensions de la pauvreté. Les résultats ont été examinés à la lumière des salaires médians nationaux et des mesures de la pauvreté afin de déterminer en quoi les EDMT favorisent la sécurité économique.

La présente analyse ne se penche que sur les clients actifs, ce qui donne accès à de plus vastes échantillons et à de meilleures concordances sur le plan des caractéristiques propres aux personnes comme au marché du travail (âge, sexe, groupe sous-représenté sur le marché du travail, profession, niveau de compétence). Les cohortes d’anciens clients sont donc exclues.

Analyse de l’influence des EDMT sur la sécurité économique

Dans la présente section, les résultats des EDMT ont été comparés à quatre catégories d’indicateurs, notamment aux données issues de l’Enquête sur la population active (EPA) et de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS), de même qu’aux seuils tirés de la mesure du panier de consommation (MPC) et de la mesure de faible revenu (MFR). Pour en savoir plus, consulter les définitions données dans les encadrés ci-dessous. Les salaires médians nationaux issus de l’EPA ont été indexés à titre de ligne de référence, dans le but de mesurer le taux d’accroissement des revenus avant et après les interventions liées aux EDMT. De plus, l’EPA a servi à examiner le chômage et la tension du marché du travail à l’échelle régionale.

La MFR est incluse à titre d’indicateur de la sécurité économique à un macro-niveau. Il s’agit de la mesure de faible revenu la plus fréquemment employée pour effectuer des comparaisons à l’échelle internationale. Elle a servi précédemment à donner une idée de la sécurité économique des prestataires actifs ayant participé aux EDMT dans le Rapport de contrôle et d’évaluation du régime d’assurance-emploi de l’EF1617. La section de cette année comporte aussi une analyse de la pauvreté à partir de la MPC, la mesure de pauvreté officielle actuellement en place au Canada. La présente analyse se penche aussi sur les résultats généraux de la participation au programme tout en les reliant à la pauvreté. Elle examine aussi en quoi le coût de la vie joue un rôle dans les résultats du programme au sein de différentes régions. Les variations au niveau du revenu total. Les changements survenus au niveau du revenu total, avant et après la participation, ont été mesurés en fonction de la MPC dans quatre villes. L’utilisation de plusieurs indicateurs de faible revenu brosse un tableau plus compréhensif de l’inégalité des revenus et de la pauvreté. Alors que la MFR offre un aperçu de la sécurité économique à l’échelle nationale, la MFR dresse un portrait plus granulaire des effets des EDMT sur la pauvreté à l’échelle localeNote de bas de page 21 .

Pour tenir compte de l’inflation, tous les montants en dollars sont convertis en dollars constants de 2017. Pour les faire correspondre aux périodes du programme, les indicateurs utilisés pour la cohorte de 2011-2012 sont ajustés, dans la mesure du possible, en fonction de moyennes mobiles sur 5 trimestres (de janvier 2010 à avril 2011). Il s’agit du temps nécessaire pour terminer tous les programmes découlant des EIMT, comme certains programmes demandent plus de temps que d’autres. Les indicateurs sont ensuite indexés à l’inflation dans le but d’examiner les taux d’accroissement réels. Sinon, les périodes sont appariées d’aussi près que possible à celles des résultats généraux.

Le modèle pour l’analyse de l’écart salarial pour les EDMT emprunte aux approches des modèles utilisés pour mesurer l’écart salarial entre les sexes en Nouvelle-Zélande (Statictics NZ, 2018, p. 11), en Australie (Workplace Gender Equality Agency, Australian Government, 2019), au Nouveau-Brunswick (Gouvernement du Nouveau-Brunswick, 2009). L’écart salarial équivaut à la différence entre les salaires médians nationaux et ceux des participants aux programmes des EDMT (exprimés par « EDMT » dans l’équation ci-dessous), traduite en un pourcentage des revenus nationaux.

Écart salarial (EDMT) = [(salaire médian – EDMT)/salaire médian] * 100.

Réserves
  • Pour les prestataires n’ayant bénéficié que des interventions axées sur les SAE, le programme est de plus courte durée que pour les prestataires ayant participé à d’autres programmes financés par les EDMT.
  • Les résultats peuvent s’expliquer par plusieurs facteurs. Alors qu’il pourrait y avoir une corrélation entre la participation au programme et les résultats, la méthodologie décrite à la section 3.2 ne permet pas d’attribuer les résultats de façon non équivoque aux EDMT.
  • La mesure du panier de consommation est un seuil de pauvreté établi en fonction du coût d’un panier de provisions pour une famille économique de quatre personnes (2 adultes et 2 enfants) au niveau de vie modeste. Comme les analyses des EDMT s’appuient sur les revenus individuels sans tenir compte de la structure familiale, la MPC a été ajustée d’après les lignes directrices du Dictionnaire du Recensement de la populationNote de bas de page 22 pour une personne au lieu d’une famille économique.
  • Une analyse du resserrement du marché du travail suit les trimestres dans l’EPVS. Comme l’enquête a commencé au premier trimestre de 2015, les données des périodes antérieures ne sont pas disponibles pour la présente analyse. « Les données du premier trimestre de 2015 ne sont pas fiables, puisqu’elles n’ont utilisé que les 2 tiers de l’échantillon régulier. Il s’ensuit donc que les données du premier trimestre de 2015 doivent être comparées à celles des trimestres postérieurs avec prudenceNote de bas de page 23 . ». Par conséquent, les données ayant servi à l’analyse sont celles du T2 de 2015 et des trimestres suivants. Comme les régions représentent de petites sous-populations, l’analyse s’appuie sur des comparaisons en glissement annuel. L’EPVS n’est pas désaisonnalisé.
Définitions
Mesures de faible revenu (MFR)

Élaborée par Statistique Canada, la MFR compare les revenus des particuliers relativement à la société. Comme la MFR ne s’appuie pas sur la consommation d’un pays en particulier, elle sert à des comparaisons internationales. L’OCDE utilise une version de la méthodologie de MFR visant la production de rapports internationaux sur le faible revenu. Il s’agit d’un pourcentage fixe (50 %) du revenu médian ajusté du ménageNote de bas de page 24 , représentant les besoins du ménage. Les MFR sont calculées annuellementNote de bas de page 25 dans le cadre de l’Enquête canadienne sur le revenu. Elles n’ont donc pas à être mises à jour en fonction de l’indice d’inflation. Selon la définition de Statistique Canada (2016), « les MFR reposent sur la notion que tous les membres d’un ménage ont un faible revenu si le revenu ajusté de leur ménage est inférieur à la moitié du revenu médian ajusté. Le revenu du ménage est ajusté au moyen d’une échelle d’équivalence pour tenir compte des économies d’échelle. Le rajustement pour les différentes tailles de ménage tient compte du fait que les besoins au niveau du ménage augmentent, mais à un rythme moins rapide que l’augmentation du nombre de membres du ménage. Le facteur de rajustement, ou échelle d’équivalence, est la racine carrée du nombre de personnes dans le ménage. »

La mesure du panier de consommation (MPC)

Le gouvernement du Canada a lancé la stratégie Une chance pour tous : la première stratégie canadienne de réduction de la pauvretéNote de bas de page 26 , dont les engagements sont légiférés par la Loi sur la réduction de la pauvreté, incluse dans la Loi nO 1 d’exécution du budget de 2019 (projet de loi C-97). Il est ainsi reconnu que la mesure du panier de consommation (MPC) détermine le seuil de pauvreté officiel au Canada. « La mesure du faible revenu fondée sur un panier de consommation (MPC) établit des seuils de pauvreté qui reposent sur le coût d’un panier de biens et de services (aliments, habillement, logement, transport et autres éléments) correspondant à un niveau de vie de base modeste pour les personnes seules et les famillesNote de bas de page 27 . » Une famille dont le revenu disponible est inférieur au seuil de pauvreté est considérée comme vivant dans la pauvreté.

La mesure du panier de consommation familial a été convertie à partir d’une famille économique de quatre personnes (2 adultes et 2 enfants) en un panier de consommation pour une seule personne, ne faisant pas partie d’une famille économique, afin de correspondre à la participation individuelle des programmes relatifs au marché du travail. Pour déterminer le montant de ce panier pour une seule personne, le montant du panier d’une famille économique a été divisé par sa racine carréeNote de bas de page 28 . La présente analyse se sert de la MPC la plus récemment mise à jour, soit le seuil de 2008, indexé en dollars constants de 2017.

Une personne est considérée comme vivant dans la pauvreté lorsque son revenu disponible est inférieur au seuil de pauvreté de sa région. « Le revenu disponible est le revenu total (y compris les transferts gouvernementaux) après déduction de l’impôt sur le revenu et des dépenses obligatoiresNote de bas de page 29 ,Note de bas de page 30 . » La présente analyse s’est servie du revenu totalNote de bas de page 31 au lieu du revenu disponible, puisque les renseignements sur les dépenses obligatoires n’étaient pas disponibles à ce moment-là. Comme de plus, les transferts gouvernementaux, comme l’aide sociale, les prestations d’assurance-emploi, le travail à temps partiel ou occasionnel et les revenus exonérés d’impôt chez les Autochtones, sont également des variables qui participent au revenu total, il n’a pas été possible de retirer les taxes de ce groupe pour créer un indicateur de revenu disponible. En outre, les prestations d’assurance-emploi ne sont imposables que si le revenu net est supérieur à 66 375 $, et aucun de ces groupes n’affichait un revenu supérieur à ce montant. Quant au revenu total, les montants se trouvaient encore là au seuil ou sous le seuil des exonérations d’impôts de l’Agence du revenu du Canada et des provincesNote de bas de page 32 . Par conséquent, la variable du revenu total sera traitée comme s’il s’agissait du revenu disponible aux fins de la présente analyse.

EDMT, revenus, sécurité économique et pauvreté

Les EDMT ont aidé les participants à se sortir de leur situation de faible revenu et de pauvreté en leur apportant des compétences, de la formation et des mesures de soutien visant à accroître leur capacité à gagner un revenu plus élevé, à retourner au travail et à surmonter les difficultés existant sur le marché du travail.

Sécurité économique des prestataires actifs encadrés par des EDMT

Le Canada n’est pas le seul à vouloir accroître la sécurité économique par le biais de programmes visant le marché du travail. Ailleurs dans le monde, d’autres pays reconnaissent les avantages et la nécessité de l’apprentissage continu et du perfectionnement des compétences chez les adultes. Selon une publication de l’OCDE, « [traduction] l’Australie a besoin d’un solide système d’apprentissage pour adultes afin d’être en mesure de bien positionner ses entreprises et ses travailleurs par rapport aux nouvelles qualifications recherchéesNote de bas de page 33 ».

Dans l’ensemble, la sécurité économique des prestataires d’assurance-emploi actifs ayant participé aux programmes financés par les EDMT entre janvier 2011 et avril 2012 s’est accru après leur participation. Plus précisément, chez les prestataires actifs, l’écart salarial entre le revenu total et les salaires médians nationaux a diminué après leur participation au programme, et le taux de croissance du revenu a dépassé celui de la mesure de faible revenu.

Salaires médians

Le tableau 20 examine la sécurité économique des prestataires d’assurance-emploi actifs ayant participé aux programmes financés par les EDMT entre 2011 et 2012. Le revenu total des prestataires est évalué en fonction d’un indicateur de sécurité économique, constitué des salaires médians nationaux et des mesures de faible revenu (MFR). La sécurité économique est observée au cours de 3 périodes :

  • avant la participation au programme (d’un à 5 ans avant le début des interventions),
  • pendant la participation au programme (première année, durée du programme/1 an après la première année pour les prestataires des SAE seulement), et
  • après la participation au programme (d’un à 3 ans après l’intervention). Les exercices financiers sont inclus à titre de référence.

Le revenu total des participants inscrits aux programmes réguliers de Développement des compétences (DC-R) entre 2011 et 2012 affichait le taux le plus élevé de croissance globale du revenu (graphique 20). Au cours de la première année ayant suivi la participation au programme, le revenu total de ce groupe est venu surpasser le niveau de revenu le plus élevé enregistré avant le programme (+4,8 %), passant ainsi de 25 711 $ un an avant le début de leur participation à 26 954 $ un an après (tableau 20). Cette tendance s’est maintenue, de sorte que 3 ans après le programme, le revenu total des participants surpassait le revenu le plus élevé enregistré avant leur participation de 17,2 % (30 139 $). L’écart entre les salaires des participants au DC-R et les salaires médians nationaux est passé de 52,3 % cinq ans avant la participation au programme (19 327 $ à 40 486 $) à 31,6 % 3 ans après la participation (30 139 $ à 44 064 $), une diminution globale de 20,7 points de pourcentage.

De même, la croissance du revenu après la participation aux PCE a dépassé les niveaux les plus élevés avant le programme (+13,0 %), passant de 19 432 $ (le niveau de revenu le plus élevé avant le programme) un an avant la participation à 21 967 $ un an après la participation (graphique 43). Au cours des 3 années ayant suivi la participation, le revenu de ce groupe s’est révélé environ 15,1 % plus élevé que le revenu le plus élevé enregistré avant le programme (tableau 20). L’écart entre les salaires des participants aux PCE et les salaires médians nationaux a reculé de 10,6 points de pourcentage, passant de 60,6 % cinq ans avant la participation (15 948 $ à 40 486 $) à 50,0 % 3 ans après la participation (22 026 $ à 44 064 $).

L’écart global entre le revenu des participants au programme de subventions salariales ciblées (SSC) et les salaires médians nationaux a aussi diminué de 2,8 points de pourcentage, passant de 46,2 % cinq ans avant la participation (21 768 $ à 40 496 $) à 43,4 % 3 ans après la participation (24 945 $ à 44 064 $). Alors que dans l’année suivant la participation au programme, le revenu affiché marquait un recul de 3,0 % par rapport au revenu le plus élevé enregistré avant la participation (23 972 $ à 24 709 $), le revenu total des participants au programme de SSC s’est repris après la deuxième année pour alors dépassait le revenu le plus élevé enregistré avant la participation de 1,4 % (25 055 $).

Contrairement aux autres interventions, les services d’aide à l’emploi (SAE) représentent un investissement à faible coût qui aide les prestataires actifs à surmonter les difficultés causées par la perte d’un emploi. Les SAE sont une porte d'entrée permettant aux prestataires de bénéficier d'une intervention complète, ou d'une intervention à court terme/légère. Les prestataires actifs dans le groupe bénéficiant que des SAE n'ont pas reçu d'autres interventions; ces personnes sont exclues de ce groupe. Pour les clients du groupe SAE seulement, cette intervention se concentre sur le retour en emploi des travailleurs dans les plus brefs délais. À l’inverse des prestataires ayant participé aux autres programmes en plus des SAE, les prestataires n’ayant reçu que des SAE entre 2011 et 2012 ne sont pas retournés à leur niveau de revenu le plus élevé. À elles seules, les interventions relevant des SAE ne représentent pas un investissement à moyen terme sur le capital humain, et ne contribuent pas nécessairement à améliorer les salaires à long terme.

Bien que le revenu total de chacun des groupes soit revenu à son niveau d’origine dans les 3 années ayant suivi la participation au programme et ait refermé l’écart entre les salaires des participants et les salaires médians nationaux, le revenu enregistré chez les personnes n’ayant participé qu’aux SAE était 5,3 % moins élevé que le niveau d’emploi affiché avant la perte de leur emploi (de 27 076 $ un an avant le programme à 25 630 $ 3 ans après l’intervention). Malgré cela, le taux de croissance du revenu des prestataires n’ayant participé qu’aux SAE s’est élevé plus rapidement que les salaires médians nationaux, tout en refermant l’écart salarial de 5,3 points de pourcentage, passant ainsi de 45,7 % cinq ans avant la participation à 40,3 % 3 ans après la participation.

Graphique 43 – Taux de croissance du revenu indexé des prestataires actif d'a.-e. ayant participé aux EDMT de 2011 à 2012, par rapport aux salaires médians nationaux, 15 ans et plus, dollars constants de 2017, Canada
Graphique 43 : la description suit
Description textuelle du graphique 43
Taux de croissance - Périodes avant le programme
Taux de croissance 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
DC-R 100.0 109.2 119.4 126.0 133.0
SSC 100.0 105.7 109.2 109.9 113.5
SAE-seulement 100.0 107.2 113.5 116.1 123.1
PCE 100.0 113.2 121.7 119.0 121.8
Salaires médians annuels 100 101.8 103.7 105.9 106.7
Taux de croissance - Périodes pendant le programme
Taux de croissance Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
DC-R 78.8 104.5
SSC 76.5 97.5
SAE-seulement 81.4 101.7
PCE 66.9 117.0
Salaires médians annuels 104.7 104.7
Taux de croissance - Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
Taux de croissance 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
DC-R 139,5 153,9 155,9
SSC 110,1 115,1 114,6
SAE-seulement 113,6 116,5 n/a
PCE 137,7 145,0 138,1
Salaires médians annuels 106,3 106,1 108,8
  • Remarques : SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 20 - Revenus des prestataires actifs de l'assurance-emploi ayant participé aux EDMT entre 2011 et 2012 comparés aux salaires médians et à la mesure de faible revenu, âgés de 15 ans et plus, en dollars constants de 2017, Canada

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 20A - Revenus des prestataires actifs de l'assurance-emploi ayant participé aux EDMT : Périodes avant le programme
EDMT 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
DC-R 19 327 $ 21 105 $ 23 078 $ 24 347 $ 25 711 $
SSC 21 768 $ 23 014 $ 23 764 $ 23 926 $ 24 709 $
PCE 15 948 $ 18 059 $ 19 404 $ 18 984 $ 19 432 $
SAE-seulement 21 993 $ 23 576 $ 24 956 $ 25 541 $ 27 076 $
Salaires médians annuels 40 486 $ 41 197 $ 41 977 $ 42 877 $ 43 214 $
MFR 20 204 $ 20 864 $ 21 429 $ 21 520 $ 21 583 $
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 20B - Revenus des prestataires actifs de l'assurance-emploi ayant participé aux EDMT : Périodes pendant le programme
EDMT Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
DC-R 15 235 $ 20 200 $
SSC 16 661 $ 21 226 $
PCE 10 666 $ 18 664 $
SAE-seulement 17 896 $ 22 377 $
Salaires médians annuels 42 369 $ 42 379 $
MFR 21 879 $ 22 281 $
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
  • Tableau 20C - Revenus des prestataires actifs de l'assurance-emploi ayant participé aux EDMT : Périodes suivant le programme
EDMT 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
DC-R 26 954 $ 29 736 $ 30 139 $
SSC 23 972 $ 25 055 $ 24 945 $
PCE 21 967 $ 23 128 $ 22 026 $
SAE-seulement 24 984 $ 25 630 $ -
Salaires médians annuels 43 053 $ 42 958 $ 44 064 $
MFR 22 391 $ 22 746 $ 23 020 $
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau national des résultats généraux — Mesure de faible revenu (MFR)

Le revenu total des prestataires actifs d’assurance-emploi ayant participé à des programmes relatifs au marché du travail entre 2011 et 2012 a non seulement refermé l’écart entre les salaires de ces participants et les salaires médians, mais s’est également accru plus rapidement que la mesure de faible revenu (MFR). En tenant compte de l’inflation, la croissance du revenu de chacun des groupes a dépassé le taux de croissance de la MFR dans les 3 années ayant suivi le programme d’intervention (graphique 44).

Le revenu total des participants au DC-R s’est accru plus rapidement que la MFR après leur participation au programme. L’écart entre le revenu des participants au DC-R et la MFR a fait un bond de 35,3 points de pourcentage, passant de 4,3 % en dessous de la MFR cinq ans avant le programme (19 327 $ pour les participants au DC-R par rapport à une MFR de 20 204 $) à 30,9 % au-dessus de la MFR 3 ans après le programme (30 139 $ par rapport à une MFR de 23 020 $). Dans l’ensemble, le taux de croissance du revenu des participants au DC-R s’est accru plus rapidement que la MFR, si l’on tient compte du taux enregistré 5 ans avant le programme par rapport à celui affiché 3 ans après (55,9 % pour le DC-R par rapport à 13,9 % pour la MFR). De la période couvrant le début du programme à celle entourant les 3 années ayant suivi le programme, le taux de croissance des participants au DC-R s’est élevé de 97,8 %, alors que pour la même période, la MFR ne s’est accrue que de 5,2 %.

De même, l’écart global entre le revenu total des participants aux PCE et la MFR a progressé de 16,7 points de pourcentage, passant d’un revenu total de 15 948 $ et d’une MFR de 20 204 $ cinq ans avant le programme à un revenu total de 22 026 $ et à une MFR de 23 020 $ 3 ans après. Le revenu est passé de 21,1 % en dessous de la MFR cinq ans avant le programme à 1,7 % au-dessus de la MFR 2 ans après. Cependant, le taux de croissance du revenu a reculé de 4,3 % par rapport au taux de croissance de la MFR au cours de la troisième année ayant suivi la participation. Globalement, le taux de croissance indexé du côté des PCE s’est révélé plus vigoureux que celui de la MFR, soit 38,1 % par rapport à 13,9 % pour l’ensemble de la période. À partir de la période couvrant le début du programme, les PCE ont enregistré une progression de 106,5 % comparativement à 5,2 % du côté de la MFR.

Le revenu total des participants aux SSC était de 0,6 point de pourcentage au-dessus de la MFR après leur participation au programme. Le revenu des participants, qui était 7,7 % au-dessus de la MFR cinq ans avant leur participation (revenu de 21 768 $ par rapport à une MFR de 20 204 $), a tout de même chuté à 23,9 % en dessous de la MFR au début de l’année du programme (16 661 $ par rapport à une MFR de 21 879 $). L’écart entre le revenu et la MFR s’est accentué de nouveau après la participation, et est venu atteindre 8,4 % au-dessus de la MFR 3 ans après la participation (24 945 $ par rapport à une MFR de 23 020 $). Au cours de l’ensemble de la période analysée, le taux de croissance indexé chez les participants aux SSC s’est avéré légèrement au-dessus de la MFR (14,6 % par rapport à 13,9 %). Du début du programme aux 3 années ayant suivi le programme, les participants aux SSC ont progressé de 49,7 % comparativement à 5,2 % pour la MFR.

Contrairement aux autres programmes d’emploi, les SAE, à eux seuls, sont conçus pour soutenir les prestataires prêts à décrocher un emploi. La croissance du revenu de ce groupe est demeurée au-dessus de la MFR, sauf pendant l’intervention, où le revenu a chuté à 18,2 % en dessous de la MFR (17 896 $ chez les participants aux SAE seulement par rapport à une MFR de 21 879 $). L’écart entre le revenu et la MFR, qui était de 8,9 % au-dessus de la MFR avant la participation (21 993 $ par rapport à une MFR de 20 204 $), s’est hissé à 12,7 % au-dessus de la MFR 3 ans après l’intervention (25 630 $ par rapport à une MFR de 22 746 $). Globalement, le taux de croissance indexé du groupe de participants n’ayant reçu que des SAE (de cinq ans avant l’intervention à 3 ans après l’intervention) est demeuré légèrement au‑dessus de la MFR, soit de 16,5 % par rapport à 13,9 %. Du début de l’intervention à 3 ans après l’intervention, le taux de croissance indexé était de 43,2 % chez les participants aux SAE seulement comparativement à 4,0 % du côté de la MFR pour la même période.

Graphique 44 - Taux de croissance du revenu indexé des prestataires actif d'a.-e. ayant participé entre 2011 et 2012 aux programmes en vertu des EDMT, comparativement aux mesures de faible revenu (MFR), 15 ans et plus, dollars constants de 2017, Canada
Graphique 44 : la description suit
Description textuelle du graphique 44
Taux de croissance - Périodes avant le programme
Taux de croissance 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
DC-R 100.0 109.2 119.4 126.0 133.0
SSC 100.0 105.7 109.2 109.9 113.5
PCE 100.0 113.2 121.7 119.0 121.8
SAE-seulement 100.0 107.2 113.5 116.1 123.1
MFR 100 103.3 106.1 106.5 106.8
Taux de croissance - Périodes pendant le programme
Taux de croissance Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
DC-R 78.8 104.5
SSC 76.5 97.5
PCE 66.9 117.0
SAE-seulement 81.4 101.7
MFR 108.3 110.3
Taux de croissance - Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
Taux de croissance 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
DC-R 139.5 153.9 155.9
SSC 110.1 115.1 114.6
PCE 137.7 145.0 138.1
SAE-seulement 113.6 116.5
MFR 110.8 112.6 113.9
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage.
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé

Effet des EDMT sur la pauvreté dans quatre villes

La mesure du panier de consommation (MPC) est le seuil officiel de la pauvreté au Canada. Elle mesure les seuils de pauvreté en s’appuyant sur un panier de biens correspondant à un niveau de vie de baseNote de bas de page 34 . Le panier comprend le coût de la nourriture, des vêtements, du logementNote de bas de page 35 , du transport et d’autres nécessitésNote de bas de page 36 déterminées pour une personne (voir l’encadré des définitions en ce qui concerne l’ajustement). L’analyse de la pauvreté du présent rapport ne se limite qu’au revenu, à la MPC et à l’information sur le marché du travail. La pauvreté est un enjeu beaucoup plus complexe qui implique des variables sociales de grande portée qu’il ne sera pas possible de couvrir dans le cadre du présent rapport. Les participants sont considérés comme vivant dans la pauvreté si leur revenu total se trouve en dessous du seuil de la MPC.

Les résultats généraux des EDMT de quatre villes ont été sélectionnés pour constater les effets des programmes relatifs au marché du travail sur la pauvreté dans des provinces et territoires différents. Vancouver a été retenue en raison de la pression sur le marché de l’habitation ayant entraîné une hausse du coût de la vie. Toronto a été incluse comme il s’agit de la plus grande ville canadienne. Halifax et Montréal ont toutes 2 été incluses comme il s’agit de grands centres urbains où le marché de l’habitation ne subit pas la même pression qu’à Vancouver ou à Toronto.

Les résultats des programmes relatifs au marché du travail sont reliés à des facteurs économiques régionaux comme le chômage, le resserrement du marché du travail et le coût de la vie. Tous ces facteurs exercent une influence commune sur le progrès des prestataires après la perte de leur emploi. Pour se mettre en contexte, le taux de postes vacants et le taux de chômage d’avril à juin en 2015 et en 2016 (deuxième trimestre de 2015 et deuxième trimestre de 2016) permettent de contextualiser le resserrement du marché du travail local des deux dernières années après le programme. De plus, les taux de chômage régionaux de 2006 à 2016 permettent de recadrer le programme et la période de récupération dans l’environnement économique d’alors. Veuillez noter que l'enquête sur les vacances d'emploi et les salaires (JVWS) a débuté au premier trimestre de 2015, par conséquent, les périodes précédentes ne sont pas disponibles. Les périodes de tension sur le marché du travail sont aussi étroitement liées que possible à la période de résultats (les deux dernières années de la période). L'étroitesse du marché du travail est l'écart entre l'offre et la demande de travail. Le marché du travail est plus étroit lorsque l'écart est moindre.

Graphique 45 - Resserrement du marché du travail, Canada, Halifax, Montréal, Toronto, Bas-Fraser - Sud-Ouest, 2015Q2
Graphique 45 : la description suit
Description textuelle du graphique 45
Lieu Taux de chômage Taux de vacance d'emploi
Canada (3.0) 7.1 2.9
Halifax (2.6) 6.9 3.3
Montréal (4.9) 10.6 2
Toronto (2.8) 7.2 3.1
Vallée du Bas-Fraser - Sud-Ouest (2.1) 6.1 3.3
  • Remarques : Le ratio chômage/emploi (UV) indique le nombre de chômeurs pour chaque poste vacant (entre parenthèses).
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 14-10-0293-01 Caractéristiques de la population active selon la région économique, moyennes mobiles de 3 mois, données non désaisonnalisées, 5 derniers mois Statistique Canada. Tableau 14-10-0356-01 Postes vacants et moyenne du salaire horaire offert selon la profession (grande catégorie professionnelle), données trimestrielles non désaisonnalisées Claveau, G., Emploi et développement social Canada (2020, 22 janvier), p. 6-10.
Graphique 46 - Resserrement du marché du travail, Canada, Halifax, Montréal, Toronto, Bas-Fraser - Sud-Ouest, 2016Q2
Graphique 46 : la description suit
Description textuelle du graphique 46
Lieu Taux de chômage Taux de vacance d'emploi
Canada (3.6) 7.3 2.5
Halifax (3.7) 6.5 2.2
Montréal (4.8) 10.4 2.1
Toronto (2.9) 7.0 2.8
Bas-Fraser - Sud-Ouest (2.0) 5.7 3.4
  • Remarques : Le ratio chômage/emploi (UV) indique le nombre de chômeurs pour chaque poste vacant (entre parenthèses).
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 14-10-0293-01 Caractéristiques de la population active selon la région économique, moyennes mobiles de 3 mois, données non désaisonnalisées, 5 derniers mois Statistique Canada. Tableau 14-10-0356-01 Postes vacants et moyenne du salaire horaire offert selon la profession (grande catégorie professionnelle), données trimestrielles non désaisonnalisées Claveau, G., Emploi et développement social Canada (2020, 22 janvier), p. 6-10.

Il convient de noter que l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) a débuté au premier trimestre de 2015 et que par conséquent, les données des périodes antérieures ne sont pas disponibles. Les périodes marquées par le resserrement du marché du travail correspondent autant que possible à la période des résultats (les 2 dernières années après la période). Le resserrement du marché du travail représente l’écart entre l’offre et la demande de main-d’œuvre. Le marché du travail est resserré lorsque cet écart est plus petit.

Globalement, les EDMT aident les gens à se sortir de la pauvreté après la perte de leur emploi, et leur procurent des outils pour surmonter les difficultés rattachées au marché du travail. Les effets de la participation au programme se trouvent toutefois atténués si la région compose avec de nombreux revers. Dans les quatre provinces, le revenu total des participants aux EDMT est venu combler le fossé de la pauvreté, et la plupart des groupes se sont hissés au-dessus du seuil de pauvreté après leur participation. Différents programmes ont obtenu différents résultats dans chacune de ces quatre provinces.

Halifax

En ce qui a trait aux programmes des EDMT, 3 groupes de participants sur 4 ont échappé à la pauvreté dans laquelle ils avaient sombré après la perte de leur emploi (graphique 47). À Halifax, le seuil de pauvreté (en fonction du coût de la vie) se trouvait en dessous de 20 000 $ par année, et la ville s’affichait du coup comme la plus abordable (Montréal avait un coût de la vie plus bas). De 2006 à 2016, le taux de chômage à Halifax se trouvait environ 1,1 point de pourcentage en dessous de celui du Canada, de sorte que par rapport à la moyenne nationale, les chômeurs étaient moins nombreux et la main-d’œuvre plus rare à Halifax (graphique 48).

Au deuxième trimestre de 2015, le marché du travail de Halifax était resserré. Il y avait plus de postes vacants et moins de travailleurs disponibles qu’au Canada (Halifax comptait environ 2,6 travailleurs en chômage par emploi disponible, alors que pour le Canada, le ratio chômeurs-postes vacants était de 3,0). Un marché du travail resserré permet aux travailleurs de mener des négociations pour des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail en faisant valoir leurs compétences et leur expérience. Au deuxième trimestre de 2016, le marché du travail de Halifax est devenu efficace. Alors que le taux de chômage et le taux de postes vacants avaient tous 2 diminué en glissement annuel, la plus grande différence consistait en une baisse du taux de postes vacants de 1,1 point de pourcentage (passant de 3,3 % au deuxième trimestre de 2015 à 2,2 % au deuxième trimestre de 2016). L’offre de main-d’œuvre a suivi la demande, alors qu’à Halifax, le ratio chômeurs-postes vacants était de 3,7 par rapport à 3,6 au Canada (graphique 46).

L’effet combiné d’un coût de la vie plus bas, d’un taux de chômage plus faible et d’un marché du travail plus efficace a permis aux prestataires de se tailler une place sur le marché du travail après avoir participé aux programmes financés par les EDMT. La participation aux programmes de DC et de SSC a davantage aidé que les interventions qui ne comprenaient que des SAE. Le revenu des prestataires actifs de ces programmes, après leur participation, est venu surpasser le revenu le plus élevé qu’ils avaient avant de participer en plus de se hisser davantage au-dessus de la pauvreté. Même si le revenu total des participants aux PCE est demeuré sous le seuil de pauvreté, il s’est accru de façon stable après la participation au programme, et est ainsi venu combler le fossé de la pauvreté.

Le revenu total des prestataires actifs ayant participé aux programmes de DC a rapidement repris le dessus au cours de la première année après la participation, passant de 11 434 $ (41,5 % sous le seuil de pauvreté) au début du programme à 23 000 $ (19,5 % au-dessus du seuil de pauvreté) un an après le programme. Le revenu a continué par la suite de s’éloigner du seuil de pauvreté pour atteindre 27 495 $ 3 ans après la participation (42,2 % au-dessus du seuil de pauvreté). Globalement, le revenu total des participants au DC s’est accru de 42,4 % au long de la période ayant débuté 5 ans avant la participation et s’étant terminée 3 ans après la participation (de 19 302 $ à 27 495 $).

Graphique 47 - Effet de la participation à l'EDMT des prestataires actifs (entre janvier 2011 et avril 2012) sur la pauvreté à Halifax, en dollars constants de 2017, pour une personne hors famille économique
Graphique 47 : la description suit
Description textuelle du graphique 47
Périodes avant le programme
EDMT 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
SAE-seulement 20 666 $ 22 621 $ 24 132 $ 25 618 $ 26 278 $
PCE 14 708 $ 14 647 $ 17 120 $ 20 671 $ 19 873 $
DC-R 19 302 $ 21 537 $ 23 540 $ 25 832 $ 27 027 $
SSC 20 111 $ 21 715 $ 25 886 $ 32 293 $ 30 547 $
Seuil de la MPC 19 761 $ 19 529 $ 19 316 $ 19 711 $ 19 350 $
Périodes pendant le programme
EDMT Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
SAE-seulement 15 267 $ 21 179 $
PCE 6 518 $ 12 516 $
DC-R 11 434 $ 13 573 $
SSC 21 374 $ 31 185 $
Seuil de la MPC 19 535 $ 19 440 $
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
EDMT 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
SAE-seulement 23 991 $ 24 935 $ -
PCE 15 242 $ 16 375 $ 18 224 $
DC-R 23 000 $ 27 119 $ 27 495 $
SSC 35 240 $ 36 787 $ 36 442 $
Seuil de la MPC 19 243 $ 19 044 $ 19 329 $

Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0066-01 Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l'année de base Statistique Canada, Division de la statistique du revenu. Tableau 4.5, Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour les familles économiques et les personnes hors famille économique, 2015 Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé

Les prestataires actifs des programmes de SSC n’ont pas vu leur revenu total sombrer sous le seuil de pauvreté au moment de la perte de leur emploi. Une courbe similaire a toutefois été observée à Halifax, dans d’autres programmes relatifs au marché du travail ayant permis aux participants de se reprendre rapidement après le programme et de se hisser au-delà de la pauvreté. Le revenu des participants total a rebondi de 70,5 % après la perte de leur emploi, passant de 21 374 $ au début du programme à 36 442 $ 3 ans après leur participation. Globalement, le revenu total des participants aux SSC a continué de s’élever au-delà du seuil de pauvreté en profitant d’une hausse de 81,2 %, pour passer de 20 111 $ cinq ans avant la perte de l’emploi à 36 442 $ 3 ans après la participation.

Graphique 48 - Taux de chômage, années équivalentes au Plan d'action, 2006 et 2016, Halifax et Canada, désaisonnalisées
Graphique 48 : la description suit
Description textuelle du graphique 48
Taux de chômage - Périodes avant le programme
Halifax/Canada 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
Canada 6.3 6.1 6.5 8.2 8.0
Halifax 5.2 5.3 5.3 6.4 6.5
Taux de chômage - Périodes pendant le programme
Halifax/Canada Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
Canada 7.5 7.3
Halifax 6.3 6.3
Taux de chômage - Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
Halifax/Canada 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
Canada 7.1 6.9 6.9
Halifax 6.3 6.1 6.2

Source : Statistique Canada. Tableau 14-10-0294-01 Caractéristiques de la population active selon la région métropolitaine de recensement, moyennes mobiles de 3 mois, données désaisonnalisées et non désaisonnalisées, 5 derniers mois.

Bien que le revenu total des prestataires actifs inscrits aux programmes de PCE soit demeuré en dessous du seuil de pauvreté, il s’est accru de façon constante après la participation au programme, comblant ainsi le fossé de la pauvreté. Au moment de la perte de leur emploi et au début de leur participation au programme, les participants ont vu leur revenu chuter à 6 518 $ (66,6 % en dessous du seuil de pauvreté). Après leur participation au programme, leur revenu a connu une hausse rigoureuse et continue, comblant ainsi le fossé de la pauvreté jusqu’à 5,7 % en dessous du seuil (18 224 $) 3 ans après leur participation. Dans l’ensemble, leur revenu total s’est accru de 23,9 %, passant de 14 708 $ cinq ans avant leur participation à 18 224 $ 3 ans après.

Le revenu total de ceux qui n’ont bénéficié que des interventions axées sur les SAE a suivi la même courbe que le revenu total des participants des autres programmes. Au moment de la perte d’emploi et au début de l’intervention, le revenu total a chuté de 21,8 % en dessous du seuil de pauvreté (15 267 $), mais a remonté à 8,9 % au-dessus du seuil (21 179 $) dans la première année après l’intervention. Le revenu s’est hissé jusqu’à 30,9 % au-dessus du seuil de pauvreté (24 935 $) 2 ans après le programme. Du début du programme à 2 ans après l’intervention, le revenu a connu une hausse de 63,3 %, soit de 15 267 $ à 24 935 $. Dans l’ensemble, le revenu total de ceux qui n’ont bénéficié que des interventions axées sur les SAE s’est accru de 20,7 %, passant de 20 666 $ cinq ans avant la perte d’emploi à 24 935 $ 2 ans après l’intervention. Bien que les participants aux SAE seulement aient vu leur revenu total chuter en dessous du seuil de pauvreté au moment de la perte de leur emploi, ce groupe s’est hissé au-delà du seuil de pauvreté dans l’année ayant suivi le début du programme.

Montréal

Bien que les prestataires actifs ayant participé aux programmes relatifs au marché du travail aient vu dégringoler leur revenu total en dessous du seuil de pauvreté au moment de la perte de leur emploi et au début du programme, tous se sont extirpés de la pauvreté dans l’année ayant suivi leur participation (graphique 49), malgré la situation défavorable du marché du travail.

Graphique 49 - Effet de la participation à l'EDMT des prestataires actifs (entre janvier 2011 et avril 2012) sur la pauvreté à Montréal, en dollars constants de 2017, pour une personne hors famille économique
Graphique 49 : la description suit
Description textuelle du graphique 49
Périodes avant le programme
EDMT 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
SAE-seulement 21 000 $ 22 147 $ 23 305 $ 24 071 $ 26 718 $
DC-R 17 741 $ 19 705 $ 21 672 $ 23 772 $ 25 007 $
SSC 19 363 $ 21 552 $ 22 277 $ 22 977 $ 24 010 $
Seuil de la MPC 17 912 $ 17 693 $ 17 578 $ 17 791 $ 17 582 $
Périodes pendant le programme
EDMT Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
SAE-seulement 16 455 $ 18 858 $
DC-R 14 288 $ 18 451 $
SSC 17 176 $ 22 081 $
Seuil de la MPC 17 876 $ 17 861 $
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
EDMT 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
SAE-seulement 21 250 $ 21 781 $ -
DC-R 24 802 $ 26 949 $ 27 722 $
SSC 23 641 $ 24 159 $ 23 193 $
Seuil de la MPC 17 890 $ 17 876 $ 18 022 $
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0066-01 Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l'année de base
  • Statistique Canada, Division de la statistique du revenu. Tableau 4.5, Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour les familles économiques et les personnes hors famille économique, 2015
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisés
Graphique 50 - Taux de chômage, années équivalentes au Plan d'action, 2006 et 2016, Montréal et Canada, désaisonnalisées
Graphique 50 : la description suit
Description textuelle du graphique 50
Périodes avant le programme
Montréal/Canada 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
Canada 6.3 6.1 6.5 8.2 8.0
Montréal 8.1 7.0 7.7 9.2 8.7
Périodes pendant le programme
Montréal/Canada Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
Canada 7.5 7.3
Montréal 8.2 8.4
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement
Montréal/Canada 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
Canada 7.1 6.9 6.9
Montréal 8.0 8.3 8.3

Source : Statistique Canada. Tableau 14-10-0294-01 Caractéristiques de la population active selon la région métropolitaine de recensement, moyennes mobiles de 3 mois, données désaisonnalisées et non désaisonnalisées, 5 derniers mois

La situation du marché du travail montréalais s’est avérée défavorable de 2006 à 2016. Le taux de chômage est demeuré à environ 1,1 point de pourcentage au-dessus du Canada au cours de cette période (voir le tableau 50). Le marché du travail montréalais s’est aussi montré au ralenti au cours du deuxième trimestre de 2015 et de celui de 2016 (voir les tableaux 45 et 46). Le ratio chômeurs-postes vacants est demeuré plus élevé que le ratio national en glissement annuel, comptant 4,9 chômeurs pour chaque poste vacant au deuxième trimestre de 2015, et 4,8 chômeurs par poste vacant au deuxième trimestre de 2016. Les difficultés causées par les chômeurs plus nombreux à se livrer concurrence et la moins grande disponibilité des emplois ont créé des obstacles au retour au travail pour les prestataires actifs.

Cela dit, le seuil de pauvreté montréalais (le coût de la vie) avoisinait les 17 800 $, ce qui faisait de Montréal la ville la plus abordable où habiter. Le faible coût de la vie peut avoir compensé l’accalmie du marché du travail et peut avoir permis aux personnes actives sur le marché du travail à profiter des programmes en place, à se relever rapidement et à s’extirper de la pauvreté dans l’année ayant suivi la participation au programme.

Le DC-R est le programme qui affiche la plus forte courbe au-delà de la pauvreté. Le revenu total de ce groupe, qui s’affichait initialement sous le seuil de pauvreté, est celui qui a chuté le plus bas lors de la perte d’emploi et de la première année du programme, mais est aussi celui qui a connu le plus fort taux de croissance après la participation au programme, en plus de surpasser le revenu le plus élevé enregistré chez ce groupe avant le programme dans les 2 années ayant suivi la participation. Cinq ans avant le début du programme, le revenu total des participants au DC était de 1,0 % en dessous du seuil de pauvreté (17 741 $), pour ensuite chuter 20,1 % plus bas (14 288 $) au cours de la première année du programme. Les participants au DC ont toutefois vu leur revenu total s’accroître de 3,3 % au-dessus du seuil de pauvreté alors même qu’ils participaient encore au programme (18 451 $ un an après le début du programme), et leur revenu total s’est hissé jusqu’à 53,8 % au-dessus du seuil de pauvreté 3 ans après leur participation (27 722 $). Du début du programme à 3 ans après la fin du programme, le revenu total a augmenté de 94,0 %, soit de 14 288 $ à 27 722 $. Dans l’ensemble, le revenu total des participants au DC s’est accru de 56,3 % en passant de 17 741 $ cinq ans avant leur participation à 27 722 $ 3 ans après leur participation. Le revenu total, après la participation, affichait une hausse de 10,9 % par rapport au revenu le plus élevé enregistré avant la participation, pour être passé de 25 007 $ à 27 722 $.

Les participants aux SSC ont vu leur revenu total glisser dans la pauvreté à la perte de leur emploi et au cours de la première année du programme (3,9 % en dessous du seuil de pauvreté). Le revenu total s’est toutefois rapidement redressé pour se positionner à 23,6 % au-dessus du seuil de pauvreté un an après le début du programme. Dans la première année après la participation au programme, le revenu total s’est élevé à 32,1 % au-dessus du seuil de pauvreté, en plus d’être demeuré de façon stable au-dessus de ce seuil depuis la participation au programme. Le revenu total des participants aux SSC s’est accru de 35,0 % de la première année du programme (17 176 $) à 3 ans après la participation (24 159 $), en plus de présenter une hausse globale de 19,8 % à compter de 5 ans avant la participation (19 363 $)

Alors que les participants n’ayant reçu qu’une intervention axée sur les SAE affichaient le revenu total le plus élevé avant la perte de leur emploi et la première année de l’intervention, le revenu de ce groupe n’est pas retourné à ce niveau après l’intervention et son redressement. À la perte de leur emploi et au cours de la première année de l’intervention, les participants ont vu leur revenu total chuter à 7,9 % en dessous du seuil de pauvreté (à 16 455 $ alors que la MPC était à 17 876 $). Bien que le revenu de ce groupe se soit extirpé de la pauvreté dans l’année en cours d’intervention, il s’est redressé plus lentement qu’au sein des groupes bénéficiant de programmes d’aide plus intensifs. Le revenu total s’est hissé jusqu’à 21,8 % au-dessus du seuil de pauvreté 2 ans après l’intervention (à 21 781 $ alors que la MPC était à 17 876 $).

Toronto

Le coût de la vie torontois avoisinait les 21 000 $ de 2006 à 2016, ce qui faisait de Toronto la ville la plus dispendieuse par rapport à Vancouver, Montréal et Halifax. De plus, le taux de chômage torontois est demeuré plus élevé que la moyenne nationale pendant dix ans, soit 0,8 point de pourcentage de plus de 2006 à 2016. Le taux d’activité torontois a aussi chuté de 3,6 points de pourcentage de janvier 2006 (68,0 %) à décembre 2016 (65,6 %). Bien que le marché du travail torontois, inefficace et décalé au deuxième trimestre de 2015 (offre élevée + demande élevée), se soit resserré au deuxième trimestre de 2016 (faible offre + demande élevée) (voir les tableaux 45 et 46), ce changement n’était que de faible ampleur, en plus d’être en partie attribuable à une hausse du taux de chômage moyen à l’échelle nationale. Le taux de postes vacants à Toronto est passé de 3,1 % au deuxième trimestre de 2015 à 2,8 % au deuxième trimestre de 2016. À Toronto, le nombre de chômeurs par rapport au nombre de postes vacants est demeuré plus bas que le ratio canadien. Au deuxième trimestre de 2015, Toronto comptait 2,8 chômeurs par poste vacant, et ce ratio était de 2,9 au deuxième trimestre de 2016.

De nombreux obstacles économiques et sociaux posaient un plus grand défi aux prestataires actifs qui cherchaient à se relever de la perte de leur emploi et à s’extirper de la pauvreté après avoir participé à des programmes relatifs au marché du travail. Aucun des groupes n’a regagné le niveau de revenu le plus élevé qu’il avait enregistré avant le programme (graphique 51).

Graphique 51 - Effet de la participation à l'EDMT des prestataires actifs (entre janvier 2011 et avril 2012) sur la pauvreté à Toronto, en dollars constants de 2017, pour une personne hors famille économique
Graphique 51 : la description suit
Description textuelle du graphique 51
Périodes avant le programme
EDMT 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
SAE-seulement 24 936 $ 26 669 $ 28 606 $ 29 463 $ 29 165 $
PCE 27 341 $ 27 971 $ 26 892 $ 29 873 $ 19 713 $
DC-R 24 159 $ 25 761 $ 27 769 $ 29 008 $ 26 829 $
SSC 23 516 $ 25 153 $ 25 761 $ 26 408 $ 27 151 $
Seuil de la MPC 21 922 $ 21 582 $ 21 426 $ 21 539 $ 21 189 $
Périodes pendant le programme
EDMT Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
SAE-seulement 15 915 $ 21 830 $
PCE 7 203 $ 18 502 $
DC-R 7 883 $ 11 381 $
SSC 15 307 $ 19 591 $
Seuil de la MPC 21 340 $ 21 306 $
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
EDMT 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
SAE-seulement 24 867 $ 26 113 $ s/o
PCE 23 469 $ 23 198 $ 25 828 $
DC-R 19 156 $ 23 013 $ 24 697 $
SSC 23 490 $ 24 731 $ 25 194 $
Seuil de la MPC 21 156 $ 21 078 $ 21 184 $

Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0066-01 Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l'année de base Statistique Canada, Division de la statistique du revenu. Tableau 4.5, Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour les familles économiques et les personnes hors famille économique, 2015 Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisés

Graphique 52 - Taux de chômage, années équivalentes au Plan d'action, 2006 et 2016, Toronto et Canada, désaisonnalisées
Graphique 52 : la description suit
Description textuelle du graphique 52
Périodes avant le programme
Canada/Toronto 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
Canada 6.3 6.1 6.5 8.2 8.0
Toronto 6.6 6.8 7.3 9.4 9.0
Périodes pendant le programme
Canada/Toronto Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
Canada 7.5 7.3
Toronto 8.4 8.6
Périodes suivant le programme
Canada/Toronto 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
Canada 7.1 6.9 6.9
Toronto 8.1 7.9 7.1

Source : Statistique Canada. Tableau 14-10-0294-01 Caractéristiques de la population active selon la région métropolitaine de recensement, moyennes mobiles de 3 mois, données désaisonnalisées et non désaisonnalisées, 5 derniers mois

Les prestataires d’assurance-emploi actifs ayant participé aux programmes de DC ont vu leur revenu total s’enfoncer à 63,1 % en dessous du seuil de pauvreté après la perte de leur emploi et lors de leur première année de participation au programme (un revenu de 7 883 $ alors que la MPC était à 21 306 $). Bien que le revenu ait commencé à se redresser après la première année, les prestataires d’assurance-emploi actifs n’ont pas échappé à la pauvreté avant 2 ans après leur participation au programme, pour se hisser alors à 9,2 % au-dessus du seuil de pauvreté (à 23 013 $ alors que la MPC s’élevait à 21 078 $). Le revenu des participants au DC a continué de s’accroître pour se fixer à 16,6 % au-dessus du seuil de pauvreté 3 ans après la participation (un revenu de 24 697 $ alors que la MPC était à 21 184 $).

Dans le même sens, les prestataires d’assurance-emploi actifs ayant participé aux programmes de SSC ont vu leur revenu total chuter à 28,3 % en dessous du seuil de pauvreté à la perte de leur emploi et au début du programme (soit 15 307 $ alors que la MPC était à 21 340 $). Le revenu des participants aux SSC s’est toutefois hissé à 11,0 % au-dessus du seuil de pauvreté dans la première année après le programme (un revenu de 23 490 $ alors que la MPC s’élevait à 21 156 $) et est demeuré au-dessus du seuil tout au long des 3 années ayant suivi la participation au programme. Après le programme, les participants ont vu s’accroître leur revenu de 64,6 %, soit de 15 307 $ (première année du programme) à 25 194 $ (3 ans après leur participation).

Contrairement aux autres groupes, le revenu total des prestataires torontois actifs inscrits aux programmes de PCE a chuté à 7,0 % en dessous du seuil de pauvreté avant la première année du programme (soit 19 713 $ alors que la MPC était à 21 189 $). Au début du programme, le revenu a chuté davantage pour se fixer à 66,2 % en dessous du seuil de pauvreté (à 7 203 $ alors que la MPC s’élevait à 21 340 $). Le revenu a commencé à se redresser après la première année ayant suivi le programme, s’élevant alors à 10,9 % au-dessus du seuil de pauvreté (à 23 469 $ alors que la MPC était à 21 156 $). Le revenu total des participants aux PCE est demeuré au-dessus du seuil de pauvreté tout au long de la période ayant suivi le programme pour se hisser jusqu’à 21,9 % au-dessus du seuil de pauvreté 3 ans après le programme (un revenu de 25 828 $ alors que la MPC s’élevait à 21 184 $).

Comme les prestataires ne bénéficiant que des SAE sont les plus aptes à l’emploi, les prestataires torontois actifs sont ceux qui se sont relevés le plus rapidement de la perte de leur emploi. Bien que leur revenu ait glissé jusqu’à 25,4 % en dessous du seuil de pauvreté après la perte de leur emploi et lors de la première année de l’intervention (un revenu de 15 915 $ alors que la MPC était à 21 340 $), les membres de ce groupe ont vu leur revenu se hisser jusqu’à 2,5 % au-dessus du seuil de pauvreté (soit de 21 830 $ à 21 306 $ alors que la MPC s’élevait à 21 340 $), au cours de la première année de l’intervention. Le revenu total après l’intervention est demeuré au-dessus du seuil de pauvreté et s’est hissé jusqu’à 23,9 % au-dessus du seuil 3 ans après l’intervention (soit 26 113 $ alors que la MPC était à 21 078 $).

Vancouver

Alors que le coût de la vie était élevé à Vancouver, se situant en moyenne au-dessus de 20 000 $ de 2006 à 2016, le faible taux de chômage et le marché du travail resserré permettaient aux personnes actives de se relever rapidement de la perte de leur emploi (voir les tableaux 45 et 46). De 2006 à 2016, le taux de chômage moyen de Vancouver était 1,1 point de pourcentage en dessous de la moyenne nationale (soit 6,0 % par rapport à 7,1 %), et le ratio chômeurs-postes vacants enregistré dans la région du Lower Mainland-Sud-ouest (ce qui inclut Vancouver) est demeuré plus bas que le ratio canadien au cours des 2 années (soit 2,6 par rapport à 3,0 au deuxième trimestre de 2015 et 2,0 par rapport à 3,6 au deuxième trimestre de 2016). Un faible taux de chômage (dû à la rareté des travailleurs à la recherche d’un emploi), combiné à un nombre élevé de postes vacants (demande de main-d’œuvre élevée), a contribué à la réussite des prestataires actifs après leur participation au programme, et leur a peut-être permis de faire valoir leurs compétences fraîchement acquises. L’effet du marché du travail s’est avéré suffisamment important pour compenser le coût élevé de la vie, et le revenu des participants a pu dépasser le revenu le plus élevé enregistré avant la perte de leur emploi (graphique 53).

Graphique 53 Effet de la participation à l'EDMT des prestataires actifs (entre janvier 2011 et avril 2012) sur la pauvreté à Vancouver, en dollars constants de 2017, pour une personne hors famille économique
Graphique 53 : la description suit
Description textuelle du graphique 53
Périodes avant le programme
EDMT 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
SAE-seulement 22 941 $ 25 451 $ 27 749 $ 28 330 $ 28 643 $
PCE 17 665 $ 21 627 $ 23 484 $ 26 267 $ 28 084 $
DC-R 19 938 $ 23 018 $ 26 544 $ 28 372 $ 28 724 $
SSC 24 749 $ 26 995 $ 28 799 $ 27 521 $ 28 705 $
Seuil de la MPC 20 754 $ 20 438 $ 20 363 $ 20 593 $ 20 253 $
Périodes pendant le programme
EDMT Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
SAE-seulement 16 359 $ 21 796 $
PCE 10 764 $ 24 568 $
DC-R 12 618 $ 14 688 $
SSC 19 635 $ 28 069 $
Seuil de la MPC 20 391 $ 20 434 $
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
EDMT 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
SAE-seulement 25 222 $ 26 306 $ -
PCE 32 347 $ 34 086 $ 30 859 $
DC-R 25 094 $ 29 067 $ 29 528 $
SSC 28 972 $ 31 372 $ 31 159 $
Seuil de la MPC 20 649 $ 20 675 $ 20 776 $
  • Sources : Statistique Canada. Tableau 11-10-0066-01 Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour la famille de référence selon la région de la Mesure du panier de consommation, la composante et l'année de base
  • Statistique Canada, Division de la statistique du revenu. Tableau 4.5, Seuils de la Mesure du panier de consommation (MPC) pour les familles économiques et les personnes hors famille économique, 2015
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
Graphique 54 Taux de chômage, années équivalentes au Plan d'action, 2006 et 2016, Vancouver et Canada, désaisonnalisées
Graphique 54 : la description suit
Description textuelle du graphique 54
Périodes avant le programme
Canada/Vancouver 5ème année avant le programme
(2006 à 2007)
4ème année avant le programme
(2007 à 2008)
3ème année avant le programme
(2008 à 2009)
2ème année avant le programme
(2009 à 2010)
1ère année avant le programme
(2010 à 2011)
Canada 6.3 6.1 6.5 8.2 8.0
Vancouver 4.3 4.1 4.7 7.1 7.4
Périodes pendant le programme
Canada/Vancouver Année de début du programme
(2011 à 2012)
1 an après le début du programme (SAE seulement)
(2012 à 2013)
Canada 7.5 7.3
Vancouver 7.3 6.8
Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
Canada/Vancouver 1ère année après le programme
(2013 à 2014)
2ème année après le programme
(2014 à 2015)
3ème année après le programme
(2015 à 2016)
Canada 7.1 6.9 6.9
Vancouver 6.5 5.9 5.8

Source : Statistique Canada. Tableau 14-10-0294-01 Caractéristiques de la population active selon la région métropolitaine de recensement, moyennes mobiles de 3 mois, données désaisonnalisées et non désaisonnalisées, 5 derniers mois

Alors que le revenu total des prestataires actifs ayant participé aux programmes de DC est demeuré sous le seuil de pauvreté pendant le programme, il se pourrait que cela soit dû à la durée plus longue des programmes de DC. Le revenu total a sombré jusqu’à 38,1 % en dessous du seuil de pauvreté pendant la période couvrant la perte d’emploi et la participation au programme (soit 12 618 $ alors que la MPC s’élevait à 20 391 $), mais s’est hissé jusqu’à 21,5 % au-dessus du seuil de pauvreté dans la première année après la participation au programme (soit 25 094 $ alors que la MPC s’affichait à 20 649 $). Les participants ont vu leur revenu total grimper à 42,1 % au-dessus du seuil de pauvreté 3 ans après leur participation au programme (29 528 $ alors que la MPC était à 20 776 $), soit au-dessus de leur niveau de revenu le plus élevé avant le programme.

Le revenu total des prestataires actifs inscrits aux programmes de SSC a chuté à 3,7 % en dessous du seuil de pauvreté au cours de la première année du programme (soit 19 635 $ alors que la MPC s’élevait à 20 391 $). Le revenu s’est toutefois redressé rapidement après le début du programme pour se hisser jusqu’à 37,4 % au-dessus du seuil de pauvreté (soit 28 069 $ alors que la MPC était à 20 434 $) au cours de l’année suivante. Trois ans après la participation au programme, le revenu total est venu dépasser les niveaux les plus élevés enregistrés avant le programme, soit un revenu total s’élevant à 31 159 $ (50,0 % au-dessus du seuil de pauvreté).

Le revenu total des prestataires actifs ayant participé aux programmes de PCE s’est aussi hissé au-dessus du seuil de pauvreté dans l’année ayant suivi la période marquée par le début du programme. Le revenu est passé de 10 764 $ (47,2 % en dessous du seuil de pauvreté) lors de la première année à 24 568 $ (20,2 % au-dessus du seuil de pauvreté) un an après la première année. Le revenu total a continué de grimper pour se hisser au-dessus du seuil de la pauvreté après la participation au programme, et le revenu, qui s’élevait à 34 086 $ 2 ans après la participation, dépassait le niveau de revenu le plus élevé enregistré avant la perte d’emploi.

Bien que le revenu total des prestataires actifs de Vancouver n’ayant reçu que des interventions axées sur les SAE se soit rapidement redressé et extirpé de la pauvreté, le niveau de revenu atteint après l’intervention n’a jamais rejoint le niveau de revenu le plus élevé enregistré avant la perte d’emploi. Au début de l’intervention, le revenu des participants aux SAE seulement a chuté à 19,8 % en dessous du seuil de pauvreté (soit 16 359 $ alors que la MPC s’affichait à 20 391 $). Au cours de la première année après l’intervention, le revenu total s’est accru pour se fixer à 6,7 % au-dessus du seuil de pauvreté (soit 21 796 $ alors que la MPC était à 20 434 $) et est demeuré 27,2 % au-dessus du seuil 3 ans après l’intervention (soit 26 306 $ alors que la MPC s’élevait à 20 675 $).

Conclusion

Les EDMT aident les prestataires actifs à se remettre d'une perte d'emploi, à sortir de la pauvreté et, dans certains cas, à dépasser leur niveau de revenu le plus élevé avant leur participation. Non seulement les EDMT fournissent aux participants les outils pour réintégrer le marché du travail, mais elles contribuent à amortir les obstacles socio-économiques, tels que la faiblesse du marché du travail et le coût de la vie élevé.

Les transitions réussies pour sortir de la pauvreté sont le résultat d'une combinaison de facteurs, tels que le volet du programme, le degré d'intensité du programme et des facteurs externes, dont le coût de la vie plus bas et les opportunités disponibles sur le marché du travail. Bien qu’il soit clair que les régions avec relativement plus de possibilités et moins d'obstacles offrent plus de succès après la participation au programme, il est prouvé que les programmes financés par les EDMT servent de tampon contre les difficultés économiques. La vitesse de récupération des participants qui retournent à l'emploi et qui retrouvent (parfois dépassant) leurs niveaux de revenus antérieurs dans des régions au climat économique difficile, montre que les EDMT fournissent les outils pour retourner au travail et se protéger contre les défis socio-économiques.

Références

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Statistique Canada. Tableau 14-10-0063-01 Salaires des employés selon l’industrie, données mensuelles non désaisonnalisées. Source : https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1410006301. DOI : https://doi.org/10.25318/1410006301-fra

Statistique Canada. Tableau 14-10-0325-01 Postes vacants, employés salariés, taux de postes vacants et moyenne du salaire offert selon les provinces et territoires, données trimestrielles non désaisonnalisées. DOI : https://doi.org/10.25318/1410032501-fra

Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaire des employés selon la profession, données annuelles. Source : https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1410034001. DOI : https://doi.org/10.25318/1410034001-fra

Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé. Source : https://www150.statcan.gc.ca/t1/tbl1/fr/tv.action?pid=1810000501. DOI : https://doi.org/10.25318/1810000501-fra

Statistics Netherlands . (6 mars 2012). The labour market tension meter . Consulté le 3 février 2020. Source : https://www.cbs.nl/en-gb/background/2012/07/the-labour-market-tension-meter (en anglais seulement)

Statistics NZ (2018). Organisational gender pay gaps: Measurement and analysis guidelines . Source : www.stats.govt.nz. (P. 11). ISBN 978-1-98-858300-6 (en anglais seulement)

Workplace Gender Equality Agency, Australian Government (15 août 2019). Australia’s gender pay gap statistics. Source : https://www.wgea.gov.au/sites/default/files/gender-pay-gap-statistics.pdf (en anglais seulement)

3.4 Activités pancanadiennes et Service national de placement

Dans cette section

Cette section présente une analyse des activités pancanadiennes qui sont soutenues et administrées par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et financées en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi.

3.4.1 Contexte

Le gouvernement du Canada joue un rôle de leader dans la partie II de la Loi sur l’assuranceemploi en établissant des objectifs avec les provinces et les territoires par le biais des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), qui élaborent des politiques actives relatives au marché du travail et garantissent la responsabilisation dans le cadre des programmes qui s’y rattachent ainsi que l’évaluation de ceux-ci. De plus, le gouvernement fédéral joue un rôle de premier plan au moment d’aborder les défis qui vont au-delà de ceux des marchés du travail locaux et régionaux en réalisant des activités pancanadiennes.

Les activités pancanadiennes répondent à 3 principaux objectifs :

  • Promouvoir un marché du travail national efficace et intégré, tout en préservant et en renforçant l’union économique canadienne;
  • Aider à relever les défis communs du marché du travail et à faire face aux priorités d’envergure internationale ou nationale qui transcendent les frontières provinciales et territoriales;
  • Promouvoir l’égalité des chances pour tous les Canadiens en se préoccupant avant tout d’aider les groupes sous-représentés à réaliser leur plein potentiel sur le marché du travail canadien.

Le financement pancanadien cible 3 volets d’investissement :

  1. Les programmes destinés aux Autochtones;
  2. L’investissement accru dans les compétences en milieu du travail et l’information sur le marché du travail (IMT);
  3. Les ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones.

Au cours de l'exercice 2018-2019, les dépenses consacrées aux activités pancanadiennes se sont élevées à 139,0 millions de dollars, soit une hausse de 15,6 % par rapport à l'exercice 2017-2018. Les programmes pancanadiens offerts dans le cadre de la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA) ont augmenté de 11,8 % pour atteindre 112,9 millions de dollars, tandis que les dépenses consacrées aux Partenariats du marché du travail (PMT) (22,5 millions de dollars) ont augmenté de 62 % et que la recherche et l'innovation (R&I) (3,7 millions de dollars) ont diminué de 32 % d'une année à l'autre.

3.4.2 Programmes destinés aux autochtonesNote de bas de page 37

Le financement pancanadien est offert dans le cadre de la SFCEA. Son objectif est d’accroître la participation des Autochtones au marché du travail canadien, en faisant en sorte que les membres des Premières Nations, les Inuits et les Métis ont accès à des mesures d’aide à l’emploi et à de la formation axée sur le perfectionnement des compétences en vue d’obtenir un emploi durable et intéressant. Il soutient aussi le développement d’une main‑d’œuvre autochtone qualifiée, qui est l’un des objectifs du Cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones.

Les programmes pancanadiens dans les faits : Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée à la Nation Stó:Lō (SFCENS)

La SFCENS donne accès à du counselling d’emploi, de la formation et des services aux clients autochtones de la Colombie-Britannique, de Surrey à Boston Bar ainsi que dans les collectivités de Samaquam, de Skatin et de la Première Nation Xa’xtsa. Elle offre des services à temps plein sur place à la Nation Stó:Lō et des services à temps partiel à plus de 20 points d’information. La SFCENS fournit des programmes de qualité pour aider les clients à progresser le long du continuum d’employabilité. Elle travaille également étroitement avec d’autres fournisseurs de services du marché du travail autochtones comme les signataires d’entente vivant en milieu urbain, l’Aboriginal Community Career Employment Services Society et la Métis Nation British Columbia.

La SFCENS finance des services d’aide à l’emploi comme :

  • Des plans de travail personnalisés pour développer les compétences essentielles nécessaires à la réussite en matière de formation et d’emploi;
  • L’identification des obstacles à l’emploi et de l’aide pour créer un plan d’action pour surmonter les obstacles à l’obtention d’un emploi;
  • L’exploration de carrière et la prise de décisions;
  • Le développement des compétences améliorant l’employabilité;
  • La recherche d’emploi, les compétences en rédaction de lettre d’accompagnement et de curriculum vitae, et des techniques d’entrevue;
  • La présentation d’une demande de formation à court et à long terme;
  • L’accès aux fonds pour la formation professionnelle dans le cadre de la SFCENS et la transition vers des mesures de soutien au travail;
  • La formation propre à l’emploi;
  • Les interventions ciblant les employeurs.

À l’exercice 2018-2019, le taux de réussite total de la SFCENS était de 88 %. Parmi les 1 441 clients servis, 814 ont obtenu un emploi et 464 sont retournés aux études. Depuis le lancement de la SFCEA, la SFCENS a servi plus de 8 118 clients, dont 5 961 ont obtenu un emploi et plus de 2 758 sont retournés aux études.

* Ces chiffres ont été extraits du site Web de la SFCEA le 3 octobre 2019.

La SFCEA a été mise en place en 2010 et a été prolongée jusqu’au 31 mars 2019. Elle mise sur un financement de 372,68 millions de dollars pour 2018-2019, dont 113,53 millions de dollars provenant des fonds prévus à la partie II de la Loi sur l’assurance‑emploi. La SFCEA finance un réseau regroupant 85 bénéficiaires de contributions autochtones, et comptant plus de 600 points de service partout au Canada. Les organisations autochtones conçoivent et exécutent des programmes relatifs au marché du travail qui répondent aux besoins cernés dans leurs communautés, en grande partie en travaillant avec les employeurs et les Autochtones afin de s’assurer que le développement des compétences et la formation professionnelle correspondent aux demandes locales de main‑d’œuvre. Il aide les Autochtones à se préparer au marché du travail, ainsi qu’à trouver et à conserver des emplois. De plus, grâce au financement de la SFCEA, on aide les jeunes Autochtones à réussir leur transition de l’école au travail ou à retourner à l’école. La SFCEA met également l’accent sur l’accroissement de la responsabilisation et l’amélioration des résultats de ses activités connexes.

Le Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (FCEA) a remplacé la SFCEA le 1er avril 2019 et comprend de nouveaux investissements ainsi que des ententes plus souples et à plus long terme. L’objectif du programme de FCEA est de réduire l’écart en matière de compétences et d’emploi entre les personnes autochtones et non autochtones sur dix ans. Élaboré en collaboration avec les partenaires autochtones, le programme de FCEA compte quatre stratégies du marché du travail distinctes avec des enveloppes de financement distinctes pour chacun des groupes : Premières Nations, Inuits, Métis et Indiens urbains ou non-inscrits. En collaboration avec les partenaires autochtones, le gouvernement avance sur la voie de la réconciliation en créant davantage d’occasions de formation professionnelle pour les personnes autochtones.

Au cours de l’exercice 2018-2019, la SFCEA a servi 48 581 clients, dont 18 746 clients de l’assurance‑emploi. Sur le nombre total de clients servis, 19 197, dont 9 150 clients de l’assurance‑emploi, ont trouvé un emploi. Un total de 9 820 clients servis sont retournés aux études.

3.4.3 Investissements accrus dans les compétences en milieu de travail et l’IMT

Ce volet d’investissement permet au gouvernement fédéral de veiller à ce que le marché du travail canadien fonctionne comme un système national intégré en :

  • éliminant les obstacles et les contraintes à la mobilité des travailleurs;
  • renforçant la capacité des partenaires en milieu de travail à améliorer le perfectionnement des compétences, qui constitue un facteur déterminant afin d’accroître la productivité;
  • mettant à profit les investissements et la prise en charge des questions relatives aux compétences, en particulier pour remédier aux pénuries de compétences et de main-d’œuvre;
  • soutenant les efforts déployés pour veiller à ce que le système d’apprentissage au Canada puisse répondre aux besoins des employeurs en matière de compétences.

Programme d’appui aux initiatives sectorielles (PAIS)

L’objectif du PAIS est d’aider les secteurs clés de l’économie canadienne à cerner, à prévoir et à régler leurs problèmes en matière de ressources humaines et de compétences.

Le programme soutient les secteurs et les employeurs à faire face aux pénuries de compétences actuelles et futures par l’entremise de l’élaboration et la diffusion d’IMT particulière à chaque secteur, l’adoption de normes professionnelles nationales (NPN), et la création de régimes de certification ou d’attestation des compétences. Le programme soutient également les approches novatrices de perfectionnement de la main-d’œuvre, y compris celles ciblant les groupes sous-représentés.

Les intervenants clés du PAIS sont principalement des organisations axées sur des partenariats et engagées dans le perfectionnement des compétences et de la main-d’œuvre dans leurs secteurs économiques ou groupes d’emploi respectifs à travers le Canada. Ceux-ci comprennent : les consortiums d’employeurs et les conseils sectoriels, les organisations en milieu de travail, les associations industrielles, les syndicats, les organismes d’éducation et de formation, les associations professionnelles et les organisations autochtones.

À l’exercice 2018-2019, le PAIS soutenait 41 projets actifs dans 18 secteurs économiques différents.

Au cours de l’exercice 2018-2019, les projets financés par le programme ont créé :

  • 172 rapports d’information sur le marché du travail et 14 systèmes de prévision;
  • 76 normes professionnelles nationales (NPN);
  • 5 systèmes de reconnaissance professionnelle;
  • 3 programmes d’accréditation;
  • 56 programmes d’études ou de formation;
  • 1 rapport de projet pilote.

Au cours de l’exercice 2018-2019, le PAIS a financé 41 ententes pluriannuelles visant des projets mis en œuvre par divers intervenants représentant différents secteurs industriels. Les produits comprenaient : les systèmes d’information sur le marché du travail ou de prévision (66 % des projets), les NPN (27 %), la reconnaissance professionnelle et l’accréditation (2 %) et des solutions créatives liées au marché du travail (5 %) produisant des programmes d’études ou de formation et des rapports de projets pilotes pour des solutions aux problèmes liés au marché du travail. Parmi les projets, plusieurs sont intersectoriels ou ciblent les secteurs de la construction, de l’environnement, du tourisme, de l’exploitation minière, du transport, de l’extraction de pétrole et de gaz, de la fabrication, de l’agriculture, de l’aérospatiale et de la technologie de l’information.

Selon les données du programme sur les utilisateurs de produits de l’exercice 2018-2019, 51 % des répondants ont déclaré que les produits du PAIS étaient utilisés par plus de 135 939 utilisateurs, incluant les abonnés au bulletin d’IMT, mais excluant les abonnés des médias sociaux. Le nombre d’utilisateurs est probablement plus élevé parce que les produits d’IMT sont partagés avec des membres d’autres organisations qui sont des intervenants des bénéficiaires du programme.

De plus, au cours de l’exercice 2018-2019, les bénéficiaires de financement du PAIS ont réussi à mobiliser 4,8 millions de dollars, soit environ 23 % des dépenses du Programme auprès du secteur privé et d’autres intervenants.

Le PAIS a atteint ses résultats prioritaires ou a avancé ses priorités en :

  • développant une expertise sectorielle et en générant de l’information sur les secteurs stratégiques existants et supplémentaires qui vivent un resserrement du marché du travail;
  • faisant participer l’industrie aux efforts visant à combler les nouvelles lacunes en matière de compétences afin d’échanger des renseignements et de servir de plateforme de collaboration entre les industries gouvernementales et les employeurs en vue de soutenir les stratégies et programmes sectoriels clés du gouvernement du Canada (par exemple, la stratégie sur l’économie numérique, les emplois verts, la Vision du tourisme); les partenaires industriels du PAIS servent également de partenaires d’exécution pour le programme de stages de la Stratégie emploi et compétences jeunesse du Canada.
  • soutenant un projet pilote dans le domaine d’activité des Services de liaison avec les employeurs pour aider les employeurs à mieux communiquer avec les prestataires d’assurance-emploi et les groupes sous-représentés afin de résoudre les disparités et les problèmes de pénuries aux 2 extrémités du spectre des compétences;
  • recueillant des données sur les résultats et les extrants disponibles de l’exercice 2017-2018;
  • en répondant à l’évaluation publiée en août 2018 et en consultant les bénéficiaires concernant les options pour améliorer le système de mesure du rendement du programme;
  • explorant les directions éventuelles pour la conception du programme afin de permettre à ce dernier de continuer à s’améliorer et à évoluer en réponse à l’évolution des conditions et des priorités du marché du travail;
  • accroissant les efforts de diffusion de l’information sectorielle sur le marché du travail et d’autres produits (NPN, reconnaissance professionnelle, accréditation, etc.) pour améliorer la sensibilisation et l’utilisation chez les intervenants externes et internes, ainsi que pour accroître l’application et l’intégration des produits financés par le PAS dans les programmes et activités.

Initiative nationale sur les compétences essentielles

L’Initiative nationale sur les compétences essentielles (INCE) aide les Canadiens à améliorer leurs compétences essentielles pour mieux se préparer en vue d’obtenir un emploi et de le conserver, ainsi que s’adapter au milieu de travail et s’y épanouir. Cela s’inscrit dans l’objectif global du gouvernement du Canada qui consiste à aider les Canadiens à développer les compétences dont ils ont besoin pour obtenir des emplois de qualité.

L’INCE fournit un financement catalyseur pour des projets qui développent et élargissent l’alphabétisation et la formation en compétences essentielles. Les projets sont axés sur l’essai, la reproduction et la transposition à plus grande échelle d’approches éprouvées en matière de renforcement des compétences, ainsi que sur l’amélioration de la qualité des mesures de soutien à l’emploi et à la formation qui répondent aux besoins des chercheurs d’emploi, des travailleurs et des employeurs. On accorde une attention particulière au soutien offert aux personnes peu scolarisées et faisant face à divers obstacles à l’emploi, comme les Autochtones, les nouveaux arrivants, les jeunes et les membres de communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM).

Au cours de l’exercice 2014-2015, le Programme a été réorienté pour mettre l’accent sur l’intégration de l’alphabétisation et des compétences essentielles aux mesures de soutien à l’emploi et à la formation. Le Bureau de l’alphabétisation et des compétences essentielles continue de travailler en étroite collaboration avec les responsables des programmes liés au marché du travail, d’autres ministères et organismes gouvernementaux, les gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants clés, comme les établissements d’enseignement postsecondaire, les employeurs et les syndicats, afin élargir l’accès du public à une formation professionnelle de qualité.

La réorientation du Programme a donné lieu à un appel de propositions ouvert visant à solliciter des projets d’élaboration et d’évaluation de modèles de formation novateurs pour mesurer les compétences essentielles et les gains psychosociaux. Les projets pluriannuels ont commencé à l’automne 2017 et les fonds de l’INCE continuent d’être entièrement dépensés au cours de l’exercice 2018-2019 et au-delà.

Les données préliminaires des projets de l’INCE ont déjà donné des résultats positifs. Par exemple, dans un projet, les participants ont montré des améliorations en lecture, en utilisation de documents et en numératie, soit de 16 %, de 34 %, de 41 % respectivement. Dans un autre, 74 % des participants ont démontré des niveaux de résilience élevés et des améliorations de l’auto-efficacité dans les activités d’établissement d’objectifs.

Le financement de l’INCE a également soutenu l’engagement du gouvernement du Canada dans le budget de 2018 de fournir un soutien du revenu immédiat et une formation aux travailleurs touchés des industries saisonnières qui ont épuisé leurs prestations d’assurance-emploi. Le programme a aidé les Canadiens à accéder à la formation axée sur les compétences essentielles et aux mesures de soutien à l’emploi dont ils avaient besoin (y compris l’orientation professionnelle, les compétences essentielles en milieu de travail et le soutien du revenu pendant la formation) jusqu’à leur retour au travail.

De plus, les analystes de l’INCE ont contribué à l’élaboration d’un guide sur les compétences essentielles lié aux projets passés et présents qui met en évidence les pratiques prometteuses et les leçons apprises. Le guide évolutif sera lancé en 2019-2020 et sera largement diffusé parmi les praticiens du développement des compétences essentielles.

À l’avenir, l’INCE continuera de jouer un rôle actif dans l’avancement de l’innovation pour le gouvernement. Par exemple, en partenariat avec l’Initiative Impact Canada du Bureau du Conseil privé, le financement de l’INCE appuiera la mise en œuvre d’un prix pour le Défi en numératie. Le prix du défi incitera les candidats à développer des approches novatrices et créatives pour améliorer les compétences en numératie des Canadiens peu qualifiés. Le lancement de l’Initiative est prévu à l’exercice 2020.

Métiers spécialisés, apprentissage et Programme du Sceau rouge

Les formations d’apprenti sont un élément essentiel pour former des gens de métier hautement spécialisés, ce qui permet au Canada de soutenir la concurrence. Le Programme des normes interprovinciales Sceau rouge établit des normes communes pour l’évaluation des compétences des gens de métier partout au Canada et favorise l’uniformisation à l’échelle du pays.

Le Programme du Sceau rouge (2018) en bref

  • Plus de 28 000 mentions Sceau rouge ont été accordées aux finissants des programmes d’apprentissage et aux travailleurs qualifiés.
  • Les cinq principaux métiers du Sceau rouge selon le nombre de mentions sont les suivants : électricien/électricienne (construction), mécanicien/mécanicienne de véhicules automobiles, plombier/plombière, mécanicien/mécanicienne de camions et transport, et charpentier/charpentière.
  • Environ 170 spécialistes ont participé à des ateliers organisés par EDSC afin d’élaborer des produits du Sceau rouge.
  • Plus de 300 représentants de l’industrie et fournisseurs de formation ont participé à des réunions et à des webinaires nationaux afin d’harmoniser la formation en apprentissage.
  • Plus de 48 000 examens du Sceau rouge ont été écrits.
  • Le site Web du Programme du Sceau rouge a attiré environ 473 880 visiteurs.

Source : Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage, données administratives du Programme du Sceau rouge 2018. Les statistiques sont compilées par année civile.

Le Programme est bien établi pour ce qui est de l’élaboration de normes interprovinciales communes servant à harmoniser la formation en apprentissage dans les provinces et les territoires, à fournir au public des descriptions à jour des métiers au Canada et à servir de fondement pour les évaluations. Dans le cadre de ce programme, les gens de métier chevronnés, de même que les apprentis ayant terminé leur formation, peuvent passer l’examen interprovincial du Sceau rouge. Ceux qui le réussissent obtiendront la mention Sceau rouge sur leur certificat de compétences provincial ou territorial pour indiquer qu’ils ont rempli les exigences provinciales ou territoriales et ont démontré qu’ils possédaient les connaissances requises par la norme nationale dans le métier en cause. Dans la plupart des provinces et territoires, l’examen du Sceau rouge a été adopté en tant qu’examen final pour l’obtention de la reconnaissance professionnelle dans les métiers désignés Sceau rouge.

La mention Sceau rouge est une norme reconnue à l’échelle nationale pour les gens de métiers spécialisés au Canada. En 2018, 48 577 apprentis finissants et gens de métier chevronnés se sont présentés à l’examen du Sceau rouge à l’échelle du pays, et 28 749 mentions Sceau rouge ont été accordées.

Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) est responsable du Programme du Sceau rouge. Toutes les provinces et tous les territoires ainsi que le gouvernement fédéral y participent à titre de membres du CCDA. EDSC parraine le Secrétariat du Sceau rouge, qui est chargé de fournir un soutien stratégique et de secrétariat au CCDA et au Programme du Sceau rouge.

À l’heure actuelle, le Programme du Sceau rouge englobe 56 métiers spécialisés, qui regroupent 79 % des apprentis inscritsNote de bas de page 38 . EDSC collabore étroitement avec des experts de l’industrie et les autorités en matière d’apprentissage pour coordonner le développement de produits de haute qualité liés au Programme du Sceau rouge, dont des normes professionnelles et des examens interprovinciaux. Ces produits sont mis à jour régulièrement afin de suivre le rythme de l’évolution des besoins du marché du travail. Puisque chaque province et territoire a besoin de normes et d’examens pour décerner une reconnaissance professionnelle aux milliers d’apprentis et de personnes de métier chevronnées qui se qualifient chaque année, la collaboration pour l’élaboration des normes et des examens interprovinciaux du Sceau rouge permet des économies d’échelle appréciables pour les gouvernements.

L’essence du Programme du Sceau rouge repose sur les normes interprovinciales de qualité pour l’industrie qui régissent la formation et l’évaluation des gens de métier. Grâce au soutien d’EDSC, le CCDA collabore à la création de ces normes avec les industries de partout au Canada. Le Programme favorise aussi l’harmonisation des résultats de la formation en apprentissage au moyen de normes communes, que les provinces et territoires utilisent pour élaborer leur partie respective des programmes d’apprentissage qui est présentée en classe.

Le Programme du Sceau rouge est en constante évolution afin de refléter les besoins du marché du travail canadien et les priorités du gouvernement du Canada. Au cours des dernières années, les normes du Programme du Sceau rouge et leurs processus d’élaboration ont été grandement améliorés. S’il y a lieu, on élabore alors les normes en tant que normes professionnelles du Sceau rouge (NPSR), en s’appuyant sur plus de commentaires qu’auparavant provenant des intervenants (dont les gens de métiers, les formateurs et les employeurs). De même, afin d’encourager une plus grande harmonisation au chapitre des formations et de la reconnaissance professionnelle à l’échelle du pays, les NPSR tiennent compte des attentes définies par l’industrie en matière de rendement, des preuves des compétences acquises, des objectifs et des résultats d’apprentissage, et des compétences essentielles. Les NPSR ont la capacité de générer plusieurs produits axés sur les besoins des utilisateurs, notamment en ce qui concerne l’évaluation, la formation et les renseignements sur les carrières.

En raison de la mobilisation accrue des intervenants et du contenu amélioré, moins de métiers font l’objet d’une révision complète de leurs normes chaque année. Pendant l’exercice 2018-2019, cinq nouvelles normes professionnelles ont été élaborées. Au cours de cette période, 28 examens du Sceau rouge ont été publiés pour sept métiers. Cependant, à mesure que davantage de normes des métiers sont développées dans le nouveau format, leurs révisions subséquentes seront effectuées plus efficacement, permettant de faire plus de mises à jour des normes par année.

Afin de réduire davantage les obstacles à la reconnaissance professionnelle dans les métiers spécialisés au Canada et d’accroître les possibilités pour les apprentis, le gouvernement du Canada continue de collaborer étroitement avec les provinces, les territoires et les industries, par l’entremise du CCDA, pour faciliter l’harmonisation des exigences de formation des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés. L’harmonisation favorisera une plus grande mobilité de la main‑d’œuvre à l’échelle du pays et aidera un plus grand nombre d’apprentis à terminer leur formation. En octobre 2016, le Forum des ministres du marché du travail (FMMT) a réaffirmé son engagement à harmoniser 30 métiers du Sceau rouge, représentant environ 90 % des apprentis (hors Québec) d’ici 2020Note de bas de page 39 ,Note de bas de page 40 ,Note de bas de page 41 . Un consensus a été atteint entre les provinces et les territoires pour les 30 métiers du Sceau rouge plus d’un an avant l’objectif du FMMT.

L’efficacité quant à l’atteinte d’un consensus entre les intervenants de l’industrie sur l’harmonisation de la formation dans l’ensemble du Canada a été grandement améliorée lorsque l’on a aligné le processus sur l’élaboration des NPSR. Étant donné que le processus d’élaboration des normes réunit les mêmes intervenants clés que ceux qui participent au développement de la formation en apprentissage, ceux‑ci sont en mesure de faire connaître les pratiques exemplaires et de fournir une justification en vue de la création du meilleur programme de formation possible pour les apprentis partout au Canada. Ce processus dûment aligné garantit également la durabilité de la formation harmonisée à long terme, tout en permettant de garder le contenu de la formation à jour, au même titre que la norme correspondante.

Initiative de mobilisation des employeurs et d’innovation à financer

EDSC continue aussi de travailler avec les provinces et les territoires pour accroître la participation des employeurs à l’apprentissage. En octobre 2016, le FMMT s’est engagé à explorer des approches novatrices pour accroître la participation des employeurs en vue d’améliorer les possibilités d’emploi et les résultats connexes pour les apprentis. Dans le cadre de cet engagement, EDSC a établi l’Initiative de mobilisation des employeurs et d’innovation dans le but de financer des mesures de soutien novatrices et d’augmenter la participation des employeurs aux programmes d’apprentissage (p. ex., aider les employeurs à créer des milieux de travail inclusifs et soutenir les projets pilotes de consortiums d’employeurs).

En 2017, 3 provinces (Manitoba, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse) ont présenté des propositions visant à mettre à l’essai des modèles de consortium d’employeurs pour aider à aplanir les obstacles non financiers pour les employeurs. Chaque projet pilote cible différents métiers et groupes (p. ex. les femmes et les peuples autochtones) et intègre diverses mesures de soutien (p. ex. le mentorat). Les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) ont été engagés pour gérer et évaluer ces projets pilotes. Cela contribuera à assurer la coordination des efforts provinciaux et l’évaluation adéquate de l’efficacité des projets pilotes afin de promouvoir la reproduction d’approches prometteuses dans de nouvelles régions ou de nouveaux secteurs. Les projets des MEC ont été lancés en 2018-2019 et sont en cours.

De plus, un projet de consortiums d’employeurs a été proposé par l’Ontario Electrical League (OEL), auquel participent 20 employeurs. Ce projet a débuté en 2018-2019 et est en cours. La province de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) a également présenté une proposition d’approche d’apprentissage mixte pour la formation en apprentissage. Ce projet vise à aider les apprentis à continuer à travailler tout en complétant une formation technique. Ce projet a débuté en 2017-2018 et a pris fin en 2018-2019.

Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis

Le gouvernement du Canada a également investi afin d’élargir l’utilisation d’approches novatrices pour la formation technique des apprentis, dans le cadre du projet pilote Souplesse et innovation dans la formation technique des apprentis. Le projet pilote englobait dix établissements de formation de partout au Canada qui mettaient à l’essai des approches de prestation différentes pour la formation technique en apprentissage, comme l’apprentissage en ligne, l’apprentissage mixte, la simulation en classe et l’apprentissage technique en milieu de travail ou à l’extérieur de la salle de classe traditionnelle. Le projet pilote a permis de recueillir des données utiles pour établir si ces projets peuvent améliorer l’accès à la formation en apprentissage, accroître le niveau de participation des employeurs à la formation en apprentissage, améliorer les taux de réussite des apprentis et accroître l’efficacité globale des systèmes de formation en apprentissage. Le Forum canadien sur l’apprentissage a produit un rapport final comprenant les constatations et les recommandations du projet pilote, relativement aux approches de prestation différentes, qui sera mis à la disposition des intervenants et des décideurs en matière d’apprentissage. Le rapport a révélé que la majorité des projets pilotes ont réduit les difficultés financières et le stress personnel des apprentis en réduisant le nombre de semaines loin de la maison et le nombre d’heures d’absence du travail. D’autres options de prestation ont encouragé les apprentis à compléter des niveaux de formation supplémentaires en offrant de la souplesse et l’accessibilité. Le projet pilote a pris fin à l’exercice 2018-2019.

Projet de recherche : Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI)

Le Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) est un sondage annuel obligatoire mené par Statistique Canada. Le sondage permet de compiler des données provenant des provinces et des territoires sur le nombre d’apprentis inscrits qui suivent une formation en classe et en cours d’emploi dans les métiers qui sont désignés Sceau rouge et ceux qui ne le sont pas.

Les derniers résultats du SIAI 2017 ont montré qu’il y avait 333 750 apprentis qui poursuivaient leur formation, dont 79 % dans les métiers du Sceau rouge. De même, il y a eu 71 994 nouvelles inscriptions, dont 79 % étaient dans les métiers du Sceau rouge. Enfin, 39 477 apprentis ont terminé leur formation, 80 % d’entre eux dans les métiers désignés Sceau rouge.

En 2016, Statistique Canada et EDSC ont entrepris un examen du libellé, des éléments de données et de la documentation du SIAI afin d’accroître la fiabilité des données ainsi que de renforcer et d’améliorer la cohérence des données entre les provinces et territoires. Les résultats et les recommandations à l’appui d’un plan d’action ont été mis au point en mars 2017. Statistique Canada et EDSC collaborent actuellement avec les administrations pour finaliser une stratégie de mise en œuvre.

EDSC et Statistique Canada ont terminé avec succès le projet pilote de données longitudinales du SIAI en mars 2017. Le but de l’étude était d’explorer la possibilité de lier les données du SIAI à d’autres sources de données (par exemple, sur la taxation). Le projet pilote, auquel ont participé l’Alberta, le Nouveau‑Brunswick et la Nouvelle‑Écosse, visait à produire des statistiques sur les parcours d’apprentissage, les gains et la mobilité. Depuis, le projet a été étendu à l’ensemble des provinces et territoires.

Le SIAI fait partie de la nouvelle Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT), annoncée dans le budget de 2018, qui prévoit un investissement de 5,5 millions de dollars par année à compter de l’exercice 2018-2019. La PLEMT fournira l’information à jour sur le marché du travail dont les Canadiens ont besoin pour prendre des décisions de carrière éclairées. Les principaux systèmes de base liés à la Plateforme sont le SIAI, le Système d’information sur l’éducation postsecondaire et le Fichier des familles T1 de l’Agence du revenu du Canada.

Enquête nationale auprès des apprentis (ENA)

L’Enquête nationale auprès des apprentis (ENA), menée par Statistique Canada au nom d’EDSC, est la source la plus complète dont dispose le Canada quant aux données sur l’apprentissage recueillies auprès des apprentis mêmes.

Financé par EDSC au moyen d’un investissement de 6,8 millions de dollars, le rapport Vue d’ensemble du Canada (découlant de l’ENA 2015) a été publié en mars 2017. L’ENA présente un portrait généralement positif de l’apprentissage. Par exemple, les apprentis qui ont achevé leur programme ont de meilleurs résultats, c’est-à-dire qu’ils sont plus susceptibles d’avoir un emploi, de conserver un emploi à durée indéterminée et d’avoir de meilleurs revenus. Environ neuf apprentis sur dix voient l’apprentissage comme étant la meilleure façon d’apprendre un métier. Par ailleurs, environ 60 % des apprentis étaient au courant des subventions aux apprentis et plus de la moitié d’entre eux ont présenté une demande pour obtenir des prestations d’assurance-emploi pendant une formation technique.

En octobre 2018, EDSC a publié des rapports plus ciblés à partir des données de l’ENA 2015; il s’agit des rapports « Profil des apprentis chez les Autochtones, les femmes et les immigrants » et « Analyse des mesures de soutien financier offertes aux apprentis canadiens ».

Projet d’harmonisation de l’apprentissage de l’Atlantique (PHAA)

Avec cette deuxième phase, le projet d’harmonisation de l’apprentissage de l’Atlantique (PHAA) a permis de normaliser les exigences pour les apprentis dans six métiers à travers le Canada atlantique. Les provinces de l’Atlantique sont maintenant mieux outillées pour répondre aux demandes des entreprises en matière de main-d’œuvre par l’entremise de l’amélioration de la mobilité des apprentis en continuant à harmoniser les métiers dans la région de l’Atlantique. Se fondant sur le succès de l’harmonisation des dix premiers métiers de la première phase du PHAA, le Conseil des premiers ministres de l’Atlantique a harmonisé un total de 16 métiers jusqu’à présent.

Cette initiative soutient également la Stratégie de croissance pour l’Atlantique du gouvernement du Canada et des gouvernements des quatre provinces de l’Atlantique. L’immigration et une main-d’œuvre qualifiée sont le premier secteur prioritaire de cette stratégie. Ce projet a débuté en 2017 et est maintenant terminé.

Commission d’apprentissage et de reconnaissance professionnelle de la Saskatchewan (CARPS)

La CARPS met à jour son système de gestion de l’information actuel en Saskatchewan, puisqu’il est désuet, inefficace, et manque de capacité quant aux clients. Ce projet permettra également à la CARPS de se joindre à la plateforme de technologie de l’information développée par les cinq premières provinces partenaires (Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve-et-Labrador, Île-du-Prince-Édouard, Nouveau-Brunswick et Manitoba).

La CARPS sera mieux placée pour soutenir le système d’apprentissage en Saskatchewan par l’entremise de l’augmentation de la mobilité sur le marché du travail, étant donné que le système commun de technologie de l’information permettra le transfert sans heurts des renseignements des clients entre les provinces et territoires partenaires, facilitant ainsi le déplacement des apprentis à travers les provinces. Cela est particulièrement important pour la mobilité entre le Manitoba et la Saskatchewan, les 2 étant des partenaires dans le cadre du New West Partnership.

L’adoption d’un système commun de technologie de l’information étendra les mêmes fonctionnalités avancées dont bénéficient le Canada atlantique et le Manitoba aux autorités d’apprentissage, aux fournisseurs de formation, aux employeurs et aux apprentis de la Saskatchewan, et offrira des capacités d’établissement de rapports améliorées aux autorités provinciales d’apprentissage.

Information sur le marché du travail

L’information sur le marché du travail (IMT) demeure un composant intégral du programme économique du gouvernement du Canada. Dans le budget fédéral de 2016, le gouvernement du Canada a réitéré l’importance de l’information sur le marché du travail en s’engageant à offrir un accès en temps opportun à des renseignements fiables et complets sur le marché du travail pour tous les Canadiens, afin d’aider ces derniers à prendre des décisions éclairées.

L’IMT au Canada comprend toutes les informations, qualitatives ou quantitatives, qui se rapportent à l’amélioration de l’économie par l’entremise du développement du marché du travail. Plus précisément, l’IMT peut comprendre des renseignements pertinents sur l’offre et la demande de divers types de services de main-d’œuvre (emploi), y compris de l’information sur les salaires et d’autres formes de rémunération ainsi que des données agrégées et détaillées sur les tendances de travail et sur les compétences, l’expérience, le niveau de scolarité et la formation dont les Canadiens ont besoin pour obtenir un emploi aujourd’hui et demain.

Classification nationale des professions (CNP)

Le portefeuille d’IMT d’EDSC comprend l’administration de la CNP, le cadre national de collecte, d’analyse et de diffusion des données professionnelles au Canada visant à soutenir les programmes liés à l’emploi.

La CNP décrit les titres des professions, les fonctions, les tâches, les exigences liées à l’emploi, les responsabilités et les qualifications. La version actuelle de la CNP comprend plus de 35 000 titres d’emploi répartis en 500 groupes de base (groupes de professions ayant des fonctions principales, des exigences d’emploi, et des niveaux et types de compétences semblables).

Les enquêtes, les recherches, les analyses et les rapports sur le marché du travail s’appuient généralement sur la CNP. Les programmes liés à l’emploi, comme l’assurance-emploi et le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ainsi que les programmes visant l’intégration des travailleurs blessés et des personnes handicapées, s’orientent sur l’information basée sur la CNP au moment d’analyser les conditions du marché du travail aux fins de considérations stratégiques, de la conception de programmes et de politiques, et de la prestation de services. D’autres produits fondés sur l’IMT, comme les salaires, les perspectives, les prévisions et les outils de carrière, permettent aux chercheurs d’emploi de créer des liens avec les employeurs cherchant des travailleurs, aux étudiants de prendre des décisions éclairées en matière d’études et de carrière, et aux gouvernements et autres organismes de concevoir et d’offrir des programmes soutenant l’efficacité du marché du travail.

Afin d’accroître l’exactitude et la pertinence de la CNP, EDSC, en collaboration avec Statistique Canada, a accepté de revoir la CNP plus souvent. Des changements publiés en novembre 2017 et en novembre 2018 comprenaient l’ajout de nouveaux titres de profession liés à l’industrie du cannabis. Durant cette période, le programme a également mené des consultations et de la recherche concernant la prochaine révision structurelle de la classification, qui sera publiée en 2021. Plus de 100 soumissions d’associations de l’industrie, de syndicats, du milieu universitaire, des gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants ont été reçues pour orienter ce processus.

Les analystes régionaux et du marché du travail créent et offrent régulièrement de l’information sur le marché du travail fondée sur la CNP. Ces produits et services, comme les salaires et les analyses de salaires, les postes vacants, les perspectives d’emploi et les prévisions économiques, sont accessibles à tous les Canadiens sur le site Web du Guichet-Emplois. Ils aident à jumeler les étudiants, les immigrants, les chercheurs d’emploi actuels et futurs aux possibilités d’emploi disponibles et éventuelles, et donnent accès à l’IMT facilitant l’exploration des choix d’études et de formation et la prise de décisions professionnelles.

Le développement d’une nouvelle infrastructure dynamique de TI pour faciliter la collecte et l’analyse des contributions des utilisateurs de la CNP et pour permettre une diffusion plus fréquente des mises à jour de la classification a été pratiquement achevé en 2018-2019. Le projet de modernisation de la CNP est une solution technologique qui comprend un espace de travail collaboratif où les intervenants peuvent partager des idées et contribuer aux efforts de recherche et de validation en cours concernant les informations trouvées dans la classification. Une nouvelle interface Web personnalisable permettra aux utilisateurs de déterminer, de filtrer, de comparer et d’exporter les codes de la CNP et d’autres données connexes, ainsi que de suivre des liens intuitifs vers d’autres IMT. Finalement, le projet permettra à plus de 20 programmes gouvernementaux de télécharger les versions récentes et de profiter d’une interconnectivité de système améliorée.

Plan de travail national

EDSC met actuellement en œuvre un plan de travail national pour les services d’IMT à l’appui du Service national de placement. EDSC est chargé de fournir de l’information sur les perspectives d’emploi et les salaires pour les professions détaillées qui font partie d’un groupe assorti d’un code à 4 chiffres de la CNP (500 professions), et ce, à l’échelle des provinces et territoires ainsi que des régions économiques, lorsque les données le permettent. EDSC a mis à jour les données concernant les salaires en octobre 2018 et a diffusé les perspectives d’emploi sur le site Web du Guichet‑Emplois en janvier 2019.

Des renseignements sur les postes vacants, des actualités hebdomadaires du marché du travail, des bulletins mensuels, trimestriels et annuels sur ce dernier, des perspectives sectorielles, ainsi que des analyses de l’environnement annuelles ou semestrielles ont également été publiés sur le site Web du Guichet‑Emplois pour toutes les régions du pays; de même, les exigences en matière de scolarité et de compétences pour les professions recherchées ont été affichées afin d’appuyer une population active canadienne plus informée, qualifiée, concurrentielle et mobile. De plus, EDSC a développé un outil interactif bêta, Explorer l’IMT, qui a été publié sur le Guichet-Emplois le 24 juillet 2018. L’outil offre un autre moyen d’accéder à l’IMT.

Soutien au Conseil de l’information sur le marché du travail (CIMT)

En 2018-2019, EDSC a travaillé de concert avec Statistique Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour soutenir le CMIT dans le cadre de plusieurs projets clés d’IMT, y compris :

  • la recherche qualitative sur les besoins des utilisateurs individuels de l’IMT;
  • la compréhension des besoins des employeurs en matière d’IMT par l’entremise de l’analyse des offres d’emploi;
  • la réponse aux appels pour une IMT plus locale et granulaire, par l’intermédiaire d’efforts de recherche « d’estimation des zones moins importantes »;
  • un projet étudiant les résultats en matière d’éducation et d’emploi à l’aide des données fiscales, par l’entremise de la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT).

Le CIMT se concentre également sur le développement de partenariats afin de comprendre et d’harmoniser les approches visant la collecte, l’analyse et la diffusion de l’IMT à l’échelle du pays.

Par exemple, en 2018-2019, le CIMT s’est associé au MaRS Discovery District dans le cadre de son projet « Employment Pathways », qui vise à soutenir des milliers de Canadiens par l’entremise de transitions de carrière. Il s’est également associé à LinkedIn pour résumer les compétences et les titres de professions dans dix grandes villes canadiennes en se basant sur les données du site de réseautage professionnel.

Le CIMT s’associe à EDSC et à Statistique Canada pour une initiative de cartographie des compétences relativement aux codes de la Classification nationale des professions (CNP). Pour fournir un cadre à ce travail, EDSC a élaboré une Taxonomie des compétences et des capacités en 2018-2019. La Taxonomie propose un lexique commun et un cadre pour identifier et organiser les descripteurs de compétences. Elle vise à améliorer la cohérence de la collecte, de l’analyse et de la diffusion d’informations sur les exigences du milieu de travail et les lacunes en matière de compétences et de capacités.

Initiatives du Service national de placement

Les fonds de fonctionnement du ministère soutiennent aussi des services d’emploi offerts à l’échelle nationale qui sont administrés par EDSC pour aider les Canadiens à trouver un emploi convenable, et les employeurs, à trouver des travailleurs qualifiés. Ces services en ligne bilingues et gratuits jumellent les chercheurs d’emploi avec les employeurs, et ils aident les particuliers à établir et à mettre en application leur plan de retour au travail. Le Guichet-Emplois a été conçu afin d’améliorer la façon dont l’information sur les emplois et le marché du travail est diffusée, et ce, en réduisant les chevauchements, en améliorant la qualité de l’information et en rendant l’IMT plus accessible et plus conviviale.

En partenariat avec les provinces et les territoires, EDSC assure le maintien du site Web du Guichet‑Emplois, qui propose un service de placement électronique pour jumeler les chercheurs d’emploi avec les employeurs dans le cadre du Service national de placement. Le Guichet-Emplois offre aux travailleurs une liste des possibilités d’emploi à l’échelle du pays pour les aider dans leur recherche. Les employeurs peuvent également avoir recours au site pour y afficher leurs postes vacants et trouver des candidats qualifiés.

Le Guichet-Emplois reçoit des flux d’emplois entrants de Monster, Career Beacon et Jobillico pour accroître la diversité et la couverture des offres d’emploi qu’il propose. En août 2018, le Guichet-Emplois a ajouté un nouveau flux de Jobpostings.ca. Les flux sortants sont systématiquement établis avec les sites externes afin d’améliorer la visibilité des emplois du Guichet-Emplois.

Au cours de l’exercice 2018-2019, le Guichet-Emplois a apporté un certain nombre d’améliorations aux services en ligne. Deux nouvelles options d’algorithme de Jumelage-Emploi ont été intégrées permettant aux chercheurs d’emploi de personnaliser leurs jumelages en fonction de leurs objectifs de recherche d’emploi. D’autres améliorations comprenaient la division de la section « Explorer les carrières » du site du Guichet-Emplois en 2 tâches distinctes (la planification de carrière et l’analyse des tendances) et la possibilité pour les partenaires de la prestation commune d’afficher l’image de marque provinciale et territoriale.

Tendances en matière d'inscription des demandeurs d'AE au Guichet-Emplois

Une étude récente du ministère* a examiné l'utilisation du service Alertes-Emplois disponible sur la plateforme Guichet-Emplois par les demandeurs d'emploi qui font une demande de prestations d'assurance-emploi (a.-e.) en ligne.

L'étude a révélé que :

  • La part des demandeurs d'a.-e. qui se sont inscrits aux Alertes-Emplois après avoir reçu une invitation a augmenté régulièrement, passant d'environ 20 % en décembre 2017 à environ 35 % en avril 2019. Les abonnés étaient plus souvent des femmes; des personnes âgées de 45 ans ou plus; et des diplômés de l'université ou du collège.
  • Plus de la moitié des offres d'emploi provenaient des professions de la vente et des services et les professions spécialisées du commerce, de la finance et de l'administration. Selon le niveau d'études, près de la moitié des offres d'emploi exigeaient un diplôme universitaire ou d'études collégiales/formation d'apprenti. Environ 37 % exigeaient un diplôme d'études secondaires et/ou une formation spécifique à l'emploi, tandis que 17 % exigeaient une formation en cours d'emploi.
  • L'Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick sont parmi les provinces où la plus grande partie des affectations ont nécessité une formation en cours d'emploi.
  • Le taux horaire moyen de rémunération des emplois affichés est passé de 16,5 dollars en 2017 à 18,6 dollars en 2019, soit une augmentation en pourcentage de 12,7 %.
  • En 2018, la durée moyenne des offres d'emploi était de 36 jours, contre environ 29 jours en 2017.

* EDSC, Tendances en matière d'inscription au Guichet-Emplois (Ottawa : EDSC, Direction de l'évaluation, 2020)

L’application mobile du Guichet‑Emplois a été officiellement lancée en février 2018 et 11 mises à jour ont été effectuées à l’exercice 2018-2019 pour améliorer l’expérience des utilisateurs, y compris la navigation dans l’application et la lecture d’écran pour accroître l’accessibilité en fonction des commentaires de l’Institut national canadien pour les aveugles.

À la suite de l’introduction du champ d’adresse courriel dans l’Appliweb en décembre 2017, le Guichet-Emplois a commencé à abonner automatiquement les demandeurs d’assurance-emploi aux Alertes-Emplois et à leur envoyer un courriel pour confirmer leur abonnement (auto-inscription allégée). Seulement 30 % des demandeurs d’assurance-emploi ont complété leur abonnement lorsqu’une étape de confirmation était requise. En 2018-2019, le Guichet-Emplois a mis à l’essai d’autres tactiques pour augmenter ce taux, notamment en changeant le nom de l’expéditeur et la ligne d’objet du courriel.

Le Guichet-Emplois a travaillé avec les intervenants d’EDSC pour accroître l’interopérabilité entre les programmes. En particulier, le Guichet-Emplois a rendu ses capacités d’affichage d’emplois disponibles afin de soutenir l’intégration d’Emplois d’été Canada sur le site Web du Guichet-Emplois et l’application mobile. LE Guichet-Emplois a également collaboré avec le Programme des travailleurs étrangers temporaires pour élaborer un outil en ligne d’évaluation de l’impact sur le marché du travail qui s’intègre au site Web du Guichet-Emplois et tire parti de son processus d’inscription des employeurs.

Faits saillants de l’exercice 2018-2019

  • Le site Web du Guichet-Emplois a reçu 42 millions de visites. Cela représentait 115 000 visites du site et 637 000 pages consultées par jour.
    • Du nombre total de visites, 40 % comprenaient la recherche d’emploi et 55 % visaient la consultation d’offres d’emploi.
    • La section d’Information sur le marché du travail a reçu 13 000 visites par jour, menant à la production de 21 000 rapports sur le marché du travail chaque jour.
  • Le Guichet-Emplois a affiché 1,25 million d’offres d’emploi, comprenant celles des tableaux d’affichage d’offres d’emploi provinciaux, territoriaux et privés.
  • Aussi, 30 000 nouveaux dossiers d’employeurs ont été approuvés et 65 000 employeurs ont publié des offres directement sur le Guichet-Emplois.
  • Il y a 441 000 chercheurs d’emploi nouvellement abonnés au service d’Alertes-Emplois. Au total, 217 millions d’Alertes-Emplois ont été envoyées à plus de 589 000 abonnés.
  • Il y a 132 000 profils sur le service Jumelage-Emploi qui ont été activés.
  • L’application mobile du Guichet-Emplois a été téléchargée 168 000 fois en date du 31 mars 2019. Elle a enregistré plus d’un million de sessions, ce qui a mené à plus de 2,3 millions d’offres d’emploi consultées.

Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT)

La Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT) est conçue pour fournir l’information précise et à jour sur le marché du travail dont les Canadiens ont besoin pour prendre des décisions de carrière éclairées. La plateforme de données permet de coupler et d’analyser les données des étudiants et des apprentis, les fichiers d’impôt et les données administratives du programme d’EDSC. Les données fiscales, en particulier, fournissent des informations sur les résultats en matière d’emploi, tels que les niveaux de revenu, le recours à l’aide sociale et à l’assurance-emploi, qui sont essentiels pour évaluer l’incidence des parcours d’éducation et des programmes relatifs au marché du travail.

La plateforme soutient les objectifs des activités pancanadiennes de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi en comblant les lacunes identifiées dans les informations sur le marché du travail grâce à l'intégration de données permettant une analyse longitudinale des trajectoires éducatives et des résultats sur le marché du travail. Afin de respecter l'engagement du budget de 2018 de financer cette initiative à partir des ressources existantes, 5,3 millions de dollars de financement du programme pancanadien ont été convertis en fonds de fonctionnement pour l'exercice 2018-2019.

La PLEMT est composée de 3 ensembles de données de base :

    1. Le Système d’information sur les étudiants postsecondaire (SIEP) — Un fonds de données de toutes les inscriptions et tous les diplômés des collèges et universités publics selon le type de programme et de diplôme et le domaine d’études pour chaque année scolaire depuis 2009 pour tous les territoires et provinces et pour les années antérieures à 2009 pour certains territoires et provinces.
    2. Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) — Un ensemble de données administratives pancanadiennes (provinciales et territoriales), des données annuelles sur les apprentis inscrits et les travailleurs qualifiés depuis 2008.
    3. Fichier des familles T1 — Certains renseignements tirés des données des déclarations de revenus des particuliers de 1992 pour tous les enregistrements du SIEP et du SIAI.

Les résultats atteints en 2018-2019 se concentraient principalement sur la diffusion d’ensembles de données de base, notamment les données annuelles de 2016-2017 du Système d’information sur les étudiants postsecondaires (SIEP), les données de 2017 du Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) et la publication d’indicateurs longitudinaux pour le SIAI et le SIEP pour les cohortes 2008 et les suivantes. En novembre 2018, EDSC, en collaboration avec le Réseau canadien des Centres de données de recherche (RCCDR), a organisé un webinaire sur la PLEMT comprenant des présentations conjointes impliquant EDSC, l’Initiative de recherche sur les politiques de l’éducation de l’Université d’Ottawa et Statistique Canada.

Les principaux contributeurs à la Plateforme sont EDSC, Statistique Canada, les ministères de l’Éducation provinciaux et territoriaux, le Conseil des ministres de l’Éducation (CMEC) et les autorités en matière d’apprentissage, qui collaborent par l’entremise du Conseil des statistiques canadiennes de l’éducation et du Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage.

Projets phares pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM)

Lancé en 2005, le Fonds d’habilitation (FH) pour les CLOSM représente les efforts soutenus déployés pour rendre possible le développement économique à l’échelle des communautés. Le FH est une part importante d’une vaste stratégie horizontale du gouvernement du Canada pour la dualité linguistique, comme il est indiqué dans le Plan d’action fédéral pour les langues officielles — 2018-2023 : Investir dans notre avenirNote de bas de page 42 .

Les projets phares s’harmonisaient avec la mission d’EDSC, soit de « bâtir un Canada plus fort et plus concurrentiel, d’aider les Canadiens et les Canadiennes à faire les bons choix afin que leur vie soit productive et gratifiante, et d’améliorer leur qualité de vie ». Ils permettent également à divers ministères fédéraux, organismes et intervenants externes partenaires (p. ex. les employeurs et les établissements d’enseignement) de prendre des mesures coordonnées pour donner suite aux occasions et aux enjeux, actuels et émergents, touchant le développement économique au sein des CLOSM.

Ces projets visent à :

  • améliorer l’information sur le marché du travail à l’échelle locale et la compréhension des marchés du travail du Canada et des besoins en matière de compétences;
  • aider les entreprises à avoir accès aux compétences nécessaires pour répondre aux besoins changeants;
  • soutenir l’intégration sur le marché du travail et améliorer l’adaptabilité de la main-d’œuvre;
  • favoriser l’engagement, la collaboration et l’innovation.

Le gouvernement du Canada a accordé la priorité à divers mécanismes pour corriger les déséquilibres entre l’offre et la demande de compétences, tout en réduisant le chômage, et ce, par le biais de moyens d’action nationaux soutenant la mobilité de la main-d’œuvre (p. ex. Information sur le marché du travail). Toutefois, pour les CLOSM, la migration des personnes qualifiées hors de leurs régions respectives peut avoir un impact négatif sur leur compétitivité globale et aggraver les défis lorsqu’il est temps d’attirer des intervenants qui créeront de nouveaux débouchés et de renforcer le dynamisme des communautés mêmes. Les projets phares contribuent à la réalisation des engagements pris par le gouvernement du Canada relativement à la dualité linguistique du pays, et ils aident le ministère à nouer des relations de collaboration enrichissantes, tout en menant un dialogue et des activités de liaison actives avec les nouveaux partenaires dans le cadre de la mise en œuvre des projets en question.

Les investissements réalisés par EDSC, financés au moyen de mesures de soutien en Recherche et Innovation conformes à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi, aident à faire progresser les secteurs prioritaires, tels que déterminés dans le Plan canadien de développement économique (PCDE) des CLOSM 2015-2020. Ces secteurs prioritaires visent notamment la réalisation d’études sectorielles, le développement de synergies, la mise au point d’outils et de mesures de soutien pour les employeurs, et une approche collaborative dont le but est de surmonter les défis et les problèmes concrets dans les communautés. Le financement donne l’occasion au gouvernement, au secteur privé, aux CLOSM et aux autres intervenants de collaborer sur les priorités en matière de développement économique et d’emploi, qui représentent d’importants facteurs pour la vitalité des CLOSM.

Les projets phares étaient conçus en vue de :

  • mettre à l’essai des approches collaboratives novatrices;
  • générer des leçons sur les résultats relatifs à l’adaptabilité des projets mêmes, qui, une fois mis à l’essai, peuvent être intégrés aux activités offertes par l’intermédiaire du programme du FH.

Au cours de l’exercice 2018-2019, quatre projets ont été soutenus par le biais de fonds pancanadiens. Tous ont appuyé les priorités du gouvernement visant à accroître la participation et l’innovation en matière de développement des compétences et d’amélioration de la formation, et ils ont aidé à créer des occasions pour les Canadiens et à renforcer la vitalité des CLOSM.

Les points suivants fournissent des exemples de projets phares mis en œuvre au cours de l’exercice 2018-2019 et de la manière dont ils correspondent aux priorités du gouvernement du Canada :

  • faciliter le transfert d’entreprises en faisant mieux comprendre la valeur d’une solide stratégie de transfert d’entreprise ainsi qu’en fournissant aux jeunes entrepreneurs les compétences et les outils nécessaires pour leur permettre de créer et d’exploiter leur entreprise;
  • promouvoir les femmes dans les métiers non traditionnels où il y a une demande de main‑d’œuvre qualifiée en présentant (au moyen de produits promotionnels et de vidéos) huit femmes qui se sont lancées avec succès dans des métiers de ce type;
  • soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes des CLOSM en leur offrant des services de développement des compétences, des conseils et une expérience pratique pour appuyer leurs idées entrepreneuriales ou leur projet d’affaires, en collaboration avec le World Trade Centre Winnipeg, la Fédération de la jeunesse canadienne-française, l’Association des collèges et universités de la francophonie canadienne (ACUFC) et le Réseau de développement économique et d’employabilité du Canada;
  • élaborer une stratégie pluriannuelle pour recruter des étudiants étrangers francophones ou bilingues, les appuyer et voir à ce qu’ils demeurent dans les CLOSM une fois qu’ils ont terminé leurs études. La stratégie pourrait prévoir un soutien pour faciliter l’entrée de ces personnes sur le marché du travail dans leur domaine d’études et les aider dans le processus d’immigration.

Ces projets ont atteint les objectifs en matière d’établissement de nouveaux partenariats, de mise à profit des ressources de même que d’apport d’une expertise et de mise en œuvre d’initiatives pratiques dans les communautés. Les initiatives ont apporté un soutien aux chercheurs d’emploi et aux entreprises des CLOSM, ainsi qu’à ces communautés mêmes. Les projets ont aidé à renforcer la capacité des CLOSM, à augmenter le nombre de clients bénéficiaires et à accroître la visibilité des services. Ils ont également permis la mise en commun, à l’échelle du pays, des pratiques exemplaires dégagées par les provinces et territoires. Étant donné les impacts positifs, plusieurs des projets à petite échelle qui avaient été mis à l’essai ont été reproduits dans diverses régions, et les leçons apprises sont appliquées.

Recherche sur les entreprises sociales d’insertion par le travail (ESIT)

EDSC a lancé le programme de recherche sur les ESIT en 2017. Il s’agit d’une étude longitudinale de 5 ans composée de 6 projets principaux qui visent à mesurer l’impact des entreprises sociales sur les résultats liés au marché du travail des populations vulnérables, y compris particulièrement :

  • les personnes handicapées;
  • les jeunes;
  • les nouveaux arrivants;
  • les personnes sans-abri ou les personnes à risque de le devenir; et
  • les Autochtones.

Le financement est uniquement à des fins de recherche et ne couvre pas les interventions ni les organisations des ESIT elles-mêmes. Avec une série de projets de recherche complémentaires comportant d’autres sources de financement, le programme de recherche sur les ESIT devrait fournir des réponses aux principales questions de recherche sur les politiques suivantes :

  • Les projets ESIT sont-ils efficaces pour ce qui est de faire la promotion de l’intégration à la société et au marché du travail des personnes vulnérables?
  • Quels sont les meilleurs modèles d’ESIT et types de programmes de formation?
  • Qui visent-ils?
  • Dans quelles circonstances?
  • Quel est le rendement du capital investi pour le gouvernement?

Parmi ces 6 projets de recherche longitudinale, il y en a un qui est fondé sur un concept presque expérimental et cinq qui sont basés sur des études de cas portant sur plusieurs sites. Quatre des projets sont réalisés en Ontario, un au Québec et un en Colombie-Britannique. Ils sont axés sur différents groupes à risque, modèles d’ESIT pour l’intégration au marché du travail et programmes de formation. Certains de ces projets s’appuient sur d’anciennes recherches par étude de cas. Presque tous ces projets incluent une analyse coûts-bénéfices ou du rendement social de l’investissement pour mesurer le rendement du capital investi et les impacts sociaux des interventions des ESIT.

Les accords de contribution pour les 6 projets de recherche ont été signés au milieu de l’automne 2017 et leur mise en œuvre a commencé à la fin de 2017 et au début de 2018.

EDSC continue de surveiller l’avancement des 6 projets de recherche, financés par l’intermédiaire des mesures de soutien en Recherche et Innovation conformes à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Pour ce faire, des téléconférences périodiques ont été coordonnées avec les équipes de recherche pour suivre l’avancement de tous les projets et identifier tout problème émergent. Afin d’acquérir une compréhension plus approfondie des approches d’intervention des ESIT et de l’expérience des participants, EDSC a également commencé à visiter les sites (non financés par la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi) pour discuter avec les chercheurs et communiquer directement avec les intervenants des ESIT et les chercheurs communautaires au printemps 2018. Ces visites des sites fournissent des informations clés pour la conception et la gestion du programme de recherche sur les ESIT et se poursuivront tout au long du projet.

Ce programme de recherche sur 5 ans devrait fournir des données probantes pour soutenir la réalisation des objectifs du gouvernement du Canada et d’EDSC consistant à créer une main‑d’œuvre compétente, adaptable et inclusive, en plus d’un marché du travail efficace. Ces éléments de preuve guideront les décisions relatives au financement des politiques et des programmes pour les investissements du gouvernement fédéral dans ces secteurs. Ces objectifs mettent l’accent sur la collaboration avec le secteur sans but lucratif et les entreprises privées pour la mise en œuvre d’idées novatrices, de partenariats sociaux et d’approches fondées sur la finance sociale. Par conséquent, l’approche adoptée pour le programme de recherche lui-même est un exemple de collaboration de ce type.

Cette stratégie de recherche cadre bien avec la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement, et de façon plus générale, avec les initiatives de longue date réalisées par divers gouvernements en vue de soutenir les entreprises sociales en tant que modèle d’entreprise primordial. Les ESIT sont de bons exemples d’organismes communautaires qui créent des solutions pour les problèmes les plus épineux de notre société et qui adoptent de nouvelles sources de revenus et de financement afin d’être plus viables et d’avoir un impact plus important.

Les ESIT pourraient avoir la capacité d’intégrer ou de réintégrer les populations vulnérables aux marchés du travail existants, ou de créer de nouveaux emplois à long terme et, dans une plus large mesure, d’accroître l’employabilité des populations désavantagées. Cependant, comme il s’agit d’un secteur en évolution pour le gouvernement, il n’y a pas de cadre politique coordonné et ciblé, tandis que les programmes financés par le gouvernement pour les ESIT ont été fragmentés et possiblement sous-financés. Le manque de données empiriques concernant les incidences directes sur le marché du travail et les autres résultats sociaux pertinents des ESIT pour différentes populations vulnérables du Canada représente un obstacle à l’élaboration de politiques et de programmes fondés sur des faits visant à soutenir la croissance de la participation au marché du travail des personnes qui font face à des difficultés multiples et complexes (par exemple, l’invalidité et l’itinérance).

Pour compléter le programme de recherche longitudinale sur les ESIT, EDSC exécute un programme de recherche interne analysant sa base de données sur les subventions et contributions, et ce, dans le but d’évaluer le nombre d’entreprises sociales qui obtiennent du financement dans le cadre de ses programmes et le montant d’argent qui est investi dans ces organisations chaque année. EDSC étudie aussi la possibilité d’utiliser ses données sur l’administration des programmes afin d’évaluer l’efficacité relative à court terme des ESIT dans la promotion de l’intégration au marché du travail des personnes vulnérables comparativement aux effets obtenus au moyen d’autres types d’interventions, ainsi que l’efficacité à plus long terme. Enfin, EDSC explorera également la possibilité d’utiliser les données administratives du programme pour quantifier les résultats de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.

Les projets de recherche sur les ESIT ont présenté les réalisations suivantes en 2018-2019 :

  • des plans de collecte de données, des instruments et des cadres d’évaluation ont été élaborés par chaque équipe de recherche. Il s’agissait d’entreprendre un examen de la documentation sur l’élaboration de modèles logiques fondés sur la théorie du changement et sur la définition des résultats quantitatifs (durs) et qualitatifs (souples) potentiels à saisir dans chacune de ces études à emplacements multiples. À partir de ces listes préliminaires de résultats, chaque équipe de recherche a été en mesure de cerner des instruments susceptibles d’être validés et d’autres paramètres pour la collecte de données.
  • tous les projets ont élaboré leurs stratégies de recrutement et ont recruté des participants. La plupart des équipes de recherche ont recueilli des données de base et plusieurs ont commencé à recueillir des données des participants qui ont terminé leur participation dans les interventions. Même si l’inscription des participants a nécessité plus de temps et d’efforts que prévu, le recrutement a dépassé les attentes et plus de 800 stagiaires ont accepté de participer, soit 100 de plus qu’estimé initialement.
  • En février 2019, EDSC a organisé un atelier (non financé par la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi) lors duquel des représentants des ESIT, des chercheurs et des principaux experts en matière de mesure ont fait des présentations sur leurs ESIT et leurs projets de recherche comprenant les résultats préliminaires et ont fourni des conseils sur la meilleure façon de mesurer la réussite des interventions des ESIT entre elles et avec les intervenants internes et externes.
  • Les responsables des projets ont commencé à partager leurs rapports de recherche provisoires résumant les renseignements de base sur les participants et les résultats préliminaires à court terme.

Les responsables des projets de recherche sur les ESIT continuent de recruter d’autres participants à l’exercice 2019-2020, après quoi l’expérience desdits participants sera surveillée pendant 3 années complètes. Les rapports de recherche provisoires seront déposés au cours de chaque exercice à venir. Les équipes de recherche soumettront les versions définitives des rapports de recherche avant le 31 mars 2022.

  • Le budget théorique estimatif pour l’ensemble du programme de recherche sur cinq ans serait de 2 200 000 $, dépendant de l’allocation annuelle dans le cadre du Plan des dépenses de l’assurance-emploi pour les projets pancanadiens.

3.4.4. Ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones

À l’exercice 2018-2019, le ministère a continué son travail visant à améliorer et à moderniser les systèmes de données d’EDMT, y compris la mise en œuvre de l’outil de Repérage, référence et rétroaction (RRR) dans tous les territoires et provinces, les améliorations au Système d’information sur les prestations d’assurance-emploi (SIPAE), l’entreposage de données et la consolidation de l’accès externe aux systèmes d’échange de données.

L’outil de RRR permet aux provinces et aux territoires de recevoir de l’information sur les demandeurs de prestations d’assurance‑emploi immédiatement après leur demande, et ce, en fonction de critères prédéfinis. Les provinces et territoires communiquent ensuite avec ces demandeurs afin de leur offrir des services et du soutien pour les aider à réintégrer le marché du travail. Des suggestions faites par les 3 provinces et territoires parmi les premiers à adopter l’outil de RRR ont mené à des travaux supplémentaires pour améliorer l’application.

Les provinces et territoires et les organisations autochtones continuent de faire usage du Système d’information sur les prestations d’assurance‑emploi (SIPAE), lancé en janvier 2014, auquel on a ajouté de nouveaux outils pour valider l’admissibilité des clients éventuels aux prestations prévues à la partie II de la Loi sur l’assurance‑emploi.

Lors de l’exercice 2018-2019, le ministère a lancé le projet d’entrepôt de données pour les programmes relatifs au marché du travail visant à étendre et à mettre à jour les solutions de stockage de données existantes pour soutenir la mise en œuvre de nouveaux cadres de mesure du rendement de l’EDMT et de la FCEA. L’architecture de la solution globale d’entrepôt de données est évolutive afin de s’adapter à l’évolution des programmes relatifs au marché du travail, tout en protégeant les renseignements personnels dans un environnement sécurisé. Des travaux de suivi fourniront un meilleur accès aux données agrégées entre les programmes pour guider l’élaboration de politiques.

Un projet de 4 ans visant à consolider l’accès des partenaires d’exécution du programme (les provinces et territoires, et les organisations autochtones) s’est achevé en février 2019. Les partenaires utilisent désormais un seul ensemble d’informations d’identification pour accéder à la série d’applications qui appuient les ententes relatives au marché du travail.

Également, au cours de l’exercice 2018-2019, le ministère a lancé un projet pilote pour harmoniser la méthodologie d’échange de données avec les lignes directrices énoncées dans le Plan stratégique du gouvernement du Canada pour la gestion de l’information et la technologie de l’information de 2017 à 2021. Le projet vise à améliorer l’efficacité des programmes en augmentant la vitesse de prestation des services et l’intégrité des données grâce à une solution de serveur à serveur d’interface de programmation d’applications. Cette solution remplace un processus manuel pour vérifier l’admissibilité des clients au programme en réduisant les erreurs et l’exposition des données au personnel non autorisé, améliorant ainsi l’intégrité et la sécurité des données.

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