Chapitre 2 - Incidence et efficacité des prestations d'assurance-emploi (partie I de la Loi sur l'assurance-emploi)

De : Emploi et Développement social Canada

Titre officiel : Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020 : Chapitre 2 : Incidence et efficacité des prestations d'assurance-emploi (Partie I de la Loi sur l'assurance-emploi)

Dans chapitre 2

Liste des abréviations

Voici la liste complète des abréviations pour le Rapport de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi pour l 'exercice financier commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020.

Abréviations
ACV
Clients admissibles en vertu des cotisations versées
Assurance-emploi
Assurance-emploi
ARC
Agence du revenu du Canada
AS
Aide sociale
CAEC
Commission de l'assurance-emploi du Canada
CCDA
Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage
CSC
Centres Service Canada
CSE
Centre de services aux employeurs
ECAE
Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi
EDMT
Ententes sur le développement du marché du travail
EDSC
Emploi et développement social Canada
EERH
Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail
EF
Exercice financier
EF *
Exercice financier excluant le mois de mars
EPA
Enquête sur la population active
EQSAE
Examen de la qualité des services d'assurance-emploi
ESCF
Éducation supérieure, des Compétences et de la Formation
FCEA
Formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones
FMMT
Forum des ministres du marché du travail
G7
Groupe des sept
INCE
Initiative nationale sur les compétences essentielles
IMT
Information sur le marché du travail
IPC
Indice des prix à la consommation
JCED
Jumeler les Canadiens et Canadiennes aux emplois disponibles
MDSC
Mon dossier Service Canada
MRA
Maximum de la rémunération assurable
MSV
Meilleures semaines variables
MTESS
Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale
MVP
Modernisation du versement des prestations
NAS
Numéro d'assurance sociale
NPN
Normes professionnelles nationales
NPSR
Norme professionnelle du Sceau rouge
NVA
Norme variable d'admissibilité
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
P/C
Ratio prestataires-chômeurs
P/CC
Ratio prestataires-chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi
P/Ts
Provinces et territoires
PABO
Plan d'action sur le bois d'œuvre
PASC
Postes d'accès de service aux citoyens
PCU
Prestation canadienne d'urgence
PEMS
Prestations d'emploi et mesures de soutien
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
PMT
Partenariats pour le marché du travail
PNEQ
Programme national d'encadrement et de la qualité
PPS
Partenaire de la prestation des services
PQI
Plateforme qualité intégrée
PRTC
Programme de réduction du taux de cotisations
PSC
Prestations supplémentaires de chômage
R et I
Recherche et Innovation
RAD
Règlement alternatif des différends
RAICD
Régime d'assurance-invalidité de courte durée
RAS
Registre d'assurance sociale
RE
Relevé d'emploi
RHDCC
Ressources humaines et Développement des compétences Canada
RIQ
Rétroaction individuelle sur la qualité
RPC
Régime de pensions du Canada
RQAP
Régime Québécois d'assurance parentale
RVI
Réponse vocale interactif
SACA
Stratégie d'amélioration des centres d'appels
SCIAN
Système de classification des industries de l'Amérique du Nord
SFCEA
Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones
SHCC
Solution hébergée pours les centres de contact
SIAI
Système d'information sur les apprentis inscrits
SMLC
Service mobile et de liaison aux communautés
SNCT
Système national de la charge de travail
SNE
Services nationaux d'enquête
SV
Sécurité de la vieillesse
TPPP
Travail pendant une période de prestations
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
VEP
Vérification de l'exactitude du paiement
VET
Vérification de l'exactitude du traitement

2.0 Introduction

Ce chapitre du Rapport de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi évalue le soutien du revenu que représentent les prestations versées au titre de la partie I de l'assurance-emploi, soit:

  • les prestations régulières;
  • les prestations pour pêcheurs;
  • les prestations de Travail partagé; et
  • les prestations spéciales.

Il comprend plusieurs indicateurs clés, comme le nombre de nouvelles demandes de prestations établies, le montant total versé, le niveau des prestations, la durée maximale et la durée réelle des prestations, ainsi que l 'épuisement des prestations. Les dispositions clés du régime d'assurance-emploi et les récents changements qui y ont été apportés sont examinés tout au long du présent chapitre. Les indicateurs du nombre de demandes de prestations et du niveau de prestations sont présentés pour les demandes de prestations établies au cours de l 'exercice financier pour lesquelles au moins 1 dollar a été versé en prestations d'assurance-emploi. De même, les indicateurs tels que la durée maximale et réelle sont fondés sur les demandes de prestations complétées au cours de l 'exercice financier et pour lesquelles au moins 1 dollar a été versé en prestations d'assurance-emploi. Les indicateurs liés aux montants versés en prestations d'assurance-emploi sont présentés selon la méthode de la comptabilité de trésorerie, ce qui signifie que les dépenses sont comptabilisées au cours de l 'exercice financier où elles sont payées. De plus amples renseignements sur les définitions des indicateurs présentés dans le présent chapitre figurent à l'annexe 2.1 de ce rapport.

En réponse aux perturbations économiques et du marché du travail causées par la pandémie de COVID-19 qui a débuté en mars 2020, le gouvernement du Canada a instauré la Prestation canadienne d 'urgence (PCU) le 15 mars 2020 pour fournir un soutien financier aux Canadiens dans le cadre du Plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19. La PCU fournissait une aide financière aux employés et travailleurs indépendants canadiens qui ont arrêté de travailler et perdu leur revenu en raison de la COVID-19. Par conséquent, les prestataires admissibles qui auraient autrement présenté une demande de prestations régulières ou de prestations de maladie d'assurance-emploi ont plutôt présenté une demande de PCU à partir du 15 mars 2020. Pour cette raison, le présent chapitre exclut les données reliées à la PCU pour la période de référence de l 'EF1920 (c 'est-à-dire du 15 au 31 mars 2020). Cela permet de s 'assurer d 'une continuité d 'une année à l 'autre dans les données rapportées sur les prestations régulières et les prestations de maladie d'assurance-emploi et de faire des comparaisons annuelles cohérentes entre l 'EF1920 et les exercices financiers précédents. Les prestataires admissibles qui avaient fait une demande de prestations d'assurance-emploi et dont la demande n 'avait pas été traitée au 15 mars 2020 n 'avaient pas à refaire une demande de PCU et sont inclus dans les données d'assurance-emploi présentées dans ce chapitre. Par ailleurs, les résultats sur les montants de prestations payés portent sur la période entière du 1er avril 2019 au 31 mars 2020.

Ce chapitre s 'appuie sur différentes sources de renseignements afin de présenter une analyse exhaustive du régime d'assurance-emploi. Les données administratives de l'assurance-emploi, provenant généralement d 'un échantillon de 10 %, sous-tendent la majorité des analyses de ce chapitre. Dans certaines parties du présent chapitre, des données fiscales fournies par l 'Agence du revenu du Canada (ARC) relativement aux feuillets T4 pour le revenu d 'emploi ou aux déclarations T1 ont aussi été utilisées. De plus, L 'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi de Statistique Canada constitue le fondement de l 'analyse plus approfondie de la couverture, de l 'admissibilité et de l 'accès aux prestations régulières d'assurance-emploi pour les chômeurs. Tout au long du présent chapitre, les données de l 'EF1920 sont comparées à celles des exercices précédents et, dans certains cas, les tendances à long terme sont examinées.

L 'annexe 2 de ce rapport présente des renseignements statistiques supplémentaires sur les prestations analysées dans le présent chapitre, et l'annexe 7 donne un aperçu des changements importants apportés au régime d'assurance-emploi d 'avril 1996 à décembre 2020.

2.1 Aperçu des prestations d'assurance-emploi

Dans cette section

Le régime d'assurance-emploi permet de remplacer partiellement un revenu de travail en offrant un soutien du revenu temporaire aux chômeurs admissibles qui ont cotisé au régime d'assurance-emploi pendant qu 'ils cherchent un nouvel emploi ou qu 'ils perfectionnent leurs compétences, et pour ceux qui s'absentent du travail en raison d'événements précis de la vie. Par exemple:

  • maladie;
  • grossesse;
  • soins à un nouveau-né ou à un enfant nouvellement adopté;
  • soins ou soutien à un membre de la famille qui est gravement malade ou blessé; ou
  • soins à une personne en fin de vie.

Dans le présent chapitre, les prestations d'assurance-emploi comprennent les prestations régulières, les prestations spéciales, les prestations pour pêcheurs et les prestations de Travail partagé (consulter le tableau 1). Les prestations spéciales incluent les prestations de maternité, les prestations parentales, les prestations de maladie, les prestations pour proches aidants d 'enfants ou d 'adultes et les prestations de compassion. Tous les types de prestations d'assurance-emploi sont payées à un taux de prestations de 55 % de la rémunération hebdomadaire moyenne assurable jusqu 'au taux de prestations hebdomadaires maximum, exception faite des prestations parentales prolongées, qui sont payées à 33 %. La sous-section 2.1.1 porte sur le nombre de nouvelles demandes de prestations établies et le total des montants versés durant l 'exercice financier, de même que sur le niveau de prestations des demandes établies. La sous-section 2.1.2 traite des demandes de prestations combinées (ou mixtes). La sous-section 2.1.3 présente une analyse de l 'utilisation des prestations d'assurance-emploi par rapport aux cotisations à l'assurance-emploi.

Tableau 1 – Sommaire des types de prestations d'assurance-emploi
Type de prestations Situation Norme d’admissibilité à l’assurance-emploi Nombre maximum de semaines d’admissibilité
Régulières Pour les chômeurs ayant un motif valable de cessation d’emploi et cherchant un emploi convenable ou, dans certains cas, procédant à un recyclage professionnel De 420 à 700 heures en fonction de la norme variable d’admissibilité De 14 à 45 semaines, selon l’emploi assurable et le taux de chômage régional
Pêcheurs Pour les pêcheurs indépendants n’ayant pas de travail Valeur des prises variant de 2 500 $ à 4 200 $ en fonction de la norme variable d’admissibilité 26 semaines par saison (été ou hiver)
Travail partagé Pour les entreprises évitant les mises à pied en période de ralentissement de leurs activités pour des raisons échappant à leur contrôle qui ont un plan de redressement et qui ont conclu un accord de Travail partagé De 420 à 700 heures en fonction de la norme variable d’admissibilité et doit être employé à l’année De 6 à 26 semaines, avec la possibilité d’une prolongation de 12 semaines, s’il y a lieu1
Spéciales2- Maternité Pour les personnes qui s’absentent du travail parce qu’elles sont enceintes ou ont récemment donné naissance 600 heures 15 semaines
Spéciales - Parentales Pour s’occuper d’un nouveau-né ou d’un enfant nouvellement adopté 600 heures Prestations parentales standards : 35 semaines plus 5 semaines supplémentaires lorsque les prestations sont partagées Prestations parentales prolongées (offertes à un taux de remplacement plus bas) : 61 semaines plus 8 semaines supplémentaires lorsque les prestations sont partagées
Spéciales - Maladie Pour les personnes incapables de travailler en raison d’une maladie, d’une blessure ou d’une mise en quarantaine 600 heures 15 semaines
Spéciales - Proches aidants d’enfants Pour les personnes fournissant des soins et du soutien à un enfant gravement malade ou blessé âgé de moins de 18 ans 600 heures 35 semaines3
Spéciales - Proches aidants d’adultes Pour les personnes fournissant des soins et du soutien à une personne gravement malade ou blessée, âgée de 18 ans ou plus 600 heures 15 semaines3
Spéciales - Compassion Pour les personnes fournissant des soins à une personne en fin de vie, peu importe son âge 600 heures 26 semaines3
  • 1 Des mesures spéciales temporaires de Travail partagé pour les employeurs qui sont touchés par le ralentissement dans le secteur forestier et de l 'acier et de l 'aluminium ont été annoncées. Ces mesures prolongent la durée maximale des accords de Travail partagé pour les faire passer de 38 à 76 semaines. La mesure temporaire spéciale pour le secteur forestier était en vigueur du 30 juillet 2017 au 28 mars 2020. La mesure temporaire spéciale pour le secteur de l 'acier et de l 'aluminium est en vigueur du 19 août 2018 au 27 mars 2021.
  • 2 Les travailleurs autonomes (autres que les pêcheurs) qui se sont inscrits au régime d'assurance-emploi pour recevoir des prestations spéciales doivent respecter un seuil de rémunération assurable pour l 'année civile précédant la présentation de la demande de prestations. Ce seuil était de 7 121 $ pour les demandes de prestations établies en 2019 et de 7 279 $ pour celles établies en 2020.
  • 3 Les prestations peuvent être partagées entre les prestataires admissibles (soit les parents ou les membres de la famille).

2.1.1 Demandes de prestations d'assurance-emploi, montants versés et niveau de prestations

Pour la période commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020 (EF1920), le nombre de nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi a augmenté de 2,7 % (+50 150) pour s 'établir à 1,87 million de nouvelles demandes (consulter le graphique 1). Le total des versements en prestations d'assurance-emploi a augmenté de 817 millions de dollars, ou +4,9 %, pour atteindre 17,5 milliards de dollars.

Graphique 1 – Demandes de prestations d'assurance-emploi établies et montants versés, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 1 – Demandes  de prestations d'assurance-emploi établies et montants versés, Canada, EF0910 à  EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 1
Exercice financier EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Demandes de prestations d'assurance-emploi (en millions) (échelle de gauche) 2,165 1,847 1,884 1,820 1,792 1,809 1,925 1,818 1,816 1,824 1,874
Montants versés en prestations d'assurance-emploi (en milliards de dollars) (échelle de droite) 19,4 $ 17,3 $ 15,7 $ 15,2 $ 15,4 $ 15,8 $ 17,7 $ 18,5 $ 18,7 $ 16,7 $ 17,5 $
  • Remarque : Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi
  • Source : Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Selon Statistique Canada, 740 000 prestataires recevaient des prestations d'assurance-emploi en moyenne chaque mois durant l 'EF1920, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à la moyenne de 717 600 prestataires au cours de l 'exercice financier précédentNote de bas de page 1.

Le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté de 3,2 %, passant de 465 $ durant l 'EF1819 à 480 $ pour l 'EF1920Note de bas de page 2,Note de bas de page 3. La proportion de prestataires recevant le taux maximal de prestations hebdomadaires a aussi augmenté, passant de 48,0 % durant l 'EF1819 à 48,6 % pour l 'EF1920.

Nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi établies

La légère augmentation du nombre de nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi observée durant la période à l 'étude est en grande partie attribuable à la hausse des demandes de prestations régulières et de prestations parentales (consulter le tableau 2). Les demandes de prestations pour pêcheurs, de prestations de maternité et de prestations de maladie sont restées sensiblement inchangées.

Tableau 2 – Demandes de prestations d'assurance-emploi et montants versés par type de prestations, Canada, EF1819 à EF1920
Types de prestations d’assurance-emploi Nouvelles demandes de prestations établies EF1819 Nouvelles demandes de prestations établies EF1920 Variation des nouvelles demandes de prestations établies (%) Montants versés (en millions de dollars) EF1819 Montants versés (en millions de dollars) EF1920 Variation des montants versés (%)
Régulières 1 292 710 1 367 080 +5,8 % 10 673,8 $ 11 064,4 $ +3,7 %
Pêcheurs 30 367 30 385 +0,1 % 297,7 $ 303,1 $ +1,8 %
Travail partagé 3 815 11 046 +189,5 % 5,7 $ 16,5 $ +187,3 %
Spéciales 606 540 619 270 +2,1 % 5 796,2 $r 6 150,1 $ +6,1 %
Maternité 170 010 167 690 -1,4 % 1 164,1 $ 1 208,1 $ +3,8 %
Parentales 200 030 212 750 +6,4 % 2 730,7 $r 2 921,7 $ +7,0 %
Maladie 420 840 421 140 +0,1 % 1 769,6 $ 1 888,8 $ +6,7 %
Proches aidants d’enfants 5 722r 5 403 -5,6 % 36,9 $r 36,3 $ -1,7 %
Proches aidants d’adultes 11 365r 11 592 +2,0 % 49,1 $r 55,7 $ +13,4 %
Compassion 8385 7 581 -9,6 % 45,8 $ 39,6 $ -13,7 %
Canada 1 824 330 1 874 480 +2,7 % 16 685,3 $ 17 502,7 $ +4,9 %
  • Remarques : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi. La somme des demandes de prestations par type de prestations ne correspond pas au total puisque de nombreux types de prestations peuvent faire partie d 'une même demande de prestations.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi, sauf pour les prestations pour proches aidants, les prestations de Travail partagé, les prestations de compassion et pour les demandes de prestations pour pêcheurs (100 %).

Les provinces de l 'Atlantique et les territoires ont connu des baisses du nombre de nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi établies entre l 'EF1819 et l 'EF1920, tandis que le reste des provinces ont enregistré des augmentations. L 'Ontario (+5,2 %), la Saskatchewan (+5,7 %), la Colombie-Britannique (+6,0 %) et l 'Alberta (+6,1 %) ont enregistré les plus importantes augmentations au cours de la période de référence (consulter le tableau 3).

Tableau 3 – Demandes de prestations d'assurance-emploi et montants versés par province ou territoire, sexe et âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nouvelles demandes de prestations établies EF1819 Nouvelles demandes de prestations établies EF1920 Variation des nouvelles demandes de prestations établies (%) Montants versés (en millions de dollars) EF1819 Montants versés (en millions de dollars) EF1920 Variation des montants versés (%)
Terre-Neuve-et-Labrador 86 070 81 790 -5,0 % 1 022,9 $ 992,5 $ -3,0 %
Île-du-Prince-Édouard 22 480 21 770 -3,2 % 231,1 $ 226,0 $ -2,2 %
Nouvelle-Écosse 84 570 82 540 -2,4 % 845,1 $ 851,3 $ +0,7 %
Nouveau-Brunswick 89 820 89 380 -0,5 % 869,6 $ 925,1 $ +6,4 %
Québec 473 060 475 220 +0,5 % 3 106,0 $ 3 210,3 $ +3,4 %
Ontario 556 900 585 670 +5,2 % 5 240,4 $ 5 680,5 $ +8,4 %
Manitoba 64 020 64 780 +1,2 % 619,2 $ 631,2 $ +1,9 %
Saskatchewan 54 210 57 280 +5,7 % 624,7 $ 639,3 $ +2,3 %
Alberta 188 870 200 450 +6,1 % 2 171,0 $ 2 266,4 $ +4,4 %
Colombie-Britannique 198 240 210 060 +6,0 % 1 878,1 $ 2 004,3 $ +6,7 %
Yukon 2 310 2 300 -0,4 % 25,0 $ 26,0 $ +3,7 %
Territoires du Nord-Ouest 2 310 2 030 -12,1 % 31,1 $ 29,7 $ -4,6 %
Nunavut 1 470 1 210 -17,7 % 21,0 $ 20,0 $ -4,3 %
Hommes 988 250 1 018 710 +3,1 % 8 416,6 $ 8 833,7 $ +5,0 %
Femmes 836 080 855 770 +2,4 % 8 268,7 $ 8 669,0 $ +4,8 %
24 ans et moins 170 480 171 760 +0,8 % 1 284,6 $ 1 302,6 $ +1,4 %
25 à 44 ans 882 780 914 700 +3,6 % 9 038,7 $ 9 554,9 $ +5,7 %
45 à 54 ans 352 640 352 040 -0,2 % 2 883,7 $ 2 915,8 $ +1,1 %
55 ans et plus 418 430 435 980 +4,2 % 3 478,3 $ 3 729,3 $ +7,2 %
Canada 1 824 330 1 874 480 +2,7 % 16 685,3 $ 17 502,7 $ +4,9 %
  • Remarques : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le nombre de nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi établies a augmenté pour les hommes et les femmes au cours de l 'EF1920. Les hommes ont établi 54,3 % de toutes les nouvelles demandes. Le nombre de nouvelles demandes de prestations a légèrement diminué pour les travailleurs de 45 à 54 ans (-0,2 %), tandis qu 'il a augmenté pour tous les autres groupes d 'âge.

Montants versés en prestations d'assurance-emploi

Le montant versé pour tous les types de prestations d'assurance-emploi confondus a atteint 17,5 milliards de dollars pour l 'EF1920, soit une augmentation de 817 millions de dollars ou +4,9 %. Cette hausse est grandement attribuable à l 'augmentation des montants versés en prestations régulières d'assurance-emploi (+390,6 millions de dollars ou +3,7 %). La part des montants versés par type de prestations est restée relativement stable comparativement à la période de référence précédente.

Graphique 2 – Montants versés en prestations d'assurance-emploi*, par type de prestations, Canada, EF1920
Graphique 2 –  Montants versés en prestations d'assurance-emploi*, par type de  prestations, Canada, EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 2
Types de prestations En millions de dollars Part en pourcentage %
Prestations régulières 11 064,4 $ 63,1 %
Travail partagé 16,5 $ 0,1 %
Prestations pour pêcheurs 303,1 $ 1,7 %
Prestations spéciales 6 150,1 $ 35,1 %
Prestations parentales 2 921,7 $ 16,7 %
Prestations de maladie 1 888,8 $ 10,8 %
Prestations de maternité 1 208,1 $ 6,9 %
Prestations de compassion et prestations pour proches aidants 131,5 $ 0,8 %
  • * Le total des montants versés indiqué dans le graphique 2 ne correspond pas au total indiqué dans les tableaux 2 et 3, car les données sur les prestations de compassion et les prestations pour proches aidants peuvent seulement être déclarées en se fondant sur un échantillon de 100 % à un niveau agrégé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi, sauf pour les prestations de Travail partagé, les prestations pour proches aidants, et les prestations de compassion (100 %).

Les montants versés en prestations d'assurance-emploi ont augmenté dans l 'ensemble des provinces et des territoires, sauf 4 : Terre-Neuve-et-Labrador (-3,0 %), l 'Île-du-Prince-Édouard (-2,2 %), les Territoires du Nord-Ouest (-4,6 %) et le Nunavut (-4,3 %) (voir le tableau 3).

Les prestations d'assurance-emploi touchées par les hommes et les femmes ont augmenté par rapport à l 'exercice financier précédent; les 2 ayant connu des hausses similaires (+5,0 % et +4,8 %, respectivement). Les montants versés en prestations d'assurance-emploi ont aussi augmenté pour chacun des groupes d 'âge. Les prestataires de 25 à 44 ans et ceux de 55 ans et plus ont enregistré de plus grandes hausses (+5,7 % et +7,2 %, respectivement)

Niveau de prestations

Pour l 'ensemble des demandes, excluant celles pour les prestations parentales prolongéesNote de bas de page 4, le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté de 3,2 % à l 'échelle nationale pour s 'établir à 480 $ au cours de la période à l 'étude (consulter l'annexe 2.3.2). Cette augmentation est supérieure à la hausse de 2,1 % du maximum de la rémunération assurable entre 2019 et 2020 (consulter la section 2.7). Tous les provinces et les territoires ont enregistré des augmentations. Le Nunavut a enregistré le taux moyen de prestations hebdomadaires le plus élevé (542 $), alors que la Nouvelle-Écosse affichait le taux moyen le plus faible (453 $).

Le Nunavut présentait également la proportion la plus élevée de prestataires recevant le taux maximal de prestations hebdomadaires (85,0 %) pour l 'EF1920, tandis que l 'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick avaient encore les plus faibles proportions de prestataires recevant le taux maximal (36,1 % et 35,6 %, respectivement).

Le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté chez les prestataires masculins et féminins pour atteindre 506 $ et 448 $, respectivement. Les hommes ont continué à être proportionnellement plus nombreux à recevoir le taux maximal de prestations hebdomadaires (60,4 %) comparativement aux femmes (34,1 %) au cours de l 'EF1920.

Le taux moyen de prestations hebdomadaires a aussi augmenté pour tous les groupe d 'âge par rapport à l 'EF1819. Les prestataires âgés de 25 à 44 ans recevaient toujours le taux moyen de prestations hebdomadaires le plus élevé (493 $) et étaient plus susceptibles de toucher le taux maximal de prestations hebdomadaires (53,5 %). Les prestataires de moins de 25 ans recevaient, en moyenne, le montant le moins élevé de prestations hebdomadaires (434 $) et seulement 30,3 % d 'entre eux avaient reçu le taux maximal de prestations hebdomadaires durant l 'EF1920.

Calcul du taux de prestations hebdomadaires: meilleures semaines variables

En vertu de la disposition relative aux meilleures semaines variables, le taux de prestations hebdomadaires est calculé selon les semaines où la rémunération assurable d 'un prestataire de l'assurance-emploi était la plus élevée (les meilleures semaines) pendant la période de référence. Le nombre de semaines utilisées pour calculer les prestations hebdomadaires varie entre 14 et 22, selon le taux de chômage mensuel de l'assurance-emploi de la région*.

Taux de chômage Nombre de semaines
6,0 % et moins 22
6,1 % à 7,0 % 21
7,1 % à 8,0 % 20
8,1 % à 9,0 % 19
9,1 % à 10,0 % 18
10,1 % à 11,0 % 17
11,1 % à 12,0 % 16
12,1 % à 13,0 % 15
Plus de 13,0 % 14
  • * Les taux de chômage mensuels régionaux utilisés pour le régime d'assurance-emploi sont une moyenne mobile des taux de chômage désaisonnalisés produits par Statistique Canada, en vertu de l 'article 17 du Règlement sur l'assurance-emploi.

Régimes de prestations supplémentaires de chômage

Alors que le soutien temporaire fourni par les prestations d'assurance-emploi offre un revenu de base aux chômeurs, les employeurs peuvent mettre en place des régimes de prestations supplémentaires de chômage (PSC) afin de bonifier la rémunération hebdomadaire de leurs employés lorsque ceux-ci se retrouvent sans emploi en raison d 'un arrêt temporaire de travail, d 'une formation, d 'une maladie, d 'une blessure ou d 'une mise en quarantaine. Ces régimes doivent être enregistrés auprès de Service Canada afin que les sommes versées ne constituent pas une rémunération et ne soient pas déduites des prestations d'assurance-emploi*. Une étude ministérielle** récente a examiné les caractéristiques des employeurs et des employés avec des régimes de PSC, ainsi que leur utilisation du régime d'assurance-emploi.

De 2008 à 2017, un peu plus de 6 800 entreprises en moyenne chaque année (0,5 % de toutes les entreprises au Canada) avaient des régimes de PSC qui étaient actifs. Ce nombre a augmenté au fil du temps. Environ 63 % de ces régimes couvraient un épisode de chômage en raison d 'une maladie, d 'une blessure ou d 'une mise en quarantaine. Les régimes pour un arrêt temporaire de travail, pour une formation, et les régimes formés d 'une combinaison de PSC représentaient environ 10 %, 7 % et 20 % des régimes, respectivement. Les entreprises qui offraient des PSC étaient généralement de plus grande taille et plus susceptibles d 'être associées aux industries des services.

En général, entre 40 000 et 60 000 demandes de prestations d'assurance-emploi chaque année recevaient des suppléments dans le cadre de régimes de PSC (environ 3 % de toutes les demandes). La plupart de ces demandes touchaient des prestations régulières, suivies par les demandes de prestations de maladie.

Lorsque les entreprises qui offrent des régimes PSC sont comparées à des entreprises ayant des caractéristiques similaires mais n 'offrant pas de régime de PSC, les résultats montrent que le nombre moyen de demandes de prestations d'assurance-emploi et le nombre moyen de demandes par travailleur étaient plus élevés pour les entreprises offrant des régimes de PSC. Toutefois, les prestataires de prestations d'assurance-emploi provenant des entreprises offrant des régimes de PSC avaient des durées de prestations d'assurance-emploi plus courtes et des taux d 'épuisement de leurs prestations plus faibles.

Une des raisons principales pour lesquelles les entreprises offrent des régimes de PSC à leurs employés est de maintenir la relation employeur-employé et d 'encourager la rétention des employés. Lorsque des prestataires de prestations régulières qui travaillaient auparavant pour des entreprises offrant des régimes de PSC sont comparés entre eux, ceux qui recevaient des suppléments dans le cadre de ces régimes étaient plus susceptibles de retourner travailler pour la même entreprise suite à leur demande de prestations que ceux qui n 'avaient pas reçu de supplément***.

  • * Les employeurs qui versent des suppléments aux prestations de maternité, parentales (incluant l 'adoption) ou pour les proches aidants (incluant les prestations de compassion, les prestations pour proches aidants d 'adultes et les prestations pour proches aidant d 'enfants) ne doivent pas enregistrés leurs régimes auprès de Service Canada. Ces régimes n 'ont pas été inclus dans l 'étude.
  • ** EDSC, Régimes de prestations supplémentaires de chômage (Ottawa: EDSC, Direction de l 'évaluation, 2021).
  • *** L 'étude a trouvé que parmi tous les prestataires de prestations d'assurance-emploi provenant d 'entreprises offrant des régimes de PSC, seulement 13 % avaient reçu des suppléments au cours de la période examinée. Cela indique que ce n 'est pas tous les employés d 'une entreprise donnée qui ont droit de recevoir des suppléments dans le cadre de ces régimes.

Disposition relative au supplément familial

La disposition relative au supplément familial, qui cible les familles à faible revenu, fournit des prestations supplémentaires aux prestataires d'assurance-emploi ayant des enfants (de moins de 18 ans) et dont le revenu familial net par année est de 25 921 $ ou moins. Le prestataire doit également recevoir l 'Allocation canadienne pour enfants. En vertu de la disposition relative au supplément familial, qui est offerte pour tous les types de prestations, le montant hebdomadaire du supplément familial peut faire passer le taux de prestations d 'un prestataire de 55 % à un maximum de 80 % de sa rémunération hebdomadaire assurable, sous réserve des prestations hebdomadaires maximales. Le supplément versé aux prestataires admissibles est déterminé selon le revenu familial net, le nombre d 'enfants dans la famille du prestataire et l 'âge des enfants du prestataireNote de bas de page 5.

Au cours de l 'EF1920, les familles à faible revenu ont touché un total de 70,1 millions de dollars en prestations supplémentaires par l 'intermédiaire du supplément familial. Un total de 65 910 demandes de prestations ont reçu un montant de supplément familial au cours de l 'EF1920, ce qui représente une diminution de 9,6 % par rapport à l 'EF1819. Le nombre de demandes de prestations touchant du supplément familial est à la baisse depuis 18 années consécutives; un sommet de 187 300 prestataires avait été atteint au cours de l 'EF0102. Cette diminution peut s 'expliquer par le fait que le seuil d 'admissibilité n 'a pas été indexé au fil du temps, ainsi que par des changements dans la composition des familles et par la croissance des salaires. Les femmes (80,8 %) et les prestataires âgés de 25 à 44 ans (73,5 %) continuent d 'être les principaux groupes démographiques bénéficiant de la disposition relative au supplément familial. Le supplément familial s 'élevait, en moyenne, à 45 $ par semaine durant l 'EF1920 et est demeuré relativement inchangé au fil du temps (consulter l'annexe 2.23 pour plus de statistiques sur la disposition relative au supplément familial).

2.1.2 Demandes de prestations d'assurance-emploi combinées

En vertu de certaines dispositions du régime d'assurance-emploi, un prestataire peut toucher plusieurs types de prestations dans le cadre d 'une même demande, pourvu que le prestataire réponde aux critères d 'admissibilité de chaque type de prestationsNote de bas de page 6. Une demande de prestations « pure » est une demande pour laquelle un prestataire d'assurance-emploi touche un seul type de prestations, tandis qu 'une demande de prestations « combinée » est une demande pour laquelle un prestataire touche plus d 'un type de prestations. Les demandes de prestations pures représentaient 80,3 % de toutes les demandes complétées durant l 'EF1920 (consulter le tableau 4).

Tableau 4 – Demandes complétées de prestations d'assurance-emploi pures et combinées par type de prestations, Canada, EF1920
Type de prestations* Nombre total de demandes (en milliers) Nombre de demandes pures (en milliers) Proportion des demandes pures (%) Nombre de demandes combinées (en milliers) Proportion des demandes combinées (%) Type de prestations le plus souvent combiné avec un type de prestations donné (proportion de demandes combinées)
Régulières 1 312,4 1 133,4 86,4 % 179,0 13,6 % Maladie (93,0 %)
Pêcheurs 27,8 24,0 86,3 % 3,8 13,7 % Maladie (87,9 %)
Travail partagé 3,9 2,9 76,1 % 0,9 23,9 % Régulières (70,7 %)
Maternité 166,4 2,0 1,2 % 164,4 98,8 % Parentales (98,4 %)
Parentales** 208,0 40,9 19,6 % 167,2 80,4 % Maternité (96,8 %)
Maladie 422,6 222,9 52,7 % 199,7 47,3 % Régulières (83,4 %)
Compassion 7,3 4,2 57,4 % 3,1 42,6 % Maladie (67,3 %)
Toutes les demandes*** 1 780,6 1 430,2 80,3 % 350,4 19,7 % s.o.
  • Remarques : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi. La somme des demandes de prestations par type de prestations pour les colonnes « total des demandes » et « demandes combinées » ne correspond pas au total puisque plus d 'un type de prestations peut faire partie d 'une même demande de prestations. Ceci ne s 'applique pas aux demandes pures qui ne contiennent qu 'un type de prestations.
  • * Exclut les prestations pour proches aidants d 'enfants et d 'adultes.
  • ** Les prestations parentales incluent les prestations pour les parents biologiques et pour les parents adoptifs.
  • *** Le nombre total de demandes de prestations est basé sur les demandes complétées durant l 'exercice financier. Il est donc différent de ceux présentés aux tableaux 2 et 3 qui sont basés sur les demandes établies.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les femmes étaient plus susceptibles de demander plus d 'un type de prestations (29,8 %) que les hommes (11,0 %), principalement en raison de leur probabilité élevée de demander à la fois des prestations de maternité et des prestations parentales.

D 'ailleurs, les prestations de maternité étaient les prestations les plus souvent combinées avec d 'autres types de prestations, habituellement avec les prestations parentales. Toutefois, une certaine proportion des demandes ont aussi reçu des prestations de maladie en plus des prestations de maternité (16,9 %), possiblement parce que les prestataires ont débuté leur congé avant d 'être admissibles aux prestations de maternité (accessibles jusqu 'à 12 semaines avant la date prévue de la naissance de l 'enfantNote de bas de page 7). La combinaison de prestations de maternité, de prestations parentales et de prestations de maladie était la plus fréquente parmi les demandes dans lesquelles 3 types de prestations ou plus étaient demandées (26 400 ou 15,9 % des demandes de prestations de maternité complétées durant l 'EF1920).

Les demandes de prestations parentales étaient combinées à un taux légèrement inférieur à celui des prestations de maternité, puisque seulement 10,6 % des hommes qui ont demandé des prestations parentales ont également reçu un autre type de prestations. Parmi ces prestataires de sexe masculin, 87,0 % ont reçu des prestations régulières et 15,2 % ont demandé des prestations de maladie. Chez les femmes, pratiquement toutes celles (99,5 %) qui ont combiné des prestations parentales avec d 'autres types de prestations les ont combinées à des prestations de maternité.

Les prestations de maladie arrivaient au troisième rang des types de prestations qui avaient le plus de probabilités d 'être combinés avec d 'autres types de prestations, le plus souvent avec des prestations régulières. Lorsque leurs prestations de maladie étaient combinées, les hommes les avaient principalement reçues avec des prestations régulières (96,2 %), alors que les femmes les avaient surtout combinées avec des prestations régulières (71,0 %), mais aussi avec des prestations de maternité (27,4 %) et des prestations parentales (26,1 %). Les prestations de maladie représentaient également le type de prestations le plus souvent combinés avec des demandes de prestations régulières.

Lorsqu 'elles sont combinées, les prestations de compassion le sont plus souvent avec des prestations de maladie (67,3 %) ou des prestations régulières (46,8 %). Les hommes avaient plus souvent tendance à combiner des prestations de compassion avec des prestations régulières (62,6 %) que les femmes (40,3 %). À l 'inverse, les femmes étaient plus susceptibles de combiner des prestations de compassion avec des prestations de maladie (72,9 %) par comparaison aux hommes (53,8 %).

Environ le quart des demandes de prestations de Travail partagé ont été combinées avec d 'autres types de prestations (23,9 %), essentiellement avec des prestations régulières. Cela est attribuable au fait que les 2 types de prestations sont habituellement demandés en raison d 'un ralentissement des activités d 'une entreprise, ce qui augmente le risque de mises à pied (prestations de Travail partagé) et les mises à pied réelles (prestations régulières). Les prestations régulières sont habituellement demandées après les prestations de Travail partagé, à la suite de la réduction des activités d 'une entreprise participante, provoquant une réduction des effectifs de l 'entreprise.

Bien que les pêcheurs aient la possibilité de combiner les prestations pour pêcheurs avec d 'autres types de prestations (selon certaines restrictions), seulement 13,7 % des demandes de prestations pour pêcheurs ont été combinées avec d 'autres types de prestations. Au total, 87,9 % des prestations combinées l 'ont été avec des prestations de maladie. Aucune demande de prestations pour pêcheurs n 'a été combinée avec des demandes de prestations de maternité, des prestations parentales, des prestations de compassion ou des prestations de Travail partagé durant la période à l 'étude.

2.1.3 Ratio prestations-cotisations

Le ratio prestations-cotisations est une mesure des prestations d'assurance-emploi versées par le régime en tant que proportion des cotisations payées. Ce ratio donne une estimation du recours au régime d'assurance-emploi par les prestataires par rapport aux cotisations versées. La présente sous-section examine 2 différents ratios : le ratio prestations totales-cotisations ainsi que sur le ratio prestations régulières-cotisations pour l 'année 2018Note de bas de page 8. Puisque les cotisations d'assurance-emploi ne sont pas attribuées à un type de prestations en particulier, le ratio prestations régulières-cotisations tient compte de la diminution des cotisations d'assurance-emploi en lien avec les prestations spécialesNote de bas de page 9.

La sous-section présente des ratios rajustés, c 'est-à-dire qu 'ils ont été normalisés et où le ratio pour le Canada est fixé à 1,0. Ceci permet d 'établir un point de comparaison pour examiner les ratios selon certaines caractéristiques sociodémographiques. Un ratio rajusté supérieur à 1,0 signifie que la sous-population sous-jacente (par exemple la province, le territoire ou l 'industrie) est un bénéficiaire net du régime d'assurance-emploi, tandis que celle dont le ratio rajusté est inférieur à 1,0 est un cotisant net au régime par rapport au Canada dans son ensemble.

En général, les ratios rajustés prestations totales-cotisations dans les provincesNote de bas de page 10 comptant de nombreux prestataires saisonniers sont généralement supérieurs à la moyenne nationale. En 2018, Terre‑Neuve‑et‑Labrador, l 'Île‑du‑Prince‑Édouard, la Nouvelle‑Écosse et le Nouveau‑Brunswick ont reçu plus de prestations d'assurance-emploi que le montant des cotisations d'assurance-emploi versées, comparativement à la moyenne nationale (consulter le graphique 3), indiquant que ces provinces ont plus souvent recours aux prestations régulières que d 'autres régions. En revanche, l 'Ontario, le Manitoba et la Colombie‑Britannique ont reçu moins de prestations d'assurance-emploi et de prestations régulières par dollar versé en cotisations que la moyenne nationale.

Graphique 3 – Ratios rajustés prestations-cotisations et taux de chômage par province et territoire, Canada, 2018
TITLE - Text description follows
Description textuelle du graphique 3
Région Ratio rajusté prestations totales-cotisations (échelle de gauche) Ratio rajusté prestations régulières-cotisations (échelle de gauche) Ratio rajusté prestations totales-cotisations pour le Canada (1,0) (échelle de gauche) Taux de chômage (échelle de droite)
Terre-Neuve et Labrador 4,50 6,01 1,0 14,2
Île-du-Prince-Edouard 3,42 3,73 1,0 9,5
Nouvelle-Écosse 1,98 2,28 1,0 7,7
Nouveau-Brunswick 2,48 2,91 1,0 8,1
Québec 1,03 1,12 1,0 5,5
Ontario 0,77 0,67 1,0 5,7
Manitoba 0,99 0,94 1,0 6,0
Saskatchewan 1,17 1,20 1,0 6,2
Alberta 0,97 0,96 1,0 6,7
Colombie-Britannique 0,81 0,69 1,0 4,7
Yukon 0,89 0,98 1,0 3,0
Territoires du Nord-Ouest 0,93 1,02 1,0 7,1
Nunavut 0,82 0,79 1,0 14,0
  • Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations); et Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableaux 14-10-0287-01 et 14-10-0292-01 (pour les données sur les taux de chômage). Les données de l 'ARC reposent sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi, et les données d 'EDSC reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

En 2018, les femmes ont continué de recevoir plus de prestations d'assurance-emploi que ce qu 'elles ont versé en cotisations comparativement aux hommes, les ratios rajustés prestations totales‑cotisations étant de 1,10 et 0,92, respectivement (consulter le tableau 5). Les femmes âgées de 25 à 44 ans en particulier ont reçu plus de prestations que ce qu 'elles ont cotisé, leur ratio rajusté prestations totales‑cotisations s 'établissant à 1,52, comparativement aux femmes âgées de 45 à 54 ans dont le ratio (0,66) était le plus bas chez les femmes. Ceci est probablement dû au fait que les femmes âgées de 25 à 44 ans demandent des prestations de maternité ou des prestations parentales – leur ratio rajusté prestations régulières‑cotisations est beaucoup plus bas et s 'établit à 0,66.

Tableau 5 – Ratios rajustés prestations‑cotisations par sexe et âge, Canada, 2018
Catégorie d’âge Ratio rajusté prestations totales-cotisations pour les hommes Ratio rajusté prestations totales-cotisations pour les femmes Ratio rajusté prestations totales-cotisations Ratio rajusté prestations régulières-cotisations pour les hommes Ratio rajusté prestations régulières-cotisations pour les femmes Ratio rajusté prestations régulières-cotisations
24 ans et moins 1,05 0,85 0,96 1,29 0,50 0,94
25 à 44 ans 0,84 1,52 1,14 1,08 0,66 0,89
45 à 54 ans 0,82 0,66 0,74 1,10 0,81 0,97
55 ans et plus 1,13 0,79 0,98 1,54 1,02 1,31
Total 0,92 1,10 1,00 1,20 0,76 1,00
  • Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations). Les données de l 'ARC sont fondées sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi, et les données d 'EDSC sont fondées sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

En ce qui concerne les ratios prestations régulières‑cotisations, l 'écart entre les sexes est inversé : les hommes (ratio de 1,20) ont touché plus de prestations régulières d'assurance-emploi que ce qu 'ils ont cotisé comparativement aux femmes (ratio de 0,76), et ceci est vrai pour tous les groupes d 'âge.

En 2018, les prestataires qui travaillaient dans les industries productrices de biens étaient des bénéficiaires nets des prestations d'assurance-emploi, avec des ratios rajustés prestations-cotisations supérieurs à la moyenne nationale, tandis que ceux des industries productrices de services étaient, dans l 'ensemble, des cotisants nets (consulter le graphique 4). Le recours dans une plus grande mesure aux prestations régulières d'assurance-emploi par les travailleurs des industries productrices de biens comparativement à ceux des industries productrices de services peut être lié à la proportion plus importante d 'emplois saisonniers dans ces industries, notamment associés aux industries de la construction, et de l 'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse. L 'écart entre les ratios rajustés prestations‑cotisations des industries productrices de biens par rapport à ceux des industries productrices de services est moins grand pour le ratio prestations totales‑cotisations. Ceci peut s 'expliquer, en partie, en raison de certaines industries, telles que l 'industrie des soins de santé et de l 'assistance sociale et l 'industrie des services d 'enseignement, qui comptent une proportion importante de travailleuses qui peuvent demander des prestations de maternité ou des prestations parentales.

Graphique 4 – Ratios rajustés prestations-cotisations, par industrie, Canada, 2018
Graphique 4 –  Ratios rajustés prestations-cotisations, par industrie, Canada, 2018 - Text description follows
Description textuelle du graphique 4
Industrie Ratio rajusté prestations totales-cotisations Ratio rajusté prestations régulières-cotisations
Industries productrices de biens 1,52 1,87
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 4,10 3,84
Extraction minière, et extraction de pétrole et de gaz 1,11 1,47
Services publics 0,44 0,39
Construction 2,34 3,32
Fabrication 0,80 0,88
Industries productrices de services 0,84 0,73
Commerce de gros 0,70 0,74
Commerce de détail 0,82 0,74
Transport et entreposage 0,84 0,92
Finance et assurances 0,57 0,32
Services immobiliers et services de location 0,93 0,97
Services professionnels, scientifiques et techniques 0,74 0,72
Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien 1,13 1,27
Services d'enseignement 0,98 0,92
Soins de santé et assistance sociale 0,83 0,35
Information, culture et loisirs 0,85 0,92
Services d'hébergement et de restauration 1,12 1,11
Autres services (sauf les administrations publiques) 0,99 0,99
Administrations publiques 0,69 0,46
Canada 1,00 1,00
  • * Comprend la gestion d 'entreprises, les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d 'assainissement.
  • ** Comprend les secteurs de l 'information, des arts, des spectacles et des loisirs.
  • Sources : Agence de revenu du Canada (ARC), relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi (pour les données sur les cotisations); Emploi et Développement social Canada (EDSC), données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur les prestations). Les données de l 'ARC reposent sur un échantillon de 10 % des relevés T4 comprenant le revenu d 'emploi, et les données d 'EDSC reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Redistribution implicite du revenu et régime d'assurance-emploi

En raison des différences entre les mesures de soutien au revenu offertes par le régime d'assurance-emploi aux sous-populations socioéconomiques, le régime peut faire office de mécanisme implicite de redistribution du revenu au Canada, offrant davantage de mesures de soutien au revenu (relativement aux cotisations) aux personnes se trouvant dans la partie inférieure de l 'échelle de redistribution du revenu par rapport à ceux gagnant un revenu plus élevé. Une étude d 'évaluation réalisée en 2012* a révélé que les aspects relatifs aux prestations et aux cotisations du régime ont tendance à être de nature redistributive et que les effets du régime sur la redistribution du revenu se sont considérablement intensifiés pendant la récession de la fin des années 2000.

En outre, une étude sur les répercussions financières découlant de la réception de prestations d'assurance-emploi** a révélé que le régime d'assurance-emploi a un effet de redistribution positif considérable, les familles à faible revenu ayant un ratio rajusté prestations totales-cotisations supérieur à celui des familles dont le revenu est plus élevé. En fait, les familles dont le revenu après impôt était inférieur à la médiane ont touché 34 % des prestations d'assurance-emploi totales et ont versé 18 % de toutes les cotisations, ce qui représente un ratio rajusté prestations totales-cotisations de près de 2,0.

  • *Ross Finnie et Ian Irvine, Effet redistributif de l'assurance-emploi de 2007 à 2009, Ottawa, Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Direction de l 'évaluation, 2013.
  • **Constantine Kapsalis, Répercussions financières découlant de la réception de prestations d'assurance-emploi, Ottawa, Data Probe Economic Consulting Inc., 2010.

2.2 Prestations régulières d'assurance-emploi

Dans cette section

Les prestations régulières d'assurance-emploi fournissent aux prestataires admissibles un revenu d 'appoint temporaire afin de remplacer partiellement le revenu d 'emploi perdu pendant qu 'ils cherchent du travail ou mettent à jour leurs compétences.

En réponse aux perturbations économiques et du marché du travail causées par la pandémie de COVID-19 qui a débuté en mars 2020, le gouvernement du Canada a instauré la Prestation canadienne d 'urgence (PCU) le 15 mars 2020 pour fournir un soutien financier aux Canadiens dans le cadre du Plan d'intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19. La PCU fournissait une aide financière aux employés et travailleurs indépendants canadiens qui ont arrêté de travailler et perdu leur revenu en raison de la COVID-19. Par conséquent, les prestataires admissibles qui auraient autrement présenté une demande de prestations régulières d'assurance-emploi ont plutôt présenté une demande de PCU à partir du 15 mars 2020. Pour cette raison, cette section exclut les données reliées à la PCU pour la période de référence de l 'EF1920 (c 'est-à-dire du 15 au 31 mars 2020). Cela permet de s 'assurer d 'une continuité d 'une année à l 'autre dans les données rapportées sur les prestations régulières et de faire des comparaisons annuelles cohérentes entre l 'EF1920 et les exercices financiers précédents. Les prestataires admissibles qui avaient fait une demande de prestations d'assurance-emploi et dont la demande n 'avait pas été traitée au 15 mars 2020 n 'avaient pas à refaire une demande de PCU et sont inclus dans les données d'assurance-emploi présentées dans cette section. Par ailleurs, les résultats sur les montants de prestations payés portent sur la période entière du 1er avril 2019 au 31 mars 2020.

Pour être admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi, les chômeurs doivent satisfaire à 3 critères d 'admissibilité :

  • le prestataire doit avoir eu un emploi assurable et versé des cotisations d'assurance-emploi au cours de leur période de référence (définie comme les 52 semaines précédentes ou depuis l'établissement de sa dernière demande, période la plus courte étant retenue);
  • avoir un motif de cessation d'emploi valable selon la Loi sur l'assurance-emploi;
  • avoir travaillé un nombre minimum d'heures d 'emploi assurable (allant de 420 à 700 heures, selon le taux de chômage de la région économique de l'assurance-emploi où le prestataire réside au moment de la demande) pendant la période de référence.

En plus de répondre à ces 3 critères d'admissibilité, les prestataires doivent également être disponibles et rechercher activement un emploi convenable en recevant des prestationsNote de bas de page 11.

2.2.1 Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé

Le nombre de nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi a augmenté de 5,8 %, passant de 1,29 million de demandes au cours de l 'EF1819 à 1,37 million de demandes au cours de l 'EF1920. Cela est une augmentation du nombre de nouvelles demandes après avoir diminué au cours des 3 dernières années consécutives (voir le graphique 5). Cette augmentation au cours de l 'EF1920 était principalement attribuable aux augmentations en Ontario (+30 300 demandes), Québec (+16 000 demandes), Colombie-Britannique (+14 900 demandes) et l 'Alberta (+13 500 demandes).

Le montant total de prestations régulières d'assurance-emploi versées a augmenté de 3,7 % passant de 10,7 milliards de dollars durant l 'EF1819 à 11,1 milliards de dollars durant l 'EF1920. Cela marque une augmentation du montant total versé après avoir diminué au cours des 2 dernières années consécutives (voir le graphique 5). L'augmentation est en partie attribuable au projet pilote qui a fourni des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi aux prestataires saisonniers dans 13 régions économiques de l'assurance-emploiNote de bas de page 12

Graphique 5 – Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé, Canada, EF1011 à EF1920
TITLE - Text description follows
Description textuelle du graphique 5
Exercice financier EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Nouvelles demandes de prestations établies (en millions) (axe de gauche) 1,40 1,42 1,36 1,33 1,34 1,43 1,32 1,3 1,29 1,37
Montants versés (en milliards de dollars) (axe de droite) 12,8 $ 11,1 $ 10,5 $ 10,4 $ 10,6 $ 12,1 $ 12,7 $ 12,6 $ 10,7 $ 11,1 $
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le nombre de nouvelles demandes de prestations établies tend à être influencé par les conditions du marché du travail et les cycles économiques dans leur ensemble, ainsi que des initiatives comme des projets pilotes. En effet, en période de croissance économique et de bonnes conditions du marché du travail, moins de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi sont établies, alors que la situation inverse est constatée en période de stagnation économique et de conditions défavorables du marché du travail. Cela est évident dans le graphique 5, au cours de la dernière décennie, le nombre de nouvelles demandes établies était le plus élevé à 1,43 million durant l 'EF1516 après le ralentissement économique dû à la baisse des prix des produits de base. Des augmentations similaires du nombre de nouvelles demandes ont été observées après la récession de l'EF0809. Comme indiqué au chapitre I, l'économie canadienne a connu un ralentissement de la croissance au cours de l 'EF1920, le PIB ayant augmenté de 1,4 % par rapport à l'année précédente. Pour la période du 1 avril 2019 au 29 février 2020Note de bas de page 13, la population active a augmenté de 1,9 % et le taux de chômage a diminué de 0,2 point de pourcentage par rapport à l'exercice précédent. Malgré les conditions économiques et du marché du travail globalement favorables observées pendant la majeure partie de l 'années durant l 'EF1920, l'augmentation du nombre de demandes régulières d'assurance-emploi s'est produite principalement au dernier quart de l'année, attribuable à la hausse des taux de chômage en février 2020Note de bas de page 14. De plus, un nombre particulièrement élevé de demandes a également été établi au cours des 2 premières semaines de mars 2020 (c'est-à-dire la période de mars 2020 pour laquelle des données sur les prestations régulières d'assurance-emploi sont incluses dans ce rapport), reflétant probablement l'effet de la pandémie COVID-19 avant l 'entrée en vigueur de la PCU le 15 mars 2020Note de bas de page 15.

Au cours de l 'EF1920, une moyenne de 459 900 prestataires ont reçu des prestations régulières d'assurance-emploi chaque mois, comparativement à 453 400 (+1,4 %) au cours de l 'exercice précédentNote de bas de page 16. Comme le nombre de bénéficiaires mensuels est lié au nombre de nouvelles demandes déjà établies, ces 2 mesures tendent à évoluer dans le même sens, le nombre de bénéficiaires mensuels suivant généralement avec un délai le nombre de nouvelles demandes établies. Pour illustrer cela, supposons qu'il y ait une augmentation du nombre de demandes établies pour les prestations régulières d'assurance-emploi après un choc économique. Le nombre de prestataires augmentera suite à l'augmentation des demandes. Cependant, le nombre de prestataires peut encore rester élevé même après que le volume des nouvelles demandes se soit calmé une fois que les conditions du marché du travail s'améliorent, car les paiements continuent d'être effectués sur des demandes déjà établies jusqu'à ce que les prestations soient épuisées ou que les demandeurs aient trouvé un emploi. Au cours de l 'EF1920, le nombre de prestataires a diminué par rapport à l'année précédente, malgré l'augmentation du nombre de demandes établies au cours de cette période. L'effet de l'augmentation du nombre de demandes établies se reflétera probablement sur le nombre de prestataires au cours de la prochaine période.

Caractéristiques des prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi avec des indemnités de cessation d 'emploi

À la suite d'une cessation d'emploi, sans que ce soit la faute des employés, les travailleurs sont admissibles à des indemnités de cessation d 'emploi (indemnités de départ) qui leur sont versées par leurs employeurs à titre de compensation pour diverses raisons; y compris la perte de salaire, des autres avantages liés à l'emploi, de droit inutilisé pour certains avantages en vertu des conditions d'emploi, et comme forme de reconnaissance des années de service. L'ajout des indemnités de départ gagnées à la suite d'une mise à pied temporaire ou permanente a un effet sur l'utilisation du programme d'assurance-emploi, car la majorité de ces paiements sont considérés comme des gains d'emploi. Dans certains cas, les particuliers ne reçoivent pas des prestations d'assurance-emploi parce que l'attribution de leurs indemnités de départ ne permet pas d'interrompre les gains. Dans d'autres cas, les particuliers ne font pas de demande d'assurance-emploi en sachant qu'ils finiront par ne plus recevoir de prestations.

Une récente étude ministérielle* s'est penchée sur les caractéristiques des prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi qui ont reçu des indemnités de départ / vacances** entre 2009 et 2018. L'étude a révélé une tendance générale à la baisse de l'incidence des prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi recevant des indemnités de départ / vacances pendant cette période. Cette tendance à la baisse a été observée dans toutes les provinces et tous les territoires, dans tous les groupes d'âge et tous les sexes, chez les prestataires de toutes les industries et parmi tous les types de prestataires.

Parmi les prestataires, ceux des provinces de l 'Atlantique étaient beaucoup moins susceptibles de recevoir des indemnités de départ / vacances que ceux du reste du pays. Cela est principalement dû au fait que les prestataires des provinces de l 'Atlantique sont beaucoup plus susceptibles d'être des prestataires saisonniers (en cas de mise à pied temporaire) et au fait que les mises à pied temporaires ne nécessitent généralement pas le paiement de sommes dues à la cessation de service. D'autres facteurs contribuant à cette variation entre les juridictions sont les différences dans la législation provinciale et territoriale en matière d'emploi et les différences dans la composition des industries, de sorte que l'indemnité de départ maximale dans les provinces de l'Ouest est le double de l'indemnité de départ maximale dans les provinces de l'Atlantique. Les prestataires des provinces de l'Atlantique affichaient également une plus grande variation entre eux en termes d'âge et de sexe dans la probabilité de recevoir des indemnités de départ / vacances. Ces prestataires des provinces de l 'Atlantique et ceux du Québec ont reçu des indemnités de départ / vacances relativement plus faibles que leurs homologues de l'Ontario et de l'Ouest canadien, probablement en raison du salaire moyen plus élevé dans ces dernières régions. Les femmes étaient plus susceptibles de recevoir des indemnités de départ / vacances que les hommes, même si en moyenne elles recevaient des montants comparativement inférieurs, du fait du revenu d'emploi moyen plus faible qu'elles gagnaient. Des variations dans la probabilité de recevoir des indemnités de départ / vacances ont également été constatées dans les industries de travail dans lesquelles les prestataires avaient travaillé antérieurement. Plus de 50% des prestataires qui avaient travaillé dans les industries de l'information et de la culture ou dans le secteur des finances et des assurances ont reçu des indemnités de départ / vacances, alors que moins de 15 % des demandeurs qui avaient travaillé dans l'industrie de l'agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse ou dans l'industrie de la construction ont reçu ces indemnités. De plus, les prestataires qui recevaient des indemnités de départ ou de vacances étaient plus susceptibles d'être des travailleurs de longue date ou des prestataires occasionnels***; ils avaient droit aux prestations régulières d'assurance-emploi plus longtemps et leurs taux d 'épuisement des prestations étaient comparativement plus élevés.

  • * EDSC, Indemnités de départ et les prestations régulières d'assurance-emploi (Ottawa: EDSC Direction de la politique de l 'assurance emploi, 2021).
  • ** L'étude s'est concentrée sur ces 2 types d 'indemnités, car ils représentaient environ 72 % de toutes les sommes de départ reçues par les prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi au cours de la période considérée.
  • *** Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions des catégories de prestataires d'assurance-emploi.

Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon la province ou le territoire, le sexe et l 'âge

Comme l 'indique le graphique 6, le nombre de nouvelles demandes établies pour des prestations régulières d'assurance-emploi a augmenté dans toutes les provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador (-5,5 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (-4,4 %) au cours de l'EF1920 par rapport à l'année précédente. Le nombre de demandes établies a légèrement augmenté au Yukon (+2,4 %), alors qu'il a diminué dans les 2 autres territoires au cours de cette période. Parmi les provinces et les territoires, les changements relatifs les plus importants dans le nombre de demandes au cours de l 'EF1920 ont été observés au Nunavut (-14,4 %) et en Colombie-Britannique (+12,4 %).

Le montant total versé en prestations régulières d 'a.-e a augmenté dans toutes les provinces, à l'exception de Terre-Neuve-et-Labrador (-5,0 %), de l'Île-du-Prince-Édouard (-3,0 %) et de la Nouvelle-Écosse (-1,1 %), et est demeuré relativement inchangé au Manitoba (-0,1 %). Le Yukon et le Nunavut ont tous 2 enregistré une augmentation du montant total versé (+2,7 % et 4,0%, respectivement), alors qu'il a diminué dans les Territoires du Nord-Ouest (-8,7 %) (consulter le graphique 6). À l'instar des années précédentes, l'Ontario et le Québec ont continué de représenter plus de la moitié (58,1 %) du total des demandes établies et un peu plus de la moitié (50,9 %) du montant total versé au cours de la période de référence.

Graphique 6 – Variation en pourcentage des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et du montant versé par province ou territoire, Canada, EF1819 à EF1920
Graphique 6 –  Variation en pourcentage des demandes de prestations régulières  d'assurance-emploi et du montant versé par province ou territoire, Canada,  EF1819 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 6
Province ou territoire Variation en pourcentage du nombre de demandes établies Variation en pourcentage des montants versés
Colombie-Britannique 12,4 % 8,1 %
Alberta 10,6 % 1,7 %
Saskatchewan 8,6 % 3,3 %
Manitoba 0,7 % -0,1 %
Ontario 8,3 % 8,5 %
Québec 4,2 % 1,7 %
Nouveau-Brunswick 0,6 % 7,6 %
Nouvelle-Écosse 0,5 % -1,1 %
Île du-Prince-Édouard -4,4 % -3,0 %
Terre-Neuve et Labrador -5,5 % -5,0 %
Yukon 2,4 % 2,7 %
Territoires du nord-ouest -3,8 % -8,7 %
Nunavut -14,4 % 4,0 %
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le tableau 6 indique le nombre de nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies et le montant versé selon le sexe et le groupe d 'âge. Le nombre de nouvelles demandes établies par les hommes et les femmes ont augmenté pendant cette période. Comme les années précédentes, les hommes représentaient environ 3 demandes sur 5 (60,8 %) au cours de la période de référence. Le montant total versé aux hommes et aux femmes a connu des augmentations relatives similaires durant l 'EF1920 par rapport à l'année précédente (+3,9 % et +3,2 %, respectivement). Au cours de l 'EF1920, les hommes représentaient près des deux tiers (66,4 %) du montant total payé en prestations régulières d'assurance-emploi. Cette part est restée relativement stable ces dernières années.

Le nombre de nouvelles demandes et le montant total payé ont augmenté au cours de l 'EF1920 par rapport à l'année précédente dans tous les groupes d'âge. Les prestataires âgés de moins de 25 ans ont affiché la plus forte augmentation (+8,0 %) du nombre de demandes. Pour ce qui est du montant total versé, les prestataires âgés de plus de 54 ans ont enregistré la plus forte augmentation (+6,0 %) durant l 'EF1920 par rapport à l 'EF1819. À l'instar des années précédentes, les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont continué de représenter la plus grande part des nouvelles demandes (44,1 %) et du montant total versé (43,2 %) au cours de l 'EF1920, tandis que les plus petites parts étaient des prestataires des moins de 25 ans (9,0 % des demandes et 8,5 % du montant versé).

Tableau 6 – Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819 Nombre de demandes de prestations EF1920 Nombre de demandes de prestations Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) Variation (%)
Hommes 791 220 830 770 +5,0 % 7 072,5 $                7 348,8 $ +3,9 %
Femmes 501 490 536 310 +6,9 % 3 601,3 $                3 715,6 $ +3,2 %
24 ans et moins 113 780 122 860 +8,0 % 922,7 $                     939,3 $ +1,8 %
25 à 44 ans 568 800 603 290 +6,1 % 4 585,2 $                4 783,1 $ +4,3 %
45 à 54 ans 278 900 286 640 +2,8 % 2 335,9 $                2 342,4 $ +0,3 %
55 ans et plus 331 230 354 290 +7,0 % 2 830,0 $                2 999,6 $ +6,0 %
Canada 1 292 710 1 367 080 +5,8 % 10 673,8 $               11 064,4 $ +3,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Une tendance marquante observée au cours des dernières années montre que, bien que la proportion des nouvelles demandes de prestations établies par différents groupes d 'âge ait été relativement stable, la proportion de nouvelles demandes de prestations établies par des prestataires âgés de 55 ans et plus a augmenté lentement, mais régulièrement, au cours des dernières années. Les tendances observées chez les prestataires plus âgés sont sans doute attribuables en partie au vieillissement de la population canadienne et à la composition de la population active. Les personnes de cette catégorie d 'âge représentaient 21,6 % de la population active au cours de l 'EF1920, en hausse comparativement à 16,1 % au cours de l 'EF0910, une augmentation de 5,5 points de pourcentage au cours de la dernière décennie.

Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon l 'industrie

Comme l'indique le tableau 7, le nombre de nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi a augmenté dans les industries productrices de biens et de services par rapport à l'année précédente. L'augmentation du nombre de demandes dans les industries productrices de services (+4,8 %) était supérieure à l'augmentation de celles établies par les prestataires qui travaillaient dans les industries productrices de biens (+3,6 %). Parmi les industries productrices de biens, des hausses notables ont été enregistrées dans l'industrie de la fabrication (+17,5 %) et dans l'industrie des services publics (+17,3 %), tandis que le nombre de demandes a diminué dans le reste des industries. Parmi les industries de services, la plus forte augmentation du nombre de demandes établies a été observée dans l'industrie de l'hébergement et des services de restauration (+14,0 %), suivie de l'industrie du commerce de détail (+9,8 %). Notamment, il y a eu une augmentation significative du nombre de demandes (+83,2 %) dans la catégorie des industries non classées durant l 'EF1920 par rapport à l'année précédente. Cela était attribuable aux renseignements manquants dans les demandes d'assurance-emploi qui sont nécessaires pour les classer. Cela indique que les augmentations du nombre de demandes dans certaines industries au cours de l 'EF1920 auraient été encore plus élevées si ces demandes non classées avaient été catégorisées. La répartition des demandes dans les industries productrices de biens et de services est demeurée relativement inchangée au cours de l 'EF1920 par rapport à l'année précédente.

Tableau 7 – Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon l 'industrie, Canada, EF1819 à EF1920
Industrie Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes) FY1819 Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes) FY1920 Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes) Change (%) Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant versé) FY1819 Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant versé) FY1920 Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant versé) Change (%)
Industries productrices de biens 505 200 (39,1 %) 523 350 (38,3 %) +3,6 % 4 473,4 $ (41,9 %) 4 590,7$(41,5 %) +2,6 %
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 52 440 (4,1 %) 51 240 (3,7 %) -2,3 % 496,8 $ (4,7 %) 525,8 $ (4,8 %) +5,8 %
Extraction minière, pétrolière et gazière 24 980 (1,9 %) 24 130 (1,8 %) -3,4 % 274,2 $ (2,6 %) 270,0 $ (2,4 %) -1,6 %
Services publics 4 150 (0,3 %) 4 870 (0,4 %) +17,3 % 36,4 $ (0,3 %) 42,2 $ (0,4 %) +15,9 %
Construction 292 720 (22,6 %) 289 330 (21,2 %) -1,2 % 2 640,3 $ (24,7 %) 2 592,1 $ (23,4 %) -1,8 %
Fabrication 130 910 (10,1 %) 153 780 (11,2 %) +17,5 % 1 025,7 $ (9,6 %) 1 160,7 $ (10,5 %) +13,2 %
Industries productrices de services 764 220 (59,1 %) 801 070 (58,6 %) +4,8 % 5 995,6 $ (56,2 %) 6 151,8$ (55,6 %) +2,6 %
Vente en gros 38 920 (3,0 %) 41 670 (3,0 %) +7,1 % 402,6 $ (3,8 %) 425,2 $  (3,8 %) +5,6 %
Commerce de détail 69 330 (5,4 %) 76 100 (5,6 %) +9,8 % 620,9 $ (5,8 %) 610,1 $ (5,5 %) -1,7 %
Transport et entreposage 62 640 (4,8 %) 64 460 (4,7 %) +2,9 % 466,0 $ (4,4 %) 499,1 $  (4,5 %) +7,1 %
Finance et assurance 12 630 (1,0 %) 12 480 (0,9 %) -1,2 % 155,0 $ (1,5 %) 148,8 $ (1,3 %) -4,0 %
Immobilier et location 18 270 (1,4 %) 18 800 (1,4 %) +2,9 % 175,4 $ (1,6 %) 174,8 $ (1,6 %) -0,4 %
Services professionnels, scientifiques et techniques 50 950 (3,9 %) 55 220 (4,0 %) +8,4 % 479,4 $ (4,5 %) 516,5 $ (4,7 %) +7,7 %
Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien* 88 130 (6,8 %) 85 720 (6,3 %) -2,7 % 768,8 $ (7,2 %) 768,0 $ (6,9 %) -0,1 %
Services d’enseignement 163 030 (12,6 %) 170 300 (12,5 %) +4,5 % 774,6 $ (7,3 %) 823,5 $ (7,4 %) +6,3 %
Soins de santé et assistance sociale 45 870 (3,5 %) 50 050 (3,7 %) +9,1 % 349,6 $ (3,3 %) 359,2 $  (3,2 %) +2,8 %
Services d’information, de culture et de loisirs** 40 250 (3,1 %) 39 900 (2,9 %) -0,9 % 324,7 $ (3,0 %) 317,1 $ (2,9 %) -2,3 %
Hébergement et services de restauration 63 280 (4,9 %) 72 130 (5,3 %) +14,0 % 487,2 $ (4,6 %) 489,4 $ (4,4 %) +0,5 %
Autres services (excluant les administrations publiques) 42 010 (3,2 %) 45 450 (3,3 %) +8,2 % 371,7 $ (3,5 %) 376,7 $ (3,4 %) +1,4 %
Administration publique 68 910 (5,3 %) 68 790 (5,0 %) -0,2 % 619,7 $ (5,8 %) 643,4 $ (5,8 %) +3,8 %
Non classée*** 23 290 (1,8 %) 42 660 (3,1 %) +83,2 % 204,8 $ (1,9 %) 321,8 $ (2,9 %) +57,1 %
Canada 1 292 710 (100,0 %) 1 367 080 (100,0 %) +5,8 % 10 673,8 $ (100,0 %) 11 064,4$(100,0 %) +3,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières de l'assurance-emploi a été versé.
  • * Ce secteur d 'activité comprend les industries ayant les codes 55 (Gestion de sociétés et d 'entreprises) et 56 (Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d 'assainissement).
  • ** Ce secteur d 'activité comprend les industries ayant les codes 51 (Industrie de l 'information et industrie culturelle) et 71 (Arts, spectacles et loisirs).
  • *** Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le montant total versé dans les industries productrices de biens et de services a connu des augmentations similaires (+2,6 %) au cours de l 'EF1920 par rapport à l'année précédente. Parmi les industries productrices de biens, la plus forte augmentation du montant total versé au cours de cette période a été observée dans l'industrie des services publics (+15,9 %), suivie de l'industrie de la fabrication (+13,2 %). Parmi les industries de services, la plus forte augmentation du montant total versé a été observée dans l'industrie des services professionnels, scientifiques et techniques (+7,7 %), tandis que la plus forte baisse a été observée dans l'industrie de la finance et assurance (-4,0 %).

Remboursement des prestations durant l 'année d 'imposition 2018*

Les prestations d'assurance-emploi sont un revenu imposable, peu importe le type de prestations. Conformément à la Loi sur l'assurance-emploi, les prestataires doivent rembourser un certain pourcentage des prestations d'assurance-emploi qu 'ils ont touché si leur revenu net** au cours d 'une année donnée est supérieur à 1,25 fois le maximum de la rémunération annuelle assurable. Pour l 'année d 'imposition 2017, les prestataires dont le revenu net dépassait 64 625 $*** devaient rembourser 30 % du montant le moins élevé entre :

  • le revenu net excédant la limite de 64 625 $;
  • le total des prestations régulières, y compris des prestations régulières pour pêcheurs, versées au cours de cette année d 'imposition.

Toutefois, les prestataires ayant touché des prestations spéciales ou ayant reçu des prestations régulières ou pour pêcheurs durant moins d 'une semaine au cours des 10 années d 'imposition précédentes étaient exonérés de l 'exigence relative au remboursement des prestations.

Au cours de l 'année d 'imposition 2018, environ 187 000 prestataires d'assurance-emploi ont remboursé un total de 278,6 millions de dollars en prestations. En moyenne, chaque prestataire assujetti à la disposition sur le remboursement des prestations a remboursé 1 490 $ en 2018 pour un montant perçu de 6 147 $ au cours de la même année. Comparativement à l'année d'imposition précédente, les changements du nombre de prestataires ayant remboursé des prestations (-2 300 ou -1,2%) et du montant total remboursé (-7,0 millions de dollars ou -2,4 %) ont été relativement modérés en 2018. De plus, les variations du montant moyen des prestations remboursées (- 19 $ ou -1,3 %) et du montant moyen des prestations perçues (- 225 $ ou -3,5 %) par les prestataires étaient également relativement modérés en 2018 par rapport à l'année d'imposition précédente.

En 2018, plus de 2 prestataires sur 3 (68,2 %) ayant remboursé des prestations vivaient au Québec, en Ontario et en Alberta. Ces prestataires représentaient 58,5 % du montant total des prestations d'assurance-emploi remboursées. En comparaison, les provinces de l 'Atlantique représentaient 15,2 % du nombre total des prestataires ayant remboursé des prestations et pour 24,7 % du montant total remboursé.

En général, les hommes sont surreprésentés parmi les prestataires qui remboursent des prestations d'assurance-emploi En 2018, 88,6 % des prestataires qui ont remboursé des prestations d'assurance-emploi étaient des hommes. De même, les hommes représentaient 90,2 % du montant total remboursé en prestations d'assurance-emploi en 2018. Ces proportions sont demeurées relativement inchangées ces dernières années.

Le remboursement des prestations variait également selon l 'industrie. En 2018, environ les deux tiers (66,9 %) des prestataires qui avaient remboursé des prestations avaient travaillé dans des industries productrices de biens, tout comme en 2017. Ces prestataires représentaient 66,5 % du montant total remboursé. En revanche, les industries productrices de services représentaient 29,2 % des prestataires ayant remboursé des prestations et 30,8 % du montant remboursé. Ces proportions sont demeurées stables depuis 2011.

  • * L 'année d 'imposition la plus récente pour laquelle des données sont disponibles est 2018.
  • ** Le revenu net comprend le revenu d 'emploi et les prestations d'assurance-emploi reçues au cours d 'une année d 'imposition.
  • *** Le maximum de rémunération assurable en 2018 était de 51 700 $.

Impacts des prestations régulières d'assurance-emploi sur la qualité du jumelage d 'emplois

Un aspect important du régime d'assurance-emploi dont il faut tenir compte, au-delà du soutien immédiat du revenu, est l 'impact relatif de la réception des prestations régulières d'assurance-emploi sur la convenance d 'un emploi qu 'un prestataire accepte après avoir reçu des prestations. Il s 'agit d 'examiner dans quelle mesure le fait de recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi donne plus de temps aux individus pour trouver un emploi plus convenable que ce qu 'ils auraient autrement en l 'absence de prestations.

Une étude ministérielle récente* s 'est penchée sur cette question en examinant l 'impact du versement de prestations régulières d'assurance-emploi sur la qualité du jumelage d 'emplois des prestataires ayant un faible taux de participation au marché du travail.** L 'étude a comparé les résultats d 'emploi de ces prestataires réguliers d'assurance-emploi aux résultats des travailleurs mis à pied qui n 'étaient pas admissibles aux prestations d'assurance-emploi en raison du nombre insuffisant d 'heures d 'emploi assurable. Trois résultats après le chômage ont été examinés : après les gains, l 'incidence de l 'emploi et la durée de l 'emploi.

Lorsque l 'on compare les prestataires réguliers d'assurance-emploi avec un groupe comparable de travailleurs mis à pied inadmissibles (à l 'aide d 'une méthodologie statistique), on a constaté un impact positif, mais modéré, de la réception des prestations d'assurance-emploi sur les 3 résultats d 'emploi. Les résultats ont montré qu 'au cours des 5 premières années suivant la mise à pied, les prestataires d'assurance-emploi ont tendance à gagner plus en moyenne (la différence entre les gains après demande atteignant un sommet moyen de +1 204 $ la troisième année). De plus, l 'incidence de l 'emploi (+1 point de pourcentage la première année à +4 points de pourcentage la cinquième année suivant la demande) et la durée de l 'emploi (en moyenne, + 4 % au cours des 5 premières années) étaient légèrement plus élevées pour les prestataires d'assurance-emploi.

L 'étude a également mené une analyse complémentaire et plus robuste sur le plan statistique pour examiner les effets marginaux de l 'octroi de 2 semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi aux prestataires ayant un faible taux de participation au marché du travail sur les mêmes résultats en matière d 'aptitude à l 'emploi.*** Elle a révélé un léger impact positif sur les gains la deuxième année et la troisième année (en moyenne + 560 $ et + 528 $ respectivement) à la suite d 'une demande. Cependant, le fait d 'avoir accès à 2 semaines d 'admissibilité supplémentaires n 'a pas eu d 'impact important sur l 'incidence de l 'emploi ou la durée de l 'emploi au cours des 5 premières années suivant une demande pour ces travailleurs.

  • *EDSC, Prestations de l'assurance-emploi et la qualité de l 'appariement (Ottawa: EDSC, Direction de l 'évaluation, 2021).
  • ** Avoir travaillé entre 420 et 1050 heures assurables au cours de la période de référence.
  • *** Cette analyse a utilisé les discontinuités du tableau des exigences d'entrée variables. C'est alors que les prestataires d'AE ayant un niveau similaire de participation à la population active (heures d'emploi assurable) et résidant dans la même région économique d'AE ont accès à un nombre différent de semaines de prestations parce que le taux de chômage régional mensuel a légèrement changé.

Prestations régulières d'assurance-emploi et les entreprises

Selon les données fiscales disponiblesNote de bas de page 17 auprès de l'Agence du revenu du Canada (ARC), il y avait environ 1,23 million d'entreprises en opérations au Canada en 2018, en légère hausse (+1,5 %) par rapport à l'année précédente. De ce nombre, 295 400 entreprises (24,0 %) employaient au moins un employé ayant touché des prestations régulières d'assurance-emploi cette année-là.

Comme l'indique le tableau 8, la proportion d'entreprises qui comptaient au moins un employé recevant des prestations régulières d'assurance-emploi augmentait avec la taille de l'entrepriseNote de bas de page 18, les petites entreprises étant moins susceptibles d'être le dernier employeur d'un prestataire. En 2018, 18,6 % des petites entreprises comptaient au moins un ancien employé qui touchait des prestations régulières d'assurance-emploi, comparativement à 71,4 % des petites et moyennes entreprises, 94,1 % des moyennes et grandes entreprises et 99,4 % des grandes entreprises.

Cependant, lorsque l 'on compare le nombre de prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi à la répartition de la main-d 'œuvre selon la taille de l 'entreprise, on remarque que les employés des petites entreprises sont surreprésentés parmi les prestataires réguliers d'assurance-emploi. Comme indiqué dans le tableau 8, les petites entreprises comptaient 21,3 % de la main-d 'œuvre totale alors qu 'elles représentaient 26,6 % de tous les prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi en 2018. Dans le même ordre d 'idées, les employés des petites et moyennes entreprises étaient aussi surreprésentés du côté des prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi, puisque ces entreprises regroupaient 19,7 % des employés et 24,1 % de tous les prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi. Cet écart entre la part de l 'emploi et la part des prestataires réguliers d'assurance-emploi est moins important pour les entreprises de moyenne à grande taille. Toutefois, on observe le contraire pour les grandes entreprises, qui représentaient 42,9 % de la main-d 'œuvre totale au Canada en 2018, mais seulement 31,8 % de l 'ensemble des prestataires réguliers d'assurance-emploi La proportion plus élevée de recours aux prestations régulières d'assurance-emploi chez les employés des petites entreprises suggère que ces dernières sont plus vulnérables que les grandes entreprises aux conditions commerciales ou économiques difficiles et qu 'elles doivent procéder à des ajustements plus importants de leur main-d 'œuvre, ce qui fait qu 'une plus grande partie de leurs employés demandent des prestations régulières d'assurance-emploi à la suite de mises à pied. En outre, cette tendance peut également être influencée par des caractéristiques liées à l 'industrie, comme la grande prévalence des emplois saisonniers dans les petites entreprises qui sont généralement plus susceptibles de recourir à l'assurance-emploi par rapport à la moyenne nationale dans certaines industriesNote de bas de page 19.

Tableau 8 – Entreprises, emploi et bénéficiaires de prestations régulières d'assurance-emploi selon la taille des entreprises*, Canada, 2018
Taille de l’entreprise Toutes les entreprises Entreprises comptant au moins un employé touchant des prestations régulières d’assurance-emploi Répartition de l’emploi** (part en pourcentage) Répartition des prestataires d’assurance-emploi*** (part en pourcentage)
Petite 1 112 500 207 070 21,3 % 26,6 %
Petite à moyenne 97 220 69 460 19,7 % 24,1 %
Moyenne à grande 16 540 15 570 16,2 % 17,6 %
Grande 3 310 3 290 42,9 % 31,8 %
Canada 1 229 580 295 380 100,0 % 100,0 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué.
  • * Les catégories relatives à la taille des entreprises sont tirées d 'une publication de Statistique Canada intitulée La dynamique des entreprises au Canada. Les petites entreprises sont celles qui emploient de 1 à 19 employés. Les entreprises de petite à moyenne taille comptent de 20 à 29 employés. Les entreprises de moyenne à grande taille comptent de 100 à 499 employés. Les grandes entreprises emploient 500 travailleurs ou plus.
  • ** Le nombre de travailleurs dans une entreprise correspond au nombre de personnes auxquelles l 'entreprise verse un revenu d 'emploi selon un relevé T4. Le nombre de travailleurs est rajusté afin que chaque membre de la population active ne soit compté qu 'une fois et que l 'on tienne compte des personnes qui ont travaillé pour plus d 'une entreprise. Par exemple, si un employé a gagné 25 000 $ dans l 'entreprise 1 et 25 000 $ dans l 'entreprise 2, il est alors compté comme 0,5 employé dans la première et comme 0,5 employé dans la seconde.
  • *** Ces données se fondent sur le nombre de personnes ayant reçu des prestations régulières d'assurance-emploi en 2018.
  • Sources : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi. Agence du revenu du Canada (ARC), données administratives de l 'ARC. Les données de l 'ARC reposent sur un échantillon de 100 %.

Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon la catégorie de prestataires de l'assurance-emploi

Le tableau 9 indique le nombre de nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies et le montant total versé par catégorie de prestataires d'assurance-emploiNote de bas de page 20. Au cours de l 'EF1920, le nombre de nouvelles demandes établies par les travailleurs de longue date a connu la plus forte augmentation relative (+15,6 %) par rapport à l 'année précédente, tandis que le montant qui leur a été versé a connu une augmentation modérée (+2,1 %) au cours de cette période. L'augmentation du nombre de nouvelles demandes établies par les prestataires occasionnels (+5,4 %) était proportionnelle à l'augmentation du montant total qui leur était versé en prestations régulières d'assurance-emploi (+4,4 %). Cependant, le nombre de nouvelles demandes établies par les prestataires fréquents a diminué de 3,3 % durant l 'EF1920 par rapport à l'année précédente, mais le montant total qui leur a été versé a augmenté de 3,6 % au cours de cette période. Cela est probablement dû au projet pilote lancé en août 2018 qui a fourni des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi aux prestataires saisonniers admissibles dans 13 régions économiques de l'assurance-emploi, dont une grande partie peut également être considérée comme des prestataires fréquentsNote de bas de page 21.

Au cours de l'année, les travailleurs de longue date et les prestataires occasionnels ont bénéficié proportionnellement moins de leur part dans le nombre total de demandes et le montant total versé. Les travailleurs de longue date représentaient 24,9 % de toutes les nouvelles demandes établies alors qu'ils recevaient 22,8 % du montant total versé. Les prestataires occasionnels représentaient 54,0 % de toutes les nouvelles demandes établies au cours de l 'EF1920, mais ont reçu 51,9 % du montant total versé. Les prestataires fréquents, par contre, en ont profité proportionnellement plus, puisqu'ils représentaient 21,0 % du total des nouvelles demandes au cours de l 'EF1920 et ont reçu 25,3 % du montant total versé en prestations régulières d'assurance-emploi.

Tableau 9 : Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et montant versé selon la catégorie de prestataires*, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie de prestataires Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations régulières d’assurance-emploi) EF1819 Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations régulières d’assurance-emploi) EF1920 Nombre de demandes de prestations (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations régulières d’assurance-emploi) Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant total versé en prestations régulières d’assurance-emploi) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant total versé en prestations régulières d’assurance-emploi) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) (part en pourcentage du montant total versé en prestations régulières d’assurance-emploi) Variation (%)
Travailleurs de longue date 294 820 (22,8 %) 340 900 (24,9 %) +15,6 % 2 467,4 (23,1 %) 2 518,1 (22,8 %) +2,1 %
Prestataires occasionnels 700 580 (54,2 %) 738 600 (54,0 %) +5,4 % 5 505,2 (51,6 %) 5 746,6 (51,9 %) +4,4 %
Prestataires fréquents 297 310 (23,0 %) 287 580 (21,0 %) -3,3 % 2 701,2 (25,3 %) 2 799,7 (25,3 %) +3,6 %
Canada 1 292 710 (100,0 %) 1 367 080 (100,0 %) +5,8 % 10 673,8 (100,0 %) 11 064,4 (100,0 %) +3,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour connaître la définition des catégories de prestataires d'assurance-emploi dont il est question dans ce tableau.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les graphiques 7 et 8 illustrent la part des nouvelles demandes établies et la part du montant total versé par les catégories de prestataires au cours de la dernière décennie. Au cours de cette période, la part des demandes établies par les prestataires occasionnels a varié entre 51,8 % durant l 'EF1112 et 57,8 % durant l 'EF1415. La part des demandes établies par les travailleurs de longue date a connu une certaine variation au cours de la dernière décennie, tandis que la part des prestataires fréquents est demeurée relativement inchangée.

Graphique 7 – Parts des nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi selon la catégorie de prestataires, Canada, EF1011 à EF1920
TITLE - Text description follows
Description textuelle du graphique 7
Exercice financier EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Travailleurs de longue date 24,0 % 25,6 % 23,3 % 21,5 % 19,5 % 26,6 % 24,9 % 23,9 % 22,8 % 24,9 %
Prestataires occasionnels 53,9 % 51,8 % 53,1 % 55,1 % 57,8 % 51,9 % 53,5 % 53,8 % 54,2 % 54,0 %
Prestataires fréquents 22,1 % 22,6 % 23,6 % 23,4 % 22,7 % 21,5 % 21,6 % 22,3 % 23,0 % 21,0 %
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

La part versée aux prestataires occasionnels a connu une tendance à la hausse au cours de la dernière décennie. La part versée aux travailleurs de longue date a affiché une tendance à la baisse au cours de cette période.

Graphique 8 – Parts du montant total versé en prestations régulières d'assurance-emploi selon la catégorie de prestataires, Canada, EF1011 à EF1920
TITLE - Text description follows
Description textuelle du graphique 8
Exercice financier EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Travailleurs de longue date 34,6 % 28,4 % 26,0 % 22,9 % 20,2 % 25,9 % 29,1 % 26,5 % 23,1 % 22,8 %
Prestataires occasionnels 44,5 % 46,6 % 47,4 % 50,9 % 54,1 % 50,5 % 49,1 % 49,6 % 51,6 % 51,9 %
Prestataires fréquents 20,9 % 25,0 % 26,6 % 26,2 % 25,7 % 23,6 % 21,9 % 23,9 % 25,3 % 25,3 %
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Demandes de prestations régulières d'assurance-emploi selon le nombre d 'heures d 'emploi assurable et selon le taux de chômage de la région économique de l'assurance-emploi où la demande a été établie

Le nombre d 'heures requises dépend du taux de chômage dans la région économique de l'assurance-emploi où la demande a été établie, soit la norme variable d 'admissibilité (NVA). Plus le taux de chômage est élevé dans une région donnée, moins le nombre d 'heures nécessaires pour être admissible aux prestations régulières d'assurance-emploi est élevé (consulter l'annexe 2.2 pour la ventilation complète). La sous-section 2.2.2 traite en détail de l 'admissibilité et de l 'accès aux prestations régulières d'assurance-emploi.

Norme variable d 'admissibilité

Pour être admissible aux prestations régulières d'assurance-emploi, un travailleur doit accumuler un minimum entre 420 et 700 heures d 'emploi assurable au cours de la période de référence selon le taux de chômage régional applicable où il réside. Comme il est indiqué ci-dessous, un taux de chômage régional plus élevé correspond à un nombre d 'heures d 'emploi assurable requis moins élevé.

Taux de chômage régional de l’assurance-emploi Norme variable d’admissibilité
6,0 % et moins 700 heures
6,1 % à 7,0 % 665 heures
7,1 % à 8,0 % 630 heures
8,1 % à 9,0 % 595 heures
9,1 % à 10,0 % 560 heures
10,1 % à 11,0 % 525 heures
11,1 % à 12,0 % 490 heures
12,1 % à 13,0 % 455 heures
Plus de 13,0 % 420 heures

Le tableau 10 présente la répartition des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi pour les 5 dernières années selon le nombre d 'heures d 'emploi assurable utilisé pour se qualifier aux prestations régulières d'assurance-emploi. Au cours de l 'EF1920, les prestataires qui ont accumulé plus de 1 820 heures d 'emploi assurable représentaient la plus grande part du total des nouvelles demandes de prestations régulières d'assurance-emploi. Le nombre de demandes dans cette catégorie a augmenté de 15,0 % au cours de l 'EF1920 par rapport à l'année précédente, tandis que sa part dans le total des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi a augmenté de 2,2 points de pourcentage pendant cette période. Les prestataires comptant moins de 700 heures d'emploi assurable représentaient la part la plus faible (3,8 %) du total des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi. Au cours des 5 dernières années, les parts des catégories dans le total des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi sont demeurées relativement stables, comme le montre le tableau 10.

Tableau 10 – Nombre et proportion des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi selon le nombre d 'heures d 'emploi assurable, Canada, EF1516 à EF1920
Nombre d’heures d’emploi assurable au cours de la période de référence EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920 Variation (%) EF1819 to EF1920
Moins de 700 heures 67 170 (4,7 %) 76 340 (5,8 %) 66 150 (5,1 %) 60 150 (4,7 %) 52 630 (3,8 %) -12,5 %
700 à 979 heures 207 610 (14,5 %) 216 650 (16,4 %) 215 600 (16,6 %) 212 640 (16,4 %) 213 380 (15,6 %) +0,3 %
980 à 1 259 heures 264 500 (18,5 %) 242 610 (18,4 %) 234 850 (18,1 %) 239 650 (18,5 %) 243 580 (17,8 %) +1,6 %
1 260 à 1 539 heures 260 870 (18,2 %) 239 030 (18,1 %) 239 600 (18,4 %) 243 490 (18,8 %) 254 120 (18,6 %) +4,4 %
1 540 à 1 819 heures 235 120 (16,4 %) 207 440 (15,7 %) 211 880 (16,3 %) 213 480 (16,5 %) 231 540 (16,9 %) +8,5 %
1 820 heures et plus 395 820 (27,7 %) 339 060 (25,7 %) 331 630 (25,5 %) 323 300 (25,0 %) 371 830 (27,2 %) +15,0 %
Canada 1 431 090 (100,0 %) 1 321 130 (100,0 %) 1 299 710 (100,0 %) 1 292 710 (100,0 %) 1 367 080 (100,0 %) +5,8 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en pretsations régulières de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le graphique 9 présente le nombre moyen d 'heures d 'emploi assurable par demande de prestations régulières d'assurance-emploi dans la dernière décennie selon le sexe. Au Canada, au cours de l 'exercice financier examiné, les prestataires avaient accumulé une moyenne de 1 394 heures d 'emploi assurable au cours de leur période de référence, en hausse par rapport aux 1 371 heures pour l 'EF1819. Parmi les prestataires qui reçoivent des prestations régulières d'assurance-emploi, le nombre moyen d'heures d'emploi assurable accumulées par les demandes établies par les hommes est généralement plus élevé que celui établi par les femmes. Cela peut être attribuable au fait qu'une proportion plus élevée de femmes que d 'hommes occupent des emplois à temps partiel ou temporaires et accumulent donc moins d 'heures d 'emploi assurable en moyenne. Au cours de l 'EF1920, les hommes avaient en moyenne 70 heures d 'emploi assurable de plus que les femmes. La différence entre le nombre moyen d 'heures d 'emploi assurable chez les hommes et les femmes s 'est maintenue à environ 60 heures au fil des ans.

Graphique 9 – Nombre moyen d 'heures d 'emploi assurable pour les demandes de prestations régulières, selon le sexe, Canada, EF1011 à EF1920
Graphique 9 –  Nombre moyen d 'heures d 'emploi assurable pour les demandes de prestations  régulières, selon le sexe, Canada, EF1011 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 9
Genre EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Hommes 1 358 1 377 1 393 1 400 1 406 1 418 1 385 1 392 1 395 1 422
Femmes 1 309 1 315 1 328 1 338 1 342 1 353 1 328 1 333 1 332 1 352
Canada 1 338 1 352 1 367 1 376 1 381 1 393 1 363 1 369 1 371 1 394
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le nombre moyen d 'heures d 'emploi assurable par demande de prestations durant la période de référence variait également selon la province et le territoire. En général, le nombre d 'heures d 'emploi assurable par demande dans les provinces de l 'Atlantique et les territoires tend à être inférieur à celui des autres régions. La plus faible moyenne d 'heures d 'emploi assurable par demande parmi l 'ensemble des provinces et des territoires a été observée à Terre-Neuve-et-Labrador (1 147 heures), suivie des Territoires-du-Nord-Ouest (1 215 heures) et du Nunavut (1 218 heures). La moyenne d 'heures d 'emploi assurable par demande la plus élevée au cours de l 'EF1920 a été observée en Ontario (1 457 heures), suivie de l 'Alberta (1 453 heures) et de la Colombie-Britannique (1 422 heures).

Le nombre moyen d'heures d'emploi assurable varie également selon les groupes d'âge. Au cours de l 'EF1920, les prestataires âgés de 25 à 44 ans étaient ceux ayant accumulé le plus grand nombre d 'heures d 'emploi assurable pendant leur période de référence (1 430 heures), suivis de ceux âgés de 45 à 54 ans (1 422 heures). Par contre, les prestataires plus âgés (c.-à-d. les 55 ans et plus) avaient accumulé le plus petit nombre d 'heures d 'emploi assurable (1 329 heures) pendant l 'EF1920, suivis de près par les jeunes prestataires âgés de 25 ans et moins (1 340 heures). Cela pourrait s'expliquer par la surreprésentation des personnes de ces 2 groupes d'âge dans l'emploi à temps partiel et saisonnierNote de bas de page 22, qui les amène à accumuler moins d'heures d'emploi assurable en moyenne par rapport à celles des autres groupes d'âge.

Le tableau 11 présente le nombre et la répartition des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies au cours des 5 dernières années, ainsi que la population active et la population au chômage selon le taux de chômage régional au cours de l'exercice de référence. Au cours de l 'EF1920, les régions économiques de l'assurance-emploi où le taux de chômage se situait entre 0,1 % et 6 % représentaient environ la moitié (50,1 %) de toutes les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies. La part des demandes établies dans ces régions a considérablement augmenté au cours des 5 dernières années en raison de la diminution constante du taux de chômage dans le pays pendant cette période. Ces régions représentaient également plus de la moitié (52,2 %) de la population totale de chômeurs et 63,1 % de la population active totale au cours de l 'EF1920. En revanche, la part des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies dans les régions économiques de l'assurance-emploi où le taux de chômage est élevé (par exemple, 14,1 % et plus) a diminué au cours des 5 dernières années.

Tableau 11 – Nombre et proportion des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi selon le taux de chômage régional*, Canada, EF1516 à EF1920
Taux de chômage Demandes de prestations régulières d’assurance-emploi établies (en milliers) (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations) EF1516 Demandes de prestations régulières d’assurance-emploi établies (en milliers) (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations) EF1617 Demandes de prestations régulières d’assurance-emploi établies (en milliers) (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations) EF1718 Demandes de prestations régulières d’assurance-emploi établies (en milliers) (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations) EF1819 Demandes de prestations régulières d’assurance-emploi établies (en milliers) (part en pourcentage de toutes les demandes de prestations) EF1920 Population active (en milliers) (part en % de la population active) EF1920 Nombre de chômeurs (en milliers) (part en % des chômeurs) EF1920
0,1 % à 6,0 % 218,0 (15,2 %) 171,4 (13,0 %) 384,2 (29,6 %) 411,2 (31,8 %) 685,1 (50,1 %)           12 655,7 (61,9 %)        667,4 (51,1 %)
6,1 % à 7,0 % 363,7 (25,4 %) 363,2 (27,5 %) 425,6 (32,7 %) 479,0 (37,1 %) 284,2 (20,8 %)             3 751,7 (18,4 %)        248,2 (19,0 %)
7,1 % à 8,0 % 279,0 (19,5 %) 299,0 (22,6 %) 134,8 (10,4 %) 129,4 (10,0 %) 134,7 (9,9 %)             2 353,2 (11,5 %)        179,5 (13,7 %)
8,1 % à 9,0 % 216,3 (15,1 %) 169,3 (12,8 %) 110,9 (8,5 %) 40,8 (3,2 %) 35,0 (2,6 %)                 454,6 (2,2 %)          40,0 (3,1 %)
9,1 % à 10,0 % 75,7 (5,3 %) 65,5 (5,0 %) 31,7 (2,4 %) 13,9 (1,1 %) 9,6 (0,7 %)                   56,6 (0,3 %)            5,3 (0,4 %)
10,1 % à 11,0 % 50,4 (3,5 %) 35,4 (2,7 %) 8,0 (0,6 %) 37,0 (2,9 %) 28,7 (2,1 %)                333,8 (1,6 %)          36,0 (2,8 %)
11,1 % à 12,0 % 16,7 (1,2 %) 21,4 (1,6 %) 60,1 (4,6 %) 49,0 (3,8 %) 34,8 (2,5 %)                 242,7 (1,2 %)          27,7 (2,1 %)
12,1 % à 13,0 % 43,9 (3,1 %) 35,3 (2,7 %) 13,4 (1,0 %) 4,1 (0,3 %) 23,8 (1,7 %)                 92,1 (0,5 %)          11,3 (0,9 %)
13,1 % à 14,0 % 16,9 (1,2 %) 11,4 (0,9 %) 28,2 (2,2 %) 7,0 (0,5 %) 47,4 (3,5 %)                 116,9 (0,6 %)          15,9 (1,2 %)
14,1 % à 15,0 % 23,7 (1,7 %) 38,2 (2,9 %) 24,0 (1,8 %) 17,9 (1,4 %) 9,0 (0,7 %)                   32,1 (0,2 %)            4,7 (0,4 %)
15,1 % à 16,0 % 32,0 (2,2 %) 25,4 (1,9 %) 10,3 (0,8 %) 25,0 (1,9 %) 14,5 (1,1 %) 61,0 (0,3 %) 9,5 (0,7 %)
16,0 % ou plus 94,8 (6,6 %) 85,8 (6,5 %) 68,6 (5,3 %) 78,6 (6,1 %) 60,4 (4,4 %) 281,0 (1,4 %) 60,3 (4,6 %)
Canada 1 431,1 (100,0 %) 1 321,1 (100,0 %) 1 299,7 (100,0 %) 1 292,7 (100,0 %) 1 367,1 (100,0 %) 20 431,3 (100,0 %) 1 305,8 (100,0 %)
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières de l'assurance-emploi a été versé.
  • * Les taux de chômage utilisés pour le régime d'assurance-emploi s 'appuient sur une moyenne mobile des taux de chômage désaisonnalisés produits par Statistique Canada, conformément à l 'article 17 du Règlement sur l'assurance-emploi.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi et Statistique Canada, tabulations spéciales de l 'Enquête sur la population active. Les données de l'assurance-emploi reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Utilisation de plusieurs relevés d 'emploi (RE)* pour établir les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi

L 'introduction du système d'assurance-emploi en 1996 a reconnu toutes les heures d 'emploi assurable à partir de la première heure, passant de l 'ancien système d 'assurance-chômage qui reposait sur des semaines travaillées qui excluaient les semaines de moins de 15 heures de travail. Ce changement a permis aux travailleurs de combiner plusieurs RE pour établir des demandes de prestations d'assurance-emploi, en reconnaissant la variété des régimes de travail et les tendances à la hausse des formes d 'emploi atypiques (y compris le cumul d 'emplois).

Une étude ministérielle récente** a examiné les profils sociodémographiques des prestataires de prestations régulières d'assurance-emploi qui utilisaient plusieurs RE par rapport à ceux qui utilisaient un seul RE pour établir leurs demandes. Au cours de la période de 2000 à 2018, l 'étude a révélé qu 'en moyenne, 35,8 % des demandes de prestations régulières annuelles étaient établies à l 'aide de plusieurs RE. Les hommes, les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans, les chômeurs du secteur de la construction et les prestataires qui travaillaient pendant leur période de prestations étaient plus susceptibles d 'établir des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi avec plusieurs RE. L 'incidence des demandes de prestations avec plusieurs RE était plus élevée dans la plupart des régions de l 'est du Canada (Terre-Neuve-et-Labrador, Nouveau-Brunswick et Île-du-Prince-Édouard), au Québec et au Manitoba par rapport aux autres régions du pays. En moyenne, les demandes associées à plusieurs RE ont reçu 16 semaines de prestations régulières d'assurance-emploi, comparativement à 18 semaines pour celles associées à un seul RE.

L 'étude a également porté sur les prestataires ayant plusieurs RE qui avaient un seul emploi et ceux qui avaient plusieurs emplois***. La majorité (environ 70 %) des demandes associées à plusieurs RE provenaient de prestataires qui occupaient plusieurs emplois, qui étaient plus susceptibles d 'être occupés séquentiellement (56 %) que simultanément (44 %). Le taux d 'incidence d 'occupation d 'emplois simultanément était plus élevé chez les femmes, les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans et les travailleurs des secteurs gouvernementaux et des services sociaux.

  • * Un relevé d'emploi est un formulaire rempli par l'employeur lorsqu'un employé cesse de travailler. Il contient des renseignements sur les antécédents professionnels et est le document le plus important utilisé par les employés pour demander des prestations d'assurance-emploi.
  • ** EDSC, Tendances de l'utilisation de plusieurs relevés d'emploi pour établir les demandes d‘assurance-emploi (Ottawa: EDSC, Direction de l 'évaluation, 2021).
  • *** Dans ce contexte, les titulaires d'emplois multiples sont ceux qui travaillent pour plus d'un employeur au cours de leur période d'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi.

Obligation du prestataire de chercher et d 'accepter un emploi convenable

En vertu de la Loi sur l'assurance-emploi, les bénéficiaires de prestations régulières d'assurance-emploi doivent généralement être prêts et disponibles pour un emploi convenable, et ils doivent le démontrer en effectuant des recherches et en acceptant les occasions d 'emplois convenables afin de pouvoir toucher des prestations régulières d'assurance-emploi

Comme il est stipulé à la section 27 de la Loi sur l'assurance-emploi, un prestataire est exclu du bénéfice des prestations régulières d'assurance-emploi dans le cas où :

  • il n 'a pas postulé à un emploi convenable après avoir appris que cet emploi était vacant, ou a refusé un tel emploi lorsqu 'il lui a été offert;
  • il n 'a pas profité d 'une occasion d 'obtenir un emploi convenable; ou
  • il n 'a pas suivi toutes les instructions écrites que lui avait données la Commission de l'assurance-emploi du Canada en vue de l 'aider à trouver un emploi convenable.

Le gouvernement a apporté des modifications législatives et réglementaires en juillet 2016 afin de simplifier les responsabilités en matière de recherche d 'emploi pour les prestataires touchant des prestations régulières d'assurance-emploiNote de bas de page 23 Avant le changement législatif en juillet 2016, c 'est l 'initiative Jumeler les Canadiens et les Canadiennes aux emplois disponibles (JCED), qui avait commencé le 6 janvier 2013, qui était en vigueur. Un rapport d 'évaluationNote de bas de page 24 fait par le ministère a conclu que le nombre d 'exclusions et d 'inadmissibilités liées au défaut de chercher un emploi ou au refus d 'un emploi convenable a augmenté au cours de la période durant laquelle l 'initiative JCED était en vigueur (de janvier 2013 à juillet 2016), mais est resté relativement faible parmi le nombre total d 'exclusions et d 'inadmissibilités, ce qui indique une amélioration de la surveillante des prestataires effectuée par Service Canada. Ces conditions doivent être prises en considération lorsque l 'on compare les résultats présentés au tableau 12.

Le tableau 12 présente le nombre d 'exclusions et d 'inadmissibilités à la suite d 'une négligence à chercher un emploi et d 'un refus d 'accepter un emploi au cours des 5 derniers exercices. Pour l 'EF1920Note de bas de page 25, il y avait un total de 1 190 exclusions et inadmissibilités liées au défaut de chercher du travail, et 170 exclusions et inadmissibilités liées au refus d 'un emploi convenable. Toutefois, ces 2 facteurs ne représentent qu 'une fraction (0,2 %) de toutes les exclusions et inadmissibilités au cours de l 'EF1920 et ne tiennent pas compte du fait que les prestations sont généralement rétablies dans certaines situations une fois que les prestataires ont démontré qu 'ils s 'acquittaient de leurs responsabilités.

Tableau 12 – Nombre d 'exclusions et d 'inadmissibilités à l'assurance-emploi liées au défaut de chercher un emploi et au refus d 'un emploi, Canada, EF1516 à EF1920*
Type d’exclusion ou d’inadmissibilité EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Refuser un emploi convenable 180 170 130 170 180
Ne pas chercher un emploi 1 020 1 340 1 730 1 430 1 190

* Étant donné que le programme des statistiques de l'assurance-emploi a été suspendu entre mars et septembre 2020 en raison de la situation COVID-19, le total pour l 'EF1920 est calculé à l'aide d'estimations mensuelles d'avril 2019 à février 2020, et exclut les données du mois de mars 2020.

Source : Statistique Canada, données mensuelles Exclusions et inadmissibilité à l'assurance-emploi, tableau 14-10-0004-01.

2.2.2 Couverture, admissibilité et accès aux prestations régulières d'assurance-emploi pour la population de chômeurs

Tel que mentionné au début de la section 2.2, il y a 3 critères d 'admissibilité pour se qualifier pour des prestations régulières d'assurance-emploi :

  • le prestataire doit avoir eu un emploi assurable et avoir cotisé à l'assurance-emploi au cours de sa période de référence (définie comme étant soit les 52 semaines précédentes ou la période depuis l'établissement de sa dernière demande, selon la plus courte des 2 périodes);
  • le motif de cessation d'emploi doit être valable conformément à la Loi sur l'assurance-emploi; et
  • le prestataire doit avoir travaillé un nombre minimum d'heures d'emploi assurable (variant entre 420 et 700 heures selon le taux de chômage régional où il réside au moment d 'établir sa demande) au cours de sa période de référence.

Cette sous-section examine la population de chômeurs selon ces 3 critères d 'admissibilité. Les résultats proviennent de l 'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE)Note de bas de page 26 publiée annuellement par Statistique Canada. L 'enquête présente des statistiques sur les cotisants et les non-cotisants au régime de l'assurance-emploi parmi les chômeurs, de même que sur les bénéficiaires admissibles et les personnes qui ne sont pas admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi. De plus, l 'ECAE fournit des renseignements sur le recours aux prestations de maternité et aux prestations parentales au Canada (consulter la sous-section 2.6.2).

Le graphique 10 illustre la distribution de la population de chômeurs canadiens en 2019 selon les critères d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi. Il montre qu 'il y avait en moyenne 1 088 700 chômeurs par mois au Canada en 2019. Parmi ces individus, 419 100 (38,5 %) n 'ont pas cotisé au régime d'assurance-emploi parce qu 'ils n 'ont pas travaillé dans les 12 mois précédents ou n 'ont jamais travaillé, ou parce qu 'ils étaient des travailleurs autonomes ou des travailleurs familiaux non rémunérés. À l 'inverse, 669 600 (61,5 %) de tous les chômeurs ont versé des cotisations d'assurance-emploi dans les 12 mois précédant leur épisode de chômage en 2019, et étaient par conséquent couverts par le régime d'assurance-emploi.

Parmi la population totale de chômeurs, 14,2 % n'étaient pas admissibles aux prestations d'assurance-emploi parce qu'ils avaient des motifs de cessation d 'emploi non valables, bien qu'ils aient payé des cotisations d'assurance-emploi. Parmi ces personnes, certaines ont quitté leur emploi pour aller à l'école tandis que d'autres ont quitté pour d'autres raisons. Le nombre de chômeurs inadmissibles aux prestations régulières d' assurance-emploi pour avoir quitté leur emploi pour aller à l'école a chuté de près de la moitié (47,5 %) de 2018 à 2019, probablement en raison de la solide performance continue du marché du travail en 2019Note de bas de page 27. Les 515 400 chômeurs restants (47,3 % du total des chômeurs) avaient payé des cotisations à l'assurance-emploi et avaient une raison valable de cesser leur emploi. Cependant, certains d'entre eux (8,3 % du total des chômeurs) n'ont pas accumulé suffisamment d'heures d'emploi assurable au cours de leur période de référence. Les autres (39,0 % du nombre total de chômeurs) avaient suffisamment d'heures d'emploi assurable au cours de leur période de référence et étaient admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi, car ils répondaient aux 3 critères d'admissibilité du régime d'assurance-emploi.

Le graphique 10 illustre aussi que la majorité des chômeurs admissibles qui avaient accumulé suffisamment d 'heures d 'emploi assurable recevaient des prestations régulières d'assurance-emploi au moment où ils ont été interviewés en 2018. Cependant, un certain nombre n 'en recevaient pas même s 'ils étaient admissibles, pour une des raisons suivantes :

  • leurs prestations étaient temporairement interrompues ou ils observaient le délai de carence;
  • ils n 'avaient pas demandé ou reçu de prestations pour des raisons inconnues;
  • ils avaient déjà épuisé leurs prestations;
  • ils recevaient des prestations d'assurance-emploi autres que des prestations régulières.
Graphique 10 – Répartition de la population de chômeurs et admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, Canada, 2019*
TITLE - Text description follows
Description textuelle du graphique 10
(C) Nombre total de chômeurs: 1 088 700  (100 %) Description
(A) Chômeurs qui n’ont pas versé de cotisations : 419 100 (38,5 %) A1 — N'ont pas travaillé dans les 12 mois précédents ou n'ont jamais travaillé: 353 500 (32,5 %)
A2 — Travailleurs autonomes ou travailleurs familiaux non rémunérés: 65 600 (6,0 %)
(B) Chômeurs qui ont versé des cotisations mais avec un motif de cessation d’emploi non valable: 154 200 (14,2 %) B1 — Ont quitté leur emploi sans motif valable - autres raisons: 107 400 (9,9 %)
B2 — Ont quitté leur emploi sans motif valable - pour poursuivre des études: 46 800 (4,3 %)
(C) Chômeurs potentiellement admissibles mais avec un nombre insuffisant d’heures d’emploi assurable : 90 500 (8,3 %) C1 — N'ont pas accumulé suffisamment d'heures d'emploi assurable:  90 500 (8,3 %)
(D) Chômeurs admissibles à des prestations régulières d’assurance-emploi avec un nombre suffisant d’heures d’emploi assurable: 424 900 (39,0 %) D1 — Reçoivent des prestations régulières d’assurance-emploi : 295 000 (27,1 %)
D2 — Prestations temporairement interrompues ou attendent de recevoir des prestations: 45 500 (4,2 %)
D3 — N'ont pas demandé ou reçu de prestations pour des raisons inconnues: 36 900 (3,4 %)
D4 — Ont épuisé leurs prestations d'assurance-emploi au cours des 12 derniers mois: 37 000 (3,4 %)
D5 — Reçoivent des prestations non-régulières d‘assurance-emploi: 10 500 (1,0 %)
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
  • * Les estimations pour l'année sont basées sur des moyennes mensuelles.
  • E À utiliser avec prudence étant donné que cet estimé est associé à des taux d 'erreur élevés.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2019.

Le graphique 11 montre la répartition de la population sans emploi au Canada au cours des 10 dernières années en termes d'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi. En général, la proportion de chômeurs qui satisfont aux 3 critères d'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi augmente à la suite de perturbations économiques ou sur le marché du travail; par exemple, la récession de l 'EF0809 et la baisse des prix des produits de base en 2015. En revanche, pendant les périodes de conditions économiques et de marché du travail solides avec de faibles taux de chômage, une proportion plus faible de chômeurs est admissible aux prestations régulières d'assurance-emploi car elles besoin d'un plus grand nombre d'heures d'emploi assurable pour être admissible. Cela explique la troisième baisse annuelle consécutive de la proportion de chômeurs ayant suffisamment d'heures d'emploi assurable (consulter le graphique 11).

Graphique 11 – Répartition de la population de chômeurs selon leur admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, Canada, 2009 à 2019
Graphique 11 –  Répartition de la population de chômeurs selon leur admissibilité aux  prestations régulières d'assurance-emploi, Canada, 2009 à 2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 11
Catégorie 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
(A) Chômeurs qui n'ont pas versé de cotisations 29,7 % 35,3 % 35,5 % 38,3 % 37,5 % 39,0 % 34,7 % 34,7 % 37,0 % 36,1 % 38,5 %
(B) Chômeurs qui ont versé des cotisations mais avec un motif de cessation d’emploi non valable 12,5 % 11,8 % 12,7 % 13,7 % 14,9 % 14,9 % 12,4 % 11,9 % 12,0 % 15,8 % 14,2 %
(C) Chômeurs potentiellement admissibles mais avec un nombre insuffisant d'heures d'emploi assurable 8,0 % 8,5 % 11,2 % 8,7 % 6,7 % 7,8 % 9,1 % 7,8 % 8,0 % 6,1 % 8,3 %
(D) Chômeurs admissibles avec un nombre suffisant d'heures d'emploi assurable 49,8 % 44,4 % 40,5 % 39,3 % 40,8 % 38,3 % 43,8 % 45,6 % 43,0 % 42,1 % 39,0 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2009 à 2019.

Couverture des prestations régulières d'assurance-emploi

La part des chômeurs qui sont couverts par le régime de l'assurance-emploi est représentée par le taux de couverture des prestations régulières d'assurance-emploi qui est mesuré par le nombre de chômeurs qui ont cotisé à l'assurance-emploi — les chômeurs qui avaient un emploi assurable et qui ont cotisé au régime de l'assurance-emploi en versant des cotisations au cours des 52 semaines précédentes — diviser par le nombre total de chômeurs au Canada. En 2019, le taux de couverture était de 61,5 % une légère baisse comparativement à 63,9 % en 2018.

Les taux de couverture de l'assurance-emploi ont tendance à être plus élevés lors des ralentissements économiques, étant donné que le ralentissement des activités entraîne des mises à pied qui augmentent la proportion de chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi parmi tous les chômeurs. Au cours de la dernière décennie, les taux de couverture ont atteint des sommets en 2009, ce qui correspond à la récession de l 'EF0809, et ont augmenté de nouveau pendant la baisse des prix des produits de base en 2015 et 2016. Le taux de couverture a diminué de 2,4 points de pourcentage pour s'établir à 61,5 % en 2019 par rapport à l'année précédente, dans la variation observée entre 2012 et 2014, juste avant le ralentissement économique de 2015 (consulter le graphique 12).

Graphique 12 – Taux de couverture des prestations régulières d'assurance-emploi pour la population de chômeurs, Canada, 2009 à 2019
Graphique 12 –  Taux de couverture des prestations régulières d'assurance-emploi pour la  population de chômeurs, Canada, 2009 à 2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 12
Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Taux de couverture des prestations régulières d’assurance-emploi 70,3 % 64,7 % 64,5 % 61,7 % 62,5 % 61,0 % 65,3 % 65,3 % 63,0 % 63,9 % 61,5 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2009 à 2019.

Le tableau 13 présente les taux de couverture des prestations ordinaires d'assurance-emploi selon la province, le sexe, l'âge et le régime de travail antérieur pour les 5 dernières années. Malgré une forte diminution par rapport à l'année précédente, l'Île-du-Prince-Édouard a affiché le taux de couverture le plus élevé parmi toutes les provinces en 2019, comme en 2018. De même, l'Ontario a continué d'avoir le taux de couverture le plus faible parmi toutes les provinces en 2019. Historiquement, les provinces de l'Atlantique ont des taux de couverture plus élevés que le reste du pays, ce qui peut s'expliquer par la composition des chômeurs, comme la prévalence du modèle d'emploi saisonnier dans cette régionNote de bas de page 28.

Le taux de couverture des hommes a diminué en 2019 par rapport à l'année précédente mais est resté plus élevé que celui des femmes, qui est resté relativement inchangé. Le taux de couverture plus faible des femmes peut s'expliquer par le fait que les femmes au chômage sont moins susceptibles d'avoir un emploi assurable récent par rapport aux hommes au chômage. Le taux de couverture des chômeurs plus jeunes et de ceux âgés de 45 ans et plus est resté relativement inchangé en 2019, tandis qu'il a baissé pour ceux âgés de 25 à 44 ans.

Lorsque la population des chômeurs est classée en fonction de leur régime de travail antérieur, on constate qu'une plus grande proportion de chômeurs ayant occupé un emploi non permanent ont versé des cotisations d'assurance-emploi au cours des 52 semaines précédentes que ceux qui avaient un emploi permanent. Cela peut s'expliquer par le taux de couverture élevé des chômeurs ayant occupé des emplois saisonniers non permanents. Comme ces personnes travaillent pendant quelques semaines ou quelques mois de façon cyclique sur une année, elles sont plus susceptibles d'avoir versé des cotisations d'assurance-emploi au cours des 52 semaines précédentes que celles qui avaient un emploi permanent et qui pourraient être au chômage pendant plus d'un an. Parmi les chômeurs qui occupaient auparavant un emploi permanent, ceux qui avaient un emploi à temps partiel avaient un taux de couverture plus élevé que ceux qui avaient un emploi à temps plein en 2019, contrairement à l'année précédente. Cela peut s'expliquer par l'augmentation de la part des chômeurs ayant précédemment occupé un emploi permanent à temps plein en 2019 qui n'ont pas payé de cotisations d'assurance-emploi - vraisemblablement ceux qui sont au chômage depuis plus d'un an - parmi le total des chômeurs ayant ce type de travail antérieur, par rapport à l'année précédente. Au cours de la même période, la part des chômeurs ayant occupé précédemment un emploi permanent à temps partiel qui n'ont pas payé de cotisations d'assurance-emploi a diminué, ce qui a entraîné un taux de couverture plus élevé pour euxNote de bas de page 29. Parmi les chômeurs qui occupaient auparavant un emploi non permanent, ceux qui avaient un travail saisonnier ont continué d'avoir un taux de couverture significativement plus élevé en 2019 par rapport à ceux qui avaient un travail non saisonnier atypique.

Tableau 13 – Taux de couverture des prestations régulières de l'assurance-emploi pour la population de chômeurs selon la province, le sexe, l 'âge et le régime de travail précédent, Canada, 2015 à 2019
Catégorie 2015 2016 2017 2018 2019 Variation (points de pourcentage) 2018 à 2019
Terre-Neuve-et-Labrador 87,2 % 82,9 % 87,4 % 87,3 % 77,7 % -9,6
Île-du-Prince-Édouard 86,1 % 90,5 % 78,8 % 91,0 % 81,8 % -9,2
Nouvelle-Écosse 71,9 % 76,2 % 69,3 % 73,0 % 73,7 % +0,7
Nouveau-Brunswick 81,9 % 80,9 % 80,8 % 69,7 % 76,1 % +6,4
Québec 67,1 % 65,6 % 65,0 % 67,0 % 63,9 % -3,1
Ontario 57,0 % 57,7 % 57,9 % 59,6 % 57,9 % -1,7
Manitoba 67,2 % 59,0 % 60,9 % 62,5 % 59,5 % -3,0
Saskatchewan 77,3 % 71,3 % 72,5 % 70,2 % 58,0 % -12,2
Alberta 71,0 % 70,0 % 55,8 % 61,7 % 61,6 % -0,1
Colombie-Britannique 67,2 % 69,9 % 69,8 % 61,7 % 58,5 % -3,2
Hommes 69,3 % 70,9 % 66,8 % 68,3 % 62,8 % -5,5
Femmes 59,4 % 56,8 % 58,1 % 58,1 % 59,9 % +1,8
24 ans et moins 54,4 % 56,3 % 50,9 % 57,1 % 57,9 % +0,8
25 à 44 ans 67,3 % 65,5 % 65,7 % 64,4 % 59,4 % -5,0
45 ans et plus 70,4 % 71,2 % 67,1 % 67,5 % 65,6 % -1,9
Permanent 74,0 % 72,0 % 68,8 % 72,1 % 67,6 % -4,5
Temps plein 76,8 % 74,5 % 70,6 % 74,0 % 66,1 % -7,9
Temps partiel 64,3 % 59,6 % 65,9 % 67,1 % 72,7 % +5,6
Non permanent 78,5 % 78,8 % 77,6 % 81,1 % 79,4 % -1,7
Saisonnier** 87,4 % 85,5 % 90,2 % 86,9 % 88,2 % +1,3
Autre atypique** 72,7 % 74,5 % 69,0 % 77,2 % 72,8 % -4,4
Canada* 65,3 % 65,3 % 63,0 % 63,9 % 61,5 % -2,4
  • * Les taux de couverture des chômeurs pour la plupart des catégories de de travail sont supérieurs à la moyenne nationale. Cela peut s'expliquer par le taux de couverture de 0% des chômeurs pour lesquels un type n'est pas applicable parce qu'ils n'ont jamais travaillé auparavant. La moyenne nationale est inférieure parce que ces personnes sont incluses.
  • * Un emploi saisonnier est un travail temporaire qui devrait se terminer à la fin d 'une « saison », qui est la période durant laquelle les services sont en demande.
  • **« Autre atypique » fait référence aux emplois rémunérés non permanents qui étaient soit temporaires, à durée déterminée, contractuels, occasionnels ou tout autre emploi non permanent (mais qui n 'était pas saisonnier). Cela n 'inclut pas les chômeurs qui étaient des travailleurs autonomes.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2018 à 2019.

Admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi

Tel que mentionné au début de cette sous-section, les demandeurs de prestations régulières d'assurance-emploi doivent répondre à 3 critères pour être considérés comme admissibles (ils doivent avoir payé des cotisations d'assurance-emploi, avoir une raison valable de cessation d'emploi et avoir accumulé suffisamment d'heures d'emploi assurable pendant leur période de référence). Le taux d'admissibilité est exprimé comme la proportion de chômeurs ayant accumulé suffisamment d'heures d'emploi assurable parmi ceux qui répondent aux 2 autres critères d'admissibilité.

Le taux d'admissibilité aux prestations ordinaires d'assurance-emploi a diminué de 5,0 points de pourcentage en 2019 par rapport à l'année précédente (consulter le graphique 13). Au cours de la dernière décennie, il a oscillé entre 78,4 % en 2011 et 87,4 % en 2018. La diminution du taux d'admissibilité peut s'expliquer en partie par les taux de chômage historiquement bas en 2019, qui se sont traduits par une exigence d'entrée plus élevée pour les prestations régulières d'assurance-emploi. Bien que le taux d'admissibilité ait diminué pour les 2 modèles d'emploi antérieurs (permanent et non permanent), la diminution a été plus importante pour ceux qui avaient auparavant un emploi non permanent par rapport à ceux qui avaient un emploi permanent. Notamment, au cours de la dernière décennie, la variabilité des taux d'admissibilité pour ceux qui avaient un emploi non permanent était plus grande que pour ceux qui avaient auparavant un emploi permanent.

Les taux d'admissibilité aux prestations régulières de l'assurance-emploi sont sensibles aux conditions économiques et aux tendances spécifiques de l'emploi pendant la période d'admissibilité, comme l'incidence de l'emploi à temps plein par rapport à l'emploi à temps partiel, l'emploi permanent par rapport à l'emploi temporaire, etc. Pour cette raison, on constate des variations importantes lorsque les chômeurs sont classés en fonction des caractéristiques régionales, démographiques et d'emploi antérieur.

Graphique 13 – Taux d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, tous les chômeurs et selon les caractéristiques de l 'emploi précédent, Canada, 2009 à 2019
Graphique 13 – Taux  d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, tous les  chômeurs et selon les caractéristiques de l 'emploi précédent, Canada, 2009 à  2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 13
Année 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Tous les chômeurs 86,2 % 83,9 % 78,4 % 81,9 % 85,8 % 83,1 % 82,8 % 85,4 % 84,3 % 87,4 % 82,4 %
Chômeurs qui avaient un emploi permanent 92,2 % 92,4 % 87,2 % 89,9 % 91,4 % 87,7 % 90,0 % 92,8 % 91,7 % 92,8 % 89,3 %
Chômeurs qui avaient un emploi non-permanent 75,3 % 72,3 % 68,3 % 72,2 % 79,0 % 77,7 % 72,2 % 75,7 % 76,7 % 80,1 % 74,4 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2009 à 2019.

Comme le souligne le tableau 14, les chômeurs de l'Île-du-Prince-Édouard avaient le taux d'admissibilité le plus élevé parmi les provinces en 2019, suivis de près par le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, sans changement par rapport à 2018. Par ailleurs, à la suite de la diminution importante du taux d'admissibilité par rapport à l'année précédente, la Colombie-Britannique a affiché le taux d'admissibilité le plus faible en 2019, suivie de l'Ontario et du Manitoba. D'une année à l'autre, 5 provinces ont connu une augmentation de leur taux d'admissibilité en 2019, tandis que les 5 autres ont connu une diminution. Notamment, les baisses significatives en Ontario et en Colombie-Britannique ont principalement entraîné la diminution du taux d'admissibilité national en 2019, tandis que les changements dans les autres provinces étaient insignifiants. Comme mentionné, cela peut s'expliquer par les faibles taux de chômage dans ces provinces en 2019Note de bas de page 30, ainsi que par la concentration d'emplois à temps partiel et non permanentsNote de bas de page 31. Un faible taux de chômage se traduit par un nombre d'heures d'emploi assurable requis plus élevé pour être admissible aux prestations régulières d'assurance-emploiNote de bas de page 32. En particulier, les chômeurs qui avaient un emploi à temps partiel ou non permanent étaient moins susceptibles d'accumuler le nombre requis d'heures d'emploi assurable en raison de leur régime de travail, ce qui a entraîné des baisses importantes de leur taux d'admissibilité (consulter le tableau 14).

Tableau 14 – Taux d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi selon la province, le sexe, l 'âge et le régime de travail précédent, Canada, 2015 à 2019
Catégorie 2015 2016 2017 2018 2019 Variation (p.p.) 2018 à 2019
Terre-Neuve-et-Labrador 93,7 % 95,9 % 96,7 % 93,8 % 94,1 % +0,3
Île-du-Prince-Édouard 92,7 % 98,5 % 94,3 % 98,2 % 97,0 % -1,2
Nouvelle-Écosse 82,3 % 93,3 % 86,0 % 93,8 % 95,2 % +1,4
Nouveau-Brunswick 96,2 % 94,6 % 93,1 % 94,0 % 96,7 % +2,7
Québec 81,5 % 86,7 % 85,1 % 85,5 % 87,8 % +2,3
Ontario 84,8 % 81,3 % 79,6 % 88,7 % 75,7 % -13,0
Manitoba 82,9 % 75,3 % 84,9 % 83,1 % 79,1 % -4,0
Saskatchewan 89,9 % 78,9 % 69,7 % 86,6 % 83,2 % -3,4
Alberta 78,6 % 84,9 % 85,2 % 79,6 % 84,1 % +4,5
Colombie-Britannique 75,2 % 87,3 % 90,0 % 91,0 % 73,6 % -17,4
Hommes 82,0 % 87,2 % 85,8 % 88,3 % 84,7 % -3,6
Femmes 84,3 % 81,6 % 82,1 % 86,1 % 79,5 % -6,6
24 ans et moins 54,0 % 50,8 % 40,7 % 60,5 % 51,7 % -8,8
25 à 44 ans 82,1 % 88,4 % 89,4 % 90,7 % 82,1 % -8,6
45 ans et plus 90,7 % 94,0 % 90,2 % 90,5 % 91,4 % +0,9
Permanent 90,0 % 92,8 % 91,7 % 92,8 % 89,3 % -3,5
Temps plein 93,3 % 95,3 % 94,5 % 93,6 % 94,2 % +0,6
Temps partiel 65,8 % 62,4 % 69,3 % 86,0 % 64,7 % -21,3
Non permanent 72,2 % 75,7 % 76,7 % 80,1 % 74,4 % -5,7
Saisonnier* 82,6 % 87,5 % 86,7 % 82,0 % 83,5 % +1,5
Autre atypique** 64,0 % 66,4 % 66,8 % 78,5 % 64,5 % -14,0
Canada 82,8 % 85,4 % 84,3 % 87,4 % 82,4 % -5,0
  • * Un emploi saisonnier est un travail temporaire qui devrait se terminer à la fin d 'une « saison », qui est la période durant laquelle les services sont en demande.
  • **« Autre atypique » fait référence aux emplois rémunérés non permanents qui étaient soit temporaires, à durée déterminée, contractuels, occasionnels ou tout autre emploi non permanent (mais qui n 'était pas saisonnier). Cela n 'inclut pas les chômeurs qui étaient des travailleurs autonomes.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2015 à 2019.

Taux de chômage régionaux et admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi

Comme mentionné dans la sous-section 2.2.1, la norme variable d 'admissibilité (NVA) garantit l 'équité entre les prestataires de régions où les taux de chômage sont différents. La raison d 'être de la NVA est le fait qu 'il est plus difficile de trouver un emploi dans les régions où le taux de chômage est élevé et donc d 'accumuler des heures d 'emploi assurable, qui est l 'un des 3 critères d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi. Des variations dans la proportion de chômeurs répondant à la NVA à la suite d 'une cessation d 'emploi se retrouvent dans les régions où les taux de chômage sont différents. Une étude ministérielle récente* a utilisé les données de RE** de 2001 à 2017 pour estimer la proportion de personnes ayant subi une cessation d 'emploi qui ont accumulé le nombre d 'heures d 'emploi assurable requis pour être admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi. En général, les pourcentages de personnes ayant subi une cessation d 'emploi qui n 'avaient pas accumulé suffisamment d 'heures d 'emploi assurable étaient plus faibles dans les régions où les taux de chômage étaient plus élevés. Entre 2001 et 2017, le pourcentage de personnes ayant subi une cessation d 'emploi qui n 'ont pas répondu à la NVA dans leurs régions respectives variait entre 26,1 % en 2009 et 32,1 % en 2017. En 2017, environ 31,3 % des personnes ayant subi une cessation d 'emploi dans les régions affichant un faible taux de chômage (6 % ou moins) n 'avaient pas suffisamment d 'heures accumulées d 'emploi assurable pour répondre à la NVA, comparativement à 14,8 % des personnes ayant subi une cessation d 'emploi dans les régions affichant un taux de chômage élevé (13 % ou plus). L 'étude a également révélé que la probabilité d 'accumuler suffisamment d 'heures d 'emploi assurable augmentait avec les taux de chômage régionaux : de 70,4 % dans les régions à faible taux de chômage (6 % ou moins) à 85,2 % dans les régions à taux de chômage élevé (13 % ou plus).

  • * EDSC, Les mesures de l'admissibilité à l'assurance-emploi fondées sur le relevé d'emploi : 2001-2017 (Ottawa: EDSC, Direction de l'évaluation, 2019).
  • ** Un relevé d'emploi est un formulaire rempli par l'employeur lorsqu'un employé cesse de travailler. Il contient des informations sur les antécédents professionnels et constitue le document le plus important utilisé par les employés pour demander des prestations d'assurance-emploi.

Entre 2018 et 2019, la diminution du taux d'admissibilité des femmes au chômage a été plus profonde que celle des hommes au chômage. Elle a également diminué de manière substantielle pour les personnes âgées de 15 à 24 ansNote de bas de page 33 et de 25 à 44 ans, tandis que le taux est resté pratiquement inchangé pour les personnes âgées de 45 ans et plus.

Variations des critères d 'éligibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi selon l'âge

Quelques variations dans le respect des critères d'éligibilité pour être éligible aux prestations régulières d'assurance-emploi peuvent être observées lorsque l 'âge des prestataires est pris en compte. Une récente étude ministérielle* a examiné les profils des personnes plus âgées (seniors) par rapport à ceux des personnes d'autres groupes d'âge en termes de participation au marché du travail et d'indicateurs liés à la couverture, à l'admissibilité et aux niveaux des prestations régulières d'assurance-emploi reçues. L'étude a examiné les raisons de la cessation d'emploi et la proportion des cessations d 'emploi ayant atteint le nombre d'heures d'emploi assurable requis pour avoir droit aux prestations régulières d'assurance-emploi en 2017, 2018 et 2019, et ce par groupe d'âge.

La part des travailleurs ayant subi une séparation d 'emploi (chômeurs) qui avaient suffisamment d'heures d'emploi assurable pour répondre à l'exigence variable d'admission (VER) était la plus élevée parmi les individus plus âgés (âgés de 55 à 64 ans) au cours de ces 3 années, suivi de près par les individus du groupe d'âge principal (âgés de 25 à 54 ans). Les individus les plus jeunes qui avaient perdu leur emploi (âgés de moins de 25 ans) avaient la plus faible part de personnes ayant suffisamment d'heures d'emploi assurable pour atteindre le VER, suivis des personnes âgées de 70 ans et plus.

L'étude a également examiné les raisons de la cessation d'emploi en analysant les relevés d'emploi (RE) remis aux employés de différents groupes d'âge au cours de ces 3 années. Il a été, notamment, constaté que la part des RE émis pour pénurie de travail augmente avec l'âge des salariés. En effet, chez les jeunes salariés, près d'un RE sur 3 (environ 31% au cours de ces 3 années) a été émis pour cette raison, tandis que chez les personnes âgées de 70 ans et plus, près de 2 RE sur 3 (environ 65% au cours de ces 3 années) ont été émis pour cette raison.

L'étude a également constaté que les personnes plus âgées avaient le nombre moyen d'heures d'emploi assurable le plus bas et les gains hebdomadaires assurés moyens les plus bas par rapport aux prestataires des autres groupes d'âge. Cela était principalement attribuable à leur préférence pour le travail à temps partiel et le travail indépendant.

  • * EDSC, Profil de la couverture de l'assurance-emploi et les prestations des aînés (Ottawa: EDSC, Direction de la politique de l'assurance-emploi, 2021).

Tel que mentionné, les taux d'admissibilité varient également en fonction des différentes caractéristiques de l'emploi. Intuitivement, les chômeurs qui occupaient auparavant un poste à temps plein sont plus susceptibles d'avoir accumulé le nombre requis d'heures d'emploi assurable et ont un taux d'admissibilité plus élevé que ceux qui avaient un emploi à temps partiel. De même, les chômeurs qui avaient auparavant un emploi permanent sont plus susceptibles de satisfaire à l'exigence d'heures que ceux qui avaient un emploi temporaire. Cela est évident dans le tableau 14 et le graphique 14, où les chômeurs qui avaient auparavant un emploi permanent sont classés en catégories à temps plein et à temps partiel, et ceux qui avaient auparavant un emploi non permanent sont classés en catégories saisonnières et non saisonnières.

Au cours de la dernière décennie, les taux d'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi des chômeurs qui avaient auparavant un emploi permanent à temps plein ont peu varié. En revanche, la variation, pour ceux qui avaient auparavant un emploi permanent à temps partiel, était beaucoup plus importante, allant de 54,9 % en 2011 à 86,0 % en 2018. La baisse du taux d'admissibilité en 2019 par rapport à l'année précédente pour les chômeurs de ce groupe a également été la plus élevée (21,3 points de pourcentage) enregistrée au cours des 10 dernières années. De même, parmi les chômeurs qui avaient précédemment un emploi non permanent, les taux d'admissibilité de ceux qui avaient précédemment un emploi saisonnier ont montré comparativement moins de variations que les taux d'admissibilité de ceux qui avaient un emploi non permanent non saisonnier. La forte baisse du taux d'admissibilité des personnes ayant précédemment occupé un emploi non permanent non saisonnier (14,0 points de pourcentage), ainsi que la baisse des personnes ayant précédemment occupé un emploi permanent à temps partiel, ont principalement entraîné la diminution du taux d'admissibilité au Canada en 2019 par rapport à l'année précédente.

Graphique 14 – Taux d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, selon le régime de travail précédent, Canada, 2009 à 2019
Graphique 14 – Taux d 'admissibilité aux prestations  régulières d'assurance-emploi, selon le régime de travail précédent, Canada, 2009 à 2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 14
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Permanent à temps plein 94,3 % 94,5 % 91,2 % 94,6 % 95,0 % 90,1 % 93,3 % 95,3 % 94,5 % 93,6 % 94,2 %
Permanent à temps partiel 68,8 % 74,4 % 54,9 % 65,2 % 71,4 % 66,2 % 65,8 % 62,4 % 69,3 % 86,0 % 83,5 %
Temporaire saisonnier 81,4 % 83,6 % 81,2 % 75,6 % 85,1 % 84,6 % 82,6 % 87,5 % 86,7 % 82,0 % 64,7 %
Temporaire non-saisonnier 70,5 % 64,7 % 60,0 % 69,8 % 74,5 % 73,0 % 64,0 % 66,4 % 66,8 % 78,5 % 64,5 %
  • E Selon les lignes directrices pour la diffusion de l 'ECAE, cet estimé devrait être utilisé avec prudence.
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l 'assurance emploi, 2009 à 2019.

Accès aux prestations régulières d'assurance-emploi

L 'accès aux prestations régulières d'assurance-emploi est une autre façon de considérer à quel point le régime de l'assurance-emploi répond aux besoins des chômeurs canadiens en facilitant leur transition vers un nouvel emploi. Pour les besoins du Rapport de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi, 2 ratios sont utilisés pour mesurer l 'accessibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi, soit le ratio prestataires-chômeurs (P/C) et le ratio prestataires-chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi (P/CC).Note de bas de page 34

Le ratio prestataires/chômeurs (P/C)

Le ratio prestataires-chômeurs (P/C) est calculé selon le nombre moyen de chômeurs qui ont touché des prestations régulières d'assurance-emploi provenant des publications mensuelles de Statistique Canada sur les statistiques d'assurance-emploi, exprimé en proportion de la population totale de chômeurs obtenue par l 'ECAE. Par conséquent, il comprend un important segment de la population de chômeurs considérée comme étant inadmissible à des prestations régulières d'assurance-emploi (comme les chômeurs n 'ayant pas travaillé au cours de l 'année précédente ou n 'ayant jamais travaillé, qui n 'avaient pas un motif valable de cessation d 'emploi ou qui étaient travailleurs autonomes). Pour cette raison le ratio P/C est sensible aux changements de la composition de la population de chômeurs et à la proportion de chômeurs ne faisant pas partie de l 'étendue de la couverture du régime de l'assurance-emploi.

Le ratio prestataires/chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi (P/CC)

Le ratio prestataires/chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi (P/CC) est calculé en exprimant le nombre moyen de chômeurs qui ont touché des prestations régulières d'assurance-emploi par rapport à la population correspondante de chômeurs qui ont cotisé à l'assurance-emploi au cours des 12 mois précédents. Étant donné que le ratio P/CC mesure l'accessibilité parmi les chômeurs pour lesquels les prestations régulières d'assurance-emploi sont conçues pour fournir une couverture, et exclut ceux qui n'ont pas cotisé à l'assurance-emploi au cours de leur dernière période d'emploi ou qui n'ont pas fait partie de la population active, ce ratio fournit une meilleure évaluation de l'accessibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi.

Le graphique 15 illustre les ratios P/C et P/CC au cours des 10 dernières années. En 2019, le nombre total de chômeurs (C), de cotisants au chômage (CC) et de prestataires réguliers de l'assurance-emploi (P) a diminué par rapport à l'année précédente. Toutefois, la diminution du nombre de prestataires a été inférieure à celle du nombre de chômeurs, et nettement inférieure à celle des chômeurs cotisants, ce qui a fait que le ratio P/C est resté relativement inchangé (+0,3 point de pourcentage) par rapport à l'année précédente, et que le ratio P/CC a légèrement augmenté (+2,9 points de pourcentage). La bonne performance continue du marché du travail en 2019 s'est traduite par le plus faible taux de chômage observé au Canada depuis 1976Note de bas de page 35, ce qui signifie que relativement moins de personnes ont été confrontées à une cessation d'emploi et ont eu besoin du soutien du régime d'assurance-emploi, ce qui a entraîné une baisse du nombre de prestataires (P). De même, le faible taux de chômage dénote une réduction de la population de chômeurs (C) au sein de la population active. En outre, il est révélateur d'un marché du travail tendu, ce qui signifie qu'il y avait moins de cotisants chômeurs licenciés (CC) en 2019 par rapport à l'année précédente, d'où la forte baisse de leur nombre.

Graphique 15 – Ratio prestataires-chômeurs (P/C) et le ratio prestataires-chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi (P/CC), Canada, 2009 à 2019
Graphique 15 –  Ratio prestataires-chômeurs (P/C) et le ratio prestataires-chômeurs ayant  cotisé à l'assurance-emploi (P/CC), Canada, 2009 à 2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 15
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Ratio prestataires/chômeurs (P/C) 51,8 % 48,9 % 43,2 % 40,6 % 38,4 % 38,6 % 39,8 % 41,8 % 42,1 % 39,3 % 39,6 %
Ratio prestataires/chômeurs ayant cotisé à l'assurance-emploi (P/CC) 73,7 % 75,6 % 67,1 % 65,8 % 61,5 % 63,4 % 61,0 % 64,0 % 66,9 % 61,5 % 64,4 %
  • Sources : Publication mensuelle de Statistique Canada sur l'assurance-emploi, tableau 14-10-0010-01 (pour les données sur les prestataires réguliers (P)); Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (pour des données sur les chômeurs (C) et sur les chômeurs cotisants (CC)).

2.2.3 Niveau des prestations régulières d'assurance-emploi

En vertu de la disposition des meilleures semaines variables, le taux hebdomadaire de prestations régulières auquel ont droit les prestataires admissibles est calculé comme étant 55 % de la moyenne de la rémunération assurable pendant les semaines où celle-ci était la plus élevée (meilleures semaines) au cours de la période de référenceNote de bas de page 36. Le taux de prestations hebdomadaires maximal est basé sur le maximum de la rémunération assurable (MRA)Note de bas de page 37. Le nombre de semaines utilisées pour déterminer le taux hebdomadaire de prestations varie de 14 à 22, selon le taux de chômage de la région économique de l'assurance-emploi où réside le prestataire.

Outre les prestations régulières d'assurance-emploi, les prestataires provenant d 'une famille à faible revenu et ayant des enfants âgés de moins de 18 ans peuvent être admissibles à des prestations supplémentaires offertes en vertu de la disposition relative au supplément familial. Cette disposition pourrait majorer le taux de prestations passant de 55 % à un maximum de 80 %, sous réserve du taux maximal de prestations hebdomadaires (consulter la sous-section 2.1.1 pour une analyse plus détaillée). Le niveau des prestations régulières d'assurance-emploi dont il est question dans cette sous-section comprend les prestations additionnelles du supplément familial versées aux prestataires admissibles qui reçoivent des prestations régulières d'assurance-emploi.

Au cours de l 'EF1920, le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires d'assurance-emploi est passé à 483 $, alors qu 'il était de 469 $ au cours de l 'exercice précédent (+14 $ ou +3,0 %). Cette majoration est, en partie, attribuable à la hausse du MRANote de bas de page 38. Comme l 'indique le graphique 16, le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires a enregistré une hausse constante d 'une année à l 'autre au cours des 10 dernières années.

Graphique 16 – Taux moyen de prestations hebdomadaires pour les prestations régulières de l'assurance-emploi et taux maximal de prestations hebdomadaires, Canada, EF1011 à EF1920
Graphique 16 – Taux moyen de prestations hebdomadaires pour les prestations régulières  de l'assurance-emploi et taux maximal de prestations hebdomadaires, Canada,  EF1011 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 16
EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Taux moyen de prestations hebdomadaires 371 $ 384 $ 396 $ 419 $ 433 $ 446 $ 449 $ 457 $ 469 $ 483$
  • Remarque : Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Comme l 'indique l'annexe 2.5.3, le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires a augmenté au cours de l 'EF1920 dans l 'ensemble des provinces et des territoires par rapport à l 'exercice financier précédent. La croissance la plus marquée a été observée au Nunavut (+9,6 %), suivi du Québec (+3,5 %). Le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires variait au niveau provincial et territorial — le taux le plus élevé a été observé au Nunavut (550 $) et celui le plus faible a été enregistré à l 'Île-du-Prince‑Édouard (446 $). Comme pour les années précédentes, les demandes de prestations établies dans les provinces de l 'Atlantique, du Québec et du Manitoba ont continué à recevoir des taux de prestations régulières hebdomadaires sous la moyenne nationale tandis que les demandes de prestations de l 'Ontario, en Saskatchewan, en Alberta, de la Colombie-Britannique et dans les territoires étaient supérieures à la moyenne nationale.

Comme les années précédentes, le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires était plus élevé chez les hommes (507 $ contre 493 $ durant l 'EF1819) que chez les femmes (444 $ contre 432 $ pour l 'EF1819), comme l 'indique l'annexe 2.5.3. Historiquement, cela a toujours été le cas. Au cours de la période examinée, les prestations régulières hebdomadaires moyennes des hommes et des femmes ont augmenté au même taux de 2,8 %. Au fil du temps, l'écart entre les taux de prestations hebdomadaires moyens des hommes et des femmes se réduit progressivement. Par exemple, au cours de l 'EF1516, le taux de prestations hebdomadaires moyen des femmes était de 84,6 % de celui des hommes, alors qu 'il atteignait 87,6 % au cours de l 'EF1920.

Cet écart global entre les hommes et les femmes est observable pour toutes les catégories d'heures d'emploi assurable travaillées pendant la période de référence et est plus apparent pour de faibles niveaux de participation au marché du travail (consulter le graphique 17). Cependant, cet écart était le plus faible pour les prestataires qui avaient entre 1 400 et 1 539 heures d'emploi assurable au cours de leur période de référence.

Graphique 17 – Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires selon le sexe et le nombre d 'heures d 'emploi assurable travaillées, Canada, EF1920
Graphique 17 –  Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires selon le sexe et le nombre  d 'heures d 'emploi assurable travaillées, Canada, EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 17
Heures assurables accumulées Taux de prestations hebdomadaires moyen des hommes Taux de prestations hebdomadaires moyen des femmes
420 à 559 391$ 306$
560 à 699 433$ 346$
700 à 839 434$ 346$
840 à 979 461$ 378$
980 à 1119 480$ 402$
1120 à 1259 497$ 426$
1260 à 1399 511$ 454$
1400 à 1539 521$ 486$
1540 à 1679 523$ 477$
1680 à 1819 528$ 486$
1820 ou plus 540$ 503$
  • Remarque : Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le tableau 15 décrit le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires, par groupe d 'âge, chez les hommes et les femmes pour la période examinée et l 'année précédente. Les prestataires âgés de 25 à 44 ans avaient le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires le plus élevé (495 $) au cours de l 'EF1920, comparativement à 481 $ l'année précédente (+14 $ ou +2,9 %). Toutefois, la plus forte augmentation a été observée chez les personnes de 45 à 54 ans (+15 $ ou +3,2 %). Lorsque les prestataires sont classés par groupe d 'âge et par sexe, on constate, au cours de l 'EF1920, que les hommes âgés de 45 à 54 ans avaient le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires le plus élevé (522 $), tandis que, chez les femmes, le taux de prestations le plus élevé a été enregistré chez les prestataires âgées de 25 à 44 ans (459 $). L 'écart dans le taux moyen de prestations régulières hebdomadaires entre les hommes et les femmes était le plus élevé chez les prestataires de 55 ans et plus et de 45 à 54 ans.

Tableau 15 – Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires, selon l'âge et le sexe, Canada, EF1819 et EF1920
Catégorie d'âge Hommes EF1819 Hommes EF1920 Femmes EF1819 Femmes EF1920 Total EF1819 Total EF1920
24 ans et moins 452 $ 466 $ 384 $ 394 $ 433 $ 445 $
25 à 44 ans 502 $ 518 $ 447 $ 459 $ 481 $ 495 $
45 à 54 ans 507 $ 522 $ 436 $ 453 $ 475 $ 490 $
55 ans et plus 482 $ 496 $ 414 $ 426 $ 455 $ 468 $
Canada 493 $ 507 $ 432 $ 444 $ 469 $ 483 $
  • Remarque: Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Au cours de l 'EF1920, toutes les catégoriesNote de bas de page 39 de prestataires ont connu une augmentation de leur taux moyen de prestations régulières hebdomadaires. L 'augmentation la plus importante a été observée chez les prestataires fréquents (+2,9 %), suivis des prestataires occasionnels (+2,7 %) (voir le tableau 16). Le taux moyen des prestations régulières hebdomadaire était le plus élevé pour les travailleurs de longue date (515 $), tandis que le plus bas était pour les prestataires occasionnels (464 $).

Tableau 16 – Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires, par catégorie de prestataires, Canada, EF1819 et EF1920
Catégorie de prestataires d'assurance-emploi Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires EF1819 Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires EF1920 Taux moyen de prestations régulières hebdomadaires Écart (%)
Travailleurs de longue date 503 $ 515 $ +2.4 %
Prestataires occasionnels 452 $ 464 $ +2.7 %
Prestataires fréquents 477 $ 491 $ +2.9 %
Canada 469 $ 483 $ +3.0 %
  • Remarque: Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Comme l 'indique le tableau 17, un peu moins de la moitié (49,0 %) de toutes les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies au cours de l 'EF1920 ont obtenu le taux maximal de prestations hebdomadaires. C 'est constant d 'une année à l 'autre. La part des demandes de prestations établies par des hommes qui avaient obtenu le taux maximal de prestations hebdomadaires (60,8 %) représentait près du double par rapport à la part de ces demandes établies par des femmes (30,8 %). Ceci peut être attribuable en partie au fait qu 'une plus grande proportion de femmes occupent des emplois à temps partiel que d 'hommes, ce qui se traduit par une rémunération hebdomadaire assurable moyenne moins élevée pour les femmesNote de bas de page 40. Selon le groupe d 'âge, la part des demandes de prestations ayant obtenu le taux maximal de prestations hebdomadaires était la plus élevée chez les prestataires de 25 à 44 ans (53,6 %), tandis que les prestataires âgés de 24 ans et moins avaient le taux le plus bas (33,2 %). Les travailleurs de longue date ont obtenu la part la plus élevée des demandes de prestations (63,7 %) au taux maximal des prestations hebdomadaires au cours de l 'EF1920 et venaient ensuite les prestataires fréquents (51,9 %). En plus du 49,0 % des demandes touchant le taux maximal de prestations hebdomadaires, 8,3 % des demandes avaient un taux de prestations hebdomadaires de 300 $ ou moins, 15,3 % avaient un taux entre 301 $ et 400 $, 17,3 % entre 401 $ et 500 $, et 10,1 % entre 501 $ et le taux maximal de prestations hebdomadaires (562 $ en 2019 et 573 $ en 2020).

Tableau 17 – Proportion de prestataires recevant le taux maximal de prestations régulières hebdomadaires, selon le sexe, l'âge et la catégorie de prestataires*, Canada, EF1819 et EF1920
Catégorie Proportion de prestataires ayant reçu le taux maximal de prestations hebdomadaires EF1819 Proportion de prestataires ayant reçu le taux maximal de prestations hebdomadaires EF1920
Hommes 60,4 % 60,8 %
Femmes 31,3 % 30,8 %
24 ans et moins 33,3 % 33,2 %
25 à 44 ans 53,6 % 53,6 %
45 à 54 ans 51,4 % 51,9 %
55 ans et plus 45,1 % 44,5 %
Travailleurs de longue date 64,5 % 63,7 %
Prestataires occasionnels 41,7 % 41,2 %
Prestataires fréquents 51,5 % 51,9 %
Canada 49,1 % 49,0 %
  • Remarque: Comprend toutes les demandes de prestations pour lesquelles au moins 1 $ en prestations régulières a été versé.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour obtenir les définitions des catégories de prestataires mentionnées dans ce tableau.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.2.4 Semaines d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploi

Les prestataires qui ont réussi à établir une demande de prestations d'assurance-emploi reçoivent un nombre maximal de semaines de prestations régulières d'assurance-emploi, ce que l 'on nomme leurs semaines d 'admissibilité aux prestations. La durée varie de 14 à 45 semaines et est déterminée par le nombre d 'heures d 'emploi assurable accumulées au cours de la période de référenceNote de bas de page 41 et le taux de chômage en vigueur dans la région économique de l'assurance-emploi où réside le prestataire au moment où la demande a été établie (consulter l 'annexe 2.2 pour consulter la table d 'admissibilité)Note de bas de page 42.

Cette sous-section présente une analyse détaillée de la durée des prestations régulières d'assurance-emploi tant le nombre maximal de semaines de prestations que le nombre réel de semaines utilisées. Les statistiques présentées dans cette sous-section reposent sur les demandes de prestations qui ont été complétéesNote de bas de page 43 au cours de l 'exercice financier. Les statistiques portant sur l 'exercice examiné représentent des estimations préliminaires et pourraient être révisées plus tard.

Durée maximale et réelle des prestations régulières d'assurance-emploi

Comme il a été mentionné, la durée maximale de prestations régulières d'assurance-emploi auxquelles un prestataire a droit se situe entre 14 et 45 semaines. Des maximums plus élevés sont associés à un plus grand nombre d 'heures d 'emploi assurable accumulées au cours de la période de référence et à des taux de chômage régionaux plus élevés. Le régime d'assurance-emploi est conçu de façon à répondre automatiquement aux variations des conditions économiques des marchés du travail locaux. En général, lorsque le taux de chômage d 'une région augmente, les normes d 'admissibilité sont assouplies et la durée maximale des prestations augmente. Par conséquent, le nombre de semaines de prestations d'assurance-emploi offertes s 'adapte aux besoins qui évoluent des chômeurs dans différentes régions et communautés où les conditions du marché du travail varient.

La durée maximale correspond au nombre maximal de semaines pour lesquelles des prestations peuvent être versées lors d 'une demande de prestations, tandis que la durée réelle d 'une demande de prestations correspond au nombre de semaines de prestations qu 'un prestataire d'assurance-emploi reçoit réellementNote de bas de page 44. La durée réelle moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi est habituellement inférieure à la durée maximale étant donné les circonstances qui peuvent contribuer à une utilisation moindre des prestations régulières d'assurance-emploi au cours de la période de prestations (par exemple, lorsque le prestataire a trouvé un emploi et n 'est plus en chômage, il a opté pour des prestations spéciales d'assurance-emploi ou n 'est plus disponible pour travailler)Note de bas de page 45.

Comme le montre le graphique 18, la durée maximale moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi complétées est passée de 30,3 semaines au cours de l 'EF1819 à 29,7 semaines pour l 'EF1920 (‑0,6 semaine ou -1,9 %). De plus, la durée réelle moyenne est passée de 18,5 semaines au cours de l 'EF1819 à 18,0 semaines pour l 'EF1920 (-0,5 semaine ou -2,6 %). La baisse de ces 2 durées est attribuable, en partie, à l 'amélioration continue de la situation du marché du travail par rapport à l 'an dernier dans plusieurs provinces et territoires, avec une forte croissance de l 'emploi (+2,1 %) et des taux de chômage faibles jusqu'en mars 2020, alors que les restrictions liées à la pandémie de COVID-19 ont entrainé des pertes d 'emplois (consulter le chapitre 1).

Graphique 18 ─ Durées maximale et réelle moyennes des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées et taux de chômage, Canada, EF1011 à EF1920
Graphique 18 ─ Durées maximale et réelle moyennes des demandes de prestations  régulières d'assurance-emploi complétées et taux de chômage, Canada, EF1011 à  EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 18
EF1011* EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516* EF1617* EF1718* EF1819 EF1920
Durée réelle moyenne en semaines (axe de gauche) 24,0 21,6 20,1 19,7 19,4 19,3 20,7 20,3 18,5 18,0
Durée maximale moyenne en semaines (axe de gauche) 41,7 35,4 33,0 32,1 31,6 32,1 33,7 32,6 30,3 29,7
Taux de chômage (axe de droite) 7,9 % 7,5 % 7,2 % 7,0 % 6,9 % 7,0 % 6,9 % 6,1 % 5,8 % 5,8%
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées au cours de l'exercice financier pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • *Coïncide avec les mesures temporaires de l'assurance-emploi qui augmentaient le nombre maximal de semaines pour le versement de prestations régulières.
  • p Données préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Sources : Emploi et développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (pour les données sur la durée des prestations régulières d'assurance-emploi), et Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0017-01 (pour les données sur les taux de chômage). Les données d'assurance-emploi reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

La durée maximale moyenne des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées au cours de l 'EF1920 variait considérablement d 'une province et d 'un territoire à l 'autre, en raison des différences des caractéristiques régionales du marché du travail et de la population active, comme l 'indique le tableau 18. Comme pour l 'année précédente, les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies au Nunavut affichaient la durée maximale moyenne la plus élevée (39,2 semaines) au cours de l 'année examinée, suivi de Terre-Neuve-et-Labrador (38,6 semaines). Ces durées maximales significativement plus élevées par rapport à la moyenne nationale peuvent s 'expliquer, en partie, par le taux de chômage élevé observé dans ces juridictions (le taux de chômage était de 13,6 % au Nunavut et de 12,3 % à Terre-Neuve-et-Labrador au cours de l 'EF1920)Note de bas de page 46. En comparaison, les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies au Yukon affichaient la durée maximale moyenne la moins élevée (26,6 semaines), suivi du Québec (28,1 semaines) et de la Colombie-Britannique (28,0 semaines), ce qui correspond aux faibles taux de chômage généralement observés dans ces juridictions (le taux de chômage au Yukon, en Colombie-Britannique et au Québec était de 3,6 %, 5,0 % et 5,3 % respectivement au cours de l 'EF1920Note de bas de page 47.

La durée maximale moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi était plus élevée chez les hommes et chez les prestataires âgés de 45 à 54 ans au cours de l 'EF1920. Les travailleurs de longue date ont généralement une durée maximale des prestations régulières plus élevée que les prestataires occasionnels et fréquents, car ils sont plus susceptibles d 'accumuler un nombre d 'heures d 'emploi assurable nettement supérieur aux normes minimales requises pour toucher des prestations régulières d'assurance-emploi (consulter le tableau 18).

Tableau 18 – Durées maximale et réelle moyennes des prestations régulières d'assurance-emploi complétées, selon la province ou le territoire, le sexe, l'âge et la catégorie de prestataires, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Durée maximale moyenne (semaines) EF1819 Durée maximale moyenne (semaines) EF1920p Durée maximale moyenne (semaines) Variation (%) Durée réelle moyenne (semaines) EF1819 Durée réelle moyenne (semaines) EF1920p Durée réelle moyenne (semaines) Variation (%) Taux de chômage EF1819 Taux de chômage EF1920 Taux de chômage Variation (pts de %)
Terre-Neuve-et-Labrador 39,9 38,6 -3,2 % 28,7 27,0 -5,8 % 13,3 12,3 -1.0
Île-du-Prince-Édouard 33,8r 33,5 -0,8 % 22,3 22,2 -0,6 % 9,4 8,4 -1.0
Nouvelle-Écosse 32,8 32,4 -1,1 % 22,0 22,0 -0,1 % 7,3 7,8 +0.5
Nouveau-Brunswick 30,8 32,5 +5,6 % 20,5 21,2 +3,5 % 8,0 8,1 0.0
Québec 27,7 28,1 +1,5 % 15,6 15,7 +0,7 % 5,4 5,3 -0.2
Ontario 28,6 28,4 -0,6 % 16,9 16,9 -0,2 % 5,8 5,7 -0.1
Manitoba 30,4r 30,2 -0,8 % 18,6 18,6 0,0 % 5,8 5,4 -0.4
Saskatchewan 35,5 32,6 -8,3 % 22,8 20,3 -10,8 % 6,1 5,9 -0.2
Alberta 34,3 31,2 -9,1 % 21,6 19,4 -10,2 % 6,7 7,3 +0.5
Colombie-Britannique 29,4 28,0 -4,9 % 17,9 17,0 -5,2 % 4,7 5,0 +0.3
Yukon 27,3r 26,6 -2,7 % 20,0 19,2 -3,9 % 3,4 3,6 +0.2
Territoires du Nord-Ouest 33,0 32,6 -1,1 % 22,6 22,8 +1,1 % 6,8 8,2 +1.4
Nunavut 42,1 39,2 -6,9 % 28,1 28,0 -0,4 % 14,6 13,6 -1.0
Hommes 30,9 30,4 -1,6 % 18,8 18,4 -2,0 % 6,2 6,2 0.0
Femmes 29,2 28,6 -2,2 % 18,0 17,4 -3,5 % 5,6 5,6 0.0
24 ans et moins 29,3 28,6 -2,4 % 16,6 16,1 -2,8 % 10,8 11,4 +0.6
25 à 44 ans 30,4 29,7 -2,2 % 17,4 17,1 -1,9 % 5,1 5,3 +0.1
45 à 54 ans 30,9 30,4 -1,7 % 19,0 18,4 -3,4 % 4,6 4,1 -0.6
55 ans et plus 29,8 29,4 -1,4 % 20,5 20,0 -2,6 % 5,3 5,1 -0.2
Travailleurs de longue date* 34,2 32,6 -4,7 % 18,0 16,7 -7,1 % s.o. s.o. s.o.
Prestataires occasionnels* 29,2 28,6 -1,9 % 17,8 17,4 -2,3 % s.o. s.o. s.o.
Prestataires fréquents* 28,7 29,6 +3,1 % 20,7 20,8 0,6 % s.o. s.o. s.o.
Canada 30,3 29,7 -1,9 % 18,5 18,0 -2,6 % 5,9 5,9 0.0
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées au cours de l 'exercice financier pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières d'assurance-emploi Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions des catégories de prestataires mentionnées dans ce tableau.
  • p Données préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi (a.-e.). Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi. Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableaux 14-10-0017-01 et 14-10-0292-01.

Au même titre que la durée maximale moyenne, la durée réelle moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi dans les provinces et les territoires est également touchée par les conditions régionales du marché du travail, d 'où les différences observées d 'une province et d 'un territoire à l 'autre (consulter le tableau 18). Les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi dans les régions où les taux de chômage sont plus élevés ont généralement une durée réelle moyenne plus élevée que celles établies dans les régions où les taux de chômage sont plus faibles.

Au cours de l'EF1920, les demandes régulières d'assurance-emploi établies au Nunavut, suivies de près par celles établies à Terre-Neuve-et-Labrador avaient la durée réelle moyenne la plus élevée (28,0 semaines et 27,0 semaines, respectivement). Cela est en partie attribuable aux taux de chômage élevés observés à la fois dans le territoire et dans la province. En comparaison, les demandes régulières d'assurance-emploi établies au Québec avaient la durée réelle moyenne la plus basse (15,7 semaines), ce qui correspond au faible taux de chômage observé dans cette province au cours de l'EF1920. De plus, la durée réelle moyenne des demandes régulières d'assurance-emploi a diminué dans presque toutes les provinces et tous les territoires au cours de l'EF1920 par rapport à l'année précédente, à l'exception du Nouveau-Brunswick, du Québec, du Manitoba et des Territoires du Nord-Ouest où elle a légèrement augmenté ou est demeurée au même niveau. Les demandes établies en Saskatchewan et en Alberta ont affiché la plus forte baisse (‑2,5 semaines ou ‑10,8 % et ‑2,2 semaines ou ‑10,2 %, respectivement), suivies des demandes régulières d'assurance-emploi établies à Terre-Neuve-et-Labrador (-1,7 semaines ou -5,8 %) et en Colombie-Britannique (‑0,9 semaine ou -5,2 %).

La durée réelle moyenne des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi a diminué dans presque toutes les industries au cours de l 'année examinée par rapport à l 'année précédente, à l 'exception de 5 industries. La baisse a été la plus marquée dans les Services publics (-2,0 semaines ou -11,5 %), suivie des Finances et des assurances (-1,6 semaines ou -5,2 %). En revanche, la durée réelle moyenne des demandes de la Direction des entreprises et des entreprises a connu la plus forte augmentation (+1,5 semaines ou + 7,8 %). De plus, les demandes établies par les chômeurs du secteur de la Finance et des assurances avaient la durée réelle moyenne la plus élevée (22,3 semaines) au cours de l'EF1920, tandis que celles du secteur des services d'enseignement ont affiché la durée réelle moyenne la plus faible (11,1 semaines) en raison de la nature saisonnière et de la « saison morte » relativement courte et bien définie pendant les mois d 'été.

Proportion des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi utilisées

La proportion moyenne des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi utilisées correspond au nombre moyen de semaines de prestations régulières d'assurance-emploi reçues par les prestataires en proportion de la durée maximale de semaines auxquelles ils ont droit. Au même titre que la durée des prestations régulières d'assurance-emploi, quelques facteurs peuvent influer sur la proportion de la durée utilisée par les prestataires. Par exemple, le nombre d 'heures d 'emploi assurable et le taux de chômage régional. Les prestataires dont le nombre d 'heures d 'emploi assurable est plus élevé et ceux qui résident dans des régions où le taux de chômage est plus bas sont plus susceptibles de trouver un emploi à la suite d 'une cessation d 'emploi et avant d'avoir épuisé leurs semaines de prestations d'assurance-emploi, et donc d 'utiliser une proportion plus faible de leur durée maximale des prestations régulières d'assurance-emploi. Par conséquent, une durée maximale plus élevée de prestations est généralement associée à une proportion plus faible de semaines de prestations régulières utilisées.

D'une année à l'autre, la proportion moyenne de semaines de prestations régulières d'assurance-emploi utilisées est demeurée stable, avec une légère augmentation, passant de 63,6 % durant l 'EF1819 à 63,7 % au cours de l 'EF1920. Parmi les provinces et les territoires, le Nunavut a enregistré la plus forte croissance de cette proportion moyenne de semaines de prestations régulières utilisées (+9,6 points de pourcentage), tandis que Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré la plus forte baisse (-2,4 points de pourcentage). De plus, dans les provinces et les territoires, la proportion moyenne de prestations régulières utilisées variait, allant de la plus faible observée au Québec (60,4 %) à la plus élevée au Yukon (76,1 %) pour l 'EF1920. Cette variation peut être attribuable aux différences provinciales et territoriales dans les conditions économiques.

D 'un point de vue du sexe, la proportion moyenne des semaines de prestations utilisées par les hommes était supérieure à celle des femmes (64,4 % et 62,6 %, respectivement). Quant aux groupes d 'âge, la proportion moyenne de semaines de prestations régulières utilisées augmentait avec l 'âge – les prestataires plus âgés (55 ans et plus) ayant utilisé la plus grande proportion des semaines de prestations régulières auxquelles ils avaient droit (70,6 %), et les prestataires plus jeunes (24 ans et moins) ayant utilisé la proportion la plus faible (59,8 %).

Pour ce qui est de la catégorie de prestataires, au cours de l'EF1920, les travailleurs de longue date ont utilisé une part inférieure de leurs semaines de prestations régulières d'assurance-emploi que les prestataires occasionnels et fréquentsNote de bas de page 48. Cet écart entre les catégories de prestataires peut s'expliquer par le fait que les travailleurs de longue date sont généralement plus attachés au marché du travail, ont tendance à être admissibles à plus de semaines de prestations régulières et à toucher moins de semaines de prestations. À ce titre, ils utilisent une plus faible proportion de leurs semaines de prestations. Cette situation s 'applique également aux prestataires qui travaillent pendant une période de prestations puisqu 'ils peuvent participer plus activement au marché du travail et reporter des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi, ce qui se traduit par une proportion plus faible de leurs semaines de prestations qui sont utilisées par rapport aux prestataires qui n 'ont pas travaillé pendant une période de prestations (consulter le tableau 19)Note de bas de page 49.

Tableau 19 – Proportion des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi utilisées, selon la province ou le territoire, le sexe, l 'âge, la catégorie de prestataires et l 'état de travail pendant une période de prestations, Canada, EF1516 à EF1920
Catégorie Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées EF1516 Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées EF1617 Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées EF1718 Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées EF1819r Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées EF1920p Proportion des semaines de prestations régulières d’assurance-emploi utilisées Écart (pts de %) EF1819 à EF1920
Terre-Neuve-et-Labrador 69,1 % 76,7 % 76,3 % 73,1 % 71,4 % -2,4
Île-du-Prince-Édouard 73,0 % 71,9 % 70,8 % 68,6 % 69,1 % +0,8
Nouvelle-Écosse 72,1 % 72,4 % 72,7 % 70,1 % 70,6 % +0,7
Nouveau-Brunswick 69,4 % 71,0 % 69,9 % 70,2 % 68,6 % -2,2
Québec 63,9 % 63,7 % 62,4 % 60,6 % 60,4 % -0,3
Ontario 61,8 % 62,6 % 61,0 % 61,7 % 62,5 % +1,0
Manitoba 61,8 % 62,6 % 64,0 % 63,4 % 64,1 % +1,1
Saskatchewan 54,0 % 63,2 % 66,3 % 65,6 % 65,1 % -0,7
Alberta 52,4 % 58,7% 64,7 % 64,6 % 64,8 % +0,3
Colombie-Britannique 63,4 % 64,8 % 64,3 % 63,7 % 64,1 % +0,5
Yukon 66,7 % 71,7 % 76,2 % 76,4 % 76,1 % -0,4
Territoires du Nord-Ouest 73,8 % 65,2 % 75,2 % 71,8 % 73,0 % +1,7
Nunavut 68,6 % 71,2 % 73,8 % 66,3 % 72,7 % +9,6
Hommes 63,4 % 64,5 % 64,4 % 64,0 % 64,4 % +0,7
Femmes 62,6 % 64,0 % 64,0 % 63,1 % 62,6 % -0,9
24 ans et moins 59,9 % 60,7 % 60,2 % 59,6 % 59,8 % +0,4
25 à 44 ans 60,2 % 60,8 % 61,1 % 60,1 % 60,7 % +1,0
45 à 54 ans 63,5 % 65,0 % 64,1 % 63,8 % 63,0 % -1,2
55 ans et plus 70,1 % 72,2 % 71,6 % 71,2 % 70,6 % -0,8
Travailleurs de longue date* 50,0 % 51,7 % 53,3 % 53,1 % 52,9 % -0,4
Prestataires occasionnels* 63,5 % 64,9 % 64,4 % 63,7 % 63,9 % +0,4
Prestataires fréquents* 76,2 % 78,1 % 76,7 % 74,9 % 73,7 % -1,6
Ne travaillant pas pendant une période de prestations 66,0 % 67,6 % 68,3 % 67,7 % 68,3 % +0,9
Travaillant pendant une période de prestations 60,4 % 61,1 % 60,4 % 59,6 % 58,9 % -1,2
Canada 63,1 % 64,3 % 64,2 % 63,6 % 63,7 % +0,1
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions des catégories de prestataires mentionnées dans ce tableau.
  • p Données préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le tableau 20 indique la proportion de semaines de prestations utilisées, selon le nombre maximal de semaines de prestations et le taux de chômage régionalNote de bas de page 50 au cours des EF1819 et EF1920. La proportion de semaines de prestations utilisées diminuait généralement à mesure que le nombre maximum de semaines de prestations augmentait, car les prestataires dont la durée maximale des prestations est plus courte ont tendance à utiliser une plus grande proportion des semaines auxquelles ils ont droit. Comme le montre le tableau 20, les prestataires ayant le plus petit nombre maximal de semaines de prestations d'assurance-emploi (entre 13 et 19 semaines) ont utilisé 82,5 % des semaines auxquelles ils avaient droit, comparativement aux prestataires ayant le plus grand nombre de semaines d'admissibilité (45 semaines ou plus), qui n'ont utilisé que 49,5 % de leurs semaines de prestations au cours de l'EF1920.

La proportion de semaines de prestations régulières utilisées augmentait généralement avec le taux de chômage régional. Les régions où le taux de chômage est élevé sont souvent caractérisées par des conditions du marché du travail plus difficiles. Cette situation est en partie attribuable à l 'importance accrue de l 'emploi saisonnier, et par conséquent à une plus grande proportion de prestataires fréquents de l'assurance-emploi dans ces régions-là par rapport à celles dont le taux de chômage est moins élevé.

Comme les prestataires fréquents ont tendance à utiliser une plus grande proportion de leur nombre maximum de semaines de prestations, cela se traduit par une proportion plus élevée de semaines de prestations utilisées dans les régions économiques de l'assurance-emploi où le taux de chômage est relativement plus élevé. Comme l'illustre le tableau 20, au cours de l'EF1920, les prestataires des régions économiques de l'assurance-emploi où le taux de chômage est plus faible (6 % ou moins) ont utilisé 61,0 % de leurs semaines de prestations alors que les prestataires des régions économiques de l'assurance-emploi ayant un taux de chômage plus élevé (13,1 % et plus) ont utilisé 68,5 % de leurs semaines de prestations.

Tableau 20 – Proportion de semaines de prestations utilisées, selon le nombre maximum de semaines de prestations régulières et le taux de chômage, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Proportion de semaines de prestations utilisées pour l’EF1819r Proportion de semaines de prestations utilisées pour l’EF1920p Variation (en pts de %) EF1819 à EF1920
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 14 à 19 semaines 81,8 %r 82,5 % +0,7
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 20 à 24 semaines 72,7 %r 73,0 % +0,3
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 25 à 29 semaines 62,1 %r 62,0 % -0,1
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 30 à 34 semaines 60,1 %r 59,0 % -1,2
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 35 à 39 semaines 52,5 %r 54,9 % +2,4
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 40 à 44 semaines 56,8 %r 53,5 % -3,3
Nombre de semaines de prestations régulières d’assurance-emploi auxquelles le bénéficiaire est admissible : 45 semaines 58,3 %r 49,5 % -8,8
Taux de chômage dans la région économique de l’assurance-emploi : 6,0 % ou moins 61,7 %r 61,0 % -0,7
Taux de chômage dans la région économique de l’assurance-emploi : entre 6,1 % et 8,0 % 61,5 %r 64,4 % +2,9
Taux de chômage dans la région économique de l’assurance-emploi : entre 8,1 % et 10,0 % 68,7 %r 64,1 % -4,6
Taux de chômage dans la région économique de l’assurance-emploi : entre 10,1 % et 13,0 % 67,7 %r 66,7 % -1,0
Taux de chômage dans la région économique de l’assurance-emploi : 13,1 % ou plus 71,2 %r 68,5 % -2,7
Canada 63,7 %r 63,7 % +0,1
  • Remarque : Les variations en points de pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • p Estimations préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.2.5 Prestations régulières d'assurance-emploi et prestataires saisonniers

Les prestataires saisonniers sont les prestataires d'assurance-emploi qui, au cours des 5 années précédant l 'année de référence, ont présenté au moins 3 demandes de prestations régulières ou pour pêcheurs, dont au moins 2 ayant commencé au cours de la même période de l 'année que la demande en courNote de bas de page 51. Les bénéficiaires de prestations d'assurance-emploi qui sont définis comme prestataires saisonniers peuvent aussi faire partie des autres catégories de prestatairesNote de bas de page 52.

Comme l'indique la définition, les demandes établies par les prestataires saisonniers peuvent comprendre à la fois des demandes de prestations régulières et des demandes de pêche. Au total, 442 500 demandes ont été établies par des prestataires saisonniers au cours de l 'EF1920, une augmentation de 4,1 % des 425 000 demandes de l 'année précédente. De ce nombre, 413 400 demandes (93,4 %) visaient des prestations régulières d'assurance-emploi et les 29 100 autres demandes (6,6 %) concernaient des prestations d'assurance-emploi pour pêcheursNote de bas de page 53. L 'analyse présentée dans cette sous-section est axée sur les demandes de prestations régulières saisonnièresNote de bas de page 54.

Le nombre de demandes saisonnières de prestations régulières a augmenté pour la troisième année consécutive au cours de l'EF1920, après avoir atteint un plancher de 380 700 demandes établies dans l 'EF1617 au cours des 13 derniers exercices. La part des demandes saisonnières par rapport à l'ensemble des demandes de prestations régulières est restée relativement inchangée durant l 'EF1920 par rapport à l'année précédente, ce qui suggère que la croissance du nombre de toutes les demandes de prestations régulières établies au cours de l'année fiscale considérée a dépassé la croissance du nombre de demandes saisonnières (consulter le graphique 19).

Graphique 19 ‒ Demandes saisonnières de prestations régulières d'assurance-emploi, Canada, EF0607 à EF1920
Graphique 19 ‒ Demandes saisonnières de prestations régulières d'assurance-emploi,  Canada, EF0607 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 19
EF0607 EF0708 EF0809 EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Nouvelles demandes de prestations saisonnières établies (échelle de gauche) 408,5 395,2 412,7 417,4 381,8 412,2 419,9 422,4 419,7 425,7 380,7 381,1 395,3 413,4
Part des demandes de prestations qui sont saisonnières (échelle de driote) 30,7 % 30,5 % 25,1 % 25,8 % 27,3 % 29,0 % 30,9 % 31,9 % 31,3 % 29,7 % 28,8 % 29,3 % 30,6 % 30,2 %
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Au cours de l'EF1920, le Québec et l'Ontario ont présenté plus de 6 demandes saisonnières de prestations régulières sur 10 (61,2 %). En général, la part des demandes saisonnières par rapport au total des demandes de prestations régulières est plus élevée dans les provinces de l'Atlantique et au Québec que dans les provinces de l'Ouest et les territoires. Cette situation peut être attribuée à la composition des industries dans ces régions, qui comprennent une grande part d'industries de production de biens, ce qui entraîne une proportion beaucoup plus élevée d'emplois saisonniers dans ces industries par rapport au reste du pays. Ce phénomène a également été observé au cours de l'année examinée (consulter le tableau 21).

Tableau 21 – Demandes saisonnières de prestations régulières selon la région, le sexe, l'âge et l'industrie, Canada, EF1920
Catégorie Demandes saisonnières de prestations régulières (nombre) Demandes saisonnières de prestations régulières en % du total des demandes saisonnières de prestations Demandes saisonnières de prestations régulières en % du total des demandes de prestations régulières
Terre-Neuve-et-Labrador 28 100 6,8 % 44,6 %
Île-du-Prince-Édouard 7 710 1,9 % 51,9 %
Nouvelle-Écosse 24 710 6,0 % 39,8 %
Nouveau-Brunswick 32 990 8,0 % 48,0 %
Québec 150 240 36,3 % 37,5 %
Ontario 102 940 24,9 % 26,1 %
Manitoba 12 360 3,0 % 28,8 %
Saskatchewan 8 480 2,1 % 20,8 %
Alberta 17 760 4,3 % 12,6 %
Colombie-Britannique 27 390 6,6 % 20,2 %
Territoires 690 0,2 % 17,4 %
Hommes 255 940 61,9 % 30,8 %
Femmes 157 430 38,1 % 29,4 %
24 ans et moins 7 960 1,9 % 6,5 %
25 à 44 ans 153 940 37,2 % 25,5 %
45 à 54 ans 103 210 25,0 % 36,0 %
55 ans et plus 148 260 35,9 % 41,8 %
Industries productrices de biens 181 250 43,8 % 34,6 %
Industries productrices de services 223 680 54,1 % 27,9 %
Non classées* 8 440 2,0 % 19,8 %
Canada 413 370 100,0 % 30,2 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • * Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Comme les années précédentes, près des deux tiers (61,9 %) de toutes les demandes saisonnières de l'EF1920 ont été présentées par des hommes. Les proportions de demandes saisonnières par rapport à l'ensemble des demandes des prestations régulières étaient presque les mêmes pour les hommes et les femmes (30,8 % et 29,4 % respectivement). Les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont établi la plus grande part des demandes saisonnières. Il est à noter que la part des demandes saisonnières établies par les jeunes prestataires (âgés de 24 ans et moins) était particulièrement faible (1,9 %) au cours de l'EF1920, soit la même que l'année précédente. Cela s'explique par le fait que les personnes plus jeunes sont plus susceptibles de quitter leur emploi et de retourner aux études, ce qui constitue un motif non valide de cessation d'emploi en vertu de la Loi sur l'assurance-emploi et, par conséquent, elles ne sont pas admissibles aux prestations d'assurance-emploiNote de bas de page 55. Pour cette raison, les personnes plus jeunes sont moins susceptibles de remplir la condition pour être définies comme des prestataires saisonniers, c'est-à-dire avoir présenté au moins 3 demandes de prestations régulières ou de pêcheur au cours des 5 années précédant l'année de référence, au moins 2 de ces demandes ayant débuté à la même période de l'année que la demande de l'année de référence.

Comme le montre le tableau 21, les industries productrices de services représentaient la plus grande part des demandes saisonnières (54,1 %) établies au cours de l'EF1920. Toutefois, la part des demandes saisonnières par rapport au total des demandes de prestations régulières dans les industries productrices de biens (34,6 %) était plus élevée que dans les industries productrices de services (27,9 %). Ces parts sont similaires à celles des années précédentes.

Travailleurs saisonniers dans l 'Enquête sur la population active

Chaque mois, Statistique Canada publie des renseignements sur l 'emploi, le chômage et d 'autres indicateurs importants du marché du travail selon diverses caractéristiques démographiques dans l 'Enquête sur la population active (EPA). Selon la définition de l 'EPA, les travailleurs saisonniers travaillent dans une industrie où le niveau d 'emploi varie en fonction des saisons. Cette définition diffère de celle utilisée par l'assurance-emploi, laquelle ne repose pas sur le secteur d 'emploi du prestataire, mais plutôt sur l 'historique récent des prestations régulières ou pour pêcheurs de l'assurance-emploi utilisées.

Selon l 'EPA, on comptait 398 700 travailleurs saisonniers au Canada au cours de l 'EF1920*, une baisse de 6,6 % de l 'année précédente. Les travailleurs saisonniers représentaient 2,5 % de l 'emploi total et 19,3 % de l 'emploi temporaire, soit un peu plus bas que l 'an dernier. Dans les provinces de l 'Atlantique, les travailleurs saisonniers représentaient 5,4 % de l 'emploi total, peu changé de l 'an dernier. En comparaison, les travailleurs saisonniers représentaient 2,3 % de l'emploi total dans les provinces de l 'Ouest. Comparativement à l 'année précédente, l 'Alberta a affiché la plus forte hausse de l 'emploi saisonnier (+3,5 %), tandis que la plus forte baisse a été observée au Manitoba (-18,5 %) et au Saskatchewan (-16,8 %).

Historiquement, les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont plus enclins à occuper un emploi saisonnier, ce qui est attribuable aux emplois d 'été pour les étudiants. Au même titre que la tendance observée pour les demandes saisonnières de prestations régulières, les hommes sont également surreprésentés dans l 'emploi saisonnier – au cours de l 'EF1920, ils représentaient 62,9 % de tous les emplois saisonniers.

Les emplois saisonniers sont largement concentrés dans le secteur des services. Au cours de l'EF1920, près de 2 emplois saisonniers sur 3 (65,8 %) se trouvaient dans le secteur des services. L'industrie de l'information, de la culture et des loisirs (18,3 % de tous les emplois saisonniers) et l'industrie du commerce de gros et de détail (10,2 % de tous les emplois saisonniers) représentaient plus du quart de tous les emplois saisonniers au Canada durant l'exercice 1920. Par ailleurs, l'industrie de la construction dans le secteur de la production de biens représentait près d'un cinquième (18,9 %) de tous les emplois saisonniers pour l'EF1920.

  • * Statistique Canada, Enquête sur la population active, Tableau 14-10-0071-01.

Le nombre de demandes saisonnières de prestations régulières d'assurance-emploi établies tout au long de l 'année varie d 'un trimestre à l 'autre; par exemple, près de la moitié (48,5 %) de toutes les demandes saisonnières de prestations régulières établies durant l 'EF1920 ont été établies au troisième trimestre (d 'octobre à décembre) de l 'exercice financier, tandis qu 'un peu plus du quart (27,8 %) ont été établies au deuxième trimestre (de juillet à septembre). Le plus grand nombre de demandes de prestations établies au troisième trimestre de l 'exercice financier s 'explique par le ralentissement observé dans de nombreuses industries saisonnières au cours de cette période de l 'année. Comme le montre le graphique 20, la part des demandes saisonnières de prestations régulières établies au troisième trimestre était la plus élevée dans les territoires, suivi par le Québec et les provinces de l 'Atlantique. Fait à noter, la part des demandes saisonnières de prestations régulières établies au deuxième trimestre de l 'exercice financier était particulièrement plus élevée en Ontario et dans les provinces de l 'Ouest que dans le reste du pays.

Graphique 20 ‒ Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières d'assurance-emploi selon le trimestre et la région, Canada, EF1920
Graphique 20 ‒ Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières  d'assurance-emploi selon le trimestre et la région, Canada, EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 20
Région T1 (Avril à juin) T2 (Juillet à septembre) T3 (Octobre à décembre) T4 (Janvier à mars)
Provinces de l’Atlantique 14,2 % 20,1 % 49,7 % 15,9 %
Québec 11,5 % 22,0 % 55,5 % 11,0 %
Ontario 7,7 % 38,0 % 41,0 % 13,2 %
Provinces de l’Ouest 10,4 % 36,2 % 42,6 % 10,8 %
Territoires 13,0 % 20,3 % 56,5 % 10,1 %
Canada 11,0 % 27,8 % 48,5 % 12,6 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Au moment de dresser une analyse selon le sexe, les demandes saisonnières de prestations régulières provenant des hommes sont plus susceptibles d 'être établies au troisième trimestre, tandis que celles provenant des femmes sont plus susceptibles d 'être établies au deuxième trimestre de l 'exercice financier. Par groupe d'âge, les demandes saisonnières des jeunes prestataires (âgés de moins de 25 ans) sont les moins susceptibles d'être établies au cours du premier trimestre de l'année, mais cette probabilité augmente avec l'âge des prestataires. Selon la classification par industrie, les demandes saisonnières de prestations régulières sont plus susceptibles d 'être établies au troisième trimestre par les prestataires des industries productrices de biens, tandis que les prestataires des industries productrices de services sont plus susceptibles d 'établir des demandes de prestations au deuxième trimestre de l 'exercice. Ce constat est probablement attribuable à la « saison inactive » dans l 'industrie des services d 'enseignement pendant l 'été puisque les écoles sont fermées au cours de cette période de l 'année (consulter le tableau 22).

Tableau 22 – Demandes saisonnières de prestations régulières d'assurance-emploi établies selon le sexe et l'industrie, Canada, EF1920
Catégorie Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières selon le trimestre T1 (Avril à juin) Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières selon le trimestre T2 (Juillet à septembre) Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières selon le trimestre T3 (Octobre à décembre) Répartition des demandes saisonnières de prestations régulières selon le trimestre T4 (Janvier à mars)
Hommes 8,9 % 13,5 % 61,5 % 16,1 %
Femmes 14,4 % 51,1 % 27,5 % 6,9 %
24 ans et moins 6,4 % 13,8 % 62,4 % 17,3 %
25 à 44 ans 8,8 % 27,2 % 51,4 % 12,7 %
45 à 54 ans 11,4 % 32,9 % 44,4 % 11,2 %
55 ans et plus 13,3 % 25,7 % 47,7 % 13,2 %
Industries productrices de biens 6,8 % 12,1 % 64,8 % 16,4 %
Industries productrices de services 14,7 % 41,2 % 34,8 % 9,3 %
Non classées* 5,6 % 12,8 % 63,5 % 18,1 %
Canada 11,0 % 27,8 % 48,5 % 12,6 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins un dollar a été versé en prestations régulières.
  • * Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Durée des prestations régulières d'assurance-emploi chez les prestataires saisonniers

La durée maximale moyenneNote de bas de page 56 des prestations régulières pour les demandes saisonnières complétéesNote de bas de page 57 au cours de l 'EF1920 était de 29,3 semaines, soit une hausse par rapport aux 28,2 semaines (+1,1 semaine ou +3,8 %) de l 'EF1819. En comparaison, la durée maximale moyenne des prestations régulières des demandes non saisonnières complétées était de 29,9 semaines au cours de l 'EF1920, en baisse par rapport aux 31,1 semaines (-1,2 semaines ou -3,9 %) au cours de l 'EF1819.

La durée réelle moyenneNote de bas de page 58 des demandes saisonnières de prestations régulières complétées au cours de l 'EF1920 était de 16,7 semaines, une légère hausse par rapport aux 16,2 semaines (+0,5 semaine ou +3,1 %) au cours de l 'EF1819. En comparaison, la durée réelle moyenne des demandes non saisonnières de prestations régulières au cours de l 'EF1920 était de 18,6 semaines, en baisse par rapport aux 19,4 semaines (-0,8 semaines ou -4,0 %) pour l 'EF1819. La durée maximale moyenne et la durée réelle moyenne des demandes saisonnières de prestations régulières sont généralement plus courtes que celles des demandes non saisonnières de prestations régulières, ce qui tient au fait que les prestataires saisonniers accumulent habituellement moins d 'heures d 'emploi assurable avant d 'établir une demande par rapport aux prestataires non saisonniers. Au cours de l'exercice visé par le rapport, les augmentations sont probablement attribuables aux semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi offertes aux prestataires saisonniers admissibles dans le cadre d'un projet pilote lancé en août 2018.

Projet pilote : Semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi pour les prestataires saisonniers dans 13 régions économiques de l'assurance-emploi.

À la suite de l 'engagement pris dans le budget de 2018 de mieux soutenir les travailleurs saisonniers au cours des 2 prochaines années, un projet pilote (no 21) a été lancé en août 2018 pour offrir des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi aux prestataires saisonniers admissibles dans 13 régions économiques de l'assurance-emploi*. Dans le cadre de ce projet pilote, les prestataires saisonniers admissibles dans ces 13 régions d'assurance-emploi qui commencent une période de prestations entre le 5 août 2018 et le 30 octobre 2021 seraient admissibles à un maximum de 5 semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi, pour un plafond total de 45 semaines.

Un total de 54 500 demandes** qui ont été établies par des prestataires saisonniers le 5 août 2018 ou après cette date et qui avaient été complétées au plus tard le 31 mars 2020 dans ces 13 régions économiques de l'assurance-emploi ont reçu des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi dans le cadre du projet pilote. La plus grande part de ces demandes saisonnières provenait du centre du Québec (18,8 %), suivi de Restigouche-Albert (15,3 %), du Bas-Saint-Laurent–Côte-Nord (13,6 %), de Terre-Neuve-et-Labrador (11,8 %) et de l 'ouest de la Nouvelle-Écosse (10,3 %). Les demandes saisonnières des 8 autres régions économiques de l'assurance-emploi touchées combinées représentaient moins du tiers (30,2 %) du total des demandes saisonnières qui ont reçu des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi dans le cadre du projet pilote.

La majorité des demandes (58,6 %) ont reçu des prestations régulières d'assurance-emploi pendant les 5 semaines supplémentaires complètes. En moyenne, les demandes saisonnières admissibles ont reçu 4,0 semaines supplémentaires*** de prestations régulières d'assurance-emploi. Presque toutes ces demandes admissibles avaient droit à la totalité des 5 semaines supplémentaires. Seulement quelques demandes avaient droit à moins que les 5 semaines supplémentaires complètes, faute de quoi cela les aurait fait dépasser la limite maximale d 'admissibilité de 45 semaines.

Au 31 mars 2020, 84,2 millions de dollars supplémentaires avaient été versés aux prestataires saisonniers admissibles qui recevaient des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi dans le cadre du projet pilote. En moyenne, chaque demande de prestations régulières saisonnières ayant des semaines de prestations supplémentaires a reçu 1 540 $ dans le cadre du projet pilote au cours de cette période.

Comme prévu, les semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi fournies dans le cadre du projet pilote ont considérablement réduit le taux d 'épuisement dans les régions touchées. Au cours de l 'EF1920, le taux d 'épuisement des demandes de prestations régulières saisonnières complétées dans les 13 régions économiques de l'assurance-emploi touchées par le projet pilote était de 17,4 %, alors que le taux d 'épuisement des demandes de prestations régulières saisonnières complétées à l 'extérieur de ces régions était de 23,7 %.*** Le projet pilote a également eu un impact sur les « travailleurs saisonniers vivant une période sans revenu », soit les prestataires qui ont épuisé leurs semaines d 'admissibilité et ont dû traverser une période sans revenu d 'emploi ni prestations d'assurance-emploi. Le nombre de travailleurs saisonniers vivant une période sans revenu dans les régions touchées par le projet pilote a diminué considérablement (-31,4 %) au cours de l 'EF1920 par rapport à l 'exercice précédent, probablement en raison des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi fournies dans le cadre du projet pilote. En comparaison, le nombre de travailleurs saisonniers vivant une période sans revenu dans les régions non touchées par le projet pilote n 'a diminué que légèrement (-2,0 %) au cours de cette période (consulter la sous-section 2.2.6 pour une discussion détaillée sur les travailleurs vivant une période sans revenu).

  • * Les régions économiques de l'assurance-emploi qui ont été retenues : Terre-Neuve-et-Labrador (sauf St. John 's), Charlottetown, Île-du-Prince-Édouard, Est de la Nouvelle-Écosse, Ouest de la Nouvelle-Écosse, Madawaska-Charlotte, Restigouche-Albert, Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Centre-du-Québec, Nord-Ouest du Québec, Bas-Saint-Laurent et Côte-Nord, Chicoutimi-Jonquière et Yukon (sauf Whitehorse).
  • ** Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.
  • *** Données préliminaires

Chevauchement des définitions des prestataires saisonniers et fréquents

On entend par « prestataires fréquents de l'assurance-emploi » ceux qui ont établi au moins 3 demandes de prestations régulières ou pour pêcheurs, et ont perçu des prestations pendant plus de 60 semaines en tout au cours des 5 dernières années. Le chevauchement est important entre les prestataires fréquents et saisonniersNote de bas de page 59.

Le graphique 21 indique le nombre de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies par les prestataires fréquents et saisonniers depuis l 'EF0910. Au cours de cette période, en ce qui concerne les prestations régulières, le nombre de prestataires saisonniers était beaucoup plus élevé que celui des prestataires fréquents. Cela donne à penser qu 'un grand nombre de prestataires réguliers saisonniers touchent moins de 60 semaines de prestations régulières au cours d 'une période de 5 exercices financiers, tandis qu 'une grande proportion de prestataires fréquents peuvent également être considérés comme étant saisonniers. Le nombre de prestataires saisonniers et de prestataires pouvant être considérés à la fois comme saisonniers et fréquents a augmenté au cours de l'EF1920 par rapport à l'année précédente (+4,6 % et +2,2 %, respectivement). Cependant, le nombre de prestataires fréquents a légèrement diminué (-3,3 %) au cours de cette période (consulter le graphique 21). Cela suggère que la part des prestataires fréquents qui peuvent également être considérés comme saisonniers a augmenté au cours de l'EF1920 par rapport à l'exercice précédent. Au cours de l'EF1920, le nombre de demandes (240 600) établies par des prestataires pouvant être classés à la fois comme saisonniers et fréquents était presque 1,4 fois supérieur au nombre de demandes établies par des prestataires saisonniers qui étaient des prestataires non fréquents (172 800) (consulter le graphique 22).

Graphique 21 ‒ Nombre de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies par des prestataires saisonniers et fréquents*, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 21 ‒  Nombre de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi établies par  des prestataires saisonniers et fréquents*, Canada, EF0910 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 21
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Seasonal claimants 417,4 381,8 412,2 419,9 422,4 419,7 425,7 380,7 381,1 395,3 413,4
Frequent claimants 300,4 309,2 321,0 319,6 309,8 304,7 307,8 285,7 290,1 297,3 287,6
Seasonal and frequent claimants 251,8 259,0 265,6 266,1 257,9 253,7 258,6 228,9 227,5 235,4 240,6
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions de prestataires saisonniers et fréquents mentionnées dans ce tableau.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.
Graphique 22 ‒ Répartition des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi pour des prestataires saisonniers et/ou fréquents, Canada, FY1920
Graphique 22 ‒  Répartition des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi pour des  prestataires saisonniers et/ou fréquents, Canada, FY1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 22
Fréquentes, non saisonnières Fréquentes et saisonnières Non fréquentes, saisonnières
Nombre de demandes de prestations 47 030 240 550 172 820
Part du nombre total de prestations saisonnières et fréquentes 10,2 % 52,2 % 37,5 %
  • Remarque : Comprend les demandes pour lesquelles au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions de prestataires saisonniers et fréquents mentionnées dans ce tableau.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Comme l 'indique le tableau 23, les 2 types de populations qui ne se chevauchent pas selon le type de prestataire (c 'est-à-dire les prestataires fréquents et non saisonniers et les prestataires non fréquents et saisonniers) présentaient des caractéristiques différentes sur le plan de la durée, de la proportion des prestations régulières versées et du taux d 'épuisement pour l 'EF1920. Les prestataires fréquents non saisonniers ayant touché, en moyenne, un montant pour une période beaucoup plus longue, ont utilisé une plus grande proportion de leurs semaines de prestations régulières et ils étaient plus susceptibles d 'épuiser leurs prestations que les prestataires non fréquents saisonniers. Toutefois, une fois qu 'ils sont définis comme prestataires fréquents, il n'y a pas de différences observées dans la proportion de semaines régulières payées et le taux d'épuisement entre les prestataires non saisonniers et saisonniers.

Tableau 23 – Demandes complétées de prestations régulières d'assurance-emploi pour des prestataires fréquents et/ou saisonniers*, Canada, EF1920
Type de prestataire Durée moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi (semaines)p Pourcentage des prestations régulières versées (%)p Taux d'épuisement (%)p
Fréquents, non saisonniers 21,9 74,6 % 34,5 %
Fréquents et saisonniers 20,6 73,5 % 29,5 %
Non fréquents, saisonniers 10,9 40,6 % 9,3 %
  • Remarque : Les demandes complétées incluent celles qui sont terminées et celles qui sont en dormance et étaient inactives en date du mois d'août de l'exercice financier suivant.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour les définitions de demandes fréquentes et demandes saisonnières mentionnées dans ce tableau.
  • p Données préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Section 2.2.6 Épuisement des prestations régulières d'assurance-emploi

Tel que mentionné dans la sous-section 2.2.4, l'admissibilité aux prestations régulières de l'assurance-emploi dépend de 2 facteurs : le taux de chômage régional dans la région où les demandeurs vivaient au moment de l'établissement de la demande et le nombre d'heures d'emploi assurable accumulées au cours des 52 semaines précédentes ou depuis l'établissement de leur dernière demande, selon la période la plus courte. En général, le droit aux prestations régulières d'assurance-emploi varie de 14 à 45 semaines.Note de bas de page 60 Les prestataires ont épuisé leur prestations régulières d'assurance-emploi lorsque le nombre de semaines de prestations reçues (durée réelle) est égal au nombre total de semaines de prestations auxquelles ces prestataires étaient admissibles au cours de leur période de prestations. L'incidence de l'épuisement du droit aux prestations régulières peut éclairer l'analyse de la pertinence des prestations régulières d'assurance-emploi offertes aux personnes qui cherchent un emploi convenable après une cessation d'emploi.

Puisqu 'une demande doit être complétéeNote de bas de page 61 pour en déterminer le statut (épuisé ou non épuisé), l 'analyse présentée dans cette section se concentre sur les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées pendant l 'EF1920, peu importe la date de début de la demande.

Épuisement des semaines de prestations régulières d 'assurance emploi

Sur l'ensemble des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées au cours de l'exercice visé par le rapport, 32,8 % ont épuisé leurs semaines de prestations, ce qui est relativement inchangé par rapport à l'année précédente. Le nombre de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi qui ont épuisé leurs semaines de prestations a diminué au cours de l'EF1920 pour la troisième année consécutive, soit une baisse de 6,0 % par rapport à l'EF1819. Cette baisse du nombre de demandes régulières d'assurance-emploi ayant épuisé leurs semaines de prestations peut être attribuée à la persistance de la forte conjoncture économique observée pendant la majeure partie de l'EF1920, avant le ralentissement important survenu en mars 2020 en raison de la pandémie de COVID-19. Le marché du travail canadien a connu une forte croissance de l'emploi et le taux de chômage a atteint le plus bas niveau (5,7 %)Note de bas de page 62 en 2019 - le plus bas enregistré depuis 1976 - avant de commencer à augmenter en mars 2020.Note de bas de page 63 En raison de la forte demande sur le marché du travail et des faibles taux de chômage observés depuis quelques années, les chômeurs qui ont reçu des prestations régulières d'assurance-emploi à la suite d'une cessation d'emploi ont pu trouver un emploi relativement rapidementNote de bas de page 64. Cela se reflète dans la tendance à la baisse observée pour le taux d'épuisement des droits depuis l 'EF1617 (consulter le graphique 23).

Graphique 23 – Taux d 'épuisement des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi et demandes ayant épuisé les semaines de prestations, Canada, EF1011 à EF1920
Graphique 23 –  Taux d 'épuisement des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi et  demandes ayant épuisé les semaines de prestations, Canada, EF1011 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 23
EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Demandes ayant épuisé leurs semaines de prestations en milliers (échelle de gauche) 417,8 460,0 455,2 458,1 456,0 425,8 486,1 484,0 442,0 415,4
Taux d'épuisement de semaines de prestations (échelle de droite) 26,0 % 30,0 % 31,8 % 33,5 % 33,3 % 31,2 % 34,9 % 34,1 % 33,0 % 32,8 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • r Données révisées.
  • p Données préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Au cours de l'EF1920, le taux d'épuisement est demeuré relativement inchangé dans la plupart des provinces, sauf à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, où il a diminué, et au Yukon et au Nunavut, où il a augmenté. Comme on l'a vu au cours des années précédentes, les demandes établies par des femmes ont tendance à avoir un taux d'épuisement plus élevé que les demandes établies par des hommes. Cela peut s'expliquer par le fait que les femmes, en moyenne, ont tendance à avoir droit à moins de semaines de prestations régulières d'assurance-emploi Une plus grande proportion de femmes occupent des emplois à temps partiel et/ou temporaires que les hommes, et accumulent donc moins d'heures d'emploi assurable en moyenne. Toutefois, cette tendance s'est inversée au cours de l'EF1920, car le taux d'épuisement des prestations régulières d'assurance-emploi établies par les femmes était légèrement inférieur à celui des hommes. Cela est probablement dû à la part croissante de femmes occupant un emploi à temps pleinNote de bas de page 65.

Par groupe d'âge, le taux d'épuisement pour les demandes établies par des prestataires âgés de 55 ans et plus a légèrement diminué dans l 'EF1920 par rapport à l'année précédente, tandis qu'il est resté inchangé pour les autres groupes d'âge. Par catégorie de prestataires d'assurance-emploi, les taux d'épuisement sont demeurés relativement inchangés pour les demandes établies par les travailleurs de longue date et les prestataires occasionnels, mais ont diminué pour les demandes établies par les prestataires fréquents. Cela s'explique en partie par les semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi accordées aux prestataires saisonniersNote de bas de page 66 admissibles dans 13 régions économiques de l'assurance-emploi dans le cadre d'un projet piloteNote de bas de page 67 (no 21) et par le chevauchement important entre les prestataires fréquents et les prestataires saisonniersNote de bas de page 68.

Table 24 – Taux d 'épuisement des semaines de prestations régulières d 'assurance emploi et taux d 'épuisement de la période de prestations selon la province ou le territoire, le sexe, l 'âge et la catégorie de prestataire, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Taux d’épuisement des semaines de prestations EF1819r Taux d’épuisement des semaines de prestations EF1920p Taux d’épuisement des semaines de prestations Variation (p.p.) EF1819 à EF1920 Taux d’épuisement de la période de prestations EF1819 Taux d’épuisement de la période de prestations EF1920p Taux d’épuisement de la période de prestations  Variation (p.p.) EF1819 to EF1920
Terre-Neuve-et-Labrador 36,2 % 30,5 % -5,7 23,2 %r 28,1 % +4,8
Île-du-Prince-Édouard 32,3 % 32,5 % +0,2 20,6 %r 20,2 % -0,4
Nouvelle-Écosse 37,9 % 35,9 % -2,0 21,3 %r 21,5 % +0,2
Nouveau-Brunswick 35,0 % 31,2 % -3,8 21,4 %r 23,1 % +1,7
Québec 29,8 % 29,0 % -0,8 20,5 %r 22,0 % +1,5
Ontario 32,7 % 33,7 % +1,1 16,3 %r 17,5 % +1,2
Manitoba 33,1 % 34,6 % +1,5 19,3 %r 21,0 % +1,7
Saskatchewan 33,7 % 34,9 % +1,2 16,4 %r 20,9 % +4,5
Alberta 35,7 % 37,9 % +2,1 12,9 %r 17,0 % +4,1
Colombie-Britannique 34,9 % 35,4 % +0,4 16,1 %r 19,2 % +3,0
Yukon 44,4 % 48,9 % +4,4 13,0 %r 16,5 % +3,5
Territoires du Nord-Ouest 45,4 % 48,2 % +2,8 16,1 %r 10,4 % -5,7
Nunavut 37,3 % 52,9 % +15,7 8,8 % 12,9 % +4,1
Hommes 32,7 % 33,0 % +0,3 19,1 %r 21,2 % +2,1
Femmes 33,5 % 32,6 % -0,8 16,8 %r 18,7 % +1,9
24 ans et moins 33,9 % 34,1 % +0,2 16,1 %r 18,3 % +2,3
25 à 44 ans 30,0 % 30,7 % +0,8 18,0 %r 20,0 % +2,1
45 à 54 ans 31,4 % 30,8 % -0,7 19,7 %r 21,4 % +1,7
55 ans et plus 39,3 % 37,6 % -1,7 18,0 %r 20,1 % +2,1
Travailleurs de longue date* 26,3 % 27,5 % +1,2 18,2 %r 20,1 % +1,9
Prestataires occasionnels* 35,5 % 36,0 % +0,5 16,8 %r 18,8 % +1,9
Prestataires fréquents* 34,1 % 30,5 % -3,6 21,5 %r 23,7 % +2,2
Canada 33,0 % 32,8 % -0,2 18,2 %r 20,2 % +2,0
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • r Données révisées.
  • p Données préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Impact de la réception des prestations régulières d'assurance-emploi sur le revenu d'emploi après la demande de prestations

Une analyse interne récente a examiné les niveaux de revenu d'emploi avant et après la demande des prestataires d'assurance-emploi qui ont présenté une demande de prestations régulières d'assurance-emploi en 2014, et ce afin de mieux comprendre l'impact de la réception de prestations d'assurance-emploi sur les résultats de l'emploi après une demande de prestations.

Il a été constaté que 36% des prestataires réguliers qui avaient épuisé leurs semaines de prestations avaient un niveau de revenu d'emploi après leur demande de prestations inférieur à celui qu'ils gagnaient auparavant, comparativement à 28% pour ceux qui n'avaient pas épuisé leurs semaines de prestations. Ce résultat est vrai même si l'on tient compte de divers facteurs qui pourraient influer sur le revenu d'emploi après la demande (tel que le sexe, l'âge, la province et l'industrie).

Les prestataires réguliers qui étaient des femmes, des travailleurs plus âgés, des travailleurs longue date ou moins qualifiés étaient également plus susceptibles de connaître une baisse de leur revenu après la demande (après prise en compte de divers facteurs).

Épuisement de la période de prestations par rapport à l'épuisement des semaines de prestations

Les prestations peuvent également prendre fin lorsque la période de prestations, c 'est-à-dire la période au cours de laquelle les prestataires peuvent toucher des prestations d'assurance-emploi, prend fin avant que toutes les semaines potentielles de prestations régulières aient été versées.Note de bas de page 69 Lorsqu 'une telle situation survient, à moins qu 'un prestataire ait cessé de remplir les rapports bimensuels d 'a.-e,Note de bas de page 70 on considère que la demande a épuisé sa période de prestations. Ces demandes représentaient 20,2 % de toutes les demandes de prestations régulières complétées au cours de l 'EF1920 (consulter le tableau 24).

Exemple: Épuisement des semaines de prestations admissibles et épuisement de la période de prestations

David travaille comme vendeur à temps plein chez un concessionnaire automobile à Saskatoon, en Saskatchewan. En raison de conditions économiques défavorables, les ventes de voitures à Saskatoon ont chuté et il est mis à pied le 6 septembre 2019. À la suite de la cessation d'emploi, David demande des prestations régulières d'assurance-emploi. Après avoir examiné attentivement sa demande, Service Canada détermine que David est admissible et a droit à 19 semaines de prestations régulières d'assurance-emploi basé sur ses heures d'emploi assurable accumulées pendant la période de référence et du taux de chômage régional. Service Canada établit la période de prestations de David (période au cours de laquelle les prestations peuvent être perçues) à partir de la semaine du 22 septembre 2019 pour une durée de 52 semaines. David commence à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi dans la semaine du 22 septembre 2019.

Scénario: épuisement des semaines de prestations

David est incapable de trouver un emploi convenable pour les 19 prochaines semaines depuis qu'il a commencé à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi. À compter du 1er février 2020, il a touché la totalité de ses 19 semaines de prestations régulières d'assurance-emploi. Dans cette situation, on dit que David a épuisé ses semaines de prestations régulières puisque le nombre de semaines de prestations qu 'il a reçues est égal au nombre de semaines de prestations auxquelles il était admissible au cours la période de prestations. Ceci est illustré ci-dessous.

Scénario: Épuisement de la période de prestations
graphique Scenario 1 : la description suit
Description textuelle du graphique Scenario 1

[INSERER LA DESCRIPTION]

Dans ce scénario, David commence à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi dans la semaine commençant le 22 septembre 2019 et continue pendant les 15 semaines suivantes jusqu'au 4 janvier 2020. À ce moment-là, David décide de passer aux prestations parentales, car il est devenu parent le 30 décembre 2019. David a partagé ses prestations parentales avec son épouse et a reçu des prestations pour les 37 semaines suivantes jusqu'au 19 septembre 2020. David a également trouvé un nouvel emploi au 20 septembre 2020. Comme la période de prestations de David a pris fin avant qu 'il puisse toucher les 19 semaines de prestations régulières d'assurance-emploi auxquelles il avait droit, dans ce cas, on dit que David a épuisé sa période de prestations. Ceci est illustré ci-dessous.

Scénario: Épuisement de la période de prestations
graphique Scenario 2 : la description suit
Description textuelle du graphique Scenario 2

[INSERER LA DESCRIPTION]

Les circonstances qui aboutissent à un épuisement de la période de prestations sont généralement différentes de celles associées à un épuisement des semaines de prestations. De nombreuses variables influencent l 'épuisement de la période de prestations. Parmi celles‑ci, mentionnons le nombre maximal de semaines de prestations régulières auxquelles le prestataire est admissible, les semaines travaillées pendant une période de prestations (menant à des semaines de prestations reportées) et le recours aux prestations spéciales (qui ajoutent un autre type de semaines d 'admissibilité à la demande).

Le tableau 25 présente différentes caractéristiques des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées selon le type d'épuisement au cours de l'année de déclaration et de l'année précédente. Lorsque les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées sont classées en fonction de leur saisonnalité, on constate que les demandes saisonnières présentent des taux d'épuisement plus faibles que les demandes non saisonnières, mais que cette situation est inversée lorsque l'on tient compte de l'épuisement de la période de prestations. Cela signifie que les prestataires saisonniers sont moins susceptibles de toucher des prestations régulières d'assurance-emploi pendant toute la durée que les prestataires non saisonniers, très probablement en raison de la prévisibilité de leur régime de travailNote de bas de page 71. Au cours de l'EF1920, les taux d'épuisement des prestations ont légèrement augmenté dans les régions à faible taux de chômage (6,0 % ou moins) par rapport à l'année précédente, mais ont diminué dans toutes les autres régions. Cependant, les taux d'épuisement de la période de prestations ont augmenté dans toutes les régions dans l 'EF1920 par rapport à l'année précédente.

La proportion de demandes d'assurance-emploi ordinaires complétées qui ont épuisé leurs semaines ou leur période de prestations est demeurée relativement inchangée dans l 'EF1920 par rapport à l'année précédente. Notamment, une proportion beaucoup plus grande de demandes qui ont épuisé la période de prestations était associée à au moins une semaine de travail pendant la période de prestations, comparativement aux demandes qui ont été complétées par l'épuisement du droit aux prestations. Cela est probablement dû à la disposition relative au travail pendant la période de prestations, qui permet de reporter des semaines d'admissibilité pouvant être utilisées plus tard au cours de la période de prestations. Les demandes qui ont épuisé la période de prestations grâce à la disposition Travailler pendant une période de prestations comptaient, en moyenne, un plus grand nombre de semaines travaillées pendant la période de prestations que les demandes qui ont épuisé leur droit aux prestations (consulter le tableau 25).

Étant donné qu'une plus grande proportion des prestataires qui épuisent leur période de prestations ont également travaillé pendant leur période de prestations, les prestataires qui épuisent leur période de prestations sont donc plus susceptibles d'accumuler suffisamment d'heures d'emploi assurable pendant leur période de prestations pour satisfaire aux exigences d'admissibilité afin d'établir une nouvelle demande après la fin de leur période de prestations. Par conséquent, une proportion beaucoup plus grande de prestataires qui ont épuisé leur période de prestations se sont requalifiés pour une nouvelle demande dans les 4 semaines suivant la fin de leur demande (71,2 % au cours de l'EF1920, comparativement à 8,8 % des demandes terminées qui ont épuisé leur droit aux prestations) – consulter le tableau 25.

Au cours de l'EF1920, la proportion de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi combinées à des prestations spéciales d'assurance-emploi qui ont épuisé leur période de prestations (18,2 %) était plus élevée que celle des demandes mixtes qui ont épuisé leur droit aux prestations (11,5 %). Les demandes qui ont épuisé leur période de prestations ont également donné lieu à moins de semaines de prestations régulières d'assurance-emploi (16,7 semaines) que les demandes qui ont épuisé leur droit aux prestations (25,5 semaines). Les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées qui ont épuisé leur période de prestations ont utilisé, en moyenne, un peu plus de la moitié (53,4 % durant l'EF1920) de leur droit aux prestations, ce qui représente une légère baisse par rapport à l'année précédente (consulter le tableau 25).

Tableau 25 – Demandes régulières d'assurance-emploi complétées selon le type d 'épuisement, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Demandes ayant épuisé les semaines de prestations EF1819 Demandes ayant épuisé les semaines de prestations EF1920 Variation EF1819 à EF1920 Demandes où la période de prestations est épuisée EF1819 Demandes où la période de prestations est épuisée EF1920 Variation EF1819 à EF1920
Taux d’épuisement 33,0 % 32,8 % -0,2 p.p. 18,2 % 20,2 % +2,0 p.p.
Taux d’épuisement - Demande saisonnière 23,6 % 21,4 % -2,2 p.p. 24,6 % 26,8 % +2,3 p.p.
Taux d’épuisement - Demande non saisonnière 36,8 % 37,9 % +1,1 p.p. 15,6 % 17,3 % +1,6 p.p.
Taux de chômage : 6,0 % ou moins 32,2 % 34,1 % +1,8 p.p. 17,7 % 21,2 % +3,6 p.p.
Taux de chômage : 6,1 % à 8,0 % 36,0 % 34,5 % -1,5 p.p. 21,1 % 21,5 % +0,4 p.p.
Taux de chômage : 8,1 % à 10,0 % 33,0 % 30,4 % -2,6 p.p. 19,1 % 23,6 % +4,5 p.p.
Taux de chômage : 10,1 % à 13,0 % 33,8 % 27,8 % -6,1 p.p. 23,1 % 27,2 % +4,0 p.p.
Taux de chômage : 13,1 % ou plus 33,0 % 32,8 % -0,2 p.p. 18,2 % 20,2 % +2,0 p.p.
Proportion de demandes comprenant au moins une semaine de travail pendant une période de prestations 33,8 % 32,6 % -1,2 p.p. 70,6 % 69,6 % -1,0 p.p.
Taux de requalification aux prestations d’assurance-emploi* 10,0 % 8,8 % -1,2 p.p. 69,9 % 71,2 % +1,3 p.p.
Nombre moyen de semaines travaillées pendant une période de prestations** 11,5 11,0 -0,5 semaines 14,9 13,6 -1,3 semaines
Nombre moyen de semaines de prestations régulières versées 26,3 25,5 -0,8 semaines 17,8 16,7 -1,0 semaines
Proportion de demandes mixtes (prestations spéciales touchées) 11,9 % 11,5 % -0,4 p.p. 18,5 % 18,2 % -0,3 p.p.
Proportion moyenne des semaines de prestations régulières admissibles utilisées 100,0 % 100,0 % 0,0 p.p. 55,4 % 53,4 % -2,1 p.p.
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • r Données révisées.
  • p Données préliminaires.
  • *Le taux de requalification est défini comme la proportion de prestataires qui se qualifient pour une nouvelle demande de prestations dans les 4 semaines suivant la fin de leur demande.
  • **Ne contient que les demandes comprenant au moins une semaine de travail pendant une période de prestations.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Épuisement des semaines de prestations régulières d'assurance-emploi : prestataires saisonniers et prestataires non saisonniers ayant connu une période sans revenu

Tel que mentionné, les taux d'épuisement sont généralement plus faibles pour les demandes saisonnières que pour les demandes non saisonnières (consulter le tableau 25). Cela est probablement attribuable au fait que de nombreux travailleurs saisonniers sont mis à pied temporairement et sont susceptibles de trouver un emploi dans la même industrie et possiblement chez le même employeur la saison suivante.

Les prestataires qui ont recours à toutes les semaines de prestations auxquelles ils sont admissibles avant de trouver un emploi peuvent traverser une période où ils se retrouvent sans revenu d 'emploi ou de prestations d'assurance-emploi. Ces prestataires, appelés « travailleurs vivant une période sans revenu », n 'ont pas accumulé un nombre d 'heures d 'emploi assurable suffisant au cours de leur période de référence afin que le nombre de semaines de prestations régulières, auxquelles ils sont admissibles, couvre la durée totale de leur épisode de chômage. Même si ce cas est particulièrement fréquent chez les prestataires saisonniers, il peut aussi avoir une incidence sur les prestataires non saisonniers.

Commençant avec le Rapport de contrôle et d 'évaluation de l 'EF1718, la définition des prestataires vivant une période sans revenu a été élargie pour mieux représenter le nombre de prestataires d'assurance-emploi connaissant des périodes sans revenu. Pour être considérée comme prestataire vivant une période sans revenu, une personne doit avoir établi une demande de prestations régulières au cours de l 'exercice financier examiné, avoir complété sa demande de prestations régulières précédente au cours de l 'exercice examiné ou de l 'exercice antérieur, et avoir vécu une période sans revenu d 'emploi ou de prestations d'assurance-emploi immédiatement après l 'épuisement de sa demande de prestations précédente. La période sans revenu doit être de 15 semaines ou moins. Sur les 1,37 million de demandes de prestations régulières établies au cours de l'EF1920, environ 75 440 (5,5 %) ont connu une période sans revenu. Parmi eux, environ 4 demandes sur 10 (43,6 %) ont été établies par des prestataires saisonniers. La diminution notable (-9,9 %) du nombre de personnes vivant une période sans revenu à l'échelle nationale au cours de l'EF1920 par rapport à l'année précédente est largement due à la baisse du nombre de prestataires saisonniers (-13,7 %). Cela s'explique probablement par le projet pilote saisonnierNote de bas de page 72 mis en place en août 2018, qui a offert des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi aux prestataires saisonniers admissibles dans 13 régions économiques de l'assurance-emploi, car le fait de recevoir des semaines supplémentaires de prestations régulières d'assurance-emploi dans le cadre du projet pilote réduit la durée de la période sans revenu. Par conséquent, le nombre de personnes vivant une période sans revenu dans ces régions a diminué considérablement (-31,4 %) de l'EF1819 à l'EF1920, alors que le nombre de personnes vivant une période sans revenu dans les régions économiques de l'assurance-emploi qui ne sont pas visées par ce projet pilote n'a que légèrement changé (-2,0 %) au cours de cette période. La durée moyenne de la période sans revenu était de 5,2 semaines pour toutes les personnes vivant une période sans revenu au cours de l'année visée par le rapport, ce qui est demeuré relativement inchangé au cours des 5 dernières années (consulter le tableau 26).

Table 26 – Nombre de prestataires ayant connu une période sans revenu selon la saisonnalité, Canada, EF1819 à EF1920
Type de prestataire EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920 Change (%) EF1819 to EF1920
Saisonnier 35 020 30 720 33 020 38 100 32 880 -13,7 %
Non saisonnier 40 470 36 580 41 820 45 650 42 560 -6,8 %
Total 75 490 67 300 74 840 83 750 75 440 -9,9 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières. La variation en pourcentage est basée sur des chiffres non arrondis.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le graphique 24 illustre la répartition régionale des personnes vivant une période sans revenu au cours de l'EF1920 et de l'exercice précédent. Cinq des 10 provinces et les territoires étaient surreprésentés parmi les personnes vivant une période sans revenu par rapport à la part nationale globale des personnes vivant une période sans revenu (5,5 %) au cours de l'EF1920, alors qu'au cours de l'exercice précédent, toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception de l'Ontario, de l'Alberta et de la Colombie-Britannique, étaient surreprésentés parmi les personnes vivant une période sans revenu par rapport à la part nationale (6,5 %). Cette situation est principalement attribuable à la composition des marchés du travail locaux.

Graphique 24 – Nombre de prestataires ayant connu une période sans revenu et proportion de ces demandes parmi toutes les demandes régulières d'assurance-emploi, selon la région, Canada, EF1819 et EF1920
Graphique 24 –  Nombre de prestataires ayant connu une période sans revenu et proportion de ces  demandes parmi toutes les demandes régulières d'assurance-emploi, selon la  région, Canada, EF1819 et EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 24
Province Demandes de pestations avec une période sans revenu, EF1819 Part en % des demandes de prestations régulières, EF1819 Demandes de pestations avec une période sans revenu, EF1920 Part en % des demandes de prestations régulières, EF1920
Terre-Neuve et Labrador 5 160 7,7 % 4 030 6,4 %
Île du-Prince-Édouard 1 510 9,7 % 1 360 9,2 %
Nouvelle-Écosse 5 270 8,5 % 5 340 8,6 %
Nouveau-Brunswick 6 340 9,3 % 5 010 7,3 %
Québec 26 890 7,0 % 21 660 5,4 %
Ontario 19 000 5,2 % 18 190 4,6 %
Manitoba 3 030 7,1 % 2 600 6,1 %
Saskatchewan 2 360 6,3 % 2 260 5,5 %
Alberta 6 630 5,2 % 7 470 5,3 %
Colombie-Britannique 7 130 5,9 % 7 200 5,3 %
Territoires  430 10,4 %  320 8,1 %
Canada 83 750 6,5 % 75 440 5,5 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations régulières.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.2.7 Travail pendant une période de prestations

La disposition relative au travail pendant une période de prestations (TPPP) de la Loi sur l'assurance-emploi a pour but d 'encourager les prestataires à accepter les emplois disponibles alors qu 'ils touchent des prestations d'assurance-emploi afin de leur permettre de gagner un revenu supplémentaire pendant une période de prestations, de conserver leurs compétences et de rester liés au marché du travail. La disposition, qui a existé en vertu de la loi ou de projets pilotesNote de bas de page 73, détermine de quelle façon les prestations d'assurance-emploi seront ajustées en fonction du revenu d 'emploi gagné. Elle permet aux prestataires de conserver le total de leurs revenus d 'emploi et de continuer de recevoir une portion de leurs prestations d'assurance-emploi. Si les prestations sont réduites à zéro, alors la semaine de prestations est différée et peut être utilisée plus tard durant la période de prestationsNote de bas de page 74.

Au cours de l 'EF1920, la disposition relative au TPPP en vigueur était la « règle de 50 cents pour chaque dollar gagné » qui est devenue partie intégrante du régime d'assurance-emploi de façon permanente à compter du 12 août 2018. En vertu de cette règle, un prestataire peut conserver 50 cents de ses prestations d'assurance-emploi pour chaque dollar gagné pendant une période de prestations, jusqu 'à un montant maximal de 90 % de la rémunération assurable hebdomadaire moyenne utilisée pour calculer son taux de prestations hebdomadaires, avant que les prestations ne soient déduites à raison d 'un dollar pour un dollarNote de bas de page 75.

Certains prestataires admissiblesNote de bas de page 76 peuvent choisir de se soumettre à une règle de rémunération de rechange temporaire qui leur permet de gagner 75 $ par semaine ou 40 % de leurs prestations hebdomadaires, selon ce qui est le plus élevé, sans que leurs prestations d'assurance-emploi ne soient réduites, après quoi toute somme d 'argent gagnée est déduite des prestations à raison d 'un dollar pour chaque dollar gagné. Cette règle de rémunération de rechange est en place pour une période de transition de 3 ans, jusqu 'au 14 août 2021.

Durant l 'EF1920, la disposition relative au TPPP s 'appliquait aux prestataires d'assurance-emploi recevant des prestations régulières, pour pêcheurs, de maladie, de maternité, parentales, de compassion, et pour proches aidants d 'enfants ou d 'adultesNote de bas de page 77.

La présente sous-section porte sur les demandes de prestations et leurs bénéficiaires ayant déclaré un revenu d 'emploi provenant d 'un travail à temps partiel ou à temps plein au cours d 'au moins 1 semaine pendant une période de prestations, peu importe que les prestations d'assurance-emploi versées pour ces semaines soient complètes, partielles ou nulles. Afin de faciliter la lecture du texte, ces demandes de prestations et leurs bénéficiaires sont désignés dans cette sous-section comme ayant « au moins 1 semaine de travail pendant une période de prestations » même si la semaine ou les semaines de travail étaient partielles (par exemple, 2 jours de travail).

Il importe de souligner que les dispositions relatives au TPPP s 'appliquent aussi à de nombreuses autres formes de revenus, comme les pensions ou les indemnités de départ, mais que ces autres revenus ne sont pas inclus dans les résultats présentés.

Nombre de demandes de prestations régulières d'assurance-emploi et de prestataires réguliers qui travaillent pendant une période de prestations

Le recours à la disposition relative au TPPP est présenté selon 2 approches différentes : une basée sur les prestataires qui avaient une demande de prestations régulières ouverteNote de bas de page 78 au cours de l 'exercice financier examiné (peu importe l'année d'établissement de leur demande de prestations) et une axée sur les demandes de prestations régulières complétées durant l 'exercice financier examiné. Ces 2 approches fournissent des mesures du TPPP différentes mais complémentaires. La première approche, qui porte sur le TPPP effectué au cours de l 'exercice financier examiné, reflète mieux les conditions du marché du travail et les dispositions relatives au TPPP en vigueur au cours de cette période visée. La deuxième approche fournit une meilleure estimation de l 'incidence relative du TPPP parce qu 'elle se base sur toute la durée de la demande (plutôt que sur une période précise comme la première approche).

De tous les prestataires qui avaient une demande de prestations régulières ouverte durant l 'EF1920, 754 500 (ou 43,0 %) ont travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations au cours de cet exercice financier (consulter le tableau 27). Au cours de la même période, 48,9 % de toutes les demandes de prestations régulières complétées comptaient au moins 1 semaine de travail pendant une période de prestations.

Tableau 27 ─ Nombres et proportions de prestataires réguliers d'assurance-emploi ayant travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations et de demandes de prestations régulières complétées comptant au moins 1 semaine de travail selon la région, le sexe, l 'âge et la saisonnalité, Canada, EF1920
Catégorie Nombre de prestataires dont la demande de prestations était ouverte au cours de l’exercice et qui ont travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations au cours de l’exercice Proportion (%) de prestataires dont la demande de prestations était ouverte au cours de l’exercice et qui ont travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations au cours de l’exercice Nombrep de demandes de prestations complétées comptant au moins 1 semaine travaillée pendant la période entière couverte par la demande Proportionp (%) de demandes de prestations complétées comptant au moins 1 semaine travaillée pendant la période entière couverte par la demande
Terre-Neuve-et-Labrador 42 550 53,9 % 38 710 60,5 %
Île-du-Prince-Édouard 7 970 43,5 % 7 140 47,9 %
Nouvelle-Écosse 36 760 46,8 % 32 140 52,9 %
Nouveau-Brunswick 42 920 51,2 % 37 750 57,1 %
Québec 255 480 51,4 % 205 680 55,8 %
Ontario 186 900 36,5 % 150 110 41,9 %
Manitoba 20 250 35,6 % 16 910 40,7 %
Saskatchewan 19 070 34,7 % 16 560 41,9 %
Alberta 69 190 36,0 % 55 670 44,4 %
Colombie-Britannique 71 620 40,4 % 56 830 46,3 %
Territoires 1 790 31,6 % 1 840 43,3 %
Hommes 442 370 41,2 % 359 750 46,9 %
Femmes 312 130 45,8 % 259 590 52,1 %
24 ans et moins 63 320 39,5 % 53 750 48,6 %
25 à 44 ans 356 540 45,9 % 290 860 52,7 %
45 à 54 ans 184 140 50,1 % 156 050 57,1 %
55 ans et plus 150 500 33,4 % 118 680 36,0 %
Saisonnier* s.o. s.o. 216 500 55,9 %
Non saisonnier s.o. s.o. 402 840 45,9 %
Canada 754 500 43,0 % 619 340 48,9 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes de prestations (ou tous les prestataires) pour lesquelles (où à qui) au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • p Données préliminaires.
  • * Consulter l 'annexe 2.1 pour obtenir les définitions des prestations saisonnières définies dans ce tableau.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

La proportion de prestataires réguliers (ou de demandes complétées) ayant travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations varie, entre autres, en fonction de la région et de l 'industrie, ce qui peut s 'expliquer en partie par les conditions du marché du travail local des régions où résident les prestataires. Il existe un lien entre les plus grandes proportions de prestataires réguliers d'assurance-emploi ayant travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations et les régions et industries qui comptent une proportion plus élevée de prestataires saisonniers, telles que les provinces de l 'Atlantique (50,2 %), le Québec (51,4 %), et les industries des services d 'enseignement (59,4 %) et de la construction (49,2 %). Cela peut s 'expliquer en partie par des heures de travail disponibles qui sont limitées durant la « saison creuse » et par de meilleures possibilités de réemploi advenant que la période de prestations dépasse la durée de la « saison creuse ».

Nombre de semaines travaillées pendant une période de prestations

Cette sous-section sur la disposition relative au TPPP se penche sur la fréquence du TPPP mesurée en termes de proportion et de nombre moyen de semaines travaillées pendant une période de prestations. Plus précisément, elle examine si un revenu d 'emploi a été déclaré pour 1 semaine durant laquelle un prestataire était admissible à des prestations régulières d'assurance-emploi.

La première mesure est la proportion de semaines travaillées pendant une période de prestations parmi les semaines pour lesquelles les prestataires étaient admissibles à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi au cours de l 'exercice financier examiné (peu importe l 'année où la demande a été établie). Cette mesure de la fréquence du TPPP reflète les conditions du marché du travail et les dispositions relatives au TPPP en vigueur au cours de la période visée. La proportion de semaines travaillées pendant une période de prestations était de 23,6 % pour l 'EF1920, ce qui est sensiblement inchangée par rapport à l 'exercice financier précédent (consulter le tableau 28).

La deuxième mesure est le nombre moyen de semaines travaillées pendant une période de prestations pour les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées durant l 'exercice financier examiné et comptant au moins 1 semaine de travail pendant la période entière couverte par la demande. Cette mesure de la fréquence du TPPP se base sur toute la durée de la demande, plutôt que sur une période de référence précise. Le nombre moyen de semaines travaillées pendant une période de prestations s 'est établi à 10,6 semaines durant l 'EF1920, pratiquement inchangé comparativement à 11,0 semaines pour l 'EF1819 (consulter le tableau 28).

Tableau 28 — Proportion de semaines travaillées pendant une période de prestations parmi celles pour lesquelles les prestataires étaient admissibles à recevoir des prestations régulières, et nombre moyen de semaines travaillées pendant une période de prestations pour les demandes de prestations régulières complétées comptant au moins 1 semaine de travail, selon la région, le sexe, l 'âge et la saisonnalité, Canada, EF1819 et EF1920
Catégorie Proportion de semaines travaillées* EF1819r1 Proportion de semaines travaillées* EF1920 Variation (pts de %) de la proportion de semaines travaillées* Nombre moyen de semaines travaillées EF1819r Nombre moyen de semaines travaillées EF1920p Variation du nombre moyen de semaines travaillées (semaine)
Terre-Neuve-et-Labrador 27,0 % 27,6 % +0,6 17,1 16,1 -0,9
Île-du-Prince-Édouard 23,5 % 22,4 % -1,0 13,1 12,1 -1,0
Nouvelle-Écosse 26,4 % 25,3 % -1,0 13,4 12,8 -0,6
Nouveau-Brunswick 31,2 % 30,4 % -0,8 16,0 15,4 -0,6
Québec 33,7 % 33,1 % -0,6 12,9 12,7 -0,2
Ontario 17,1 % 17,2 % +0,1 7,8 7,9 +0,1
Manitoba 13,2 % 12,6 % -0,6 6,1 6,0 -0,1
Saskatchewan 12,8 % 12,8 % 0,0 7,7 6,8 -0,9
Alberta 14,4 % 14,3 % -0,1 7,8 7,1 -0,7
Colombie-Britannique 19,5 % 19,4 % -0,1 8,8 8,1 -0,7
Territoires 11,9 % 10,1 % -1,8 6,5 6,2 -0,3
Hommes 23,2 % 22,6 % -0,5 11,3 11,2 -0,1
Femmes 25,5 % 25,3 % -0,2 10,5 9,9 -0,6
24 ans et moins 23,2 % 21,9 % -1,3 8,8 8,8 0,0
25 à 44 ans 25,9 % 25,1 % -0,8 10,2 9,8 -0,4
45 à 54 ans 29,4 % 29,5 % +0,1 12,4 12,0 -0,4
55 ans et plus 17,2 % 17,3 % +0,2 12,3 11,7 -0,6
Saisonnier** 30,5 % 30,5 % 0,0 12,4 12,1 -0,3
Non saisonnier 21,3 % 20,4 % -0,9 10,4 9,9 -0,5
Canada 24,0 % 23,6 % -0,4 11,0 10,6 -0,4
  • Remarque : Les variations sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • * Les données sont fondées sur les semaines travaillées pendant une période de prestations au cours de la période visée, peu importe le moment où la demande a été établie.
  • ** Consulter l'annexe 2.1 pour obtenir les définitions des prestations saisonnières définies dans ce tableau.
  • r1 Données révisées. La méthodologie a été légèrement modifiée pour exclure certaines semaines pour lesquelles les prestataires n 'étaient pas admissibles à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi.
  • r Données révisées.
  • p Données préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Une analyse des caractéristiques démographiques a démontré que la proportion de semaines travaillées pendant une période de prestations variait de la même manière que la proportion de prestataires ayant travaillé au moins 1 semaine pendant une période de prestations. En effet, les prestataires saisonniers, les femmes, les prestataires âgés de 25 à 44 ans et de 45 à 54 ans, et les prestataires établis dans les provinces de l 'Atlantique (sauf l 'Île-du-Prince-Édouard) et du Québec affichaient des proportions de semaines travaillées pendant une période de prestations plus élevées que la moyenne nationale pour l 'EF1920.

Rémunération hebdomadaire liée au travail pendant une période de prestations

Il existe une différence entre la rémunération hebdomadaire moyenne des prestataires qui travaillaient pendant une période de prestations et ceux qui ne travaillaient pas. Basé sur les demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées au cours de l 'EF1920, les prestataires qui ont travaillé pendant leur période de prestations ont eu en moyenne, pendant toute la durée de leur demande de prestations, un revenu hebdomadaire total (prestations régulières et revenus d 'emploi) plus élevé (657 $) comparativement à ceux qui n'ont pas travaillé pendant leur période de prestations (451 $) (consulter le tableau 29). Ils ont aussi reçu, en moyenne, moins de prestations d'assurance-emploi que ceux qui n'ont pas travaillé pendant leur période de prestations (334 $ par semaine comparativement à 451 $). Au cours de leurs semaines travaillées, les prestataires qui ont travaillé pendant leur période de prestations ont rapporté une rémunération d'emploi hebdomadaire moyenne de 796 $ pour l 'EF1920.

Tableau 29 — Moyenne de la rémunération hebdomadaire liée aux demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées selon le statut de travail pendant une période de prestations, Canada, EF1920
Type de rémunération Demandes de prestations sans travail pendant une période de prestations Demandes de prestations avec du travail pendant une période de prestations (toutes les semaines de la demande* ) Demandes de prestations avec du travail pendant une période de prestations (semaines travaillées seulement**)
Moyenne des prestations régulières hebdomadaires d’assurance-emploi 451 $ 334 $ n.d.
Moyenne des revenus d’emploi hebdomadaires s.o. 323 $ 796 $
Moyenne de la rémunération hebdomadaire totale (prestations régulières et revenu d’emploi) 451 $ 657 $ n.d.
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ de prestations régulières d'assurance-emploi a été versé.
  • * Incluent les semaines où les prestations d'assurance-emploi, ont été différées (c 'est-à-dire pour lesquelles 0 $ en prestations a été versé et qui avaient un revenu d 'emploi élevé). Les rémunérations moyennes pour cette catégorie correspondent à la somme de l 'ensemble des prestations régulières versées tout au long d 'une demande, ou des revenus d 'emploi, divisée par le nombre de semaines au cours desquelles la demande était active.
  • ** La moyenne des revenus d 'emploi hebdomadaires pour cette catégorie correspond au total des revenus d 'emploi divisé par le nombre total de semaines travaillées pendant une période de prestations.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Facteurs associés au travail pendant une période de prestations

Une étude* menée en 2016 a révélé que 73,8% des prestataires réguliers ayant travaillé pendant leur période de prestations ont travaillé pour un seul employeur.

En outre, selon cette étude, pratiquement tous les prestataires (94,8 %) qui ont TPPP ont travaillé pour le même employeur avant ou après leur période de prestations. En effet, 64,7 % ont travaillé pour le même employeur avant et après la présentation de leur demande de prestations, 19,1 % ont travaillé pour le même employeur seulement avant leur demande, tandis que 16,2 % ont travaillé pour le même employeur seulement après leur demande.

  • * EDSC, Pour qui travaillent les travailleurs qui travaillent pendant une période de prestations? (Ottawa: EDSC, Direction de l'évaluation, 2016).

2.3 Soutien de l'assurance-emploi pendant la formation

Certaines flexibilités du régime d'assurance-emploi permet aux prestataires d'assurance-emploi de se former et d 'acquérir les compétences nécessaires à leur réussite sur le marché du travail. Les personnes admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi peuvent suivre une formation selon divers scénarios.

Un prestataire peut être orienté vers une formation par une autorité désignée, comme une province ou un territoire ou une organisation autochtone. Une telle formation peut être financée par l 'entremise des ententes provinciales ou territoriales sur le développement du marché du travail (EDMT), ou elle peut être autofinancée par le prestataire. Dans un cas comme dans l 'autre, le gouvernement provincial ou territorial doit convenir que la formation souhaitée représente une partie raisonnable du plan d 'action de retour au travail du prestataire. Dans de tels cas, les prestataires continuent de toucher des prestations d'assurance-emploi pendant qu 'ils perfectionnent leurs compétences. Consulter le chapitre 3 pour de plus amples renseignements sur les EDMT.

Par ailleurs, si les prestataires décident de suivre une formation de leur propre initiative, ils doivent déclarer leur formation, prouver qu 'ils sont encore capables et disponibles à travailler et qu 'ils continuent de chercher un emploi afin de continuer de recevoir des prestations d'assurance-emploi. Ils doivent être prêts à prendre des dispositions pour travailler s'ils reçoivent une offre d'emploi et s 'adapter ou annuler leur plan de formation au besoin. Service Canada évalue ces situations au cas par cas en prenant en considération la situation personnelle de chaque prestataire.

Enfin, par l 'entremise d 'Action Compétences, les prestataires d'assurance-emploi qui sont des travailleurs de longue date et qui souhaitent autofinancer leur formation à temps plein au sein d 'un établissement approuvé peuvent présenter une demande directement auprès de Service Canada pour continuer à recevoir des prestations régulières d'assurance-emploi pendant leur formation, qui autrement restreindrait leur capacité à répondre aux exigences du régime (c'est-à-dire chercher un emploi et être disposé à travailler). Action Compétences a aussi présenté des mesures, entrées en vigueur le 1er août 2018, dans le but de bonifier l 'aide financière aux études offerte aux travailleurs ou aux chômeurs canadiens qui souhaitent retourner aux études ou perfectionner leurs compétences.

Lors de l 'EF1920, un total de 112 000 demandes de prestations établies ont donné lieu à un versement d 'au moins 1 $ en prestations régulières d'assurance-emploi pendant une formation.

La sous-section 2.3.1 examine le soutien offert aux apprentis et la sous-section 2.3.2 traite des autorisations de formation accordées par Service Canada.

2.3.1 Soutien de l'assurance-emploi pour les apprentis

Pour de nombreux métiers spécialisés, l 'apprentissage est la voie à suivre pour acquérir les compétences et l 'expérience nécessaires à la certification qui permet de participer pleinement au marché du travail. Au Canada, la formation d 'apprenti est un système d 'apprentissage axé sur les besoins de l 'industrie qui combine une formation en cours d 'emploi et une formation technique. Il incombe à chaque territoire ou province de former les apprentis sous sa juridiction. Par conséquent, les programmes d 'apprentissage canadiens varient selon le métier, la province ou le territoire, notamment pour ce qui est de la durée et du mode de prestation de la formation technique.

Au Québec, par exemple, les apprentis complètent généralement leur formation technique dans un cégep ou dans un autre établissement de formation avant de commencer leur formation en cours d 'emploi. Dans le reste du Canada, les apprentis commencent par la formation en cours d 'emploi, qui est suivie par une formation technique offerte au moyen de différentes approches, notamment l 'apprentissage en classe, l 'autoapprentissage, l 'apprentissage à distance, les cours du soir ou les congés d 'études fractionnés.

Dans la plupart des provinces et territoires, pour s 'inscrire à un programme d 'apprentissage, un apprenti potentiel doit être âgé d 'au moins 16 ans et avoir réussi sa 12e année, ou bien doit avoir accumulé un nombre équivalent d 'années d 'expérience ou de formation connexe. En outre, l 'apprenti potentiel doit trouver un emploi auprès d 'un employeur qui le parrainera et le formera dans le cadre d 'un mentorat auprès d 'une personne qualifiée.

Afin d 'aider les cotisants à l'assurance-emploi à poursuivre leur formation en apprentissage et à devenir des compagnons ou des gens de métier certifiés, le régime d'assurance-emploi offre un soutien du revenu temporaire aux chômeurs qui suivent une formation scolaire technique à temps plein (parfois appelée « formation par stages d 'études en cours de travail »). Pour y avoir droit, ils doivent respecter les critères d 'admissibilité aux prestations régulières d'assurance-emploiNote de bas de page 79, et leur province, leur territoire ou leur organisation autochtone doit les avoir référés vers une formation, en vertu de l 'article 25 de la Loi sur l'assurance-emploi, pour chaque stage d 'études de formation technique à temps plein exigé dans le cadre de leur formation en apprentissage. Les employeurs peuvent aussi choisir d 'offrir à leurs apprentis des régimes de prestations supplémentaires de chômage (PSC) afin d 'augmenter la rémunération hebdomadaire des apprentis durant leur période de formation technique, jusqu 'à concurrence de 95 % de leur rémunération hebdomadaire normaleNote de bas de page 80.

Les apprentis peuvent présenter une demande d'assurance-emploi jusqu 'à 7 jours avant leur dernière journée de travail et ils n 'ont qu 'à observer un seul délai de carence pendant toute la durée de leur formation en apprentissage, même s 'ils suivent plusieurs stages d 'études de formation technique à temps plein, tant et aussi longtemps qu 'ils restent dans le même programme d 'apprentissage.

Afin de veiller à ce que les apprentis reçoivent leurs prestations d'assurance-emploi sans délai pendant leur formation technique à temps plein, leur province, territoire ou organisation autochtone leur fournit un code de référence spécial délivré pour chaque stage d 'études de formation technique à temps plein. Ce code aide à accélérer le traitement et le paiement des prestations d'assurance-emploi aux apprentis.

En vertu de la partie II de la Loi sur l'assurance-emploiNote de bas de page 81, les apprentis peuvent avoir droit à une aide financière, qui est offerte par les provinces et les territoires (dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail) et par les organisations autochtones (dans le cadre du Programme de formation pour les compétences et l 'emploi destiné aux Autochtones). Ces prestations d'assurance-emploi les aident à couvrir les frais liés à l 'hébergement, à la garde des enfants, au transport ainsi qu 'aux autres frais assumés durant la formation technique. D 'autres mesures d 'aide financière offertes par le gouvernement du Canada sont également disponibles par l 'entremise de programmes tels que le Prêt canadien aux apprentis et les diverses subventions aux apprentis.

Les sections suivantes présentent des statistiques détaillées sur le nombre de demandes de prestations d'assurance-emploi provenant des apprentis, leur taux de prestations hebdomadaires d'assurance-emploi et la durée de leurs prestations. Les demandes de prestations d'assurance-emploi provenant des apprentis renvoient aux demandes établies par les prestataires d'assurance-emploi ayant été référés vers de la formation en vertu de l 'article 25 de la Loi sur l'assurance-emploi, à l 'égard desquelles au moins un dollar a été versé en prestations régulières d'assurance-emploi durant une période de formation en apprentissage à temps plein.

Demandes de prestations d'assurance-emploi établies par les apprentis et montants versés

Au cours de l'EF1920, le nombre de nouvelles demandes établies par les apprentis a diminué de 6,1%, passant de 50 200 à 47 180. Cette baisse était en grande partie attribuable à la diminution du nombre de nouvelles demandes établies en Colombie-Britannique et dans les provinces des Prairies (-2 420 demandes). Le nombre de demandes a diminué dans toutes les provinces et tous les territoires, à l'exception de l'Île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick. En termes relatifs, les provinces et territoires ayant affiché la plus forte baisse d'une année à l'autre étaient les Territoires (-25,0 %), suivis de Terre-Neuve-et-Labrador (-16,1 %), de la Saskatchewan (-15,3 %) et du Manitoba (-12,9 %).

En dehors des périodes de formation à temps plein et durant la période de prestations d 'une demande, les apprentis peuvent subir une perte de revenu d 'emploi en raison de circonstances qui les obligent à toucher d 'autres types de prestations d'assurance-emploi (par exemple, des prestations régulières en raison du manque de travail ou des prestations spéciales pour s 'occuper d 'un nouveau-né). Les prestataires peuvent recevoir ces prestations s 'ils remplissent les conditions d 'admissibilité aux prestations d'assurance-emploi pertinentes. De la totalité des demandes établies par des apprentis au cours de l 'exercice financier considéré, 48,8 % (soit 23 000 demandes) contenaient au moins une semaine de prestations régulières versées en dehors des périodes de formation à temps plein, tandis que 1,0 % d 'entre elles (soit 480 demandes) comprenaient au moins une semaine de prestations spéciales versées en dehors des périodes de formation à temps plein, dont 320 demandes de prestations de maladie.

Contrairement à la diminution des nouvelles demandes établies, le montant total de prestations d'assurance-emploi versées aux apprentis s 'est accru de 12,0 % par rapport à l 'année précédente, atteignant ainsi 329,6 millions de dollars. La plus forte augmentation parmi les provinces a été enregistrée au Nouveau-Brunswick (+30,1%), suivi de l 'Ontario (+22,7 %) et de l 'Île-du-Prince-Édouard (+20,1 %). Sur les 329,6 millions de dollars versés en prestations, 201,5 millions (ou 61,1 % du total des prestations d'assurance-emploi versées aux apprentis) ont été versés pendant la formation technique à temps plein des apprentis. Les prestations régulières versées en dehors des périodes de formation à temps plein constituaient la plupart des autres prestations versées aux apprentis (119,1millions ou 36,1 % du montant total de 329,6 millions de dollars versé en prestations d'assurance-emploi), et les prestations spéciales n 'en représentaient qu 'une petite fraction (4,3 M$ ou 1,3 %).

Au cours de l 'E1920, 80 % des demandes de prestations d'assurance-emploi établies par des apprentis provenaient de l 'Ontario, de l 'Alberta et de la Colombie-Britannique, ce qui correspond aux tendances observées au cours des dernières années. Le total des prestations versées a suivi une distribution semblable.

Comme ce fut le cas pour les années précédentes, les hommes ont établi la grande majorité des demandes de prestations pour apprentis (94,7 % de l 'ensemble des demandes) et comptaient pour la plus grande part du montant des prestations d'assurance-emploi versées aux apprentis (93,9 %) lors de l 'EF1920. La faible proportion des demandes établies par les femmes et des prestations leur ayant été versées est largement attribuable au faible taux d 'inscription des femmes dans l 'ensemble des programmes d 'apprentissage (11,5 % en 2019)Note de bas de page 82.

Tableau 30 — Demandes de prestations d'assurance-emploi établies par les apprentis et montants versés selon la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations établies EF1819 Nombre de demandes de prestations établies EF1920 Nombre de demandes de prestations établies Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) Variation (%)
Terre-Neuve-et-Labrador   1 120   940   -16,1 %   10,9 $   10,2 $   -6,4 %
Île-du-Prince-Édouard 340 350 +2,9 % 1,7 $ 2,0 $ +20,1 %
Nouvelle-Écosse 1 680 1 470 -12,5 % 9,4 $ 10,3 $ +9,2 %
Nouveau-Brunswick 1 480 1 500 +1,4 % 8,2 $        10,6 $ +30,1 %
Québec* 110 60 -45,5 % 1,2 $                  0,4 $ -67,3 %
Ontario 14 850 14 700 -1,0 % 83,2 $ 102,1 $ +22,7 %
Manitoba 3 110 2 710 -12,9 % 18,4 $                17,3 $ -5,9 %
Saskatchewan 2 950 2 500 -15,3 % 17,6 $ 16,8 $ -4,7 %
Alberta 13 720 13 270 -3,3 % 88,0 $                99,1 $ +12,7 %
Colombie-Britannique 10 620 9 500 -10,5 % 54,2 $ 59,3 $ +9,3 %
Territoires 240 180 -25,0 % 1,5 $ 1,5 $ +2,9 %
Hommes 47 990 44 680 -6,9 % 280,4 $ 309,7 $ +10,4 %
Femmes 2 230 2 500 +12,1 % 13,9 $ 20,0 $ +44,0 %
24 ans et moins 22 140 20 910 -5,6 % 117,2 $ 132,9 $ +13,4 %
25 à 44 ans 26 580 24 920 -6,2 % 166,0 $ 186,9 $ +12,6 %
45 ans et plus 1 500 1 350 -10,0 % 11,0 $ 9,8 $ -10,9 %
Canada 50 220 47 180 -6,1 % 294,3 $ 329,6 $ +12,0 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes établies par des apprentis ayant été référés vers de la formation en vertu de l 'article 25 de la Loi sur l'assurance-emploi pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi pendant que le prestataire était en formation.
  • * Le faible total d 'apprentis au Québec est attribuable à la conception unique du programme pour cette province, où les apprentis suivent toute leur formation technique avant de commencer leur formation en cours d 'emploi.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont établi la plus grande proportion des demandes de prestations d'assurance-emploi associées aux programmes d 'apprentissage et à la formation technique à temps plein (52,8 %) et ont aussi reçu la plus grande part des montants des prestations d'assurance-emploi versées aux apprentis (56,7 %). Ils étaient suivis par les 15 à 24 ans qui représentaient 44,3 % de toutes les demandes et 40,3 % du montant total versé en prestations. Les prestataires âgés de 45 ans et plus représentaient près de la moitié de toutes les demandes régulières d'assurance-emploi établies, mais seulement 2,6 % de toutes les demandes d'apprentissage d'assurance-emploi au cours de l'EF1920. Cette situation est tout à fait normale, car l 'incidence de la formation liée à l 'emploi diminue avec l 'âge, même si l 'écart entre les travailleurs âgés et les jeunes travailleurs semble se réduire au fil du tempsNote de bas de page 83.

À l 'instar des exercices précédents, la majorité des demandes de prestations établies par des apprentis et des montants versés relevaient du secteur de la construction (58,1 % des demandes établies et 62,1 % des montants versés) au cours de l 'EF1920 (consulter le tableau 31).

Du point de vue des groupes professionnels, la majorité des prestataires d'assurance-emploi ayant participé à des programmes d 'apprentissage et ayant suivi une formation technique à temps plein se retrouvaient dans le groupe professionnel des métiers du transport et de la machinerieNote de bas de page 84 (92,0 %). Ces prestataires ont aussi reçu 92,1 % de l 'ensemble des prestations versées aux apprentis. Même si les prestataires de ce groupe professionnel, qui étaient des apprentis, travaillaient principalement dans le secteur de la construction, certains œuvraient aussi dans les secteurs de la fabrication, des autres services (sauf les administrations publiques) et du commerce de détail.

Tableau 31 — Demandes de prestations d'assurance-emploi établies par les apprentis et montants versés selon le secteur et le groupe professionnel, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nouvelles demandes de prestations établies EF1819 Nouvelles demandes de prestations établies EF1920 Nouvelles demandes de prestations établies Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) Variation (%)
Construction 30 790 27 410 -11,0 % 195,5 $ 204,8 $ +4,7 %
Fabrication 3 480 3 540 +1,7 % 18,8 $ 25,7 $ +36,3 %
Commerce de gros 2 330 2 040 -12,4 % 10,4 $ 11,5 $ +10,6 %
Commerce de détail 3 110 3 170 +1,9 % 13,3 $ 16,9 $ +26,9 %
Autres services (sauf les administrations publiques) 3 760 3 900 +3,7 % 16,9 $ 22,4 $ +32,7 %
Autres secteurs 6 750 7 120 +5,5 % 39,3 $ 48,4 $ +23,0 %
Métiers, transport et machinerie 45 820 43 430 -5,2 % 266,8 $ 303,5 $ +13,7 %
Autres groupes professionnels 4,400 3,750 -14,8 % 27,4 $ 26,1 $ -4,8 %
Canada 50,220 47,180 -6,1 % 294,3 $ 329,6 $ +12,0 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes établies par des apprentis ayant été référés vers de la formation en vertu de l 'article 25 de la Loi sur l'assurance-emploi pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations d'assurance-emploi pendant que le prestataire était en formation.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Niveau et durée des prestations d'assurance-emploi pour les apprentis

Durant la période examinée, le taux de prestations hebdomadaires moyen accordé aux apprentis a augmenté de +2,3 % pour s 'établir à 513 $. À l 'instar des exercices précédents, le taux de prestations hebdomadaires moyen des apprentis était supérieur à la moyenne de l 'ensemble des prestations régulières d'assurance-emploi (483 $).

Comme pour l 'année précédente, les prestataires des territoires et de l 'Alberta qui étaient apprentis ont reçu les taux de prestations hebdomadaires moyens les plus élevés durant la période considérée (respectivement 551 $ et 532 $). En moyenne, le taux de prestations hebdomadaires était plus élevé chez les hommes (515 $) que chez les femmes (492 $) et chez les prestataires âgés de 45 à 54 ans (533 $), suivis de ceux âgés de 25 à 44 ans (525 $). De plus, parmi les groupes d'âge, les prestataires de moins de 25 ans ont reçu le taux de prestations hebdomadaires moyen le plus bas (497 $), suivis de ceux âgés de 55 ans et plus (505 $).

La durée moyenne des demandes de prestations régulières d'assurance-emploi complétées en EF1920 par les prestataires pendant leur formation technique à temps plein était de 8,9 semaines, soit un niveau relativement inchangé par rapport à l'EF1819 (9,0 semaines). La durée moyenne des demandes du Manitoba (9,6 semaines), de l 'Ontario (9,1 semaines) et de la Colombie-Britannique (9,1 semaines) était au-dessus de la moyenne nationale (8,9 semaines). Contrairement à l'année précédente, la durée moyenne des prestations régulières d'assurance-emploi reçues par les femmes pendant leur formation technique à temps plein était légèrement supérieure à celle des hommes (9,2 semaines contre 8,9 semaines). Comme pour l 'EF1819, on a observé un nombre de semaines de prestations un peu moins élevé (7,3 semaines) chez les prestataires de 55 ans et plus comparativement à ceux âgés de 25 ans et moins (9,0 semaines) et à ceux âgés de 25 à 54 ans (8,9 semaines).

Caractéristiques des entreprises qui embauchent des apprentis

Une étude* récente de EDSC a examiné les caractéristiques des entreprises qui embauchent des apprentis recevant des prestations d'assurance-emploi de 2001 à 2016.

L 'étude a démontré que la part d 'apprentis au sein de l 'effectif d 'une entreprise est positivement corrélée à sa productivité, une tendance qui est de plus en plus apparente depuis la récession de l 'EF0809. Les grandes entreprises (plus de 500 employés) sont plus susceptibles d 'embaucher des apprentis chaque année et d 'avoir embauché un apprenti au moins une fois au cours de la période visée par l 'étude comparativement aux entreprises de taille différente. Cependant, les petites entreprises embauchent disproportionnellement plus d 'apprentis; près de la moitié des apprentis travaillent dans une entreprise comptant de 5 à 49 employés.

En moyenne, de 2001 à 2012, 4 apprentis sur 5 ayant fait une demande de prestations d'assurance-emploi ont travaillé pour un seul employeur. Cependant, les apprentis du secteur de la construction sont plus susceptibles d 'avoir établi des demandes de prestations après avoir travaillé pour plusieurs employeurs. De plus, un peu moins de 50 % des apprentis restent pendant plus de 3 ans dans l 'entreprise qui les a formés.

  • * EDSC, Les caractéristiques des entreprises qui embauchent des apprentis. (Ottawa : EDSC, Direction de l 'information sur le marché du travail, 2020).

2.3.2 Formation avec permission de continuer à recevoir des prestations d'assurance-emploi accordée par Service Canada

Dans le cadre d 'Action Compétences, les prestataires qui sont des travailleurs de longue dateNote de bas de page 85 et qui souhaitent autofinancer une formation à temps plein dans un établissement approuvé peuvent présenter une demande directement auprès de Service Canada pour continuer à recevoir des prestations d'assurance-emploi pendant leur formation, qui autrement restreindrait leur capacité à répondre aux exigences du régime (c.-à-d. chercher un emploi et être disposé à travailler). Service Canada n 'offre pas de services normalement couverts par les provinces et territoires comme le counseling d 'emploi, l 'aide à la recherche d 'emploi, l 'évaluation des besoins et l 'aide à l 'élaboration d 'un plan d 'action pour le retour au travail.

Au cours de l 'EF1920, Service Canada a permis à 896 prestataires de continuer à recevoir des prestations d'assurance-emploi afin de suivre de la formation dans le cadre de la mesure Action Compétences, ce qui représente 0,2 % de tous les prestataires de longue date. À titre de comparaison, il y a eu 900 prestataires référés par Service Canada entre le 5 août 2018 (date de début d 'Action Compétences) et le 31 mars 2019. Sur les 896 demandes qui ont reçu l'autorisation de Service Canada au cours de l 'EF1920, 827 (92,0 %) contenaient au moins une semaine de prestations de formation et 665 (74,0 %) comprenaient au moins une semaine de prestations régulières d'assurance-emploi. Le montant des prestations régulières de l'assurance-emploi versé aux prestataires pendant leur formation était de 7,4 millions de dollars (ou 63,8 % du montant total payé), tandis que le montant versé au titre des prestations régulières d'assurance-emploi en dehors des périodes de formation a atteint 3,8 millions de dollars (ou 32,5% du montant total de 11,6 millions de dollars).

Comme l 'année précédente, les prestataires les plus nombreux à avoir été référés par Service Canada se trouvaient au Québec (27,6 %), suivi de l 'Ontario (25,8 %) et de l 'Alberta (21,9 %). Ces 3 provinces constituaient également la majeure partie des demandes régulières d'assurance-emploi avec 28,4 %, 24,7 % et 21,2 %, respectivement. Les prestations totales versées aux prestataires pendant leur formation et les prestations régulières d'assurance-emploi en dehors des heures de formation ont suivi un modèle de distribution très similaire à celui des demandes. Le Québec, l'Ontario et l'Alberta représentaient 75,7 % et 74,5 % du montant total payé pour la formation et les prestations régulières d'assurance-emploi, respectivement.

Contrairement à l 'année précédente, un peu plus de la moitié des prestataires référés étaient des femmes (52,0 %). Selon l 'âge, 72,0 % des prestataires référés avaient 44 ans et moins. Sur le plan des industries, les prestataires ayant travaillé au sein de l 'industrie de la fabrication représentaient la plus forte part des personnes référées (11,3 %), suivis des travailleurs de la construction (9,5 %) et ceux du commerce de détail (9,4 %).

Lors de l 'EF1920, les prestataires ayant été référés par Service Canada ont reçu au total 11,6 millions de dollars en prestations, soit une hausse de 0,9 % par rapport à l 'EF1819. Le Québec (26,9 %), l 'Ontario (25,5 %) et la Colombie-Britannique (12,4 %) ont récolté 87,7 % du montant total versé en prestations.

En ce qui a trait au sexe et à l 'âge des prestataires, le montant total a été versé équitablement entre les hommes et les femmes (48,2 % et 51,8 % respectivement). Il en va de même pour la répartition des sommes versées pendant que les prestataires suivaient une formation (47,7 % contre 52,3 %) et pour les prestations régulières d'assurance-emploi versés en dehors des heures de formation (50,9 % contre 49,1 %). Les prestataires de moins de 44 ans ont continué de représenter la part la plus importante du montant total payé pour tous les types de prestations (72,2 %), pour les prestations de formation (73,3 %) et les prestations régulières d'assurance-emploi (70,5 %) versées dans le cadre de la mesure Action Compétences.

En termes d 'industrie, les demandes liées à l 'industrie de la fabrication ont continué à récolter la plus grande part des prestations totales versées (12,5 %), pour les prestations régulières versées pendant la formation (12,4 %) et les prestations régulières d'assurance-emploi (12,5 %) versées en dehors des périodes de formation.

Les prestataires ayant été référés par Service Canada ont reçu en moyenne 491 $ de prestations hebdomadaires, ce qui se voulait être plus élevé que le taux de prestations régulières hebdomadaires moyen (483 $), mais plus bas que celui versé aux travailleurs de longue date recevant des prestations régulières (515 $). Cependant, le taux hebdomadaire moyen des prestations régulières que les prestataires recevaient pendant leur formation était de 492 $ et 493 $ pendant qu'ils cherchaient un emploi pendant leur période de prestations.

D 'après la ventilation selon le sexe et l 'âge, le taux de prestations hebdomadaires était plus élevé chez les hommes (506 $) que chez les femmes (478 $), et les prestataires de 45 ans et plus (487 $).

Les travailleurs de longue date ayant effectué un retour aux études grâce à Action Compétences ont eu droit, en moyenne, à 19,5 semaines de prestations d'assurance-emploi pendant qu 'ils suivaient une formation et à 12,5 semaines de prestations d'assurance-emploi tandis qu 'ils étaient à la recherche d 'un emploi au cours de leur période de prestations.

Les prestataires des provinces de l 'Atlantique ont eu droit, en moyenne, au plus grand nombre de semaines de prestations d'assurance-emploi pendant qu 'ils suivaient une formation (24,6 semaines), suivis de ceux de la Saskatchewan (21,1 semaines). Pour les prestations régulières d'assurance-emploi reçues en dehors des périodes de formation, les prestataires des territoires ont reçu, en moyenne, le plus grand nombre de semaines (21,1 semaines), suivis de ceux du Manitoba (14,2 semaines) et de l'Alberta (13,5 semaines).

Selon le sexe, en moyenne, les femmes ont eu droit à plus de semaines de prestations d'assurance-emploi que les hommes pendant qu 'elles suivaient une formation à temps plein (20,0 semaines contre 18,1 semaines) et elles ont reçu à peu près le même nombre de semaines que les hommes lorsqu'elles cherchaient un emploi (12,4 semaines contre 12,5 semaines).

En termes d 'âge, les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont reçu, en moyenne, le plus grand nombre de semaines de prestations régulières (19,2 semaines) pendant leur formation, suivis de ceux âgés de 45 ans et plus (18,8 semaines). En ce qui concerne les prestations régulières d'assurance-emploi en dehors des périodes de formation, les prestataires âgés de 55 ans et plus ont reçu le plus de semaines de prestations (13,5 semaines), suivis de ceux âgés de 45 à 54 ans (13,3 semaines).

Tableau 32 — Demandes établies au cours desquelles les prestataires ont obtenu la permission de Service Canada pour suivre une formation et montants versés, selon la région, le sexe, l 'âge et l 'industrie, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nouvelles demandes établies EF18191 Nouvelles demandes établies EF1920 Nouvelles demandes établies Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) EF18191 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) Variation (%)
Atlantique 44 36 -22,2 % 0,5 $ 0,5 $ +9,0 %
Quebec 276 248 -10,1 % 3,3 $ 3,1 $ -6,8 %
Ontario 211 231 +9,5 % 2,8 $ 2,9 $ +6,9 %
Manitoba 34 31 -8,8 % 0,4 $ 0,4 $ +11,1 %
Saskatchewan 29 29 0,0 % 0,4 $ 0,4 $ +7,2 %
Alberta 195 192 -1,5 % 2,6 $ 2,7 $ +2,9 %
Colombie-Britannique & Territoires2 119 121 +1,7 % 1,5 $ 1,5 $ -3,0 %
Hommes 469 430 -8,3 % 5,8 $ 5,6 $ -4,4 %
Femmes 431 466 +8,1 % 5,6 $ 6,0 $ +6,4 %
44 ans et moins 669 645 -3,3 % 8,4 $ 8,4 $ +0,3 %
45 ans et plus 231 251 +8,7 % 3,1 $ 3,2 $ +3,4 %
Construction 102 85 -16,7 % 1,4 $ 1,0 $ -27,9 %
Fabrication 112 101 -9,8 % 1,5 $ 1,4 $ -3,6 %
Autres industries productrices de biens 39 34   -12,8 % 0,5 $ 0,5 $ -1,4 %
Vente en gros 48 49 +2,1 % 0,6 $ 0,6 $ -1,0 %
Commerce de détail 84 84 0,0 % 1,0 $ 1,1 $ +8,8 %
Transport et entreposage 39 43 +10,3 % 0,5 $ 0,6 $ +35,2 %
Finance et assurance 32 31 -3,1 % 0,4 $ 0,4 $ -2,0 %
Immobilier et location 23 16 -30,4 % 0,3 $ 0,2 $ -26,9 %
Services professionnels, scientifiques et techniques 52 62 +19,2 % 0,7 $ 0,8 $ +8,8 %
Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien* 62 69 +11,3 % 0,8 $ 1,0 $ +17,2 %
Services d’enseignement 51 53 +3,9 % 0,6 $ 0,5 $ -15,9 %
Soins de santé et assistance sociale 66 64 -3,0 % 0,8 $ 0,8 $ -2,9 %
Services d’information, de culture et de loisirs** 44 45 +2,3 % 0,5 $ 0,6 $ +8,7 %
Hébergement et services de restauration 39 42 +7,7 % 0,4 $ 0,5 $ +10,4 %
Autres services (excluant les administrations publiques) 30 35 +16,7 % 0,4 $ 0,5 $ +22,0 %
Administration publique 63 66 +4,8 % 0,8 $ 0,9 $ +11,6 %
Non classée*** 14 17 +21,4 % 0,2 $ 0,2 $ +18,8 %
Canada 900 896 -0,4 % 11,5 $ 11,6 $ +0,9 %
  • 1 Pour la période du 5 août 2018 (date de début) au 31 mars 2019.
  • 2 Pour des raisons de confidentialité, les données des territoires ont été incluses avec celles de la Colombie-Britannique.
  • * Ce secteur d 'activité comprend les industries ayant les codes 55 (Gestion de sociétés et d 'entreprises) et 56 (Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d 'assainissement).
  • ** Ce secteur d 'activité comprend les industries ayant les codes 51 (Industrie de l 'information et industrie culturelle) et 71 (Arts, spectacles et loisirs).
  • *** Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.4 Prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs

L 'assurance-emploi verse des prestations pour pêcheurs aux travailleurs indépendants admissibles qui cherchent activement un emploi. Contrairement aux prestations régulières d'assurance-emploi, l'admissibilité aux prestations pour pêcheurs de l'assurance-emploi est basée sur les gains et non sur les heures d'emploi assurable. Les pêcheurs peuvent avoir droit à des prestations régulières de pêche ainsi qu'à des prestations de maladie, de maternité, parentales, de compassion et/ou pour proches aidants.

En vertu du Règlement sur l'assurance-emploi (pêche), un « pêcheur » est un travailleur indépendant se livrant aux activités de la pêche, y compris toute personne qui, n 'étant pas liée par un contrat de louage de services ni ne faisant la pêche pour son divertissement personnel ou celui d 'une autre personne, se livre à l 'une des activités suivantes :

  • la réalisation d 'une prise;
  • les travaux se rapportant à la réalisation ou à la manutention d 'une priseNote de bas de page 86;
  • la construction d 'un bateau de pêche que lui-même ou l 'équipage dont il est membre utilisera pour faire une prise.

Pour être admissible aux prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs, une personne doit :

  • répondre à la définition d'un pêcheur indépendant;
  • avoir payé des cotisations à l'assurance-emploi pendant leur période de référence;
  • ne pas être admissible aux prestations régulières;
  • avoir gagné un minimum de 2 500 $ à 4 200 $ d'un travail autonome dans le secteur de la pêche au cours de sa période de référence (voir le tableau 33)Note de bas de page 87.

Le taux de prestations hebdomadaires d 'un pêcheur se calcule en divisant le total des gains assurables du pêcheur pendant la période de référence par le dénominateur lié au taux de chômage de la région de celui-ci (consulter le tableau 33). Le résultat ainsi obtenu est ensuite multiplié par le taux de base de 55%, sans dépasser la prestation hebdomadaire maximale autorisée. Les prestations pour pêcheurs sont assujetties au même seuil maximal de la rémunération assurable que dans le cas d 'autres types de prestations d'assurance-emploi (une prestation maximale de 562 $ par semaine en 2019 et de 573 $ en 2020).

Tableau 33 – Seuil minimum de rémunération assurable et dénominateur de rémunération pour les pêcheurs, selon le taux de chômage régional
Taux de chômage régional Rémunération assurable requise Dénominateur de rémunération
6,0 % ou moins 4 200 $ 22
6,1 % à 7,0 % 4 000 $ 21
7,1 % à 8,0 % 3 800 $ 20
8,1 % à 9,0 % 3 600 $ 19
9,1 % à 10,0 % 3 400 $ 18
10,1 % à 11,0 % 3 200 $ 17
11,1 % à 12,0 % 2 900 $ 16
12,1 % à 13,0 % 2 700 $ 15
13,1 % ou plus 2 500 $ 14
  • Note: Le dénominateur est appliqué à la rémunération assurable pendant la période de référence afin de déterminer la rémunération hebdomadaire équivalente qui sera assujettie au taux de remplacement normal de 55 %.

Tout prestataire qui est admissible aux prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs peut recevoir un maximum de 26 semaines de prestations pour pêcheurs par demande au cours de la période de prestations fixe, avec la possibilité d'établir 2 demandes par an, une en hiver et une en été. La période de prestations pour une demande hivernale peut commencer à compter de la semaine du 1er avril et doit se terminer au plus tard la semaine du 15 décembre, alors que la période de prestations pour une demande estivale peut commencer à compter de la semaine du 1er octobre et doit se terminer au plus tard la semaine du 15 juin)Note de bas de page 88. Ces semaines de prestations peuvent être versées à la suite les unes des autres ou de façon intermittente; cependant, elles sont limitées par les dates fixes de début et de fin de la période de prestations. Dans certains cas, les prestataires peuvent reporter leurs gains d'une saison à l'autre.

Aux fins de la présente section, les demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs comprennent celles pour lesquelles au moins un dollar a été versé en prestations pour pêcheurs.

2.4.1 Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs et prestations versées

Au cours de l'EF1920, le nombre des nouvelles demandes de prestations pour pêcheurs est demeuré pratiquement inchangé après 5 années consécutives d'augmentation, soit une hausse de seulement 0,1 % par rapport à l'EF1819. Le montant total versé en prestations pour pêcheurs a augmenté de 1,8 % lors de la période examinée pour se chiffrer à 303,1 millions de dollars (consulter le graphique 25). Le nombre de nouvelles demandes de prestations pour pêcheurs et le montant total des prestations pour pêcheurs versées représentaient respectivement 2,2 % et 2,7 % de toutes les nouvelles demandes de prestations d'assurance-emploi et du montant total payé pour tous les types de prestations d'assurance-emploi.

Graphique 25 ‒ Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs établies et montant versé, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 25 ‒  Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs établies et montant  versé, Canada, EF0910 à EF1920 - Text description follows
Version textuelle du graphique 25
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EY1920
Demandes de prestations pour pêcheurs (en milliers) (échelle de gauche) 29,3 28,5 29,5 28,3 27,2 27,6 28,3 28,9 30,1 30,4 30,4
Montant payé (en millions de dollars) (échelle de droite) 245,1 $ 241,7 $ 259,2 $ 252,8 $ 247,9 $ 255,6 $ 272,3 $ 282,9 $ 300,2 $ 297,7 $ $303,1
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations pour pêcheurs a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données sur les demandes de prestations établies reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi, celles sur le montant versé repose sur un échantillon de 10%.

Au cours de l'EF1920, la majorité des prestataires qui comptaient sur les prestations pour pêcheurs résidaient dans 6 provinces du pays (Terre-Neuve-et-Labrador, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Colombie-Britannique et Québec). Comme indiqué au tableau 34, au cours de l 'EF1920, le nombre de nouvelles demandes de prestations pour pêcheurs s 'est accru d 'une année à l 'autre à Terre-Neuve-et-Labrador, en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, alors qu'il a diminué à l'Île-du-Prince-Édouard, au Québec et en Colombie-Britannique. Le Canada atlantique représentait la plus importante part des demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs au cours de l 'EF1920, avec une proportion identique à celle de l'année précédente. Dans ces provinces, Terre-Neuve-et-Labrador avait affiché la plus grande part des demandes (42,9 %), suivie de la Nouvelle-Écosse (18,9 %), du Nouveau-Brunswick (10,7 %) et de l 'Île du Prince-Édouard (10,6 %). Le Canada atlantique comptait aussi pour la plus grande portion du montant total versé en prestations pour pêcheurs (83,2 %) au cours de l 'EF1920. Terre-Neuve-et-Labrador avait reçu la part la plus importante (41,7 %) du montant total versé en prestations pour pêcheurs, suivie de la Nouvelle-Écosse (19,5 %), du Nouveau-Brunswick (12,0 %) et de l 'Île-du-Prince-Édouard (9,9 %).

Tableau 34 – Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs et montant versé, selon la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Demandes de prestations établies EF1819 Demandes de prestations établies EF1920 Demandes de prestations établies Variation (%) Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Montant versé (en millions de dollars) Variation (%)
Terre-Neuve-et-Labrador 12 682 13 041 +2,8 % 118,4 $ 126,5 $ +6,8 %
Île-du-Prince-Édouard 3 278 3 236 -1,3 % 29,1 $ 30,0 $ +3,0 %
Nouvelle-Écosse 5 701 5 750 +0,9 % 59,9 $ 59,2 $ -1,2 %
Nouveau-Brunswick 3 203 3 244 +1,3 % 34,1 $ 36,5 $ +7,0 %
Québec 1 408 1 372 -2,6 % 12,0 $ 11,6 $ -2,7 %
Colombie-Britannique 2 843 2 424 -14,7 % 29,8 $ 26,1 $ -12,3 %
Autres provinces et territoires 1 252 1 318 +5,3 % 14,5 $ 13,2 $ -8,7 %
Hommes 24 319 24 203 -0,5 % 238,9 $ 242,9 $ +1,7 %
Femmes 6 048 6 182 +2,2 % 58,8 $ 60,2 $ +2,3 %
24 ans et moins 1 535 1 593 +3,8 % 16,4 $ 16,9 $ +2,8 %
25 à 44 ans 8 556 8 428 -1,5 % 89,9 $ 88,5 $ -1,5 %
45 à 54 ans 8 095 7 901 -2,4 % 78,4 $ 75,3 $ -4,0 %
55 ans et plus 12 181 12 463 +2,3 % 113,0 $ 122,4 $ +8,4 %
Canada 30 367 30 385 +0,1 % 297,7 $ 303,1 $ +1,8 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur les chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations pour pêcheurs de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi sauf pour les montants versés, lesquels reposent sur un échantillon de 10 %.

Comme les années précédentes, les hommes représentaient toujours la plus grande part des nouvelles demandes (79,7 %) et du montant total payé en prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs (80,1 %) au cours de l'EF1920 et sont demeurés relativement inchangés par rapport à l'année précédente. Les montants versés en prestations pour pêcheurs aux hommes et aux femmes étaient proportionnels à leur part de demandes établies.

Au cours de l'EF1920, il y a eu une augmentation du nombre de nouvelles demandes et du montant total versé autant pour les prestataires plus jeunes (24 ans et moins) que pour ceux plus âgés (55 ans et plus). En revanche, au cours de l'année de référence, les prestataires âgés de 25 à 54 ans ont vu leur nombre de nouvelles demandes et les prestations qui leur ont été versées diminuer par rapport à l'EF1819 (voir le tableau 34). Comme les années précédentes, les prestataires plus âgés (55 ans et plus) représentaient la plus grande part des nouvelles demandes (41,0 %) et du montant total versé en prestations pour pêcheurs (40,4 %).

Le taux moyen des prestations hebdomadaires versées aux pêcheurs est passé de 514 $ au cours de l'EF1819 à 528 $ au cours de la période examinée (+2,7 %). Comme dans les années précédentes, ce taux était supérieur au taux moyen des prestations régulières hebdomadaires lors de l 'EF1920 (483 $). Le taux moyen de prestations hebdomadaires pour pêcheurs s 'est accru dans toutes les provinces où la pêche est une industrie d 'importance pendant l 'EF1920, sauf en Colombie-Britannique où il a baissé légèrement (-1,9 %). Le taux moyen de prestations hebdomadaires pour pêcheurs était le plus élevé au Québec (551 $), alors qu 'il était le plus faible en Colombie-Britannique (466 $). Les taux moyens de prestations hebdomadaires pour pêcheurs au Canada atlantique et au Québec étaient supérieurs à la moyenne nationale (528$). Le taux moyen de prestations hebdomadaires versées aux pêcheurs était supérieur pour les hommes (531 $) que pour les femmes (515 $). Les prestataires âgés de 45 à 54 ans avaient affiché le taux de prestations hebdomadaires pour pêcheurs le plus élevé (536 $) (consulter l'annexe 2.10.3).

La part des demandes de prestations pour pêcheurs qui ont reçu le taux maximal de prestations est restée relativement stable pendant l 'EF1920 (74,4 %) par rapport à l 'exercice financier précédent (74,1 %). Toutefois, cette part reste supérieure à celle des demandes de prestations régulières ayant reçu le taux maximal de prestations lors de période examinée (49,0 %)Note de bas de page 89. Cette situation s 'explique en partie par le fait que 61,4 % du nombre total des demandes de prestations pour pêcheurs lors de l 'EF1920 ont été établies dans les régions économiques de l'assurance-emploi où les taux de chômage étaient supérieurs à 13 % (dénominateur nominal de 14) et exigeaient d 'avoir 14 296 $ en gains assurables au cours de la période de référence pour être admissible au taux maximal de prestations hebdomadaires de 573 $. Comme le montre le graphique 26, un grand nombre des demandes de prestations pour pêcheurs établies lors de la période examinée provenait de prestataires dont la rémunération assurable avait atteint ou avait avoisiné la valeur requise pour avoir droit au taux maximal de prestations.

Graphique 26 ‒ Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs, selon la rémunération assurable, Canada, EF1920
Graphique 26 ‒ Demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs, selon la  rémunération assurable, Canada, EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 26
Rémunération assurable Nouvelles demandes établies (Part en pourcentage)
Moins de 5 500$ 1,0%
5 500 $ à 6 999 $ 1,3%
7 000 $ à 8 499 $ 1,7%
8 500 $ à 9 999 $ 2,0%
10 000 $ à 11 499 $ 2,5%
11 500 $ à 12 999 $ 3,8%
13 000 $ à 14 499 $ 51,8%
14 500 $ à 15 999 $ 9,6%
16 000 $ à 17 499 $ 10.2%
17 500 $ ou plus 16,2%
Total 100,0%
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ a été versé en prestations pour pêcheurs de l'assurance-emploi.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.4.2 Composante saisonnière des prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs

Les prestations pour pêcheurs sont offertes pour 2 saisons de pêche par année (soit la saison hivernale et la saison estivale), permettant ainsi aux prestataires admissibles d 'établir plus d 'une demande par année. Les 30 400 nouvelles demandes établies lors de la période examinée provenaient de 21 200 pêcheurs, dont 12 000 avaient établi une seule demande, alors que les autres (9 200) en avaient établi deux.

Le tableau 35 fait état du nombre de pêcheurs ayant établi des demandes par saison au cours des 5 dernières années. Globalement, le nombre de pêcheurs ayant établi une demande de prestations lors de la période examinée avait baissé de 1,3 % par rapport à l 'année précédente. Le nombre de pêcheurs ayant établi une seule demande avait aussi baissé au cours de cette période (-4,4 %), alors que le nombre des pêcheurs ayant établi 2 demandes s 'est accru (+3,2 %).

Tableau 35 – Nombre de pêcheurs selon la saison durant laquelle la demande a été établie, Canada EF1516 à EF1920
Saison EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920 Variation (%) EF1819 à EF1920
1 saison 11 996 12 398 12 709 12 611 12 054 -4,4 %
Hiver 2 605 2 720 3 031 3 145 3 192 +1,5 %
Été 9 391 9 678 9 678 9 466 8 862 -6,4 %
2 saisons 8 132 8 267 8 667 8 876 9 162 +3,2 %
Canada 20 128 20 665 21 376 21 487 21 216 -1,3 %
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Au cours de l 'EF1920, les pêcheurs ayant établi une seule demande de prestations ont touché en moyenne 11 683 $ de prestations pour pêcheurs (+3,8 % d 'une année à l 'autre). Quant à ceux ayant établi 2 demandes de prestations, ils ont touché, en moyenne, 9 933 $ (+3,5 %) pour la première et une moyenne de 10 666 $ (+26,7 %) pour la deuxième, soit un montant total moyen de 20 599 $ (+14,3 %) en prestations pour pêcheurs lors de l 'EF1920. Ces montants ont augmenté régulièrement au cours des 5 dernières années. À titre de comparaison, la prestation régulière d'assurance-emploi moyenne versée aux prestataires au cours de l'EF1920 était de 8 076 $.

2.4.3 Durée des prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs

Peu importe les conditions du marché du travail de la région de résidence d 'un prestataire, la durée maximale d 'une demande établie de prestations pour pêcheurs est de 26 semaines. Au cours de l 'EF1920, la durée moyenne d 'une demande de prestations pour pêcheurs était de 20,8 semaines, soit une hausse par rapport à 19,7 semaines (+1,1 semaine ou +5,6 %) comparativement à l 'exercice précédent.

Parmi les provinces où la pêche est une industrie d 'importance, les demandes de prestations pour pêcheurs établies en Colombie-Britannique ont traditionnellement enregistré les durées moyennes les plus longues, et la période examinée dans ce rapport n 'a pas fait exception, car la durée moyenne au cours de l 'EF1920 était de 23,3 semaines, comme l 'année précédente. À l 'inverse, la durée moyenne des prestations pour pêcheurs du Canada atlantique a traditionnellement été inférieure à la moyenne nationale (20,2 semaines au cours de l'année de référence), mais pour l 'EF1920, elle variait entre 19,9 semaines à l'Île-du-Prince-Édouard et 21,1 semaines à Terre-Neuve-et-Labrador. Les demandes établies au Québec avaient la durée moyenne la plus courte, soit 18,7 semaines lors de l 'EF1920 (consulter l 'annexe 2.10.2).

La durée moyenne plus courte des demandes établies dans les provinces de l 'Atlantique et au Québec peut s 'expliquer par le fait qu 'une plus grande part des pêcheurs de ces régions établissent 2 demandes par année comparativement à ceux d 'autres régions qui ont pour la plupart établi une seule demande par année. Par exemple, au cours des 5 dernières années, 46,6 % des pêcheurs des provinces de l 'Atlantique et 67,5 % des pêcheurs du Québec avaient établi 2 demandes en moyenne par année, alors que la part des pêcheurs ayant 2 demandes au cours de cette période était de 1,9 % en Colombie-Britannique et de 10,0 % dans l 'ensemble des autres provinces et territoires.

Le tableau 36 fait état de la durée moyenne des prestations pour pêcheurs selon le type de pêcheurs. Lors de la période examinée, les pêcheurs qui avaient établi une seule demande de prestations pour pêcheurs ont touché en moyenne 23,4 semaines, soit une hausse de +1,7 % par rapport à l 'exercice précédent. Quant à ceux qui en avaient établi deux, ils ont touché en moyenne 18,6 semaines pour la première demande et 19,8 semaines pour la deuxième, soit un total moyen de 38,3 semaines pour toute l 'année pendant l 'EF1920, soit une hausse 10,7 % ou 3,7 semaines par rapport à l 'EF1819.

Tableau 36 – Durée moyenne des demandes de prestations d'assurance-emploi pour pêcheurs selon le type de pêcheurs, Canada, EF1819 à EF1920
Saison Durée moyenne (en semaines) EF1819 Durée moyenne (en semaines) EF1920 Variation (%) EF1819 à EF1920
1 saison/1 demande 23,0 23,4 +1,7 %
2 saisons/2 demandes 34,6 38,3 +10,7 %
Première demande 18,4 18,6 +1,1 %
Deuxième demande 16,2 19,8 +22,2 %
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi . Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.5 Prestations d'assurance-emploi de Travail partagé

Le Travail partagé est un programme d 'adaptation destiné à aider les employeurs et les employés à éviter les mises à pied lorsqu 'il y a une diminution temporaire du niveau d 'activité de l 'entreprise qui est indépendante de la volonté de l 'employeur. Les mises à pied sont évitées en offrant un soutien du revenu aux employés admissibles aux prestations régulières d'assurance-emploi qui acceptent de réduire temporairement leur semaine de travail pendant la période de redressement de l 'entreprise. L 'objectif du programme est de veiller à ce que tous les employés participants reviennent à des heures normales de travail lorsque leur accord de Travail partagé prend fin. L 'employeur et les employés doivent convenir de participer au programme de Travail partagé et présenter une demande ensemble.

En règle générale, pour pouvoir participer au programme de Travail partagé, l 'employeur doit :

  • avoir exploité à l 'année son entreprise au Canada pendant au moins 2 ans;
  • être soit une société ouverte, une société privée ou un organisme sans but lucratif;
  • se heurter temporairement à un manque de travail ou à une réduction de ses activités commerciales pour des raisons indépendantes de sa volonté, et le manque de travail ne doit pas être un ralentissement cyclique ou saisonnierNote de bas de page 90;
  • compter au moins 2 employés admissibles à l'assurance-emploi au sein d 'une unité de travail;
  • pouvoir démontrer que ses activités commerciales ont subi une réduction d 'environ 10 % ou plus; et
  • présenter un plan de redressement expliquant comment l 'entreprise compte retourner à ses heures de travail normales avant la fin de l 'accord de Travail partagéNote de bas de page 91.

Les travailleurs participant au programme de Travail partagé doivent :

  • être employés à l 'année, à temps plein ou à temps partiel qui sont tenus d 'accomplir les tâches quotidiennes liées aux activités normales de l 'entrepriseNote de bas de page 92;
  • satisfaire aux critères d 'admissibilité aux prestations régulières; et
  • accepter de réduire le nombre normal d 'heures de travail et de partager également le travail disponible entre tous les membres de leur unité de Travail partagé pour une période déterminée.

Les accords de travail partagé doivent inclure une réduction de l 'activité de travail comprise entre 10 % (une demi-journée) et 60 % (3 jours) de l 'horaire de travail normal des employés (soit un demi-jour à 3 jours par semaine). Au cours d'une semaine donnée, cette réduction des heures dans l 'horaire de travail normal des employés peut varier selon le travail disponible pourvu que la réduction des heures de travail se situe en moyenne entre 10 % et 60 % pour la durée de l 'accord. La réduction proposée des heures de travail devrait correspondre au nombre de mises à pied temporaires prévues.

En participant au programme de Travail partagé, les employeurs peuvent maintenir en poste des travailleurs compétents et ainsi éviter l 'onéreux processus de recrutement et de formation de nouveaux employés lorsque les affaires reprennent leur cours habituel. De même, les travailleurs participants peuvent conserver leur emploi et leurs compétences, car ils obtiennent un complément salarial prenant la forme des prestations de Travail partagé pour les journées où ils ne travaillent pas. De plus, les employeurs sont tenus de maintenir tous les avantages sociaux des employés pendant la durée de l 'accord de Travail partagé.

Dans le cadre du Travail partagé, les activités de formation offertes par l 'employeur, que ce soit de la formation en cours d 'emploi ou des cours à l 'extérieur, peuvent avoir lieu pendant la période visée par l 'accord de Travail partagé. Selon la raison expliquant le manque de travail, le plan de redressement de l 'employeur peut comprendre des activités de formation pour les membres de l 'unité de Travail partagé.

Les coûts de formation peuvent être financés par l'employeur ou par d'autres soutiens disponibles tels que des programmes provinciaux ou territoriaux. Les salaires des employés qui participent aux activités de formation offertes par l 'employeur lors des heures et jours de travail normaux ne peuvent être payés par l 'entremise des accords de Travail partagé. Cependant, la formation pourrait aussi avoir lieu lors des jours et heures de repos pour lesquels les employés participants reçoivent des prestations d'assurance-emploi de Travail partagé.

Exemple : Recevoir des prestations d'assurance-emploi de Travail partagé (exemple à titre d 'illustration)

Samantha travaille à temps plein dans une firme d 'ingénierie de l 'industrie de l 'extraction minière, pétrolière et gazière qui est située à Edmonton (Alberta). Elle gagne 40 000 $ par année (rémunération hebdomadaire de 769 $). En raison de la pandémie du COVID-19, la firme doit composer avec une importante réduction de sa charge de travail et envisager de mettre à pied un quart de ses employés. Elle décide de conclure un accord de Travail partagé avec Service Canada en vertu duquel tous les employés admissibles de l 'unité de travail de Samantha acceptent de réduire leurs heures de travail hebdomadaires de 35 % et obtiennent des prestations d'assurance-emploi de Travail partagé pour les journées où ils ne travaillent pas.

Si Samantha et ses collègues n 'avaient pas accepté de réduire volontairement leurs heures de travail afin de participer au programme de Travail partagé et avaient donc été mis à pied, chacun d 'entre eux aurait eu droit de présenter une demande de prestations régulières d'assurance-emploi et de recevoir 55 % de leur revenu hebdomadaire (423 $). En participant au programme de Travail partagé, Samantha et ses collègues gagnent 35 % de moins par rapport à leur rémunération hebdomadaire normale (gagnant 500 $ par semaine) et ils reçoivent des prestations d'assurance-emploi de Travail Partagé pour cette réduction de 35 % de leurs heures de travail normales (équivalent à 55 % de la valeur de leur rémunération d 'emploi assurable que la firme leur aurait versée, soit 148 $).

En participant au programme de Travail partagé, Samantha et ses collègues sont en mesure de gagner un total de 648 $ par semaine (soit une rémunération de 500 $ pour leur travail au sein de la firme et 148 $ en prestations d'assurance-emploi de Travail partagé), comparativement à 423 $ s 'ils avaient obtenu des prestations régulières d'assurance-emploi après une mise à pied. Ils ont ainsi pu garder une plus grande portion de leur revenu, conserver leur emploi et maintenir leurs compétences à jour et leurs avantages sociaux pour la durée de l 'accord de Travail partagé (par exemple, l 'assurance maladie ou dentaire, les prestations de retraite, les vacances, les prestations d 'invalidité collective). De même, la firme a été capable de maintenir en poste sa main-d 'œuvre compétente et chevronnée.

Les accords de Travail partagé peuvent avoir une durée initiale de 6 à 26 semaines. Cette dernière peut être prolongée jusqu 'à un maximum de 12 semaines supplémentaires (pour un total de 38 semaines), si nécessaire. Dans le cas d'une prolongation, les employeurs doivent démontrer qu'ils continuent de subir une réduction de l'activité commerciale qui, en l'absence de Travail partagé, entraînerait la mise à pied d'un ou de plusieurs employés d 'une part et que la période de prolongation est nécessaire pour permettre le retour aux heures normales de travail d 'autre part.

Dans le cadre du programme standard de Travail partagé, les employeurs et les travailleurs qui retournent au travail sont tenus de purger une période d 'attente obligatoire entre les accords, qui est égale au nombre de semaines pendant lesquelles ils ont participé au Travail partagé (jusqu'à une période maximale de 38 semaines) avant de conclure une nouvelle entente.

Mesures spéciales temporaires

Pour éviter des mises à pied et maintenir en poste des travailleurs qualifiés dans certaines entreprises directement ou indirectement touchées par les différends commerciaux avec les États-Unis dans le secteur forestier et les industries de l 'acier et de l 'aluminium, le gouvernement du Canada a mis en place des mesures spéciales temporaires de Travail partagé pour aider les employeurs faisant face à une baisse du niveau des activités.

Ces mesures spéciales temporaires ont prolongé la durée maximale possible des ententes de Travail partagé de 38 semaines à 76 semaines; ont supprimé la période d 'attente obligatoire entre les ententes pour les employeurs qui ont déjà utilisé le programme Travail Partagé afin que les employeurs admissibles puissent immédiatement conclure un nouvel accord; et ont assoupli les exigences du plan de rétablissement pour tous les employeurs admissibles.

Les mesures spéciales temporaires du secteur forestier ont été annoncées en juillet 2017, dans le cadre du Plan d'action sur le bois d'œuvre (PABO). Ces mesures étaient en vigueur du 30 juillet 2017 au 28 mars 2020.

Les mesures spéciales temporaires pour les secteurs de l'acier et l'aluminium ont été annoncées en juin 2018 et sont en vigueur du 19 août 2018 au 27 mars 2021.

COVID-19 - Mesures spéciales temporaires

Le 15 mars 2020, dans le cadre du Plan d 'intervention économique du Canada sur le COVID-19, le gouvernement du Canada a introduit des mesures temporaires spéciales de Travail partagé en réponse au COVID-19, notamment:

  • réduction de l 'exigence et élargissement de l'admissibilité aux employeurs touchés en acceptant les entreprises qui sont en activité à longueur d 'année depuis un an plutôt que deux;
  • prolongation de la durée maximale possible d'une entente de 38 à 76 semaines;
  • la suppression de la période d 'attente obligatoire entre les ententes pour les employeurs qui ont déjà utilisé le programme Travail partagé afin que les employeurs admissibles puissent immédiatement conclure un nouvel accord;
  • réduire les exigences précédentes pour un plan de redressement à une seule ligne de texte dans le formulaire de demande; et,
  • élimination de l'obligation pour les employeurs de soumettre des documents financiers avec leur demande.

Ces mesures sont en vigueur jusqu'au 26 septembre 2021, et couvrent tous les secteurs / industries affectés par la pandémie du COVID-19.

Aux fins de la présente section, les demandes de prestations de Travail partagé comprennent toutes les demandes pour lesquelles au moins un dollar en prestations de Travail partagé a été versé.

2.5.1 Accords de Travail partagé de l'assurance-emploi

Le nombre d 'accords de Travail partagé établis au cours d 'un exercice financier augmente pendant les périodes de choc et d 'incertitude économiques et diminue durant les épisodes de croissance et de stabilité économiques. Ce phénomène contra-cyclique peut être observé en étudiant le nombre d 'accords de Travail partagé établis au Canada au cours des 10 dernières années (consulter le graphique 27).

Pour la première fois depuis l'EF1516, le nombre total d'accords de Travail partagé a augmenté de 134,2 %, passant de 158 accords conclus au cours de l'EF1819 à 370 accords au cours de l'EF1920. Jusqu'à la fin janvier, le nombre moyen d'accords de Travail partagé correspondait à celui observé pour les EF1718 et EF1819. L'augmentation spectaculaire des accords de Travail partagé vers la fin de l'EF1920 pourrait s'expliquer par le ralentissement progressif de l'économie mondiale à mesure que les pays mettaient en œuvre des mesures de confinement nationales pour faire face à la pandémie du COVID-19. Le nombre total d 'accords de Travail partagé a augmenté dans l 'ensemble des provinces, la plus forte augmentation étant enregistrée en Saskatchewan (+300,0 %), suivie de la Colombie-Britannique (+225,0 %), et de l 'Ontario (+192,7 %). En termes absolus, le nombre d'accords a augmenté davantage en Ontario (+106 accords), en Alberta (+39 accords), en Colombie-Britannique et en Saskatchewan (+18 accords, respectivement). Le plus grand nombre d'ententes de Travail partagé a été établi en Ontario (161 accords), ce qui représentait 43,5 % de l 'ensemble des accords, suivi du Québec avec 64 accords (17,3 % de tous les accords). Sur les 370 accords établis au cours de l 'EF1920, 20 accords (5,4 %) étaient reliés aux mesures spéciales temporaires (secteur forestier et acier/aluminium).

Graphique 27 - Nombre total d 'accords de Travail partagé, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 27 - Nombre total d 'accords de Travail  partagé, Canada, EF0910 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 27
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Nombre total d’accords de Travail partagé 7 717 1 379 1 198  830  649  411  917  862  198  158  370
  • Source : Emploi et Développement social Canada, Système commun pour les subventions et les contributions.

Poursuivant la tendance observée au cours des dernières années, les industries productrices de biens comptaient la majorité (71,9 %) des accords de Travail partagé établis au cours de l 'EF1920 (consulter le tableau 37).

Tableau 37 - Nombre et proportion en pourcentage des accords de Travail partagé selon l 'industrie, Canada, EF1516 à EF1920
Industrie EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Industries productrices de biens 638 (69,6 %) 606 (70,3 %) 130 (65,7 %) 126 (79,7 %) 266 (71,9 %)
Exploitation minière, exploitation des carrières, et extraction pétrolière et gazière 53 (5,8 %) 90 (10,4 %) 3 (1,5 %) 4 (2,5 %) 5 (1,4 %)
Construction 52 (5,7 %) 86 (10,0 %) 14 (7,1 %) 11 (7,0 %) 25 (6,8 %)
Fabrication 526 (57,4 %) 426 (49,4 %) 109 (55,1 %) 106 (67,1 %) 223 (60,3 %)
Reste des industries productrices de biens 7 (0,8 %) 4 (0,5 %) 4 (2,0 %) 5 (3,2 %) 13 (3,5 %)
Industries productrices de services 279 (30,4 %) 256 (29,7 %) 68 (34,3 %) 32 (20,3 %) 104 (28,1 %)
Vente en gros 80 (8,7 %) 65 (7,5 %) 14 (7,1 %) 4 (2,5 %) 10 (2,7 %)
Vente au détail 21 (2,3 %) 26 (3,0 %) 12 (6,1 %) 4 (2,5 %) 16 (4,3 %)
Services professionnels, scientifiques et techniques 84 (9,2 %) 66 (7,7 %) 25 (12,6 %) 11 (7,0 %) 24 (6,5 %)
Autres industries productrices de services 94 (10,3 %) 99 (11,5 %) 17 (8,6 %) 13 (8,2 %) 54 (14,6 %)
Canada 917 (100,0 %) 862 (100,0 %) 198 (100,0 %) 158 (100,0 %) 370 (100,0 %)
  • Source : Emploi et Développement social Canada, Système commun pour les subventions et les contributions.

Selon la taille des entreprises, celles de petite taille (moins de 50 employés) comptaient 67,6 % de tous les accords de Travail partagé conclus au cours de l 'exercice financier examiné. Il s 'agit là d 'une diminution par rapport au taux de 69,6 % enregistré au cours de l 'exercice financier précédent. Regroupées, les petites et moyennes entreprises (PME) comptant moins de 500 employés totalisaient 98,4 % de tous les accords de Travail partagé établis pendant l 'EF1920 comparativement à 99,4% l'année précédente. Le nombre d 'accords de Travail partagé touchant les grandes entreprises (500 employés et plus) a augmenté en valeur absolue de 5 accords supplémentaires de l'EF1819 à l'EF1920, avec 6 nouveaux accords. Cette répartition des accords de Travail partagé selon la taille de l'entreprise est conforme aux résultats des années précédentes depuis la récession de 2008, avec une part importante d'accords mis en place pour aider les PME à se relever d 'un choc économique et à retourner à leur niveau normal d 'activités commerciales.

2.5.2 Demandes de prestations d'assurance-emploi de Travail partagé et montant versé

À l 'instar du nombre d 'accords de Travail partagé, le nombre total de demandes de prestations de Travail partagé établies et les sommes totales versées pour ces dernières augmentent pendant les épisodes de resserrement du marché du travail et d 'incertitude économique, et diminuent lors de périodes d 'expansion économique.

Le graphique 28 illustre le nombre de demandes de prestations de Travail partagé ainsi que les prestations versées entre l 'EF1516 à l 'EF1920.

Au cours de l 'EF1920, le nombre de demandes de prestations de Travail partagé a fortement augmenté, passant de 3 815 demandes lors de l 'EF171819 à 11 046 lors de l 'EF1920 (+189,5 %). Il s 'agit de la deuxième augmentation depuis l 'EF1718. Cette hausse était en partie attribuable à l 'augmentation du nombre de demandes établies par des entreprises manufacturières (de 3 258 demandes au cours de l 'EF1819 à 9 025 demandes au cours de l 'EF1920).

À l 'instar du nombre de nouvelles demandes, le montant total versé en prestations de Travail partagé a considérablement augmenté, passant de 5,7 millions de dollars au cours de l 'EF1819 à 16,5 millions de dollars au cours de l 'EF1920, ce qui représente une augmentation de 186,8 %.

Graphique 28 — Demandes de prestations d'assurance-emploi de Travail partagé et montant versé*, Canada, EF1516 à EF1920
Graphique 28 — Demandes de prestations  d'assurance-emploi de Travail partagé et montant versé*, Canada,  EF1516 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 28
EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Nouvelles demandes établies (axe de gauche) 20 521 11 936 3 708 3 815 11 046
Montant versé (millions de dollars) (axe de droite) 39,6 $ 45,3 $ 12,5 $ 5,7 $ 16,5$
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de Travail partagé a été versé.
  • * Dans les rapports de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi précédents, les montants versés en prestations de Travail partagé étaient basés sur un échantillon de 10 % des données administrative de l'assurance-emploi Depuis l 'EF1819, les montants versés sont basés sur un échantillon de 100 %. Par conséquent, les statistiques pour les années antérieures ont été révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Demandes de prestations d'assurance-emploi de Travail partagé et montant versé, selon la région, le sexe, l 'âge et l 'industrie

Comme le montre le tableau 38, d'une année à l'autre, le nombre de nouvelles demandes a augmenté dans toutes les provinces et tous les territoires. En valeur absolue, l 'augmentation la plus marquée dans le nombre de demandes a été enregistrée en Ontario (+2 650 demandes), suivie du Québec (+1 385 demandes) et du Manitoba (+1 192 demandes). Comme l 'année précédente, l 'Ontario comptait la part la plus importante du nombre total de nouvelles demandes établies (36,0 %), suivi du Québec (21,5 %) et du Manitoba (15,6%). En termes de montant payé, ce sont les mêmes provinces, l'Ontario recevant la plus grande part avec 32,8 %, suivi du Québec (25,2 %) et du Manitoba (16,3 %) au cours de l'E1920. Aucune demande n 'avait été établie dans les territoires.

Tableau 38 — Nombre et proportion en pourcentage des demandes de prestations d'assurance-emploi de Travail partagé et montant versé selon la région, le sexe, l 'âge et l 'industrie, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nouvelles demandes de prestations établies EF1819 Nouvelles demandes de prestations établies EF1920 Montant versé (en millions de dollars) EF1819r Montant versé (en millions de dollars) EF1920
Provinces de l’Atlantique 26 (0,7%) 189 (1,7%) 0,0 $ (0,8 %) 0,2 $ (0,9 %)
Québec 1 001 (26,2%) 2 386 (21,5%) 1,8 $ (32,1 %) 4,2 $ (25,2 %)
Ontario 1 339 (35,1%) 3 989 (36,0%) 1,5 $ (25,9 %) 5,4 $ (32,8 %)
Manitoba 539 (14,1%) 1 731 (15,6%) 0,5 $ (8,4 %) 2,7 $ (16,3 %)
Saskatchewan 212 (5,6%) 643 (5,8%) 0,5 $ (8,9 %) 1,7 $ (10,0 %)
Alberta 600 (15,7%) 1 089 (9,8%) 1,1 $ (19,0 %) 1,4 $ (8,6 %)
Colombie-Britannique 98 (2,6%) 1 045 (9,4%) 0,3 $ (5,0 %) 1,0 $ (6,1 %)
Hommes 2 721 (71,3%) 8 544 (77,2%) 4,3 $ (74,1 %) 12,8 $ (77,7 %)
Femmes 1 094 (28,7%) 2 528 (22,8%) 1,5 $ (25,9 %) 3,7 $ (22,3 %)
24 ans et moins 235 (6,2%) 749 (6,8%) 0,3 $ (4,5 %) 1,0 $ (6,1 %)
25 à 54 ans 2 489 (65,2%) 7 472 (67,5%) 3,7 $ (65,2 %) 10,8 $ (65,2 %)
55 ans et plus 1 091 (28,6%) 2 851 (25,7%) 1,7 $ (30,3 %) 4,7 $ (28,6 %)  
Industries productrices de biens 3 461 (90,7%) 9 347 (84,6%) 4,9 $ (85,3 %) 14,9 $ (90,4 %)
Fabrication 3,258 (85,4%) 9 025 (81,7%) 4,6 $ (80,3 %) 14,3 $ (86,6 %)
Autres industries productrices de biens 203 (5,3%) 322 (2,9%) 0,3 $ (5,0 %) 0,6 $ (3,8 %)
Industries productrices de services 354 (9,3%) 1 699 (15,4%) 0,8 $ (14,7 %) 1,6 $ (9,6 %)
Commerce de gros 63 (1,7%) 581 (5,3%) 0,2 $ (3,4 %) 0,5 $ (3,0 %)
Services professionnels, scientifiques et techniques 64 (1,7%) 311 (2,8%) 0,2 $ (3,7 %) 0,4 $ (2,6 %)
Autres industries productrices de services 227 (6,0%) 807 (7,3%) 0,4 $ (7,6 %) 0,7 $ (4,0 %)
Canada 3 815 (100,0%) 11 046 (100,0%) 5,7 $ (100,0 %) 16,5 $ (100,0 %)
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les parts en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de Travail partagé a été versé.
  • r Dans les rapports de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi précédents, les montants versés en prestations de Travail partagé étaient basés sur un échantillon de 10 % des données administrative de l'assurance-emploi Depuis l 'EF1819, les montants versés sont basés sur un échantillon de 100 %. Par conséquent, les statistiques pour les années antérieures ont été révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données sur les demandes et le montant versé reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les hommes étaient plus susceptibles d 'avoir recours au programme de Travail partagé, une tendance qui se maintient au fil des ans. Au cours de l 'EF1920, les hommes représentaient 77,2 % des nouvelles demandes de prestations de Travail partagé et 77,7 % du montant total versé en prestations. Les travailleurs âgés de 25 à 54 ans représentaient 67,5 % de toutes les nouvelles demandes de prestations de Travail partagé et des 67,2 % des prestations versées. À l 'instar des années précédentes, les jeunes étaient sous-représentés au sein des nouvelles demandes de prestations de Travail partagé établies (6,8 %) et pour ce qui est du montant versé (6,1 %) comparativement à leur part totale de l 'emploi (13,1 %) pour l 'EF1920Note de bas de page 93.

Du point de vue de l 'industrie, le programme de Travail partagé a été plus souvent utilisé par les travailleurs de l 'industrie de la fabrication, ce qui correspond aux tendances historiques. Les employés de cette industrie représentaient la plus grande proportion des nouvelles demandes de prestations de Travail partagé (81,7 %) établies lors de l 'EF1920, en baisse par rapport à la proportion de 85,4 % durant l 'exercice précédent. Ces travailleurs représentaient la plus grande part du montant total versé en prestations de Travail partagé (86,6 %), une augmentation comparativement à 80,3 % au cours de l 'EF1819 (consulter le tableau 38), ce qui est disproportionné comparativement à leur part de l 'emploi total (environ 9,1 %)Note de bas de page 94.

Au sein des industries productrices de services, les travailleurs des industries du commerce de gros et des services professionnels, scientifiques et techniques représentaient respectivement 5,3 % et 2,8 % des demandes de prestations de Travail partagé. En ce qui concerne le montant total versé, les travailleurs du secteur du commerce de gros ont reçu 3,0 % du total des prestations de Travail partagé versées durant l 'EF1920, suivis de près par les travailleurs du secteur des services professionnels, scientifiques et techniques, qui représentaient 2,6 % du total des prestations de Travail partagé versées lors de l 'EF1920. Pour de plus amples renseignements, consulter l'annexe 2.21.1 sur les nouvelles demandes établies et l'annexe 2.21.4 sur le montant versé en prestations selon l 'industrie.

2.5.3 Niveau et durée des prestations d'assurance-emploi de Travail partagé

Le programme de Travail partagé est conçu en vue d 'offrir un soutien du revenu aux travailleurs des entreprises qui subissent une réduction temporaire de leur demande pour des raisons échappant à leur contrôle. Ainsi, le programme fournit une stabilisation partielle du revenu pour compenser les réductions d 'heures dont ont convenu les employés participant au programme. Cependant, il n 'a pas été créé pour offrir une couverture complète des heures d 'emploi assurable ou de la rémunération assurable. Par conséquent, les données rapportées sur les demandes de prestations de Travail partagé ne sont pas directement comparables aux autres types de prestations du régime. C 'est particulièrement vrai dans le cas des prestations hebdomadaires versées aux prestataires, qui doivent seulement couvrir de 10 % à 60 % des semaines de travail régulières pour les employés touchés d 'une unité de travail assujettie à un accord de Travail partagé selon la diminution convenue des niveaux de travail. À ce titre, les taux de prestations hebdomadaires des bénéficiaires participant au programme de Travail partagé sont en moyenne plus faibles que ceux des autres types de prestations d'assurance-emploi. Puisque le taux de prestations hebdomadaires des prestations de Travail partagé est déterminé par le salaire des employés et la réduction du nombre d 'heures de travail (entre 10 % et 60 %), une importante variabilité est également observée à l 'échelle des industries pour ce qui est des taux de prestations hebdomadaires rapportés.

Au cours de l 'EF1920, le taux moyen de prestations hebdomadaires de Travail partagé a augmenté de +14,9 % pour atteindre 139 $, soit une hausse par rapport au taux hebdomadaire moyen de 121 $ de l 'exercice précédent (voir le tableau 39). Il a augmenté dans toutes les provinces, sauf en Colombie-Britannique où il a diminué de 15,0 %. Le taux moyen de prestations hebdomadaires le plus élevé était enregistré à Terre-Neuve-et-Labrador (255 $), suivi de l'Alberta (159 $), de la Saskatchewan (152 $) et du Manitoba (149 $), alors que le taux le plus bas était enregistré à l'Île-du-Prince-Édouard (90 $). Le taux moyen de prestations hebdomadaires de Travail partagé pour les hommes et les femmes a augmenté par rapport à l'année précédente, +10,9% et +26,3% respectivement. Les hommes ont reçu le taux de prestations hebdomadaires le plus élevé (143 $) par rapport aux femmes (125$). Le taux moyen de prestations hebdomadaires a augmenté pour tous les groupes d 'âge. Le taux moyen le plus élevé a été enregistré chez les travailleurs de 45 à 54 ans (140$), suivi de ceux âgés de 25 à 54 ans (139 $), et de ceux âgés de 55 ans et plus (138 $).

Tableau 39 — Taux moyen de prestations hebdomadaires d'assurance-emploi de Travail partagé, selon la région, le sexe, l 'âge et l 'industrie, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie EF1819 EF1920 Variation (%)
Provinces de l’Atlantique 152 $ 151 $ -0,7 %
Québec 127 $ 136 $ +7,1 %
Ontario 105 $ 127 $ +21,0 %
Manitoba 110 $ 149 $ +35,5 %
Saskatchewan 151 $ 152 $ +0,7 %
Alberta 135 $ 159 $ +17,8 %
Colombie-Britannique 167 $ 142 $ -15,0 %
Hommes 129 $ 143 $ +10,9 %
Femmes 99 $ 125 $ +26,3 %
24 ans et moins 120 $ 134 $ +11,7 %
25 à 54 ans 122 $ 139 $ +13,9 %
55 ans et plus 118 $ 138 $ +16,9 %
Industries productrices de biens 119 $ 138 $ +16,0 %
Agriculture, foresterie, pêche et chasse 130 $ 173 $ +33,1 %
Extraction minière, pétrolière et gazière 119 $ 136 $ +14,3 %
Construction 133 $ 185 $ +39,0 %
Fabrication 119 $ 138 $ +16,0 %
Industries productrices de services 133 $ 145 $ +9,0 %
Commerce de gros 145 $ 138 $ 4,8 %
Services d’hébergement et de restauration 139 $ 156 $ +12,3 %
Autres services (excluant les administrations publiques) 128 $ 146 $ +14,1 %
Canada 121 $ 139 $ +14,9 %
  • Remarque : Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de Travail partagé a été versé.
  • C Les données de certaines industries ont été regroupées pour des raisons de confidentialité.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le taux moyen de prestations hebdomadaires de Travail partagé a augmenté de +16,0 % au sein des industries productrices de biens pour s 'établir à 138 $ lors de l 'EF1920. Le taux moyen de prestations hebdomadaires de Travail partagé a augmenté, passant de 133 $ à 143 $ dans les industries productrices de services. Consulter l'annexe 2.21.3 pour plus de renseignements sur le taux moyen de prestations hebdomadaires de Travail partagé selon l 'industrie.

La durée moyenne des demandes de prestations de Travail partagé complétées au cours de l 'EF1920 était de 14,7 semaines, soit une légère diminution de 0,8 semaines par rapport à l 'EF1819 (15,5 semaines). Cela représente la seconde baisse de la durée moyenne des demandes de prestations de Travail partagé depuis l 'EF1516 (consulter le graphique 29).

Graphique 29 - Durée moyenne des demandes de prestations d'assurance-emploi de Travail partagé complétées, Canada, EF1415 à EF1920
Graphique 29 - Durée moyenne des demandes de prestations  d'assurance-emploi de Travail partagé complétées, Canada, EF1415 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 29
Durée EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Durée moyenne (semaines) 15,6 14,4 17,4 23,8 15,5 14,7
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de Travail partagé a été versé.
  • r Données révisées.
  • p Estimations préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

2.5.4 Accords de Travail partagé ayant fait l 'objet d 'une résiliation anticipée et mises à pied évitées

Lorsqu 'une entreprise retrouve ses niveaux normaux d 'activités commerciales avant les échéanciers du plan de redressement, ou qu 'elle se retire de l 'accord de Travail partagé pour toute autre raison (p. ex. sa fermeture ou la décision de procéder à des mises à piedNote de bas de page 95, son accord de Travail partagé prend alors fin avant la date prévue. Cette situation est décrite comme une résiliation anticipée. Au cours des 5 derniers exercices financiers, un peu plus du tiers (38,0 %) des accords ont été résiliés avant leur date de fin prévue, et environ les deux tiers (65,0%) des entreprises avaient retrouvé leur niveau normal d 'emploi. Il est estimé que 7 095 mises à pieds ont été évitées lors de l 'EF1920.

2.6 Prestations spéciales de l'assurance-emploi

Les prestations spéciales de l'assurance-emploi offrent un soutien temporaire du revenu aux employés, aux travailleurs autonomes qui participent au régime et aux pêcheurs, qui sont admissibles et qui ne peuvent travailler en raison de circonstances particulières de la vie. Ces circonstances incluent :

  • une maladie;
  • une grossesse ou un accouchement;
  • de donner des soins à un nouveau-né ou à un enfant nouvellement adopté;
  • de donner des soins ou du soutien à une personne gravement malade ou blessée ou à quelqu 'un qui a besoin de soins de fin de vie.

Pour avoir droit aux prestations spéciales de l'assurance-emploi, les employés assurés doivent avoir accumulé au moins 600 heures d 'emploi assurable au cours de la période de référence, satisfaire aux critères d 'admissibilité associés aux prestations spéciales demandées et subir une réduction de leur rémunération hebdomadaire normale de plus de 40 %. Les travailleurs autonomes peuvent avoir droit aux prestations s 'ils ont choisi de s 'inscrire au régime d'assurance-emploi au moins 1 an avant de demander des prestations, ont gagné un revenu provenant d 'un emploi autonome qui satisfait le seuil minimal d 'admissibilité au régimeNote de bas de page 96 au cours de l 'année civile antérieure à leur demande et répondent aux autres critères d 'admissibilité spécifiques aux prestations spéciales demandées.

En raison de la pandémie de COVID-19 et de la mise en place de la Prestation canadienne d 'urgence, aucune nouvelle demande de prestations régulières ou de prestations de maladie n 'a été établie entre le 15 mars 2020 et le 26 septembre 2020. Toutefois, des demandes pour les autres types de prestations spéciales (prestations de maternité, parentales, de compassion, pour proches aidants d 'adultes ou d 'enfants) pouvaient être établies. Par conséquent, les résultats sur les nouvelles demandes établies présentés dans les prochaines sous-sections portent sur la période allant du 1er avril 2019 au 31 mars 2020, à l 'exception des résultats pour les prestations de maladie qui couvrent la période comprise entre le 1er avril 2019 et le 14 mars 2020. Par ailleurs, les résultats sur les montants de prestations payés portent sur la période entière du 1er avril 2019 au 31 mars 2020.

La sous-section 2.6.1 donne un aperçu des prestations spéciales en ce qui concerne le nombre de nouvelles demandes de prestations établies, le montant versé et le niveau des prestations. Les sous-sections suivantes présentent chacune des prestations spéciales de l'assurance-emploi. La sous-section 2.6.2 discute des prestations de maternité et des prestations parentales. La sous-section 2.6.3 examine les prestations de maladie. Les prestations de compassion, les prestations pour proches aidants d 'adultes et celles pour proches aidants d 'enfants sont présentées aux sections 2.6.4, 2.6.5 et 2.6.6, respectivement. Pour terminer, la sous-section 2.6.7 traitera du recours aux prestations spéciales par les travailleurs autonomes ayant choisi de s 'inscrire au régime d'assurance-emploi. Aux fins de la section suivante, par demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi, on considère les demandes pour lesquelles au moins 1 dollar en prestations spéciales a été verséNote de bas de page 97.

2.6.1 Aperçu des demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi

Au cours de l 'EF1920, près de 619 300 nouvelles demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi ont été établies, ce qui représente une augmentation de 2,1 % par rapport à l 'exercice précédent (voir le tableau 40) et la neuvième augmentation consécutive du nombre de demandes établies. Plus des deux tiers de ces demandes de prestations spéciales comprenaient des prestations de maladie (68,0 %), alors que 34,4 % et 27,1 % incluaient respectivement des prestations parentales et des prestations de maternité. Environ 1,9 % de l 'ensemble des demandes de prestations spéciales comportaient des prestations pour proches aidants d 'adultes, 1,2 % avaient des prestations de compassion et 0,9 % incluaient des prestations pour proches aidants d 'enfantsNote de bas de page 98.

Tableau 40 – Demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi et montant versé selon le type de prestations, Canada, EF1819 à EF1920
Type de prestations Nombre de demandes EF1819 Nombre de demandes EF1920 Variation (%) du nombre de demandes Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Maternité 170 010 167 690 -1,4 % 1 164,1 $  1 208,1 $ +3,8 %
Parentales 200 030 212 750 +6,4 % 2 730,7 $r 2 921,7 $ +7,0 %
Maladie 420 840 421 140 +0,1 % 1 769,6 $ 1 888,8 $ +6,7 %
Compassion 8 385 7 581 -9,6 % 45,8 $ 39,6 $ -13,7 %
Proches aidants d’adultes 11 365r 11 592 +2,0 % 49,1 $r 55,7 $ +13,4 %
Proches aidants d’enfants 5 722r 5 403 -5,6 % 36,9 $r 36,3 $ -1,7 %
Canada 606 540 619 270 +2,1 % 5 796,2 $r 6 150,1 $ +6,1 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations spéciales de l'assurance-emploi a été versé. La somme des nouvelles demandes établies par type de prestations peut différer du total, étant donné que les prestataires peuvent toucher plusieurs types de prestations dans le cadre d 'une seule demande.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données sur les demandes de prestations de maternité, de prestations parentales et de prestations de maladie reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi, alors que celles sur les demandes de prestations de compassion, de prestations pour proches aidants d 'adultes et de prestations pour proches aidants d 'enfants reposent sur un échantillon de 100 %.

Pour l 'EF1920, les prestations parentales ont connu l 'augmentation la plus importante du nombre de nouvelles demandes (+6,4 %) par rapport à l 'exercice financier précédent. Cette hausse est attribuable à l 'augmentation des demandes établies par des hommes et peut s 'expliquer en grande partie par les semaines supplémentaires de prestations qui sont offertes aux parents dont l 'enfant est né ou a été adopté le 17 mars 2019 ou après et qui partagent les prestations parentales. À l 'inverse, les demandes de prestations de maternité, de prestations de compassion et de prestations pour proches aidants d 'enfants ont diminué comparativement à l 'EF1819.

Le montant total versé en prestations spéciales a augmenté de 6,1 % par rapport à l 'exercice précédent, totalisant 6,2 milliard de dollars pour l 'EF1920. Les montants versés ont augmenté pour tous les types de prestations, à l 'exception des prestations de compassion et des prestations pour proches aidants d 'enfants.

À l 'instar des exercices précédents, près des deux tiers des demandes de prestations spéciales (61,7 %) ont été établies par des femmes. Toutefois, la part des demandes établies par des hommes a augmenté de 2,0 points de pourcentage, passant de 36,3 % pour l 'EF1819 à 38,3 % pour l 'EF1920. Ceci est notamment attribuable à la plus grande proportion des demandes de prestations parentales établies par des hommes. Les femmes ont continué de recevoir une large part des montants versés en prestations spéciales (79,9 %), notamment parce qu 'elles ont reçu la majorité des prestations parentales et que seules les femmes peuvent toucher les prestations de maternité.

En fonction de l 'âge, les prestataires âgés de moins de 45 ans ont établi près des deux tiers (64,5 %) des nouvelles demandes de prestations spéciales et ont touché la plus grande part du montant total versé en prestations spéciales (82,0 %).

Excluant les prestations parentales prolongées qui sont versées à un taux de prestations inférieur aux autres types de prestations spéciales (consulter la sous-section 2.6.2), le taux de prestations hebdomadaires moyen pour les prestations spéciales établies durant l 'EF1920 a augmenté de 4,0 % pour atteindre 468 $. La part des demandes de prestations spéciales touchant le taux de prestations hebdomadaires maximum était de 45,2 %, ce qui représente une hausse de 2,3 points de pourcentage par rapport à l 'exercice financier précédent.

Prestations spéciales de l'assurance-emploi et entreprises

Selon les données fiscales de 2018, soit les dernières microdonnées disponibles au moment de la rédaction du présent rapport, il y avait environ 206 400 entreprises (16,8 % de l 'ensemble des entreprises en 2018) liées à l 'établissement d 'une demande de prestations spéciales de l'assurance-emploi en tant qu 'employeurs actuels ou derniers employeurs des prestataires (voir le tableau 41). Il s 'agit d 'une augmentation de 1,5 % par rapport à 2017.

Tableau 41 – Entreprises, emploi et demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi selon la taille des entreprises*, Canada, 2018
Taille des entreprises Nombre d’entreprises Nombre d’entreprises comptant au moins 1 employé touchant des prestations spéciales de l’assurance-emploi Répartition de l’emploi** (Part en %) Répartition des bénéficiaires de prestations spéciales de l’assurance-emploi*** (Part en %)
Petite 1 112 500 119 540 21,3 % 18,7 %
Petite à moyenne 97 220 67 740 19,7 % 21,9 %
Moyenne à grande 16 540 15 790 16,2 % 18,7 %
Grande 3 310 3 300 42,9 % 40,8 %
Canada 1 229 580 206 370 100,0 % 100,0 %
  • * Les catégories relatives à la taille des entreprises sont tirées d 'une publication de Statistique Canada intitulée La dynamique des entreprises au Canada. Les petites entreprises sont celles qui emploient de 1 à 19 employés. Les entreprises de petite à moyenne taille comptent de 20 à 99 employés, et les entreprises de moyenne à grande taille, de 100 à 499 employés. Les grandes entreprises emploient 500 travailleurs ou plus.
  • ** Le nombre de travailleurs d 'une entreprise est celui des personnes ayant un revenu d 'emploi de cette dernière, comme indiqué sur le formulaire T4. Le nombre de travailleurs est ajusté afin que chaque membre de la population active ne soit compté qu 'une seule fois et que les travailleurs qui travaillaient pour plus d 'une entreprise soient pris en compte. Par exemple, si un travailleur a gagné 25 000 $ au service d 'une première entreprise et 25 000 $ au service d 'une deuxième, ce dernier est codé comme 0,5 employé dans le cas de la première entreprise et 0,5 dans le cas de la deuxième.
  • *** Ces données reposent sur le nombre de personnes touchant des prestations spéciales de l'assurance-emploi en 2018.
  • Sources: Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi Données administratives de l 'Agence du Revenu du Canada (ARC). Les données administratives de l 'ARC reposent sur un échantillon de 100 %.

La répartition de la main d 'œuvre et des prestataires de prestations spéciales de l'assurance-emploi sont à peu près similaires par taille d 'entreprise, contrairement aux prestations régulières de l'assurance-emploi où les grandes entreprises sont sous-représentées (consulter la section 2.2). Dans le cas des prestations spéciales, l 'écart le plus important entre la distribution des emplois et celle des prestataires a été observé dans les petites entreprises, mais il s 'agit d 'une différence de 2,6 points de pourcentage seulement. Tandis que les questions relatives au réaménagement des effectifs dans un contexte commercial ou économique difficile peuvent expliquer en partie le recours plus élevé aux prestations régulières de l'assurance-emploi chez les travailleurs des petites entreprises, l'utilisation des prestations spéciales de l'assurance-emploi est probablement plus liée au profil démographique de la main-d'œuvre, aux situations individuelles et à la nature du travail dans l'industrie.

2.6.2 Prestations de maternité et prestations parentales de l'assurance-emploi

Les prestations de maternité sont offertes aux personnes admissibles qui ne peuvent pas travailler parce qu 'elles sont enceintes ou qu 'elles ont accouché récemment. Les bénéficiaires de prestations de maternité doivent fournir à Service Canada une déclaration signée attestant leur grossesse et la date prévue ou réelle de l 'accouchement. Les personnes admissibles peuvent toucher jusqu 'à 15 semaines de prestations de maternité. Les prestations peuvent commencer à être versées à compter de la douzième semaine précédant la date prévue de l 'accouchement et ne peuvent être versées après la 17e semaine suivant la date réelle de la naissance de l 'enfantNote de bas de page 99.

Les prestations parentales de l'assurance-emploi sont versées aux parents admissibles qui s 'absentent du travail pour s 'occuper d 'un nouveau-né ou d 'un enfant nouvellement adopté. Les prestataires doivent fournir une attestation signée indiquant la date de naissance de l 'enfant ou la date de placement de l 'enfant chez eux s 'il s 'agit d 'une adoption. Les parents doivent choisir entre recevoir les prestations parentales standards ou prolongéesNote de bas de page 100.

  • Les prestations parentales standards offrent jusqu 'à 40 semaines de prestations payables sur une période maximale de 12 mois (ceci comprend les 5 semaines supplémentaires de prestations offertes depuis le 17 mars 2019 aux parents qui partagent les prestations parentales)Note de bas de page 101. Un parent ne peut pas recevoir plus de 35 semaines de prestations standards. Le taux de prestations est de 55 % de la rémunération hebdomadaire assurable, jusqu 'au montant maximum de 562 $ en 2019 et 573 $ en 2020.
  • Les prestations parentales prolongées permettent aux parents d 'obtenir jusqu 'à 69 semaines de prestations payables sur une période maximale de 18 mois (ceci comprend les 8 semaines supplémentaires de prestations offertes depuis le 17 mars 2019 aux parents qui partagent les prestations parentales)Note de bas de page 102. Un parent ne peut pas recevoir plus de 61 semaines de prestations prolongées. Le taux de prestations est de 33 % de la rémunération hebdomadaire assurable, jusqu 'au montant maximal de 337 $ en 2019 et 344 $ en 2020.

Les parents peuvent partager les prestations parentales et ils peuvent les utiliser en même temps ou à des moments différents. Les parents doivent choisir la même option (standard ou prolongée) lorsqu 'ils présentent leur demande de prestations. Le choix retenu par le premier parent lorsqu 'il soumet une demande de prestations liera les 2 prestataires. Lorsque les prestations parentales sont partagées par les 2 parents, un seul délai de carence doit être observé. Une fois que les parents commencent à recevoir des prestations parentales, ils ne peuvent pas changer d 'option. Toutefois, ils peuvent modifier le partage des semaines.

Il importe de noter que les prestations de maternité et les prestations parentales versées en vertu du régime de l'assurance-emploi sont offertes à travers le Canada à l 'exception du Québec. Pour les parents qui résident au Québec, le Régime québécois d 'assurance parentale (RQAP) offre, depuis le 1er janvier 2006, des prestations de maternité, de paternité, parental ou d 'adoption aux salariés et aux travailleurs autonomes qui y sont admissibles.

Prestations de maternité et prestations parentales de l'assurance-emploi : couverture et accessibilité

Selon les données de l 'Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi (ECAE) de 2019, 223 500 nouvelles mères (celles ayant un enfant âgé de 12 mois ou moins) vivant à l 'extérieur du Québec occupaient un emploi assurable en 2019, soit 74,2 % de toutes les nouvelles mères. Parmi ces nouvelles mères ayant un emploi assurable, 87,9 % ont déclaré avoir reçu des prestations de maternité ou des prestations parentales, soit une augmentation de 2,5 points de pourcentage par rapport à 2018 (85,4 %) (consulter le graphique 30).

Graphique 30 – Part des nouvelles mères ayant occupé un emploi assurable et touchant des prestations de maternité ou des prestations parentales de l'assurance-emploi (%), Canada sans Québec, 2010 à 2019
Graphique 30 –  Part des nouvelles mères ayant occupé un emploi assurable et touchant des  prestations de maternité ou des prestations parentales d'assurance-emploi (%),  Canada sans Québec, 2010 à 2019 - Text description follows
Description textuelle du graphique 30
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Part des nouvelles mères 84,9 % 85,1 % 85,4 % 89,3 % 86,1 % 83,0 % 88,8 % 87,2 % 85,4 % 87,9 %
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la couverture de l'assurance-emploi, 2010 à 2019.

Selon les données de l 'ECAE, la proportion des conjoints de nouvelles mères vivant hors du Québec qui ont reçu des prestations parentales ou avaient l'intention d 'en demander était de 20,5 % en 2019 comparativement à 15,0 % en 2018 et 11,9 % en 2017. Cette hausse peut être expliquée par les semaines supplémentaires de prestations d'assurance-emploi qui sont offertes depuis mars 2019 aux nouveaux parents qui partagent les prestations parentales. Au Québec, une part plus importante des conjoints de nouvelles mères ont touché des prestations parentales ou avaient envisagé de le faire (85,6 %) ce qui peut être largement attribuable à la prestation de paternité versée spécifiquement aux conjoints dans le cadre du RQAP.

Accès et couverture aux prestations de maternité et aux prestations parentales

Selon les données de l 'ECAE de 2019, la part des nouvelles mères ayant occupé un emploi assurable au Québec et touché des prestations de maternité ou des prestations parentales en vertu du RQAP (97,2 %) est supérieure à celle des mères ayant touché des prestations de maternité ou des prestations parentales de l'assurance-emploi se trouvant dans les autres régions du Canada (87,9 %). Cette situation s 'explique par plusieurs facteurs, notamment la plus faible norme d 'admissibilité en fonction de la rémunération en vertu du RQAP (2 000 $) et la participation obligatoire des travailleurs autonomes en vertu du RQAP par rapport à la participation volontaire dans le cadre du régime d'assurance-emploi.

Demandes de prestations de maternité de l'assurance-emploi, montants versés et niveaux de prestations

Au cours de l 'EF1920, près de 167 700 nouvelles demandes de prestations de maternité ont été établies, ce qui représente une baisse de 1,4 % par rapport à l 'EF1819 (consulter le tableau 42). Le nombre de demandes de prestations de maternité a diminué dans tous les provinces et les territoires, à l 'exception de l 'Ontario et de l 'Alberta, où il a faiblement augmenté.

Tableau 42 – Demandes de prestations de maternité de l'assurance-emploi et montant versé selon la province ou le territoire et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819 Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Terre-Neuve-et-Labrador 2 550 2 210 -13,3 % 17,5 $ 16,6 $ -5,1 %
Île-du-Prince-Édouard 890 830 -6,7 % 5,9 $ 5,8 $ -0,7 %
Nouvelle-Écosse 5 410 4 640 -14,2 % 33,3 $ 34,1 $ +2,4 %
Nouveau-Brunswick 4 350 3 830 -12,0 % 27,7 $ 26,2 $ -5,7 %
Québec s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o.
Ontario 83 500 84 930 +1,7 % 576,3 $ 607,0 $ +5,3 %
Manitoba 8 580 8 280 -3,5 % 55,5 $ 55,5 $ -0,1 %
Saskatchewan 8 340 7 970 -4,4 % 58,1 $ 55,9 $ -3,9 %
Alberta 29 360 29 580 +0,7 % 203,9 $ 218,4 $ +7,1 %
Colombie-Britannique 26 110 24 790 -5,1 % 179,5 $ 183,5 $ +2,2 %
Yukon 280 210 -25,0 % 2,1 $ 1,7 $ -16,3 %
Territoires du Nord-Ouest 380 250 -34,2 % 2,5 $ 2,1 $ -16,4 %
Nunavut 260 170 -34,6 % 1,8 $ 1,3 $ -25,5 %
24 ans et moins 14 120 12 370 -12,4 % 75,6 $ 68,5 $ -9,3 %
25 à 39 ans 148 960 148 280 -0,5 % 1 039,6 $ 1 088,2 $ +4,7 %
40 ans et plus 6 930 7 040 +1,6 % 49,0 $ 51,3 $ +4,7 %
Canada 170 010 167 690 -1,4 % 1 164,1 $ 1 208,1 $ +3,8 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maternité de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les femmes âgées de 25 à 39 ans ont établi 88,4 % des nouvelles demandes de prestations de maternité durant la période examinée, tandis que les femmes âgées de 24 ans et moins et celles âgées de 40 ans et plus représentaient respectivement 7,4 % et 4,2 % des nouvelles demandes. Le nombre de demandes de prestations de maternité a peu changé par rapport à l 'exercice précédent pour les mères de 25 à 39 ans et pour celles de 40 ans et plus, alors qu 'il a connu une baisse notable pour les mères de 24 ans et moins.

Le montant versé en prestations de maternité s 'est accru de 3,8 % par rapport à l 'EF1819 pour atteindre un peu plus de 1,2 milliard de dollars pour l 'EF1920. Les montants en prestations de maternité ont augmenté en Nouvelle-Écosse, en Ontario, en Alberta, et en Colombie-Britannique, tandis que les autres provinces et les territoires ont enregistré des montants inférieurs à ceux de l 'EF1819. Parallèlement, les paiements de prestations de maternité ont augmenté pour les mères âgées de 25 à 39 ans et pour celles âgées de 40 ans et plus, mais ont diminué pour celles âgées de 24 ans et moins.

Les prestations de maternité se combinent souvent, dans le cadre d'une même demande, avec d'autres types de prestations, en particulier avec les prestations parentales et les prestations de maladie. En effet, 98,8 % des demandes de prestations de maternité complétées durant l 'EF1920 incluaient d'autres types de prestations de l'assurance-emploi (consulter la sous-section 2.1.2).

Le taux de prestations de maternité hebdomadaires moyen a augmenté de 3,6 % pour atteindre 482 $ durant l 'EF1920. Un peu plus de la moitié (52,5 %) des prestataires ont reçu le taux maximum de prestations de maternité hebdomadaires. En moyenne, le taux de prestations de maternité hebdomadaires le plus élevé a été versé dans le cas des demandes de prestations établies au Nunavut (541 $) et dans les Territoires du Nord-Ouest (525 $) et par les mères âgées de 40 ans et plus (501 $).

Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi, montants versés et niveaux de prestations

Le nombre total de nouvelles demandes de prestations parentales établies a augmenté de 6,4 % par rapport à l 'EF1819, pour s 'établir à 212 800 au cours de l 'EF1920 (consulter le tableau 43). Les prestations parentales prolongées, qui enregistraient la plus forte augmentation, comptaient pour 17,8 % de toutes les demandes établies au cours de la période examinée, une hausse comparativement à 16,0 % pour l 'EF1819. Les demandes provenant de parents adoptifs ont continué de représenter moins de 1,0 % (environ 1 500) de toutes les demandes de prestations parentales durant l 'EF1920.

Tableau 43 – Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi et montant versé selon le type de prestations, la province ou le territoire, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819 Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Parentales standards 168 120 174 980 +4,1 % 2 511,5 $ 2 416,0 $ -3,8 %
Parentales prolongées 31 910 37 770 +18,4 % 219,2 $r 505,7 $ +130,7 %
Terre-Neuve-et-Labrador 2 720 2 360 -13,2 % 38,4 $ 37,8 $ -1,5 %
Île-du-Prince-Édouard 960 1 000 +4,2 % 14,3 $ 13,2 $ -7,8 %
Nouvelle-Écosse 6 190 5 990 -3,2 % 74,1 $r 80,5 $ +8,7 %
Nouveau-Brunswick 4 960 5 010 +1,0 % 63,3 $ 66,1 $ +4,5 %
Québec s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. s.o.
Ontario 99 620 109 200 +9,6 % 1 348,3 $r 1 468,8 $ +8,9 %
Manitoba 10 220 10 600 +3,7 % 131,6 $ 139,9 $ +6,3 %
Saskatchewan 9 480 9 720 +2,5 % 135,0 $ 133,7 $ -1,0 %
Alberta 33 840 35 290 +4,3 % 478,1 $r 517,5 $ +8,2 %
Colombie-Britannique 30 790 32 710 +6,2 % 431,9 $r 449,5 $ +4,1 %
Yukon 400 320 -20,0 % 4,7 $ 4,9 $ +5,9 %
Territoires du Nord-Ouest 490 300 -38,8 % 5,4 $ 5,7 $ +5,5 %
Nunavut 360 250 -30,6 % 5,8 $r 4,1 $ -28,7 %
Hommes 33 600 47 390 +41,0 % 257,8 $r 315,5 $ +22,4 %
Femmes 166 430 165 360 -0,6 % 2 472,9 $r 2 606,2 $ +5,4 %
24 ans et moins 14 660 13 200 -10,0 % 169,7 $ 170,2 $ +0,3 %
25 à 39 ans 172 690 184 640 +6,9 % 2 406,9 $r 2 581,0 $ +7,2 %
40 ans et plus 12 680 14 910 +17,6 % 154,1 $r 170,4 $ +10,6 %
Canada 200 030 212 750 +6,4 % 2 730,7 $r 2 921,7 $ +7,0 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations parentales de l'assurance-emploi a été versé.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le nombre de demandes de prestations parentales établies a augmenté dans la plupart des provinces, à l 'exception de Terre-Neuve-et-Labrador et de la Nouvelle-Écosse, tandis qu 'il a diminué dans les territoires.

Tel qu 'observé lors des exercices financiers précédents, la grande majorité des nouvelles demandes de prestations parentales pour l 'EF1920 ont été établies par des femmes (77,7 %). Toutefois, la hausse du nombre de demandes enregistrée pour l 'EF1920 est attribuable à l 'augmentation des demandes établies par des hommes (consulter le graphique 31). La part des demandes établies par des hommes s 'est accrue de 5,5 points de pourcentage pour atteindre 22,3 % des demandes au cours de l 'EF1920. Cette hausse peut être attribuable aux semaines supplémentaires de prestations qui sont offertes aux parents d 'un enfant né ou adopté le 17 mars 2019 ou après, et qui partagent les prestations parentales.

Graphique 31 ─ Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi selon le sexe, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 31 ─  Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi selon le sexe, Canada,  EF0910 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 31
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Demandes de prestations parentales d'assurance-emploi par des hommes 26 160 26 710 26 080 26 390 25 480 26 540 26 690 29 490 30 850 33 600 47 390
Demandes de prestations parentales d'assurance-emploi par des femmes 167 950 163 080 162 850 166 080 165 640 164 780 169 970 166 470 167 200 166 430 165 360
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations parentales de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le nombre de nouvelles demandes de prestations parentales établies par des prestataires âgés de 24 ans et moins a diminué comparativement à l 'EF1819, tandis qu 'il a augmenté pour les prestataires âgés de 25 à 39 ans ainsi que pour ceux âgés de 40 ans et plus.

Le montant versé en prestations parentales totalisait 2,9 milliards de dollars pour l 'EF1920, ce qui représente une hausse de 7,0 % par rapport à l 'EF1819, et la plus importante augmentation observée au cours des 11 dernières années (voir le graphique 32). La hausse des montants versés en prestations parentales s 'explique par l 'augmentation du nombre de demandes établies (+6,4 %) au cours de la période examinée. Les paiements versés en prestations parentales prolongées pour l 'EF1920 représentaient 17,3 % du montant total payé en prestations parentales, soit l 'équivalent de la proportion (17,8 %) de ces demandes parmi toutes les demandes de prestations parentales.

Graphique 32 ─ Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi et montants versés, Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 32 ─  Demandes de prestations parentales de l'assurance-emploi et montants versés,  Canada, EF0910 à EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 32
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Demandes de prestations parentales d'assurance-emploi (échelle de gauche) 194 110 189 790 188 930 192 470 191 120 191 320 196 660 195 960 198 050 200 030 212 750
Montants versés en prestations parentales d'assurance-emploi (en milliards de dollars) (échelle de droite) 2,20 $ 2,18 $ 2,22 $ 2,30 $ 2,42 $ 2,52 $ 2,64 $ 2,71 $ 2,78$ 2,73 $ 2,92 $
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations parentales de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les provinces et les territoires, sauf Terre-Neuve-et-Labrador, l 'Île-du-Prince-Édouard, la Saskatchewan et le Nunavut, ont enregistré des hausses de leur montant versé en prestations parentales comparativement à l 'EF1819. Les hommes ont connu une augmentation annuelle de leur montant total versé en prestations parentales (+22,4 %) plus élevée que celle des femmes (+5,4 %). Les prestataires âgés de 40 ans et plus ont enregistré la plus forte augmentation (+10,6 %) des montants versés parmi tous les groupes d 'âge.

Tel que mentionné plus haut, le taux de prestations (soit 55 % versus 33 % de la rémunération hebdomadaire moyenne) et le montant maximum hebdomadaire sont différents selon que le prestataire ait reçu les prestations parentales standards ou prolongées. Les prestations parentales standards hebdomadaires moyennes étaient de 495 $ pour l 'EF1920, soit une augmentation de 4,2 % par rapport à l 'EF1819. Plus de la moitié (58,2 %) des prestataires ont reçu le montant maximum de prestations hebdomadaires associé aux prestations parentales standards. En moyenne, les prestations hebdomadaires les plus élevées ont été versées dans le cas des demandes de prestations parentales standards établies dans les Territoires du Nord-Ouest (544 $), par les hommes (536 $) et par les prestataires âgés de 40 ans et plus (520 $).

Les prestations parentales prolongées hebdomadaires moyennes s 'élevaient à 307 $ pour l 'EF1920, ce qui représente une hausse de 3,4 % comparativement à l 'EF1819. Plus de la moitié (60,1 %) des prestataires ont reçu le montant maximum de prestations parentales prolongées hebdomadaires. Les prestations parentales prolongées hebdomadaires étaient, en moyenne, les plus élevées dans le cas des demandes de prestations établies dans les territoires (337 $), par les hommes (331 $) et par les prestataires âgés de 40 ans et plus (319 $).

Durée des prestations de maternité et des prestations parentales de l'assurance-emploi

À l 'instar des exercices financiers précédents, les mères ont utilisé la quasi-totalité des semaines de prestations de maternité auxquelles elles avaient droit. Au cours de l 'EF1920, 93,3 % des mères ont touché des prestations de maternité pendant les 15 semaines qui leur étaient offertes. La durée moyenne des demandes de prestations de maternité complétées était de 14,7 semaines pour la période examinée (consulter le tableau 44).

Tableau 44 – Durée moyenne des prestations de maternité et des prestations parentales de l 'assurance‑emploi complétées, Canada, EF1920
Type de prestations Hommesp Femmesp
Maternité s.o. 14,7
Parentales standards 13,7 32,6
Parentales prolongées 16,6 55,1
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maternité ou en prestations parentales de l'assurance-emploi a été versé.
  • p Résultats préliminaires.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données sur la durée des demandes de prestations de maternité reposent un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi, alors que celles sur les demandes de prestations parentales reposent sur un échantillon de 100 %.

Les statistiques sur les demandes de prestations parentales standards complétées durant la période analysée montrent que les femmes ont touché en moyenne 32,6 semaines, alors que les hommes ont touché 13,7 semaines. Dans le cas des demandes de prestations parentales prolongées complétées durant l 'EF1920, la durée moyenne était de 55,1 semaines pour les femmes et 16,6 semaines pour les hommes.

Il est trop tôt pour présenter des résultats sur le partage et l 'utilisation des semaines supplémentaires de prestations parentales offertes aux parents dont les enfants sont nés ou leur ont été confiés en vue de leur adoption le 17 mars 2019 ou après. Seul un petit nombre des demandes de prestations complétées au cours de l 'EF1920 ont pu en bénéficier. Par ailleurs, comme la durée des prestations peut aller jusqu 'à 18 mois après la naissance ou le placement pour adoption, ces demandes complétées sont généralement courtes, ce qui risque de sous-estimer la durée et de faussement représenter les données. Les futurs rapports de contrôle et d 'évaluation présenteront ces résultats de manière plus juste. Voir la note méthodologique qui présente des changements liés aux statistiques sur le partage et la durée des demandes de prestations parentales.

Note méthodologique : Changements liés aux statistiques sur le partage et la durée des demandes de prestations parentales

Dans les rapports de contrôle et d 'évaluation précédents, des statistiques étaient présentées sur le nombre moyen de semaines de prestations parentales utilisées par les parents ayant partagés ou non ces prestations. L 'information sur le partage des prestations parentales était basée sur le formulaire de demande d'assurance-emploi rempli par les parents et reflétait davantage l 'intention de partager les prestations au moment de faire la demande, plutôt que le partage réel au moment de recevoir les prestations.

Depuis septembre 2019*, l 'information sur le partage réel des prestations parentales pour les nouvelles demandes établies est disponible. Afin de s 'assurer que les statistiques sur le taux de partage réel et sur la durée des prestations reçues par chaque parent (y compris les semaines supplémentaires de prestations) soient les plus précises possibles, elles seront fondées sur les demandes de prestations parentales complétées. Toutefois, il est trop tôt pour présenter ces statistiques puisque la plupart des demandes de prestations parentales établies en septembre 2019 ou après ne sont pas complétées à la fin de l 'exercice financier examiné (mars 2020). Les futurs rapports de contrôle et d 'évaluation présenteront ces statistiques au fur et à mesure que des données plus matures deviendront disponibles.

Par ailleurs, les statistiques sur la durée des demandes de prestations parentales dans les rapports de contrôle et d 'évaluation précédents étaient basées sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi. Afin de tenir compte de l 'information sur le partage réel des prestations parentales, il est nécessaire d 'utiliser un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi. Par conséquent, commençant avec le présent rapport, les statistiques sur la durée des prestations parentales (et sur le taux de partage réel rapporté dans les futurs rapports) sont basées sur un échantillon de 100 % des données. Le nombre de demandes de prestations parentales établies et le montant versé en prestations parentales continuent de reposer sur un échantillon de 10 % des données.

  • * L 'information sur le partage réel des prestations parentales n 'est disponible que pour un petit nombre de demandes de prestations établies avant septembre 2019. Par conséquent, le taux de partage réel pourrait être sous-estimé pour ces demandes de prestations parentales.

2.6.3 Prestations de maladie de l'assurance-emploi

Les prestations de maladie sont versées pendant une période maximale de 15 semaines aux personnes admissibles qui sont incapables de travailler en raison d 'une maladie, d 'une blessure ou d 'une mise en quarantaine, mais qui seraient autrement disponibles pour le faire. La durée maximale exacte des prestations offertes auxquelles a droit un bénéficiaire de prestations de maladie dépend des recommandations de son médecin ou d 'un professionnel de la santé dûment autorisé. Avec la protection de l 'emploi qu 'assurent le Code canadien du travail et les lois provinciales et territoriales en droit du travail, les prestations de maladie de l'assurance-emploi permettent aux prestataires de se rétablir tout en conservant leur lien avec le marché du travail. Les prestataires doivent fournir à Service Canada un certificat médical signé par un médecin ou par un professionnel de la santé dûment autorisé.

En raison de la pandémie de COVID-19 et de la mise en place de la Prestation canadienne d 'urgence, aucune nouvelle demande de prestations de maladie n 'a été établie entre le 15 mars 2020 et le 26 septembre 2020. Par conséquent, les résultats sur les nouvelles demandes établies présentés dans cette sous-section couvrent la période comprise entre le 1er avril 2019 et le 14 mars 2020. Par ailleurs, les résultats sur les montants de prestations payés portent sur la période entière du 1er avril 2019 au 31 mars 2020.

Programme de réduction du taux de cotisation

Les employeurs qui offrent des régimes d 'assurance-invalidité de courte durée à leurs employés qui répondent à certaines exigences énoncées dans la Loi sur l'assurance-emploi et au Règlement sur l'assurance-emploi peuvent inscrire leurs régimes auprès de la Commission de l'assurance-emploi afin de bénéficier d 'un taux de cotisation à l'assurance-emploi inférieur au taux régulier des employeurs par l 'entremise du Programme de réduction du taux de cotisation.

Pour plus de renseignements au sujet de l 'incidence sur les cotisations et le nombre d 'entreprises touchées, voir la section 2.7.

Demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi, montants versés et niveaux de prestations

Au cours de l 'EF1920, près de 421 100 nouvelles demandes de prestations de maladie ont été établies, soit une augmentation de 0,1 %, ce qui est relativement inchangé par rapport à l 'EF1819. Cinq provinces et territoires ont enregistré une augmentation des demandes, et le même nombre ont vu une diminution des demandes. Trois provinces sont restées relativement inchangées par rapport à l 'EF1819, soit : le Québec, le Nouveau-Brunswick et la Colombie-Britannique (consulter le tableau 45).

Tableau 45 – Demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi et montant versé selon la province ou le territoire, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes établies EF1819 Nombre de demandes établies EF1920 Variation (%) du nombre de demandes établies Montant versé (en millions de dollars) EF1819 Montant versé (en millions de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Terre-Neuve-et-Labrador 11 500 11 340  -1,4 % 48,7 $ 50,9 $ +4,6 %
Île-du-Prince-Édouard 5 960 6 120 +2,7 % 21,4 $ 21,1 $  -1,6 %
Nouvelle-Écosse 21 130 21 910 +3,7 % 81,4 $ 85,7 $ +5,3 %
Nouveau-Brunswick 30 080 30 080  0,0 % 111,2 $ 114,0 $ +2,5 %
Québec 134 600 134 070  -0,4 % 507,0 $ 553,4 $ +9,2 %
Ontario 112 990 111 200  -1,6 % 519,7 $ 545,8 $ +5,0 %
Manitoba 11 030 11 380 +3,2 % 48,2 $ 49,3 $ +2,3 %
Saskatchewan 8 200 7 890  -3,8 % 36,4 $ 39,3 $ +7,9 %
Alberta 31 430 32 930 +4,8 % 150,3 $ 162,9 $ +8,3 %
Colombie-Britannique 53 190 53 390 +0,4 % 241,5 $  261,4 $ +8,2 %
Yukon 300 440 +46,7 % 1,8 $ 2,1 $ +17,5 %
Territoires du Nord-Ouest 280 250  -10,7 % 1,4 $ 1,8 $ +30,3 %
Nunavut 150 140  -6,7 % 0,6 $ 1,2 $ +100,2 %
Hommes 184 820 189 250 +2,4 % 830,0 $ 880,6 $ +6,1 %
Femmes 236 020 231 890  -1,7 % 939,6 $ 1 008,2 $ +7,3 %
24 ans et moins 30 250 30 010  -0,8 % 99,5 $ 104,8 $ +5,3 %
25 à 34 ans 90 000 91 570 +1,7 % 356,4 $ 379,2 $ +6,4 %
35 à 44 ans 85 520 86 210 +0,8 % 368,8 $ 396,3 $ +7,4 %
45 à 54 ans 94 980 90 670  -4,5 % 426,4 $ 436,2 $ +2,3 %
55 à 64 ans 98 340 99 220 +0,9 % 426,4 $ 463,1 $ +8,6 %
65 ans et plus 21 750 23 460 +7,9 % 92,1 $ 109,2 $  +18,6 %
Canada 420 840 421 140 +0,1 % 1 769,6 $ 1 888,8 $ +6,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maladie de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Comme par le passé, une plus grande part des nouvelles demandes de prestations de maladie ont été établies par des femmes (55,1 %) que par des hommes (44,9 %). Les hommes ont enregistré une augmentation de 2,4 % du nombre de demandes de prestations de maladie, tandis que les femmes ont connu une diminution de 1,7 %. La plus récente Évaluation des prestations de maladie de l'assurance-emploi a démontré que le sexe (et le niveau de scolarité) n 'a pas d 'effet statistique significatif sur la probabilité de demander ou non des prestations de maladie de l'assurance-emploi lorsque d 'autres caractéristiques liées au prestataire sont prises en considération (telles que sa maladie ou l 'industrie associée à son l 'emploi)Note de bas de page 103.

Les prestataires âgés de 55 à 64 ans ont établi la plus grande proportion des nouvelles demandes de prestations de maladie durant l 'EF1920 (23,6 %). Comme pour l 'EF1819, les prestataires de 65 ans et plus ont enregistré l 'augmentation la plus importante du nombre de demandes (+7,9 %), tandis que seuls les prestataires de 45 à 54 ans ont connu une baisse dans les nouvelles demandes (‑4,5 %). Relativement à leur représentation dans la main d 'œuvre nationale, les personnes âgées de 24 ans et moins étaient les plus sous-représentées, tandis que les personnes âgées de 55 à 64 ans étaient les plus surreprésentées (voir le graphique 33)Note de bas de page 104. L 'Évaluation des prestations de maladie de l'assurance-emploi a également démontré que plus la personne est âgée, plus elle est susceptible de demander des prestations de maladie de l'assurance-emploi (pour chaque décennie de vie, la personne est 3,4 % plus susceptible de demander des prestations).

Graphique 33 – Parts des demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi, des montants versés en prestations de maladie et dans la population active, selon l 'âge, Canada, EF1920
Graphique 33 –  Parts des demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi, des  montants versés en prestations de maladie et dans la population active, selon  l 'âge, Canada, EF1920 - Text description follows
Description textuelle du graphique 33
Age Part des demandes de prestations de maladie établies Part des montants versés en prestations de maladie Part dans la population active
24 ans et moins 7,1 % 5,6 % 14,3 %
25 à 34 ans 21,7 % 20,1 % 22,0 %
35 à 44 ans 20,5 % 21,0 % 21,4 %
45 à 54 ans 21,5 % 23,1 % 20,6 %
55 à 64 ans 23,6 % 24,5 % 17,0 %
65 ans et plus 5,6 % 5,8 % 4,6 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maladie de l'assurance-emploi a été versé.
  • Sources : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10% des données administratives de l'assurance-emploi. Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0017-01.

Le montant total versé en prestations de maladie s 'est accru de 6,7 % pour atteindre 1,9 milliard de dollars durant l 'EF1920. La majorité des provinces et des territoires, à l 'exception de l 'Île-du-Prince-Édouard, ont enregistré une hausse de leur montant total versé en prestations de maladie (consulter le tableau 45).

Comme dans le cas des nouvelles demandes de prestations, les femmes ont touché une part des montants versés en prestations de maladie un peu plus grande que celle des hommes, 53,4 % et 46,6 % respectivement. Cependant, contrairement à l 'exercice financier précédent, les hommes ont connu une augmentation annuelle de leurs montants reçus inférieure à celle des femmes (+6,1 % comparativement à +7,3 %, respectivement).

En fonction de l 'âge, les mêmes résultats sont observables qu 'au niveau des demandes de prestations. Les prestataires âgés de 45 ans et plus ont reçu une part plus grande du montant total des paiements en prestations de maladie que leur poids dans la population active, tandis que les prestataires âgés de 44 ans et moins ont reçu une part plus petite (voir le graphique 33).

Par industrie, celles productrices de biens étaient généralement surreprésentées en ce qui a trait aux demandes de prestations de maladie et aux prestations totales versées, représentant globalement 28,0 % des nouvelles demandes de prestations de maladie et des prestations de maladie versées, alors qu'elles représentaient 20,9 % des travailleurs (voir le tableau 46).

Tableau 46 – Demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi et montant versé, et emploi, selon l 'industrie, Canada, EF1920
Industrie Nombre de demandes (en milliers) (Part en pourcentage) Montant versé (en millions de dollars) (Part en pourcentage) Emploi (en milliers) (Part en pourcentage)
Industries productrices de biens 117,5
(27,9 %)
527,9 $
(28,0 %)
3 971,3
(20,9 %)
Agriculture, foresterie, pêche, chasse, extraction minière, pétrolière et gazière 17,0
(4,0 %)
82,9 $
(4,4 %)
617,6
(3,3 %)
Services publics 0,7
(0,2 %)
3,1 $
(0,2 %)
138,8
(0,7 %)
Construction 45,6
(10,8 %)
205,1 $
(10,9 %)
1 478,1
(7,8 %)
Fabrication 54,2
(12,9 %)
236,8 $
(12,5 %)
1 736,9
(9,2 %)
Industries productrices de services 291,6
(69,2 %)
1 314,6 $
(69,6 %)
14 994,6
(79,1 %)
Commerces de gros et de détail 67,0
(15,9 %)
275,5 $
(14,6 %)
2 823,3
(14,9 %)
Transport et entreposage 21,9
(5,2 %)
114,3 $
(6,1 %)
1 033,8
(5,5 %)
Finance, assurances, services immobiliers et de location 12,0
(2,8 %)
59,0 $
(3,1 %)
1 216,1
(6,4 %)
Services professionnels, scientifiques et techniques 12,5
(3,0 %)
58,3 $
(3,1 %)
1 544,5
(8,1 %)
Services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien* 27,5
(6,5 %)
129,0 $
(6,8 %)
755,9
(4,0 %)
Services éducatifs 13,1
(3,1 %)
55,3 $
(2,9 %)
1 359,0
(7,2 %)
Soins de santé et aide sociale 52,7
(12,5 %)
246,9 $
(13,1 %)
2 503,3
(13,2 %)
Information, culture et loisirs** 8,6
(2,0 %)
35,2 $
(1,9 %)
759,2
(4,0 %)
Services d’hébergement et de restauration 29,9
(7,1 %)
113,3 $
(6,0 %)
1 189,5
(6,3 %)
Autres services (sauf l’administration publique) 18,0
(4,3 %)
77,7 $
(4,1 %)
805,9
(4,2 %)
Administration publique 28,5
(6,8 %)
150,1 $
(7,9 %)
1 004,0
(5,3 %)
Non classées*** 12,1
(2,9 %)
46,3 $
(2,5 %)
s.o.
Canada 421,1
(100,0 %)
1 888,8 $
(100,0 %)
18 965,9 (100,0 %)
  • Remarque: Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les parts en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maladie de l'assurance-emploi a été versé.
  • * Comprend la gestion d 'entreprises, les services administratifs, de soutien, de gestion des déchets et d 'assainissement.
  • ** Comprend les secteurs de l 'information, des arts, des spectacles et des loisirs.
  • *** Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données.
  • Sources: Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14-10-0022-01 (pour l 'emploi).

Le taux de prestations de maladie hebdomadaires moyen était de 456 $ pour l 'EF1920, soit une augmentation de 4,0 % par rapport à l 'exercice précédent. Comme pour l 'EF1819, un peu plus du tiers (37,6 %) des prestataires ont reçu le taux maximum de prestations hebdomadaires. Cela représente une hausse de 1,7 point de pourcentage comparativement à l 'EF1819. En moyenne, le taux de prestations de maladie hebdomadaires le plus élevé a été versé dans le cas des demandes de prestations établies au Nunavut (544 $), par les hommes (492 $) et par les prestataires âgés de 35 à 44 ans (472 $).

Durée des prestations de maladie de l'assurance-emploi

Un maximum de 15 semaines de prestations de maladie de l'assurance-emploi peuvent être versées aux prestataires, bien que ce nombre puisse être inférieur selon la recommandation de leur médecin.

La durée réelle moyenne des prestations de maladie complétées pendant l 'EF1920 a augmenté par rapport à l 'EF1819 pour atteindre 10,0 semaines. En moyenne, les hommes et les femmes ont touché respectivement 9,6 et 10,3 semaines de prestations de maladie.

Tel qu 'observé dans le passé, le nombre moyen de semaines de prestations de maladie versées augmente avec l 'âge des prestataires. Ceux âgés de 24 ans et moins ont connu, en moyenne, la durée la plus courte (9,2 semaines), tandis que ceux âgés de 55 ans et plus ont enregistré la durée la plus longue (10,5 semaines).

Un peu plus du tiers (36,7 %) des demandes de prestations de maladie complétées avaient utilisé la période maximale de 15 semaines de prestations de maladie, ce qui est similaire aux exercices financiers précédents. Les femmes (38,5 %) étaient généralement plus susceptibles d 'utiliser le nombre maximal de semaines de prestations que les hommes (34,4 %).

L 'utilisation du total des 15 semaines de prestations de maladie semble corrélée avec l 'âge des prestataires. Il y avait 29,2 % des prestataires âgés de 24 ans et moins qui utilisaient le nombre maximal de semaines, comparativement à 42,0 % des prestataires âgés de 55 ans et plus (consulter le tableau 47).

L 'Évaluation des prestations de maladie de l'assurance-emploi a constaté que « la durée des prestations convient à la plupart des prestataires, mais les personnes ayant une maladie grave ou de longue durée sont plus susceptibles d 'utiliser l 'ensemble des 15 semaines de prestations de maladie et de demeurer encore malades une fois que ces dernières prennent fin »Note de bas de page 105.

Tableau 47 – Part des demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi complétées qui ont utilisé la période maximale de 15 semaines de prestations selon l 'âge, Canada, EF1516 à EF1920
Catégorie d’âge EF1516 EF1617 EF1718 EF1819r EF1920p
24 ans et moins 27,0 % 28,2 % 26,6 % 25,8 % 29,2 %
25 à 44 ans 32,8 % 32,2 % 31,7 % 31,6 % 32,8 %
45 à 54 ans 37,6 % 38,9 % 38,2 % 37,0 % 39,6 %
55 ans et plus 41,9 % 42,7 % 40,5 % 39,7 % 42,0 %
Canada 35,9 % 36,3 % 35,3 % 34,7 % 36,7 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de maladie de l'assurance-emploi a été versé.
  • p Données préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Prestations de maladie de l'assurance-emploi et régimes d 'assurance-invalidité de courte durée (RAICD) offerts par les employeurs

Une étude* réalisée par le Ministère a montré que le nombre d 'employeurs qui offrent des RAICD admissibles (c 'est-à-dire, reconnus par le Programme de réduction du taux de cotisation) a diminué entre 2000 et 2015, mais a été compensé par une augmentation parmi les employeurs de grande taille (500 employés et plus) qui offrent des RAICD. Malgré cette baisse générale du nombre d 'employeurs offrant des RAICD, le nombre d 'employés couverts par ces plans a augmenté durant la même période.

L 'étude a aussi comparé les caractéristiques des demandes de prestations de maladie de l'assurance-emploi établies par des personnes qui avaient bénéficié d 'un RAICD de leur employeur avant de se tourner vers des prestations de maladie de l'assurance-emploi à celles des personnes qui avaient eu recours directement aux prestations de maladie de l'assurance-emploi. Les prestataires pour qui le régime d'assurance-emploi était le deuxième payeur étaient proportionnellement plus nombreux à utiliser la période maximale de 15 semaines de prestations de maladie de l'assurance-emploi que les prestataires n 'ayant reçu que des prestations de maladie de l'assurance-emploi (39,7 % comparativement à 32,0 %, en moyenne, pour les années 2000 à 2015). En 2015, 21,9 % de tous les prestataires de prestations de maladie de l'assurance-emploi avaient utilisé le régime d'assurance-emploi comme deuxième payeur, tandis que pour les 78,1 % restant le régime d'assurance-emploi était le premier payeur.

La majorité des employeurs offraient les régimes d 'indemnités hebdomadaires qui offraient des prestations pour une durée minimale de 15 semaines. Étant donné que les prestataires qui étaient couverts par un régime offert par leur employeur devaient utiliser toutes leurs prestations d 'assurance-invalidité de courte durée avant d 'établir une demande de prestations de maladie de l'assurance-emploi, il semble que ces prestataires qui utilisaient les 15 semaines de prestations étaient plus susceptibles d 'avoir des troubles médicaux graves pour lesquels une période de rétablissement plus longue est nécessaire.

  • * EDSC, Mieux comprendre l 'utilisation du Programme de réduction du taux de cotisation. (Ottawa : EDSC, Direction de l 'évaluation, 2019)

2.6.4 Prestations de compassion de l'assurance-emploi

Les prestations de compassion de l'assurance-emploi offrent un soutien financier temporaire allant jusqu 'à 26 semaines aux prestataires admissibles qui doivent s 'absenter de leur travail pour fournir des soins ou du soutien à des membres de leur famille en fin de vie qui souffrent d 'une maladie grave qui risque de causer leur décès au cours des 26 prochaines semainesNote de bas de page 106. Les prestations peuvent être versées à un proche aidant ou partagées entre des proches aidants admissibles, et seulement une de ces personnes doit observer le délai de carence. Les prestataires doivent présenter à Service Canada un certificat médical délivré par le médecin ou l 'infirmier praticien du membre de la familleNote de bas de page 107.

Demandes de prestations de compassion de l'assurance-emploi, montant versés et niveaux de prestations

Au cours de l 'EF1920, on comptait près de 7 600 nouvelles demandes de prestations de compassion établies, soit une baisse de 9,6 % par rapport à la période précédente. Le nombre de demandes a diminué pour une deuxième année consécutive. Moins de 1 demande de prestations de compassion sur 10 établies durant l 'EF1920 avait des semaines de prestations qui étaient partagées entre 2 proches aidants admissibles ou plus (7,2 %). Cette proportion est demeurée stable comparativement à l 'EF1819 (7,5 %).

Toutes les régions ont connu une diminution du nombre de demandes de prestations de compassion durant la période examinée, à l 'exception de Terre-Neuve-et-Labrador (voir le tableau 48). Les hommes et les femmes ont également enregistré une baisse du nombre de demandes, bien que les femmes aient connu une plus forte diminution (-10,2 %). Les femmes continuaient à établir la plus grande part des demandes de prestations de compassion (70,5 %) comparativement aux hommes (29,5 %).

Tableau 48 – Demandes de prestations de compassion de l'assurance-emploi et montant versé selon la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819 Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en milliers de dollars) EF1819 Montant versé (en milliers de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Terre-Neuve-et-Labrador 92 95 +3,3 % 514,0 $ 472,6 $ -8,1 %
Île-du-Prince-Édouard 40 29 -27,5 % 248,5 $ 163,3 $ -34,3 %
Nouvelle-Écosse 281 273 -2,8 % 1 377,0 $ 1 302,2 $ -4,1 %
Nouveau-Brunswick 193 173 -10,4 % 1 096,1 $ 959,4 $ -12,5 %
Québec 1 497 1 305 -12,8 % 6 468,3 $ 5 547,0 $ -14,2 %
Ontario 3 574 3 223 -9,8 % 19 988,7 $ 17 170,7 $ -14,1 %
Manitoba 346 301 -13,0 % 1 847,3 $ 1 494,5 $ -19,1 %
Saskatchewan 219 175 -20,1 % 1 429,5 $ 1 024,6 $ -28,3 %
Alberta 866 776 -10,4 % 5 671,1 $ 4 806,3 $ -15,2 %
Colombie-Britannique 1 243 1 205 -3,1 % 6 993,7 $ 6 486,3 $ -7,3 %
Territoires 34 26 -23,5 % 200,9 $ 128,4 $ -36,1 %
Hommes 2 436 2 239 -8,1 % 14 950,6 $ 13 009,4 $ -13,0 %
Femmes 5 949 5 342 -10,2 % 30 884,4 $ 26 563,8 $ -14,0 %
24 ans et moins 116 136 +17,2 % 473,1 $ 578,9 $ +22,4 %
25 à 44 ans 2 723 2 446 -10,2 % 14 449,2 $ 12 339,1 $ -14,6 %
45 à 54 ans 2 681 2 409 -10,1 % 15 055,4 $ 12 560,7 $ -16,6 %
55 ans et plus 2 865 2 590 -9,6 % 15 857,3 $ 14 094,5 $ -11,1 %
Canada 8 385 7 581 -9,6 % 45 835,0 $ 39 573,2 $ -13,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de compassion de l'assurance-emploi a été versé.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les personnes âgées de 25 ans et moins étaient le seul groupe d 'âge a enregistré une augmentation (+17,2 %) des demandes de prestations de compassion. Cependant, comme par le passé, elles ont établies une part beaucoup plus petite des demandes (1,8 %) comparativement à leur représentation dans la population active au Canada (14,3 %)Note de bas de page 108. Les personnes âgées de 25 à 44 ans avaient aussi établi une part plus petite des demandes de prestations de compassion (32,3 %) que leur poids relatif dans la population active canadienne (43,5 %). À l 'inverse, les personnes âgées de 45 à 54 ans et celles âgées de 55 ans et plus avaient établi une plus grande part des demandes de prestations de compassion (31,8 % et 34,2 %, respectivement) que leur représentation dans la population active du Canada (20,6 % et 21,6 % respectivement).

Le montant total versé en prestations de compassion s 'élevait à 39,6 millions de dollars pour l 'EF1920, ce qui correspond à une baisse de 13,7 % par rapport à la période antérieure.

Les montants versés en prestations de compassion durant l 'EF1920 ont diminué dans toutes les provinces et dans les territoires (consulter le tableau 48). Les hommes et les femmes ont connu une baisse des montants reçus, bien que les femmes continuaient de toucher plus des deux tiers (67,1 %) des prestations de compassion versées.

Les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont reçu une part des montants versés en prestations de compassion qui était inférieure à leur poids démographique dans la population active canadienne, soit 31,2 % des montants versés alors que ce groupe d 'âge comptait pour 43,5 % de la force de travail. À l 'opposé, les prestataires âgés de 45 à 54 ans et ceux âgés de 55 ans et plus ont touché respectivement 31,7 % et 35,6 % du montant total des paiements en prestations de compassion alors qu 'ils représentaient 20,6 % et 21,6 % de la population active, respectivement. Comme dans le cas des demandes établies, tous les groupes d'âge ont enregistré une diminution des montants reçus par rapport à l 'exercice précédent, sauf les prestataires de 24 ans et moins qui ont enregistré une hausse de 22,4 % des paiements reçus.

Le taux de prestations de compassion hebdomadaires moyen a augmenté de 2,8 % pour atteindre 482 $ au cours de l 'EF1920. Un peu moins de la moitié (48,0 %) des prestataires ont reçu le taux maximum de prestations hebdomadaires. En moyenne, le taux de prestations de compassion hebdomadaires le plus élevé a été versé dans le cas des demandes de prestations établies dans les Territoires (525 $), par les hommes (512 $) et par les prestataires âgés de 25 à 44 ans (494 $).

Durée des prestations de compassion de l'assurance-emploi

La durée moyenne des demandes de prestations de compassion complétées durant l 'EF1920 était de 11,0 semaines. Bien qu 'il s 'agisse d 'une légère diminution par rapport à la durée moyenne enregistrée pour l 'EF1819 (11,4 semaines), elle demeure plus élevée que les durées moyennes durant l 'EF1516 et l 'EF1617 (consulter le tableau 49). Ce changement peut s 'expliquer notamment par le changement du nombre maximal de semaines de prestations de compassion offertes depuis le 3 janvier 2016Note de bas de page 109.

Tableau 49 – Durée moyenne et parts des demandes de prestations de compassion de l 'assurance‑emploi complétées qui ont utilisé 6 semaines ou plus de prestations ou 26 semaines de prestations, Canada, EF1516 à EF1920
Durée et part (en %) des demandes utilisant EF1516 EFY1617 EF1718 EF1819r EF1920p
Durée moyenne (semaines) 4,6 9,8 12,0 11,4 11,0
6 semaines de prestations ou plus 54,8 % 64,5 % 64,9 % 62,0 % 61,0 %
26 semaines de prestations s.o. 13,8 % 20,3 % 17,2 % 16,4 %
  • Remarque : Comprend toutes les demandes complétées pour lesquelles au moins 1 $ en prestations de compassion de l'assurance-emploi a été versé.
  • p Résultats préliminaires.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi . Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Les hommes et les femmes ont touché, en moyenne, un nombre similaire de semaines de prestations de compassion pour les demandes complétées durant l 'EF1920 (11,3 et 10,9 semaines, respectivement). Au cours de la même période, les prestataires âgés de 44 ans et moins ont bénéficié, en moyenne, de 10,5 semaines de prestations de compassion, alors que ceux âgés de 55 ans et plus ont touché, en moyenne, 11.8 semaines de prestations (consulter l'annexe 2.18.2).

Parmi les demandes de prestations de compassion complétées durant l 'EF1920, 61,0 % ont utilisé 6 semaines de prestations ou plus. Cette proportion, qui est similaire celles enregistrées au cours des exercices antérieurs (consulter le tableau 49), semble indiquer que malgré l 'augmentation du nombre maximal de semaines de prestations de compassion offertes depuis le 3 janvier 2016, une part significative des demandes n 'ont pas bénéficié des semaines supplémentaires disponibles ce qui peut être en partie attribuable au décès du bénéficiaire des soins. On comptait 16,4 % des demandes de prestations de compassion complétées qui avaient reçu le nombre maximal de 26 semaines de prestations au cours de l 'EF1920, une baisse par rapport à l 'EF1819 (17,2 %).

Une étudeNote de bas de page 110 du Ministère mettant à jour les résultats de recherche sur l 'utilisation et la durée des prestations de compassion a confirmé que les prestataires qui prennent soin de leur conjoint (conjointe) ou qui habitent avec le bénéficiaire des soins sont les plus susceptibles d 'utiliser toutes les semaines de prestations offertes. Toutefois, une des principales raisons de ne pas toucher ou demander le nombre maximal de semaines de prestations est le décès du bénéficiaire des soins, puisque les prestations se terminent la semaine où survient le décès.

Des proportions similaires d 'hommes et de femmes ont utilisé 6 semaines ou plus de prestations de compassion ainsi que l 'ensemble des 26 semaines de prestations de compassion parmi les demandes complétées durant l 'exercice financier étudié. Par ailleurs, les prestataires âgés de 55 ans et plus étaient légèrement plus susceptibles de toucher 6 semaines ou plus de prestations de compassion (64,7 %) que les prestataires âgés de 24 ans et moins (62,3 %) et que ceux âgés de 25 à 44 ans (58,7 %). Cependant, les prestataires âgés de 55 ans et plus étaient proportionnellement moins nombreux à utiliser le total des 26 semaines de prestations de compassion que les prestataires âgés de 24 ans et moins (18,0 % comparativement à 23,7 %).

2.6.5 Prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes

Les prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes sont entrées en vigueur le 3 décembre 2017. Elles sont offertes aux personnes admissibles qui s 'absentent temporairement du travail pour offrir des soins ou du soutien à une personne âgée de 18 ans ou plus qui souffre d 'une blessure ou d 'une maladie et dont la vie est en danger. Les proches aidants peuvent avoir accès à un maximum de 15 semaines de prestations qui peuvent être partagées parmi les membres admissibles de la famille ou d 'autres personnes admissibles considérées comme des membres de la famille. Les prestataires doivent fournir à Service Canada un certificat médical délivré par le médecin ou l 'infirmier praticien du membre de la famille gravement malade ou blessé.

Demandes de prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes, montants versés et niveaux de prestations

Au cours de l 'EF1920, on comptait près de 11 600 demandes établies de prestations pour proches aidants d 'adultes, soit une augmentation de 2,0 % par rapport à la période précédente. Les femmes ont établi près des deux tiers de ces demandes (67,9 %) (voir le tableau 50). Les personnes âgées de 45 ans et plus représentaient 68,5 % des demandes établies.

Le montant versé en prestations pour proches aidants d 'adultes durant l 'EF1920 a atteint 55,7 millions de dollars. Il s 'agit d 'une augmentation de 13,4 % comparativement à l 'EF1819. Tel qu 'observé dans le cas des demandes, les femmes et les prestataires âgés de 45 ans et plus ont reçu une plus grande part des paiements versés comparativement aux hommes et aux prestataires plus jeunes, respectivement.

Tableau 50 – Demandes de prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes et montant versé selon la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819r Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en milliers de dollars) EF1819r Montant versé (en milliers de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Terre-Neuve-et-Labrador 216 184 -14,8 % 991,6 $ 783,7 $ -21,0 %
Île-du-Prince-Édouard 77 87 +13,0 % 333,9 $ 421,7 $ +26,3 %
Nouvelle-Écosse 330 322 -2,4 % 1 350,8 $ 1 588,1 $ +17,6 %
Nouveau-Brunswick 303 282 -6,9 % 1 229,4 $ 1 310,7 $ +6,6 %
Québec 2 031 1 934 -4,8 % 8 302,1 $ 8 801,9 $ +6,0 %
Ontario 5 168 5 419 +4,9% 22 753,2 $ 25 654,8 $ +12,8 %
Manitoba 370 407 +10,0 % 1 511,9 $ 1 979,0 $ +30,9 %
Saskatchewan 254 304 +19,7 % 1 177,9 $ 1 586,7 $ +34,7 %
Alberta 1 062 1 031 -2,9 % 4 820,0 $ 5 599,0 $ +16,2 %
Colombie-Britannique 1 399 1 575 +12,6 % 6 122,6 $ 7 647,9 $ +24,9 %
Territoires 31 47 +51,6 % 163,2 $ 295,8 $ +81,2 %
Indéterminée* 124 s.o. s.o. 325,1 $ s.o. s.o.
Hommes 3 593 3 725 +3,7 % 16 344,9 $ 19 098,4 $ +16,8 %
Femmes 7 772 7 867 +1,2 % 32 737,1 $ 36 570,9 $ +11,7 %
24 ans et moins 180 229 +27,2 % 647,1 $ 740,2 $ +14,4 %
25 à 34 ans 1 180 1 292 +9,5 % 5 013,7 $ 5 831,3 $ +16,3 %
35 à 44 ans 2 106 2 128 +1,0 % 8 939,4 $ 10 236,5 $ +14,5 %
45 à 54 ans 3 584 3 521 -1,8 % 15 901,3 $ 17 264,8 $ +8,6 %
55 à 64 ans 3 636 3 682 +1,3 % 15 775,8 $ 18 022,9 $ +14,2 %
65 ans et plus 679 740 +9,0 % 2 804,7 $ 3 573,7 $ +27,4 %
Canada 11 365 11 592 +2,0 % 49 082,0 $ 55 669,3 $ +13,4 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes a été versé.
  • * Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données. Pour l 'EF1920, les demandes dont la région était indéterminée ont été combinées avec l 'Ontario pour des raisons de confidentialité.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Le taux de prestations hebdomadaires moyen des prestations pour proches aidants d 'adultes était de 449 $ pour l 'EF1920, une hausse de 3,0 % par rapport à l 'EF1819. En moyenne, le taux de prestations hebdomadaires le plus élevé a été versé dans le cas des demandes de prestations établies par les hommes (488 $), dans les Territoires (531 $) et par les prestataires âgés de 25 à 34 ans et de 35 à 44 ans (466 $ et 467 $, respectivement).

Durée des prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes

Dans le cadre des prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'adultes, les prestataires peuvent avoir accès à un maximum de 15 semaines de prestations qui peuvent être partagées parmi des prestataires admissibles et être réparties en segments au cours de la période de prestations de 52 semaines.

La durée moyenne des demandes de prestations pour proches aidants d 'adultes complétées au cours de l 'EF1920 était de 10,6 semaines. Ceci est pratiquement inchangée comparativement à l 'EF1819 (10,7 semaines). Les hommes et les femmes ont reçu, en moyenne, 10,4 et 10,7 semaines de prestations pour proches aidants d 'adultes durant l 'EF1920, respectivement. Le nombre moyen de semaines était plus élevé pour les prestataires de 65 ans et plus (11,9 semaines) et pour les prestataires de 55 à 64 ans (11,1 semaines).

2.6.6 Prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'enfants

Les prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'enfantsNote de bas de page 111 offrent un soutien temporaire du revenu pour une période maximale de 35 semaines aux personnes admissibles qui s 'absentent du travail pour fournir des soins ou du soutien à un enfant gravement malade ou blessé de moins de 18 ans. Les proches aidants peuvent inclure, en plus des parents de l 'enfant, n 'importe quels membres admissibles de la famille immédiate ou élargie. Les prestations peuvent être partagées entre les proches aidants, qui peuvent les recevoir simultanément ou séparément, jusqu 'à concurrence du nombre maximum de semaines d 'admissibilité.

Les prestataires doivent fournir à Service Canada un certificat médical délivré par le médecin ou l 'infirmier praticien de l 'enfant gravement malade ou blesséNote de bas de page 112. Pour qu 'un enfant soit jugé gravement malade, sa vie doit être en danger en raison de la maladie ou d 'une blessure. De plus, il doit avoir eu un changement considérable dans l 'état de santé normal de l 'enfant, ce qui fait que ce dernier exige des soins ou du soutien de la part de son/ses parent(s) ou d 'un autre membre de la famille admissible.

Demandes de prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'enfants, montants versés et niveaux de prestations

Le nombre de demandes établies de prestations pour proches aidants d 'enfants a diminué de 5,6 % comparativement à l 'EF1819, pour atteindre 5 400 demandes durant l 'EF1920. La plupart des régions ont enregistré une baisse du nombre de demandes établies durant la période examinée (consulter le tableau 51).

Tableau 51 – Demandes de prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'enfants et montant versé selon la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819r Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en milliers de dollars) EF1819r Montant versé (en milliers de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Terre-Neuve-et-Labrador 63 72 +14,3 % 550,9 $ 554,1 $ +0,6 %
Île-du-Prince-Édouard 33 25 -24,2 % 190,6 $ 115,0 $ -39,7 %
Nouvelle-Écosse 103 140 +35,9 % 741,4 $ 990,4 $ +33,6 %
Nouveau-Brunswick 107 104 -2,8 % 648,8 $ 708,3 $ +9,2 %
Québec 1 124 1 054 -6,2 % 6 510,0 $ 6 724,9 $ +3,3 %
Ontario 2 164 2 056 -5,0 % 14 893,3 $ 14 104,3 $ -5,3 %
Manitoba 212 195 -8,0 % 1 306,3 $ 1 393,5 $ +6,7 %
Saskatchewan 233 180 -22,7 % 1 719,2 $ 1 031,4 $ -40,0 %
Alberta 888 798 -10,1 % 5 766,2 $ 5 715,7 $ -0,9 %
Colombie-Britannique 737 759 +3,0 % 4 327,6 $ 4 820,7 $ +11,4 %
Territoires 20 20 0,0 % 157,3 $ 120,8 $ -23,2 %
Indéterminée* 38 s.o. s.o. 96,9 $ s.o. s.o.
Hommes 1 224 1 201 -1,9 % 8 124,1 $ 8 036,3 $ -1,1 %
Femmes 4 498 4 202 -6,6 % 28 784,2 $ 28 242,7 $ -1,9 %
24 ans et moins 253 226 -10,7 % 1 242,9 $ 1 168,8 $ -6,0 %
25 à 44 ans 4 886 4 546 -7,0 % 30 968,7 $ 30 061,8 $ -2,9 %
45 à 54 ans 505 551 +9,1 % 4 032,3 $ 4 395,3 $ +9,0 %
55 ans et plus 78 80 +2,6 % 664,5 $ 653,2 $ -1,7 %
Canada 5 722 5 403 -5,6 % 36 908,3 $ 36 279,1 $ -1,7 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations d 'a- e. pour proches aidants d 'enfants a été versé.
  • * Pour certaines demandes de prestations, cette information n 'était pas disponible dans les données. Pour l 'EF1920, les demandes dont la région était indéterminée ont été combinées avec l 'Ontario pour des raisons de confidentialité.
  • r Données révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

Une plus grande part des demandes de prestations pour proches aidants d 'enfants ont été établies par des femmes (77,8 %) que par des hommes (22,2 %). Tant les hommes que les femmes ont enregistré une diminution annuelle du nombre de nouvelles demandes.

En fonction de l 'âge, les personnes âgées de 25 à 44 ans ont établi la plus grande part des nouvelles demandes de prestations pour proches aidants d 'enfants (84,1 %). Les personnes âgées de 24 ans et moins et celles âgées de 45 ans et plus représentaient 4,2 % et 11,7 % des nouvelles demandes, respectivement. Les prestataires âgés de 45 ans et plus ont enregistré une augmentation du nombre de demandes comparativement à l 'EF1819.

Le montant versé en prestations pour proches aidants d 'enfants s 'est chiffré à 36,3 millions de dollars durant l 'EF1920, soit une diminution de 1,7 % par rapport à l 'exercice financier précédent. Comme dans le cas des demandes établies, les femmes ont touché la plupart des prestations versées (77,8 %), tandis que selon l 'âge, les prestataires âgés de 25 à 44 ans ont reçu la majorité des paiements versés pour ce type de prestations (82,9 %).

Le taux de prestations hebdomadaires moyen des prestations pour proches aidants d 'enfants était de 462 $ pour l 'EF1920, ce qui représente une augmentation de 1,5 % par rapport à l 'exercice précédent. En moyenne, le taux de prestations hebdomadaires des prestations pour proches aidants d 'enfants le plus élevé a été versé dans le cas des demandes de prestations établies par les hommes (500 $), dans les Territoires (499 $) et par les prestataires âgés de 25 à 44 ans (467 $).

Durée des prestations d'assurance-emploi pour proches aidants d 'enfants

En vertu des prestations pour proches aidants d 'enfants, les prestataires ont droit jusqu 'à 35 semaines de prestations pouvant être partagées entre les proches aidants admissibles et se diviser en segments durant la période de prestations de 52 semaines.

Les personnes recevant des prestations pour proches aidants d 'enfants ont utilisé, en moyenne, 15,4 semaines de prestations au cours de la période examinée, soit une baisse de 1,6 semaine par rapport à l 'EF1819. Les femmes ont reçu, en moyenne, davantage de semaines de prestations que les hommes, soit 15,9 semaines comparativement à 14,0 semaines, respectivement. Le nombre moyen de semaines de prestations utilisées était plus élevé pour les prestataires âgés de 55 ans et plus (21,8 semaines) et pour ceux âgés de 45 à 54 ans (18,2 semaines).

2.6.7 Prestations spéciales de l'assurance-emploi pour travailleurs autonomes

Les travailleurs autonomes peuvent présenter une demande de prestations spéciales après s 'être inscrits au programme d'assurance-emploi. Les prestations spéciales qui leur sont offertes sont les mêmes que celles versées aux salariés.

Pour avoir droit aux prestations spéciales de l'assurance-emploi comme travailleurs autonomes, la personne intéressée doit :

  • s 'inscrire auprès de Service Canada;
  • cotiser à l'assurance-emploi au même taux que celui des salariés pendant au moins 1 an avant de pouvoir faire une demande de prestations;
  • attendre 12 mois à compter de la date de la confirmation de son inscription avant de faire une demande de prestations spéciales de l'assurance-emploi;
  • avoir gagné le montant minimal en rémunération à titre de travailleur autonome au cours de l 'année civile précédant celle de la demande de prestationsNote de bas de page 113 ;
  • avoir réduit le temps consacré à son entreprise, et ce de plus de 40 %;
  • répondre aux critères d 'admissibilité spécifiques aux prestations spéciales demandéesNote de bas de page 114.

Au cours de l 'EF1920, on comptait près de 6 600 travailleurs autonomes supplémentaires ayant conclu un accord volontaire avec Service Canada. Le nombre total des travailleurs autonomes participant au régime s 'est accru à près de 29 900. Cela représente une augmentation de 28,2 % par rapport à l 'EF1819 (consulter le tableau 52).

Tableau 52 – Travailleurs autonomes inscrits au régime de l'assurance-emploi, Canada, EF1516 à EF1920
Nombre de travailleurs EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Taux net d’inscription 1 704 1 820 1 874 2 046 6 572
Nouveaux participants au régime (s’étant inscrits) 2 338 2 547 2 475 2 627 7 775
Inscrits ayant annulé ou terminé leur participation (s’étant désinscrits) -634 -727 -601 -581 -1 203
Total cumulatif à la fin de l’exercice 17 546 19 366 21 240 23 286 29 858
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de Service Canada, échantillon de 100 %.

Une étudeNote de bas de page 115 du Ministère a comparé les travailleurs autonomes ne participant pas au régime d'assurance-emploi à ceux qui y participaient. L 'étude a révélé que les participants étaient en moyenne, au moment de leur inscription, plus jeunes, surtout des femmes, avaient rapporté un revenu brut de travail autonome plus faible et avaient davantage déclaré des gains tirés d 'un emploi rémunéré, ce qui pourrait indiquer qu 'ils étaient en transition vers le travail autonome. Cependant, lorsqu 'une demande de prestations était établie, seulement 3 travailleurs autonomes sur 10 avaient déclaré des gains tirés d 'un emploi rémunéré dans l 'année précédant la demande de prestations. Selon la même étude, les travailleurs autonomes qui touchaient des prestations commençaient à les recevoir, en moyenne, près de 1 an et demi (82 semaines) après leur inscription au régime.

Aussitôt que des travailleurs autonomes reçoivent des prestations d'assurance-emploi, ils doivent verser des cotisations basées sur leur revenu tiré d 'un travail autonome pour le reste de leur vie professionnelle en tant que travailleur autonome. Ceux qui gagnent aussi un revenu d'un emploi rémunéré ont le choix de demander des prestations d'assurance-emploi en tant que travailleurs autonomes ou en tant que prestataires occupant un emploi assurable (s 'ils ont versé des cotisations d'assurance-emploi dans le cadre de leur travail rémunéré). S'ils demandent des prestations selon la première option, le calcul de leurs prestations tiendra compte de leurs revenus tirés de leur travail autonome et de leur emploi rémunéré. Par contre, s 'ils optent pour la deuxième option, seuls les gains tirés de leur emploi rémunéré seront pris en considération.

Demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi pour travailleurs autonomes, montants versés et niveaux de prestations

Un total de 834 demandes de prestations spéciales ont été établies par des travailleurs autonomes durant l 'EF1920, soit une augmentation de 14,6 % relativement à l 'exercice précédent. Les types de prestations les plus souvent touchés par les travailleurs autonomes étaient les prestations de maternité et les prestations parentales (consulter le tableau 53).

Table 53 – Demandes de prestations spéciales de l'assurance-emploi pour travailleurs autonomes et montant versé selon le type de prestations, la région, le sexe et l 'âge, Canada, EF1819 à EF1920
Catégorie Nombre de demandes de prestations EF1819 Nombre de demandes de prestations EF1920 Variation (%) du nombre de demandes de prestations Montant versé (en milliers de dollars EF1819r Montant versé (en milliers de dollars) EF1920 Variation (%) du montant versé
Maternité 543 619 +14,0 % 2 576,8 $ 3 240,6 $ +25,8 %
Parentale 615 667 +8,5 % 6 412,4 $ 7 048,4 $ +9,9 %
Autres types de prestations spéciales de l’assurance-emploi 158 198 +25,3 % 391,1 $ 551,5 $ +41,0 %
Atlantique 52 44 -15,4 % 651,8 $ 519,9 $ -20,2 %
Québec 19 32 +68,4 % 40,2 $ 84,9 $ +111,3 %
Ontario 310 341 +10,0 % 4 116,8 $ 4 794,7 $ +16,5 %
Prairies 179 208 +16,2 % 2 137,8 $ 2 626,3 $ +22,9 %
Colombie-Britannique et les Territoires 168 209 +24,4 % 2 433,7 $ 2 814,6 $ +15,6 %
Hommes 37 38 +2,7 % 152,4 $ 169,8 $ +11,4 %
Femmes 691 796 +15,2 % 9 227,9 $ 10 670,7 $ +15,6 %
29 ans et moins 118 136 +15,3 % 1 581,1 $ 1 912,5 $ +21,0 %
30 à 39 ans 532 589 +10,7 % 7 244,8 $ 8 329,1 $ +15,0 %
40 à 54 ans 56 77 +37,5 % 477,4 $ 501,5 $ +5,0 %
55 ans et plus 22 32 +45,5 % 77,0 $ 97,4 $ +26,4 %
Canada 728 834 +14,6 % 9 380,3 $ 10 840,5 $ +15,6 %
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les variations en pourcentage sont basées sur des chiffres non arrondis. Comprend toutes les demandes des travailleurs autonomes pour lesquelles au moins 1 $ en prestations spéciales de l'assurance-emploi a été versé. Les nouvelles demandes établies par type de prestations peuvent ne pas correspondre au total indiqué vu que les prestataires peuvent toucher plusieurs types de prestations dans le cadre d 'une seule demande.
  • r Dans les rapports de contrôle et d 'évaluation de l'assurance-emploi précédents, les montants versés en prestations spéciales pour travailleurs autonomes étaient basés sur un échantillon de 10 % des données administratives de l'assurance-emploi. Commençant avec l 'EF1920, les montants versés sont basés sur un échantillon de 100 %. Par conséquent, les statistiques pour l 'EF1819 ont été révisées.
  • Source : Emploi et Développement social Canada, données administratives de l'assurance-emploi. Les données reposent sur un échantillon de 100 % des données administratives de l'assurance-emploi.

L 'Ontario est la région qui a établi le plus grand nombre de demandes pour l 'EF1920, elle a aussi enregistré une augmentation des demandes, tout comme le Québec et la Colombie-Britannique et les territoires. Concernant le Québec, sa sous-représentation pour ce qui est des nouvelles demandes de prestations établies (3.8 % des demandes de prestations pour travailleurs autonomes) est due au fait que la province offre des prestations de maternité, parentales, d 'adoption et de paternité en vertu du Régime québécois d 'assurance parentale dans lequel la participation des travailleurs autonomes est obligatoire (consulter la sous-section 2.6.2).

Comme par le passé, les femmes constituaient la grande majorité (95,4 %) des nouvelles demandes de prestations de l'assurance-emploi établies par des travailleurs autonomes. En fonction de l 'âge, les prestataires âgés de 30 à 39 ans représentaient la plus grande part des nouvelles demandes (70,6 %) et ont enregistré la plus faible augmentation parmi les groupes d 'âge comparativement à l 'EF1819. Les prestataires âgés de 55 ans et plus représentaient la plus petite part des nouvelles demandes, mais ont connu l 'augmentation la plus importante du nombre de demandes (+45,5 %).

Le montant total versé en prestations spéciales de l'assurance-emploi aux travailleurs autonomes se chiffrait à 10,8 millions de dollars pour la période analysée. Il s 'agit d 'une augmentation de 15,6 % comparativement à l 'EF1819. Les provinces de l 'Atlantique est la seule région a enregistré une diminution des paiements (-20,2 %), tandis que le Québec a plus que doublé les paiements reçus en prestation spéciales pour travailleurs autonomes (+111,3 %) par rapport à l 'exercice précédent.

Tel qu 'observé dans le cas des demandes, les femmes ont touché la majeure partie des prestations spéciales totales versées aux travailleurs autonomes. Les hommes et les femmes ont chacun connu une hausse annuelle de leur montant total reçu en prestations.

Tout comme dans le cas des demandes, les personnes âgées de 55 ans et plus ont enregistré la plus grande augmentation des montants reçus en prestations spéciales pour travailleurs autonomes (+26,4 %). Tous les groupes d 'âge ont connu une hausse de leurs prestations reçues.

Le taux de prestations hebdomadaires moyenNote de bas de page 116 pour les prestations spéciales de l'assurance-emploi versées aux travailleurs autonomes a augmenté de 4,5 % pour atteindre 365 $ par demande, soit la septième augmentation de suite. En moyenne, le taux de prestations hebdomadaires le plus élevé a été versé pour les demandes établies en Colombie-Britannique et dans les territoires (413 $), par les femmes (368 $) et par les prestataires âgés de 30 à 39 ans (377 $).

2.7 Information financière de l'assurance-emploi

Le régime d'assurance-emploi est financé par des cotisations obligatoires versées par les employeurs et les employés à l 'échelle canadienne. Ces cotisations sont basées sur la rémunération assurable des employés jusqu 'à l 'atteinte du maximum de la rémunération assurable (MRA) annuelNote de bas de page 117. Depuis janvier 2010, les travailleurs autonomes qui ont choisi de souscrire au régime d'assurance-emploi sont également tenus de verser des cotisations pour avoir droit aux prestations spéciales de l'assurance-emploi.

Les cotisations à l'assurance-emploi et toutes les autres recettes collectées dans le cadre du régime en vertu de la Loi sur l'assurance-emploi sont d 'abord déposées au TrésorNote de bas de page 118 avant d 'être créditées au Compte des opérations de l'assurance-emploi (Compte). Toutes les prestations d'assurance-emploi versées et tous les coûts administratifs couverts par la Loi sur l'assurance-emploi sont prélevés du Trésor et débités du Compte.

La section suivante fournit des renseignements au sujet des taux de cotisation à l'assurance-emploi et affiche les récentes tendances en matière de recettes et de dépenses enregistrées au Compte.

2.7.1 Taux de cotisation à l'assurance-emploi

Après avoir enregistré des déficits successifs au début des années 2010, le Compte des opérations de l'assurance-emploi est revenu à un équilibre cumulatif durant l 'EF1415 (consulter le graphique 35 dans la sous‑section 2.7.4). Afin d'assurer l'abordabilité, la prévisibilité et la stabilité des taux de cotisation à l'assurance-emploi, le gouvernement a gelé le taux de 2014 au niveau de celui de 2013, qui était de 1,88 $ par tranche de 100 $ de gains assurables, et a fixé les taux de 2015 et 2016 à ce montant.

Commençant avec le taux de cotisation à l'assurance-emploi de 2017, la Commission de l'assurance-emploi du Canada (Commission) est responsable de fixer le taux de cotisation annuelle à l'assurance-emploi selon un mécanisme qui vise à assurer l 'équilibre du Compte sur une période de 7 ans (c 'est-à-dire que le solde projeté au Compte devrait être de 0 $ en 7 ans), tel que prévu par l 'actuaire principale de l'assurance-emploi. Les taux de cotisation devraient donc générer suffisamment de recettes pour couvrir les dépenses prévues de l'assurance-emploi au cours des 7 prochaines années et pour éliminer du Compte tout surplus ou déficit cumulatif. Les changements annuels au taux de cotisation à l'assurance-emploi sont, conformément à la loi, limités à des augmentations ou des diminutions d 'au plus 5 cents par annéeNote de bas de page 119. Le graphique 34 montre les taux de cotisation à l'assurance-emploi des employés et des employeursNote de bas de page 120 au Québec et dans le reste du Canada au cours des 11 dernières années.

Graphique 34 – Taux de cotisation à l'assurance-emploi (arrondis) par 100 $ de gains assurables, Canada, 2010 à 2020
Graphique 34 –  Taux de cotisation à l'assurance-emploi (arrondis) par 100 $ de gains  assurables, Canada, 2010 à 2020 - Text description follows
Description textuelle du graphique 34
2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Cotisations des employés - Canada sans le Québec 1,73 1,78 1,83 1,88 1,88 1,88 1,88 1,63 1,66 1,62 1,58
Cotisations des employeurs - Canada sans le Québec 2,42 2,49 2,56 2,63 2,63 2,63 2,63 2,28 2,32 2,27 2,21
Cotisations des employés - Québec 1,36 1,41 1,47 1,52 1,53 1,54 1,52 1,27 1,30 1,25 1,20
Cotisations des employeurs - Québec 1,90 1,97 2,06 2,13 2,14 2,16 2,13 1,78 1,82 1,75 1,68
  • Source : Gouvernement du Canada, Comptes publics du Canada 2020, Volume I — Revue et états financiers consolidés (Ottawa : Receveur général du Canada, 2020) et rapports des Comptes publics des années antérieures.

Le calcul des cotisations à l'assurance-emploi prévues par l 'actuaire principale s 'appuie sur des prévisions de la rémunération assurable des employés. Les employeurs, les employés et les travailleurs autonomes ayant souscrit au régime de l'assurance-emploi cotisent par tranche de 100 $ de la rémunération assurable, jusqu 'au seuil du MRA annuel. En 2020, le MRA était de 54 200 $, une augmentation de 1 100 $ (+2,1 %) par rapport au MRA de l 'année précédente qui était de 53 100 $.

En 2020, la Commission a établi le taux de cotisation à l'assurance-emploi des employés (non couverts par un régime provincial d 'assurance parentale) à 1,58 $ par tranche de 100 $ de la rémunération assurable, une diminution de 4 cents par rapport à l 'année précédente. Par conséquent, le maximum de cotisations annuelles payées par les employés était de 856,36 $ en 2020. Les employeurs versent de leur côté des cotisations qui sont 1,4 fois plus élevées que celles des employés (de façon à ce que les cotisations des employeurs couvrent environ 58 % des recettes de l'assurance-emploi et celles des employés environ 42 %). Cela signifie qu 'en 2020, les employeurs ont cotisé à raison de 2,21 $ (2,212 $ non arrondi) par tranche de 100 $ de la rémunération assurable de leurs employés, jusqu 'à un maximum de 1 198,90 $. Les travailleurs autonomes ayant souscrit au régime cotisent à l'assurance-emploi au même taux que les employés, et comme ces derniers, jusqu 'à l 'atteinte du MRANote de bas de page 121.

Le régime de l'assurance-emploi accorde aux employés couverts par un régime provincial d 'assurance parentale une réduction du taux de base de la cotisation versée sur la rémunération assurable. Le Québec est la seule province canadienne à administrer son propre régime d 'assurance parentale, connu sous le nom de Régime québécois d 'assurance parentale (RQAP), qui verse des prestations parentales, d 'adoption, de maternité et de paternité aux prestataires admissibles, et qui est financé par les cotisations versées par les travailleurs et les employeurs du Québec. Ces prestations remplacent les prestations de maternité et les prestations parentales offertes par le régime d'assurance-emploi et pour cette raison, les cotisations à l'assurance-emploi sont plus basses au Québec afin de refléter les économies que le RQAP génère pour le régime. En 2020, le taux de cotisation au régime d'assurance-emploi était de 1,20 $ par tranche de 100 $ de la rémunération assurable pour les employés du Québec, et celui des employeurs était de 1,68 $ par tranche de 100 $ de la rémunération assurable de leurs employés (consulter le tableau 54).

Tableau 54 –Maximum de la rémunération assurable de l'assurance-emploi, taux de cotisation à l'assurance-emploi* et cotisation maximale annuelle pour les employés et les employeurs au Canada, 2017 à 2020
Catégorie Cotisants 2017 2018 2019 2020
Résidents d’une province n’offrant pas de régime provincial d’assurance parentale Employés 1,63 $ 1,66 $ 1,62 $ 1,58 $
Résidents d’une province n’offrant pas de régime provincial d’assurance parentale Employeurs 2,282 $ 2,324 $ 2,268 $ 2,212 $
Résidents d’une province offrant un régime provincial d’assurance parentale Employés 1,27 $ 1,30 $ 1,25 $ 1,20 $
Résidents d’une province offrant un régime provincial d’assurance parentale Employeurs 1,778 $ 1,82 $ 1,75 $ 1,68 $
Maximum de la rémunération assurable Employés 51 300 $ 51 700 $ 53 100 $ 54 200 $
Cotisation maximale annuelle Employés 836,19 $ 858,22 $ 860,22 $ 856,36 $
Cotisation maximale annuelle Employeurs 1 170,67 $ 1 201,51 $ 1 204,31 $ 1 198,90 $
  • * Par tranche de 100 $ de la rémunération assurable.
  • Source : Gouvernement du Canada, Comptes publics du Canada 2020, Volume I — Revue et états financiers consolidés (Ottawa : Receveur général du Canada, 2020) et rapports des Comptes publics des années antérieures.

Exemple : Contribution aux cotisations à l'assurance-emploi

Émilie est à l 'emploi d 'un centre d 'appels de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, et gagne 35 000 $ par année.

En fonction du revenu d 'Émilie et en présumant qu 'elle a été employée tout au long de l 'année, sa cotisation annuelle à l'assurance-emploi sera de 553 $ en 2020 en fonction du taux de cotisation fixé à 1,58 $ par tranche de 100 $ de la rémunération assurable. Son employeur verserait une cotisation de 774,20 $ sur sa rémunération, pour un total combiné de 1 327,20 $ de cotisations versées au Compte des opérations de l'assurance-emploi pour l 'année 2020.

Cependant, si Émilie travaillait et vivait au Québec, sa cotisation annuelle d'assurance-emploi serait réduite à 420 $ en 2020, et son employeur verserait une cotisation d'assurance-emploi de 588 $ sur sa rémunération, pour un total combiné de 1 008 $ de cotisations versées au Compte des opérations de l'assurance-emploi. Au taux de cotisation de 0,494 $ pour chaque tranche de 100 $ de gains assurables en 2020, la contribution d 'Émilie au Régime québécois d 'assurance parentale (RQAP) serait de 172,90 $, tandis que celle de son employeur serait de 242,20 $. Notez que les primes de la RQAP sont établies par le Conseil de gestion de l 'assurance parentale et non par la Commission.

2.7.2 Disposition relative au remboursement des cotisations

Dans certaines circonstances, les cotisations à l'assurance-emploi peuvent, en tout ou en partie, être remises aux cotisants, si certaines conditions sont respectées.

Le régime d'assurance-emploi comprend une disposition qui permet le remboursement des cotisations aux employés dont la rémunération assurable est égale ou inférieure à 2 000 $, puisqu 'il est peu probable que ces employés soient admissibles aux prestations d'assurance-emploi. En outre, certains employés peuvent payer des cotisations de l'assurance-emploi sur des gains qui excèdent le MRA et la cotisation maximale annuelle fixée pour une année d 'imposition donnée. Par exemple, il peut s 'agir d 'employés qui ont plus d 'un emploi ou qui ont changé d 'emploi durant l 'année. Dans ces situations, les employés touchés, au moment de produire leur déclaration de revenus, ont droit de recevoir un remboursement de la totalité ou d 'une partie de leurs cotisations versées à l'assurance-emploi au cours de l 'année. Il est important de noter qu 'aucun remboursement correspondant n 'est offert aux employeurs.

Selon les données de l 'Agence du revenu du Canada (ARC) contenues dans les feuillets T4 des employeursNote de bas de page 122, 849 300 personnes étaient admissibles à un remboursement complet de leurs cotisations à l'assurance-emploi en 2018 (l 'année d 'imposition la plus récente pour laquelle des données sont disponibles), en vertu de la disposition relative au remboursement des cotisations, ce qui représente 4,6 % des personnes ayant une rémunération assurable. Parmi les personnes qui étaient admissibles à un remboursement complet de leur cotisation à l'assurance-emploi, 74,2 % ont produit une déclaration de revenus et 66,4 % ont reçu un remboursement complet de leur cotisation, si l 'on se fie aux données de l 'ARC au sujet des déclarants ayant un feuillet T1. Au total, 8,6 millions de dollars ont été remis aux personnes admissibles en 2018, chaque personne ayant reçu en moyenne un remboursement de 15,20 $.

2.7.3 Programme de réduction du taux de cotisation

Le programme de réduction du taux de cotisations (PRTC) a été mis en place en 1971 pour encourager les employeurs à fournir à leurs employés des régimes de protection du revenu à court terme. Le PRTC a reconnu les régimes qui étaient déjà offerts par les employeurs et les a encouragé à continuer de les offrir alors que les prestations de maladie de l'assurance-emploi devenaient disponibles.

En vertu de la Loi sur l'assurance-emploi, les employeurs qui offrent à leurs employés un régime agréé d 'assurance-salaire, également connu sous le nom de régime d 'assurance-invalidité de courte durée, équivalant au moins à la protection offerte par les prestations de maladie de l'assurance-emploi, peuvent être admissibles à une réduction de leur cotisation à l'assurance-emploi couverte par le PRTC. Le PRTC exerce moins de pression sur le régime de l'assurance-emploi puisque les employés couverts par de tels régimes d 'assurance-invalidité de courte durée peuvent ne pas avoir à toucher de prestations de l'assurance-emploi, ou peuvent toucher ces prestations pour de plus courtes périodes, puisque les prestations des régimes enregistrés doivent être versées avant les prestations d'assurance-emploi.

Il y a 2 types de régimes d 'assurance-salaire pour lesquels une réduction de la cotisation à l'assurance-emploi peut être accordée : le régime cumulatif de congés de maladie payés et le régime d 'indemnités hebdomadaires. Ces régimes doivent aussi répondre à certaines exigences établies par la CommissionNote de bas de page 123. La réduction des cotisations reflète les économies moyennes générées par le Compte des opérations de l'assurance-emploi grâce à ces régimes et cette réduction est versée directement aux employeurs. Comme les cotisations à l'assurance-emploi sont versées par les employeurs et leurs employés à raison du 7/12 et du 5/12 des cotisations respectivement, les employeurs auxquels une réduction a été accordée doivent veiller à ce que leurs employés en bénéficient à raison d 'un montant équivalant au moins au 5/12 de la réduction.

Chaque année civile, la réduction du taux de cotisation est établie en fonction de 4 catégories de régimes approuvés; chaque régime a son propre taux, tel que précisé ci-dessous :

  • catégorie 1 : régimes cumulatifs de congés de maladie payés qui permettent d 'accumuler au moins 1 journée de maladie par mois et dont l 'accumulation totale est d 'au moins 75 jours;
  • catégorie 2 : régimes cumulatifs de congés de maladie payés qui permettent d 'accumuler au moins 1 journée et 2/3 de maladie par mois et dont l 'accumulation totale est d 'au moins 125 jours;
  • catégorie 3 : régimes d 'indemnités hebdomadaires dont la période de prestations est d 'au moins 15 semaines;
  • catégorie 4 : régimes d 'indemnités hebdomadaires dont la période de prestations est d 'au moins 52 semaines. (Cette réduction n 'est disponible qu 'aux employeurs des secteurs public et parapublic d 'une province.)

Les taux de réduction sont exprimés en pourcentage de la rémunération assurable de l 'employé. En 2020, les taux de réduction étaient respectivement de 0,22 %, 0,37 %, 0,36 % et 0,40 % de la rémunération assurable pour les catégories 1 à 4, respectivementNote de bas de page 124. Il est estimé que les régimes d 'assurance-salaire ont généré en 2018 l 'équivalent de 953,2 millions de dollars en réductions de cotisations (la plus récente année d 'imposition pour laquelle des données sont disponibles), par rapport à 922,2 millions de dollars en 2017 et 871,2 millions en 2016Note de bas de page 125.

Selon la plus récente étude ministérielleNote de bas de page 126 sur le PRTC, il y avait environ 27 220 employeurs qui recevaient une réduction de leurs cotisations d'assurance-emploi en vertu du programme en 2015. On comptait près de 7,8 millions de travailleurs qui étaient employés dans ces entreprises qui recevaient une réduction de leurs cotisations en 2015. L 'étude a aussi montré que, au cours de la période de 2000 à 2015, environ 89,0 % de tous les employeurs du programme offraient un régime de catégorie 3 avec indemnités hebdomadaires à leurs employés. En outre, 7,0 % des employeurs offraient des régimes cumulatifs de congés de maladie de catégorie 1, suivis de 1,5 % qui offraient la combinaison de 2 types de régimes d 'invalidité de courte durée ou plus. Les 2,5 % restants étaient partagés entre les employeurs offrant des régimes de catégorie 2 ou de catégorie 4. Ces ventilations sont restées stables au cours des 15 années examinées.

2.7.4 Tendances récentes en matière de recettes et des dépenses

Conformément à l 'article 64 de la Loi sur la gestion des finances publiques, le receveur général prépare chaque année les Comptes publics du Canada afin de rendre compte des opérations financières effectuées par le gouvernement du Canada dans le cadre de l 'exercice financier. Selon les Comptes publics du Canada, les recettes de l'assurance-emploi étaient de 22,7 milliards de dollars lors de l 'EF1920, une diminution de 0,3 % par rapport à l 'année précédente. Cette baisse est due à la diminution du taux de cotisation pour 2020.

Les dépenses d'assurance-emploi ont augmenté de 14,0 % au cours de la même période, passant de 20,8 milliards de dollars pour l 'EF1819 à 23,7 milliards de dollars au cours de l 'EF1920. La hausse est attribuable, d 'une part, à l 'augmentation des prestations versées en vertu de la partie I du régime d'assurance-emploi (+0,9 milliards de dollars comparativement à l 'EF1819). D 'autre part, elle est due à la prestation d'assurance-emploi d 'urgence (1,8 milliards de dollars pour l 'EF1920) qui a offert un soutien financier aux employés et aux travailleurs indépendants qui ont été touchés directement par la pandémie de COVID-19. Cela a généré un déficit net de 1,0 milliards de dollars au Compte des opérations de l'assurance-emploi à la fin de l'EF1920 (consulter le tableau 55). Le gouvernement a annoncé qu 'il créditerait le Compte pour les coûts liés à la prestation d'assurance-emploi d 'urgence, ce qui devrait générer un surplus pour l 'EF1920 plutôt qu 'un déficit. Les Comptes publics du Canada 2021 incluront les états financiers révisés qui le refléteront. Consulter l'annexe 5 pour une ventilation détaillée du Compte.

Tableau 55 – Recettes et dépenses au Compte des opérations de l'assurance-emploi, EF1415 à EF1920 (en millions de dollars)
Compte des opérations EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Recettes* 23 014,8 $ 23 586,1 $ 22 603,3 $ 21 614,0 $ 22 781,6 $ 22 713,7 $
Dépenses** 19 759,3 $ 21 192,9 $ 22 518,9 $ 21 662,0 $ 20 817,4 $ 23 724,8 $
Prestations d’assurance-emploi (Partie I) 82,2% 83,2 % 83,5 % 82,4 % 81,0 % 74,8 %
Prestations d'emploi et mesures de soutien (Partie II) 10,4 % 9,7 % 9,7 % 10,0 % 11,1 % 10,4 %
Remboursement des prestations -1,2 % -1,2 % -1,2 % -1,4 % -1,4 % -1,0 %
Prestation d’assurance-emploi d’urgence*** s.o. s.o. s.o. s.o. s.o. 7,4 %
Coûts administratifs 8,4 % 7,8 % 7,9 % 8,7 % 8,8 % 8,0 %
Mauvaises dettes 0,3 % 0,6 % 0,1 % 0,3 % 0,5 % 0,3 %
Surplus annuels (déficit) 3 255,4 $ 2 393,2 $ 84,4 $ (48,0 $) 1 964,3 $ (1 011,1 $)†
  • Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.
  • * Comprend toutes les recettes et tout le financement provenant des cotisations à l'assurance-emploi, les intérêts dus sur les comptes débiteurs, les pénalités appliquées aux prestataires en cas de non-respect des modalités du régime d'assurance-emploi et les mesures de financement additionnelles pour l'assurance-emploi présentées dans le cadre des budgets fédéraux.
  • ** Comprend toutes les dépenses liées au financement des opérations du régime d'assurance-emploi, notamment les versements des prestations en vertu de la partie I du régime d'assurance-emploi, les dépenses liées aux prestations d 'emploi et aux mesures de soutien en vertu de la partie II du régime d'assurance-emploi, le remboursement des prestations d'assurance-emploi, les frais administratifs ainsi que les créances impayées comptabilisées comme avoirs passifs dans le Compte des opérations de l'assurance-emploi.
  • *** La prestation d'assurance-emploi d 'urgence est la partie de la Prestation canadienne d 'urgence qui a été administrée par Emploi et développement social Canada. Les dépenses liées aux prestations d'assurance-emploi d 'urgence ont été versées à partir du Compte des opérations de l'assurance-emploi et celles engagées avant le 31 mars 2020 sont comptabilisées dans le présent état financier.
  • † Le 14 septembre 2020, le gouvernement a annoncé qu 'il créditerait le Compte pour les coûts liés à la prestation d'assurance-emploi d 'urgence. Ceci devrait générer un surplus dans le Compte pour l 'EF1920 plutôt qu 'un déficit.
  • Source : Gouvernement du Canada, Comptes publics du Canada 2020, Volume I — Revue et états financiers consolidés (Ottawa : Receveur général du Canada, 2020) et rapports des Comptes publics des années antérieures.

Le graphique 35 illustre la situation financière du Compte des opérations de l'assurance-emploi au terme de l 'exercice financier pour les 11 dernières années. Au 31 mars 2020, l'excédent accumulé dans le Compte d'opérations de l'assurance-emploi s'élevait à 3,90 milliards de dollars, une diminution de 20,6 % par rapport à l'exercice précédent. Cette baisse de l 'excédent accumulé est principalement attribuable à la prestation d'assurance-emploi d 'urgence (1,8 milliards de dollars pour l 'EF1920) qui a fait augmenter les dépenses pour l 'exercice financier examiné. Te que mentionné précédemment, le gouvernement a annoncé qu 'il créditerait le Compte pour les coûts liés à la prestation d'assurance-emploi d 'urgence.

Graphique 35 – Situation financière du Compte des opérations de l'assurance-emploi au terme de l 'exercice financier, Canada, EF0910 à EF1920
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Description textuelle du graphique 35
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Surplus/déficit accumulé en fin d'exercice financier (en milliards de dollars) -4,94 $ -7,40 $ -7,95 $ -5,96 $ -2,73 $ 0,52 $ 2,91 $ 3,00 $ 2,95 $ 4,92 $ 3,90 $
  • Source : Gouvernement du Canada, Comptes publics du Canada 2020, Volume I — Revue et états financiers consolidés (Ottawa : Receveur général du Canada, 2020) et rapports des Comptes publics des années antérieures.

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