Chapitre 3 - Incidence et efficacité des Prestations d'Emploi et Mesures de Soutiens

De : Emploi et Développement social Canada

Titre officiel : Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020 - Chapitre 3 : Impact et efficacité des prestations d'emploi et des mesures de soutien.

Dans le chapitre 3

Liste des abréviations

Voici la liste complète des abréviations pour le Rapport de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi pour l'exercice financier commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020.

Abréviations
ACV
Clients admissibles en vertu des cotisations versées
assurance-emploi
Assurance-emploi
ARC
Agence du revenu du Canada
AS
Aide sociale
CAEC
Commission de l’assurance-emploi du Canada
CCDA
Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage
CSC
Centres Service Canada
CSE
Centre de services aux employeurs
ECAE
Enquête sur la couverture de l’assurance-emploi
EDMT
Ententes sur le développement du marché du travail
EDSC
Emploi et développement social Canada
EERH
Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail
EF
Exercice financier
EF *
Exercice financier excluant le mois de mars
EPA
Enquête sur la population active
EQSAE
Examen de la qualité des services d’assurance-emploi
ESCF
Éducation supérieure, des Compétences et de la Formation
FCEA
Formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones
FMMT
Forum des ministres du marché du travail
G7
Groupe des sept
INCE
Initiative nationale sur les compétences essentielles
IMT
Information sur le marché du travail
IPC
Indice des prix à la consommation
JCED
Jumeler les Canadiens et Canadiennes aux emplois disponibles
MDSC
Mon dossier Service Canada
MRA
Maximum de la rémunération assurable
MSV
Meilleures semaines variables
MTESS
Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale
MVP
Modernisation du versement des prestations
NAS
Numéro d’assurance sociale
NPN
Normes professionnelles nationales
NPSR
Norme professionnelle du Sceau rouge
NVA
Norme variable d’admissibilité
OCDE
Organisation de coopération et de développement économiques
P/C
Ratio prestataires-chômeurs
P/CC
Ratio prestataires-chômeurs ayant cotisé à l’assurance-emploi
P/Ts
Provinces et territoires
PABO
Plan d’action sur le bois d’œuvre
PASC
Postes d’accès de service aux citoyens
PCU
Prestation canadienne d’urgence
PEMS
Prestations d’emploi et mesures de soutien
PIB
Produit intérieur brut
PME
Petites et moyennes entreprises
PMT
Partenariats pour le marché du travail
PNEQ
Programme national d’encadrement et de la qualité
PPS
Partenaire de la prestation des services
PQI
Plateforme qualité intégrée
PRTC
Programme de réduction du taux de cotisations
PSC
Prestations supplémentaires de chômage
R et I
Recherche et Innovation
RAD
Règlement alternatif des différends
RAICD
Régime d’assurance-invalidité de courte durée
RAS
Registre d’assurance sociale
RE
Relevé d’emploi
RHDCC
Ressources humaines et Développement des compétences Canada
RIQ
Rétroaction individuelle sur la qualité
RPC
Régime de pensions du Canada
RQAP
Régime Québécois d’assurance parentale
RVI
Réponse vocale interactif
SACA
Stratégie d’amélioration des centres d’appels
SCIAN
Système de classification des industries de l’Amérique du Nord
SFCEA
Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones
SHCC
Solution hébergée pours les centres de contact
SIAI
Système d’information sur les apprentis inscrits
SMLC
Service mobile et de liaison aux communautés
SNCT
Système national de la charge de travail
SNE
Services nationaux d’enquête
SV
Sécurité de la vieillesse
TPPP
Travail pendant une période de prestations
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
VEP
Vérification de l’exactitude du paiement
VET
Vérification de l’exactitude du traitement

Introduction du chapitre 3

Les activités réalisées en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi aident les Canadiens à se préparer au travail, ainsi qu’à trouver et à conserver un emploi. Sous l’égide des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS), ces activités comprennent les programmes offerts par les provinces et les territoires en vertu des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), de même que les programmes pancanadiens du gouvernement du Canada et les fonctions du Service national de placement (SNP).

Ce chapitre présente les résultats des programmes de PEMS obtenus en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi au cours de l’exercice financier commençant le 1er avril 2019 et se terminant le 31 mars 2020 (EF1920). Par conséquent, les répercussions de la pandémie de COVID-19 ne sont prises en compte qu’au cours des 2 dernières semaines de l’EF1920. Les prochains rapports traiteront plus en détail des effets de la crise de la COVID-19.

La section 1 dresse un portrait national des programmes semblables aux PEMS offerts dans le cadre des EDMT et par les signataires d’ententes du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (FCEA), anciennement connu sous le nom de Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA). Dans la section 2, les activités des programmes d’emploi provinciaux et territoriaux financées par l’assurance-emploi sont présentées avec une description des priorités de chaque administration en matière de marché du travail et d’emploi. La section 3 comporte 2 sous-sections :

  • un aperçu de l’étude menée par Emploi et Développement social Canada (EDSC) et présente les conclusions nationales tirées du troisième cycle d’évaluation des EDMT; et
  • l’analyse de la sécurité économique présentée dans le Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’EF1819 et étudie les incidences des EDMT sur la sécurité économique des participants aux EDMT selon le sexe, ainsi que pour les peuples autochtones et les minorités visibles.

La section 4 aborde les résultats de la prestation des activités pancanadiennes par EDSC et de l’administration des fonctions du SNP.

Notes aux lecteurs

  • Les données qui ont servi à l’analyse des activités liées aux PEMS ont été recueillies auprès des provinces, des territoires et des signataires des ententes du programme de FCEA. Les gouvernements continuent d’améliorer la qualité et le mode de collecte des données pour en garantir l’exactitude et la fiabilité ainsi que la cohérence de l’information. Bien que tous les ensembles de données soient vérifiés avant leur publication, les changements apportés aux systèmes et aux modalités opérationnelles peuvent avoir une incidence sur la comparabilité des données d’une année à l’autre.
  • Les références au niveau moyen d’activité ainsi qu’aux sommets et aux creux atteints concernent la période de 10 ans allant de l’EF0910 à l’EF1920.
  • La source des données sur le marché du travail, qui sont présentées dans ce rapport, est l’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Les données pour le Canada et les provinces sont des moyennes pour l’exercice financier, calculées en utilisant des données mensuelles non désaisonnalisées, tandis que les références mensuelles sont désaisonnalisées. Dans le cas des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon et du Nunavut, les données ont été calculées à partir des données désaisonnalisées de la moyenne mobile sur 3 mois. Dans les analyses portant sur les tendances relatives à l’emploi selon le secteur d’activité, les titres normalisés sont ceux du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN).
  • Les données du PIB réel et les autres indicateurs macroéconomiques non tirés de l’EPA proviennent des Comptes économiques de Statistique Canada. Les prévisions se fondent sur les analyses publiées par la Banque du Canada, les banques à charte canadiennes, l’Organisation de coopération et de développement économiques et le Bureau du directeur parlementaire du budget du Canada, ainsi que sur une analyse interne, et utilisent les renseignements qui étaient disponibles en mars 2021.

3.1 Aperçu national

Dans cette section

3.1.1 Situation économique et marché du travail

Conjoncture économique

En 2019, l’économie canadienne a connu une croissance de 1,9 %, contre 2,4 % en 2018, en raison notamment du fléchissement de la demande intérieure. Les dépenses de consommation finale des ménages canadiens ont augmenté de 1,6 % en 2019, un rythme plus modéré que celui de 2018 (+2,5 %). Néanmoins, l’augmentation des exportations (+1,3 %) a dépassé celle des importations (+0,4 %), ce qui a eu un effet net positif sur le produit intérieur brut (PIB) réel.

Inégale entre les provinces et les territoires du Canada, la croissance économique a connu un ralentissement dans de nombreuses régions. En 2019, l’économie de la plupart des provinces et territoires a progressé, à l’exception des Territoires du Nord-Ouest (-8,0 %) et de la Saskatchewan (‑0,7 %)Note de bas de page 1 Le Nunavut, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont enregistré les taux de croissance annuels les plus élevés, soit respectivement 6,5 %, 5,1 % et 4,0 %. Les économies du Québec et de la Colombie-Britannique ont connu un taux de croissance plus faible de 2,7 %, tandis que celles de la Nouvelle-Écosse et de l’Ontario ont progressé 2,4 % et 2,1 %, respectivement. Dans les autres provinces et territoires, la croissance économique réelle a été de 1,2 % au Nouveau-Brunswick, de 0,8 % au Yukon et de 0,6 % au Manitoba. L’économie de l’Alberta a connu une légère croissance de 0,1 % en 2019.

La croissance économique du Canada en 2019 est principalement provenue des industries productrices de servicesNote de bas de page 2 Les industries productrices de services ont enregistré une croissance de 2,4 %, soit le même taux qu’en 2018, la plus forte croissance ayant été enregistrée dans :

  • les secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques;
  • des soins de santé et de l’assistance sociale; et
  • des services immobiliers et services de location et de location à bail.

Les industries productrices de biens ont enregistré une faible croissance de 0,2 %, contre 3,1 % en 2018, avec un ralentissement observé dans toutes les industries, à l’exception du secteur agricole.

En 2020, on s’attend à une baisse du PIB réel de l’ordre de 5,4 %. Cette baisse devrait être attribuable aux répercussions de la crise de la COVID-19 sur l’économie canadienne.

Contexte du marché du travail

Au cours de l’EF1920, l’emploi au Canada a augmenté de 1,6 % par rapport à l’EF1819, avec 303 100 emplois créés sur une base nette. Il s’agit de la dixième hausse consécutive qui constitue l’augmentation la plus forte depuis la récession de 2008-2009. Les gains sur le plan de l’emploi ont surtout été réalisés du côté des emplois à temps plein et des industries productrices de services.

La croissance de l’emploi au cours de l’EF1920 provenait en grande partie des emplois à temps plein, avec une augmentation de 1,7 % par rapport à l’EF1819. L’emploi à temps partiel a connu une croissance de 1,2 % au cours de l’EF1920. La croissance de l’emploi a été légèrement plus élevée chez les hommes (+1,7 %) que chez les femmes (+1,5 %). L’emploi au Canada, toutes tranches d’âge confondues, a enregistré d’importants gains, le taux de croissance le plus élevé étant celui des 55 ans et plus (+3,8 %). L’emploi des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté de 0,4 % et celui des 25 à 54 ans de 1,2 %. Cela témoigne du vieillissement de la main-d’œuvre, mais aussi d’une hausse du nombre de travailleurs plus âgés au sein du marché du travail.

L’emploi a augmenté tant dans les industries productrices de biens (+0,4 %) et que celles productrices de services (+2,0 %) au cours de l’EF1920. Les industries productrices de biens ont profité d’une forte croissance dans la construction (+32 800 ou +2,3 %). L’augmentation observée dans les industries productrices de services provient majoritairement des secteurs des services professionnels, scientifiques et techniques (+72 200 ou +4,9 %) et des soins de santé et de l’assistance sociale (+85 500 ou +3,5 %).

Le taux de chômage au Canada était de 5,9 % au cours de l’EF1920, soit le même niveau qu’au cours de l’EF1819. Les provinces les plus durement touchées par le chômage étaient Terre-Neuve-et-Labrador (12,3 %), l’Île-du-Prince-Édouard (8,4 %), le Nouveau-Brunswick (8,0 %), la Nouvelle-Écosse (7,7 %) et l’Alberta (7,3 %). Dans les autres provinces, les taux de chômage étaient inférieurs ou égaux à la moyenne nationale au cours de l’EF1920. Le taux d’activité au Canada est resté stable à 65,4 %. Le taux d’emploi a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 61,6 %.

Selon l’Enquête sur les postes vacants de Statistique CanadaNote de bas de page 3, il y avait environ 541 500 postes vacants au Canada au cours de l’EF1920. Il s’agit d’une légère augmentation de 3 700 (soit +0,7 %) par rapport à l’EF1819. Le nombre de postes vacants a fortement augmenté au Québec (+16 600 ou +14,2 %), alors qu’il a diminué en Ontario (-6 500 ou -3,1 %), en Colombie-Britannique (-6 300 ou -5,9 %) et en Alberta (-4 200 ou -7,5 %).

L’analyse selon l’industrie montre que près de 8 postes vacants sur 10 au Canada se trouvent dans les industries productrices de servicesNote de bas de page 4. Les secteurs suivants ont enregistré le plus grand nombre de postes vacants :

  • les secteurs de l’hébergement et des services de restauration (69 000);
  • des soins de santé et de l’assistance sociale (67 300); et
  • du commerce de détail (63 600).

Dans les industries productrices de biens, les plus grands nombres de postes vacants se trouvaient dans l’industrie manufacturière (46 300) et la construction (37 800).

Le taux de postes vacants qui correspond au nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c’est-à-dire l’ensemble des postes occupés et des postes vacants, était de 3,2 au cours de l’EF1920, soit une diminution de 0,1 point de pourcentage par rapport à l’EF1819Note de bas de page 5. Le Yukon s’est classé premier au Canada avec un taux de postes vacants de 5,4. La Colombie-Britannique s’est, quant à elle, classée au deuxième rang des provinces et des territoires en ce qui concerne le taux de postes vacants (4,2). En revanche, c’est à Terre-Neuve-et-Labrador que le taux de postes vacants était le plus faible, à savoir 2,3.

Tableau 1 – Indicateurs clés du marché du travail, Canada, EF1819 et EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 1A – Indicateurs clés du marché du travail, Canada, EF1819 et EF1920 - Personnes en millions
Indicateurs EF1819 EF1920 Variation annuelle en %
Population active 19.8 20.1 1.6%
Emploi 18.7 19.0 1,6 %
Chômage 1.2 1.2 1,2 %
  • Source : Tableau 14-10-0017-01, Caractéristiques de la population active selon le sexe et le groupe d’âge détaillé, données mensuelles non désaisonnalisées.
Tableau 1B – Indicateurs clés du marché du travail, Canada, EF1819 et EF1920 - Taux en %
Indicateurs EF1819 EF1920 Variation annuelle en point de pourcentage
Taux de chômage 5.9 5.9 0
Taux d’activité 65.4 65.4 0
Taux d’emploi 61.5 61.6 0.1
  • Source : Tableau 14-10-0017-01, Caractéristiques de la population active selon le sexe et le groupe d’âge détaillé, données mensuelles non désaisonnalisées.

3.1.2 Principaux résultats

Déclin du nombre de clients et d’interventions des PEMSNote de bas de page 6

Au cours de l’EF1920, les provinces et territoires ont servi 630 425 clients dans le cadre des EDMT, une baisse de 6,0 % par rapport à l’exercice précédent. De plus, un total de 968 632 interventions relevant des EDMT ont été offertes aux clients, ce qui représente une chute de 5,4 % en glissement annuel.

Guide terminologique

Un client est une personne qui a participé à des programmes ou des services financés par les EDMT ou par des organisations autochtones. Consulter la section 1.3 pour obtenir plus de détails sur les types de clients.

Une intervention est un programme ou un service distinct auquel un client participe. Consulter les sections 1.4 et 1.5 pour connaître les types d’interventions offertes aux clients.

Toute référence aux participants dans ce chapitre est égale au nombre d’interventions où l’information sur les groupes désignés est recueillie seulement au niveau de l’intervention.

En ajoutant les programmes et services offerts par les organisations autochtones dans le cadre du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (FCEA), un total de 652 267 clients des PEMS ont été servis (-6,2 %) et 1 010 565 interventions des PEMS (-5,4 %) ont été réalisées au cours de l’EF1920.

Le ratio global du nombre de clients par rapport aux interventions est demeuré relativement stable à 1,55 par rapport à 1,54 à l’exercice précédent, le nombre d’interventions ayant diminué à un rythme plus faible que le nombre total de clients.

3.1.3 Participation et profil des clients

Au cours de l’EF1920, le nombre total de clients des PEMS servis a diminué de 6,2 % par rapport à l’année précédente, mais le déclin a été observé différemment parmi les 3 types traditionnels de clients. En glissement annuel, le nombre de prestataires actifs de l’assurance-emploi a décliné de 8,4 % pour s’établir à 262 196, tout comme le nombre de clients non assurés qui a aussi baissé de 9,0 % pour atteindre 218 350, tandis que le nombre d’anciens prestataires de l’assurance-emploi a augmenté de 2,4 % pour se fixer à 104 333. Le nombre de clients servis pour le nouveau groupe – les clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV) – a légèrement diminué de 0,2 %, représentant 67 388 clients pour l’EF1920.

Au cours de l’EF1920, les prestataires actifs de l’assurance-emploi représentaient 40,2 % de tous les clients, contre 41,1 % à l’exercice financier précédent, baisse également observée chez les clients non assurés qui représentaient 33,5 %, contre 34,5 % l’an passé. La proportion d’anciens prestataires de l’assurance-emploi (16 %) et des clients ACV (10,3 %) a augmenté respectivement de 1,4 et de 0,6 point de pourcentage par rapport à l’EF1819.

Consulter le tableau 2 pour voir une description des différents types de clientsNote de bas de page 7.

Tableau 2 – Description des types de clients

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Les prestataires actifs sont les personnes dont la demande de prestations régulières relevant de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi est active au moment où ils demandent de l’aide en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Ils ont généralement un lien solide et récent avec l’emploi et sont plus aptes à retourner rapidement au travail que les personnes ayant été peu actives sur le marché du travail. Les prestataires actifs qui sont considérés comme prêts à retourner au travail d’un point de vue analytique cherchent souvent des interventions de courte durée relevant de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi afin de trouver leur prochain emploi. D’autres clients ont besoin de prestations d’emploi de plus longue durée afin de mettre à jour leurs compétences, d’obtenir une certification ou de peaufiner leur stratégie de recherche d’emploi.

Les anciens prestataires sont les personnes qui, au moment de demander de l’aide en vertu de la partie II, comptaient une période de prestations d’assurance-emploi ayant pris fin au cours des 5 dernières années ou qui ont reçu des prestations au cours des 5 dernières années. Ils n’ont plus droit aux prestations versées au titre de la partie I, mais ils sont toutefois admissibles à la partie II s’ils satisfont à certains critèresNote de bas de page 8. Les anciens prestataires ne reçoivent aucun soutien du revenu relevant de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi pendant la durée de leur intervention liée aux prestations d’emploi en vertu de la partie II; ils peuvent cependant bénéficier d’un soutien du revenu en vertu de la partie II pendant qu’ils achèvent leur plan d’action pour le retour au travail.

Les clients admissibles en vertu des cotisations versées sont les personnes qui ont versé des cotisations minimales d’assurance-emploi supérieures au seuil de remboursement des cotisations (c’est-à-dire 2 000 $ de gains) au cours d’au moins 5 des 10 dernières années.

Les clients non assurés sont des chômeurs qui ne sont ni des prestataires actifs ni d’anciens prestataires de l’assurance-emploi et ni des clients ACV. Les clients non assurés n’ont habituellement aucun lien récent à l’emploi. Ils comprennent les nouveaux participants à la population active et les personnes qui étaient auparavant des travailleurs indépendants sans revenus d’emploi rémunéré. Bien que ces clients n’aient pas droit aux prestations d’emploi en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi, ils peuvent avoir accès aux services d’aide à l’emploi.

Graphique 1 – Clients des PEMS selon les différents types de clients, Canada, EF 2009-2010 à EF1920
Graphique 1: description follows
Version textuelle du graphique 1
PEMS types de clients EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 463 158 372 340 326 892 319 904 348 909 339 795 356 828 351 362 313 998 286 197 262 196
Anciens prestataires 104 972 114 356 104 816 100 522 97 417 91 999 92 689 95 583 115 927 101 848 104 280
ACV                   67 490 67 326
Clients non assurés 209 020 269 350 214 587 241 834 264 716 257 665 284 607 304 927 285 733 240 075 218 316

Depuis l’EF0910, le nombre de prestataires actifs en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi a décliné de 43,4 %, alors que le nombre d’anciens prestataires est resté pratiquement le même (-0,6 %) et que celui des clients non assurés a augmenté de 4,5 %. La diminution du nombre de prestataires actifs de l’assurance-emploi est grandement attribuable au bon rendement du marché du travail canadien, conduisant à une baisse globale du recours au régime d’assurance-emploi chez les Canadiens. En retour, les provinces et les territoires ont concentré leurs efforts sur les services offerts aux clients affichant une faible activité sur le marché du travail.

Répartition selon l’âgeNote de bas de page 9

Au cours de l’EF1920, la plupart des clients des PEMS étaient des travailleurs d’âge moyen (25 à 54 ans), ce qui représente 405 644 personnes, ou 65,1 % de tous les clients. Les jeunes, soit les personnes âgées de 15 à 24 ans, comptaient pour 20,9 % de tous les clients (130 345) et les travailleurs âgés de 55 ans et plus représentaient les 13,9 % restants (86 615 clients). Les clients jeunes ont diminué de manière significative (-9,3 %), tandis que les autres catégories de clients sont restées relativement stables, soit les clients âgés de 55 ans et plus (+0,3 %) et les clients d’âge moyen (-0,3 %), par rapport à l’EF1819.

Graphique 2 - Répartition selon l’âge des clients (en %), Canada, EF0910 à EF1920
Graphique 2: description follows
Version textuelle du graphique 2
  EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 18% 19% 19% 19% 19% 19% 21% 20% 21% 22% 21%
Âge moyen (25-54 ans) 72% 70% 70% 70% 69% 68% 67% 67% 66% 63% 65%
Travailleurs âgés (55 ans et +) 9% 9% 9% 11% 12% 12% 12% 13% 13% 13% 14%

En situation de vieillissement de la population active, le nombre de clients des PEMS âgés de 55 ans et plus a augmenté de 48,3 % par rapport aux résultats obtenus pour l’EF0910. Les clients âgés de 55 ans et plus représentent désormais 13,9 % de l’ensemble des clients, comparativement à 8,8 % il y a 10 ans.

En dépit d’une baisse à l’EF1920, la participation des jeunes aux programmes relatifs au marché du travail a aussi progressé (+10,1 %) au cours des 10 dernières années, puisque les provinces et territoires ont accordé la priorité aux services aux jeunes afin de contrer les effets d’une population vieillissante, tout en développant et en conservant une main-d’œuvre concurrentielle. Ce groupe d’âge représente aujourd’hui plus de 20,9 % de tous les clients, comparativement à 17,9 % il y a 10 ans.

Étant donné la croissance du nombre de jeunes clients et de clients âgés de 55 ans et plus, la proportion de clients d’âge moyen (25 à 54 ans) a enregistré un déclin (-14,5 %) au cours des 10 dernières années. Ces travailleurs comptent maintenant pour 65,1 % de tous les clients, comparativement à 71,8 % à l’EF0910.

Groupes désignésNote de bas de page 10

Pour veiller à l’application des principes d’équité en matière d’emploi, EDSC recueille de l’information au sujet de la participation aux PEMS des femmes, des Autochtones, des membres des minorités visibles et des personnes handicapées. Puisque les participantsNote de bas de page 11 indiquent de façon volontaire leur appartenance à un groupe, les variations observées d’une année à l’autre peuvent être le résultat de changements dans les taux relatifs à cette déclaration facultative.

  • Les femmes ont pris part à 445 356 interventions liées aux PEMS au cours de l’EF1920, une baisse de 6,2 % en glissement annuel (44,5 % de toutes les interventions offertes aux Canadiens, contre 45,3 % à l’EF1819). Par rapport aux hommes (84,2 %), elles ont pris part surtout à des interventions liées uniquement aux Services d’aide à l’emploi (SAE) (75,3 %). Les femmes ont bénéficié de 15,1 % des prestations d’emploi versées au cours de l’EF1819. Du côté des participantes, la majorité était des clientes non assurées (38,2 %), suivies par des prestataires actives de l’assurance-emploi (30,4 %) et des anciennes prestataires (19,6 %). Le reste des participantes (11,8 %) entraient dans la catégorie de clientes ACV.
  • Au cours de l’EF1920, 137 460 participants ont déclaré être une personne handicapée, une baisse de 2,5 % en glissement annuel. Les personnes handicapées ont participé à 13,7 % de toutes les interventions réalisées pendant l’EF1920, soit une augmentation de 0,3 point de pourcentage en glissement annuel. La vaste majorité de ces personnes (82,1 %) a participé à des interventions uniquement liées aux SAE, comparativement à 17,9 % qui ont obtenu des prestations d’emploi.
  • Les Autochtones ont participé à 128 462 interventions au cours de l’EF1920, ce qui représente une augmentation de 15,2 % en glissement annuel. Les Autochtones ont participé à 12,8 % de toutes les interventions liées aux PEMS réalisées au Canada (contre 10,6 % des interventions à l’EF1819), y compris les programmes offerts en vertu du programme de FCEA. La grande majorité de ces personnes (80,3 %) a participé à des interventions uniquement liées aux SAE, comparativement à 19,7 % qui ont obtenu des prestations d’emploi.
  • Les membres des minorités visibles ont participé à 97 971 interventions au cours de l’EF1920, un recul de 32,8 % en glissement annuel. Les membres des groupes de minorités visibles représentaient 9,8 % de tous les participants, comparativement à 7,0 % à l’EF1819. La majorité des interventions (87 %) ont été des SAE seulement, comparativement à 13 % pour les prestations d’emploi.

Langues officielles

Dans le but de favoriser la pleine reconnaissance et l’utilisation de l’anglais et du français dans la société canadienne en assurant que les services et les programmes relatifs au marché du travail sont offerts dans les 2 langues officielles, toutes les EDMT contiennent des engagements de la part des provinces et des territoires d’offrir des programmes et des services dans les 2 langues officielles là où la demande le justifie.

3.1.4 Interventions : Prestations d’emploi

Les prestations d’emploi sont des interventions à long terme axées sur l’acquisition des compétences ou de l’expérience de travail nécessaire pour retrouver un emploi. En vertu des EDMT, les provinces et les territoires peuvent offrir des prestations d’emploi semblables aux 6 types de prestations suivants, comme stipulé par la Loi sur l’assurance-emploi : les volets régulier et apprentis du Développement des compétences (DC), les Subventions salariales ciblées (SSC), l’Aide au travail indépendant (ATI), les Partenariats pour la création d’emplois (PCE) et les Suppléments de rémunération ciblés (SRC)Note de bas de page 12

Au cours de l’EF1920, 197 907 interventions liées aux prestations d’emploi ont été réalisées, une hausse marquée de 20,4 % par rapport à la période de référence précédente. Avec de bonnes conditions relatives au marché du travail, l’augmentation des prestations d’emploi suggère que les provinces et les territoires axent leurs efforts dans les investissements pour la formation à long terme et le perfectionnement des compétences. La durée moyenne d’une intervention liée aux prestations d’emploi était de 97 jours, en moyenne, pendant l’EF1920, considérablement plus court que la durée observée au cours de la période de 122 jours de l’année précédente.

Tableau 3 – Les ententes sur le développement du marché du travail en un coup d’œil : Dépenses et durée des interventions (EF1920)
Graphique of Table 3: description follows
Version textuelle du tableau 3

Prestations d’emploi et mesures de soutien semblables :

  • Prestations d'emploi : Interventions offertes aux clients assurés de l’assurance-emploi. (1,2 G$) :
    • Développement des compétences : Offre un soutien financier aux personnes afin qu'elles prennent leurs propres dispositions pour acquérir des compétences liées à l'emploi. Durée moyenne de l'intervention: 83 jours
    • Subventions salariales ciblées : Encouragent les employeurs à embaucher des personnes qu'ils n'embaucheraient pas en temps normal. Durée moyenne de l'intervention : 178 jours
    • Aide au travail indépendant : Aide les personnes à démarrer leur propre entreprise. Durée moyenne de l'intervention: 193 jours
    • Partenariats pour la création d'emplois : Offrent aux personnes des occasions d'acquérir une expérience de travail menant à un emploi permanent. Durée moyenne de l'intervention: 49 jours
  • Mesures de soutien : Interventions offertes à tous les chômeurs (640 M$)
    • Services d'aide à l'emploi : Offrent à tous les individus des services (counseling, méthode de recherche d’emploi) pour soutenir l’intégration ou la réinsertion professionnelle. Typiquement une journée
  • Autres mesures de soutien (394 M$)
    • Partenariats du marché du travail : Aident les employeurs, les associations et les communautés à élaborer des stratégies d’adaptation au marché du travail et fournissent un soutien financier aux employeurs admissibles pour former leurs travailleurs
    • Recherche et innovation : Appuie les activités visant à trouver des moyens pour aider les personnes à se préparer pour un emploi et à le conserver

Les interventions liées au volet régulier du DC ont augmenté considérablement, soit de 49,9 %, pour atteindre un total de 108 282, les plus grandes améliorations étant signalées en Alberta (+192,0 %), au Manitoba (+195,9 %) et en Colombie-Britannique (+1 011,9 %), tandis que le volet apprentis du DC a chuté de 2,6 % pour atteindre 63 602 interventions au cours de l’EF1920. Regroupées, les interventions liées au développement des compétences représentaient 86,9 % de toutes les prestations d’emploi, contre 83,6 % l’an passé. Les dépenses liées aux programmes de développement des compétences se chiffraient à 906,7 millions de dollars, une augmentation de 3,3 %, ou 28,9 millions de dollars comparativement aux résultats de l’EF1819.

Pendant l’EF1920, le nombre d’interventions liées aux SSC a baissé de 19,5 % en glissement annuel pour atteindre un total de 15 137, ce qui représentait 7,6 % de toutes les prestations d’emploi. Les dépenses liées aux programmes de SSC totalisaient 157,1 millions de dollars, une hausse des dépenses de 14,8 millions de dollars comparativement à l’exercice financier précédent.

Le nombre d’interventions liées à l’ATI a augmenté de 16,4 %, pour un total de 5 792, et leur proportion par rapport à l’ensemble des prestations d’emploi représentait 2,9 %. Toutefois, les dépenses liées à l’ATI ont augmenté au cours de l’EF1920, passant de 60,6 millions de dollars à l’EF1819 à 63,2 millions de dollars pour l’année d’étude.

Dans l’ensemble, les interventions liées aux PCE ont totalisé 5 094, une augmentation de 63,2 % en glissement annuel, en raison de la hausse significative des offres de PCE au Manitoba (+1 046,7 %). Les dépenses des PCE ont augmenté pour atteindre 42,5 millions de dollars, comparativement à 34,0 millions de dollars au cours de l’exercice précédent.

Tableau 4 – Prestations d’emploi, Canada, EF1920
Prestations d’emploi Interventions Part dans les prestations d’emploi Variation annuelle Dépenses (milliers $) Coût estimé par intervention
Subventions salariales ciblées 15 137 7,6 % -19,5 % 157,1 $ 10 380 $
Aide au travail indépendant 5 792 2,9 % 16,4 % 63,2 $ 10 911 $
Partenariats pour la création d’emploi 5 094 2,6 % 63,2 % 42,5 $ 8 347 $
Développement des compétences – Régulier 108 382 54,7 % 49,9 % 906,7 $ 5 275 $
Développement des compétences – Apprentis 63 602 32,1 % -2,6 %
Canada 197 907 100 % +20,4 % 1 169,5 $ 5 910 $

3.1.5 Interventions : Mesures de soutien

La partie II de la Loi sur l’assurance-emploi prévoit 3 mesures de soutien : les Services d’aide à l’emploi (SAE), les Partenariats du marché du travail (PMT) et le Programme Recherche et Innovation (R et I). En vertu des EDMT, les provinces et les territoires sont chargés de l’exécution de ces mesures à l’échelle locale et régionale, alors que les activités pancanadiennes liées aux PMT et à la R et I demeurent la responsabilité d’EDSC (voir la section 4.1 : activités pancanadiennes et Service national de placement). Toutefois, les PMT et la R et I ne sont généralement pas rattachés aux services offerts directement aux clients; il est donc impossible de déterminer le nombre de participants ou d’interventions. La composante des SAE des mesures de soutien fournit une gamme complète de services autogérés et assistés, dont la détermination des objectifs de carrière grâce au counseling d’emploi, l’amélioration des techniques de recherche d’emploi, l’établissement d’un plan d’action pour le retour au travail et l’accès à l’information sur le marché du travail pour éclairer les choix de carrière.

Services d’aide à l’emploiNote de bas de page 13

Les services d’aide à l’emploi aident le client à se préparer à l’emploi et à trouver et à conserver un travail, grâce à divers services (tels que les conseils de carrière, le counseling d’emploi, l’aide à la recherche d’emploi ou des renseignements sur le marché du travail et les occasions de formation). Les interventions des SAE constituent une aide essentielle pour les personnes qui se sont absentées du marché du travail pendant une période prolongée ou qui ont une faible participation au marché du travail. Ils peuvent aussi venir en aide aux nouveaux immigrants et aux jeunes qui font leur entrée sur le marché du travail canadien. Ces interventions s’inscrivent dans l’une des 3 catégories suivantes : les services de l’emploi, les services de groupe ou le counseling individuel.

Au cours de l’EF1920, 770 725 interventions liées aux SAE ont été réalisées, une diminution de 10,3 % en glissement annuel. Les dépenses totales pour les SAE se sont élevées à 639,5 millions de dollars, contre 705,4 millions de dollars pour l'exercice précédent.

Le counseling individuel est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’aider les clients qui font face à des obstacles à l’emploi et qui ont souvent besoin de plans d’action comme voie d’accès aux prestations d’emploi. Au cours de l’EF1920, avec une augmentation de 21,8 % par rapport à l’année précédente, pour un total de 408 261 interventions, le counseling individuel a été le type d’intervention des SAE le plus courant, représentant 53,0 % de ces dernières (contre 39 % au cours de l’EF1819). Les interventions semblables aux services d’emploi étaient le deuxième type d’intervention des SAE le plus courant, représentant 45,7 % de ces dernières au cours de l’EF1920, contre 58,8 % 1 an plus tôt. En tout, 352 142 interventions des services d’emploi ont été réalisées, une baisse de 30,3 % en glissement annuel, les plus fortes baisses ayant été enregistrées en Alberta (-72,4 %) et en Saskatchewan (-100 %). Les services de groupe ont enregistré une diminution de 44,8 %, pour un total de 10 322 interventions. Par ailleurs, la part des services de groupe parmi toutes les interventions de type SAE a chuté de 1,3 %, comparativement à 2,2 % l’année précédente.

Autres mesures de soutien

Les Partenariats du marché du travail (PMT) favorisent la collaboration des employeurs, des associations d’employeurs et d’employés, des groupes communautaires et des collectivités dans le but d’élaborer des solutions pour les déséquilibres relatifs à la population active comme un chômage élevé continu ou des pénuries de compétences. Dans le cadre des PMT, la formation parrainée par l’employeur comprend l’aide aux employeurs pour soutenir les activités de formation approuvées pour les employés, afin de maintenir leur emploi. Cela peut inclure les employés touchés par les changements technologiques ou structurels de l’économie. Au cours de l’EF1920, les dépenses liées aux PMT à 276,9 millions de dollars, contre 253,4 millions de dollars l'année précédente.

Les initiatives de Recherche et innovation (R et I) servent à trouver de meilleures façons d’aider les gens à se préparer au travail, à reprendre un emploi ou à le conserver, de même qu’à devenir plus productifs au sein de la population active. Au cours de l’EF1920, les dépenses liées à la R et I ont totalisé 117,3 millions de dollars, comparativement à 94 millions de dollars l’année précédente.

Tableau 5 – Mesures de soutien, Canada, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 5A – Mesures de soutien, Canada, EF1920
Services d’aide à l’emploi* Interventions Part dans les mesures de soutien Variation annuelle Dépenses (milliers $) Coût estimé par intervention
Services d’emploi 352 142 45,7 % -30,3 % 693,5 $ 830 $
Services de groupe 10 322 1,3 % -44,8 %
Counseling individuel 408 261 53,0 % 21,8 %
Total des services d’aide à l’emploi 770 725 100,0 % -10,3 % 693,5 $
  • *Les dépenses liées aux Services d’aide à l’emploi ne sont déclarées qu’au niveau global par la plupart des provinces et des territoires.
  • **Les dépenses liées aux Partenariats du marché du travail incluent la formation parrainée par l’employeur.
Table 5B – Autres mesures de soutien, Canada, EF1920
Autres mesures de soutien Interventions Part dans les mesures de soutien Variation annuelle Dépenses (milliers $) Coût estimé par intervention
Partenariats du marché du travail** S.O. S.O. S.O. 276,9 $ S.O.
Recherche et innovation S.O. S.O. S.O. 117,3 $ S.O.
Canada 770 725 100 % -10,3 % 1 033,7 $ S.O.
  • **Les dépenses liées aux Partenariats du marché du travail incluent la formation parrainée par l’employeur.

3.1.6 Dépenses

Les dépenses totales relevant de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi s’élevaient à 2,35 milliards de dollars au cours de l’EF1920, ce qui inclut les programmes de PEMS et les activités pancanadiennes. Cela représente une augmentation de 3,8 % par rapport à l’année précédente, grâce à un financement supplémentaire des EDMT en vertu du budget de 2017 et aux nouveaux fonds disponibles au titre du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones.

En vertu des EDMT, les prestations d’emploi constituent toujours le plus important investissement, soit 1,17 milliard de dollars, ce qui est supérieur à la moitié des dépenses des provinces et territoires. Comparativement à l’EF1819, les dépenses liées aux prestations d’emploi ont augmenté d’environ 55 millions de dollars (+4,9 %). Les dépenses liées aux SAE ont diminué de près de 66 millions de dollars (-9,3%) pour atteindre un total de 639,5 millions de dollars.

Graphique 3 – Total des dépenses liées aux PEMS, EF1920
Graphique 3: description follows
Version textuelle du graphique 3
Graphique 3 - Total des dépenses liées aux PEMS, Canada, EF1920 (millions $) Valeur Part
Prestations d'emploi 1 169 631 50%
Services d'aide à l'emploi  639 527 27%
Partenariats du marché du travail  276 921 12%
Recherche et innovation  117 288 5%
Activités pancanadiennes  147 252 6%
s/o 2 350 620 s/o

Les dépenses liées aux PMT et à la R et I ont bondi, passant de 347,4 millions de dollars à l’EF1819 à 394,2 millions de dollars à l’EF1920.

Les dépenses pancanadiennes ont augmenté significativement (+5,9 %), passant de 139,0 millions de dollars pour l’EF1819 à 147,3 millions de dollars pour l’EF1920. Consultez la section 4 du présent chapitre pour plus de détails sur les activités pancanadiennes.

Mesures de financement ciblées en vertu des EDMT au cours de l’EF1920

Au cours de l’EF1920, le gouvernement du Canada a annoncé un financement ciblé à durée limitée, par le biais des EDMT, pour aider les travailleurs et les collectivités touchés par les droits et les tarifs sur les produits en acier et en aluminium imposés au Canada par les États-Unis. De plus, dans le budget de 2018, le gouvernement s’est engagé à aider financièrement les travailleurs des industries saisonnières sur 2 ans, à compter de l’EF1819. Près de 45,5 millions de dollars ont été offerts aux provinces et territoires au cours de l’EF1920 dans le cadre des 2 mesures suivantes : 20,5 millions de dollars pour les travailleurs saisonniers et 25 millions de dollars pour aider les travailleurs touchés par le conflit commercial relatif à l’acier et à l’aluminium. Les provinces et territoires ont eu accès à environ 41,8 millions de dollars de ce financement.

Les régions administratives ont investi les fonds supplémentaires dans des programmes actuels et futurs. Par exemple, Terre-Neuve-et-Labrador a utilisé les fonds destinés aux travailleurs des industries saisonnières (1,6 million de dollars) pour financer le programme des travailleurs des usines de poissons touchées. Ce programme ciblé est axé sur la création d’emplois à court terme pour les travailleurs des usines de transformation du poisson jugées touchées par le ralentissement du secteur de la pêche.

Dans le cadre du Programme des conseils sectoriels financé par l’EDMT, le Conseil sectoriel des ressources humaines de Tourisme de la Nouvelle-Écosse et le Conseil sectoriel des ressources humaines du secteur des pêches de la Nouvelle-Écosse ont utilisé le financement ciblé (1,6 million de dollars), afin de fournir un soutien aux secteurs des industries saisonnières dans le domaine du recrutement, de l’attraction, de la rétention et de la formation des travailleurs.

Au cours de l’EF1920, l’Ontario a investi des fonds ciblés dans des programmes tels que le Programme d’adaptation de la main-d’œuvre, Compétences+ Ontario et le Programme de préapprentissage pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières et les travailleurs touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium. Le financement a profité à 24 projets, aidé plus de 500 employeurs et servi plus de 2 000 clients.

Au Québec, le financement supplémentaire ciblé pour les travailleurs des industries saisonnières (8 millions de dollars) a soutenu un projet pilote visant à prolonger les périodes d’embauche de travailleurs saisonniers dans les entreprises, en offrant une formation et un soutien du revenu une fois que leurs prestations d’assurance-emploi prennent fin.

Des renseignements supplémentaires sur les activités des provinces et territoires sont disponibles à la section 3.2 du présent chapitre.

3.1.7 Principaux indicateurs de rendementNote de bas de page 14

EF1920 Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Clients servis : 652 267
Prestataires de l’assurance-emploi actifs, anciens et ACV (EDMT) Clients non assurés (EDMT) Pancanadien*
412 075 218 350 21 842
Proportion relative
Prestataires actifs Anciens prestataires Clients ACV Non assurés Jeunes clients (de 15 à 24 ans)** Clients d’âge moyen (de 25 à 54 ans)** Clients âgés de 55 ans ou plus**
40,40 % 14,30 % 10,70 % 34,60 % 20,90 % 65,10 % 13,90 %
Interventions : 1 010 565
Interventions EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 197 907 20,40 %
Mesures de soutien : SAE 770 725 10,30 %
Programmes pancanadiens 41 933 5,80 %
Proportion relative de l’EDMT
Proportion relative EF1920 Variation annuelle en %
Prestations d’emploi 20,40 % 4.3
Mesures de soutien : SAE 79,60 % 4.3
Dépenses***
Dépenses EF1920 (millions $) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1 169,50 $ 4,9 %
Mesures de soutien : SAE 639,50 $ 9,30 %
PMT et R et I 394,20 $ 13,50 %
Programmes pancanadiens 147,30 $ 5,90 $
Dépenses totales 2 350,50 $ 1,90 %
Gestion axée sur les résultats
Indicateur Total Variation annuelle
Prestataires actifs servis 262 196 8,40 %
Retours au travail 194 120 1,80 %
Estimation des prestations non versées (millions $) 1 054,34 $ 1,50 %
  • * Dans le contexte des activités pancanadiennes de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi, les services aux particuliers sont offerts par le biais du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones.
  • ** La somme des pourcentages correspondant à la répartition selon l’âge n’est pas égale à 100 %, car la catégorie « âge inconnu » n’est pas incluse. La date de naissance n’est pas recueillie auprès des clients du volet apprentis du Développement des compétences et des Services de groupe.
  • *** Pour ce qui est des chiffres arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

EDSC surveille les résultats des programmes semblables aux PEMS qu’offrent les provinces et les territoires à l’aide de 3 indicateurs de rendement clés :

  • le nombre de prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont reçu des servicesNote de bas de page 15
  • le nombre de clients de l’assurance-emploi qui sont retournés au travail à la suite d’une interventionNote de bas de page 16 et
  • le montant des prestations d'assurance-emploi non versées au titre de la partie I de la Loi sur l'assurance-emploi en raison des retours au travail.

Dans le contexte de l’amélioration des conditions du marché du travail et de la conjoncture économique au cours de l’EF1920 dans la plupart des régions du Canada, le nombre de prestataires actifs servis (262 196) a diminué de 8,4 % sur douze mois. Le nombre de retours au travail a augmenté de 1,8 % en glissement annuel, puisque 194 120 clients ont trouvé un emploi dans les 6 mois suivant leurs interventions. En raison de la baisse du nombre de prestataires actifs, les prestations non versées au titre de la partie I de la Loi sur l’assurance-emploi ont totalisé 1,054 milliards de dollars, soit une baisse de 1,5 % par rapport à l’exercice précédent.

Le tableau 5 présente des indicateurs de rendement supplémentaires à l’échelle nationale, provinciale et territoriale mis en contexte avec les agrégats de données relatives au marché du travail. Étant donné que de multiples facteurs peuvent influer sur les résultats aux échelons individuel, provincial, territorial et national, ces indicateurs ne peuvent être attribués uniquement aux EDMT.

À l’échelle du pays, 67,8 % des prestataires actifs ont entrepris leur intervention financée en vertu des EDMT dans les douze semaines suivant le début de la période où commençaient les prestations. Il s’agit d’une augmentation de 5,2 points de pourcentage par rapport à l’EF1819, où 62,6 % des prestataires actifs avaient entrepris des interventions dans les douze premières semaines de prestation. Pour ce qui est des provinces et des territoires, la plupart ont aussi enregistré une augmentation, et les résultats variaient de 79,2 % au Québec à 35,8 % à Terre-Neuve-et-Labrador. Au cours de l’EF1920, le Québec, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont continué à affiner leur utilisation de l’outil de Repérage, référence et rétroaction (RRR), qui aide les provinces et les territoires à repérer les demandeurs, en fonction des besoins du marché du travail local et des programmes d’emploi offerts au titre de la partie II de l’assurance-emploi. EDSC a travaillé en étroite collaboration avec les 10 autres provinces et territoires pour qu’elles se lancent dans l’utilisation de cet outil.

Au cours de l’EF1920, au pays, le taux de retours au travail à la suite d’une intervention chez les clients prestataires actifs, lorsqu’exprimé en pourcentage de la population active canadienne, était de 1,0 %. Le Québec, la Saskatchewan et 3 provinces de l’Atlantique (Terre-Neuve-et-Labrador, l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick) ont affiché un taux supérieur à la moyenne nationale. Parallèlement, à l’échelle nationale, les prestations régulières d’assurance-emploi non versées découlant d’un retour au travail, lorsqu’exprimées en pourcentage du montant total des prestations régulières d’assurance-emploi versées, s’élevaient à 9,5 %. Le Québec, le Manitoba, la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont affiché des pourcentages supérieurs à la moyenne nationale. Comme depuis plusieurs années, le Québec s’est inscrit au-dessus de la moyenne nationale pour ces 2 derniers ratios. Cette constatation suggère un équilibre efficace et efficient entre le retour au travail des clients le plus tôt possible, tout en assurant les services d’emploi actifs nécessaires à la réussite sur le marché du travail, à moyen et à long terme.

Tableau 6 – Indicateurs supplémentaires pour les provinces, les territoires et le Canada, EF1920
Province et territoire Taux de chômage Taux de postes vacants Pourcentage de participants actifs de l’assurance-emploi commençant la partie II de l’assurance-emploi dans les 12 semaines suivant le début de la période de prestations de la partie I* Retours au travail chez les clients actifs de l’assurance-emploi à la suite d’interventions liées aux PEMS en proportion de la population active Montant estimé des prestations régulières non versées en raison des interventions des PEMS, en tant que proportion des prestations versées au titre de la partie I de l’assurance-emploi
Terre-Neuve-et-Labrador 12,3 2,3 35,8 % 1,2 % 2,2 %
Île-du-Prince-Édouard 8,4 3,1 60,5 % 2,9 % 4,4 %
Nouvelle-Écosse 7,7 2,9 51,0 % 0,8 % 3,9 %
Nouveau-Brunswick 8,0 3,1 58,3 % 2,3 % 3,9 %
Québec 5,3 3,5 79,2 % 1,7 % 11,5 %
Ontario 5,7 3,1 61,6 % 0,6 % 8,3 %
Manitoba 5,4 2,6 44,1 % 0,9 % 11,4 %
Saskatchewan 5,9 2,4 46,2 % 1,3 % 11,9 %
Alberta 7,3 2,6 68,5 % 0,7 % 14,5 %
Colombie-Britannique 5,0 4,2 65,7 % 0,7 % 13,0 %
Territoires du Nord-Ouest 8,2 2,8 56,0 % 0,8 % 7,3 %
Yukon 3,5 5,4 55,5 % 0,5 % 6,6 %
Nunavut 13,7 3,3 53,4 % 0,3 % 5,2 %
Canada 5,9 3,2 67,8 % 1,0 % 9,5 %
  • Sources : Le tableau 14-10-0287-01, Caractéristiques de la population active, données mensuelles désaisonnalisées et la tendance-cycle, 5 derniers mois, le tableau 14-10-0325-01, Postes vacants, employés salariés, taux de postes vacants et moyenne du salaire offert selon les provinces et territoires, données trimestrielles non désaisonnalisées, ainsi que les données administratives de l’assurance-emploi.
  • *Cela comprend un faible pourcentage de clients qui ont commencé les programmes de la partie II de l’assurance-emploi jusqu’à 2 semaines avant le début de leur période de prestations de la partie I. Les participants au volet apprentis du DC et ceux qui n’étaient pas assurés ont été exclus s’ils avaient eu recours aux SAE l’année précédente.

3.2 Activités provinciales et territoriales liées aux PEMS

Dans cette section

Cette section présente une analyse de l’environnement économique provincial et territorial et des activités semblables aux PEMS qui ont eu lieu au cours de l’EF1920. On y établit un lien entre les tendances sur le plan des clients servis, des interventions et des dépenses et les conditions des marchés du travail locaux, de même que les priorités en matière de programmes d’emploi.

3.2.1 Contexte

Conformément aux EDMT, les provinces et les territoires reçoivent des fonds qui leur permettent de soutenir la prestation de programmes et de services semblables aux PEMS qui relèvent de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi.Note de bas de page 17 Afin de contrer les difficultés uniques auxquelles sont confrontés leurs marchés du travail respectifs, les provinces et les territoires ont offert des programmes d’emploi en vertu de l’EDMT que chaque administration a négocié avec le gouvernement du Canada. Les provinces et territoires conçoivent et exécutent tous les programmes d’emploi financés par l’assurance-emploi, à l’exception des activités pancanadiennes dont il sera question à la section 4 de ce chapitre.

De vastes consultations ont été organisées au cours de l’EF1617 avec les provinces, les territoires et les intervenants dans le but de cerner les façons d’améliorer les ententes de transfert relatives au marché du travail et d’orienter les investissements futurs afin de renforcer les programmes relatifs au marché du travail. Les commentaires reçus indiquent qu’il serait souhaitable que les ententes soient plus souples et plus adaptées aux besoins des employeurs et des Canadiens, en particulier ceux des personnes sous-représentées sur le marché du travail.

Dans le budget de 2017, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures visant à rationaliser et à élargir les ententes de transfert bilatérales relatives au marché du travail avec les provinces et les territoires, y compris les EDMT. Cela comprenait la modification de la Loi sur l’assurance-emploi afin d’élargir l’admissibilité aux prestations d’emploi pour inclure les personnes sans emploi ayant versé des cotisations minimales d’assurance-emploi au cours d’au moins 5 des 10 dernières années. De plus, l’admissibilité aux services d’aide à l’emploi a été élargie afin d’inclure les personnes sans emploi et les personnes qui occupent un emploi. Les provinces et territoires ont également obtenu davantage de souplesse pour appuyer les formations parrainées par les employeurs en vertu de la Mesure de soutien des partenaires sur le marché du travail. Ces modifications sont entrées en vigueur le 1er avril 2018 et ont été pris en compte dans les ententes modifiées signées avec les provinces et les territoires. Ces modifications se trouvent sur le site Web des EDMT.

De plus, les EDMT modifiées exigent que les provinces et les territoires consultent les organisations d’employeurs et d’employés, ainsi que les intervenants qui représentant les communautés de langue officielle en situation minoritaire, dans le cadre de leur processus annuel de planification. Les provinces et les territoires sont tenus d’inclure des renseignements sur cet engagement, y compris les résultats connexes, dans leurs livrables annuels.

Dans le budget de 2017, le gouvernement a également annoncé un investissement supplémentaire de 1,8 milliard de dollars dans les EDMT sur 6 ans (de 2017-2018 à 2022-2023), afin d’aider un plus grand nombre de Canadiens à accéder aux formations axées sur les compétences et aux mesures de soutien financées par l’assurance-emploi.

Dans l’ensemble, l’économie et le marché du travail du Canada s’en sont bien tiré au cours de l’EF1920, ce qui a fait diminuer le nombre de clients servis et d’interventions financées dans le cadre des EDMT dans la plupart des provinces et des territoires.

Malgré la diversité des conditions économiques et du marché du travail dans l’ensemble du Canada, toutes les provinces et tous les territoires ont accordé la priorité à améliorer la participation au marché du travail des groupes sous-représentés, comme les personnes en situation de handicap, les Autochtones, les immigrants récents, les jeunes et les travailleurs âgés, ainsi qu’à garantir aux employeurs l’accès à une main-d’œuvre qualifiée. La main-d’œuvre vieillissante et l’exode des travailleurs demeurent des enjeux importants au sein du marché du travail du Canada atlantique, où les provinces ont travaillé avec les collectivités et les intervenants régionaux pour s’assurer que les programmes relatifs au marché du travail répondent aux pressions démographiques. La section Gestion axée sur les résultats de chaque sommaire provincial et territorial met en évidence les approches novatrices visant à améliorer les résultats pour les clients.

En voici des exemples :

  • une meilleure participation des employeurs à la définition des priorités et à la conception des programmes;
  • des stratégies améliorées visant à fournir plus rapidement des mesures de soutien à l’emploi actives aux prestataires d’assurance-emploi; et
  • des approches novatrices relativement aux mesures de soutien en matière de recherche et d’innovation dans certaines juridictions.

3.2.2 Terre-Neuve-et-Labrador

En 2019, Terre-Neuve-et-Labrador a enregistré un des plus hauts taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel (+4,0 %) parmi toutes les provinces et tous les territoires, après une baisse de 3,5 % en 2018. En 2020, on prévoit une contraction de 7,7 % de l’économie de la province puisque la crise de la COVID-19 et la forte baisse des prix du pétrole ont entraîné de sérieux revers pour les principales industries de la province.

Terre-Neuve-et-Labrador : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Nombre total de clients servis : 9 649
Clients assurés Clients non assurés
8 396 1 253
Nombre total d’interventions : 24 657
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 9 303 28,4 %
Mesures de soutien : SAE 15 354 12,2 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 37,7 % 3,1
Mesures de soutien : SAE 62,3 % 3,1
Allocation totale : 138,8 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 110,5 $ 2,5 %
Mesures de soutien : SAE 12,6 $ 25,4 %
PMT et R et I 12,5 $ 18,0 %
Dépenses totales* 135,6 $ 1,2 %
Estimation des prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
16,16 $ 16,74 $ 3,6 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1920, les conditions du marché du travail de la province sont restées stables, alors que l’emploi a légèrement diminué, soit de 0,4 % (-1 000). Le taux de chômage était de 12,3 %, soit 0,1 point de pourcentage de moins que l’année précédente, la population active de la province ayant diminué de 4 200 personnes, ou 1,6 %. Le taux global de participation au marché du travail a diminué de 0,9 point de pourcentage pour s’établir à 57,6 %. Les secteurs de la production de biens ont connu une légère baisse de l’emploi (-700; -1,6 %) tandis que l’emploi dans le secteur des services est resté relativement stable (-200; -0,1 %). Alors que les services publics (-400; -12,2 %) et la construction (-500; -2,7 %) ont été les secteurs de la production de biens les plus touchés, tandis que dans le secteur des services, la finance, les assurances, l’immobilier et la location (-700; -9,9 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (-1 200; -11,6 %) et les soins de santé et l’assistance sociale (-1 200; -2,9 %) ont connu un ralentissement important. Les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien ont affiché des résultats positifs (+1 200; +18,1 %), tout comme l’hébergement et les services de restauration (+1 000; +6,1 %) et les autres services (+1 700; +17,7 %).

Pendant l’EF1920, avant la pandémie de COVID-19, les clients avaient habituellement accès à l’aide à l’emploi au moyen d’une structure de prestation combinant les services en ligne, par téléphone et en personne. Cependant, les services en personne constituaient le principal mode de prestation. Les fermetures attribuables à la pandémie ont engendré des difficultés dans la prestation des programmes et des services, compte tenu de la suspension de l’accès en personne pour le public et du travail à domicile pour le personnel. Tous les modèles de prestation de programmes ont dû être revus et modifiés pour permettre aux intervenants autant internes et externes d’avoir accès à de nouveaux procédés de prestation complets en ligne. Dans le cadre de cette transition, des formulaires en ligne, des modifications aux politiques et aux procédures et une approche virtuelle de la gestion des cas ont été mis en place. Il est à noter que les établissements de formation postsecondaire de Terre-Neuve-et-Labrador ont fait preuve d’agilité pour passer aux cours en ligne. Cela a permis à de nombreuses personnes de poursuivre leurs études en vue d’atteindre leurs objectifs d’emploi pendant cette période sans précédent. Cependant, cette situation a également occasionné des difficultés, car les entreprises n’étaient pas autorisées à exercer leurs activités et les employés étaient incapables de travailler.

La COVID-19 a touché de nombreuses industries clés à Terre-Neuve-et-Labrador, et ses effets considérables ne sont pas encore entièrement compris. Ces perturbations continuent à avoir des répercussions sur les secteurs du pétrole et du gaz, de l’hôtellerie et du commerce de détail. Dans certains cas, les répercussions nuisent aux moteurs de changement existants, tels que l’utilisation des technologies numériques, la création et l’application automatisées de la technologie pour surveiller et contrôler la production de même que la prestation de produits et services, l’externalisation et la délocalisation. Ces effets refaçonnent le paysage de la demande en matière de compétences, ce qui pourrait avoir des conséquences profondes pour les travailleurs, les employeurs et le marché du travail en général. Bien que des répercussions minimes sur les plans et les priorités des programmes d’emploi aient été constatées au cours de l’EF1920, les prochaines éditions du présent rapport contiendront plus de détails sur les effets de la crise de COVID-19.

3.2.2.1 Gestion axée sur les résultats

En 2019 et 2020, Terre-Neuve-et-Labrador a apporté des améliorations importantes en matière de saisie des données des partenaires communautaires afin d’améliorer la communication et l’évaluation des résultats. La province a collaboré avec des organisations communautaires pour harmoniser son système de comptabilité et de gestion des ressources avec les champs requis décrits dans la nouvelle stratégie de mesure du rendement élaborée avec le gouvernement du Canada. Cela a favorisé un partage de données plus efficace, plus régulier et plus cohérent avec le gouvernement fédéral. Cela a également permis aux partenaires communautaires de la province de faire valoir l’étendue plus grande de leur soutien aux personnes en matière de soutien à l’emploi, de programmes de formation et de services.

3.2.2.2 Clients, interventions et dépenses

Pour un deuxième exercice consécutif, le nombre total de clients servis à Terre-Neuve-et-Labrador a diminué, s’établissant à 9 649 (-1,1 %) à l’EF1920. Alors que le nombre de clients actifs a diminué de 24,4 % (soit 1 885), pour s’établir à 5 831, le nombre d’anciens clients (2 284), de clients admissibles en vertu des cotisations versées [ACV] (281) et de clients non assurés (1 253) a augmenté de 66,6 %, 126,6 % et 131,2 %, respectivement.

Les clients ACV, qui sont un nouveau groupe de clients depuis l’EF1819, représentaient 2,9 % des clients servis, soit une augmentation de 1,6 point de pourcentage en glissement annuel. La proportion de clients actifs par rapport au nombre total de clients servis est passée de 79,1 % à 60,4 %. Quant aux anciens clients et aux clients non assurés, leur proportion est passée de 14,1 % à 23,7 %, et de 5,6 % à 13,0 %, respectivement.

Au cours de l’EF1920, Terre-Neuve-et-Labrador a réalisé 24 657 interventions semblables aux PEMS (+17,8 % en glissement annuel). Les mesures de soutien ont constitué les interventions les plus fréquemment réalisées (62,3 %), tandis que les prestations d’emploi ont représenté 37,7 % de toutes les interventions. Par rapport à l’année précédente, 2 990 clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à un programme similaire aux PEMS, soit une diminution de 2,1 % en glissement annuel. Les prestations d’assurance-emploi non versées ont augmenté de 3,6 %, pour atteindre 16,74 millions de dollars.

Les dépenses totales liées aux PEMS ont augmenté de 4,0 % pour se chiffrer à 135,6 millions de dollars, ce qui inclut 9,9 millions de dollars issus de la part provinciale de l’investissement supplémentaire de 250 millions de dollars pour les EDMT annoncé dans le budget de 2017, ainsi que des mesures de financement fournies pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières (1,6 million de dollars) et ceux touchés par des différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium (500 000 $).

Terre-Neuve-et-Labrador a utilisé le financement supplémentaire fourni dans le cadre du budget de 2017 pour faire des investissements stratégiques afin d’aider les personnes et les employeurs à accéder à des services de formation et d’emploi. Voici quelques exemples de ces investissements :

  • pour répondre aux besoins du marché du travail, le Collège de l’Atlantique Nord a reçu du soutien qui lui a permis de créer de nouvelles offres dans le cadre de son programme de formation d’infirmiers auxiliaires et d’accroître le nombre d’inscriptions dans ses programmes existants. Ainsi, au cours de l’EF2021, 116 personnes participeront au programme;
  • afin de contribuer aux plans d’action stratégiques du gouvernement visant à améliorer la qualité de la main-d’œuvre provinciale en matière d’éducation à la petite enfance (EPE) et à accroître le nombre de diplômés dans ce domaine, le Collège de l’Atlantique Nord a reçu du soutien qui lui a permis de s’attaquer à la liste d’attente actuelle pour l’EPE, ainsi que de trouver des moyens d’accroître l’accès à l’EPE en ligne. Quelque 120 personnes ont bénéficié d’une aide pour améliorer leurs compétences en matière d’EPE;
  • dirigé par le Community Sector Council NL, le projet « Tapping the Untapped Potential in the Community Sector » (« Exploiter le potentiel inexploité du secteur communautaire ») contribuera à résoudre les problèmes importants que connaît le marché du travail concernant l’offre communautaire à but non lucratif et à répondre à la demande sur le plan du potentiel et la croissance en matière d’emploi. Du financement a été accordé pour un projet axé sur la planification de l'attraction, du maintien, de la succession et de la croissance de la main-d'œuvre rémunérée et non rémunérée;
  • Terre-Neuve-et-Labrador, en partenariat avec TradesNL et la nation innue, a établi le Trades NL Indigenous Apprentice Office. Ce bureau favorisera, soutiendra et fera progresser la croissance économique et professionnelle des populations autochtones de Terre-Neuve-et-Labrador dans les métiers spécialisés, avec un accent sur les métiers désignés Sceau rouge.

Terre-Neuve-et-Labrador a utilisé le financement destiné aux travailleurs saisonniers pour intervenir dans des situations telles que des fermetures d’entreprises et des réductions d’effectifs (fermetures d’usines de poisson) en fournissant des programmes d’EDMT pour le perfectionnement des compétences ainsi que des subventions salariales dans le but d’aider les personnes touchées à chercher un emploi enrichissant.

  • Le programme des travailleurs des usines de poissons touchées en est un exemple. Ce programme ciblé est axé sur la création d’emplois à court terme pour les travailleurs des usines de transformation du poisson jugées touchées par le ralentissement du secteur de la pêche. Le programme pour les travailleurs des usines de transformation du poisson est administré par le Ministère des Affaires municipales et de l’Environnement, et les usines de transformation du poisson sont identifiées par le Ministère des Pêches et des Ressources foncières. Une fois qu’une usine de poissons est identifiée par le Ministère des Pêches et des Ressources foncières, le Ministère des Affaires municipales et de l’Environnement entre en contact avec l’usine pour obtenir une liste des travailleurs de l’usine et cherche à trouver un parrain dans la collectivité où l’usine est située. Si un autre commanditaire est nécessaire pour héberger les travailleurs de l’usine touchée, le Ministère des Affaires municipales et de l’Environnement s’adressera à lui et cherchera à réaliser des projets dans d’autres communautés liées à ces travailleurs;
  • Dans le cadre de l’initiative The Way Forward, les industries et le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador ont collaboré pour soutenir la croissance économique et favoriser la création d’emplois dans le secteur privé par l’intermédiaire du Comité du Cabinet sur l’emploi. Dans le cadre de ce travail, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et la Newfoundland Aquaculture Industry Association Inc. ont élaboré conjointement le plan de travail du secteur de l’aquaculture, qui comporte des mesures que chacun des partenaires prendra pour atteindre l’objectif collectif de croissance de l’industrie de l’aquaculture et de stimulation de l’emploi dans le secteur privé. La province a recouru au financement saisonnier pour sensibiliser, informer et susciter l’intérêt afin de promouvoir le recrutement au sein de l’industrie.

Au cours de l’EF1920, Terre-Neuve-et-Labrador a soutenu des personnes qui ont été directement ou indirectement touchées par la décision des États-Unis d’imposer des droits de douane sur les produits canadiens en acier et en aluminium. Afin de fournir aux travailleurs licenciés la formation et le soutien à l’emploi dont ils ont besoin pour réussir leur transition vers un nouvel emploi, la province a soutenu 31 plans de subventions salariales pour que les employeurs puissent embaucher des travailleurs de l’acier et de l’aluminium, et a fourni une formation professionnelle à 185 autres personnes.

Graphique 4 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
Graphique 4 : la description suit
Version textuelle du graphique 4
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 13 466 11 215 10 027 9 124 8 831 8 850 8 941 9 308 9 390 7 716 5 831
Anciens prestataires 3 114 2 748 2 405 1 992 1 928 2 513 2 095 1 812 2 370 1 371 2 284
ACV 124 281
Clients non assurés 2 302 2 171 2 031 2 046 1 980 1 126 1 297 1 232 1 107 542 1 253
Graphique 5 - Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 5: la description suit
Version textuelle du graphique 5
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 4 061 3 541 3 055 2 846 2 325 1 627 1 700 1 545 1 547 1 466 2 196
Âge moyen (25-54 ans) 10 957 9 154 8 066 6 942 7 699 3 814 4 021 4 216 4 204 3 840 5 445
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 341 1 178 1 124 1 145 376 665 676 769 804 832 1 126
Graphique 6 - Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 6: la description suit
Version textuelle du graphique 6
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 6 526 6 857 6 335 6 114 5 918 3 298 3 306 3 696 2 795 3 055 2 990
Clients actifs servis 13 466 11 215 10 027 9 124 8 831 8 850 8 941 9 308 9 390 7 716 5 831
Ensemble des clients servis 18 882 16 134 14 463 13 162 12 739 12 489 12 333 12 352 12 867 9 753 9 649
Prestations d'A-E non versées (million $) 32,94 $ 31,20 $ 26,71 $ 30,42 $ 25,69 $ 25,35 $ 22,25 $ 23,23 $ 17,47 $ 16,16 $ 16,74 $

Tableau 7 – Terre-Neuve-et-Labrador: Faits saillants relatifs aux PEMS

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Tableau 7A – Terre-Neuve-et-Labrador - Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 5 064 56,10 % 83 908
DC (apprentis) Développement des compétences à Terre-Neuve-et-Labrador 1 355 -12,40 %
SSC Subventions salariales à Terre-Neuve-et-Labrador 926 15,50 % 7 746
ATI Soutien au travail indépendant à Terre-Neuve-et-Labrador 402 50,60 % 7 451
PCE Partenariats pour la création d’emplois à Terre-Neuve-et-Labrador 1 556 12,30 % 11 390
Tableau 7B – Terre-Neuve-et-Labrador - Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador 15 354 12,20 % 12 612
PMT Partenariats du marché du travail à Terre-Neuve-et-Labrador S.O. S.O. 8 447
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 4 030

3.2.2.3 Prestations d’emploi

Le nombre total d’interventions de prestations d’emploi à Terre-Neuve-et-Labrador a bondi de 28,4 % à l’EF1920 pour se chiffrer à 9 303. Alors que les SSC (+124; +15,5 %), l’ATI (+135; +50,6 %), les PCE (+170; +12,3 %) et le volet régulier du DC (+1 820; +56,1 %) ont augmenté, alors que le volet apprentis du DC a connu un déclin de 12,4 % (-192). Les dépenses totales relatives aux prestations d’emploi (110,5 millions de dollars) ont diminué de 2,5 %.

Faits saillants de la Prestation de développement des compétences

Profil de cliente : Susan

Susan avait 56 ans lorsqu’elle a demandé de l’aide pour la recherche d’un emploi et la planification de sa carrière. Après une évaluation de sa situation, on a constaté que plusieurs obstacles entravaient son accès à l’emploi. Susan avait terminé sa huitième année et n’avait pas pu trouver d’emploi durable à plein temps. Elle a entamé le processus de planification de l’emploi et s’est inscrite à un programme d’éducation de base des adultes, avec pour objectif de faire carrière dans le domaine médical. Bien que le programme d’éducation de base des adultes ait présenté de nombreux défis pour cette apprenante adulte, elle a progressé et a réussi à obtenir son diplôme.

En janvier 2020, à l’âge de 61 ans, Susan a obtenu son diplôme du programme accéléré d’acupuncture du Canadian College of Acupuncture and Traditional Chinese Medicine, à Bedford, en Nouvelle-Écosse. Elle a obtenu son diplôme avec distinction et a reçu plusieurs offres d’emploi à la fin de ses études. Susan a ouvert son propre cabinet en janvier 2020.

Dans une note de suivi, elle a écrit ceci à son gestionnaire de cas :

« Merci beaucoup pour tout ce que vous avez fait pour moi. Je vais avoir une carrière extraordinaire, et j’adore aider les autres dans leur quête de bien-être. Dans ce domaine, on sait que l’on fait du bon travail lorsqu’on se fait recommander à d’autres patients. Merci encore d’avoir cru en moi et de m’avoir donné cette occasion extraordinaire d’apprendre et de réussir dans une toute nouvelle carrière.»

Profil de cliente : Carol

Carol avait 45 ans lorsqu’elle a demandé de l’aide pour trouver un emploi. Elle avait toujours occupé des emplois peu rémunérés et avait eu du mal à rivaliser avec les autres sur le marché du travail actuel. Carol souffrait d’une difficulté d’apprentissage et n’avait pas obtenu son diplôme d’études secondaires. Elle a déclaré qu’elle avait été confrontée à de nombreuses difficultés dans le système scolaire ordinaire et avait décroché. Son objectif à court terme était de terminer avec succès ses études secondaires, puis de suivre un programme de formation de préposée aux soins personnels ou d’infirmière auxiliaire.

Le gestionnaire de cas de Carol a travaillé en collaboration avec elle pour faire réaliser une évaluation pédagogique. À la suite de cette évaluation, des services de soutien, tels que le tutorat, ont été recommandés pour aider Carol à réussir son programme d’éducation de base des adultes, ce qu’elle a fait en un nombre de semaines moins élevé que ce qui est recommandé par l’établissement d’enseignement!

Carol s’est ensuite inscrite à un programme de préposée aux soins personnels, qui lui a permis de trouver un emploi à plein temps chez Western Health.

3.2.2.4 Mesures de soutien : SAE

Les interventions liées uniquement aux SAE, à Terre-Neuve-et-Labrador, sont passées de 13 687 à l’EF1819 à 15 354 à l’EF1920, soit une hausse de 12,2 % en glissement annuel. Les services d’emploi (+870; +17,1 %) et de counselling individuel (+4 399; +88,1 %) ont augmenté, tandis que les services de groupe (-3 602; -100,0 %) ont diminué par rapport à l’exercice financier précédent. Les dépenses totales en matière de SAE ont augmenté de 25,4 %, pour se chiffrer à 12,6 millions de dollars.

3.2.2.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1920, le financement total des PMT et de la R et I à Terre-Neuve-et-Labrador a atteint 12,5 millions de dollars (+18,0 %). Alors que le financement des PMT (8,4 millions de dollars) a augmenté de 13,4 %, le financement de la R et I (4 millions de dollars) a augmenté de 29,0 %.

Activités proposées dans le cadre du volet Formation parrainée par l’employeur des Partenariats pour le marché du travail

Dans le contexte de l’élargissement de l’admissibilité découlant de la modification de l’EDMT Canada-Terre-Neuve-et-Labrador conclue en 2018, la province dispose d’une plus grande souplesse pour soutenir la formation parrainée par l’employeur en vertu des PMT. Pendant l’EF1920, 2 employeurs se sont prévalus de ce volet :

  • Labrador Gem Seafood Incorporated comptait 40 travailleurs dans son usine de transformation du poisson à Ramea, formés à la transformation des oursins avec l’aide d’un consultant japonais. Les employés ont été initiés au déroulement des opérations pour cette production spécialisée, puis ont reçu divers outils destinés à réaliser un produit de la meilleure qualité possible et une transformation authentique. Les employés ont reçu des affectations de travail surveillées par les formateurs afin de déterminer l’efficacité qu’ils démontraient dans chaque tâche. Une fiche de rendement quotidien a été utilisée pour évaluer les progrès réalisés au sein du poste. À l’issue de la formation, un rapport a été établi pour chaque employé, et la direction a déterminé la position qui convenait le plus à chaque employé dans le déroulement des opérations. Cette formation permettra de prolonger la saison d’exploitation de cette usine de transformation de fruits de mer, ce qui réduira la dépendance des employés à l’égard des prestations d’assurance-emploi;
  • Dallas Mercer Consulting Inc. (DMC) soutient des centaines d’employeurs partout au Canada en gérant les demandes d’indemnisation des travailleurs et les demandes de congé de maladie. En raison d’une pénurie de travailleurs qualifiés dans le domaine de compétence, DMC met en place un programme d’encadrement et de jumelage. DMC prévoit qu’il faudra 12 mois pour qu’un nouvel employé inexpérimenté soit pleinement formé et productif à titre de gestionnaire des prestations d’invalidité, et un accompagnement continu sera fourni si nécessaire.

Au cours de ce processus de formation, les employés seront exposés à différentes approches de gestion des congés de maladie et des cas de WorkplaceNL, et ils collaboreront pour l’examen de cas particuliers ou difficiles. Du temps en classe sera nécessaire pour apprendre et étudier toute la législation provinciale relative à l’indemnisation des travailleurs, ainsi que les politiques et les procédures, et pour réaliser des études de cas dans le but de bien les appliquer.

Chaque stagiaire aura l’occasion d’apprendre par l’expérience à :

  • examiner les relevés mensuels des coûts de l’indemnisation des travailleurs;
  • comprendre comment établir des relations avec les clients et la valeur de l’interaction avec eux;
  • apprendre à interagir avec les travailleurs et à obtenir des réponses à leurs questions;
  • comprendre ce qu’il faut rechercher lors de l’examen d’un dossier et les éléments auxquels porter attention pour obtenir le résultat souhaité.

Cette formation a débuté en janvier 2020 et s’est terminée en décembre 2020.

Résultats et leçons apprises pour les projets de recherche et d’innovation qui se sont terminés au cours de l’EF1920

Bien que la plupart des projets financés par le Centre d’innovation de la main-d’oeuvre étaient toujours en cours au moment de la publication du présent rapport, on prévoit que les résultats des projets de recherche contribueront à l’établissement de modèles novateurs et de pratiques exemplaires pour les programmes et services relatifs au marché du travail. Voici quelques exemples de pratiques prometteuses :

  • résultats empiriques pour les services d'emploi communautaires – Collective Interchange Cooperative (CIC) et Fondation canadienne pour le développement de la carrière (FCDC); 314 732 $;
  • dirigé par CIC, en partenariat avec la FCDC, ce projet sur 3 ans est mis en œuvre à l’échelle des organismes d’aide à l’emploi de la région d’Avalon à Terre-Neuve-et-Labrador. Ce projet vise à répondre à 2 questions de recherche :
    • quelles interventions de soutien à l’emploi donneront les meilleurs résultats en fonction des forces et des faiblesses des clients;
    • comment les données recueillies peuvent-elles être utilisées pour améliorer l’efficacité du système et faire en sorte que les services répondent aux besoins des clients afin d’engendrer des résultats bénéfiques pour les clients et les bailleurs de fonds?

Une enquête menée auprès des intervenants en perfectionnement professionnel a permis de déterminer qu’une amélioration du logiciel interactif PRIME (Performance Recording Instrument for Meaningful Evaluation) permettrait aux prestataires de services de l’emploi d’établir des correspondances entre les interventions personnalisées et les résultats obtenus. Le système PRIME 2.0 permettra de consigner les progrès réalisés en ce qui a trait à des caractéristiques axées sur les clients essentiels et d’en rendre compte, ce qui facilitera l’évaluation des progrès et des interventions auprès des clients.

L’amélioration offerte par PRIME 2.0 fait actuellement l’objet d’un projet pilote dans des organismes communautaires de la région d’Avalon. Cette leçon peut être appliquée à divers contextes de services liés à la carrière et à l’emploi, des services communautaires aux services gouvernementaux, en passant par les établissements postsecondaires. Compte tenu des recherches effectuées à ce jour, de nombreux organismes continueront à utiliser PRIME 2.0 une fois le projet terminé. On prévoit que le logiciel sera étendu à d’autres provinces et territoires.

Améliorer la santé et la sécurité psychologiques des travailleurs de la santé grâce à un soutien technologique : Plan de projet – Eastern Health; 443 000 $

Eastern Health, en partenariat avec IBM, entreprend un projet pilote pour tester des moyens d’améliorer la santé mentale et la sécurité grâce à un soutien technologique. Le projet permettra de déterminer si le soutien technologique augmente la connaissance qu’ont les employés des services de soutien technologique et leur utilisation de ceux-ci. Cela devrait également amener une amélioration des résultats relatifs aux facteurs de bien-être des employés et aux indicateurs organisationnels de santé sur le lieu de travail. Ce projet sur 3 ans consistera en l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation d’une technologie basée sur des applications. Le système comprendra du soutien interne et externe à l’organisation, ainsi qu’une fonction intégrée de clavardage entre pairs. Ainsi, les employés obtiendront du soutien approprié en temps utile ainsi que des renseignements sur les services et le soutien à leur disposition.

Le logiciel d’assistance virtuel des employés (AVE) a été conçu et lancé avant la pandémie de COVID-19. En guise de premier essai, l’AVE a permis d’évaluer les effets de la pandémie sur les travailleurs de Eastern Health. Cet outil suscite un grand intérêt au-delà d’Eastern Heath, de la part des autres conseils de santé de la province.

3.2.3 Île-du-Prince-Édouard

En 2019, pour une deuxième année consécutive, le taux de croissance du PIB réel de l’Île-du-Prince-Édouard, soit 5,1 %, a été le plus élevé de toutes les provinces et de tous les territoires, un taux supérieur au taux de croissance national (+1,9 %). Selon les prévisions des grandes banques canadiennes, la croissance du PIB réel de la province a diminué de 4,8 % en 2020.

Île-du-Prince-Édouard : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 5 861
Clients assurés Clients non assurés
4 453 1 408
Nombre total d’interventions : 10 387
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 3 525 1,4 %
Mesures de soutien : SAE 6 862 0,4 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 33,9 % 0,4
Mesures de soutien : SAE 66,1 % 0,4
Allocation totale : 27,4 million de dollars*
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 33,9 % 0,4
Mesures de soutien : SAE 66,1 % 0,4
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
6,66 $ 6,82 $ 2 %
  • *L’Île-du-Prince-Édouard a investi 160 464 $ de son allocation totale pour des frais d’administration, ce qui représente presque 6,6 % du financement supplémentaire annoncé dans le budget 2017 que la province a reçu au cours de l’EF1920.
  • **Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Comme pour l’EF1819, les conditions du marché du travail de l’Île-du-Prince-Édouard sont restées solides au cours de l’EF1920. Sur une base nette, le nombre d’emplois a augmenté de 3 000 (+3,9 %) en glissement annuel; il s’agit presque entièrement d’emplois à temps plein, dont le nombre est passé de 65 100 à 67 700, tandis que le nombre d’emplois à temps partiel est passé de 11 900 à 12 300. Le taux de chômage de la province est tombé à 8,4 %, ce qui représente le taux le plus bas depuis que des données comparables sont disponibles, soit l’EF7677. C’est dans le secteur des services (+2 500; +4,3 %) qu’a été créé le plus grand nombre de nouveaux emplois sur une base nette, des gains importants ayant été enregistrés dans les administrations publiques (+1 100; +15,4 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (+200; +5,2 %), les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien (+200; 8,0 %), les services d’enseignement (+200; +4,5 %), les autres services (+300; +10,1 %), et les soins de santé et l’assistance sociale (+800; +8,1 %). L’information, la culture et les loisirs (-400; -16,3 %), le transport et l’entreposage (-100; -3,2 %) et l’hébergement et la restauration (-100; -1,2 %) sont les seules industries du secteur des services qui ont subi des pertes nettes. Les hausses d’emplois dans le secteur de la production de biens (+500; +2,6 %) se sont produites principalement dans les secteurs de la construction (+900; +14,9 %) et de l’agriculture (+400; +8,8 %). Elles ont été quelque peu contrebalancées par les pertes enregistrées dans les secteurs de la foresterie, de la pêche, des mines, du pétrole et du gaz (-500; -17,9 %) ainsi que dans la fabrication (-200; -3,5 %).

Au cours de l’EF1920, la pénurie de travailleurs dans de nombreuses industries a représenté le principal enjeu auquel a été confronté le marché du travail de l’Île-du-Prince-Édouard. Les zones rurales, en particulier, ont connu un fort déclin démographique qui a eu des répercussions sur les économies locales. Pour l’EF1920, la province a défini des priorités clés dans le but :

  • d’aider les personnes à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour se préparer à l’emploi, trouver un emploi et le conserver;
  • d’aider les personnes en situation de handicap à obtenir un emploi durable;
  • de donner aux employeurs un meilleur accès à une main-d’œuvre qualifiée et diversifiée; et
  • de faire en sorte que les collectivités de l’Île-du-Prince-Édouard soient en mesure de réagir efficacement aux occasions et enjeux relatifs au marché du travail.

De plus, dans le but de stimuler la croissance démographique, le gouvernement s’est engagé à accroître ses investissements destinés à favoriser l’établissement en milieu rural afin d’aider les nouveaux arrivants à mieux s’intégrer dans les petites collectivités.

3.2.3.1 Gestion axée sur les résultats

Au cours de l’EF1920, l’Île-du-Prince-Édouard a investi dans d’importantes mises à jour de ses systèmes informatiques afin d’améliorer la quantité et la qualité des données recueillies auprès des clients, ses programmes et les résultats de ses programmes financés dans le cadre des EDMT.

Dans le cadre de la nouvelle stratégie de mesure du rendement élaborée avec le gouvernement du Canada, l’Île-du-Prince-Édouard a remanié les écrans liés au plan d’action dans son système de gestion des clients. En commençant par l’évaluation des besoins, l’Île-du-Prince-Édouard a remplacé les sections en texte libre pour la collecte de renseignements sur les compétences, les obstacles à l’emploi et les obstacles personnels par des listes prédéfinies exhaustives. La province a établi des rapports solides afin de mieux analyser et comprendre les données recueillies sur les obstacles que rencontrent les clients, ainsi que pour prendre certaines décisions en matière de programmes.

3.2.3.2 Clients, interventions et dépenses

Après 4 années consécutives de hausse, le nombre de clients servis à l’Île-du-Prince-Édouard au cours de l’EF1920 a chuté de 8 % pour se chiffrer à 5 861. À l’exception des anciens prestataires, qui a augmenté de 3,8 % (+27), tous les autres types de clients ont connu une baisse significative : prestataires actifs (-331; -9,1 %), clients ACV (-17; -3,9 %) et clients non assurés (-187; -11,7 %). La proportion d’anciens prestataires (12,6 %) a augmenté de 1,4 point de pourcentage, tandis que celle des clients non assurés (24 %) a diminué de 1,0 point de pourcentage. La proportion des autres types de clients, à savoir les prestataires actifs (56,2 %; -0,7 point de pourcentage) et les clients ACV (7,2 %; +0,3 point de pourcentage) a montré une stabilité relative en glissement annuel.

Le nombre total d’interventions réalisées à l’Île-du-Prince-Édouard (10 387) est resté relativement stable (+0,2 %) au cours de l’EF1920. La part des interventions liées uniquement aux SAE (66,1 %; -0,4 point de pourcentage) a été la plus élevée parmi toutes les interventions, tandis que les prestations d’emploi ont représenté 33,9 % des sujets des interventions. Au total, 2 508 (+1,5 %) personnes sont retournées au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS. Le montant des prestations d’assurance-emploi non versées a augmenté de 2,4 % pour s’établir à 6,82 millions de dollars. Les dépenses totales associées aux PEMS se sont élevées à 27,2 millions de dollars (-1,8 %). En plus de la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars en financement permanent des EDMT (23,9 millions de dollars), les dépenses comprenaient sa part de l’enveloppe supplémentaire de 250,0 millions de dollars annoncée dans le budget de 2017 (2,4 millions de dollars). Les dépenses comprenaient également le financement supplémentaire ciblé offert pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières (525 000 $) ainsi que les travailleurs touchés par les différends commerciaux avec les États-Unis dans les industries de l’acier et de l’aluminium (500 000 $).

Pendant l’EF1920, l’Île-du-Prince-Édouard a augmenté son financement de soutien aux initiatives de formation en groupe dans le but d’appuyer les secteurs clés de la province ayant besoin d’un nombre accru de travailleurs. La province a mis davantage l’accent sur l’offre de formations de courte durée sur mesure pour les secteurs afin de permettre aux personnes sans emploi de retourner au travail. La formation de courte durée à l’intention des chercheurs d’emploi comprenait un volet en salle de classe, ainsi que des attestations à la suite de programmes de formation de courte durée (par exemple, certificats de premiers soins et de la salubrité alimentaire) visant à répondre aux besoins précis de secteurs donnés ou pour des types d’emploi particuliers. De plus, les initiatives de formation en groupe ont permis aux chercheurs d’emploi d’acquérir des compétences essentielles, notamment dans le cadre de cours en classe d’amélioration des compétences (littératie, calcul, utilisation de documents, écriture, communication orale, réflexion, technologies numériques, travail en équipe ou apprentissage continu).

Le financement ciblé a permis de soutenir, sous forme de programmes de formation ou de subventions salariales, les travailleurs directement et indirectement touchés par les différends commerciaux dans les secteurs de la foresterie et de l’acier et de l’aluminium dans leur recherche d’un emploi durable.

Graphique 7 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 7: la description suit
Version textuelle du graphique 7
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 2 740 2 882 2 921 3 032 2 963 2 709 2 876 2 798 3 487 3 624 3 293
Anciens prestataires 487 572 574 708 703 621 657 709 784 712 739
ACV 438 421
Clients non assurés 885 1 071 1 340 1 316 1 285 1 470 1 681 1 893 1 852 1 595 1 408
Graphique 8 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 8: la description suit
Version textuelle du graphique 8
Category EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 950 1 124 1 202 1 265 1 259 1 276 1 456 1 542 2 309 2 488 2 665
Âge moyen (25-54 ans) 2 504 2 705 2 937 3 023 2 920 2 776 2 954 3 137 3 072 2 943 2 600
Travailleurs âgés (55 ans et +) 275 312 364 446 463 438 508 458 499 507 452
Graphique 9 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 9: la description suit
Version textuelle du graphique 9
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 1 839 2 159 2 034 1 939 2 194 1 934 1 997 2 081 2 202 2 470 2 508
Clients actifs servis 2 740 2 882 2 921 3 032 2 963 2 709 2 876 2 798 3 487 3 624 3 293
Ensemble des clients servis 4 112 4 525 4 835 5 056 4 951 4 800 5 214 5 400 6 123 6 369 5 861
Prestations d'A-E non versées (million $) 8,92 $ 9,07 $ 8,16 $ 7,53 $ 7,19 $ 6,52 $ 6,99 $ 7,14 $ 7,13 $ 6,66 $ 6,82 $

Tableau 8 – Île-du-Prince-Édouard : Faits saillants relatifs aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 8A – Île-du-Prince-Édouard : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Formation à l’Î.-P.-É. – individuelle 2 538 5,80 % 14 394
DC (apprentis) Formation à l’Î.-P.-É. – apprentis 297 -2,60 %
SSC Mesures d’emploi de l’Î. P. É. 510 -9,30 % 4 191
ATI Aide au travail indépendant à l’Î. P. É. 121 -19,90 % 2 202
PCE Expérience de travail à l’Î. P. É. 59 0,00 % 779
Tableau 8B – Île-du-Prince-Édouard : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 6 862 -0,4 % 4 321
PMT Partenariats du marché du travail S.O. S.O. 1 332
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 0

3.2.3.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, pour une cinquième année consécutive, les interventions de prestations d’emploi ont augmenté à l’Île-du-Prince-Édouard pour se chiffrer à 3 525 (+1,4 %). Cette croissance repose uniquement sur le volet régulier du DC (+140; +5,8 %), qui a augmenté pour une troisième année consécutive; alors que les SSC (-52; -9,3 %), l’ATI (-30; -19,9 %) et le volet apprentis du DC (-8; -2,6 %) ont enregistré une diminution. Le nombre d’interventions liées aux PCE, soit 59, est demeuré inchangé en glissement annuel. Les dépenses relatives aux prestations d’emploi sont passées de 21,3 millions de dollars à 21,6 millions de dollars, soit une hausse de 1,1 % par rapport à l’EF1819.

3.2.3.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1920, l’Île-du-Prince-Édouard a réalisé 26 interventions liées uniquement aux SAE de moins qu’au cours de l’EF1819. Les types d’intervention liées aux SAE ont évolué dans des directions opposées; les services de l’emploi ont augmenté de +1,4 % (+61), pour atteindre 4 563, et les services de counselling individuel ont diminué de 3,6 % (-87), pour s’établir à 2 299. Les dépenses consacrées aux SAE ont diminué de 330 000 dollars (-7,1 %), pour se chiffrer à 4,3 millions de dollars.

3.2.3.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses consacrées aux PMT (1,3 million de dollars) ont diminué au cours de l’EF1920 par rapport à l’EF1819 (-23,1 %). Aucune dépense n’a été déclarée au titre de la R et I au cours de l’EF1920.

Les PEMS en action

Momentum HR

Contexte

Le projet Momentum HR, anciennement connu sous le nom de projet HR Specialist, a été étendu en 2020 et continue de répondre aux besoins en matière d’emploi et de formation du marché du travail de l’Île-du-Prince-Édouard. De nombreuses petites moyennes entreprises (PME) connaissent bien les secteurs dans lesquels elles exercent leurs activités mais ne disposent pas d’un professionnel des ressources humaines à plein temps au sein de leur organisation. Le recrutement et le maintien en poste de travailleurs qualifiés dans les collectivités rurales de la province peuvent poser des difficultés pour les employeurs locaux. Les activités de planification des ressources humaines permettront aux employeurs d’avoir accès à une main-d’œuvre qualifiée et prête à l’emploi et d’accroître la participation des habitants de l’île au marché du travail.

Description

Momentum HR en est à sa cinquième année et continue de fournir de l’aide et des services ciblés et spécialisés en matière de ressources humaines (RH) à un certain nombre de petites entreprises dans les zones rurales de l’Île-du-Prince-Édouard. Le spécialiste en RH travaille également individuellement avec les entreprises locales qui recherchent des conseils en matière de RH ou offre une formation de groupe sur les pratiques en la matière. La portée du projet a été élargie en 2020 pour comprendre un volet de formation et d’encadrement ciblé. Les employés des RH qui travaillent dans les PME locales peuvent participer à des activités de formation créées en partenariat avec un établissement d’enseignement postsecondaire local afin d’acquérir les compétences en RH voulues pour leur organisation. Après la formation, ils reçoivent également de l’encadrement pour traiter certaines questions liées à leur milieu de travail.

Clientèle cible

Le projet vise les petits employeurs des régions rurales de l’est de l’Île-du-Prince-Édouard qui cherchent à améliorer les compétences en matière de RH au sein de leur entreprise.

Prestation des services

Par l’intermédiaire du programme de PMT, la province et d’autres partenaires financiers ont apporté leur soutien à une organisation communautaire pour la réalisation du projet.

Histoires de réussite

Le projet a connu un grand succès. Un certain nombre d’entreprises de l’est de l’Île-du-Prince-Édouard ont participé au programme et d’autres y sont actuellement inscrites. De nombreuses autres entreprises de la région ont reçu de l’aide en ce qui concerne des questions de RH liées à leurs activités. En outre, des séances de formation générale en RH sont à la disposition des entreprises de la région depuis 5 ans.

3.2.4 Nouvelle-Écosse

En 2019, le PIB de la Nouvelle-Écosse a augmenté de 2,4 %, dépassant le taux de croissance national de 1,9 %. Les grandes banques canadiennes ont prévu une diminution moyenne du PIB de 5,9 % en 2020, principalement en raison des effets de la COVID-19 sur l’économie de la province. Cependant, avant même que la crise de la COVID-19 ne frappe, on s’attendait à ce que le taux de croissance économique de la province soit relativement faible en 2020. Cela peut être attribuable à la fermeture, en janvier 2020, de l’usine Northern Pulp, un grand fabricant qui produisait chaque année 280 000 tonnes de pâte kraft principalement destinée à l’exportation. Elle générait plus de 200 millions de dollars par année dans la province. Étant donné que de nombreuses autres industries étaient liées à la chaîne d’approvisionnement de l’usine, cette fermeture a eu des répercussions importantes sur l’économie de la Nouvelle-Écosse.

Nouvelle-Écosse : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 12 558
Clients de l’assurance-emploi Clients non assurés
9 700 2 858
Nombre total d’interventions : 25 274
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 5 349 25,00 %
Mesures de soutien : SAE 19 925 1,50 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 21,2 % 4,9
Mesures de soutien : SAE 78,8 % 4,9
Allocation totale : 89,4 millions de dollars*
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 45,9 $ 5,0%
Mesures de soutien : SAE 27,2 $ 18,4 %
PMT et R et I 15,3 $ 206,4 %
Dépenses totales** 88,5 $ 2,0 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
26,43 $ 22,95 $ 13,20 %
  • * La Nouvelle-Écosse a investi 915 000 $ de son allocation totale pour des frais d’administration, ce qui représente 8,8 % du financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2017 que la province a reçu au cours de l’EF1920.
  • ** Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1920, la Nouvelle-Écosse a enregistré une croissance de l’emploi, totalisant 460 500 (+6 800; +1,5 %), principalement dans des emplois à temps partiel (+3 900; +4,8 %) tandis que l’emploi à temps plein n’a que légèrement augmenté (+2 900; +0,8 %) en glissement annuel. Le taux de chômage a légèrement augmenté pour atteindre 7,7 %, contre 7,3 % l’année précédente. La croissance nette de l’emploi dans les industries productrices de biens (+2 000; +2,4 %) a été enregistrée principalement dans les secteurs de la construction (+500; +1,6 %) et de la foresterie, la pêche, l’exploitation minière, et l’extraction de pétrole et de gaz (+1 500; +16,0 %). Sur une base nette, dans les industries de services (+4 800; +1,3 %) les gains d’emplois ont été réalisés dans les administrations publiques (+1 200; +4,1 %), le commerce de gros et de détail (+1 400; +1,8 %) et les soins de santé et l’aide sociale (+5 200; +7,7 %). Des pertes d’emploi ont été enregistrées dans les secteurs des services d’enseignement (-1 300; -3,6 %) et les autres services (-2 200; -11,9 %).

3.2.4.1 Gestion axée sur les résultats

La Nouvelle-Écosse a fait d’importants investissements stratégiques dans la mise en œuvre du système nationale de Repérage, référence et rétroaction (RRR), un outil qui permet à la province de joindre les nouveaux demandeurs d’assurance-emploi afin de promouvoir les programmes et les services qui faciliteront leur retour au travail. Après un an de préparation, le RRR de la Nouvelle-Écosse a été lancée en février 2020 en tant que composante intégrée du système provincial, le Système de soutien des programmes relatifs au marché du travail (Labour Market Programs Support System – LaMPSS). Le nouveau système automatisera l’importation de nouveaux dossiers de références des demandeurs d’assurance-emploi à partir des systèmes du gouvernement du Canada, créera de nouveaux dossiers de clients ou fera des ajouts aux dossiers existants, et gérera l’envoi de la correspondance automatisée avec les clients recommandés. La province est en mesure de suivre le taux de réponse des clients lorsqu’ils s’inscrivent pour obtenir des services sur les sites de Nouvelle-Écosse Works, et de rendre compte des résultats des références au gouvernement du Canada.

En général, la province prévoit un retour à l’emploi plus rapide pour les clients du système RRR et une réduction de la dépendance à l’égard de l’assurance-emploi. Le système permet également à la Nouvelle-Écosse d’avoir une idée plus précise des progrès vers l’atteinte de son objectif et de joindre les personnes exerçant des professions à risque, les groupes sous-représentés et les personnes peu instruites ou faiblement rémunérées dans différentes régions de la province. Les résultats du système RRR seront évalués et présentés de façon plus détaillée dans les prochaines éditions de ce rapport.

En plus d’avoir lancé le système RRR, la Nouvelle-Écosse a mis en œuvre, dans un souci d’amélioration continue, 2 autres versions de la plateforme du système LaMPSS afin de permettre aux utilisateurs de mieux documenter les données administratives sur les parrains et les participants du programme. Cela comprend des améliorations au calculateur de paiements du FAI et au processus d’examen pluriannuel, ainsi que des changements visant à réduire la nécessité de modifier les ententes. Un certain nombre d’améliorations ont également été apportées à l’environnement de l’entrepôt de données du LaMPSS afin de considérablement accélérer, faciliter et rendre plus efficace la production de rapports ponctuels.

La Nouvelle-Écosse a réalisé un examen Lean Six Sigma du programme d’ATI dans le but de mieux comprendre son exécution. Bien que les prestataires de services d’ATI soient responsables de la fourniture du contenu du programme (formation, ateliers, soutien individuel), il fallait préciser quelles formations et/ou ateliers étaient proposés, quand et par qui ils étaient proposés, ainsi que le degré de soutien fourni à chaque participant. Par conséquent, il n'était pas clair si le programme PBU fonctionnait de manière efficiente et efficace pour atteindre les résultats du programme. On prévoit que les conclusions de l’examen du programme d’ATI devraient aider Emploi Nouvelle-Écosse (ENS) à planifier ses futurs programmes.

L’examen de l’ATI a consisté en des entretiens en personne avec 15 prestataires de services d’ATI, des conférences téléphoniques avec 8 prestataires de SE, 4 séances régionales Lean en personne avec le personnel d’ENS, une analyse des données administratives et contractuelles, ainsi que l’analyse des données d’enquête recueillies auprès des demandeurs d’ATI actuels et passés du programme, du 1er avril 2013 au 31 mars 2018 (que leur demande ait été approuvée ou non). Les activités de l’examen ont commencé en septembre 2018 et ont pris fin en juin 2019.

Cet examen a permis de constater que les programmes offerts par les fournisseurs de services d’ATI variaient à l’échelle de la province et que le degré de soutien fourni à chaque participant était incohérent et dépendait des compétences du coordonnateur d’ATI. Le processus de référence et de réception du programme d’ATI crée beaucoup de confusion et impose une charge considérable au demandeur, parce qu’il implique beaucoup d’échanges. Cependant, on a constaté que le programme d’ATI fournit une éducation et une formation qui élargissent les possibilités de développement des activités, créent une communauté d’entrepreneurs et offrent des possibilités de réseautage pour faire croître l’économie de la Nouvelle-Écosse.

Treize recommandations ont été présentées à ENS aux fins d’amélioration de l’exécution du programme d’ATI. Comme prochaine étape, l’équipe de planification et d’excellence travaille en partenariat avec Emploi Nouvelle-Écosse afin de définir la portée d’un certain nombre de recommandations et de trouver et recruter les fournisseurs nécessaires pour les mettre en œuvre. Il est prévu que cela se fera au début de l’année 2021.

La Nouvelle-Écosse a également effectué un examen Lean Six Sigma du programme de subventions salariales ciblées TREMPLIN. L’examen a commencé en 2018 et s’est achevé au cours de l’EF1920. La démarche a consisté à consulter les intervenants et à obtenir leur évaluation et à effectuer un examen Lean de l’exécution du programme.

Principales constatations :

  • le programme TREMPLIN offre aux chercheurs d’emploi un emploi et une expérience professionnelle de grande valeur tout en aidant les employeurs à accroître les compétences dans leur entreprise.

Recommandations principales :

  • élaborer une approche visant à fournir un soutien plus complet (par exemple, préparation à l’emploi et formation axée sur les compétences non techniques pour les chercheurs d’emploi) afin d’améliorer le maintien en emploi;
  • accroître la promotion du programme;
  • consolider les rôles et les responsabilités au sein du programme pour ce qui est de l’administration gouvernementale, du rôle du fournisseur de services et du rôle de l’employeur;
  • trouver des moyens de soutenir la diversité en matière d’embauche (par exemple, primes à l’embauche et soutien complet offerts aux employeurs afin de les aider à se préparer à embaucher des candidats issus de la diversité).

Programme Nouvelle-Écosse Works (NSW) [Programme des Services d’aide à l’emploi] :

  • un nouveau modèle de financement a été mis en place en janvier 2020. Il comprend un cadre de responsabilisation pour l’effet socioéconomique et des incitations au rendement favorisant l’obtention de résultats pour les partenaires de prestation de services de NSW.

Programme de développement des compétences :

  • mise en œuvre du projet pilote sur la participation au marché du travail du Programme de développement des compétences, destiné aux groupes sous-représentés sur le marché du travail;
  • amélioration des mesures de soutien à l’accessibilité pour les participants – un processus d’approbation simplifié visant à soutenir les étudiants du Programme de développement des compétences de la province qui ont besoin de services et d’équipement liés au handicap a été mis en place à l’automne 2019.

Programme de subventions salariales ciblées TREMPLIN et programme Partenariat pour la création d’emplois (PCE) :

  • mise en œuvre d’une politique d’embauche familiale (automne 2019) pour le programme TREMPLIN et le programme des PCE afin d’encourager un processus d’embauche et de sélection équitable et transparent pour le placement professionnel. Cette politique soutient également l’embauche de personnes appartenant à certains groupes sous-représentés au sein du marché du travail.

3.2.4.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1920, la Nouvelle-Écosse a servi 12 558 clients, ce qui représente une diminution de 18,7 %. Alors que le nombre de clients ACV (1 045) est resté stable en glissement annuel, le nombre d’anciens prestataires (2 119) a augmenté de 11,5 %, tandis que le nombre de prestataires actifs (6 536) et de clients non assurés (2 858) a baissé de 31,0 % et de 6,0 %, respectivement. La baisse du nombre de prestataires actifs peut être largement attribuable à la modification de la politique de participation à la population active, qui a restreint l’admissibilité au Programme d’aide à la formation pour les chômeurs saisonniers ou temporaires. Ce programme permet aux travailleurs licenciés d’investir dans leur propre formation et de continuer à recevoir leurs prestations régulières d’assurance-emploi pendant leur formation. Le nombre de candidats au programme a diminué de 1 611 au cours de l’EF1920, ce qui représente 17 % de la baisse de 31 % des prestataires actifs servis. Le nombre de clients non assurés a diminué pour une troisième année consécutive.

Quant à la proportion par rapport au nombre total de clients, celle des prestataires actifs a diminué de 9,3 points de pourcentage pour s’établir à 52 %, tandis que celle des anciens prestataires (16,9 %), des clients ACV (8,3 %) et des clients non assurés (22,8 %) ont gagné respectivement 4,6; 1,6 et 3,1 points de pourcentage. Pendant l’EF1920, le nombre total d’interventions réalisées en Nouvelle-Écosse a diminué pour une troisième année consécutive, pour se chiffrer à 25 274, soit une baisse de 7,7 % en glissement annuel. La province entreprend également un examen de la manière dont les interventions sont documentées et suivies en vue d’améliorer le processus de mesure des activités. Représentant 78,8 % (+ 4,9 points de pourcentage) de l’ensemble des interventions, les interventions liées aux SAE demeurent le type d’intervention le plus répandu en Nouvelle-Écosse.

Un nombre total de 3 834 clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS, soit 1 241 (-24,5 %) de moins qu’au cours de l’EF1819. La diminution du nombre de clients assurés employés est en grande partie due à des enjeux administratifs et de systèmes qui font l’objet d’une enquête de la part de la Nouvelle-Écosse et du gouvernement du Canada. On estime à 1 850 le nombre de salariés incorrectement déduits du total, ce qui porterait le nombre à 5 684, soit 609 de plus qu’au cours de l’EF1819 (+12 %). La valeur des prestations d’assurance-emploi non versées est passée de 26,43 millions de dollars à 22,95 millions de dollars, soit une baisse de 13,2 % en glissement annuel.

En plus de la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars des EDMT (77,5 millions de dollars), certaines dépenses ont également été prélevées de l’enveloppe supplémentaire des EDMT de 250 millions de dollars annoncée dans le budget de 2017 (10,3 millions de dollars, dont 915 000 dollars ont été utilisés pour couvrir les frais d’administration). La province a également entièrement investi le financement supplémentaire ciblé disponible pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières (1,6 million de dollars). La Nouvelle-Écosse n’a pas utilisé le financement additionnel de 500 000 dollars disponible pour soutenir les travailleurs des industries de l’acier et de l’aluminium touchées par les différends commerciaux avec les États-Unis.

Ces dernières années, le gouvernement provincial a travaillé en étroite collaboration avec les industries saisonnières, notamment le tourisme, la pêche et l’agriculture, afin de mieux répondre à leurs besoins en matière de main-d’œuvre. Grâce à des études récentes sur la main-d’œuvre et aux renseignements disponibles sur le marché du travail, il a été déterminé que les secteurs du tourisme, de la pêche et de l’agriculture ont tous des travailleurs qui connaissent des difficultés particulières en raison de la nature cyclique de leur travail. Les travaux en cours avec ces secteurs et les discussions avec Tourism Nouvelle-Écosse, le ministère de l’Agriculture et le ministère des Pêches et de l’Aquaculture ont permis de déterminer que la formation est un besoin.

En vertu du Programme des conseils sectoriels financé par l’EDMT, le Conseil sectoriel des ressources humaines de Tourisme de la Nouvelle-Écosse et le Conseil sectoriel des ressources humaines du secteur des pêches de la Nouvelle-Écosse ont utilisé le financement ciblé afin de fournir un soutien à leurs secteurs respectifs dans le domaine du recrutement, de l’attraction, du maintien en poste et de la formation des travailleurs

Le financement supplémentaire ciblé permettra également d’offrir une formation axée sur les compétences aux personnes qui en ont le plus besoin dans ces secteurs et permettra à celles-ci d’accroître leurs compétences liées à l’employabilité, leurs compétences essentielles et leurs compétences techniques. Ce travail se poursuivra à l’EF2021 afin d’évaluer pleinement l’incidence de la crise de COVID-19 sur ces industries saisonnières et de proposer des solutions personnalisées, au besoin.

Graphique 10 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 10: la description suit
Version textuelle du graphique 10
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 12 313 11 437 10 250 10 080 9 313 9 360 9 575 9 651 9 152 9 466 6 536
Anciens prestataires 3 218 3 407 3 089 3 399 2 779 2 202 2 134 2 141 2 397 1 901 2 119
ACV 1 041 1 045
Clients non assurés 4 155 4 429 4 247 4 410 4 545 4 397 4 620 4 717 4 337 3 040 2 858
Graphique 11 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 11: la description suit
Version textuelle du graphique 11
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 3 720 3 614 3 281 3 059 2 963 2 618 2 590 2 422 2 288 3 506 1 972
Âge moyen (25-54 ans) 12 536 12 134 11 154 10 386 9 848 8 667 8 792 8 991 8 699 8 145 7 557
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 405 1 446 1 388 1 436 1 548 1 401 1 589 1 735 1 855 1 618 1 615
Graphique 12 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 12: la description suit
Version textuelle du graphique 12
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 5 908 6 942 6 734 5 259 5 680 5 608 5 100 5 153 5 624 5 075 3 834
Clients actifs servis 12 313 11 437 10 250 10 080 9 313 9 360 9 575 9 651 9 152 9 466 6 536
Ensemble des clients servis 19 686 19 273 17 586 17 889 16 637 15 959 16 329 16 509 15 886 15 448 12 558
Prestations d'A-E non versées (million $) 30,09 $ 33,28 $ 25,38 $ 25,75 $ 28,60 $ 28,00 $ 22,95 $ 22,95 $ 22,95 $ 22,95 $ 22,95 $

Tableau 9 – Nouvelle-Écosse : Faits saillants relatifs aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 9A – Nouvelle-Écosse: Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 710 -51,30 % 34 346
DC (apprentis) Développement des compétences en Nouvelle-Écosse 1 725 -14,10 %
SSC Programme TREMPLIN 1 192 28,40 % 4 123
ATI Prestations pour le travail indépendant en Nouvelle-Écosse 570 2,20 % 6 191
PCE Partenariats pour la création d’emplois en Nouvelle-Écosse 152 14,30 % 1 280
Tableau 9B – Nouvelle-Écosse: Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Nouvelle-Écosse Services d’aide à l’emploi 19 925 -1,50 % 27 249
PMT Nouvelle-Écosse Partenariats du marché du travail S.O. S.O. 11 479
R&I Recherche et innovation S.O. S.O. 3 822

3.2.4.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, la Nouvelle-Écosse a réalisé 5 349 interventions liées aux prestations d’emploi, ce qui représente une diminution de 25 %, comparativement à 7 136 au cours de l’EF1819. C’est un changement de la politique d’admissibilité au programme d’aide à la formation pour les chômeurs saisonniers ou temporaires (volet régulier du DC) qui a le plus influé sur cette baisse (-1 800; -51,3 %), suivi du volet apprentis du DC (-282; -14,1 %); les SSC (264; +28,4 %), l’ATI (12; +2,2 %) et les PCE (19; +14,3 %) ont plutôt connu une hausse. Les dépenses pour les interventions liées aux prestations d’emploi ont diminué de 2,4 millions de dollars (-5,0 %) en glissement annuel, pour s’établir à 45,9 millions de dollars pour l’EF1920.

Le programme de développement des compétences offre une formation couronnée de succès à un parent célibataire

En février 2018, un parent divorcé de 2 jeunes enfants a été adressé au bureau de Nova Scotia Works par le ministère des Services communautaires. Il voulait explorer les possibilités de financement pour retourner à l’école afin d’apprendre un métier. Même s’il possédait une certaine formation et de l’expérience professionnelle, cela ne lui suffisait pas pour se faire valoir auprès de nouveaux employeurs après son déménagement dans une région rurale de la Nouvelle-Écosse.

Le client a décidé de suivre le programme de soudage sur 2 ans qui se donne sur le campus Burridge du Nova Scotia Community College. Son gestionnaire de cas l’a aidé à soumettre une demande de financement pour le développement des compétences, et il a réussi à obtenir des fonds pour suivre le programme.

Avant et pendant ses études, beaucoup d’obstacles et de problèmes inattendus, notamment la nécessité de trouver un nouveau logement, la perte de la garde de ses enfants et le bris de son automobile, ainsi que d’autres situations, lui ont causé de nombreuses difficultés. Heureusement, il ne s’est pas laissé abattre, et il a continué à travailler pour rester dans le programme de soudage et réaliser son objectif professionnel.

En mai 2020, le client a terminé le programme de soudage et a commencé sa carrière de soudeur professionnel. Il travaille maintenant à plein temps, s’occupe de ses 2 garçons et, depuis peu, est pompier volontaire. Il a également commencé à s’épanouir en tant que transsexuel ouvertement allosexuel et s’est fiancé. Il demeure non seulement un membre précieux de sa famille, mais il est également devenu un membre important de l’économie locale et de sa collectivité.

3.2.4.4 Mesures de soutien : SAE

La Nouvelle-Écosse a réalisé 19 925 interventions liées uniquement aux SAE au cours de l’EF1920, soit 307 (-1,5 %) de moins qu’au cours de l’EF1819. Cette baisse est principalement attribuable aux services de groupe (-808; -100 %), les services d’emploi et de counselling individuel ayant enregistré des hausses de 375 (+2,1 %) et de 126 (+6,8 %), respectivement. Les dépenses totales consacrées aux SAE ont diminué de 6,1 millions de dollars en glissement annuel pour se chiffrer à 27,2 millions de dollars pour l’EF1920.

Le programme des SAE aide une nouvelle arrivante à décrocher un emploi à temps plein

Suvarna Hyma Phani Sarvepalli est une comptable formée à l’étranger qui a plus de 10 ans d’expérience professionnelle en Inde. En octobre 2018, elle a immigré au Canada avec son mari et ses enfants en espérant continuer à exercer sa profession en Nouvelle-Écosse. Pour obtenir de l’aide pour sa recherche d’emploi, environ 2 mois après son arrivée, elle a contacté l’Immigrant Services Association of Nova Scotia (ISANS) et a commencé à participer à diverses interventions en matière d’emploi et à travailler avec un spécialiste de l’emploi.

Ses compétences pour les entrevues d’embauche constituaient son principal obstacle à l’emploi. Elle avait du mal à fournir suffisamment de détails dans ses exemples en raison de sa nervosité et de son manque de pratique en matière d’entrevue. Au début de sa recherche d’emploi, elle a obtenu de nombreuses entrevues pour des emplois dans le domaine de la comptabilité, mais aucune de ces entrevues ne lui avait permis d’obtenir une véritable offre d’emploi. Pour l’aider à réussir ces entretiens, nous l’avons orientée vers de multiples séances de simulations pour qu’elle puisse s’exercer avec des bénévoles professionnels des ressources humaines de l’ISANS, mais rien ne semblait fonctionner.

Au printemps 2019, elle avait tellement perdu confiance qu’il lui semblait qu’elle ne trouverait jamais un emploi. C’est à ce moment-là qu’elle a commencé à participer à davantage d’interventions liées à l’emploi. Tout d’abord, elle a suivi notre atelier en ligne sur les stratégies de recherche d’emploi, un atelier en 6 modules qui permet aux clients d’apprendre à rédiger un curriculum vitæ et une lettre de motivation, à se préparer une entrevue, à établir un réseau et à connaître la culture en milieu de travail canadienne. Pendant qu’elle suivait cet atelier, elle a continué à travailler individuellement avec son spécialiste de l’emploi afin d’améliorer ces compétences.

Pour l’aider à entrer en contact avec des employeurs dans son domaine, on lui a recommandé notre outil de recrutement en ligne SkillsMatch et on lui a proposé une séance de recrutement en personne avec MUFG Fund Services Ltd. Nous l’avons également aiguillée vers notre programme de placement professionnel où elle a été prise en charge et où elle a bénéficié, en septembre 2019, d’un stage de travail bénévole de 6 semaines en tant que comptable chez Templeton Properties. Son gestionnaire a été tellement impressionné par son travail pendant le stage qu’il souhaitait l’engager comme employée rémunérée à plein temps, mais comme il s’agissait d’une petite entreprise, il n’avait pas les moyens financiers de le faire.

Afin de résoudre ce problème, Suvarna et l’entreprise ont demandé du financement dans le cadre du programme TREMPLIN N.-É. Le financement a été approuvé et, près d'un an après avoir immigré au Canada, en octobre 2019, Suvarna a commencé son stage rémunéré de huit mois chez Templeton Properties en tant que comptable. En juin 2020, lorsque son contrat s’est terminé, elle a été embauchée comme employée à plein temps et est heureuse de toujours y travailler.

Sans le programme TREMPLIN N.-É. et les diverses interventions d’ISANS en matière d’emploi, Suvarna aurait continué à se battre pour obtenir son premier emploi canadien dans son domaine. Elle prévoit continuer d’évoluer dans son domaine et, l’année prochaine, après son congé de maternité, elle commencera sa démarche pour obtenir son accréditation de comptable professionnelle agréée avec le soutien financier du Fonds de prêts de carrière aux immigrants de l’Atlantique, qui lui permettra de franchir les étapes du processus de certification. Elle espère participer à la formation d’appoint sur les services financiers de ISANS pour l’aider dans ce cheminement.

3.2.4.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses consacrées aux PMT ont plus que doublé au cours de l’EF1920 (11,5 millions de dollars) par rapport à l’EF1819 (4,7 millions de dollars), tandis que le financement des initiatives de R et I a diminué de 23,4 % en glissement annuel pour se chiffrer à 0,3 million de dollars au cours de l’EF1819.

Au cours de l’EF1920, la Nouvelle-Écosse a financé 4 projets dans le cadre de mesures de soutien en matière de recherche et d’innovation. Aucune n’a encore pris fin, mais en voici l’évolution jusqu’à présent :

  • le développement de la plateforme Digital Nova Scotia se poursuit, ce qui renforcera considérablement la présence en ligne de la province pour ce qui est de l’information sur l’emploi et la formation et de la capacité en matière de services assistés;
  • une entente avec l’Université Mount St. Vincent de Halifax aidera à concevoir un centre d’apprentissage numérique qui constituera une ressource et fournira un soutien en matière de meilleures pratiques d’apprentissage en ligne pour un certain nombre d’universités et les campus du Nova Scotia Community College de la région;
  • la Nouvelle-Écosse a investi dans le Programme pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PEICA), une initiative internationale visant à sonder les adultes dans des domaines tels que la littératie, le calcul et les aptitudes à la résolution de problèmes. Cet investissement permettra de financer l’ensemble de l’échantillonnage pour la Nouvelle-Écosse au cours du prochain cycle du PEICA;
  • la Nouvelle-Écosse continue de s’associer avec les Phoenix Youth Programs pour financer un programme pilote de participation au milieu de travail à l’intention des groupes sous-représentés, et le projet se déroulera en collaboration avec le Centre for Employment Innovation de l’Université St. Francis Xavier. Le projet se poursuivra jusqu’en octobre 2020.

3.2.5 Nouveau-Brunswick

En 2019, le PIB réel du Nouveau-Brunswick a crû de 1,2 %, un taux inférieur au taux de croissance national (+1,9 %). En 2020, on prévoit une chute d’environ 4,3 % du PIB réel du Nouveau-Brunswick, les industries primaires de la province ayant été fortement touchées par la crise de la COVID-19 et par un secteur de l’exportation déjà en difficulté avant la pandémie.

Nouveau-Brunswick : Faits saillants sur les PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 21 997
Clients assurés Clients non assurés
14 711 7 286
Nombre total d’interventions : 44 741
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 13 346 4,60 %
Mesures de soutien : SAE 31 395 10,80 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 29,80 % 1,3
Mesures de soutien : SAE 70,20 % 1,3
Allocation totale : 100,0 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 73,30 $ 6,20 %
Mesures de soutien : SAE 8,50 $ 10,60 %
PMT et R et I 17,50 $ 41,10 %
Dépenses totales* 99,20 $ 1,10 %
Estimation des prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
25,00 $ 26,37 $ 5,50 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Avant la pandémie, les conditions du marché du travail étaient relativement stables au Nouveau-Brunswick. L’emploi (+1 300; +0,4 %) a légèrement augmenté en glissement annuel entre l’EF1819 et l’EF1920, le taux de chômage étant resté inchangé à 8,0 %. Sur une base nette, l’augmentation de l’emploi s’est produite presque entièrement dans le secteur de la production de biens, principalement dans la construction (+1 800; +7,6 %) avec , une baisse dans le secteur de la fabrication (-900; -2,8 %). Dans le secteur des services, les gains nets enregistrés dans les domaines des services professionnels, scientifiques et techniques (+1 200; +7,4 %), des soins de santé et de l’aide sociale (+900; +1,4 %) et des administrations publiques (+1 000; +4,1 %) ont été quelque peu contrebalancés par des pertes nettes dans le secteur de l’hébergement et des services de restauration (-2 000; -8,7 %).

L’économie et la main-d’œuvre du Nouveau-Brunswick ont continué de faire face à des défis comme une faible croissance démographique, le vieillissement de la population et l’exode net des jeunes et des travailleurs qualifiés. La province a également continué à connaître un taux de chômage élevé par rapport au reste du Canada. Bien que l’on s’attende à une croissance relativement faible de l’économie et de la main-d’œuvre à court terme, la demande de remplacement élevée découlant principalement des départs à la retraite fait en sorte qu’il subsistera un nombre élevé de postes à pourvoir. Le Nouveau-Brunswick continue de se concentrer à attirer, à maintenir en poste et à instruire une main-d’œuvre hautement qualifiée. Afin de faire en sorte que le Nouveau-Brunswick puisse tenir compte de ces enjeux et occasions liés au marché du travail, la province prévoit continuer de faire ce qui suit :

  • collaborer avec les employeurs et les travailleurs pour répondre à leurs besoins en main‑d’œuvre et en formation;
  • promouvoir et accroître l’alphabétisation des adultes, les compétences essentielles et l’apprentissage continu;
  • accroître la participation aux études postsecondaires;
  • développer la taille, le niveau de compétence et la productivité de la main-d’œuvre du Nouveau-Brunswick;
  • améliorer l’accès aux renseignements pertinents sur le marché du travail et leur diffusion; et
  • investir dans des programmes et des services novateurs, notamment des occasions d’apprentissage en milieu de travail, des formations en cours d’emploi et des occasions d’améliorer les compétences des employés.

3.2.5.1 Gestion axée sur les résultats

Durant l’EF1920, la mise en œuvre de programme de Services de soutien en ressources humaines (SSRH) s’est poursuivie. En tant que procédé de gestion de cas, le programme SSRH aide les employeurs à évaluer leurs besoins en ressources humaines, recommande des options et soutient la mise en œuvre de ces options. Le programme de SSRH aide également les employeurs à gérer l’effectif au sein de leur entreprise, y compris attirer et retenir les bons travailleurs pour répondre à leurs besoins opérationnels. Un contrat a été conclu pour la création d’un nouveau système permettant de rassembler et de suivre les cas des employeurs servis dans le cadre du programme SSRH. Cette initiative fournira une source d’information sur le marché du travail local, ce qui permettra de soutenir les décisions actuelles et futures fondées sur des données probantes relatives aux initiatives pour les employeurs.

La mise en œuvre du service Connexions travail a commencé durant l’EF1920. Ce nouvel outil est un service de subvention salariale axé sur le client. Un placement dans le cadre de Connexions travail reposera sur le plan d’action en matière d’emploi d’un client. Si un client souhaite explorer une nouvelle carrière, améliorer ses compétences ou acquérir de l’expérience, Connexions travail peut répondre à son besoin en établissant un contrat avec un employeur qui servira de mentor, tout en offrant un stage au client.

En raison de la pandémie de COVID-19, l’initiative de la province visant à offrir aux employeurs et aux chercheurs d’emploi du Nouveau-Brunswick un environnement virtuel pour participer à des salons de l’emploi a été mise en œuvre à la fin de l’EF1920. La plateforme virtuelle a permis à la province d’organiser des salons de l’emploi pendant la pandémie, tout en respectant facilement les restrictions en matière de distanciation physique. Ces événements sont maintenant très recherchés par les ministères partenaires du Nouveau-Brunswick et d’autres provinces et territoires. Non seulement la plateforme permet-elle de continuer à organiser ce type d’activités pendant la crise de la COVID-19, mais elle permet également aux chercheurs d’emploi de tout le pays et d’ailleurs de participer à un salon de l’emploi s’ils le souhaitent. Cela représente un outil supplémentaire pour faciliter les activités de recrutement avec et pour les employeurs du Nouveau-Brunswick.

3.2.5.2 Clients, interventions et dépenses

Au cours de l’EF1920, le nombre de clients servis au Nouveau-Brunswick a augmenté de 2,2 % (+470) pour se chiffrer à 21 997. Alors que le nombre de clients non assurés (7 286) a chuté de 3,5 % en glissement annuel, le nombre de prestataires actifs (10 716), d’anciens prestataires (2 595) et de clients ACV (1 400) a augmenté de 3,2 %, 14,7 % et 5,5 % respectivement. En ce qui concerne la proportion du nombre total de clients servis, celle des clients non assurés (33,1 %) a diminué de 2,0 points de pourcentage, tandis que celle des prestataires actifs (48,7 %), des anciens prestataires (11,8 %) et des clients ACV (6,4 %) a connu des augmentations de 0,4 %, 1,3 % et 0,2 % respectivement.

Au cours de l’EF1920, le Nouveau-Brunswick a réalisé 3 643 interventions de plus (+8,9 %) qu’au cours de l’EF1819, pour un total de 44 741 interventions. Avec 70,2 % de l’ensemble des interventions, les interventions liées uniquement aux SAE sont restées le type d’intervention le plus utilisé dans la province. Au total, 8 848 personnes (+10,2 %) ont trouvé un emploi après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS. Les prestations d’assurance-emploi non versées sont passées de 25 millions de dollars à 26,37 millions de dollars, soit une augmentation de 5,5 % en glissement annuel. Les dépenses totales consacrées aux PEMS (99,2 millions de dollars) ont augmenté de 1,1 % en glissement annuel. Ces dépenses comprennent la part de la province dans le financement permanent de 1,95 milliard de dollars en vertu des EDMT (88,9 millions de dollars) et la part de l’enveloppe de financement supplémentaire de 250,0 millions de dollars annoncée dans le budget de 2017 (10 millions de dollars).

Le Nouveau-Brunswick a seulement demandé 1,1 million de dollars pour appuyer les travailleurs des industries saisonnières à l’EF1920.

Graphique 13 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 13: la description suit
Version textuelle du graphique 13
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 13 895 12 076 10 459 9 365 9 070 8 596 10 411 11 386 11 302 10 387 10 716
Anciens prestataires 3 064 2 741 2 365 2 334 2 592 2 393 2 885 2 859 3 116 2 263 2 595
ACV 1 327 1 400
Clients non assurés 5 679 5 001 4 217 3 844 4 876 4 838 6 365 8 347 8 410 7 550 7 286
Graphique 14 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 14: la description suit
Version textuelle du graphique 14
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 6 321 5 537 4 837 4 709 5 287 5 466 7 383 10 132 10 961 10 584 11 626
Âge moyen (25-54 ans) 12 130 10 323 8 429 8 558 9 297 8 870 10 583 10 781 10 314 8 029 9 184
Travailleurs âgés (55 ans et +) 1 432 1 271 1 086 1 199 1 257 1 116 1 427 1 475 1 304 1 094 1 038
Graphique 15 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 15: la description suit
Version textuelle du graphique 15
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 9 367 10 193 9 017 8 015 7 927 7 471 8 179 8 300 8 800 8 031 8 848
Clients actifs servis 13 895 12 076 10 459 9 365 9 070 8 596 10 411 11 386 11 302 10 387 10 716
Ensemble des clients servis 22 638 19 818 17 041 15 543 16 538 15 827 19 661 22 592 22 828 21 527 21 997
Prestations d'A-E non versées (million $) 43,73 $ 41,33 $ 30,85 $ 27,65 $ 28,67 $ 27,25 $ 31,02 $ 30,01 $ 29,14 $ 25,00 $ 26,37 $

Tableau 10 – Nouveau Brunswick: Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 10A – Nouveau-Brunswick - Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Programme de formation et de perfectionnement des compétences 8 148 13,0 % 54 116
DC (apprentis) Programme de formation et de perfectionnement des compétences 2 096 2,0 %
SSC Accroissement de la main-d’oeuvre – Subventions salariales versées à l’employeur 2842 -12,7 % 14 135
ATI Accroissement de la main-d’œuvre – Prestations pour travailleurs autonomes 260 4,8 % 5 071
Tableau 10B – Nouveau-Brunswick - Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 31 395 10,8 % 8 470
PMT Services d’adaptation S.O. S.O. 17 348
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 105

3.2.5.3 Prestations d’emploi

Pour une sixième année consécutive, le Nouveau-Brunswick a réalisé un nombre plus élevé d’interventions liées aux prestations d’emploi, soit 13 346 (+ 4,6 %) pour l’EF 2019-2020. À l’exception des SSC (-412; -12,7 %), tous les autres types de prestations ont augmenté : ATI (+12; +4,8 %), volet régulier du DC (+940; +13,0 %) et volet apprentis du DC (+42; +2,0 %). Les dépenses consacrées aux prestations d’emploi ont diminué de 4,8 millions de dollars (-6,2 %) pour atteindre 73,3 millions de dollars, principalement en raison d’une diminution de 16 % des dépenses consacrées aux subventions salariales ciblées.

3.2.5.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1920, le Nouveau-Brunswick a effectué 3 061 interventions liées uniquement aux SAE (+10,8 %) de plus qu’à l’exercice financier précédent, pour un total de 31 395 interventions. Les services à l’emploi (9 148) et le counselling individuel (22 247) ont connu une augmentation de 1,8 % et 15,0 %, respectivement. Les dépenses de la province en matière de SAE (8,5 millions de dollars) ont augmenté d’environ 800 000 dollars (+10,6 %).

Au cours de l’EF1920, le Nouveau-Brunswick a dépensé 412 764 dollars sur les 1,1 million de dollars en soutien ciblé reçus pour soutenir les travailleurs dans les industries saisonnières. Les dépenses ont été ventilées pour fournir 277 064 dollars dans le cadre du programme des services d’aide à l’emploi (SAE) et 135 700 dollars dans le cadre des Partenariats du marché du travail (PMT) pour des projets et des stratégies visant à soutenir la planification en matière de ressources humaines et à gérer les mesures d’adaptation au marché du travail.

3.2.5.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pour une quatrième année consécutive, les dépenses consacrées aux autres mesures de soutien ont augmenté au Nouveau-Brunswick, atteignant 17,5 millions de dollars (+41,1 %) pour l’EF1920. Alors que les dépenses consacrées aux PMT ont continué à augmenter pour la quatrième année consécutive, celles consacrées à la R et I ont diminué au cours de la même période. Au cours de l’EF1920, le Nouveau-Brunswick a dépensé 17,3 millions de dollars (+43,7 %) pour les PMT et environ 100 000 dollars (-64.3 %) pour la R et I.

Les PEMS en action

« Lorsque les clients entrent dans notre bureau, les véritables difficultés ne sont pas toujours évidentes, mais cette cliente était toujours consciente d’elle-même et franche quant aux obstacles auxquels elle faisait face. Avant de se rendre dans un bureau de Travail N.-B., cette cliente avait été orientée vers des services de counselling en emploi avec un contrat des SAE par son gestionnaire de cas de Développement social (DS). Elle avait travaillé de temps à autre dans ce service pendant 10 ans, voulant améliorer sa vie, mais elle n’était pas encore en mesure de réaliser ces objectifs; elle était mère célibataire et subvenir aux besoins de son enfant était sa priorité. Elle faisait parfois face à de grands défis, parce qu’elle est une personne qui parle beaucoup et que ses opinions, commentaires ou points de vue n’étaient pas toujours bien accueillis ou entendus. Elle luttait contre les difficultés financières, ses erreurs passées et une réputation entachée tout en essayant de refaire sa vie dans une région rurale du Nouveau-Brunswick. Elle a éventuellement obtenu son diplôme d’études générales par l’intermédiaire du Programme communautaire d’apprentissage pour adultes. Cette cliente était très intelligente, mais les circonstances de la vie et ses décisions antérieures l’avaient empêchée de terminer ses études secondaires de manière traditionnelle. Le plus grand tournant pour elle a été son passage dans la classe d’apprentissage expérientiel et d’emploi. Elle a été une leader, elle a trouvé son rythme, elle a créé des liens et elle a terminé ce programme avec brio. On pouvait voir sa confiance se renforcer et son esprit critique se développer alors qu’elle traçait sa propre voie vers les prochaines étapes. Son but a toujours été de montrer à son fils que plus d’occasions se présentent lorsqu’on travaille fort; elle ne voulait pas qu’il ait les mêmes difficultés qu’elle, qu’il soit trop orgueilleux pour demander de l’aide. Elle dit souvent qu’elle parle de nos services et de l’aide disponible à ses amis, à ses voisins et à toute personne qui en a besoin.

Après avoir surmonté l'un de ses plus grands obstacles à l’emploi, cette cliente a été sélectionnée pour un parrainage en vue d’obtenir un pardon. Cette cliente ne cache pas qu’elle a déjà pris de mauvaises décisions dans sa vie et que cela lui a causé de nombreuses difficultés, mais elle a mis la main à la pâte et construit les réseaux qui lui ont enfin permis de surmonter cet obstacle majeur sur son chemin vers l’emploi. Son histoire comporte de nombreuses facettes et a été présentée dans le magazine AgelessNB du Nouveau-Brunswick.

Elle était prête pour la phase suivante. Elle a postulé et a été acceptée dans un programme du Collège communautaire du Nouveau-Brunswick. Malgré la COVID-19, cette cliente a continué à exceller dans son éducation et a obtenu son diplôme. Elle a passé les mois suivants à chercher un emploi et a obtenu quelques heures par semaine à faire de la tenue de livre pour de petites entreprises. Elle a postulé pour plusieurs emplois et travaillé avec son conseiller en emploi pour discuter d’employeurs potentiels, examiner son CV et discuter du processus d’entrevue pour obtenir un emploi à temps plein. Cette cliente avait bouclé la boucle et était prête à travailler. Grâce à sa détermination et à un peu de créativité de notre bureau, nous avons trouvé un emploi approprié directement lié à son domaine d’études. Lorsque l’employeur a présenté cette occasion à notre cliente, cette dernière a communiqué avec notre bureau, ravie. Elle nous a dit « mon fils va être si fier », ce à quoi j’ai répondu « oui, il le sera et vous devriez aussi être fière de vous »; « je le suis », a-t-elle déclaré.

L’incidence que nous avons eue sur cette cliente a changé une vie, mais en même temps, l’incidence que cette cliente a eue sur nous est tout aussi gratifiante. Nos services, tant internes qu’externes, ont aidé cette cliente à acquérir les capacités pour réussir et lui ont fourni les compétences nécessaires pour être autonome. »

3.2.6 Québec

En 2019, le PIB réel du Québec a augmenté de 2,7 %, dépassant la croissance de 1,9 % enregistrée à l’échelle nationale. Pour l’année 2020, les estimations pointent vers une contraction de l’économie de l’ordre de 6,0 %. Cette chute abrupte de la croissance est due surtout aux impacts de la COVID-19 sur l’économie de la province.

Québec : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 198 954
Clients assurés Clients non assurés
147 844 51 110
Nombre total d’interventions : 246 799
Type d’interventions EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 32 485 2,2 %
Mesures de soutien : SAE 214 314 9,7 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 13,2 % 0,9
Mesures de soutien : SAE 86,8 % 0,9
Allocation totale : 643,9 millions de dollars *
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 356,00 $ 6,6 %
Mesures de soutien : SAE 141,80 $ 3,2 %
PMT et R et I 139,50 $ 18,4 %
Dépenses totales** 637,40 $ 6,5 %
Prestations non versées estimées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
293,92 $ 302,81 $ 3,0 %
  • * Le Québec a utilisé 6,6 millions de dollars de son allocation totale pour les frais d’administration, ce qui représente 10 % du financement supplémentaire du budget 2017 que la province a reçu au cours de l’EF1920.
  • ** Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Durant l’EF1920, la population active du Québec a progressé, pour se chiffrer à 4 542 500 (+1,4 %). Cohérent avec les années fiscales précédentes, l’emploi a augmenté (+67 700; +1,6 %), passant de 4 236 200 à 4 303 800, essentiellement dans les postes à temps plein (+64 800; +1,9 %). Pour une quatrième année consécutive, le taux de chômage a reculé, atteignant 5,3 % en EF1920, soit une baisse marginale de 0,2 point de pourcentage.

Le secteur de la production des biens (+28 700; +3,3 %) et celui des services (+39 000; +1,2 %) ont tous 2 contribué de manière significative à la hausse de l’emploi. Dans le secteur de la production des biens, l’emploi a progressé dans la construction (+22 200; +8,9 %) et l’industrie de la fabrication (+10 500; +2,2 %), tandis qu’il s’est contracté dans les services publics (-2 500; -9,2 %). Le secteur des services a enregistré des gains nets dans les industries du transport et l’entreposage (+19 500; +8,8 %); de la finance, des assurances, de l’immobilier, de la location et de la location à bail (+8 700; +3,7 %); des services professionnels, scientifiques et techniques (+12 400; +3,7 %); de l’éducation (+7 700; +2,6 %); des administrations publiques (+5 400 +2.2 %); et, dans les soins de santé et d’assistance sociale (+17 000; +2,9 %). Cette progression a toutefois été partiellement contrebalancée par des pertes nettes significatives enregistrées dans les industries relatives aux affaires, bâtiments et autres services de soutien (-20 300; -10,7 %); ainsi qu’à l’hébergement et les services de restauration (- 17 600; -6,6 %).

Dans son plan stratégique pour la période de 2019 à 2023, le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS) a répertorié les défis auxquels le marché du travail est confronté. Comme pour les années fiscales précédentes, le marché du travail du Québec a fait face au cours de l’EF1920 aux principaux défis suivants :

  • une population vieillissante;
  • une rareté accrue de la main-d’œuvre; et
  • une mutation de l’économie vers l’automatisation, la numérisation et les technologies de l’information.

Pour remédier à ces défis, le gouvernement du Québec a développé pour l’EF1920 une gamme de priorités axées autour de 4 orientations stratégiques :

  • connaître et diffuser les besoins actuels et futurs du marché du travail;
  • soutenir davantage d’entreprises dans l’adaptation de leurs pratiques de gestion des ressources humaines aux conditions actuelles du marché du travail;
  • intégrer et maintenir en emploi le plus grand nombre possible de personnes, notamment par le développement des compétences, particulièrement pour les gens faisant partie des groupes sous-représentés sur le marché du travail, ainsi que la clientèle de l’assistance sociale; et
  • s’assurer d’un bon arrimage d’une part, entre les services publics d’emploi et leurs partenaires du marché du travail; d’autre part, entre les interventions auprès des individus et celles auprès des entreprises.

En janvier 2019, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale a lancé l’initiative « La Grande Corvée », qui a pour but de soutenir de façon proactive les entreprises éprouvant des difficultés à combler leurs postes, pour les aider à trouver une solution adaptée, et cela, peu importe leur secteur d’activité économique. Le Québec prévoit ainsi accompagner un nombre accru d’entreprises, dans un contexte où ces dernières ont à relever de nouveaux défis liés à la rareté de la main-d’œuvre. Un an après son lancement, le ministre a dressé un bilan positif des actions mises en œuvre pour contrer la pénurie de la main-d’œuvre. Ainsi, cette action a permis de joindre plus de 20 000 entreprises et d’accroître significativement le nombre d’entreprises ayant débuté une intervention, qui est passé à 15 000, soit une hausse de 30,8 % d'une année à l’autre. De plus, le MTESS a prévu plus de 170 millions de dollars d’investissement auprès des entreprises, soit une hausse de 40,0 % en variation annuelle.

Le MTESS a également poursuivi le virage vers des interventions plus structurantes visant les clientèles faisant partie des groupes sous-représentés sur le marché du travail, par exemple, en rendant admissible les travailleurs expérimentés à une subvention salariale leur permettant de prolonger leur vie active sur le marché du travail. Ces interventions s’inscrivent dans le cadre de la Grande corvée 2.0.

3.2.6.1 Partenariat et gestion fondée sur les résultats

Afin de s’assurer de répondre adéquatement et rapidement aux besoins du marché du travail, le Québec dispose d’une structure partenariale unique au Canada. En matière de planification, la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT), qui réunit des représentants patronaux, syndicaux, du milieu de l’enseignement et des organismes communautaires, collabore avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour orienter les services publics d’emplois, afin qu’ils répondent aux besoins exprimés par l’ensemble des partenaires. Cette collaboration se matérialise par l’élaboration partenariale d’un plan d’action annuel en matière de main-d’œuvre et d’emploi.

La gestion et la prestation des services publics d’emploi sont planifiées de façon décentralisée, pour une plus grande adaptation aux besoins des marchés régionaux du travail et à ceux des clientèles locales. Ainsi, tout en respectant les grandes orientations du plan d’action québécois, les directions régionales de Services Québec sont autonomes dans l’utilisation des mesures du panier de services d’emploi, la mise en œuvre de stratégies et la gestion de leur budget d’intervention. Par conséquent, leur utilisation peut différer d’une région à l’autre, en fonction des priorités et des caractéristiques du territoire.

Sur l’ensemble du territoire de la province, les interventions des services publics d’emploi sont réalisées selon un mode de gestion par résultats, c’est-à-dire que le plan d’action québécois prévoit des cibles annuelles pour des indicateurs de résultats ciblés, et que les directions régionales identifient leur contribution dans leur plan d’action régional en matière d’emploi et de main-d’œuvre. Ce mode de gestion permet la réalisation d’interventions efficaces et l’appréciation de l’atteinte de résultats concrets, notamment en ce qui a trait au retour en emploi des personnes ayant bénéficié des services publics d’emploi.

Par l’entremise du MTESS, le Québec continue de miser sur son système de repérage, référence et rétroaction (3R), qui lui permet d’intervenir de façon proactive auprès des demandeurs de prestations d’assurance-emploi. Mis en place conjointement avec le gouvernement du Canada, et utilisé depuis 1999, le dispositif des 3R a démontré son efficacité au point où son implantation est en cours partout ailleurs au Canada.

Les interventions en matière d’emploi sont notamment menées en partenariat avec des organismes spécialisés en développement de l’employabilité et avec des organismes à vocation économique, pour compléter les activités des services publics d’emploi, de même que pour offrir aux entreprises et à la population une diversité de services en fonction de leurs besoins. Les ententes avec les partenaires fournisseurs de services prévoient des objectifs de résultats à atteindre. Ces organismes sont également importants pour amener les services publics d’emploi à innover dans leur prestation de service.

3.2.6.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une quatrième année consécutive, le nombre total de clients servis au Québec a diminué, atteignant 198 954 (-7,4 %) au cours de l’EF1920. À l’exception du nombre de « clients admissibles en vertu des cotisations versées (ACV), qui a augmenté de 1,6 % pour atteindre 17 524, les nombres de clients actifs (107 330) et de clients non-assurés (51 110) ont baissé respectivement de 7,7 % et 12,2 %. Pour sa part, le nombre des anciens clients (22 990) est resté presque inchangé (-0,1 %). En ce qui concerne leur proportion par rapport au nombre total de clients servis, seule la proportion des clients non-assurés (25,7 %) a reculé, de 1,4 point de pourcentage, tandis que celle des autres types de clients est restée à peu près stable d'une année à l’autre. Ce résultat est le reflet de la situation économique qui prévalait au Québec à ce moment, soit un taux de chômage historiquement bas et un nombre de postes vacants dans les entreprises très élevé.

Le nombre total d’interventions réalisées au Québec est en chute pour une troisième année consécutive, atteignant 246 799 (-8,8 %) durant l’EF1920. À 86,8 % de toutes les interventions liées aux PEMS, les interventions en vertu des SAE seuls demeurent le type d’intervention le plus utilisé. Le nombre de personnes ayant retrouvé un emploi après avoir participé à un programme semblable aux PEMS est en augmentation pour une septième année consécutive, totalisant 75 735 (+3 200; +4,4 %) au cours de l’EF1920; ce qui représente 144,8 % du nombre ciblé (52 300) par la province. En ce qui concerne les prestations non versées provenant du Compte des opérations de l’assurance-emploi, elles ont augmenté de 3,0 % en variation annuelle, pour atteindre 302,81 millions de dollars.

Au total, les dépenses liées aux PEMS ont atteint 643,9 millions de dollars au cours de l’EF1920, incluant les 65,6 millions de dollars accordés dans le cadre du budget 2017 du gouvernement du Canada. Cette somme inclut également les 14,6 millions de dollars octroyés au Québec au titre de fonds additionnels ciblés afin d’appuyer les travailleurs des industries saisonnières (8,0 millions de dollars), ainsi que ceux qui sont affectés par les tarifs imposés par les États-Unis dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium (6,6 millions de dollars).

Les fonds additionnels ciblés pour les travailleurs des industries saisonnières ont permis de mettre en œuvre un projet-pilote pour : la prolongation des périodes d’embauche des travailleurs saisonniers dans les entreprises par la formation; et le soutien du revenu des chômeurs entrant en formation pour lesquels les prestations d’assurance-emploi étaient échues. Ces fonds additionnels ont aussi été investis dans les mesures déjà existantes des services publics d’emploi (SPE) du Québec.

Graphique 16 - Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 16: la description suit
Version textuelle du graphique 16
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 138 274 130 782 121 089 119 771 147 396 140 026 146 359 138 682 127 614 116 261 107 330
Anciens prestataires 24 970 23 288 25 099 25 081 26 779 24 986 26 946 26 945 32 965 23 005 22 990
ACV 17 248 17 524
Clients non assurés 42 167 37 859 47 049 54 519 63 162 64 769 79 814 84 716 79 764 58 228 51 110
Graphique 17 - Répartition selon l’âge des clients des PEMS, EF0910 à EF1920
graphique 17: la description suit
Version textuelle du graphique 17
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 26 342 22 385 25 408 28 285 31 409 32 259 45 785 45 401 41 586 36 203 32 443
Âge moyen (25-54 ans) 119 448 102 720 109 185 117 427 133 491 134 939 146 872 150 680 145 805 129 383 121 304
Travailleurs âgés (55 ans et +) 16 728 16 279 18 669 20 752 26 454 30 334 32 370 35 539 36 706 37 886 37 259
Graphique 18 - Principaux indicateurs de rendement, EF0910 à EF1920
graphique 18: la description suit
Version textuelle du graphique 18
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 53 081 54 239 52 872 49 757 55 043 59 949 64 697 66 502 68 794 74 535 75 735
Clients actifs servis 138 274 130 782 121 089 119 771 147 396 140 026 146 359 138 682 127 614 116 261 107 330
Ensemble des clients servis 205 411 191 929 193 237 199 371 237 337 229 781 253 119 250 343 240 343 214 742 198 954
Prestations d'A-E non versées (million $) 285,80 $ 307,80 $ 219,42 $ 230,49 $ 252,38 $ 290,84 $ 332,31 $ 334,28 $ 327,62 $ 293,92 $ 302,81 $

Tableau 11 – Québec – Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 11A – Québec – Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Mesure de formation de la main-d’œuvre et Projets de préparation à l’emploi 22 138 -5,30 % 223 100
SSC Subventions salariales 8 632 5,30 % 109 809
ATI Mesure de soutien au travail indépendant 1715 4,70 % 23 101
SRC Supplément de retour au travail 0 0,00 % 0
Tableau 11B – Québec – Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Information sur le marché du travail; Service de placement et Services d’aide et de recherche d’emploi 214 314 -9,70 % 141 836
PMT Mesure Concertation pour l’emploi et Mesure de formation de la main-d’œuvre à l’intention des entreprises S.O. S.O. 134 503
R et I Stratégie de recherche et d’innovation S.O. S.O. 5 042

3.2.6.3 Prestations d’emploi

Au Québec, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi a reculé de 2,2 % (-725) en glissement annuel, pour se chiffrer à 32 485 durant l’EF1920. A l’exception du volet régulier du DC (- 1 238; -5,3 %), tous les autres types d’interventions ont progressé : les Subventions salariales ciblées (SSC; +436; +5,3 %), et l’Aide au travail indépendant (ATI; +77; +4,7 %). En tout, le Québec a investi 356,0 millions de dollars (+6,3 %) pour les prestations d’emploi.

Pour l’EF1920, une bonification de l’EDMT de 14,6 millions de dollars a été octroyée pour bonifier le soutien offert aux industries de l’acier et de l’aluminium ainsi qu’aux travailleurs et aux entreprises saisonniers. Proactif face aux défis de ces secteurs, le Québec a su mobiliser ses partenaires, afin d’investir l’ensemble de ces sommes et ainsi consolider le développement économique de ses régions. Le financement aux initiatives de formation de la main-d’œuvre (7,2 millions de dollars) a pour sa part permis aux travailleurs visés d’acquérir des compétences pertinentes et ainsi répondre aux besoins en constante évolution de leur employeur. De plus, des initiatives de soutien pour la gestion des ressources humaines des entreprises a permis de les aider à faire face aux défis de main-d’œuvre (3,2 millions de dollars). Finalement, en incitant les employeurs à embaucher des personnes à risque de chômage prolongé, l’investissement destiné à la subvention salariale (2,2 millions de dollars) a permis de stimuler l’emploi et de favoriser l’acquisition d’expériences professionnelles.

3.2.6.4 Mesures de soutien : services d’aide à l’emploi (SAE)

Pour une troisième année consécutive, le nombre total d’interventions liées aux SAE seuls s’est contracté, totalisant 214 314 au cours de l’EF1920, soit une réduction de 9,7 % (-23 059) d'une année à l’autre. Comme pour l’année fiscale précédente, tous les types d’interventions liées aux SAE seuls ont baissé. Les services d’emploi (177 382), le service de groupe (10 314) et le counseling individuel (26 618) ont ainsi reculé respectivement de 3,9 % (-7 226), 26,0 % (-3 615) et 31,5 % (-12 218). Les dépenses liées aux SAE, soit 141,8 millions de dollars, ont connu un recul de 2,9 %.

3.2.6.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses totales du Québec relativement aux PMT et à la R et I ont augmenté de 18,9 %, pour atteindre 139,5 millions de dollars durant l’EF1920. Les PMT (134,5 millions de dollars) et la R et I (5,0 millions de dollars) ont bondi respectivement de 19,1 % et 11,5 %. Ces hausses sont attribuables au fait que le Québec a accordé une attention particulière à l’accompagnement des entreprises dans un contexte de rareté de main-d’œuvre. La Grande corvée en est l’illustration concrète. Rappelons que les activités offertes dans le cadre de la mesure de formation – volet employeur – permet de soutenir les employeurs voulant rehausser les compétences de leurs travailleurs n’ayant pas toutes les compétences nécessaires pour occuper leur poste. Ainsi, une portion de certains frais leurs sont remboursés, que ce soit pour l’achat d’une formation ou pour le salaire des travailleurs, par exemple. Par cette mesure, le Québec incite les entreprises à accroître leur productivité par la formation. En matière de R et I, le Québec a également lancé des projets d’innovation afin de faire évoluer l’offre de services en fonction des besoins du marché du travail actuel.

3.2.7 Ontario

En 2019, le produit intérieur brut (PIB) réel de l’Ontario a augmenté de 2,1 %, dépassant le taux de croissance national de 1,9 %. Comme l’indique le budget de 2020 de l’Ontario, le PIB réel de la province devrait avoir diminué de 6,5 % en 2020, en grande partie à cause des conséquences de la pandémie de COVID-19. Toutefois, on y a également indiqué qu’un degré extraordinaire d’incertitude prévaut concernant les perspectives économiques en raison de la COVID-19.

Ontario : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 197 512
Clients assurés Clients non assurés
103 401 94 111
Nombre total d’interventions : 221 249
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 27 492 13,20 %
Mesures de soutien : SAE 193 757 3,30 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 12,40 % 1,3
Mesures de soutien : SAE 87,60 % 1,3
Allocation totale : 666,0 millions de dollars*
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 166,10 $ 7,40 %
Mesures de soutien : SAE 315,60 $ 2,30 %
PMT et R et I 176,20 $ 10,40 %
Dépenses totales* 657,90 $ 0,60 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
265,22 $ 250,51 $ 5,50 %
  • * L’Ontario a investi 8 107 201 $ de son allocation totale pour des frais d’administration, ce qui représente 10 % du financement supplémentaire annoncé dans le budget 2017 que la province a reçu au cours de l’EF1920.
  • ** Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Poursuivant une tendance qui dure depuis 10 ans, l’emploi en Ontario a augmenté de 176 100 (+2,4 %), pour atteindre 7 392 300 au cours de l’EF1920. Les emplois à temps plein (+148 600; +2,5 %) et à temps partiel (+27 400; +2,1 %) ont tous 2 contribué à cette croissance. Le taux de chômage est resté relativement stable, à 5,7 %, comparativement à 5,8 % un an plus tôt. Environ 97 % de la croissance nette de l’emploi en Ontario a été observée dans le secteur des services, qui a connu une croissance de 171 300 (3,0 %) pour s’établir à 5 924 400 emplois. Dans le secteur des services, l’emploi a augmenté dans le commerce de gros et de détail (+19 400; +1,8 %), le transport et l’entreposage (+13 000; +3,4 %), la finance, l’assurance, l’immobilier et la location (+22 100; +3,8 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (+42 500; 6,7 %), les services d’enseignement (+13 500; +2,6 %), les soins de santé et l’aide sociale (+50 300; 5,9 %), les autres services à l’exception des administrations publiques (+10 000; +3,4 %) et les administrations publiques (+20 000; +5,6 %). Cependant, les services aux entreprises, les services du bâtiment et les autres services de soutien (-2 000; -0,6 %), l’information, la culture et les loisirs (-1 500; -0,5 %), ainsi que l’hébergement et les services de restauration (-15 900; -3,5 %) ont subi des pertes nettes. Dans le secteur de la production de biens (+4 700; +0,3 %), des gains nets d’emploi ont été enregistrés dans l’agriculture (+3 200; +4,4 %) et la construction (+15 500; +2,9 %). Ces gains ont été partiellement contrebalancés par des pertes nettes dans la foresterie, la pêche et l’exploitation minière, du pétrole et du gaz (-1 400; -4,0 %), les services publics (-4 200; -7,1 %) et la fabrication (-8 400; -1,1 %).

Au cours de l’EF1920, l’Ontario à fait face à des conditions serrées sur le marché du travail, avec de faibles taux de chômage par rapport aux normes historiques et de nombreux employeurs signalant des difficultés en matière de recrutement, notamment pour trouver des travailleurs ayant une expérience et des compétences précises. Les groupes sous-représentés, notamment les jeunes, les Autochtones, les personnes en situation de handicap, les immigrants récents et d’autres travailleurs vulnérables, continuent à se heurter à plusieurs obstacles sur le marché du travail. Pour résoudre ces problèmes, la province a travaillé avec les principaux intervenants dans le but de continuer à éclairer la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des initiatives en cours et nouvelles au cours de l’EF1920. Le gouvernement de l’Ontario a organisé des consultations prébudgétaires, à partir de la fin de 2018 au début de 2019, en demandant à des personnes et des organisations d’assister aux consultations et de soumettre des commentaires afin de définir les principaux problèmes du marché du travail. La mobilisation des intervenants reste essentielle pour l’Ontario afin qu’elle puisse rationaliser ses efforts visant à aider les Ontariens, par la formation et d’autres mesures d’aide, à développer leurs compétences et à obtenir les emplois durables qui sont en demande, garantissant ainsi la transformation des lieux de travail liée à l’automatisation et aux nouvelles technologies, ainsi que l’accélération de l’intégration des groupes sous-représentés.

Plan d’action pour le développement de la main-d’œuvre

Pour donner suite aux engagements pris dans le budget de l’Ontario de 2019, l’énoncé économique de l’automne 2019 a confirmé que le gouvernement poursuivrait son examen des programmes actuels de soutien à la formation afin d’améliorer le jumelage des personnes sans emploi ou sous-employées avec les emplois disponibles. Les mesures mises en œuvre comprendraient la modification de Deuxième carrière et d’autres programmes de formation axés sur les compétences, afin de garantir qu’ils aident les chercheurs d’emploi à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour trouver du travail.

Le 9 mars 2020, avant que la pandémie de COVID-19 ne force la fermeture de nombreux lieux de travail, l’Ontario a annoncé son intention d’élaborer un plan d’action pour le développement de la main-d’œuvre, dans le cadre de son engagement à préparer les gens à l’emploi.

L’Ontario s’est engagé à passer en revue le système actuel de développement et de formation de la main-d’œuvre, ainsi qu’à élaborer un plan d’action pour moderniser les leviers de développement et de formation de la main-d’œuvre. Cela devrait améliorer les résultats pour les travailleurs, les entreprises et, en fin de compte, l’économie de l’Ontario, contribuant ainsi à la reprise économique générale et à la compétitivité à long terme de la province.

3.2.7.1 Gestion axée sur les résultats

Transformation des services d’emploi

L’Ontario continue d’aller de l’avant avec la transformation de ses services d’emploi et de formation, dans le but de créer un système efficace et axé sur les résultats, afin de répondre aux besoins des entreprises, des collectivités et de tous les chercheurs d’emploi, y compris ceux qui bénéficient de l’aide sociale ou qui sont en situation de handicap. Dans le cadre de cette transformation, le gouvernement intègre les services d’emploi du programme Ontario au travail et du Programme ontarien de soutien aux personnes en situation de handicap du ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires au programme Emploi Ontario du ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences.

Dans le système transformé, les nouveaux gestionnaires de système de services planifieront, concevront et assureront la prestation des fonctions essentielles des services d’emploi (par exemple, les services de recherche d’emploi et de placement) et des services spécialisés pour les personnes ayant des besoins plus importants ou plus complexes en matière d’emploi. La mise en œuvre du nouveau système de services d’emploi se fait par étapes, en commençant par 3 régions pilotes. La phase pilote a débuté en janvier 2020 et permettra de tirer des leçons pour soutenir le déploiement du modèle à l’échelle de la province à partir de 2022.

3.2.7.2 Clients, interventions et dépenses

Après 4 années consécutives de croissance, le nombre total de clients servis en Ontario a diminué au cours de l’EF1920 pour atteindre 197 512 (-8 194; -4,0 %). Alors que les prestataires actifs (51 739), les clients ACV (24 302) et les clients non assurés (94 111) ont diminué de 2,8 %, 3,7 % et 6,5 % respectivement, le nombre d’anciens prestataires (27 360) a augmenté de 2,8 % (+734). Par rapport à l’EF1819, la proportion d’anciens prestataires a augmenté légèrement, de 1,0 %, pour atteindre 13,9 %, tandis que la proportion de non-assurés a diminué de 1,3 % pour s’établir à 47,6 %. Les proportions des autres types de clients sont restées plutôt stables.

Par rapport à l’exercice financier précédent, la province a réalisé 10 829 interventions de moins, pour un total de 221 249 (-4,7 %) au cours de l’EF1920. Comme pour l’EF1819, les interventions liées uniquement aux SAE sont restées le type d’intervention le plus utilisé, constituant 87,6 % (+1,3 %) de l’ensemble des interventions. Un nombre total de 46 864 (-536; -1,1 %) clients assurés sont retournés au travail après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS, dépassant ainsi l’objectif de l’Ontario pour l’exercice financier, qui était de 40 000 personnes retournant au travail. Les prestations d’assurance-emploi non versées ont diminué de 5,5 %, pour s’établir à 250,5 millions de dollars.

Les dépenses totales de l’Ontario se sont élevées à 666,0 millions de dollars (+0,6 %). Cette somme comprend 81,1 millions de dollars reçus par la province du financement supplémentaire de 250 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017, dont 10 % ont été utilisés pour les frais d’administration en tirant parti de la souplesse offerte par les EDMT pour l’EF1920, afin de financer les coûts d’information et de technologies de l’information liés à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de mesure du rendement élaborée avec le gouvernement du Canada. La province a également reçu du financement supplémentaire ciblé pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières (3,5 millions de dollars) et des industries de l’acier et de l’aluminium (12 millions de dollars) en raison d’un différend commercial avec les États-Unis.

Utilisation des fonds supplémentaires prévus dans le cadre du budget de 2017

L’Ontario a continué à utiliser les fonds supplémentaires pour offrir sa gamme de programmes existants par l’intermédiaire d’Emploi Ontario.

La province a fait des investissements importants dans les Partenariats du marché du travail de l’Ontario au cours de l’EF1920. Ces partenariats fournissent une aide financière aux collectivités locales, aux groupes sectoriels, aux associations d’employeurs-employés et aux employeurs pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies qui abordent et résolvent les enjeux de développement économique local, d’adaptation de la main-d’œuvre et de planification en matière de ressources humaines.

Le nombre de projets a augmenté au cours de l’EF1920, avec 43 nouveaux projets lancés. Cela s’explique par l’importance accrue accordée à la compréhension des marchés du travail locaux ainsi qu’à l’amélioration du développement communautaire et de la création de partenariats pour soutenir les solutions locales. Voici quelques exemples de nouveaux projets novateurs qui ont commencé durant l’EF1920 :

  • planification en matière de ressources humaines pour soutenir le recrutement et le maintien en poste d’enseignants et de travailleurs de l’éducation qualifiés parlant français dans toute la province;
  • élaboration d’un répertoire des compétences des communautés des Premières Nations, géré par le Conseil tribal de North Shore, qui examine également la demande du marché du travail et les défis que doivent relever les membres de ces communautés pour participer au marché du travail;
  • analyse des habitudes de déplacement de la main-d’œuvre dans l’est de l’Ontario par l’Eastern Ontario Wardens’ Caucus, pour soutenir la conception et l’exploitation d’éventuels services de transport collectif;
  • développement, animation et diffusion de « boîtes à outils » pour les employeurs et les chercheurs d’emploi dans le secteur technologique, afin de soutenir la croissance et la durabilité du secteur, sous la direction de Talent X Charity (organisme anciennement connu sous le nom de MARS Talent Development);
  • soutien à la transition des vétérans et des réservistes de l’Ontario vers des possibilités d’emploi dans l’industrie de la construction, et vers la profession la plus pertinente selon leurs compétences transférables et leur expérience militaire.

Au cours de l’EF1920, l’Ontario a également financé Compétences Ontario (la section provinciale de Compétences Canada) dans le cadre du volet Partenariats du marché du travail des EDMT. Compétences Ontario est un organisme provincial caritatif à but non lucratif qui vise à préparer les jeunes de l’Ontario à l’économie axée sur les compétences de l’avenir, par la promotion de l’apprentissage, des métiers spécialisés et des carrières en technologie.

L’Ontario a continué à élargir des activités de recherche et d’innovation visant à trouver de meilleurs moyens d’aider les demandeurs d’emploi à se préparer à l’emploi et à le conserver, ainsi qu’à participer de manière productive à la population active. Cela comprend la mise en œuvre de Compétences+ Ontario (C+O) dans le cadre des EDMT. C+O a soutenu 38 projets au cours de l’EF1920. C+O est un projet pilote de développement de la main-d’œuvre axé sur certains secteurs, initialement lancé à l’automne 2016. Le projet pilote soutient des partenariats qui réunissent des employeurs sectoriels et des prestataires d’emploi et de formation, afin de constituer un bassin de travailleurs qualifiés prêts à l’emploi qui répondent aux besoins des employeurs en matière de développement de la main-d’œuvre. Le projet pilote de C+O aide les chercheurs d’emploi et les travailleurs à acquérir les compétences générales et spécialisées requises par leur secteur, dont ils ont besoin pour obtenir des emplois de débutants ou plus élevés dans les secteurs participants, pour réussir et pour progresser. En même temps, ce projet aide les employeurs à pourvoir certains postes vacants pour répondre à leurs besoins en main-d’œuvre, en fournissant des services d’emploi axés sur le secteur, y compris du jumelage et du placement, ainsi que des services de maintien en poste après l’emploi.

De plus, le gouvernement de l’Ontario est en train de transformer le système de services d’emploi de la province en recherchant des approches novatrices et efficaces pour mieux établir des liens avec les personnes, y compris celles qui reçoivent de l’aide sociale, les personnes en situation de handicap, les Autochtones, les francophones et les gens qui ont des besoins particuliers afin de leur permettre d’obtenir un emploi durable. Le système transformé est destiné à fonctionner plus efficacement pour répondre aux besoins des employeurs et à améliorer le jumelage entre les chercheurs d’emploi et les employeurs. Cette transformation permettra d’intégrer les services de soutien à l’emploi d’Ontario au travail et le Programme ontarien de soutien aux personnes handicapées (POSPH) dans un programme Emploi Ontario transformé, afin de créer 1 seul système.

Cette transformation est destinée à soutenir la vision du gouvernement qui consiste à mettre en place un système de services d’emploi qui est adapté aux besoins locaux et basé sur la collectivité, axé sur les résultats, centré sur le client et qui offre des méthodes simplifiées et efficaces pour trouver un emploi durable pour les personnes comme pour les entreprises, en fonction de leurs besoins. Grâce à la transformation des services d’emploi, le ministère entend atteindre les résultats suivants :

  • les clients trouvent et conservent de bons emplois;
  • les clients ont accès aux services dont ils ont besoin quand ils en ont besoin;
  • les clients diminuent leur dépendance à l’aide au revenu;
  • les employeurs trouvent les bons travailleurs avec les bonnes compétences;
  • le système est durable et sert les clients plus efficacement.

Pour atteindre ces résultats, le ministère a passé des contrats avec les organisations suivantes pour qu’elles deviennent des gestionnaires de systèmes de services pendant la phase pilote dans les zones de service de Peel, Hamilton-Niagara et Muskoka-Kawarthas :

  • International APM Group Pty Ltd et WCG International Consultants Ltd – Peel;
  • Fedcap Canada – Hamilton-Niagara;
  • Collège Sir Sandford Fleming d’arts appliqués et de technologie – Muskoka-Kawarthas.

Les transferts effectués dans le cadre des EDMT au cours de l’EF1920 ont permis de financer la planification pour les gestionnaires de systèmes de services susmentionnés. Au cours de la phase de planification, du financement a été accordé aux gestionnaires de systèmes de services afin qu’ils entreprennent les activités nécessaires à l’établissement de la capacité requise pour exercer la surveillance appropriée du réseau dans la zone de service. Ces activités comprenaient le renforcement de la capacité et l’acquisition de connaissances sur le réseau local actuel de prestation de services (par exemple, orientation, intégration, formation). Elles comprenaient également la mise en œuvre d’activités telles : la location de locaux, l’établissement d’une présence dans la collectivité (c’est-à-dire, le marketing, l’établissement de relations avec les intervenants, etc.), l’embauche de personnel clé et la mise en place d’une présence interactive sur le Web. Ces activités comprennent également l’élaboration de processus formels de définition et de résolution des problèmes pour les organismes proposant des candidats, les partenaires de service et les clients (au niveau des personnes et du système) et l’établissement d’accords de transition pour la période de transition (d’avril à décembre 2020).

De plus, l’Ontario s’est prévalue de la possibilité d’utiliser jusqu’à 10 % du financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2017 pour financer les coûts administratifs supplémentaires (jusqu’à 8,1 millions de dollars). Cela comprend environ 4,8 millions de dollars pour soutenir les coûts d’information et de technologies de l’information liés à la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de mesure du rendement et du système de Repérage, référence et rétroaction.

Utilisation du financement supplémentaire ciblé

Au cours de l’EF1920, l’Ontario a investi plus de 15,5 millions de dollars en financement provenant des EDMT dans des programmes comme le Programme d’adaptation de la main-d’œuvre, Compétences+ Ontario et le Programme de préapprentissage pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières et les travailleurs touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium. Le financement a profité à 24 projets, aidé plus de 500 employeurs et servi plus de 2 000 clients.

Graphique 19 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 19: la description suit
Version textuelle du graphique 19
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 118 782 70 901 63 780 66 748 64 689 63 061 60 489 62 339 56 484 53 221 51 739
Anciens prestataires 21 693 28 703 22 074 20 707 20 145 19 734 18 611 24 796 29 702 26 626 27 360
ACV 25228 24 302
Clients non assurés 27 682 92 788 46 170 66 703 74 533 71 278 82 458 103 402 106 483 100 631 94 111
Graphique 20 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 20: la description suit
Version textuelle du graphique 20
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 15 380 14 227 21 203 27 407 31 648 30 738 33 271 37 909 42 131 52 061 42 134
Âge moyen (25-54 ans) 116 697 72 003 82 505 95 367 96 636 91 792 95 902 116 420 114 077 124 276 126 548
Travailleurs âgés (55 ans et +) 14 193 9 623 11 847 14 848 15 477 15 687 16 775 20 205 21 344 22 681 23 123
Graphique 21 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 21: la description suit
Version textuelle du graphique 21
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1920 EF1920
Retour au travail 58 333 73 855 33 347 36 111 36 018 36 166 35 625 37 044 39 678 47 400 46 864
Clients actifs servis 118 782 70 901 63 780 66 748 64 689 63 061 60 489 62 339 56 484 53 221 51 739
Ensemble des clients servis 168 157 192 392 132 024 154 158 159 367 154 073 161 558 190 537 192 669 205 706 197 512
Prestations d'A-E non versées (million $) 408,52 $ 315,75 $ 221,48 $ 227,71 $ 237,59 $ 240,22 $ 236,05 $ 262,66 $ 233,15 $ 265,22 $ 250,51 $

Tableau 12 – Ontario : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 12A – Ontario : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Deuxième carrière, Alphabétisation et formation de base 8 932 -6,10 % 164 418
DC (apprentis) Développement des compétences – Apprentis 18 396 -1,60 %
SSC Placement professionnel avec mesures incitatives 0 -100,00 % 0
ATI Prestations pour travail indépendant en Ontario 0 S.O. 0
PCE Partenariats pour la création d’emplois de l’Ontario 114 0,90 % 1 642
Tableau 12B – Ontario : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi/services d’emploi en Ontario 193 757 -3,30 % 315 611
PMT Partenariats du marché du travail de l’Ontario S.O. S.O. 80 350
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 95 858

3.2.7.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, l’Ontario a réalisé 27 492 interventions liées prestations d’emploi, soit 4 199 (-13,2 %) de moins qu’au cours de l’EF1819, principalement parce que les SSC n’étaient plus versées. Des baisses ont été enregistrées pour les SSC (-3 322; -100,0 %), le volet régulier du DC (-582; -6,1 %) et le volet apprentis du DC (-296; -1,6 %), tandis que les PCE (+1; +0,9 %) sont restés stables. Pour une quatrième année consécutive, l’ATI n’a pas été offerte dans la province. Les dépenses consacrées aux prestations d’emploi se sont élevées à 166,1 millions de dollars (-7,4 %).

Histoire de réussite : Alphabétisation et compétences de base

JP a 31 ans. Il était détenu au centre de détention de l’est de Toronto lorsqu’il s’est inscrit à l’initiative d’alphabétisation dans les établissements correctionnels, une extension du programme d’alphabétisation et de formation de base (AFB). Grâce à ce programme, il a été capable de définir ses passions et ses intérêts, à savoir une carrière dans la radiodiffusion (cinéma et télévision).

Avant de bénéficier d’une libération conditionnelle en mars 2020, JP s’est inscrit à un programme de radiodiffusion au Centennial College. À sa sortie de l’établissement pénitentiaire, en attendant que ses études commencent, JP ne pouvait pas travailler en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19. Il a donc communiqué avec le coordonnateur du fournisseur de services d’AFB du projet pilote d’initiative d’alphabétisation dans les établissements correctionnels. On l’a aidé à s’inscrire au cours de communication en anglais du programme Academic and Career Entrance (ACE) du Centennial College, qui est un prérequis pour le programme de radiodiffusion. JP a terminé le cours avec succès, et maintenant, après avoir quitté l’école secondaire il y a plus de 10 ans, il est un étudiant inscrit à un cours de 3 ans au collège.

3.2.7.4 Mesures de soutien : SAE

Après 4 années consécutives de croissance, le nombre d’interventions liées aux SAE a chuté de 3,3 % (-6 630) au cours de l’EF1920, pour se chiffrer à 193 757. Comme lors des exercices financiers précédents, le counselling individuel est resté le seul type d’interventions effectuées dans le cadre des SAE. La province a dépensé un total de 315,6 millions de dollars (-2,3 %) pour les SAE.

3.2.7.5 Autres mesures de soutien

Au cours de l’EF1920, le financement total des PMT et de la R et I s’est élevé à 176,2 millions de dollars, soit une augmentation de 10,4 % en glissement annuel. Cela représente une sixième année consécutive de croissance. Les dépenses consacrées aux PMT ont totalisé 80,4 millions de dollars (-11,5 %); le financement de la R et I a augmenté de 39,3 % pour atteindre 95,9 millions de dollars.

Au cours de l’EF1920, l’Ontario a continué à fournir la Subvention pour l’emploi Canada-Ontario en tant que formation parrainée par l’employeur, dans le cadre du volet Partenariats du marché du travail.

Renseignements agrégés sur les employeurs (taille des entreprises) :

  • Employeurs :
    • Petite (50 ou moins) : 2 327;
    • Moyenne (51 - 499) : 724;
    • Grande (500 ou plus) : 153.
  • Organizations : 22.

Aucun projet de R et I ne s’est achevé au cours de l’EF1920. Toutefois, les projets de R et I suivants, financés au cours de l’EF1920, se poursuivront au cours des exercices 2020-2021 et 2021-2022, avec un financement provenant de l’EF1920 :

  • Le fonds Prêt à l’emploi;
  • Le fonds catalyseur pour les compétences.

Ces projets devaient prendre fin au cours de l’EF financier. Toutefois, en raison des répercussions de la pandémie de COVID-19, ces activités ont été prolongées. L’Ontario fournira les résultats et les leçons retenues de ces projets dans les prochaines éditions de ce rapport.

L’Ontario a précédemment financé LinkedIn Learning (anciennement connu sous le nom de Lynda.com) dans le cadre des EDMT durant les exercices financiers 2017-2018 et 2018-2019. Durant l’EF1920, dernière année du projet, le financement a été fourni dans le cadre de l’entente sur le développement de la main-d’œuvre.

Histoire de réussite : Compétences+ Ontario

James est venu au Employment + Education Centre en décembre 2019, car il avait entendu parler du programme Pathways to Production. James travaillait comme maçon en Colombie-Britannique, où il a été confronté à des problèmes de santé; il est retourné dans sa ville natale de Johnstown en Ontario pour être plus proche de sa famille et avoir du soutien. James savait qu’il ne pouvait plus continuer à faire des travaux physiquement exigeants et qu’il devait passer à un autre secteur. N’ayant terminé que sa douzième année d’études, il était préoccupé par les possibilités d’emploi qui s’offriraient à lui, car toute son expérience, depuis plus de 20 ans, était dans le domaine de la maçonnerie.

James s’est inscrit au programme Pathways to Production en janvier 2020. Il savait que ce programme serait un point de départ pour lui et l’aiderait à entrer en contact avec une organisation de fabrication ou de production dans sa ville natale.

Pathways to Production a débuté comme un projet pilote financé par Compétences+ Ontario, qui regroupe les bureaux de développement économique de Brockville, Gananoque, Prescott et des Comtés unis de Leeds et Grenville, ainsi que le Employment + Education Centre, CSE Consulting, le Centre d’emploi KEYS et le St. Lawrence College. Le projet a débuté sous la forme d’un programme de 6 semaines destiné à aider des fabricants locaux qui avaient signalé des lacunes en matière de compétences dans leur secteur à répondre à leurs besoins actuels et futurs.

Une fois le programme terminé, James a entrepris son stage d’essai de 2 semaines dans une entreprise de Johnstown. Ce stage de 2 semaines était l’occasion pour l’employeur d’évaluer le participant et de voir si celui-ci était bien adapté à l’organisation.

James a été embauché comme employé permanent, gagnant un salaire plus élevé que le salaire minimum vital pour Leeds et Grenville. Ayant à acquérir un nouvel ensemble de compétences, James a démontré qu’il pouvait être dévoué et fiable, avec un bon esprit d’équipe. En un an, James a été promu superviseur principal au sein de son organisation.

Histoire de réussite : Compétences+ Ontario

Le 19 novembre, le Hospitality Workers Training Centre (centre de formation des travailleurs de l’hôtellerie) a fêté la remise des diplômes du deuxième trimestre de 2019. La remise des diplômes a permis de célébrer la réussite des participants.

Entre le 1er juillet et le 30 septembre, 71 personnes ont terminé les programmes du Centre. Sur les 71 diplômés, 41 ont reçu du financement de notre projet C+O : 22 hommes et 19 femmes. Ces diplômés comprenaient 9 jeunes (19 à 29 ans), 10 personnes âgées de 30 à 39 ans et 22 personnes de plus de 40 ans. Ces chercheurs d’emploi se heurtaient à de multiples obstacles à l’emploi et représentaient des groupes vulnérables, notamment : des jeunes noirs racialisés, des travailleurs âgés, des réfugiés et des personnes en situation de handicap.

Michael, un des participants à C+O, qui s’identifie comme étant en situation de handicap, était fier d’avoir suivi le programme de formation culinaire et d’avoir obtenu un emploi dans un restaurant du centre-ville de Toronto.

La major de promotion, Merve, une demandeuse d’asile qui a fui la Turquie pour sa sécurité, a raconté son histoire d’établissement, d’intégration et de réussite. Elle a décrit comment, à son arrivée, elle a lutté contre l’isolement, les emplois précaires, le logement inadéquat et la peur. Elle a été acceptée dans le programme d’entretien ménager du Centre. Bien qu’elle ait excellé lors de sa formation et qu’elle ait été embauchée dès le début du stage, elle a trouvé que le travail présentait des obstacles sur le plan culturel et que l’intégration dans la vie canadienne était difficile. Elle a raconté qu’il y avait des jours où elle pensait ne jamais y arriver, mais qu’avec les encouragements de son employeur et avec le soutien du Centre et des amis qu’elle s’était fait pendant la formation, elle avait réussi. Elle a parlé de sa fierté et de son étonnement en constatant qu’elle est maintenant indépendante et financièrement stable et qu’elle n’a plus peur.

3.2.8 Manitoba

La croissance du PIB réel du Manitoba a ralenti, passant de 1,5 % en 2018 à 0,6 % en 2019. Ce taux était inférieur au taux de croissance national de 1,9 %. En 2020, on prévoit une diminution du PIB de 5,0 % en raison de l’incidence de la crise de la COVID-19 sur l’économie de la province.

Manitoba: Faits saillants relatifs aux PEMS

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Nombre total de clients servis : 25 156
Clients assurés Clients non assurés
14 166 10 990
Nombre total d’interventions : 105 757
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 14 923 117,30 %
Mesures de soutien : SAE 90 834 68,10 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 14,10 % 2,8
Mesures de soutien : SAE 85,90 % 2,8
Allocation totale : 51,7 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 34,30 $ 4,80 %
Mesures de soutien : SAE 10,10 $ 0,50 %
PMT et R et I 7,30 $ 4,50 %
Dépenses totales* 51,70 $ 3,90 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
42,17 $ 42,25 $ 0,20 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1920, l’emploi (654 700) au Manitoba est resté relativement stable (+1 900; +0,3 %), tandis que le taux de chômage a baissé, passant de 5,8 % à 5,4 % en glissement annuel. Dans le secteur de la production de biens (+800; +0,5 %), les gains nets dans la construction (+1 800; +3,8 %) et dans la fabrication (+500; +0,7 %) ont été partiellement contrebalancés par des pertes nettes dans la foresterie, la pêche et l’exploitation minière, du pétrole et du gaz (-1 100; -16,2 %), les services publics (­200; -3,4 %) et l’agriculture (-100; -0,5 %). D’autre part, le secteur des services (502 300) a connu un gain net de 1 100 emplois (+0,2 %) en glissement annuel. La plupart des emplois ont été créés dans les secteurs suivants : commerce (+2 200; +2,5 %); transport et entreposage (+600; +1,6 %); services professionnels, scientifiques et techniques (+400; +1,4 %); services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien (+400; +1,9 %); services d’enseignement (+800; +1,6 %); administrations publiques (+800; +2,3 %). Toutefois, des pertes d’emplois importantes sur une base nette ont été enregistrées dans l’information, la culture et les loisirs (-1 100; -4,7 %), la finance, l’assurance, l’immobilier et la location (-800; -2,4 %), les autres services (-1 700; -5,7 %) et l’hébergement et la restauration (-700; -1,6 %).

Compte tenu du contexte de son marché du travail, le Manitoba a continué de mettre l’accent sur la mobilisation des personnes qui ne font pas partie de la population active, l’accroissement des compétences de la main-d’œuvre actuelle et future et l’amélioration des résultats pour les personnes qui continuent de faire face à des obstacles à la participation, au moyen d’approches ciblées et novatrices, ainsi que l’aide pour une transition efficace vers l’emploi. Pendant les consultations, les employeurs ont mentionné avoir besoin d’un plus grand nombre de travailleurs offrant un large éventail de compétences.

3.2.8.1 Gestion axée sur les résultats

Lors de l’EF1920, le Manitoba a continué à offrir des programmes et des services qui favorisent l’intégration et l’avancement sur le marché du travail aux clients des collectivités urbaines, rurales et nordiques, ainsi qu’aux personnes qui veulent poursuivre des études postsecondaires et recevoir une formation sur le marché du travail menant à un emploi.

La province travaille avec des intervenants de la collectivité, comme les employeurs, les associations d’entreprises, les fournisseurs de services, les établissements d’enseignement et des particuliers, afin d’élaborer des programmes et des services qui répondent aux besoins des marchés du travail locaux.

La province a apporté des améliorations aux processus de déclaration et de collecte de données afin d’accroître l’étendue et le niveau de détail des données recueillies, dans le but d’obtenir de meilleurs renseignements sur les programmes et les services.

3.2.8.2 Clients, interventions et dépenses

Après 4 années consécutives de diminution, le nombre total de clients servis au Manitoba a augmenté pour atteindre 25 156 (+4,5 %) au cours de l’EF1920. À l’exception des prestataires actifs (7 801), dont le nombre a baissé de 7,7 %, tous les autres types de clients ont connu une hausse, les anciens prestataires (3 352), les clients ACV (3 013) et les clients non assurés (10 990) ayant augmenté de 8,7 %, 19,7 % et 9,7 %, respectivement. Quant à la proportion des clients des EDMT qu’ils représentent, les prestataires actifs (31,0 %) ont connu une diminution de 4,1 %, tandis que les anciens prestataires (13,3 %), les clients ACV (12,0 %) et les clients non assurés (43,7 %) ont connu une augmentation de 0,5 %, 1,5 % et 2,1 %, respectivement.

Au cours de l’EF1920, le nombre total d’interventions au Manitoba a augmenté de 73,6 % (+44 848) pour atteindre 105 757. Avec 85,9 % du nombre total d’interventions, les interventions liées uniquement aux SAE restent le type le plus utilisé. Le nombre de clients assurés qui sont retournés au travail après avoir participé à un programme semblable aux PEMS a augmenté de 40,5 % pour atteindre 6 279. Les prestations d’assurance-emploi non versées (42,25 millions de dollars) sont restées relativement stables (+0,2 %) en glissement annuel.

Les dépenses totales du Manitoba relativement aux PEMS ont augmenté d’approximativement 2,0 millions de dollars (+3,9 %) pour atteindre 51,7 millions de dollars au cours de l’EF1920. Ces dépenses comprenaient la part de la province du financement permanent de 1,95 milliard de dollars dans le cadre des EDMT (43,1 millions de dollars) et sa part des 250 millions de dollars en financement supplémentaire annoncé dans le budget de 2017 (7,7 millions de dollars). En plus de ces dépenses, un montant de 0,9 million de dollars avait été mis à la disposition de la province en vertu des mesures de financement ciblées supplémentaires visant à soutenir les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par des différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium; ce financement n’a pas été utilisé.

Au cours de l’EF1920, le financement supplémentaire fourni dans le cadre du budget 2017 a permis de soutenir un nouveau programme visant à répondre aux besoins en matière de langue et d’emploi des immigrants et des nouveaux arrivants au Manitoba. Le programme offre aux Manitobains une formation linguistique qui favorise l’intégration au marché du travail ou l’avancement et/ou la formation, afin de mener à un emploi intéressant.

Une extension du programme Futures Forward a permis d’accroître le soutien et l’accès aux services et aux ressources d’emploi conçus pour répondre aux besoins des jeunes actuellement pris en charge ou en voie de l’être vers des possibilités de formation et vers un emploi durable. Le projet vise à améliorer les taux de participation au marché du travail des jeunes qui sont ou ont été pris en charge par le système de protection de l’enfance.

Le Manitoba a fourni un financement supplémentaire ciblé au Fonds de développement économique local afin de soutenir les travailleurs des industries saisonnières dans les 4 domaines suivants : formation sur les produits forestiers non ligneux dans les collectivités nordiques, formation sur la sécurité en milieu sauvage, formation sur le tourisme communautaire expérientiel et formation des aides-pêcheurs. Les programmes destinés aux travailleurs saisonniers ont été touchés par la pandémie de COVID-19 et, par conséquent, certains d’entre eux ont dû être suspendus ou modifiés.

Le Manitoba a fourni un financement à Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) afin qu’il offre une formation adaptée aux besoins particuliers du sous-secteur de l’acier et de l’aluminium. MEC a dépassé ses objectifs et nous avons pu aider des organisations à recevoir une formation et à améliorer les compétences et les capacités essentielles des leaders de l’industrie.

En outre, le Manitoba a soutenu son conseil sectoriel de la construction afin de tirer parti du programme de formation monteur d’acier et de cibler les employés déplacés et les aider à trouver un emploi en améliorant leurs compétences. Le projet a également mobilisé les entreprises aux fins d’une évaluation des besoins.

Graphique 22 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 22: la description suit
Version textuelle du graphique 22
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 16 204 15 110 11 834 11 744 10 988 9 996 10 132 9 941 8 792 8 453 7 801
Anciens prestataires 3 496 3 875 3 775 3 844 3 579 3 672 3 292 3 011 3 729 3 085 3 352
ACV 2 518 3 013
Clients non assurés 12 546 14 153 13 704 13 369 13 540 15 174 14 056 12 963 12 279 10 022 10 990
Graphique 23 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 23: la description suit
Version textuelle du graphique 23
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 5 899 6 219 5 320 5 491 5 264 5 632 5 217 4 851 4 541 4 454 6 347
Âge moyen (25-54 ans) 19 760 20 562 18 122 17 206 16 519 16 828 15 885 14 901 14 314 14 634 16 738
Travailleurs âgés (55 ans et +) 2 065 2 092 1 862 2 098 1 943 1 830 1 798 1 726 1 803 1 798 2 016
Graphique 24 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 24: la description suit
Version textuelle du graphique 24
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 10 043 9 950 8 714 8 056 7 526 7 156 6 957 6 565 4 505 4 470 6 279
Clients actifs servis 16 204 15 110 11 834 11 744 10 988 9 996 10 132 9 941 8 792 8 453 7 801
Ensemble des clients servis 32 246 33 138 29 313 28 957 28 107 28 842 27 480 25 915 24 800 24 078 25 156
Prestations d'A-E non versées (million $) 68,03 $ 63,38 $ 40,97 $ 43,51 $ 44,28 $ 43,09 $ 44,14 $ 46,59 $ 41,31 $ 42,17 $ 42,25 $

Tableau 13 – Manitoba : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

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Tableau 13A – Manitoba : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Développement des compétences 7 442 195,90 % 31 583
DC (apprentis) Développement des compétences – Apprentis 3 839 -4,00 %
SSC Subventions salariales 38 22,60 % 204
ATI Aide au travail indépendant 852 926,50 % 1 130
PCE Partenariats pour l’emploi 2 752 1 046,70 % 1 338
Tableau 13B – Manitoba : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 90 834 68,10 % 10 143
PMT Partenariats du marché du travail S.O. S.O. 6 234
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 1 048

3.2.8.3 Prestations d’emploi

Les interventions liées aux prestations d’emploi ont augmenté de façon significative, passant de 6 866 durant l’EF1819 à 14 923 pour l’EF1920, soit une augmentation de 117,3 % (+ 8 057) en glissement annuel. Alors que le volet apprentis du DC (-158; -4,0 %) a connu une diminution, tous les autres types d’intervention ont augmenté : SSC (+7; 22,6 %), ATI (+769; +926,5 %), PCE (+2 512; +1 046,7 %) et volet régulier du DC (+4 927; 195,9 %). Les dépenses relatives aux prestations d’emploi ont augmenté de 1,6 million de dollars (+4,8 %) au cours de l’EF1920 par rapport à l’EF1819, pour atteindre 34,3 millions de dollars.

Une formation de développement des compétences aide un père célibataire à trouver un emploi

Richard, un père célibataire avec 2 jeunes enfants, a été licencié de son poste de manœuvre dans une entreprise d’exploitation minière. Après avoir exploré ses options en matière de carrière, il a choisi de suivre le programme Electrical Trades Fundamentals (principes fondamentaux des métiers de l’électricité), un programme d'un an qui lui offrait la possibilité de trouver rapidement un emploi une fois sa formation terminée. Richard a obtenu son diplôme du programme Electrical Trades Fundamentals en juin 2019, en figurant sur la Liste du Président avec une moyenne pondérée cumulative de 4,45. Il est actuellement employé comme électricien de niveau 2. Son chargé de cas lui a parlé récemment; il se porte très bien et adore ce qu’il fait.

3.2.8.4 Mesures de soutien : SAE

Au cours de l’EF1920, le nombre d’interventions liées uniquement aux SAE au Manitoba a augmenté de 68,1 % pour se chiffrer à 90 834. Les services d’emploi (54 173) et le counselling individuel (36 661) ont augmenté respectivement de 54,8 % (+19 179) et 92,5 % (+17 612). Le Manitoba a dépensé 10,1 millions de dollars pour les SAE, soit une augmentation de 0,5 % par rapport à l’EF1819.

Les services d’aide à l’emploi conduisent Jenessa au travail indépendant

Jenessa s’est présentée pour obtenir des services d’orientation professionnelle. Pendant l’évaluation et la discussion, le programme de soutien au travail autonome a été mentionné comme étant une option à laquelle elle pourrait avoir recours. Elle a mentionné qu’elle avait toujours voulu être son propre patron. Le chargé de cas a discuté en détail avec elle du programme et de ce que l’on attendrait de Jenessa pendant sa participation. Elle a participé au programme de soutien au travail autonome et a lancé son entreprise avec succès. Son entreprise continue d’être florissante et de prospérer.

3.2.8.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses en R et I (1,0 million de dollars) ont diminué de 0,2 million de dollars (-19,1 %) comparativement à celles de l’EF1819, tandis que les dépenses en PMT (6,2 millions de dollars) ont augmenté d’environ 565 000 dollars (+10 %).

Vous trouverez ci-dessous les résultats et les leçons apprises pour tous les projets de recherche et d’innovation qui se sont terminés au cours de l’EF1920.

  • Blueprint Analytics Design and Evaluation – Un contrat a été attribué à Blueprint pour que l’entreprise participe à l’élaboration de composantes complexes de la transformation des services d’emploi du Manitoba, afin d’améliorer l’accès aux services pour les chercheurs d’emploi du Manitoba, d’améliorer les résultats sur le marché du travail pour les chercheurs d’emploi et les employeurs et d’augmenter l’efficacité et l’efficience de la prestation des services.
  • Association canadienne pour la santé mentale – Le programme pilote Wellness Skills Support a porté sur l’amélioration de l’état de préparation des clients de l’Aide à l’emploi et au revenu avant le début du programme, ainsi que sur le soutien au bien-être des apprenants au fur et à mesure qu’ils progressent vers la réalisation de leurs objectifs scolaires et d’employabilité. Dans le cadre du projet, on a travaillé avec des clients pour améliorer leur résilience, en définissant leurs besoins et en remédiant à leurs obstacles en ce qui a trait à leurs objectifs en matière d’étude ou d’emploi.
  • Manitoba Institute of Trades and Technology – Ce projet pilote a été élaboré pour fournir un soutien sur place, créer des activités d’apprentissage et un service de counselling et d’orientation, fournir un enseignement aux étudiants en dehors des heures de cours normales et offrir d’autres possibilités de créer des liens avec la culture et le savoir autochtone. Il en a résulté un environnement d’apprentissage holistique pour la réussite de l’apprenant.

Compétences Canada Manitoba – Promotion des possibilités de formation d’apprenti, des carrières dans les métiers spécialisés et de la participation à des compétitions de métiers. Le projet a également permis de mettre en lumière des employeurs et des apprentis exceptionnels. Il a également permis de faire mieux connaître les métiers spécialisés au Manitoba.

3.2.9 Saskatchewan

En 2019, le PIB réel de la Saskatchewan a diminué de 0,7 %. En 2020, le PIB réel de la Saskatchewan devrait avoir diminué de 5,5 %, car la province a été confrontée à certains enjeux résultant de la crise de la COVID-19. En outre, l’économie provinciale a souffert de l’effondrement des prix mondiaux du pétrole et de la diminution des investissements dans ce secteur qui en a résulté.

Saskatchewan : Faits saillants relatifs aux PEMS

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Nombre total de clients servis : 22 009
Clients assurés Clients non assurés
20 586 1 423
Nombre total d’interventions : 32 270
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 21 418 6,80 %
Mesures de soutien : SAE 10 852 15,20 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 66,40 % 2,2
Mesures de soutien : SAE 33,60 % 2,2
Allocation totale : 45,1 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 31,50 $ 3,90 %
Mesures de soutien : SAE 10,50 $ 3,80 %
PMT et R et I 4,30 $ 133,40 %
Dépenses totales* 46,30 $ 7,60 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
49,07 $ 48,25 $ 1,70 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1920, la Saskatchewan a créé 8 000 (+1,4 %) emplois de plus que lors de l’exercice financier précédent sur une base nette. Des emplois à temps plein (+4 500; +1,0 %) et à temps partiel (+3 500; +3,4 %) ont contribué à ces résultats. Le taux de chômage (5,9 %) a légèrement baissé (-0,2 %).

La plupart des emplois ont été créés dans le secteur des services (+9 100; +2,2 %), principalement dans les soins de santé et l’aide sociale (+1 000; +1,3 %), les administrations publiques (+1 400; +4,8 %), les services professionnels, scientifiques et techniques (+1 400; +5,3 %), les services d’enseignement (+2 100; +4,8 %), l’information, la culture et les loisirs (+2 000; +10,3 %), l’hébergement et les services de restauration (+2 200; +5,8 %) et les autres services (+2 700; +10,7 %). Cependant, on a observé une diminution du nombre d’emplois dans le commerce (-2 500; -2,9 %) ainsi que dans le transport et l’entreposage (-2 000; -7,1 %).

Le secteur de la production de biens de la Saskatchewan (-1 100; -0,8 %) s’est affaibli en glissement annuel, principalement dans les secteurs de la foresterie, de la pêche, des mines, des carrières et du pétrole et du gaz (-1 200; -5,0 %), des services publics (-1 100; -15,2 %) et de la construction (-3 200; -6,7 %). Des gains ont été enregistrés dans l’agriculture (+900; +2,4 %) et la fabrication (+3 400; +12,4 %).

La Saskatchewan aide les personnes à se préparer à un emploi, à l’obtenir et à le conserver. La province dirige les activités nécessaires pour aider les employeurs sur le plan du perfectionnement, du recrutement et du maintien en poste des travailleurs. Les 3 priorités du ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle pour le marché du travail sont les suivantes : harmoniser les investissements dans la formation professionnelle avec les besoins économiques pour soutenir le développement d’une main-d’œuvre qualifiée; attirer des travailleurs qualifiés dans la main-d’œuvre de la Saskatchewan; retenir les travailleurs qualifiés dans la province.

Plus précisément, la Saskatchewan a mis l’accent sur les initiatives suivantes pour relever les défis du marché du travail :

  • investir dans des possibilités de formation professionnelle qui répondent aux besoins des employeurs;
  • accroître les formations parrainées par l’employeur afin de soutenir le maintien en poste des travailleurs ainsi que l’évolution de leur carrière et leur rendement;
  • travailler avec les employeurs et les partenaires communautaires pour améliorer le taux d’emploi des groupes sous-représentés dans la main-d’œuvre;
  • investir dans des programmes et des services visant à préparer les entrepreneurs et les travailleurs à l’économie de la Saskatchewan, ainsi qu’à l’évolution de la nature du travail;
  • travailler avec la fonction publique provinciale et des partenaires de prestation de services tiers afin d’élaborer des mesures de soutien et des ressources pour la transition entre les études, la formation et l’emploi;
  • attirer des travailleurs qualifiés en Saskatchewan grâce à des activités de recrutement à l’échelle nationale et internationale.

3.2.9.1 Gestion axée sur les résultats

La Saskatchewan mobilise et consulte régulièrement des clients, des intervenants et des partenaires gouvernementaux afin d’éclairer ses plans, ses priorités, la conception des programmes et la prestation des services.

Le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle fournit des services liés au marché du travail par l’intermédiaire d’un système régional, aidant le gouvernement à établir des relations dans toute la province. Le personnel des bureaux régionaux entretient de solides relations de travail avec les employeurs locaux et les organisations de leur collectivité. Par exemple, ils sont rapidement informés des licenciements et des difficultés en matière de recrutement au niveau régional. Ils comprennent l’ensemble unique d’obstacles à l’éducation et à l’emploi auxquels sont confrontés les groupes de leur région. Ils sont à l’écoute des organisations communautaires, des établissements de formation, des employeurs, des chercheurs d’emploi et des organismes représentant les jeunes, les Autochtones et les personnes actuellement en détention ou récemment libérées. En collaboration avec les intervenants, la Saskatchewan a déterminé quels besoins du marché du travail nécessitent des approches ciblées ou des investissements plus importants dans les programmes.

En conséquence, le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a poursuivi la réalisation de plusieurs projets récemment lancés :

  • initiatives ciblées pour les travailleurs âgés, afin d’accroître leur employabilité. Au cours de l’EF1920, le ministère a collaboré avec 7 prestataires de services et a signé 6 accords;
  • le programme Career Bridging, pour aider les personnes sans emploi à participer à la population active. La plupart des participants sont issus de groupes sous-représentés;
  • le projet pilote Training Voucher, qui fournit une aide financière pour soutenir la participation à la formation professionnelle des travailleurs licenciés dans les secteurs d’emploi directement et indirectement touchés par les nouvelles tendances dans les secteurs de la foresterie, de l’acier et de l’aluminium, de l’agriculture, du charbon, des mines et de la construction, ainsi que dans les secteurs du pétrole et du gaz.

La Saskatchewan s’efforce de mettre en place une infrastructure de technologie de l’information moderne afin d’améliorer les services aux résidents et aux entreprises. La Modernisation des accords, des programmes et des services (MAPS) vise à améliorer la prestation des programmes et des services dans tout le ministère, en mettant à jour la technologie, les données et la législation.

Au cours de l'EF1920, le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a poursuivi la mise en œuvre du système Repérage, référence et rétroaction (RRR). Au cours de la mise en œuvre de ce projet, le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a déterminé des ensembles de données liés à certains critères pour engager certains demandeurs d'assurance-emploi (CNP et régions). Les personnes qui répondaient aux critères lors de leur demande d'assurance-emploi étaient ensuite dirigées vers le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle. Le personnel du ministère a participé à la planification de carrière de ces demandeurs, les guidant vers des possibilités d'emploi pertinentes ou vers des programmes et services offerts par la province. Le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a entièrement mis en œuvre le système RRR en avril 2020.

3.2.9.2 Clients, interventions et dépenses

Durant l’EF1920, la Saskatchewan a servi un total de 22 009 clients (-3 198; -12,7 %), ce qui représente une légère baisse par rapport à l’EF1819, mais un nombre plus élevé par rapport aux 5 exercices financiers consécutifs précédents. Alors que le nombre d’anciens prestataires (6 187) a augmenté de 2,1 % (+129), le nombre a diminué pour tous les autres types de clients : les prestataires actifs (7 799), les clients ACV (6 600) et les clients non assurés (1 423) ont connu une diminution de 11,9 % (-1 051), 15,1 % (-1 172) et 43,7 % (-1 104), respectivement. En ce qui concerne la proportion par rapport au nombre total de clients, celle des anciens prestataires (28,1 %) a augmenté de 4,1 points de pourcentage, celle des clients non assurés (6,5 %) a baissé de 3,5 points de pourcentage, tandis que les proportions des prestataires actifs (35,4 %) et des clients ACV (30,0 %) sont restées relativement stables.

Après 4 années consécutives de croissance, le nombre total d’interventions a chuté de 9,8 % (­3 496) au cours de l’EF1920, pour se chiffrer à 32 270. Malgré la baisse du nombre total d’interventions par rapport à l’EF1819, les résultats montrent néanmoins un nombre d’interventions plus élevé par rapport à ceux des 3 années précédant l’EF1819. Au cours de l’EF1920, en raison du changement de catégorisation, la Saskatchewan a déclaré des données agrégées du programme Canada Saskatchewan Job Grant (CSJG) dans la sous-catégorie Partenariats du marché du travail. La Saskatchewan a accordé 1 011 subventions à 693 employeurs différents et a servi 2 200 clients.

Les prestations d’emploi sont restées le type d’intervention le plus utilisé, constituant 66,4 % du total, soit une augmentation de 2,2 points de pourcentage en glissement annuel. Après avoir participé à un programme semblable aux PEMS, 8 127 (+57,9 %) personnes ont obtenu un emploi. Le montant des prestations d’assurance-emploi non versées (48,25 $) a diminué de 1,7 % en glissement annuel. Les dépenses liées aux programmes semblables aux PEMS sont passées de 43 millions de dollars à 46,3 millions de dollars, soit une augmentation de 7,6 % en glissement annuel. Ce montant comprenait la somme de 7,2 millions de dollars reçue par la province au cours de l’EF1920 dans le cadre des 250 millions de dollars de financement supplémentaire dans les EDMT annoncés dans le budget de 2017. Ce montant comprenait également la part de la province du financement supplémentaire ciblé visant à soutenir les travailleurs des industries saisonnières (400 000 dollars) et pour soutenir les travailleurs touchés par les différends commerciaux avec les États-Unis dans les industries de l’acier et de l’aluminium (700 000 dollars).

Graphique 25 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 25: la description suit
Version textuelle du graphique 25
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 11 406 10 414 10 624 10 161 10 308 10 503 11 362 11 542 9 442 8 850 7 799
Anciens prestataires 2 663 2 471 3 268 2 788 2 687 2 565 2 667 2 742 4 156 6 058 6 187
ACV 7 772 6 600
Clients non assurés 640 577 870 748 798 813 799 1 040 5 035 2 527 1 423
Graphique 26 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 26: la description suit
Version textuelle du graphique 26
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 1 530 1 287 1 329 1 058 946 968 1 124 1 085 3 044 7 902 3 953
Âge moyen (25-54 ans) 6 987 5 816 6 664 5 835 5 574 5 743 6 755 6 890 8 758 15 957 15 796
Travailleurs âgés (55 ans et +) 557 502 605 562 627 657 772 775 782 1 034 2 159
Graphique 27 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 27: la description suit
Version textuelle du graphique 27
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 6 432 6 692 6 083 5 784 6 038 6 038 6 204 6 716 4 879 5 148 8 127
Clients actifs servis 11 406 10 414 10 624 10 161 10 308 10 503 11 362 11 542 9 442 8 850 7 799
Ensemble des clients servis 14 709 13 462 14 762 13 697 13 793 13 881 14 828 15 324 18 633 25 207 22 009
Prestations d'A-E non versées (million $) 64,70 $ 64,15 $ 54,13 $ 55,56 $ 60,81 $ 61,60 $ 61,55 $ 74,73 $ 50,38 $ 49,07 $ 48,25 $

Tableau 14 – Saskatchewan : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 14A – Saskatchewan : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Formation professionnelle | Allocation provinciale de formation 15 431 -2,20 % 31 485
DC (apprentis) Formation d’apprenti 5 987 -16,00 %
SSC Skills Training Allocation 0 S.O. 0
ATI Programme d’aide au travail indépendant 0 -100,00 % 0
PCE Programmes d’emploi 0 N/A 0
Tableau 14B – Saskatchewan : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Perfectionnement de la main-d’œuvre 10 852 -15,20 % 10 467
PMT Partenariats régionaux et sectoriels S.O. S.O. 4 194
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 138

3.2.9.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, la Saskatchewan a réalisé 1 557 (-6,8 %) interventions de moins que lors de l’exercice financier précédent, pour un total de 21 418 interventions. Les baisses dans les ATI (-67; -100,0 %), le volet régulier du DC (-352; -2,2 %) et le volet apprentis de la DC (-1 138; -16,0 %) ont entraîné cette diminution. Au cours de l’EF1920, la Saskatchewan a reclassé les services d’aide au travail indépendant dans la catégorie des mesures de soutien. Ce changement de catégorisation a entraîné une diminution de 100 % pour les interventions d’ATI dans la catégorie des prestations d’emploi, et une augmentation de 192 % pour les services de counselling, qui entrent dans la catégorie des mesures de soutien. En outre, une combinaison de facteurs collatéraux, comme les changements apportés aux programmes de soutien du revenu et la sous-utilisation du programme d’Allocation provinciale de formation (Provincial Training Allowance), pourraient avoir contribué à une diminution de 2,2 % du nombre d’interventions du volet régulier du DC. Le ralentissement du marché provincial de la construction pourrait avoir contribué à la diminution de la demande pour les programmes de formation professionnelle, reflétée dans la diminution de 16 % du nombre d’interventions du volet apprentis du DC. Les dépenses liées aux prestations d’emploi ont augmenté de 3,9 %, pour atteindre 31,5 millions de dollars.

Les PEMS en action

Comment le Saskatoon Trades and Skills Centre (STSC) m’a aidé à réaliser mes rêves

Lorsque Tena grandissait en tant que jeune enfant dans la petite ville de Bruno, en Saskatchewan, elle rêvait de faire carrière auprès des enfants. En 2016, elle a été heurtée dans un stationnement par un véhicule en mouvement. Ce n'est qu'après avoir été heurtée par une voiture que je me suis dit : « J'ai eu ce réveil pour faire quelque chose de significatif de ma vie.» Pendant sa réadaptation, elle a eu le temps de réfléchir et a décidé que son rêve de travailler avec des enfants valait la peine d'être poursuivi. Elle s'est servie de cet objectif pour se motiver à passer à travers la physiothérapie et les rendez-vous médicaux. En août 2019, elle a terminé le niveau 1 de l'éducation de la petite enfance (EPE).

Le certificat d'EPE de niveau 1 est offert dans le cadre d'un partenariat entre STSC et Saskatchewan Polytechnic. Les étudiants suivent 3 des cours requis en 3 mois. « Le programme était difficile, mais les instructeurs étaient fabuleux. Cass et Jack de STSC sont plus que des entraîneurs et instructeurs. Ils sont devenus comme une famille pour moi. Les visites régulières de Jack en classe, avec ses blagues et ses histoires sur ses étudiants, montrent qu'il s'intéresse vraiment à nous. Cass a été un instructeur unique en son genre qui m'a soutenu dans le plus lourd du travail de cours. Elle m'a appris à écrire et à penser par moi-même. Brandene m'a aidé à surmonter mes angoisses. »

Tena a terminé le cours avec des notes de l'ordre de 80. « J'ai dépassé mes propres attentes et j'ai pu voir mes rêves se réaliser ». Moins d'une semaine après avoir terminé le cours, Tena a reçu 2 offres d'emploi. Aujourd'hui, elle est éducatrice à la garderie du Centre de ressources pour les familles des militaires du centre de la Saskatchewan (CRFMCS), dans la salle de pré-maternelle et de maternelle. Elle se pince chaque jour pour croire que c'est sa nouvelle réalité; qu'elle adore.

« Que dirais-je à ceux qui envisagent de faire l'EPE ? Allez au bout de vos rêves. Ne perdez jamais espoir. »

3.2.9.4 Mesures de soutien : SAE

En Saskatchewan, le nombre total d’interventions liées uniquement aux SAE est passé de 12 791 (EF1819) à 10 852 (EF1920), soit une baisse de 15,2 % en glissement annuel. Cette diminution résulte du changement apporté au processus de catégorisation de la Saskatchewan, dans le cadre d’une démarche d’harmonisation avec la nouvelle stratégie de mesure du rendement Canada-Saskatchewan. Les interventions de counselling individuel ont bondi de 94,9 % (+5 282) par rapport à l’année précédente, tandis que les services de groupe (-293; -97,7 %) ont chuté. Par rapport à l’EF1819, les dépenses consacrées aux SAE sont passées de 10,9 millions de dollars à 10,5 millions de dollars (-3,8 %).

3.2.9.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Au cours de l’EF1920, les dépenses totales de la Saskatchewan pour les PMT et pour la R et I (4,3 millions de dollars) ont augmenté de 133,4 %. Alors que les dépenses de PMT (4,2 millions de dollars) ont augmenté de 198,5 %, celles de R et I (138 000 dollars) ont diminué de 69,4 %. Les activités de R et I de la Saskatchewan comprenaient une enquête de suivi auprès des clients des programmes relatifs au marché du travail, des analyses prédictives pour éclairer les améliorations des politiques et des programmes, des projets de renseignement sur le marché du travail, la formation de développement de carrière, ainsi que des approches novatrices pour la sensibilisation des clients et la prestation de services. De plus, le ministère de l’Immigration et de la Formation professionnelle a mené une enquête de suivi auprès des clients des programmes du marché du travail afin d'obtenir un tableau complet des résultats du programme. Pour cette enquête, la Saskatchewan a fait appel à un tiers parti pour contacter les participants au programme, soit 3 et 12 mois après la fin du programme ou son abandon.

La Saskatchewan est en train de mettre en œuvre un modèle amélioré de prestation de services aux clients qui vise à renforcer le développement de carrière et à créer des emplois durables, ainsi que des cheminements de carrière pour les clients. Ce nouveau modèle aide notamment les clients à élaborer des plans de carrière détaillés qui s’appuient sur leurs points forts, leurs objectifs et leur état de préparation à l’emploi.

3.2.10 Alberta

Après avoir augmenté de 1,9 % en 2018, le PIB réel de l’Alberta a légèrement baissé de 0,1 % en 2019. Pour 2020, Conseil du Trésor et Finances Alberta s’attend à ce que l’économie albertaine se soit contractée de 8,8 %. Les principaux facteurs de cette contraction devraient être une lente reprise de la confiance des consommateurs et des entreprises, les faibles prix de l’énergie, la pandémie de COVID-19 et la réduction de la demande mondiale de pétrole.

Alberta : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 76 910
Clients assurés Clients non assurés
49 024 27 886
Nombre total d’interventions : 119 498
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 20 226 11,50 %
Mesures de soutien : SAE 99 272 29,40 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 16,90 % 5,5
Mesures de soutien : SAE 83,10 % 5,5
Allocation totale : 164,6 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 106,30 $ 15,10 %
Mesures de soutien : SAE 55,00 $ 2,90 %
PMT et R et I 3,30 $ 34,30 %
Dépenses totales* 164,60 $ 6,90 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
205,88 $ 195,73 $ 4,90 %
  • * Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Malgré le ralentissement de l’économie albertaine en 2019, l’emploi provincial (2 268 500) est resté relativement stable (+900; +0,04 %) au cours de l’EF1920. Les gains d’emplois à temps partiel (+3 200; +0,8 %) ont été quelque peu contrebalancés par les pertes d’emplois à temps plein (­2 300; -0,1 %). Le taux de chômage est passé de 6,8 % à 7,3 % en raison du nombre plus important de personnes sans emploi (+8,1 % par rapport à l’EF1819) dans la province.

La faiblesse de l’emploi résulte du déclin du secteur de la production de biens (-11 600; -2,0 %), à savoir la foresterie, la pêche, les mines, les carrières, le pétrole et le gaz (-11 200; -7,5 %) et la construction (­7 900; -3,3 %). Cependant, les services publics (+600; +2,7 %), l’agriculture (+2 000; +4,3 %) et la fabrication (+4 900; +3,7 %) ont connu une forte croissance. Quant au secteur des services (+12 600; +0,7 %), il est passé de 1 679 400 à 1 692 000 emplois, principalement dans les domaines de la finance, des assurances, de l’immobilier et du crédit-bail (+600; +0,6 %); des services professionnels, scientifiques et techniques (+5 900; +3,4 %); des services d’enseignement (+3 700; +2,4 %); et des soins de santé et de l’aide sociale (+16 000; +5,9 %). Cependant, certaines industries du secteur des services ont faibli : transport et entreposage (-1 600; -1,2 %); services aux entreprises, services du bâtiment et autres services de soutien (-7 700; -9,1 %); services d’hébergement et de restauration (-1 500; -1,0 %); et autres services (-5 400; -4,8 %).

Au cours de l’EF1920, l’Alberta a travaillé en étroite collaboration avec les principaux intervenants (communautés et organisations autochtones, communautés francophones, immigrants et personnes en situation de handicap), afin de déterminer les besoins régionaux en matière de programmes et de services et d’obtenir de l’information sur le marché du travail. Par conséquent, les priorités de l’Alberta en matière de marché du travail ont été axées sur la formation des personnes confrontées à de multiples obstacles, l’amélioration du développement des compétences, en particulier dans le secteur en pleine croissance des technologies de l’information et des communications, l’augmentation de la participation des Autochtones au marché du travail, et la prestation de services à d’autres groupes sous-représentés comme les personnes en situation de handicap et les nouveaux arrivants. En outre, l’Alberta a continué d’étendre l’initiative Repérage, référence et rétroaction (RRR) en intégrant des prestataires de services dans les régions nouvelles et existantes, afin de mettre un plus grand nombre de demandeurs d’assurance-emploi en contact avec les services et les programmes et de soutenir leur retour au travail.

3.2.10.1 Gestion axée sur les résultats

En réponse à la crise de la COVID-19, l’ordonnance de santé publique du 16 mars 2020 a fermé tous les services de formation et d’emploi en personne en Alberta. La plupart des fournisseurs de formation et des agents de prestation de services de tous les ministères ont rapidement adopté des mécanismes de prestation alternatifs. Certains programmes ont été reportés ou n’ont pas pu être transférés en raison de la technologie, de l’accès à Internet ou du style d’apprentissage personnel des clients. L’efficacité de la prestation en ligne de certains programmes, tels que l’anglais en tant que deuxième langue, demeure encore incertaine. La COVID-19 n’a pas eu d’incidence sur les inscriptions des apprenants au cours de l’EF1920 puisque la plupart des programmes étaient déjà en cours. Les répercussions complètes de la COVID-19 devraient avoir à se produire au cours de l’EF2021. Au 30 octobre 2020, l’enseignement supérieur (ES) a vu ses effectifs diminuer de 23 % par rapport à la même période l’année dernière.

Au cours de l’année scolaire 2019-2020, 25 241 apprentis étaient inscrits dans le système d’enseignement postsecondaire. L’annulation de l’enseignement en classe et les nouvelles admissions en mars 2020 ont touché 8 500 apprentis. Ceux qui avaient commencé avant le 2 mars 2020 ont travaillé avec leurs établissements pour compléter les programmes et les évaluations au moyen d’options d’apprentissage à distance. Ceux qui avaient terminé leur programme avec de bons résultats scolaires n’étaient pas tenus de passer les examens provinciaux (théoriques ou pratiques).

La bourse de formation des apprentis, une récompense financière pour les apprentis inscrits qui sont sans emploi mais qui suivent des cours, a totalisé 1,8 million de dollars pour plus de 1 600 bénéficiaires en 2019-2020. Avec l’augmentation du nombre de prestataires de l’assurance-emploi prévue pour l’EF2021, l’ES a augmenté le montant de la bourse à 1 500 $, pour soutenir jusqu’à 3 300 étudiants.

En juillet 2019, le financement de l’apprentissage par intervention a augmenté de 3 000 à 5 000 dollars. Cette augmentation tient compte de l’augmentation des coûts liés à l’inflation du programme, en guise d’intervention à la pandémie.

L’information sur les carrières et l’emploi, les évaluations, l’élaboration de plans de services, les stages et les ateliers de groupe, fournis par les services sociaux et communautaires (SSC), ont été mis en pause ou déplacés vers des options de prestation en ligne, par courrier et par téléphone, lorsque cela était possible.

Certains entrepreneurs ont trouvé des moyens créatifs de fournir des services, comme la livraison de dossiers de recherche d’emploi au domicile des clients, l’organisation d’entrevues virtuelles avec les employeurs, la tenue d’ateliers en plein air ou l’offre de services d’emploi au moyen de plateformes de rencontre en ligne.

La demande de services pour l’emploi a chuté parce que les recommandations de placement, les ateliers professionnels et les programmes pour les personnes en situation de handicap ont diminué, et de nombreuses personnes sans emploi ne cherchaient pas de travail parce qu’ils étaient à la maison avec des enfants ou qu’ils avaient accès aux prestations de l’assurance-emploi ou à la PCU.

Le ministère du Travail et de l’Immigration (T et I) a introduit des services de formation et d’emploi ciblés pour les travailleurs âgés de 55 ans et plus, les immigrants et les femmes exerçant des professions non traditionnelles (métiers), ainsi que des services sectoriels, notamment la formation à la technologie et à la chaîne d’approvisionnement. Les services de transition vers l’emploi (STE) ont développé la formation au travail indépendant, afin d’accroître la participation des zones rurales grâce à la prestation en ligne. T et I a collaboré avec les services sociaux et communautaires dans le cadre d’un projet pilote visant à permettre aux Albertains bénéficiant d’une aide au revenu d’accéder à l’emploi, grâce à un programme hybride de formation sur le lieu de travail et de services d’information sur les carrières et l’emploi.

L’utilisation de l’application Repérage, référence et rétroaction (RRR) est en constante augmentation. Elle permet aux prestataires de services sous contrat de contacter les prestataires de l’assurance-emploi au début de leur demande pour les aider à retourner au travail. Les prestataires de services trient les prestataires de l’assurance-emploi en fonction de critères précis (par exemple, la dernière profession, la durée du dernier emploi, le niveau d’éducation et/ou l’âge), afin de les jumeler aux programmes disponibles de services de transition vers l’emploi et de formation sur le lieu de travail (subvention salariale ciblée) ainsi qu’à certains programmes de formation intégrée et de formation au travail indépendant.

Au cours de l’EF1920, l’initiative RRR a reçu 12 412 dossiers de clients (de prestataires de l’assurance-emploi), soit une augmentation de 90 % par rapport à l’EF1819; les prestataires de services ont effectué 12 501 tentatives de contact avec les clients (soit une augmentation de 113 % par rapport à l’EF1819), et ont eu 5 025 interactions avec les clients pour les mettre en contact avec un programme ou un service approprié (soit une augmentation de 174 % par rapport à l’EF1819).

3.2.10.2 Clients, interventions et dépenses

Pour une quatrième année consécutive, le nombre total de clients servis en Alberta a diminué, se chiffrant à 76 910, soit une baisse de 7,6 % en glissement annuel. À l’exception des anciens prestataires (13 704) qui ont progressé de 5,1 %, tous les autres types de clients ont enregistré des baisses, les prestataires actifs (27 561), les clients ACV (7 759) et les clients non assurés (27 886) ayant décliné respectivement de 9,2 %, 7,5 % et 11,4 %. Par rapport à l’exercice financier précédent, la proportion des anciens prestataires (17,8 %) a augmenté de 2,1 points de pourcentage, tandis que celle des clients non assurés (36,3 %) a diminué de 1,5 point de pourcentage. Les proportions des prestataires actifs (35,8 %) et des clients ACV (10,1 %) sont restées assez stables.

Au cours de l’EF1920, l’Alberta a réalisé un total de 119 498 interventions, soit une baisse de 24,8 % en glissement annuel, et la quatrième année consécutive où les interventions ont diminué dans la province. Les interventions uniquement liées aux SAE ont représenté 83,1 % (-5,5 points de pourcentage) de l’ensemble des interventions, et celles liées aux prestations d’emploi, 16,9 % (+5,5 points de pourcentage) du total. Le nombre de personnes de retour au travail après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS a diminué de 3,1 %, pour se chiffrer à 18 094, et les prestations d’assurance-emploi non versées ont diminué de 4,9 % en glissement annuel pour s’établir à 195,73 millions de dollars. Les dépenses totales relatives aux EDMT ont augmenté de 6,9 % pour atteindre 164,6 millions de dollars. Ce montant comprenait 29,7 millions de dollars de l’enveloppe de 250 millions de dollars de financement supplémentaire des EDMT annoncée dans le budget de 2017.

Hormis ses dépenses annuelles, la province n’a rien utilisé des 2,2 millions de dollars mis à sa disposition dans le cadre des mesures de financement ciblées supplémentaires visant à soutenir les travailleurs des industries saisonnières et ceux touchés par les différends commerciaux dans les industries de l’acier et de l’aluminium.

Graphique 28 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 28: la description suit
Version textuelle du graphique 28
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 61 503 48 917 41 394 39 823 42 472 43 398 51 694 49 720 35 101 30 363 27 561
Anciens prestataires 18 168 22 683 20 966 18 234 16 819 15 820 16 213 14 087 15 856 13 036 13 704
ACV 8 388 7 759
Clients non assurés 76 097 72 284 65 098 62 404 63 516 60 344 60 191 54 258 38 909 31 484 27 886
Graphique 29 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 29: la description suit
Version textuelle du graphique 29
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes (15-24 ans) 32 150 30 937 26 419 23 368 22 398 20 752 19 931 18 010 14 010 12 940 12 695
Âge moyen (25-54 ans) 88 918 83 924 74 821 70 296 72 087 68 930 73 572 66 665 48 749 42 996 44 008
Travailleurs âgés (55 ans et +) 9 519 10 077 9 980 9 467 10 204 10 157 11 755 11 212 8 766 8 036 7 339
Graphique 30 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 30: la description suit
Version textuelle du graphique 30
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 31 341 29 890 25 776 23 686 25 092 25 745 26 525 29 671 18 726 18 669 18 094
Clients actifs servis 61 503 48 917 41 394 39 823 42 472 43 398 51 694 49 720 35 101 30 363 27 561
Ensemble des clients servis 155 768 143 884 127 458 120 461 122 807 119 562 128 098 118 065 89 866 83 271 76 910
Prestations d'A-E non versées (million $) 347,95 $ 329,59 $ 223,61 $ 219,63 $ 249,34 $ 266,98 $ 267,88 $ 384,91 $ 233,42 $ 205,88 $ 195,73 $

Tableau 15 – Alberta : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 15A – Alberta : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 3 749 192,00 % 87 828
DC (apprentis) Développement des compétences – Apprentis 15 800 2,50 %
SSC Formation en milieu de travail 48 -73,20 % 1 299
ATI Aide au travail indépendant 379 45,80 % 1 946
PCE Formation intégrée 250 -74,70 % 15 274
Tableau 15B – Alberta : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Information sur les carrières 99 272 -29,40 % 55 003
PMT Partenariats du marché du travail S.O. S.O. 3 282

3.2.10.3 Prestations d’emploi

Après 3 années consécutives de baisse, le nombre total d’interventions liées aux prestations d’emploi a augmenté au cours de l’EF1920, pour atteindre 20 226 (+2 094; +11,5 %). Alors que le nombre d’interventions liées aux SSC (-131; -73,2 %) et aux PCE (-737; -74,7 %) a baissé, celles liées à l’ATI (+119; +45,8 %), au volet régulier du DC (+2 465; +192,0 %) et au volet apprentis du DC (+378; +2,5 %) ont toutes connu une expansion. La province a dépensé 106,3 millions de dollars pour les prestations d’emploi (+15,1 %).

La plus forte augmentation des prestations d’emploi a été enregistrée dans le cadre des programmes de développement des compétences (volet régulier). Les raisons de cette augmentation sont notamment les suivantes :

  • l’augmentation du montant de la bourse pour la formation des apprentis qui a soutenu 1 600 personnes au cours de l’EF1920;
  • le reclassement des programmes de partenariat du marché du travail dans le volet régulier du DC;
  • les augmentations dans les programmes de formation à l’emploi, qui ont servi un nombre accru d’Albertains, récemment sans emploi et admissibles à l’assurance-emploi, ont permis d’offrir des services accrus dans les collectivités rurales de l’Alberta (comme les nouveaux programmes de travail indépendant et de formation intégrée) et accru le nombre d’Albertains qui ont accès aux services de transition vers l’emploi.
Les PEMS en action : Partenariats pour la création d’emplois

Les programmes de formation intégrée offrent des possibilités de formation axée sur les compétences et liée à l’emploi pour les Albertains qui se préparent à travailler dans les métiers spécialisés. Ces programmes comprennent le programme Trades for Immigrants and Professionals, qui se concentre sur des métiers particuliers tels que la plomberie, la menuiserie, la machinerie lourde et la tuyauterie, ainsi que le programme Apprenticeship Preparation and Journeywomen Start, qui soutient les femmes qui commencent une carrière dans les métiers.

Un programme hybride de transition vers l’emploi et de formation en milieu de travail à Calgary offre des services de transition vers l’emploi et de formation sur le lieu de travail aux Albertains sans emploi touchés par le déclin du secteur du pétrole et du gaz. Ce programme est conçu pour servir 125 clients par an.

Un programme de formation en milieu de travail à Edmonton offre une formation professionnelle ou une expérience professionnelle aux jeunes afin de leur permettre d’acquérir les compétences et les qualifications nécessaires pour trouver et conserver un emploi. L’objectif est également de fournir une progression de la formation et de l’expérience professionnelle qui ne se produirait pas autrement et qui mènera à un emploi durable. Ce programme est conçu pour servir 30 jeunes par an.

Nous avons réagi comme suit à la chute des prix du pétrole et aux conséquences sur le secteur énergétique de l’Alberta :

  • une formation accrue à la chaîne d’approvisionnement, y compris de nouveaux micro-certificats pour accroître les connaissances et les compétences en matière d’utilisation des technologies;
  • une formation dans le secteur technologique pour les Albertains sans emploi, y compris les professionnels qualifiés tels que les ingénieurs, afin de les aider à orienter leurs compétences vers de nouvelles professions grâce à la formation;
  • programmes ciblés pour les immigrés et les jeunes.
Les PEMS en action : Développement des compétences

Oteenow Employment and Training Society : Compétences essentielles en technologie de l’information (TI).

Ce programme démontre le soutien apporté aux signataires d’ententes en vertu du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (PFCEA) afin de les aider à se préparer aux exigences du marché du travail.

Douze membres de communautés autochtones développeront les compétences nécessaires pour fournir un soutien informatique grâce au programme de certificat d’analyste de l’infrastructure de réseau du Northern Alberta Institute of Technology (NAIT).

Le programme de 8 cours offert par le NAIT préparera les participants à fournir du soutien essentiel en matière de réseau et de technologie de l’information dans les collectivités et les milieux urbains de l’Alberta, à un moment où la connectivité et le travail virtuel deviennent un besoin essentiel.

3.2.10.4 Mesures de soutien : Services d’aide à l’emploi (SAE)

Pour une quatrième année consécutive, les interventions uniquement liées aux SAE ont connu une baisse en Alberta pour se chiffrer à 99 272 (-41 415; -29,4 %). Au cours de l’EF1920, dans le cadre des SAE, l’Alberta a commencé à offrir pour la première fois des interventions de counselling individuel (60 421 interventions), tandis que les interventions liées aux services d’emploi ont chuté de 72,4 % (-101 836), pour s’établir à 38 851. Les dépenses totales liées aux SAE sont passées de 56,7 millions de dollars à 55 millions de dollars, soit une baisse de 2,9 % en glissement annuel.

La baisse significative du nombre total d’interventions liées aux mesures de soutien en Alberta qui a été observée au cours de l’EF1920 est attribuable aux changements apportés à la production de rapports dans le cadre du nouveau plan de mesure du rendement (PMR) des EDMT qui est entré en vigueur au cours de l’EF1920.

Les PEMS en action : Services d’aide à l’emploi

L’Alberta travaille à faire travailler les Albertains

Les prestataires de services sous contrat utilisent l’application Repérage, référence et rétroaction (RRR) pour contacter les prestataires de l’assurance-emploi et les jumeler avec des mesures de soutien, telles que les services de transition vers l’emploi (STE), ou les possibilités d’emploi qui sont disponibles.

Les STE aident tous les Albertains sans emploi ainsi que des groupes ciblés, par exemple les travailleurs âgés, les ingénieurs formés à l’étranger, les immigrants et les professionnels qualifiés connaissant un taux de chômage élevé (par exemple : géologues, ingénieurs, professionnels des ressources humaines) à faire la transition vers de nouvelles professions. Le programme comprend l’évaluation des ensembles de compétences antérieurs afin de déterminer la transférabilité de celles-ci dans des secteurs et des professions nouveaux ou émergents, l’organisation de placements et la fourniture d’un soutien à l’expérience professionnelle.

La province compte 35 centres de STE qui ont servi 2 600 personnes sans emploi au cours de l’EF1920, soit 10 % de plus que l’année précédente. Parmi les résultats obtenus, on note une augmentation de 24 % des placements professionnels et de 29 % des résultats positifs à 90 jours (c’est-à-dire le maintien de l’emploi). Des participants au programme des STE, 81 % étaient admissibles aux prestations de l’assurance-emploi, et 69 % ont obtenu de bons résultats et ont trouvé un emploi, ce qui est légèrement supérieur aux résultats de l’année dernière.

3.2.10.5 Autres mesures de soutien : PMT

Par rapport à l’EF1819, le financement total des PMT a diminué de 34,3 % pour se chiffrer à 3,3 millions de dollars. Au total, 47 organisations ont participé aux PMT au cours de l’EF1920. Afin de remédier au taux de chômage élevé en Alberta, ces fonds ont été transférés à des programmes destinés aux personnes récemment sans emploi. Aucune dépense n’a été déclarée au titre de la recherche et de l’innovation au cours de l’EF1920.

Le programme de subventions des PMT soutient le développement des ressources humaines en milieu de travail, la recherche sur le marché du travail, l’adaptation de la main-d’œuvre et les stratégies du marché du travail grâce à des partenariats avec l’industrie et les organisations communautaires. Plusieurs projets des PMT sont axés sur les groupes sous-représentés tels que les jeunes, les immigrants, les femmes, les Autochtones et les minorités visibles. Ces projets dirigés par les industries et les communautés permettent de s’assurer que les Albertains sont prêts à participer au marché du travail dynamique de l’Alberta. Le fait de travailler avec des industries et des communautés particulières dans le cadre de partenariats du marché du travail permet de répondre à des besoins émergents et distincts.

Au cours de l’EF1920, 47 organisations ont participé à des projets de subventions des PMT en Alberta, dont treize subventions des PMT ont été accordées à des communautés et des intervenants autochtones de la province. Les projets, qui comprenaient des salons de l’emploi et des carrières, des enquêtes sur le marché du travail, et la sensibilisation aux professions et aux cultures autochtones, ont touché 2 195 parties prenantes, chercheurs d’emploi et employeurs autochtones. Ils ont amélioré la participation des Autochtones au marché du travail.

3.2.11 Colombie-Britannique

En 2019, le PIB réel de la Colombie-Britannique a augmenté de 2,7 %, dépassant la croissance nationale (+1,9 %). Pour 2020, les prévisionnistes s’attendent à ce que l’économie de la province se soit contractée d’environ 6,7 %, de nombreuses industries de la province ayant été touchées par la COVID-19.

Colombie-Britannique : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 58 662
Clients assurés Clients non assurés
38 985 19 677
Nombre total d’interventions : 136 199
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 49 018 142,90 %
Mesures de soutien : SAE 87 181 38,30 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 36,00 % 23,5
Mesures de soutien : SAE 64,00 % 23,5
Allocation totale : 303,3 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 217,80 $ 21,30 %
Mesures de soutien : SAE 51,30 $ 48,60 %
PMT et R et I 16,00 $ 38,40 %
Dépenses totales* 285,10 $ 6,60 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
136,81 $ 138,74 $ 1,40 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Au cours de l’EF1920, l’emploi en Colombie-Britannique a augmenté de 38 400 (+1,5 %). La croissance de l’emploi s’est concentrée principalement sur les emplois à temps plein (+35 200; +1,7 %), tandis que le nombre d’emplois à temps partiel (+3 200; +0,6 %) est resté relativement stable. Le taux de chômage a augmenté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 5,0 %.

L’emploi en Colombie-Britannique a été entièrement mû par le secteur des services (+48 000; +2,3 %). La création d’emplois a principalement eu lieu dans les secteurs suivants : commerce (+15 800; +4,1 %); finance, assurance, immobilier et location (+12 800; +8,3 %); services professionnels, scientifiques et techniques (+8 900; +4,1 %); services aux entreprises, services relatifs aux bâtiments et autres services de soutien (+6 500; +6,1 %); services d’enseignement (+6 900; +3,9 %); et administrations publiques (+8 800; +7,9 %). Cependant, d’autres industries du secteur des services ont connu une baisse significative : les soins de santé et l’aide sociale (-4 700; -1,4 %); l’information, la culture et les loisirs (­1 800; -1,4 %); les services d’hébergement et de restauration (-4 000; -2,0 %); et les autres services (­1 600; -1,3 %). En revanche, le secteur de la production de biens (-9 700; -1,9 %) s’est affaibli. Plus précisément, les pertes dans la foresterie, la pêche, les mines, le pétrole et le gaz (-6 200; -11,8 %), la fabrication (-7 200; -4,1 %) et les services publics (-1 000; -7,0 %) ont été partiellement compensées par des gains dans l’agriculture (+3 100; +12,1 %) et la construction (+1 700; +0,7 %).

Au cours de l’EF1920, la Colombie-Britannique a mis la priorité sur 4 domaines pour aider les personnes à acquérir les compétences et la formation nécessaires pour obtenir de bons emplois durables dans leurs collectivités, et pour aider les collectivités à disposer d’une main-d’œuvre et d’une économie solides :

  • fournir des services d’emploi souples, fiables et responsables qui permettent aux Britanno-Colombiens d’obtenir et de conserver plus facilement des emplois bien rémunérés;
  • veiller à l’inclusion de tous les Britanno-Colombiens pour qu’ils puissent atteindre leur plein potentiel pour de meilleurs emplois et une meilleure vie;
  • établir un marché du travail efficace pour soutenir les collectivités d’une manière qui fonctionne pour tous; et
  • créer des programmes et des services plus solides pour les personnes et les collectivités en utilisant des éléments probants, des pratiques exemplaires et l’innovation.

La Colombie-Britannique demeure souple et s’adapte à un environnement en constante évolution, aux nouveaux événements sur le marché du travail et aux crises inattendues telles que la COVID-19. La province s’est engagée à prendre des mesures opportunes et adaptées pour protéger la sécurité des Britanno-Colombiens et des prestataires de services et du personnel de première ligne, ainsi que pour soutenir la continuité des services et aider les employeurs et les collectivités qui font face à des difficultés en raison de la pandémie.

3.2.11.1 Gestion axée sur les résultats

Lancement des services d’emploi WorkBC

Le lancement du programme WorkBC le 1er avril 2019 résultait de la volonté de la Colombie-Britannique de mettre à jour son modèle de services d’emploi afin qu’il soit davantage axé sur les résultats. Les changements visaient à offrir un meilleur soutien aux personnes qui cherchent à réintégrer le marché du travail, à trouver un emploi et à accéder à des possibilités de formation. Le lancement de WorkBC comprenait également la mise en œuvre de 2 programmes particuliers à l’échelle de la province : le programme Assistive Technology Services, qui permet aux personnes en situation de handicap d’accéder aux services de technologie d’assistance dont elles ont besoin pour obtenir ou conserver un emploi durable, et le programme Apprentice Services qui fournit des services et des aides pour aider les apprentis à accéder au volet de formation technique de leur apprentissage.

Initiative Repérage, référence et rétroaction (RRR)

À l’automne 2016, la Colombie-Britannique a lancé l’initiative Repérage, référence et rétroaction (RRR) dans toute la province pour aider les prestataires de l’assurance-emploi à retrouver un emploi plus rapidement en repérant et en les mettant en contact avec leur centre WorkBC local.

Pour l’EF1920, l’initiative RRR a été intégrée en douceur au nouveau programme WorkBC. Deux mois après le lancement du programme, les 45 zones servies de la Colombie-Britannique avaient réévalué les critères d’aiguillage et achevé la sélection afin de repérer les prestataires de l’assurance-emploi présentant un intérêt pour les collectivités locales.

Au cours de l’EF1920, plus de 3 300 demandeurs d’assurance-emploi ont été aiguillés au moyen de l’initiative RRR et ont commencé à travailler avec un gestionnaire de cas de WorkBC, et environ 2 600 clients aiguillés par l’initiative RRR ont obtenu et conservé un emploi (y compris ceux qui avaient commencé les services au cours des années précédentes). Les clients ont obtenu un emploi dans un large éventail de professions, y compris des emplois très en demande dans la construction, le transport, l’administration et le commerce de détail.

Mobilisation des intervenants et des employeurs

Les partenariats et la collaboration de la Colombie-Britannique contribuent à créer des possibilités, à répondre aux tendances du marché du travail et à répondre aux besoins des chercheurs d’emploi et des employeurs en matière d’emploi. La province a réalisé ce qui suit :

  • organiser des séances de mobilisation dans toute la province afin d’entendre les expériences et de recueillir des commentaires pour améliorer les programmes et les services d’emploi. La Colombie-Britannique s’est adressée à des représentants de plus de 100 organisations, y compris des organisations au service des peuples autochtones, des personnes en situation de handicap et d’autres groupes sous-représentés;
  • mettre davantage l’accent sur la sensibilisation des employeurs dans toute la province pour promouvoir les centres WorkBC comme source de talents, tout en soutenant les secteurs prioritaires et les tendances changeantes du marché du travail, notamment en raison de la pandémie de COVID-19;
  • travailler avec le ministère de l’Éducation supérieure, des Compétences et de la Formation (ESCF) et Community Living BC afin de s’assurer que WorkBC et les autres programmes communautaires se complètent, que les processus d’aiguillage des clients entre les programmes sont simplifiés et que le matériel de marketing est à jour;
  • promouvoir les services de WorkBC et les occasions de financement de Community and Employer Partnership auprès des collectivités touchées par les fermetures d’entreprises, les ralentissements au sein de secteurs précis, ainsi que des événements comme les feux de forêt;
  • faire la promotion du programme de formation parrainée par les employeurs dans le cadre des mesures de soutien du programme de partenariats pour le marché du travail auprès des employeurs admissibles en offrant une aide financière visant à appuyer les activités de formation pour les employés qui autrement perdraient leur emploi;
  • travailler avec le ministère de l’ESCF et le ministère des Forêts, des Terres, de l’Exploitation des ressources naturelles et du Développement rural, ainsi que le ministère des Relations avec les Autochtones et de la Réconciliation afin d’assurer des interventions coordonnées et de garantir la complémentarité des programmes entre le Community and Employer Partnership et les autres programmes.
Amélioration de l’évaluation et du suivi des programmes

Le British Columbia Behavioural Insights Group (BC BIG) est une unité de l’Agence de la fonction publique de la Colombie-Britannique qui applique les connaissances et les méthodes des sciences du comportement pour concevoir de meilleurs programmes et services pour les Britanno-Colombiens. Au cours de l’EF1920, la Colombie-Britannique s’est associée à BC BIG pour améliorer l’expérience des clients pendant le processus de demande en ligne de WorkBC. Ce projet a abouti à l’acquisition de connaissances précieuses par une équipe de spécialistes de l’analyse, de l’informatique et du comportement, afin de développer des améliorations innovantes de l’expérience client.

La Colombie-Britannique a également étudié la possibilité d’utiliser la technologie pour automatiser le contrôle et l’approbation de l’admissibilité des clients de WorkBC.

3.2.11.2 Clients, interventions et dépenses

Le nombre total de clients servis en Colombie-Britannique a baissé de 4,9 % en glissement annuel pour s’établir à 58 662 clients. C’était la sixième année consécutive de déclin. Le nombre de prestataires actifs (25 584) et de clients non assurés (19 677) a diminué de 9,9 % et de 15,7 %, respectivement. En revanche, les anciens prestataires (8 607) et les clients ACV (4 794) ont progressé respectivement de 22,0 % et 65,1 %. La proportion des prestataires actifs (43,6 %) et des clients non assurés (33,5 %) ont baissé de 2,4 et 4,3 points de pourcentage, respectivement, par rapport au nombre total de clients, tandis que celle des anciens prestataires (14,7 %) et des clients ACV (8,2 %) ont augmenté de 3,3 et 3,5 points de pourcentage, respectivement.

Changement de méthode de déclaration

À la suite des modifications apportées aux prestations et mesures des EDMT, parallèlement au lancement du programme WorkBC, de multiples types d’intervention ont été reclassés dans différentes catégories de déclaration au cours de l’EF1920. Il convient donc de faire preuve de prudence dans la comparaison entre exercices financiers.

Au cours de l’EF1920, la province a réalisé 25 272 interventions de moins (-15,7 %) que lors de l’exercice financier précédent, pour un total de 136 199 interventions. Les interventions uniquement liées aux SAE ont représenté 64,0 % (-23,5 points de pourcentage) de toutes les interventions. Après avoir participé à une intervention semblable aux PEMS, 20 491 (-1 024; -4,8 %) personnes sont retournées au travail. Les prestations d’assurance-emploi non versées ont augmenté de 1,4 % pour atteindre 138,74 millions de dollars. Les dépenses totales liées aux PEMS ont atteint 285,1 millions de dollars (­6,6 %) au cours de l’EF1920, dont 25,2 millions de dollars du financement supplémentaire de 250 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017. La Colombie-Britannique a également reçu du financement supplémentaire ciblé en vertu des EDMT grâce aux mesures spéciales suivantes : 1,6 million de dollars pour soutenir les travailleurs touchés par le différend commercial dans les secteurs de l’acier et de l’aluminium, et près de 1,0 million de dollars pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières.

Cette année, le financement supplémentaire fourni à la Colombie-Britannique dans le cadre du budget de 2017 a été utilisé pour faciliter la transition vers les nouveaux services d’emploi WorkBC et pour aider les clients à accéder plus facilement à la formation axée sur les compétences et aux mesures de soutien. Voici quelques exemples des activités :

  • transfert des clients actifs du programme d’emploi précédent vers WorkBC;
  • soutien financier de 6 collectivités touchées par la perte d’emplois due à la fermeture d’usines;
  • offre de fonds supplémentaires pour le soutien aux clients si nécessaire; et
  • amélioration du modèle financier de WorkBC afin de garantir que les entrepreneurs et les clients reçoivent le financement et le soutien appropriés pour obtenir un emploi durable à long terme.

La province a également tiré parti d’une partie du financement supplémentaire ciblé pour soutenir les travailleurs et les collectivités au moyen de projets en vertu du programme Community and Employer Partnership (CEP). Grâce à l’accent mis par le CEP sur les collectivités forestières en transition, les participants ont acquis une expérience professionnelle et perfectionné leurs compétences dans le cadre de 7 projets de partenariats pour la création d’emplois (PCE) et de formation sur le marché du travail axée sur les projets qui ont reçu plus de 3,3 millions de dollars, dont :

  • menuiserie et fraisage : construction de 5 cabanes à Clearwater, en utilisant une combinaison de charpente en bois à poteaux et à poutres, de construction de charpente en panneaux et de menuiserie de finition;
  • sécurité alimentaire : réduction du gaspillage de nourriture, y compris l’approvisionnement en nourriture, la manipulation sûre des aliments, la conservation des aliments, la préparation et la planification des repas pour soutenir les résidents de Fort St. John aux prises avec l’insécurité alimentaire;
  • entretien des bâtiments résidentiels : formation pour les postes d’homme à tout faire, d’ouvrier d’entretien des immeubles d’habitation, d’ouvrier d’entretien des camps de travail et d’ouvrier de la construction dans la région du Mackenzie;
  • évaluation et atténuation des risques de feux de forêt : évaluation de plus de 250 propriétés dans les régions de Thompson-Cariboo;
  • travail dans les stations d’aventure : formation pour les travailleurs des stations, les travailleurs des terrains de camping, les guides touristiques, les travailleurs des stations de ski, les préposés aux remontées mécaniques, les postes d’ouvriers de ranch dans les régions de 100 Mile House et de Quesnel;
  • construction de routes : formation à la construction de routes et à la construction lourde dans la région South Cariboo; et
  • transport : formation pour les conducteurs de longue distance et d’autobus dans la région de Cariboo.

En outre, le financement des PMT a permis de fournir plus de 1,5 million de dollars pour soutenir les collectivités en transition qui :

  • ont formulé des recommandations sur l’impact global du ralentissement actuel de l’industrie forestière sur les finances et le marché du travail en ce qui concerne la récolte, le camionnage, la construction de routes, la sylviculture, la consultation forestière et d’autres entreprises diverses touchées dans la région de l’intérieur de la Colombie-Britannique; et
  • ont mis à jour le programme et ont mené un projet pilote du programme de formation de niveau de base Working in Natural Gas (WiNG), qui a été créé sous la direction de l’industrie du gaz naturel, afin de recruter et de perfectionner des travailleurs de toute la province.
Graphique 31 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 31: la description suit
Version textuelle du graphique 31
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 64 197 51 433 36 889 31 953 34 612 34 937 35 891 35 272 32 881 28 399 25 584
Anciens prestataires 14 720 16 828 12 984 13 303 11 336 9 502 9 007 8 733 10 209 7 055 8 607
ACV 2 904 4 794
Clients non assurés 35 795 38 415 29 068 31 522 35 680 32 365 31 706 31 073 25 883 23 332 19 677
Graphique 32 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 32: la description suit
Version textuelle du graphique 32
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes (15-24 ans) 18 965 17 929 12 846 9 719 10 935 9 666 9 232 8 687 7 126 7 337 10 532
Âge moyen (25-54 ans) 70 080 64 350 45 872 46 584 49 179 45 010 44 893 44 197 39 939 36 047 39 283
Travailleurs âgés (55 ans et +) 9 886 9 934 7 839 9 524 10 295 9 738 9 733 9 701 9 302 8 527 8 536
Graphique 33 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 33: la description suit
Version textuelle du graphique 32
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 38 931 42 082 33 580 16 777 20 040 19 818 19 552 21 050 20 997 21 515 20 491
Clients actifs servis 64 197 51 433 36 889 31 953 34 612 34 937 35 891 35 272 32 881 28 399 25 584
Ensemble des clients servis 114 712 106 676 78 941 76 778 81 628 76 804 76 604 75 078 68 973 61 690 58 662
Prestations d'A-E non versées (million $) 241,66 $ 228,44 $ 146,43 $ 112,51 $ 121,85 $ 126,47 $ 125,29 $ 152,70 $ 136,56 $ 136,81 $ 138,74 $

Tableau 16 – Colombie-Britannique : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 16A – Colombie-Britannique : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 32 734 1 011,90 % 177 294
DC (apprentis) Prestations d’emploi pour le développement des compétences – Apprentis 13 710 -1,00 %
SSC Subventions salariales 876 -41,60 % 13 954
ATI Aide au travail indépendant 1 487 -12,00 % 15 792
PCE Partenariats pour la création d’emploi 211 3,40 % 10 796
Tableau 16B – Colombie-Britannique : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 87 181 -38,30 % 51 279
PMT Partenariats du marché du travail S.O. S.O. 8 860
Formation parrainée par l’employeur
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 7 176

3.2.11.3 Prestations d’emploi

Par rapport à l’exercice financier précédent, la Colombie-Britannique a réalisé 28 836 (+142,9 %) interventions liées aux prestations d’emploi de plus au cours de l’EF1920. Alors que des baisses ont été enregistrées pour les interventions liées aux SSC (-625; -41,6 %), les interventions liées à l’ATI (-203; ­12,0 %) et le volet apprentis du DC (-133; -1,0 %), les interventions liées aux PCE (+7; +3,4 %) et au volet régulier du DC (+29 790; +1 011,9 %) ont augmenté. La province a dépensé 217,8 millions de dollars (+21,3 %) en prestations d’emploi.

3.2.11.4 Services d’aide à l’emploi

Pour une sixième année consécutive, les interventions uniquement liées aux SAE ont diminué en Colombie-Britannique, se chiffrant à 87 181 (-54 108; -38,3 %) au cours de l’EF1920. Les services d’emploi (-56 685; -56,6 %) se sont considérablement contractés, tandis que le counselling individuel (+2 635; +6,4 %) a augmenté. Pour la première fois depuis l’EF1314, les services de groupe n’ont pas été fournis par la Colombie-Britannique. Les dépenses liées aux SAE ont diminué, passant de 99,7 millions de dollars au cours de l’exercice financier précédent à 51,3 millions de dollars au cours de l’EF1920.

3.2.11.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Le financement accordé aux PMT et à la R et I en Colombie-Britannique a diminué de 38,4 % pour s’établir à 16,0 millions de dollars au cours de l’EF1920. Les PMT (8,9 millions de dollars) et la R et I (7,2 millions de dollars) ont chuté, soit de 19,1 % et de 52,4 %, respectivement.

En plus de fournir des services directs et du soutien pour aider les Britanno-Colombiens à participer de manière productive à la population active, la province a continué à tirer parti du financement du CEP (par l’entremise des PMT et de la R et I) afin de comprendre les problèmes et les tendances particuliers des marchés du travail locaux, de collaborer avec les communautés d’employeurs, de s’attaquer aux déséquilibres de la main-d’œuvre et d’aider à relever les défis en matière de ressources humaines, ainsi que de définir des approches novatrices pour aider les Britanno-Colombiens à trouver et à conserver de bons emplois. Voici les principales activités cette année :

  • la réalisation d’une étude visant à vérifier si la thérapie de remédiation cognitive, combinée avec les mesures actuelles de placement et de soutien personnalisés, améliore les résultats en matière d’emploi pour les personnes souffrant de maladies mentales graves;
  • le projet pilote relatif à une approche innovante, utilisant le soutien au placement individuel et le soutien par les pairs, pour aider les personnes à risque à accéder aux services de soins primaires dans le Downtown Eastside de Vancouver, afin d’obtenir un emploi intéressant;
  • l’élaboration d’un cadre/d’une matrice technique de vingt professions techniques, au moyen de la mise à l’essai de l’adéquation professionnelle, pour soutenir l’embauche de clients en situation de handicap dans les secteurs techniques et les autres secteurs; et
  • la réalisation de recherches visant à déterminer, mettre en œuvre, évaluer et mesurer les changements résultant d’une approche non testée et culturellement riche pour éliminer les obstacles systémiques à l’emploi rencontrés par les jeunes Autochtones.
Pleins feux : L’innovation sociale : Guide de l’employeur attentionné – Partenariats du marché du travail

La Colombie-Britannique a investi près de 187 000 dollars dans le Guide de l’employeur attentionné, un projet de PMT socialement innovant, en collaboration avec la Mission Possible Compassionate Ministries Society.

Ce projet a permis de mettre en avant les politiques de ressources humaines et les cadres de formation uniques nécessaires pour devenir un employeur attentionné à l’embauche des personnes résidant dans le Downtown Eastside (DTES) de Vancouver, qui sont exclues de la population active en raison d’obstacles à l’emploi traditionnel persistants. Grâce aux renseignements recueillis, un guide de l’employeur attentionné intitulé « Untapped Talent B2BNote de bas de page 18 Guide to Innovative Hiring and Retention » a été produit. Il décrit des politiques précises et des stratégies de mise en œuvre (pratiques exemplaires) destinées aux employeurs. Les exemples de réussite présentés dans le guide inspireront les employeurs et leur permettront d’envisager d’utiliser ce modèle d’emploi solidaire.

La mise en place d’un marché du travail efficace pour soutenir les collectivités d’une manière qui fonctionne pour tout le monde constitue une priorité de la province. Le B2B Guide aidera à remédier aux pénuries de main-d’œuvre pour les postes de débutants en présentant des renseignements sur l’élaboration de pratiques d’embauche et de maintien en poste innovantes, inclusives et solidaires qui permettront aux employeurs d’accéder à un bassin de talents inexploité. Par conséquent, le guide profitera également à la collectivité dans son ensemble, en permettant à davantage de personnes de vivre au-dessus du seuil de pauvreté et d’acquérir une indépendance économique.

Pleins feux : Nourish – Partenariats pour la création d’emplois

La Northern Environmental Action Team (NEAT) a reçu 85 000 dollars en financement dans le cadre du Partenariat pour la création d’emplois (PCE) afin d’aider les chercheurs d’emploi qui se heurtent à de multiples obstacles à acquérir les compétences nécessaires pour trouver un emploi dans le secteur de la restauration. Certains participants avaient eu beaucoup de mal à conserver un emploi pendant plus de quelques semaines.

Le projet NOURISH récupère les déchets alimentaires des épiceries locales, des producteurs maraîchers et des cuisines du projet de travail du site C, les transforme en partenariat avec les cuisines commerciales de l’Armée du Salut puis les redistribue pour aider les membres dans le besoin de la collectivité, tels que les familles à faible revenu et les personnes âgées. Les participants au projet reçoivent une formation, obtiennent une certification en sécurité alimentaire et acquièrent une expérience professionnelle dans plusieurs domaines : recherche et analyse des données, mobilisation communautaire, développement de partenariats, conservation des aliments, planification des repas, établissement de budgets, commercialisation et préparation des aliments.

Ce projet d’innovation sociale s’attaque aux problèmes de gaspillage alimentaire local et aide à réduire la pauvreté en fournissant aux personnes à faible revenu de la nourriture récupérée et durable. Il aide à relever les défis locaux au-delà du chômage, et fait une différence durable pour les participants et la collectivité.

Pleins feux : Développement des compétences et transformation de carrière

John travaillait dans une usine locale qui a donné un avis de fermeture au début du printemps. John a immédiatement commencé à chercher un autre emploi et a poursuivi ses recherches jusqu’à son dernier jour de travail à la fin de l’été. Il a postulé à plus de 20 emplois dans sa collectivité, mais a constaté que les options étaient limitées pour les personnes n’ayant pas fait d’études postsecondaires. Malgré ses efforts, John n’a obtenu qu’une seule entrevue d’embauche.

Heureusement, son dernier employeur l’a encouragé à s’adresser à WorkBC où il a bénéficié de toute une série de services allant des ateliers de recherche d’emploi à la planification de carrière. Avec l’aide de WorkBC, John a décidé de suivre un programme de certificat d’aide-enseignant. À la fin d’une année d’enseignement en ligne au rythme effréné, John a obtenu son diplôme et, 2 mois plus tard, il a été embauché par la commission scolaire et y travaille depuis.

John est très reconnaissant du soutien qu’il a reçu de WorkBC pour son expérience au cours des 14 derniers mois. Grâce à l’aide qu’il a reçue, il a développé son éducation, redéfini son avenir et entamé un nouveau parcours professionnel qu’il trouve à la fois agréable et épanouissant.

3.2.12 Territoires du Nord-Ouest

Le PIB réel des Territoires du Nord-Ouest a diminué de 8,0 % en 2019, ce qui représente la plus forte baisse depuis 2011, après avoir augmenté de 0,8 % en 2018.

Territoires du Nord-Ouest : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 299
Clients assurés Clients non assurés
280 19
Nombre total d’interventions : 718
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 300 26,10 %
Mesures de soutien : SAE 418 76,30 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 41,80 % 29,9
Mesures de soutien : SAE 58,20 % 29,9
Allocation totale : 3,2 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 2,20 $ 24,60 %
Mesures de soutien : SAE 0,80 $ 14,30 %
PMT et R et I 0,08 $ 50,50 %
Dépenses totales* 3,10 $ 7,60 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
1,64 $ 1,43 $ 12,80 %
  • *Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

L’emploi dans les Territoires du Nord-Ouest a diminué (-400; -1,9 %) au cours de l’EF1920, l’emploi à temps plein (-250; -1,2 %) et à temps partiel (-150; -5,9 %) ayant connu une baisse. Le nombre de travailleurs sans emploi a augmenté de 350 (+21,2 %) en glissement annuel, passant de 1 650 à 2 000. En conséquence, le taux de chômage du territoire a augmenté de 1,5 point de pourcentage, passant de 6,7 % à 8,2 % en glissement annuel.

Au cours de l’EF1920, les Territoires du Nord-Ouest ont continué à mettre en œuvre le plan d’action de 4 ans Compétences pour réussir de 2016 à 2020. La stratégie clé la plus récente de ce plan d’action, publiée en mai 2018, était la Stratégie de soutien à l’emploi dans les petites collectivités des T.N.-O., visant à améliorer les occasions d’emploi et de formation, ainsi que les résultats au sein des petites collectivités du territoire. En outre, la Stratégie pour l’apprentissage, les métiers et la certification professionnelle de 2017 à 2022, publiée en juin 2017, vise à améliorer la formation, l’apprentissage, la certification et les occasions dans les métiers spécialisés, ainsi que les professions industrielles, sur le territoire. Conformément aux objectifs généraux du plan d’action de 4 ans de Compétences pour réussir de 2016 à 2020, les priorités du territoire relativement à l’entente sur le développement du marché du travail pour l’EF1819 comprenaient :

  • offrir un accès aux programmes aux clients de l’assurance-emploi afin d’améliorer leurs compétences et d’accroître leurs chances de retourner au travail rapidement;
  • élaborer des outils pour cerner les clients de l’assurance-emploi peu de temps après le début de leur période de prestations afin de leur présenter des programmes plus pertinents et mieux adaptés;
  • continuer à offrir des ressources et des services de perfectionnement professionnel de qualité au moyen des centres de service régionaux d’éducation, de culture et de formation (ECF).

Les Territoires du Nord-Ouest ont dû adapter leur prestation de programme et offrir plus de souplesse aux clients en raison de l’impact de la COVID-19 à la fin de l’EF1920. L’approche du territoire a été de ne pénaliser aucun client touché par la COVID-19 et de continuer à fournir le financement préapprouvé, même si la formation avait été annulée ou reportée. Les prochaines éditions de ce rapport présenteront plus de détails sur les effets de la crise de la COVID-19.

3.2.12.1 Gestion fondée sur les résultats

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (GTNO) a utilisé une approche à volets multiples pour mobiliser les intervenants. Celle-ci comprenait une mobilisation continue à l’échelle régionale et communautaire, par l’entremise des centres de services régionaux d’ECF collaborant avec les comités de formation régionaux, les fournisseurs de services d’enseignement ou de formation, les gouvernements autochtones, les organismes communautaires et les entreprises des collectivités, afin de répondre aux besoins en matière de développement professionnel des personnes et des collectivités. Le GTNO a aussi, au cours des 4 dernières années, accru la mobilisation dans le cadre de Compétences pour réussir et de l’élaboration de stratégies complémentaires. Enfin, le territoire met actuellement en œuvre le système Repérage, référence et rétroaction (RRR).

3.2.12.2 Clients, interventions et dépenses

Par rapport à l’EF1920, les Territoires du Nord-Ouest ont servi un total de 299 clients, soit une baisse de 71,7 %. Tous les types de clients ont connu une baisse significative, les prestataires actifs (134), les anciens prestataires (61), les clients ACV (85) et les clients non assurés (19) ayant diminué respectivement de 49,6 %, 70,2 %, 62,9 % et 94,6 %. Par rapport au nombre total de clients, la proportion des prestataires actifs (44,8 %), des anciens prestataires (20,4 %) et des clients ACV (28,4 %) a progressé de 19,6; 1,0 et 6,7 points de pourcentage, tandis que celle des clients non assurés (6,4 %) a diminué de 27,2 points de pourcentage.

Au cours de l’EF1920, les Territoires du Nord-Ouest ont réalisé 718 interventions, soit 1 282 de moins (-64,1 %) qu’au cours de l’EF1819. La proportion des interventions liées aux prestations d’emploi a fait un bond de 11,9 % pour atteindre 41,8 % (+29,9 points de pourcentage en glissement annuel), les intervenions liées uniquement aux SAE constituant la majorité (58,2 %) de l’ensemble des interventions. Le nombre de personnes retournées au travail après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS a augmenté de 2,2 % pour s’établir à 185, et les prestations d’assurance-emploi non versées ont quant à elles diminué (-12,8 %) pour se chiffrer à 1,43 million de dollars. Les dépenses liées aux PEMS ont totalisé 3,1 millions de dollars (+7,6 %), dont une somme de 340 000 dollars représentant la part des Territoires du Nord-Ouest du financement supplémentaire de 250 millions de dollars dans le cadre des EDMT annoncé dans le budget de 2017. Bien qu’aucun nouveau programme n’ait été créé grâce à ce financement supplémentaire, celui-ci a permis de soutenir davantage de personnes, d’employeurs et d’organisations.

En plus de ces dépenses, une enveloppe de 250 000 dollars de financement supplémentaire ciblé a été mise à la disposition territoire pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières, mais elle n’a pas été utilisée.

Graphique 34 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 34: la description suit
Version textuelle du graphique 34
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 478 413 327 314 347 294 325 306 333 266 134
Anciens prestataires 130 134 153 144 151 138 195 156 343 205 61
ACV 229 85
Clients non assurés 368 388 437 460 532 500 849 573 793 355 19
Graphique 35 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 35: la description suit
Version textuelle du graphique 35
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes (15-24 ans) 270 277 305 300 274 283 435 295 443 305 72
Âge moyen (25-54 ans) 631 523 535 526 516 496 735 526 825 632 204
Travailleurs âgés (55 ans et +) 41 36 28 32 56 46 76 59 78 69 15
Graphique 36 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 36: la description suit
Version textuelle du graphique 36
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 278 263 202 185 200 193 173 177 142 181 185
Clients actifs servis 478 413 327 314 347 294 325 306 333 266 134
Ensemble des clients servis 976 935 917 918 1 030 932 1 369 1 035 1 469 1 055 299
Prestations d'A-E non versées (million $) 4,05 $ 3,51 $ 2,34 $ 2,16 $ 2,33 $ 2,35 $ 1,82 $ 2,04 $ 1,30 $ 1,64 $ 1,45 $

Tableau 17 – Territoire du Nord-Ouest : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 17A – Territoire du Nord-Ouest : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Développement des compétences – Régulier 131 50,60 % 778
DC (apprentis) Développement des compétences – Apprentis 137 8,70 %
SSC Subventions salariales 26 85,70 % 1 074
ATI Aide au travail indépendant 6 -45,50 % 315
PCE Partenariats pour la création d’emploi 0 S.O. 21
Tableau 17B – Territoire du Nord-Ouest - Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 418 -76,30 % 821
PMT Partenariats du marché du travail (Initiatives stratégiques pour la main-d’œuvre) S.O. S.O. 75
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 0

3.2.12.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, les Territoires du Nord-Ouest ont réalisé plus d’interventions liées aux prestations d’emploi (300) qu’à l’EF1819, ce qui représente une augmentation de 26,1 % en glissement annuel. Le volet régulier du DC (+44; +50,6 %), le volet apprentis du DC (+11; +8,7 %) et les SCC (+12; +85,7 %) ont contribué à la croissance globale. En revanche, les interventions liées à l’ATI ont chuté de 45,5 % (-5). Les dépenses liées aux prestations d’emploi ont augmenté de 24,6 %, pour atteindre 2,2 millions de dollars.

3.2.12.4 Mesures de soutien : SAE

Les interventions liées uniquement aux SAE (418) dans les Territoires du Nord-Ouest ont chuté de 76,3 % au cours de l’EF1920. Cette baisse est principalement attribuable au counselling individuel (-1 351; -76,7 %). Le territoire a investi 821 000 $ (-14,3 %) dans les SAE.

3.2.12.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Pour une quatrième année consécutive, le financement total pour les autres mesures de soutien a chuté pour se chiffrer à 75 000 $ (-50,5 %) à l’EF1920. Les autres mesures de soutien ont été financées uniquement par les PMT, qui sont restées stables en glissement annuel.

Formation parrainée par l’employeur dans le cadre des partenariats du marché du travail

Programme de subventions salariales (PSS) : Le Programme de subventions salariales a permis à un employeur d’embaucher et de former des résidents des Territoires du Nord-Ouest en cours d’emploi. Ce programme vise à fournir une expérience professionnelle et une formation qui permettront aux clients d’obtenir un emploi à long terme significatif. Les projets du PSS ont été soutenus dans le cadre du financement des EDMT ou des accords de développement de la main-d’œuvre.

Programme de formation des employés (PFE) : Le programme de formation des employés a aidé les employeurs qui embauchent des employés de manière proactive en prévision de leurs besoins en main-d’œuvre à compenser le coût de la formation des nouveaux employés. Le PFE a aidé les employeurs qui ont besoin d’améliorer les compétences de leurs employés en raison de changements économiques, technologiques et/ou organisationnels. Il peut être utilisé pour aider les travailleurs sous-employés ou employés qui ont besoin de formation pour garder leur emploi actuel ou de se perfectionner pour accéder à un emploi différent ou meilleur. Le programme a été utilisé conjointement avec le Programme de subvention salariale (PSS) pour compenser les coûts de formation des employés.

Résultats et leçons apprises pour les projets de recherche et d’innovation qui se sont terminés au cours de l’EF1920

Bien qu’elle n’ait pas été terminée pendant l’EF1920, la mise en place des postes de conseillers en carrière et en éducation est un modèle nouveau pour le territoire : les titulaires de ces postes ont fourni des renseignements et des services précieux aux jeunes des Territoires du Nord-Ouest pour les aider à se préparer à occuper des emplois en demande. Les 4 priorités de cette initiative sont les suivantes :

  • améliorer l’aide à l’orientation professionnelle et scolaire des étudiants du secondaire et des jeunes afin de promouvoir les emplois en demande dans les Territoires du Nord-Ouest;
  • fournir des services mobiles aux étudiants de niveau postsecondaire des Territoires du Nord-Ouest qui reçoivent une aide financière aux étudiants (AFE), afin de les mettre en contact avec les employeurs qui offrent des emplois en demande;
  • promouvoir l’apprentissage des métiers spécialisés et des professions avec certification dans les Territoires du Nord-Ouest en tant que premier choix de carrière afin d’augmenter le nombre d’étudiants et de jeunes des Territoires du Nord-Ouest qui poursuivent ces carrières recherchées; et
  • appuyer les décisions fondées sur des données probantes et éclairées en matière d’éducation, de carrière et d’affaires grâce à un nouveau portail interactif d’information sur le marché du travail des Territoires du Nord-Ouest.
Les PEMS en action – Programmes du marché du travail

Dans la région de Beaufort-Delta, la garderie utilise depuis plusieurs années les programmes du marché du travail pour former le personnel, des débutants aux éducateurs qualifiés. Leur personnel utilise principalement la formation en ligne, car il n’y a pas de prestataires locaux de services de formation, et le soutien à ‘allocation de subsistance contribue au succès de la formation, car elle évite aux employés de se précipiter pour terminer la formation tout en travaillant à plein temps. La coordonnatrice du programme de relations avec le public a reçu une formation en vertu du programme de subvention salariale après avoir élaboré son plan d’action de carrière avec notre agent de développement professionnel et l’employeur. Cela l’a aidée à se sentir en confiance pour établir des relations avec les organisations de la collectivité. Ce financement contribue également à renforcer l’effectif de l’organisation et à donner aux employés les compétences dont ils ont besoin pour exercer leur profession.

3.2.13 YukonNote de bas de page 19

En 2019, la croissance du PIB réel du Yukon a chuté à 0,8 %, comparativement à 3,8 % en 2018, tandis que la moyenne nationale était de +1,9 %.

Yukon : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 233
Clients assurés Clients non assurés
207 24
Nombre total d’interventions : 265
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 183 7,10 %
Mesures de soutien : SAE 79 61,80 %
Proportion relative des interventions
Type d’interventions EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 69,80 % 21
Mesures de soutien : SAE 30,20 % 21
Allocation totale : 4,1 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 1,80 $ 20,40 %
Mesures de soutien : SAE 1,70 $ 11,10 %
PMT et R et I 0,08 $ 57,50 %
Dépenses totales 3,60 $ 16,40 %
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
1,07 $ 1,12 $ 4,50%

Le niveau d’emploi global du Yukon s’est amélioré au cours de l’EF1920 (+500; +2,1 %) par rapport à l’EF1819, principalement en raison de l’augmentation des emplois à temps partiel (+400; +10,9 %). L’emploi à temps plein est resté relativement stable (+100; +0,4 %). Le taux de chômage du Yukon a légèrement augmenté pour atteindre 3,5 %, contre 3,4 % l’année précédente.

Les priorités du Yukon pour l’EF1920 comprenaient :

  • établir des processus de consultation de gouvernement à gouvernement améliorés avec les gouvernements des Premières Nations du Yukon;
  • offrir de l’information sur le marché du travail pertinente, de qualité et en temps opportun aux utilisateurs;
  • faciliter la capacité des employeurs du Yukon à recruter des employés convenables;
  • améliorer la capacité des employeurs du Yukon à maintenir en poste des employés qualifiés;
  • veiller à ce que des occasions de formation soient offertes à tous les habitants du Yukon;
  • faciliter et améliorer la transition entre les diverses formes d’apprentissage et la transition au sein du marché du travail;
  • accroître la participation au marché du travail des groupes actuellement sous-représentés au Yukon : les membres des Premières Nations, les jeunes, les travailleurs âgés, les personnes en situation de handicap, les femmes dans les métiers et la technologie, ainsi que les nouveaux arrivants au Canada.

3.2.13.1 Gestion fondée sur les résultats

Le Yukon travaille avec le gouvernement du Canada afin de simplifier et d’automatiser l’établissement de rapports, lorsque possible, tout en améliorant les délais d’exécution. Le territoire met aussi en œuvre un nouveau système grâce auquel il sera en mesure de partager les données tirées relatives aux EDMT avec le gouvernement du Canada chaque mois. De plus, le Yukon travaille avec EDSC afin de mettre en œuvre le système Repérage, référence et rétroaction (RRR).

3.2.13.2 Clients, interventions et dépenses

Le nombre total de clients servis au Yukon est tombé à 231 (-31,7 %) au cours de l’EF1920. Les 4 types de clients ont connu une baisse : les prestataires actifs (-34; -18,0 %), les anciens prestataires (-12; -34,3 %), les clients ACV (-10; -25,6 %) et les clients non assurés (-51; -68,0 %). En termes de proportion par rapport au nombre total de clients, les prestataires actifs constituent le groupe de clients le plus important, représentant 67,1 % de tous les clients servis au Yukon, une augmentation de 11,2 points de pourcentage par rapport à l’année précédente. Par rapport à l’EF1819, la proportion des clients ACV (12,6 %) a augmenté de 1,0 point de pourcentage, tandis que celle des clients non assurés (10,4 %) a diminué de 11,8 points de pourcentage et que celle des anciens prestataires (10,0 %) est restée stable (-0,4 point de pourcentage).

Par rapport à l’EF1819, le Yukon a réalisé moins d’interventions similaires aux PEMS au cours de l’EF1920 (262), soit une baisse de 35,1 % en glissement annuel. La proportion des interventions liées aux prestations d’emploi par rapport à l’ensemble des interventions a augmenté, passant de 48,8 % à 69,8 % (+21,0 points de pourcentage en glissement annuel), tandis que celle des interventions uniquement liées au SAE a diminué, passant de 51,2 % à 30,2 %. Au total, les prestations d’assurance-emploi non versées ont bondi de 4,5 % pour atteindre 1,12 million de dollars, et 123 personnes (+2,5 %) ont retrouvé un emploi après avoir participé à des programmes semblables aux PEMS.

Les dépenses totales liées aux PEMS sont passées de 3,1 millions de dollars pour l’EF1819 à 3,6 millions de dollars pour l’EF1920, soit une augmentation de 16,4 % en glissement annuel. Ce montant comprenait l’enveloppe de 227 000 dollars que le territoire a reçue au cours de l’EF1920 dans le cadre du financement supplémentaire de 250 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017.

En plus de ces dépenses, 250 000 dollars ont également été mis à la disposition du territoire dans le cadre des mesures de financement supplémentaire ciblée pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières, mais le territoire n’a pas utilisé ces fonds.

Graphique 37 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 37: la description suit
Version textuelle du graphique 37
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 344 289 305 338 271 259 211 201 208 189 155
Anciens prestataires 77 56 97 93 45 45 41 34 44 35 23
ACV 39 29
Clients non assurés 197 176 267 274 96 131 65 85 108 75 24
Graphique 38 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 38: la description suit
Version textuelle du graphique 38
  EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes (15-24 ans) 94 94 109 119 41 53 28 35 34 27 37
Âge moyen (25-54 ans) 301 240 311 323 163 174 131 134 167 176 139
Travailleurs âgés (55 ans et +) 43 30 71 71 37 48 28 24 29 25 16
Graphique 39 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 39: la description suit
Version textuelle du graphique 39
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes (15-24 ans) 94 94 109 119 41 53 28 35 34 27 37
Âge moyen (25-54 ans) 301 240 311 323 163 174 131 134 167 176 139
Travailleurs âgés (55 ans et +) 43 30 71 71 37 48 28 24 29 25 16

Tableau 18 – Yukon : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 18A – Yukon : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Prestations d’emploi pour le développement des compétences 29 0,00 % 1 784
DC (apprentis) Prestations d’emploi pour le développement des compétences – Apprentis 152 -7,30 %
SSC Subventions salariales ciblées 2 -50,00 % 32
ATI Aide au travail indépendant 0 S.O. 0
PCE Programmes d’emploi 0 N/A 0
Tableau 18B – Yukon : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 79 -61,80 % 1 715
PMT Partenariats du marché du travail et Formation parrainée par l’employeur S.O. S.O. 12
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. 69

3.2.13.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, le nombre d’interventions liées aux prestations d’emploi au Yukon a diminué de 7,1 %, pour se chiffrer à 183. Cette baisse est principalement attribuable à la diminution des interventions liées au volet apprentis du DC (-12; -7,3 %), qui représentaient 83,1 % de toutes les interventions liées au prestations d’emploi au Yukon. Le territoire a dépensé 1,8 million de dollars (+20,4 %) en prestations d’emploi.

3.2.13.4 Mesures de soutien : SAE

Par rapport à l’exercice financier précédent, le Yukon a réalisé moins d’interventions uniquement liées aux SAE au cours de l’EF1920, soit une forte baisse de 61,8 %, pour un total de 79. Les dépenses liées aux SAE ont augmenté de 11,1 % pour atteindre 1,7 million de dollars.

3.2.13.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Le financement total du Yukon pour les autres mesures de soutien a progressé, passant de 51 millions de dollars pour l’EF1819 à 80 millions de dollars pour l’EF1920, soit une augmentation de 57,5 % en glissement annuel. De ce montant, les PMT et la R et I représentaient respectivement 12 et 69 millions de dollars.

Formation parrainée par l’employeur dans le cadre des partenariats du marché du travail

De nombreuses activités sont proposées dans le cadre du volet Formation parrainée par l’employeur des PMT. Grâce à un nouvel ensemble de programmes Working Up flexible, lorsque les employeurs communiquent avec le territoire pour présenter leurs défis et objectifs uniques relatifs au marché du travail, le Yukon peut mettre au point une solution de financement pour eux. Certaines de ces activités impliquent l’embauche et la formation de nouveaux employés pour des postes difficiles à pourvoir. D’autres activités consistent à former le personnel existant aux possibilités de promotion au sein de l’organisation de leur employeur. Le Yukon compte un certain nombre d’employeurs qui ont élaboré des programmes annuels de perfectionnement des compétences essentielles pour leurs employés.

Résultats et leçons apprises pour les projets de recherche et d’innovation qui se sont terminés au cours de l’EF1920

Les projets de recherche et d’innovation qui se sont achevés au cours de l’EF1920 consistaient en 2 enquêtes menées par le Bureau des statistiques du Yukon : L’Enquête sur l’emploi et les compétences au Yukon et l’Enquête auprès des entreprises du Yukon. Les résultats de ces enquêtes ont permis au territoire de déterminer les domaines dans lesquels des services et des aides supplémentaires étaient nécessaires. Par exemple, le manque de ressources et de possibilités d’emploi dans les collectivités éloignées est ressorti clairement, tout comme l’écart entre l’expérience et les compétences requises par les employeurs et l’expérience et les compétences des candidats disponibles et/ou les employés actuels.

Les PEMS en action - Exemples

Programme Working Up/Staffing Up

Andrew était un nouveau Canadien dont l’anglais était la deuxième langue et qui avait des difficultés à obtenir un emploi régulier en raison d’un manque de certification et du manque de confiance des employeurs dans ses compétences linguistiques. Après avoir suivi un cours d’anglais au collège local, nous lui avons fourni du soutien financier dans le cadre de notre programme Working Up pour qu’il obtienne un certificat d'un an en administration de bureau. Il a eu beaucoup de succès à l’école et a rapidement obtenu un poste d’administrateur pour un employeur local. Moins un an plus tard, son employeur, ayant vu en lui un grand potentiel, nous a contactés pour demander du financement dans le cadre de notre programme Staffing Up afin de le former en tant qu’analyste commercial. Après avoir terminé sa formation, Andrew occupe maintenant un emploi permanent en tant qu’analyste commercial pour cet employeur local.

Programme Building Up

En raison de la flexibilité et de la diversité de notre Programme Building Up et de notre engagement en faveur de la vérité et de la réconciliation et de l’élaboration de programmes relatifs au marché du travail avec les Premières Nations, le Centre d’apprentissage de la Première nation de Kwanlin Dün a mis en place des programmes d’emploi au moyen des connaissances et savoir-faire traditionnels. Que ce soit sur le terrain ou lors des cercles de connaissances traditionnelles, nous avons constaté que la participation à ce programme a permis de faire progresser les citoyens vers leurs objectifs d’emploi.

3.2.14 Nunavut

Le PIB réel du Nunavut a augmenté de 6,5 % en 2019, après un taux de croissance de 5,2 % en 2018.

Nunavut : Faits saillants relatifs aux PEMS

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Nombre total de clients servis : 477
Clients assurés Clients non assurés
322 305
Nombre total d’interventions : 821
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle
Prestations d’emploi 339 2,70 %
Mesures de soutien : SAE 482 64,80 %
Proportion relative des interventions
Type d’intervention EF1920 Variation annuelle (p. p.)
Prestations d’emploi 41,30 % 21,9
Mesures de soutien : SAE 58,70 % 21,9
Allocation totale : 3,3 millions de dollars
Dépenses totales EF1920 (millions de dollars) Variation annuelle
Prestations d’emploi 2,20 $ 15,00 %
Mesures de soutien : SAE 0,00 $ 100%
PMT et R et I 0,80 $ 367%
Dépenses totales* 3,00 $ 34%
Prestations d’assurance-emploi non versées (en millions de dollars)
EF1819 EF1920 Variation annuelle
0,64 $ 0,63 $ -2,20 %
  • *Les dépenses sont des estimations fournies par le Nunavut au moment de la rédaction du présent document. Les chiffres étant arrondis, leur somme peut ne pas correspondre au total indiqué; les redressements comptables n’ont pas été pris en compte.

Le niveau d’emploi global du Nunavut a augmenté de 100 (+0,8 %) au cours de l’EF1920 pour atteindre un total de 13 100. L’emploi à temps plein a augmenté de 400 (+3,3 %), tandis que l’emploi à temps partiel a diminué de 300 (-17,4 %). Le nombre de personnes sans emploi a légèrement diminué, passant de 2 200 au cours de l’EF1819 à 2 100 au cours de l’EF1920. Dans ce contexte, le taux de chômage du territoire est passé de 14,6 % à 13,7 % en glissement annuel.

Traduire la croissance rapide de l’économie du territoire en occasions d’emploi représentait le principal enjeu relatif au marché du travail du Nunavut. Cela s’appliquait particulièrement à la population inuite dont la proportion de personnes employées était grandement inférieure à celle de la population non inuite. Les priorités du marché du travail du territoire durant l’EF1920 comprenaient :

  • préparer la population active à répondre aux besoins d’une économie croissante et en transition;
  • élaborer des programmes visant à améliorer la participation des jeunes et des personnes en situation de handicap au marché du travail;
  • encourager une plus grande participation des employeurs dans la formation afin de s’assurer que les compétences s’harmonisent aux occasions d’emploi actuelles et futures;
  • aider les Nunavummiuts à développer les compétences essentielles dont ils ont besoin pour réussir à trouver et à conserver un emploi;
  • jumeler les chercheurs d’emploi du Nunavut aux occasions d’emploi grâce à de l’information sur le marché du travail exacte, complète et en temps opportun;
  • mobiliser les dirigeants communautaires, les organismes communautaires, les municipalités, les organisations inuites et les autres ordres de gouvernement afin de tirer profit des occasions de partenariat.

3.2.14.1 Gestion fondée sur les résultats

Pour accroître la participation des clients à ses programmes semblables aux PEMS, le Nunavut améliore son service à la clientèle en surveillant et en adaptant son modèle de prestation de services régulièrement. Afin de s’assurer que tous les clients obtiennent les meilleurs résultats des SAE, le territoire est en train d’élaborer un programme de perfectionnement professionnel continu pour son personnel de première ligne. En outre, le système de gestion des cas fait l’objet d’une évaluation afin de cerner les mesures à prendre pour mieux répondre aux besoins des clients. Ces améliorations stimulent la création de nouvelles sources d’information et de nouveaux outils pour orienter les pratiques et les politiques.

3.2.14.2 Clients, interventions et dépenses

Le Nunavut a servi un plus petit nombre de clients, soit 627 (-49,7 %), au cours de l’EF1920. Tous les groupes de clients ont diminué à des degrés divers : les prestataires actifs (-47,9 %), les anciens prestataires (-36,2 %), les clients ACV (-42,3 %) et les clients non assurés (-56,1 %).

Au cours de l’EF1920, le Nunavut a réalisé 821 interventions (-51,7 %), les interventions liées aux prestations d’emploi ayant augmenté légèrement (+2,7 %) et les interventions liées uniquement aux SAE ayant chuté (-64,8 %). Les retours à l’emploi sur le territoire ont chuté de 12,5 %, à 42, tandis que les prestations d’assurance-emploi non versées ont totalisé 0,63 million de dollars (-2,2 % en glissement annuel).

Les dépenses totales consacrées à des programmes semblables aux PEMS ont augmenté de 0,7 million de dollars pour atteindre 3,0 millions (+34 %). Ces dépenses comprenaient la somme de 303 000 $ que le territoire a reçue au cours de l’EF1920 dans le cadre du financement supplémentaire de 250,0 millions de dollars en vertu des EDMT annoncé dans le budget de 2017.

En plus de ces dépenses, 250 000 dollars ont également été mis à la disposition du territoire dans le cadre des mesures de financement supplémentaire ciblées pour soutenir les travailleurs des industries saisonnières, mais le territoire n’a pas utilisé ces fonds.

Graphique 40 – Répartition des clients des PEMS selon le type, EF0910 à EF1920
graphique 40: la description suit
Version textuelle du graphique 40
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Prestataires actifs 179 109 107 100 98 110 126 116 153 142 74
Anciens prestataires 160 73 80 113 128 126 154 95 168 177 113
ACV 234 135
Clients non assurés 507 38 89 219 173 460 706 628 773 694 305
Graphique 41 – Répartition des clients des PEMS selon le groupe d’âge, EF0910 à EF1920
graphique 41: la description suit
Version textuelle du graphique 41
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Jeunes(15-24 ans) 247 38 65 132 120 241 332 307 467 511 276
Âge moyen (25-54 ans) 531 125 166 231 223 399 567 466 540 652 304
Travailleurs âgés (55 ans et +) 11 7 7 7 9 25 42 28 34 42 24
Graphique 42 – Indicateurs de rendement clés, EF0910 à EF1920
graphique 42: la description suit
Version textuelle du graphique 42
EF0910 EF1011 EF1112 EF1213 EF1314 EF1415 EF1516 EF1617 EF1718 EF1819 EF1920
Retour au travail 175 80 65 53 50 47 53 75 52 48 42
Clients actifs servis 179 109 107 100 98 110 126 116 153 142 74
Ensemble des clients servis 846 220 276 432 399 696 986 839 1 094 1 247 627
Prestations d'A-E non versées (million $) 1,08 $ 0,82 $ 0,78 $ 0,40 $ 0,38 $ 0,52 $ 0,62 $ 1,15 $ 0,78 $ 0,64 $ 0,63 $

Tableau 19 – Nunavut : Programmes semblables aux PEMS, EF1920

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 19A – Nunavut : Prestations d’emploi, EF1920
Prestations d’emploi Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
DC (régulier) Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes 186 -34,50 % 1 651
DC (apprentis) Soutien à l’apprentissage et à la formation des adultes - apprentis 108 163,40 %
SSC Formation en cours d’emploi 45 S.O. 555
ATI Incitatif à l’entrepreneuriat du Nunavut 0 -100,00 % 0
Tableau 19B – Nunavut : Mesures de soutien, EF1920
Mesures de soutien Nom du programme Interventions Variation annuelle Dépenses (en milliers de dollars)
SAE Services d’aide à l’emploi 482 -64,80 % 0
PMT Initiatives de formation ciblée S.O. S.O. 806
R et I Recherche et innovation S.O. S.O. S.O.

3.2.14.3 Prestations d’emploi

Au cours de l’EF1920, le Nunavut a réalisé 339 interventions liées aux prestations d’emploi (+2,7 %); le volet apprentis du DC (108; +163,4 %) a augmenté et le volet régulier du DC (186; -34,5 %) a diminué. Alors qu’aucune intervention liée aux SSC n’avait été réalisée au cours de l’EF1819, 45 ont été réalisées au cours de l’EF1920. Aucune intervention liée à l’ATI n’a été réalisée au cours de l’EF1920. Le territoire a dépensé 2,2 millions de dollars (+15 %) en prestations d’emploi.

3.2.14.4 Mesures de soutien : SAE

Dans le cadre des SAE, le Nunavut ne fournissait que des services d’emploi; ces interventions ont chuté de 64,8 % en glissement annuel, passant de 1 371 au cours de l’EF1819 à 482 au cours de la dernière période de référence. Le territoire n’a déclaré aucune dépense liée aux SAE.

3.2.14.5 Autres mesures de soutien : PMT et R et I

Les dépenses totales liées aux PMT sont passées de 176 000 dollars pour l’EF1819 à 806 000 dollars pour l’EF1920, ce qui représente une augmentation de 634 000 dollars en glissement annuel. Aucune dépense de R et I n’a été déclarée au cours de l’EF1819.

3.3 Évaluation des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) et analyse de la sécurité économique

Dans cette section

Cette section comporte 2 volets. La première partie présente les résultats du troisième cycle d'évaluations des EDMT en cours (2018 à 2023). Emploi et Développement social Canada (EDSC) a travaillé conjointement avec douze provinces et territoires pour réaliser le second cycle de l’évaluation des ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), de 2012 à 2017. Dans le cadre du second cycle, le travail d’évaluation consistait à réaliser de 2 à 3 études par année sur les programmes semblables aux prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) exécutées en vertu de ces ententes. Ces études ont permis d’apporter des preuves quant à l’efficacité, l’efficience et la conception/exécution des PEMS pour le Canada en général et pour les douze provinces et territoires qui ont choisi de participer à un processus d’évaluation conjoint avec le gouvernement du Canada. Bien que le Québec effectue ses propres évaluations, les données du Québec ont été incluses dans les analyses au niveau national.

Le troisième cycle d'évaluation des EDMT s'appuie sur le succès du deuxième cycle, avec pour objectif de combler les lacunes dans les connaissances sur l'efficacité, l'efficience et la conception/prestation des PEMS. Ce cycle d'évaluation couvrira 100 % des dépenses des EDMT. De nombreuses conclusions et recommandations du troisième cycle seront fondées sur les impacts progressifs des EDMT. Le troisième cycle d'évaluation couvre les participants aux EDMT avant la Covid-19.

La première partie résume les principales conclusions de l'Étude nationale sur la conception et la prestation du programme de travail indépendant. La première partie présente également une analyse du profil des prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS) et des impacts différentiels à moyen terme de 2010 à 2017. Ces études ont été réalisées avant la Covid-19, et les évaluations futures chercheront à tenir compte de l'impact de la pandémie sur les résultats des participants aux EDMT. La méthodologie des impacts différentiels compare les résultats des participants aux EDMT à ceux d'un groupe de comparaison présentant des caractéristiques observables similaires, afin de savoir ce qui se serait passé en l'absence du programme.

La deuxième partie de cette section, qui n'est pas une composante du troisième cycle d'évaluation des EDMT, développe les analyses précédentes des résultats et des répercussions de l'EDMT sur la sécurité économique, qui ont débuté dans le RCE de l'EF1617. Cette deuxième partie utilise les résultats généraux, à travers la lentille des groupes désignés, comme intrants d'une analyse qui évalue la façon dont le programme touche les groupes qui peuvent être plus vulnérables au cycle économique ou plus susceptibles de faire face à des obstacles sur le marché du travail. Cette année, l'analyse portera sur les résultats obtenus par les femmes, les membres des minorités visibles et les peuples autochtones du Canada. Les résultats généraux, qui constituent l'intrant de cette analyse, comparent la situation des participants avant, pendant et après les interventions des EDMT.

À la table du Forum des ministres du marché du travail (FMMT), le gouvernement fédéral et les provinces/territoires ont souligné l'importance d'accords de transfert sur le marché du travail inclusifs et axés sur les résultats. À cette fin, EDSC s'est engagé à mesurer les résultats des participants aux EDMT pour les 4 groupes désignés en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi : Les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.

3.3.1 Conception et exécution du programme d’aide au travail indépendant

Le programme d’aide au travail indépendant vise à aider les participants à créer des emplois pour eux-mêmes en leur fournissant une gamme de services, notamment :

  • aide à l’élaboration de plans d’affaires;
  • conseils, encadrement et mentorat;
  • formation et ateliers d’entrepreneuriat.

Les provinces et les territoires disposent de la souplesse nécessaire pour concevoir et offrir le programme répondant à leurs besoins du marché du travail. À l’heure actuelle, le programme est mis en œuvre par des organismes tiers dans 7 juridictions. Dans une juridiction, le programme est exécuté par des fonctionnaires et, dans un autre, par des fonctionnaires et des organismes tiers.

Les responsables du programme ont indiqué que le montant alloué au programme d’aide au travail indépendant est influencé par les affectations régionales, la demande pour le programme et les conditions du marché du travail local. Trois provinces et territoires ont décidé de ne pas mettre en œuvre le programme parce que d’autres programmes destinés aux entrepreneurs sont proposés, les coûts sont élevés par rapport aux résultats démontrés, la demande est faible et les conditions du marché du travail sont mauvaises.

La procédure de candidature est structurée et vise à garantir que les participants sont aptes à exercer une activité indépendante, qu’ils ont une idée d’entreprise viable et les ressources financières nécessaires pour lancer une entreprise.

Objectifs de l’étude

  • Comprendre la conception, l’exécution et le succès du programme d’aide au travail indépendant.
  • Définir les indicateurs de succès qui peuvent être attribués à la participation au programme.
  • Combler les lacunes en matière de connaissances sur les facteurs qui influencent le succès ou l’échec des entreprises offrant un emploi indépendant.
  • Déterminer les leçons apprises, les pratiques exemplaires et les principaux défis liés à la conception et à l’exécution des programmes.

Méthodologie de l’évaluation

Cette étude a combiné des méthodes qualitatives et quantitatives pour répondre aux questions d’évaluation :

  • examen de documents;
  • publications et statistiques sur le travail indépendant au Canada;
  • entrevues des informateurs clés avec des gestionnaires de programmes, des prestataires de services tiers de première ligne et des travailleurs sociaux;
  • analyse statistique des données administratives;
  • enquête auprès des participants au programme de travail indépendant dans neuf provinces et territoires

Résultats des participants en matière d’emploi

Les participants au programme d’aide au travail indépendant ont augmenté leur niveau d’emploi de 15 points de pourcentage, passant de 59 % l’année précédant leur participation à 74 % au moment de l’enquête (soit 2 à 4 ans après la participation au programme).

Type d’entreprises créées, taux de survie et facteurs de réussite

Près de 50 % des répondants à l’enquête ont lancé une entreprise offrant un travail indépendant et celle-ci était toujours en activité à l’hiver 2020 (2 à 4 ans après la participation au programme). Parmi les 1 365 répondants qui ont créé une entreprise, 68 % d’entre eux exploitaient toujours leur entreprise 2 à 4 ans après la mise en œuvre du programme. Quatre autres pour cent avaient vendu leur entreprise, mais celle-ci était toujours opérationnelle. Vingt-quatre pour cent (24 %) des répondants n’ont pas été en mesure de maintenir l’activité de l’entreprise qu’ils avaient créée dans le cadre du programme. Le taux de survie des entreprises est conforme à celui d’une étude de Statistique Canada de 2018Note de bas de page 20 qui a révélé que moins de la moitié des travailleurs indépendants non constitués en société ont poursuivi leurs activités pendant plus de 2 ans.

La moitié des entreprises indépendantes ont été lancées dans les autres servicesNote de bas de page 21; les services professionnels, scientifiques et techniques; ainsi que dans la construction et le commerce de détail.

Concernant les facteurs influençant le succès ou l’échec des entreprises offrant un travail indépendant, les participants :

  • qui ont créé une entreprise dans le cadre du programme de soutien au travail autonome et qui étaient encore en activité au moment de l’enquête ont attribué leur succès opérationnel à : leur dévouement, leur travail acharné et leur attitude positive; la forte demande pour leurs services ou produits; la qualité du service fourni; leurs propres capacités, expériences, connaissances et compétences; leur réseau; et leurs contacts administratifs;
  • qui ont créé une entreprise, mais qui ont été contraints de la fermer ont attribué la fermeture à : de mauvaises ventes et à faibles revenus; un marché restreint; une charge de travail importante; et la recherche d’un autre emploi;
  • qui n’ont pas lancé d’entreprise pendant leur participation au programme ont attribué cela à : l’absence de financement; le niveau d’incertitude et de risque impliqué; la charge de travail, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; et, la sous-estimation de l’engagement requis.

Considérations clés pour l’élaboration des programmes et des politiques

  • Le programme d’aide au travail indépendant peut bénéficier d’un objectif actualisé précisant qu’il est destiné aux participants admissibles qui ont une idée d’entreprise viable, les ressources financières et/ou en nature pour lancer une entreprise et le niveau de dévouement requis.
  • La collecte de données pour les participants exerçant une activité indépendante ne doit inclure que les participants jugés aptes à exercer une activité indépendante et acceptés dans le programme.
  • L’indicateur de succès du programme peut inclure : augmentation des niveaux d’emploi et/ou de travail indépendant; augmentation des revenus à moyen terme; taux de survie des entreprises semblable à celui de l’économie locale et/ou du secteur; et acquisition de compétences transférables.
  • Les provinces et territoires peuvent souhaiter consulter leur réseau de prestation de services pour savoir dans quelle mesure les défis déterminés sont applicables à leur contexte unique, et comment les relever au mieux tout en intégrant les leçons apprises qui peuvent bénéficier à l’exécution des programmes.

Résultats en matière de revenus et dépendance à l’égard du soutien du revenu

Les répondants n’étaient pas à l’aise pour répondre aux questions relatives à leurs revenus. Cette situation a compliqué la comparaison des revenus antérieurs et postérieurs des participants ayant un travail indépendant. Dans l’ensemble, il semble y avoir une augmentation du nombre de participants déclarant des revenus inférieurs à 10 000 dollars par an. Cependant, les répondants à l’enquête qui ont pu maintenir l’exploitation de leur entreprise étaient plus susceptibles, que les répondants dont l’entreprise avait fermé, de déclarer des revenus supérieurs ou égaux à ce qu’ils percevaient avant leur participation au programme.

En complément des questions sur les revenus, les répondants à l’enquête ont été invités à fournir une évaluation de leur bien-être financier. En tenant compte de l’ensemble de leur situation financière, 73 % des répondants ont déclaré que leur situation financière était à peu près la même ou meilleure après le programme qu’avant le début du programme d’aide au travail indépendant. De plus, 70 % des répondants ont déclaré que la valeur nette de leur ménage était à peu près identique ou supérieure à ce qu’elle était avant de commencer le programme d’aide au travail indépendant.

Conformément aux résultats de l’enquête, 14 gestionnaires de programmes provinciaux et territoriaux ont déclaré que les augmentations immédiates des revenus ne sont pas nécessairement un résultat attendu du programme. 

En ce qui concerne le recours au soutien du revenu de la part du gouvernement, les participants ont réduit leur dépendance à l’égard de l’assurance-emploi et de l’aide sociale après leur participation au programme.

Satisfaction à l’égard des services reçus et de l’emploi actuel

De nombreux répondants ayant créé une entreprise indépendante ont déclaré être tout aussi satisfaits de leur situation professionnelle, voire plus, qu’avant leur participation au programme. Ceux qui ont pu maintenir l’exploitation de leur entreprise étaient 29 points de pourcentage plus susceptibles de se déclarer plus satisfaits, par rapport à ceux dont l’entreprise avait fermé (76 % contre 47 %).

En ce qui concerne la contribution du programme au succès des entreprises offrant un emploi indépendant, au moins 81 % des répondants à l’enquête qui ont lancé une entreprise offrant un emploi indépendant ont estimé que les services et formations suivants étaient assez importants, voire très importants, pour le lancement, le fonctionnement et le succès de l’entreprise :

  • aide à l’élaboration de plans d’affaires;
  • mentorat individuel/conseils ou aides à l’orientation;
  • discussion sur les risques et les défis du travail indépendant;
  • évaluation de l’état de préparation en matière d’entrepreneuriat;
  • allocation de subsistance pendant la participation et aide financière aux frais de création d’entreprise;
  • renseignements et assistance pour l’accès aux capitaux;
  • formation sur la budgétisation, la gestion financière, le marketing, les opérations de gestion et les ventes.

Complémentarité entre le programme d’aide au travail indépendant et d’autres programmes semblables

Des informateurs clés dans 8 provinces et territoires ont confirmé que d’autres programmes sont disponibles pour aider les nouveaux entrepreneurs; cependant, selon eux, le programme d’aide au travail indépendant ne fait pas double emploi avec ces programmes. Voici quelques exemples :

  • le soutien financier constitue le trait distinctif du programme d’aide au travail indépendant;
  • d’autres programmes ne sont pas aussi complets en termes de formation et de soutien que le programme d’aide au travail indépendant;
  • certains programmes sont consacrés à des groupes démographiques précis tels que les femmes, les jeunes, les peuples autochtones et les immigrants. En comparaison, tous les groupes démographiques peuvent participer au programme d’aide au travail indépendant.

Défis et leçons apprises de la conception et de l’exécution du programme

Les informateurs clés ont déterminé les défis liés à la conception et à l’exécution du programme. En voici des exemples :

  • l’absence de communication claire entre les fournisseurs de services et le ministère provincial ou territorial et/ou Service Canada concernant la confirmation de l’admissibilité à l’assurance-emploi;
  • les dispositions contractuelles restrictives pour les fournisseurs de services;
  • le processus complexe d’évaluation des candidats;
  • la difficulté de desservir les zones rurales et éloignées.

Les meilleures pratiques liées à la conception et à l’exécution du programme sont les suivantes :

  • utiliser des organisations locales et spécialisées pour l’exécution du programme;
  • utiliser des outils normalisés pour l’élaboration de plans d’affaires;
  • s’appuyer sur l’expertise locale pour évaluer la viabilité des entreprises;
  • fournir du mentorat, des conseils et du soutien en continu;
  • faire appel à des spécialistes pour offrir une formation sur mesure;
  • offrir aux participants la possibilité de créer des réseaux et faciliter leur connaissance et leur accès au financement.

Le rapport pour l’étude nationale sur la conception et l’exécution du programme d’aide au travail indépendant est disponible sur demande.

3.3.2 Analyse du profil des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) et des impacts différentiels à moyen terme de 2010 à 2017

Cette étude présente les impacts différentiels à moyen terme (c’est-à-dire jusqu’à 5 ans après la participation) pour les prestataires actifs et anciens de l’assurance-emploi (AE) qui ont commencé à participer aux prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) offertes dans le cadre des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) à travers le Canada entre le 1er avril 2010 et le 31 décembre 2012. Les impacts différentiels ont été estimés entre les années 2010 et 2017.

L’étude a porté sur l’ensemble de la population des prestataires de l’assurance-emploi qui ont commencé à participer au développement des compétences (DC), aux partenariats pour la création d’emplois (PCE), aux subventions salariales ciblées (SSC) et aux services d’aide à l’emploi (SAE) au cours de la période de référence de 2010 à 2012. Ces programmes et services visent à aider les chômeurs à obtenir un emploi et à réduire le recours à l’assurance-emploi.

Les impacts différentiels ont été examinés pour les prestataires actifs et les anciens prestataires de l’assurance-emploi :

  • pour les prestataires actifs de l’assurance-emploiNote de bas de page 22, les impacts différentiels de la participation aux PEMS ont été mesurés par rapport aux non-participants ou, en d’autres termes, par rapport à un groupe de comparaison de prestataires actifs qui n’ont pas participé aux PEMS au cours de la période de référence 2010 à 2012;
  • pour les anciens prestataires de l’assurance-emploiNote de bas de page 23 , les impacts de la participation aux prestations d’emploi (c’est-à-dire DC, SSC et PCE) ont été mesurés par rapport aux participants qui ont reçu des services d’emploi minimaux uniquement (c’est-à-dire SAE-seulement).

Étant donné que 2 scénarios hypothétiques différents ont été utilisés pour estimer les impacts différentiels pour les prestataires actifs et les anciens prestataires de l’assurance-emploi, leurs résultats ne sont pas directement comparables.

L’unité d’analyse utilisée pour examiner les impacts différentiels était un équivalent du plan d’action (EPA), qui regroupe toutes les interventions associées aux PEMS prises par un participant dans un intervalle de 6 mois les unes des autres (c’est-à-dire un écart de 6 mois ou moins entre la fin d’une intervention et le début de la suivante).

Les impacts différentiels ont été estimés sur la base de l’appariement par score de propension. La méthode d’estimation principale utilisée est l’appariement de noyau combiné au modèle de différence des différences. Les méthodes de l’appariement sur le plus proche voisin, de la pondération inverse de la probabilité et de l’appariement transversal ont été utilisées pour évaluer la sensibilité des estimations au choix de la méthode d’appariement. Cet exercice de triangulation a confirmé que l’impact net n’était pas sensible à la méthode d’estimation. De plus, des méthodes d’appariement et d’apprentissage machine ont été utilisées pour améliorer la sélection des membres du groupe de comparaison.

Des impacts différentiels ont été mesurés pour les 7indicateurs suivants :

  • revenus d’emploi;
  • fréquence de l’emploi;
  • montant des prestations d’assurance-emploi perçues;
  • nombre de semaines de prestations d’assurance-emploi;
  • fréquence du recours à l’aide sociale (AS);
  • montant des prestations d’aide sociale perçues;
  • niveau de dépendance à l’égard du soutien du revenu (c’est-à-dire le rapport entre les prestations d’assurance-emploi plus les prestations d’AS perçues, divisé par les prestations d’assurance-emploi plus les prestations d’AS perçues plus les revenus d’un emploi ou d’un travail indépendant).

Résultats relatifs aux impacts différentiels

Principales conclusions

Conformément aux études sur les impacts différentiels précédents, les impacts différentiels pour la cohorte de 2010 à 2012 démontrent que les prestataires actifs de l’assurance-emploi et les anciens prestataires qui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE (participants actifs seulement) ont amélioré leur participation au marché du travail (emploi et revenus) et réduit leur dépendance à l’égard du soutien du revenu du gouvernement (recours à l’assurance-emploi et à l’AS) comparativement à des non-participants semblables.

  • Les anciens prestataires qui ont participé à un PCE ont connu une augmentation de leur fréquence d’emploi, mais une diminution de leurs revenus d’emploi. Des effets négatifs semblables sur les revenus ont été observés pour la cohorte de 2007 à 2008 et le programme n’était pas rentable pour la cohorte de 2002 à 2005. Ces participants représentent un pour cent de l’ensemble des participants et représentent moins d’un pour cent des dépenses du programme.

Les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont participé aux SAE uniquement ont eu de faibles impacts positifs sur les revenus et sur la fréquence de l’emploi (non significatives sur le plan statistique). Cependant :

  • Les SAE ont amélioré la participation au marché du travail des femmes, des Autochtones et des immigrants récents,Note de bas de page 24 et ont réduit leur dépendance à l’égard du soutien du revenu par rapport à des non-participants semblables.

Dans l’ensemble, le DC et les SSC ont amélioré la participation au marché du travail et réduit la dépendance à l’égard du soutien du revenu pour la plupart des sous-groupes de participants. À quelques exceptions près, les SSC ont eu les effets positifs les plus constants dans tous les sous-groupes.

Résultats détaillés pour les prestataires actifs et anciens prestataires de l’assurance-emploi par type d’intervention

Fréquence de l’emploi

La figure 43 présente les impacts différentiels sur la fréquence de l’emploi pour les prestataires actifs et les anciens prestataires de l’assurance-emploi par type de programme. Les estimations peuvent être interprétées comme une modification de la probabilité d’être employé après la participation au programme. Les prestataires actifs de l’assurance-emploiqui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE ont augmenté leur fréquence d’emploi par rapport à des non-participants semblables. Les anciens prestataires de l’assurance-emploi qui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE ont augmenté leur fréquence d’emploi par rapport aux participants semblables qui n’ont reçu que des SAE.Note de bas de page 25

Les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont bénéficié des SAE ont connu un léger impact positif, mais non significatif d’un point de vue statistique, sur la fréquence de l’emploi. Les SAE sont des activités relativement modestes telles que le conseil, l’aide à la recherche d’emploi et la gestion de cas. En soi, ces services ne sont pas censés accroître les compétences des participants ou influencer leur niveau d’emploi dans une large mesure, et sont souvent fournis en conjonction avec des interventions plus longues comme le développement des compétences.

Figure 43. Changement dans la probabilité d’avoir un emploi chez les participants par rapport aux non-participants (moyenne annuelle sur 4 ou 5 ans après le programme)
Figure 43 : la description suit
Version textuelle du graphique 43
  Développement des compétences Subventions salariales ciblées Partenariats pour la création d’emplois Services d’aide à l’emploi
Prestataires actifs 4 0.3 3.8 4.8
Anciens prestataires 2.5   6.2 2.5

Pour compléter l’analyse des impacts différentiels, les résultats du marché du travailNote de bas de page 26 pour tous les participants aux SAE au cours de la période 2010-2012 ont été examinés. Le tableau 19 montre que ces participants ont maintenu un niveau d’emploi de 86 % et 85 %, respectivement, au cours des 2 premières années qui ont suivi leur participation.

Tableau 20. Situation des participants aux SAE sur le marché du travail
Participants aux SAE SAE Année de début 1 an après la participation 2 ans après la participation
Pourcentage d’employés 94 % 86 % 85 %
Pourcentage de participants bénéficiant de l’AE 98 % 30 % 29 %
Pourcentage de participants bénéficiant de l’AS 8 % 10 % 9 %
Pourcentage de participants bénéficiant du Régime de pensions du Canada 6 % 8 % 10 %
Pourcentage de participants bénéficiant du régime de pensions du Canada – invalidité 0 % 1 % 1 %
Pourcentage de participant bénéficiant de la Sécurité de la vieillesse 2 % 2 % 3 %
  • N = 272 813. Les participants peuvent percevoir des prestations de sources multiples lorsqu’ils sont employés ou au chômage.
Revenus d’emploi

La Graphique 44 présente l’augmentation annuelle moyenne des revenus d’emploi des prestataires actifs et des anciens prestataires au cours des 4 années suivant la participationNote de bas de page 27

  • les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE ont augmenté leurs revenus d’emploi par rapport à des non-participants semblables;
  • les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont participé uniquement aux SAE ont augmenté leurs revenus d’emploi par rapport à des non-participants semblables. Toutefois, comme nous l’avons indiqué ci-dessus, ces services sont des activités relativement modestes et, en soi, ne devraient pas avoir une grande influence sur les résultats sur le marché du travail. En outre, ces services ne visent pas à améliorer le niveau d’éducation et/ou les compétences des participants et ne sont donc pas nécessairement censés les aider à obtenir des emplois mieux rémunérés. L’obtention d’un emploi mieux rémunéré dépend davantage du niveau d’éducation et des compétences préalables des participants;
  • les anciens prestataires de l’assurance-emploi qui ont participé au DC et aux SSC ont augmenté leurs revenus d’emploi par rapport aux participants semblables qui n’ont reçu que des SAE. Les anciens prestataires de l’assurance-emploi qui ont participé à un PCE ont vu leurs revenus d’emploi diminuer par rapport aux participants semblables qui n’ont reçu que des SAE.
Graphique 44 – Augmentation des revenus des participants par rapport aux non-participants (moyenne annuelle sur 4 ou 5 ans après le programme)
Graphique 44: la description suit
Version textuelle du graphique 44
  Développement des compétences Subventions salariales ciblées Partenariats pour la création d’emplois Services d’aide à l’emploi
Prestataires actifs $2,508 $376 $1,648 $1,208
Anciens prestataires $768   $1,945 -$1,102
Recours aux prestations de l’assurance-emploi

Comme le montre la figure 45, les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont participé aux PEMS ont réduit le recours aux prestations d’assurance-emploi dans la période qui a suivi le programme par rapport à des non-participants semblables. Les anciens prestataires de l’assurance-emploi qui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE ont accru leur recours aux prestations d’assurance-emploi dans la période qui a suivi le programme par rapport à des participants semblables qui n’ont reçu que des SAE.

  • Dans le cas du DC et des SSC, l’augmentation du recours à l’assurance-emploi par les anciens prestataires participants est conforme aux évaluations précédentes et ne constitue pas nécessairement un impact négatif. Après leur participation à ces interventions, les anciens prestataires de l’assurance-emploi sont plus susceptibles d’être admissibles aux prestations de l’assurance-emploi en raison de leur plus forte participation au marché du travail, démontrée par des augmentations de l’emploi et des revenus.
  • L’augmentation du recours à l’assurance-emploi pour les anciens prestataires qui ont participé à un PCE constitue un impact négatif compte tenu de la diminution des revenus d’emploi. Cette intervention ne réussira pas le test coût-avantages.
Graphique 45 – Changement dans le recours aux prestations d’assurance-emploi (moyenne annuelle sur 4 ou 5 ans après le programme)
Graphique 45: la description suit
Version textuelle du graphique 45
  Développement des compétences Subventions salariales ciblées Partenariats pour la création d’emplois Services d’aide à l’emploi
Prestataires actifs -279 $ -489 $ -318 $ -214 $
Anciens prestataires 142 $   247 $ 420 $
Recours aux prestations d’AS

Comme le montre la figure 46, la plupart des prestataires actifs et anciens prestataires de l’assurance-emploi ont diminué l’utilisation de leurs prestations d’AS dans la période qui a suivi le programme :

  • les prestataires d’assurance-emploi actifs qui ont participé au DC et aux SSC ont réduit le recours aux prestations d’AS dans la période qui a suivi le programme, comparativement à des non-participants semblables. L’estimation pour les prestataires actifs ayant participé à un PCE n’était pas significative sur le plan statistique;
  • les prestataires actifs de l’assurance-emploi qui ont participé aux SAE n’ont connu qu’une faible augmentation du recours aux prestations d’AS par rapport à des non-participants semblables;
  • les anciens prestataires de l’assurance-emploi qui ont participé au DC, aux SSC et à un PCE ont diminué leur recours aux prestations d’AS par rapport aux participants semblables qui n’ont reçu que des SAE.
Graphique 46 – Changement dans le recours aux prestations d’AS (moyenne annuelle sur 4 ou 5 ans après le programme)
Graphique 46: la description suit
Version textuelle du graphique 46
  Développement des compétences Subventions salariales ciblées Partenariats pour la création d’emplois Services d’aide à l’emploi
Prestataires actifs -40 $ 27 $ -76 $ -27 $
Anciens prestataires -130 $   -365 $ -152 $
  • *Les impacts différentiels ne sont pas significatifs sur le plan statistique.
Dépendance à l’égard des mesures de soutien du revenu

Comme le montre la figure 47, les prestataires actifs et les anciens prestataires de l'assurance-emploi qui ont participé aux PEMS ont réduit leur niveau général de dépendance à l’égard des mesures de soutien du revenu (prestations combinées de l’assurance-emploi et de l’AS).

Graphique 47 – Changement dans la dépendance à l’égard des mesures de soutien du revenu (moyenne annuelle sur 4 ou 5 ans après le programme)
Graphique 47: la description suit
Version textuelle du graphique 47
  Développement des compétences Subventions salariales ciblées Partenariats pour la création d’emplois Services d’aide à l’emploi
Prestataires actifs -1.8 -2.1 -2.5 -0.5
Anciens prestataires -1.0   -3.1 -1.6
  • *L’impact n’est pas significatif sur le plan statistique.

Le rapport pour l’Analyse du profil des prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) et des impacts différentiels à moyen terme de 2010 à 2017 est disponible sur demande.

3.3.3 Participation des groupes désignés aux EDMT et sécurité économique

Aperçu des EDMT et de leur effet sur la sécurité économique en utilisant les mesures de la pauvreté et les salaires médians nationaux comme indicateurs

Les ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) financent des programmes efficaces qui aident les chômeurs et les travailleurs salariés à retrouver un emploi, et visent également à augmenter leur revenu, et à leur fournir des compétences, une formation et des réseaux d'emploi pour les aider à faire face aux changements économiques. Toutefois, les EDMT ne sont pas des programmes relatifs au marché du travail ayant une approche unique. La section sur la sécurité économique de cette année porte sur les expériences d'emploi des femmes, des minorités visibles et des peuples autochtones, après avoir participé aux prestations d'emploi et mesures de soutien (PEMS).

Les résultats généraux sont examinés à travers le prisme des groupes désignés, pour voir comment les programmes affectent les groupes qui sont les plus vulnérables au cycle économique et aux obstacles sur le marché du travail. Les obstacles sur le marché du travail auxquels ces groupes sont confrontés sont complexes et comportent plusieurs niveaux. Cela nécessitera une analyse plus approfondie pour comprendre les répercussions sociales et politiques. Bien que l’analyse fondée sur les résultats ne permette pas d’attribuer sans équivoque les impacts mesurés aux EDMT, les tendances observées dans cette analyse démontrent probablement les effets des programmes du marché du travail sur la pauvreté et la sécurité économique.

Méthodologie

Les résultats généraux pour les prestataires actifs ayant participé aux les programmes financés par les Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT) entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013 montrent que les PEMS, dans l’ensemble, sont des investissements précieux dans les compétences et l’emploi et qu’elles s’attaquent certaines dimensions de la pauvreté. Pour évaluer la manière dont les EDMT améliorent la sécurité économique, les résultats en matière d'emploi ont été examinés par rapport aux salaires médians nationaux et aux mesures de faible revenu (MFR). L'analyse de cette année se concentre sur les effets des programmes financés par les EDMT sur les femmes, les membres des minorités visibles et les peuples autochtones. Elle présente les résultats de la participation aux programmes de prestations d’emploi et mesures de soutien (PEMS) pour les femmes et les hommes, les membres des minorités visibles, et les peuples autochtones du Canada.

Cette analyse ne porte que sur les prestataires actifs de l'assurance-emploi. Cela permet d’utiliser des échantillons de plus grande taille. Les cohortes d’anciens prestataires de l'assurance-emploi ont été exclues. Les revenus pour ce rapport proviennent de la ligne 236 – Revenu net, des formulaires d’impôts T1 (de 2007 à 2017). Les données utilisées dans cette analyse représentent des agrégats nationaux et limitent le revenu annuel à 75 000 $ ou moins. Peu de personnes bénéficiant des PEMS gagnent plus de 75 000 $, et comme cette analyse utilise le revenu moyen, ces personnes gonfleraient la moyenne.

Les analyses des résultats généraux font état des changements apportés aux variables clés des participants après une série d'interventions PEMS, par rapport à ces mêmes variables avant la participation. Ces analyses suivent, par exemple, les flux de revenus au fil du temps pour les prestataires actifs, afin de voir comment les programmes actifs du marché du travail les ont modifiés. Cette analyse porte sur une période de 10 ans : 5 ans avant l'ensemble des interventions, le temps nécessaire pour les mener à bien (jusqu'à 5 trimestres) et les 3 ans après les interventions. Contrairement aux sections 3.3.1 et 3.3.2, cette section se limite aux changements de revenus des prestataires actifs suite à la participation aux programmes financés par les EDMT. Elle ne fait pas de comparaisons avec des groupes de non-participants, ni ne rend des comptes sur les anciens prestataires.

Analyse des impacts des EDMT sur la sécurité économique

Les résultats généraux pour les femmes, les membres des minorités visibles et les peuples autochtones en matière d’emploi ont été comparés aux seuils découlant des mesures de faible revenu (MFR). Les salaires médians nationaux de l’Enquête sur la population active (EPA) ont été indexés comme ligne de référence, afin de mesurer le taux d’augmentation des revenus avant et après les interventions des EDMT. Les salaires médians des hommes et des femmes de l'EPA ont été utilisés pour les résultats par sexe. Les salaires médians pour l’ensemble de la population ont été utilisés pour les résultats généraux, ainsi que pour les résultats concernant les peuples autochtones et les membres des minorités visibles.

La MFR est incluse en tant qu’indicateur de la sécurité économique au niveau macro. C’est la mesure de faible revenu la plus utilisée pour les comparaisons internationales. Elle a été utilisée précédemment pour évaluer la sécurité économique des prestataires actifs qui ont participé aux EDMT dans le rapport de suivi et d’évaluation de l’assurance-emploi de l’EF1617. La MFR fournit un aperçu national de la sécurité économiqueNote de bas de page 28.

Pour tenir compte de l’inflation, tous les montants en dollars ont été convertis en dollars constants de 2018. Pour correspondre aux périodes des programmes, les indicateurs utilisés pour la cohorte 2012 à 2013 ont été ajustés à des moyennes mobiles sur 5 trimestres (du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013), dans la mesure du possible. C’est le temps nécessaire pour réaliser tous les programmes des EDMT, car certains programmes demandent plus de temps que d’autres. Les indicateurs ont ensuite été indexés sur l’inflation afin d’examiner les taux de croissance réels. Sinon, les périodes de temps ont été alignées le plus étroitement possible sur celles des résultats généraux.

Le modèle d’analyse des écarts salariaux pour les EDMT suit l’approche des modèles d’écart de rémunération entre les sexes utilisés en Nouvelle-Zélande,Note de bas de page 29 en AustralieNote de bas de page 30 et au Nouveau-Brunswick.Note de bas de page 31 L’écart salarial est la différence entre les salaires médians nationaux et ceux des participants aux EDMT (exprimé par « EDMT » dans l’équation ci-dessous), exprimée en pourcentage des gains nationaux.

Écart salarial des EDMT = [(salaire médian – EDMT)/salaire médian] * 100.

Mises en garde

  • La période du programme pour les prestataires qui n’ont bénéficié que d’interventions de services d’aide à l’emploi est plus courte que pour les prestataires qui ont participé à d’autres programmes financés par les EDMT.
  • Les résultats peuvent être dus à de nombreux facteurs. Bien qu’il puisse y avoir une corrélation entre la participation au programme et les résultats, la méthodologie de cette section ne permet pas d’attribuer sans équivoque les résultats aux EDMT.
  • Les résultats généraux de cette section rendent compte des changements à court terme des revenus des participants immédiatement après les interventions financées par les EDMT :
    • ces résultats diffèrent des impacts différentiels des sections 3.3.1 et 3.3.2, qui rendent compte de changements plus larges et à plus long terme qui peuvent survenir en raison de la participation.
Définitions

Mesures de faible revenu (MFR)

Élaborée par Statistique Canada, la MFR consiste à comparer les revenus individuels par rapport à ceux de la société. Comme la MFR ne dépend pas de la consommation propre à un pays, elle est utilisée pour les comparaisons internationales. L’OCDE utilise une version de la méthodologie de la MFR pour rendre compte des faibles revenus internationaux. Il s’agit d’un pourcentage fixe (50 %) du revenu médian ajusté des ménages,Note de bas de page 32 qui tient compte des besoins des ménages. Les MFR sont calculées chaque annéeNote de bas de page 33 dans l’Enquête canadienne sur le revenu. Elles ne nécessitent donc pas de mise à jour avec un indice d’inflation. Selon la définition de Statistique Canada (2018), « les MFR reposent sur la notion que tous les membres d’un ménage ont un faible revenu si le revenu ajusté de leur ménage est inférieur à la moitié du revenu médian ajusté. Le revenu du ménage est ajusté au moyen d’une échelle d’équivalence pour tenir compte des économies d’échelle. Le rajustement pour les différentes tailles de ménage tient compte du fait que les besoins au niveau du ménage augmentent, mais à un rythme moins rapide que l’augmentation du nombre de membres du ménage. Le facteur de rajustement, ou échelle d’équivalence, est la racine carrée du nombre de personnes dans le ménage ».

Groupes désignésNote de bas de page 34

Tois des 4 groupes désignés sont représentés dans l’analyse de cette année. Dans le cadre des paramètres de notre méthodologie, nous n'avons pas obtenu suffisamment de chiffres pour rendre compte des résultats généraux des personnes handicapées qui ont participé aux programmes des EDMT.

Les peuples Autochtones du Canada

Les personnes qui se sont autodéclarées comme des Premières Nations, des Métis ou des Inuits et qui ont participé aux programmes de prestations d'emploi et mesures de soutien sont incluses dans ce rapport.

Membres des minorités visibles

Dans ce rapport, les minorités visibles se sont autodéclarées comme des prestataires actifs qui ne sont pas de couleur ou de race blanche, et qui ne sont pas des peuples autochtones. Le lieu de naissance n’est pas pris en compte.

Femmes

Les femmes sont sous-représentées dans certains domaines de l’emploi et se heurtent à des obstacles qui nuisent à l’efficacité des programmes relatifs au marché du travail.

Les EDMT, le revenu, la sécurité économique et la pauvreté

Les EDMT aident les participants à sortir de la pauvreté et d’une situation de faible revenu en leur fournissant des compétences, des formations et des aides pour augmenter leurs revenus et retourner au travail. Cependant, les résultats varient pour les membres des groupes visés par l’équité en matière d’emploi.

Tableau 21 : Profil des prestataires actifs ayant commencé les programmes de l'EDMT entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 21A*
Profil DC-R SSC ATI PCE SAE
Pourcentage de prestataires par programme 19.5% 4.6% 2.7% 0.7% 72.5%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 21B*
Sexe DC-R SSC ATI PCE SAE
Hommes 58.2% 54.2% 53.1% 50.0% 55.1%
Femmes 41.8% 45.8% 46.9% 50.0% 44.9%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 21C*
Âge DC-R SSC ATI PCE SAE
  16.9% 8.5% 2.8% 10.0% 8.3%
25 à 34 ans 32.8% 25.1% 28.7% 28.0% 25.3%
35 à 44 ans 24.5% 22.5% 30.5% 18.6% 23.7%
45 à 54 ans 21.0% 29.1% 26.1% 23.5% 26.5%
55 ans et plus 8.2% 16.9% 12.9% 22.7% 18.0%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 21D*
L'état civil DC-R SSC ATI PCE SAE
Marié 34.7% 34.1% 45.0% 36.6% 35.8%
Divorcé 9.1% 12.0% 10.3% 10.3% 11.0%
Célibataire 37.7% 33.3% 23.7% 34.7% 32.5%
Valeur manquante 18.5% 20.6% 20.9% 18.4% 20.6%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 21E*
Groupes désignés DC-R SSC ATI PCE SAE
Les peuples autochtones du Canada 3.2% 3.0% 3.2% 5.6% 4.3%
Les personnes ayant une incapacité 0.2% 0.4% 0.3% 0.5% 0.3%
Les membres des minorités visibles 3.0% 3.5% 3.3% 6.2% 4.0%
Les immigrants au cours des 5 dernières années 2.6% 1.9% 2.0% 2.7% 2.4%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 21F*
Classification nationale des professions (CNP) niveau de compétence** DC-R SSC ATI PCE SAE
Genre de compétence 0 : postes de gestion 4.5% 7.1% 13.3% 5.1% 6.1%
Niveau de compétence A : postes professionnels qui requièrent généralement un diplôme universitaire 3.4% 6.3% 14.9% 6.5% 6.4%
Niveau de compétence B : emplois techniques ou spécialisés qui requièrent généralement un diplôme collégial ou une formation d’apprenti 29.0% 27.1% 38.7% 23.9% 28.3%
Niveau de compétence C : postes intermédiaires qui requièrent généralement un diplôme d’études secondaires ou une formation en milieu de travail 37.2% 37.1% 26.0% 30.3% 37.9%
Niveau de compétence D : emplois manuels qui prévoient généralement une formation en cours d’emploi 26.4% 23.5% 9.1% 35.2% 22.2%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • ** Trouver la CNP - Canada.ca
Tableau 21G*
Indicateurs clés du marché du travail dans l'année précédant le début de la participation DC-R SSC ATI PCE SAE
Revenus (en dollars constants de 2018) $27,407 $25,595 $32,719 $20,832 $28,621
Incidence des revenus 97.9% 96.6% 97.8% 95.4% 96.7%
Prestation SA (en dollars constants de 2018) $185 $251 $95 $227 $212
Pourcentage de bénéficiaires de l'aide sociale 5.1% 6.9% 2.7% 7.0% 5.7%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.

Tableau 22 : Profil des hommes prestataires actifs ayant commencé les programmes de l'EDMT entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 22A*
Profil des hommes DC-R SSC ATI PCE SAE
Pourcentage de prestataires par programme 20.4% 4.5% 2.6% 0.6% 71.9%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 22B*
Âge DC-R SSC ATI PCE SAE
24 ans et moins 19.6% 11.0% 3.2% 12.7% 9.8%
25 à 34 ans 35.8% 27.6% 30.0% 29.6% 26.6%
35 à 44 ans 23.1% 21.8% 30.9% 18.2% 23.5%
45 à 54 ans 17.7% 25.5% 25.1% 20.4% 24.7%
55 ans et plus 7.6% 16.7% 11.9% 21.9% 17.6%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 22C*
L'état civil DC-R SSC ATI PCE SAE
Marié 34.6% 34.4% 47.9% 33.6% 35.0%
Divorcé 5.7% 8.2% 7.5% 6.6% 8.0%
Célibataire 40.6% 36.4% 22.6% 39.9% 35.1%
Valeur manquante 19.1% 21.1% 22.0% 19.8% 21.9%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 22D*
Groupes désignés DC-R SSC ATI PCE SAE
Les peuples autochtones du Canada 3.4% 3.3% 3.3% 7.4% 4.4%
Les personnes ayant une incapacité 0.2% 0.4% 0.3% 0.6% 0.3%
Les membres des minorités visibles 2.8% 3.7% 3.3% 9.9% 4.0%
Les immigrants au cours des 5 dernières années 2.5% 2.0% 2.5% 4.4% 2.6%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 22E*
Classification nationale des professions (CNP) niveau de compétence** DC-R SSC ATI PCE SAE
Genre de compétence 0 : postes de gestion 2.9% 5.9% 12.6% 4.6% 5.2%
Niveau de compétence A : postes professionnels qui requièrent généralement un diplôme universitaire 2.7% 5.3% 11.4% 2.7% 5.1%
Niveau de compétence B : emplois techniques ou spécialisés qui requièrent généralement un diplôme collégial ou une formation d’apprenti 34.0% 28.6% 43.5% 25.9% 30.9%
Niveau de compétence C : postes intermédiaires qui requièrent généralement un diplôme d’études secondaires ou une formation en milieu de travail 30.1% 31.4% 22.3% 23.6% 33.1%
Niveau de compétence D : emplois manuels qui prévoient généralement une formation en cours d’emploi 30.5% 29.5% 11.3% 43.6% 26.2%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • ** Trouver la CNP - Canada.ca
Tableau 22F*
Indicateurs clés du marché du travail dans l'année précédant le début de la participation DC-R SSC ATI PCE SAE
Revenus (en dollars constants de 2018) $30,509 $26,710 $35,417 $22,479 $30,741
Incidence des revenus 97.7% 96.0% 97.2% 94.3% 95.8%
Prestation SA (en dollars constants de 2018) $175 $271 $89 $321 $212
Pourcentage de bénéficiaires de l'aide sociale 4.9% 7.8% 2.5% 9.5% 5.9%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.

Tableau 23 : Profil des femmes prestataires actifs ayant commencé les programmes de l'EDMT entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 23A*
Profil des femmes DC-R SSC ATI PCE SAE
Pourcentage de prestataires par programme 18.4% 4.8% 2.8% 0.8% 73.2%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 23B*
Âge DC-R SSC ATI PCE SAE
24 ans et moins 13.1% 5.4% 2.4% 7.2% 6.5%
25 à 34 ans 28.5% 22.2% 27.1% 26.5% 23.6%
35 à 44 ans 26.5% 23.4% 30.1% 19.1% 24.1%
45 à 54 ans 25.6% 33.3% 27.3% 26.6% 28.7%
55 ans et plus 9.0% 17.3% 14.0% 23.6% 18.6%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 23C*
L'état civil DC-R SSC ATI PCE SAE
Marié 34.8% 33.9% 41.8% 39.5% 36.9%
Divorcé 13.9% 16.5% 13.6% 14.0% 14.8%
Célibataire 33.7% 29.7% 24.9% 29.4% 29.3%
Valeur manquante 17.6% 20.0% 19.7% 17.0% 19.0%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 23D*
Groupes désignés DC-R SSC ATI PCE SAE
Les peuples autochtones du Canada 3.0% 2.6% 3.0% 3.8% 4.2%
Les personnes ayant une incapacité 0.2% 0.4% 0.3% 0.3% 0.3%
Les membres des minorités visibles 3.3% 3.2% 3.2% 2.5% 4.1%
Les immigrants au cours des 5 dernières années 2.7% 1.8% 1.4% 0.9% 2.2%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
Tableau 23E*
Classification nationale des professions (CNP) niveau de compétence** DC-R SSC ATI PCE SAE
Genre de compétence 0 : postes de gestion 6.7% 8.4% 14.0% 5.7% 7.3%
Niveau de compétence A : postes professionnels qui requièrent généralement un diplôme universitaire 4.4% 7.6% 18.8% 10.2% 7.9%
Niveau de compétence B : emplois techniques ou spécialisés qui requièrent généralement un diplôme collégial ou une formation d’apprenti 22.1% 25.3% 33.2% 21.9% 25.0%
Niveau de compétence C : postes intermédiaires qui requièrent généralement un diplôme d’études secondaires ou une formation en milieu de travail 47.0% 43.8% 30.1% 37.0% 43.7%
Niveau de compétence D : emplois manuels qui prévoient généralement une formation en cours d’emploi 20.7% 16.5% 6.6% 26.9% 17.3%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • ** Trouver la CNP - Canada.ca
Tableau 23F*
Indicateurs clés du marché du travail dans l'année précédant le début de la participation DC-R SSC ATI PCE SAE
Revenus (en dollars constants de 2018) $23,138 $24,265 $29,693 $19,231 $26,046
Incidence des revenus 98.2% 97.3% 98.3% 96.5% 97.7%
Prestation SA (en dollars constants de 2018) $199 $228 $102 $136 $212
Pourcentage de bénéficiaires de l'aide sociale 5.4% 5.9% 2.8% 4.6% 5.4%
  • *Source : Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail

Résultats généraux par sexe

Les femmes ont un revenu moyen inférieur à celui des hommes et sont confrontées à des obstacles supplémentaires qui affectent leur retour au travail après une perte d'emploi. Selon les études, les femmes assument de manière disproportionnée les responsabilités familiales, ce qui limite leur capacité à progresser sur le plan économique. Dans notre société vieillissante, cela peut également impliquer de s’occuper des membres âgés de la famille, ainsi que des enfants. Selon la Banque mondiale, « les femmes effectuent 3 fois plus de travail non rémunéré que les hommes et consacrent environ 2 fois moins de temps au travail rémunéré.Note de bas de page 34 Moreover, "women tend to be concentrated in less productive jobs, run enterprises in less productive sectors, and are more likely to do part‑time and temporary jobs with fewer avenues for advancement, than men."Note de bas de page 35De plus, « les femmes ont tendance à être concentrées dans des emplois moins productifs, à diriger des entreprises dans des secteurs moins productifs, et sont plus susceptibles que les hommes d’occuper des emplois à temps partiel et temporaires avec moins de possibilités d’avancement ».Note de bas de page 36

Les recherches menées par la Banque mondiale ont identifié 3 principaux obstacles à la sécurité économique des femmes. Il s'agit de la sécurité des transports, de la discrimination et de la prestation de soins.Note de bas de page 37 L’accès à des moyens de transport sûrs joue un rôle dans la capacité des femmes à travailler en dehors du foyer.Note de bas de page 38. En ce qui concerne la discrimination, elle peut jouer un rôle dans l'accès des femmes aux emplois et aux entrevues d'embauche. Des études ont montré que les femmes qui assument des responsabilités de soins sont désavantagées sur le marché du travail. Cela peut prendre la forme de pratiques d'embauche discriminatoires de la part d'employeurs qui n'embauchent pas de femmes susceptibles d'avoir des enfants, ou de femmes qui choisissent elles-mêmes de travailler dans des emplois moins bien rémunérés, à temps partiel ou précaire en raison d'un manque d'aides à la prise en charge.Note de bas de page 39 « Les femmes en tant que groupe ont souvent plus de difficultés que les hommes à trouver un autre emploi approprié une fois qu’elles ont perdu leur emploi. Elles ont tendance à rester au chômage plus longtemps et, lorsqu’elles trouvent un nouvel emploi, elles travaillent souvent à des salaires de remplacement qui sont nettement inférieurs à ceux de leurs homologues masculinsNote de bas de page 40. »

Dans l'ensemble, le graphique 51 montre que les PEMS peuvent aider les participants à sortir de la catégorie des faibles revenus et à combler l'écart avec le salaire médian national. En moyenne, les revenus indexés des prestataires actifs qui ont participé à des PEMS ont augmenté plus rapidement que la MFR et les salaires médians nationaux. Alors que près des 3 quarts des participants n’ont bénéficié que d’interventions légères/de passerelle via les SAE, un participant sur 5 a bénéficié d’un programme plus intensif de DC-R au cours de l’EF1213. Plus d’hommes que de femmes ont participé à des PEMS pendant cette période (55,7 % contre 44,3 %).

Graphique 48 : Revenu indexé des prestataires actifs qui ont commencé à recevoir des prestations d'emploi et des mesures de soutien entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, 15 ans et plus, hommes et femmes, Canada
Graphique 48: la description suit
Version textuelle du graphique 48
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 107 111 123 134 79 98 134 145 150
SSC 100 104 101 109 113 76 96 106 110 109
PCE 100 100 96 107 118 68 108 134 127 122
SAE-seulement 100 105 104 112 122 81 98 108 109 108
Salaires médians annuels 100 102 104 105 103 103 105 104 107 106
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Les revenus indexés pour l’ensemble des participants au DC-R ont connu le taux de croissance global le plus élevé (50 %), de 5 ans avant la perte d’emploi, à 3 ans après la participation au programme (Graphique 48). Celui-ci a été suivi par le taux de croissance des revenus pour le PCE, qui a connu une augmentation de 22 % sur la période de 10 ans. Bien que le taux de croissance des revenus des groupes SSC et SAE-uniquement ait été plus faible que celui des autres programmes, ils ont tout de même augmenté plus rapidement que la MFR et les salaires médians, à respectivement 9 % et 6 %.

Les revenus moyens de l’ensemble des participants au DC-R ont augmenté de 50,3 %, passant de 20 448 $, 5 ans avant la perte d’emploi, à 30 731 $, 3 ans après la participation au programme (Tableau 23). Le revenu des participants a dépassé la mesure de faible revenu (MFR) et est revenu à son niveau le plus élevé avant la perte d’emploi au cours de la première année suivant la fin du programme. Leurs revenus ont continué à augmenter au cours des 3 années qui ont suivi leur participation. Les revenus moyens des participants au DC-R ont comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 20,2 points de pourcentage sur la période de 10 ans.

Graphique 49 : Revenu indexé pour les prestataires actifs qui ont commencé à recevoir des prestations d'emploi et des mesures de soutien entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, 15 ans et plus, hommes, Canada
Graphique 49: la description suit
Version textuelle du graphique 49
Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 106 111 123 137 91 116 147 155 160
SSC 100 103 98 106 112 79 100 111 115 113
PCE 100 98 89 99 120 74 118 146 132 121
SAE-seulement 100 104 102 110 121 85 103 113 113 111
Salaires médians annuels 100 100 103 103 102 103 104 103 106 105
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Cette forte croissance a été tirée par les participants masculins, dont le taux de croissance indexé a été de 60 % de l'EF0708 à l'EF1617 (Graphique 49). Le taux de croissance de leurs homologues féminines a été de 33 %, sur la même période. Les revenus moyens des hommes ont dépassé leur revenu le plus élevé avant la perte d’emploi au cours de la première année suivant le programme. Les revenus ont augmenté de 6,9 %, passant de 30 509 $ l’année précédant la perte d’emploi à 32 623 $ l’année suivant la participation au programme. Les revenus ont continué à augmenter pendant les 3 années qui ont suivi la participation, pour atteindre 35 591 $. Les revenus des participants masculins au DC-R ont comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 24,9 points de pourcentage, passant de 52,5 % 5 ans avant la perte d’emploi à 27,6 % 3 ans après la participation au programme.

Le revenu moyen des femmes participant au DC-R a également augmenté après leur participation au programme, mais à un rythme plus lent que celui des hommes, et à un niveau de revenu inférieur. Les revenus des femmes sont revenus à leur niveau le plus élevé avant la perte d’emploi 2 ans après la participation au programme, passant de 23 138 $ à 23 134 $ (Graphique 53). Le revenu a lentement augmenté la troisième année pour atteindre 24 042 $, soit une hausse de 3,9 % par rapport à l’année précédant la participation au programme.

Graphique 50 : Revenu indexé pour les prestataires actifs qui ont commencé à recevoir des prestations d'emploi et des mesures de soutien entre le 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, 15 ans et plus, femmes, Canada
Graphique 50: la description suit
Version textuelle du graphique 50
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 108 113 122 128 59 69 111 128 133
SSC 100 105 106 113 116 71 90 99 102 103
PCE 100 103 104 116 115 61 97 120 121 124
SAE-seulement 100 106 108 115 122 75 89 100 103 104
Salaires médians annuels 100 102 105 105 104 106 107 108 108 109
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Le revenu moyen des femmes a comblé l’écart avec le salaire médian national de 10,6 points de pourcentage, passant de 53,1 % pour l’EF0708 à 42,5 % pour l’EF1617.

Parmi ceux qui ont participé au DC-R, 58,2% étaient des hommes et 41,8% des femmes (Tableau 20). La majorité des hommes étaient âgés de 25 à 34 ans et avaient tendance à occuper des emplois antérieurs de niveau de compétence B de la CNP. Il s’agissait d’emplois techniques ou de métiers spécialisés qui exigeaient généralement un diplôme d’études collégiales ou un apprentissage, comme les électriciens, les techniciens de réseaux informatiques ou les pompiers. La cohorte féminine était principalement âgée de 25 à 34 ans, et près de la moitié du groupe avait des emplois de niveau de compétence C de la CNP. Ces « emplois intermédiaires nécessitent un diplôme d’études secondaires ou une formation propre à l’emploi, comme les travailleurs d’usine, les conducteurs de grand routier ou les serveurs d’aliments et de boissonsNote de bas de page 41 ».

Graphique 51 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, hommes et femmes, Canada
Graphique 51: la description suit
Version textuelle du graphique 51
Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2 Yrs Post / EAS 3 Yr post 3 Yrs Post / EAS 4 Yr post
1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 20,448 21,878 22,753 25,125 27,407 16,216 20,119 27,331 29,698 30,731
SSC 22,580 23,478 22,883 24,568 25,595 17,087 21,579 23,979 24,825 24,542
PCE 17,667 17,730 16,944 18,891 20,832 11,938 19,053 23,602 22,377 21,615
SAE 23,533 24,593 24,545 26,319 28,621 19,069 22,956 25,355 25,569 25,434
Salaires médians annuels 42,369 43,172 44,097 44,444 43,575 43,585 44,278 44,181 45,318 44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Le prochain programme à fort taux de croissance est le PCE. Le taux de croissance des revenus indexés des participants au PCE a augmenté de 22 % sur la période de 10 ans (Graphique 48). Les revenus indexés globaux ont augmenté de 34 %, plus rapidement que la MFR et les salaires médians pour la période postérieure à la participation, mais les revenus indexés ont commencé à diminuer après la première année. Les participants masculins sont également à l’origine de cette tendance. Les revenus indexés des hommes ont augmenté de 21 % en 10 ans, avec une hausse de 46 % l’année suivant leur participation au programme (Graphique 49). Les revenus indexés ont diminué régulièrement au cours des 2 années suivantes. Les revenus indexés des femmes ont également augmenté, mais à un rythme plus lent que celui de leurs homologues masculins. Le taux de croissance global a été de 24 % sur 10 ans. Les revenus ont augmenté lentement, mais régulièrement pendant les 3 années qui ont suivi la participation au programme (Graphique 50).

Graphique 52 : Revenu des prestataires actifs de l'assurance-emploi dans le cadre des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, hommes, Canada
Graphique 52: la description suit
Version textuelle du graphique 52
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 22,195 23,625 24,528 27,385 30,509 20,278 25,746 32,623 34,468 35,591
SSC 23,913 24,622 23,386 25,354 26,710 18,834 23,800 26,646 27,615 27,054
PCE 18,691 18,259 16,586 18,510 22,479 13,745 22,036 27,302 24,619 22,590
SAE 25,365 26,277 25,777 27,831 30,741 21,640 26,184 28,719 28,621 28,216
Salaires médians annuels 46,764 46,548 48,102 48,265 47,509 48,235 48,793 48,349 49,454 49,162
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Dans l’ensemble, les revenus moyens de l’ensemble des participants au PCE ont dépassé le niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi de 13,3 % au cours de la première année suivant la participation au programme, passant de 20 832 $ à 23 602 $ (Graphique 51). Les revenus ont suivi la tendance de la cohorte masculine et ont légèrement diminué la deuxième et la troisième année. Bien que les revenus totaux moyens soient restés inférieurs à la mesure de faible revenu pendant la période de 10 ans, ils ont réduit l’écart avec les salaires médians nationaux de 6,4 points de pourcentage, passant de 58,3 % 5 ans avant le début des programmes à 51,9 % 3 ans après.

Le revenu moyen des participants masculins aux PCE était supérieur la mesure de faible revenu l'année précédant la perte d'emploi et 2 ans après la participation au programme. Les revenus de l’année suivant la participation au programme ont dépassé de 21,5 % le niveau de revenu le plus élevé précédent, passant de 22 479 $ à 27 302 $ (Graphique 52). Les revenus des hommes participant au PCE ont comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 6,0 % sur 10 ans, passant de 60,0 % pour l’EF0708 à 54,1 % pour l’EF1617.

Bien que les revenus des participantes au PCE soient restés inférieurs à la mesure de faible revenu pendant la période de 10 ans, les revenus se sont améliorés après la participation au programme. Au cours de la première année suivant la participation au programme, les revenus ont dépassé de 7,3 % le niveau précédent le plus élevé, passant de 19 262 $ à 20 669 $ (Graphique 53). Les revenus des femmes du PCE ont réduit l’écart salarial avec les salaires médians nationaux de 6,1 points de pourcentage sur la période de 10 ans, passant de 56,7 % 5 ans avant la perte d’emploi à 50,6 % 3 ans après la participation.

Graphique 53 : Revenu des prestataires d'assurance-emploi actifs dans le cadre des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, femmes, Canada.
Graphique 53: la description suit
Version textuelle du graphique 53
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 18,043 19,474 20,311 22,014 23,138 10,627 12,377 20,048 23,134 24,042
SSC 20,991 22,115 22,283 23,632 24,265 15,005 18,931 20,800 21,498 21,547
PCE 16,671 17,217 17,292 19,262 19,231 10,184 16,158 20,011 20,202 20,669
SAE 21,308 22,547 23,050 24,483 26,046 15,946 19,036 21,270 21,863 22,055
Salaires médians annuels 38,471 39,264 40,451 40,321 40,150 40,853 41,117 41,684 41,406 41,842
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

La participation au PCE était répartie de manière égale entre les hommes et les femmes, à 50 % chacun (Tableau 20). Près d’un tiers des participants masculins au PCE étaient de jeunes travailleurs âgés de 25 à 34 ans. Près de la moitié de ce groupe avait des emplois de niveau de compétence D de la CNP. Il s’agit d’emplois peu qualifiés qui n’exigent pas de diplôme de fin d’études secondaires, comme le personnel de nettoyage, les caissiers ou les pompistes. Plus d’un quart des femmes participant au PCE étaient âgées de 45 à 54 ans. Plus d’un tiers d’entre elles avaient auparavant des professions de niveau de compétence C de la CNP, comme le personnel de bureau, les greffières ou les assistantes à l’enseignement.

Contrairement au DC-R et au PCE, le taux de croissance indexé du revenu global des participants aux SSC (9 %) a augmenté à un rythme comparable à celui des salaires à faible revenu (11 %) et des salaires médians nationaux (6 %), et a ralenti après la perte d’emploi (Graphique 48). Alors que les revenus globaux des participants aux SSC ont chuté de 3 % par rapport à leur niveau le plus élevé avant la perte d’emploi (de 25 595 $ l’année précédant la participation à 24 542 $, 3 ans après la participation), l’écart salarial sur 10 ans s’est rétréci de 1,3 point de pourcentage par rapport aux salaires médians nationaux, passant de 46,7 % 5 ans avant la participation à 45,4 % 3 ans après (Tableau 23).

Si l’on ventile ce groupe selon le sexe, les revenus indexés des hommes ont augmenté plus rapidement que les salaires médians et la MFR. Ce n'était pas le cas des femmes, dont les revenus indexés ont augmenté plus lentement que les salaires médians et la MFR, et sont restés dans la catégorie de faible revenu après l’intervention. Le revenu moyen des hommes bénéficiant de SSC est revenu à son niveau le plus élevé avant la perte d’emploi l’année suivant leur participation au programme (de 26 710 $ l’année précédant la perte d’emploi à 26 646 $ l’année suivant la participation), et a continué à augmenter de 3,4 % pour atteindre 27 615 $ la deuxième année suivant la participation (Tableau 24). En 10 ans, le revenu des hommes dans les SSC a augmenté de 13,1 %, passant de 23 913 $ à 27 054 $. Les revenus des hommes ont comblé l’écart salarial de 3,9 points de pourcentage, passant de 48,9 % pour l’exercice 2007-2008 à 45,0 % pour l’EF1617. Le revenu des hommes était supérieur à la mesure de faible revenu avant la perte d’emploi, et est revenu supérieur à la mesure de faible revenu pendant la période du programme (1 an après l’année de début), et a continué à s’éloigner de la mesure de faible revenu après l’intervention.

La trajectoire des revenus des femmes n’a pas suivi le même schéma que celle de leurs homologues masculins. Les revenus des femmes avant la perte d’emploi étaient inférieurs à la mesure de faible revenu ou se situaient autour de celui-ci, et sont restés inférieurs à la mesure de faible revenu après l’intervention. En 10 ans, la croissance des revenus a suivi l’inflation pour s’établir à 2,6 %, passant de 20 991 à 21 547 $ (Tableau 25). La pauvreté s’est aggravée pour ce groupe après la perte d’un emploi, et l’écart salarial s’est creusé de 3,1 points de pourcentage avec les salaires médians nationaux, passant de 45,4 % pour l’EF0708 à 48,5 % pour l’EF1617.

Selon le tableau 20, il y avait plus d'hommes que de femmes participant aux SSC (54,2% contre 45,8%). Les 2 cohortes étaient principalement âgées de 45 à 54 ans, et les 2 groupes avaient auparavant un niveau de compétence C de la CNP, tels que les expéditeurs et les réceptionnaires, les serveurs d’aliments et de boissons, ou les aides à domicile. Selon les Services économiques de la RBC, « les femmes canadiennes étaient plus susceptibles de travailler dans des postes en contact direct avec la clientèle et dans des secteurs comme l’hébergement et les services de restauration. Le lieu de travail des femmes, ainsi que leur tendance accrue à travailler à temps partiel, expliquent environ 2 tiers des pertes d’emploi des femmesNote de bas de page 42 ».

Contrairement aux autres interventions, les services d’aide à l’emploi (SAE) représentent un investissement à faible coût qui aide les prestataires actifs à surmonter les difficultés causées par la perte d’un emploi. Cette intervention n’est pas conçue pour traiter les obstacles structurels qui provoquent des pertes d’emploi. Les SAE sont une porte d’entrée permettant aux prestataires de bénéficier d’une intervention complète, ou d’une intervention à court terme/légère. Les prestataires actifs dans le groupe des SAE-seulement n’ont pas reçu d’autres interventions; ces personnes ont été exclues de ce groupe. Les SAE-seulement se concentrent sur le retour à l’emploi des travailleurs dans les plus brefs délais. Les SAE-seulement ne représentent pas un investissement à moyen terme sur le capital humain, et ne contribuent pas nécessairement à améliorer les revenus à long terme. Par conséquent, il est traité comme un groupe de comparaison dans cette analyse.

Après une perte d’emploi, le revenu global indexé des prestataires ne bénéficiant que des SAE a augmenté à un taux similaire (8 %) aux salaires médians nationaux (6 %) et à la MFR (11 %) (Graphique 48). Le revenu des prestataires bénéficiant des SAE-seulement n’est pas revenu à son niveau le plus élevé avant la perte d’emploi. Au lieu de cela, il a chuté de 10,7 %, passant de 28 621 $, 1 an avant la perte d’emploi, à 25 569 $, 2 ans après la perte d’emploi (Graphique 51). Les revenus globaux ont dépassé la mesure de faible revenu au cours de la deuxième année suivant la participation au programme, et sont restés supérieurs à la mesure de faible revenu pendant la période suivant le programme.

Ni les hommes ni les femmes participant aux SAE-seulement n’ont retrouvé leurs niveaux de revenu antérieurs. Cependant, les revenus des hommes ont augmenté plus rapidement que ceux de leurs homologues féminines. Les revenus indexés des hommes ont été égaux aux salaires à faible revenu et aux salaires médians nationaux dans les années suivant une intervention, et ont dépassé la MFR et les salaires médians nationaux dans les années suivantes. En 10 ans, les revenus indexés des hommes ont augmenté de 11 % (Graphique 49). Les revenus moyens des hommes ont dépassé la mesure de faible revenu (+14,3 %) l’année suivant l’intervention, et sont restés au-dessus de ce niveau chaque année après la participation. En 10 ans, les revenus moyens des hommes ont réduit l’écart avec les salaires médians nationaux (des hommes) de 3,2 points de pourcentage, passant de 45,8 % pour l’EF0708 à 42,6 % pour l’EF1617 (Tableau 24).

Cependant, les femmes qui n’ont bénéficié que d’interventions de type SAE-seulement sont tombées plus profondément dans la pauvreté après avoir perdu leur emploi. Les revenus indexés des femmes (Graphique 50) qui n’ont bénéficié que d’interventions de SAE ont augmenté moins vite (4 % sur 10 ans) que les salaires médians nationaux (9 %) et la MFR (11 %). Les femmes participant aux SAE ont eu des revenus inférieurs à ceux de leurs homologues masculins pendant toute la période de 10 ans. Avant la perte d’emploi, les revenus des femmes se situaient juste au-dessus de la mesure de faible revenu. Après la perte d’emploi, les revenus ne se sont pas revenus à leurs niveaux précédents et sont restés inférieurs à la mesure de faible revenu après les interventions (Graphique 53). Les revenus diminués de 15,3 %, passant de 26 046 $ (1 an avant la perte d’emploi) à 22 055 $ (3 ans après l’intervention). Les revenus étaient de 0,2 % inférieurs au seuil de faible revenu au cours de l’EF0708 (revenu de 21 308 $ contre une mesure de faible revenu de 21 344 $), mais sont tombés à 6,6 % en dessous de ce seuil au cours de l’EF1617. L’écart avec les salaires médians nationaux pour les femmes s’est creusé de 2,7 points de pourcentage, passant de 44,6 % pour l’EF0708 à 47,3 % pour l’EF1617 (Tableau 25).

D'après le tableau 20, le groupe SAE-seulement comptait une plus grande proportion d’hommes que de femmes (55,1 % à 44,9 %). Les 2 cohortes étaient principalement issues des professions de niveau de compétence C de la CNP, des emplois intermédiaires qui nécessitent un diplôme d’études secondaires ou une formation propre à l’emploi, comme les serveurs d’aliments et de boissons, les vendeurs au détail ou les agents à la billetterie et aux services aériens. La cohorte masculine était principalement composée de jeunes travailleurs âgés de 25 à 34 ans. La cohorte féminine comprenait principalement des travailleuses d’âge moyen, entre 45 et 54 ans.

Comme les SAE sont une intervention passerelle et un substitut à l’absence d’intervention, le fait que les femmes tombent dans la pauvreté après avoir perdu leur emploi est probablement moins imputable aux lacunes du programme et davantage révélateur des problèmes structurels du marché du travail et de la société qui nécessitent une intervention de politique. Alors que les hommes et les femmes avaient des CNP similaires avant les interventions, les cohortes d’hommes étaient pour la plupart des travailleurs plus jeunes.

À l’exception du DC-R, la majorité des femmes bénéficiant des PEMS ont perdu leur emploi en milieu de carrière, ce qui peut indiquer des problèmes structurels supplémentaires liés au vieillissement et aux travailleurs âgés. « Dans les pays occidentaux, la perte d’un emploi à ce stade de la vie peut être synonyme de précarité économique à long terme qui peut aboutir à une exclusion définitive du marché du travailNote de bas de page 43. » Selon Fournier et al., les travailleurs âgés de 45 ans et plus sont confrontés à plus de défis pour retourner au travail. Ils ont moins de chances d’être réemployés dans l’année, par rapport aux travailleurs âgés de 25 à 34 ans, et les emplois qu’ils trouvent sont souvent précaires et constituent des « déclassements professionnelsNote de bas de page 44 ». Les travailleurs d’âge moyen et âgés sont confrontés à « des facteurs préjudiciables tels que l’âge avancé, le faible niveau d’études et la mauvaise santé ». Note de bas de page 45 Ils peuvent être confrontés à un déséquilibre des compétences, « l’écart entre les capacités requises sur le marché du travail et celles que possèdent réellement les travailleurs âgésNote de bas de page 46 ». Les travailleurs peuvent également être confrontés à l’âgisme, un « stéréotype systématique selon lequel les travailleurs sont considérés comme moins flexibles et moins productifs, possèdent des compétences obsolètes et sont trop chers pour l’entrepriseNote de bas de page 47 ». La combinaison du chômage en milieu de vie, d’un faible niveau de compétences et d’études et du fait d’être une femme présente de multiples vulnérabilités pour ces travailleurs face aux changements du cycle économique. Ces travailleurs peuvent être plus désavantagés dans la transition de leurs compétences vers un marché du travail en mutation, plus axé sur l’économie de la connaissance.Note de bas de page 48

« Malgré l’attention accrue portée à l’émancipation économique des femmes, celles-ci continuent de connaître des résultats économiques plus faibles que les hommesNote de bas de page 49. » La participation aux PEMS n’a pas produit les mêmes résultats pour les hommes et les femmes. Le revenu a commencé à un niveau inférieur pour les femmes que pour les hommes qui ont participé aux mêmes programmes. Contrairement aux revenus des hommes, qui ont dépassé les plus hauts niveaux précédents après la participation au programme, les revenus moyens globaux des femmes ne se sont pas redressés après la perte d’emploi et sont restés en dessous du seuil de faible revenu après le programme.

Tableau 24 Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, sexe total, Canada, dollars constants 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 24A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $20,448 $21,878 $22,753 $25,125 $27,407
SSC $22,580 $23,478 $22,883 $24,568 $25,595
PCE $17,667 $17,730 $16,944 $18,891 $20,832
SAE $23,533 $24,593 $24,545 $26,319 $28,621
Salaires médians annuels $42,369 $43,172 $44,097 $44,444 $43,575
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 24B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $16,216 $20,119
SSC $17,087 $21,579
PCE $11,938 $19,053
SAE $19,069 $22,956
Salaires médians annuels $43,585 $44,278
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 24C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $27,331 $29,698 $30,731
SSC $23,979 $24,825 $24,542
PCE $23,602 $22,377 $21,615
SAE $25,355 $25,569 $25,434
Salaires médians annuels $44,181 $45,318 $44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Tableau 25 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, hommes, Canada, dollars constants 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 25A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $22,195 $23,625 $24,528 $27,385 $30,509
SSC $23,913 $24,622 $23,386 $25,354 $26,710
PCE $18,691 $18,259 $16,586 $18,510 $22,479
SAE $25,365 $26,277 $25,777 $27,831 $30,741
Salaires médians annuels $46,764 $46,548 $48,102 $48,265 $47,509
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 25B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $20,278 $25,746
SSC $18,834 $23,800
PCE $13,745 $22,036
SAE $21,640 $26,184
Salaires médians annuels $48,235 $48,793
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 25C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $32,623 $34,468 $35,591
SSC $26,646 $27,615 $27,054
PCE $27,302 $24,619 $22,590
SAE $28,719 $28,621 $28,216
Salaires médians annuels $48,349 $49,454 $49,162
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Tableau 26 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, femmes, Canada, dollars constants 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 26A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $18,043 $19,474 $20,311 $22,014 $23,138
SSC $20,991 $22,115 $22,283 $23,632 $24,265
PCE $16,671 $17,217 $17,292 $19,262 $19,231
SAE $21,308 $22,547 $23,050 $24,483 $26,046
Salaires médians annuels $38,471 $39,264 $40,451 $40,321 $40,150
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 26B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $10,627 $12,377
SSC $15,005 $18,931
PCE $10,184 $16,158
SAE $15,946 $19,036
Salaires médians annuels $40,853 $41,117
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 26C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $20,048 $23,134 $24,042
SSC $20,800 $21,498 $21,547
PCE $20,011 $20,202 $20,669
SAE $21,270 $21,863 $22,055
Salaires médians annuels $41,684 $41,406 $41,842
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Résultats généraux pour les Canadiens racialisés

La discrimination raciale dans le processus d’embauche et d’emploi a été bien étudiée et documentée au cours des années. Ng et Gagnon (2020) rapportent que les préjugés conscients et inconscients des employeurs font que les membres des minorités visibles ont moins de chances d’obtenir des entretiens d’embauche et sont plus susceptibles d’être sous-employées dans des emplois moins bien rémunérés, qui manquent de responsabilités et qui sous-utilisent leurs compétences.Note de bas de page 50 « Les obstacles à l’emploi et à l’avancement continuent de nuire aux populations racialisées du Canada. La pleine participation économique des Canadiens racialisés continue d’accuser un retard par rapport à celle de leurs homologues non racialisés. Les minorités racialisées et les immigrants connaissent un taux de chômage et de sous-emploi plus élevé, les femmes racialisées et immigrantes étant particulièrement touchées. »Note de bas de page 51 Les recherches indiquent qu’une plus grande proportion de minorités visibles participent au marché du travail que leurs homologues, mais qu’elles connaissent un taux de chômage plus élevé.Note de bas de page 52 Cette étude révèle également que les membres des minorités visibles sont moins susceptibles d’occuper des postes de direction et gagnent moins que leurs homologues non racialisés. Ng et Gagnon ont constaté que « les immigrants sont surreprésentés dans les secteurs et les professions les moins bien rémunérées [avec] une incidence particulièrement négative sur les immigrants racialisésNote de bas de page 53 ». Il faut noter que tous les Canadiens racialisés ne sont pas des immigrants, et que tous les immigrants ne sont pas des membres des minorités visibles. Cependant, les Canadiens racialisés sont souvent stéréotypés en tant qu’immigrants et marginalisés sur le marché du travail.

Pour une étude, Philip Orepoulos (2011) a envoyé des milliers de curriculum vitae aux employeurs de Toronto et de Montréal et a révélé que « les employeurs font preuve de discrimination substantielle par leur nom ».Note de bas de page 54 Il a été constaté que « les curriculums vitae avec des noms de sonorisation en anglais sont 39 pour cent plus susceptibles de recevoir des rappels ».Note de bas de page 55 Lors du suivi, les employeurs ont utilisé les barrières linguistiques comme base de leurs décisions d’embauche, mais aucun des employeurs n’a appelé les candidats pour vérifier leurs compétences linguistiques.Note de bas de page 56 Bertrand et Mullainathan (2003) ont fait état de résultats similaires aux États-Unis, où les mêmes curriculums vitæ avec des noms anglicisés ont eu 50 % de rappels en plus pour des entretiens par rapport aux noms afro-américains. Ils ont également constaté que les curriculum vitæ de meilleure qualité, avec des compétences et des titres de compétences améliorés, avaient moins d’effet pour les noms afro-américains.Note de bas de page 57 La discrimination existe dans toutes les professions et tous les secteurs, y compris les contractants fédéraux et les « employeurs souscrivant au principe de l’égalité d’accès à l’emploiNote de bas de page 58 ».

Les participants aux PEMS faisant partie des minorités visibles représentaient 3,8 % de la cohorte qui a commencé les programmes entre 2012 et 2013. La majorité des personnes de couleur participant aux PEMS étaient des hommes, et occupaient auparavant des emplois de niveau C de la CNP. Cette tendance suit la cohorte plus importante de personnes n’appartenant pas à une minorité visible, dont la plupart sont des hommes exerçant des professions de niveau C de la CNP. Une exception est observée pour les participants au PCE n'appartenant pas à une minorité visible, qui étaient principalement des femmes occupant des emplois de niveau D de la CNP. Il faut noter que les membres des minorités visibles et les immigrants ne sont pas interchangeables; ce ne sont pas toutes les personnes appartenant à des minorités visibles qui sont des immigrants, et tous les immigrants ne sont pas des membres des minorités visibles. La majorité des membres des minorités visibles qui ont participé à des interventions ne sont pas de nouveaux immigrants au Canada. Les membres des minorités visibles qui sont également de nouveaux immigrants représentaient 10,9 % du DC-R, et 20,3 % du PCE. Hormis le groupe des SAE-seulement, le programme qui présente la plus forte proportion de participation pour les 2 cohortes est le DC-R.

Graphique 54 : Revenus indexés des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, minorités visibles, Canada
Graphique 54: la description suit
Version textuelle du graphique 54
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 109 116 127 140 68 87 131 142 147
SSC 100 97 93 105 122 70 87 102 99 106
PCE 100 110 122 143 199 135 191 247 223 216
SAE 100 108 108 118 134 90 109 121 121 119
Salaires médians annuels 100 102 104 105 103 103 105 104 107 106
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

La participation aux EDMT a eu des effets positifs pour les personnes de couleur (Graphique 54). Le revenu total moyen des personnes de couleur au cours de la période de 10 ans était supérieur de 3,1 % à celui des personnes n’appartenant pas à une minorité visible, après leur participation aux PEMS. Avant les interventions, les personnes de couleur avaient des revenus inférieurs (-1,1 %) à ceux de leurs homologues, soit 22 573 $ pour les membres des minorités visibles contre 22 819 $ pour les minorités non visibles (Tableaux 26 et 27). Après participation, les revenus des membres des minorités visibles étaient de 8,3 % supérieurs à ceux des minorités non visibles (de 27 353 $ à 25 257 $). Cette tendance a été alimentée par les participants aux PCE, avec un taux de croissance indexé de 116 % sur 10 ans, dont les revenus sont passés de 14 494 $ (EF0708) à 31 343 $ (EF1617).

En 10 ans, le revenu indexé des membres des minorités visibles qui ont participé aux interventions liées aux PCE a augmenté 2 fois plus vite que les salaires médians nationaux et la mesure de faible revenu. Le revenu moyen des minorités visibles qui ont participé à des interventions liées aux PCE a augmenté de 146,5 %, passant de 5 ans avant la perte d’emploi (14 494 $) à leur première année après la participation (35 732 $), et a dépassé de 23,6 % leurs revenus les plus élevés avant la perte d’emploi, de 28 898 $ à 35 732 $ (Tableau 26). Pendant les 3 années qui ont suivi l’intervention, les revenus sont restés supérieurs au niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi. Les participants aux PCE qui sont des personnes de couleur ont comblé l’écart salarial avec les salaires médians nationaux de 35,6 points de pourcentage, passant de 65,8 % 5 ans avant la perte d’emploi à 30,2 % 3 ans après la participation au programme. Avant l’intervention, les participants avaient tendance à gagner des revenus inférieurs à la mesure de faible revenu, jusqu’à l’année précédant la perte d’emploi (Graphique 56).

Graphique 55 : Revenus indexés des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, hors minorités visibles, Canada
Graphique 55: la description suit
Version textuelle du graphique 55
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 107 111 123 134 80 99 134 145 150
SSC 100 104 102 109 113 76 96 106 110 109
PCE 100 100 94 105 113 64 103 127 121 117
SAE-seulement 100 104 104 112 121 81 97 107 108 108
Salaires médians annuels 100 102 104 105 103 103 105 104 107 106
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Le revenu des participants a dépassé la mesure de faible revenu pendant la période du programme, et leurs revenus ont continué à croître au-delà de la pauvreté tout au long de la période suivant le programme. L’écart avec le faible revenu s’est creusé de 64,8 points de pourcentage sur 10 ans, passant de 32,1 % sous la mesure de faible revenu 5 ans avant l’intervention à 32,7 % au-dessus de la mesure de faible revenu 3 ans après la participation.

Le taux de croissance indexé du revenu des participants aux PCE qui ne font pas partie des minorités visibles a augmenté de 17 % sur 10 ans (Graphique 54). Cette croissance a été plus rapide que celle des salaires médians nationaux (6 %) et le faible revenu (11 %). Contrairement aux résultats des participants qui étaient des membres des minorités visibles, le revenu moyen de cette cohorte est resté inférieur à la mesure de faible revenu au cours de la période de 10 ans. Toutefois, le revenu suivant l’intervention a dépassé les niveaux précédents les plus élevés de 12,3 %, passant de 20 265 $, le niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi, à 22 748 $, 1 an après la participation au programme (Graphique 56). L’écart avec les salaires médians nationaux a diminué de 4,4 points de pourcentage, passant de 57,8 % pour l’EF0708 à 53,4 % pour l’EF1617. Le revenu moyen a lentement refermé l’écart avec le faible revenu de 4,8 points de pourcentage en 10 ans, passant de 16,2 % à 11,4 % en dessous de la mesure de faible revenu.

Les participants aux PCE sont pour la plupart de jeunes travailleurs appartenant à des minorités visibles et non visibles (25 à 34 ans). Les participants des minorités visibles sont pour la plupart des hommes exerçant des professions de niveau C de la CNP (par exemple, les employés de soutien de bureau généraux, les employés travaillant dans les domaines des banques, des assurances et des finances, ou les répartiteurs). Le groupe qui ne fait pas partie des minorités visibles est principalement composé de femmes occupant des postes de niveau D de la CNP (comme caissières, serveuses au comptoir ou autres professions de soutien).

Graphique 56 : Revenu des prestataires d'assurance-emploi actifs dans le cadre des Prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, minorités visibles, Canada
Graphique 56: la description suit
Version textuelle du graphique 56
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 19,686 21,520 22,841 25,045 27,593 13,368 17,074 25,848 28,002 28,988
SSC 21,914 21,165 20,300 23,104 26,791 15,287 19,057 22,375 21,650 23,327
PCE 14,494 15,944 17,719 20,722 28,898 19,500 27,682 35,732 32,318 31,343
SAE 21,763 23,576 23,406 25,788 29,193 19,515 23,636 26,378 26,342 25,937
Salaires médians annuels 42,369 43,172 44,097 44,444 43,575 43,585 44,278 44,181 45,318 44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Le taux de croissance du revenu indexé des participants au DC-R était élevé pour les 2 cohortes. Le taux de croissance sur 10 ans des revenus des membres des minorités visibles était de 47 %, tandis que celui de leurs homologues était de 50 % (Graphique 55). Le revenu moyen des membres des minorités visibles, après l’intervention du DC-R, a dépassé de 1,5 % les niveaux les plus élevés qu’ils avaient atteints avant le programme, 2 ans après l’intervention, passant de 27 593 $ à 28 002 $, et continue d’augmenter pour atteindre 28 988 $ (3 ans après), dépassant de 5,1 % les revenus antérieurs avant le programme. Cela suit une tendance similaire pour les personnes qui ne sont pas des minorités visibles, où le revenu après participation a atteint le même niveau que les revenus antérieurs les plus élevés 1 an après la participation, et a dépassé de 8,6 % les niveaux de revenu les plus élevés la deuxième année, passant de 27 401 $ à 29 751 $. Les revenus ont poursuivi leur trajectoire ascendante au cours de la troisième année, atteignant 30 786 $.

Le revenu des minorités visibles qui ont participé au DC-R a comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 18,1 points de pourcentage, passant de 53,5 % pour l’EF0708 à 35,5 % pour l’EF1617 (Graphique 56). L’écart avec le faible revenu s’est creusé de 30,5 points de pourcentage en 10 ans, passant de moins de -7,8 % pour l’EF0708 à plus de 22,7 % pour l’EF1617. L’écart salarial a également diminué de 20,2 points de pourcentage pour les minorités non visibles, passant de 51,7 % pour l’EF0708 à 31,5 % pour l’EF1617, et l’écart de revenu s’est creusé de 34,4 points de pourcentage, passant à une baisse de -4,1 % pour l’EF0708 à une hausse de 30,3 % pour l’EF1617.

Les membres des minorités visibles qui ont participé au DC-R étaient principalement des hommes âgés de 35 à 44 ans ayant des professions de niveau C de la CNP. Les minorités non visibles participant au

DC-R étaient également majoritairement des hommes exerçant des professions de niveau C de la CNP, mais étaient des travailleurs plus jeunes âgés de 25 à 34 ans.

Graphique 57 : Revenu des prestataires d'assurance-emploi actifs dans le cadre des Prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, hors minorités visibles, Canada
Graphique 57: la description suit
Version textuelle du graphique 57
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 20,472 21,889 22,750 25,127 27,401 16,307 20,216 27,378 29,751 30,786
SSC 22,603 23,558 22,972 24,619 25,553 17,149 21,666 24,035 24,934 24,584
PCE 17,890 17,856 16,889 18,763 20,265 11,405 18,445 22,748 21,677 20,930
SAE 23,608 24,636 24,593 26,342 28,597 19,050 22,928 25,311 25,536 25,412
Salaires médians annuels 42,369 43,172 44,097 44,444 43,575 43,585 44,278 44,181 45,318 44,920
Low-income measure(after-tax) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Alors que les revenus des participants aux SSC sont restés inférieurs ou égaux à la mesure de faible revenu, les revenus des minorités visibles ont augmenté plus lentement et sont restés inférieurs à la mesure de faible revenu, par rapport à leurs homologues qui ne sont pas des minorités visibles. Le revenu indexé des membres des minorités visibles qui ont participé aux SSC est resté inférieur à la mesure de faible revenu et aux salaires médians nationaux. Les revenus indexés ont augmenté de 6 %, contre 11 % pour la mesure de faible revenu et de 6 % pour les salaires médians nationaux (Graphique 54). Si les revenus globaux ont augmenté de 6,4 % en 10 ans, passant de 21 914 $ pour l’EF0708 à 23 327 $ pour l’EF1617, ils ne sont pas retournés à leurs niveaux de revenus antérieurs. Le revenu le plus élevé après intervention était de 12,9 % inférieur aux niveaux précédents, passant de 26 791 $ pour l’EF1112 à 23 327 $ pour l’EF1617 (Tableau 26). L’écart salarial est resté relativement inchangé sur 10 ans, avec une différence de 0,2 point de pourcentage entre 48,3 % (EF0708) et 48,1 % (EF1617). Les membres des minorités visibles sont tombées encore plus dans la pauvreté, l’écart par rapport au seuil de faible revenu s’est réduit de 3,9 points de pourcentage, passant de 2,7 % au-dessus de la mesure de faible revenu 5 ans avant la perte d’emploi à 1,2 % en dessous de la mesure de faible revenu 3 ans après la participation au programme.

Les revenus indexés des participants aux SSC qui ne sont pas des minorités visibles ont également augmenté en dessous de la MFR (de 9 à 11 %), mais la croissance a été supérieure aux salaires médians nationaux (6 %) (Graphique 55). Les revenus de la première année après la participation ont quitté la mesure de faible revenu (+3,3 %), et sont restés supérieurs à la mesure de faible revenu pendant les 3 années suivant la participation. Sur la période de 10 ans, les revenus ont augmenté de 8,8 %, passant de 22 603 $ (EF0708) à 24 584 $ (EF1617) (Tableau 27). Les revenus après la participation ont baissé de 2,4 % par rapport aux niveaux précédents, passant de 25 553 $ (EF1112) à 24 934 $ (EF1617). L’écart avec les salaires médians nationaux a diminué de 1,4 point de pourcentage, passant de 46,7 % pour l’EF0708 à 45,3 % pour l’EF1617 (Graphique 57). Si les revenus sont restés au-dessus de la mesure de faible revenu, ils se sont rapprochés de la pauvreté en 10 ans (1,8 point de pourcentage). Les participants aux SSC des 2 cohortes étaient principalement des hommes qui ont perdu leur emploi en milieu de carrière (âgés de 45 à 54 ans). Les 2 groupes étaient principalement issus de professions de niveau C de la CNP.

Les SAE constituent une passerelle permettant aux prestataires d’avoir recours à une intervention, sans aucun soutien direct pour surmonter les obstacles structurels. Il illustre le retour au travail des prestataires qui ont surtout géré leur propre transition. Aucune des 2 cohortes n’est revenue à leur niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi. Le revenu le plus élevé des minorités visibles après la perte d’un emploi était inférieur de 9,6 % aux niveaux précédents (de 29 193 $ pour l’EF1112 à 26 378 $ pour l’EF1415) (Tableau 26). Les revenus indexés des membres des minorités visibles, qui n’ont reçu que des SAE, ont augmenté légèrement plus rapidement (19 %) que la MFR (11 %) et les salaires médians nationaux (6 %) (Graphique 54). L’écart avec les salaires médians nationaux s’est réduit de 6,4 points de pourcentage, passant de 48,6 % (EF0708) à 42,3 % (EF1617). Le revenu global des membres des minorités visibles s'est éloigné de la mesure de faible revenu de 7,8 points de pourcentage sur la période de 10 ans, passant de 2,0 % au-dessus de la mesure de faible revenu (EF0708) à 9,8 % au-dessus du faible revenu (EF1617).

Le revenu indexé des membres des minorités non visibles qui n’ont reçu que des SAE a connu un taux de croissance similaire (8 %) à celui de la mesure de faible revenu (11 %) et des salaires médians nationaux (6 %) sur 10 ans (Graphique 55). Cette cohorte n’est pas revenue à son niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi, les revenus ont chuté de 10,7 % par rapport aux niveaux précédents (de 28 597 $ pour l’EF1112 à 25 536 $ pour l’exercice 2015-2016). L’écart avec les salaires médians nationaux est faible, puisqu’il s’est creusé de 0,9 point de pourcentage, passant de 44,3 % (EF0708) à 43,4 % (EF1617) (Graphique 57). Alors que ce groupe est resté pour la plupart du temps au-dessus de la mesure de faible revenu, il s’est rapproché de la pauvreté de 3,0 points de pourcentage en 10 ans (de +10,6 % pour l’EF0708 à +7,6 % pour l’EF1617). Les 2 cohortes qui ont bénéficié d’interventions uniquement dans le cadre des SAE étaient principalement des hommes ayant des professions de niveau C de la CNP et qui ont perdu leur emploi en milieu ou en fin de carrière (âgés de 45 à 54 ans).

Les groupes de SSC et de SAE-seulement étaient composés de travailleurs ayant perdu leur emploi en milieu ou en fin de carrière, dans des emplois exigeant des compétences et un niveau d’éducation moindres. La baisse de revenu des 2 groupes, l'un bénéficiant d'une allocation d'emploi active et l'autre ne recevant qu'un traitement de passerelle EAS, peut être le signe d'obstacles structurels à leur retour au travail. Selon le Conseil national des personnes âgées, « la récession de 2008 a montré comment les travailleurs âgés ayant un faible niveau d’éducation sont plus vulnérables aux changements du cycle économique. [...] Les travailleurs âgés ayant un faible taux d’alphabétisation, un faible niveau d’éducation ou des compétences techniques ou informatiques limitées peuvent être désavantagés dans leur quête de transition d’un travail à forte intensité de main-d’œuvre à un travail de bureauNote de bas de page 59. » De même, Fournier et al. (2018), ont constaté que les travailleurs qui perdent leur emploi à l’âge de 45 ans ou plus sont confrontés à de multiples obstacles. Il s’agit notamment du déséquilibre des compétences, du faible niveau d’éducation et de la discrimination sous forme d’âgismeNote de bas de page 60 . « Lorsque les travailleurs âgés reviennent sur le marché du travail, les emplois qu’ils trouvent sont souvent synonymes à la fois de précarité et de déclassement professionnel, et sont marqués par une baisse considérable des revenusNote de bas de page 61. » En outre, la cohorte des travailleurs en milieu et en fin de carrière qui sont des membres des minorités visibles et qui reviennent sur le marché du travail est confrontée à un niveau de discrimination accrue fondée sur la race ou l’appartenance ethnique.Note de bas de page 62.

Tableau 27 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, minorités visibles, Canada, dollars constants de 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 27A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $19,686 $21,520 $22,841 $25,045 $27,593
SSC $21,914 $21,165 $20,300 $23,104 $26,791
PCE $14,494 $15,944 $17,719 $20,722 $28,898
SAE $21,763 $23,576 $23,406 $25,788 $29,193
Salaires médians annuels $42,369 $43,172 $44,097 $44,444 $43,575
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 27B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $13,368 $17,074
SSC $15,287 $19,057
PCE $19,500 $27,682
SAE $19,515 $23,636
Salaires médians annuels $43,585 $44,278
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 27C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $25,848 $28,002 $28,988
SSC $22,375 $21,650 $23,327
PCE $35,732 $32,318 $31,343
SAE $26,378 $26,342 $25,937
Salaires médians annuels $44,181 $45,318 $44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Tableau 28 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, hors minorités visibles, Canada, dollars constants de 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 28A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $20,472 $21,889 $22,750 $25,127 $27,401
SSC $22,603 $23,558 $22,972 $24,619 $25,553
PCE $17,890 $17,856 $16,889 $18,763 $20,265
SAE $23,608 $24,636 $24,593 $26,342 $28,597
Salaires médians annuels $42,369 $43,172 $44,097 $44,444 $43,575
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 28B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $16,307 $20,216
SSC $17,149 $21,666
PCE $11,405 $18,445
SAE $19,050 $22,928
Salaires médians annuels $43,585 $44,278
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 28C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $27,378 $29,751 $30,786
SSC $24,035 $24,934 $24,584
PCE $22,748 $21,677 $20,930
SAE $25,311 $25,536 $25,412
Salaires médians annuels $44,181 $45,318 $44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Résultats généraux pour les peuples autochtones du Canada

Les résultats sur le marché du travail des peuples autochtones du Canada sont touchés par plus d’un siècle d’injustices historiques. Ces inégalités sont trop vastes pour être entièrement couvertes dans ce rapport. Cette analyse ne peut rendre compte que des résultats généraux pour les peuples autochtones qui ont participé aux programmes financés par les EDMT. Une étude plus approfondie est nécessaire pour commencer à mieux comprendre ces déséquilibres et les mesures à prendre en faveur de l’inclusion et de la réconciliation.

Selon l’OCDE, « les Canadiens autochtones et non autochtones n’affichent pas les mêmes résultats sur le marché du travail.Note de bas de page 63 » « Au cours de la dernière décennie, les groupes autochtones ont presque toujours connu des résultats moins bons que leurs homologues non autochtones en matière de taux d’activité, d’emploi et de chômage.Note de bas de page 64 » Les peuples autochtones du Canada, qui « participent à la population active ont toujours connu des disparités de salaires et de revenusNote de bas de page 65 ».

Selon l’Université Ryerson et le Conseil canadien des entreprises autochtones, certains obstacles systématiques touchant les résultats sur le marché du travail sont, entre autres, le sous-financement chronique de l’éducation, le manque d’infrastructures telles qu’un Internet fiable, la pauvreté intergénérationnelle et les effets résiduels du système des pensionnats. Ils signalent qu’une grande proportion de jeunes et d’adultes autochtones ne terminent pas leurs études secondaires, ou « obtiennent leur diplôme sans les compétences essentielles requises en matière d’alphabétisation et de calcul.Note de bas de page 66 » Il est indiqué que les travailleurs autochtones sont également victimes de discrimination en raison des obstacles à l’emploi et à l’embauche,Note de bas de page 67 du harcèlement et de l’intimidation en milieu de travail,Note de bas de page 68 et du manque de formation et de soutien complet adaptés à la culture.Note de bas de page 69 La recherche suggère que les programmes du marché du travail pour les peuples autochtones doivent comprendre un partenariat communautaire et être culturellement sensibles.Note de bas de page 70

Dans l’ensemble, 4,0 % des prestataires actifs qui ont participé aux PEMS ont déclaré avoir le statut de peuples autochtones. La majorité des participants étaient de jeunes travailleurs masculins âgés de 25 à 34 ans. Du 1er janvier 2007 au 31 mars 2017, le revenu moyen des participants autochtones était inférieur de 10,6 % à celui de leurs homologues canadiens non autochtones (20 406 $ à 22 821 $). En outre, les participants des Premières Nations, des Inuits et des Métis avaient des compétences et des niveaux d’éducation plus variés que le groupe canadien non autochtone, certains prestataires provenant de professions de niveau B de la CNP.

Graphique 58 : Revenu indexé des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaires médians et mesures de faible revenu, 15 ans et plus, peuples autochtones du Canada, Canada
Graphique 58: la description suit
Version textuelle du graphique 58
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 105 105 116 135 82 105 126 124 121
SSC 100 115 111 119 133 90 101 105 112 99
PCE 100 79 83 101 126 72 119 153 120 121
SAE 100 105 103 115 132 90 98 103 98 93
Salaires médians annuels 100 102 104 105 103 103 105 104 107 106
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Le programme ayant la trajectoire de revenus la plus forte et la plus durable pour les peuples autochtones est le DC-R. Ceux qui ont participé aux programmes DC-R ont augmenté leurs revenus indexés de 21 % entre 2007 et 2017 (Graphique 58). Le revenu indexé a augmenté plus rapidement que les salaires médians nationaux (6 %) et la mesure de faible revenu (11 %). Après la perte d’emploi, les revenus des peuples autochtones n’ont pas retrouvé leurs plus hauts niveaux de salaire antérieurs, les revenus ont chuté de 6,5 %, passant de 26 484 $ (EF1112) à 24 764 $ (EF1415), 1 an après les PEMS (Tableau 28). Les revenus ont lentement diminué de 4,5 % au cours des 3 années après la participation au programme, passant de 24 764 $ (EF1415) à 23 639 $ (EF1617). Les revenus après la participation au programme sont restés supérieurs à la mesure de faible revenu pendant toute la période de 3 ans. En 10 ans, les salaires ont quitté la mesure de faible revenu de 8,3 points de pourcentage, de -8,2 % (EF0708) à +0,1 % (EF1617) (Graphique 60). Les salaires des participants ont comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 6,4 points de pourcentage, passant de 53,8 %, 5 ans avant la perte d’emploi, à 47,4 %, 3 ans après la participation au programme.

En revanche, le revenu des Canadiens non autochtones qui ont participé au programme de DC-R a atteint son niveau le plus élevé avant le programme au cours de l’année suivant la participation, et a continué à augmenter de 12,9 %, passant de 27 438 $ (EF1112) à 30 971 $ (EF1617), au cours de la troisième année suivant la participation (Tableau 29). Les revenus indexés de cette cohorte ont augmenté plus rapidement (51 %) que la mesure de faible revenu (11 %) et les salaires médians nationaux (6 %) (Graphique 59). L’écart salarial pour les participants canadiens non autochtones a diminué de 20,6 points de pourcentage, passant de 51,7 % 5 ans avant la perte d’emploi à 31,1 % 3 ans après la participation (Graphique 61). Les revenus ont diminué de 35,2 points de pourcentage, passant de -4,1 % (EF0708) à 31,1 % (EF1617). Si les 2 groupes ont des profils similaires, leurs résultats sont très différents. Les 2 groupes sont principalement composés de jeunes hommes âgés de 25 à 34 ans, issus d’emplois de niveau de compétence C de la CNP.

Graphique 59 : Revenu indexé des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaires médians et mesures de faible revenu, 15 ans et plus, population non autochtone, Canada
Graphique 59: la description suit
Version textuelle du graphique 59
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 100 107 111 123 134 79 98 134 146 151
SSC 100 104 101 109 113 75 95 106 110 109
PCE 100 102 97 107 117 67 107 132 127 122
SAE 100 105 104 112 121 81 98 108 109 109
Salaires médians annuels 100 102 104 105 103 103 105 104 107 106
Mesures de faible revenu (après impôt) 100 103 103 103 105 107 107 109 110 111
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Si les revenus des participants autochtones aux PCE ont également connu une forte croissance globale, ils ont été plus volatils, probablement en raison du nombre réduit de participants (1,0 % des participants autochtones ont pris part aux programmes de PCE). Les revenus indexés de l’EF0708 à l’EF1617 ont augmenté de 21 % (Graphique 58). Les revenus ont augmenté plus rapidement que les salaires médians nationaux (6 %) et la mesure de faible revenu (11 %). Ces résultats doivent être étudiés plus en détail dans les prochains rapports. Le revenu après participation au programme a connu une forte hausse l’année suivant la participation au programme, mais il a chuté la deuxième année, cependant il a commencé à augmenter légèrement la troisième année. Alors que ce groupe a connu un faible niveau de revenu tout au long de la période de 10 ans, les salaires ont augmenté et ont lentement comblé l’écart avec les salaires médians nationaux de 5,9 points de pourcentage, passant de 57,5 % pour l’EF0708 à 51,6 % pour l’EF1617 (Graphique 60). Les revenus en hausse ont permis de sortir de la pauvreté de 7,7 points de pourcentage, passant de -15,6 % (EF0708) en dessous de la mesure de faible revenu à -7,9 % (EF1617).

Cela a suivi une tendance similaire pour les participants canadiens non autochtones, dont le revenu indexé a augmenté de 22 % au cours de la période de 10 ans (Graphique 59). Les revenus indexés des participants non autochtones aux PCE ont augmenté plus rapidement que les salaires médians (6 %) et la mesure de faible revenu (11 %). Dans l’année qui a suivi l’intervention, les revenus de ce groupe ont dépassé de 12,7 % le niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi, passant de 20 724 $ (EF1112) à 23 362 $ (exercice 2014-2015), mais ont chuté au cours de la deuxième et de la troisième année suivant le programme (Tableau 29). En 10 ans, les revenus des participants non autochtones aux PCE ont réduit l’écart avec le salaire médian de 6,5 points de pourcentage, passant de 58,4 % (EF0708) à 51,9 % (EF1617). Comme leurs homologues, les revenus de ce groupe ont été faibles tout au long de la période de 10 ans, mais ont commencé à s’éloigner de la mesure de faible revenu de 8,8 points de pourcentage, passant de -17,3 % (EF0708) à -8,5 % (EF1617) (Graphique 61).

Graphique 60 : Revenu des prestataires d'assurance-emploi actifs dans le cadre des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, selon le salaire médian et le faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, peuples autochtones du Canada, Canada.
Graphique 60: la description suit
Version textuelle du graphique 60
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 19,587 20,631 20,507 22,750 26,484 16,115 20,496 24,764 24,376 23,639
SSC 17,516 20,208 19,523 20,875 23,375 15,788 17,608 18,479 19,550 17,372
PCE 18,018 14,246 15,026 18,242 22,645 12,973 21,415 27,612 21,658 21,749
SAE 20,572 21,511 21,258 23,638 27,110 18,611 20,066 21,150 20,057 19,042
Salaires médians annuels 42,369 43,172 44,097 44,444 43,575 43,585 44,278 44,181 45,318 44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Les 2 cohortes occupaient des professions de niveau de compétence D de la CNP. Il s’agit d’emplois peu qualifiés qui n’exigent pas de diplôme d’études secondaires. La majorité des peuples autochtones qui ont participé aux PCE étaient âgés de 25 à 44 ans et étaient majoritairement des hommes. En comparaison, la majorité des participants canadiens non autochtones étaient âgés de 25 à 34 ans, et étaient majoritairement des femmes.

Le revenu indexé des peuples autochtones qui ont participé aux SSC a chuté de 1 % au cours de la période de 10 ans. Le revenu indexé a augmenté moins vite que le salaire médian et la mesure de faible revenu. Les revenus de ce groupe sont restés pour la plupart en dessous de la mesure de faible revenu tout au long de la période de 10 ans. Les revenus après la participation au programme n’ont pas retrouvé le niveau de revenu le plus élevé avant la perte d’emploi, mais ont chuté de 16,4 %, passant de 23 375 $ (EF1112) à 19 550 $ (EF1516) (Tableau 28). De 5 ans avant la perte d’emploi à 3 ans après la participation au programme, l’écart salarial s’est creusé de 2,7 points de pourcentage, passant de 58,7 % (EF0708) à 61,3 % (EF1617). Le revenu de ce groupe a encore baissé de 8,5 %, passant de -17,9 % (EF0708) à -26,4 % (EF1617) (Graphique 60). En général, les revenus étaient plus bas pour ce groupe, et il était plus touché par les pertes d'emploi.

En revanche, les revenus indexés des Canadiens non autochtones qui participaient aux SSC ont augmenté de 9 % en 10 ans (Graphique 59). Si elle a augmenté plus rapidement que le salaire médian (6 %), sa croissance a été plus lente que celle de la mesure de faible revenu (11 %). Comme leurs homologues, les revenus de ce groupe n’ont pas retrouvé leur niveau le plus élevé avant la perte d’emploi (-2,6 %). Toutefois, les revenus de ce groupe sont restés relativement stables après les interventions et sont pour la plupart restés supérieurs à la mesure de faible revenu pendant 10 ans (Graphique 61). Les revenus des participants canadiens non autochtones aux SSC ont réduit l’écart salarial avec les salaires médians nationaux de 1,5 point de pourcentage, passant de 46,3 % (EF0708) à 44,9 % (EF1617).

Graphique 61 : Revenu des prestataires d'assurance-emploi actifs dans le cadre des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 et le 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, âgés de 15 ans et plus, dollars constants de 2018, population non autochtone, Canada.
Graphique 61: la description suit
Version textuelle du graphique 61
  Périodes avant le programme Périodes avant le programme Périodes suivant le programme (prestations d'emploi seulement)
5ème année avant le programme 4ème année avant le programme 3ème année avant le programme 2ème année avant le programme 1ère année avant le programme Année de début du programme 1 an aprés le debut du programme (SAE seulement) 1ère année après le programme 2ème année après le programme 3ème année après le programme
  1 janvier 2007 à 31 mars 2008 1 janvier 2008 à 31 mars 2009 1 janvier 2009 à 31 mars 2010 1 janvier 2010 à 31 mars 2011 1 janvier 2011 à 31 mars 2012 1 janvier 2012 à 31 mars 2013 1 janvier 2013 à 31 mars 2014 1 janvier 2014 à 31 mars 2015 1 janvier 2015 à 31 mars 2016 1 janvier 2016 à 31 mars 2017
DC-R 20,477 21,921 22,829 25,206 27,438 16,220 20,107 27,418 29,879 30,971
SSC 22,742 23,583 22,990 24,686 25,666 17,129 21,706 24,155 24,993 24,771
PCE 17,646 17,939 17,059 18,930 20,724 11,876 18,912 23,362 22,420 21,607
SAE 23,666 24,732 24,693 26,440 28,689 19,089 23,086 25,544 25,817 25,721
Salaires médians annuels 42,369 43,172 44,097 44,444 43,575 43,585 44,278 44,181 45,318 44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) 21,344 21,921 22,015 22,080 22,382 22,793 22,906 23,270 23,550 23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Alors que les revenus se sont maintenus au-dessus de la mesure de faible revenu pendant 10 ans, ils se sont accrus à un rythme plus lent et se sont rapprochés de 1,7 point de pourcentage à la pauvreté en 10 ans, passant de 6,6 % (EF0708) au-dessus du faible revenu à 4,9 % (EF1617).

La majorité des participants aux subventions salariales ciblées des 2 groupes étaient des hommes âgés de 45 à 54 ans. Il s’agit de travailleurs qui ont perdu leur emploi en milieu de carrière. Les profils d’habiletés de ces 2 groupes sont variés. Les participants issus des groupes autochtones avaient des professions de niveau de compétence B de la CNP, tandis que leurs homologues avaient des professions de niveau de compétence C de la CNP. Les emplois de niveau de compétence B de la CNP sont plus techniques et exigent un diplôme d’études supérieures, un apprentissage ou une formation spécialisée. Les emplois de niveau C de la CNP sont des emplois intermédiaires qui exigent un diplôme d’études secondaires ou une formation propre à l’emploi. Une analyse plus approfondie est nécessaire pour comprendre les obstacles au retour au travail de cette cohorte.

Dans l’ensemble, les participants qui n’ont reçu que des SAE, des interventions légères, n’ont pas retrouvé leurs niveaux de revenus antérieurs après avoir perdu leur emploi. Toutefois, l’incidence a été plus importante chez les participants autochtones lesquels ont vu leur revenu non seulement tomber sous le seuil de pauvreté après leur participation au programme, mais aussi continuer à baisser chaque année après le programme. Les revenus indexés des participants autochtones qui n’ont reçu que le SAE ont chuté de 7 % sur 10 ans, la tendance à la baisse commençant par la perte d’emplois. Le revenu a augmenté à un rythme plus lent que les salaires médians et les mesures de faibles revenus. Les revenus ont connu une croissance plus lente que les salaires médians et la mesure de faible revenu. Le revenu après participation était de 22,0 % inférieur au niveau le plus élevé avant la perte d’emploi, de 27 110 $ (EF1112) à 21 150 $ (EF1415) (Tableau 28). L’écart salarial s’est éloigné de 6,2 points de pourcentage des salaires médians nationaux, passant de 51,4 % (EF0708) à 57,6 % (EF1617). La pauvreté a augmenté pour ce groupe de 15,8 points de pourcentage, passant de revenu de -3,6 % (EF0708) inférieurs à la mesure de faible revenu à -19,4 % (EF1617).

Les revenus indexés des prestataires canadiens non autochtones qui n’ont reçu que les SAE-seulement ont augmenté de 9 % en 10 ans (Graphique 59). Ils ont augmenté plus vite que le salaire médian, mais moins vite que la mesure de faible revenu. Le revenu après la perte d’emploi était inférieur de 10,0 % au niveau de revenu le plus élevé précédent (de 28 689 $ pour l’EF1112 à 25 817 $ pour l’exercice 2015-2016) (Tableau 29). En 10 ans, l’écart avec les salaires médians nationaux a diminué de 1,4 point de pourcentage, passant de 44,1 % (EF0708) à 42,7 % (EF1617). Les revenus sont restés pour la plupart au-dessus de la mesure de faible revenu pendant cette période, mais se sont rapprochés de celui-ci de 2,0 points de pourcentage, passant de 10,9 % au-dessus de la mesure de faible revenu pour l’EF0708, à 8,9 % au-dessus de la mesure de faible revenu pour l’EF1617 (Graphique 61).

La majorité des prestataires des SAE étaient des travailleurs masculins qui exerçaient des professions de niveau de compétence C de la CNP. Les prestataires autochtones des SAE des étaient principalement de jeunes travailleurs âgés de 25 à 34 ans. La majorité des prestataires canadiens non autochtones aux SAE étaient des travailleurs en milieu de carrière âgés de 45 à 54 ans.

Les obstacles auxquels se heurtent les peuples autochtones sur le marché du travail sont systémiques, multiformes et complexes. Le retour au travail et les effets de la participation aux programmes des PEMS doivent faire l’objet d’une analyse plus approfondie dans une étude future.

Tableau 29 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, peuples autochtones du Canada, Canada, dollars constants 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 29A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $19,587 $20,631 $20,507 $22,750 $26,484
SSC $17,516 $20,208 $19,523 $20,875 $23,375
PCE $18,018 $14,246 $15,026 $18,242 $22,645
SAE $20,572 $21,511 $21,258 $23,638 $27,110
Salaires médians annuels $42,369 $43,172 $44,097 $44,444 $43,575
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 29B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $16,115 $20,496
SSC $15,788 $17,608
PCE $12,973 $21,415
SAE $18,611 $20,066
Salaires médians annuels $43,585 $44,278
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 29C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $24,764 $24,376 $23,639
SSC $18,479 $19,550 $17,372
PCE $27,612 $21,658 $21,749
SAE $21,150 $20,057 $19,042
Salaires médians annuels $44,181 $45,318 $44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Tableau 30 : Revenu des prestataires actifs des prestations d'emploi et mesures de soutien, du 1er janvier 2012 au 31 mars 2013, avec salaire médian et faible revenu, 15 ans et plus, population non autochtone, Canada, dollars constants 2018

Pour des questions d’accessibilité, le tableau a été simplifié. Consultez la version PDF pour le tableau au complet.

Tableau 30A : Périodes avant le programme
les EDMT 5ème année avant le programme (1 janvier 2007 à 31 mars 2008) 4ème année avant le programme (1 janvier 2008 à 31 mars 2009) 3ème année avant le programme (1 janvier 2009 à 31 mars 2010) 2ème année avant le programme (1 janvier 2010 à 31 mars 2011) 1ère année avant le programme (1 janvier 2011 à 31 mars 2012)
DC-R $20,477 $21,921 $22,829 $25,206 $27,438
SSC $22,742 $23,583 $22,990 $24,686 $25,666
PCE $17,646 $17,939 $17,059 $18,930 $20,724
SAE $23,666 $24,732 $24,693 $26,440 $28,689
Salaires médians annuels $42,369 $43,172 $44,097 $44,444 $43,575
Mesures de faible revenu (après impôt) $21,344 $21,921 $22,015 $22,080 $22,382
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 30B : Périodes dans le programme
les EDMT Année de début du programme (1 janvier 2012 à 31 mars 2013) 1 an aprés le debut du programme - SAE seulement (1 janvier 2014 à 31 mars 2015)
DC-R $16,220 $20,107
SSC $17,129 $21,706
PCE $11,876 $18,912
SAE $19,089 $23,086
Salaires médians annuels $43,585 $44,278
Mesures de faible revenu (après impôt) $22,793 $22,906
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles
Tableau 30C : Périodes suivant le programme
les EDMT 1ère année après le programme / SAE 2ème année après (1 janvier 2014 à 31 mars 2015) 2ème année après le programme / SAE 3ème année après (1 janvier 2015 à 31 mars 2016) 3ème année après le programme / SAE 4ème année après (1 janvier 2016 à 31 mars 2017)
DC-R $27,418 $29,879 $30,971
SSC $24,155 $24,993 $24,771
PCE $23,362 $22,420 $21,607
SAE $25,544 $25,817 $25,721
Salaires médians annuels $44,181 $45,318 $44,920
Mesures de faible revenu (après impôt) $23,270 $23,550 $23,619
  • Remarques : Les mesures de faible revenu (MFR) après impôt sont fixées à 50% du revenu médian ajusté du ménage, pour une personne individuelle.
  • SAE-seulement n'a pas de période de programme prolongée. La période d'un an après le début est en dehors de la période du programme.
  • Sources Emploi et développement social Canada, Plate-forme de données du Programme du marché du travail.
  • Statistique Canada. Tableau 11-10-0232-01 Seuils de mesure de faible revenu (MFR) selon la source de revenu et la taille du ménage
  • Statistique Canada. Tableau 18-10-0005-01 Indice des prix à la consommation, moyenne annuelle, non désaisonnalisé
  • Statistique Canada. Tableau 14-10-0340-01 Salaires des employés selon la profession, données annuelles

Conclusion

La participation aux PEMS peut aider les participants à retourner au travail, à sortir de la pauvreté et à augmenter leurs revenus. Ce résultat positif est principalement le fait des hommes qui ne sont pas membres des groupes visés par l’équité. L’observation change lorsque les participants sont désagrégés selon le sexe, l'appartenance à une minorité visible ou l'appartenance à un peuple autochtone. Bien qu’il puisse être difficile pour tous les travailleurs qui ont perdu leur emploi de retourner au travail, les membres des groupes visés par l’équité peuvent être confrontés à des obstacles supplémentaires tels que des salaires inférieurs, la discrimination et des obstacles structurels qui ont une incidence sur leurs résultats.Note de bas de page 71, Note de bas de page 72, Note de bas de page 73

Des études universitaires ont montré que les femmes sont plus désavantagées que les hommes lorsqu'elles cherchent un nouvel emploi.Note de bas de page 74 Les femmes ont tendance à occuper des emplois moins productifs, dans des secteurs moins productifs.Note de bas de page 75 Les femmes ont plus de chances de travailler à temps partiel ou de façon temporaire, avec peu de chances d’avancement.Note de bas de page 76 Les femmes assument souvent la responsabilité de proches aidantes pour les personnes âgées et les enfants.Note de bas de page 77 L’absence de transports sûrs et fiables et la discrimination peuvent également être des facteurs qui entravent la sécurité économique des femmes. Les résultats montrent que de nombreuses cohortes de femmes ayant participé aux PEMS ont perdu leur emploi en milieu de carrière (entre 45 et 54 ans). Elles sont confrontées à des vulnérabilités supplémentaires telles que l’âgisme, l’inadéquation des compétences, le faible niveau d’éducation et la mauvaise santé, qui peuvent les conduire à des emplois précaires et à des « déclassements professionnels.Note de bas de page 78 »

Les Canadiens racialisés sont victimes de discrimination dans le processus d’embauche et d’emploi et gagnent des salaires inférieurs à ceux de leurs homologues qui ne sont pas membres des minorités visibles.Note de bas de page 79Les stéréotypes font que de nombreux membres des minorités visibles sont sous-employées, occupent des emplois moins bien rémunérés qui sous-utilisent leurs compétences et sont marginalisés sur le marché du travail.Note de bas de page 80 Les processus d’embauche discriminatoires ont été bien documentés au fil des ans dans des études qui envoient des curriculums vitæ aux employeurs avec des noms aléatoires (ethniques et non ethniques)Note de bas de page 81 . Bien que les membres des minorités visibles sont plus nombreux à participer à la vie active que leurs homologues qui n’en font pas partie, ils connaissent un taux de chômage plus élevé, ce qui signifie qu’ils sont plus nombreux à chercher du travail.Note de bas de page 82,Note de bas de page 83

Les résultats sur le marché du travail des peuples autochtones sont marqués par plus d’un siècle d’injustices historiques,Note de bas de page 84Les résultats sur le marché du travail des peuples autochtones sont marqués par plus d’un siècle d’injustices historiques,Note de bas de page 85 Cette situation est le résultat d’obstacles systématiques, tels que le sous-financement chronique de l’éducation, le manque d’infrastructures comme Internet, la pauvreté intergénérationnelle et les effets résiduels des pensionnats.Note de bas de page 86 Les travailleurs autochtones sont également confrontés à des obstacles discriminatoires à l’embauche et à l’emploi,Note de bas de page 87 au harcèlement et à l’intimidation sur le lieu de travail,Note de bas de page 88 et à un manque de formation et de soutien complet adaptés à la culture.Note de bas de page 89

Ng et Gagnon déclarent que « alors que les programmes de transition se sont en grande partie concentrés sur la “réinsertion” du demandeur d’emploi [...], des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent que davantage de travail est nécessaire pour moderniser les pratiques d’emploi afin de lutter contre les préjugés systématiques et la dépendance continue à l’égard des réseaux et des processus informels d’exclusion.Note de bas de page 90 » Il faut « se concentrer davantage sur l’incidence des préjugés, de la discrimination et des obstacles systématiques dans le système de l’emploi plutôt que de se concentrer uniquement sur la manière dont les demandeurs d’emploi peuvent être mieux “adaptés” au marché du travail.Note de bas de page 91 »Note de bas de page 92

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3.4 Activités pancanadiennes et Service national de placement

Dans cette section

Cette section présente une analyse des activités pancanadiennes qu’Emploi et Développement social Canada (EDSC) soutient et administre en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi.

3.4.1 Contexte

Le gouvernement du Canada joue un rôle de leader dans la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi en établissant des objectifs avec les provinces et les territoires par le biais des Ententes sur le développement du marché du travail (EDMT), qui élaborent les politiques et les programmes en vigueur relatifs au marché du travail et garantissent la responsabilisation et l’évaluation des activités qu’elles financent. De plus, le gouvernement fédéral joue un rôle de premier plan au moment d’aborder les défis qui vont au-delà de ceux des marchés du travail locaux et régionaux en réalisant des activités pancanadiennes.

Les activités pancanadiennes répondent à 3 principaux objectifs :

  • promouvoir un marché du travail national efficace et intégré, tout en préservant et en renforçant l’union économique canadienne;
  • aider à relever les défis communs du marché du travail et à faire face aux priorités d’envergure internationale ou nationale qui transcendent les frontières provinciales et territoriales; et
  • promouvoir l’égalité des chances pour tous les Canadiens en se préoccupant avant tout d’aider les groupes sous-représentés à réaliser leur plein potentiel sur le marché du travail canadien.

Le financement pancanadien cible 3 volets d’investissement :

  1. les programmes destinés aux Autochtones;
  2. l’investissement accru dans les compétences en milieu du travail et l’information sur le marché du travail (IMT);
  3. les ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones.

Au cours de l’EF1920, les dépenses consacrées aux activités pancanadiennes se sont élevées à 147,3 millions de dollars, contre 139,0 millions de dollars au cours de l’EF1819. Les programmes pancanadiens offerts dans le cadre du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (FCEA) ont atteint 121,1 millions de dollars, et devançaient les dépenses consacrées aux Partenariats du marché du travail (23,5 millions de dollars) ainsi que celles consacrées à la recherche et à l’innovation (2,7 millions de dollars). L’augmentation globale des dépenses consacrées aux activités pancanadiennes découle principalement des fonds supplémentaires accordés dans le cadre du Programme de FCEA, dont il est question ci-dessous.

3.4.2 Programmes destinés aux autochtonesNote de bas de page 93

Le financement pancanadien est offert dans le cadre du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (FCEA) et a objectif d’améliorer les compétences des Autochtones et leur participation au marché du travail canadien, en s’assurant que les membres des Premières Nations, les Inuits, les Métis et les Indiens urbains ou non-inscrits ont accès à des mesures d’aide à l’emploi et à de la formation axée sur le perfectionnement des compétences en vue d’atteindre leurs objectifs de carrière à long terme.

Les programmes pancanadiens dans les faits : Rupertsland Institute

Le Rupertsland Institute améliore la participation des Métis à l’économie, en aidant les personnes à se préparer à l’emploi, à le trouver et à le conserver. Le Rupertsland Institute crée des programmes du marché du travail pour répondre aux besoins de l’industrie et des clients métis en recourant aux services d’aide à l’emploi et à des partenariats du marché du travail pertinents, comprenant un vaste éventail de 146 partenaires, allant du gouvernement au secteur à but non lucratif.

Le Rupertsland Institute propose des programmes relatifs au marché du travail au moyen de 11 guichets de services d’emploi pour les Métis disséminés dans toute l’Alberta. Le programme de FCEA fournit un soutien et des services de base aux personnes qui s’identifient comme Métis et qui résident en Alberta. Les priorités du marché du travail se situent dans l’économie verte, l’industrie de la santé, la construction, le pétrole et le gaz, l’hébergement et les services de restauration.

Dans le cadre du Programme de formation à l’emploi des Métis (traduction libre de Métis Training to Employment Program), le Rupertsland Institute a pour mandat deNote de bas de page 94 :

  • aider les Métis à se préparer à l’emploi, à le trouver et à le conserver, permettant aux clients de devenir autonomes et aux programmes de soutien du revenu de réaliser des économies;
  • veiller à ce que les femmes métisses, les jeunes métis et les personnes en situation de handicap métisses aient équitablement accès aux ressources lorsqu’elles se préparent à l’emploi, le trouvent et le conservent;
  • créer des programmes relatifs au marché du travail conçus pour répondre aux besoins de la communauté métisse et de l’industrie, et rendant des comptes à la nation métisse et à ses partenaires financiers;
  • créer et mettre à disposition un réseau distinct de services d’emploi pour les Métis, comparable aux services traditionnels, et positionner ces services au plus près de la clientèle métisse; et
  • stimuler, mobiliser et encourager l’industrie et les autres organismes communautaires afin qu’ils agissent en partenariat sur les questions liées au marché du travail ou sur les activités visant à accroître la participation des Métis à l’économie.

Au cours de l’EF1920, le Rupertsland Institute a servi 1 349 clients au total. De ce nombre, 835 ont obtenu un emploi, dont 344 clients de l’assurance-emploi, et 279 sont retournés à l’école.

Le lancement du programme de FCEA a eu lieu en avril 2019 pour succéder à la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA). L’objectif de ce programme est de réduire l’écart en matière de compétences et d’emploi entre les populations autochtones et non autochtones. Élaboré en collaboration avec les partenaires autochtones, le programme de FCEA compte 4 stratégies du marché du travail distinctes avec des enveloppes de financement distinctes pour chacun des groupes : Premières Nations, Inuits, Métis et Indiens urbains ou non-inscrits. Il prévoit de nouveaux investissements ainsi que des ententes à plus long terme et plus souples pour les organisations autochtones de prestation de services. En collaboration avec les partenaires autochtones, le gouvernement avance sur la voie de la réconciliation, en créant davantage d’occasions de formation professionnelle pour les populations autochtones.

Le programme de FCEA propose des activités qui soutiennent une approche globale de la prestation de services. Les activités admissibles englobent un large éventail d’activités du marché du travail, y compris des programmes conçus localement pour soutenir chaque stratégie du marché du travail fondée sur des particularités. Les organisations autochtones de prestation de services peuvent fournir : une aide à l’emploi et au développement de carrière; un soutien complet, notamment pour couvrir les frais de subsistance; une aide financière pour aider les personnes à acquérir des compétences pour l’emploi; une aide pour couvrir les frais de scolarité; un encadrement et un mentorat d’entreprise; et des aides liées au handicap.

L’enveloppe allouée au programme de FCEA s’élevait à 365,1 millions de dollars pour l’EF1920, dont 121,07 millions de dollars provenant des fonds prévus à la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Le budget de 2018 prévoyait la création du programme de FCEA pour remplacer la SFCEA, entraînant une augmentation des fonds affectés à l’assurance-emploi de près de 135 millions de dollars sur 5 ans, à partir de l’EF1819. En octobre 2019, les 112 ententes de contribution du programme de FCEA avaient été signées. Le programme de FCEA finance un réseau regroupant plus de 100 bénéficiaires de contributions autochtones et comptant plus de 650 points de service partout au Canada.

Au cours de l’EF1920, ce programme a servi 41 600 clients, dont 21 842 clients de l’assurance-emploi. Sur ce nombre total de clients, 15 284, dont 7 493 clients de l’assurance-emploi ont trouvé un emploi et 3 753 clients sont retournés à l’école.

3.4.3 Investissements accrus dans les compétences en milieu de travail et l’IMT

Ces investissements aident les Canadiens s’assurer que le marché du travail fonctionne comme un système national intégré en :

  • éliminant les obstacles et les contraintes à la mobilité des travailleurs;
  • renforçant la capacité des partenaires en milieu de travail à améliorer le perfectionnement des compétences, qui constitue un facteur déterminant afin d’accroître la productivité;
  • mettant à profit les investissements et la prise en charge des questions relatives aux compétences, en particulier pour remédier aux pénuries de compétences et de main-d’œuvre;
  • soutenant les efforts déployés pour veiller à ce que le système d’apprentissage au Canada puisse répondre aux besoins des employeurs en matière de compétences.

Programme d’appui aux initiatives sectorielles (PAIS)

Le programme aide les secteurs et les employeurs à faire face aux pénuries de compétences actuelles et futures en finançant l’élaboration et la diffusion d’IMT particulière à chaque secteur, l’adoption de normes professionnelles nationales (NPN), et la création de régimes de certification ou d’attestation des compétences. Le programme soutient également les approches novatrices de perfectionnement de la main-d’œuvre.

Les intervenants clés du PAIS sont principalement des organisations axées sur des partenariats et engagées dans le perfectionnement des compétences et de la main-d’œuvre dans leurs secteurs économiques ou groupes d’emploi respectifs à travers le Canada. Il s’agit notamment des consortiums d’employeurs et des conseils sectoriels, des organisations en milieu de travail, des associations industrielles, des syndicats, des organismes d’éducation et de formation, des associations professionnelles et des organisations autochtones.

À l’EF1920, le PAIS soutenait 34 projets actifs dans 18 secteurs économiques différents. Les projets financés par le programme ont permis d’obtenir :

  • 141 rapports d’information sur le marché du travail et 7systèmes de prévision;
  • 14 normes professionnelles nationales (NPN);
  • 15 systèmes de reconnaissance professionnelle;
  • 2 programmes d’accréditation;
  • 13 programmes d’études ou de formation; et
  • 3 rapports de projets pilotes.

Au cours de l’EF1920, le PAIS a financé 34 ententes pluriannuelles visant des projets mis en œuvre par divers intervenants représentant différents secteurs industriels. Les produits obtenus comprenaient : les systèmes d’information sur le marché du travail ou de prévision, les NPN, la reconnaissance professionnelle et l’accréditation et des solutions créatives liées au marché du travail produisant des programmes d’études ou de formation et des rapports de projets pilotes pour des solutions aux problèmes liés au marché du travail. Parmi les projets, plusieurs étaient intersectoriels, mais la plupart ciblaient les secteurs suivants : construction, environnement, tourisme, exploitation minière, transport, extraction de pétrole et de gaz, fabrication, agriculture, aérospatiale et technologie de l’information.

Le PAIS a fait avancer ses priorités en :

  • développant une expertise sectorielle et en générant de l’information sur les secteurs qui vivent un resserrement du marché du travail;
  • soutenant un projet ayant mis au point un programme de formation rapide et axé sur la demande destiné à faire passer des travailleurs qualifiés, mais souvent sous-utilisés, de secteurs perturbés à des secteurs plus stables et à forte croissance;
  • soutenant un projet pilote complémentaire pour tester une mise en œuvre plus efficace de l’IMT, des normes professionnelles et des outils de perfectionnement de la main-d’œuvre. Ce projet se concentrait plus précisément sur l’élaboration d’une IMT tournée vers l’avenir afin de recenser les compétences, les professions, les secteurs et les lieux qui se prêteraient bien à des initiatives de transition pour les travailleurs;
  • consultant largement les autres ministères sur des initiatives d’intérêt commun. Par exemple, le personnel du PAIS a travaillé en étroite collaboration avec Santé Canada pour lancer un projet visant à former, par l’intermédiaire de stages, des préposés aux services de soutien à la personne pour les établissements de soins de longue durée et à domicile. Le personnel du PAIS rencontre régulièrement les responsables d’Innovation, Sciences et Développement économique Canada pour assurer l’harmonisation du programme avec les tables sectorielles de stratégie économique d’ISDE;
  • mettant en œuvre un système rationalisé de mesure du rendement, conformément aux recommandations de l’évaluation menée en 2018, afin d’améliorer les pratiques de mesure du rendement tout en réduisant la charge de travail des bénéficiaires de financement en matière de rapports; et,
  • en accroissant les efforts de diffusion de l’information sectorielle sur le marché du travail et d’autres produits (NPN, reconnaissance professionnelle, accréditation, etc.) pour améliorer la sensibilisation et l’utilisation chez les intervenants externes et internes, ainsi que pour accroître l’application et l’intégration des produits financés par le PAS dans les programmes et activités.

Initiative nationale sur les compétences essentielles

L’Initiative nationale sur les compétences essentielles (INCE) aide les Canadiens à améliorer leurs compétences essentielles pour mieux se préparer en vue d’obtenir un emploi et de le conserver, ainsi que s’adapter au milieu de travail et s’y épanouir. Cela est en ligne avec l’objectif global du gouvernement du Canada qui est d’aider les Canadiens à développer les compétences dont ils ont besoin pour obtenir des emplois de qualité.

L’INCE finance des projets qui développent et élargissent l’alphabétisation et la formation en compétences essentielles. Les projets sont axés sur l’essai, la reproduction et la transposition à plus grande échelle d’approches éprouvées en matière de renforcement des compétences, ainsi que sur l’amélioration de la qualité des mesures de soutien à l’emploi et à la formation qui correspondent aux chercheurs d’emploi, aux travailleurs et aux employeurs. On accorde une attention particulière au soutien offert aux personnes peu scolarisées et faisant face à divers obstacles à l’emploi, comme les Autochtones, les nouveaux arrivants, les jeunes et les membres de communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). Des projets pluriannuels ont débuté à l’automne 2017 et, au cours de l’EF1920, l’INCE a financé 7 projets qui améliorent l’alphabétisation et les compétences essentielles des Canadiens tout en les aidant à mieux se préparer en vue d’obtenir un emploi et de le conserver, ainsi que s’adapter au milieu de travail et s’y épanouir.

Cela fait plus de 25 ans qu’EDSC utilise le cadre des 9 compétences essentielles pour aider les prestataires de services et autres organisations à comprendre les besoins des Canadiens en matière de compétences essentielles, ainsi qu’à concevoir et à mettre en œuvre des programmes pour satisfaire à ces besoins. Étant donné l’utilisation toujours plus importante des technologies et de l’automatisation dans la main-d’œuvre et au vu des effets de la mondialisation et de l’évolution démographique sur le marché du travail, le Ministère renouvelle son approche en matière de compétences essentielles.

Dans le cadre de ce renouvellement, le financement de l’INCE a permis de mener des séances de consultation dans tout le pays à propos du renouvellement du cadre des compétences essentielles avec des partenaires provinciaux et territoriaux, des organisations de prestation de services, des experts et des intervenants autochtones afin de s’assurer que la nouvelle approche adoptée concernant les compétences est inclusive et peut être adaptée à différents contextes.

Juste au moment où les activités de consultation commençaient à s’intensifier, la COVID-19 a commencé à toucher le Canada. Étant donné que des règles d’éloignement physique ont été instaurées dans toutes les provinces et tous les territoires, les consultations ont été suspendues et les bénéficiaires de financement ont été contraints de reporter toute formation en classe et d’envisager des solutions innovantes et créatives pour continuer à aider les Canadiens. Par exemple, certains bénéficiaires de projets ont réagi à la pandémie en élargissant leur présence en ligne et en offrant un programme amélioré d’acquisition des compétences pour réussir d’une manière qui n’avait jamais été envisagée auparavant.

Les fonds octroyés dans le cadre de l’INCE continueront de soutenir les projets qui testent, reproduisent et mettent à l’échelle des approches nouvelles et novatrices fondées sur les compétences pour réussir, afin d’aider les Canadiens à acquérir les compétences dont ils ont besoin pour s’adapter à l’évolution rapide des technologies et retourner au travail dans un monde post-pandémique.

Métiers spécialisés, apprentissage et Programme du Sceau rouge

Le programme travaille en partenariat avec les provinces et les territoires (qui sont responsables de la formation en apprentissage et de la certification professionnelle sur leur territoire) ainsi qu’avec l’industrie pour élaborer des normes et des examens nationaux pour chacun des métiers désignés Sceau rouge. EDSC parraine les services de secrétariat du Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA), qui supervise le programme Sceau rouge. Toutes les provinces et tous les territoires ainsi que le gouvernement fédéral y participent à titre de membres du CCDA. Le Secrétariat du Sceau rouge fournit également un soutien stratégique et de secrétariat au programme. La reconnaissance Sceau rouge promeut l’excellence auprès des employeurs, suscite la fierté des travailleurs qualifiés et facilite la mobilité de la main-d’œuvre.

EF1920 – le Programme du Sceau rouge en bref
  • Plus de 25 000 mentions Sceau rouge ont été accordées aux finissants des programmes d’apprentissage et aux travailleurs qualifiés.
  • Les 5 principaux métiers désignés Sceau rouge selon le nombre de mentions étaient les suivants : électricien/électricienne (construction), mécanicien/mécanicienne de véhicules automobiles, plombier/plombière, charpentier/charpentière et mécanicien/mécanicienne de camions et transport.
  • Environ 220 spécialistes ont participé à des ateliers organisés par EDSC afin d’élaborer des produits du Sceau rouge.
  • Plus de 300 représentants de l’industrie et fournisseurs de formation ont participé à des réunions et à des webinaires nationaux afin d’harmoniser la formation en apprentissage.
  • Plus de 46 000 examens du Sceau rouge ont été passés.
  • Le site Web du Programme du Sceau rouge a attiré 534 384 visiteurs.

Source : Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage, données administratives du Programme du Sceau rouge pour l’EF1920.

Le Programme est bien établi pour ce qui est de l’élaboration de normes interprovinciales communes servant à harmoniser la formation en apprentissage dans les provinces et les territoires, à fournir au public des descriptions à jour des métiers au Canada et à servir de fondement pour les évaluations. Dans le cadre de ce Programme, les gens de métier chevronnés, de même que les apprentis ayant terminé leur formation, peuvent passer l’examen interprovincial du Sceau rouge. Ceux qui le réussissent obtiendront la mention Sceau rouge sur leur certificat de compétence provincial ou territorial pour indiquer qu’ils ont rempli les exigences provinciales ou territoriales et ont démontré qu’ils possédaient les connaissances requises par la norme nationale dans ledit métier. Dans la plupart des provinces et territoires, l’examen du Sceau rouge a été adopté en tant qu’examen final pour l’obtention de la reconnaissance professionnelle dans les métiers désignés Sceau rouge.

La mention Sceau rouge est une norme reconnue à l’échelle nationale pour les gens de métiers spécialisés au Canada. En 2019 et 2020, 46 673 apprentis finissants et personnes de métier chevronnés se sont présentés à l’examen du Sceau rouge à l’échelle du pays, et 25 640 mentions Sceau rouge ont été accordées.

À l’heure actuelle, le Programme du Sceau rouge englobe 56 métiers spécialisés, qui regroupent 77 % des apprentis inscrits.Note de bas de page 95 EDSC collabore étroitement avec des experts de l’industrie et les autorités en matière d’apprentissage pour coordonner le développement de produits de haute qualité liés au Programme du Sceau rouge, dont des normes professionnelles et des examens interprovinciaux. Ces produits sont mis à jour régulièrement afin de suivre le rythme de l’évolution des besoins du marché du travail. Comme chaque province et territoire a besoin de normes et d’examens pour décerner une reconnaissance professionnelle aux milliers d’apprentis et de personnes de métier chevronnées qui se qualifient chaque année, la collaboration sur les normes et les examens interprovinciaux du Sceau rouge permet aux gouvernements de réaliser d’importantes économies d’échelle.

L’essence du Programme du Sceau rouge repose sur les normes interprovinciales de qualité pour l’industrie qui régissent la formation et l’évaluation des gens de métier. Grâce au soutien d’EDSC, le CCDA collabore à la création de ces normes avec les industries de partout au Canada. Le Programme favorise aussi l’harmonisation des résultats de la formation en apprentissage au moyen de normes communes, que les provinces et territoires utilisent pour élaborer leur partie respective des programmes d’apprentissage qui est présentée en classe.

Le Programme du Sceau rouge est en constante évolution afin de refléter les besoins du marché du travail canadien et les priorités du gouvernement du Canada. Au cours des dernières années, les normes du Programme du Sceau rouge et leurs processus d’élaboration ont été grandement améliorés. S’il y a lieu, on élabore alors les normes en tant que normes professionnelles du Sceau rouge (NPSR), en s’appuyant sur plus de commentaires qu’auparavant provenant des intervenants (dont les gens de métiers, les formateurs et les employeurs). De même, afin d’encourager une plus grande harmonisation au chapitre des formations et de la reconnaissance professionnelle à l’échelle du pays, les NPSR tiennent compte des attentes définies par l’industrie en matière de rendement, des preuves des compétences acquises, des objectifs et des résultats d’apprentissage, et des compétences essentielles. Les NPSR ont la capacité de générer plusieurs produits axés sur les besoins des utilisateurs, notamment en ce qui concerne l’évaluation, la formation et les renseignements sur les carrières.

Avec la mobilisation accrue des intervenants et le contenu amélioré, moins de métiers font l’objet d’une révision totale de leurs normes chaque année. Pendant l’EF1920, 5 nouvelles normes professionnelles ont été élaborées. Au cours de cette période, 34 examens du Sceau rouge ont été publiés pour 6 métiers. Cependant, à mesure que davantage de normes des métiers sont développées dans le nouveau format, leurs révisions subséquentes seront effectuées plus efficacement, permettant de faire plus de mises à jour des normes par année.

Afin de réduire davantage les obstacles à la reconnaissance professionnelle dans les métiers spécialisés au Canada et d’accroître les possibilités pour les apprentis, le gouvernement du Canada continue de collaborer étroitement avec les provinces, les territoires et les industries, par l’intermédiaire du CCDA, pour faciliter l’harmonisation des exigences de formation des apprentis dans des métiers désignés Sceau rouge ciblés. L’harmonisation favorisera une plus grande mobilité de la main-d’œuvre à l’échelle du pays et aidera un plus grand nombre d’apprentis à terminer leur formation. En octobre 2016, le Forum des ministres du marché du travail (FMMT) a réaffirmé son engagement à harmoniser 30 métiers du Sceau rouge, représentant environ 90 % des apprentis (hors Québec) d’ici 2020Note de bas de page 96,Note de bas de page 97,Note de bas de page 98. Un consensus a été atteint entre les provinces et les territoires pour les 30 métiers du Sceau rouge plus 1 an avant l’objectif du FMMT.

L’efficacité quant à l’atteinte d’un consensus entre les intervenants de l’industrie sur l’harmonisation de la formation dans l’ensemble du Canada a été grandement améliorée lorsque l’on a aligné le processus sur l’élaboration des NPSR. Étant donné que le processus d’élaboration des normes réunit les mêmes intervenants clés que ceux qui participent au développement de la formation en apprentissage, ceux-ci sont en mesure de faire connaître les pratiques exemplaires et de fournir une justification en vue de la création du meilleur programme de formation possible pour les apprentis partout au Canada. Ce processus dûment aligné garantit également la durabilité de la formation harmonisée à long terme, tout en permettant de garder le contenu de la formation à jour, au même titre que la norme correspondante.

Initiative de mobilisation des employeurs et d’innovation à financer

EDSC continue aussi de travailler avec les provinces et les territoires pour accroître la participation des employeurs à l’apprentissage. En octobre 2016, le FMMT s’est engagé à explorer des approches novatrices pour accroître la participation des employeurs en vue d’améliorer les possibilités d’emploi et les résultats connexes pour les apprentis. Dans le cadre de cet engagement, EDSC a établi l’Initiative de mobilisation des employeurs et d’innovation dans le but de financer des mesures de soutien novatrices et d’augmenter la participation des employeurs aux programmes d’apprentissage (par exemple, aider les employeurs à créer des milieux de travail inclusifs et soutenir les projets pilotes de consortiums d’employeurs).

En 2017, le Manitoba, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse ont présenté des propositions visant à mettre à l’essai des modèles de consortium d’employeurs pour aider à aplanir les obstacles non financiers pour les employeurs. Chaque projet pilote cible différents métiers et groupes (par exemple, les femmes et les peuples autochtones) et intègre des mesures de soutien, comme le mentorat. Les Manufacturiers et Exportateurs du Canada (MEC) ont été engagés pour gérer et évaluer ces projets pilotes. Cela contribuera à assurer la coordination des efforts provinciaux et l’évaluation adéquate de l’efficacité des projets pilotes afin de promouvoir la reproduction d’approches prometteuses dans de nouvelles régions ou de nouveaux secteurs. Les projets des MEC ont été lancés au cours de l’EF1819 et devraient prendre fin en 2021.

L’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) a également présenté une initiative d’apprentissage mixte, un programme pilote de formation en apprentissage de 3 ans axé sur les métiers de soudeur/soudeuse et de machiniste. Ce projet qui a démarré au cours de l’EF1819 et doit s’achever au cours de l’EF2122, vise à aider les apprentis à continuer à travailler tout en menant à bien une formation technique.

Projet de recherche : Système d’information sur les apprentis inscrits

Le Système d’information sur les apprentis inscrits (SIAI) est un sondage annuel obligatoire mené par Statistique Canada. Le sondage permet de compiler des données provenant des provinces et des territoires sur le nombre d’apprentis inscrits qui suivent une formation en classe et en cours d’emploi dans les métiers qui sont ou non désignés Sceau rouge.

Il avait 318 630 apprentis qui poursuivaient leur formation au cours de l’EF1920, dont 77 % d’entre eux exerçaient des métiers Sceau rouge. De même, il y a eu 77 574 nouvelles inscriptions, dont 79 % étaient dans les métiers du Sceau rouge. Pendant l’EF1920, 38 514 apprentis ont terminé leur formation, 80 % d’entre eux dans les métiers désignés Sceau rouge.

Le SIAI fait partie de la nouvelle Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT), annoncée dans le budget de 2018, qui prévoit un investissement de 5,5 millions de dollars par année à compter de l’EF1819. La PLEMT fournit l’information à jour sur le marché du travail dont les Canadiens ont besoin pour prendre des décisions de carrière éclairées. Les principaux systèmes de base liés à la Plateforme sont le SIAI, le Système d’information sur l’éducation postsecondaire et le Fichier des familles T1 de l’Agence du revenu du Canada. Les indicateurs longitudinaux du SIAI, publiés chaque année, donnent des perspectives sur un certain nombre de sujets clés, notamment les parcours d’apprentissage, les résultats sur le marché du travail et la mobilité interprovinciale.

Information sur le marché du travail

L’information sur le marché du travail (IMT) demeure une composante intégrale du programme économique du gouvernement du Canada. Le budget fédéral de 2016 a réitéré l’importance de l’information sur le marché du travail en s’engageant à offrir un accès en temps opportun à des renseignements fiables et complets sur le marché du travail pour tous les Canadiens, afin d’aider ces derniers à prendre des décisions éclairées.

L’IMT comprend toutes les informations qualitatives et quantitatives, qui se rapportent à l’amélioration de l’économie par l’intermédiaire du développement du marché du travail. Plus précisément, l’IMT peut comprendre des renseignements pertinents sur l’offre et la demande de divers types de services de main-d’œuvre (emploi), y compris de l’information sur les salaires et d’autres formes de rémunération ainsi que des données agrégées et détaillées sur les tendances de travail et sur les compétences, l’expérience, le niveau de scolarité et la formation dont les Canadiens ont besoin pour obtenir un emploi aujourd’hui et demain.

Classification nationale des professions

Le portefeuille d’IMT d’EDSC comprend l’administration de la CNP, le cadre national de collecte, d’analyse et de diffusion des données professionnelles au Canada visant à soutenir les programmes liés à l’emploi.
La CNP décrit les titres des professions, les fonctions, les tâches, les exigences liées à l’emploi, les responsabilités et les qualifications. La version actuelle de la CNP comprend plus de 30 000 titres d’emploi répartis en 500 groupes de base qui sont des groupes de professions ayant des fonctions principales, des exigences d’emploi, et des niveaux et types de compétences semblables.

Les enquêtes, les recherches, les analyses et les rapports sur le marché du travail s’appuient généralement sur la CNP. Les programmes liés à l’emploi, comme l’assurance-emploi et le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ainsi que les programmes visant l’intégration des travailleurs blessés et des personnes en situation de handicap, s’orientent sur l’information basée sur la CNP au moment d’analyser les conditions du marché du travail aux fins de considérations stratégiques, de la conception de programmes et de politiques, et de la prestation de services. D’autres produits fondés sur l’IMT, comme les salaires, les perspectives, les prévisions et les outils de carrière, permettent aux chercheurs d’emploi de créer des liens avec les employeurs cherchant des travailleurs, aux étudiants de prendre des décisions éclairées en matière d’études et de carrière, et aux gouvernements et autres organismes de concevoir et d’offrir des programmes soutenant l’efficacité du marché du travail.

Afin d’accroître l’exactitude et la pertinence de la CNP, EDSC, en collaboration avec Statistique Canada, a accepté de revoir la CNP plus souvent. Des changements publiés en décembre 2017 et en décembre 2018 comprenaient l’ajout de nouveaux titres de profession liés à l’industrie du cannabis, ainsi que certaines modifications apportées au contenu de certaines professions, comme les fonctions principales. Durant cette période, le programme a également mené des consultations et de la recherche concernant la prochaine révision structurelle de la classification, qui sera publiée en 2021. Environ 150 soumissions d’associations de l’industrie, de syndicats, du milieu universitaire, des gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres intervenants ont été reçues pour orienter ce processus.

Les analystes régionaux et du marché du travail créent et offrent régulièrement de l’information sur le marché du travail fondée sur la CNP. Ces produits et services, comme les salaires et les analyses de salaires, les postes vacants, les perspectives d’emploi et les prévisions économiques, sont accessibles à tous les Canadiens sur le site Web du Guichet-Emplois. Ils aident à jumeler les étudiants, les immigrants, les chercheurs d’emploi actuels et futurs aux possibilités d’emploi disponibles et éventuelles, et donnent accès à l’IMT facilitant l’exploration des choix d’études et de formation et la prise de décisions professionnelles.

Les travaux visant à intégrer les changements associés à la révision de la CNP de 2021 dans l’infrastructure informatique d’EDSC ont été lancés à la fin de l’EF1920. Malgré certains retards imputables à la pandémie de COVID-19, ces travaux devraient être achevés à temps pour une publication en 2021. Au cours des prochaines années, l’infrastructure informatique sera également élargie pour faciliter la mise à jour et la diffusion d’autres outils d’IMT, comme la Taxonomie des compétences et des capacités.

Plan de travail national

EDSC met actuellement en œuvre un plan de travail national pour les services d’IMT à l’appui du Service national de placement. EDSC est chargé de fournir de l’information sur les perspectives d’emploi et les salaires pour les professions détaillées qui font partie d’un groupe assorti d’un code à 4 chiffres de la CNP (500 professions), et ce, à l’échelle des provinces et territoires ainsi que des régions économiques, lorsque les données le permettent. EDSC a publié les perspectives mises à jour concernant les salaires et l’emploi sur le site Web du Guichet-Emplois respectivement en novembre et en décembre 2019.

Des renseignements sur les postes vacants, des actualités hebdomadaires du marché du travail, des bulletins mensuels, trimestriels et annuels sur ce dernier, des perspectives sectorielles, ainsi que des analyses annuelles et/ou semestrielles de l’environnement ont également été publiées sur le site Web du Guichet-Emplois pour toutes les régions du pays; de même, les exigences en matière de scolarité et de compétences pour les professions recherchées ont été affichées afin d’appuyer une population active canadienne plus informée, qualifiée, concurrentielle et mobile.

Soutien au Conseil de l’information sur le marché du travail

En 2019-2020, EDSC a travaillé de concert avec Statistique Canada et les gouvernements provinciaux et territoriaux pour soutenir le Conseil de l’information sur le marché du travail (CIMT) dans le cadre de plusieurs projets clés d’IMT, pour notamment :

  • mener une étude qualitative sur les besoins des étudiants de première année de collège et d’université;
  • réaliser un sondage et une analyse des besoins en IMT des jeunes ni en emploi, ni aux études, ni en formation (NEET);
  • mieux comprendre les compétences recherchées à partir des données des offres d’emploi en ligne;
  • mener une étude sur les méthodes permettant de mesurer les pénuries de travailleurs qualifiés;
  • collaborer avec les provinces et les territoires pour explorer les sources de données inexploitées qui pourraient contribuer à une IMT plus locale et plus détaillée;
  • mener une étude approfondie sur les résultats sur le marché du travail des diplômés des collèges et des universités en utilisant les données fiscales, au moyen de la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail (PLEMT); et
  • suivre et rendre compte des dernières études et découvertes sur le travail de demain grâce à une bibliographie annotée et actualisée en permanence.

Le CIMT se concentre également sur le développement de partenariats afin de comprendre et d’harmoniser les approches visant la collecte, l’analyse et la diffusion de l’IMT à l’échelle du pays.

Par exemple, au cours de l’EF1920, le CIMT s’est associé à la Fondation canadienne pour le développement de carrière pour organiser une série de webinaires visant à former et à informer les personnes qui donnent des conseils de carrière aux Canadiens à propos des sources de données et des outils d’IMT connexes. Le Conseil a également présenté ses travaux lors de plusieurs conférences de recherche et a prodigué des conseils dans le cadre du projet L’emploi en 2030 de l’Institut Brookfield.

Le CIMT travaille en partenariat avec EDSC et Statistique Canada à l’élaboration d’indicateurs solides concernant les compétences, notamment en établissant des liens entre les codes de la Classification nationale des professions (CNP) et la Taxonomie des compétences et des capacités d’EDSC. En outre, le CIMT a exploité les données sur les offres d’emploi en ligne qu’il obtient auprès de Vicinity Jobs et les a transmises à EDSC, à Statistique Canada et à ses homologues provinciaux et territoriaux.

Initiatives du Service national de placement

Les fonds de fonctionnement du ministère soutiennent aussi des services d’emploi offerts à l’échelle nationale qui sont administrés par EDSC pour aider les Canadiens à trouver un emploi convenable, et les employeurs, à trouver des travailleurs qualifiés. Ces services en ligne bilingues et gratuits jumellent les chercheurs d’emploi avec les employeurs, et ils aident les particuliers à établir et à mettre en application leur plan de retour au travail. Le Guichet-Emplois diffuse dans les meilleurs délais des offres d’emploi et de l’information sur le marché du travail fiables et accessibles en réduisant les chevauchements, en améliorant la qualité de l’information et en rendant l’IMT plus accessible et plus conviviale.

EDSC met à disposition le Guichet-Emplois au nom de la Commission de l’assurance-emploi du Canada, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Le Ministère assure le maintien du site Web et de l’application du Guichet-Emplois, qui propose un service de placement électronique pour jumeler les chercheurs d’emploi avec les employeurs dans le cadre du Service national de placement. Le Guichet-Emplois offre aux travailleurs une liste des possibilités d’emploi à l’échelle du pays pour les aider dans leur recherche. Les employeurs ont recours au site pour y afficher leurs postes vacants et trouver des candidats qualifiés.

Le Guichet-Emplois reçoit des flux d’emplois entrants de Monster, Career Beacon, Jobpostings.ca, Jobillico, CivicJobs et ZipRecruiter pour accroître la diversité des offres d’emploi qu’il propose. En septembre 2019, le Guichet-Emplois a ajouté 2 nouveaux flux en provenance ZipRecruiter et CivicJobs. Une analyse plus approfondie des lacunes sectorielles permet d’envisager de nouveaux flux entrants pour répondre aux besoins du marché du travail. Des flux sortants sont établis systématiquement avec des sites externes pour améliorer la visibilité des emplois du Guichet-Emplois.

Au cours de l’EF1920, le Guichet-Emplois a apporté un certain nombre d’améliorations aux services en ligne. Un tableau de bord des chercheurs d’emploi remanié permet à ces derniers d’accéder aux services du Guichet-Emplois à partir d’un seul endroit. Le lancement d’un système de compte utilisateur à plusieurs niveaux permet aux utilisateurs d’accéder à des niveaux de services en fonction des données qu’ils souhaitent fournir. Les chercheurs d’emploi peuvent désormais sauvegarder leurs recherches d’emploi et leurs CV.

Fin mai 2019, le Guichet-Emplois a commencé à inscrire automatiquement tous les demandeurs de prestations régulières et de prestations pour pêcheurs de l’assurance emploi aux Alertes-Emplois en supprimant l’étape de confirmation. Avec ce changement, 100 % des demandeurs de prestations régulières et de prestations pour pêcheurs de l’assurance-emploi sont inscrits automatiquement. Précédemment, seulement 30 % des demandeurs d’assurance-emploi allaient jusqu’au bout du processus d’inscription lorsqu’une étape de confirmation était requise.

Chercheurs d’emploi sur le Guichet-Emplois – tendances

Le rapport de synthèse du Guichet-Emplois pour l’EF1920 (publié en novembre 2020) s’est penché sur l’utilisation des services d’Alertes-Emplois proposés par la plateforme du Guichet-Emplois. Le rapport montre que :

  • l’inscription automatique à AppliWeb représentait 88 % des nouveaux utilisateurs d’Alertes-Emplois;
  • 43 % des utilisateurs ayant reçu au moins un courriel d’Alertes-Emplois avaient cliqué pour obtenir plus de renseignements;
  • les utilisateurs ayant suivi une formation universitaire, professionnelle ou d’apprentissage représentaient 35 % des nouveaux utilisateurs d’Alertes-Emplois;
  • les professions faisant le plus souvent l’objet d’Alertes-Emplois étaient celles des secteurs de la construction et de l’éducation;
  • lors de leur désabonnement, 42 % des utilisateurs d’Alertes-Emplois déclaraient avoir trouvé un emploi, quelle que soit la source;
  • l’application mobile du Guichet-Emplois a été téléchargée 200 000 fois. Elle a enregistré plus de 1,9 million de sessions, ce qui a mené à plus de 4,2 millions d’offres d’emploi consultées;
  • il y a 1,4 million de chercheurs d’emploi nouvellement abonnés au service d’Alertes-Emplois. Au total, 196 millions d’Alertes-Emplois ont été envoyées. Pas moins de 108 000 comptes utilisateur Plus ont été créés, et 120 000 profils sur le service Jumelage-Emploi ont été activés.

L’application mobile du Guichet-Emplois a fait l’objet de plusieurs mises à jour au cours de l’EF1920 afin d’améliorer l’expérience des utilisateurs, l’image de marque et les processus d’arrière-plan. La nouvelle conception de la page de recherche et l’inclusion de précisions sur le salaire dans les offres d’emploi ont accru la pertinence des offres pour les demandeurs d’emploi et permettent des améliorations futures.

Le Guichet-Emplois a travaillé avec les intervenants au sein d’EDSC pour accroître l’interopérabilité entre les programmes. Le Guichet-Emplois a de nouveau rendu ses capacités d’affichage d’emplois disponibles afin de soutenir l’intégration de l’initiative Emplois d’été Canada sur le site Web du Guichet-Emplois et l’application mobile. Le Guichet-Emplois continue de collaborer avec le Programme des travailleurs étrangers temporaires dans l’élaboration d’un outil en ligne d’évaluation de l’impact sur le marché du travail qui s’intègre au site Web du Guichet-Emplois et tire parti de son processus d’inscription des employeurs.

Faits saillants de l’EF1920

  • Le site Web du Guichet-Emplois a reçu 44 millions de visites. Cela représentait 121 000 visites du site et 642 000 pages consultées par jour :
    • du nombre total de visites, 31 % comprenaient la recherche d’emploi et 55 % visaient la consultation d’offres d’emploi;
    • la section d’Information sur le marché du travail a reçu 12 000 visites par jour, menant à la production de 27 000 rapports sur le marché du travail chaque jour.
  • Le Guichet-Emplois a affiché 886 000 offres d’emploi, comprenant celles des tableaux d’affichage d’offres d’emploi provinciaux, territoriaux et privés.
  • Aussi, 21 600 nouveaux dossiers d’employeurs ont été approuvés et 61 000 employeurs ont publié des offres directement sur le Guichet-Emplois.

Résultats de l'étude sur les tendances dans l’utilisation du Guichet-Emplois par les employeurs de travailleurs étrangers temporaires

Une étude récente, couvrant la période allant de 2015 à 2019, a examiné les tendances dans l'utilisation du Guichet-Emplois par les employeurs qui ont fait des demandes d’Évaluation de l’impact sur le marché du travail (EIMT), pour recruter des travailleurs étrangers temporaires (TET). Une EIMT positive est un document indiquant qu'il y a un besoin d'un TET pour occuper le poste, parce qu'il n'y a pas de Canadien ou de résident permanent disponible pour le faire.

Les principales conclusions de l'étude sont les suivantes :

  • entre 2015 et 2019, environ un cinquième (18,6 %) de tous les affichages du Guichet-Emplois était associé à une demande d'EIMT, tandis que 81,4 % ne l’étaient pas;
  • les emplois liés aux TET étaient en moyenne annoncés plus longtemps (2 mois) que les emplois non liés aux TET (1 mois);
  • le nombre moyen de jours entre l'annonce d'un emploi et la demande d'EIMT a augmenté entre 2015 et 2019, ce qui implique que les employeurs qui envisagent de recourir au programme des TET attendent de plus en plus longtemps avant de le faire;
  • les 3 principaux secteurs d'activité représentant près de 53 % des offres d'emploi du Guichet-Emplois associés à une demande d'EIMT étaient : « Hébergement et services de restauration », « Autres services (sauf l’administration publique) » et « Agriculture, foresterie, pêche et chasse »;
  • si l'on considère chaque emplacement d'un employeur comme une entreprise distincte, les offres d'emploi associées à une demande d'EIMT étaient plus susceptibles d'être affichées par des entreprises comptant moins de 100 employés;
  • les entreprises n'ont pas réduit leur utilisation du Guichet-Emplois au fil du temps; et les employeurs qui ont demandé à utiliser le programme des TET au cours de la première année d'affichage ont continué à afficher des offres d'emploi liées à une demande d’EIMT;
  • le nombre d'affichages de TET a atteint un sommet au premier trimestre de l'année, en raison des secteurs où l'on trouve le plus d'affichages de postes associés aux demandes d'EIMT (notamment les secteurs de « l'hébergement et des services de restauration » et des « autres services (sauf les administrations publiques) ») et du recrutement dans le secteur de l'agriculture primaire.

Recherche sur les entreprises sociales d’insertion par le travail (ESIT)

EDSC a lancé le programme de recherche sur les ESIT en 2017. Il s’agit d’une étude longitudinale de 5 ans composée de 6 projets principaux qui visent à mesurer l’impact des entreprises sociales sur les résultats liés au marché du travail des populations vulnérables, et plus particulièrement : les personnes en situation de handicap, les jeunes, les immigrants récemment arrivés, les personnes sans-abri ou les personnes à risque de le devenir et les Autochtones. Le financement est uniquement à des fins de recherche et ne couvre pas les interventions ni les organisations des ESIT elles-mêmes. Avec une série de projets de recherche complémentaires comportant d’autres sources de financement, le programme de recherche sur les ESIT devrait fournir des réponses aux principales questions de recherche sur les politiques suivantes :

  • les projets ESIT sont-ils efficaces pour ce qui est de faire la promotion de l’intégration à la société et au marché du travail des personnes vulnérables?
  • quels modèles d’ESIT et de types de programmes de formation fonctionnent le mieux pour les clients ciblés?
  • dans quelles circonstances?
  • quel est le rendement des fonds publics investis?

Parmi ces 6 projets de recherche longitudinale, il y en a un qui est fondé sur un concept presque expérimental et 5 basés sur des études de cas portant sur plusieurs sites. Quatre projets sont réalisés en Ontario, 1 au Québec et 1 en Colombie-Britannique. Ils se concentrent sur différents groupes à risque, sur les modèles d’ESIT pour l’intégration au marché du travail et sur les programmes de formation. Certains de ces projets s’appuient sur d’anciennes recherches par étude de cas. Certains de ces projets incluent une analyse coûts-bénéfices ou du rendement social de l’investissement pour mesurer le rendement du capital investi et les impacts sociaux des interventions des ESIT.

Les accords de contribution pour les 6 projets de recherche ont été signés au milieu de l’automne 2017 et leur mise en œuvre a commencé à la fin de 2017 et au début de 2018.

EDSC continue de surveiller l’avancement des 6 projets de recherche, financés par l’intermédiaire des mesures de soutien en Recherche et Innovation en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi. Pour ce faire, des téléconférences périodiques ont été coordonnées avec les équipes de recherche pour suivre l’avancement de tous les projets et déceler tout problème émergent. Afin d’acquérir une compréhension plus approfondie des approches d’intervention des ESIT et des expériences vécues par les participants, EDSC a également commencé à visiter les sites (non financés en vertu de la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi) pour discuter avec les chercheurs et communiquer directement avec les intervenants des ESIT et les chercheurs communautaires au printemps 2018. Ces visites des sites fournissent des informations clés pour la conception et la gestion du programme de recherche sur les ESIT et se poursuivront tout au long du cycle de vie du projet.

Ce programme de recherche sur 5 ans devrait fournir des données probantes pour soutenir la réalisation des objectifs du gouvernement du Canada et d’EDSC consistant à créer une main-d’œuvre compétente, adaptable et inclusive, en plus d’un marché du travail efficace. Ces éléments de preuve guideront les décisions relatives au financement des politiques et des programmes pour les investissements du gouvernement fédéral dans ces secteurs. Ces objectifs mettent l’accent sur la collaboration avec le secteur sans but lucratif et les entreprises privées pour la mise en œuvre d’idées novatrices, de partenariats sociaux et d’approches fondées sur la finance sociale. Par conséquent, l’approche adoptée pour le programme de recherche lui-même est un exemple de collaboration de ce type.

Cette stratégie de recherche cadre bien avec la stratégie d’innovation sociale et de finance sociale du gouvernement, et de façon plus générale, avec les initiatives de longue date réalisées par divers gouvernements en vue de soutenir les entreprises sociales en tant que modèle d’entreprise primordial. Les ESIT sont de bons exemples d’organismes communautaires qui créent des solutions pour les problèmes les plus épineux de notre société et qui recherchent en permanence de nouvelles sources de revenus et de financement innovant afin d’être plus viables et d’avoir un impact plus important.

Les ESIT pourraient avoir la capacité d’intégrer ou de réintégrer les populations vulnérables aux marchés du travail existants, ou de créer de nouveaux emplois à long terme et, dans une plus large mesure, d’accroître l’employabilité des populations désavantagées. Cependant, comme il s’agit d’un secteur en évolution pour le gouvernement, il n’y a pas de cadre politique coordonné et ciblé, tandis que les programmes financés par le gouvernement pour les ESIT ont été fragmentés et possiblement sous-financés. Le manque de données empiriques concernant les incidences directes sur le marché du travail et les autres résultats sociaux pertinents des ESIT pour différentes populations vulnérables du Canada représente un obstacle à l’élaboration de politiques et de programmes fondés sur des faits.

Pour compléter le programme de recherche longitudinale sur les ESIT, EDSC exécute un programme de recherche interne analysant sa base de données sur les subventions et contributions, et ce, dans le but d’évaluer le nombre d’entreprises sociales qui obtiennent du financement dans le cadre de ses programmes et le montant d’argent qui est investi dans ces organisations chaque année. EDSC étudie aussi la possibilité d’utiliser ses données sur l’administration des programmes afin d’évaluer l’efficacité relative à court terme des ESIT dans la promotion de l’intégration au marché du travail des personnes vulnérables comparativement aux effets obtenus au moyen d’autres types d’interventions, ainsi que l’efficacité à plus long terme. EDSC explorera également la possibilité d’utiliser les données administratives du programme pour quantifier les résultats de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale.

Les projets de recherche sur les ESIT ont présenté les réalisations suivantes en 2019-2020

  • En juin 2019, une téléconférence a été organisée avec toutes les équipes de recherche afin de discuter des progrès réalisés à ce jour et de fournir un retour d’information sur tous les projets. Les projets sont en bonne voie pour atteindre les résultats attendus, tels qu’ils sont définis dans les ententes de contribution.
  • Les responsables des projets ont commencé à diffuser leurs rapports de recherche provisoires résumant les renseignements de base sur les participants et les résultats préliminaires à court terme.
  • Durant l’été 2019, les analystes d’EDSC ont visité des sites en Ontario et en Colombie-Britannique. Ces visites ont permis de recueillir des données sur les clients et les activités des ESIT, ainsi que sur les conditions dans lesquelles ces dernières opèrent. Les conclusions de ces visites ont été intégrées dans un rapport de synthèse des visites d’ESI, actualisé en permanence, qui couvre toutes les ESIT visitées à ce jour.
  • En février 2020, EDSC a organisé un atelier (non financé par la partie II de la Loi sur l’assurance-emploi) lors duquel des représentants des ESIT, des chercheurs et des principaux experts en matière de mesure ont fait des présentations sur leurs ESIT et leurs projets de recherche comprenant les résultats préliminaires et ont fourni des conseils sur la meilleure façon de mesurer la réussite des interventions des ESIT entre elles et avec les intervenants internes et externes.

Les responsables des projets de recherche sur les ESIT surveilleront l’expérience des participants pendant une période pouvant atteindre 3 ans. Les rapports de recherche provisoires seront déposés au cours de chaque exercice à venir. Les équipes de recherche soumettront les versions définitives des rapports de recherche avant le 31 mars 2022.

Le budget théorique estimatif pour l’ensemble du programme de recherche sur 5 ans s’élève à 2 030 000 $, en fonction de l’allocation annuelle dans le cadre du Plan des dépenses de l’assurance-emploi pour les activités pancanadiennes financées.

3.4.4 Ententes de soutien avec les provinces, les territoires et les organismes autochtones

Au cours de l’EF1920, EDSC a poursuivi ses travaux visant à améliorer et à moderniser les systèmes de données de l’EDMT, notamment la mise en œuvre d’une stratégie normalisée pour la mesure du rendement dans les provinces et les territoires, l’entreposage des données pour héberger des données normalisées en provenance des provinces et des territoires, l’outil de Repérage, référence et rétroaction (RRR) et les améliorations apportées au Système d’information sur les prestations d’assurance-emploi (SIPAE).

Le ministère a continué de travailler sur le projet d’entrepôt de données pour les programmes relatifs au marché du travail visant à étendre et à mettre à jour les solutions de stockage de données existantes pour soutenir la mise en œuvre d’une nouvelle stratégie de mesure du rendement de l’EDMT et du programme de FCEA. EDSC a soutenu l’ensemble des provinces et des territoires dans leur transition vers un format de données à la norme XML, comme l’exige la nouvelle stratégie de mesure du rendement. Cela garantit un transfert de données plus cohérent entre EDSC, les provinces et les territoires afin de faciliter la communication des indicateurs de rendement clés. L’architecture de la solution globale d’entrepôt de données est évolutive afin de s’adapter à l’évolution des programmes relatifs au marché du travail, tout en protégeant les renseignements personnels dans un environnement sécurisé. Des travaux de suivi fourniront un meilleur accès aux données agrégées entre les programmes pour guider l’élaboration de politiques.

L’outil de RRR permet aux provinces et aux territoires de recevoir de l’information sur les demandeurs de prestations d’assurance-emploi immédiatement après leur demande, et ce, en fonction de critères prédéfinis. Les provinces et territoires prennent ensuite l’initiative de communiquer avec ces demandeurs afin de leur offrir des services et du soutien pour les aider à réintégrer le marché du travail. Au cours de l’EF1920, le Québec, l’Alberta et la Colombie-Britannique ont continué de peaufiner leur utilisation de l’outil de RRR. EDSC a travaillé en étroite collaboration avec les 10 autres provinces et territoires pour qu’elles se lancent dans l’utilisation de cet outil.

En outre, au cours de l’EF1920, le Ministère a approuvé un projet pilote pour harmoniser la méthodologie d’échange de données avec les lignes directrices énoncées dans le Plan stratégique du gouvernement du Canada pour la gestion de l’information et la technologie de l’information de 2017 à 2021. Ce projet améliorera l’efficacité des programmes en augmentant la vitesse de prestation des services et l’intégrité des données grâce à une solution de serveur à serveur d’interface de programmation d’applications. Cette solution remplace un processus manuel pour vérifier l’admissibilité des clients au programme, réduit les erreurs et l’exposition des données au personnel non autorisé et améliore l’intégrité et la sécurité des données.

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