Chapitre 1 : Contexte du marché du travail

De : Emploi et Développement social Canada

Titre officiel : Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’exercice financier commençant le 1er avril 2020 et se terminant le 31 mars 2021 : Chapitre 1 : Contexte du marché du travail

Dans chapitre 1

Liste des abréviations

Voici la liste complète des abréviations pour le Rapport de contrôle et d’évaluation de l’assurance-emploi pour l’exercice financier commençant le 1er avril 2020 et se terminant le 31 mars 2021.

Abréviations
ACV
Clients admissibles en vertu des cotisations versées
AE
Assurance-emploi
ARC
Agence du revenu du Canada
ATS
Téléscripteur
CAEC
Commission de l’assurance-emploi du Canada
CCDA
Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage
CSC
Centre Service Canada
CSE
Centre de services aux employeurs
ECAE
Enquête sur la couverture de l’assurance-emploi
EDMT
Ententes sur le développement du marché du travail
EDSC
Emploi et développement social Canada
EERH
Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail
EF
Exercice financier
EPA
Enquête sur la population active
FCEA
Formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones
G7
Groupe des sept
INCE
Initiative nationale sur les compétences essentielles
IMT
Information sur le marché du travail
IVD
Interprétation vidéo à distance
MDSC
Mon dossier Service Canada
MRA
Maximum de la rémunération assurable
MSV
Meilleures semaines variables
MVP
Modernisation du versement des prestations
NAS
Numéro d’assurance sociale
NVA
Norme variable d’admissibilité
PASC
Postes d’accès de service aux citoyens
PCMRE
Prestation canadienne de maladie pour la relance économique
PCRE
Prestation canadienne de la relance économique
PCREPA
Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants
PCU
Prestation canadienne d’urgence
PCUE
Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants
PEMS
Prestations d’emploi et mesures de soutien
PIB
Produit intérieur brut
PMT
Partenariats du marché du travail
PRTC
Programme de réduction du taux de cotisations
PSC
Prestations supplémentaires de chômage
PT
Provinces et territoires
R et I
Recherche et Innovation
RAICD
Régime d’assurance-invalidité de courte durée
RAS
Registre d’assurance sociale
RE
Relevé d’emploi
RED
Règlement extrajudiciaire des différents
RIQ
Rétroaction individuelle sur la qualité
RPC
Régime de pensions du Canada
RQAP
Régime Québécois d’assurance parentale
RRR
Repérage, référence et rétroaction
SCIAN
Système de classification des industries de l’Amérique du Nord
SCCH
Solution pour les centres de contact hébergés
SCIC
Service corporatif d’information sur les clients
SMLC
Service mobile et de liaison aux communautés
SNE
Services nationaux d’enquête
SRVI
Système de réponse vocale interactif
SSUC
Subvention salariale d'urgence du Canada
SV
Sécurité de la vieillesse
TAP
Le transfert automatisé protégé
TPPP
Travail pendant une période de prestations
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
VEP
Vérification de l’exactitude du paiement
VET
Vérification de l’exactitude du traitement

Introduction

Ce chapitre porte sur les principaux développements du marché du travail et de la situation économique qui prévalait au Canada au cours de l’exercice financier commençant le 1er avril 2020 et prenant fin le 31 mars 2021 (EF2021Note de bas de page 1). Il s’agit de la même période pour laquelle ce rapport évalue le régime d’assurance‑emploi (AE). Le chapitre débute par une brève chronologie de la pandémie de COVID‑19, y compris les mesures de santé publique et les programmes d’urgence qui ont été mis en place. La section 1.1 présente un aperçu de la situation et du contexte économique de l’EF2021. La section 1.2 résume les principaux développements du marché du travail au sein de l’économie canadienne pendant la période de référenceNote de bas de page 2. La section 1.3 se concentre sur l’évolution des postes vacants au cours des 2 derniers trimestres de l’EF2021Note de bas de page 3. L’annexe 1 présente des définitions et des tableaux statistiques plus détaillés liés aux principaux concepts du marché du travail abordés dans ce chapitre.

COVID‑19 et calendrier des mesures de santé publique

Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé que la COVID‑19 pouvait être qualifiée de pandémie. Dans les jours suivants, les gouvernements fédéral et provinciaux ont imposé différentes mesures de santé publique pour réduire la propagation de la COVID‑19, obligeant les entreprises non essentielles à fermer. Des restrictions sur les voyages internationaux ont été mises en place et la frontière canado‑américaine a été fermée pour tous les voyages non essentiels. Ces mesures ont entraîné une baisse massive et sans précédent de la production et des pertes d’emploi au cours des 2 premiers mois de la pandémie, en mars et avril 2020.

En réponse à ces événements exceptionnels, le gouvernement du Canada a fourni un soutien aux Canadiens et aux entreprises en difficulté. Entre autres, des mesures telles que la Prestation canadienne d’urgence (PCU), la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE) et la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) ont été mises en œuvre.

Lorsque le nombre de cas de COVID‑19 a commencé à diminuer au début du mois de mai 2020 (consulter le graphique 1), plusieurs gouvernements provinciaux ont annoncé la réouverture partielle et progressive de certains services non essentiels. À la mi‑juillet 2020, toutes les provinces avaient autorisé la réouverture d’une proportion importante des commerces qui avaient fermé leurs portes en mars et en avril.

Dans la foulée de l’émergence d’une deuxième vague de cas de COVID‑19 fin septembre, de nombreuses provinces ont commencé à introduire des mesures de santé publique ciblées. Au début du mois de novembre, des restrictions supplémentaires ont été imposées, notamment la fermeture de nombreuses installations récréatives et culturelles, des services de restauration en personne, ainsi que divers degrés de restrictions sur les commerces de détail.

Entre‑temps, des changements temporaires ont été apportés au programme d’assurance‑emploi afin d’en élargir l’accès, permettant ainsi à des cotisants auparavant inadmissibles d’avoir pleinement accès aux prestations. La PCU et la PCUE ont pris fin en septembre 2020 et ont été remplacées par un ensemble de nouveaux programmes, la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA) pour les personnes qui n’étaient pas admissibles aux prestations d’AENote de bas de page 4.

Au début du mois de février 2021, les restrictions en matière de santé publique ont été assouplies dans de nombreuses provinces. Cela a permis la réouverture de nombreux commerces non essentiels, d’installations culturelles et récréatives, et de certains services de restauration en personne. Toutefois, les limites de capacité et les autres exigences en matière de santé publique, qui variaient selon les provinces et territoires, sont restées en place.

À la fin de l’EF2021, une troisième vague de COVID‑19 est apparue. En réponse, les mesures de santé publique ont été à nouveau renforcées dans plusieurs provinces fin mars et début avril.

Cette succession de fermetures et de réouvertures de services non essentiels a entraîné d’importantes fluctuations de l’emploi, des heures travaillées et du chômage pendant tout l’exercice financier.

Graphique 1 ─ Cas quotidiens d’infections à la COVID‑19
Graphique 1 ─ Cas quotidiens d’infections à la COVID‑19 - Text description follows
Version textuelle du graphique 1
Date Cas quotidiens
2020-01-31 4
2020-02-08 3
2020-02-16 1
2020-02-21 1
2020-02-24 1
2020-02-25 1
2020-02-26 1
2020-02-27 1
2020-02-29 2
2020-03-01 9
2020-03-03 9
2020-03-05 12
2020-03-06 6
2020-03-07 6
2020-03-08 5
2020-03-09 15
2020-03-11 26
2020-03-12 38
2020-03-13 38
2020-03-14 20
2020-03-15 54
2020-03-16 88
2020-03-17 99
2020-03-18 157
2020-03-19 276
2020-03-20 131
2020-03-21 367
2020-03-22 100
2020-03-23 620
2020-03-24 701
2020-03-25 617
2020-03-26 634
2020-03-27 646
2020-03-28 736
2020-03-29 833
2020-03-30 1179
2020-03-31 1111
2020-04-01 1065
2020-04-02 1670
2020-04-03 1254
2020-04-04 1367
2020-04-05 1608
2020-04-06 1155
2020-04-07 1230
2020-04-08 1392
2020-04-09 1476
2020-04-10 1383
2020-04-11 1169
2020-04-12 1066
2020-04-13 1297
2020-04-14 1383
2020-04-15 1318
2020-04-16 1711
2020-04-17 1792
2020-04-18 1469
2020-04-19 1432
2020-04-20 2045
2020-04-21 1591
2020-04-22 1769
2020-04-23 1920
2020-04-24 1778
2020-04-25 1466
2020-04-26 1541
2020-04-27 1605
2020-04-28 1526
2020-04-29 1571
2020-04-30 1639
2020-05-01 1825
2020-05-02 1653
2020-05-03 2760
2020-05-04 1298
2020-05-05 1274
2020-05-06 1449
2020-05-07 1426
2020-05-08 1512
2020-05-09 1268
2020-05-10 1146
2020-05-11 1133
2020-05-12 1175
2020-05-13 1121
2020-05-14 1211
2020-05-15 1126
2020-05-16 1251
2020-05-17 1138
2020-05-18 1070
2020-05-19 1040
2020-05-20 1011
2020-05-21 1201
2020-05-22 1156
2020-05-23 1141
2020-05-24 1078
2020-05-25 1012
2020-05-26 936
2020-05-27 872
2020-05-28 993
2020-05-29 906
2020-05-30 772
2020-05-31 757
2020-06-01 758
2020-06-02 705
2020-06-03 675
2020-06-04 641
2020-06-05 609
2020-06-06 722
2020-06-07 642
2020-06-08 545
2020-06-09 409
2020-06-10 472
2020-06-11 405
2020-06-12 413
2020-06-13 467
2020-06-14 377
2020-06-15 360
2020-06-16 320
2020-06-17 386
2020-06-18 367
2020-06-19 409
2020-06-20 390
2020-06-21 318
2020-06-22 300
2020-06-23 326
2020-06-24 279
2020-06-25 380
2020-06-26 172
2020-06-27 238
2020-06-28 218
2020-06-29 668
2020-06-30 286
2020-07-01 0
2020-07-02 567
2020-07-03 319
2020-07-04 226
2020-07-05 219
2020-07-06 399
2020-07-07 232
2020-07-08 267
2020-07-09 371
2020-07-10 321
2020-07-11 221
2020-07-12 244
2020-07-13 565
2020-07-14 331
2020-07-15 341
2020-07-16 437
2020-07-17 405
2020-07-18 330
2020-07-19 339
2020-07-20 786
2020-07-21 573
2020-07-22 543
2020-07-23 432
2020-07-24 534
2020-07-25 350
2020-07-26 355
2020-07-27 686
2020-07-28 397
2020-07-29 412
2020-07-30 393
2020-07-31 513
2020-08-01 287
2020-08-02 285
2020-08-03 147
2020-08-04 761
2020-08-05 395
2020-08-06 374
2020-08-07 424
2020-08-08 236
2020-08-09 230
2020-08-10 681
2020-08-11 289
2020-08-12 423
2020-08-13 390
2020-08-14 418
2020-08-15 237
2020-08-16 198
2020-08-17 785
2020-08-18 282
2020-08-19 336
2020-08-20 383
2020-08-21 499
2020-08-22 257
2020-08-23 267
2020-08-24 750
2020-08-25 323
2020-08-26 448
2020-08-27 401
2020-08-28 492
2020-08-29 363
2020-08-30 267
2020-08-31 1008
2020-09-01 477
2020-09-02 498
2020-09-03 570
2020-09-04 631
2020-09-05 371
2020-09-06 400
2020-09-07 247
2020-09-08 1606
2020-09-09 546
2020-09-10 630
2020-09-11 702
2020-09-12 515
2020-09-13 518
2020-09-14 1351
2020-09-15 793
2020-09-16 944
2020-09-17 1120
2020-09-18 1044
2020-09-19 863
2020-09-20 875
2020-09-21 1766
2020-09-22 1248
2020-09-23 1090
2020-09-24 1341
2020-09-25 1362
2020-09-26 1215
2020-09-27 1454
2020-09-28 2176
2020-09-29 1660
2020-09-30 1797
2020-10-01 1777
2020-10-02 2124
2020-10-03 1812
2020-10-04 1685
2020-10-05 2804
2020-10-06 2363
2020-10-07 1800
2020-10-08 2436
2020-10-09 2558
2020-10-10 2062
2020-10-11 1685
2020-10-12 975
2020-10-13 4042
2020-10-14 2506
2020-10-15 2345
2020-10-16 2374
2020-10-17 2215
2020-10-18 1827
2020-10-19 3289
2020-10-20 2251
2020-10-21 2672
2020-10-22 2788
2020-10-23 2584
2020-10-24 2227
2020-10-25 2145
2020-10-26 4109
2020-10-27 2674
2020-10-28 2699
2020-10-29 2956
2020-10-30 3457
2020-10-31 3445
2020-11-01 3244
2020-11-02 3273
2020-11-03 2974
2020-11-04 3283
2020-11-05 3922
2020-11-06 3669
2020-11-07 4246
2020-11-08 4594
2020-11-09 4086
2020-11-10 4302
2020-11-11 4559
2020-11-12 4981
2020-11-13 4741
2020-11-14 5267
2020-11-15 4805
2020-11-16 4802
2020-11-17 4276
2020-11-18 4641
2020-11-19 4642
2020-11-20 4968
2020-11-21 5705
2020-11-22 5418
2020-11-23 5713
2020-11-24 4889
2020-11-25 5022
2020-11-26 5631
2020-11-27 5967
2020-11-28 6496
2020-11-29 6476
2020-11-30 6103
2020-12-01 5329
2020-12-02 6307
2020-12-03 6493
2020-12-04 6300
2020-12-05 6999
2020-12-06 6987
2020-12-07 6499
2020-12-08 5981
2020-12-09 6295
2020-12-10 6739
2020-12-11 6771
2020-12-12 6710
2020-12-13 6580
2020-12-14 6731
2020-12-15 6352
2020-12-16 6416
2020-12-17 7008
2020-12-18 6707
2020-12-19 6895
2020-12-20 6693
2020-12-21 6381
2020-12-22 6196
2020-12-23 6845
2020-12-24 6796
2020-12-25 4092
2020-12-26 8129
2020-12-27 5903
2020-12-28 5790
2020-12-29 6441
2020-12-30 7477
2020-12-31 8446
2021-01-01 7512
2021-01-02 7437
2021-01-03 7137
2021-01-04 7911
2021-01-05 7447
2021-01-06 8372
2021-01-07 8340
2021-01-08 8766
2021-01-09 8665
2021-01-10 8320
2021-01-11 6849
2021-01-12 6287
2021-01-13 6860
2021-01-14 7565
2021-01-15 6809
2021-01-16 7063
2021-01-17 7080
2021-01-18 5225
2021-01-19 4679
2021-01-20 5744
2021-01-21 5955
2021-01-22 5957
2021-01-23 5651
2021-01-24 5323
2021-01-25 4630
2021-01-26 4011
2021-01-27 4204
2021-01-28 4877
2021-01-29 4690
2021-01-30 4663
2021-01-31 4397
2021-02-01 3736
2021-02-02 2828
2021-02-03 3234
2021-02-04 4083
2021-02-05 4022
2021-02-06 3729
2021-02-07 3668
2021-02-08 2967
2021-02-09 2677
2021-02-10 3185
2021-02-11 3181
2021-02-12 3143
2021-02-13 3499
2021-02-14 2862
2021-02-15 2522
2021-02-16 2387
2021-02-17 2605
2021-02-18 3314
2021-02-19 3091
2021-02-20 3219
2021-02-21 2825
2021-02-22 2878
2021-02-23 2790
2021-02-24 2896
2021-02-25 3134
2021-02-26 3219
2021-02-27 3295
2021-02-28 2852
2021-03-01 2596
2021-03-02 2457
2021-03-03 2812
2021-03-04 2832
2021-03-05 3363
2021-03-06 2876
2021-03-07 3025
2021-03-08 3037
2021-03-09 2820
2021-03-10 3223
2021-03-11 3022
2021-03-12 3459
2021-03-13 3539
2021-03-14 3445
2021-03-15 2846
2021-03-16 2819
2021-03-17 3384
2021-03-18 3599
2021-03-19 4214
2021-03-20 4010
2021-03-21 3866
2021-03-22 3775
2021-03-23 3606
2021-03-24 4041
2021-03-25 5200
2021-03-26 5095
2021-03-27 5364
2021-03-28 5126
2021-03-29 4574
2021-03-30 4878
2021-03-31 5513
  • Source : Agence de la santé publique du Canada.

1.1 Vue d’ensemble de la situation économique

En raison des mesures de santé publique mises en place au début de 2020, l’économie canadienne a connu sa plus forte baisse depuis que les données trimestrielles ont été enregistrées pour la première fois en 1960. Au cours du premier trimestre de l’EF2021, le produit intérieur brut (PIB) réel a chuté à un taux annualisé de 37,4 % (consulter le graphique 2). De fortes baisses des dépenses des ménages, des investissements des entreprises et du commerce international ont été enregistrées en raison de la fermeture généralisée d’entreprises non essentielles, de la fermeture des frontières et des restrictions imposées aux voyages et au tourisme.

Avec la réouverture progressive des services non essentiels et l’assouplissement des mesures de santé publique, l’économie canadienne a rebondi au deuxième trimestre de l’EF2021. L’économie a progressé de 41,1 %, grâce à des reprises substantielles de l’investissement dans le logement, des dépenses des ménages en biens durables et des exportations.

À compter de la fin septembre, les fluctuations continues du nombre de cas de COVID‑19 au cours des mois suivants ont entraîné une succession de fermetures et de réouvertures. Malgré cela, l’économie canadienne est demeurée résiliente au cours des 2 derniers trimestres de l’EF2021, enregistrant une solide croissance économique. Malgré ce rebond, à la fin de l’EF2021, l’économie canadienne restait encore 1,9 % en dessous de son pic prépandémique enregistré au troisième trimestre de l’exercice financier précédent (EF1920).

Graphique 2 ─ Produit intérieur brut réel, Canada, EF1718 à EF2021
Graphique 2 ─ Produit intérieur brut réel, Canada, EF1718 à EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 2
Trimestre Produit intérieur brut (échelle de gauche) Croissance du produit intérieur brut (échelle de droite)
2018T2 2.1 $ 3 %
2018T3 2.1 $ 3 %
2018T4 2.1 $ 1 %
2019T1 2.1 $ 0 %
2019T2 2.1 $ 4 %
2019T3 2.1 $ 1 %
2019T4 2.1 $ 1 %
2020T1 2.1 $ -8 %
2020T2 1.8 $ -37 %
2020T3 2.0 $ 41 %
2020T4 2.1 $ 9 %
2021T1 2.1 $ 5 %
  • Source : Statistique Canada, tableau 36‑10‑0104‑01.

Toutes les industries ont été touchées par les restrictions liées à la COVID‑19 imposées en mars et en avril 2020. Cependant, certaines industries ont connu des difficultés plus importantes que d’autres. Avec la fermeture obligatoire de toutes les entreprises non essentielles, les industries où la distanciation sociale était difficile à mettre en œuvre ou pour lesquelles le télétravailNote de bas de page 5 n’était pas une option ont enregistré des baisses de production sans précédent. Par exemple, l’industrie des services d’hébergement et de restauration a enregistré une baisse cumulative de plus de 60 % de sa production au cours de ces 2 seuls mois. Le secteur des transports a également été durement touché par les restrictions imposées aux déplacements internationaux. En revanche, les secteurs où le télétravail était généralement possibleNote de bas de page 6, comme la finance et les assurances, ainsi que les services professionnels, scientifiques et techniques, n’ont enregistré que des baisses relativement modestes.

La réouverture progressive des services non essentiels et l’assouplissement des mesures de santé publique à partir de la mi‑2020 ont conduit à une reprise généralisée, mais encore inégale, de l’économie. Le fardeau des fermetures et des réouvertures ultérieures accompagnant la deuxième et la troisième vague de COVID‑19 a continué d’incomber aux mêmes secteurs, notamment les services d’hébergement et de restauration, l’information, la culture et les loisirs, et le commerce de détail, tandis que d’autres secteurs ont enregistré une croissance ininterrompue de la production.

En mars 2021, 6 des 16 principales industries avaient entièrement récupéré les pertes de production subies au cours des premiers mois de la pandémie de COVID‑19. Cependant, pour les 10 autres industries, la production affichait toujours un recul par rapport à leur niveau d’avant la pandémie, les services d’hébergement et de restauration restant le secteur le plus touché, avec un PIB qui était toujours inférieur de 27,2 % à son niveau d’avant la pandémie, suivi par le transport et l’entreposage (‑18,0 %, consulter le graphique 3).

Graphique 3 ─ Variation du produit intérieur brut réel par industrie, Canada, mars 2021 par rapport à février 2020
Graphique 3 ─ Variation du produit intérieur brut réel par industrie, Canada, mars 2021 par rapport à février 2020 - Text description follows
Version textuelle du graphique 3
Industrie Variation du produit intérieur brut réel
Commerce de gros et de détail 5,2 %
Finance, assurances, services immobiliers et de location 3,7 %
Construction 2,6 %
Administrations publiques 1,1 %
Soins de santé et assistance 0,5 %
Services d’enseignement 0,1 %
Services professionnels, scientifiques et techniques -0,3 %
Agriculture, exploitation forestière, pêche et chasse -2,0 %
Fabrication -3,2 %
Services publics -4,2 %
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz -4,7 %
Gestion d'entreprises, services administratifs et autres services de soutien* -11,5 %
Information, culture et loisirs** -11,7 %
Autres services (sauf les administrations publiques) -11,8 %
Transport et entreposage -18,0 %
Services d’hébergement et de restauration -27,2 %
  • * Comprend la gestion de sociétés et d’entreprises et les services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d’assainissement.
  • ** Comprend l’industrie de l’information et l’industrie culturelle et les industries relatives aux arts, spectacles et loisirs.
  • Source : Statistique Canada, tableau 36‑10‑0434‑01.

En ce qui concerne la comparaison internationale, tous les pays du G7 – un groupe composé des principaux pays industrialisés et avancés du monde, y compris le CanadaNote de bas de page 7 – ont connu une baisse importante de leur activité économique au deuxième trimestre de 2020. Bien qu’ils aient tous connu un rebond au trimestre suivant, la reprise a été inégale au sein du G7. La reprise dans ces pays a reflété le moment et l’importance relative des fluctuations des cas de COVID‑19 et la sévérité des mesures de santé publique mises en placeNote de bas de page 8.

1.2 Le marché du travail canadien

La présente section expose les principaux développements du marché du travail au Canada au cours de la période de référence, y compris certains aspects du marché du travail liés au régime d’assurance‑emploiNote de bas de page 9.

Le déclin de l’activité économique décrit dans la section précédente s’est accompagné de pertes massives d’emplois. À son point culminant en avril 2020, l’emploi a diminué de 3,0 millions (‑15,7 %) par rapport à février 2020 (consulter le graphique 4). En outre, le nombre de travailleurs encore employés, mais travaillant moins de la moitié de leurs heures habituelles, a augmenté de 2,5 millions (+308,2 %). Cette augmentation reflète principalement une hausse du nombre de personnes travaillant zéro heure (2,2 millions ou +391,6 %, consulter le graphique 5).

Graphique 4 ─ Emploi total (en millions), mars 2019 à mars 2021
Graphique 4 ─ Emploi total (en millions), mars 2019 à mars 2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 4
Mois Emploi (en millions)
Mars-19 18.8617
Avril-19 18.9712
Mai-19 19.0043
Juin-19 18.9957
Juil-19 18.9659
Août-19 19.0255
Sep-19 19.0731
Oct-19 19.0634
Nov-19 19
Déc-19 19.0824
Jan-20 19.1165
Fév-20 19.1436
Mars-20 18.1314
Avril-20 16.1458
Mai-20 16.4672
Juin-20 17.3977
Juil-20 17.8018
Août-20 17.9937
Sep-20 18.3777
Oct-20 18.4677
Nov-20 18.5163
Déc-20 18.4934
Jan-21 18.2856
Fév-21 18.5581
Mars-21 18.8344
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0287‑01.

En mars 2021, environ 547 600 Canadiens étaient encore touchés par la pandémie, dont 309 200 individus sans emploi (‑1,6 %). En outre, 238 400 autres étaient encore employés, mais travaillaient moins de la moitié de leurs heures habituelles par rapport à février 2020 (+29,4 %).

Graphique 5 ─ Nombre de travailleurs (15+) touchés par la COVID‑19, par rapport à février 2020, EF2021
Graphique 5 ─ Nombre de travailleurs (15+) touchés par la COVID‑19, par rapport à février 2020, EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 5
Mois Pertes d'emploi (en millions) Zéro heure (en millions) Moins de 50 % (en millions) Total des personnes touchées (en millions)
Fév-20 0 0 0 0
Mars-20 -1.0122 -1.5001 -0.6919 -3.2042
Avril-20 -2.9978 -2.2274 -0.2684 -5.4936
Mai-20 -2.6764 -1.8314 -0.3511 -4.8589
Juin-20 -1.7459 -1.073 -0.2678 -3.0867
Juil-20 -1.3418 -0.7704 -0.1812 -2.2934
Août-20 -1.1499 -0.6246 -0.0896 -1.8641
Sep-20 -0.7659 -0.4425 -0.1482 -1.3566
Oct-20 -0.6759 -0.3887 -0.0451 -1.1097
Nov-20 -0.6273 -0.382 -0.0462 -1.0555
Déc-20 -0.6502 -0.4136 -0.059 -1.1228
Jan-21 -0.858 -0.4687 -0.0472 -1.3739
Fév-21 -0.5855 -0.3436 -0.0567 -0.9858
Mars-21 -0.3092 -0.2266 -0.0118 -0.5476
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau supplémentaire.

Croissance de la population active et taux d’activité

Comme des millions de Canadiens ont perdu leur emploi, une proportion importante d’entre eux a quitté la population active. Compte tenu du niveau élevé d’incertitude, de nombreuses personnes ne cherchaient pas activement du travail, ce qui a entraîné une baisse importante de la population activeNote de bas de page 10. En effet, en avril 2020, il y avait 1,7 million de Canadiens de moins dans la population active par rapport à février 2020. Parmi eux, 1,15 million souhaitaient travailler, mais n’ont pas cherché d’emploi.

Avec la réouverture de l’économie, en juin 2020, la taille de la population active n’était plus que de 2,4 % inférieure à son niveau de février 2020. Comme les restrictions ont continué à s’assouplir dans l’ensemble du pays, la reprise progressive s’est poursuivie pendant le reste de l’été et à l’automne. Par conséquent, un plus grand nombre de personnes ont soit repris leur emploi, soit cherché (et finalement trouvé) un nouvel emploi. En octobre 2020, la taille de la population active canadienne était de 0,1 % supérieure à son niveau de février. Cependant, les nouvelles mesures publiques mises en place lors de la deuxième vague de COVID‑19 ont freiné la reprise du marché du travail. Cela a entraîné une deuxième baisse, moins prononcée, de la taille de la population active, qui a atteint son point le plus bas en janvier 2021. À mesure que la deuxième vague s’est atténuée, les restrictions ont commencé à être levées et, en mars 2021, la population active avait rebondi, se situant 0,3 % au‑dessus de son niveau prépandémique.

Sous l’effet de la forte diminution de la population active, le taux d’activité est passé de 65,6 % en février à 59,9 % en avril 2020. Le taux d’activité est resté légèrement inférieur en mars 2021 (65,2 %) à ce qu’il était en février 2020 (65,6 %), bien que la taille de la population active soit légèrement supérieure à son niveau prépandémique. Cela s’explique par le fait que la taille de la population âgée de 15 ans et plus a augmenté à un rythme plus rapide que celui de la population active.

Croissance de l’emploi

Comme mentionné précédemment, les mesures de santé publique ont entraîné des pertes d’emploi importantes. En avril 2020, l’emploi avait chuté de 15,7 % par rapport à son niveau de février (consulter le graphique 5). Grâce à la réouverture progressive des services non essentiels et à l’assouplissement des mesures de santé publique, l’emploi a progressé de façon constante pendant l’été et l’automne. En décembre 2020 et janvier 2021, la deuxième vague a provoqué une nouvelle baisse de l’emploi, mais beaucoup plus faible. Une fois cette vague passée, l’emploi a rebondi au Canada, les restrictions en matière de santé publique étant à nouveau assouplies. En mars 2021, les niveaux d’emploi avaient atteint leur point le plus élevé depuis le début de la pandémie de COVID‑19, mais restaient encore 1,6 % (‑309 200) en dessous du sommet prépandémique.

Les mesures de santé publique imposées ont entraîné des licenciements massifs dans le secteur privé. Le nombre de salariés du secteur privé a chuté de 21,8 % (‑2,7 millions) au cours des 2 premiers mois de la pandémie (consulter le graphique 6). Ils se sont progressivement redressés pendant l’été et l’automne, mais ont à nouveau légèrement diminué au moment de la deuxième vague. À la fin de l’EF2021, il avait atteint son plus haut niveau depuis février 2020, mais restait encore 2,5 % (‑307 800) en dessous du niveau prépandémique.

Graphique 6 ─ Indice de l’emploi par catégorie de travailleurs, par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), EF2021
Graphique 6 ─ Indice de l’emploi par catégorie de travailleurs, par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 6
Mois Employés de la fonction publique Employés du secteur privé Travailleurs autonomes
Fév-20 100 100 100
Mars-20 96.51566154 93.37870536 98.51813292
Avril-20 94.26985636 78.159115 97.67829256
Mai-20 93.7764987 81.01981857 96.57470068
Juin-20 95.06385384 88.16146183 96.89050842
Juil-20 96.46683968 91.12817732 96.74128058
Août-20 97.04242362 93.38356087 93.70813812
Sep-20 101.3567336 95.18009889 93.09387472
Oct-20 100.8942108 95.89952335 93.90942218
Nov-20 101.552021 96.07594015 94.15582162
Déc-20 102.0505178 95.82426297 92.736422
Jan-21 101.7755737 94.11593335 93.04875933
Fév-21 102.9447285 95.94565068 92.6184279
Mars-21 104.1138834 97.57467367 94.5757418
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0288‑01.

En revanche, l’emploi dans le secteur public a connu une baisse relativement modeste au cours des 3 premiers mois de la pandémie. Au pire, en mai 2020, le nombre d’employés du secteur public avait diminué de 6,0 % (‑23 430) par rapport à février 2020. Cette baisse est plus de 3 fois inférieure à celle observée dans le secteur privé. À partir de juin 2020, l’emploi dans le secteur public a augmenté à un rythme relativement soutenu et, en mars 2021, il était supérieur de 4,0 % (+15 440) à son niveau de février 2020. L’emploi dans le secteur public comprend les personnes travaillant dans des établissements financés par le gouvernement, comme les hôpitaux. Par conséquent, l’augmentation de l’emploi dans ce secteur reflétait en partie le besoin croissant de travailleurs dans ces organisations pour répondre aux nouvelles demandes engendrées par la pandémie de COVID‑19.

Enfin, tout au long de l’exercice, le nombre de travailleurs autonomes au Canada a diminué progressivement. Il n’y a pas eu de baisse spectaculaire au début de la pandémie de COVID‑19, et on a enregistré une croissance relativement faible que pendant quelques mois sporadiques. À la fin de l’EF2021, il y avait 5,4 % moins de travailleurs autonomes (‑155 800) qu’en février 2020.

En ce qui concerne l’emploi à temps plein et à temps partiel, si les pertes d’emploi ont été généralisées, les travailleurs à temps partiel ont été beaucoup plus touchés. En avril 2020, l’emploi à temps partiel avait diminué de 29,3 % par rapport à février 2020, un taux plus de 2 fois supérieur à la baisse de l’emploi à temps plein. Cela s’explique en grande partie par le fait que les travailleurs à temps partiel sont plus susceptibles de travailler dans des secteurs qui ont été fortement touchés par les restrictions de santé publique ou dans des secteurs pour lesquels le télétravail n’était pas une option. Au cours de l’été et de l’automne, l’emploi a augmenté tant chez les travailleurs à temps plein que chez les travailleurs à temps partiel. Toutefois, lorsque la deuxième vague a frappé en janvier 2021, la baisse de l’emploi a été concentré dans le temps partiel. En mars 2021, l’emploi à temps plein n’était inférieur que de 1,1 % (‑168 100) à son niveau de février 2020, progressant chaque mois depuis mai 2020. En revanche, l’emploi à temps partiel était toujours inférieur de 3,9 % (‑141 100) à son niveau d’avant la pandémie, sa reprise étant toujours à la traîne de celle de l’emploi à temps plein.

Emploi par industrie

L’importance relative des pertes d’emploi dans les différentes industriesNote de bas de page 11 a été largement déterminée par la facilité avec laquelle il était possible de pratiquer la distanciation sociale ou le télétravail et par le fait que les services essentiels étaient assurés. Les industries disposant d’un plus grand nombre d’options de travail à distance ont pu rebondir rapidement et maintenir la croissance de l’emploi jusqu’à la fin de l’EF2021, malgré les vagues supplémentaires de COVID‑19 et de mesures de santé publique. À l’inverse, les industries plus exposées aux mesures de santé publique contraignantes ont subi des pertes plus importantes et une croissance de l’emploi beaucoup plus volatile tout au long de l’EF2021.

Les pertes d’emploi les plus importantes ont été enregistrées dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration, ainsi que de l’information, de la culture et des loisirs. En avril 2020, l’emploi dans ces secteurs était respectivement inférieur de 50,2 % et de 23 1 % aux niveaux antérieurs à la pandémie (consulter le graphique 7). Ces industries ont connu une autre baisse importante de l’emploi au cours de la deuxième vague de la pandémie. À la fin de l’EF2021, l’emploi demeurait respectivement inférieur de 24,8 % et de 7,7 % au niveau de février 2020. Pendant ce temps, les pertes d’emploi dans les industries de la finance, des assurances, des services immobiliers et de location, ainsi que des services professionnels, scientifiques et techniques ont été plus modestes. Il a diminué de 3,7 % et de 4,4 % respectivement au cours des 2 premiers mois de la pandémie. De plus, les niveaux d’emploi de ces 2 industries s’étaient entièrement rétablis en septembre et en octobre 2020, respectivement. À la fin de l’EF2021, 8 industries sur 16 avaient récupéré toutes les pertes d’emploi enregistrées au cours des premiers mois de la pandémieNote de bas de page 12.

Les pertes d’emploi ont été inégalement réparties entre les entreprises de toutes tailles au cours de l’EF2021Note de bas de page 13. Les entreprises de petite à moyenne taille et celles de moyenne à grande taille ont enregistré la plus forte baisse du nombre d’employés. Il a diminué de 27,4 % et 21,4 %, respectivement, au cours du premier trimestre de l’EF2021 par rapport aux niveaux enregistrés avant la pandémie au cours du troisième trimestre de l’EF1920Note de bas de page 14. Les petites et grandes entreprises ont enregistré une baisse plus modeste de leur effectif (‑17,9 % et ‑12,2 %, respectivement). À la fin de l’EF2021, la répartition des employés par taille d’entreprise s’est légèrement modifiée, passant des entreprises de taille moyenne aux petites et grandes entreprises.

Graphique 7 ─ Indice de l’emploi par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), par secteur d’activité sélectionné, EF2021
Graphique 7 ─ Indice de l’emploi par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), par secteur d’activité sélectionné, EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 7
Mois Toutes les industries Soins de santé et assistance sociale Services professionnels, scientifiques et techniques Finance, assurances, services immobiliers et de location Information, culture et loisirs Services d’hébergement et de restauration
Fév-20 100 100 100 100 100 100
Mars-20 94.71259324 95.72659709 100.7147034 98.92542619 86.42627173 75.76474427
Avril-20 84.34045843 90.57558507 95.64680658 96.29150844 76.88345138 49.84093319
Mai-20 86.0193485 90.60721063 95.04905464 98.44065606 76.35544108 54.18875928
Juin-20 90.87998078 95.34709045 94.89961666 99.44251434 83.60592402 67.46064116
Juil-20 92.99086901 96.18121442 97.27113248 98.83655167 86.40051513 75.87894608
Août-20 93.9932928 96.44607843 98.31719836 98.5860871 86.40051513 79.55787585
Sep-20 95.99918511 97.31973435 99.72061594 100.2100671 93.20025757 84.77037279
Oct-20 96.46931612 98.08665402 102.2285751 101.3331179 91.44880876 81.29537483
Nov-20 96.72318686 98.16176471 102.8783055 102.1895451 88.91178364 78.92160861
Déc-20 96.60356464 98.42267552 104.4246638 102.5773612 87.01867354 74.54931071
Jan-21 95.51808437 99.12239089 104.8989669 103.6115375 85.40888603 68.53740109
Fév-21 96.9415366 99.38330171 105.7501137 103.3287549 85.00965873 74.12513256
Mars-21 98.3848388 100.8222644 106.204925 103.7084916 92.27301996 75.21004976
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0355‑01.

Emploi par groupe d’âge

Les jeunes de 15 à 24 ans ont été touchés de manière disproportionnée par la pandémie au cours de l’EF2021 (consulter le graphique 8), par rapport aux autres groupes d’âge, car ils sont plus susceptibles d’être surreprésentés dans les industries qui ont été sévèrement touchées par les restrictions de santé publique (par exemple, les services d’hébergement et de restauration; le commerce de gros et de détail). En effet, lors de la première vague de la pandémie (février à avril 2020), l’emploi chez les jeunes a diminué de 34,2 %, contre 12,7 % pour les personnes du principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans) et 13,0 % pour les personnes plus âgées (55 ans et plus).

Étant donné les vagues successives de fermetures et de réouvertures dans ces industries, la reprise de l’emploi des jeunes a été beaucoup plus volatile. Les travailleurs du principal groupe d’âge actif et les plus âgés ont également subi des pertes d’emploi, mais l’impact immédiat a été beaucoup plus limité et leur reprise a été moins cahoteuse. En mars 2021, l’emploi des jeunes restait inférieur de 6,2 % à son niveau d’avant la pandémie. En revanche, l’emploi des travailleurs du principal groupe d’âge actif était inférieur de 1,2 % à celui de février 2020, tandis que l’emploi des personnes plus âgées avait retrouvé son niveau d’avant la pandémie.

Graphique 8 ─ Indice de l’emploi par groupe d’âge (février 2020=100), EF2021
Graphique 8 ─ Indice de l’emploi par groupe d’âge (février 2020=100), EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 8
Mois 15 à 24 ans 25 à 54 ans 55 ans et plus
Fév-20 100 100 100
Mars-20 84.11248565 96.44489337 95.8868943
Avril-20 65.8351435 87.30979576 86.71324005
Mai-20 67.65875809 88.69291206 89.08096365
Juin-20 77.66692265 93.35079517 91.08279538
Juil-20 83.35525047 94.74920421 92.81920228
Août-20 85.17286152 95.68093117 93.30765047
Sep-20 90.16076811 97.36277765 94.12488256
Oct-20 90.35834406 97.7793369 94.67347745
Nov-20 90.94259874 97.90384617 94.87939604
Déc-20 89.74153512 97.7931632 95.2737479
Jan-21 85.78392777 96.95333035 95.17822739
Fév-21 89.85964395 98.0135938 95.7376025
Mars-21 94.27978666 98.56656171 97.7351904
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0287‑01.

Emploi par sexe

Au cours des 2 premiers mois de la pandémie, les pertes d’emploi ont été légèrement plus prononcées chez les femmes (16,8 %) que chez les hommes (14,6 %). En outre, 22,2 % des femmes avaient encore un emploi, mais travaillaient moins de la moitié de leurs heures habituelles, contre 19,1 % pour les hommes. Cela reflète le fait que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de travailler dans les industries qui ont été sévèrement touchées par les mesures de santé publique. Ces industries comprennent les services d’hébergement et de restauration, l’information, la culture et les loisirs, les autres services, ainsi que le commerce de détail (27 % pour les femmes en moyenne en 2019 contre 20 % pour les hommes, pour ces 4 industries). Pour cette raison, la reprise de l’emploi des femmes a également été plus lente que celle des hommes (consulter le graphique 9).

Outre la faiblesse des conditions du marché du travail, les tendances en matière d’emploi entre hommes et femmes pendant la pandémie étaient également attribuables en partie à la nécessité de concilier travail et obligations familialesNote de bas de page 15. L’emploi des parents a diminué tant pour les hommes que pour les femmes pendant la pandémie. Toutefois, la baisse a été plus importante pour les mères d’enfants âgés de moins de 12 ans. Cela s’explique en partie par le fait qu’elles étaient plus susceptibles d’effectuer un travail non rémunéré, comme s’occuper des enfants ou des membres de la famille.

Comme indiqué précédemment, au cours des premiers mois de la pandémie, la baisse de l’emploi a été beaucoup plus prononcée chez les travailleurs à temps partiel que chez les travailleurs à temps plein. Cela était vrai tant pour les hommes que pour les femmes (consulter le graphique 10). Comme une plus grande proportion de femmes que d’hommes occupent des emplois à temps partiel (25 % contre 13 %), cela a également contribué aux pertes d’emploi plus importantes observées chez les femmes. Avec la réouverture des entreprises à la suite de l’assouplissement des mesures de santé publique, l’emploi à temps plein s’est partiellement redressé. À la fin de l’EF2021, il était inférieur de 1,4 % à son niveau d’avant la pandémie pour les hommes et de 0,7 % pour les femmes.

Graphique 9 ─ Indice de l’emploi par sexe (février 2020=100), EF2021
Graphique 9 ─ Indice de l’emploi par sexe (février 2020=100), EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 9

Mois

Hommes

Femmes

Fév-20

100

100

Mars-20

96.19482496

93.10344828

Avril-20

85.38812785

83.10344828

Mai-20

87.51902588

83.96551724

Juin-20

92.08523592

88.96551724

Juil-20

93.60730594

91.72413793

Août-20

94.36834094

93.10344828

Sep-20

95.89041096

95.34482759

Oct-20

96.34703196

95.68965517

Nov-20

96.65144597

95.86206897

Déc-20

96.34703196

95.34482759

Jan-21

95.58599696

93.96551724

Fév-21

96.65144597

95.34482759

Mars-21

98.17351598

96.89655172

  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0287‑01.

Si l’impact initial sur l’emploi à temps partiel était similaire pour les hommes et les femmes, la reprise a été plus rapide pour les hommes. Au cours de la deuxième vague, les pertes d’emploi survenaient surtout chez les travailleurs à temps partiel, touchant à la fois les hommes et les femmes. À la fin de l’EF2021, l’emploi à temps partiel chez les hommes s’était complètement rétabli, dépassant de 1,6 % son niveau prépandémique. Toutefois, pour les femmes travaillant à temps partiel, il était encore de 7,0 % inférieur au niveau de février 2020.

Graphique 10 ─ Indice de l’emploi à temps plein et à temps partiel par sexe (février 2020=100), EF2021
Graphique 10 ─ Indice de l’emploi à temps plein et à temps partiel par sexe (février 2020=100), EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 10
Mois Hommes temps plein Hommes temps partiel Femmes temps plein Femmes temps partiel
Fév-20 100 100 100 100
Mars-20 97.7570817 85.79643926 95.85210571 84.74561668
Avril-20 87.37703798 71.58500079 87.6168811 70.27527678
Mai-20 89.50040987 74.22404285 88.92417685 70.82669194
Juin-20 93.30767829 86.01701591 91.2965124 83.14306639
Juil-20 93.64354677 95.84843233 92.09713872 91.56076337
Août-20 94.27315785 96.93556011 93.55953735 92.59035885
Sep-20 96.05155296 98.62139594 95.64530186 95.3991298
Oct-20 96.20411695 101.2131716 96.24651019 95.52836772
Nov-20 96.60260497 101.0004727 97.10179181 93.73626847
Déc-20 96.99995446 97.50275721 97.5006278 91.99586439
Jan-21 96.9737681 91.69686466 97.66902522 85.82690734
Fév-21 97.42121323 98.32991965 98.49771777 89.82466721
Mars-21 98.60073777 101.6228139 99.33231901 93.03838366
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0287‑01.

Examen du rôle de la Prestation canadienne d’urgence (PCU) pendant la première vague de la pandémie de COVID‑19

Dans le cadre d’une récente étude ministérielle*, nous avons examiné les tendances du recours à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) et la façon dont les résultats à court terme sur le marché du travail diffèrent entre les bénéficiaires et les non‑bénéficiaires de la PCU.

L’étude a révélé que les travailleurs des industries « durement touchées » (c’est‑à‑dire les travailleurs de l’industrie des arts, du divertissement et des loisirs et de l’industrie des services d’hébergement et de restauration) présentaient les plus fortes probabilités de licenciement. Les travailleurs du secteur des services d’enseignement avaient également une probabilité élevée de licenciement (mais il faut tenir compte d’une composante saisonnière). Enfin, les travailleurs du secteur de la finance et des assurances avaient la probabilité la plus faible de licenciement.

Les jeunes travailleurs, âgés de 15 à 24 ans, ont été touchés de façon disproportionnée, les pertes d’emploi étant nettement plus prononcées que dans les autres groupes d’âge. Dans l’ensemble, les travailleurs qui sont plus concentrés dans ces industries « durement touchées », à savoir les femmes, les jeunes, les immigrants, les personnes moins scolarisées, ainsi que les employés à faible revenu, à faible ancienneté, à temps partiel et du secteur privé, étaient plus susceptibles d’être licenciés que leurs homologues respectifs.

Parmi toutes les caractéristiques étudiées, celles qui présentaient des probabilités de licenciement plus élevées étaient également plus susceptibles de recevoir la PCU que leurs homologues. Ces travailleurs avaient également tendance à recevoir la PCU pendant une période prolongée (ou avec des probabilités de sortie plus faibles). Cependant, il y a des exceptions notables à cette tendance, notamment les jeunes travailleurs et les travailleurs de l’industrie de la construction, de l’industrie de la finance et des assurances, et de l’industrie des services professionnels, scientifiques et techniques.

Les travailleurs licenciés qui n’avaient pas reçu de versements de la PCU au cours d’un mois donné étaient plus susceptibles d’être réemployés le mois suivant que les bénéficiaires de la PCU.

Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent que les facteurs associés à l’utilisation et à la durée de la PCU étaient très similaires à ceux qui ont déterminé les licenciements lors de la première vague de la pandémie de COVID‑19 au Canada. Les résultats sont valables tant pour les hommes que pour les femmes.

*EDSC, Examen du rôle de la Prestation canadienne d’urgence pendant la première vague de la pandémie de COVID-19 (Ottawa: EDSC, Direction de la politique économique, 2022).

Taux d’emploi

L’indicateur de croissance de l’emploi présenté dans la section précédente ne prend pas en compte la croissance de la population en âge de travailler. La mesure du taux d’emploi, qui correspond à la proportion de personnes âgées de 15 ans et plus qui avaient un emploi, tient compte de cet élément.

Le taux d’emploi a chuté drastiquement pendant les 2 premiers mois de la pandémie, chutant de près de 10 points de pourcentage, passant de 61,9 % en février à 52,1 % en avril 2020. Au fil de la pandémie, le taux a suivi une évolution similaire à celle des niveaux d’emploi, pour finalement rebondir à 60,3 % à la fin de l’EF2021. Toutefois, en mars 2021, le taux d’emploi demeurait bien en deçà du niveau observé en février 2020 (61,9 %). Cela reflète le fait que non seulement la reprise de l’emploi n’était pas complète, mais aussi que la population en âge de travailler avait augmenté au cours de l’exercice.

La baisse des taux d’emploi a été généralisée dans l’ensemble de la population canadienne. Comme nous l’avons déjà mentionné, les jeunes ont été touchés de façon disproportionnée par la pandémie. Cela s’est également reflété dans leur taux d’emploi, qui a chuté de 19,9 points de pourcentage au cours des 2 premiers mois (58,1 % en février 2020 à 38,2 % en avril 2020). En mars 2021, leur taux d’emploi s’était sensiblement redressé, mais restait inférieur de 3,4 points de pourcentage à son niveau d’avant la pandémie. Les personnes âgées de 25 à 54 ans ont connu une baisse de 10,6 points de pourcentage de leur taux d’emploi au cours des 2 premiers mois de la pandémie. Les personnes âgées de 55 ans et plus ont enregistré une baisse plus légère de 4,8 points de pourcentage. À la fin de l’EF2021, les 2 groupes avaient récupéré une grande partie de cette perte. Le taux d’emploi des personnes âgées de 25 à 54 ans s’est établi à 82,0 %, contre 83,2 % en février 2020. Pour les personnes âgées de 55 ans et plus, il s’élevait à 35,3 %, contre 36,1 % avant la pandémie.

Les hommes et les femmes ont enregistré une baisse similaire de leur taux d’emploi au cours des 2 premiers mois de la pandémie (‑9,7 points de pourcentage pour les hommes et ‑9,8 pour les femmes). Toutefois, la reprise a été plus lente pour les femmes. À la fin de l’EF2021, le taux d’emploi des hommes s’élevait à 64,5 %, contre 65,8 % en février 2020, soit un écart de 1,3 point de pourcentage. Le taux d’emploi des femmes était de 56,2 %, contre 58,0 % avant la pandémie, soit un écart de 1,8 point de pourcentage.

Taux de chômage

En mai 2020, le nombre de chômeurs a atteint son niveau le plus élevé depuis le début de la collecte de données comparables en 1976. Le nombre de chômeurs est passé de 1,2 million en février 2020 à 2,6 millions en mai 2020. Pendant la même période, le taux de chômage a plus que doublé, passant de 5,7 % à 13,4 %. Avec l’assouplissement des restrictions de santé publique au cours de l’été et de l’automne, de nombreuses personnes ont repris le travail. Par conséquent, le chômage et le taux de chômage ont baissé de façon constante jusqu’à la deuxième vague de la pandémie de COVID‑19, qui a entraîné un rebond temporaire des deux. À la fin de l’exercice financier, ils étaient tous 2 à leur plus bas niveau depuis le début de la pandémie de COVID‑19. Après avoir culminé à 2,6 millions en mai 2020, le chômage était tombé à 1,5 million en mars 2021, demeurant supérieur de 31,5 % (+364 600) à son niveau de février 2020. De même, le taux de chômage a diminué, pour s’établir à 7,5 % en mars 2021.

Cependant, le fait de se concentrer uniquement sur le taux de chômage sous‑estime l’impact réel de la pandémie de COVID‑19. Comme les personnes qui ont quitté la population active n’ont pas été comptées comme chômeurs, le taux de chômage ne représente pas fidèlement la main‑d’œuvre inutilisée. La sous‑utilisationNote de bas de page 16 de la main‑d’œuvre, une mesure plus large du chômage qui comprend les personnes inactives qui voulaient travailler, mais ne cherchaient pas d’emploi, a augmenté de 11,4 % en février 2020 à 36,1 % en avril. Cette augmentation s’explique par le fait que le nombre de personnes qui voulaient travailler, mais ne cherchaient pas d’emploi, a presque quadruplé. Comme pour le taux de chômage, le taux d’utilisation de la main‑d’œuvre a diminué assez rapidement, s’établissant à 14,7 % en mars 2021.

Durée du chômage

Outre la forte augmentation globale du chômage, la pandémie de COVID‑19 a également eu un impact important sur la durée du chômage et la part des chômeurs de longue duréeNote de bas de page 17. Le nombre de nouveaux chômeurs a augmenté considérablement en raison de l’impact de la pandémie de COVID‑19. Cela a conduit à une baisse rapide de la durée moyenne du chômage, de 16,7 semaines en février 2020 à 8,9 semaines en avril 2020 (consulter le graphique 11). Il en a été de même pour les chômeurs de longue durée. En février 2020, ils représentaient 8,9 % du chômage total, une part qui était restée relativement stable tout au long de l’EF1920. En avril 2020, la part des chômeurs de longue durée est tombée à 2,6 % en raison de l’augmentation des nouveaux chômeurs. Alors que les chômeurs qui avaient été temporairement licenciés ont progressivement retrouvé leur emploi, un nombre important de ceux qui avaient perdu définitivement leur emploi sont restés sans emploi pendant plusieurs mois. Par conséquent, la durée moyenne du chômage et la part du chômage de longue durée n’ont cessé d’augmenter tout au long de l’EF2021, pour atteindre respectivement 22,5 semaines et 16,5 % en mars 2021. Par rapport à leurs niveaux respectifs avant la pandémie, cela représente 6 semaines de chômage supplémentaires et près de 2 fois la part de chômeurs de longue durée.

Graphique 11 ─ Durée moyenne des périodes de chômage et part du chômage de longue durée*, Canada, mars 2019 à mars 2021
Graphique 11 ─ Durée moyenne des périodes de chômage et part du chômage de longue durée*, Canada, mars 2019 à mars 2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 11
Mois Nombre moyen de semaines de chômage (échelle de gauche) Chômage de longue durée (%) (échelle de droite)
Mars-19 17.6 9.48
Avril-19 17.4 8.38
Mai-19 16.7 7.62
Juin-19 15.6 6.75
Juil-19 16.1 7.92
Août-19 16.1 7.93
Sep-19 15.8 7.04
Oct-19 16.8 7.92
Nov-19 16.8 7.23
Déc-19 16.9 7.97
Jan-20 17 8.03
Fév-20 16.7 8.88
Mars-20 12.5 5.81
Avril-20 8.9 2.60
Mai-20 11.3 2.95
Juin-20 12.6 3.49
Juil-20 15.8 4.05
Août-20 16.2 4.49
Sep-20 19.2 5.35
Oct-20 18.7 6.77
Nov-20 19 5.65
Déc-20 21 7.70
Jan-21 21.2 8.24
Fév-21 21.8 10.14
Mars-21 22.5 16.55
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0342‑01.
  • *Le chômage de longue durée est défini comme l’ensemble des chômeurs à la recherche d’un emploi pendant au moins 12 mois consécutifs. Les pourcentages dans ce graphique représentent les chômeurs de longue durée en tant que proportion de tous les chômeurs.

Le chômage de longue durée est généralement plus fréquent chez les personnes âgées. En février 2020, la part des chômeurs de longue durée était de 13,0 % chez les personnes âgées de 55 ans et plus, contre 8,9 % chez les personnes âgées de 25 à 54 ans et 5,8 % chez les jeunes. À la fin de l’EF2021, la proportion de chômeurs de longue durée était passée à 24,2 % chez les personnes âgées, 18,2 % chez les personnes âgées de 25 à 54 ans et 7,8 % chez les jeunes. De même, par rapport à février 2020, à la fin de l’EF2021, la durée moyenne du chômage a augmenté de 7,9 semaines chez les travailleurs âgés, atteignant 29,6 semaines. Chez les personnes âgées de 25 à 54 ans, elle a augmenté de 7,3 semaines, pour atteindre 24,5 semaines. Chez les jeunes, la durée n’a augmenté que de 2,8 semaines, pour atteindre 14,5 semaines.

Avant la pandémie, la part du chômage de longue durée était similaire pour les hommes et les femmes. Par rapport à février 2020, à la fin de l’EF2021, la part du chômage de longue durée a atteint 18,4 % pour les hommes, contre 14,3 % pour les femmes. La durée du chômage a augmenté de 6,9 semaines pour les hommes, atteignant 24,4 semaines, tandis qu’elle a augmenté de 4,8 semaines pour les femmes, atteignant 20,4 semaines.

Raisons du chômage

En général, les travailleurs peuvent devenir chômeurs pour un certain nombre de raisons et la cause du chômage est un facteur clé pour déterminer si la personne est admissible aux prestations d’AENote de bas de page 18. En raison de la pandémie de COVID‑19 et de la variation subséquente des conditions du marché du travail, les raisons du chômage ont considérablement changé au cours de l’EF2021.

Au début de la pandémie, alors que les entreprises s’attendaient à ce que les fermetures soient de courte durée et prévoyaient un retour relativement rapide à la normale, plusieurs Canadiens ont été mis à pied temporairement. Par conséquent, les mises à pied temporaires ont rapidement représenté un peu plus de la moitié du chômage total en avril 2020 (53 %). Une grande partie de ceux qui ont été mis à pied temporairement est retournée au travail relativement rapidement. À la fin de l’EF2021, elle représentait moins de 10 % du chômage total (consulter le graphique 12). Cependant, comme l’économie fonctionnait encore sous un certain nombre de restrictions, les licenciements permanents ont commencé à augmenter et ont dépassé le nombre de licenciements temporaires. À la fin de l’EF2021, les licenciements temporaires et permanents représentaient respectivement 10 % et 44 % des chômeurs, soit un peu plus que leur part avant la pandémieNote de bas de page 19.

Les personnes qui n’ont pas travaillé au cours de l’année précédente et celles qui n’avaient jamais travaillé auparavant représentaient 37 % du chômage total en février 2020. Au cours des 2 premiers mois de la pandémie, leur nombre a diminué de 35,9 %, car un certain nombre d’entre eux sont devenus inactifs. À la fin de l’EF2021, leur nombre avait doublé.

Graphique 12 ─ Niveaux de chômage selon la raison du chômage, mars 2019 à mars 2021
Graphique 12 ─ Niveaux de chômage selon la raison du chômage, mars 2019 à mars 2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 12
Mois Personnes ayant quitté leur emploi Licenciement permanent Licenciement temporaire Pas travaillé l'année dernière Jamais travaillé
Mars-19 254.4 500.2 53 302.2 133
Avril-19 244.4 492.5 44.6 279.2 138.7
Mai-19 271.1 417.8 32.6 258.7 141.5
Juin-19 241 387.6 29.5 261.9 162.4
Juil-19 244 438.7 57.8 272.5 217.7
Août-19 249.7 547.4 49.3 284.7 189.5
Sep-19 247.9 326.7 20.7 290.9 139.8
Oct-19 246 328.9 32.1 280.4 137
Nov-19 244.7 411.7 33 275.3 144.6
Déc-19 206.4 415.3 48.8 264.3 107.2
Jan-20 224.7 463.2 75.4 284.1 131.4
Fév-20 211.6 481.6 58.1 310.1 124.7
Mars-20 206.2 520.3 549.7 247.5 128
Avril-20 196.3 692.6 1336.4 187.3 91.3
Mai-20 295.9 875.8 1084.1 254.2 156.9
Juin-20 288.8 937.5 666.4 293.8 220.1
Juil-20 310.6 962 391.5 328.7 300.5
Août-20 308.9 1102.4 284.7 311 275.2
Sep-20 255.6 741 169.5 327.7 216.3
Oct-20 243.5 733.5 146.7 351.8 181.9
Nov-20 206.9 748.2 130.4 345.9 187.4
Déc-20 165.2 749.5 178 344.1 175.9
Jan-21 194 833.8 356.1 359.8 201.5
Fév-21 209.8 744.1 203.7 398.7 164.1
Mars-21 196 719.6 144.2 395.1 176.7
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0125‑01. Données non désaisonnalisées.

Heures de travail

Le nombre d’heures d’emploi assurable est un critère d’admissibilité clé du régime d’assurance‑emploi, car les prestataires doivent avoir travaillé un nombre minimum d’heures d’emploi assurable au cours de l’année précédente pour avoir droit aux prestations d’assurance‑emploi. Ce nombre d’heures détermine également, avec le taux de chômage régional, le nombre maximum de semaines de prestations régulières d’assurance‑emploi auxquelles un demandeur a droit.

Le nombre total d’heures effectivement travaillées par les Canadiens a considérablement diminué au début de l’EF2021. Cela s’explique par les pertes massives d’emplois, ainsi que par le nombre important de Canadiens qui avaient un emploi, mais qui ont travaillé des heures réduites en raison des mesures de santé publique. Par conséquent, en avril 2020, le niveau d’heures effectivement travaillées était inférieur de 27,0 % à celui d’avant la pandémie (consulter le graphique 13). Depuis, les heures effectivement travaillées ont augmenté chaque mois pendant le reste de l’exercice. Il y a eu une exception, une légère baisse en décembre 2020, coïncidant avec la deuxième vague de la pandémie. À la fin de l’EF2021, les heures effectives travaillées étaient encore inférieures de 0,8 % à leur niveau de février 2020.

Tel que mentionné précédemment, de nombreux travailleurs ont subi une réduction importante du nombre d’heures travaillées. En conséquence, la moyenne des heures effectivement travaillées par travailleur est passée de 32,5 heures par semaine en février 2020 à 27,5 heures en avril (consulter le graphique 14). Cela signifie que sur une base annuelle, en mars, en avril et en mai 2020, la moyenne a diminué de 11,2 %, de 8,0 % et de 9,3 %, respectivement. La moyenne a ensuite rebondi pendant l’été 2020 et est demeurée proche des niveaux observés l’année précédente pendant la majeure partie de la deuxième vague de la pandémie. Après les deuxièmes vagues de cas de COVID‑19, les mesures de santé publique ont été encore assouplies. Cela a entraîné une augmentation de la moyenne des heures effectivement travaillées, atteignant 32,8 heures par semaine en mars 2021, soit 2,5 % de plus que le niveau observé en mars 2019.

Graphique 13 ─ Indice de l’emploi total et du nombre total d’heures travaillées par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), EF2021
Graphique 13 ─ Indice de l’emploi total et du nombre total d’heures travaillées par rapport aux niveaux prépandémiques (février 2020=100), EF2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 13
Mois Emploi total Total des heures travaillées (emploi principal)
Fév-20 100 100
Mars-20 94.71259324 85.43656327
Avril-20 84.34045843 73.02222914
Mai-20 86.0193485 76.50503244
Juin-20 90.87998078 85.08686483
Juil-20 92.99086901 89.10400595
Août-20 93.9932928 91.8988779
Sep-20 95.99918511 92.93923908
Oct-20 96.46931612 93.71065277
Nov-20 96.72318686 94.78428302
Déc-20 96.60356464 94.6878583
Jan-21 95.51808437 95.66376164
Fév-21 96.9415366 96.64261871
Mars-21 98.3848388 99.2289198
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableaux 14‑10‑0287‑01 et 14‑10‑0289‑01.
Graphique 14 ─ Moyenne hebdomadaire des heures effectivement travaillées, mars 2019 à mars 2021 (données non désaisonnalisées)
Graphique 14 ─ Moyenne hebdomadaire des heures effectivement travaillées, mars 2019 à mars 2021 (données non désaisonnalisées) - Text description follows
Version textuelle du graphique 14
Mois Heures travaillées
Mars-19 32
Avril-19 29.9
Mai-19 33.3
Juin-19 33.9
Juil-19 31.4
Août-19 31
Sep-19 33.6
Oct-19 30.3
Nov-19 31.8
Déc-19 33.2
Jan-20 32.3
Fév-20 32.5
Mars-20 28.4
Avril-20 27.5
Mai-20 30.2
Juin-20 31.6
Juil-20 30.2
Août-20 29.9
Sep-20 32.7
Oct-20 30.6
Nov-20 31.5
Déc-20 32.7
Jan-21 32.4
Fév-21 31.1
Mars-21 32.8
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0042‑01.

SalairesNote de bas de page 20

Les salaires sont également un élément important pour l’administration du régime d’assurance‑emploi. Ils permettent de calculer les cotisations d’assurance‑emploi versées par les employeurs et les employés, ainsi que le niveau des prestations auquel les prestataires ont droit. Les salaires peuvent représenter une combinaison de salaires horaires et d’heures travaillées, un montant fixe payé pour une période précise (par exemple une semaine) ou encore prendre la forme de commissions, de pourboires ou de primesNote de bas de page 21. Les indicateurs des salaires horaires moyens et des rémunérations hebdomadaires moyennes sont donc examinés.

Tout d’abord, si l’on examine l’impact de la pandémie de COVID‑19 par seuil de rémunération horaire, on constate que les employés à faible salaireNote de bas de page 22 ont été touchés de façon disproportionnée. En analysant la répartition des pertes d’emplois par groupe de salaires, on constate que les employés gagnant moins de 20 $ par heure ont été nettement plus touchés par la crise que les autres (consulter le graphique 15). Ce groupe représente un tiers de tous les employés. Par rapport à février 2020, l’emploi parmi ces salariés a diminué d’un tiers en avril 2020. En comparaison, il a diminué de 17,6 % pour ceux qui gagnent entre 20 $ et 29,99 $ de l’heure, et de seulement 4 % pour ceux qui gagnent plus de 30 $. De plus, en mars 2021, les salariés ayant un salaire plus élevé avaient entièrement retrouvé leur niveau d’avant la pandémie. En revanche, le nombre de salariés à faible salaire était encore inférieur de 15,3 % à son niveau prépandémique.

Graphique 15 ─ Indice de l’emploi par groupe de salaire horaire (février 2020=100), EF2021 (données non désaisonnalisées)
Graphique 15 ─ Indice de l’emploi par groupe de salaire horaire (février 2020=100), EF2021 (données non désaisonnalisées) - Text description follows
Version textuelle du graphique 15
Mois Moins de 20,00 $ 20,00 $ à 29,99 $ 30,00 $ et plus
Fév-20 100 100 100
Mars-20 86.88929534 95.42750156 98.34322537
Avril-20 66.79237456 82.42770959 95.98439885
Mai-20 71.41213961 86.14520491 99.92538579
Juin-20 83.48386853 92.97274808 102.3537392
Juil-20 89.00118794 93.25982942 102.5029676
Août-20 89.93268342 95.63137092 103.9952518
Sep-20 86.15390417 102.8250468 106.0183144
Oct-20 86.56119774 102.2384023 107.2443615
Nov-20 87.32675881 101.2003328 107.2392742
Déc-20 86.05208078 101.0380695 107.6632186
Jan-21 78.98101182 97.64510089 108.4517551
Fév-21 82.6391115 100.389016 108.5484144
Mars-21 84.69820678 101.3397129 109.4471765
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tableau 14‑10‑0113‑01.

Cela reflète le fait que les 2 secteurs qui comptent le plus de salariés à faible salaire, à savoir les services d’hébergement et de restauration et le commerce de détail, sont parmi ceux qui ont été le plus durement touchés. Cela signifie que les personnes encore employées gagnaient, en moyenne, plus que celles qui avaient perdu leur emploi. Cela a entraîné une modification de la répartition des salaires qui s’est traduite par un salaire horaire moyen nominal global plus élevé dans les mois qui ont suivi la fermeture de l’économie. Selon des données de l’Enquête sur la population active (EPA) en avril 2020, le salaire horaire moyen a augmenté de 10,9 % (+3,02 $) par rapport à avril 2019Note de bas de page 23, atteignant 30,62 $ par heure. Alors que les employés à faible salaire ont été progressivement réemployés, le salaire horaire moyen nominal a chuté de son niveau accru. En mars 2021, il était descendu à 29,89 $, demeurant 8,6 % (+2,37 $) au‑dessus de son niveau de mars 2019, le nombre d’employés à faible salaire restant inférieur à son niveau prépandémique (consulter le graphique 16).

Statistique Canada a publié un salaire moyen à pondération fixe à l’aide des données de l’EPA afin de brosser un tableau des tendances salariales qui sont moins influencées par ces changements structurels. Cette approche maintient la composition de l’emploi par profession et par ancienneté à la moyenne de 2019. Le salaire horaire moyen nominal à pondération fixe était de 5,4 % (+1,48 $) plus élevé en avril 2020 qu’en avril 2019, atteignant 29,10 $ l’heureNote de bas de page 24. À la fin de l’EF2021, le salaire horaire nominal à pondération fixe s’élevait encore à 29,10 $, soit 5,9 % (+1,61 $) au‑dessus de son niveau de mars 2019.

Graphique 16 ─ Salaire horaire moyen ($) selon la pondération réelle et fixe, mars 2019 à mars 2021
Graphique 16 ─ Salaire horaire moyen ($) selon la pondération réelle et fixe, mars 2019 à mars 2021 - Text description follows
Version textuelle du graphique 16
Mois Réel Pondéré fixe
Mars-19 27.52 27.49
Avril-19 27.6 27.62
Mai-19 27.57 27.68
Juin-19 27.74 27.81
Juil-19 27.71 27.9
Août-19 27.57 27.79
Sep-19 28.06 28.05
Oct-19 28.14 28.06
Nov-19 28.22 28.11
Déc-19 28.14 28.04
Jan-20 28.46 28.26
Fév-20 28.59 28.39
Mars-20 29.27 28.54
Avril-20 30.62 29.1
Mai-20 30.44 29.03
Juin-20 29.73 28.82
Juil-20 29.45 28.78
Août-20 29.34 28.71
Sep-20 29.59 28.78
Oct-20 29.66 28.85
Nov-20 29.6 28.77
Déc-20 29.7 28.88
Jan-21 30.23 29.1
Fév-21 29.97 29.13
Mars-21 29.89 29.1
  • Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, tabulation personnalisée.

De même, le salaire hebdomadaire moyen nominal a augmenté de façon significative au début de la pandémie, de 9,5 % en avril 2020 par rapport aux mêmes mois en 2019. Le salaire moyen a été influencé non seulement par le salaire horaire moyen, mais aussi par le nombre d’heures travaillées par travailleur. L’emploi à faible salaire augmentant progressivement, la croissance annuelle du salaire hebdomadaire nominal moyen a lentement diminué. Elle s’est toutefois maintenue à 7,0 % en mars 2021, atteignant 1 120,90 $ par semaine, par rapport à 1 047,79 $ un an plus tôt, soit une augmentation de 73,11 $ par semaineNote de bas de page 25.

Au cours de l’EF2021, le taux d’inflation a connu des fluctuations importantes, les pertes de production massives enregistrées au cours des 2 premiers mois ayant entraîné une baisse des prix. Le taux d’inflation est passé de 2,2 % en février 2020 à ‑0,4 % en mai 2020. Avec la réouverture progressive et la reprise économique, les prix ont commencé à remonter, et le taux d’inflation est revenu à 2,2 % en mars 2021Note de bas de page 26.

Par conséquent, le salaire horaire réel moyen a également connu des fluctuations importantes au cours de la période. En avril 2020, le salaire horaire réel moyen avait augmenté de 11,2 %, et d’un pourcentage plus modeste de 5,6 % sur la base de la mesure à pondération fixe. À partir de ce moment, les gains de salaire horaire réel moyen ont progressivement diminué pour terminer l’EF2021 essentiellement au même niveau qu’en mars 2020. Si l’on considère une période de 2 ans pour lisser les fortes fluctuations, le salaire horaire moyen réel a augmenté de 5,3 % en mars 2021 par rapport à mars 2019. Si l’on considère la mesure à pondération fixe, l’augmentation est plus modeste, soit 2,7 %. De même, en mars 2021, le salaire hebdomadaire réel moyen a augmenté de 7,1 % par rapport à mars 2019.

1.2.1 Le marché du travail régional du Canada

Les marchés du travail régionaux du Canada ont été caractérisés par une forte volatilité au cours de l’EF2021 en raison de l’évolution de la crise de COVID‑19 et des différentes mesures de santé publique associées. L’exercice a commencé par des pertes d’emploi record dans tout le pays, suivi d’une reprise irrégulière. En avril 2020, toutes les provinces ont connu des baisses d’emploi supérieures à 13,0 % par rapport aux niveaux antérieurs à la pandémie, principalement au Québec, qui a enregistré les plus fortes pertes d’emploi. À la fin de l’EF2021, la Colombie‑Britannique avait temporairement récupéré toutes les pertes d’emploi subies pendant la pandémie.

Si l’on considère les industries, les répercussions de la COVID‑19 sur les marchés du travail régionaux du Canada ont été assez semblables au cours de l’EF2021, bien que d’ampleur différente. En raison de la nature de la pandémie, les pertes d’emploi étaient en grande partie attribuables aux mêmes caractéristiques dans toutes les régions. En d’autres termes, les travailleurs des industries dans lesquelles la distanciation physique est difficile et les options de travail à distance sont limitées étaient particulièrement à risque, quelle que soit la région. Les industries de services d’hébergement et de restauration, ainsi que de l’information, de la culture et des loisirs ont connu des baisses d’emploi supérieures à la moyenne dans chaque province. À l’inverse, les secteurs de la finance, des assurances, des services l’immobiliers et de location, ainsi que les services professionnels, scientifiques et techniques ont connu des baisses relativement faibles dans chaque province. Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale, qui a mené la lutte de première ligne contre la COVID‑19 au cours de l’EF2021, a maintenu une croissance de l’emploi supérieure à la moyenne dans toutes les provinces, sauf au Manitoba.

Population active

Chaque province a connu une baisse importante de sa population active et de son taux d’activité respectif en mars et avril 2020, car une proportion importante de personnes a quitté la population active. Les plus fortes baisses de la population active ont été observées en Nouvelle‑Écosse (‑12,1 %), à l’Île‑du‑Prince‑Édouard (‑12,0 %) et à Terre‑Neuve‑et‑Labrador (‑11,1 %). Ces mêmes provinces, ainsi que l’Ontario, l’Alberta et la Colombie‑Britannique, ont également connu des baisses du taux d’activité supérieures à la moyenne nationale. Le Québec a connu les plus faibles baisses de la population active et des taux d’activité, en partie en raison de la forte proportion de travailleurs mis à pied temporairement par rapport aux autres provincesNote de bas de page 27. Des baisses notables ont également été observées dans les territoires au début de la pandémie, notamment au Nunavut (consulter le tableau 1).

En septembre 2020, la population active provinciale était égale ou inférieure de 1 % aux niveaux prépandémiques dans la majorité des provinces. Il y avait 3 exceptions, soit l’Île‑du‑Prince‑Édouard (‑4,8 %), la Nouvelle‑Écosse (‑3,9 %) et la Saskatchewan (‑2,6 %). Au cours de la deuxième vague de la pandémie, dans les mois qui ont suivi, les provinces ont été en mesure d’éviter l’ampleur de la baisse de la population active observée au cours de la première vague. Par conséquent, la population active et les taux d’activité provinciaux étaient proches ou supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie dans la plupart des provinces et territoires à la fin de l’exercice financier. L’Île‑du‑Prince‑Édouard et la Saskatchewan ont été les 2 exceptions à cette règle. Leur population active et leurs taux d’activité sont restés nettement inférieurs à leur niveau relatif d’avant la pandémie, par rapport aux autres provinces. Dans les territoires, la population active s’est entièrement rétablie au Yukon et dans les Territoires du Nord‑Ouest au cours du dernier trimestre de l’EF2021. La population active et le taux d’activité du Nunavut sont toutefois restés bien en deçà de leur niveau prépandémique.

Tableau 1 ─ Croissance mensuelle de la population active (par rapport à février 2020) et taux d’activité, par province/territoire, EF2021
Province et territoire Taux Avril 2020 Mai 2020 Juin 2020 Juillet 2020 Août 2020 Sept. 2020 Oct. 2020 Nov. 2020 Déc. 2020 Janvier 2021 Février 2021 Mars 2021
T.‑N.‑L. Croissance (%) ‑11,1 ‑5,8 ‑5,1 ‑3,1 ‑4,1 0,1 0,4 ‑0,2 0,2 ‑0,8 ‑4,1 ‑1,3
T.‑N.‑L. Taux d’activité (%) 51,0 54,1 54,5 55,6 55,0 57,4 57,6 57,3 57,5 57,0 55,1 56,7
Î.‑P.‑É. Croissance (%) ‑12,0 ‑6,5 ‑1,9 ‑4,0 ‑3,0 ‑4,8 ‑3,3 ‑2,4 ‑3,1 ‑4,4 ‑3,5 ‑3,4
Î.‑P.‑É. Taux d’activité (%) 59,3 63,0 66,0 64,5 65,1 63,9 64,9 65,4 64,8 64,0 64,6 64,5
N.‑É. Croissance (%) ‑12,1 ‑9,3 ‑3,1 ‑4,7 ‑3,9 ‑3,9 ‑2,2 ‑2,9 ‑1,7 ‑0,8 ‑0,2 0,3
N.‑É. Taux d’activité (%) 55,0 56,7 60,5 59,5 60,0 59,9 60,9 60,4 61,1 61,7 62,1 62,3
N.‑B. Croissance (%) ‑7,7 ‑3,5 ‑0,2 0,1 ‑0,5 1,2 1,4 1,9 1,6 0,8 0,3 0,9
N.‑B. Taux d’activité (%) 56,2 58,7 60,7 60,8 60,5 61,4 61,6 61,9 61,6 61,2 60,8 61,2
Québec Croissance (%) ‑6,2 ‑4,6 ‑1,8 ‑1,1 ‑0,4 ‑0,2 ‑0,3 ‑0,4 ‑1,1 ‑1,5 ‑1,0 ‑0,5
Québec Taux d’activité (%) 60,8 61,8 63,6 64,1 64,4 64,5 64,4 64,3 63,8 63,5 63,8 64,1
Ontario Croissance (%) ‑9,1 ‑7,4 ‑3,5 ‑2,1 ‑1,2 0,2 0,7 0,5 1,1 ‑0,7 ‑0,1 0,5
Ontario Taux d’activité (%) 59,1 60,2 62,7 63,5 64,0 64,9 65,1 65,0 65,3 64,1 64,5 64,8
Manitoba Croissance (%) ‑8,2 ‑6,1 ‑2,3 ‑1,8 ‑1,2 0,5 0,3 ‑2,0 ‑2,3 ‑2,1 ‑0,8 ‑0,2
Manitoba Taux d’activité (%) 61,5 62,9 65,4 65,7 66,1 67,2 67,0 65,5 65,3 65,4 66,2 66,6
Sask. Croissance (%) ‑8,2 ‑6,9 ‑2,8 ‑2,4 ‑3,3 ‑2,6 ‑2,9 ‑2,7 ‑2,9 ‑3,4 ‑2,9 ‑3,4
Sask. Taux d’activité (%) 63,3 64,3 67,1 67,4 66,8 67,3 67,0 67,2 67,0 66,7 67,0 66,6
Alberta Croissance (%) ‑9,3 ‑6,0 ‑1,6 ‑1,2 ‑1,6 ‑0,1 0,0 ‑0,4 ‑0,6 ‑0,2 ‑0,4 ‑0,4
Alberta Taux d’activité (%) 63,7 66,0 69,0 69,2 68,9 69,8 69,8 69,5 69,3 69,5 69,3 69,3
C.‑B. Croissance (%) ‑9,3 ‑6,1 ‑1,1 ‑0,6 ‑1,1 ‑0,9 0,2 0,6 0,7 1,3 1,5 2,6
C.‑B. Taux d’activité (%) 58,9 61,0 64,1 64,4 64,0 64,1 64,7 64,9 65,0 65,4 65,5 66,1
Yukon* Croissance (%) ‑2,6 ‑4,3 ‑3,0 ‑2,1 ‑1,3 ‑3,8 ‑2,1 ‑1,7 ‑0,9 ‑1,7 ‑1,3 0,0
Yukon* Taux d’activité (%) 71,3 70,1 70,8 71,2 71,8 69,8 71,0 71,3 71,9 71,3 71,6 72,5
T. N.‑O.* Croissance (%) ‑2,5 ‑3,3 ‑4,9 ‑4,5 ‑4,9 ‑5,7 ‑4,1 ‑2,9 ‑1,6 ‑1,2 0,8 1,2
T. N.‑O.* Taux d’activité (%) 70,4 69,6 68,4 68,9 68,4 67,8 69,0 69,9 70,8 71,1 72,6 72,6
Nunavut * Croissance (%) ‑4,1 ‑10,1 ‑11,5 ‑2,7 ‑2,0 ‑1,4 ‑4,1 ‑5,4 ‑9,5 ‑12,2 ‑12,2 ‑10,8
Nunavut * Taux d’activité (%) 58,2 54,1 53,3 58,2 58,6 58,8 57,1 56,3 54,1 52,3 52,1 53,0
Canada** Croissance (%) ‑8,5 ‑6,3 ‑2,4 ‑1,6 ‑1,2 ‑0,3 0,1 ‑0,1 0,0 ‑0,6 ‑0,3 0,3
Canada** Taux d’activité (%) 59,9 61,3 63,8 64,3 64,5 65,1 65,3 65,1 65,1 64,7 64,8 65,2

Emploi

Le début de l’EF2021 a été marqué par des pertes d’emplois sans précédent, l’emploi ayant diminué de plus de 13,0 % dans chaque province au cours des 2 premiers mois de la pandémie. Par rapport aux niveaux de février 2020, les plus fortes pertes d’emploi ont été enregistrées au Québec (‑18,9 %), suivi de la Nouvelle‑Écosse (‑16,0 %). Les plus faibles baisses d’emploi ont été enregistrées en Saskatchewan (‑13,0 %) et au Manitoba (‑13,8 %). Le taux d’emploi a diminué de plus de 7,0 pp. dans chaque province au cours de la même période, les plus fortes baisses ayant été observées au Québec (‑11,7 pp) et en Alberta (‑9,9 pp). Dans les territoires, le Nunavut a connu les plus fortes baisses de l’emploi (‑14,1 %) et du taux d’emploi (‑7,5 pp) par rapport à la période prépandémique (consulter le tableau 2).

L’emploi a connu un rebond dans toutes les provinces avec l’assouplissement progressif des mesures de santé publique tout au long de l’été 2020. Cependant, la reprise s’est arrêtée avec le début de la deuxième vague de la pandémie en septembre 2020. Les pertes d’emploi durant la deuxième vague ont atteint un sommet en décembre 2020 et en janvier 2021, l’Île‑du‑Prince‑Édouard, le Québec, l’Ontario et les provinces des Prairies ayant connu des baisses d’emploi supérieures à la moyenne. Malgré la deuxième vague, la Colombie‑Britannique a pu maintenir une croissance constante de l’emploi jusqu’à la fin de l’EF2021. À ce moment‑là, l’emploi dans la province avait dépassé le niveau prépandémique (+0,8 %). À l’inverse, la Saskatchewan et l’Île‑du‑Prince‑Édouard étaient toujours les provinces les plus touchées en termes de pertes d’emploi (‑4,2 % et ‑3,3 %, respectivement) et de taux d’emploi (‑2,8 pp, pour les deux). Les Territoires du Nord‑Ouest ont été le seul territoire à afficher une hausse de l’emploi (+3,6 %) et un taux d’emploi plus élevé (+1,9 pp) par rapport à la période prépandémique au cours du dernier trimestre de l’EF2021.

Chômage

La hausse du chômage total entre février 2020 et avril 2020 a été largement alimentée par les licenciements temporaires. C’est notamment le cas au Québec, où le chômage a augmenté de 260,1 % et le taux de chômage de 12,9 pp. Parmi les autres provinces, la Colombie‑Britannique et le Manitoba ont connu les plus fortes augmentations du chômage total (+102,7 % et +94,3 %, respectivement) et du taux de chômage (+6,4 pp et +5,8 pp, respectivement). Des augmentations modestes ont été observées à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, à l’Île‑du‑Prince‑Édouard et en Nouvelle‑Écosse, où les taux de chômage étaient les plus élevés avant la pandémie. La plus forte hausse du chômage dans les territoires au cours du premier trimestre de l’EF2021 a eu lieu au Yukon. À l’inverse, le Nunavut a connu une baisse du nombre de chômeurs. Malgré cela, le Nunavut a enregistré la plus forte hausse du taux de chômage au cours de la même période, car la baisse de la population active a dépassé la baisse du chômage.

Tableau 2 ─ Croissance mensuelle de l’emploi (par rapport à février 2020) et taux d’emploi, par province/territoire, EF2021
Province et territoire Taux Avril 2020 Mai 2020 Juin 2020 Juillet 2020 Août 2020 Sept. 2020 Oct. 2020 Nov. 2020 Déc. 2020 Janvier 2021 Février 2021 Mars 2021
T.‑N.‑L. Croissance (%) ‑14,5 ‑10,5 ‑10,0 ‑7,0 ‑4,9 ‑2,9 ‑0,3 ‑0,8 ‑0,7 ‑1,4 ‑7,5 ‑1,5
T.‑N.‑L. Taux d’emploi (%) 42,9 45,0 45,2 46,7 47,8 48,8 50,1 49,8 49,9 49,6 46,5 49,5
Î.‑P.‑É. Croissance (%) ‑14,7 ‑11,7 ‑8,6 ‑7,3 ‑5,5 ‑7,0 ‑5,7 ‑4,9 ‑5,1 ‑4,4 ‑4,8 ‑3,3
Î.‑P.‑É. Taux d’emploi (%) 52,8 54,6 56,5 57,2 58,3 57,3 58,0 58,5 58,3 58,8 58,5 59,3
N.‑É. Croissance (%) ‑16,0 ‑14,1 ‑8,0 ‑7,2 ‑5,9 ‑3,8 ‑3,1 ‑1,3 ‑2,6 ‑1,0 ‑0,4 ‑0,2
N.‑É. Taux d’emploi (%) 48,3 49,3 52,7 53,1 53,8 55,0 55,4 56,3 55,6 56,5 56,8 56,9
N.‑B. Croissance (%) ‑13,4 ‑9,1 ‑2,6 ‑2,3 ‑2,4 ‑2,4 ‑1,6 ‑0,9 ‑1,0 ‑0,9 ‑1,7 ‑1,1
N.‑B. Taux d’emploi (%) 48,7 51,2 54,8 54,9 54,8 54,8 55,2 55,6 55,6 55,6 55,2 55,5
Québec Croissance (%) ‑18,9 ‑13,3 ‑8,0 ‑6,0 ‑4,9 ‑3,4 ‑3,6 ‑3,3 ‑3,5 ‑5,8 ‑3,1 ‑2,5
Québec Taux d’emploi (%) 50,2 53,6 56,9 58,1 58,8 59,6 59,4 59,6 59,4 58,0 59,6 59,9
Ontario Croissance (%) ‑14,5 ‑15,0 ‑10,1 ‑8,1 ‑6,6 ‑4,3 ‑3,9 ‑3,6 ‑3,5 ‑5,5 ‑4,0 ‑1,7
Ontario Taux d’emploi (%) 52,5 52,2 55,2 56,3 57,2 58,6 58,7 58,9 58,9 57,7 58,6 59,9
Manitoba Croissance (%) ‑13,8 ‑11,7 ‑7,0 ‑5,2 ‑4,4 ‑1,7 ‑1,8 ‑4,6 ‑5,6 ‑5,0 ‑2,6 ‑1,9
Manitoba Taux d’emploi (%) 54,7 56,0 59,0 60,1 60,6 62,3 62,2 60,4 59,8 60,2 61,6 62,0
Sask. Croissance (%) ‑13,0 ‑12,8 ‑7,8 ‑5,0 ‑4,8 ‑3,4 ‑3,4 ‑3,8 ‑4,7 ‑4,3 ‑3,8 ‑4,2
Sask. Taux d’emploi (%) 56,2 56,4 59,6 61,4 61,5 62,4 62,4 62,2 61,6 61,9 62,1 61,8
Alb. Croissance (%) ‑15,1 ‑13,9 ‑9,9 ‑7,0 ‑6,7 ‑4,9 ‑3,8 ‑4,3 ‑4,7 ‑3,7 ‑3,1 ‑2,0
Alb. Taux d’emploi (%) 55,2 55,9 58,4 60,2 60,4 61,5 62,1 61,8 61,5 62,1 62,4 63,0
C.‑B. Croissance (%) ‑15,4 ‑14,1 ‑9,3 ‑6,9 ‑6,8 ‑4,4 ‑2,9 ‑1,9 ‑1,6 ‑1,6 ‑0,5 0,8
C.‑B. Taux d’emploi (%) 52,1 52,9 55,8 57,2 57,2 58,6 59,5 60,1 60,2 60,2 60,8 61,6
Yukon* Croissance (%) ‑1,3 ‑4,9 ‑5,3 ‑5,8 ‑5,8 ‑6,6 ‑4,9 ‑2,7 ‑3,1 ‑4,0 ‑4,0 ‑2,7
Yukon* Taux d’emploi (%) 69,5 67,0 66,5 65,9 65,9 65,1 66,4 67,9 67,6 67,0 67,0 67,9
T. N.‑O.* Croissance (%) ‑2,7 ‑2,7 ‑5,4 ‑5,8 ‑7,2 ‑6,7 ‑3,6 ‑0,4 1,3 1,8 2,7 3,6
T. N.‑O.* Taux d’emploi (%) 64,2 64,0 62,2 62,1 61,1 61,4 63,4 65,5 66,7 67,0 67,6 67,9
Nunavut * Croissance (%) ‑8,6 ‑14,1 ‑14,1 ‑7,8 ‑5,5 ‑4,7 ‑3,9 ‑3,9 ‑4,7 ‑5,5 ‑4,7 ‑4,7
Nunavut * Taux d’emploi (%) 47,8 45,0 45,0 47,8 48,9 49,1 49,3 49,4 49,0 48,6 48,8 49,0
Canada** Croissance (%) ‑15,7 ‑14,0 ‑9,1 ‑7,0 ‑6,0 ‑4,0 ‑3,5 ‑3,3 ‑3,4 ‑4,5 ‑3,1 ‑1,6
Canada** Taux d’emploi (%) 52,1 53,1 56,1 57,3 57,9 59,1 59,3 59,4 59,3 58,6 59,5 60,3

Dans la plupart des provinces, le chômage et le taux de chômage ont progressivement diminué jusqu’à la fin de l’exercice, à l’exception de décembre 2020 et de janvier 2021. Pendant cette période, le rétablissement des mesures de santé publique a entraîné une augmentation du nombre de chômeurs, particulièrement au Québec et en Ontario. À la fin de l’EF2021, Terre‑Neuve‑et‑Labrador, l’Île‑du‑Prince‑Édouard et la Nouvelle‑Écosse affichaient les taux de chômage les plus bas par rapport à février 2020 (+0,2 pp, ‑0,1 pp et +0,5 pp, respectivement). Par contre, l’Ontario (+2,0 pp), le Québec (+1,9 pp) et le Nouveau‑Brunswick (+1,8 pp) ont connu les taux les plus élevés. Dans les territoires, le chômage et le taux de chômage étaient inférieurs aux niveaux prépandémiques dans les Territoires du Nord‑Ouest et au Nunavut au cours du dernier trimestre de l’EF2021. C’est le contraire qui s’est produit au Yukon.

Tableau 3 ─ Croissance mensuelle du chômage (par rapport à février 2020) et taux de chômage, par province/territoire, EF2021
Province et territoire Taux Avril 2020 Mai 2020 Juin 2020 Juillet 2020 Août 2020 Sept. 2020 Oct. 2020 Nov. 2020 Déc. 2020 Janvier 2021 Février 2021 Mars 2021
T.‑N.‑L. Croissance (%) 12,2 26,6 29,2 24,1 0,9 20,7 5,3 4,4 6,0 3,4 19,4 0,3
T.‑N.‑L. Taux de chômage (%) 15,8 16,8 17,0 16,0 13,1 15,0 13,1 13,0 13,2 13,0 15,5 12,7
Î.‑P.‑É. Croissance (%) 17,8 52,1 71,2 32,9 24,7 19,2 24,7 24,7 20,5 ‑4,1 11,0 ‑4,1
Î.‑P.‑É. Taux de chômage (%) 11,0 13,3 14,3 11,3 10,5 10,3 10,6 10,5 10,2 8,2 9,4 8,1
N.‑É. Croissance (%) 30,5 43,9 51,8 23,9 18,6 ‑5,0 7,9 ‑20,3 7,9 1,4 2,1 5,3
N.‑É. Taux de chômage(%) 12,2 13,1 12,9 10,7 10,2 8,1 9,1 6,8 9,0 8,4 8,4 8,7
N.‑B. Croissance (%) 62,6 64,3 29,3 29,3 22,9 43,8 38,7 35,4 32,3 20,9 23,6 25,3
N.‑B. Taux de chômage (%) 13,3 12,9 9,8 9,8 9,3 10,7 10,3 10,0 9,8 9,1 9,3 9,4
Québec Croissance (%) 260,1 178,4 129,0 102,7 92,5 65,4 70,2 59,5 49,2 88,7 42,8 42,0
Québec Taux de chômage (%) 17,5 13,3 10,6 9,3 8,8 7,6 7,8 7,3 6,9 8,7 6,6 6,5
Ontario Croissance (%) 84,6 123,5 111,3 101,6 91,6 78,3 80,8 71,0 79,8 82,3 67,0 38,4
Ontario Taux de chômage (%) 11,1 13,2 12,0 11,3 10,6 9,7 9,8 9,3 9,7 10,1 9,2 7,5
Manitoba Croissance (%) 94,3 95,6 84,4 60,4 57,1 40,7 39,1 45,1 57,7 50,5 31,7 31,1
Manitoba Taux de chômage (%) 11,0 10,9 9,9 8,5 8,3 7,3 7,2 7,7 8,4 8,0 6,9 6,9
Sask. Croissance (%) 61,1 79,0 71,1 36,8 19,9 9,2 4,3 12,0 23,3 9,0 10,7 9,0
Sask. Taux de chômage (%) 11,2 12,3 11,2 8,9 7,9 7,1 6,9 7,3 8,1 7,2 7,3 7,2
Alb. Croissance (%) 61,5 91,1 99,7 69,8 61,8 58,4 47,4 48,2 48,8 43,0 32,2 19,1
Alb. Taux de chômage (%) 13,4 15,3 15,2 12,9 12,3 11,9 11,1 11,2 11,2 10,8 10,0 9,0
C.‑B. Croissance (%) 102,7 141,0 149,2 115,3 104,4 63,8 58,1 45,3 42,8 54,9 39,0 35,1
C.‑B. Taux de chômage (%) 11,6 13,3 13,0 11,2 10,7 8,5 8,2 7,5 7,3 7,9 7,1 6,8
Yukon* Croissance (%) ‑22,2 11,1 55,6 88,9 111,1 66,7 66,7 22,2 44,4 44,4 66,7 66,7
Yukon* Taux de chômage (%) 3,1 4,4 6,1 7,4 8,2 6,6 6,5 4,8 5,6 5,6 6,5 6,4
T. N.‑O.* Croissance (%) 0,0 ‑9,5 0,0 9,5 23,8 4,8 ‑9,5 ‑28,6 ‑33,3 ‑33,3 ‑19,0 ‑23,8
T. N.‑O.* Taux de chômage (%) 8,8 8,1 9,1 9,9 11,2 9,6 8,1 6,3 5,8 5,8 6,9 6,5
Nunavut * Croissance (%) ‑9,0 ‑14,3 ‑14,3 ‑9,0 ‑6,9 ‑6,5 ‑6,1 ‑5,9 ‑6,7 ‑7,4 ‑7,0 ‑6,7
Nunavut * Taux de chômage (%) 17,8 16,8 15,5 17,9 16,4 16,5 13,5 12,2 9,3 7,1 6,5 7,5
Canada** Croissance (%) 109,3 120,5 108,4 87,7 77,8 61,6 60,7 53,0 55,9 63,1 45,5 31,5
Canada** Taux de chômage (%) 13,0 13,4 12,2 10,9 10,3 9,2 9,2 8,7 8,9 9,4 8,3 7,5

Tendances en matière de mobilité interprovinciale

Tous les ans, un grand nombre de Canadiens déménagent dans une autre province ou un autre territoire. Plusieurs facteurs peuvent inciter une personne à déménager, y compris, sans toutefois exclure d’autres motifs, des occasions d’emploi, des études ou un établissement d’enseignement, des raisons familiales. La mobilité interprovinciale attribuable aux nouvelles possibilités d’emploi ou à la baisse de la demande de main‑d’œuvre permet aux travailleurs d’accéder à d’autres marchés du travail. Cela leur donne aussi l’occasion de trouver un emploi qui peut correspondre davantage à leurs compétences.

Les provinces et territoires affichant le taux de migration netteNote de bas de page 28 le plus élevé de juillet 2020 à juin 2021Note de bas de page 29 était la Nouvelle‑Écosse (+1,56 %), la Colombie‑Britannique (+0,99 %), l’Île‑du‑Prince‑Édouard (+0,94 %) et le Yukon (+0,91 %). À l’inverse, les tendances négatives en matière de mobilité se sont poursuivies dans les provinces dépendantes des ressources et de l’agriculture, soit le Manitoba (‑1,08 %), la Saskatchewan (‑1,25 %) et l’Alberta (‑0,40 %). Le Nunavut a connu la migration nette la plus faible au cours de la période (‑1,73 %). La migration nette a également diminué en Ontario (‑0,17 %) après avoir connu une tendance à la hausse au cours des dernières années (consulter le graphique 17).

Graphique 17 ─ Mobilité interprovinciale annuelle nette en pourcentage de la population en âge de travailler, par province/territoire, juillet 2015 à juin 2021*
Graphique 17 ─ Mobilité interprovinciale annuelle nette en pourcentage de la population en âge de travailler, par province/territoire, juillet 2015 à juin 2021*. - Text description follows
Version textuelle du graphique 17
Province/territoire 2015 à 2020 2020 à 2021
T.-N.-L. -0.5 0.24
Î.-P.-É. 0.49 0.94
N.-É. 0.5 1.56
N.-B. 0.13 0.78
Qc -0.12 -0.03
Ont. 0.09 -0.17
Man. -0.74 -1.08
Sask. -1.04 -1.25
Alb. -0.26 -0.4
C.-B. 0.53 0.99
Yn 1.34 0.91
T.N.-O. -1.05 -0.8
Nun. -0.69 -1.73
  • Remarque : Annuelle est définie comme la période allant du 1er juillet au 30 juin.
  • *Données préliminaires du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021.
  • Source : Statistique Canada, tableaux 17‑10‑0015‑01 (pour la migration interprovinciale) et 17‑10‑0005‑01 (pour les estimations de la population).

1.3 Postes vacants

Au troisième trimestre de l’EF2021Note de bas de page 30, alors que l’économie se redressait, le nombre de postes vacants (postes inoccupés pour lesquels les employeurs recherchent activement des travailleurs) a augmenté de 10,2 % par rapport au même trimestre de l’exercice précédent. Cette augmentation s’est produite malgré le fait que l’emploi demeurait nettement inférieur à son niveau d’avant la pandémie. La même situation a prévalu au dernier trimestre de l’EF2021, le nombre de postes vacants étant supérieurs de 7,9 % à ceux de l’année précédente. À la fin de ce trimestre, la campagne de vaccination avait commencé et près d’un million de doses avaient déjà été administrées. Cela a contribué à la décision des gouvernements provinciaux d’assouplir progressivement les mesures de santé publique, ce qui a entraîné de nouvelles réouvertures d’entreprises. Le taux de postes vacants (le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de tous les postes occupés et vacants) a également augmenté, atteignant un sommet de 3,6 % au dernier trimestre de l’EF2021Note de bas de page 31.

Sur le nombre total de postes vacants, entre deux tiers et trois quarts concernaient des postes à temps plein. Environ 60 % du total des postes vacants exigeaient un diplôme d’études secondaires ou moins, et environ la moitié exigeait moins d’un an d’expérience. Ces 3 caractéristiques étaient comparables à celles de l’EF1920. La durée des postes vacants était similaire au cours des 2 derniers trimestres de l’EF2021 à celle du dernier trimestre de l’EF1920. La proportion de postes qui sont restés vacants pendant une période plus longue (3 mois ou plus) était d’environ 52 % au cours des 2 exercices.

La plupart des provinces ont enregistré une hausse des postes vacants au cours des 2 derniers trimestres de l’EF2021 par rapport à la même période un an plus tôt. Les augmentations les plus importantes ont été enregistrées au Nouveau‑Brunswick, en Nouvelle‑Écosse et au Québec. Par industrie, les soins de santé et l’assistance sociale ont connu la plus forte augmentation, soit près de 50 %, suivis de la construction et du commerce de détail. En revanche, les industries fortement touchées par les restrictions liées à la COVID‑19, comme les services d’hébergement et de restauration, ainsi que l’information, la culture et les loisirs, ont connu une baisse importante du nombre de postes vacants (consulter le tableau 4). De même, par profession, celles liées à la santé ont enregistré la plus forte augmentation, suivies de celles liées à l’enseignement, le droit et les services sociaux, communautaires et gouvernementaux; et les professions liées à la fabrication et aux services d’utilité publique. Les professions liées aux arts, à la culture, aux sports at aux loisirs ainsi qu’aux ventes et aux services ont enregistré des baisses.

Les postes vacants deviennent généralement plus difficiles à pourvoir lorsque le nombre de travailleurs disponibles, principalement les chômeurs, diminue par rapport au nombre de postes vacants. Dans ce cas, le marché du travail se resserre. En revanche, les postes vacants devraient être plus faciles à pourvoir lorsque le nombre de chômeurs augmente par rapport au nombre de postes vacants. Dans ce cas, il y a relâchement du marché du travail. Un indicateur du relâchement du marché du travail est le ratio chômeurs‑postes vacants. Il mesure le nombre potentiel de chômeurs disponibles pour chaque poste vacant, fournissant ainsi une mesure du resserrement du marché du travail. Un faible ratio chômeurs‑postes vacants correspond à un nombre plus faible de chômeurs par rapport au nombre total de postes vacants, ce qui indique un marché du travail plus tendu. Un ratio chômeurs‑postes vacants élevé correspond à un nombre plus élevé de chômeurs par rapport au nombre total de postes vacants, ce qui indique un marché du travail moins tendu.

Le ratio chômeurs‑postes vacants a considérablement augmenté au cours de l’EF2021, atteignant 3,2 au dernier trimestre, contre une moyenne de 2,0 au cours des 3 premiers trimestres de l’EF1920. Si le nombre de postes vacants a augmenté, le nombre de chômeurs a augmenté encore plus, ce qui a conduit à un marché du travail beaucoup moins tendu à la fin de l’EF2021Note de bas de page 32.

Tableau 4 : Postes vacants et taux de postes vacants par secteur d’activité, 2019 T1 à 2021 T1*
Industrie Caractéristiques 2019T1 2019T2 2019T2 2019T4 2020T1 2020T4 2021T1
Toutes les industries Postes vacants 506 140 581 595 562 910 508 590 512 760 560 215 553 480
Toutes les industries Taux de postes vacants (%) 3,1 3,5 3,3 3,0 3,1 3,5 3,6
Agriculture, exploitation forestière, pêche et chasse Postes vacants 15 070 16 080 15 595 12 035 12 105 11 785 11 700
Agriculture, exploitation forestière, pêche et chasse Taux de postes vacants (%) 7,2 7 5,5 4,7 5,7 4,6 5,4
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz Postes vacants 4 695 6 065 4 555 3 560 4 500 3 950 5 090
Extraction minière, exploitation en carrière, et extraction de pétrole et de gaz Taux de postes vacants (%) 2,3 3,0 2,2 1,7 2,2 2,0 2,7
Services publics Postes vacants 1 930 2 035 1 470 1 725 2 080 1 605 1 560
Services publics Taux de postes vacants (%) 1,5 1,6 1,1 1,3 1,6 1,3 1,3
Construction Postes vacants 33 135 42 690 40 985 32 850 34 830 39 425 46 370
Construction Taux de postes vacants (%) 3,3 4,1 3,6 2,9 3,4 3,6 4,6
Fabrication Postes vacants 47 590 51 125 50 025 42 165 42 075 46 975 52 205
Fabrication Taux de postes vacants (%) 3,0 3,1 3,0 2,6 2,6 3,1 3,4
Commerce de gros Postes vacants 22 280 25 000 25 205 21 985 21 875 20 665 23 425
Commerce de gros Taux de postes vacants (%) 2,7 3,0 2,9 2,6 2,6 2,6 2,9
Commerce de détail Postes vacants 46 945 64 395 71 695 67 960 50 380 87 190 54 795
Commerce de détail Taux de postes vacants (%) 2,3 3,1 3,4 3,3 2,4 4,3 2,8
Transport et entreposage Postes vacants 29 585 31 005 28 695 26 700 24 840 31 125 27 170
Transport et entreposage Taux de postes vacants (%) 3,7 3,9 3,6 3,2 3,0 3,9 3,4
Industrie de l’information et industrie culturelle Postes vacants 12 460 12 585 13 545 13 770 12 860 10 125 11 225
Industrie de l’information et industrie culturelle Taux de postes vacants (%) 3,6 3,6 3,8 3,9 3,6 2,9 3,2
Finances et assurances Postes vacants 21 430 22 080 21 845 21 120 22 820 22 315 23 760
Finances et assurances Taux de postes vacants (%) 2,8 2,9 2,8 2,7 2,9 3,0 3,1
Services immobiliers et services de location et de location à bail Postes vacants 7 300 8 130 8 825 7 755 7 535 5 995 6 790
Services immobiliers et services de location et de location à bail Taux de postes vacants (%) 2,4 2,7 2,8 2,5 2,5 2,3 2,6
Services professionnels, scientifiques et techniques Postes vacants 41 675 39 885 36 780 35 820 42 565 37 860 47 795
Services professionnels, scientifiques et techniques Taux de postes vacants (%) 4,2 4,0 3,6 3,5 4,1 3,8 4,6
Gestion de sociétés et d’entreprises Postes vacants 2 610 1 990 2 440 2 190 2 215 2 395 2 320
Gestion de sociétés et d’entreprises Taux de postes vacants (%) 2,4 1,8 2,2 1,9 1,9 2,0 2,0
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets Postes vacants 39 605 43 955 38 035 34 850 38 895 42 320 36 750
Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets Taux de postes vacants (%) 4,7 5,2 4,3 3,9 4,6 5,2 4,6
Services d’enseignement Postes vacants 15 080 15 960 14 670 14 435 15 380 16 145 15 760
Services d’enseignement Taux de postes vacants (%) 1,1 1,1 1,3 1,0 1,0 1,2 1,1
Soins de santé et assistance Postes vacants 61 860 68 050 66 120 63 950 71 035 100 345 98 715
Soins de santé et assistance Taux de postes vacants (%) 3,00 3,3 3,1 3,0 3,3 4,7 4,5
Arts, spectacles et loisirs Postes vacants 15 350 16 060 10 615 11 060 11 270 6 345 6 630
Arts, spectacles et loisirs Taux de postes vacants (%) 5,1 5,1 3,0 3,4 3,8 2,8 3,7
Services d’hébergement et de restauration Postes vacants 56 590 77 540 76 605 61 725 60 300 46 735 48 785
Services d’hébergement et de restauration Taux de postes vacants (%) 4,2 5,6 5,2 4,3 4,4 4,4 5,3
Autres services (sauf les administrations publiques) Postes vacants 20 635 26 310 26 885 23 150 23 845 19 155 21 920
Autres services (sauf les administrations publiques) Taux de postes vacants (%) 3,6 4,6 4,5 4,0 4,2 3,7 4,4
Administrations publiques Postes vacants 10 320 10 655 8 330 9 785 11 355 7 765 10 715
Administrations publiques Taux de postes vacants (%) 2,0 2,1 1,5 1,9 2,2 1,6 2,2

1.4 Sommaire

L’évolution de l’économie et du marché du travail de l’EF2021 a été entièrement déterminée par la pandémie de COVID‑19 et les mesures de santé publique qui ont été mises en place pour limiter sa propagation. À partir de mars 2020, la pandémie de COVID‑19 a eu un impact négatif sans précédent sur l’économie et le marché du travail en termes de pertes de production et d’emploi au cours des 2 premiers mois. Cependant, le marché du travail a fait preuve de résilience et a commencé à se rétablir en mai 2020 avec l’assouplissement des restrictions de santé publique. Les vagues ultérieures de COVID‑19 ont apporté de la volatilité, mais à la fin de l’EF2021, l’économie canadienne avait partiellement récupéré les pertes de production et d’emploi dues à la pandémie. En mars 2021, le PIB réel et l’emploi étaient encore inférieurs de 1,9 % et de 1,6 % respectivement à leurs niveaux d’avant la pandémie. Cela se traduisait par un déficit de 309 200 emplois et par 238 400 personnes supplémentaires qui étaient encore en emploi, mais travaillaient moins de la moitié de leurs heures habituelles.

Certains secteurs, en particulier ceux qui étaient plus touchés par les mesures de santé publique et pour lesquels le télétravail n’était pas une option, ont subi d’importantes pertes de production et d’emploi et étaient encore à la traîne. D’autres secteurs ont rebondi rapidement et connaissaient une croissance robuste de la production et de l’emploi vers la fin de l’EF2021. Ces effets inégaux ont touché certains groupes plus que d’autres, comme les jeunes, les femmes et les travailleurs à faible salaire.

La pandémie a également entraîné des changements importants dans plusieurs indicateurs du marché du travail. La durée moyenne des périodes de chômage, la part des chômeurs de longue durée, le nombre d’heures travaillées et les salaires ont tous été sévèrement touchés au cours des 2 premiers mois de la pandémie. Cela a entraîné des changements considérables dans ces mesures par rapport aux tendances enregistrées au cours des derniers exercices. Bien que la reprise du marché du travail ait rapproché ces indicateurs des niveaux habituels, à la fin de l’EF2021, ils restaient fortement affectés et le retour aux tendances pourrait encore prendre du temps.

L’impact de la pandémie a été généralisé dans tout le pays et l’impact régional a été similaire. Toutefois, certaines différences sont apparues en raison du moment et de l’importance relative des différentes mesures de santé publique provinciales mises en œuvre au cours de l’EF2021. Bien que certaines provinces et certains territoires se soient rétablis un peu plus rapidement que d’autres, la plupart des indicateurs du marché du travail dans toutes les régions étaient encore inférieurs au niveau prépandémique à la fin de l’EF2021.

Malgré le niveau élevé du chômage, le nombre de postes vacants a augmenté et se situe à un niveau supérieur à celui de la fin de l’EF1920, avant la pandémie. À la fin de l’EF2021, les signes de pénurie étaient encore relativement faibles.

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