Atelier sur l’intégration des énergies renouvelables

Atelier sur l’intégration des énergies renouvelables

ÉTAT : Terminé

I. Aperçu

Le vendredi 11 mai 2012, à Toronto, le groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur le réseau d’électricité a tenu un atelier sur l’intégration des sources d’énergie renouvelable dans le réseau de production-transport d’électricité. Il s’agit de l’un des principaux résultats que le groupe devait atteindre en vertu de l’approche pancanadienne de l’énergie mise en œuvre par l’entremise de la Conférence des ministres de l’énergie et des mines du Canada.

L’atelier appuie les objectifs du Dialogue sur l’énergie propre, un mécanisme clé de la collaboration entre le Canada et les États-Unis sur les technologies d’énergie propre. Le Canada profitera d’une meilleure compréhension des défis et des possibilités offertes par l’intégration des technologies d’énergie renouvelable dans le réseau de production-transport d’électricité au Canada et aux États-Unis par l’entremise de la discussion qui se poursuivra entre les décideurs et les organismes de réglementation.

II. Description du projet

Participation à l’atelier

Trente-huit personnes étaient présentes à l’atelier, dont dix présentateurs et participants au groupe de discussion du Canada et des États-Unis, ainsi que des représentants de Ressources naturelles Canada (RNCan), des gouvernements provinciaux, des organismes de réglementation, de l’industrie et du milieu universitaire, de la North American Electric Reliability Corporation (NERC), de la Federal Energy Regulatory Commission (FERC), et du département de l’Énergie des États-Unis. Dix autres personnes ont participé à l’atelier par téléconférence. Le groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur le réseau d’électricité était bien représenté, puisque six provinces (l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse, l’Alberta, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba) avaient délégué des représentants du gouvernement, des organismes de réglementation ou des services publics à l’atelier.

La participation ayant dépassé l’objectif initial de 45 participants, le groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur le réseau d’électricité a atteint son objectif d’améliorer la collaboration entre les instances au Canada pour coordonner les approches relatives à la fiabilité de l’approvisionnement.

Points saillants de la discussion en atelier

  1. La présence croissante de l'énergie intermittente (en particulier l'énergie éolienne) dans les différentes sources d'énergies de certaines provinces commence à créer des défis opérationnels et commerciaux pour les opérateurs de systèmes, notamment :
    • un manque de synchronisation entre la demande et la production d'énergie intermittente, de sorte que l'énergie est produite lorsqu'elle n'est pas nécessaire ou non disponible quand elle est requise;
    • la rapidité avec laquelle la production intermittente devient disponible ou quitte le système (taux de rampe), qui est difficile à compenser avec d'autres sources;
    • le fait que les énergies renouvelables n'aient pas d'effet sur les prix du marché et leur nature intermittente peuvent faire augmenter la volatilité des marchés et fausser les signaux de prix pour les investissements dans la production;
    • les moyens utilisés pour compenser la variabilité des énergies renouvelables peuvent mener à une augmentation des taux d'émissions provenant des centrales thermiques, qui fonctionnent à un taux d'efficacité plus faible en raison du cycle démarrage-arrêt.
  2. Les outils qui peuvent aider à atténuer les effets de la fiabilité de l'énergie intermittente comprennent :
    • les réseaux intelligents et la gestion de la demande, qui permettent d'ajuster la demande pour compenser la variabilité de la production;
    • l'amélioration des prévisions de vent, qui permet une meilleure prévision des fluctuations et des mesures d'intervention;
    • le stockage de l'énergie, qui permet d'emmagasiner la production excédentaire et de l'utiliser pour moduler le taux de rampe et répondre à la demande en période de pointe;
    • l'augmentation des services auxiliaires, comme la puissance réactive, qui peut aider à corriger les fluctuations de fréquence résultant de la production intermittente.
  3. Il est également nécessaire d'établir des règles de marché afin d'assurer :
    • un meilleur contrôle sur les demandes de service;
    • des signaux de prix appropriés pour les investissements à long terme;
    • la disponibilité des services auxiliaires.
  4. Les programmes comme la gestion de la demande et la tarification au compteur horaire font que le consommateur, auparavant un participant passif, devient un participant actif. Il est nécessaire de faciliter cette évolution en favorisant l'éducation et la sensibilisation du consommateur pour lui faire accepter ce nouveau rôle, tout en suscitant une discussion sur les répercussions que ces nouvelles technologies auront sur les tarifs d'électricité.
  5. La réponse en fréquence est un outil très important pour permettre une meilleure intégration des énergies renouvelables. Cette constatation a été présentée par la FERC dans un aperçu d'une étude menée par le Lawrence Berkeley National Laboratory dans la toute première présentation de ce rapport à un public au Canada. La NERCorganisera deux conférences techniques en 2012 afin de recueillir des commentaires en vue de l'élaboration d'une norme de fiabilité pour la réponse en fréquence.
  6. En vertu de l'American Recovery and Reinvestment Act, le département de l'Énergie des États Unis a alloué 185 millions de dollars américains au développement de petits projets de stockage d'énergie, ce qui devrait fournir des données de recherches utiles sur le rôle du stockage.
  7. Certaines instances augmentent les exigences imposées aux producteurs d'énergie renouvelable (éolienne) en matière de services comme le soutien de la fréquence et de la tension, alors qu'il leur suffisait dans le passé de se brancher au réseau, laissant à d'autres la responsabilité de soutenir le réseau.

III. Durée du projet

Le vendredi 11 mai 2012

IV. Partenaires / participants

  • Alberta Electric System Operator (AESO);
  • Association canadienne de l'électricité (ACE);
  • Association canadienne de l'énergie éolienne (CanWEA);
  • Centre for Urban Energy, université Ryerson;
  • Commission de l'énergie de l'Ontario;
  • Commission de l'énergie et des services publics du Nouveau-Brunswick;
  • Commission des services publics et d'examen de la Nouvelle-Écosse;
  • Département de l'Énergie des États-Unis;
  • Énergie NB;
  • Federal Energy Regulatory Commission;
  • Institut de recherche d'Hydro-Québec (IREQ);
  • Institute for Sustainable Energy, université de Waterloo;
  • Kundur Power Systems Solutions Inc.;
  • Ministère de l'Énergie de l'Alberta;
  • Ministère de l'Énergie de l'Ontario;
  • Ministère de l'Énergie du Nouveau-Brunswick;
  • Ministère de l'Innovation, de l'Énergie et des Mines du Manitoba;
  • North American Electric Reliability Corporation;
  • Nova Scotia Power;
  • Office de l'électricité de l'Ontario;
  • Office national de l'énergie;
  • Régie de l'énergie - gouvernement du Québec;
  • Ressources naturelles Canada;
  • Société indépendante d'exploitation du réseau d'électricité de l'Ontario.

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