Guide pour la déclaration de résidus miniers et de stériles : chapitre 2


Description du secteur

Les activités principales associées au cycle de vie d’une mine peuvent inclure1 :

Les installations minières doivent faire face à la gestion de forts volumes de minerais, stériles et résidus miniers.

La Figure 1 illustre les principales activités de la phase d’exploitation d’une mine. 

Figure 1 - Activités typiques de la phase d’exploitation d’une mine (Code de pratiques écologiques pour les mines de métaux, 2009)

Figure 1 - Activités typiques de la phase d’exploitation d’une mine

1. Mines souterraines

Dans les mines souterraines, on extrait le minerai par une succession de puits et de rampes d’accès verticaux et de galeries horizontales (voir la figure 2). On y pratique une extraction plus sélective comparativement aux mines à ciel ouvert, et le rapport entre le volume de stériles et le volume de minerai extrait y est beaucoup moins élevé. Les stériles sont souvent utilisés comme matériau de remblayage afin de fournir un support aux parois et aux plafonds des excavations souterraines. Les stériles qui ne servent ni à la construction ni au remblayage sont ramenés à la surface pour être entreposés.

Figure 2 - Séries de puits et de rampes d’accès verticaux et de galeries horizontales  pour extraire le minerai (Code de pratiques écologiques pour les mines de métaux, 2009).

Figure 2 - Séries de puits et de rampes d’accès verticaux et de galeries horizontales  pour extraire le minerai

2. Traitement du minerai

Le minerai extrait de la mine subit ensuite un traitement qui permet d’en récupérer les minéraux de valeur. Normalement, le minerai renferme de petites quantités de minéraux utiles imbriqués dans des quantités beaucoup plus grandes de résidus minéraux sans valeur économique (gangue). La préparation du minerai consiste à séparer (ou libérer) les minéraux utiles de la gangue. Parmi les principales étapes du traitement du minerai, mentionnons le concassage et le broyage, la séparation chimique ou physique et l’égouttage.

3. Concassage et broyage

Le concassage et le broyage du minerai visent à libérer physiquement les minéraux utiles avant de les séparer des résidus par des procédés physiques et chimiques. Le concassage, effectué à sec, sert à réduire le minerai en particules grossières. Le broyage, réalisé pour obtenir des particules plus fines, se fait en milieu humide, parfois avec l’ajout de substances chimiques comme la chaux, le carbonate de sodium, le cyanure de sodium et le dioxyde de soufre dans le circuit de broyage, en vue de la séparation du minerai. Le minerai doit être broyé assez finement pour libérer le minéral métallifère de la gangue, sinon les méthodes de séparation subséquentes perdent de leur efficacité.

4. Séparation du minerai

La séparation du minerai fait intervenir des procédés physiques ou chimiques. Le produit final de la séparation est un concentré de minerai. Après la séparation, certains concentrés subissent d’autres traitements, comme la fusion, qui produisent des métaux purs prêts à la vente.

La séparation du minerai engendre des sous-produits, appelés résidus miniers, composés d’un mélange d’eau et de roche finement broyée dont la majeure partie des minéraux utiles ont été extraits. Les résidus miniers renferment parfois des minéraux métallifères ou des résidus des réactifs employés dans le traitement du minerai.

Procédés de séparation physique : Les procédés de séparation physique exploitent les différences entre les propriétés physiques ou le comportement des diverses particules de minéraux, par exemple la taille, la densité et l’énergie superficielle. L’ensemble du minerai ne subit aucune transformation chimique, mais on utilise parfois des réactifs chimiques pour faciliter le procédé de séparation. Voici quelques procédés de séparation physique courants :

Procédés de séparation chimique: La séparation chimique se fait par lixiviation d’un ou de plusieurs minéraux, en particulier pour récupérer l’or, l’argent, l’uranium et, dans certains cas, le cuivre. Pour séparer les minéraux, on utilise divers procédés chimiques, dont les suivants :

5. Égouttage

La plupart des procédés de séparation physique des minéraux produisent des concentrés de minerai sous forme de pulpe à forte teneur en eau, qu’il faut goutter avant tout autre traitement. L’égouttage nécessite deux procédés : l’épaississement et la filtration. Pour épaissir la pulpe, on utilise la sédimentation par gravité. Une fois décanté, l’excédent d’eau peut être recyclé dans les procédés de broyage. La pulpe épaissie passe ensuite à travers un filtre à vide qui capte les particules. L’eau restante est en grande partie retirée.

6. Fermeture de la mine

Une mine doit être fermée lorsqu’on en a complètement épuisé les réserves de minerai ou lorsqu’il n’est plus rentable d’extraire les minéraux qui restent. Dans certains cas, on peut fermer une mine temporairement et la mettre en mode de « surveillance et entretien », aussi appelé suspension temporaire.

C’est souvent ce qu’on fait en période de chute des prix des matières premières, dans l’espoir qu’un futur redressement de la situation permettra de rentabiliser la poursuite de l’exploitation commerciale. Au bout du compte, on finit par épuiser les réserves de minerai et on doit fermer définitivement la mine.

La liste précédente sert d’illustration et n’est pas exhaustive.

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