7. Conclusions et recommandations
Les tributylétains sont nocifs à faibles concentrations pour un grand nombre d'organismes aquatiques. Leur présence dans l'environnement résulte surtout d'activités humaines. Il a été montré qu'ils provoquaient l'apparition de caractères sexuels mâles chez des femelles de certains gastéropodes marins et semblent pouvoir induire une inversion de sexe chez certains poissons marins. Les concentrations estimées et mesurées de tributylétains en certains lieux du Canada sont suffisamment élevées pour avoir des effets nocifs sur des organismes vulnérables. En outre, les tributylétains satisfont aux critères de la persistance et de la bioaccumulation énoncés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation de la LCPE (1999). Les tributylétains sont un contaminant des formulations commerciales de tétrabutylétain et, sans doute, des formulations de dibutylétain, mais à des concentrations beaucoup plus faibles.
Le tétrabutylétain peut être nocif à faibles concentrations pour des organismes aquatiques vulnérables. On se préoccupe aussi du fait que cette substance puisse se dégrader en tributylétain par désalkylation et que les formulations commerciales de tétrabutylétain contiennent des quantités appréciables de tributylétain.
Les monométhylétains, les diméthylétains, les monobutylétains, les dibutylétains, les monooctylétains et les dioctylétains peuvent être nocifs pour les organismes aquatiques et les formulations commerciales de monobutylétain et de dibutylétain peuvent être contaminées par du tributylétain. On croit cependant que des concentrations nocives de ces substances ne seraient pas atteintes si des pratiques de gestion étaient mises en place dans l'ensemble de l'industrie pour en limiter les rejets dans l'environnement. Les rejets provenant d'autres utilisations de ces substances, qui servent de catalyseurs ou pour le revêtement du verre, ne devraient pas être appréciables si l'on se fonde sur les très petites quantités actuellement utilisées dans ces industries.
Les triphénylétains peuvent être nocifs à faibles concentrations pour les organismes aquatiques vulnérables et ils satisfont aux critères de la persistance et de la bioaccumulation énoncés dans le Règlement sur la persistance et la bioaccumulation de la LCPE (1999) [Gouvernement du Canada, 2000]. Leur présence dans l'environnement découle surtout d'activités humaines. On croit que ces substances ne sont plus utilisées au Canada.
Le tétraphénylétain peut se dégrader en triphénylétains plus dangereux. Les formulations commerciales de tétraphénylétain sont sans doute contaminées par du triphénylétain. On croit que cette substance n'est plus utilisée au Canada.
Détails de la page
- Date de modification :