Annexe 4 : Résumé des renseignements relatifs aux effets de la quinoléine sur la santé

Paramètre Doses ou concentrations minimales avec effet1/Résultats
Toxicité aiguë

DL50minimale par voie orale (rat) = 331 mg/kg p.c. (Marhold, 1986)

[Autre étude : Smythet al.,1951]

DL50 minimale par voie cutanée (lapins) = 540 µL/kg p.c. (Smythet al., 1951).

[Autre étude : Marhold, 1936]

Dose toxique à court terme pour l'exposition répétée Aucune donnée recensée
Toxicité subchronique

DMEO non néoplasique la plus basse par voie orale (aliments) (rats) = 0,05 % dans les aliments (25 mg/kg p.c. par jour), selon une augmentation des poids absolu et relatif du foie, changement dans les lipides, prolifération des voies biliaires et infiltration de cellules ovales dans le cadre d'une étude de 16 à 40 semaines à des concentrations de 0 %, 0,05 %, 0,10 % ou 0,25 % dans le régime alimentaire (0, 25, 50 ou 125 mg/kg p.c. par jour); les détails de l'étude sont décrits dans la section portant sur les bioessais sur la cancérogénicité (Hirao et al., 1976).

[Autres études : Shinohara et al., 1977; Hasegawa et al., 1989; Futakuchi et al., 1996]

Toxicité chronique et cancérogénicité

Aucune donnée sur la toxicité chronique n'a été recensée.

Essais biologiques de cancérogénicité par voie alimentaire chez les rats :

On a administré de façon quotidienne des concentrations de quinoléine de 0 %, de 0,05 %, de 0,10 % ou de 0,25 % (0,25, 0,50 ou 125 mg/kg p.c. par jour) par voie alimentaire à vingt rats mâles de la souche Sprague-Dawley (SD) par groupe d'essai et à six rats mâles de la même souche dans le groupe témoin. On a observé une incidence accrue (par rapport au groupe témoin) de carcinomes hépatocellulaires (0/6, 3/11, 3/16 et 0/19 à des concentrations de 0, 25, 50 et 125 mg/kg p.c. par jour, respectivement) et d'hémangio-endothéliomes ou d'hémangiosarcomes (0/6, 6/11, 12/16 et 18/19 à des concentrations de 0, 25, 50 et 125 mg/kg p.c. par jour, respectivement). Deux des 16 rats auxquels on a administré une concentration de 0,10 % de quinoléine avaient des éléments métastatiques hémorragiques dans les poumons; aucune analyse statistique n'a été fournie. On a également observé des incidences accrues de mortalités liées à la dose, des diminutions du gain de poids corporel et une augmentation des poids absolu et relatif du foie. Les niveaux de sérum glutamo-oxalacétique transaminase (SGOT) et de phosphatase alcaline ont augmenté légèrement chez les rats auxquels on a administré une concentration de 0,05 % de quinoléine (les animaux des autres groupes n'ont pas été examinés) (Hirao et al., 1976) L'USEPA (2001) a indiqué que la faible incidence de carcinomes hépatocellulaires chez le groupe recevant la dose élevée pourrait être due à des mortalités précoces en raison de rupture d'hémangio-endothéliome ou d'hémangiosarcomes.

On a administré par voie alimentaire 0,2 % de quinoléine (100 mg/kg p.c. par jour) à des rats Wistar, 25 de chaque sexe par groupe, pendant 30 semaines. Des incidences accrues d'hyperplasies nodulaires du foie (7/15 chez les mâles et 14/22 chez les femelles), d'hémangio-endothéliomes (11/15 chez les mâles et 7/22 chez les femelles) et de carcinomes hépatocellulaires (2/15 chez les mâles et 2/22 chez les femelles) ont été observées (aucune analyse statistique supplémentaire n'a été fournie pour ce paramètre) chez les rats exposés. Les différences dans l'incidence d'hémangio-endothéliomes chez les rats mâles et femelles sont statistiquement significatives, ce qui indique que les rats mâles sont plus vulnérables à l'action tumorigène de la quinoléine. On a également observé des augmentations du poids relatif du foie (aucune analyse statistique n'a été fournie) et des lésions hépatiques, comme des nodules blancs, jaune foncé ou hémorragiques, des changements dans les lipides, une augmentation du nombre de cellules ovales du foie, de cas de mégalocytoses et la prolifération des voies biliaires chez les rats exposés. Certains des rats avaient des éléments métastatiques hémorragiques dans les poumons. Aucune donnée n'a été fournie pour les animaux du groupe témoin (Shinohara et al., 1977).

On a administré par voie alimentaire 0,075 % de quinoléine à des rats SD, 20 mâles dans le groupe d'essai et 10 mâles dans le groupe témoin (37,5 mg/kg p.c. par jour) pendant 30 semaines. On a observé des incidences accrues d'hyperplasies nodulaires du foie (9/20) et d'hémangio-endothéliomes (6/20), mais non de carcinomes hépatocellulaires chez les rats exposés. Aucune tumeur du foie n'a été constatée chez les animaux témoins. Des augmentations du poids relatif du foie et du nombre de cellules ovales du foie, une augmentation de la prolifération des voies biliaires du foie, des changements dans les lipides et des cas de mégalocytose du foie, une diminution du nombre de globules rouges et de globules blancs, des quantités d'hémoglobine et d'aspartates transaminases (SGOT) et du niveau d'azote uréique dans le sang, et une augmentation des niveaux du sérum glutamopyruvique transaminase ont également été observées (une analyse statistique n'a pas été fournie) (Shinohara et al., 1977).

On a administré 0,25 % de quinoléine (de 50 à 68 mg/kg p.c. par jour) par voie alimentaire à des rats Wistar mâles (de 5 à 18 par groupe) pendant 4, 8, 12, 16 ou 20 semaines. Une incidence significativement accrue d'hémangio–endothéliomes a été observée dans les foies de rats auxquels on a administré de la quinoléine pendant plus de 12 semaines. Les incidences de petits éléments de cellules endothéliales dysplasiques et de tumeurs à la semaine 20 ne présentaient pas de différence par rapport aux groupes qui ont été exposés pendant 12, 16 et 20 semaines. Il y avait une augmentation de la région relative occupée par de l'espace sinusoïdale après une exposition de quatre semaines. De la mortalité a été constatée chez les animaux en raison de la toxicité du produit chimique ou de la rupture des tumeurs vasculaires du foie (Hasegawa et al., 1989).

Seize rats mâles spontanément hypertensifs et seize rats mâles Wistar Kyoto ont reçu une dose de 0,2 % de quinoléine dans leurs aliments (88 mg/kg p.c. par jour et 72 mg/kg p.c. par jour respectivement) pendant 32 semaines; 10 rats mâles de chaque souche se trouvaient dans le groupe témoin; 2 % d'huile de maïs a été ajouté à tous les régimes. On a constaté une augmentation significative de l'incidence d'hémangiosarcomes chez les rats Wistar Kyoto (14/15) mais non chez les rats spontanément hypertensifs (1/15). Huit rats Wistar Kyoto des groupes exposés sont morts de tumeurs hépatiques après 25 semaines. On a observé une diminution du gain de poids chez les animaux du groupe exposé de la première semaine de l'expérience jusqu'à la fin de celle-ci. Aucune tumeur n'a été constatée chez les rats des groupes témoins. Une augmentation importante du poids du foie a été observée chez les deux souches, alors qu'on a seulement observé une diminution importante du gain de poids chez les rats spontanément hypertensifs. Les lésions histopathologiques ont surtout été limitées au foie. Quelques nodules hyperplasiques au niveau des cellules hépatiques ont été observés chez les deux souches de rats exposés à la quinoléine (Futakuchi et al., 1996).

Essais biologiques de cancérogénicité par voie alimentaire chez les souris :

On a administré 0,2 % de quinoléine (260 mg/kg p.c. par jour) par voie alimentaire à des souris DdY, 40 de chaque sexe par groupe, pendant 30 semaines. La moitié des souris sont mortes pendant les six premières semaines par suite de la pneumonie. Des incidences accrues d'hyperplasies nodulaires du foie (1/10 chez les mâles et 2/10 chez les femelles), d'hémangio–endothéliomes (8/10 chez les mâles et 8/10 chez les femelles) et de carcinomes hépatocellulaires (1/19 chez les mâles et 0/10 chez les femelles) ont été observées (aucune analyse statistique supplémentaire n'a été fournie pour ce paramètre) chez les souris exposées. Aucune donnée n'a été fournie pour les animaux du groupe témoin (Shinohara et al., 1977).

Essais biologiques de cancérogénicité par voie alimentaire chez les hamsters :

On a administré 0,2 % de quinoléine (180 mg/kg p.c. par jour) par voie alimentaire à des hamsters dorés de Syri, 25 animaux de chaque sexe par groupe, pendant 30 semaines. Aucune tumeur n'a été constatée dans les hamsters exposés. Aucune donnée n'a été fournie pour les animaux du groupe témoin (Shinohara et al., 1977).

Essais biologiques de cancérogénicité par voie alimentaire chez les cobayes :

On a administré 0,2 % de quinoléine (80 mg/kg p.c. par jour) par voie alimentaire à des cobayes Hartley, 22 animaux de chaque sexe par groupe, pendant 30 semaines. Aucune tumeur n'a été constatée dans les cobayes exposés. Aucune donnée n'a été fournie pour les animaux du groupe témoin (Shinohara et al., 1977).

Essais biologiques de cancérogénicité par d'autres voies d'exposition :

Des souris CD-1 nouveau-nés (41 nouveau-nés dans le groupe test; 35 nouveau-nés dans le groupe témoin) ont reçu par injection intrapéritonéale une dose totale de 1,75 µmol de quinoléine dissoute dans du diméthylsulfoxyde (DMSO) aux premier, huitième et quinzième jours de vie, et les animaux ont été observés pendant 52 semaines. On a administré 5, 10 et 20 µL de DMSO au groupe témoin. Une augmentation significative de l'incidence de tumeurs du foie a été observée chez les souris mâles exposées (12/17, quatre cas d'adénomes et huit de carcinomes), mais non chez les souris femelles exposées (1/10). On a observé une augmentation significative de lymphomes chez les souris femelles exposées (4/10) mais non chez les souris mâles exposées (1/17). Une souris mâle dans le groupe témoin auquel on a administré du DMSO a développé une tumeur du foie (1/17) et des lymphomes (1/17) (LaVoie et al., 1987).

Des souris CD-1 nouveau-nés (56 nouveau-nés dans le groupe test; 46 nouveau-nés dans le groupe témoin) ont reçu par injection intrapéritonéale une dose totale de 1,75 µmol de quinoléine dissoute dans du DMSO aux premier, huitième et quinzième jours de vie, on a administré 5, 10 et 20 µL de DMSO au groupe témoin. Les animaux ont été observés pendant 52 semaines. Une augmentation significative de l'incidence de tumeurs du foie a été observée chez les souris mâles exposées (15/19, 13 cas d'adénomes et deux de carcinomes), mais non chez les souris femelles exposées (0/27). On n'a noté aucune augmentation significative de l'incidence de lymphomes ou de tumeurs pulmonaires chez les souris femelles exposées (5/25 et 3/25, respectivement). Aucune tumeur n'a été constatée chez les souris du groupe témoin auquel on a administré du DMSO (LaVoie et al., 1988).

Des rats SD nouveau-nés (101 nouveau-nés dans le groupe test; 50 nouveau-nés dans le groupe témoin) ont reçu des injections sous-cutanée de quinoléine à une dose de 200 µmol/kg p.c. dans les 24 heures suivant leur naissance; un taux de mortalité de 59 % a été observé chez les rats exposés. Les doses ont ensuite été réduites à 100 µmol/kg p.c. pendant les semaines 2 à 7, avant de retourner à 200 µmol/kg p.c. pour la semaine 8. On a administré 500 µL de DMSO au groupe témoin dans les 24 heures suivant la naissance des animaux, et ensuite chaque semaine pendant les semaines 2 à 8 de vie. Les animaux ont été observés pendant 78 semaines. Aucune augmentation de l'incidence de tumeurs du foie n'a été observée chez les rats mâles (1/25) ou femelles (0/15) exposés, en comparaison avec les animaux du groupe témoin (5/27 chez les rats mâles et 1/22 chez les rats femelles) (LaVoie et al., 1988).

Des souris CD-1 nouveau-nés (85 nouveau-nés dans le groupe test; 97 nouveau-nés dans le groupe témoin) ont reçu par injection intrapéritonéale une dose totale de 1,75 µmol de quinoléine dissoute dans du DMSO aux premier, huitième et quinzième jours de vie, et les animaux ont été observés pendant 52 semaines. On a administré 5, 10 et 20 µL de DMSO au groupe témoin. On a observé une augmentation significative de l'incidence des tumeurs du foie, surtout des adénomes, chez les rats mâles exposés (20/33) mais non chez les femelles exposées (2/37). Aucune tumeur du foie n'a été constatée chez les animaux du groupe témoin auquel on a administré du DMSO (Weyand et al., 1993).

Essais sur l'initiation ou la promotion de tumeurs

Activité d'initiation de tumeurs :

On a appliqué au dos tondu de souris SENCAR, 40 femelles par groupe, 0,75 % de quinoléine diluée dans 1 mL d'acétone, tous les deux jours, pour dix applications (une dose totale de 7,5 mg par souris). On a appliqué seulement de l'acétone sur les dos des souris du groupe témoin. Dix jours après la dernière application de l'agent initiateur, on a commencé la promotion en appliquant 2 µg de 12-O-tétradécanoylphorbol-13-acétate (TPA) dilué dans 0,1 mL d'acétone, deux fois par semaine pendant 18 semaines. On a observé une augmentation significative de l'incidence des tumeurs cutanées chez les souris exposées (53 %), alors que seulement 7,5 % des animaux du groupe témoin ont développé des tumeurs cutanées. Soixante-trois pour cent des animaux dans le groupe témoin positif (exposé à du benzo[a]pyrène) ont développé des tumeurs du foie (LaVoie et al., 1984)

Activité de promotion de tumeurs :

On a administré du diéthylnitrosamide à des rats F344, 16 mâles par groupe, par injection intrapéritonéale, à une dose de 200 mg/kg p.c. Ensuite, 0,05 % ou 0,1 % de quinoléine a été ajoutée à leur régime pendant une période de six semaines, à partir de deux semaines après l'injection de diéthylnitrosamide. On a administré seulement du diéthylnitrosamide aux groupes témoins. Tous les rats ont été assujettis à une hépatectomie partielle (deux tiers) à la fin de la semaine 3 et ont été euthanasiés à la fin de la semaine 8. Une augmentation importante du nombre et des sections d'éléments placentaires de glutathione S-transférase (GST) positifs dans le foie a été observée chez les rats mâles exposés à 0,1 % de quinoléine. On a également observé une augmentation importante du poids relatif du foie et des reins dans les deux groupes exposés (Saeki et al., 1997).

Toxicité pour le développement À l'exception des études de cancérogénicité chez des souris nouveau-nés mentionnées ci-dessus, on n'a relevé aucune étude concernant les effets de la quinoléine sur les organismes en développement.
Toxicité pour la reproduction Aucune donnée recensée
Génotoxicté et paramètres connexes : in vivo

Mutagénicité

Résultats positifs :

On a administré 10 mL (50 mg) de quinoléine (suspendue dans de l'huile d'olive) par kilogramme de poids corporel par jour au moyen d'injections intrapéritonéales pendant quatre jours consécutifs à des souris transgéniques à gênes Lac Z (souris MutaMC) (quatre femelles par groupe). Les animaux du groupe témoin exposés à l'excipient ont reçu de l'huile d'olive. On a administré du diéthylnitrosamide aux animaux du groupe témoin positifs (1 mg/kg p.c. par jour, trois femelles par groupe). Les souris ont été tuées 14 jours après la dernière injection, et le foie, les reins, les poumons et la rate ont été examinés. Dans le cadre de la même étude, un autre groupe d'animaux a fait l'objet d'une hépatectomie partielle (retrait de deux tiers du foie) une journée après l'injection finale, et les animaux ont été tués 13 jours après l'opération. Une fréquence accrue de mutation notable dans les foies a été observée chez les souris n'ayant pas reçu d'hépatectomie et chez les souris ayant reçu une hépatectomie partielle (aucune autre analyse statistique n'a été fournie), mais non dans les poumons, les reins ou la rate des mêmes souris traitées ayant été exposées à la quinoléine ou au produit chimique du groupe témoin positif. Une hépatectomie partielle a doublé la fréquence de mutation de quinoléine dans le foie (Suzuki et al.,1998).

Activité mitogénétique

Résultats positifs :

On a administré de la quinoléine par gavage à des souris adultes C57BL/6JBL10/Alpk, quatre mâles par groupe, à des doses de 40, 100 ou 225 mg/kg p.c. Après 24 heures, les hépatocytes ont été isolés. Une augmentation liée à la dose de l'incidence d'hépatocytes de phase-S a été observée dans les cellules des animaux exposés (aucune autre analyse statistique n'a été fournie). Les animaux du groupe témoin ont reçu 10 mL d'huile de maïs (Lefevre et Ashby, 1992).

On a administré de la quinoléine par gavage à des rats adultes Alpk:AP SD, quatre mâles par groupe, à des doses de 40 ou 100 mg/kg p.c. Après 24 heures, les hépatocytes ont été isolés. Une augmentation liée à la dose de l'incidence d'hépatocytes de phase-S a été observée dans les cellules des animaux exposés (aucune autre analyse statistique n'a été fournie). Les animaux du groupe témoin ont reçu 10 mL d'huile de maïs (Lefevre et Ashby, 1992).

On a administré de la quinoléine par gavage à des rats adultes Alpk:AP, de trois à neuf mâles par groupe, à des doses de 225 ou 500 mg/kg p.c. Après 12 à 36 heures, les hépatocytes ont été isolés. L'exposition à la quinoléine a induit de façon notable la phase-S dans les hépatocytes; en effet, cette phase a été observée entre 16 et 36 heures après l'administration de la dose (aucune autre analyse statistique n'a été fournie). L'induction liée à la dose de la phase-S dans les hépatocytes a été observée à 36 h mais non à 24 h après l'administration de la dose. Les animaux du groupe témoin (14 mâles) ont reçu 10 mL d'huile de maïs (Ashby et al., 1989).

Des rats F344, cinq mâles par groupe, ont reçu une seule dose, ou des doses répétées pendant 28 jours, de quinoléine à des doses de 25, 50, 100 ou 200 mg/kg p.c. par jour, par gavage. Les hépatocytes ont été isolés de quatre à 48 h après une seule dose, ou 24 heures après l'administration de doses pendant 28 jours. Une synthèse de l'ADN réplicative a été induite de façon significative dans les hépatocytes des rats après une seule dose ou après de doses répétées de quinoléine de 25 mg/kg p.c. ou plus (Asakura et al.,1997).

Résultats ambigus :

On a administré de la quinoléine par gavage à des cobayes adultes Alpk:Dunkin Hartley, de quatre à six mâles par groupe, à des doses de 40, 60, 80 ou 100 mg/kg p.c. Après 24 heures, les hépatocytes ont été isolés. Les auteurs ont noté que l'incidence de l'induction de la phase-S a été compliquée par les variations importantes observées chez les animaux individuels qui avaient reçu de l'huile de maïs (excipient) (Lefevre et Ashby 1992).

Clastogénicité, test des micronoyaux

Résultats positifs :

On a administré 10 mL d'huile de maïs ou de 6-diméthylaminophénylazobenzthiazole (6BT) à des rats adultes de la souche Alpk:AP (quatre et deux mâles), à une dose de 10 mg/kg p.c. respectivement, au jour 0. On a ensuite administré de la quinoléine aux animaux par gavage, à une dose de 400 mg/kg p.c. au jour 3, et les hépatocytes ont été isolés au jour 5. On a décelé une augmentation des incidences d'hépatocytes à micronoyaux et de figures de mitose chez les animaux du groupe auquel on avait administré de l'huile de maïs – et chez les rats traités par 6BT auxquels on a ensuite administré de la quinoléine à une dose de 400 mg/kg p.c. De plus, l'index mitotique était plus élevé dans les hépatocytes isolés des six rats auxquels on a seulement administré de la quinoléine par gavage, à une dose de 400 mg/kg p.c. Les résultats ont été comparés avec les valeurs historiques. Aucune autre analyse statistique n'a été fournie (Ashby et al., 1989).

On a administré de la quinoléine à des doses de 25, 50 ou 100 mg/kg p.c. par une seule injection intrapéritonéale à des rats CD mâles, 15 par groupe test et cinq par groupe témoin. Les cellules de la moelle osseuse ont été échantillonnées à 24, 48 et 72 heures après l'injection. Une augmentation significative liée à la dose du nombre d'érythrocytes polychromatiques à micronoyaux a été observée au moment de l'échantillonnage 24 heures après l'administration de la dose, et ce, pour toutes les doses mises à l'essai. Une augmentation significative d'érythrocytes polychromatiques à micronoyaux a également été observée au moment de l'échantillonnage 48 heures après l'administration de la dose, pour les groupes ayant reçu les doses les plus élevées. Les rapports entre les érythrocytes polychromatiques et les érythrocytes non chromatiques des animaux exposés au moment de l'échantillonnage 24 h après l'échantillonnage étaient inférieurs à ceux du groupe témoins, ce qui indique une cytotoxicité de ce composé. Toutefois, les changements aux rapports entre les érythrocytes polychromatiques et les érythrocytes non chromatiques n'étaient pas liés à la dose, car les rapports des animaux exposés étaient supérieurs à ceux des animaux du groupe témoin à 48 h et à 72 h (Hamoud et al., 1989).

On a administré de la quinoléine à une dose de 75 ou 150 mg/kg p.c. dans de l'huile de maïs, une seule fois par voie intrapéritonéale ou orale, à des rats Fischer F344 ou Sprague-Dawley (4 ou 5 mâles par groupe). Les expériences ont été effectuées dans deux laboratoires. Les rats ont été anesthésiés trois, quatre ou cinq jours après le traitement, et les hépatocytes ont été isolés. On a observé une augmentation importante des micronoyaux dans les hépatocytes pour les deux différentes doses et dans les deux laboratoires (Suzuki et al., 2005).

Des rats Fischer F344 et Crl:CD (SD), quatre ou cinq mâles par groupe, ont été exposés par voir orale à deux doses de quinoléine de 0, 30, 60 ou 90 mg/kg p.c. ou à une seule dose de quinoléine de 150 mg/kg p.c. Des spécimens d'intestin ont été préparés de trois à cinq jours après le traitement, et les hépatocytes ont été isolés. On a observé une augmentation importante des micronoyaux dans les hépatocytes chez les intestins des animaux ayant reçu des doses de 60 mg/kg p.c. et plus (Suzuki et al., 2009).

Résultats équivoques :

Dans les études susmentionnées chez les rats F344 ou SD, on a prélevé des échantillons de sang d'un vaisseau de la queue, au jour 2, après l'administration par voie intrapéritonéale ou orale d'une seule dose de quinoléine à 75 ou à 150 mg/kg p.c. On a observé une augmentation significative des micronoyaux dans les réticulocytes du sang périphérique à 150 mg/kg p.c. dans un laboratoire, mais non dans l'autre laboratoire (Suzuki et al., 2005).

Résultats négatifs :

Dans l'étude susmentionnée effectuée sur les rats F344, des micronoyaux n'ont pas été induits de façon significative dans les hépatocytes des rats après une ou plusieurs doses de quinoléine (Asakura et al.,1997).

Dans l'étude susmentionnée chez les souris MutaMC, la fréquence des réticulocytes à micronoyaux dans les cellules du sang périphérique n'a pas augmenté à la suite de l'exposition à la quinoléine, comparativement aux animaux du groupe témoin positif qui avaient été exposés au 1-oxyde de 4–nitroquinoléine (Suzuki et al., 1998).

Aberrations chromosomiques

Résultats positifs :

Dans l'étude susmentionnée effectuée sur les rats F344, on a observé une augmentation signification des aberrations chromosomiques liée à la dose dans les hépatocytes des rats après une seule dose de quinoléine à 100 mg/kg p.c. ou plus ou après plusieurs doses de quinoléine à 25 mg/kg p.c. par jour et plus (Asakura et al.,1997).

Échange de chromatides sœurs

Résultat positif :

Dans l'étude susmentionnée effectuée sur les rats mâles F344, on a observé une augmentation significative de l'échange de chromatides sœurs dans les hépatocytes des rats, après une seule dose, ou plusieurs doses de quinoléine (Asakura et al.,1997).

Synthèse de l'ADN non programmée

Résultats équivoques :

On a administré de la quinoléine par gavage à des rats adultes de la souche Alpk:AP (de deux à neuf mâles par groupe), à des doses de 100, 175, 225, 250, 350 ou 500 mg/kg p.c. Les hépatocytes ont été isolés de 4 à 16 h après l'administration de la dose. La majorité des réponses de synthèse de l'ADN non programmée était négatives, avec quelques résultats individuels positifs. Les auteurs ont indiqué que la quinoléine ne peut pas être classée comme active dans ce test. Aucune autre analyse statistique n'a été fournie (Ashby et al., 1989).

Génotoxicité et paramètres connexes : in vitro

Mutagénicité

Résultats positifs :

Test d'Ames avec la Salmonella typhimurium TA98, TA100 et TA1535, avec activation métabolique (Nagao et al., 1977; Sideropoulos et Specht, 1984; USEPA, 1985; LaVoie et al., 1991; Debnath et al., 1992; Willems et al., 1992; Takahashi et Ono, 1993; JETOC, 1996; Hakura et al., 2005).

Essai de mutation sur l'Escherichia coli wp2uvra, avec activation métabolique (JETOC, 1996).

Résultats négatifs :

Test d'Ames avec la S. typhimurium TA98, TA1535 et TA1537, avec activation (Epler et al., 1977; USEPA, 1985; Debnath et al., 1992); S. typhimurium TA98, TA100, TA1535 et TA1537, sans activation (Epler et al., 1977; Nagao et al. 1977; Sideropoulos et Specht, 1984; Willems et al., 1992; Takahashi et Ono, 1993; JETOC, 1996; Hakura et al., 2005).

Essai de mutation sur l'E. coli wp2uvra, sans activation métabolique (JETOC, 1996).

Aberrations chromosomiques

Résultats positifs :

Cellules de fibroblaste pulmonaire de hamsters chinois, en présence d'activation métabolique (Suzuki et al., 2007).

Induction de micronoyaux

Résultats positifs :

Cellules de fibroblaste pulmonaire de hamsters chinois, en présence d'activation métabolique. L'induction de micronoyaux a été réduite à des doses plus élevées, en raison de la cytotoxicité (Suzuki et al., 2007).

Formation d'adduits de l'ADN

Résultats positifs :

Quinoléine liée l'acide ribonucléique (ARN), à l'ADN et à certains polynucléotides en présence d'une réduction de nicotinamide adénine diphosphate (NADPH) et de microsomes du foie du rate (Tada et al., 1980).

Synthèse de l'ADN non programmée

Résultats positifs :

Principaux hépatocytes isolés des rats mâles adultes de la souche SD, avec activation métabolique; la concentration de quinoléine se situait entre 0,5 et 1 µmol; une augmentation significative de l'incidence de synthèse de l'ADN non programmée a été observée à la dose plus élevée (LaVoie et al., 1991).

Neurotoxicité Étude de microdialyse intrastriatale (rats mâles) : 10 mM de tétrahydroquinoléine infusée pendant 10 heures; aucune preuve de neurotoxicité dopaminergique (Booth et al., 1989)

1 DL50, dose létale médiane; DMEO, dose minimale avec effet observé.

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