Université de la Saskatchewan (Saskatchewan)

Rassembler les données d’une usine de traitement des eaux : un stage sert d’important catalyseur

Anthony

Anthony Baron, stagiaire du programme Horizons Sciences à l’Université de la Saskatchewan. Photo : Mariana Campos Rivera.

Jeune diplômé en arts et sciences de l’Université de la Saskatchewan, Anthony Baron a acquis d’importantes compétences au cours de son stage à la School of Environment and Sustainability de son alma mater. Mais ce qui est plus important encore, selon lui, est que ses travaux de recherche pourraient contribuer au bien‑être des autres dans l’avenir.

M. Baron a été embauché pour contribuer à un projet visant à organiser des données amassées sur plusieurs décennies par une usine de traitement des eaux établie sur les rives du lac Buffalo Pound, en Saskatchewan. L’usine de traitement des eaux de Buffalo Pound, vieille de 75 ans, fournit de l’eau potable aux villes de Regina et de Moose Jaw et aux régions avoisinantes – desservant ainsi près de 25 % de la population de la province.

Selon M. Baron, qui a déjà été assistant de recherche au Global Institute for Water Security (également de l’Université de la Saskatchewan), le fait d’avoir travaillé sur un projet portant sur une usine alimentant deux villes en eau potable signifie que « les résultats de mon travail sont susceptibles de profiter à beaucoup de personnes ».

Le but de ce projet de six mois était de regrouper les renseignements détenus par l’usine dans une base de données unique, de façon à ce que les rapports mensuels et à long terme puissent être produits plus rapidement. Pour y arriver, M. Baron a travaillé avec un concepteur de systèmes de données qui poursuivait des études postdoctorales à l’Université Wilfrid‑Laurier, en Ontario.

Toujours en cours d’élaboration, la base de données améliorée viendra appuyer un projet de rajeunissement de l’infrastructure de l’usine de 223 millions de dollars, annoncé en juin 2021.

« L’usine modernisée devra fournir de l’eau à une population en croissance », fait remarquer Helen Baulch, professeure et chercheuse à l’Université de la Saskatchewan et superviseure du travail du stagiaire. « On construit l’infrastructure pour les 30 prochaines années et même plus », dit‑elle, « il est donc important de se pencher sur les types de conception et de processus qui seront assez robustes pour faire face aux situations futures ».

Anthony en télétravail pendant son stage en train d’organiser les données de l’usine de traitement des eaux de Buffalo Pound en Saskatchewan.

Anthony Baron en télétravail pendant son stage, en train d’organiser les données de l’usine de traitement des eaux de Buffalo Pound, en Saskatchewan. Photo : Mariana Campos Rivera.

Originaire de Regina, M. Baron adorait la chimie et les mathématiques lorsqu’il était au secondaire; des cousins scientifiques plus âgés l’avaient alors encouragé à faire carrière en sciences. Il voulait d’abord devenir ingénieur, mais une fois à l’université, il est devenu de plus en plus fasciné par l’environnement naturel. Son mémoire de spécialisation de 1er cycle portait d’ailleurs sur la biogéochimie du méthane dans les milieux humides.

Mme Baulch, professeure agrégée à la School of Environment and Sustainability et au Global Institute for Water Security de l’Université de la Saskatchewan, estime que le projet a été plus fructueux que ce à quoi elle s’attendait. Elle attribue cette réussite à un encadrement solide de la part de l’usine de traitement des eaux, au dévouement du stagiaire, et au leadership de l’excellent concepteur de systèmes de données.

« Le programme Horizons Sciences a été fantastique », affirme Mme Baulch, qui a supervisé d’autres stages de ce type dans le passé. « Les personnes chargées de son organisation ont été d’un grand soutien et m’ont aidée à faire avancer les choses. On a aussi connu beaucoup de succès en ce qui concerne les stagiaires que nous avons eus. »

Le programme a contribué à faire avancer les travaux de recherche de Mme Baulch et à renforcer ses partenariats avec l’industrie. Par exemple, elle travaille actuellement en étroite collaboration avec l’usine de traitement des eaux sur d’autres projets. « Il s’agit d’une bonne occasion pour les employeurs », dit‑elle, « mais je valorise aussi ce programme parce qu’il est vraiment utile aux jeunes diplômés qui cherchent à se placer dans le domaine de leur choix. Il peut être très difficile pour ces diplômés d’acquérir de l’expérience de travail pratique dans leur domaine, donc ce type de programme a une immense valeur. »

M. Baron, dont la subvention salariale a été versée en vertu du programme de stages pour les jeunes Horizons Sciences d’Environnement et Changement climatique Canada par l’intermédiaire de Collèges et instituts Canada, est reconnaissant d’avoir pu travailler en étroite collaboration avec des professionnels du milieu universitaire et de l’industrie. Leur soutien l’a aidé à renforcer sa confiance, et il travaille toujours sur des projets portant sur cette usine de traitement des eaux et le lac Buffalo Pound.

« Le stage m’a donné l’occasion de mettre en pratique ce que j’ai appris lorsque j’étais étudiant de 1er cycle », dit‑il. « Plus important encore, il m’a permis de développer des compétences générales essentielles qui sont souvent négligées dans les programmes de 1er cycle en sciences, comme la collaboration, la gestion de projet et le réseautage. »

Selon Mme Baulch, le financement octroyé par Horizons Sciences fait une réelle différence. « Le renforcement des compétences d’Anthony et son indépendance au moment de mobiliser les experts et les partenaires de l’industrie ont catalysé son développement professionnel », dit‑elle. « Il a fait d’énormes progrès, et son travail a été très utile. Ça a été un immense plaisir de travailler avec lui. »

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