Verge Permaculture (Alberta)

Accréditation de permaculture : une avenue pour vivre et utiliser les terres avec résilience

Ben dans un champ.

Ben Dunn, stagiaire d’Horizons Sciences, en Alberta. Source de la photo : Ben Dunn.

Lorsque la pandémie COVID-19 a frappé en mars 2020, Verge Permaculture, en Alberta, a rapidement converti ses programmes de formation en personne en programmes entièrement en ligne. Michelle Avis, qui a co-fondé l’entreprise avec son mari en 2008, affirme que le changement s’est avéré plus simple et plus rapide que prévu, mais qu’il a nécessité plus de personnel. C’est ce qui a mené à l’embauche de Ben Dunn à titre de technologue en environnement.

« Mon expérience a été incroyablement positive », explique Ben, qui a été embauché à temps plein comme coordonnateur de cours à la fin de son stage. « Ce travail m’offre tout ce que je cherchais comme vocation et comme carrière. »

Le salaire de ce diplômé en anthropologie et en psychologie de l’Université de la Colombie‑Britannique provenait d’un stage de Collèges et instituts Canada financé par Environnement et Changement climatique Canada.

« Nous pouvons interagir avec notre environnement d’une manière qui l’améliore », soutient-il. À la sortie de l’université, il avait peur de décrocher un emploi classique de neuf à cinq. « Je ne pensais pas que ça me donnerait une vie épanouissante », confie-t-il.

Ben circule en véhicule dans une forêt.

Ben Dunn, stagiaire d’Horizons Sciences, en Alberta. Source de la photo : Ben Dunn.

La permaculture est un mode de vie et d’utilisation des terres résilient fondé sur des principes écologiques. Le système peut s’appliquer autant aux espaces urbains qu’aux milieux ruraux comme les fermes. Il comprend des pratiques telles que l’utilisation d’énergie renouvelable et la gestion de l’eau à faible répercussion à l’échelle de la maison.

Verge se trouve sur une propriété boisée de 160 acres dans le centre de l’Alberta, au sud d’Edmonton. Celle-ci est en train d’être transformée en une permaculture autosuffisante qui inclut un volet agricole. Société de conseils en environnement, elle est surtout connue pour ses cours d’accréditation sur la conception en permaculture.

« La transition en ligne nous a énormément aidés », explique Michelle Avis. Les cours en ligne ont attiré beaucoup plus d’étudiants, dont beaucoup viennent de loin. « Nous croissions rapidement, dit‑elle, et nous savions que nous avions besoin de plus de gens pour poursuivre le virage de notre modèle d’entreprise ».

Michelle Avis affirme que Ben aura un rôle déterminant à jouer au fur et à mesure que l’entreprise croît. Il doit son amour de longue date pour le jardinage et la nature à ses grands-parents qui sont venus refaire leur vie au Canada après avoir échappé à la famine des années 1930 en Ukraine. La frugalité et la résilience de sa famille l’ont aidé à mieux apprécier sa propre incidence sur la nature et sa dépendance envers celle-ci. Son grand-père a cultivé des légumes pour nourrir sa famille tandis que sa grand-mère faisait pousser des hostas et les vendait. Très jeune, Benn a appris le jardinage, et notamment la valeur du compostage.

À l’université, il a co-fondé le club des restes, une organisation bénévole qui redistribuait des restants provenant d’événements avec traiteur et de cafétérias à des étudiants vivant de l’insécurité alimentaire sur le campus.

Son travail pour Verge est diversifié et comprend la création de sites Web, le marketing numérique et le soutien à la programmation éducative. Il présente également des projets de fermes de permaculture, qui font par exemple pousser de l’ail et des framboises et qui nourrissent des lapins, construisent des serres solaires passives et installent des systèmes de collecte de l’eau de pluie.

Ben considère que son apport au sommet de trois jours pour « construire sa propriété de permaculture » constitue l’une de ses grandes réalisations. Organisé par Verge en avril 2020, son premier sommet en ligne réunissait de grands concepteurs, auteurs, formateurs et consultants en permaculture, sans frais d’inscription. Il a attiré plus de 15 000 inscriptions.

À Verge, Ben affirme avoir appris à devenir un entrepreneur et développé des compétences en marketing numérique et en automatisation des activités. Il a également acquis de l’expérience pratique en conception de permaculture et affirme que passer du temps avec les propriétaires de Verge était inspirant.

Michelle et Rob Avis étaient des ingénieurs en mécanique qui ont quitté le secteur du pétrole et du gaz pour démarrer leur entreprise. « Le génie des humains en matière de conception a un rôle incroyable à jouer pour faire mieux que simplement maintenir le statu quo », explique Michelle Avis. « Et c’est le genre de secteur qui nous passionne réellement. »

Détails de la page

Date de modification :