Wildlands League (Ontario)

Futurs intendants responsables des terres : Rapprocher les jeunes Canadiens de la nature

Eugenia

Eugenia Kwok, stagiaire d’Horizons Sciences.
Photo : Eugenia Kwok.

Eugenia Kwok était ravie de voir la joie dans les yeux des enfants lorsqu’ils ont commencé à plonger les pagaies dans les eaux calmes de la rivière Rouge, à l’est de Toronto. En 2019, l’événement « Pagayer sur la rouge » (Paddle the Rouge) a attiré des centaines de personnes. Pour la stagiaire du programme Horizons Sciences d’ECO Canada employée par la Wildlands League, c’était le point culminant de plusieurs mois de promotion et de coordination des bénévoles.

Kwok, maintenant employée à part entière à titre de gestionnaire de la mobilisation de la campagne au sein de l’organisation de conservation, considère cet événement sur la rivière Rouge comme l’un de ses plus beaux souvenirs. L’objectif était de faire connaître le premier « parc urbain national » du Canada, qui relie les Grands Lacs à un important bassin hydrographique au nord de Toronto. Ce parc abrite 2 000 espèces végétales et animales, dont 30 espèces en péril. Fait remarquable, près d’un Canadien sur cinq vit à moins d’une heure du parc urbain national de la Rouge, qui s’étend sur 80 kilomètres carrés.

La plupart des jeunes pagayeurs qui ont participé à l’événement gratuit d’une journée étaient de nouveaux Canadiens et, pour nombre d’entre eux, c’était leur premier contact avec la faune, la flore et la nature canadiennes.

« Eugenia a fait un travail remarquable », souligne Janet Sumner, directrice générale de la Wildlands League, organisation de Toronto qui organise des campagnes pour l’élargissement des aires naturelles protégées depuis plus de 50 ans. « En rapprochant les enfants de la nature, nous faisons d’eux les futurs gardiens de la terre que nous leur léguerons », affirme-t-elle.

Eugenia avec Niamh et Anna à l’extérieur de Queen’s Park à Toronto.

Eugenia Kwok, stagiaire d’Horizons Sciences (à gauche), à l’extérieur de Queen’s Park, à Toronto, avec Niamh Wall et Anna Baggio. Photo : Eugenia Kwok.

Wildlands, connue pour son expertise en matière de politiques sur la conservation des terres et des eaux publiques au Canada, travaille dans l’intérêt public depuis 1968, année de la campagne visant à éliminer la coupe forestière dans les parcs, en particulier dans le parc Algonquin, en Ontario. À l’heure actuelle, l’organisation appuie les discussions entre le Conseil Mushkegowuk et Parcs Canada au sujet du projet de création d’une énorme aire marine nationale de conservation dans la région de la baie d’Hudson et de la baie James.

Étant une Canadienne de première génération, Kwok comprend bien les merveilles de l’apprentissage de la nature et des espèces sauvages au Canada. À l’âge de deux ans, elle a émigré avec ses parents de Hong Kong à Vancouver. Ses premiers contacts avec la nature sauvage du Canada remontent aux excursions scolaires pour visiter des parcs et des frayères à saumons.

Le penchant de sa famille pour la science (ses parents et son grand-père étaient tous des professionnels de la santé) lui a insufflé l’amour des sciences et de la pensée critique. Elle a obtenu un baccalauréat ès sciences en biologie animale appliquée de l’Université de la Colombie-Britannique et une maîtrise en géographie de l’Université de Guelph, en Ontario.

Dans le cadre de ses études de premier cycle, elle a séjourné au Brésil, où elle a fait des recherches sur le bien-être des chiens errants de Curitiba. Son mémoire de maîtrise portait sur les communautés cambodgiennes dont les moyens de subsistance dépendaient de la durabilité du lac Tonle Sap, le plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud-Est, qui subit les effets des changements climatiques.

Eugenia se promène en compagnie de Maureen dans un stationnement inondé lors de l’événement « Pagayer sur la Rouge ».

Eugenia Kwok, stagiaire d’Horizons Sciences (à droite), se promène en compagnie de Maureen Doolan dans un stationnement inondé lors de l’événement « Pagayer sur la Rouge ». Photo : Paulette Collins.

La pandémie de COVID-19 a transformé la vie professionnelle de Kwok à la Wildlands League « Pendant la pandémie, j’ai dû me tourner vers des solutions numériques pour mobiliser le public et mieux structurer notre campagne de sensibilisation », dit-elle. « Maintenant, je gère une équipe de trois personnes, qui conçoit des stratégies de mobilisation. C’est un défi très stimulant. »

La Wildlands League a dû changer ses méthodes de sensibilisation du jour au lendemain. Kwok et son équipe, composée d’autres jeunes embauchés dans le cadre de programmes de stages financés par le gouvernement, disposaient des bons outils techniques et de communication. « En un clin d’œil, ces jeunes gens inventifs ont dit que nous allions nous mettre en ligne, explique Janet Sumner. « Cela nous a aidés à développer une capacité en ligne très performante. »

Financé par Environnement et Changement climatique Canada, le programme Horizons Sciences, tout comme d’autres possibilités de stages, a permis à la Wildlands League de diversifier ses troupes. « Nous n’aurions pas pu le faire sans ces ressources », déclare Sumner. « Cela nous garde jeunes. »

Kwok dit qu’elle a beaucoup appris de Sumner sur l’esprit d’équipe et le leadership. « Ce fut un vrai coup de cœur de travailler ici », dit-elle. « Sans ce stage, je n’aurais pas pu rencontrer autant de groupes et de leaders. Cela a vraiment changé ma vie. »

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