Sites contaminés fédéraux : progrès réalisés


Analyse des options d’assainissement à l’île Brevoort

Le rejet accidentel d’un combustible dans des conditions climatiques arctiques rigoureuses requiert une approche novatrice afin d’opter pour la meilleure solution d’assainissement intégrant des éléments de durabilité.

Aperçu

Un bris de conduite à la station de radar à longue portée du ministère de la Défense nationale à l’île Brevoort, près de la côte de l’île de Baffin au Nunavut, a provoqué le déversement d’environ 150 000 litres de carburant aviation (Jet A-1). Après la découverte du déversement en 2007, le ministère de la Défense nationale a entrepris une évaluation environnementale du site pour déterminer l’étendue de la contamination.

Habituellement, l’étape suivante consiste à analyser les options d’assainissement, c’est-à-dire à examiner la faisabilité technique et les aspects financiers des moyens existants pour confiner le déversement ou décontaminer le site. Cette analyse était nécessaire pour respecter la réglementation et satisfaire aux exigences des intervenants et à celles de la compagnie d’assurance responsable de la créance relative à l’évaluation et à l’assainissement du site.

Le défi

Collecte d’eau contaminée

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Collecte d’eau contaminée

L’île Brevoort ne se prêtait pas aux approches classiques. Les coûts pour le transport du matériel et l’enlèvement du sol contaminé auraient été exorbitants vu l’éloignement du site. De plus, le site se trouvant dans une zone de pergélisol continu dans un climat arctique rigoureux, certaines activités d’assainissement auraient causé des effets néfastes sur cet écosystème fragile. Ces facteurs réduisaient le calendrier pour l’exécution de travaux d’assainissement.

La solution

Stantec Consulting Ltd. a été chargée d’analyser des options intégrant des éléments de durabilité, comme l’assainissement écologique et la réutilisation des déchets. L’analyse servirait à évaluer et à choisir la meilleure solution pour l’île Brevoort.

D’abord, il fallait évaluer chacun des milieux contaminés, c’est-à-dire :

Ensuite, Stantec a évalué un éventail d’options d’assainissement au moyen d’un système de pondération. Ce système se fondait sur les principes directeurs de l’analyse décisionnelle multicritères, qui permet de pondérer les indicateurs de durabilité comme les impacts social et économique, dans le cadre d’une approche fondée sur le cycle de vie.

Une excavatrice enlève la neige contaminée

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Une excavatrice enlève la neige contaminée

L’analyse de Stantec a pris en compte les facteurs qui sont examinés lors d’une analyse classique, soit le calendrier des travaux, les coûts et la faisabilité technique de diverses solutions. Dans le cas de l’île Brevoort, les facteurs suivants ont également été utilisés pour évaluer les technologies disponibles :

L’analyse comprenait également des consultations auprès des intervenants locaux et prenait en compte diverses caractéristiques environnementales : 

Résultats et avantages

Traitement et filtration du carburant

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Traitement et filtration du carburant

Cette analyse a permis à Stantec de déterminer pour le ministère de la Défense nationale l’option qui a obtenu le pointage le plus élevé, et qui a été retenue pour le plan global d’assainissement. Le traitement qui en a résulté incluait des techniques d’assainissement actif avec des éléments d’évaluation des risques et un plan pour l’atténuation naturelle contrôlée des contaminants.

L’approche retenue nécessitait peu de compétences spécialisées, ce qui a permis de recourir à la main-d’oeuvre locale; de plus, près de 30 000 litres de carburant ont été récupérés, traités, filtrés et réutilisés dans les génératrices en place. Habituellement, le carburant récupéré ne peut être réutilisé. 

L’analyse décisionnelle multicritères a probablement été tout aussi importante que les aspects de durabilité du plan, car elle a permis de démontrer au ministère de la Défense nationale, aux intervenants et aux communautés touchées que l’approche choisie était la meilleure solution possible, compte tenu des aspects humains et environnementaux, et qu’elle pourrait désormais être utilisée dans des situations similaires. 

 

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), un programme visant à réduire les risques à la santé humaine et à l’environnement ainsi que le passif financier fédéral attribuables aux sites contaminés fédéraux connus. De plus amples renseignements sur le PASCF sont disponibles à www.sitescontaminesfederaux.gc.ca.

Services publics et Approvisionnement Canada est chargé, selon le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, de promouvoir l’utilisation de technologies, de méthodes et de pratiques exemplaires novatrices dans l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Ce document fait partie d’une série de portraits mettant en valeur les technologies, les méthodes et les pratiques exemplaires du Canada en matière d’assainissement, lesquelles sont à la fois novatrices, durables et écologiques.

Projet d’assainissement de la mine Colomac

Utilisation de matériaux locaux, de techniques de bioingénierie des sols et de processus naturels pour la revégétalisation durable des berges contaminées par une ancienne mine d’or.

Remplissage et recouvrement des rives du lac Steeves, 2010

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Remplissage et recouvrement des rives du lac Steeves, 2010

Aperçu

Fermée en 1997, la mine d’or Colomac, située à 220 km au nord de Yellowknife dans les Territoires du Nord-Ouest, a laissé des sédiments contaminés et des hydrocarbures nocifs qui se lessivaient dans le lac Steeves situé à proximité. Après la fermeture de la mine, Affaires autochtones et du Nord Canada (AANC) est devenu responsable du site et du projet d’assainissement. En 2010, AANC a retenu les services de Tlicho Engineering & Environmental Services/Aboriginal Engineering Ltd. (TEES-AEL) pour le confinement et le recouvrement de 750 mètres de rives afin d’empêcher le lessivage des contaminants vers le lac.

L’exploitation de la mine et les travaux d’assainissement ont également fortement perturbé la végétation de ce secteur, un écosystème délicat en raison du climat nordique rigoureux. L’autorisation obtenue en vertu de la Loi sur les pêches exigeait la remise en état de la végétation des berges et des zones riveraines du site : la revégétalisation, pour permettre de compenser en partie les dommages causés par le recouvrement des rives du lac Steeves et les dommages à certaines zones perturbées par les activités minières antérieures, tandis que le développement des systèmes racinaires pour réduire l’érosion du sol.

Le défi

Matériaux pour la revégétalisation recueillis et préparés sur place

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Matériaux pour la revégétalisation recueillis et préparés sur place

Les méthodes de végétalisation débutent généralement par le compactage du sol, lequel est suivi de l’ensemencement avec des mélanges commerciaux de graines pour établir une première couverture végétale. Parfois, il y a transplantation de semis ou de jeunes arbustes. Souvent, peu ou pas de surveillance n’est effectuée subséquemment pour évaluer le succès du projet.

Cependant, plusieurs facteurs compliquaient les travaux de revégétalisation du site de la mine Colomac : l’éloignement du site augmenterait considérablement les coûts de main-d'œuvre et de transport des matériaux, et l’établissement d’un couvert végétal dense à partir de semences dans un climat subarctique pourrait facilement supplanter les espèces indigènes et nuirait à la succession végétale naturelle à ce site.

Une approche plus holistique s’imposait. AANC a donc demandé à Polster Environmental Services Ltd., une entreprise spécialisée dans la remise en état de terres et de zones riveraines, de l’aider à étudier les options de revégétalisation du site Colomac.

 

Plantation de boutures de saules dans un banc de gravier

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Plantation de boutures de saules dans un banc de gravier

Défoncement et ameublissement du sol

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Défoncement et ameublissement du sol

Transplantation de cypéracées

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Transplantation de cypéracées

 

La solution

Polster avait déjà déterminé qu’il était possible d’accélérer le processus de revégétalisation en ajoutant des plantes ou des structures appropriées aux endroits où le cycle naturel d’établissement de la végétation est lent. Polster a donc établi le plan suivant axé sur la plantation d’espèces locales au premier stade de végétalisation, en utilisant le saule, l’aulne et des cypéracées de milieux humides cueillis sur place :

Dans la mesure de possible, les matériaux seraient récoltés sur place, réduisant ainsi les besoins en transport et les coûts associés, et des espèces capables de résister aux rigueurs du climat seraient utilisées.

Le plan de revégétalisation a appliqué le même principe en utilisant la main-d'œuvre et les connaissances locales. L’entrepreneur TEES-AEL, qui avait effectué les travaux de confinement et de recouvrement initiaux, a fait appel à Flat River Consulting Ltd. pour élaborer et surveiller les traitements de végétalisation; Polster s’est chargée de la formation de la main-d'œuvre locale et du perfectionnement des compétences.

Afin d’assurer non seulement le succès du projet, mais également sa durabilité, Flat River a prévu un cadre de surveillance annuelle et à long terme à l’intention d’AANC, de même que des photos et un échantillonnage des parcelles de végétation afin d’évaluer la composition et la durabilité des espèces au fil du temps. En plus de documenter le processus de rétablissement, la surveillance détermine aussi le succès global des travaux de végétalisation et la possibilité d’utiliser ces techniques ailleurs.

Résultats et avantages

Recouvrement et remplissage des berges du lac Steeves, 2012

Photo: © Affaires autochtones et du Nord Canada

Recouvrement et remplissage des berges du lac Steeves, 2012

Le projet étant maintenant terminé, on constate que :

Les activités de surveillance permettront d’en savoir davantage sur le rétablissement naturel de zones perturbées dans un environnement nordique, et les communautés locales auront davantage confiance que les contaminants ne pénètrent pas dans leur environnement.

 

 

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), un programme visant à réduire les risques à la santé humaine et à l’environnement ainsi que le passif financier fédéral attribuables aux sites contaminés fédéraux connus. De plus amples renseignements sur le PASCF sont disponibles à www.sitescontaminesfederaux.gc.ca.

Services publics et Approvisionnement Canada est chargé, selon le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, de promouvoir l’utilisation de technologies, de méthodes et de pratiques exemplaires novatrices dans l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Ce document fait partie d’une série de portraits mettant en valeur les technologies, les méthodes et les pratiques exemplaires du Canada en matière d’assainissement, lesquelles sont à la fois novatrices, durables et écologiques.

Des milieux humides artificiels à l’installation de ravitaillement de Colwood

Après l’assainissement d’une installation de ravitaillement, la création de milieux humides artificiels est une solution harmonieuse, à faible coût et qui fournit un habitat à la sauvagine et à la végétation.

Milieux humides artificiels dans la zone d’entraînement des pompiers

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Milieux humides artificiels dans la zone d’entraînement des pompiers

Aperçu

Le ministère de la Défense nationale (MDN) s’est engagé à empêcher les contaminants potentiels de s’infiltrer dans les eaux de mer et à mettre en place des solutions écologiques pour la gestion des eaux de ruissellement sur ses propriétés. À son installation de ravitaillement de Colwood située près de Victoria en Colombie-Britannique, deux sites, soit l’aire de ravitaillement et la zone d’entraînement des pompiers, ont été contaminés par des hydrocarbures et des matières en suspension. Ces contaminants risquaient de se déverser dans le port d’Esquimalt situé tout près. Cet endroit est important pour les résidents, les Premières Nations, les plaisanciers et les amateurs de plage et se trouve à proximité d’un refuge d’oiseaux.

 

Le défi

Milieux humides artificiels dans l’aire de ravitaillement

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Milieux humides artificiels dans l’aire de ravitaillement

Le MDN avait déjà entrepris des travaux d‘assainissement à ces sites. Quelque 3000 mètres cubes de sol contaminé par des métaux et des hydrocarbures ont été prélevés dans la zone d’entraînement des pompiers. Le MDN a ensuite remblayé le site et créé un stationnement de 200 voitures et une boucle pour les autobus. Dans l’aire de ravitaillement, le sol se trouvant sous une ancienne conduite de transfert de carburant a été décontaminé. Puis, le MDN a examiné les solutions possibles après l’assainissement pour éviter que les eaux de ruissellement entraînent des matières en suspension et des hydrocarbures vers les eaux de mer.

L’approche classique est de remblayer les zones excavées jusqu’au niveau initial. L’écoulement est habituellement dirigé vers un système d’eaux de ruissellement qui peut inclure un procédé pour réduire la charge sédimentaire. Bien qu’une telle méthode puisse améliorer la qualité de l’eau avant son rejet, les coûts d’installation et d’entretien sont souvent élevés.

Au nom du MDN, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a demandé à SLR Consulting (Canada) Ltd de concevoir une méthode visant à réduire l’impact environnemental des activités des sites, de même que les coûts d’assainissement et d’entretien.

La solution

Rigole de drainage dans la zone d’entraînement

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Rigole de drainage dans la zone d’entraînement

Le plan de SLR pour les deux sites consistait à créer une série de milieux humides d’eau douce et à installer des systèmes de régulation et de traitement de l’eau de surface. Au lieu que l’eau de pluie se déverse par des sorties, ce qui se ferait trop rapidement pour retenir les sédiments, elle serait d’abord recueillie à partir des surfaces asphaltées puis acheminée vers les systèmes de régulation et de traitement de l’eau de surface, comme les rigoles de drainage (fossés entre des crêtes de terre). L’eau mettrait alors beaucoup plus de temps à traverser ces systèmes, ce qui permet plus de sédimentation et l’infiltration dans le sol sous jacent. Par la suite, l’eau de ruissellement entrerait dans les milieux humides artificiels qui se chargeraient de traiter les métaux et les hydrocarbures dissous avant que l’eau se déverse dans le port d’Esquimalt.

Résultats et avantages

Point de rejet final de la zone d’entraînement

Photo: © Ministère de la Défense nationale

Point de rejet final de la zone d’entraînement

Le projet du PASCF du MDN à l’installation de ravitaillement de Colwood résulte de la collaboration entre le MDN, SPAC et SLR qui a permis de mettre en œuvre une approche novatrice de gestion des contaminants historiques. Avec la mise en place de milieux humides artificiels et de rigoles de drainage naturel, le volume de contaminants a été réduit, de même que les matières en suspension rejetées dans les eaux de mer, et ce, à des coûts d’installation, d’administration et d’entretien nettement inférieurs à ceux exigés pour les systèmes de gestion des eaux de ruissellement classiques. À présent, les milieux humides favorisent la biodiversité en augmentant l’habitat naturel pour les espèces végétales indigènes et la sauvagine.

 

 

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), un programme visant à réduire les risques à la santé humaine et à l’environnement ainsi que le passif financier fédéral attribuables aux sites contaminés fédéraux connus. De plus amples renseignements sur le PASCF sont disponibles à www.sitescontaminesfederaux.gc.ca. 

Services publics et Approvisionnement Canada est chargé, selon le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, de promouvoir l’utilisation de technologies, de méthodes et de pratiques exemplaires novatrices dans l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Ce document fait partie d’une série de portraits mettant en valeur les technologies, les méthodes et les pratiques exemplaires du Canada en matière d’assainissement, lesquelles sont à la fois novatrices, durables et écologiques.

Biobarbotage des eaux souterraines alimenté à l’énergie éolienne au lac Farnworth

Le site actif en 2010

Photo: © Services publics et Approvisionnement Canada

Le site actif en 2010

Utilisation de l’énergie éolienne pour assainir les eaux souterraines contaminées dans une région éloignée hors réseau. 

Aperçu

La base pour hydravions du lac Farnworth est située dans une région éloignée, à environ 10 km au sud-ouest de Churchill, au Manitoba. Au fil des ans, l’entreposage et le ravitaillement en carburant des avions ainsi que les carburants stockés dans des caches ont contaminé le sous-sol de la base. En tant que gardien du site, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) était responsable de son assainissement.

Le défi

Recouvrement du collecteur dans une tranchée

Photo: © Services publics et Approvisionnement Canada

Recouvrement du collecteur dans une tranchée

L’évaluation environnementale de SPAC a indiqué que le sous-sol près des installations d’entreposage de carburant et dans l’aire de ravitaillement du quai principal était contaminé. Les contaminants trouvés comprenaient des hydrocarbures pétroliers, comme le benzène, le toluène, l’éthylbenzène et le xylène. L’évaluation a également permis de déterminer des effets possibles sur un lac avoisinant puisque les concentrations de contaminants dans les eaux souterraines s’écoulant vers ce lac excédaient les Recommandations canadiennes pour la protection de la vie aquatique.

Le plan d’assainissement du site devait tenir compte de certaines contraintes. En raison de l’isolement du site, le coût pour transporter le matériel ne provenant pas de Churchill était très élevé. La base se trouvant hors du réseau électrique, il fallait prévoir des génératrices pour l’alimentation électrique. Enfin, les conditions climatiques subarctiques rigoureuses réduisaient les types de stratégies d’assainissement possibles, plus particulièrement les techniques de biobarbotage (c’est à dire l’enlèvement des contaminants dans les eaux souterraines par injection d’air), qui dépendent de la perméabilité des sols et qui sont quasi impossibles dans des conditions de gel.

Collecteurs, avant l’enfouissement

Photo: © Services publics et Approvisionnement Canada

Collecteurs, avant l’enfouissement

 

SPAC a lancé un appel d’offres pour la conception d’un système d’assainissement des eaux souterraines qui tient compte de ces facteurs et a choisi AMEC, une firme d’experts-conseils en génie. Après l’examen de sources d’énergie de remplacement, AMEC a proposé l’emploi de turbines actionnés par des éoliennes pour alimenter un compresseur pour fournir de l’air à un système de biobarbotage et assainir les eaux souterraines contaminées par des hydrocarbures pétroliers.

La solution

Le système d’AMEC consistait à utiliser quatre éoliennes pour motoriser le compresseur qui fournirait l’air au système de biobarbotage. Les éoliennes choisies pour le site étaient normalement utilisées pour aérer les étangs à poissons ou les mares servant à l’abreuvement du bétail; un système de biobarbotage était plus compliqué à installer, mais AMEC estimait qu’il était possible de modifier les éoliennes pour permettre l’injection d’air dans les sols perméables du site. 

 

Colonnes montantes se connectant aux éoliennes

Photo: © Services publics et Approvisionnement Canada

Colonnes montantes se connectant aux éoliennes

L’air provient de deux conduites (des collecteurs) traversant les panaches des eaux souterraines contaminées. À l’instar des techniques de biobarbotage classiques, l’air produit par les éoliennes augmente la pression sur les eaux souterraines, permettant d’extraire les contaminants les plus volatils. 

Les éoliennes étant vulnérables aux dommages causés par la pluie verglaçante, la giboulée et la neige, et par les coups de vent occasionnels dans la région, il était nécessaire de prévoir le déclassement saisonnier et l’entreposage des turbines durant l’hiver.

Résultats et avantages

Mis en service en 2010, le système a déjà prouvé son efficacité :

Mise hors service saisonnière, 2010

Photo: © Services publics et Approvisionnement Canada

Mise hors service saisonnière, 2010

Ces mêmes avantages peuvent être réalisés facilement lors de travaux d’assainissement menés à d’autres sites éloignés ou nordiques où les coûts de mobilisation sont prohibitifs.

 

 

 

 

 

 

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), un programme visant à réduire les risques à la santé humaine et à l’environnement ainsi que le passif financier fédéral attribuables aux sites contaminés fédéraux connus. De plus amples renseignements sur le PASCF sont disponibles à www.sitescontaminesfederaux.gc.ca.

Services publics et Approvisionnement Canada est chargé, selon le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, de promouvoir l’utilisation de technologies, de méthodes et de pratiques exemplaires novatrices dans l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Ce document fait partie d’une série de portraits mettant en valeur les technologies, les méthodes et les pratiques exemplaires du Canada en matière d’assainissement, lesquelles sont à la fois novatrices, durables et écologiques.

Programme d’assainissement de l’aéroport de Fort Nelson

Un programme d’assainissement à long terme des sols contaminés permet de déterminer et de mettre en œuvre des pratiques exemplaires en matière d’assainissement durable. 

Aperçu

Situé dans le nord de la Colombie-Britannique, l’aéroport de Fort Nelson a été construit en 1941 par les Forces aériennes de l’Armée américaine pour les besoins de la guerre. La contamination de nombreux sites à l’aéroport - la plupart datant de la Seconde Guerre mondiale - touche environ 153 000 mètres cubes de sol. Pour traiter ce problème, Transports Canada a entrepris le Programme d’assainissement de l’aéroport de Fort Nelson, un programme à long terme qui comprend des activités d’évaluation, d’assainissement et de traitement des sols nécessitant de multiples intervenants. Les objectifs du programme consistent à réduire les gaz à effet de serre (GES) liés à l’assainissement et à diminuer le volume de déchets acheminés dans les sites d’enfouissement en réduisant, réutilisant et recyclant les matériaux.

Le défi

Dans le cadre du programme, Transports Canada a entrepris un projet pilote pour déterminer et mettre en œuvre plusieurs pratiques exemplaires en matière d’assainissement durable. Cette initiative permettra aussi de définir des indicateurs de performance qui peuvent être utilisés pour élaborer un outil de gestion de projet afin de faciliter le choix de méthodes d’assainissement écologique à d’autres sites fédéraux.

Les travaux d’assainissement en régions éloignées posent de nombreuses difficultés. C’est d’ailleurs le cas pour l’aéroport de Fort Nelson avec une saison courte permettant l’exécution des travaux, le coût particulièrement élevé de l’énergie électrique et le coût élevé du transport de l’équipement et des matériaux. De plus, l’accès aux services de recyclage et aux carburants de remplacement est limité. La conception d’initiatives durables présentait aussi deux défis particuliers. Tout d’abord, l’échéancier du projet étant déjà défini pour l’effort d’assainissement global, les gestionnaires de projet et les analystes devaient composer avec le calendrier existant. Ensuite, bien que le projet vise principalement la réduction des émissions, le gouvernement fédéral ne peut acheter des crédits d’émission de carbone.

La solution

Traitement du sol à l’aéroport de Fort Nelson

Photo: © Transports Canada

Traitement du sol à l’aéroport de Fort Nelson

En 2008, Transports Canada a mis en œuvre un plan de gestion durable pour mesurer les GES et encourager les pratiques de réacheminement des déchets. Ce plan s’est poursuivi pendant la durée du projet. À l’aéroport de Fort Nelson, Transports Canada a aussi travaillé avec des consultants afin d’élaborer des pratiques d’assainissement durable propres au site.

Les exigences liées à l’assainissement durable ont été précisées dans l’appel d’offres ainsi que dans les contrats avec les entreprises choisies pour exécuter les travaux.

Les consultants et les entrepreneurs ont rempli des déclarations de consommation de carburant, satisfait aux exigences en matière de durabilité et formulé des commentaires sur l’efficacité du programme et les aspects pouvant être améliorés.

Transports Canada et ses fournisseurs ont intégré les principes de durabilité et les pratiques exemplaires tout au long du processus d’assainissement. Plusieurs politiques visant à promouvoir la durabilité ont été déterminées et mises en œuvre au cours du projet, notamment sur les aspects suivants :

Ces politiques s’appliquent à presque tous les types de procédés utilisés dans les travaux d’assainissement. Par exemple, une nouvelle méthode de labourage et de râtelage a été mise au point à l’installation de traitement des sols en 2010. Comme l’indique le tableau ci-dessus, les responsables du projet ont suivi la consommation de carburant et le volume de sol traité. Ils ont démontré l’efficacité de la nouvelle méthode de labourage et de râtelage qui a permis d’épargner 7 873 L (42 %) de carburant pour traiter environ la même quantité de sol.

Année Quantité totale de carburant(L) Volume de sol traité (m3) Indicateur de performance
2009 19 068 11 070 1,7 L/m3
2010 11 195 11 100 1,0 L/m3

Résultats et avantages

Inspection du site, 2008

Photo: © Transports Canada

Inspection du site, 2008

Des pratiques exemplaires touchant plusieurs domaines ont découlé de ce projet. 

Efficacité du processus

Exigences en matière de déclaration

Nouvelles méthodes

Indicateurs de performance

Inciter l’équipe de projet à tenir compte de la durabilité dans le processus d’assainissement a permis d’adopter des pratiques exemplaires, dont plusieurs ont permis de réduire l’empreinte environnementale du projet.

 

Ce projet a été rendu possible grâce au soutien du Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux (PASCF), un programme visant à réduire les risques à la santé humaine et à l’environnement ainsi que le passif financier fédéral attribuables aux sites contaminés fédéraux connus. De plus amples renseignements sur le PASCF sont disponibles à www.sitescontaminesfederaux.gc.ca.

Services publics et Approvisionnement Canada est chargé, selon le Plan d’action pour les sites contaminés fédéraux, de promouvoir l’utilisation de technologies, de méthodes et de pratiques exemplaires novatrices dans l’assainissement de sites contaminés fédéraux. Ce document fait partie d’une série de portraits mettant en valeur les technologies, les méthodes et les pratiques exemplaires du Canada en matière d’assainissement, lesquelles sont à la fois novatrices, durables et écologiques.

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