Allez-y les filles!

Février donne l’impression d’être le mois qui se contente d’exister. Il vient juste après les vacances d’hiver, quand nous avons tous trop mangé et trop dépensé et il semble être dans le chemin d’un meilleur temps. Mais si je vous disais que février est en fait un mois important? Non seulement c’est mon mois de naissance (je devais le glisser quelque part), mais, plus important encore, c’est le mois où nous célébrons la Journée internationale des femmes et des filles de science.
Cette Journée internationale jette un éclairage puissant sur les femmes fortes dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Généralement dominés par les hommes, ces domaines ont besoin que les femmes comblent l’écart entre les genres et contribuent à la recherche puisque la science a besoin de plus de voix.
Nous avons eu le privilège de discuter avec quatre femmes travaillant dans les STIM : Jessica Zeroual, Rabia Sajjad, Bindi Doshi et Mme Eleanor Berryman. Ces femmes, toutes issues de différents ministères du gouvernement du Canada (GC), partagent la fierté de leur travail qui a le pouvoir d’influencer celles qui viennent après elles – et peut-être même celles qui les précèdent.
Jessica Zeroual : L’empathique innovatrice

La première femme avec qui nous avons parlé était Jessica Zeroual, chercheuse au Laboratoire de l’innovation d’Emploi et Développement social Canada (EDSC). Le Laboratoire aide les employés d’EDSC à relever les défis qu’ils peuvent rencontrer tout au long du continuum de la politique à la prestation de services. Le rôle de Jessica consiste à appuyer ces employés et à leur fournir des outils novateurs pour les aider à relever les défis en tirant parti des expériences vécues par les Canadiennes et les Canadiens. Et comprenez bien, le Laboratoire est principalement composé de femmes, qu’elle désigne en tant que « canalisatrices »! Siri, joue « Run the world (Girls) » de Beyoncé.
Jessica fait partie d’une équipe qui possède un large éventail d’antécédents et de compétences. Leurs eSTIMés (voyez ce que j’ai fait) domaines de compétences vont de la science comportementale, à la recherche quantitative, en passant par la recherche ethnographique et j’en passe. Je lui ai demandé pourquoi cette diversité dans les ensembles de compétences est si importante et elle a expliqué que « Tout le monde est capable d’apporter quelque chose de différent à la table. Nous pouvons travailler ensemble pour cerner et résoudre les problèmes parce que nos ensembles de compétences abordent différents types de défis. »
« Je crois que beaucoup de nos recherches sont guidées par l’empathie. Et c’est un énorme avantage en matière de recherche parce que nous devons faire preuve d’empathie envers la population que nous servons. »
Cette équipe réussit à prendre le temps de comprendre la personne et le problème afin de trouver la meilleure solution. Jessica a également souligné l’importance de l’empathie en disant : « Je crois que beaucoup de nos recherches sont guidées par l’empathie. Et c’est un énorme avantage en matière de recherche parce que nous devons faire preuve d’empathie envers la population que nous servons. » En se mettant à la place des autres, ces femmes s’immergent pleinement dans la recherche et, par conséquent, elles nous aident toutes et tous.
Rabia Sajjad : La programmeuse passionnée

Programmeuse de l’équipe de développement du Portail du gouvernement ouvert du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), Rabia Sajjad est relativement nouvelle dans la fonction publique, mais cela ne l’a pas empêchée d’être une force à ne pas négliger. Son rôle consiste d’aider au développement et à l’amélioration du Portail, où des milliers de renseignements et de jeux de données gouvernementaux sont publiés pour les Canadiens.
La carrière de Rabia au GC a commencé de façon unique par l’entremise de la campagne de recrutement postsecondaire. Il s’agit d’un programme qui aide les diplômés des collèges et des universités à trouver un emploi en informatique au sein du GC. Les femmes sont jumelées à des employeurs potentiels de diverses façons, y compris des rencontres en personne appelées ConneCTion, où les employeurs peuvent offrir des emplois directement. Rabia est une parmi plus de 100 candidates à avoir trouvé un emploi dans le cadre de l’initiative
« Mon équipe me soutient toujours et mes contributions sont appréciées dans le processus décisionnel à toutes les étapes de la conception et du développement. »
Lorsque son père l’a inscrite dans un camp informatique pendant l’été de sa huitième année, l’intérêt de Rabia pour la programmation informatique a commencé à s’épanouir. Elle a appris à coder et cela a éveillé son intérêt. « Ce camp d’été a été le catalyseur pour moi. Il a influencé les cours que j’ai suivis au secondaire et, éventuellement, mes diplômes de premier cycle et de maîtrise », a-t-elle dit. Cela illustre l’importance d’être entouré de gens qui vous soutiennent et vous encouragent. Avec les encouragements de son père qui l’ont poussée dans un domaine largement dominé par les hommes, elle a pu trouver quelque chose qui la passionnait vraiment et briser les stéréotypes. Même si elle est l’une des seules femmes de son équipe, Rabia n’a que des éloges pour ses collègues masculins, « Mon équipe me soutient toujours et mes contributions sont appréciées dans le processus décisionnel à toutes les étapes de la conception et du développement ».
Bindi Doshi : Collaboratrice d’un océan à l’autre

Ensuite, nous avons discuté avec Bindi Doshi, une conceptrice pédagogique au Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF), où elle a formé les employés à la grande transition du papier au numérique. Le rôle de Bindi est considéré comme non traditionnel en matière de STIM, mais son travail met fortement l’accent sur la technologie en trouvant les bons outils de collaboration. Bien sûr, il y a des défis et des obstacles, mais heureusement avec des gens brillants comme Bindi qui contribuent à ces initiatives, le succès est inévitable.
« Je me suis demandé : devons – nous utiliser les outils actuels, ou devrions – nous expérimenter? Et c’est grâce à notre propre expérimentation que nous avons trouvé de nouveaux outils de collaboration. »
Tout au long de sa carrière au sein du GC, Bindi a constaté de près l’importance de travailler en collaboration. « C’est dans mon travail précédent que j’ai réalisé que nous ne pouvons pas travailler isolément de nos autres équipes. L’isolement rendait difficile, pour chaque équipe, de communiquer et de se coordonner adéquatement », explique-t-elle. « Je me suis demandé : devons – nous utiliser les outils actuels, ou devrions – nous expérimenter? Et c’est grâce à notre propre expérimentation que nous avons trouvé de nouveaux outils de collaboration. » Je souris et je me dis : si ce n’est pas « prendre les choses en main », je ne sais pas ce que c’est. Bindi explique que c’est un « changement de paradigme » et encourage les autres à faire de même en « changeant notre mentalité et en sachant que nous n’avons pas à être coincés avec ce que nous avons ». Je ne peux m’empêcher de penser à quel point son message est universel, puisque nous pouvons l’appliquer à de nombreux aspects de notre vie qui vont au-delà du travail.
Bindi conclut l’entrevue avec un message fort à toutes les jeunes femmes qui cherchent à entrer dans les STIM, « Regardez au-delà de ce qui est disponible. Sortez et découvrez ce qui se passe et voyez ce qui est possible. »
Eleanor Berryman : La scientifique sans failles

Minéralogiste à Ressources naturelles Canada (RNCan), Mme Eleanor Berryman axe son travail sur les impacts environnementaux du ferrochrome, qui est utilisé pour fabriquer l’acier inoxydable. Elle étudie différents composés pour apprendre l’endroit et la manière dont ils se forment. On peut dire sans risque que son travail est assez important, puisqu’il aide à assurer la santé et la sécurité des personnes qui travaillent dans la production du ferrochrome, ainsi que de celles qui vivent près de l’usine, et à s’assurer que les règlements appropriés sont mis en place.
Elle a grandi avec des parents qui étaient tous deux scientifiques; ils ont encouragé la curiosité de Mme Berryman dans le domaine. Cependant, au secondaire, elle n’était pas certaine que sa carrière mènerait à la science. Comme elle l’a expliqué, « j’ai toujours envisagé des carrières où les femmes étaient représentées – comme les soins infirmiers et l’enseignement ». Étant donné le manque de représentation féminine dans les domaines des STIM, elle n’allait même pas l’envisager. Mais sa professeure de sciences l’a encouragée à faire carrière en sciences, « Tu es une scientifique, purement et simplement », lui a-t-elle dit. Ce simple mot d’encouragement a allumé le feu dont elle avait besoin. Elle a continué pour obtenir un baccalauréat et une maîtrise en sciences de la terre et de la planète, un doctorat en minéralogie, suivi d’un travail postdoctoral à Princeton en physique minérale.
« La diversité engendre la diversité. La science ne profitera des meilleures idées que lorsque nous ferons de l’espace pour tous et toutes à la table. »
Mme Berryman est passionnée par l’idée d’encourager plus de femmes à s’épanouir dans leur carrière scientifique et souligne l’importance d’accueillir plus de personnes transgenres, de genres non conformes, non binaires et de couleur sur le terrain. « La diversité engendre la diversité. La science ne profitera des meilleures idées que lorsque nous ferons de l’espace pour tous et toutes à la table. » SORTIE RÉUSSIE. Je ne peux m’empêcher d’être stupéfaite, quelles paroles sages d’une si jeune femme.
Révérence
Bien qu’il y ait tellement d’autres choses que je pourrais dire au sujet des histoires de ces femmes, je me sens chanceuse d’avoir pu vous en donner un aperçu. Ces conversations m’ont non seulement rendue fière d’elles, mais elles m’ont aussi rappelé l’importance de l’inclusion. Des mentalités variées, des antécédents uniques, divers genres – nous pouvons en bénéficier.
« À toutes les femmes fortes, puissions-nous les connaître, puissions-nous être elles, puissions-nous les élever » – Auteur inconnu
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