#ImmigrationÇaCompte à Winnipeg, Manitoba - Cultiver la compassion dans la communauté

Cultiver la compassion dans la communauté

14 juin 2019

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Née aux Philippines, Loizza Aquino avait tout juste un an lorsque sa famille a déménagé à Winnipeg en 2000. Elle a grandi dans la communauté philippine importante et très soudée de la ville.

En juin 2015, son meilleur ami, Miguel, s’enlève la vie. Au cours du même mois, trois autres jeunes se suicident à Winnipeg. La communauté est dévastée par ces malheureux décès.

Endeuillée par la mort de Miguel, Loizza réfléchit à un moyen d’enrayer la vague de suicides.

« Je me suis rendu compte que de trouver la cause de ce problème serait moins efficace que de tenter de créer des solutions pour que cela ne se reproduise plus », explique-t-elle.

Elle met donc sur pied une organisation sans but lucratif appelée Peace of Mind, un lieu sûr où les jeunes se sentent en confiance de parler de santé mentale et de suicide. « Plus vous parlez de ces enjeux, plus ils se normalisent. Et plus ils se normalisent, plus il est facile de demander de l’aide », précise-t-elle.

Loizza n’a jamais regretté sa décision. Depuis sa fondation, Peace of mind a tenu une série d’activités pour réunir des jeunes, des parents et des experts en santé mentale.

En 2017, une subvention de 11 000 $ de la province lui a permis d’organiser la plus grande activité du genre à ce jour, à laquelle ont participé 700 étudiants, au Manitoba Theatre for Young People, à Winnipeg.

Après ce rassemblement, de nombreuses personnes ont abordé Loizza pour lui dire en quoi ces conversations les avaient aidées à se remettre sur pied ou à entrer en contact avec des personnes dans le besoin.

Lorsqu’on l’interroge au sujet de l’impact de son travail sur la communauté, elle répond : « Quand on sauve une vie, on sauve toute la communauté. »

Jelynn Dela Cruz, vice-présidente à la vie étudiante de l’association des étudiants de l’Université du Manitoba, a pris la parole lors de l’activité au Manitoba Theatre.

« Peace of Mind a offert à un nombre incalculable de jeunes un espace sûr où ils peuvent s’exprimer sur ce que la santé mentale représente pour eux, écouter les différents points de vue sur la maladie mentale et apprendre les uns des autres. Les gens comme Loizza ont la résilience nécessaire pour qu’il y ait chaque jour des changements bénéfiques », explique-t-elle.

Aujourd’hui étudiante en sciences de la santé mentale et en développement international à l’Université de Toronto, Loizza a organisé des activités de Peace of Mind sur le campus. Son travail acharné n’est pas passé inaperçu.

En 2018, elle a reçu le Prix RBC décerné à 25 grands immigrants et le Prix Inspiration jeunesse de RBC pour son travail de sensibilisation à la santé mentale. Elle est également récipiendaire d’une bourse d’études en leadership communautaire de la TD.

Les éloges ont poussé Loizza à travailler encore plus fort pour générer un changement favorable dans la société. En mars 2019, avec son ami Daniyal Kashif, elle a lancé une autre organisation sans but lucratif, Leaders of Today. Sa mission est de créer des possibilités pour l’ensemble des jeunes du Canada.

« Loizza ne se contente pas d’un résultat tout juste satisfaisant et fait toujours passer les besoins des autres avant les siens », dit Daniyal. « Elle s’efforce actuellement d’apporter des modifications aux installations de santé mentale de l’Université de Toronto. Et pour Loizza, ce n’est là qu’un début. »

Lorsqu’on lui demande quel conseil elle donnerait à d’autres jeunes, Loizza répond : « Nous avons beaucoup de chance de vivre au Canada. Profitez de toutes les possibilités que notre pays a à offrir. »

Profil d’immigration : Winnipeg, Manitoba (région métropolitaine de recensement)

Faits en bref

  • Les immigrants à Winnipeg représentent 24 % de la population.
  • Les Philippines sont le premier pays source des immigrants à Winnipeg, suivies de l’Inde et de la Chine (excluant Hong Kong et Macao).
  • Entre 1980 et 2016, 65 % des immigrants qui se sont établis à Winnipeg étaient des immigrants économiques, tandis que 22 % étaient parrainés par des membres de leur famille et que 13 % étaient des réfugiés.

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