#ImmigrationÇaCompte à Windsor, en Ontario - Transformer la vie des adolescents de Windsor

Transformer la vie des adolescents de Windsor

9 octobre 2018

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Mehari Hagos (au centre, portant une chemise blanche) avec les participants au programme MH100

Coach, motivateur et entraîneur personnel de renom, Mehari Hagos est surtout connu pour son travail auprès des jeunes défavorisés de Glengarry, soit pour son programme d’entraînement unique pour adolescents, le « MH100 Teen Bootcamp ». Glengarry est un quartier défavorisé aux prises avec un problème de violence lié à la drogue.

Le programme d’entraînement parascolaire de 100 jours vise à aider les participants non seulement à se mettre en forme, mais aussi à s’intégrer dans la collectivité. Par exemple, les enfants en apprennent davantage sur la nutrition et les finances et sur l’importance de travailler fort.

Mehari gère également le programme Kicks for Kids, qui a permis de faire don de plus de 6 000 paires de chaussures à des enfants défavorisés.

Changer la vie des jeunes

« Mehari m’a permis de changer la donne, dit Michael Emaneel, 21 ans, résident de Glengarry. Avant de le rencontrer, je ne croyais pas aller à l’université ou faire du sport. J’étudie maintenant à l’Université de Windsor. Nous voyons de la drogue et de la prostitution autour de nous, mais Mehari nous guide pour regarder au-delà de ces réalités. »

« Je me souviens de ma propre jeunesse, plus particulièrement d’un jour où j’ai eu besoin de nouvelles chaussures. Ma mère est allée m’en acheter, relate Mehari. Je me souviens d’avoir marché dans les couloirs de l’école et d’avoir écouté le bruit de claquement que faisaient mes nouvelles chaussures. Ma mère m’avait acheté des chaussures à crampons de baseball. Elle n’avait pu faire mieux. Ce genre de situation arrive encore dans les écoles de mon quartier. »

La ferme volonté de Mehari d’aider les enfants prend sa source dans des expériences qu’il a vécues dans son enfance à Glengarry. En plus de devoir s’adapter à la vie au Canada, il a souvent été témoin de violence.

« Pendant ma jeunesse, j’ai tenté d’échapper au trafic de stupéfiants et à la criminalité, dit-il. Tous ceux que je respectais allaient en prison. Tous ces petits suppléments qu’on veut en tant qu’enfant étaient inaccessibles; nous vivions de l’aide sociale. »

Heureusement, Mehari a fini par rencontrer un modèle positif nommé Bonnie Bailey, une enseignante d’anglais langue seconde au YMCA du centre-ville de Windsor.

Aujourd’hui à la retraite, Bonnie se souvient de Mehari comme l’un de ses meilleurs élèves. Elle a fini par l’embaucher à titre d’instructeur de conditionnement physique, un rôle dans lequel il excellait, grâce à son aptitude à établir des relations avec les autres et à les motiver.

« Il a un talent pour écouter et observer les gens et comprendre ce dont ils ont besoin, affirme-t-elle. Depuis notre rencontre au Y alors qu’il n’avait que 7 ans, il est devenu un pilier de la collectivité. »

Un modèle authentique

« Mehari m’a appris à me dépasser à l’école et dans le sport, admet Fraston Mayen, 15 ans. Nous lui faisons confiance pour nous apprendre ce qu’il faut éviter parce qu’il a vécu dans le même contexte que nous. Sans lui, plus d’enfants prendraient de mauvaises décisions. Il concentre notre énergie afin que nous devenions de meilleures personnes. »

À l’origine, Mehari voyait en son programme d’entraînement un moyen d’occuper les jeunes pour les empêcher de faire des bêtises. Aujourd’hui, des dizaines de jeunes qui ont suivi son programme étudient à l’université grâce à des bourses d’études ou d’athlétisme. « Nous les attirons grâce au basketball, mais nous en profitons pour leur donner des leçons de vie, explique-t-il. En ce qui me concerne, je suis tellement reconnaissant d’avoir pu m’établir au Canada que je dois saisir ma chance et donner le meilleur de moi-même. »

Selon Mehari, la réussite n’est possible que si quelqu’un dans votre entourage croit en votre potentiel.

« Je pense que nous avons tous besoin que quelqu’un croie en nous, et Bonnie a cru en moi, se rappelle-t-il. Je souhaite être comme Bonnie pour ma collectivité et cette nouvelle génération. »

Profil d’immigration : Windsor, Ontario (région métropolitaine de recensement)

Faits en bref

  • Les immigrants représentent 23 % de la population de Windsor.
  • Entre 1980 et 2016, 36 % des immigrants qui se sont établis à Windsor étaient des réfugiés, tandis que 33 % étaient des immigrants économiques et que 31 % étaient parrainés par leur famille.
  • Près de 40 % des immigrants âgés de 15 ans ou plus sont des bénévoles. En moyenne, ces personnes feront 162 heures de bénévolat chaque année. Découvrez ce que l’immigration apporte à notre pays.

Le saviez-vous?

  • Windsor est la quatrième ville la plus diversifiée sur le plan ethnique au Canada, comptant plus de 170 ethnies représentées et 70 langues parlées.

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