L'honorable John McCallum, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté et l'honorable Jane Philpott, présidente du Comité spécial du Cabinet chargé des réfugiés et ministre de la Santé, font le point sur le plan du gouvernement du Canada visant à réinstaller 25 000 réfugiés syriens.

Discours

Ministre Philpott : Bonjour. Merci à tous d’avoir bien voulu venir passer quelques minutes avec nous aujourd’hui. C’est un jour important, le dernier de l’année 2015, une année qui a été extraordinaire à bien des égards, avec de nombreuses réalisations que nous pouvons célébrer à titre de Canadiens.

Nous souhaitons, le ministre McCallum et moi, faire quelques commentaires en ce jour spécial où la vague de réfugiés syriens arrivant au Canada atteint un premier sommet.  Je voulais d’abord dire ce matin que nous ne devons jamais oublier la raison pour laquelle nous nous sommes lancés dans cet incroyable projet national.

Il s’agit de l’une des crises humanitaires les plus graves de notre génération. Des millions de Syriens ont été déplacés de leurs foyers à cause de la guerre et des conflits. Le Canada a pris une initiative sans précédent et sans égale dans le monde en créant ce pont aérien de grande envergure pour accueillir plus de 25 000 réfugiés syriens au Canada.

Comme vous le savez tous, nous nous sommes fixé des objectifs très ambitieux afin d’accueillir ces milliers de personnes dans notre pays. Si nous ne nous étions pas fixé ces objectifs formidablement audacieux, je peux vous assurer que nous n’en serions pas là où nous en sommes aujourd’hui. Des milliers de personnes, littéralement, ont travaillé jour après jour pendant de longues heures pour pouvoir accomplir ce que nous avons accompli aujourd’hui où nous voyons pour la première fois ici, à l’aéroport Pearson, trois vols de réfugiés arrivant le même jour, plus de 800 réfugiés qui arrivent.

En ce dernier jour de l’année, certains Canadiens choisiront de concentrer leur attention sur des objectifs que nous n’avons pas réussi à atteindre jusqu’ici. Ils ont bien le droit de faire ce choix, mais je sais que la plupart des Canadiens porteront plutôt leur attention sur ce que nous avons accompli. Il s’agit comme je l’ait dit d’un effort  sans précédent.

Il est vrai que depuis maintenant des générations, les Canadiens viennent en aide aux populations qui en ont besoin en périodes de crises dans d’autres pays, mais nous ne l’avons jamais fait selon un tel calendrier. Nous ne l’avons jamais fait avec une telle rapidité et une telle ambition. Bon nombre de Canadiens retiendront les histoires qu’ils ont entendues sur des personnes et des familles.

Mes parents vivent à Stratford et nous avons parlé ce matin, ma mère et moi, d’une belle famille de réfugiés syriens arrivée à Stratford, de la manière dont cette famille de huit enfants s’est intégrée à la collectivité. Ma mère m’a dit qu’elles les avait croisés à l’épicerie. C’est une histoire merveilleuse, le genre d’histoire qui retiendra l’attention de nombreux Canadiens aujourd’hui. 

D’autres songeront surtout au fait que le Canada est maintenant un modèle pour le monde entier. Nous sommes absolument conscients du travail incroyable de nos collègues européens qui ont ouvert leurs frontières et accueilli des réfugiés par millions, mais aucun pays au monde n’a délibérément organisé un pont aérien d’une envergure comparable à celui que le Canada a mis en place en déployant de grands efforts pour être en mesure d’inviter des milliers de personnes et de traiter leurs demandes.

Je suis très fière de toute l’équipe qui a permis la réalisation de cette initiative et je veux exprimer ma gratitude à toute l’équipe du gouvernement qui a rendu possibles les efforts d’aujourd’hui. Je me suis entretenue récemment avec l’un des fonctionnaires du ministère du ministre McCallum, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, et il m’a parlé de la manière dont le Canada a innové en accomplissant cet effort.

Comme vous le savez, il y a de nombreuses étapes à franchir dans le traitement des demandes des réfugiés. Les personnes doivent subir un contrôle de sécurité. Il faut effectuer un contrôle démographique et un contrôle médical. D’habitude, cela se fait de façon linéaire, mais en raison de ces délais serrés, et parce que nous ne voulions rien négliger au cours des diverses étapes, il y a eu une remarquable amélioration qualitative dans le traitement des demandes des réfugiés, puisque ces contrôles sont maintenant menés en parallèle.

Sans les objectifs ambitieux que le Canada s’est fixés, nous n’aurions pu bénéficier de ce genre d’innovation. Les pays du monde entier s’en inspireront. Aujourd’hui nous nous réjouissons. Aujourd’hui nous souhaitons la bienvenue aux milliers de réfugiés  arrivés à nos portes, ici au Canada, au cours des dernières semaines, ainsi qu’aux milliers d’autres qui arriveront dans les semaines à venir. Il me fera plaisir de m’entretenir avec vous et je me réjouis particulièrement d’accueillir dans quelques heures à peine un autre groupe de réfugiés de la Syrie. Merci.

Ministre McCallum : Merci beaucoup, Jane, et bonjour à tous. J'ai aussi le plaisir de dire que nous – Jane et moi sommes accompagnés de nos collègues, le ministre Navdeep Bains et notre secrétaire parlementaire, le voici, bienvenue à vous deux et merci à tous de vous joindre à nous aujourd’hui.

Nous sommes dans un lieu et à un moment où nous pouvons clairement voir les résultats de cette immense initiative humanitaire dont bon nombre de Canadiens tirent beaucoup de fierté.  

Ici sur le dernier jour de l’année nous voyons clairement les résultats de cette initiative humanitaire énorme dont les Canadiens peuvent être très fiers.

Notre pays est prêt. Nous avons maintenant de nouveaux défis à relever, à bien des égards. Les collectivités s’unissent pour intégrer nos nouveaux arrivants, pour les aider à s’installer, leur enseigner nos langues et nos cultures, leur faire découvrir le hockey.

En fait les Canadiens ordinaires sont sur le point de reprendre le flambeau des centaines de représentants canadiens au Moyen Orient qui ont approuvé le départ des réfugiés à destination du Canada. Je m’attends à ce que l’on discute du nombre des réfugiés aujourd’hui. Laissez-moi vous informer de là où nous en sommes.

Nous avons atteint l’objectif que nous nous étions fixé d’identifier 25 000 réfugiés avant le 31 décembre. En fait, nous avons atteint ce chiffre le 24 décembre et nous avons largement dépassé cette étape depuis. Je vous invite également à consulter le document d’information sur le traitement des demandes des réfugiés que mon ministère a fourni, afin de bien comprendre ce que comporte cet effort mené à l’étranger.

Mes fonctionnaires me disent qu’ils ont effectivement traité les demandes de 10 700 réfugiés et effectué toutes les étapes de contrôle de santé et de sécurité, avant la fermeture des bureaux aujourd’hui. Nous venons tout juste de recevoir cette information il y a environ une heure, lorsque les bureaux ont fermé à l’étranger, et le nombre officiel de ces réfugiés est de 10 700. Un peu plus de 6000 d’entre eux auront atterri au Canada à la fin de la journée. Trois avions sont arrivés hier, trois autres arrivent aujourd’hui.

Je suis convaincu que 10 000 d’entre eux auront atterri d’ici deux semaines, à la mi‑janvier, et que 25 000 réfugiés seront arrivés au Canada à la fin de février. 

Donc je suis confiant que nous achèverons notre objectif primaire de 25,000 pour la fin de février et nous serons probablement deux semaines en retard en termes de notre objectif intermédiaire de 10,000 réfugiés pour la fin de cette année. 

Des fonctionnaires de nombreux ministères ont coordonné leur efforts sur le territoire national et à l’étranger pour établir le centre d’opérations du gouvernement, et ils ont travaillé sans relâche à cette entreprise humanitaire majeure qui comporte un énorme défi logistique. 

Des représentants ont rapidement mis sur pied une importante opération à l’étranger appuyés par 500 employés, deux de traitement temporaire à Amman et à Beyrouth pour effectuer la collecte des données biométriques, des examens médicaux et des entrevues aux fins de la sécurité et de l’immigration.

Ils ont appris sur le terrain et décuplé leurs capacités médicales et (inaudible) en seulement trois semaines. Nous sommes passés de 600 examens médicaux par semaine à 800 par jour, une réalisation qui n’aurait pas été possible sans le soutien de nos militaires. Mais il n’y a pas que le gouvernement fédéral qui ait travaillé avec acharnement. Dans ce qui est devenu un véritable projet national, les gouvernements des provinces, les municipalités, les entreprises, les collectivités, les organismes d'aide à l'établissement des immigrants et les Canadiens ont tous fait leur part et contribué selon leurs moyens à cette grande initiative humanitaire.

Le monde entier a pris note de la photo de notre premier ministre accueillant le premier avion ici, dans cet édifice, et bon nombre d’autres pays ont également pris note de ce qu’a fait le Canada. Une délégation américaine a visité à deux reprises le centre d’opérations à Amman et les ambassadeurs du Royaume-Uni, de la France, de la Belgique et de la Hollande ont aussi visité notre site.

Il est vrai qu’en Europe, ils acceptent plusieurs centaines de milliers de réfugiés, mais nous sommes le seul pays qui ait mis en place un tel pont aérien. Le monde a également pu constater que dès leur arrivée, tous ces réfugiés sont devenus des résidents permanents et que dès leur arrivée, ils ont reçu leur statut de résident permanent et leur numéro d’assurance sociale.     

Nous affirmons clairement aux réfugiés, et au monde, que ces réfugiés sont ici pour y rester. Ils sont ici pour devenir des citoyens canadiens d’ici quelques années. 

Comme je l’ai dit, cette initiative atteint des proportions historiques. 

Il est rare que nous nous mobilisions de la sorte pour accueillir un énorme afflux de réfugiés. Nous sommes fiers d’avoir réussi dans le passé à accueillir 37 000 Hongrois au moment de la révolution hongroise et près de 60 000 boat people vietnamiens dans les années soixante-dix sur une période de quatre ans.  

Nous déployons de tels efforts encore en 2015 et 2016 mais plus rapidement cette fois et une fois de plus je remercie tous les Canadiens qui participent à ces efforts.  Il est formidable de voir des Canadiens d’un océan à l’autre accueillir ces nouveaux arrivants et les aider à ce qu’ils se sentent chez eux, un endroit si différent de celui où ils demeuraient précédemment.

En conclusion, je veux remercier une fois de plus tous les Canadiens qui ont participé à ce processus. Je veux vous informer que nous continuerons à être ouverts et transparents et que nous tiendrons régulièrement des séances d’information à l’intention des médias, à mesure que le temps passe, et je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne année.

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