Allocution prononcée par l’honorable Ahmed Hussen, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Lancement du Programme pilote d’immigration dans le secteur agroalimentaire
Discours
Traduction de l’allocution prononcée.
Mississauga (Ontario)
Le 12 juillet 2019
Merci beaucoup de votre invitation, et merci aux Aliments Maple Leaf de nous accueillir ici aujourd’hui.
Je profite de l’occasion pour remercier Rodger Cuzner, secrétaire parlementaire de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, qui ne pouvait être des nôtres aujourd’hui. Il a eu un problème de vol, mais je tiens à le remercier de nous avoir amenés là où nous en sommes aujourd’hui et d’avoir plaidé en faveur de ce dossier.
Avant de commencer, j’aimerais également souligner que cette conférence de presse a lieu sur les territoires traditionnels des Mississaugas de New Credit.
Comme nous le savons, les immigrants contribuent à bâtir notre pays et notre économie. Ils aident à combler nos pénuries de main-d’œuvre, ils apportent au Canada les compétences dont nous avons grandement besoin, et ils jouent un rôle essentiel pour relever ces deux défis, non seulement à l’heure actuelle, mais aussi à l’avenir.
L’histoire de l’immigration au Canada est intimement liée à l’agriculture et, au cours des décennies et des siècles derniers, le Canada a été témoin de la capacité des immigrants à s’établir et à produire diverses cultures dans de nombreuses régions du pays.
Les entreprises agricoles et agroalimentaires contribuent réellement à notre économie; en effet, elles rapportent plus de 100 milliards de dollars chaque année, sont à l’origine d’un emploi sur huit au pays et exportent plus de 59 milliards de dollars en produits alimentaires dans le monde.
Les employeurs du secteur nous ont dit récemment avoir de la difficulté à attirer et à conserver la main-d’œuvre et les compétences dont ils ont tant besoin pour faire croître leurs entreprises. L’une des façons de surmonter cette difficulté est d’avoir recours à l’immigration pour combler les pénuries de main-d’œuvre dans l’industrie. En permettant aux immigrants d’acquérir des compétences essentielles et en favorisant leur volonté et leur capacité de faire les efforts nécessaires pour réussir, nous aidons l’industrie à relever ce défi.
Mais amener les travailleurs et les immigrants qualifiés dans ce secteur particulier de l’économie canadienne n’est que l’un des ingrédients de la réussite. Il est tout aussi essentiel de les aider à s’intégrer dans leur nouvelle collectivité pour qu’ils puissent rester au Canada, de sorte que nous ayons en place à long terme les employés fiables et expérimentés dont le secteur a besoin.
C’est pourquoi je suis heureux d’annoncer aujourd’hui le lancement du Programme pilote d’immigration dans le secteur agroalimentaire, un nouveau programme pilote fédéral d’immigration visant à remédier à ce problème de main-d’œuvre dans le secteur agroalimentaire et agricole.
Le programme pilote de trois ans aidera le secteur agroalimentaire et agricole à attirer et à retenir les gens dont il a besoin pour faire croître son économie. Nous avons relevé une lacune particulière et le secteur nous a clairement fait comprendre que nous devons mettre l’accent sur la transformation de la viande et la production de champignons, qui sont toutes deux aux prises avec des difficultés particulières et constantes.
Le secteur a besoin de gens comme des bouchers industriels et de détail. Il a besoin de gens comme des superviseurs agricoles, des ouvriers spécialisés dans l’élevage de bétail et des manœuvres qui travaillent dans la transformation ou la récolte alimentaire. À l’heure actuelle, le secteur emploie de nombreux travailleurs étrangers temporaires qui se trouvent déjà dans nos collectivités, qui éprouvent de l’attachement envers le Canada et qui aimeraient devenir résidents permanents.
Ce programme pilote en matière d’immigration offrira à ces personnes une voie d’accès à la résidence permanente au Canada afin que celles qui viennent au pays et y demeurent et qui contribuent à notre économie puissent le faire à long terme.
Pour pouvoir participer à ce programme pilote d’immigration, les candidats doivent répondre aux exigences suivantes : ils doivent avoir acquis 12 mois d’expérience de travail à temps plein non saisonnier au Canada dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires au cours des trois années précédentes; ils doivent être employés dans des établissements dont l’activité principale consiste à transformer des produits de la viande, à élever du bétail ou à produire des champignons ou des cultures en serre; ils doivent avoir atteint le niveau de compétence linguistique canadien 4 et avoir terminé l’équivalent des études secondaires au Canada ou une 8e année de scolarité canadienne; enfin, ils doivent avoir reçu une offre d’emploi non saisonnier à temps plein.
Nous prévoyons que le programme pilote attirera 2 750 demandeurs principaux et leur famille chaque année, pour un total de plus de 16 000 personnes au cours de ses trois années d’existence.
Je suis très enthousiaste à l’idée de voir ce programme pilote s’ajouter aux programmes déjà en place, comme le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique, la Stratégie en matière de compétences mondiales, le Programme des candidats des provinces et bien d’autres programmes qui permettent aux entreprises canadiennes, y compris celles du secteur agricole et agroalimentaire, de combler leurs besoins en main-d’œuvre.
Qui plus est, ce programme pilote démontre comment le Canada continue de miser sur un système d’immigration de calibre mondial en utilisant l’immigration pour combler les besoins du marché du travail d’une manière qu’aucun autre pays n’est en mesure de faire, et d’être à l’écoute des demandes particulières d’un secteur qui a besoin de travailleurs qualifiés.
C’est d’autant plus important, car des pénuries de main-d’œuvre touchant une industrie comme celle de l’agroalimentaire peuvent se répercuter sur bien d’autres secteurs de notre économie. Il est impossible de surmonter cette difficulté sans aide. Le gouvernement fait partie de la solution, mais pour que ces nouveaux travailleurs étrangers temporaires se sentent chez eux et réussissent leur parcours vers la résidence permanente et éventuellement vers la citoyenneté, nous aurons besoin de l’aide de nos voisins, de nos collègues de travail et de nos employeurs pour accueillir ces nouveaux arrivants et les aider à contribuer à notre économie et à demeurer au pays à long terme.
Je suis persuadé que le Programme pilote d’immigration dans le secteur agroalimentaire apportera précisément ce genre d’aide. J’ai bon espoir qu’il contribuera à renforcer l’avenir d’un secteur qui est important depuis toujours pour le Canada.
Je crois que, de concert avec l’industrie, nos voisins, nos collègues de travail, les collectivités touchées et le gouvernement du Canada, tous nos efforts contribueront collectivement à renforcer notre économie, notre société et nos collectivités.
Ce programme ne vise pas seulement à attirer des travailleurs qualifiés; il vise aussi à attirer leurs familles. Il s’agit par ailleurs d’inciter les travailleurs à rester et de répondre à l’appel à l’aide d’une industrie qui est sur la même longueur d’onde que les syndicats, les membres de la collectivité et les employeurs.
Il faut utiliser l’immigration pour créer d’autres voies d’accès pour les travailleurs étrangers temporaires qui travaillent déjà dans le secteur agroalimentaire et y apportent les compétences et la main-d’œuvre dont il a grandement besoin, pour leur offrir un parcours viable vers la résidence permanente et pour leur permettre de se joindre et de contribuer à la famille canadienne dans les collectivités où ils sont déjà présents.
À ce chapitre, le gouvernement du Canada vous a entendus. Je tiens à remercier Rodger Cuzner encore une fois de nous avoir poussés à faire mieux grâce à vous et à arriver là où nous en sommes, et pour son travail acharné et son plaidoyer dans ce dossier.
Je peux vous assurer que le gouvernement du Canada sera à vos côtés pour faire en sorte que le programme pilote d’immigration soit un succès.
Merci beaucoup.