Personnes mutées à l’intérieur d’une société – PTPGP [R204a) – T51, T54, T55] – Accords ou ententes – Programme de mobilité internationale

Cette section contient des politiques, des procédures et des instructions destinées au personnel d’IRCC. Elle est publiée sur le site Web du ministère par courtoisie pour les intervenants.

Dans les présentes instructions, le terme « agent » désigne les employés d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et de l’Agence des services frontaliers du Canada.

Les instructions de cette page doivent être examinées conjointement avec celles des pages suivantes :

Le Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR) comporte deux alinéas différents dans lesquels le travail d’un étranger muté d’un poste dans une entreprise étrangère à un poste dans une entreprise canadienne ayant une relation admissible est décrit, et les deux alinéas relèvent du Programme de mobilité internationale (PMI).

L’alinéa 204a) du RIPR facilite l’entrée des personnes mutées à l’intérieur d’une société (PMIS) au chapitre 12 du l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressif (PTPGP), conformément aux engagements du Canada énoncés à la l’annexe 12-A.

L’alinéa 205a) du RIPR facilite l’admission au Canada des personnes de toutes nationalités qui sont employées par une entreprise multinationale étrangère et qui sont admises au Canada pour occuper un emploi auprès d’une société mère, d’une filiale, d’une succursale ou d’une société affiliée de la société étrangère à titre de personne mutée à l’intérieur d’une société.

Pour en savoir plus sur le traitement des demandes de permis de travail des personnes mutées à l’intérieur d’une société en vertu du R205a), veuillez consulter la page Personnes mutées à l’intérieur d’une société [R205a) – C61, C62, C63] – Intérêts canadiens – Programme de mobilité internationale.

La catégorie des PMIS comprend les gens d’affaires qui travaillent pour une entreprise dans un des pays du PTPGP, à l’exception de Singapour et du Vietnam, et qui cherchent à fournir des services à une entreprise au Canada qui est :

  • la société mère
  • une filiale
  • une société affiliée

Remarque : Le Canada offre cette catégorie uniquement aux pays signataires présentant les mêmes exigences. Par conséquent, même si l’annexe du Vietnam comporte une section sur les PMIS, ses exigences ne sont pas équivalentes à celles du Canada puisqu’il impose des exigences relatives à la proportionnalité, lesquelles constituent une forme de critère rattaché aux besoins économiques.

La personne d’affaires doit travailler en qualité de :

  • cadre
  • gestionnaire
  • stagiaire en gestion
  • spécialiste

Sur cette page

Recevabilité

Au moment de présenter leur demande, toutes les personnes mutées à l’intérieur d’une société doivent satisfaire aux exigences suivantes :

  • être citoyen ou résident permanent d’un pays signataire du PTPGP admissible à la catégorie des PMIS pour laquelle l’étranger a soumis une demande (cadre, spécialiste, gestionnaire ou stagiaire en gestion);
  • avoir été employé en continu par la société qui procède à la mutation pendant au moins une (1) année au cours des trois (3) années précédant la présentation de la demande;
  • démontrer qu’il était employé ou partenaire au sein d’une entreprise d’un pays signataire du PTPGP;
    • Remarque : L’emploi ne doit pas nécessairement être occupé dans le même pays signataire du PTPGP que le pays de citoyenneté ou de résidence permanente du demandeur, mais il doit être occupé dans l’un des pays signataires du PTPGP.

  • être muté dans une entreprise admissible au Canada;
  • respecter les exigences en matière d’immigration qui ont trait à l’admission temporaire;
  • faire partie de l’une des catégories professionnelles suivantes :

Liste des pays de citoyenneté admissible par catégorie de PMIS

Au titre du PTPGP, chaque catégorie de PMIS n’est offerte qu’aux citoyens (ou résidents permanents) de certains pays signataires du PTPGP, comme suit :

Les cadres doivent être

  • citoyens de l’un des pays suivants :
    • Australie
    • Brunei
    • Chili
    • Japon
    • Malaisie
    • Mexique
    • Nouvelle-Zélande
    • Pérou
  • résident permanent de l’un des pays suivants :
    • Australie
    • Nouvelle-Zélande

Les spécialistes doivent être

  • citoyens de l’un des pays suivants :
    • Australie
    • Brunei
    • Chili
    • Japon
    • Mexique
    • Nouvelle-Zélande
    • Pérou
  • résident permanent de l’un des pays suivants :
    • Australie
    • Nouvelle-Zélande

Les gestionnaires doivent être citoyens de l’un des pays suivants :

    • Australie
    • Brunei
    • Chili
    • Japon
    • Malaisie
    • Mexique
    • Nouvelle-Zélande
    • Pérou
  • ou résidents permanents de l’un des pays suivants :
    • Australie
    • Nouvelle-Zélande

Les stagiaires en gestion doivent être citoyens de l’un des pays suivants :

    • Chili

Preuves documentaires

Il incombe à l’étranger de fournir une preuve établissant qu’il satisfait aux conditions de recevabilité de la dispense et qu’il sera en mesure d’exécuter le travail envisagé, conformément à l’offre d’emploi du PMI.

Les documents suivants sont requis :

  • une preuve de citoyenneté ou de résidence permanente d’un pays signataire du PTPGP admissible à la catégorie des PMIS pour laquelle l’étranger a soumis une demande (cadre, spécialiste, gestionnaire ou stagiaire en gestion);
  • une preuve que l’étranger travaille actuellement pour une entreprise d’un pays du PTPGP autre que le Canada qui a une relation admissible avec l’entreprise canadienne où il cherche un emploi;
  • une preuve que l’étranger a occupé de façon continue un poste dans l’entreprise à l’étranger pendant au moins un (1) an (à temps plein) au cours des trois (3) années précédant immédiatement la date de la demande;
  • une lettre de présentation de l’employeur qui précise ce qui suit :
    • la description du poste actuel du demandeur, lequel doit être un poste de cadre de direction ou de gestionnaire ou un poste qui nécessite des connaissances spécialisées y compris son poste, son titre, rang dans l’organisation, description de travail);
    • pour la catégorie des « connaissances spécialisées », une preuve que la personne concernée possède ces connaissances et que celles-ci sont nécessaires à l’emploi envisagé au Canada;
    • la description du poste au Canada (c.-à-d. poste, titre, rang dans l’organisation, description de travail);
    • la durée prévue du séjour; et
    • une description de la relation entre l’entreprise au Canada et l’entreprise située dans le pays signataire du PTPGP.
  • la preuve que l’entreprise commerciale « fera ou fait affaire » à la fois au Canada et dans un pays admissible au PTPGP
  • une offre d’emploi soumise par l’entremise du Portail des employeurs ou par d’autres moyens, sous réserve d’une autorisation;
    • l’offre d’emploi confirme l’emploi réservé;
    • l’employeur proposé au Canada;
    • la profession à l’égard de laquelle l’autorisation de séjour est demandée;
    • des précisions sur le poste (titre du poste, fonctions, durée de l’emploi et dispositions relatives à la rémunération);
    • les études ou les titres requis pour occuper le poste.

Lieu de présentation de la demande

Seuls les citoyens des pays dispensés de l’obligation de visa de résident temporaire peuvent présenter une demande de permis de travail au point d’entrée, ainsi que les ressortissants étrangers qui satisfont par ailleurs aux exigences de l’alinéa 198. Pour plus de renseignement, voir : Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et Programme de mobilité internationale (PMI) : Personnes pouvant présenter une demande à un point d’entrée.

Les étrangers peuvent demander un permis de travail à partir du Canada s’ils satisfont aux conditions énoncées à l’article R199 du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés.

Évaluation des demandes

Examen de l’offre d’emploi

Pour déterminer si la demande de permis de travail répond aux conditions concernant une personne mutée à l’intérieur d’une société énoncées dans PTPGP, les agents doivent examiner l’offre d’emploi qui apparaît à l’onglet « Détails de l’emploi » du Système mondial de gestion des cas (SMGC), afin de vérifier les renseignements fournis par l’employeur ou les champs correspondants du formulaire IMM 5802 (si l’employeur a été autorisé à l’utiliser).

Champ Considérations
Code de dispense de l’EIMT

T51 – PTPGP – PMIS – R204a) – Cadres ou gestionnaires principaux

T54 – PTPGP – PMIS – R204a) – Stagiaires en gestion

T55 – PTPGP – PMIS – R204a) – Travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées

T53 – PTPGP -PMIS – R204a) – Époux ou conjoints de fait

Exigences de la dispense respectées

Les renseignements contenus dans ce champ ou une pièce jointe doivent fournir un résumé de la relation admissible entre les entreprises et l’emploi admissible de l’étranger.

L’employeur peut téléverser des documents supplémentaires pour appuyer cette explication. Ils se trouvent dans la correspondance reçue intitulée « Explication de l’exemption de l’EIMT ».

Code de la CNP et titre du poste Est-ce que le poste sera occupé en qualité de :
  • cadre
  • gestionnaire
  • stagiaire en gestion
  • spécialiste

S’assurer que le code de la Classification nationale des professions (CNP) et le titre de la profession correspondent à la catégorie FEER appropriée pour la fonction professionnelle.

Par exemple : FEER 0 ou 1 pour un cadre de direction.

Durée

T51 – Cadres de direction et gestionnaires principaux

  • document initial d’au plus 3 ans
  • renouvellements de 2 ans permis
  • la durée totale du séjour ne peut dépasser 7 ans 

T54 – Stagiaires en gestion

  • durée maximale initiale de trois ans
  • les prolongations sont possibles seulement dans ces circonstances exceptionnelles, si le demandeur est en mesure de convaincre l’agent chargé du traitement de la nécessité liée à cette prolongation. 

T55 – Travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées

  • durée maximale initiale de 3 ans
  • renouvellements de 2 ans permis
  • la durée totale du séjour ne peut dépasser 5 ans

Pour en savoir plus, consultez la section Durée du séjour.

Tâches et Description du poste

Il s’agit des activités qu’effectuera l’étranger.

  • Correspondent-elles au poste indiqué?
  • Y a-t-il des exigences précises qui correspondent à la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à laquelle appartient le demandeur?
  • Dans le cas d’un spécialiste, quelles connaissances spécialisées sont requises pour cet emploi?
Salaires

Remarque : Une évaluation salariale obligatoire n’est pas requise pour les demandeurs dans la catégorie des travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées. Toutefois, pour ces demandeurs, le salaire demeure un indicateur important des connaissances spécialisées et doit être pris en compte en tant que facteur important dans l’évaluation globale de l’agent.

Les agents doivent confirmer que le salaire est raisonnable pour la profession. Pour éviter les compressions salariales, le salaire ne doit pas être inférieur au salaire courant en vigueur pour la profession dans le lieu de travail.

Les allocations supplémentaires accordées en dehors du salaire ne doivent pas faire partie de l’évaluation de la conformité du salaire par rapport au salaire courant en vigueur. Par exemple, des indemnités de logement ou de déplacement.

Il n’est pas obligatoire que l’étranger soit rémunéré par l’entreprise canadienne ou en dollars canadiens. Toutefois, le salaire indiqué dans l’offre doit être conforme au salaire courant en vigueur au Canada, peu importe la devise utilisée.

Autre régime de rémunération

Si des indemnités supplémentaires sont accordées en dehors du salaire, l’employeur doit l’indiquer dans ce champ. Elles ne peuvent pas être incluses dans les salaires.

Par exemple : une indemnité journalière peut ne pas être incluse dans le salaire.

Exigences minimales en matière d’éducation

Les exigences en matière d’études sont-elles compatibles avec le poste énoncé dans l’offre d’emploi? 

Par exemple : Les stagiaires en gestion doivent être titulaires d’un diplôme d’études postsecondaires.

La formation du client peut avoir une certaine incidence sur la satisfaction des exigences du poste; toutefois, son poids relatif peut être moindre si son expérience de travail est suffisante.

Pour les travailleurs possédant des connaissances spécialisées, il doit y avoir une preuve documentaire que le demandeur possède la formation et l’expérience spécialisées nécessaires pour démontrer qu’il possède les connaissances exclusives et l’expertise avancée requises.

Autre formation requise L’employeur peut indiquer une formation spécialisée comme exigence.
Certificat, permis d’exercice ou enregistrement fédéral ou provincial

L’employeur doit énumérer tout certificat, permis d’exercice ou enregistrement précis requis au Canada.

Des éléments de preuve documentaire doivent être fournis avec la demande si la profession est réglementée par la province ou le territoire. Toutefois, certaines professions peuvent exiger que l’étranger passe un examen après son entrée au Canada, par exemple pour obtenir un permis d’exercice d’un organisme réglementé ou un certificat de secourisme.

Veuillez consulter la page Permis de travail lié à un employeur donné – Traitement général – Programme de mobilité internationale pour en savoir plus.

Emploi actuel et continu

L’étranger doit fournir une preuve documentaire suffisante pour démontrer que, le jour où il a présenté sa demande, il occupait un poste de cadre de gestionnaire, de stagiaire en gestion ou un poste exigeant des connaissances spécialisées. Il doit également démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère demeure disponible tout au long de sa période au Canada afin qu’il puisse le réintégrer lorsque son emploi au Canada aura pris fin.

Pour satisfaire à l’exigence d’une année complète sur les trois années précédant immédiatement la demande, l’étranger doit avoir occupé sans interruption un poste semblable à temps plein pendant au moins un an dans l’entreprise étrangère qui le mute au Canada. Cet emploi ne peut pas avoir été accumulé par un travail à temps partiel équivalant à un an.

L’emploi peut avoir été occupé à titre permanent ou contractuel directement pour l’entreprise étrangère. Si l’emploi a été occupé à titre contractuel directement pour l’entreprise, l’étranger ne devrait travailler que pour l’entreprise admissible.

Remarque : Les étrangers peuvent obtenir un permis de travail dans une autre catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société à condition qu’ils soient en mesure de démontrer que leur poste dans l’entreprise étrangère est équivalent au poste au Canada pour lequel ils présentent leur demande, qu'ils ont le 1 année d'expérience dans un poste similaire à temps plein au sein de l'entreprise étrangère obtenue au cours des 3 années précédant immédiatement la nouvelle demande de permis de travail.

Exemple : L'étranger a travaillé pour l'entreprise étrangère dans un métier exigeant des connaissances spécialisées pendant 2 ans puis comme gestionnaire pendant 1 an. Le ressortissant étranger est initialement entré au Canada dans la catégorie de gestion des PMIS pour un an, mais il soumet maintenant une demande de prolongation d'un permis de travail dans la catégorie des connaissances spécialisées en PMIS.

L’étranger peut être admissible à un transfert dans un poste de connaissances spécialisées dans l'entreprise canadienne puisque, au moment où il soumet la demande de prolongation de permis de travail pour son nouveau rôle, il possède 1 an d'expérience en tant que travailleur des connaissances spécialisées au cours des 3 dernières années. années. En plus de cette exigence, le ressortissant étranger devra démontrer qu’il occupe un poste de connaissances spécialisées au sein de l’entreprise étrangère.

Si l'entreprise canadienne a promu l'étranger au poste de gestionnaire, mais qu'elle continue de proposer un poste dans une capacité de connaissances spécialisées pour l'étranger, celle-ci ne satisferait pas aux exigences d'emploi de niveau.

Important : L’étranger doit également démontrer qu’il peut exécuter le travail demandé dans le cadre du nouveau poste [R200(3)a)]. L’expérience de travail utilisée à cette fin ne doit pas avoir été acquise dans le cadre du permis de travail initial des personnes mutées à l’intérieur d’une société si cela signifie que l’étranger n’aurait pas respecté les conditions de son permis de travail.

Exemple: Conformément aux conditions de conformité de l'employeur, l'employeur doit s'assurer que l’étranger effectue uniquement le travail spécifié dans l'offre d'emploi. De plus, l’étranger a une profession spécifique inscrite sur son permis de travail.

Un étranger ne peut pas exercer des fonctions d’un niveau différent de celui de sa profession déclarée; cela pourrait avoir pour conséquence que l’employeur et l’étranger ne respectent pas leurs conditions en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR) et du RIPR.

Ainsi, un étranger titulaire d’un permis de travail PMIS dans la catégorie des connaissances spécialisées ne peut pas exercer les fonctions de cadre ou de gestionnaire, car cela entraînerait un non-respect tant de la part de l’employeur que de l’étranger.

Capacité professionnelle – Cadres ou gestionnaires (code de dispense de l’exigence relative à l’EIMT T51)

Ce groupe comprend les étrangers exerçant des fonctions de direction ou de gestion. Dans la CNP, il s’agirait de la catégorisation représentant le degré de formation, d’études, d’expérience et de responsabilités (FEER) 0 ou 1. Il doit être prouvé que la taille et la structure organisationnelle de l’entreprise au Canada justifient la nécessité d’une fonction de direction ou de gestion.

Un cadre (FEER 0) est une personne d’affaires au sein d’une organisation qui fait tout ce qui suit :

  • dirige principalement l’organisation elle-même ou une composante ou fonction importante de celle-ci
  • fixe les objectifs et établit les politiques de l’organisation, d’une composante ou d’une fonction
  • dispose d’une latitude importante dans l’exercice du pouvoir décisionnel et n’est soumis qu’à une supervision ou à une direction générale de la part des cadres supérieurs, du conseil d’administration ou des actionnaires de l’organisation commerciale

Un gestionnaire (FEER 1) est une personne d’affaires au sein d’une organisation qui fait tout ce qui suit :

  • dirige principalement l’entreprise, ou un département, une subdivision, une composante ou une fonction essentielle de l’entreprise
  • supervise et contrôle le travail des autres employés de supervision, des employés professionnels ou des employés occupant un poste de gestion
  • a le pouvoir d’embaucher et de licencier ou de prendre d’autres mesures ou décisions en matière de ressources humaines (promotion et autorisation de congés, par exemple);
  • exerce un pouvoir discrétionnaire sur les activités quotidiennes

Remarque : Une fonction essentielle est indispensable ou importante à l’atteinte des objectifs de l’entreprise.

Exclusions

Les personnes occupant des postes qui sont plus précisément définis comme des postes de gestion de niveau inférieur et qui exécuteront des fonctions qui correspondent plus précisément à celles des superviseurs gestionnaires, ou les personnes ayant des titres rattachés à la gestion seulement, ne sont pas admissibles au titre des dispositions relatives aux personnes mutées à l’intérieur d’une société. Un superviseur de premier niveau n’est pas considéré comme exerçant une fonction de gestionnaire, à moins que les employés qu’il supervise soient des professionnels.

Important : Un cadre de direction ou un gestionnaire n’exécute pas de tâches ou de fonctions liées à la fabrication d’un produit ou à la prestation d’un service. En outre, la structure organisationnelle de l’entreprise canadienne doit avoir un besoin raisonnable pour un cadre de direction ou un cadre supérieur. La taille de l’entreprise canadienne est un facteur important pour déterminer si une fonction de direction ou de gestion supérieure est nécessaire et justifiée pour celle-ci.

Par exemple, un architecte qui constitue sa pratique en société et embauche un secrétaire et un dessinateur ne sera pas automatiquement considéré comme un cadre ou un gestionnaire. Pour se voir reconnaître ce titre pour les fins liées à la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société, l’architecte devra remplir des fonctions de gestion ou de direction plutôt que des fonctions liées essentiellement à l’architecture.

Établir une succursale, une filiale ou une société affiliée

L’étranger muté à titre de cadre de direction ou de gestionnaire pour établir une succursale, une filiale ou une entreprise affiliée pour le compte de l’entreprise d’un pays signataire du PTPGP doit démontrer que l’entreprise au Canada fera des affaires et sera suffisamment grande pour appuyer un poste de gestion ou de direction pendant la période de travail de l’étranger au Canada.

Il faut tenir compte de facteurs comme la propriété ou le contrôle de l’entreprise, les locaux de l’entreprise, l’investissement engagé, la structure organisationnelle, les biens ou les services à fournir et la viabilité des activités à l’étranger.

Capacité professionnelle – Spécialistes (code de dispense T55 de l’EIMT)

Un employé possédant des « connaissances spécialisées » possède à la fois des « connaissances à un niveau avancé d’expertise » et des « connaissances exclusives du produit, du service, de la recherche, de l’équipement, des techniques ou de la gestion de l’entreprise ». En plus de satisfaire à tous les autres critères de recevabilité.

Important : Les deux qualifications doivent être respectées pour que l’étranger soit admissible en vertu de cette dispense. Le fait de posséder des connaissances exclusives avancées seulement ou une expertise avancée seulement peut entraîner un refus. Si un étranger n’est pas considéré comme un membre clé du personnel possédant des connaissances spécialisées, sa demande peut également être refusée. Le simple fait d’être employé par une entreprise pendant un an ne démontre pas le degré élevé de connaissances spécialisées requises pour la catégorie de permis de travail.

Les connaissances exclusives avancées exigeraient qu’un demandeur démontre ce qui suit :

  • une connaissance peu commune des produits ou des services de l’entreprise hôte et de leur application sur les marchés internationaux;
  • un niveau avancé d’expertise ou de connaissance des processus et des procédures de l’entreprise, comme sa production, sa recherche, son équipement, ses techniques ou sa gestion.

Un niveau avancé d’expertise est également requis, ce qui nécessiterait des connaissances spécialisées acquises grâce à une expérience appréciable (c’est-à-dire que plus l’expérience est longue, plus les connaissances sont susceptibles d’être « spécialisées ») et récente (au cours des 3 dernières années) au sein de l’organisation et utilisées par la personne pour contribuer dans une mesure importante à la productivité de l’employeur.

Dans l’évaluation de cette expertise ou de ces connaissances, les agents tiennent compte des éléments suivants :

  • des capacités inhabituelles et différentes de celles généralement présentes dans une industrie précise et qui ne peuvent être facilement transférées à une autre personne à court terme;
  • les connaissances ou l’expertise doivent être très inhabituelles à la fois dans l’industrie et dans l’entreprise hôte;
  • les connaissances ou l’expertise doivent être de nature à ce que les connaissances exclusives du demandeur soient essentielles aux activités de la succursale canadienne et qu’une perturbation importante des activités se produirait sans l’expertise du demandeur;
  • les connaissances exclusives du demandeur d’un processus opérationnel ou d’une méthode de fonctionnement en particulier doivent être inhabituelles, peu répandues à l’échelle de l’organisation et peu susceptibles d’être disponibles sur le marché du travail canadien.

Exemple : La capacité de créer un produit disponible sur le marché ne répondrait pas, en soi, à la norme des connaissances spécialisées, à moins, par exemple, que le produit soit nouveau ou hautement personnalisé au point d’être un « nouveau » produit. Autrement dit, un demandeur à titre de personne mutée à l’intérieur d’une compagnie est plus susceptible d’être reconnu pour ses connaissances spécialisées s’il contribue directement au (ré)développement d’un produit, plutôt qu’à la mise en marché d’un produit préexistant.

Remarque : Aucune évaluation du salaire obligatoire n’est requise pour les demandeurs de cette catégorie. Toutefois, pour ces demandeurs, le salaire reste un indicateur important de connaissances spécialisées et doit être pris en compte en tant que facteur important dans l’évaluation globale d’un agent.

Capacité professionnelle – Stagiaires en gestion (code de dispense T54 de l’EIMT)

Un stagiaire en gestion en développement professionnel est un employé d’une entreprise qui

  • a un diplôme d’études postsecondaires
  • est en affectation de perfectionnement temporaire visant à élargir les connaissances et l’expérience de l’employé
  • se prépare à occuper un poste de cadre supérieur au sein de l’entreprise

Résidence

Les personnes mutées à l’intérieur d’une société ne sont pas nécessairement tenues de déménager au Canada; toutefois, on s’attend à ce qu’elles occupent effectivement un poste dans la succursale canadienne de l’entreprise. Il devrait y avoir une relation employeur-employé claire avec l’entreprise canadienne, et celle-ci devrait diriger les activités quotidiennes du travailleur étranger. C’est particulièrement important lorsque l’employé travaille chez le client et ne travaille pas dans les bureaux de la société mère, d’une succursale, d’une société affiliée ou d’une filiale.

La délivrance d’un permis de travail de courte durée est possible lorsque le projet est précis, que ce dernier ait lieu dans les locaux de l’entreprise au Canada ou chez un client de cette dernière (généralement applicable pour les personnes dont la mutation est motivée par leurs connaissances spécialisées). Il faut éviter de délivrer un permis de travail de longue durée dans la catégorie des personnes mutées à l’intérieur d’une société aux personnes qui assurent les services après‑vente, qui n’habitent pas au Canada et que leur employeur veut être en mesure de parachuter chez le client d’une entreprise internationale au besoin.

Décision définitive

Approbation

Le permis de travail sera délivré aux termes de l’alinéa R204a).

Dans le SMGC, à l’écran « Demande », les agents doivent saisir les renseignements suivants dans les champs indiqués.

Champ Renseignement à sélectionner ou à inscrire
Genre de cas 52
Province de destination

La province de destination indiquée par le demandeur doit correspondre à l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi du PMI. Cette information figure à l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

S’il y a plus d’un emplacement, l’agent doit saisir l’emplacement principal dans le champ « Province de destination » et l’emplacement secondaire dans le champ « Remarques de l’utilisateur ».

Ville de destination

La ville de destination indiquée par le demandeur doit correspondre à l’adresse du lieu de travail figurant dans l’offre d’emploi du PMI. Cette information figure à l’onglet Détails sur l’emploi – Dispense de l’EIMT.

S’il y a plus d’un emplacement, les agents doivent indiquer « Inconnu » dans le champ « Ville de destination » et « Selon l’offre » dans le champ « Remarques de l’utilisateur ».

Code de dispense

T51 – PTPGP – PMIS – R204a) – Cadres ou gestionnaires principaux

T54 – PTPGP – PMIS – R204a) – Stagiaires en gestion

T55 – PTPGP – PMIS – R204a) – Travailleurs qui possèdent des connaissances spécialisées

T53 – PTPGP -PMIS – R204a) – Époux ou conjoints de fait

Ce code s’inscrit automatiquement au moyen de l’offre d’emploi du PMI.

Code de la CNP Le code de la CNP s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.
Emploi prévu

Titre de l’emploi

Le titre s’inscrit automatiquement à partir de l’offre d’emploi du PMI.

No d’EIMT/de dispense de l’EIMT

Numéro « A » de la demande de permis de travail.

Ce numéro s’inscrit automatiquement à partir de la demande de permis de travail, et est utilisé pour établir la correspondance sur le Portail. Si la demande de permis de travail a été présentée sur papier, l’agent doit saisir manuellement le numéro.

Employeur Nom commercial de l’entreprise
Durée

La validité doit correspondre à la durée de l’offre d’emploi, jusqu’à concurrence de 3 ans pour le permis de travail initial ou jusqu’à l’expiration du titre de voyage, selon la première de ces éventualités.

Époux ou conjoint de fait

  • même date de validité que le document du demandeur principal

Voir Durée du séjour pour obtenir plus de détails sur la durée maximale des permis de travail pour les PMIS en vertu du PTPGP.

Veuillez consulter la page Période de validité des permis de travail.

Frais de traitement
  • Frais de traitement du permis de travail
  • Frais de biométrie (s’il y a lieu)
  • Frais de conformité de l’employeur – payés par l’employeur avec l’offre d’emploi du PMI.

Remarque : Les frais de conformité de l’employeur doivent être remboursés si le permis de travail est refusé.

Remarque : Si l’employeur est autorisé à utiliser le formulaire IMM 5802 au lieu de remplir l’offre d’emploi par l’intermédiaire du Portail des employeurs, veuillez consulter la page Permis de travail lié à un employeur donné – Traitement général – Programme de mobilité internationale.

Refus

Si un agent n’est pas convaincu que toutes les exigences du R200 sont respectées, y compris l’évaluation aux termes du R204a), il doit consigner ses motifs et énoncer le raisonnement qui sous-tend la décision, ainsi que les faits et les éléments pris en compte. L’agent doit également donner une explication de la décision dans une note de cas.

Une décision est raisonnable et donc défendable lorsqu’une autre personne est en mesure de suivre le raisonnement du décideur, sans rencontrer de graves lacunes dans la logique globale, et qu’elle est convaincue qu’il existe une ligne d’analyse dans les motifs donnés qui pourrait raisonnablement mener le tribunal de la preuve dont il dispose jusqu’à la conclusion tirée par le décideur.

L’agent doit se pencher sur la preuve documentaire fournie par le demandeur. Le simple fait d’affirmer « J’ai examiné les observations et je ne suis pas convaincu que l’article 204 du RIPR est respecté » n’est pas suffisant pour qu’une autre personne raisonnable comprenne la logique de la décision sans examiner de nouveau tous les éléments de preuve.

Les motifs de refus doivent indiquer clairement les critères ou les exigences du R200 qui n’ont pas été respectés et expliquer comment la conclusion a été tirée.

Pour obtenir de l’aide, les agents peuvent suivre les étapes décrites dans le Processus décisionnel : Norme de contrôle et marche à suivre pour prendre une décision raisonnable.

Motifs de refus dans le Système mondial de gestion des cas (SMGC)

Le SMGC contient un texte standard pour les motifs de refus. Les agents doivent s’assurer que les motifs de refus choisis pour la lettre de refus correspondent aux motifs qu’ils ont énoncés dans leur note de cas.

Si un agent a des motifs raisonnables de croire que le demandeur n’est pas en mesure d’exécuter le travail demandé, il doit sélectionner l’alinéa « R200(3)a) Vous n’avez pas été en mesure de démontrer que vous serez en mesure d’exécuter adéquatement le travail pour lequel vous demandez un permis de travail ». Les agents doivent s’assurer d’indiquer clairement dans leurs notes de refus pourquoi ils ne sont pas convaincus.

Étant donné qu’il n’y a pas de motif de refus précis pour les catégories de l’ALE dans le SMGC pour les cas où un agent n’est pas convaincu que les critères ont été respectés, il doit sélectionner le motif de refus « Autre » et ajouter une courte explication dans le champ « Commentaires » selon laquelle il n’est pas convaincu que le R200 ou le R204a) est respecté.

Durée du séjour

La durée du séjour peut aller jusqu’à trois ans pour les demandes initiales, avec des prolongations possibles (jusqu’à deux ans) à la discrétion de l’agent si :

  • le demandeur n’a pas atteint la durée maximale du séjour pour sa catégorie de PMIS
    • Cadres et gestionnaires principaux (code d’exemption T51 de l’EIMT) : la durée maximale du séjour ne peut dépasser 7 ans
    • Spécialistes (code d’exemption de l’EIMT T55) : la période maximale de séjour ne peut pas dépasser cinq ans
  • le demandeur est en mesure de présenter des documents qui permettent de convaincre l’agent qu’il a besoin que son séjour soit prolongé
  • le demandeur est toujours au Canada à titre temporaire

Les stagiaires en gestion peuvent être admissibles à prolonger leur séjour dans une autre catégorie de PMIS s’ils satisfont aux exigences. Par conséquent, les agents ne devraient accorder des prolongations dans la catégorie des stagiaires en gestion que dans des circonstances exceptionnelles, à condition que le demandeur puisse convaincre l’agent de la nécessité de prolonger son séjour.

Voir Prorogation des permis de travail délivrés aux termes du PTPGP pour obtenir plus de détails sur le moment où une demande peut être prorogée.

Remarque : Le travailleur étranger n’est pas tenu de travailler à l’extérieur du Canada avant de demander un nouveau permis de travail au titre d’une autre catégorie de PMIS, à condition que :

  • ils peuvent démontrer l'expérience de travail requise dans l'entreprise étrangère dans la nouvelle catégorie PMI (c'est-à-dire 6 mois d'expérience au cours des 3 années précédant la nouvelle demande de permis de travail) (voir Emploi actuel et continu) ; et
  • il n’ ont pas atteint la limite de leur durée totale de séjour pour leur catégorie TIC actuelle (soit 5 ans pour les travailleurs du savoir spécialisés et 7 ans pour les cadres et managers)

Cette limite est cumulative pour l’ensemble des catégories de personnes mutées à l’intérieur d’une société (c.-à-d. que le temps passé à travailler dans une catégorie sera reporté et comptabilisé dans la limite d’une autre catégorie) et les prolongations au-delà de cette limite ne peuvent pas être accordées, même dans une catégorie différente de personne mutée à l’intérieur d’une société. Une fois la limite atteinte, les personnes doivent effectuer une année d’emploi à temps plein au sein de l’entreprise à l’extérieur du Canada si elles souhaitent présenter une nouvelle demande de mutation à l’intérieur de la société.

Exemple : Un étranger qui obtient un permis de travail PMI en tant que travailleur du savoir spécialisé travaille au Canada depuis 3 ans et souhaite accéder à un poste de direction au sein d'une entreprise canadienne. En supposant que tous les autres critères d'éligibilité soient remplis au moment où l'étranger demande la prolongation de son permis de travail, le temps qu'il a travaillé dans le cadre de son permis de travail spécialisé initial serait toujours pris en compte dans la durée maximale de 7 ans pour les cadres.

Une fois la limite atteinte, ils doivent compléter 1 an d'emploi à temps plein dans l'entreprise à l'extérieur du Canada s'ils souhaitent présenter une nouvelle demande en tant que personne mutée à l'intérieur de l'entreprise.

L’étranger doit pouvoir démontrer que son poste dans l’entreprise étrangère correspond au nouveau poste au Canada pour lequel il présente une demande.

La demande pour un nouveau poste sera évaluée en fonction des tâches et des responsabilités énumérées dans l’offre d’emploi du nouveau poste et du code de la CNP du nouveau poste. La demande peut être refusée si l’agent n’est pas convaincu que l’étranger peut exécuter le travail demandé ou que l’offre d’emploi est authentique.

Voir la section Emploi actuel et continu ci-dessus pour en savoir plus.

Dispositions relatives aux conjoints (code de dispense de l’EIMT T53)

Un permis de travail ouvert peut être délivré à l’époux ou au conjoint d’une personne mutée à l’intérieur d’une société lorsque le demandeur principal est soit :

  • un citoyen de l’Australie, du Brunei, du Chili, du Japon ou du Mexique
  • un résident permanent de l’Australie
  • un citoyen de la Malaisie et une personne mutée à l’intérieur d’une société dans un poste de cadre ou de gestionnaire

La recevabilité du conjoint dépend du statut de citoyen ou de résident permanent du demandeur principal. L’époux ou le conjoint de fait n’a pas à être citoyen ou ressortissant de l’un des pays énumérés pour présenter une demande.

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