Chapitre 4 - Soutien
Le présent chapitre donne un aperçu et des conseils aux membres des FAC et aux équipes de commandement sur leurs rôles et responsabilités dans la création d’un milieu sécuritaire et favorable de compassion et empathie pour les personnes qui ont été affectées par l’inconduite sexuelle.
OBTENIR DU SOUTIEN – LES MESURES QUE VOUS POUVEZ PRENDRE APRÈS UNE AGRESSION SEXUELLE
- 4.0. Discutez de la situation avec une personne de confiance. Envisagez de discuter de la situation avec un ami, un collègue, un membre de votre famille ou un entraîneur. Il existe également d’autres options, comme les fournisseurs de soins de santé, le Programme d’aide aux membres des FAC, les aumôniers, les services de santé mentale et les mécanismes de soutien externes comme le CIIS.
- 4.1. Obtenez des soins médicaux. Même s’il n’y a pas de blessures évidentes ou que vous ne souhaitez pas signaler l’agression à la police, il est important de consulter un médecin si l’agression vient de se produire. L’agression sexuelle peut causer des blessures physiques (p. ex., contusions, traumatismes génitaux, infections transmissibles sexuellement (ITS), VIH, grossesse) ou psychologiques (p. ex., dépression, anxiété, pensées suicidaires). Les conséquences peuvent également être chroniques; certaines personnes affectées éprouvent des problèmes de santé gynécologiques, gastro-intestinaux et sexuels récurrents. Les personnes affectées peuvent aussi souffrir du trouble de stress post-traumatique. La violence sexuelle est également associée à des comportements à risque (p. ex., le tabagisme ou la consommation excessive d’alcool) pour les maladies chroniques et les troubles médicaux (p. ex., taux de cholestérol élevé ou risque accru de crise cardiaque). Le Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle (CIIS) peut vous aider à obtenir de l’information sur l’accessibilité aux services.
- 4.2. Mettez-vous en contact avec des personnes et entités de soutien. L’agression sexuelle est une expérience traumatisante qui peut avoir des répercussions sur les plans professionnel, psychologique, physique, académique, social et affectif. Communiquez avec le CIIS, les Services de santé mentale des FAC, l’aumônier de votre région, le personnel des Services de gestion des conflits et des plaintes (SGCP) ou votre clinique locale de soins de santé, où quelqu’un est prêt à vous écouter et vous aidera à accéder aux ressources et à prendre une décision éclairée sur les prochaines étapes à suivre – lorsque vous déciderez de le faire.
- 4.3. Accordez-vous le temps de prendre soin de vous. Prenez le temps de prendre soin de votre personne; cela contribuera à votre rétablissement. L’outil «Prendre soin de soi après un traumatisme» peut vous guider dans votre démarche.
- 4.4. Les victimes qui sont les plaignants dans une affaire où des accusations ont été portées dans le système de justice militaire peuvent demander des renseignements au sujet du processus directement auprès du Service canadien des poursuites militaires à la boîte de courriel générique suivante : +CMPS Victim Information-SCPM Information Victime@JAG DMP@Ottawa-Hull.
FOURNIR UN SOUTIEN – Comment réagir aux divulgations et fournir un soutien initial et continu
Vous n’avez PAS à « résoudre » le problème pour être d’un grand soutien. Si quelqu’un vous divulgue un cas d’inconduite sexuelle, il est normal de ne pas avoir toutes les réponses. La plupart du temps, les personnes affectées confient ce qu’elles ont vécues non pas parce qu’elles vous tiennent pour des experts, mais parce qu’elles ont confiance en vous. En fait, vous n’avez pas besoin d’être un expert pour leur apporter votre soutien.
COMMENT RÉAGIR À UNE DIVULGATION
CROIRE EN L’HONNÊTETÉ DE LA PERSONNE
Il s’agit de la chose la plus importante que vous pouvez faire. L’une des principales raisons pour lesquelles les personnes affectées ne déclarent pas les crimes dont elles ont été victimes est l’impression qu’elles ne seront pas crues, ou qu’elles seront blâmées pour ce qui est arrivé.
ÉCOUTER ET S’ENQUÉRIR DES BESOINS
Écoutez plus que vous ne parlez. Il est question de ce que la personne a vécu et des décisions qu’elle doit prendre. Évitez de donner des conseils. Cherchez plutôt à connaître les besoins de la personne et ce qui serait le mieux pour elle.
METTRE LA PERSONNE EN COMMUNICATION AVEC LES RESSOURCES
Offrez des informations sur les ressources envers lesquelles la personne manifeste un intérêt. Aidez-la à communiquer avec ces ressources. Vous pouvez aussi demeurer auprès de la personne pendant qu’elle fait les premiers pas.
- 4.5. Certaines victimes peuvent sembler très calmes et décrire l’agression avec peu ou pas d’émotion. D’autres peuvent exprimer leurs sentiments verbalement ou par des tremblements, des pleurs, de l’agitation ou de la tension. N’oubliez pas que les personnes qui ont subi une agression sexuelle viennent de vivre un événement traumatisant.
- 4.6. Pour obtenir des renseignements plus détaillés et des conseils sur la marche à suivre en réponse à la divulgation d’une agression sexuelle, veuillez consulter l’outil de soutien au premier contact. L’outil vise à guider les membres des FAC dans la façon de fournir une réponse compatissante, solidaire et uniforme à une personne divulguant une agression sexuelle.
Remarque : Vous trouverez sur le site Web de l’opération HONOUR une vidéo qui montre les principales techniques de l’outil de soutien au premier contact.
COMMENCER PAR CROIRE
- 4.7. La façon dont nous réagissons aux divulgations d’agression sexuelle affecte tout le monde. Commencez par croire que la personne qui fait la divulgation est honnête. D’autres personnes ayant subi une agression sexuelle, tout comme celles qui en subiront à l'avenir, surveilleront la façon dont une personne est traitée lorsqu’une agression sexuelle est dénoncée. Une réponse négative − incrédulité, blâme, questionnement, minimisation − peut aggraver le traumatisme et diminuer les chances que les victimes demandent le soutien et les services dont elles ont besoin. Cela favorise également un environnement où les auteurs de ces actes n’en sont pas tenus pour responsables, ce qui risque de mener à un plus grand nombre de victimes dans l’avenir et à une aggravation du préjudice causé.
- 4.8. « Commencer par croire » est une première étape nécessaire si on veut réduire au minimum le tort causé par une agression sexuelle. Il ne s’agit pas de sauter des étapes du processus. Il ne s’agit pas de supposer qu’un suspect est coupable, car c’est au système judiciaire d’en décider. « Commencer par croire », c’est réagir à une divulgation, reconnaître qu’une telle agression serait une expérience traumatisante et intervenir en se proposant d’atténuer le préjudice causé, à présent et à l’avenir, en apportant son aide avec compassion et sans porter de jugement.
RÉACTIONS FRÉQUENTES À UNE DIVULGATION
- 4.9. Il est important de savoir qu’il n’y a pas de façon normale ou unique de réagir lorsqu’une personne que vous connaissez a survécu à un acte d’agression sexuelle. Apprendre à composer avec des pensées, des sentiments et des émotions contradictoires qui peuvent être intenses et difficiles à gérer, peut vous aider à soutenir la personne affectée et aussi à vous sentir moins dépassé par les événements.
- Incrédulité. Lorsque vous entendez parler de l’agression pour la première fois, elle peut sembler irréelle; vous aurez peut-être de la difficulté à croire qu’elle a eu lieu. Après une expérience traumatisante, il est courant pour les victimes et les gens qui les entourent d’être en déni. Il est important de reconnaître la réalité de l’acte.
- Colère. Vous pourriez ressentir de la colère pour plusieurs raisons : envers vous-même parce que vous n’avez pas été capable de protéger la personne affectée, envers cette dernière qui vous parle de quelque chose qui est difficile à entendre ou encore à l’égard de l’auteur présumé de l’agression qui s’en est pris violemment à elle. Il peut être ardu d’empêcher votre colère d’influencer votre façon de communiquer.
- Tristesse. Lorsqu’on apprend qu’une personne qu’on connaît a subi le traumatisme d’une agression sexuelle, il est normal de se sentir inquiet ou impuissant. Vous pourriez être attristé de voir comment ce traumatisme a changé la vie de cette personne. Si vous connaissez le contrevenant présumé, vous pourriez avoir le même chagrin en constatant comment la situation a aussi changé sa vie. Les stratégies visant à prendre soin de soi et les techniques d’adaptation peuvent vous aider à surmonter de tels sentiments.
- Culpabilité. Vous pouvez vous sentir coupable de ne pas avoir su empêcher l’agression. Vous pouvez vous culpabiliser à l’idée que quelque chose d’aussi terrible soit arrivé à quelqu’un et non à vous. Il peut être bon de recanaliser son énergie et de faire en sorte que la victime se sente appuyée dans son cheminement.
- Anxiété. Vous pourriez être anxieux de réagir de la « bonne » façon ou inquiet des répercussions que l’événement pourrait avoir sur vos relations avec la victime. Rassurez-la en lui disant que l’agression n’était pas de sa faute et que vous la croyez, elle. De tels propos peuvent être les plus puissants et les plus utiles que puisse entendre une victime.
- Confusion. Ce que vous entendez pourrait vous plonger dans la confusion. Vous ne comprendrez peut-être pas comment ou pourquoi cela s’est produit. Malheureusement, les agressions sexuelles sont plus fréquentes que nous n’aimerions le croire. Même si vous ressentez des sentiments de confusion, surtout si vous connaissez le contrevenant présumé, vous devriez toujours essayer de croire la victime. Celle-ci n’est jamais à blâmer pour l’agression.
PIÈGES COURANTS LORSQU’ON RÉAGIT À UNE DIVULGATION
- Le mouvement initial est le jugement, le choc ou la réaction excessive.
- Il y a aussi l’incrédulité, la minimisation ou la remise en question de la « véracité » de l’histoire ou des réactions de la victime, surtout si elle paraît très calme ou ne veut pas dénoncer la situation à la police.
- On peut demander des détails inutiles ou s’attacher au comportement ou à l’apparence de la victime ou encore au lieu où elle se trouvait au moment de l’agression.
- Vous pouvez vous plonger dans votre propre réaction émotive (p. ex., horreur, tristesse, colère ou souvenir d’une expérience semblable que vous auriez vécue).
- Vous pouvez demander pourquoi une victime n’a pas agi de telle ou telle manière (p. ex., en se battant, en signalant immédiatement le fait à la police ou en cessant tout contact avec le contrevenant présumé après l’agression). Il faut noter que les gens réagissent de différentes façons à un incident traumatisant. Il n’y a pas de réponse « normale ».
- 4.10. Le tableau à la figure 4 énumère les réactions tant dommageables que favorables à une divulgation.
RÉACTIONS DOMMAGEABLES ET FAVORABLES À UNE DIVULGATION
Réactions dommageables |
Réactions favorables |
Juger Poser des questions directes, essayer d’obtenir des détails ou parler sans cesse. |
Écouter Écouter ce que la victime dit sans porter de jugement et laisser l’intéressé s’exprimer à sa façon et à son rythme. |
Douter Se montrer sceptique ou remettre en question ce que vous dit la victime. |
Croire Croire ce que la victime parce qu’il s’agit de son expérience et sa perception. Pour l’instant, vous devez vous concentrer sur ce que la victime dit et vit. |
Banaliser, minimiser ou dramatiser |
Être réceptif Être réceptif aux propos de la victime sans minimiser ni amplifier les faits, les émotions ou les conséquences. |
Insister sur ce que la victime aurait pu dire ou faire différemment |
Valoriser Reconnaître les réalisations et souligner la force et le courage de l’intéressé pour avoir parlé de l’expérience traumatisante. |
Blâmer quelqu’un Blâmer la victime pour ce qu’elle a fait ou n’a pas fait ou laisser entendre qu’elle est en partie responsable de ce qui lui arrive. |
Déculpabiliser Faire comprendre à la victime que ce n’est pas de sa faute, que l’agresseur est entièrement responsable de ses actes. |
Figure 4 : Réactions dommageables et favorables à une divulgation
COMPRENDRE POURQUOI LES VICTIMES PEUVENT AVOIR DE LA DIFFICULTÉ À DIVULGUER OU À SIGNALER UN INCIDENT
- 4.11. Pourquoi n’en avez-vous parlé à personne? » est une question qui est plutôt couramment posée aux personnes qui ont vécu une agression sexuelle. Une telle agression cause le plus souvent une humiliation et une honte profondes. Bien que l’agression sexuelle soit davantage une question d’attaque, de pouvoir et de contrôle, elle met en cause les parties et les comportements sexuels d’une personne, ce dont certains sont gênés ou auront honte de parler. Lorsqu’il y a de la violence physique (notamment si on subjugue quelqu’un ou se sert du sexe comme arme), le traumatisme et la honte peuvent être profonds; l’agression sexuelle est intensément déshumanisante, et la victime peut avoir l’impression d’avoir perdu la maîtrise de sa vie.
- 4.12. Voici certaines des raisons invoquées par les victimes pour ne pas dénoncer après une agression.[1] La personne qui a vécu une agression sexuelle peut :
- se sentir profondément embarrassée, honteuse ou humiliée, surtout si l’agression a été perpétrée par quelqu’un en qui elle avait confiance, ou si la drogue ou l’alcool ont été des facteurs;
- craindre qu’on ne la croie pas ou qu’elle soit blâmée, surtout si elle a fait une expérience semblable par le passé ou qu’elle a vu ce genre de chose dans la culture populaire (p. ex., à la télévision ou au cinéma);
- ne pas savoir s’il s’agissait ou non d’une agression sexuelle (surtout si l’alcool ou la drogue a joué un rôle);
- craindre pour sa sécurité ou celle de ses proches, surtout si des menaces ont été proférées;
- éprouver des sentiments ambigus au sujet des ennuis que la situation pourrait entraîner pour l’agresseur, surtout si elle a été agressée par quelqu’un qu’elle connaît (p. ex., un partenaire intime, une connaissance, un ami ou un membre de sa famille), ou si l’agresseur fait partie de la même unité qu’elle;
- craindre des représailles comme la rétorsion, l’ostracisme ou les mauvais traitements pour avoir dénoncé l’incident;
- craindre la réaction de la police et du système de justice, ou redouter qu’aucune suite ne soit donnée au signalement;
- espérer mettre rapidement l’incident derrière soi en évitant d’en parler ou en refusant tout contact avec l’agresseur.
- 4.13. Toutes les réactions d’une agression sexuelle sont des tentatives pour survivre à cette expérience traumatisante sur le plan tant physique qu’affectif. Elles peuvent être particulièrement complexes chez les victimes qui ont déjà vécu un traumatisme ou le voient se répéter. Toutes les manifestations en sont possibles dans un continuum allant du calme et de la retenue jusqu’à la frénésie et à la détresse. La victime peut aussi réagir par la colère, l’agressivité, voire la violence. Ce sont toutes des façons de faire face à la situation. Si vous entendez parler d’une agression sexuelle immédiatement après le fait, vous pourriez voir la victime manifester de l’anxiété, de la confusion et des sentiments de choc et d’incrédulité. Elle pourrait aussi paraître paralysée. Elle serait désorientée et dans l’incapacité de dire ce qui s’est passé avec cohérence.
- 4.14. Chaque victime vit différemment l’agression sexuelle. Il est important de se rappeler qu’il n’y a pas de bonne façon pour elle de se sentir et qu’il n’y a pas non plus de délai fixe pour en venir à se sentir mieux. Pour guérir, les personnes qui ont vécu une agression sexuelle doivent puiser dans leurs forces et leurs capacités propres et trouver la meilleure solution pour elles.
PRÊTER UN SOUTIEN CONSTANT
- 4.15. Si quelqu’un vous fait suffisamment confiance pour vous révéler l’incident, envisagez les façons suivantes de manifester votre constant soutien à son égard :
- Reprenez contact périodiquement. L’événement s’est peut-être produit il y a longtemps, mais cela ne veut pas dire que la douleur a disparu. Revenez à la victime pour lui rappeler que vous vous souciez toujours de son bien-être et croyez son histoire.
- Évitez tout jugement. Il peut être difficile de voir une victime conjuguer avec les répercussions d’une agression sexuelle pendant une longue période. Évitez les propos qui donneraient à entendre que la victime prend trop de temps à s’en remettre, comme « Vous agissez de la sorte depuis déjà pas mal de temps » ou « Pendant combien de temps encore allez-vous vous sentir de la sorte? ».
- N’oubliez pas que le processus de guérison est fluide. Tout le monde connaît de mauvaises journées. N’interprétez pas les flash-backs, les mauvaises journées ou les longs moments de silence comme des « rechutes ». Tout cela fait partie du processus.
- Fournissez des ressources. Vous pouvez dire à la personne qu’il y a des ressources disponibles pour l’aider à prendre soin d’elle-même après un traumatisme.
- 4.16. De plus, si la victime est un subalterne :
- Accordez-lui du temps pour aller à des rendez-vous médicaux ou autres. Aidez la personne à prendre des dispositions administratives et logistiques pour avoir accès aux services et recevoir des soins. Informez seulement ceux qui ont un besoin légitime de savoir les raisons pour lesquelles la personne est absente ou a besoin d’aide logistique pour s’organiser.
- Respectez les contraintes à l’emploi pour raisons médicales. Ne demandez pas ou n’exigez pas de connaître le diagnostic.
- Veillez à la sécurité de la personne: Envisagez d’élaborer un plan de sécurité au travail. Si une ordonnance de non-communication ou de protection a été produite en vue de tenir quelqu’un à distance de la victime, veillez à ce que les conditions soient respectées. En cas de violation de l’ordonnance, avisez immédiatement les forces policières et le commandant.
- Envisagez de déplacer la victime ou le contrevenant présumé. Au moment de déterminer si les circonstances justifient un déplacement ou une réaffectation temporaire de la victime ou du contrevenant présumé, il faut tenir compte de ce qu’en pense la victime avant d’agir en ce sens.
Remarque : Prendre bien soin de soi permet de mieux prendre soin des autres, surtout s’il y a quelqu’un dans votre vie qui a survécu à une agression sexuelle. Reportez-vous au guide et aux conseils en matière de soutien propre au premier point de contact pour bien prendre soin de vous-même pendant que vous prêtez un soutien permanent à une victime.
RESSOURCES D’INFORMATION ET DE SOUTIEN
CENTRE D’INTERVENTION SUR L’INCONDUITE SEXUELLE (CIIS)
- 4.17. Le Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle (CIIS) a été expressément créé pour aider les militaires des FAC victimes d’un acte d’inconduite sexuelle. Ce centre donne en toute confidentialité des conseils et de l’information de soutien sur les possibilités qui s’offrent à la personne affectée, et ce, 24 heures sur 24, 7 jours par semaine. Il est indépendant de la chaîne de commandement.
- 4.18. Un officier de liaison de la police militaire (OLPM) partage les locaux du CIIS en vue d’aider les personnes affectées ou les dirigeants qui souhaitent discuter de toute question relevant du mandat de la police. L’OLPM peut renseigner sur le processus d’enquête et faciliter le dépôt d’une plainte au SNEFC, s’il y a lieu.
- 4.19. Le CIIS a également accès à un officier de liaison militaire (OLM) en tant qu’officier supérieur ayant une vaste connaissance à jour des FAC et pouvant apporter une aide et des conseils adaptés sur les processus des Forces aux personnes affectées ou aux dirigeants.
- 4.20. Les membres civils de l’Équipe de la Défense qui s’adressent au CIIS seront guidés vers des services comme le Programme d’aide aux employés (PAE) et d’autres centres spécialisés en place au niveau local.
Téléphone : 1-844-750-1648 (appel sans frais en Amérique du Nord)
613-996-3900 (Iridium [satellite] et appels à frais virés de partout sauf des États-Unis)
86-996-3900 (RCCC, à partir du Canada et de nombreuses opérations de déploiement)
(voir le site Web pour d’autre numéro ou un numéro international)
Courriel : DND.SMRC-CIIS.MDN@forces.gc.ca
PROGRAMME D’AIDE AUX MEMBRES DES FORCES CANADIENNES (PAMFC)
- 4.21. Le PAMFC est un service confidentiel 24 heures sur 24 et 365 jours par an qui a été créé par les Forces en vue d’aider les militaires et les membres de leur famille qui font face à des problèmes particuliers qui affectent leur bien-être personnel et/ou leur rendement au travail. Les critères d’admissibilité peuvent être consultés aux endroits suivants :
Téléphone : 1-800-268-7708
CENTRES DES SERVICES DE SANTÉ DES FORCES ARMÉES CANADIENNES
- 4.22. Trouvez votre centre local des Services de santé des FAC en ligne à :
POLICE MILITAIRE DES FORCES CANADIENNES
- 4.23. Pour signaler un crime sans urgence, communiquez avec le détachement de la police militaire ou le service de police le plus proche dans votre région.
SERVICE NATIONAL DES ENQUÊTES DES FORCES CANADIENNES (SNEFC)
- 4.24. Pour les questions graves et délicates, vous pouvez déposer une plainte auprès du SNEFC ou parler à un de ses membres. L’Équipe d’intervention en cas d’infraction sexuelle (EIIS) du SNEFC est un groupe qui, partout au pays, se consacre aux enquêtes sur les infractions sexuelles à l’échelle des FAC et du MDN. Les membres sont choisis en fonction de leur expérience, de leur approche axée sur les victimes et de leurs antécédents. Ils reçoivent une formation sur les techniques d’entrevue qui tiennent compte des traumatismes et ils suivent un éventail de cours spécialisés dans des établissements canadiens de formation policière comme le Collège de police de l’Ontario ou le Collège canadien de police.
SERVICES D’AUMÔNERIE DES FAC
- 4.25. Les aumôniers peuvent vous aider dans bien des aspects de votre vie, quelles que soient vos croyances. Ils offrent une gamme complète de services, de conseils et de soins moraux, spirituels et religieux, notamment :
- intervention en cas d’urgence;
- soutien et conseils;
- dilemmes moraux et éthiques à trancher;
- aiguillage vers d’autres intervenants en soins comme les travailleurs sociaux, les psychologues ou les membres du personnel médical.
Courriel : ChaplainMain-AumoneriePrincipale@forces.gc.ca
Téléphone : 1-866-502-2203
SERVICE DE GESTION DES CONFLITS ET DES PLAINTES (SGCP)
- 4.26. Les centres des Services de gestion des conflits et des plaintes (SGCP) sont répartis sur le territoire canadien et accessibles aux membres des FAC qui ont un grief ou un problème, reçoivent une plainte ou font l’objet d’un signalement. Ils sont destinés aux personnes suivantes :
- membres actifs de la Force régulière;
- membres actifs de la Force de réserve;
- membres actifs des Rangers canadiens;
- membres actifs du Service d’administration et d’instruction des organisations de cadets (SAIOC);
- membres de la Réserve supplémentaire.
- 4.27.Communiquez avec un agent du SGCP pour connaître vos droits, responsabilités et possibilités. Voici certains des services offerts par les agents des services du SGCP :
- aider à trouver le meilleur moyen de régler le conflit ou la plainte;
- aider à ouvrir des voies de communication avec toutes les parties au conflit;
- guider les parties dans le cadre d’un processus de règlement extrajudiciaire des différends qui permettra de déterminer les solutions possibles;
- fournir des services en personne, par vidéoconférence ou au téléphone.
OMBUDSMAN DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES CANADIENNES
- 4.28. Le Bureau de l’ombudsman constitue une source directe d’information, de références, d’options, d’aide et d’éducation. Les membres des FAC qui ne sont pas certains de la façon dont un problème peut être traité sont libres de communiquer avec l’ombudsman.
Site Web :http://www.ombudsman.forces.gc.ca/fr/index.page
ÉQUIPES D’AIDE AUX VICTIMES DE CRISE FAMILIALE
- 4.29. Les FAC ont créé des équipes de membres du personnel dans chaque base ou escadre. On les appelle équipes d’aide aux victimes de crise familiale (EAVCF). Elles sont formées de membres du personnel médical et du personnel de soutien, comme les travailleurs sociaux, les officiers d’état-major de terrain en promotion de la santé, les aumôniers, les policiers militaires (PM), les travailleurs sociaux des Centres de ressources pour les familles des militaires (CRFM) et, s’il y a lieu, les professionnels de la santé et les travailleurs en service social venant de la communauté civile. Chaque équipe a un chef désigné, normalement un travailleur social des FAC ou du MDN nommé par le commandant ou cmdt de la base ou de l’escadre, lequel représente le foyer de coordination des mesures d’éducation et d’intervention en matière de violence familiale.
Communiquez avec les Services de santé de votre région pour être mis en contact avec votre EAVCF locale.
LIGNE D’INFORMATION POUR LES FAMILLES
- 4.30. Cette équipe qui constitue une initiative des Services de bien-être et moral des Forces canadiennes réunit des professionnels qualifiés qui sont appelés à fournir une vaste gamme de services à la collectivité militaire élargie, notamment des services de counseling, de références, d’information sur les programmes et les services et de soutien en cas de crise.
CONSEILLERS EN RELATIONS DE TRAVAIL DE L’UNITÉ
- 4.31. Pour déposer une plainte officielle, adressez-vous à un conseiller en relations de travail de l’unité (CRT)[2], qui représente la personne-ressource mise à la disposition d’un plaignant ou d’une personne mise en cause. Il peut aider à interpréter les politiques et les processus, mais sans se mêler des détails d’une plainte. Si vous n’êtes pas à l’aise avec le conseiller en relations de travail de votre unité, vous pouvez demander conseil à un CRT d’une autre unité ou à un agent des SGCP.
CONSEILLER EN HARCÈLEMENT DE L’UNITÉ
- 4.32. Les conseillers en harcèlement (CH) et les officiers de relations de travail (ORT) jouent un rôle de premier plan en conseillant le commandant (officier responsable [OR]) en ce qui concerne le traitement des plaintes pour harcèlement. Le CH conseille l’OR lorsque la plainte a trait aux membres des FAC, alors que l’ORT fait de même auprès de l’OR lorsqu’elle met en cause des employés du MDN. Le CH joue également le rôle de conseiller pour la coordination des programmes de prévention et d’intervention en matière de harcèlement au sein de son unité.
ANCIENS COMBATTANTS CANADA (ACC)
- 4.33. Les membres des FAC, passés et présents, qui ont été blessé ou malade en raison d’une inconduite sexuelle en service devraient communiquer avec ACC pour discuter des avantages et des possibilités et obtenir un soutien continu après la libération.
Site Web : http://www.veterans.gc.ca/fra/services/health/mental-health
APPLICATION MOBILE « LE RESPECT DANS LES FAC »
À QUOI SERT L’APPLICATION?
- 4.34. L’application « Respect dans les FAC » comprend des outils téléchargeables, du matériel didactique et des ressources pour quiconque a à réagir à un incident d’inconduite sexuelle.
- 4.35. Elle repère les services militaires et civils les plus proches et en communique les coordonnées selon la localisation de votre appareil mobile, tout en assurant la protection des renseignements personnels et la confidentialité des utilisateurs.
- 4.36. Elle dirige les utilisateurs vers les ressources tant militaires que civiles.
QUI DEVRAIT UTILISER L’APPLICATION?
- 4.37. Quiconque a besoin d’aide pour réagir à un incident d’inconduite sexuelle, notamment les personnes affectées en crise.
- 4.38. Quiconque soutient une personne affectée et est incertain de la prochaine étape à franchir.
- 4.39. Tous les membres des Forces armées canadiennes, militaires ou civils, à la recherche de soutien et de conseils.
EN QUOI CETTE APPLICATION EST-ELLE SPÉCIALE?
- 4.40. C’est une trousse d’outils que vous portez discrètement dans votre appareil mobile à la maison ou encore en déploiement à l’étranger.
- 4.41. Vous pouvez la télécharger gratuitement dans la boutique d’applications de votre appareil mobile Android, iOS ou BlackBerry.
- 4.42. Pour la télécharger, prenez une des adresses suivantes :
Page des applications mobiles des FAC : http://www.forces.gc.ca/fr/restez-branche/apps-mobile.page
iOS : https://itunes.apple.com/ca/app/respect-in-the-caf/id1249418271?mt=8
Android : https://play.google.com/store/apps/details?id=ca.gc.forces.ritcaf
BlackBerry : https://appworld.blackberry.com/webstore/content/60002764/?lang=fr&countrycode=CA
[1]https://www.femifesto.ca/wp-content/uploads/2015/12/UseTheRightWords-Single-Dec31.pdf
[2]http://cmp-cpm.mil.ca/assets/CMP_Intranet/docs/fr/support/harassment-prevention-resolution-instructions.pdf
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