Le 20 novembre 2013
Ottawa (Ontario)
(Priorité au discours prononcé)
Merci (maître de cérémonie). Bonsoir, mesdames et messieurs.
Je suis très honoré d’être en compagnie d’un groupe aussi dynamique de chefs de file d’une organisation qui représente les milieux d’affaires de partout au Canada, ainsi qu’un réseau de dirigeants dans le monde entier.
Certains des dirigeants qui connaissent le plus de succès sont de chez nous – ou, en fait, de chez moi. Frank Sobey est président de la Société de placement immobilier Crombie, le plus important propriétaire de locaux commerciaux de la région de l’Atlantique. À ce titre, il gère des biens immobiliers partout au Canada – et tout cela, à partir de ma région, à Stellarton, en Nouvelle-Écosse.
Il est aussi philanthrope, car il dirige la Fondation de recherche médicale Dalhousie. Je le remercie de participer aux activités de votre organisation, ainsi qu’à de nombreuses autres bonnes œuvres.
J’ai lu récemment une citation sur le leadership — « Le défi du leadership consiste à être fort mais non grossier; gentil mais non faible; audacieux mais non intimidant; humble, mais non timide; fier, mais non arrogant; à avoir le sens de l’humour sans céder à la folie ». J’aime bien cette citation… Ce sont des qualités que je recherche chez un chef de file.
Que vous dirigiez une entreprise familiale, que vous ayez lancé vous-même votre entreprise, ou que vous fassiez partie des cadres d’une entreprise, vous connaissez l’importance d’acquérir des techniques de leadership. Après tout, c’est la raison pour laquelle vous participez aux activités de l’Organisation des jeunes présidents.
Je vous félicite du dévouement dont vous faites preuve envers cette organisation et je tiens à vous dire que notre gouvernement se réjouit de voir des initiatives comme celles‑ci qui sont un moyen de promouvoir de jeunes professionnels à des postes de chefs de file dans les milieux d’affaires.
Comme vous, notre pays fait aussi sa part afin de bâtir une économie qui crée des emplois et des débouchés pour les Canadiens. Comme il a été mentionné dans le récent discours du Trône, notre gouvernement cherche à mettre en œuvre des mesures pour exploiter les ressources de façon responsable, à conclure des accords économiques et commerciaux et à appuyer des secteurs ciblés.
Je suis honoré de faire ma part au sein du gouvernement actuel, et j’ai été particulièrement chanceux d’avoir été témoin d’un leadership véritable en action tout au long de ma carrière — dans les portefeuilles que j’ai occupés aux Affaires étrangères, à la Défense nationale et maintenant à Justice Canada.
À titre de ministre de la Défense, j’ai eu la chance de visiter les membres des Forces armées canadiennes dans différentes régions du monde. J’ai été témoin de la bravoure d’officiers sur le terrain dans des pays comme l’Afghanistan. Il s’agit là d’un leadership véritable.
Nous nous sommes remémorés leurs sacrifices la semaine dernière lors du jour du Souvenir et nous devons toujours nous en rappeler.
J’ai aussi travaillé avec des avocats militaires, comme le juge et avocat général, qui sont aussi des chefs de file dans leur domaine. Comme experts du droit et des règles d’engagement, ils jouent un rôle de mentor dans des pays qui sont en train de mettre sur pied leurs propres forces militaires et de sécurité dans un cadre de règle du droit qui est souvent nouveau pour eux.
Une fois à Panjwai, j’ai vu quelque chose chez un aîné local — un chef de file — que j’ai rencontré. J’ai vu chez lui un courage immense. Il a été assassiné peu après. Ne sommes-nous pas chanceux dans nos pays d’être des chefs de file sans vivre sous une telle menace? Frank Sobey s’est rendu en Afghanistan. Je suis persuadé qu’il y a vu la même chose.
Autant j’ai bien aimé mon rôle à la Défense, autant j’ai été stimulé par la possibilité de devenir ministre de la Justice. C’était une occasion d’apporter des changements au système judiciaire, ce que j’ai toujours souhaité faire depuis que je suis devenu procureur de la Couronne en Nouvelle-Écosse.
Dans mon rôle actuel, je travaille une fois de plus de près avec des avocats qui poursuivent les auteurs d’actes criminels pour le compte du procureur général du Canada, qui rédigent les mesures législatives qui deviendront des lois du Canada et qui fournissent des services juridiques et de l’appui stratégique à d’autres ministères et organismes fédéraux.
Ces gens représentent à mon avis ce que le Canada peut offrir au monde pour démontrer l’importance de la liberté, de la règle du droit, des droits fondamentaux et de la collaboration pour régler des différends.
Leur dévouement au travail me rappelle pourquoi je me suis lancé en droit au départ. À titre de ministre de la Justice, je suis maintenant déterminé à améliorer et promouvoir le système de justice.
Notre gouvernement est d’avis qu’un véritable chef de file défend les plus vulnérables. Je suis fier de faire ma part pour protéger les Canadiens les plus vulnérables, y compris les victimes d’actes criminels, et faire en sorte qu’ils puissent obtenir justice.
Dans le récent discours du Trône, notre gouvernement s’est engagé à faire en sorte que le système de justice protège les citoyens respectueux de la loi et nos communautés.
À cette fin, j’ai passé une bonne partie des derniers mois dans mon nouveau rôle à agir selon cette conviction. J’ai parcouru le pays, me rendant dans chaque province et territoire, pour entendre de la bouche des Canadiens et Canadiennes ce qu’ils pensent que notre gouvernement peut faire pour améliorer notre système de justice afin de mieux répondre aux besoins des victimes d’actes criminels.
Les victimes avec qui j’ai parlé m’ont marqué à jamais. Elles m’ont parlé franchement de leurs expériences, et leurs histoires étaient très émouvantes.
Ces rencontres – ainsi que les consultations en ligne que le ministère de la Justice a tenues au cours de l’été – ont été d’une très grande valeur alors que nous travaillons à l’élaboration d’une déclaration canadienne des droits des victimes, dont le but est d’assurer un rôle pour les victimes dans le système de justice.
L’engagement de notre gouvernement envers les personnes vulnérables s’étend aussi au traitement des enfants victimes ou témoins de violence.
Je suis impressionné par les efforts qu’ils déploient pour répondre aux nombreux besoins des enfants et des jeunes victimes de violence et des membres de leur famille au cours d’une période très difficile de leur vie — et par la présence sous un même toit d’une équipe d’infirmières, d’agents de police, de travailleurs sociaux et d’autres professionnels.
Il y a des chefs de file partout autour de nous — certains se font remarquer, d’autres pas. Tous les chefs de file ont toutefois un trait commun — ils savent comment faire avancer les choses et être une source d’inspiration pour les autres.
Notre gouvernement effectue des investissements importants pour aider les jeunes, qui sont nos chefs de file de demain. Grâce au financement offert dans le cadre de notre Fonds du système de justice pour les jeunes, des groupes communautaires peuvent proposer des activités sportives et de la formation professionnelle pour remettre dans la bonne voie des jeunes qui ont des démêlés avec le système de justice pénale.
Ces investissements permettront aux jeunes d’être des chefs de file dans leur communauté, de faire des choix judicieux et les aideront à sortir des gangs — ou à éviter d’y entrer au départ.
Notre gouvernement sait aussi qu’un véritable chef de file est sensible aux besoins des victimes, notamment des jeunes qui sont victimes d’intimidation, y compris la cyberintimidation.
Lorsque l’intimidation atteint le niveau d’un comportement criminel, nous devons nous assurer que nos lois puissent y remédier.
Aujourd’hui, nous avons déposé un projet de loi en vertu duquel il sera criminel de partager des images intimes sans le consentement de la personne concernée.
Cette mesure donnera également aux autorités policières et judiciaires de nouveaux outils pour lutter efficacement contre la cyberintimidation et d’autres cybercrimes et pour enquêter en la matière.
Ce qui m’amène à mon dernier point – un vrai chef de file sait quand il ne peut ou ne doit pas intervenir seul. Les chefs de file ont besoin d’appui eux aussi.
Notre gouvernement a toujours compté sur les partenariats que nous avons établis avec nos homologues provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec les organismes chargés de l’application de la loi et les organisations non gouvernementales. Ces intervenants nous ont aidés à multiplier nos efforts pour le bénéfice de ceux qui ont besoin d’aide.
Il n’est pas nécessaire de vous attaquer seuls aux problèmes. À titre de membre de l’OJP, vous avez la chance de pouvoir compter sur l’aide et les conseils de votre réseau de pairs.
Avant de terminer, je dois vous dire combien j’apprécie et j’admire votre dynamisme et votre passion pour les affaires.
J’espère toutefois que vous prendrez aussi le temps de vous rappeler pour qui vous faites tout cela — les gens que vous aimez, votre famille et vos amis, vos communautés. C’est ainsi que vous ferez vraiment preuve de leadership.
Si vous tenez compte de ces gens, je suis persuadé que vous continuerez de connaître du succès — pour le bénéfice de ceux qui vous entourent et de ceux qui vous suivront.
Je vous remercie et bonne soirée.
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