Notes d’allocution – Atelier canadien sur la prévention des commotions cérébrales

Discours

L’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et des Sports
Ottawa (Ontario)
Le 10 juin 2019

Bonjour.

Merci, Debra, pour vos bons mots et votre accueil chaleureux.

Et merci à vous tous et toutes d’être ici.

Je tiens également à souligner que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel non cédé des Algonquins Anishinabeg.

Je suis honorée d’être, une fois de plus, en votre compagnie dans le cadre de cet atelier très important.

Comme vous le savez, j’adore le sport, je vis pour le sport.

Le sport renforce l’estime de soi et les compétences en leadership. Il permet à nos enfants et à nos jeunes de grandir et de s’épanouir sur les plans physique, émotionnel et social.

Et tout le monde mérite d’avoir la possibilité de faire du sport dans un milieu sécuritaire et inclusif.

En tant que ministre des Sports, je travaille fort, avec vous tous et toutes, à abolir les derniers obstacles qui empêchent certaines personnes de participer à des activités sportives.

Ensemble, nous changeons la culture pour que le sport soit plus sécuritaire et inclusif, au profit de nos athlètes et de nos enfants.

Ensemble, nous visons l’équité des genres.

Pour mettre fin aux abus, à la discrimination, au harcèlement et à toutes autres formes de maltraitance dans le sport.


Et pour que quiconque, peu importe son âge, ses capacités, ses origines, son genre et son orientation sexuelle, puisse faire du sport en toute sécurité.

Aujourd’hui, nous sommes réunis pour trouver les meilleures façons de prévenir et de prendre en charge les commotions cérébrales dans le milieu du sport.

Nous avons fait de remarquables progrès à cet égard.

Il y a une vingtaine d’années, les commotions cérébrales étaient désignées comme l’épidémie silencieuse dans les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies.

Maintenant, nous en parlons aux nouvelles du soir, durant les émissions spéciales sur le sport, dans les études sur la santé et la sécurité des jeunes et en marge des manifestations sportives.

Nous ne gardons plus le silence.

En tant que membres de la communauté sportive, nous prenons des mesures pour régler le problème.

Au palier fédéral, Sport Canada et l’Agence de la santé publique du Canada continuent de travailler en collaboration avec nos homologues provinciaux, territoriaux et municipaux pour mettre en œuvre une approche nationale harmonisée contre les commotions cérébrales dans le sport.

La Conférence sur les commotions cérébrales dans le sport organisée par le gouverneur général en 2016 a donné à ce grave problème de santé publique une envergure nationale.

De plus, notre gouvernement a appuyé Parachute Canada dans l’élaboration des Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport.

L’atelier de l’an dernier portait sur la mise en œuvre de ces Lignes directrices et sur les protocoles de retour à un sport précis avec l’aide des organismes nationaux de sport.

Nous avons également donné le coup d’envoi à la campagne « Nous sommes entêtés », qui vise à expliquer les quatre R de la prise en charge des commotions cérébrales : Reconnaître, Retirer, Référer et Retourner.

En février dernier, à Red Deer, j’ai eu l’occasion de rencontrer mes homologues provinciaux et territoriaux afin de discuter de cette importante question.

Ensemble, nous avons réitéré notre position : les commotions cérébrales sont une préoccupation de santé publique majeure. Nous nous sommes engagés à mettre en valeur des méthodes de sensibilisation, de prévention, de détection, de prise en charge et de rétablissement.

Tous les ministres présents à Red Deer ont convenu de consacrer, chaque année, une journée ou une semaine à la sensibilisation aux commotions cérébrales dans leur province, et de dresser un plan d’action afin de distribuer les outils et les ressources nécessaires.

Notre gouvernement appuie fortement ce projet et il est déterminé à collaborer avec les provinces et les territoires afin d’atteindre cet objectif.

Ce sont des étapes importantes. Mais une grande partie de ce travail se concentre sur la réaction : la sensibilisation, la détection et la prise en charge.

Encore de nos jours, environ 46 000 commotions cérébrales attribuables au sport sont diagnostiquées chaque année chez les jeunes de 5 à 19 ans.

C’est pourquoi nous devons devenir proactifs et mettre l’accent sur la prévention.

Vous savez, le cerveau est notre organe le plus important : il nous permet de réfléchir, de travailler, d’aimer, de composer des poèmes. Il gère toutes les autres fonctions de notre corps.

Qu’arrive-t-il au cerveau après un premier coup, ou un deuxième, ou un troisième? Quels sont les effets de ces coups sur un cerveau en pleine croissance?

Nous savons que les blessures sont chose courante dans le sport. Que faisons-nous pour atténuer ce risque?

Les athlètes et leurs parents, entraîneurs et organismes de sport agissent-ils avec précaution?

Pouvons-nous en faire davantage?

Pourrions-nous adopter de nouvelles règles pour mieux protéger les athlètes?

Existe-t-il des méthodes d’entraînement et de l’équipement meilleurs, ou encore des comportements plus susceptibles de protéger nos athlètes et nos enfants?

C’est le message que nous recevons de tous les côtés : organismes et partenaires sportifs, milieux de la santé et nombreux athlètes actuels et anciens.  

Nous avons écouté ce que les athlètes avaient à dire, y compris mon ami, l’ancien ministre et membre du Temple de la renommée du hockey, Ken Dryden, qui prendra la parole bientôt.

En novembre dernier, Ken a témoigné devant le Sous-comité des commotions cérébrales liées aux sports au Canada. À cette occasion, il a répondu catégoriquement à ceux qui prétendaient qu’il était impossible de changer les règles du jeu.

Il a déclaré : « Ce qui est impossible, c’est le statu quo. Laissons notre pessimisme à la porte, et mettons-nous à l’ouvrage. »

Merci pour ces mots, Ken. Aujourd’hui, nous avons sans contredit mis notre pessimisme de côté!

Nous devons appliquer cette vision dans l’ensemble du milieu sportif, particulièrement lorsqu’il est question de protéger nos athlètes.

Puis, de novembre jusqu’au mois dernier, le Sous-comité a entendu un éventail d’intervenants, y compris des organismes communautaires, des professionnels de haut calibre, des athlètes amateurs, des familles, des organismes nationaux de sport, des organismes de sport professionnel, des organismes multisports, des entraîneurs, des chercheurs et des membres de la communauté médicale.

Beaucoup trop d’athlètes et de jeunes subissent des commotions cérébrales durant des activités sportives et récréatives.

J’aimerais remercier tous les membres du Sous-comité qui se sont penchés sur cette question importante.

Ils ont publié leur rapport la semaine dernière.

Nous étudions actuellement leurs recommandations et envisageons de prendre des mesures pour aider la population canadienne à prévenir les commotions cérébrales et à les prendre en charge.

Et maintenant, nous nous tournons vers vous.

En tant que membres de la communauté sportive, vous disposez du savoir-faire, de la ferveur et de l’influence nécessaires pour surmonter les défis et trouver des solutions concrètes.

Je vous remercie de votre dévouement. Votre démarche, aujourd’hui, compte énormément.

Maintenant, comme Ken l’a si bien dit : « Mettons-nous à l’ouvrage. »

Merci.

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