Allocution de l'honorable Dominic LeBlanc, Leader du gouvernement à la Chambre des communes et ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, au Conseil d'administration du Conseil économique des provinces de l'Atlantique

Discours

Le 16 juin 2016 - Dalvay (Île-du-Prince-Édouard)

L'allocution définitive fait foi

Merci.

Je vous remercie pour cette présentation.

Je suis heureux d’être ici, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Je tiens d’abord à vous féliciter pour votre excellent travail et pour votre leadership.

Le maintien d’un espace de leadership éclairé et de discussion sur des questions importantes de politique publique et d’économie est essentiel à notre meilleure compréhension des défis auxquels nous sommes confrontés et est primordial pour trouver des solutions.

Je vous remercie d’avoir créé un point de rassemblement et un espace bien nécessaire pour la discussion.

J’ai toujours eu la conviction qu’il est important que le Canada atlantique se dote d’un organisme indépendant axé sur la politique et visant à encourager les conversations sur le potentiel et l’orientation de l’économie de la région atlantique.

Vous organisez des événements importants, comme la conférence Major Projects 2016, qui présente à des chefs d’entreprise issus de nombreuses industries des occasions d’investir au Canada atlantique. Cette conférence est aujourd’hui une activité prisée et reconnue puisque les intervenants peuvent s’en prévaloir pour devenir plus compétitifs et obtenir des renseignements exclusifs pour une meilleure compréhension.  

Vos nombreux membres, parmi lesquels figurent des entrepreneurs, des financiers, des leaders de l’industrie de la construction, des avocats, des comptables et des organismes gouvernementaux, dépendent de vos conseils pour prendre des décisions d’affaires éclairées ou pour définir les tendances et les occasions émergentes dans l’économie du Canada atlantique.

Vous avez une excellente réputation, et je vous félicite non seulement pour votre travail dévoué, mais aussi pour votre contribution à la vision d’un meilleur Canada atlantique.

En jetant un coup d’œil à la salle, je remarque la présence de nombreux experts reconnus.

Je ne suis moi-même pas un expert de l’économie et de la politique fiscale. Cette déclaration vous surprendra sûrement.

Je fonde plutôt ma réflexion sur mon travail à titre de député et de ministre fédéral.

Les leçons que je tire proviennent de mon expérience de travail au sein de collectivités, auprès d’autorités locales à tous les ordres de gouvernement et d’intervenants s’intéressant à l’économie de la région atlantique.

De mon point de vue, nous nous trouvons à la croisée des chemins.

Il est temps de placer l’économie du Canada atlantique sur la bonne voie.

Je suis fier de dire que nous avons des gouvernements provinciaux qui partagent nos points de vue et qui, comme nous, ont pour objectif de renforcer l’économie de la région atlantique.

Prendre la parole ici est pour moi une occasion spéciale.

Dans les années 1950, l’historien William Stewart MacNutt a utilisé le terme « révolution de l’Atlantique » pour décrire la conférence des premiers ministres des provinces de l’Atlantique et le mandat qu’ils s’étaient fixé à l’époque pour améliorer la situation économique du Canada atlantique.

Nous voici 60 ans plus tard, sur le point de lancer ce qui me semble être une nouvelle révolution de l’Atlantique. Je suis heureux d’aborder cette question, plus particulièrement avec vous.

Maintenant qu’un solide partenariat est établi entre le gouvernement fédéral et les provinces, je constate, comme vous, je l’espère, une occasion d’améliorer le rendement des principaux secteurs de l’économie que représentent le commerce international, l’immigration, les ressources naturelles et le tourisme.

Après avoir entendu des experts et des discussions au cours de plusieurs consultations, il me semble clair que nous devons encourager la croissance économique, la création d’emplois et la hausse des revenus des résidents du Canada atlantique.

Le gouvernement est prêt à prendre les mesures pour remplir ces objectifs.

Par exemple, dans son budget, le gouvernement a consacré 120 milliards de dollars sur 10 ans à l’infrastructure du transport en commun, de l’eau, du traitement des eaux usées et du logement.

À notre avis, l’investissement dans l’infrastructure crée de bons emplois bien rémunérés qui contribuent à la croissance et à la prospérité de la classe moyenne.

De plus, nous avons consacré 2 milliards au Fonds d’investissement stratégique pour les établissements postsecondaires, ce qui créera des emplois, élargira les recherches et renforcera la compétitivité et la croissance des entreprises du Canada atlantique sur la scène internationale.

Notre gouvernement vise à améliorer la compétitivité et la productivité de l’économie de la région atlantique.

Nous savons que le Canada atlantique doit surmonter des défis économiques profondément enracinés. Notre budget offre un grand soutien à la classe moyenne et à ceux qui travaillent très fort pour s’y joindre.

Mais ce n’est que le début. Il faut en faire bien plus encore.

J’ai été quelque peu surpris d’apprendre, au cours de mes discussions avec les experts, que nous n’avons jamais comparé de manière exhaustive l’économie de la région atlantique par rapport aux pratiques exemplaires en place au Canada et dans le monde.

À mes yeux, cette analyse comparative constitue une première étape importante.

Une analyse comparative nous permettra de mieux comprendre dans quels domaines les gouvernements et le secteur privé doivent concentrer leurs efforts.

Pour notre gouvernement, il est particulièrement important d’effectuer une telle analyse puisque nous fondons nos décisions sur des données concrètes.

Comme je l’ai indiqué précédemment, l’APEC, grâce à ses analyses économiques, a joué un rôle important dans la production de données sur lesquelles se fonde le gouvernement pour prendre des décisions.

Ce que nous savons avec certitude, c’est que la région est aux prises avec des défis démographiques qui minent la croissance des entreprises dans la plupart des secteurs.

Comme l’ont dit certains premiers ministres, l’augmentation de l’immigration peut grandement contribuer à l’amélioration des perspectives d’avenir de la région et à répondre aux pénuries de main-d’œuvre qui ralentissent le développement économique.

Sachez que mes collègues et moi-même avons bien entendu le message des premiers ministres, des maires et des chefs d’entreprise. Nous savons tous qu’il s’agit d’un enjeu très important.

À elle seule, l’immigration ne suffira pas. Nous devons créer plus d’emplois. Nous devons renforcer la croissance économique.

Pour ce faire, le renforcement de la compétitivité et de la productivité est un élément central, particulièrement si l’on cherche à améliorer le commerce international et la croissance.

Il nous faut collaborer avec les entreprises de l’Atlantique pour élargir les débouchés commerciaux.

Comme vous le savez, les entreprises du Canada atlantique ont des ententes commerciales avec la Chine, l’Inde, la Corée du Sud et, bien sûr, notre plus grand partenaire commercial, les États-Unis.

Nous devons trouver des moyens d’élargir ces relations commerciales et d’accroître le commerce, de créer des emplois et de hausser les revenus.

Le gouvernement fédéral, de concert avec l’APECA, contribue grandement au développement commercial par l’intermédiaire de la Banque de développement du Canada, du Service des délégués commerciaux du Canada, de la Coopération commerciale canadienne et d’Exportation et développement Canada.

Je crois que, au cours de la création d’une stratégie sur le commerce en Atlantique, nous devons trouver des moyens de mieux coordonner ces activités.

Le gouvernement fédéral peut mieux aider les entreprises de la région atlantique à élargir leurs activités et à percer de nouveaux marchés s’il adopte une approche pangouvernementale. 

Les données sur les exportations des petites et moyennes entreprises sont, honnêtement, désolantes.

Nous devons concentrer nos efforts dans ce domaine pour améliorer la situation et stimuler la croissance.

De la même manière, nous devons viser à élargir les marchés et les débouchés pour les entreprises traditionnelles.

Vous savez, de nombreuses personnes observent l’économie de la région atlantique et concluent qu’elle manque de dynamisme.

Ce que ces personnes ignorent, c’est que, chaque année, plus de 1 000 nouvelles entreprises font leur entrée sur le marché. Malheureusement, un nombre similaire d’entreprises disparaissent.

Il est grand temps de mieux étudier les facteurs de réussites et les facteurs d’échec.

Il existe des solutions à ces problèmes. J’ai appris avec étonnement que les entreprises qui reçoivent de l’aide de l’APECA ont 54 % plus de probabilités de réussir que celles qui n’en reçoivent pas.

De toute évidence, l’esprit d’entrepreneuriat est bien vivant. Nous devons trouver des façons de mieux appuyer les entrepreneurs.

En outre, fait qui ne vous surprendra pas, la région a un très haut degré d’innovation.

Je parle ici d’innovations qui ont amélioré les débouchés pour de nombreuses entreprises du Canada atlantique.

Par exemple, l’Université du Nouveau-Brunswick est reconnue comme un chef de file de l’enseignement postsecondaire axé sur l’entrepreneuriat.

L’Île-du-Prince-Édouard est dotée d’un solide secteur de l’aérospatiale.

La Nouvelle-Écosse joue un rôle important dans l’industrie de l’automobile. 

Terre-Neuve-et-Labrador est dotée d’un institut de recherche marine de calibre mondial qui a été essentiel à l’exploration et à l’exploitation des ressources extracôtières.

Vous connaissez sans doute de nombreux autres exemples.

Nous devons mieux encourager l’innovation et sa diffusion au sein de l’économie du Canada atlantique.

Cela dit, nous ne pouvons pas parler de l’économie du Canada atlantique sans mentionner un secteur qui, à mes yeux, a le potentiel de croissance économique : le tourisme.

Et je ne pourrais pas me trouver dans un meilleur endroit pour aborder ce sujet : nous sommes après tout dans la région d’Anne et de sa maison aux pignons verts, qui recèle également certains des terrains de golf les plus prisés au monde. L’Île-du-Prince-Édouard pourrait assurément tirer profit de sa réputation de destination touristique de choix au Canada.

Il est important que les provinces de l’Atlantique travaillent de concert pour maximiser les occasions et les avantages que représente Destination Canada, anciennement appelée Commission canadienne du tourisme, qui a reçu 50 millions de dollars supplémentaires sur deux ans dans le budget 2016.

J’ai espoir que les gouvernements pourront collaborer afin d’élaborer une stratégie prospective sur le tourisme, qui reflètera la nature évolutive du tourisme et encouragera la croissance de l’industrie touristique du Canada atlantique.

Je tiens à vous dire que mes collègues de la région atlantique et moi-même nous efforçons de cerner les défis auxquels fait face l’économie de la région et également les occasions à saisir.

Nous écoutons les précieux conseils provenant des secteurs public et privé puisque l’occasion qui se présente à nous est unique et importante.

Il s’agit d’une occasion que nous ne pouvons rater.

Je sais que les premiers ministres des provinces de l’Atlantique sont du même avis et, grâce à leur coopération, je suis convaincu que nous pourrons atteindre notre objectif de longue date, soit une économie plus forte dans le Canada atlantique.

En terminant, j’aimerais ajouter que j’ai hâte de travailler avec toutes les personnes présentes aujourd’hui, pour recueillir vos idées, vos réflexions, vos inspirations et votre soutien afin que nous puissions bâtir une économie dynamique, renforcer le soutien aux familles et améliorer notre bien-être, ici, dans le Canada atlantique.

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