Schémas de classification
On s'entend pour reconnaître qu'une bonne normalisation consiste à structurer l'information de manière cohérente de sorte qu'elle puisse être lue, triée, indexée et échangée plus facilement.
L'adoption d'un système descriptif est le premier pas servant à établir la structure d'ensemble du système d'information sur les collections. Ce premier niveau de normalisation ne suffit pas à lui seul à assurer l'organisation systématique de l'information.
Après le découpage de l'information et sa réorganisation par groupes logiques d'information, un autre niveau d'organisation de l'information et des collections peut être mis en place pour normaliser la structure d'ensemble de l'information en adoptant un système de classification.
Un système de classification, aussi appelé « schéma de classification », est un système qui sert à regrouper les objets en catégories. Un schéma de classification peut reposer sur une logique et diverses caractéristiques telles que la fonction, le contexte social et la forme.
Un système de classification des collections offre une vision d'ensemble des collections et permet d'en reconnaître les forces et les faiblesses. Il est le lien qui existe entre tous les objets d'une collection. L'adoption d'un système de classification assure la cohésion et l'homogénéité de l'information.
Pourquoi utiliser un système de classification?
- Regrouper et organiser les objets
- Établir un trait d'union entre les objets
- Donner une meilleure vue d'ensemble et maximiser la compréhension
- Faire ressortir les ressemblances et les différences
- Mettre en évidence les regroupements et les oppositions
- Favoriser une réflexion sur les axes de collectionnement
Un système de classification consiste en une présentation souvent hiérarchique de l'information qui vise à faciliter l'accès à celle-ci.
Comment sélectionner le système de classification approprié?
La norme internationale, qui favorise la compréhension entre les systèmes, entre souvent en conflit avec les besoins « locaux », qui facilitent l'expression des couleurs régionales et la nature spécifique des collections particulières. Il faut trouver un compromis entre les deux.
Souvent, la consultation des collègues dans les institutions près de nous ou le recensement des systèmes utilisés par les musées qui détiennent des collections similaires peuvent aider à faire le choix le plus approprié.
Pour les collections de sciences naturelles, la taxinomie latine fournit déjà une méthode scientifique universelle de classification des spécimens. La taxonomie latine offre une grande précision d'identification grâce à l'utilisation de ses huit divisions (Règne, Embranchement/Phyllum, Classe, Ordre, Famille, Genre, Espèce, Variété).
Le Système d'information taxonomique intégré (SITI) est une base de données mise sur pied par un regroupement international d'organismes et de spécialistes de la taxinomie. Il donne de l'information sur les noms d'espèce et leur classification. Il comprend des données taxinomiques documentées sur la flore et la faune des habitats aquatiques et terrestres. Pour chaque nom scientifique, le SITI donne l'autorité (auteur et date), le rang taxinomique, les synonymes et noms vernaculaires s'il y a lieu, un numéro taxinomique unique, des données sur les sources (publications, experts, etc.) et des indicateurs de qualité des données.
Cette classification en sciences naturelles offre l'avantage d'un langage commun à tous et une entente internationale sur son utilisation. Il n'en est rien en sciences humaines.
Au Canada, le système de classification le plus utilisé pour les collections historiques est Nomenclature pour le catalogage des objets de musée.
Pour en savoir plus sur les schémas de classification, consultez la section Vocabulaire du Guide du RCIP sur les normes pour les musées.
En terminant, rappelons l'importance du système de classification. Il permet de créer des liens logiques entre les objets et de déterminer les ressemblances et les différences ainsi que les regroupements et les oppositions à l'intérieur même d'une collection. Il permet aussi de porter un regard unique sur la collection, de mieux comprendre le contenu et de réfléchir aux axes de collectionnement, aux avenues de recherche et aux moyens de diffusion à privilégier.
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