Notes d'allocution de Joël Lightbound, secrétaire parlementaire de la ministre de la Santé, à l'occasion du Congrès national des diététistes du Canada - le 10 juin 2017

Introduction

Bonjour. Au nom de l'honorable Jane Philpott, ministre de la Santé, je suis heureux de me joindre à vous ce matin dans la belle ville de St. John's.

J'espère qu'au cours de votre conférence, vous avez eu l'occasion de profiter de tout ce que « Le Rock » a à offrir – notamment le poisson frais et les  fruits de mer.

Les habitants de Terre-Neuve-et-Labrador sont connus pour leur gratitude pour tout ce que la vie a à leur offrir.

Manger est l'un des éléments les plus fondamentaux de la vie quotidienne. Chaque jour, repas après repas, nous faisons des choix quant à ce que nous mangeons. Une saine alimentation est quelque chose à laquelle la plupart d'entre nous aspirons parce que nous savons qu'elle aide à maintenir un poids santé et à prévenir la maladie. Mais ce n'est pas aussi facile d'y parvenir. Il est difficile de choisir des aliments sains en raison de l'environnement alimentaire d'aujourd'hui.

C'est la raison pour laquelle Santé Canada a lancé une Stratégie en matière de saine alimentation holistique l'automne dernier. La Stratégie vise à aider à faire des choix alimentaires sains les choix faciles pour tous les Canadiens, et nous avons réalisé d'importants progrès vers l'atteinte de cet objectif. Par exemple :

• Nous mettons au point le règlement concernant l'étiquetage alimentaire et les colorants alimentaires afin de rendre le tableau de la valeur nutritive sur les aliments emballés plus facile à utiliser et à comprendre par les Canadiens.
• Nous avons présenté une proposition réglementaire pour interdire l'utilisation de gras trans industriel.
• Nous continuons de suivre les progrès de l'industrie par rapport à l'atteinte des objectifs de réduction du sodium.
• Et nous avons terminé des consultations publiques sur la révision du Guide alimentaire canadien et l'étiquetage sur le devant de l'emballage.

Les initiatives que j'ai décrites font partie de la vision globale du gouvernement pour un Canada en santé : une approche holistique de la santé qui comprend une saine alimentation, un mode de vie sain et le bien-être.

La Stratégie en matière de saine alimentation complète une politique alimentaire pour le Canada, laquelle, comme un de ses quatre thèmes, cherche à accroître la capacité des Canadiens à choisir des aliments sains et sans danger.

Comme nous le savons, les Canadiens ne consomment pas assez de fruits, de légumes et de grains entiers. En fait, quelque 30 % des calories que les Canadiens consomment tous les jours proviennent d'aliments qui ont une forte teneur en lipides, en sucres et en sodium. Et bon nombre des aliments que les Canadiens consomment sont dépourvus d'importants nutriments, par exemple, les fibres.

Le résultat est que plus de la moitié des adultes au Canada font maintenant de l'embonpoint ou sont obèses.  

Mais je n'ai pas à vous dire cette réalité. En tant que diététistes, vous savez trop bien que les habitudes alimentaires de nombreux Canadiens n'appuient pas une bonne santé. Ces habitudes sont à l'origine des tendances nord-américaines à l'obésité et aux maladies chroniques.

Depuis 1980, l'obésité chez les enfants, les jeunes et les adultes canadiens a connu une forte progression. De plus, l'obésité constitue un facteur de risque des maladies cardiovasculaires, du diabète de type 2 et de certaines formes de cancer.

Il faut renverser la vapeur. Dans le cadre de la Stratégie en matière de saine alimentation que la ministre Philpott a annoncée à l'automne dernier, nous faisons en sorte que les politiques fédérales favorisent une saine alimentation et aient un effet positif sur la santé à long terme des Canadiens.

Et c'est la raison pour laquelle, ce matin, j'aimerais vous parler un peu des mesures que le gouvernement du Canada prend pour aider les Canadiens à faire des choix plus sains lorsqu'il s'agit d'aliments. 

Un Guide alimentaire canadien révisé

Une mesure clé que nous prenons est la révision du Guide alimentaire canadien.

Le Guide alimentaire canadien est un document canadien emblématique.  

Pendant des décennies, le Guide alimentaire a été le fondement d'une saine alimentation au Canada. La version actuelle est le deuxième document le plus demandé auprès du gouvernement fédéral. En fait, beaucoup d'entre vous l'ont probablement demandé afin de l'utiliser comme guide pour sensibiliser vos clients à faire des choix sains.

Mais à mesure que l'état des connaissances sur les aliments évolue, nous devons réexaminer nos recommandations pour nous assurer qu'elles sont à jour.

C'est pourquoi l'année dernière, Santé Canada a effectué un examen des éléments de preuve scientifique qui sous-tendent les conseils en matière d'alimentation fournis actuellement dans le Guide alimentaire. Le Ministère a également examiné la façon dont le Guide alimentaire a été utilisé par les Canadiens, les professionnels de la santé, les éducateurs et autres.

Les principales constatations ont permis de conclure que la version de 2007 ne répond plus aux besoins des Canadiens et que de nombreuses personnes trouvent qu'il est difficile de l'interpréter et de l'appliquer dans leur vie quotidienne.

En octobre dernier, dans le cadre de la Stratégie en matière de saine alimentation de notre gouvernement, la ministre Philpott a lancé un processus de transformation du Guide alimentaire canadien en une série de produits qui permettraient de mieux répondre aux besoins des Canadiens.

Annonce : Rapport du Guide alimentaire canadien et 2e consultation

Depuis lors, Santé Canada a terminé une consultation publique, et je suis heureux de vous annoncer que le rapport « Ce que nous avons entendu » est maintenant disponible sur notre site Web. Il s'agit d'un résumé des commentaires reçus - près de 20 000 commentaires.

Voici certaines des principales constatations : 

• Les Canadiens utilisent habituellement les recommandations pour une saine alimentation afin de planifier les repas et de choisir les types d'aliments qu'ils prépareront et mangeront dans le cadre d'un repas sain.
• Ils trouvent les renseignements sur les types d'aliments à consommer ou à limiter comme étant la partie la plus utile du Guide.
• Les professionnels de la santé, comme vous, veulent que la politique d'orientation diététique comprenne des sujets comme les aliments transformés, les comportements alimentaires et les compétences alimentaires.

Je suis heureux d'annoncer que nous lançons une deuxième consultation publique en vue de recueillir des commentaires sur nos recommandations proposées pour une alimentation saine. 

Comme d'habitude, les commentaires formulés pendant cette consultation seront pris en considération durant l'élaboration d'une nouvelle série de guides alimentaires à l'intention du grand public, des professionnels de la santé et des décideurs.

Cette consultation se déroulera pendant 45 jours et prendra fin le 25 juillet. Je vous invite tous à y participer, et à encourager vos clients et vos partenaires en matière de soins de santé à nous donner également leurs points de vue. En nous faisant savoir vos points de vue, vous nous aiderez à faire du prochain ensemble d'outils des lignes directrices d'alimentation les meilleurs qui soient, et les plus utiles pour vous et vos clients.

Commercialisation destinée aux enfants

La deuxième initiative que j'aimerais souligner aujourd'hui concerne la publicité de boissons et d'aliments malsains destinée à nos enfants.

Comme vous le savez, les habitudes alimentaires sont adoptées très tôt dans la vie et les récentes tendances sont préoccupantes. Les enfants et les jeunes sont mis en contact avec la publicité de boissons et d'aliments malsains de nombreuses façons et à de nombreux endroits, toute la journée.

Lorsqu'ils regardent la télévision, les enfants canadiens voient, en moyenne, quatre à cinq publicités d'aliments et de boissons l'heure. Au moins deux tiers de ces publicités concernent des produits qui ne tiennent pas compte des conseils d'alimentation du Guide alimentaire.

Lorsqu'ils naviguent sur Internet, les enfants canadiens sont collectivement exposés à plus de 25 millions de publicités pour des aliments et des boissons par année. Presque tous les produits contiennent beaucoup de sucre, de sel et de gras.

Les enfants sont facilement influencés par la publicité. Les données probantes démontrent que la publicité de boissons et d'aliments malsains pour les enfants est associée à un risque accru d'obésité infantile. Au Canada, environ un enfant sur trois âgé de 6 à 17 ans fait de l'embonpoint ou est obèse. Nous remarquons également un plus grand nombre de maladies chroniques, par exemple le diabète, chez les enfants.

Le gouvernement fédéral prend les mesures nécessaires visant à protéger les enfants contre les tactiques de commercialisation qui les encouragent à consommer des aliments malsains. Nous voulons contribuer à offrir aux enfants le meilleur départ possible, afin qu'ils puissent vivre longtemps et de manière saine.

Donc aujourd'hui, Santé Canada lance également une consultation publique sur une approche proposée pour freiner la publicité d'aliments et de boissons malsains destinée aux enfants.

Pendant la consultation, nous demandons les points de vue des Canadiens sur l'âge à partir duquel nos restrictions proposées s'appliqueraient. Nous voulons obtenir les points de vue des Canadiens sur les aliments qui doivent être limités, et ceux dont la commercialisation destinée aux enfants peut être autorisée, ainsi que les tactiques de commercialisation que nous pouvons autoriser.    

Cette consultation est également ouverte pendant 45 jours et prendra fin le 25 juillet. Je vous invite à y participer également et à encourager vos clients à donner leurs points de vue. Il est très important pour les générations futures que nous travaillions tous ensemble à protéger nos enfants.

Autres initiatives dans le cadre de la Stratégie en matière de saine alimentation

Les travaux que nous effectuons sur le Guide alimentaire et la commercialisation d'aliments malsains destinée aux enfants constituent seulement deux des mesures que le gouvernement du Canada prend pour aider les Canadiens à faire des choix alimentaires plus éclairés et plus sains.

Comme je l'ai déjà mentionné, les travaux visant à améliorer l'étiquetage nutritionnel, à interdire les gras trans industriels et à réduire le sodium dans l'alimentation canadienne avancent bien. Nous sommes également dans la bonne voie en ce qui concerne la révision du Guide alimentaire et notre proposition de limiter la publicité des boissons et des aliments malsains destinée aux enfants.

Pour compléter ce travail, Santé Canada a également proposé un étiquetage obligatoire sur le devant de l'emballage, qui ferait ressortir la teneur élevée en sel, en sucre ou en gras saturés de certains aliments.

Conclusion

Les Canadiens de tous les groupes d'âge sont exposés à une multitude de messages et de renseignements concernant les aliments et les boissons.

En tant que diététistes, vos patients vous demandent souvent, sans aucun doute, de les aider à trier ces renseignements afin de faire des choix sains.

Je pense que le Guide alimentaire continuera d'être une source d'information de confiance pour tous les Canadiens. Et notre politique proposée sur la restriction de la publicité d'aliments et de boissons malsains destinée aux enfants les protégera contre la publicité, laquelle pourrait les orienter vers une alimentation malsaine et ses conséquences.

Nous devons commencer à prendre des mesures aujourd'hui, visant à protéger nos enfants de l'obésité et des maladies chroniques dans l'avenir. 

Promouvoir une alimentation saine est essentiel pour encourager cet effort.

Les initiatives que j'ai décrites aujourd'hui font partie de la vision globale du gouvernement du Canada pour un Canada en santé, à savoir une approche holistique relative à la santé qui inclut l'alimentation saine, les modes de vie sains et l'esprit sain.

Je sais que la ministre accueille favorablement les travaux des diététistes et des autres professionnels pour appuyer une alimentation saine.

C'est seulement en collaborant que nous pouvons veiller à ce que, pour les Canadiens, le choix santé soit le choix facile.

Merci.