Évaluation des risques pour la santé Le benzène dans les boissons

Division de l'évaluation du danger des produits chimiques pour la santé
Bureau d'innocuité des produits chimiques
Direction des aliments
Santé Canada
Le 19 mai 2006

REMARQUE : Cette analyse du risque pour la santé a été préparée avant que les résultats pour tous les produits aient été disponibles et s'appuie sur les résultats de 67 échantillons représentant 63 produits différents. Le tableau final des résultats montre les concentrations de benzène dans tous les produits analysés. Comme le tableau final des résultats montre la concentration moyenne de benzène pour tous les échantillons, il peut exister des différences entre les concentrations indiquées dans ce tableau et celles figurant à l'annexe 2 de la présente évaluation. Les autres résultats qui sont devenus disponibles après cette évaluation n'influent pas sur la conclusion de l'évaluation.

Résumé

À la suite de rapports selon lesquels on aurait trouvé du benzène à l'état de traces dans les boissons, Santé Canada a étudié des boissons rafraîchissantes et d'autres produits à boire afin d'y détecter l'éventuelle présence de cette substance. Le benzène peut se former dans les boissons lorsque l'acide ascorbique se combine avec le benzoate de sodium ou de potassium ainsi que dans certaines conditions, par exemple en présence de chaleur, de lumière ultraviolette ou d'ions métalliques contenus dans les boissons. Des échantillons de 118 différentes boissons rafraîchissantes et autres boissons contenant des benzoates (utilisés comme agent de conservation) ont été analysés en vue d'y mesurer les concentrations de benzène, et les résultats sont présentés dans l'étude intitulée Enquête sur la présence de benzène dans des boissons non alcoolisées et d'autres produits à boire. Au moment de la rédaction du présent rapport, les résultats obtenus de l'analyse de 67 des échantillons (représentant 63 produits différents) étaient disponibles pour évaluation et sont présentés à l'annexe 2.

Cinq échantillons de Kool-Aid Jammers « 10 » de Kraft à saveur de cerise et un échantillon de Kool-Aid Jammers « 10 » de Kraft à saveur de punch tropical contenaient des niveaux élevés de benzène (14,0 à 17,6 ng/ml). Le fabricant a reformulé ces produits. Dans les quatorze autres échantillons positifs, trois étaient des concentrés de boissons (exigeant une dilution avant consommation) qui contenaient entre 6,3 et 10,3 ng/ml de benzène, et trois étaient des échantillons de différentes saveurs de Kool-Aid Jammers (sucrés au glucose-fructose, contrairement aux Kool-Aid Jammers « 10 », édulcorés au sucralose et à l'acésulfame de potassium) qui contenaient entre 3,1 et 3,8 ng/ml de benzène. Les autres échantillons positifs contenaient moins de 3 ng/ml.

Tenant compte des niveaux de benzène mesurés dans les boissons rafraîchissantes et des mesures prises par les fabricants, les chercheurs de Santé Canada ont évalué l'exposition potentielle à cette substance sur une période brève en ce qui a trait aux doses associées à des effets néfastes sur la santé découlant du benzène et ils ont conclu que la consommation de ces produits représenterait un risque pour la santé de type 3. Si l'on avait extrapolé l'exposition à cette substance sur une période prolongée, il aurait alors été question d'un risque pour la santé de type 2.

Santé Canada a conclu que les boissons rafraîchissantes et autres en vente au Canada sont sécuritaires, si l'on s'appuie sur ces constatations et sur les mesures prises par les producteurs pour reformuler leurs produits lorsque nécessaire.

Mise en contexte

Le benzène est reconnu comme une substance cancérigène chez l'humain. Le benzène existe dans la nature, mais il est également fabriqué en vue d'une utilisation dans l'industrie. Chez l'humain, l'exposition au benzène survient par inhalation (par exemple, les gaz d'échappement des véhicules automobiles et la fumée de cigarette) et, dans une moindre mesure, par l'ingestion d'aliments et d'eau. À la suite de rapports faisant état de concentrations élevées de benzène dans les boissons rafraîchissantes aux États-Unis, on a entrepris une étude sur les boissons disponibles dans le commerce au Canada. On a analysé des échantillons de différents types de boissons et de mélanges de boissons recueillis au printemps 2006 en vue d'y détecter l'éventuelle présence de benzène.

Une question semblable avait été soulevée au début des années 90. À l'époque, des études avaient révélé que l'acide ascorbique pouvait réagir avec le benzoate de sodium ou le benzoate de potassium dans certaines conditions de chaleur ou en présence de rayonnement ultraviolet pour former du benzène. Les benzoates sont utilisés comme agents de conservation pour empêcher la prolifération bactérienne. L'acide ascorbique peut être ajouté sous forme de vitamine C ou sous forme d'additif alimentaire (antioxydant). D'autres composés peuvent favoriser (métaux de transition, édulcorants, acide ascorbique présent naturellement dans les jus de fruits, etc.) ou ralentir (sucres nutritifs, acide tétracétique d'éthylènediamine-calcium-disodium, etc.) la formation de benzène. Les benzaldéhydes (présents par exemple dans les agents aromatisants) peuvent aussi réagir avec l'acide ascorbique et donner du benzène. En s'appuyant sur ces constatations, on a signalé que les processus de fabrication avaient été modifiés afin d'éliminer ou de réduire considérablement la formation de benzène.

Caractérisation du risque

Une évaluation du risque associé à l'ingestion de benzène dans les aliments a été menée pour la première fois en 1991 par le Bureau d'innocuité des produits chimiques (BIPC) en exploitant les données tirées d'une étude d'une durée de deux ans sur la cancérogénicité menée chez des rats et des souris par le National Toxicology Program (NTP) des États-Unis. Cette étude a révélé que le benzène possède un potentiel multiple de cancérogénicité chez les souris et les rats; une dose journalière admissible (DJA) de 3,6 microgrammes par kg de poids corporel par jour (µg/kg pc/j) a été calculée initialement, basée sur une dose minimale entraînant un effet nocif observé (« LOAEL ») de 25 mg/kg pc/j (5 j/semaine) chez la souris, pour des aboutissants non cancérigènes et pour de multiples sites de tumeurs. Pour calculer la DJA, on a de nouveau déterminé par calcul la LOAEL et on l'a fixé à 18 mg/kg pc/j de manière à tenir compte de la quantité ingérée pendant une semaine de sept jours, et on a appliqué un facteur de sécurité de 5 000 fois (10 fois pour l'extrapolation interespèce et intraespèce, 10 fois pour la gravité de l'effet (cancer) et 5 fois pour tenir compte de l'absence de NOAEL (« dose sans effet nocif observé »). Pour tenir compte du fait que l'exposition au benzène par différentes voies devrait être inclus dans la dose de 3,6 µg/kg pc/j, un autre facteur de sécurité de 10 fois a été appliqué pour ainsi donner une DJA de benzène ingéré (à partir des aliments et des boissons) de 0,36 µg/kg pc/j.

Pour décider s'il fallait mettre à jour la base de la précédente évaluation du risque associé au benzène, on a mené une étude des lignes directrices relatives au benzène (voir l'annexe 1). L'Environmental Protection Agency des États-Unis (« US-EPA ») et le Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieuhygiëne (Institut national de la Santé et de l'Environnement) des Pays-Bas (« RIVM  ») ont élaboré des lignes directrices pour l'exposition au benzène par voie orale en s'appuyant sur les études sur l'inhalation humaine au travail menées par Rothman et ses collègues en 1996 et par Rinsky et ses collègues en 1987, respectivement. De plus, le BIPC a évalué des rapports de Santé Canada (SC), de l'OMS et de l'EPA américaine sur la définition de lignes directrices pour le benzène dans l'eau potable. L'étude du NTP sur les rongeurs, réalisée en 1986 et qui a servi de base à l'évaluation du risque menée par le BIPC, continue à être citée comme étude fondamentale pour les évaluations des risques associés à la présence de benzène dans l'eau potable réalisées par l'OMS et Santé Canada.

L'US-EPA a établi une dose de référence (DRf) par voie orale chronique basée sur une modélisation d'une dose repère d'un aboutissant non cancérigène (réduction de la numération lymphocytaire) dans l'étude de Rothman et de ses collègues et a appliqué une extrapolation voie-à-voie (inhalation à voie orale) et des facteurs de sécurité. De plus, l'US-EPA a établi des lignes directrices pour l'eau potable basées sur l'étude de Rinsky et de ses collègues, avec comme aboutissant la leucémie et utilisant un facteur de pente oral de cancer et une extrapolation voie-à-voie. L'analyse de Rinsky et de ses collègues a également été choisie comme base pour l'évaluation du risque par le RIVM pour l'exposition par voie orale.

Pour valider la méthode d'extrapolation voie-à-voie pour l'aboutissant non cancérigène, l'US-EPA a établi des comparaisons avec les données du NTP à partir d'études sur les souris en calculant la dose de référence DRf à l'aide d'une LOAEL et d'une dose repère (« BMDL ») en y ajoutant des facteurs de sécurité. Cette procédure a généré des DRf de 6,0 et de 0,7 µg/kg pc/j respectivement, la modélisation de la BMDL des données du NTP étant la plus prudente et la méthode de la LOAEL étant la moins prudente. Ces valeurs ont été comparables à celle de 4 µg/kg pc/j obtenue par l'US-EPA en prenant un aboutissant non cancérigène tiré de données humaines (Rothman et collègues, 1996), et celle calculée par Santé Canada en 1991.

Les évaluations des risques associés à la présence de benzène dans l'eau potable (US-EPA américaine, SC, OMS) se sont appuyées sur des méthodes d'extrapolation linéaire appliquées aux données sur la cancérogénicité pour tirer une concentration ou une plage de concentrations qui étaient associées à un niveau de risque défini ou à une plage de niveaux de risque (par exemple 10-6 ou un sur un million). Lorsque nous avons utilisé la plage de valeurs de l'US-EPA des facteurs de pente oraux (risque de cancer par dose unitaire) tirée de l'US-EPA américaine à partir des données de Rinsky et de ses collègues pour calculer l'exposition orale associée au niveau de risque de cancer de 10-6, on a obtenu une plage de 0,018 à 0,066 µg/kg pc/j. Cette plage se situe environ deux ordres de grandeur sous les valeurs obtenues pour une DJA/DRf utilisant la méthode du facteur de sécurité. La DJA établie en 1991 par le BIPC pour l'exposition découlant des aliments et des boissons (0,36 µg/kg pc/j) tombe donc à mi-chemin entre la plage des valeurs calculée à l'aide de l'extrapolation linéaire à partir de l'aboutissant de cancer humain et celles calculées à l'aide de l'approche du facteur de sécurité avec des aboutissants non cancérigènes à partir de données humaines ou animales expérimentales.

Étant donné la préférence pour l'utilisation d'une approche axée sur la marge d'exposition dans les évaluations du risque associé aux composés à la fois génotoxiques et carcinogéniques, on a envisagé la possibilité de calculer une dose repère (« BMD ») en utilisant les données tirées de l'étude sur les rongeurs réalisée par le NTP en 1986 avec le logiciel de l'US-EPA. Alors que le benzène a induit une augmentation de l'incidence du nombre de tumeurs dans différents tissus et organes chez le rat et la souris, aucune de ces tumeurs n'a cadré avec l'aboutissant de cancer chez l'humain, c'est-à-dire la leucémie non lymphocytaire aiguë. Même si ces données avaient été utilisées dans des modèles mathématiques dans le passé, elles ont été considérées comme inadéquates à cause du manque de corrélation réponse / dose. À court terme, la DJA existante et le facteur de pente oral provenant de l'US-EPA basés sur l'aboutissant de cancer humain ont donc été utilisés pour l'évaluation du risque.

Il faut aussi noter qu'une évaluation poussée des données sur le benzène a été menée par Toxicology Excellence for Risk Assessment (TERA) en mars 2006). L'évaluation quantitative du risque devrait être publiée bientôt, TERA ayant prévu une consultation exploratoire entre pairs les 15 et 16 juin 2006 au Metropolitan Education et Training Services (METS) de l'Université Northern Kentucky à Erlanger, au Kentucky.

Évaluation de l'exposition

Résultats analytiques

Les résultats des analyses des 67 échantillons (représentant 63 produits différents) ont été disponibles pour évaluation. Les échantillons provenaient de jus, de boissons rafraîchissantes, de panachés faibles en alcool (« coolers »), de sirops (par exemple grenadine) et de mélanges à cocktail (voir l'annexe 2). Les concentrations en benzène ont été indiquées en ng/ml mais ont été converties en ng/g à l'aide des valeurs de densité. La densité des boissons qui n'exigeaient pas de dilution avant la consommation (prêtes à être consommées) variait de 0,9868 à 1,0638 g/ml. La densité des sirops et des mélanges à cocktail variait de 1,0674 à 1,340 g/ml.

Parmi les 67 échantillons analysés, 47 se trouvaient sous la limite de détection de 1,0 ng/ml. Dans les 20 échantillons positifs, les concentrations de benzène variaient de 1,1 ng/ml à 17,6 ng/ml :

  • Six échantillons du même fabricant (cinq Kool-Aid Jammers « 10 » à saveur de cerise et un Kool-Aid Jammers « 10 » à saveur de punch tropical) contenaient entre 14,0 et 17,6 ng/ml de benzène. Tous contenaient du benzoate (et du sorbate) en tant qu'agents de conservation. Le fabricant, Kraft, a indiqué qu'il l'avait reformulé de façon à résoudre le problème et qu'il n'utilisait plus de benzoate (ni de sorbate) mais qu'il recourt plutôt au remplissage aseptique à chaud des bouteilles pour garantir la stabilité microbienne. Des échantillons du produit reformulé ont été analysés, et aucun benzène n'y a été détecté.
  • Trois concentrés (qui doivent être dilués avant d'être consommés comme boisson) contenaient entre 6,3 et 10,3 ng/ml de benzène. Le fabricant (Cadbury Beverages Canada) d'un de ces produits, le Rose's Cocktail Infusion Cranberry Twist Mix, a indiqué que ce produit a été reformulé de façon à régler le problème de formation de benzène. Il ne semble pas que les deux autres produits concentrés aient été reformulés. [Remarque : à la suite de cette évaluation, l'analyse des autres échantillons de sirop Amaretto a conduit à la détermination d'une concentration moyenne de benzène de 5,0 μg/l. Une concentration de benzène de 2,5 μg/l a été mesurée plus tard dans un autre échantillon de Mott's Mr & Mrs T Margarita Mix.]
  • Trois échantillons de Kool-Aid Jammers (produits distincts des Kool-Aid Jammers « 10 »), aux saveurs de framboise bleue, d'orange et de raisin, contenaient entre 3,1 et 3,8 ng/ml de benzène.
  • Les huit autres échantillons positifs en contenaient moins de 3 ng/ml.

Pour les produits concentrés, les facteurs de dilution appropriés, basés sur les instructions données sur les étiquettes des produits, ont été calculés afin d'obtenir la concentration en benzène du produit « tel que consommé » (voir l'annexe 2).

Chiffres sur la consommation

Les valeurs de concentration moyennes appropriées pour les boissons telles que consommées, indiquées au Tableau 1, ont été utilisées pour créer des scénarios d'exposition pour la consommation 

  1. de boissons non alcoolisées (à l'exclusion des Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical) ;
  2. de boissons alcoolisées (panachés et cocktails faibles en alcool) ;
  3. de l'ancienne formulation de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical seulement.

On a utilisé les valeurs de concentration moyennes (plutôt que les percentiles plus élevés) pour tenir compte de la nature chronique des effets potentiels sur la santé de l'exposition au benzène.

Pour les « boissons alcoolisées », on a utilisé seulement les chiffres sur la consommation moyenne des « consommateurs seulement » de Nutrition Canada. Pour les « boissons rafraîchissantes », on a utilisé les chiffres sur la consommation moyenne des « consommateurs seulement » de Nutrition Canada pour les enfants âgés de 5 à 11 ans et pour les adolescents âgés de 12 à19 ans. Pour les adultes, on a utilisé les chiffres sur la consommation des « consommateurs moyens seulement » de la Nouvelle-Écosse pour les « boissons rafraîchissantes, ordinaires ». Dans tous les cas sauf un, on a supposé que la fréquence de la consommation était quotidienne. Pour la consommation de boissons alcoolisées chez les jeunes de 12 à 19 ans, on a supposé que la fréquence de consommation était de deux jours par semaine.

Tableau 1 : Statistiques sommaires liées à la concentration de benzène dans différentes boissons « telles que consommées ». Les valeurs non détectées ont été fixées à la moitié de la limite de détection. Les données brutes, en ng/ml, ont été converties en ng/g à l'aide des valeurs de densité fournies à l'annexe 2. Les concentrations mesurées dans les concentrés et mélanges ont été corrigées de manière à obtenir la concentration dans la boisson « telle que consommée ». Certaines valeurs sont donc indiquées sous la limite de détection réelle de 1,0 ng/ml (ce qui équivaut à peu près à 1,0 ng/g).
Échantillon Concentration de benzène (ng/g)
Min. Max. Moyenne Médiane
Toutes les boissons non alcoolisées (sauf les Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical) 0,1 3,6 0,7 0,5
Boissons alcoolisées seulement 0,1 6,0 1,5 1,0
Anciennes formulations de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical (ces produits ont été reformulés) 14,0 17,0 15,4 15,0

Pour la comparaison des valeurs d'ingestion déjà disponibles provenant de différentes sources, voir l'annexe 3.

Poids corporels

Les poids corporels moyens suivants ont été utilisés dans l'évaluation : 60 kg pour un adulte ; 26,4 kg pour un enfant de 5 à 11 ans, et 53,8 kg pour un jeune de 12 à 19 ans.

Doses journalières probables

On a calculé les « doses journalières probables » (DJP) de benzène ingérées à la suite de la consommation des boissons suivantes :

  1. toutes les boissons non alcoolisées (à l'exclusion des Kool-Aid Jammers « 10 » qui ont été depuis reformulés) ;
  2. les boissons alcoolisées (panachés et mélanges à cocktail faibles en alcool) ;
  3. les échantillons de boissons à six fruits qui contenaient des concentrations élevées de benzène (et qui ont été depuis reformulées, mais dont certaines sont toujours en vente) ;
  4. les boissons contenant un niveau théorique de 5 ng/ml ;
  5. les boissons contenant un niveau théorique de 10 ng/ml.

Les six Kool-Aid Jammers « 10 » de Kraft qui contenaient de 14,0 à 17,4 ng/ml de benzène et qui ont été depuis reformulés n'ont pas été inclus avec les autres boissons non alcoolisées parce qu'ils ne sont plus distribués dans le commerce. Il est admis que les stocks de l'ancien produit devraient être épuisés d'ici la mi-juin 2006 et qu'il ne sera plus possible de consommer l'ancienne formule pendant une longue période.

L'évaluation déterministe de l'exposition utilisée pour calculer les valeurs de la DJP apparaît à l'annexe 4. Un sommaire des valeurs de la DJP figure au tableau 2.

Tableau 2 : Dose journalière probable (DJP) de benzène obtenue à partir de différents types de boissons , en supposant une ingestion journalière quotidienne de boissons par des « consommateurs seulement » et en prenant les valeurs d'ingestion moyenne et de concentrations moyennes
Type de boisson DJP (ng/kg pc/j)
adulte 5 à 11 ans 12 à 19 ans
Toutes les boissons non alcoolisées (sauf les Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical) 6 8 6
Boissons alcoolisées seulement 9 s/o 6
Ancienne formulation de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical 128 177 127
Boisson contenant 5 ng/g de benzène 42 57 41
Boisson contenant 10 ng/g de benzène 83 115 82

Autres sources d'exposition au benzène

On a procédé à différentes estimations de l'exposition humaine au benzène à partir de l'air, des aliments et de l'eau. Il a été démontré que l'inhalation (par exemple par la fumée de cigarette, les gaz d'échappement des véhicules et les vapeurs d'essence) constituait la plus importante voie d'exposition au benzène (Environnement Canada et Santé et Bien-être social Canada, 1993 ; Wallace, 1996). L'exposition associée aux aliments et à l'eau est en général bien inférieure à celle provenant de l'air (OMS, 2003).

On a mesuré des niveaux faibles de benzène dans un large éventail d'aliments, et la littérature scientifique rapporte que le benzène est présent dans la nature et qu'il peut provenir de la contamination de l'environnement.

Les chercheurs de la Food and Drug Administration des États-Unis (« US-FDA ») (Fleming-Jones et Smith, 2003) ont recueilli des échantillons de 70 différents types d'aliments et les ont préparés en vue de la consommation tels qu'ils le seraient à la maison. Les chercheurs ont détecté du benzène dans 68 des 70 aliments à des concentrations variant de 1 ng/g, dans les formules pour nourrissons à base de lait et dans les fraises crues, à 190 ng/g, dans un échantillon de boeuf haché cuit à point (la concentration moyenne dans douze échantillons de boeuf haché était de 40 ng/g). Des concentrations relativement élevées ont aussi été mesurées dans au moins un échantillon de cola (138 ng/g), de bananes crues (132 ng/g) et de salade de chou avec sauce (102 ng/g). Les résultats obtenus pour tous les échantillons d'aliments n'ont pas été fournis dans la publication. Il a été affirmé ailleurs que le benzène est présent naturellement dans certains aliments, en s'appuyant sur certaines publications (citations notées dans McNeal et coll., 1993).

Dans une publication plus ancienne, émanant également de chercheurs de la US-FDA (McNeal et ses collègues, 1993), on a analysé un certain nombre d'aliments (dont la plupart n'avaient pas été pris en considération dans l'étude de Fleming-Jones et de Smith). Des concentrations faibles (2 ng/g ou moins) de benzène ont été trouvées dans les échantillons ne contenant pas de benzoates ajoutés (p. ex. boissons aux fruits, sodas, conserves de fruits, café soluble, pommes de terre au four, oeufs cuits dur, poisson fumé, arachides rôties) comparativement aux concentrations retrouvées dans certains échantillons (mais pas tous) contenant des benzoates ajoutés (par exemple 3 ng/g dans un mélange à cocktail, non détecté dans un punch aux fruits ou dans des boissons diète, 38 ng/g dans une imitation de conserve de fruits, 5 ng/g dans une imitation de gelée de raisins, 7 ng/g dans une sauce barbecue et 22 ng/g dans une sauce à tacos). La fumée liquide sans ajout de benzoates constituait une exception. Un des échantillons de fumée liquide contenait 121 ng/g de benzène.

Les auteurs ont noté que leurs données contredisaient les rapports précédents faisant état de concentrations élevées de benzène dans des aliments tels que les oeufs et les arachides rôties et semblaient indiquer que les résultats précédents pouvaient s'expliquer par la contamination en laboratoire.

Voici le sommaire de différentes estimations de l'exposition globale au benzène par les aliments :

  • Wallace (1996), dans une étude sur l'exposition environnementale au benzène, a affirmé que les études Total Exposure Assessment Methodology menées en 1980 par l'US-EPA américaine sur le benzène, et celles menées par la suite n'ont pas permis de « mettre en évidence la contribution des aliments à la charge corporelle mesuré chez les participants ».
  • Un résumé de recherche de l'US-EPA américaine datant de 2004 décrit un travail plus récent sur l'exposition humaine au benzène dans un environnement urbain utilisant un modèle d'exposition probabiliste. La recherche a indiqué que la majeure partie de l'exposition s'est effectuée par inhalation (expositions à domicile ou dans les véhicules et au moment de faire le plein d'essence de véhicules). On a établi que sept pour cent de l'exposition totale étaient d'origine alimentaire.
  • Un rapport d'évaluation préparé sous l'autorité de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (EC et SC, 1993) a décrit l'exposition au benzène au Canada à partir de différentes sources. L'exposition la plus élevée s'est effectuée par inhalation (environ 98 % de l'exposition totale au benzène chez les non-fumeurs). L'absorption quotidienne de benzène par les adultes a été estimée à 20 ng/kg pc/j.
  • En 1992, la Division de l'évaluation du danger des produits chimiques pour la santé (DEDPCS) de Santé Canada a évalué l'exposition au benzène à partir de différents aliments, dont le beurre, le boeuf, le boeuf irradié (lorsqu'il était en vente dans le commerce), les oeufs cuits dur, l'aiglefin, le café, les oranges, les mangues, différents fruits et jus de fruits, les haricots, les pois cassés et le rhum. L'exposition moyenne variait de 120 à 325 ng/kg pc/j, selon le scénario de consommation d'aliments.
  • La documentation à l'appui des lignes directrices relatives au benzène pour la qualité de l'eau potable au Canada (SC, 1987) cite une publication du National Research Council des États-Unis datant de 1980 qui aurait signalé une « estimation brute de l'ingestion quotidienne alimentaire aux États-Unis » de 250 μg/j (4 200 ng/kg pc/j pour un adulte de 60 kg).
  • Un apport alimentaire total de 180 μg/j (3 000 ng/kg pc/j pour un adulte de 60 kg) est mentionné par l'OMS (2003), qui a cité une publication de 1988 des Pays-Bas en appui à ce chiffre.

De petites quantités de benzène sont également produites dans l'organisme à la suite du métabolisme des acides aminés.

Même si ces valeurs ne sont pas constantes, il est généralement admis que le benzène ingéré quotidiennement avec les aliments représente une faible proportion de l'ensemble du benzène ingéré.

Caractérisation du risque

La caractérisation du risque de l'« ancienne » formule de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical qui pourrait rester en vente dans le commerce (le temps d'épuisement complet des stocks de ce produit est prévu pour juin 2006).

Selon les informations recueillies auprès de la société Kraft, les échantillons de Kool-Aid Jammers « 10 » de Kraft qui contenaient des niveaux élevés de benzène (entre 14,0 et 17,6 ng/ml) ne sont plus fabriqués selon l'ancienne formule. Même si cela n'a pas été vérifié auprès du fabricant, il semble que ces produits sont arrivés sur le marché canadien au début de 2004. Le fabricant a interrompu la distribution de ces produits dans le commerce au détail et a calculé que l'ancienne formule aurait disparu des étagères d'ici la mi-juin 2006. [Remarque : Suite à la réalisation de cette évaluation, des échantillons de la nouvelle formule du produit ont été analysés, et on n'y a pas détecté de benzène.]

La valeur de la DJP pour la consommation de l'ancienne formule des Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical par un consommateur ayant une forte prédilection pour ce produit, au point d'en consommer quotidiennement, était d'environ de 180 ng/kg pc/j pour les enfants de 5 à 11 ans. Elle était d'environ 130 ng/kg pc/j pour les adolescents et les adultes. Ces valeurs de DJP sont plus faibles que les doses journalières admissibles (DJA) et doses de référence (DRf) émanant des différents organismes de réglementation. Elles sont environ trois fois plus élevées que les doses tirées de l'US-EPA américaine associées à un risque de cancer de 10-6 et correspondraient à un risque à vie de 10-5. Si l'exposition potentielle au benzène résultant de ces produits avait été projetée sur une période équivalant à toute une vie, elle aurait été considérée comme peu préoccupante pour la santé humaine et comme équivalant à un risque pour la santé de type 2 faible. Cependant, les stocks de l'ancienne formule présents dans le commerce devraient être épuisés d'ici la mi-juin 2006, de sorte qu'une exposition continue à ces produits ne peut se produire, le risque associé à la consommation de ces produits devrait être considéré comme engendrant des préoccupations négligeables pour la santé humaine. On considère donc que ce scénario d'exposition constitue un risque pour la santé de type 3.

Il est difficile de replacer ces valeurs de DJP dans le contexte d'une exposition alimentaire totale au benzène en considération du grand nombre d'ingestions alimentaires signalées. L'ingestion de 180 ng/kg pc/j est significative comparativement aux ingestions estimées par la Division de l'évaluation du danger des produits chimiques pour la santé en 1992 et par EC et SC en 1993. Relativement à l'évaluation en provenance des Pays-Bas (citée par l'OMS) et du NRC des États-Unis en 1980 (citée par SC, 1987), cette valeur de DJP se situerait un ordre de grandeur sous la consommation alimentaire totale.

Caractérisation du risque des autres produits (autres que l'ancienne formule de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical)

Eu égard aux scénarios d'exposition basés sur les produits autres que l'ancienne formule de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical, les DJP les plus élevées étaient d'environ 9 ng/kg pc/j. Cette valeur reste inférieure à toutes les valeurs de DJA et de DRf émanant des autres organismes de réglementation et serait associée à un risque de cancer estimé de 10-7, en se basant sur le facteur de pente oral de l'US-EPA américaine. Ces produits soulèvent donc des préoccupations négligeables sur le plan de la santé humaine. Par conséquent, on considère que les autres produits représenteraient aussi un risque pour la santé de type 3.

Comme il a été noté plus haut, il est difficile de replacer ces valeurs de DJP dans le contexte d'une exposition alimentaire totale au benzène en considération du grand nombre d'ingestions alimentaires signalées. L'ingestion de 9 ng/kg pc/j est insignifiante par rapport à l'ingestion estimée par la Division de l'évaluation du danger des produits chimiques pour la santé en 1992 mais correspond à la moitié environ de la dose estimée par EC et SC en 1993. Relativement à l'estimation en provenance des Pays-Bas (citée par l'OMS) et du NRC des États-Unis en 1980 (cité par SC, 1987), cette valeur de DJP se situerait à quatre ordres de grandeur en dessous de la consommation alimentaire totale.

Atténuation du risque

Autres pays

La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a analysé les niveaux de benzène dans différents produits (données non disponibles) et indiqué qu'au 21 mars 2006, leurs études ont révélé que la « grande majorité des boissons renfermant du benzoate comme agent de conservation et de l'acide ascorbique contenaient soit des quantités de benzène indétectables ou des niveaux inférieurs à 5 parties par milliard » (FDA américaine, 2006). Santé Canada n'est pas au courant d'autres actions entreprises par la FDA américaine (autre que des rapports de communications anecdotiques avec l'industrie des boissons rafraîchissantes aux États-Unis). La FDA a rendu public de nouvelles données sur le benzène dans les boissons le 19 mai 2006.

Le « Food Standards Australia and New Zealand » a signalé en avril 2006 (FSANZ, 2006) qu'il mène une étude sur les boissons rafraîchissantes et les jus contenant des benzoates et de l'acide ascorbique en réaction aux observations réalisées aux États-Unis. Les résultats ne sont pas encore disponibles au moment de la rédaction du présent rapport. Santé Canada a échangé des informations sur l'évaluation et la gestion des risques potentiels associés au benzène dans les boissons avec FSANZ.

La « Food Standards Agency » du Royaume-Uni (FSA du R.-U., 2006) a publié les résultats de son étude sur le benzène dans les boissons rafraîchissantes le 31 mars 2006. Parmi les 150 échantillons analysés, quatre contenaient des niveaux de benzène supérieurs aux lignes directrices de l'OMS applicables à l'eau potable. La FSA n'a pas de « limite statutaire » pour le benzène dans les boissons rafraîchissantes. Cependant, la FSA a exigé que les quatre sociétés qui fabriquaient ces boissons retirent celles-ci de la vente et que le secteur des boissons rafraîchissantes fasse en sorte que les niveaux de benzène soient maintenus aussi faibles que possible. La FSA a également noté dans des communications que les « niveaux de benzène indiqués dans cette étude n'auront qu'une influence négligeable sur l'exposition humaine globale au benzène et que tout autre risque pour la santé est par conséquent probablement minime ».

Recommandations pour la qualité de l'eau potable

Les recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada prévoient une concentration maximale acceptable (CMA) pour le benzène dans l'eau potable de 0,005 mg/l (5 μg/l). Cette CMA a été obtenue à partir des résultats des études expérimentales menées chez l'animal, qui ont conduit au calcul d'un risque à vie de cancer de 3,1  x 10-6 à 3,4  x 10-5 découlant de la consommation quotidienne de 1,5 l d'eau potable contenant 5 μg/l de benzène.

L'Organisation mondiale de la santé a établi en 1984 des recommandations pour la qualité de l'eau potable de 0,01 mg/l de benzène. Cette valeur a également été calculée en considérant les résultats des études expérimentales. La valeur a été réaffirmée en 1993 et de nouveau en 2003 (OMS, 2003).

Considérations découlant de l'évaluation du risque

  • Les enfants constituent un groupe qui consomme de grandes quantités de ces produits, avec certaines exceptions comme les panachés faiblement alcoolisés et les cocktails alcoolisés.
  • Le benzène est considéré comme génotoxique et carcinogénique (bien qu'on ne sache pas s'il existe un mode d'action génotoxique par rapport à sa cancérogénicité). Sa présence dans ces produits est évitable. Santé Canada a adopté l'approche « niveau le plus bas qu'il soit raisonnablement possible d'atteindre » ('ALARA'), en tenant compte du risque à vie de cancer, dans le cas des carcinogènes génotoxiques qui n'ont pas été directement ajoutés aux aliments mais qui sont présents pour une raison quelconque (par exemple contaminants provenant de l'environnement ou du traitement industriel).
  • L'exposition potentielle au benzène découlant de la consommation de boissons rafraîchissantes représenterait une portion relativement faible de l'exposition alimentaire globale à vie au benzène. L'ancienne formule de Kool-Aid Jammers « 10 » aux saveurs de cerise et de punch tropical représenterait également une portion relativement faible de l'exposition alimentaire globale à vie au benzène, si l'on tient compte du fait que la distribution de ces produits (ancienne formule) a été arrêté en date du 19 mai 2006.
  • Plusieurs estimations de l'exposition alimentaire totale au benzène ont été identifiées, même si une étude poussée n'a pas été menée. Les valeurs n'ont pas été constantes. Toutefois, on considère généralement que l'ingestion alimentaire de benzène représente une source mineure d'exposition totale au benzène.
  • Les stocks encore en vente dans le commerce, dont les échantillons contenaient des niveaux de benzène élevés (14,0 à 17,6 ng/ml), seraient considérés comme soulevant relativement peu de préoccupations en ce qui a trait à la santé humaine à long terme et des préoccupations négligeables pour la santé humaine à court terme. Le principe « ALARA » a, en effet, été appliqué, en ceci que le fabricant a reformulé le produit de manière à prévenir la formation de benzène à partir de benzoate, un composé génotoxique et carcinogénique, et qu'il a stoppé les autres expéditions de l'ancienne formule aux commerces de détail.

Une autre considération consiste à établir si oui ou non ce problème est susceptible d'être soulevé de nouveau. Les organismes de réglementation ont cru qu'il avait été réglé après qu'on eut mesuré le premier cas de taux de benzène élevé dans les boissons rafraîchissantes au début des années 1990. La découverte récente d'un petit nombre de boissons contentant des niveaux élevés de benzène donne à penser qu'il est possible que les nouvelles boissons puissent arriver sur le marché sans qu'on considère comme il se doit les formules et que le benzène pourrait être généré in situ. Rafraîchissements Canada, une association regroupant plusieurs des entreprises qui fabriquent et distribuent des boissons non alcoolisées, a préparé un document
http://www.refreshments.ca/pdf/
Benzene_Guidance_RefCda_FINAL20060622.pdf
d'orientation pour soutenir l'industrie à éviter la formation possible de benzène dans les boissons.

Options pour le Canada

L'industrie des boissons rafraîchissantes a pris des mesures pour corriger le problème, mais les autres mesures de gestion éventuelles seront définies par l'Agence canadienne d'inspection des aliments, en consultation avec
Santé Canada et en considération de la classification des risques pour la santé.

Références bibliographiques

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Définitions de SC et de l'ACIA des risques pour la santé appliqués aux risques microbiologiques, alimentaires et chimiques, 13 mai 2005

Risque pour la santé de type 2 :
Le risque indiqué pour la santé représente une situation où il existe une probabilité raisonnable que la consommation d'un aliment ou l'exposition à un aliment pourrait avoir des répercussions indésirables temporaires sur la santé, sans menacer la vie, ou la probabilité de répercussions indésirables graves est jugée éloignée.

Risque pour la santé de type 3 :
Voici une situation où aucun danger pour la santé n'a été déterminé et où il est raisonnable de croire que la consommation d'un produit ou l'exposition à ce produit ne risque pas de donner lieu à des conséquences indésirables pour la santé. Une telle situation peut indiquer une rupture des bonnes pratiques de fabrication.(p. ex., hygiène, problèmes de qualité, etc.), des bonnes pratiques agricoles (par exemple résidus de pesticides dans les aliments dépassant la LMR), des bonnes pratiques de médecine vétérinaire (par exemple résidus de médicaments vétérinaires dans les aliments situés au-dessus de la LMR) ou un autre facteur pertinent (p. ex., des aliments contenant des éléments nutritifs ou des additifs alimentaires non permis, des éléments nutritifs qui ne respectent pas les revendications de l'étiquette, des infractions à la politique d'étiquetage, etc.) qui ne cause pas de risque pour la santé.

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