ARCHIVÉE - Connexion : ressources humaines en santé, #4

Division des stratégies en ressources humaines en santé
Direction des politiques de soins de santé
Santé Canada
Octobre 2007

Nous vous souhaitons la bienvenue à cette quatrième édition de Connexion : ressources humaines en santé (Connexion RHS), un bulletin électronique rédigé par la Division des Stratégie en matière de ressources humaines en santé (SRHS) relevant de la Direction des politiques de soins de santé de Santé Canada.

Vous trouverez dans cette édition de Connexion RHS des articles qui soulignent des projets de l'Initiative relative aux professionnels de la santé formés à l'étranger (IPSFE) en Ontario, en Colombie­Britannique et à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi qu'un reportage (p. 2-3) qui donne un aperçu des progrès des initiatives pour les diplômés internationaux en médecine.

Stratégie pancanadienne relative aux ressources humaines en santé, Rapport 2006-2007

Le troisième rapport annuel de la DSRHS est également accessible sur Internet en deux documents, soit Stratégie pancanadienne relative aux ressources humaines en santé, Rapport 2006-2007, Réalisations et nouveaux projets et Stratégie pancanadienne relative aux ressources humaines en santé, Projets en cours en 2006-2007. Ces rapports donnent un aperçu de 26 nouveaux projets pluriannuels et de 46 projets en cours dans le contexte de la Stratégie et de l'IPSFE.

Le rapport 2006-2007 a été publié en octobre 2007 et une version électronique est aussi offerte en ligne.

Avez-vous confirmé votre participation à la prochaine conférence Ressources humaines de la santé 2007 : des enjeux et des gens ?

Ne craignez rien, il est encore temps !

La toute première conférence nationale axée sur la planification et la gestion des ressources humaines en santé (RHS) au Canada mettra en valeur les liens entre les initiatives nationales, provinciales, régionales et locales relatives aux RHS. La conférence sera l'occasion d'aborder entre collègues des questions variées et complexes en matière de RHS.


La deuxième édition du Cadre de planification concertée des ressources humaines de la santé à l'échelle pancanadienne sera offerte sur notre site Web en novembre !

La deuxième édition du Cadre de planification concertée des ressources humaines de la santé à l'échelle pancanadienne sera offerte sur notre site Web en novembre !

Le Cadre est conçu pour faciliter le renforcement des partenariats entre le gouvernement fédéral et les intervenants.

De plus, il s'agit d'une excellente occasion d'accroître la communication et la collaboration parmi les employés du gouvernement et les intervenants déterminés à améliorer la planification des ressources humaines en santé.

L'Institut Michener en vedette à la télévision américaine

Les 6 et 7 octobre, un segment de quatre minutes de l'émission College Bound des stations Fox 29/WUTV et WNYO portait sur l'Institut Michener des sciences appliquées de la santé (Michener Institute for Applied Health Sciences). Le segment a été filmé sur le campus en septembre 2007.

Le segment mettait l'accent sur le programme d'études interprofessionnelles novateur et le milieu d'apprentissage simulé de l'Institut Michener, ainsi que l'insistance qu'il porte à la notion de sciences appliquées de la santé. « Le segment de l'émission College Bound permet à l'Institut Michener d'être vu comme un institut d'enseignement professionnel supérieur », explique Mme Iliana Arapis, directrice des communications et des relations publiques. « Il a donné un aperçu des sciences appliquées de la santé et a présenté les différentes carrières en soins de santé aux téléspectateurs de la génération Y. »

La séquence sera bientôt offerte intégralement sur le site Web de l'Institut Michener.

Les téléspectateurs américains et canadiens pourront regarder la rediffusion de l'émission sous le titre Amp your Education le 27 octobre, à 13 h 30 à WUTV et à 19 h à WNYO.

L'Institut s'est récemment classé parmi les 50 meilleurs employeurs de la région du Grand Toronto (premier honneur du genre pour l'organisation) et parmi les 100 meilleurs employeurs du Canada.

Le corps professoral et le personnel de l'Institut Michener comptent 250 membres dont l'objectif est de former les techniciens et les thérapeutes en sciences appliquées de la santé du Canada dans un milieu d'apprentissage interprofessionnel axé sur la collaboration et la simulation.

« Nous sommes vraiment heureux d'être reconnus », affirme le Dr Paul Gamble, président et directeur général. « Nos professeurs et nos employés contribuent avec enthousiasme à la vie et à la formation à Michener, et c'est très spécial pour nous de recevoir un tel honneur cette année, car nous célébrons notre 50e anniversaire en 2008. »

Le programme Access & Options (accès et options) pour les PSFE de l'Institut Michener a fait l'objet d'un article dans l'édition numéro deux de Connexion RHS.

Réalisations et faits saillants en matière d'initiatives destinées aux diplômés internationaux en médecine (DIM)

En 2004, les membres du Groupe de travail canadien sur le permis d'exercice des DIM ont formulé six recommandations pour s'attaquer aux obstacles à l'obtention du permis d'exercer et à la pratique pour les DIM. Les recommandations ont été examinées au moyen d'un partenariat des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, d'organismes de réglementation et d'organismes scientifiques et d'importants progrès ont été réalisés pour augmenter le nombre d'évaluations, offrir de la formation et faciliter l'obtention du permis d'exercer et l'intégration des DIM.

« L'une des choses que les DIM nous ont dit est que le processus crée beaucoup de confusion », dit le Dr W. Dale Dauphinee, ancien directeur général du Conseil médical du Canada (CMC) et ancien membre du Groupe de travail.

« Je crois que ces diplômés ressentaient un énorme sentiment de frustration quand ils tentaient d'obtenir un permis d'exercer », ajoute le Dr Daniel Klass, coprésident du Comité directeur pour la mise en oeuvre des recommandations concernant les DIM.

Les deux médecins conviennent que la situation s'est grandement améliorée pour les médecins formés à l'étranger. Des partenariats avec la communauté médicale ont permis de mettre en place des ressources qui sont offertes aux DIM avant leur immigration au Canada. Le site Web centralisé www.img-canada.ca est l'une de ces ressources. Le site fournit des renseignements à jour sur les exigences et les alternatives aux DIM qui désirent obtenir un permis d'exercer. Au cours d'une période de 12 mois (de juillet 2006 à juin 2007), le site Web a été visité en moyenne 467 fois par jour.

Les DIM peuvent également utiliser un outil d'auto-évaluation offert sur le site Web du CMC pour évaluer s'ils sont prêts à passer l'Examen d'évaluation du Conseil médical du Canada (EECMC). L'outil est offert depuis mai 2005. En 2006, 1 716 personnes l'ont utilisé; de janvier à septembre 2007, ce sont 1 406 personnes qui ont utilisé les formulaires.

Le fait de permettre la tenue de l'EECMC dans un plus grand nombre de localités à l'étranger a également permis d'augmenter le bassin de candidats. Il est possible de passer l'EECMC dans des endroits aussi éloignés que Riyad (Arabie saoudite), Muscat (Oman), Tokyo (Japon), Hong Kong (Chine) et New Delhi (Inde).

Aidée de Santé Canada, l'Association des facultés de médecine du Canada renforce les capacités canadiennes pour améliorer l'enseignement offert aux DIM engagés dans le système d'éducation.

« La salle de classe est maintenant un milieu beaucoup plus diversifié, et il fallait un programme pour aider le corps professoral en médecine », affirme le Dr Dauphinee. Le programme, intitulé Programme de formation professorale destiné à ceux qui enseignent aux diplômés hors Canada et États-Unis est dirigé par Mme Yvonne Steinert, Ph.D., de l'Université McGill. La première édition de Connexion RHS comprenait un article au sujet du Programme, qui est actuellement mis en oeuvre dans l'ensemble du pays.

« Je crois qu'il était très important de créer le Programme, parce que les professeurs sont maintenant mieux préparés quand les DIM leur demandent de l'aide », mentionne le Dr Dauphinee. « Je crois que le Programme rassure le corps professoral et encourage les facultés de médecine à accepter davantage de DIM », ajoute le Dr Klass.

La normalisation du processus d'évaluation des DIM au moyen d'une évaluation nationale concertée est le prochain défi auquel s'attaqueront les directeurs de programmes destinés aux DIM, les organismes de réglementation et les organismes de reconnaissance professionnelle. La prochaine étape inclura l'élaboration, par le CMC, d'outils communs pour l'évaluation des DIM.

« Un processus national d'évaluation de tous les DIM est actuellement notre principale priorité », déclare le Dr Klass. « Je crois que la Nouvelle-Écosse, le Manitoba, l'Alberta, la Colombie­Britannique et l'Ontario ont tous des programmes d'évaluation novateurs, mais ce serait bien d'avoir quelque chose permettant d'évaluer tout le monde sous le même toit. »

CMC élabore aussi un processus national pour vérifier les références et authentifier les documents requis pour l'obtention d'un permis d'exercer, en plus de créer un système pour conserver les dossiers de références des candidats. La mise en place de tous ces outils devrait faciliter l'ensemble du processus pour les DIM. « Je crois que nous avons créé un système beaucoup plus adapté », estime le Dr Dauphinee. En rétrospective, il dit qu'il a aimé faire partie du Groupe de travail. « Nous ne voulions pas blâmer quiconque, nous voulions créer un système qui fonctionne mieux et essayer de résoudre les problèmes plutôt que de les cerner. J'espère que la collaboration va se poursuivre partout au Canada et que des mesures seront prises pour aider les gens qui sont ici et qui ont besoin d'un perfectionnement professionnel exhaustif. »

Initiatives en réponse aux recommandations du Groupe de travail

Mettre au point des mesures ou des programmes de préparation des DIM ou étendre les mesures ou les programmes existants
Information pour les diplômés internationaux en médecine
Outil d'auto-évaluation offert sur le site Web du Conseil médical du Canada
Outil d'orientation et d'apprentissage en ligne destiné aux DIM portant sur les aspects culturels, de communication, juridiques, éthiques et organisationnels de la médecine au Canada

Renforcer les capacités de suivi et de recrutement des DIM
Le groupe du Système informatisé sur les stagiaires post-MD en formation clinique met au point une base de données pour orienter l'élaboration de politiques et de programmes. Elle permettra de donner un bon aperçu de l'évaluation, de l'intégration et du déploiement des DIM.

Renforcer la capacité d'évaluer les DIM
Le financement de Santé Canada a permis aux provinces d'augmenter le nombre d'évaluations. En 2005, plus de 800 candidats DIM ont été évalués en Ontario.
Le nombre de localités à l'étranger où il est possible de passer l'EECMC a augmenté.

Évaluation du projet relatif aux DIM
Les évaluations formatives des initiatives relatives aux DIM financées par Santé Canada sont terminées et les commentaires sont très positifs. Une évaluation sommative est en cours.

Croissance continue prévue au Centre d'accès pour les professionnels de la santé formés à l'étranger de l'Ontario

Sis sur la rue Victoria à Toronto parmi les divers immeubles qui composent le campus de l'Université Ryerson se trouve le Centre d'accès pour les professionnels de la santé formés à l'étranger (PSFE). Le Centre aide les PSFE qui vivent en Ontario en leur fournissant des renseignements, des conseils et du soutien relativement au processus d'admissibilité à la pratique professionnelle en Ontario. Le Centre a officiellement ouvert ses portes le 18 décembre 2006.

Clients du Centre
1300 clients
(en août 2007)


Médecins 75 %

Infirmiers 9 %

Pharmaciens 4 %

Technologues en radiation médicale 1 %

Technologues de laboratoire médical 2 %

Physiothérapeutes 1 %

Ergothérapeutes 1 %

Autres professions 7 %

« Nous avons actuellement plus de 1300 clients provenant de plus de 100 pays différents », clame fièrement le directeur du Centre, M. Wayne Oake. « La plupart de nos premiers renvois étaient dus à la couverture médiatique entourant l'ouverture du Centre, mais à force d'établir des relations externes, nous avons enregistré une série de renvois en provenance d'organismes communautaires. »

Le Centre et ses services font partie de la stratégie Professions Santé Ontario de ressources humaines en santé, qui vise à augmenter les effectifs de médecins, d'infirmières et d'autres professionnels de la santé qui pratiquent dans l'ensemble de l'Ontario. En novembre 2006, le gouvernement fédéral a accordé une somme de 15,95 millions au ministère de la Santé et des Soins de longue durée pour financer un éventail d'initiatives à l'appui des PSFE. Le financement se poursuivra jusqu'en 2009-2010.

Bien que le Centre offre des renseignements généraux pour l'ensemble des 23 professions de la santé réglementées, il se consacre actuellement à l'aide aux médecins, aux infirmiers, aux pharmaciens, aux technologues de laboratoire médical, aux technologues en radiation médicale, aux physiothérapeutes et aux ergothérapeutes formés à l'étranger.

À l'heure actuelle, les médecins forment la majorité des clients du Centre en raison de la stratégie provinciale qui cherche à prendre en main les soins de santé primaires en renforçant l'intégration des médecins diplômés à l'étranger.

L'une des clientes du Centre, Mme Tatiana Sochirca, a travaillé pendant 17 ans comme médecin en Moldavie avant d'immigrer au Canada. Elle tente maintenant de devenir technologue de laboratoire médical autorisée. « Je suis déménagée au Canada parce que je voulais offrir un meilleur avenir à mes deux filles. Mon salaire en Moldavie ne me permettait même pas de payer la nourriture et le loyer », raconte Mme Sochirca.

Quand des PSFE s'inscrivent au Centre, le personnel travaille avec eux en vue de déterminer ce qui répond le mieux à leur besoins personnels. Tous les clients inscrits reçoivent des renseignements particuliers au sujet de l'accès à la pratique pour leur profession, ainsi que des renvois vers d'autres organismes et du soutien de leur conseiller du Centre tout au long du processus. Les services offerts à l'heure actuelle comprennent également l'évaluation des compétences linguistiques et des titres de scolarité, des ressources documentaires et des groupes d'études pour la préparation aux examens. Le Centre élabore actuellement un programme de soins de santé non conventionnels pour compléter ses services.

Les PSFE qui habitent à l'étranger ont accès aux mêmes renseignements généraux du Centre que les personnes qui habitent en Ontario. Ils peuvent recevoir des renseignements par téléphone, par courriel ou au moyen du site Web.

Le personnel du Centre s'efforce de « dresser un portrait net du processus requis pour que les PSFE puissent exercer leur profession en Ontario et des défis auxquels ils peuvent s'attendre », dit M Oake. Le Centre va de l'avant en élaborant des programmes axés sur chaque profession pour aider les PSFE à acquérir les connaissances nécessaires pour qu'ils soient prêts à pratiquer.

L'orientation professionnelle offerte par le Centre a permis à Mme Sochirca de réaliser qu'elle peut évoluer dans sa profession, acquérir de nouvelles spécialités et travailler dans un domaine qu'elle aime. « Grâce au Centre, j'ai encore la chance de changer mon avenir », commente-t-elle.

Quelques-unes des professions de la santé desservies par le Centre d'accès

Audiologie et orthophonie
Chiropratique
Denturologie
Diététique
Ergothérapie
Hygiène dentaire
Inhalothérapie

Massothérapie
Médecine
Médecine dentaire
Optique
Optométrie
Pharmacie
Physiothérapie

Podologie et podiatrie
Profession de sage-femme
Psychologie
Sciences infirmières
Technologie dentaire
Technologie de laboratoire médical
Technologie de radiation médicale

Source : Professions Santé Ontario, 2007

Les habitants de l'Ontario peuvent s'inscrire au Centre d'accès et profiter gratuitement de services et de ressources, notamment :

  • un accès centralisé à des renseignements et à des conseils pour l'ensemble des professions de la santé réglementées;
  • des renseignements au sujet de l'obtention d'un permis d'exercer et de l'inscription;
  • un soutien continu, en personne ou par téléphone, pour trouver le meilleur accès à la pratique professionnelle;
  • des documents de référence et des ressources documentaires sur place;
  • des renvois vers d'autres ressources communautaires et organismes compétents;
  • des solutions de rechange professionnelles qui complètent leurs compétences actuelles;
  • des renseignements au sujet de programmes des perfectionnement et de formation d'appoint et des renvois vers ces programmes;
  • des renvois vers des programmes de formation et d'évaluation en vue d'offrir un accès rapide aux meilleurs services offerts, aussi près que possible de chez soi.

Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du Centre d'accès, visitez le http://www.professionssanteontario.ca/Jobs/AccessCentre.aspx

Élaboration d'un programme interprofessionnel national d'orientation des PSFE relativement au système de soins de santé canadien

Selon sa biographie, le professeur Zubin Austin fait preuve d'un si vif intérêt pour la recherche éducationnelle relative aux professions de la santé, qu'il dirige une équipe d'élaborateurs de programmes afin de créer un outil d'enseignement global pour aider les professionnels de la santé formés à l'étranger (PSFE) à se renseigner au sujet des multiples facettes de la pratique en tant que fournisseur interprofessionnel de soins de santé au sein du système canadien.

Établi à la Faculté de pharmacie Leslie-Dan de l'Université de Toronto, le projet, intitulé Compréhension du contexte, de la culture et du système de soins de santé canadien : un programme d'orientation pour les professionnels de la santé formés à l'étranger, a reçu un financement de 599 915 $ jusqu'en 2008 de la part de Santé Canada. Le projet s'adresse aux infirmiers, aux pharmaciens, aux physiothérapeutes, aux ergothérapeutes, aux technologues de laboratoire médical et aux technologues en radiation médicale formés à l'étranger.

« Souvent pour répondre à des besoins locaux, des organisations locales ont mis au point leurs propres programmes d'orientation. Le projet vise à regrouper la majorité de ces bons travaux dans une perspective nationale et adaptée à un contexte d'enseignement interprofessionnel », explique M. Austin. L'Ontario, la Saskatchewan, la Nouvelle­Écosse et Terre­Neuve­et­Labrador ainsi que des représentants des six professions prioritaires en santé y participent activement.

Pr Austin - Photo de Stephen Simeon

« Un manque de connaissances de la part des PSFE au sujet du système de soins de santé canadien est l'un des obstacles à la pratique constamment mentionnés par les intervenants de l'ensemble des professions de la santé », ajoute Jane Seltzer, du ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario.

L'an dernier, les chercheurs du projet ont interviewé et sondé plus de 200 personnes, dont des PSFE, des représentants d'organismes de réglementation, des éducateurs et des employeurs, afin de cerner les lacunes d'apprentissage existantes.

« Plusieurs des PSFE interviewés avaient suivi des programmes d'orientation existants. Ils ont dit que ceux-ci étaient soit très ciblés sur une profession en particulier ou tellement génériques qu'ils ressemblaient à une initiation au Canada », mentionne M. Austin.

Mme Sue Baptiste, professeure à l'Université McMaster et conseillère du programme en matière d'ergothérapie, dit que les PSFE ont très souvent besoin d'être orientés avant même de se présenter en milieu de travail pour comprendre les aspects particuliers du système de soins de santé canadien, notamment le modèle de prestation publique-privée, le code déontologique de la pratique, la médecine fondée sur des éléments probants, les protocoles normalisés ainsi que les mesures législatives en matière de confidentialité et de protection des renseignements personnels. « Tous ces termes ont évolué au sein de la communauté médicale canadienne et sont différents du langage utilisé par beaucoup des personnes qui nous viennent de l'étranger », explique-t-elle.

En vue d'aplanir les différences qui existent entre la pratique au Canada et la pratique à l'étranger, le module d'enseignement abordera des sujets significatifs dans le contexte canadien, comme la communication avec les clients, les patients et les fournisseurs de soins; la collaboration et le travail d'équipe interprofessionnels; la structure et la fonction des organismes de reconnaissance professionnelle et de réglementation au Canada; les questions de responsabilité et de faute professionnelle; les rôles et les responsabilités des professionnels de la santé au Canada; les soins centrés sur le patients; la défense des droits des patients; les dilemmes éthiques.

M. Austin prévoit mettre le programme à l'essai au début de 2008 auprès de 20 à 40 élèves au cours d'une période de cinq semaines, soit environ trente heures d'enseignement dispensé au moyen d'exercices de simulation, d'enseignement en personne et de ressources en ligne.

Il mentionne que même si le programme d'études n'est pas encore définitif, des représentants de diverses professions au sein du Comité consultatif se sont dits intéressés à utiliser le programme pour leur processus d'agrément officiel.

« En définitive, le programme permettra aux PSFE de sentir plus à l'aise dans le milieu de travail canadien, facteur qui détermine habituellement le succès ou l'échec d'un employé. L'une des compétences essentielles est de posséder les connaissances nécessaires pour comprendre le fonctionnement du milieu de travail, les postulats, les attentes et les rôles des fournisseurs de soins de santé ainsi que la manière d'interagir avec les patients et les autres professionnels de la santé. Le programme traite de tous ces domaines clés », conclut M. Austin.

Pour de plus amples renseignements, contactez zubin.austin@utoronto.ca

Liens connexes

Nouvelles de l'Université de Toronto (News@UofT), Pharmacy professor to establish program for internationally educated healthcare professionals, novembre 2006. (en anglais seulement)

Discours du ministre de la Santé, Tony Clement, devant l'Association médicale canadienne au sujet du programme « Médecins en Chambre », novembre 2006

Comité consultatif

Kathryn Allen
Registered Nurses Professional Development Centre,
Halifax
(Nouvelle-Écosse)

Sue Baptiste
Rehabilitation Science
Institute for Applied Health Sciences
Université McMaster

Elaine Dever
Association canadienne des technologues en radiation médicale

Bill Du Perron
Santé et mieux-être
Alberta

Tabasom Eftekari
Inscription et services généraux
Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie

Scarlet Hann
Provincial Physician Recruitment
Newfoundland and Labrador Health Boards Association

Jessica Gallienne
Santé Canada

Gulrose Jiwani
Nursing Directorate, Clinical Innovation & Integration
Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique

Lisa Little
Ressources humaines en santé
Association des infirmières et infirmiers du Canada

Helga Loechel
Santé Canada

Mary Jean Morrison
Ministère de la Santé de la Colombie-Britannique

Christine Nielsen
Certification
Société canadienne de science de laboratoire médical

Dastageer Sakhizai
Work Force Planning Branch
Gouvernement de la Saskatchewan (Santé)

Jane Seltzer
Ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario

Dawn Sheppard
Santé Canada

Source : Pr Austin, 2007

La Colombie-Britannique appuie la pratique des infirmières et infirmiers formés à l'étranger après l'obtention de leur permis d'exercer

Dans le contexte des efforts entrepris pour réduire les pénuries de personnel dans les professions prioritaires en santé, les ministères de la Santé et du Développement économique de la Colombie­Britannique soutiennent la collaboration entre la Vancouver Coastal Health Authority (VCH), le Providence Health Care (PHC) et le Kwantlen University College en vue d'améliorer l'intégration des infirmières et infirmiers autorisés formés à l'étranger (IFE) après l'obtention de leur permis d'exercer.

Mme Barb Lawrie, l'une des responsables du projet de la VCH, dit que des recherches et des preuves empiriques provenant de l'ensemble du Canada montrent que les IFE ont de la difficulté à réussir au travail. « Notre programme de 16 semaines vise vraiment à faciliter l'adaptation des IFE au milieu du travail et à leurs offrir les outils adéquats », commente-t-elle.

« Beaucoup d'IFE ont obtenu leur permis d'exercer, mais ne font pas bien la transition. Ils ont les connaissances, mais ils ont de la difficulté à les appliquer dans la pratique », ajoute Lawrie.

Le projet fait partie des nombreuses initiatives visant les IFE pour lesquelles Santé Canada a offert un financement d'une valeur de 1 464 558 $ de 2006 à 2009. L'objectif général du projet est de créer un mécanisme d'intégration des IFE autorisés en soins de courte durée, en réadaptation et en soins à domicile.

La première mise à l'essai du projet a eu lieu en janvier 2007, quand huit IFE ont reçu quatre semaines de formation au Kwantlen University College et douze semaines d'appui à l'entrée en pratique au sein de leurs unités de travail. Les autorités sanitaires et les employeurs sont prêts à donner le cours à douze participants de trois cohortes à venir, dont la prochaine est prévue pour octobre 2007.

Selon Donna Nicholson, coordonnatrice de projet à la VCH, « beaucoup d'IFE avaient de la difficulté à trouver du travail correspondant à leur expérience et n'étaient engagés qu'à titre occasionnel. Ils apprécient un programme qui favorise l'enseignement complémentaire sans les obliger à retourner à l'école et à tout recommencer. »

L'une des IFE ayant participé à la première cohorte, Mme Arlene Loico, confirme les sentiments de Mme Nicholson : « C'est vraiment une bonne occasion pour moi et j'espère que ça incitera d'autres infirmières et infirmiers formés à l'étranger à aller chercher de l'aide ».

Dans le contexte du cours, les éducateurs du projet, les membres du corps enseignant du Kwantlen University College et les précepteurs des unités aident les IFE à cerner et à combler leurs lacunes au moyen d'un éventail de méthodes d'enseignement, notamment des discussions en salle de classe, des laboratoires d'habiletés techniques et des jeux de rôles réalistes dans des environnements simulés. « Au départ nous employons des laboratoires de simulation où nous créons des cas à l'intention des infirmiers et des infirmières. Nous simulons par exemple un cas où ils doivent fournir des soins à un patient dont la famille est présente dans la chambre alors que le téléphone sonne. Ils doivent être capables d'établir des priorités et de communiquer efficacement dans ce type de situation », dit Mme Lawrie, qui mentionne à quel point l'exercice peut être stressant pour un nouvel employé qui est toujours en phase de perfectionnement linguistique. « La communication peut parfois devenir difficile en situation de crise. Le but de l'exercice est donc d'aider les infirmiers et les infirmières au moyen d'un environnement d'apprentissage sécuritaire », commente-t-elle.

Arlene Loico - Photo offerte par le bulletin D'Vine Newsletter de PHC.

Au cours des quatre premières semaines du programme, les IFE ont l'occasion de revoir leurs connaissances et leurs capacités actuelles et de cerner les lacunes qu'ils peuvent avoir. Pendant les quatre semaines suivantes, ils travaillent sur les besoins d'apprentissage individuels qu'ils ont cernés (par exemple, s'exercer à réaliser des évaluations de la douleur au sein d'une unité hospitalière désignée). Au cours des huit semaines restantes, ils travaillent au sein de l'unité qui les a embauchés, à titre de « ressource supplémentaire », sous la direction d'un précepteur ainsi que l'un des deux éducateurs du projet.

« À plus long terme, nous allons offrir un éventail d'outils aux IFE en fonction de leurs besoins. Grâce au programme, nous avons une meilleure idée de leurs besoins et de ce qui est essentiel pour leur assurer une transition sécuritaire vers le milieu du travail », résume Mme Lawrie. « L'objectif d'ici la fin de la formation de la quatrième cohorte en 2008 est d'embaucher 44 IFE et de leur faire réussir la transition vers des postes d'infirmières et d'infirmiers autorisés au sein des deux autorités sanitaires. Je crois qu'il est très positif de voir un projet comme celui-ci s'attaquer aux obstacles auxquels ces employés font face et j'espère que le projet inspirera d'autres initiatives », conclut Mme Nicholson. « Ce genre de soutien éducationnel aide les IFE, mais en bout de ligne, il aidera aussi les patients. »

Pour de plus amples renseignements, contactez blawrie@providencehealth.bc.ca ou à donna.nicholson@vch.ca

Terre-Neuve-et-Labrador crée un accès à la pratique pour les diplômés internationaux en médecine (DIM)

Le ministère de la Santé et des Services communautaires du gouvernement de Terre­Neuve­et­Labrador met au point une variété d'outils pour améliorer le recrutement et le maintien en poste des DIM qui viennent travailler dans la province.

Santé Canada offre une contribution de 2 209 801 $ de 2005 à 2010 à l'appui de cette initiative qui comprend la mise au point d'un outil d'évaluation, de documents de recrutement et d'orientation et de modules de formation destinés à aider les précepteurs des DIM.

Selon Scarlet Hann, coordonnatrice provinciale du recrutement des médecins à la Newfoundland and Labrador Health Boards Association (NLHBA) et responsable du projet, la province recrute beaucoup de DIM, mais leur maintien en poste pose souvent problème.

Afin de mieux comprendre la situation des DIM, la NLHBA a mené une enquête auprès de 16 DIM, dont certains travaillent actuellement dans la province et d'autres l'ont déjà quittée. Les participants devaient répondre par téléphone à des questions portant sur l'accueil et l'orientation qu'ils ont reçus quand ils sont venus pratiquer dans la province.

« Quand les diplômés arrivent, la socialisation et l'intégration sont au coeur de leurs préoccupations : ils ont besoin de faire partie de la communauté et d'avoir un attachement assez fort pour qu'ils aient envie de rester », explique Mme Hann. « La manière dont un programme d'orientation soutient un nouveau médecin influence certainement son maintien en poste. »

Elle ajoute que le soutien de leurs conjoints et de leurs enfants ainsi que les occasions de jumelage­observation en milieu de travail sont également au nombre des facteurs mentionnés par les DIM.

Le College of Physicians and Surgeons of Newfoundland and Labrador (CPSNL) collabore maintenant avec la NLHBA et l'Université Memorial de Terre-Neuve pour étoffer la trousse d'orientation en personne actuelle et y inclure d'autres formats, comme la formation en ligne à distance, l'enseignement en personne, des manuels et des vidéos, ainsi qu'une composante de réseautage en ligne.

Les documents destinés au CPSNL comprendront des renseignements sur la communication, la sensibilisation aux réalités culturelles, les mesures législatives, les questions relatives aux patients, la dépendance et la rédaction d'ordonnances. Mme Fran Kirby, des services de perfectionnement professionnel et de conférences de l'Université Memorial, annonce que le plan devrait être mis à l'essai au printemps 2008.

Selon elle, la manière de préparer les gens au système a changé et de multiples formats sont maintenant nécessaires. « Ces trousses seront intégrées à la structure provinciale de recrutement afin que les ressources soient offertes bien après 2010 », mentionne Mme Kirby. Elle ajoute que l'élaboration d'une gamme complète de documents d'orientation est actuellement en cours pour le gouvernement provincial et les quatre autorités sanitaires régionales de la province.

Mme Ann Marie O'Keefe­Penney, de la formation professionnelle continue de l'Université Memorial, signale que chaque année environ 100 DIM viennent pour obtenir leur permis d'exercer par l'entremise du College of Physicians and Surgeons of Newfoundland and Labrador. « Nous voulons adapter la trousse de manière à ce qu'elle soit utile pour l'ensemble des DIM, avant comme après l'obtention de leur permis d'exercer », dit-elle.

Pour de plus amples renseignements, contactez Fran Kirby, à fkirby@mun.ca

Intervenants qui participent au projet d'orientation de Terre-Neuve-et-Labrador

Dre Cathi Bradbury, directrice, Services aux médecins
Gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, ministère de la Santé et des Services communautaires

Scarlett Hann
Responsable de projet, recrutement provincial

Fran Kirby
Gestionnaire de projet, Université Memorial
Services de perfectionnement professionnel et de conférences

En collaboration avec les partenaires suivants :
L'Association for New Canadians of Newfoundland and Labrador, le College of Physicians and Surgeons of Newfoundland and Labrador, quatre autorités sanitaires régionales intégrées et le Centre de formation en collaboration des professionnels de la santé de l'Université Memorial.

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