Consultation des consommateurs au sujet de l’étiquetage des produits d’autosoins : Compte rendu de ce que nous avons entendu
Préparé par Delaney and Associates
Table des matières
Résumé
Par l'entremise de son initiative concernant le Cadre pour les produits d'autosoins (CPA), Santé Canada cherche à actualiser son approche de réglementation des produits d'autosoins, qui comprennent les cosmétiques, les produits de santé naturels et les médicaments vendus sans ordonnance. L'objectif du cadre pour les produits d'autosoins est de moderniser l'approche réglementaire pour les produits d'autosoins et continuer d'offrir un large éventail de produits aux consommateurs canadiens, tout en veillant à améliorer la capacité de ces derniers à faire des choix éclairés.
À la phase I de l'initiative du CPA, Santé Canada présentera, aux fins de consultation, des modifications proposées au Règlement sur les produits de santé naturels afin d'améliorer l'étiquetage des produits de santé naturels (PSN), y compris ce qui suit: un tableau de renseignements, et exigences relativement à l'information sur les risques qui seront clairement visibles et écrits dans un langage simple. L'utilisation d'un langage simple facilite la lecture et la bonne compréhension par les canadiennes et canadiens des renseignements sur les étiquettes et permet d'éviter que le format ou la présentation des étiquettes nuise à la compréhension. Ces modifications aideront les consommateurs à choisir et à utiliser un produit en toute sécurité et incluent les éléments suivants:
- Une taille de police de caractère minimale.
- Un contraste convenable.
- Le positionnement de détails réglementaires principaux dans un tableau aux en-têtes uniformisés.
- Des coordonnées à jour.
Les étiquettes constituent un outil important qui aide les canadiens et canadiennes à prendre des décisions éclairées lorsqu'ils utilisent des produits de santé tels que des produits d'autosoins. L'étiquette représente généralement le premier point d'interaction entre le consommateur et le produit d'autosoins et elle véhicule des détails importants, comme ceux-ci: ingrédients médicinaux, mises en garde, consignes d'utilisation, ingrédients non médicinaux et nom de l'organisme avec qui communiquer en cas de problèmes. Il est important que cette information soit lisible, déchiffrable et écrite dans un langage simple pour aider le consommateur à prendre des décisions éclairées et à bien utiliser le produit, y compris la possibilité de comparer le produit avec un autre.
Pour appuyer l'élaboration de sa proposition réglementaire de la phase I en faveur de l'amélioration de l'étiquetage des produits de santé naturels (PSN), Santé Canada a entrepris des consultations auprès des intervenants, y compris des consommateurs. Ces consultations de la part de Santé Canada avaient pour but d'obtenir des commentaires au sujet de ce qui suit:
- Quelles sont leurs habitudes en ce qui concerne la lecture des étiquettes?
- Quelles sont quelques-unes des limites actuelles?
- Quelles sont leurs réactions face aux différents types d'étiquettes qu'on leur présentait? Quels sont les éléments les plus importants de l'étiquette de produit?
- Quelles étaient leurs impressions quant à la suppression de certains détails, y compris l'ajout de ces détails à une adresse URL?
- Quelles autres améliorations recommanderaient-ils, y compris des changements à la présentation de l'information requise sur les étiquettes?
Les consultations auprès des consommateurs ont été organisées en quatre séances de discussion de deux heures dans tout le pays. Les participants représentaient tous les segments de la population canadienne.
Le rapport concernant Ce que nous avons entendu fournit des détails sur les consultations auprès des consommateurs et présente les conclusions principales suivantes:
- Tous les consommateurs participants lisent les étiquettes de produits d'autosoins, que ce soit régulièrement ou à l'occasion, pour se renseigner davantage sur le produit qu'ils choisissent d'acheter ou d'utiliser.
- Ils sont plus susceptibles de lire les étiquettes au point de vente.
- Les étiquettes sont lues pour diverses raisons, selon les circonstances, les besoins, le produit, le type de produit ou l'intérêt individuel.
- Ils sont plus susceptibles de lire les étiquettes de produits qu'ils n'ont jamais utilisés ou qu'ils n'ont pas utilisés récemment, mais ce ne sont pas forcément les seules fois ou les seules circonstances où ils lisent les étiquettes.
- L'étiquette comporte des détails clés qui sont importants pour les participants.
- Les mises en garde, les ingrédients et les détails touchant la posologie en particulier étaient les éléments les plus fréquemment sélectionnés comme les plus importants à lire sur une étiquette.
- Il ne faut toutefois pas interpréter cela comme un soutien en faveur de l'élimination d'autres détails (qui peuvent être d'importance secondaire) de l'étiquette:
- Les ingrédients non médicinaux figurant sur les étiquettes ou les « autres ingrédients » étaient perçus comme des détails utiles, même s'ils sont rarement les premiers éléments lus et rarement vus comme les éléments les plus importants. Les participants qui ont des allergies et la plupart des autres participants préféraient que ces détails ne soient pas supprimés de l'étiquette.
- Les participants étaient en faveur que de l'information en ligne sur le produit soit offerte comme supplément à ce qui se trouve sur l'étiquette plutôt que comme solution de remplacement.
- Appui universel pour fournir certaines informations en ligne.
- Les participants estimaient que les étiquettes actuelles ne sont pas toujours faciles à lire, en grande partie à cause de polices de caractère trop petites ou d'un piètre contraste de couleurs.
- Lorsqu'on présentait aux participants deux maquettes d'exemples d'étiquettes, ces derniers préféraient une de police à chasse normale de 6 points à une police à chasse étroite de 6 points.
- Le texte noir sur fond blanc était préféré aux autres combinaisons de couleurs.
- L'information présentée dans un format uniformisé plutôt que non uniformisé était préférée parce qu'elle était plus facile à lire, ce qui signifie que le recours à des en-têtes uniformisés aidait à comprendre l'information fournie sur l'étiquette du produit.
- Avant d'accepter de contribuer à cette initiative, les participants n'étaient pas au courant de l'initiative proposée sur le Cadre pour les produits d'autosoins.
- Après la séance, une présentation offrant un aperçu de l'initiative a été bien accueillie et était perçue comme instructive.
- On sentait qu'en raison de la discussion et de l'information fournie, les participants seraient plus sensibilisés aux étiquettes des produits d'autosoins et seraient plus susceptibles de lire ces étiquettes ou de les lire plus attentivement dorénavant.
Introduction
Contexte
À l'heure actuelle, trois différents règlements s'appliquent aux produits d'autosoins, chacun avec ses propres exigences et mécanismes de surveillance. Cette approche non uniforme complique la tâche des consommateurs qui souhaitent prendre des décisions éclairées. Par exemple, un consommateur qui songe à acheter une crème solaire trouverait, sur les étagères, divers produits d'apparence très semblable et qui sont commodément placés les uns aux côtés des autres. Toutefois, selon l'utilisation, les ingrédients et les bienfaits allégués, une crème solaire peut être réglementée comme un produit de santé naturel (PSN), un médicament vendu sans ordonnance (MSO) ou un cosmétique.
Santé Canada s'emploie actuellement à moderniser son approche à l'égard de la réglementation des produits d'autosoins. L'intention est que les mises à jour soient effectuées par phases :
Phase I - Introduire des modifications ciblées au Règlement sur les produits de santé naturels afin d'améliorer l'étiquetage des produits de santé naturels. Cela inclurait un tableau d'information et des exigences en matière d'information sur les risques qui devront être affichée de manière claire et exprimée en langage simple. Ces modifications viseraient à permettre aux consommateurs de mieux choisir un produit et de l'utiliser en toute sécurité.
Phase II - Introduire des modifications ciblées au Règlement sur les aliments et drogues afin de présenter une approche fondée sur le risque à l'égard de la surveillance réglementaire des médicaments sans ordonnance. Cela inclurait des mécanismes accélérés pour les produits à faible risque. Cela viserait à harmoniser la surveillance de médicaments sans ordonnance avec celle de produits d'autosoins ayant un niveau de risque comparable.
Phase III - Introduire des modifications réglementaires portant sur les normes de preuve pour des allégations santé similaires expansion aux PSN et les cosmétiques de la surveillance réglementaire fondée sur le risque et l'obtention de pouvoirs supplémentaires pour Santé Canada et à l'échelle de l'ensemble des produits d'autosoins telle que la capacité de demander un rappel ou le changement d'étiquette.
Avant la consultation officielle prévue dans la Partie I de la Gazette du Canada, Santé Canada sollicite la participation des intervenants au sujet de l'élaboration des modifications proposées aux règlements. Les commentaires décrits dans le présent rapport fournissent à Santé Canada des renseignements importants au sujet des perspectives et des habitudes des consommateurs lorsqu'ils choisissent et utilisent des PSN, information qui contribuera à appuyer les modifications aux règlements proposées pour l'étiquetage des PSN. Toutes les modifications proposées seraient soumises aux exigences habituelles du processus de réglementation, y compris l'approbation du gouverneur en conseil.
Objectifs
L'objectif de la phase 1 est d'exiger la présentation de l'information pour l'étiquetage des PSN dans un format normalisé et facile à lire afin d'assurer une utilisation sécuritaire et efficace de ces produits. Les modifications proposées à l'étiquetage aideront les consommateurs à prendre des décisions mieux éclairées au sujet de leur santé et de la santé des membres de leur famille.
Comprendre les perspectives et les habitudes des consommateurs contribue à l'élaboration des modifications proposées aux règlements.
Aperçu de la stratégie de consultation
Contexte et objectif général
Cette consultation appuie l'élaboration de la phase I du Cadre pour les produits d'autosoins. Les commentaires des consommateurs éclaireront l'évolution des politiques de la phase I de même que d'autres volets de la mise en œuvre du Cadre, comme les aspects liés aux opérations, à la transition et à l'éducation.
En menant ces séances de consultation, Santé Canada voulait surtout s'assurer que son approche proposée pour l'amélioration de l'étiquetage des produits d'autosoins est axée sur les besoins des consommateurs.
Méthode et participants
Nous avons tenu quatre séances de discussion avec des consommateurs dans diverses régions du Canada en juillet 2018. Nous y avons accueilli en tout 39 consommateurs dans les villes suivantes:
Ville: Halifax, Nouvelle-Écosse
Date: 10 juillet 2018
Nombre de participants: 10
Ville: Toronto, Ontario
Date: 12 juillet 2018
Nombre de participants: 11
Ville: Vancouver, Colombie-Britannique
Date: 17 juillet 2018
Nombre de participants: 10
Ville: Montréal, Québec
Date: 19 juillet 2018
Nombre de participants: 8
Santé Canada a engagé un organisme tiers, Delaney and Associates, pour s'assurer que ces séances étaient satisfaisantes sur le plan méthodologique et neutres. Toutes les séances commençaient à 18 heures et duraient deux heures. On remettait aux participants un honoraire en reconnaissance pour leur temps. Les séances étaient enregistrées (à l'audio), avec le consentement des participants, et une personne prenait des notes.
Les séances étaient organisées sous forme de groupes de discussion en tables rondes dirigées par un animateur neutre qui suivait un guide d'entrevue préconçu afin d'explorer la perception des consommateurs sur l'étiquetage des PSN. Seuls l'animateur et un assistant étaient présents dans la salle pendant les séances. Le ou les preneurs de notes se trouvaient derrière un miroir semi-réfléchissant afin d'assurer l'anonymat et pour réduire toute interférence.
Tous les participants étaient âgés de 18 ans ou plus. Chaque groupe était composé de participants de groupes ethnique, d'âge, de sexes, de revenus de ménage et de niveaux d'études divers.
Le guide d'entrevue préconçu visait à poser aux participants des questions d'ordre général sur leur utilisation des étiquettes et des commentaires à des fins de comparaison portant sur divers échantillons préétablis de produits qui ont été normalisés (sur la base du cadre d'autosoins) et d’autres qui ne l’étaient pas. Aucune mention de la proposition de Santé Canada n'a été faite avant la fin de la séance, et cela uniquement pour savoir s'ils avaient entendu parler de cette initiative.
Ce que nous avons entendu
Vous trouverez ci-dessous un résumé des commentaires reçus pendant ces séances de discussion. Chaque séance comptait cinq thèmes, lesquels sont décrits ci-dessous dans des sections distinctes. Chacune de ces sections présente les objectifs particuliers ainsi qu'une brève description de l'activité et du matériel utilisé.
Section I: Utilisation de l'étiquette des produits
Objectif: Pour mieux comprendre dans quelle fréquence, quelle mesure pourquoi et quand les consommateurs se servent des étiquettes pour prendre des décisions éclairées quant à la sélection et l’utilisation d’un produit d’autosoins y compris le type d’information qu’ils cherchent.
- Résultat: Les participants indiqueront dans quelle mesure, à quelle fréquence, pourquoi et quand ils consultent l’étiquette des produits d'autosoins qu’ils envisagent d’acheter.
Principaux points saillants:
- Tous les participants lisent l'étiquette des produits d'autosoins; nombre d'entre eux le font assez régulièrement.
- Les participants ont indiqué qu'ils lisent les étiquettes des produits d'autosoins afin de se renseigner sur le produit qu'ils vont choisir ou utiliser.
- Ils les lisent le plus souvent au point de vente.
- L'étiquette comporte des détails clés qui sont importants pour les participants (voir la Section II).
- Les étiquettes sont lues pour diverses raisons, selon les circonstances, les besoins, le type de produit ou l'intérêt individuel.
- Ils sont plus susceptibles de lire les étiquettes de produits qu'ils n'ont jamais utilisés ou qu'ils n'ont pas utilisés récemment, mais ce ne sont pas forcément les seules fois ou les seules circonstances où ils lisent les étiquettes.
Pourquoi, quoi et quand
Nous avons montré aux participants plusieurs exemples de produits d'autosoins que les gens utilisent couramment. Nous avons ensuite lancé une discussion sur les raisons et sur les circonstances qui les incitent à lire les étiquettes de ces produits et sur les renseignements qu'ils recherchent.
Les participants nous ont cité plusieurs raisons pour lesquelles ils lisent l'étiquette d'un produit:
1. Pour comparer deux produits ou plus:
- Afin de déterminer « lequel est le meilleur ».
- Pour en connaître le prix.
- Pour comparer différentes versions d'un même produit ou d'une même marque, comme le dosage ou les ingrédients contenus dans les versions « ordinaire » et « extra-forte ».
- Pour comparer les ingrédients que contiennent les produits génériques et les produits de marque.
- Lorsqu'un produit est dit « amélioré » ou « extra-fort ».
- Pour connaître les ingrédients de produits utilisés pour un même résultat ou un même traitement.
- Pour comparer les ingrédients d'un produit « ordinaire » à ceux d'un produit « naturel » ou « organique ».
2. Pour savoir ce que le produit contient:
- Bien que la plupart des participants vérifient les ingrédients actifs, certains s'intéressent aussi aux autres ingrédients et aux additifs.
- Les participants vérifient les ingrédients pour savoir si le produit contient des ingrédients qu'ils désirent prendre, ou au contraire qu'ils veulent éviter.
3. Pour savoir si le produit réduira efficacement leurs symptômes ou s'il produira les résultats souhaités:
- Ils vérifient cette information à la pharmacie au moment d'acheter le produit, ou chez eux lorsqu’ils utilisent le produit déjà acheté, mais qu'ils n'utilisent pas régulièrement.
4. Pour savoir comment utiliser un produit:
- Au bon dosage.
- À la bonne fréquence.
- De la bonne manière (p.ex. l'estomac vide ou en mangeant quelque chose).
- Pour vérifier les avertissements et/ou les contre-indications:
- Pendant la grossesse ou l'allaitement.
- En consommant de l'alcool.
- En conduisant un véhicule (somnolence ou non).
- Interactions médicamenteuses.
- Pour savoir comment le donner à quelqu'un d'autre, comme un enfant ou une personne dont on s'occupe.
5. Pour savoir s'il produit des effets secondaires ou indésirables:
- Pour vérifier s'ils peuvent être allergiques ou intolérants aux produits ou à des ingrédients ou pour s'informer de façon générale sur les effets secondaires éventuels.
6. Pour trouver d'autres renseignements importants sur un produit, comme:
- Si le produit est naturel ou organique.
- S'il a été testé sur des animaux.
- La date de péremption ou d'expiration.
- De l'information sur les essais cliniques.
- Par simple curiosité.
- Le pays d'origine.
7. Lorsqu'on leur parle d'un produit particulier, par exemple:
- Quand quelqu'un leur parle ou qu'ils entendent parler de produits et qu'ils veulent les vérifier eux-mêmes.
- Quand ils entendent parler, positivement ou négativement, d'un produit ou d'un ingrédient aux nouvelles ou en ligne.
- Quand ils voient une publicité sur un produit.
Ces toutes dernières raisons (item no 7) s'appliquent aussi aux étiquettes de produits qu'ils ne liraient autrement pas. Quelques participants avaient suivi un cours donné par une épicerie sur la lecture des étiquettes en général, ce qui les a incités à lire les étiquettes des produits d'autosoins plus souvent et avec plus d'attention.
Des participants ont affirmé qu'ils sont plus susceptibles de lire les étiquettes des produits qu'ils n’ont jamais utilisés et qu'ils ne lisent pas souvent celles des produits qu'ils connaissent déjà. Ils ont cependant souligné des facteurs ou des cas qui les inciteraient à lire l'étiquette d'un produit qu'ils ont déjà utilisé. Par exemple:
- Un produit qu'ils ont chez eux, mais qu'ils n'utilisent pas très souvent.
- Quand leurs circonstances changent. Par exemple, s'ils doivent prendre d'autres médicaments, s'ils ont développé des allergies, si l'enfant qui utilisait le produit a grandi, etc.
- Quand l'emballage ou l'étiquette du produit a changé, ce qui les incite à vérifier s'il s'y trouve de nouveaux renseignements (comme de nouveaux ingrédients).
Certains participants ont répondu qu'ils lisent l'étiquette de certains produits chaque fois qu'ils l'achètent, même s'ils le connaissent déjà. La plupart d'entre eux le font parce que les ingrédients changent au fil du temps ou parce qu'ils désirent comparer leur produit à des produits nouvellement lancés sur le marché.
En outre, les participants ont indiqué qu'ils ont tendance à lire les étiquettes de certaines catégories de produits. Par exemple:
- Les participants lisent plus d'étiquettes de MSO que celles de produits cosmétiques.
- Ils ne lisent pas souvent les étiquettes des produits de marques « de confiance » ou d'utilisation très courante.
- Les étiquettes de produits utilisés quotidiennement, comme le dentifrice, le rouge à lèvres et autres produits d'autosoins cosmétiques, qu'ils considèrent comme étant sûrs, ne sont pas lues aussi souvent que celles des produits dont l’usage est moins courant ou qui sont considérés comme étant moins sûrs.
Outre la lecture des étiquettes, les participants ont aussi affirmé que les pharmaciens sont des sources importantes d'information sur les MSO. Cela leur donne l'impression qu'ils achètent un bon produit qui convient à leur situation et qui est sécuritaire.
Sans qu'on le leur ait demandé, certains participants ont dit se heurter à certaines difficultés quand ils essaient de lire des étiquettes en raison d'un texte trop petit ou du manque de contraste entre les couleurs. D'autres difficultés liées à la lisibilité ou à la clarté, comme un langage qui n'est pas simple, ce qui rend difficile leur compréhension des ingrédients et de la terminologie. Certains participants ont souligné que si l'on corrigeait ces éléments, ils liraient plus souvent les étiquettes et seraient moins enclins à demander des informations au pharmacien.
Quelques participants ont indiqué que le contenu français n'est pas toujours le même que le contenu anglais ou que la traduction française n'est pas toujours claire et précise.
Aussi, sans qu'on ne leur ait demandé, certains participants ont indiqué qu'ils recherchent des renseignements sur les produits en ligne. Ils le font plutôt pour des produits qu'ils n'utilisent pas dans des situations urgentes, mais quand ils ont plus de temps pour prendre une décision, par exemple quand ils envisagent d'acheter des suppléments ou des cosmétiques. Certains d'entre eux cherchent aussi en ligne de l'information sur des ingrédients et approfondissent leur recherche sur les ingrédients qui pourraient être nuisibles.
À quelle fréquence et dans quelle mesure
À la suite de cette discussion générale, nous avons demandé aux participants de nous montrer, par la méthode du « d'un à cinq », dans quelle mesure ils regardent ou lisent une étiquette. En ne montrant aucun doigt, ils indiquaient qu'ils ne regardent pas l'étiquette, 1 doigt signifiait qu'ils y jettent un coup d'œil rapide et 5 doigts indiquaient qu'ils lisent généralement toute l'étiquette avec attention. Ils ont ensuite discuté de leurs réponses.
Cet exercice a révélé qu'avant d'acheter un produit, de nombreux participants pensent accorder aux étiquettes une attention modérée à scrupuleuse en montrant la plupart du temps trois, quatre ou cinq doigts.
Les participants ont indiqué qu'ils y accordent une plus grande attention pour les raisons suivantes:
- Par habitude ou pour bien veiller à leur santé et à celle de leurs enfants. En général, il y avait une indication que les gens sont plus susceptibles de lire l'étiquette si c'était pour une autre personne (parent ou enfant).
- Ils y cherchent un renseignement particulier et finissent par lire toute l'étiquette.
- Ils vérifient si le produit convient bien à leurs symptômes ou à leur situation (p. ex. ils doivent pouvoir conduire ou le prendre pendant la journée sans s'endormir).
- Ils veillent à leur sécurité en vérifiant l'information sur les allergies, les ingrédients qu'ils tolèrent mal et la date d'expiration.
Les participants qui y portent une attention modérée à faible ont cité les raisons suivantes:
- Ils pensent que le produit est « sécuritaire » ou « fiable » parce qu'ils sont familiers avec le produit, l’ayant déjà utilisé, que les gens l'utilisent couramment ou beaucoup ou qu'il leur a été recommandé par un ami ou un membre de la famille.
- Le produit ou un produit similaire ne leur a pas causé de réaction allergique ni d'effets secondaires.
- Ils n'y jettent qu'un coup d'œil pour se rappeler certains points (comme le dosage ou les instructions sur l'utilisation) ou pour vérifier si l'on y a ajouté des renseignements importants depuis la dernière fois qu'ils l'ont acheté et utilisé.
- Ils ne regardent parfois qu'un ou deux renseignements brièvement, comme la date d'expiration, mais ils ne lisent pas tous les ingrédients.
De nouveau, les participants ont indiqué qu'ils ont plutôt tendance à lire les étiquettes des MSO et un peu moins celles des produits cosmétiques ou des autres produits d’autosoins, cosmétiques utilisés quotidiennement, comme le rouge à lèvres et le dentifrice.
Un deuxième exercice « d'un à cinq » a démontré que les participants lisent moins les étiquettes des produits qu'ils utiliseront plus tard en ne montrant aucun doigt ou seulement un ou deux doigts.
Les participants ont donné pour cela les raisons suivantes:
- Ils se souviennent de l'information et pensent bien connaître le produit.
- Il leur suffit d'y jeter un coup d'œil pour se rappeler du dosage, des instructions sur l'utilisation ou pour vérifier si rien n'a changé depuis leur dernier achat du produit. Certains ont indiqué qu’ils regardent la date d’expiration avant chaque achat.
- Ils ne cherchent qu'un renseignement particulier, par exemple si leur état de santé a changé ou pour comparer le produit qu'ils utilisent habituellement à un nouveau produit qu'ils ne connaissent pas très bien.
Comme l'indiquent les réponses sur l'utilisation initiale (ou « avant l'utilisation d'un produit »), les participants ont indiqué que dans le cas des produits qu'ils n'utilisent pas souvent, et surtout les MSO, comme les produits anti-nausées ou les médicaments contre les allergies, ils reliront les étiquettes plus attentivement même s'ils connaissent le produit. Une discussion impromptue s'est ouverte sur ce qu'ils feraient si le produit avait changé, et certains participants ont avoué qu'ils ne s'en apercevraient probablement pas, sauf si l'emballage avait changé, ce qui les inciterait à en relire l'étiquette.
Section II: Lecture des étiquettes des produits
A. Importance de l'information sur l'étiquette
Objectif: Pour mieux comprendre la façon dont les consommateurs se servent des étiquettes pour prendre des décisions éclairées en choisissant et en utilisant un produit d’autosoins.
- Résultat: Les intervenants classeront en ordre d'importance les renseignements qui leur servent à choisir et à utiliser un produit d'autosoins.
Principaux points saillants:
- La plupart des participants ont cité les mises en garde, les ingrédients et l'information sur le dosage comme étant pour eux les renseignements les plus importants à lire sur les étiquettes.
Nous avons distribué aux participants un document comptant une maquette d'information que l'on retrouve généralement sur les étiquettes des PSN. Nous leur avons aussi remis trois feuillets autocollants sur lesquels ils devaient inscrire les trois éléments d'information qu'ils rechercheraient le plus sur l'étiquette (en ordre) avant d'acheter un produit d'autosoins. Par la suite de cet exercice individuel, nous avons collé tous les feuillets contre la paroi en les catégorisant par thème afin de déterminer quels éléments d'information le groupe juge les plus importants.
Cet exercice a révélé que les participants examinent les étiquettes sous des angles différents. Le résultat de l'exercice n'a pas présenté de priorité, mais les participants ont cité les éléments d'information les plus importants suivants:
- Les mises en garde sont revenues souvent, mais elles se répartissent dans les catégories d'importance 1, 2 et 3.
- Les ingrédients se retrouvent dans les trois premières catégories en légèrement moins grands nombres, mais plus souvent dans la 1re catégorie.
- La posologie était aussi jugée importante; les participants l'ont mentionnée souvent, mais surtout dans la catégorie 2.
- Les indications sur l’utilisation étaient aussi mentionnées souvent, mais principalement dans les catégories 2 et 3.
- La date de péremption et la quantité/volume contenu dans le flacon étaient jugées d'importance secondaire.
- Les renseignements sur le numéro de lot, la température d'entreposage, « contient aussi » et le scellé intact ne se trouvaient pas en très grand nombre dans les trois premières catégories.
B. Conception des étiquettes
Objectif: Engager les consommateurs dans une discussion sur des attributs particuliers du tableau de renseignements d'un produit.
- Résultat: Les participants indiqueront s'ils trouvent les étiquettes de produits courants faciles à utiliser et lisibles.
- Résultat: Les participants présenteront leurs opinions sur la police et sur la taille du texte d'étiquettes de produits d'autosoins.
- Résultat: Les participants compareront les étiquettes de PSN proposées à celles de MSO.
Principaux points saillants:
- La police à chasse normale de 6 points était préférée à la police à chasse étroite de 6 points.
- Le texte noir sur fond blanc était préféré aux autres combinaisons de couleurs.
- La mise en page ordinaire de l'information la rendait plus lisible.
Nous avons remis aux participants deux ensembles de conceptions d'étiquettes avec tableaux de renseignements. Dans le premier ensemble, l'exemple A avait une police à chasse normale (100%) de 6 points et l'exemple B avait une police à chasse étroite (85%) de 6 points. Dans l'autre ensemble, l'exemple C’était l'étiquette d'un produit vendu sur le marché avec une police blanche de 3 points sur fond rouge et sans tableau de renseignements et des en-têtes en lettres majuscules, et l'exemple D était une étiquette avec une police noire de 6 points sur fond blanc disposée sous forme de tableau de renseignements. Nous avons demandé aux participants de remplir un bref questionnaire sur la lisibilité générale, sur la police, sur la disposition du texte et sur les changements qu'ils suggéraient d'y apporter.
Lisibilité générale
La plupart des participants ont indiqué qu'en général, l'étiquette avec la police normale (qui n'était pas à chasse étroite) de 6 points (étiquette A) était plus facile à lire que celle qui avait une police à chasse étroite à 85% (étiquette B).
Certains ont également indiqué que l'uniformisation et la taille de police (6 points avec 85 % de compression) étaient considérées comme une amélioration par rapport à un produit présentement sur le marché, tout en soulignant que l'étiquette B était moins optimale que l'étiquette A. Toutefois, les participants plus âgés trouvaient les deux étiquettes difficiles à lire et auraient préféré une police de plus grande taille.
En générale, les participants trouvaient l'étiquette dont le texte était noir sur fond blanc (étiquette D) plus facile à lire que celle dont la police était plus petite, blanche et sur fond rouge (étiquette C).
La lisibilité dépendait presque toujours de la police et du contraste.
Police
La plupart des participants ont dit préférer l'étiquette dont la police normale à 100% (qui n'était pas à chasse étroite) de 6 points (étiquette A) à celle dont la police était à chasse étroite à 85% (étiquette B). La plupart d'entre eux trouvaient la taille et le type de police de l'étiquette A « juste assez bonne » alors que le texte de l'étiquette B leur semblait « surchargé » ou « trop petit ». Certains trouvaient les deux étiquettes plus petites que la taille désirée, et d'autres les trouvaient toutes deux acceptables et meilleures que celles des produits vendus sur le marché.
La grande majorité des participants trouvaient le texte de l'étiquette C, avec sa police plus petite et blanche sur fond rouge, beaucoup trop petit, surchargé et pas assez contrasté pour être lisible. Quelques participants ont dit apprécier le fait que tout le texte de l'en-tête de l'étiquette C soit en majuscules.
Une discussion impromptue s'est ouverte sur la quantité d'information qu'il serait possible d'insérer sur les étiquettes avec une police de plus grande taille. Les participants semblaient penser qu'il faudrait faire des compromis. Ils ont aussi discuté, sans y être incités, de l'information que Santé Canada exigerait sur les étiquettes ainsi que de la taille de la police (qui permettrait de tout insérer sur l'étiquette).
Les participants préféraient la police de 6 points noire sur fond blanc et un format standard.
Disposition
Les participants préféraient la disposition normale sous forme de tableau de renseignements standard des étiquettes A, B et D au lieu de l'étiquette C. Ils ont souligné que tous les renseignements de ces étiquettes étaient disposés de manière qu'on les trouve facilement grâce à leurs en-têtes et qu'ils étaient faciles à lire.
Il y a eu une discussion pour déterminer s'il valait mieux placer l'anglais et le français l'un à côté de l'autre (séparés par un « / ») ou placer les textes dans deux tableaux distincts. Les participants étaient divisés à ce sujet.
Préférence générale (Lisibilité, Police, Disposition)
Les participants préféraient de beaucoup les étiquettes A et D aux étiquettes B et C et ce pour plusieurs raisons, incluent la lisibilité, la taille de police et la disposition
Changements suggérés
Les participants ont suggéré plusieurs améliorations à apporter pour que les étiquettes soient plus lisibles, ce qui incitera les consommateurs à les lire. En voici quelques-unes:
- Placer certains éléments d'information, comme « Information sur le produit » ou « Questions? » ailleurs afin d'avoir plus d'espace sur l'étiquette pour une police de plus grande taille:
- Les participants ont discuté de la possibilité de déplacer « Autres ingrédients », par exemple, sur le côté ou dans l'emballage pour laisser plus d'espace; ils ne se sont cependant pas entendus sur cette suggestion, et après en avoir discuté un peu, la plupart d'entre eux préféraient qu'on laisse cette information sur l'étiquette du produit.
- Certains ont suggéré qu’il pourrait être bénéfique que l'on ajoute un code QR menant à de l'information supplémentaire en ligne. Après avoir débattu des avantages et des inconvénients, les participants ont décidé que cela n'avantagerait pas tous les Canadiens (p.ex. les aînés, qui ne vont généralement pas sur Internet, les personnes qui n'ont pas de téléphone intelligent ou de plan de données qui leur permettrait d'utiliser le code QR dans un magasin). Les participants ont donc jugé cette option intéressante, mais elle ne devrait pas remplacer l'information qui se trouverait normalement sur l'étiquette.
- On pourrait mieux faire ressortir les en-têtes, par exemple en les imprimant dans une autre couleur. En plus de favoriser la clarté du texte, cela rendrait l'étiquette plus attrayante et « moins ennuyeuse », ce qui encouragerait les consommateurs à la lire.
- Imprimer certains termes importants, comme les mises en garde, en caractères gras.
- Utiliser un langage simple qui serait facile à comprendre (par exemple, remplacer « contre-indications », par « n'utilisez pas ce produit si… »).
Quelques participants trouvaient généralement les étiquettes « ennuyeuses » ou « officielles », ajoutant que leur normalisation les rendrait encore pires. Cela ne les inciterait pas à lire les étiquettes. Ils estimaient qu'il faudrait les « rendre plus belles » en y ajoutant, par exemple de la couleur ou des éléments conceptuels « plus intéressants ». Ils ont cependant souligné qu'il ne faudrait pas compromettre la lisibilité ou la clarté. Pour cela, d'autres participants trouvaient au contraire qu’une approche simple et normalisée serait plus bénéfique.
Nous avons ensuite montré aux participants des maquettes d'étiquettes de deux produits similaires, un MSO et l'autre un PSN. L'étiquette réelle du MSO respectait les nouvelles lignes directrices de Santé Canada sur l'étiquetage en langage simple, alors que celle du PSN avait été conçue avec le même tableau de renseignements, une police de 6 points noire sur fond blanc. Le groupe a discuté du degré de comparaison de ces étiquettes.
La plupart des participants ont dit qu'à première vue, la disposition améliorait la possibilité de comparer les deux produits.
Cependant, après avoir lu les étiquettes, ils ont remarqué que les en-têtes n'étaient pas les mêmes pour les deux produits, donc qu'ils ne pouvaient pas les comparer aussi bien qu'ils ne l'auraient voulu. Quand nous leur avons expliqué qu'un des produits était un MSO et l'autre un PSN, ils ont compris la différence et convenu que les deux étiquettes ne pouvaient pas contenir le même texte. Cependant, les participants ont souligné que pour vraiment les comparer, il n'était pas idéal que les textes des étiquettes aient la même disposition, mais pas la même information. Certains craignaient que les consommateurs comparent des « pommes et des poires » (ou plutôt, un MSO à un PSN) sans le savoir, parce que les étiquettes ont la même apparence. Pour certains, d'autres indicateurs sur l'emballage rendraient cette information claire. En particulier, ces indicateurs portaient surtout sur l'utilisation des titres (« tableau des renseignements sur le médicament » et « tableau des renseignements sur le produit ») et sur l'information sur les ingrédients (« actifs ou non-actifs » par rapport à « médicinaux ou non-médicinaux »).
C. Information de l'étiquette sur les ingrédients
Objectif: Engager les consommateurs dans une discussion sur des attributs particulaires du tableau de renseignements d’un produit.
Principaux points saillants:
- En général, les participants trouvaient que la liste des ingrédients non-médicinaux de l'étiquette est utile bien que ce ne soit pas le premier élément qu'ils cherchent ni le plus important.
- Les participants préféraient qu'on laisse la liste des ingrédients non-médicinaux sur l'étiquette au lieu de la placer ailleurs.
- Résultat: Les participants vont donner leurs opinions sur les ingrédients que contient l’étiquette.
Les participants se sont penchés sur la même maquette d'information que celle qu'on trouve généralement sur les étiquettes de PSN et que nous leur avions distribuée pour l'exercice sur la Lecture des étiquettes. Nous leur avons demandé de se concentrer sur la section des « autres ingrédients », et le groupe en a discuté.
Les ingrédients non-médicinaux
Les participants ont dit que la liste des ingrédients non médicinaux, que l'on trouve souvent avec l’entête « Contient aussi », est très utile:
- Elle est surtout utile dans le cas d'allergies ou d'intolérances.
- Pour les gens qui ont des troubles de santé et qui doivent parfois éviter certains ingrédients (taux élevé de cholestérol ou hypertension).
- Pour savoir si un produit est d'origine végétale ou s'il comprend des ingrédients qu'ils souhaitent éviter, par exemple pour leurs convictions religieuses.
- Pour vérifier si le produit contient des ingrédients interdits par d'autres gouvernements.
- Comme référence générale, pour faire ensuite des recherches en ligne sur les ingrédients qu'on ne connaît pas bien.
- Pour savoir si les ingrédients sont (vraiment) naturels (s'ils portent un grand nom scientifique ou chimique, les gens pensent souvent qu'ils ne sont pas naturels, pas sains et « pas bon pour vous », que c'est juste « un beau nom savant pour désigner du sucre »).
- Pour savoir dans quelle mesure le produit est « bon » (plus il contient d'ingrédients non-médicinaux ou « d'agents de remplissage », moins les consommateurs y font confiance – moins vaut mieux que trop).
- Les participants disaient aussi que le fait de savoir que le nom est imprimé sur l'emballage leur donne une certaine paix d'esprit, même s'ils ne lisent pas l'étiquette. Ils pourraient en avoir besoin plus tard, et ils aiment constater que le fabricant n'a rien à cacher.
Les participants ont discuté de façon générale de la possibilité de retirer des renseignements de l'étiquette pour utiliser une police de plus grande taille. Initialement, certains d'entre eux étaient d'accord, mais ils ne pensaient pas qu'il faudrait retirer les ingrédients non-médicinaux. La plupart d'entre eux ne pensaient pas qu'il serait bon de retirer cette information de l'étiquette, en citant les raisons suivantes:
- Cette information est bien trop importante au moment de l'achat pour les gens qui font des allergies.
- Il ne serait pas facile de trouver cette information au point de vente quand les consommateurs doivent prendre leur décision. Cela concernait à la fois le déplacement des informations en ligne, car « tout le monde ne possède pas un téléphone pour chercher cette information en ligne quand ils sont dans un magasin », et de la placer dans l'emballage ou derrière une étiquette autocollante. Chercher cette information à la maison une fois qu'on a acheté le produit a été jugé « trop tard » ou « pas pratique ».
- Si l'information est dans l'emballage ou sur une étiquette autocollante, les magasins pourraient ne pas reprendre le produit une fois qu'il a été ouvert.
- Les gens risquent de jeter l'information et de ne plus la retrouver s'ils en ont besoin plus tard.
- Transférer cette information en ligne causerait plus de travail, et les participants en ligne cela comme une tâche ardue.
- L'information en ligne n'est pas toujours accessible; souvent elle l'est encore moins pour les gens qui en ont le plus besoin (comme les aînés ou les consommateurs marginaux).
Les allergènes
Les participants ont fait remarquer qu'à l'heure actuelle, on ne reconnaît pas toujours facilement les allergènes sur les étiquettes. Comme cette information est très importante, certains ont suggéré qu'on les accentue en indiquant clairement quels ingrédients pourraient causer des allergies:
- En les surlignant ou en les imprimant en caractères gras.
- En concevant des pictogrammes pour certains allergènes pour qu'on les reconnaisse facilement (les participants reconnaissaient aussi que si le produit contient de nombreux allergènes, cette information prendrait beaucoup d'espace sur l'étiquette).
Les informations sur les allergènes étaient considérées comme un élément clé des étiquettes et ont pris de l'importance ces dernières années en raison de la prise de conscience accrue des réactions et sensibilités allergiques. Cette discussion plus large sur la liste des ingrédients non-médicinaux indiquait que les participants n'appuyaient pas l'idée de retirer cette information de l'étiquette.
Section III: Choix et utilisation des produits
Objectif: Engager les consommateurs sur l'emplacement préféré de l'information
- Résultat: Les participants vont désigner les renseignements qui, selon eux, sont nécessaires pour bien sélectionner un produit d'autosoins au point de vente et pour l'utiliser en toute sécurité.
Objectif: Consulter les consommateurs sur l'information nécessaire pour bien choisir un produit d'autosoins et pour l'utiliser en toute sécurité.
- Résultat: Les intervenants fourniront leur rétroaction sur le type d’information qui devrait être disponible via URL.
Principaux points saillants:
- Le soutien pour éliminer toute information fournie dans les maquettes de l’étiquette est limité, pour diverses raisons.
- Ils sont d'accord que l'on offre de l'information en ligne, mais principalement pour compléter celle qui se trouve sur les étiquettes, et non pour la remplacer.
- Une référence indiquant que « cette information est requise par Santé Canada » sur l'information en ligne a reçu un soutien unanime.
A. Information essentielle sur les étiquettes
Il est essentiel que l'étiquette présente l'information sur les ingrédients.
À partir d'une même maquette d'information typique que celles des PSN, les participants ont utilisé des points autocollants de trois couleurs différentes pour désigner l'information nécessaire pour acheter un produit et pour indiquer si l'on pourrait retirer certains renseignements de l'étiquette:
- Vert = Essentiel sur l'étiquette.
- Jaune = Serait bien de l'avoir sur l'étiquette.
- Rouge = Pourrait se trouver ailleurs.
Cet exercice de codes de couleur a révélé que la plupart des participants veulent trouver l'information actuelle sur les étiquettes:
- Les participants ont affirmé de façon générale que l'information sur les ingrédients est essentielle.
- Les « mises en garde » et les « instructions » sur l'utilisation » sont essentielles.
- La quantité de comprimés et la date d'expiration sont essentielles.
- Pour les ingrédients non-médicinaux:
- La plupart des participants trouvent que la liste des « autres ingrédients » est essentielle, mais certains pensent qu'il serait seulement bon de l'avoir.
- Ils ont la même opinion sur la liste « Contient aussi »; la plupart d'entre eux la pensent essentielle, et une grande minorité pense qu'il serait bon de l'avoir.
- Les opinions des participants sont partagées sur le nom de la marque; la plupart d'entre eux pensent qu'il est essentiel, mais bon nombre d'entre eux pensent qu'il serait bon de l'avoir ou que l'on pourrait le retirer de l'étiquette.
- Ils considèrent qu'il serait bon d'y trouver l'information sur le scellé du paquet, mais un grand nombre d'entre eux pensent qu'on pourrait la placer ailleurs.
- La plupart des participants trouvent que les numéros du produit naturel et du lot ne sont pas essentiels et qu'on pourrait les placer ailleurs.
B. Information sur les produits en ligne
On a tenu une discussion générale au sujet de la lecture d'information en ligne sur des produits. Par la suite, on a montré aux participants, pour obtenir leurs commentaires, une maquette d'exemple de page Web ou URL où figuraient un tableau de renseignements canadien et une image du produit. La page Web comptait une référence à Santé Canada.
Ressources en ligne
La plupart des participants avaient déjà cherché de l'information en ligne au sujet d'un produit d'autosoins avant de prendre une décision d'achat, mais peu d’entre eux l’ont fait après avoir acheté un produit. Une fois de plus, c'était particulièrement le cas pour les produits que les participants ne connaissaient pas bien. Bien que certains participants aient recherché de l'information en ligne à l'occasion seulement, d'autres l'avaient fait plus régulièrement.
Les raisons qui ont poussé certains à consulter des ressources en ligne étaient semblables à celles qui poussent les participants à lire des étiquettes en magasin. Par exemple:
- Pour obtenir de l'information sur le produit telle que des contre-indications, des effets secondaires, l'efficacité, la posologie, etc.
- Pour comparer les marques ou les prix.
- Pour voir dans quelle mesure les produits sont « naturels ».
Toutefois les participants ont également mentionné des raisons supplémentaires pour obtenir de l'information en ligne:
- Pour lire les évaluations.
- Pour vérifier s'il existe de l'information supplémentaire au sujet des effets secondaires qui ne serait pas comprise dans l'emballage.
- Pour faire des recherches supplémentaires, par exemple au sujet des essais cliniques ou pour savoir si un produit a déjà été inscrit ou est inscrit dans une autre compétence comme un élément carcinogène, ou d'autres études, ou pour se renseigner au sujet du fabricant ou de l'entreprise qui vend le produit.
- Pour vérifier les allégations faites dans une annonce publicitaire.
- Pour acheter des produits qui ne sont offerts qu'en ligne.
- Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet d'un produit qui a fait les manchettes (possiblement par curiosité générale plutôt que dans l'intention de prendre une décision quant à l'achat du produit).
Les participants qui n'ont jamais ou très rarement recherché d'information en ligne ont tendance à dire qu'ils n’ont généralement ni le temps ni l’intérêt de le faire, et qu’il n’est pas nécessaire, car ils trouvent les informations dont ils ont besoin sur l’emballage ou l’étiquette. Les participants étaient en général d'accord pour dire qu'ils ne recherchent de l'information (seulement) qu'au point de vente.
Bien que l'on se serve de ressources en ligne, les participants étaient incertains par rapport à la proposition de mettre de l'information principale en ligne et de l'enlever de l'emballage. Les participants s'attendaient à ce que l'information en ligne soit offerte en double de l'information figurant actuellement sur l'étiquette.
Maquette en ligne
Selon les participants, la maquette d'exemple du tableau de renseignements canadien sur le site Web (ou URL) était utile. En voici les raisons principales:
- On pouvait consulter le site Web si on jetait ou on perdait par erreur l'emballage ou l'insertion, ce qui était souvent le cas selon les participants.
- On pouvait y obtenir de l'information supplémentaire ne figurant pas sur l'étiquette.
La plupart des participants présumaient toutefois que l'information en ligne sur tous les produits se trouverait sur un site Web central (de Santé Canada), ce qui faciliterait la comparaison et contribuerait à les mettre en confiance par rapport à l'objectivité de l'information. Quand on a expliqué que ces adresses URL se trouveraient sur les sites des fabricants, les participants étaient généralement d'avis que ces adresses seraient utiles, mais le principe ne faisait pas l'unanimité.
Selon ce qu'ont mentionné les participants, l'attribution par Santé Canada était très importante et est vue comme un mécanisme de protection du consommateur, car elle indique que l'information a été vérifiée est objective et qu'on peut s'y fier. Certains ont même affirmé que ceci était « fondamental » ou « essentiel ». C'est particulièrement le cas si cette information se trouve sur le site Web du fabricant.
Section IV: Réglementation des produits d'autosoins au Canada - Sensibilisation
Objectif: Aviser les intervenants de l’approche proposé à l’égard de la réglementation des produits d’autosoins au Canada
- Résultat: Les intervenants auront une compréhension de base des produits d’autosoins, de la réglementation de ces produits et des modifications que propose Santé Canada.
- Résultat: Santé Canada sera en mesure d’évaluer le degré de sensibilisation des consommateurs à la mise à jour de la réglementation des produits d’autosoins au Canada.
Principaux points saillants:
- Les participants n'ont aucunement discuté préalablement de l'initiative actuelle de Santé Canada sur les changements à l'étiquetage des produits d'autosoins.
- L'information présentée a été bien accueillie et a été perçue comme éducative.
Pour terminer, les participants ont discuté des initiatives récentes de Santé Canada dont ils ont entendu parler, y compris celles qui se rapportaient à l'étiquetage des produits d'autosoins. On a donné une courte présentation au sujet du Cadre pour les produits d'autosoins proposé. Les participants ont également eu l'occasion de poser des questions de clarification.
Très peu de participants étaient un peu au courant des initiatives de Santé Canada. Les rappels de produits ont été mentionnés, de même qu'une politique non spécifiée se rapportant aux produits homéopathiques. Les participants n'étaient pas au courant des modifications proposées à l'étiquetage des produits de santé, y compris les MSO et les PSN.
Après une courte présentation à ce sujet, les participants ont confirmé que les initiatives en cours de Santé Canada étaient peu connues. Ils ont indiqué après la présentation, de même qu'au cours de l'évaluation de la séance, avoir apprécié l'information, qu'elle était éducative et qu'elle leur avait donné une bonne compréhension générale du sujet. De plus, grâce à la discussion et à la présentation, ils seront plus enclins à porter attention à l'étiquetage de leurs produits d'autosoins à l'avenir.
Conclusion
Les participants à la séance ont clairement indiqué que les étiquettes des produits d'autosoins sont importantes pour eux et que celles-ci sont lues au moment de prendre une décision d'achat et au moment d'utiliser ces produits. Bien que la fréquence de lecture, la rigueur en matière de lecture et les raisons pour lesquelles ces étiquettes sont lues varient d'une personne, d'un produit et d'une situation à l'autre, l'information qu'on retrouve dans les étiquettes est importante pour pouvoir prendre les bonnes décisions au moment de choisir des produits d'autosoins.
Bien que l'on ait découvert un certain rapport hiérarchique quant à l'importance de certaines informations (les mises en garde, les ingrédients et la posologie en particulier étant fréquemment cités comme les éléments les plus importants), les participants estimaient que l'information qu'on retrouve actuellement sur les étiquettes était appropriée. Les participants étaient en faveur d'offrir de l'information en ligne sur le produit comme supplément à ce qu'on retrouve sur l'étiquette plutôt que comme solution de remplacement. L'aval que donnerait Santé Canada à l'information en ligne contribuerait énormément à donner l'impression chez les consommateurs que l'information est exacte et objective.
La lisibilité, tant en ce qui concerne la taille des caractères, la couleur et la disposition de l'étiquette, étaient considérés comme étant importants. Même si la proposition d’utiliser des caractères de 6 points (noir sur fond blanc) était généralement bien accueillie, certains étaient d'avis que les caractères seraient toujours trop petits. Les participants étaient en faveur de l'idée de simplifier la disposition et le design des étiquettes sous forme d'un tableau.
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