Déclaration de la ministre de la Santé à propos des constatations préliminaires du rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à la santé

Déclaration

Le 16 novembre 2018 - Ottawa, ON - Gouvernement du Canada

C’est avec plaisir que le gouvernement du Canada a reçu aujourd’hui les constatations et les recommandations préliminaires de M. Dainius Pūras, rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit de toute personne de jouir du meilleur état de santé physique et mental susceptible d’être atteint.

Comme M. Pūras l’a souligné dans ses constatations initiales aujourd’hui, le Canada est doté de solides politiques et programmes fédéraux, provinciaux et territoriaux fondés sur une approche de santé publique.

Le système de soins de santé public et universel du Canada est une source de fierté pour les Canadiens, qui ont accès à des services hospitaliers et médicaux médicalement nécessaires en fonction de leurs besoins et non de leur capacité de payer. La Loi canadienne sur la santé énonce ce qui nous tient à cœur en tant que Canadiens, y compris les valeurs communes de justice et d’équité.

M. Pūras a également mentionné les investissements importants du Canada pour améliorer l’accès aux services de santé mentale grâce à une meilleure intégration dans l’ensemble du système de santé et les efforts continus pour s’attaquer aux causes profondes de la maladie mentale. Le Canada est également fier d’avoir cofondé, avec le Royaume-Uni et l’Australie, l’Alliance des défenseurs de la santé mentale et du bien-être, afin de renouveler l’accent mis sur la santé mentale et d’accroître la sensibilisation, l’engagement et le leadership politiques à l’échelle nationale et internationale.

Nous reconnaissons que bien que les Canadiens soient parmi les personnes les plus en santé au monde, les bienfaits d’une bonne santé ne sont pas partagés également par tous les Canadiens. C’est l’une des raisons pour lesquelles le Canada appuie sans réserve la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Le gouvernement du Canada reconnaît la gravité des problèmes de santé et de santé mentale associés aux traumatismes intergénérationnels auxquels sont confrontés les Premières Nations, les Inuits et les Métis en raison des répercussions de la colonisation, y compris les pensionnats et la rafle des années 1960. La santé est également influencée par de nombreux facteurs, notamment l’éducation, le logement, la pauvreté, l’environnement dans lequel nous vivons et l’accès à l’eau potable, mais beaucoup trop de collectivités autochtones ne disposent pas de l’infrastructure de base que la plupart des Canadiens tiennent pour acquise. Conformément aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, nous sommes déterminés à combler ces lacunes.

Le principe de Jordan est un exemple concret de la façon dont le gouvernement du Canada adopte une perspective des droits de la personne pour répondre aux besoins des enfants des Premières Nations. Le principe de Jordan permet de répondre directement aux besoins des enfants des Premières Nations, et ce, peu importe où ils vivent. À titre d’exemple de ces progrès, le gouvernement du Canada a annoncé hier la ratification d’un protocole d’entente trilatéral sur le principe de Jordan — une première en son genre — avec la province de l’Alberta et 11 Premières Nations, qui permet aux parties de travailler ensemble pour combler les lacunes et veiller à ce que les enfants des Premières Nations de la province reçoivent le soutien dont ils ont besoin.

Notre approche de santé publique reconnaît que de nombreux facteurs autres que les soins de santé ont une incidence sur la santé des Canadiens. C’est la raison pour laquelle nous luttons contre l’itinérance et permettons à un plus grand nombre de Canadiens d’avoir accès à un logement sûr, adéquat et abordable dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement du Canada. Nous avons déposé un projet de loi dans le cadre de la Stratégie de réduction de la pauvreté du Canada, y compris des objectifs ambitieux de réduction de la pauvreté au Canada. Nous investissons également dans des programmes communautaires de santé maternelle et infantile pour promouvoir l’apprentissage des jeunes enfants ainsi que la santé et le bien-être des enfants, des parents et des familles vulnérables.

Nous sommes heureux que M. Pūras ait souligné la réponse en santé publique des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à la crise des opioïdes et aux autres problèmes de consommation de substances. Notre réponse consiste notamment à faire de la réduction des méfaits un pilier fondamental de la stratégie canadienne antidrogue, à accroître l’accès au traitement grâce à des investissements fédéraux récents et à des réformes réglementaires, et à éduquer le public sur les risques pour la santé des substances et la stigmatisation à laquelle font face les consommateurs de drogues.

Le gouvernement du Canada demeure fermement résolu à travailler avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec les organisations non gouvernementales et autochtones, pour faire progresser les politiques et les pratiques visant à améliorer la santé et le bien-être de tous les Canadiens. Nous remercions M. Pūras de sa visite et nous sommes impatients de lire son rapport complet lorsqu’il sera publié en juin 2019.

L’honorable Ginette Petitpas Taylor, C.P, députée

Personnes-ressources

Thierry Bélair
Cabinet de Ginette Petitpas Taylor
Ministre de la Santé
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Relations avec les médias
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