ARCHIVÉE - Évaluation 2008 du fonds pour la santé de la population - Rapport final

 

3.2.  Résultats immédiats

3.2.1 Direction du programme : Indications sur l'acquisition de compétences, information concernant le soutien au Fonds pour la santé de la population ou l'approche axée sur la santé de la population ou une meilleure compréhension de la conception et des résultats du programme. 

Participants aux projets - L'Alberta, la Saskatchewan et la région du Nord n'ont rapporté aucune acquisition de connaissances ou de compétences chez les participants aux projets. Le Québec a donné 15 exemples anecdotiques de pratiques conformes à L'approche axée sur la santé de la population. Ces exemples n'étaient pas liés à des formations ou des projets financés par le FSP. L'ensemble de la collectivité - L'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba n'ont fourni aucune information concernant L'augmentation des connaissances et du soutien en ce qui a trait à L'approche axée sur la santé de la population. La région du Nord a donné un exemple d'augmentation des propositions communautaires et un d'une hausse des demandes relatives à L'établissement de programmes de vie active à la suite de projets du FSP. Le Québec a rapporté : a) que bon nombre de partenaires et de personnes assistant à des présentations du FSP demandaient davantage de renseignements au sujet du développement durable, b) qu'un guide sur les produits ménagers dangereux était distribué, que ce guide ainsi que le FSP étaient connus grâce à des rapports dans les médias et qu'après que le FSP eut financé certains projets, des personnes avaient intégré des déterminants de la santé à leur mission et à leurs priorités en matière d'intervention. La région de L'Atlantique a rapporté que le FSP était un important bailleur de fonds pour les populations marginalisées ou sous-représentées (personne vivant dans la pauvreté, francophones, populations autochtones, aînés, résidants de milieux ruraux, nouveaux Canadiens et Afro-Canadiens). Bien qu'elle ne tarisse pas d'éloges en ce qui a trait au cadre d'évaluation et au modèle logique du FSP, la région de L'Atlantique n'a rapporté que des renseignements anecdotiques pour montrer qu'il y a eu une augmentation des connaissances et du soutien communautaires relativement à L'approche axée sur la santé de la population (ASP).

Il s'avère évident que les bénéficiaires de projets acceptent bien L'ASP. Tous les répondants de L'entrevue sauf deux ont affirmé qu'elle était " très bien" adaptée à leur organisme et les deux autres ont dit qu'elle était " raisonnablement bien" adaptée. Ils ont tous mentionné que leur organisme utilise actuellement L'ASP et qu'elle a L'intention de continuer à L'utiliser pour de futurs travaux.

Les commentaires des répondants permettaient d'en savoir davantage sur L'adaptation à L'ASP. En tout, 17 répondants la considéraient comme un élément central ou une partie intégrante de tous les travaux de leur organisation, 21 répondants ont mentionné L'utilité des déterminants de la santé et 19 ont souligné L'importance des partenariats établis. Dix personnes ont parlé de L'applicabilité de L'ASP pour d'autres bailleurs de fonds; six d'entre elles ont reçu du financement d'autres bailleurs de fonds afin de pouvoir continuer leur travail; trois ont affirmé avoir appliqué L'ASP à toutes leurs demandes de financement et une autre a mentionné qu'un autre bailleur de fonds avait eu besoin de la même approche. 

3.2.2 Gestion de la prestation : Projets terminés générant des connaissances, des modèles et des partenariats communautaires.

La production de connaissances et de modèles communautaires a été mesurée en examinant les données comprises dans les dossiers prouvant la création de ressources pertinentes. Tous les projets réalisés sauf six ont entraîné la création de ressources que d'autres pouvaient utiliser. Parmi les ressources contribuant à L'acquisition de connaissances communautaires se trouvent les rapports de recherche produits dans 62% des projets, les examens de la documentation (42% des projets) et L'analyse de politiques (40% des projets). En tout, 50% des projets ont donné lieu à la création de manuels de programme afin d'appuyer des interventions communautaires. Les projets ont aussi permis de concevoir des ressources augmentant la sensibilisation de la population (67%) et des professionnels (78%). Plus du tiers (35%) des projets ont entraîné la production de documents bilingues et 35% de ressources sur le Web. Parmi les autres produits créés se trouvent des vidéos, des articles promotionnels, des productions théâtrales, une ligne de soutien, des livres de cuisine et une base de données.

Sur les 44 répondants à L'entrevue, 42 (96 %) ont affirmé avoir conçu des produits qui, selon eux, pouvaient être utiles à d'autres organismes. Les types de documents disponibles sont résumés dans le tableau 3.3.

Tableau 3.3 - Documents disponibles (réponses à l'entrevue)
Type de document Nombre de projets % de projets
Document d'information facilitant L'élaboration de politiques 25 56,8%
Document d'information facilitant la conception de programmes 25 56,8%
Documents d'information publique 31 70,5%
Documents d'information destinés aux professionnels 24 54,5%
Programme de formation/documents éducatifs 27 61,4%
Manuels/documentation du programme 17 38,6%
Autres documents 8 18,1 %

L'examen des dossiers permettait aussi de trouver des exemples de partenariats et de collaboration intersectorielle. Tous les projets sauf trois (97%) comportaient au moins un partenaire. Un total de 683 organismes partenaires a participé à ces projets. Le nombre moyen de partenaires était de 5,9 et le plus grand nombre était de 21. Presque les trois quarts des projets bénéficiaient d’au moins un partenaire provenant du secteur de la santé et plus de la moitié avaient des partenaires issus du secteur des services sociaux. Près du quart des projets avaient des partenaires provenant des secteurs de L'enseignement postsecondaire, de la recherche et de la politique ou de la culture. Autrement dit, le tiers des partenaires appartenaient au secteur de la santé et le quart au secteur des services sociaux et d'autres secteurs étaient aussi représentés (voir tableau 3.4). La collaboration intersectorielle est un principe du FSP. La plupart des projets (86%) pouvaient compter sur des partenaires, y compris des organismes promoteurs, appartenant à au moins deux secteurs. En moyenne, trois secteurs étaient représentés.

TABLEAU 3.4 - Secteurs organisationnels impliqués à titre de partenaires d'un projet  (dossiers)
Secteur % de projets ayant des partenaires provenant de ce secteur % de partenaires de chaque secteur
Aucun partenaire  2,6%  
Santé 73,3% 33,4%
Services sociaux 53,4% 22,8%
Enseignement primaire/secondaire 14,7% 4,4%
Enseignement postsecondaire 25,9% 6,9%
Recherche/politique 23,3% 6,4%
Justice/application de la loi 3,4% 1,6%
Loisirs 12,1% 2,8%
Culture 23,3% 10,2%
Environnement 6,0% 2,6%
Privé 10,3% 2,8%
Autre 25,0% 6,0%
N. Total 116 683

Plus des deux tiers des projets avaient pour partenaire un organisme communautaire à but non lucratif. Près de 40% des projets avaient comme partenaires des établissements d'enseignement, des administrations municipales ou locales ou des gouvernements provinciaux ou territoriaux. Des coalitions agissaient à titre de partenaires dans 35% des projets et des associations de professionnels dans 26% d'entre eux. Un plus petit nombre de projets (moins de 20%) avaient pour partenaires des organismes ou des ministères fédéraux ou des entreprises privées (voir tableau 3.5). Les 28 organismes de types "autre" étaient principalement des organisations internationales ou des gouvernements étrangers.

TABLEAU 3.5 - Types d'organismes impliqués à titre de partenaires (dossiers)
Type d'organisme % de projets ayant des partenaires de ce type % de partenaires de ce type
Aucun partenaire 2,6%  
Organisme communautaire sans but lucratif 69,8% 31,9%
Établissement d'enseignement 37,1% 12,9%
Association de professionnels 25,9% 6,0%
Administration locale/municipale 36,2% 12,9%
Gouvernement provincial/territorial 39,7% 10,2%
Gouvernement fédéral 17,2% 4,0%
Entreprise privée 16,4% 4,4%
Coalition 35,3% 13,6%
Autre 7,8% 4,1%
N. Total 116 683

Les organismes partenaires ont joué plusieurs rôles dans la mise en œuvre de projets et certains en ont même joué plus d'un. Plus du quart des projets avaient un partenaire financier, plus de la moitié avaient un partenaire apportant sa contribution en nature et près de 40% avaient des partenaires qui connaissaient la population cible ou pouvaient y avoir accès (voir tableau 3.6).

TABLEAU 3.6 -  Rôles des partenaires impliqués dans les projets (dossiers)
Rôle % de projets pour lesquels un partenaire jouait ce rôle % des partenaires qui jouaient ce rôle
Aucun partenaire 2,6%
Financement 27,6% 9,5%
Ressources en nature 54,3% 35,0%
Connaissance/expertise 73,3% 57,7%
Connaissance de la population/accès à celle-ci 38,8% 21,5%
Autre 1,7% 0,4%
N. Total 116 683

La majorité des répondants à L'entrevue ont décrit la mise en pratique du principe de partenariat comme étant très facile (41%) ou assez facile (43%). Six ont qualifié cette étape d'assez difficile et un de très difficile.

Plusieurs obstacles ont été mentionnés. Six répondants considéraient la désignation des organismes partenaires appropriés et L'établissement de liens avec ceux-ci comme un obstacle; six ont parlé du travail avec des partenaires ayant différents mandats et points de vue; quatre ont déclaré que le temps nécessaire pour établir des partenariats opérationnels représentait un défi puisqu'il les empêchait de consacrer du temps et des ressources à d'autres activités; trois considéraient la distribution géographique et régionale comme des problèmes logistiques; trois ont affirmé que certains groupes n'avaient jamais travaillé en partenariat. Un répondant a fait valoir que le roulement du personnel était un problème et un autre a mentionné que plus il y avait de partenaires, plus la situation devenait compliquée.

D'un autre côté, neuf répondants ont souligné que les partenariats faisaient partie de leurs traditions, qu'ils sont essentiels à ce type de travail et constituent un élément de leur méthode de travail. Trois ont noté que les relations préexistantes simplifiaient le travail en partenariat et deux ont affirmé qu'il était facile de travailler avec des partenaires semblables et qui ont des intérêts en commun.

Les répondants se sont vu demander s'ils avaient établi de nouveaux partenariats dans le cadre de leur projet. La grande majorité d'entre eux (89%) ont affirmé qu'ils avaient trouvé de nouveaux partenaires et la plupart (70%) ont dit qu'ils continueraient de collaborer avec ces partenaires dans le cadre de nouvelles initiatives.

Un autre principe du FSP est la participation de la population cible à la conception et à la prestation d'un projet ou d'un programme. d'après L'examen des dossiers, il semble que la grande majorité des projets (84%) ont permis à des membres de la population visée de participer à la prise de décisions liées au projet. Parmi les dossiers où il était question de participation, 55% rapportaient que des membres du groupe cible participaient à des groupes de consultation, 32% des projets permettaient à des membres du groupe cible de participer à un comité consultatif, 29% encourageaient des bénévoles à participer à la mise enœuvre du projet, 25% leur permettaient de siéger à un comité de direction et 6% comptaient des membres du groupe visé parmi leur personnel rémunéré. Deux autres dossiers mentionnaient la participation à la mise en œuvre, sans préciser s'il s'agissait de travail rémunéré ou bénévole. Bref, au total, 37% des projets comptaient sur des membres du groupe visé pour participer directement à la mise sur pied du projet. Parmi les autres types de participation rapportés se trouvaient la participation à des forums ou des consultations (six projets), L'émission de commentaires par L'entremise d'entrevues ou de sondages (cinq projets) et la participation à des réunions ou des groupes de travail (deux projets). Un projet offrait de petites subventions à des membres du groupe cible pour trouver des idées et un autre leur permettait de participer au processus de diffusion.

Le personnel du FSP perçoit la participation bénévole comme un bon indicateur que le projet permet le renforcement de la capacité communautaire. Il s'agit aussi d'un moyen d'obtenir des ressources. Plus du tiers des dossiers (40%) faisaient état de la participation de bénévoles au projet. Les projets régionaux étaient beaucoup plus susceptibles de bénéficier de la participation de bénévoles (49%) que les projets sollicités à L'échelle nationale (38%) ou les projets dirigés à L'échelle nationale (10%) (χ2=10,77; df=2; p<0,01). Vingt-deux dossiers fournissaient de L'information quant au nombre de bénévoles impliqués. Les projets pouvaient compter sur 2 à 950 bénévoles, le nombre médian étant 34 et le nombre moyen de 99. Trente-cinq dossiers faisaient état du rôle des bénévoles. Dans la plupart des cas (23), ils participaient à certains aspects de la mise enœuvre du projet, siégeaient à des comités (6), y compris des comités directeur et consultatifs, et distribuaient du matériel (6).

La participation bénévole était beaucoup plus susceptible d'être désignée par les répondants à L'entrevue que dans les dossiers. Sur les 44 répondants, 40 (91%) ont mentionné que des bénévoles avaient participé à leur projet. Pour ces mêmes projets, seulement 48% des dossiers soulignaient leur travail (t=-5,25; df=43; p<0,001).

Trente-neuf répondants ont donné le nombre approximatif de bénévoles impliqués dans leur projet, mais seulement 25 ont affirmé consigner officiellement ce nombre. La plupart des répondants (67%) estimaient que 50 bénévoles ou moins étaient impliqués, 23% ont affirmé compter de 51 à 100 bénévoles et 10% ont dit que plus de 100 bénévoles participaient au projet. Vingt-quatre répondants ont donné le nombre approximatif d'heures que les bénévoles ont consacrées au projet, mais seulement neuf ont affirmé consigner officiellement ce nombre. Les estimations se situaient entre 15 et 25 000_heures de travail, le nombre moyen étant supérieur à 1 500 et le nombre médian d'environ 300. d'après les répondants, les bénévoles siégeaient à des comités consultatifs (85% des projets) ou des comités directeurs (58%), offraient des services ou dirigeaient des événements (90%) et distribuaient du matériel (80%).

Le FSP s'attendait à ce que les responsables des projets évaluent leur travail. Les résultats des projets, bien qu'ils ne soient pas définis comme tels dans le modèle logique, ont un effet sur les communautés où se déroulent les projets. Grâce au processus d'examen des dossiers et à la procédure d'entrevue, nous avons tenté de découvrir le type de résultats que les projets peuvent avoir sur la collectivité. Presque tous les dossiers (93%) comprenaient des documents relatifs aux résultats du projet. Le nombre de personnes touchées était inscrit dans 53% des dossiers et le taux de satisfaction de la population visée dans 50% d'entre eux. Environ les trois quarts des dossiers (76%) comprenaient des documents concernant les changements survenus au sein de la population cible et de la collectivité. Parmi ces modifications se trouvent L'acquisition de connaissances (71%), les changements d'attitude (39%), les changements de comportement (28%), la modification de L'état de santé de la population (7%) ou la modification des indicateurs relatifs aux déterminants de la santé (3%). Dix-huit projets (17%) mentionnaient d'autres résultats, notamment L'établissement de partenariats (7 projets), le renforcement de la capacité (3 projets) et L'accroissement de la sensibilisation de différents groupes (3 projets).

Les répondants à l’entrevue ont aussi été questionnés quant à leurs résultats. Les tendances étaient semblables. Toutefois, les répondants étaient beaucoup plus susceptibles d'affirmer avoir des preuves de la satisfaction de la population visée que ce qui avait été indiqué dans les dossiers pour les mêmes projets (91% contre 61%) (t =-3,1; df=43; p<0,01). Ils étaient aussi plus enclins à dire qu'ils avaient des preuves quant aux changements concernant les déterminants de la santé (30% contre 5%) ( t = -3,4; df=43; p<0,001). Le tableau 3.7 résume le contenu des dossiers et les réponses à l’entrevue.

Tableau 3.7 - Types de résultats des projets
Type de résultat Inscrit dans les dossiers Réponses à l’entrevue
*Écart important entre les réponses à l’entrevue et les dossiers examinés pour un même projet.
Nombre de personnes touchées 52,6% 90,9%
Satisfaction du public cibleTableau 3.7 - Note de bas de page 1* 50,0 % 70,5%
Acquisition de connaissances 70,7% 54,5%
Changements d'attitude 38,8% 65,9%
Changements de comportement 28,4% 43,2%
Modification des déterminantsTableau 3.7 - Note de bas de page 1* 3,4% 29,5%
Modification de l'état de santé 6,9% 20,5%
N. TOTAL 116 44

Les répondants à l’entrevue ont aussi été questionnés au sujet d'autres résultats. Ils ont rapporté que leurs projets avaient facilité L'accès à des réseaux de soutien, officiels ou officieux, pour la population cible (57%), que des changements avaient été apportés à des politiques (45%) et qu'il y avait eu une modification des relations entre les intervenants communautaires (73%). Six répondants ont décrit des changements apportés à des politiques scolaires, particulièrement en ce qui concerne la nutrition, et trois ont mentionné la participation à des comités d'orientation à L'échelle fédérale ou provinciale. Il y aurait aussi eu des changements dans les secteurs de L'hébergement, des dépendances, des enfants et de la famille, des troubles d'apprentissage, du transport et de la santé au travail. En ce qui a trait aux relations entre les intervenants communautaires, 13 répondants ont fait valoir que les partenariats avaient changé certains aspects de la communauté et 12 ont décrit les nouveaux liens unissant des groupes disparates, notamment des professionnels de la santé et des employeurs, des aînés et des professionnels de la vue, des membres du personnel infirmier et des diététistes, des immigrants et des services de santé, des jeunes et des adultes ainsi que des fournisseurs de services et des groupes de revendication.

Les commentaires concernant le processus d'évaluation montrent que 37 des 44 projets ont fait appel à des outils de collecte de données systématiques comme les sondages, les questionnaires, les formulaires d'évaluation, les entrevues et les groupes de consultation. Trois personnes ont mentionné L'observation directe. Des évaluateurs extérieurs ont été embauchés pour 11 projets.

3.3 Résultats intermédiaires : Les connaissances générées par la communauté pour l'élaboration de programmes et de politiques relatifs aux déterminants de la santé ainsi que les modèles communautaires pour agir sur ces mêmes déterminants sont plus largement accessibles.

Tous les répondants sauf trois (93%) ont affirmé avoir fait des efforts afin de diffuser les documents qu'ils avaient produits. Parmi ces 41 répondants, 83% ont rapporté avoir utilisé Internet, 59% avoir utilisé le système postal, et 61%, les médias; 78% prétendaient avoir organisé des présentations locales; 85% avoir organisé des présentations régionales ou nationales; 73% avoir tenu des ateliers; et 81% avoir distribué leurs documents sur place ou par l'entremise de partenaires. Sept répondants (17%) ont rapporté avoir utilisé d'autres méthodes de diffusion. Le nombre de méthodes différentes utilisées allait de deux à huit et la moyenne était de 5,4.

Interrogés à savoir si quelque chose avait limité leurs tentatives de diffusion, 22 répondants (54%) ont rapporté que les délais et le financement avaient limité la diffusion, bien que certains aient mentionné qu'Internet et le courrier électronique avaient rendu la procédure plus abordable. Quatre répondants ont déclaré avoir eu de la difficulté à joindre les personnes susceptibles d'utiliser les documents. Trois autres ont affirmé qu'ils avaient dû retarder la finalisation des documents, que ce soit à cause de la pause estivale ou parce qu'ils attendaient des commentaires et des révisions.

3.4 Résultat final : Hausse de l'utilisation des connaissances générées par la communauté pour l'élaboration de programmes et de politiques et augmentation de l'application des modèles communautaires pour agir sur les déterminants de la santé.

Plus des trois quarts des répondants (77%) ont rapporté qu'ils utilisaient toujours les documents au sein de leur organisation. Près des deux tiers (64%) ont affirmé savoir que d'autres organismes recourent aux documents en question. De ces 28 personnes, 27 ont donné une estimation du nombre d'organismes qui utilisent les produits. Ce nombre va de 1 à 14 organisations et la moyenne est de 3,7.

Sur les 28 répondants ayant fait remarquer que d'autres se servent de leurs documents, 24 ont nommé précisément un ou plusieurs de ces organismes. Les quatre autres ont mentionné des catégories d'organismes comme les écoles, les associations, les services de santé publique, les pharmacies et les centres communautaires, mais ils n'ont pas donné précisé de noms d’organismes.

Les études de cas fournissent des exemples des résultats à long terme et de la viabilité des projets (voir annexe D).

Garderie bio : Manger et grandir, projet du Québec a créé un réseau entre les producteurs d'aliments biologiques, des centres de la petite enfance et des citoyens. Le projet a été financé pendant 26 mois entre 2001 et 2004 et il était toujours actif en 2008. À L'automne 2007, 55 centres de la petite enfance s'occupant de plus de 4000 enfants ont été associés à 33 producteurs d'aliments biologiques. Le régime alimentaire des enfants s'est amélioré et pour les producteurs il y a eu une augmentation des revenus, des emplois et des hectares consacrés aux aliments biologiques.

A Portrait of the Food Industry Relating to Residents of the Lower North Shore, également un projet du Québec, a entraîné la création de cinq cuisines et de cinq jardins communautaires, a permis d'offrir des cours de cuisine et de nutrition dans trois écoles secondaires et dans les cuisines communautaires ainsi que de concevoir des plans d'activités en matière de production alimentaire locale. Des activités et des partenariats continus ont été mis en œuvre et ils se sont poursuivis après la fin du financement en 2008.

Le Project L.I.N.K. for Health en Alberta a permis de mettre enœuvre une campagne de messages santé destinés aux étudiants et aux membres de la collectivité par l'entremise des huit écoles de la Holy Family Catholic Regional School Division de la région du Nord de l'Alberta. Il mettait l'accent sur la pertinence culturelle pour les étudiants autochtones. Le projet a eu pour résultat de remplacer les boissons gazeuses et les boissons additionnées de sucre des machines distributrices dans les écoles par de l'eau, du lait et des jus de fruits purs à 100%; de distribuer des aliments qui respectent le Guide alimentaire canadien dans les cafétérias et les cantines scolaires; et d'offrir des fruits plutôt que du café et des beignes pendant les réunions du personnel. Le financement du FSP a pris fin en 2004, mais le projet s'est poursuivi avec l'arrivée d'une nouvelle diététiste en octobre 2008.

Deux projets en cours illustrent la planification de la viabilité des projets. Healthy Housing, Healthy Community Project en Nouvelle-Écosse a donné naissance à des outils facilitant la création et le développement de communautés en santé et de projets de maisons saines. Les outils sont génériques et peuvent facilement être utilisés par des communautés ou des quartiers de toutes les dimensions afin d'évaluer et de cerner des domaines d'intervention précis dans le but d'améliorer la santé de la communauté. La municipalité régionale de Halifax a adopté le processus et les outils en vue d'établir un cadre de développement pour les 20 prochaines années.

Le FSP a financé le projet Atatittiniq-Making the Links between Inuktitut Language Acquisition and Literacy au Nunavut de 2005 à 2009. Ce projet devrait permettre d'accroître la capacité des communautés à promouvoir l'alphabétisation et ainsi influencer de manière positive d'autres enjeux sociaux et de santé. Le gouvernement territorial, par l'entremise du ministère des Ressources humaines et Développement des compétences, a fait valoir qu'il souhaiterait collaborer avec le promoteur du projet, le Conseil d'alphabétisation du Nunavut, lorsque le financement du FSP prendra fin le 31 mars 2009.

3.5 Projets dirigés à l'échelle nationale

Il y a 28 projets nationaux financés à L'extérieur du processus normal de sollicitation afin de répondre aux priorités de L'ASPC, 21 sont terminés et sept sont en cours. Huit projets internationaux en faisaient partie: trois conférences internationales (dont deux ont été tenues au Canada), un sommet de dirigeants des gouvernements et quatre initiatives afin de soutenir des projets de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur les maladies chroniques et les personnes âgées. Six projets ont fourni un fonds de lancement pour les Centres de collaboration nationale (CCN). Trois projets en cours ciblent les communautés minoritaires de langue officielle. Quatre autres projets complétés et quatre en cours à l’échelle canadienne portent sur six questions de santé précises, dont un concernait la communication avec les médecins et un autre le rôle du bénévolat dans le secteur de la santé.

Des entrevues ont été effectuées auprès de personnes représentant quatre groupes de projets: les projets sur les maladies chroniques de l'OMS, les projets sur les aînés de L'OMS, les projets des CCN et les projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie. Le même protocole d’entrevue que pour les autres projets a été utilisé.

Tous les répondants ont trouvé que L'ASP était bien adaptée, même si la répondante des CCN a souligné que ce ne sont pas tous les CCN qui effectuent des travaux sur la santé de la population. Les partenariats faisaient partie de tous les projets et les répondants considéraient qu'ils étaient faciles à établir. La répondante des CCN a reconnu avoir eu des difficultés à établir des partenariats au début du processus. Toutefois, leurs partenaires poursuivent leur collaboration. d'un autre côté, le répondant relativement aux projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie a affirmé que la capacité de préserver les réseaux avait disparu à la fin du financement. Tous les répondants ont fait appel à des bénévoles. Les projets des CCN comptaient environ 100 bénévoles qui ont offert à peu près 200 heures de travail. Les projets de L'OMS sur les maladies chroniques mettaient à contribution des spécialistes et des ONG bénévoles et les projets sur les aînés comprenaient des bénévoles provenant de plus de 20 pays. Les projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie comprenaient de 11 à 20 bénévoles qui ont fourni environ 500 heures de travail.

Tous ces répondants ont rapporté que les documents conçus contribuaient à L'acquisition de connaissances ainsi qu'à la sensibilisation de la population et des professionnels. La répondante des CCN a indiqué que certains documents de programmes avaient aussi été élaborés. Tous ont  affirmé que les documents étaient diffusés de différentes façons et qu'ils les utilisaient ou les distribuaient régulièrement. Les participants aux projets de L'OMS et aux projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie utilisaient aussi les documents développés.

En ce qui concerne les résultats, seul le répondant pour les projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie a rapporté une évaluation officielle. Selon cette dernière, les participants étaient satisfaits de prendre part au processus et les documents fournis étaient utiles et crédibles. La répondante des CCN a mentionné qu'une évaluation officielle était en cours. Le répondant pour les projets sur les aînés de l'OMS considérait la demande croissante de renseignements comme un indicateur de réussite et il a noté que huit provinces canadiennes avaient adopté le cadre qu'ils avaient conçu. Le répondant pour les projets sur les maladies chroniques de l'OMS a fait savoir que deux organismes participaient à l'élaboration de politiques en Amérique.

À la question concernant les commentaires additionnels, la répondante des CCN a indiqué que le FSP offrait de L'aide en ce qui a trait au processus au moment où cela était vraiment nécessaire. Elle a aussi souligné que le personnel était très compétent et disponible au besoin. Les répondants de l'OMS ont indiqué qu'ils aimeraient que ce type de financement soit disponible sur une base continue, qu'il faut concevoir des critères afin de financer des travaux internationaux et qu'il faut réduire au minimum les exigences en matière de rapports. Le répondant pour les projets sur la capacité d'intervention en cas de pandémie a souligné qu'il s'agissait d'une expérience fantastique.

L'étude de cas présentée par le Bureau national concerne un projet permanent dirigé à L'échelle nationale: We Can Act: A Health Promotion Strategy for Quebec's English Speaking Communities. Il est appuyé par le FSP depuis 2004. Le promoteur du projet, le Réseau communautaire de santé et de services sociaux (RCSSS), a adopté une stratégie en trois étapes: mobiliser les partenariats publics communautaires de multiples niveaux; augmenter la capacité de la communauté à comprendre les approches axées sur la promotion de la santé et à les communiquer; et concevoir des profils communautaires axés sur les données liés aux déterminants de la santé ("profil de la vitalité") au moyen de recensement et d'autres données pertinentes. Parmi les réalisations qui permettront probablement à ce projet de se poursuivre à long terme se trouvent: L'établissement d'un partenariat officiel stratégique entre le RCSSS, le ministère de la Santé et des Services sociaux et L'Institut national de la santé publique; la création d'un modèle d'intervention communautaire pour trouver une approche commune et complète pour toutes les personnes impliquées; la conception d'un plan d'action sur cinq ans de 2009 à 2013 qui a favorisé L'attribution de nouveaux investissements fédéraux. Des projets pilotes ont été réalisés dans onze différentes régions du Québec et des réseaux régionaux de même que des autorités en matière de santé publique ont assumé la responsabilité et la durabilité d'initiatives en cours. En outre, le RCSSS et les réseaux régionaux ont commencé à partager des outils et de L'information avec des communautés de langue officielle en situation minoritaire partout au Canada, augmentant ainsi la possibilité que les effets de ces travaux se fassent sentir à L'extérieur du Québec.

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