ARCHIVÉE - Évaluation du programme C-EnterNet
Introduction
1.1 Introduction et but de l’évaluation
Ce rapport présente les résultats de l’évaluation du programme C-EnterNet. L’évaluation a été réalisée par les Services conseils du gouvernement (SCG) pour le compte de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) entre mai et octobre 2009. Le principal objectif de l’évaluation était d’éclairer les décisions de la haute direction de l’ASPC en ce qui a trait à l’allocation des ressources. Elle avait aussi pour but d’éclairer les décisions futures de l’équipe du programme C‑EnterNet liées à la conception et à l’exécution.
L’évaluation respectait la portée et la méthodologie établies dans le plan d’évaluation conçu pendant la phase de planification achevée avant le début de l’évaluation. La phase de planification de l’évaluation a été réalisée par les SCG entre janvier et avril 2009. Le plan d’évaluation était en harmonie avec la Politique sur l’évaluation du Conseil du Trésor1.
Le rapport est structuré de la façon suivante :
- La section 1 décrit le profil du programme C-EnterNet;
- La section 2 présente la méthode d’évaluation utilisée et traite des facteurs méthodologiques;
- La section 3 expose les résultats obtenus par question d'évaluation;
- La section 4 présente les conclusions générales et les recommandations connexes.
1.2 Profil du programme C-EnterNet
Le programme national intégré de surveillance des maladies entériques (C-EnterNet) est conçu pour favoriser les activités permettant de réduire le fardeau des maladies entériques au Canada. Les maladies entériques sont les maladies gastro-intestinales découlant de microorganismes pathogéniques provenant souvent de sources alimentaires ou animales. Le programme comprend une collecte de données systématique et intégrée, une analyse, une interprétation et la communication des résultats.
C-EnterNet est fondé sur un modèle de surveillance sentinelle active, comme celui utilisé par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) aux États‑Unis pour son programme FoodNet. Ce modèle comprend un nombre limité de collectivités agissant à titre de bureau de déclaration (sentinelle) permettant d’extrapoler des données et de les appliquer à l’ensemble de la population. Ce modèle a pour but de favoriser une surveillance plus complète et rigoureuse que les méthodes de surveillances passives des maladies entériques communément utilisées au Canada. La surveillance active comprend les éléments suivants :
- une coordination soutenue entre tous les niveaux du système de soins de santé;
- la participation d’un laboratoire spécialisé ou un partenariat avec celui-ci;
- des techniques microbiologiques et épidémiologiques normalisées;
- des communications et des rapports réguliers.
Voici les objectifs fondamentaux du programme2 :
- déceler les changements dans les tendances concernant les maladies entériques humaines et les niveaux d'exposition aux agents pathogènes d'origine alimentaire, animale et hydrique dans une population donnée;
- fournir des valeurs pour l'attribution des maladies humaines (proportion de cas humains associée aux différentes voies d'exposition, soit l'eau, les aliments et les animaux);
- améliorer l'analyse, l'interprétation et la communication des données de laboratoire et des données épidémiologiques utiles dans les contextes de la santé publique et de la gestion de l'eau et de l'agroalimentaire.
L’analyse de rentabilisation pour le programme C-EnterNet a été réalisée en décembre 2004 et un site sentinelle pilote a été lancé en juin 2005. Même si la structure du programme exigeait cinq sites sentinelles partout au Canada pour répondre à ses objectifs pancanadiens, C-EnterNet a été mis en œuvre dans un site sentinelle pilote pour déterminer la faisabilité et l’utilité du programme.
La sélection du site sentinelle pilote dans la région de Waterloo était fondée sur des critères précis, notamment la taille de la population et la capacité locale en matière de santé publique. Dans le site pilote, C-EnterNet collabore avec le service de santé publique de la région de Waterloo (SSPRW) pour entreprendre l’amélioration de la surveillance des maladies humaines, notamment en assurant un suivi normalisé des cas. C-EnterNet encourage un coordonnateur de site travaillant au sein du service de santé à coordonner et à diriger les activités au SSPRW.
En plus des travaux mis en œuvre au SSPRW, l’équipe de C-EnterNet gère et coordonne aussi la surveillance active (collecte des échantillons) des agents pathogènes dans les eaux de surface, les aliments au détail et dans les fermes et procède à l’analyse de ces échantillons en collaboration avec les laboratoires. Un aperçu des 4 composantes de la surveillance intégrée est fourni dans le tableau 1.
En plus du volet sur la surveillance, le programme comprend le volet sur l’attribution de source. L’attribution de source permet de déterminer quelle proportion d’une maladie en particulier provient d’une source précise (p. ex. le poulet) et le type d’exposition (p. ex. aliments, eau, transmission de personne à personne)3.
Enfin, le programme procède aussi à des études de recherche ciblées au sujet de la pertinence du programme. Ces travaux comprennent des études ponctuelles liées à la consommation d’aliments, la consommation d’eau et d’autres sujets pertinents.
Le programme comprend actuellement 7 équivalents temps plein (ETP). L’équipe du programme C-EnterNet est située dans les bureaux de l’ASPC à Guelph en Ontario, à l’exception d’un membre qui se trouve à St-Hyacinthe au Québec. Les membres de l’équipe sont assignés à plus d’une composante du programme (c.‑à‑d. les composantes humains, eau, aliments au détail et à la ferme) selon leur rôle et leur domaine d’expertise. Parmi les domaines d’expertise des membres de l’équipe se trouvent la médecine vétérinaire, l’épidémiologie, la santé publique, la microbiologie environnementale et la parasitologie. L’équipe de base est appuyée par un réseau de partenaires comprenant entre autres un coordonnateur de site situé dans la SSPRW, des inspecteurs de la santé publique de la SSPRW, des responsables des prélèvements, des techniciens de laboratoire et d’autre personnel de soutien.
Le programme C-EnterNet est géré conjointement par le Centre des maladies infectieuses d’origine alimentaire, environnementale et zoonotique (CMIOAEZ) et le Laboratoire de lutte contre les zoonoses d'origine alimentaire (LLZOA), qui font tous deux partie de l’ASPC. Un comité consultatif comprenant des intervenants gouvernementaux et non gouvernementaux a été formé pour donner des conseils et des directives au programme. Les membres du Comité consultatif se réunissent généralement sur une base annuelle et d’autres communications sont transmises au besoin.
Le tableau 2 montre le montant et la source des ressources financières allouées au programme de 2003-2004 à 2009-2010. De 2003-2004 à 2007-2008, C-EnterNet a été principalement financé par Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC) par le biais de son Cadre stratégique pour l’agriculture (CSA). Le financement d’AAC totalisait 3,3 M$. Parmi les autres contributeurs financiers se trouvaient le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (MAAARO) et l’ASPC. Depuis 2008-2009, C-EnterNet est surtout financé grâce au Plan d'action pour assurer la sécurité des produits alimentaires (PAASPA) et l’ASPC fournit le salaire et les fonds de fonctionnement par l’entremise du LLZOA et du CMIOAEZ.
Source : programme C-EnterNet
* Division des infections d'origine alimentaire, hydrique et zoonotique (du Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses), maintenant le Centre des maladies infectieuses d’origine alimentaire, environnementale et zoonotique, DGMIMU
Le tableau 3 montre le calendrier des principaux événements associés au programme C‑EnterNet.
Date | Événement |
---|---|
2003 |
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Décembre 2004 |
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Avril 2005 |
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Juin 2005 |
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2005 |
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2005 |
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Juin 2006 |
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Février 2007 |
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Juin 2007 |
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Août 2007 |
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Octobre 2007 |
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Avril 2009 |
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1.3 Modèle logique du programme
Un modèle logique pour le programme C-EnterNet a été conçu pendant la phase de planification de l’évaluation. Il offre une représentation visuelle établissant un lien entre les activités de programmes ainsi que leurs résultats et les résultats prévus. Le modèle logique a donné lieu à un cadre permettant d’évaluer le succès du programme pendant l’évaluation.

Équivalent texte
ARCHIVÉ - Modèle logique
Un modèle logique (comme celui de C-EnterNet) est un aperçu schématique des éléments d’un programme qui précise les activités, les résultats escomptés de celles-ci et les répercussions de ces résultats. Voici une description d’un modèle logique.
Voici les activités principales du C-EnterNet :
la détermination des besoins liés à l’information et la réalisation de la recherche sur les maladies entériques au Canada;
la collecte et la compilation de données au moyen d’activités de surveillance et d’études;
l’analyse, l’interprétation et l’intégration des données;
la production et la diffusion des connaissances.
Les principales réalisations de C-EnterNet se résument à des propositions, à des accords, à des collaborations, à des présentations, à des ateliers, à des rapports et à des publications.
Voici, à court terme (de 1 à 5 ans), les résultats escomptés de l’Initiative canadienne de vaccin contre le VIH :
des renseignements à jour reçus et échangés parmi les intervenants sur les maladies entériques et les expositions;
des réseaux communs mis en place et établis sur les maladies entériques;
du progrès dans les méthodes d’attribution de source.
Voici, à moyen terme (de 6 à 10 ans), les résultats escomptés :
une connaissance accrue parmi les intervenants des maladies entériques et des expositions;
un renforcement des capacités en santé publique;
les programmes, les politiques, les pratiques ainsi que les messages relatifs à la santé liés aux maladies entériques et aux expositions sont documentés, créés ou évalués.
Finalement, à long terme (de 11 à 15 ans), le résultat escompté de C-EnterNet est de promouvoir et de protéger la santé des Canadiens en contribuant à réduire le nombre de maladies chez les humains au Canada.
[]
1 Cette évaluation a été réalisée en utilisant les directives de la Politique d’évaluation du Conseil du Trésor de 2001. Une nouvelle politique d’évaluation est entrée en vigueur en avril 2009, toutefois, au moment de la planification de l’évaluation, aucune directive exigeant l’application de la nouvelle politique n’avait été reçue.
2 Agence de la santé publique du Canada. Rapport annuel de C-EnterNet 2006.
3 Agence de la santé publique du Canada. Aperçu de C-EnterNet.
4 Fondé en partie sur les renseignements issus de l’évaluation de C-EnterNet par Kate Zinszer, le 30 juin 2007.
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