ARCHIVÉE - Évaluation sommative du programme de contributions pour la sûreté du sang

 

V. Conclusions

Voici un sommaire des conclusions d'ensemble qui peuvent être tirées des résultats de l'évaluation.

Pertinence continue

La sûreté du sang, ou en particulier, les erreurs liées à la transfusion et à la transplantation, les infections virales, les infections bactériennes et les infections parasitaires ont reçu peu d'attention des médias récemment parce qu'aucune crise n'a été constatée. Cependant, il se pose toujours des risques réels à la sécurité des patients, ce qui constitue une importante partie des objectifs du rapport « Les Canadiens en santé ». Il est important que l'administration fédérale assume un rôle prépondérant relativement à la biovigilance au plan national et au plan international.

D'après les commentaires des intervenants et la documentation internationale consultée, il semble que le Canada s'est acquis un respect international à l'égard des systèmes d'hémovigilance mis sur pied par le PCSS. Toutefois, ces réalisations ont été moins reconnues au sein du Canada.

Réussites

Le PCSS a déjà des réalisations remarquables à son acquis. Depuis sa création, il a procédé à :

  • L'établissement d'un système opérationnel de surveillance des effets indésirables des transfusions dans toutes les provinces et tous les territoires à l'exception de deux d'entre eux;
  • L'établissement d'un système opérationnel de surveillance des erreurs transfusionnelles;
  • Au début de la planification et des consultations visant au développement d'un système national de surveillance de la transplantation de tissus et d'organes;
  • Au début de l'établissement de liens avec les réseaux de santé publique au niveau des provinces et des territoires;
  • L'établissement d'archives d'échantillons de sang pour les populations à risque élevé;
  • L'analyse et la déclaration des données sur les erreurs et des effets indésirables associés aux transfusions;
  • L'utilisation des données du SSIT aux niveaux provinciaux, territoriaux et nationaux afin d'identifier, d'évaluer et d'élaborer des stratégies d'atténuation des risques transfusionnels, y compris la contamination bactérienne et les risques de SCPT ou de TRALI;
  • L'amélioration de la sécurité des patients en favorisant une plus grande reconnaissance des effets indésirables par les hôpitaux;
  • L'établissement de réseaux canadiens et internationaux; et
  • Au développement d'une solide réputation internationale en sûreté du sang.

Rentabilité

D'après la perception des intervenants canadiens, le programme offre une bonne valeur pour les ressources dépensées par les contribuables. Les intervenants internationaux croient que le programme est relativement peu coûteux. En 2007-08, le budget annuel s'élevait à 3,92 $ millions. Environ 40 % du budget est alloué aux activités et aux salaires; le reste est réservé au financement sous forme de contribution. En réalité, le financement sous forme de contribution a atteint de 63 % à 87 % du budget.

Quoique les preuves ne soient pas concluantes, il semble que la direction et le financement du PCSS aient contribué au développement des systèmes de surveillance des provinces et des territoires. Les provinces et territoires semblent disposés à faire des contributions pécuniaires et en nature, mais la direction et le financement du fédéral seront nécessaires au maintien des systèmes.

Certains problèmes bureaucratiques et des retards de renouvellement des accords de contribution nuisent à la continuité du programme et freinent la pleine participation au programme.

Exécution du programme

La plupart des publics cibles et des activités semblent appropriés. Il y a possibilité d'améliorer ou d'élargir les activités et les publics cibles actuels afin de mieux remplir les objectifs du programme (par exemple, en résolvant les problèmes de qualité des données et d'autres problèmes informatiques, en clarifiant les mécanismes de responsabilité et en faisant participer les intervenants).

Les intervenants du PCSS, pour la plupart, démontrent de l'enthousiasme à propos du programme et participent régulièrement aux activités du programme.

Le développement de relations de collaboration aux niveaux provincial, national et international est un important point fort du programme. La structure des groupes de travail favorise une communication efficace entre les divers groupes d'intervenants.

Le PCSS a encore plusieurs tâches à accomplir avant de réaliser son plein potentiel, notamment :

  • Dans le cas du SSIT : assurer la participation adéquate des provinces et des territoires, et viser à la production de rapports en temps opportun. Des analyses doivent être faites afin de permettre l'identification des risques pour les populations à risque élevé.
  • Dans le cas du SSET : assurer une représentation nationale adéquate des hôpitaux participants ainsi que la présentation de rapports en temps opportun.
  • Dans le cas du SSCTO : ce système reste à développer, faire l'objet d'un pilote, perfectionner et mettre en œuvre à l'échelle du pays.
  • Dans le cas des liens avec la santé publique : ces derniers doivent être promus de manière plus cohérente dans les provinces et territoires, de même qu'au plan national.
  • Dans le cas des archives des échantillons de sang : des accords doivent être conclus au sujet de la confidentialité et des analyses, afin que des analyses puissent être faites et leurs résultats déclarés.

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