Annexe B : Rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada, 2013 – Santé et bien-être des Canadiens

Annexe B : Santé et bien-être des Canadiens

Voici un aperçu des données démographiques sur la population canadienne, notamment l’espérance de vie et les tendances en matière de mauvaise santé, d’incapacité et de mortalité. Il sera également question des déterminants qui influent sur la santé, c’est-à-dire le revenu, l’emploi, la scolarité, les comportements en matière de santé et l’accès aux soins de santé. Quoique certains problèmes de santé puissent être liés au patrimoine génétique, des données indiquent que le revenu, l’emploi, la scolarité et d’autres déterminants sociaux peuvent influencer les résultats de santé d’une personne ou d’une population ou peuvent en être la cause.

Qui nous sommes

Comme il est indiqué au tableau B.1, le Canada comptait 34,9 millions d’habitants en 2012, dont environ 1,4 millions d’Autochtones (61 % de membres des Premières Nations, 32 % de Métis et 4 % d’Inuits) et près de 6,8 millions de personnes nées à l’étrangerNote de bas de page 2-Note de bas de page 5. Approximativement 84 % des Canadiens vivaient dans des centres de populationQui nous sommes - Note [*] en 2011Note de bas de page 7, Note de bas de page 8.

L’espérance de vie des Canadiens a augmenté de façon spectaculaire au cours des 100 dernières années, au point où une personne née au Canada aujourd’hui a une espérance de vie estimée à 81 ansNote de bas de page 9. Même si les femmes continuent de vivre plus longtemps que les hommes (leur espérance de vie est estimée à 83 ans comparativement à 79 ans chez les hommes), de 1992-1994 à 2007-2009, l’écart entre ces deux groupes sur le plan de l’espérance de vie à la naissance est tombé de 6,1 ans à 4,5 ansNote de bas de page 9.

Tableau B.1 Qui nous sommes
Qui nous sommes (en millions de personnes) Année
Population (au 1er juillet 2012) 34,9 2012
Peuples autochtones 1,40 2011
Premières Nations (identité unique) 0,85 2011
Inuits (identité unique) 0,06 2011
Métis (identité unique) 0,45 2011
Identités autochtones multiples 0,01 2011
Autres identités autochtones 0,03 2011
Immigrants 6,78 2011
Selon le lieu de naissance
Afrique 0,49 2011
Amérique centrale 0,15 2011
Amérique du Sud 0,29 2011
Asie 3,04 2011
Caraïbes et Bermudes 0,35 2011
États-Unis 0,26 2011
Europe 2,13 2011
Océanie et autresTableau B.1 - Note * 0,05 2011
Selon le nombre d'années depuis l'immigration
Récents (≤ 10 ans) 2,15 2011
De longue date (> 10 ans) 4,62 2011
Centres de population 28,1 2011
Espérance de vie à la naissance (nombre d'années de vie prévues) 81,1 2007-2009
Note de base de page
*« Autres » comprend le Groenland, les îles Saint‑Pierre et Miquelon, la catégorie « Autres pays » ainsi que les immigrants nés au Canada.

Remarque : Les caractères en italique signifient que l'information présentée est identique à celle du Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2012. Il se peut que certaines données ne soient pas comparables. Des renseignements détaillés se trouvent à l'annexe C : Définitions et sources de données des indicateurs.

Source : Statistique Canada.

Notre santé

La section qui suit décrit l’état de santé actuel des Canadiens sur le plan de la santé mentale, de la santé physique, des comportements en matière de santé et d’autres facteurs influents (voir la liste d’indicateurs au tableau B.3). Au cours de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2011, la majorité des Canadiens de 12 ans et plus ont affirmé avoir une très bonne ou une excellente santé (60 %)Note de bas de page 10. Malgré des taux relativement élevés de répondants percevant leur santé physique et mentale comme étant très bonne ou excellente, toutes les années de vie ne se passent pas en bonne santéNote de bas de page 10-Note de bas de page 12. L’espérance de vie ajustée en fonction de la santé de 2005 à 2007 montre que, sur leurs 78,3 années de vie prévues, les hommes passaient l’équivalent de 68,9 ans en parfaite santéNote de bas de page 12. Pendant la même période, les femmes, dont l’espérance de vie est de 83,0 ans, avaient une espérance de vie ajustée en fonction de la santé de 71,2 ansNote de bas de page 12.

Les affections chroniques

La proportion de Canadiens vivant avec certaines maladies ou affections varie au sein de la population. Bien que les affections chroniques apparaissent plus souvent chez les personnes âgées, ou qu’elles soient fréquemment associées à ce groupe d’âge, plus de la moitié (56 %) des Canadiens de 12 ans et plus ont déclaré, en 2011, vivre avec au moins un problème de santé chroniqueNote de bas de page 13, Note de bas de page 14.

Les affections chroniques telles que l’asthme, le diabète et le cancer touchent un grand nombre de personnes. L’asthme, qui se caractérise par une toux, un essoufflement, une oppression thoracique et une respiration sifflante, a été signalé par 9 % de la population âgée de 12 ans et plus, en 2011Note de bas de page 10, Note de bas de page 15. L’apparition précoce de l’asthme a été associée à un faible poids à la naissance, à l’exposition à la fumée de tabac (y compris à la fumée secondaire et au tabagisme des parents) et aux antécédents familiaux, tandis que son apparition plus tardive a été liée à une prédisposition génétique, à l’obésité et à une forte exposition à des allergènes et à des facteurs environnementaux comme la pollutionNote de bas de page 15-Note de bas de page 18. Selon les données du Système national de surveillance des maladies chroniques de 2008‑2009, près de 2,4 millions de Canadiens d'un an et plus avaient reçu un diagnostic de diabèteNote de bas de page 19. Bien que le diabète de type 1 et le diabète de type 2 aient tous les deux été associés à des anomalies génétiques, le diabète de type 2 est également lié au surpoids ou à l’obésitéNote de bas de page 19-Note de bas de page 21. En 2012, on s’attendait à ce que 186 400 nouveaux cas de cancer soient diagnostiquésNote de bas de page 22. On prévoyait que les cancers du sein, du poumon, du côlon/rectum et de la prostate représenteraient plus de la moitié (53 %) de tous les cancers diagnostiqués cette même annéeNote de bas de page 22.

Les infections transmissibles sexuellement

Au cours des 15 dernières années, les taux d’infections transmissibles sexuellement (ITS) officiellement signalées dans le Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire ont augmenté dans l’ensemble de la population canadienneNote de bas de page 23. Les ITS non traitées, qu’elles soient symptomatiques ou non, peuvent avoir des effets durables sur la santé. Elles sont associées à l’atteinte inflammatoire pelvienne, à l’infertilité, aux grossesses ectopiques, aux fausses couches, au faible poids du bébé à la naissance, aux verrues génitales et à divers types de cancer, notamment les cancers du col de l’utérus, de l’anus et du pénisNote de bas de page 24, Note de bas de page 25.

En 2010, le taux de cas déclarés d’infection à Chlamydia trachomatis culminait chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans (2 005,5 cas pour 100 000 habitants), représentant plus de sept fois le taux national global (277,6 cas pour 100 000 habitants) et plus de cinq fois le taux global chez les femmes (363,8 cas pour 100 000 habitants)Note de bas de page 23. Au cours de la même année, les jeunes femmes de 15 à 19 ans affichaient le plus haut taux d’infection gonococcique déclarée (147,0 cas pour 100 000 habitants), soit un taux plus de quatre fois supérieur à la moyenne nationale globale (33,4 cas pour 100 000 habitants)Note de bas de page 23. À la différence de l’infection à Chlamydia trachomatis et de la gonorrhée, les taux de cas déclarés de syphilis infectieuse en 2010 étaient plus élevés chez les hommes que chez les femmes dans tous les groupes d’âgeNote de bas de page 23. Ils ont culminé à 16,2 cas pour 100 000 habitants chez les hommes de 30 à 39 ans, un taux plus de trois fois supérieur à la moyenne nationale globale (5,2 cas pour 100 000 habitants)Note de bas de page 23.

On estime que 71 300 personnes vivaient avec l’infection à VIH à la fin de 2011Note de bas de page 26. Cette année‑là, plus des trois quarts (77 %) de tous les nouveaux cas d’infection déclarés touchaient des hommes, la plus forte proportion se situant chez les 30 à 39 ans (29 %)Note de bas de page 26. Toujours en 2011, les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes représentaient la plus forte proportion des nouveaux cas d’infection (49 %)Note de bas de page 26. Les femmes, quant à elles, formaient une proportion croissante des personnes au Canada obtenant un résultat positif au test de dépistage du VIH; en 2011, elles représentaient 23 % de tous les nouveaux cas signalésNote de bas de page 26. Chez les femmes, les contacts hétérosexuels constituaient la catégorie d’exposition la plus souvent déclarée (65 %), suivie de l’usage de drogues intraveineuses (30 %)Note de bas de page 26.

Le poids santé

De mauvaises habitudes alimentaires, notamment la surconsommation, conjuguées à une activité physique inadéquate, peuvent entraîner une prise de poidsNote de bas de page 27, Note de bas de page 28. L’indice de masse corporelle (IMC), calculé à partir de la taille et du poids, est communément utilisé pour déterminer si une personne se situe ou non dans un intervalle de poids santé. Selon les résultats de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) menée de 2009 à 2011, 26 % des Canadiens de 18 ans et plus étaient obèses et 34 % affichaient un excès de poids d’après la mesure combinée de leur taille et de leur poidsNote de bas de page 29. Au Canada, le problème d’obésité ne concerne pas uniquement les adultes; de 2009 à 2011, on a observé, d’après la mesure de la taille et du poids des enfants, que 9 % des jeunes de 6 à 17 ans étaient obèses et que 17 % présentaient un surplus de poidsNote de bas de page 29.

Bien que l’IMC soit considéré comme une mesure adéquate pour certaines tranches de la population, les catégories standards de l’IMC pourraient ne pas refléter de manière exacte le taux d’excès de poids et d’obésité dans toutes les populationsNote de bas de page 30-Note de bas de page 34. Le recours à la mesure du tour de taille en combinaison avec celle de l’IMC, comme le propose l’Organisation mondiale de la Santé, permet de repérer avec plus de précision les populations qui sont exposées à un risque accru de mauvaise santé attribuable à l’obésitéNote de bas de page 35, Note de bas de page 36. En se fondant sur les mesures recueillies dans l’ECMS de 2009 à 2011, on estime que plus de la moitié (56 %) des Canadiens de 20 à 69 ans étaient exposés, au minimum, à un risque accru de mauvaise santé liée à l’obésité et au tour de taille (voir le tableau B.2)Note de bas de page 29, Note de bas de page 37. L’obésité constitue un facteur de risque pour bon nombre d’affections chroniques, notamment l’hypertension, le diabète de type 2, les maladies de la vésicule biliaire, les maladies des artères coronaires, l’arthrose et certains types de cancersNote de bas de page 27, Note de bas de page 35, Note de bas de page 36.

Tableau B.2 Catégories de risque pour la santé selon l'IMC et le tour de taille, population âgée de 20 à 69 ans, Canada, de 2009 à 2011Note de bas de page 29, Note de bas de page 37
IMC Tour de taille
Hommes : moins de 94 cm
Femmes : moins de 80 cm
Faible risque
Hommes : de 94 à 102 cm
Femmes : de 80 à 88 cm
Risque élevé
Hommes : plus de 102 cm
Femmes : plus de 88 cm
Risque très élevé
Poids normal
(de 18,5 à 24,9 kg/m2)
Aucun risque accru
(8,6 %)
Aucun risque accru
(29,2 %)
Risque accru
(0,5 %)
Excès de poids
(de 25,0 à 29,9 kg/m2)
Aucun risque accru
(6,4 %)
Risque accru
(17,4 %)
Risque élevé
(11,2 %)
Obésité, classe I
(de 30,0 à 34,9 kg/m2)
Risque accru
(0,5 %)
Risque élevé
(2,4 %)
Risque très élevé
(13,2 %)
Obésité, classes II et III
(≥ 35,0 kg/m2)
Risque très élevé
(0,0 %)
Risque très élevé
(0,0 %)
Risque très élevé
(10,5 %)

Remarque : Les risques associés au tour de taille et à un poids insuffisant (IMC < 18,5 kg/m2) ne s'appliquent pas.

Source : Agence de la santé publique du Canada, à partir de données de l'ECMS, Statistique Canada.

La santé mentale et la maladie mentale

La santé mentale est un aspect important de la santé et du bien‑être en général de tous les CanadiensNote de bas de page 38. La santé mentale et la maladie mentale peuvent toucher de nombreuses personnes et avoir une incidence sur la santé tout au long de la vie. Un corpus imposant de travaux scientifiques appuie l’idée que la santé mentale et la maladie mentale ne se trouvent pas aux deux extrêmes d’un seul et même continuum selon lequel la santé mentale augmente à mesure que diminue la maladie mentaleNote de bas de page 39. Il faut plutôt considérer la santé mentale et la maladie mentale comme évoluant sur deux continuums distincts mais liés; ainsi, la santé mentale serait plus que la simple absence de maladie mentaleNote de bas de page 40. La maladie mentale frappe sans égard à l’âge, à la culture, à la scolarité et au revenuNote de bas de page 39, Note de bas de page 41. Cependant, le risque s’accroît chez certaines personnes en raison de leurs antécédents familiaux de maladie mentale, de leur consommation de substances psychoactives, de certaines affections chroniques ou d’événements stressants de leur vieNote de bas de page 41.

Il est difficile de déterminer avec exactitude l’état de santé mentale ou les taux de maladie mentale, car les données sont limitées. Néanmoins, les données tirées d’enquêtes, d’études et de bases de données nous permettent de mieux comprendre l’état de santé mentale des Canadiens. Au cours de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2011, la majorité des Canadiens de 12 ans et plus ont déclaré avoir une très bonne ou une excellente santé mentale (73 %)Note de bas de page 10. Les taux de maladie mentale au Canada pourraient être sous‑estimés, car, dans bien des cas, un diagnostic n’est pas posé; de plus, les gens souffrant d’affection sévère pourraient tout simplement ne pas figurer dans les statistiquesNote de bas de page 39.

Les troubles de santé mentale les plus autodéclarés en 2011 étaient les troubles de l’humeur, comme la dépression, le trouble bipolaire, la manie ou la dysthymieNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Au total, 7,3 % des Canadiens de 15 ans et plus ont indiqué avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeurNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Un pourcentage plus élevé de femmes (9,5 %) que d’hommes (5,2 %) a déclaré présenter des troubles de l’humeur, et ce, dans tous les groupes d’âgeNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Les adultes de 55 à 64 ans affichaient les taux déclarés les plus élevés (9,4 %)Note de bas de page 13, Note de bas de page 14.

En 2011, environ 6,5 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déclaré présenter un trouble anxieux tel que la phobie, le trouble obsessionnel‑compulsif ou le trouble paniqueNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Comme dans le cas des troubles de l’humeur, les troubles anxieux ont été signalés par un plus grand pourcentage de femmes (8,2 %) que d’hommes (4,7 %), et ce, dans tous les groupes d’âgeNote de bas de page 13, Note de bas de page 14. Les personnes de 20 à 54 ans affichaient les plus hauts taux déclarés de trouble anxieux (7,2 %)Note de bas de page 13, Note de bas de page 14.

Les causes de décès

En 2009, les cancers représentaient la principale cause de décès au Canada (30 %), suivis des maladies de l’appareil circulatoire (29 %) et des maladies de l’appareil respiratoire (9 %)Note de bas de page 42-Note de bas de page 61. Étant donné les variations dans la distribution démographique, les taux de mortalité normalisés selon l’âge (TMNA) constituent une meilleure indication du risque de mortalité au sein d’une population. De 2000 à 2009, le TMNA a diminué pour chacune des maladies suivantes : pour les cancers, il est tombé de 185,4 cas à 163,8 cas pour 100 000 habitants; pour les maladies de l’appareil circulatoire, il a chuté de 212,3 cas à 140,9 cas pour 100 000 habitants et pour les maladies de l’appareil respiratoire, de 49,2 cas à 44,2 cas pour 100 000 habitantsNote de bas de page 4, Note de bas de page 42-Note de bas de page 44. Au cours de la même période, les décès attribuables à des maladies infectieuses ont connu une hausse, passant de 9,0 cas à 10,7 cas pour 100 000 habitantsNote de bas de page 4, Note de bas de page 45.

S’il est important de connaître le nombre de décès associés à une maladie ou à une affection pour comprendre l’état de santé de la population canadienne, il est également important de déterminer à quel âge surviennent ces décès. La mesure du nombre d’années potentielles de vie perdues (APVP) en raison d’un décès prématuré donne une meilleure idée des répercussions d’une maladie ou d’une affection sur la santé de la population. Par exemple, si un Canadien meurt du cancer à 45 ans, il a potentiellement perdu 30 années de vie (en supposant une espérance de vie de 75 ans à la naissance, une valeur prudente communément utilisée dans ce type de calcul)Note de bas de page 62. En 2009, la plupart des années de vie perdues étaient attribuables à des décès prématurés associés aux cancers (1 504 années pour 100 000 habitants), aux maladies de l’appareil circulatoire (755 années pour 100 000 habitants) et aux blessures accidentelles (546 années pour 100 000 habitants)Note de bas de page 63.

Tableau B.3 Notre état de santé
Notre état de santé Année
Espérance de vie ajustée en fonction de la santé et état de santé déclaré
Espérance de vie à la naissance ajustée en fonction de la santé (nombre d'années d'espérance de vie en bonne santé, femmes) 71,2 2005-2007
Espérance de vie à la naissance ajustée en fonction de la santé (nombre d'années d'espérance de vie en bonne santé, hommes) 68,9 2005-2007
Taux de mortalité infantile (moins d'un an) (nombre de décès pour 1 000 naissances vivantes) 4,9 2009
Santé perçue, très bonne ou excellenteTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 59,9 2011
Santé mentale perçue, très bonne ou excellenteTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 72,6 2011
Principales causes de mortalité (nombre de décès pour 100 000 habitants par année)
Cancers 210,9 2009
Maladies de l'appareil circulatoire 203,7 2009
Maladies de l'appareil respiratoire 63,1 2009
Causes de mortalité prématurée, population âgée de 0 à 74 ans (nombre d'années potentielles de vie perdues pour 100 000 habitants par année)
Cancers 1 504 2009
Maladies de l'appareil circulatoire 755 2009
Blessures accidentelles 546 2009
Suicide et blessures auto-infligées 322 2009
Maladies de l'appareil respiratoire 208 2009
Infection à VIH 28 2009
Affection chronique
Incidence du cancer (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants par année, taux normalisé selon l'âge) 406 2012
Prévalence du diabète (pourcentage de la population âgée d'un an et plus) 6,8 2008-2009
Obésité (pourcentage de la population âgée de 18 ans et plus) 26,3 2009-2011
ArthriteTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus) 17,0 2011
AsthmeTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 8,6 2011
CardiopathiesTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 4,9 2011
HypertensionTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 20 ans et plus) 20,8 2011
Maladie pulmonaire obstructive chroniqueTableau B.3 - Note * (pourcentage de la population âgée de 35 ans et plus) 4,2 2011
Maladie mentale, population âgée de 15 ans et plus (pourcentage)
SchizophrénieTableau B.3 - Note * 0,3 2005
Dépression majeureTableau B.3 - Note * 4,8 2002
Dépendance à l'alcoolTableau B.3 - Note * 2,6 2002
Trouble d'anxiétéTableau B.3 - Note * 6,5 2011
Maladie d'Alzheimer et autres démencesTableau B.3 - Note * (pourcentage estimatif de la population âgée de 65 ans et plus) 8,9 2008
Maladie infectieuse
Infection à VIH (nombre de résultats positifs au test du VIH) 2 221 2011
Infection à Chlamydia trachomatis (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants par année) 277,6 2010
Gonorrhée (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants par année) 33,4 2010
Syphilis infectieuse (nombre de nouveaux cas pour 100 000 habitants par année) 5,2 2010
Note de base de page
*Désigne les données autodéclarées.

Remarque : Les caractères italiques signifient que l'information présentée est identique à celle du Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2012. Il se peut que certaines données ne soient pas comparables. Des renseignements détaillés se trouvent à l'annexe C : Définitions et sources de données des indicateurs.

Sources : Statistique Canada, Société canadienne du cancer, Agence de la santé publique du Canada et Société Alzheimer du Canada.

Les facteurs comportementaux, sociaux et économiques influant sur la santé

Des comportements individuels, comme l’inactivité physique, le tabagisme, la consommation d’alcool à risque élevé et le mauvais usage de drogues, peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. La scolarité et le revenu sont également des déterminants clés qui influent sur la santé tout au long de la vieNote de bas de page 64, Note de bas de page 65. Les comportements sont des choix individuels, mais ces choix sont influencés par l’environnement physique, social et économique de vie, de travail et d’apprentissageNote de bas de page 66, Note de bas de page 67. De façon générale, toute amélioration à l’un de ces facteurs peut avoir une incidence aussi bien sur les comportements en matière de santé que sur les résultats de santé d’un individu, d’un groupe ou d’une population (voir la liste des indicateurs au tableau B.4).

L’activité physique

Bon nombre de facteurs peuvent influer sur la santé d’une personne, mais des études révèlent que les gens les plus actifs physiquement sont moins susceptibles d’être en mauvaise santéNote de bas de page 68, Note de bas de page 69. L’inactivité physique constitue un facteur de risque modifiable pour une vaste gamme d’affections chroniques, y compris les maladies des artères coronaires, les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension, le cancer du côlon, le cancer du sein, le diabète de type 2 et l’ostéoporoseNote de bas de page 68, Note de bas de page 70.

Pour maximiser les bienfaits de l’activité physique, les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et celles du Canada recommandent aux adultes de faire au moins 150 minutes d’activité physique de modérée à vigoureuse par semaine; les enfants et les jeunes de 5 à 17 ans devraient, pour leur part, faire 60 minutes d’activité physique de modérée à vigoureuse par jourNote de bas de page 71-Note de bas de page 74. Selon les résultats de l’ECMS de 2007 à 2009, seulement 17 % des hommes de 20 à 79 ans et 14 % des femmes du même groupe d’âge atteignaient ce niveau d’activité physiqueNote de bas de page 71. Chez les enfants et les jeunes, seulement 7 % (9 % des garçons et 4 % des filles) affichaient le niveau d’activité physique recommandé au moins six jours par semaine, mais 44 % (53 % des garçons et 35 % des filles) s’adonnaient à au moins 60 minutes d’activité physique de modérée à vigoureuse un minimum de trois fois par semaineNote de bas de page 72.

Le tabagisme, la consommation d’alcool et l’usage de drogues

Les effets du tabagisme sur la santé et le bien‑être sont bien documentés; ce facteur demeure une importante cause de maladies évitables et de décès prématurésNote de bas de page 75, Note de bas de page 76. En plus d’être des causes de cancers connues, le tabagisme et l’exposition à la fumée secondaire ont été associés à un risque accru de nombreuses maladies et affections touchant l’appareil cardiovasculaire et l’appareil respiratoireNote de bas de page 76, Note de bas de page 77. Le tabagisme peut également interagir avec divers médicaments, notamment les antidépresseurs, qui peuvent ainsi perdre de leur efficacitéNote de bas de page 78, Note de bas de page 79. Bien que le taux global de tabagisme ait baissé depuis 1985, 17 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déclaré être des fumeurs actuels (15 % des femmes et 20 % des hommes) en 2011Note de bas de page 80, Note de bas de page 81.

Parmi les substances psychoactives, l’alcool est celle qui est la plus consommée au CanadaNote de bas de page 82. L’intoxication alcoolique peut entraîner divers risques, par exemple des effets néfastes sur la santé physique et la santé mentale, sur les relations interpersonnelles, sur le travail et sur les études; dans des cas extrêmes, elle peut causer la mortNote de bas de page 83-Note de bas de page 85. Le gouvernement du Canada a publié en 2011 des directives de consommation à faible risque, qui exposent les effets à court et à long terme de l’alcool sur les hommes et les femmesNote de bas de page 85. En 2011, 78 % des Canadiens de 15 ans et plus ont déclaré avoir bu de l’alcool dans l’année précédenteNote de bas de page 82. De ce pourcentage, 19 % dépassaient les limites recommandées pour réduire les méfaits à long terme (p. ex. le risque accru de maladies hépatiques et de certains cancers) et 13 % dépassaient les limites pour les méfaits à court terme (p. ex. le risque accru de blessures et de surdose)Note de bas de page 82.

Les effets à court et à long terme de l’usage de drogues illicites varient. Par exemple, le cannabis peut, à court terme, entraîner une hausse de la fréquence cardiaque et une baisse de la pression artérielleNote de bas de page 86, Note de bas de page 87. Il peut aussi nuire à la concentration, à la perception de la profondeur et à la vitesse de réaction, ce qui peut notamment perturber la conduite d’un véhiculeNote de bas de page 86, Note de bas de page 87. La consommation de cannabis peut également déclencher une psychose chez les personnes vulnérables et aggraver l’évolution de maladies psychiatriques comme la schizophrénieNote de bas de page 86, Note de bas de page 88. À long terme, elle peut provoquer une détresse respiratoire, accroître le risque de cancer et nuire à la mémoire et à la capacité de traiter l’informationNote de bas de page 86-Note de bas de page 89. D’autres drogues illicites (p. ex. la cocaïne, les hallucinogènes et l’ecstasy) ont été associées à divers problèmes de santé et problèmes sociaux, notamment les crises de panique, les hallucinations, la psychose, la paranoïa et les comportements à risque ou violentsNote de bas de page 87, Note de bas de page 90-Note de bas de page 93. Elles peuvent également provoquer des troubles physiques comme les convulsions, l’augmentation de la pression artérielle et la hausse de la fréquence cardiaque, qui peuvent tous se révéler fatalsNote de bas de page 90-Note de bas de page 93. À long terme, et selon la substance consommée, on peut noter des effets tels qu’une altération des fonctions cérébrales touchant la mémoire et des lésions aux tissus pulmonaires et nasauxNote de bas de page 90-Note de bas de page 95. L’usage de drogues illicites (p. ex. l’abus, le mauvais usage ou la dépendance) peut nuire au rendement scolaire et professionnel et, dans des cas extrêmes, peut même causer la mortNote de bas de page 90-Note de bas de page 93.

En 2011, la drogue illicite la plus utilisée par les Canadiens était le cannabisNote de bas de page 82, Note de bas de page 96. Chez les 15 ans et plus, près d'un Canadien sur dix (12 % des hommes et 6 % des femmes) a déclaré avoir consommé du cannabis dans l’année précédenteNote de bas de page 82, Note de bas de page 96. Depuis 2008, on observe une diminution de la prévalence de l’usage du cannabis chez les Canadiens de 15 ans et plusNote de bas de page 97. Outre le cannabis, les drogues illégales les plus populaires en 2011 étaient les hallucinogènes (0,9 %), le crack et la cocaïne (0,9 %) et l’ecstasy (0,7 %)Note de bas de page 96. Les produits pharmaceutiques prescrits à des fins thérapeutiques, notamment les analgésiques opioïdes, les stimulants, les tranquillisants et les sédatifs, peuvent également faire l’objet d’une utilisation abusive en raison de leurs propriétés psychoactivesNote de bas de page 82. En 2011, 1,5 % des personnes qui prenaient des médicaments psychoactifs le faisaient pour en ressentir les effets euphoriquesNote de bas de page 82.

La scolarité, l’emploi et le revenu

Entre les années scolaires 1990‑1991 et 2010‑2011, le pourcentage de Canadiens âgés de 20 à 24 ans qui ont reçu leur diplôme d’études secondaires est passé de 81 % à 90 %Note de bas de page 98. Toutefois, on note toujours une plus forte proportion d’hommes que de femmes qui abandonnent leurs études secondaires; en 2011, 89 % des hommes et 92 % des femmes ont terminé leurs études secondairesNote de bas de page 98. Entre les années scolaires 1990‑1991 et 2010‑2011, le pourcentage de Canadiens âgés de 25 à 34 ans qui ont obtenu leur diplôme d’études postsecondaires a grimpé de 44 % à 68 %Note de bas de page 98.

Le chômage et un environnement de travail stressant ou non sécuritaire ont été associés à de mauvais résultats de santéNote en bas de page 65, Note en bas de page 99. Les gens qui disposent de plus de pouvoir sur leur travail et qui sont soumis à des exigences moins stressantes jouissent généralement d’une meilleure santé et ont une plus grande longévité que ceux qui sont exposés à un environnement de travail stressant ou dangereuxNote de bas de page 65, Note de bas de page 99. En 2012, le taux de chômage culminait (14,3 %) chez les jeunes Canadiens de 15 à 24 ans et il était à son plus bas (4,6 %) chez les Canadiens de 65 ans et plusNote de bas de page 107.

Les Canadiens ont connu au fil du temps une augmentation générale de leur revenu personnel (ajusté en fonction de l’inflation), mais cette augmentation n’a pas été répartie de manière équitable. De fait, l’écart entre les revenus les plus élevés et les revenus les plus faibles s’est considérablement creusé de 1976 à 2010Note de bas de page 100, Note de bas de page 101.

Bien que les femmes soient plus nombreuses que les hommes à vivre d’un faible revenu, la différence entre les taux respectifs s’est atténuée au fil des années. En 2010, le taux de faible revenu était de 8,7 % pour les hommes et de 9,3 % pour les femmesNote de bas de page 100, Note de bas de page 102. Le nombre d’enfants de moins de 18 ans vivant dans des ménages à faible revenu a diminué, passant d’un sommet de 18,4 % en 1996 à un taux de 8,2 % en 2010Note de bas de page 100, Note de bas de page 102. La proportion d’aînés vivant avec un faible revenu était de 5,3 % (soit 3,4 % chez les hommes et 6,8 % chez les femmes), ce qui représentait également une diminution importante par rapport au taux de 1977, qui se situait à 30,4 %Note de bas de page 100, Note de bas de page 102.

Tableau B.4 Facteurs influant sur notre santé
Facteurs influant sur notre santé Année
Revenu (pourcentage de la population, selon le seuil de faible revenu de 1992)
Personnes à faible revenu (après impôt) 9,0 2010
Emploi, population âgée de 15 ans et plus (pourcentage)
Taux de chômage 7,2 2012
Sécurité alimentaire, population âgée de 12 ans et plus (pourcentage)
Ménages déclarant une insécurité alimentaire de modérée à graveTableau B.4 - Note * 7,6 2011
Environnement et logement
Concentration d'ozone troposphérique (nombre de parties par milliard [concentration moyenne en saison chaude, pondérée selon la population]) 38,2 2010
Concentration de particules fines (nombre de microgrammes par mètre cube [concentration moyenne en saison chaude, pondérée selon la population]) 8,7 2010
Besoin impérieux en matière de logement (pourcentage des ménages) 12,7 2006
Niveau de scolarité, population âgée de 25 ans et plus (pourcentage)
Diplôme d'études secondaires 83,7 2012
Études postsecondaires partielles 64,3 2012
Diplôme d'études postsecondaires 59,2 2012
Soutien social et appartenance
Sentiment d'appartenance à la communauté, assez fort ou très fortTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 64,8 2011
Affaires de crimes violents (pour 100 000 habitants par année) 1 231 2011
Comportements en matière de santé
Fumeur actuelTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus) 17,3 2011
Activité physique dans les loisirs, modérément actif ou actifTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 53,8 2011
Consommation de fruits et de légumes (cinq fois et plus par jour)Tableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 12 ans et plus) 40,4 2011
Dépassement des lignes directrices pour une consommation d'alcool à risque réduit à court termeTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus) 10,1 2011
Dépassement des lignes directrices pour une consommation d'alcool à risque réduit à long termeTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus) 14,4 2011
Usage de drogues illicites dans l'année précédenteTableau B.4 - Note * (pourcentage de la population âgée de 25 ans et plus) 6,9 2011
Taux de grossesses chez les adolescentes (nombre de naissances vivantes par année pour 1 000 jeunes femmes de 15 à 19 ans) 13,5 2010
Accès aux soins de santé, population âgée de 12 ans et plus (pourcentage)
Accès à un médecin régulierTableau B.4 - Note * 84,7 2011
Consultation d'un professionnel des soins dentairesTableau B.4 - Note * 68,6 2011
Note de base de page
*Désigne les données autodéclarées.

Remarque : Les caractères italiques signifient que l'information présentée est identique à celle du Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2012. Il se peut que certaines données ne soient pas comparables. Des renseignements détaillés se trouvent à l'annexe C : Définitions et sources de données des indicateurs.

Sources : Statistique Canada, Santé Canada, Environnement Canada et Société canadienne d'hypothèques et de logement.

Résumé

Bien que la santé de la population canadienne soit considérée comme très bonne, un examen plus poussé des taux de mortalité, de maladie et d’incapacité de différents groupes révèle que certains Canadiens jouissent d’une moins bonne santé et d’une moins bonne qualité de vie que d’autres. De nombreux facteurs influent sur les résultats de santé, notamment le vieillissement de la population, l’accroissement des taux de survie pour des affections potentiellement mortelles et la modification des comportements par rapport à l’alimentation, à l’activité physique, à la consommation d’alcool et à l’usage de tabac et de drogues. Toutefois, ce ne sont pas les seuls facteurs en jeu. Les faits montrent que le revenu, la scolarité, l’emploi et les conditions de travail peuvent également avoir une incidence sur les comportements et les résultats individuels en matière de santé.

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