Chapitre 3 : Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada 2009 – Santé des enfants canadiens

Chapitre 3 - Santé des enfants canadiens

Ce chapitre présente un survol de l’état de santé actuel de la population canadienne de 11 ans et moins, en plus de se pencher sur les causes de la mauvaise santé et d’incapacité. Il est important de noter que, pour ce groupe d’âge, les données ne sont pas toujours disponibles. Ainsi, certaines d’entre elles peuvent ne concerner qu’un sous-groupe d’âge ou encore s’appuyer sur un échantillon plus large que la portion ciblée. Dans ces cas, nous avons présumé que les résultats obtenus étaient très similaires à ceux que nous aurait révélé l’existence de données propres aux groupes d’âges plus précisément examinés.

Les enfants canadiens de la naissance à 11 ans

Selon le recensement de 2006, Statistique Canada estime que, sur les 31,6 millions de personnes qui forment la population canadienne, 4,3 millions sont des enfants de moins de 12 ans (voir le tableau 3,1). Un peu moins de la moitié de ces enfants (2,0 millions) ont moins de 6 ans. Environ 5 % sont des immigrants et 6 % des AutochtonesNote de bas de page 128–130.

La majorité (79 %) des enfants canadiens de moins de 12 ans vivent en milieu urbain. De plus, une grande partie de ces enfants (82 %) vivent à la maison avec deux parentsNote de bas de page 129. En 2006, 17 % des enfants de moins de 12 ans vivaient avec un seul parent, ce qui correspond à une augmentation de 0,3 % par rapport à 1991Note de bas de page 129 131. La majorité de ces enfants (84 %) vivaient avec une mère seule, et les autres avec un père seulNote de bas de page 129. En comparaison, 37 % des enfants de Premières nations, 31 % des enfants métis et 26 % des enfants inuits de moins de 15 ans vivaient avec un seul parent, alors que, toujours dans ces trois groupes respectifs, 8 %, 2 % et 4 % des enfants vivaient avec soit un grand-parent soit avec d’autres membres de la familleNote de bas de page 132–134. Environ 2 % des enfants canadiens de ce groupe d’âge vivent ailleurs qu’en logement privé, notamment dans des refuges, en famille d’accueil, en foyer de groupe ou en établissementNote de bas de page 129.

Le nombre de naissances au Canada est demeuré relativement stable au cours des 30 dernières années, se chiffrant à environ 360 000 par année. Le taux de fécondité total actuel, qui est de 1,6 enfant par femme âgée de 15 à 49 ans, a lui aussi peu varié depuis le milieu des années 1970, mais il équivaut à moins de la moitié de ce qu’il était en 1960Note de bas de page 135–139. Bien que l’on observe aussi une baisse du taux de fécondité chez les femmes autochtones du Canada, qui est présentement 2,6 enfants par femme de 15 à 49 ans, ce taux demeure bien supérieur à la moyenne canadienneNote de bas de page 134 Note de bas de page 140.

L’accroissement de la longévité, ainsi que la réduction du taux de fécondité, ont entraîné une baisse de la proportion de la population totale des 0 à 11 ans, laquelle est passée de 23 % en 1971 à 14 % en 2006Note de bas de page 128 Note de bas de page 141. Même si la proportion des Autochtones de moins de 25 ans a également diminué, au cours des dernières années, en passant de 53 % en 1996 à 48 % en 2006, cette baisse est beaucoup moins importante que celle observée dans l’ensemble de la population canadienneNote de bas de page 142 Note de bas de page 143. Ainsi, la population autochtone vivant hors réserve est relativement plus jeune que la population non autochtone du Canada, puisque les personnes de moins de 25 ans représente 48 % de la population autochtone comparativement à 31 % pour la population non autochtone (voir la figure 3,1)143.

Tableau 3,1 Enfants canadiens
    Description Année
Population de la naissance à 11 ans
Population¹ 4 310,2 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Autochtones2Tableau 1 - Note de bas de page 2 273,1 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Premières nations (ascendance unique)Tableau 1 - Note de bas de page 1 124,6 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Métis (ascendance unique)Tableau 1 - Note de bas de page 1 16,6 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Inuits (ascendance unique)Tableau 1 - Note de bas de page 1 11,3 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
ImmigrantsTableau 1 - Note de bas de page 1 234,1 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Population urbaineTableau 1 - Note de bas de page 1 3 426,5 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Enfants dans les ménages privésTableau 1 - Note de bas de page 1 4 241,4 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Enfants vivant avec deux parentsTableau 1 - Note de bas de page 1 3 498,0 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Enfants vivant avec un seul parentTableau 1 - Note de bas de page 1 743,5 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Enfants vivant avec une mère seuleTableau 1 - Note de bas de page 1 627,8 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Enfants vivant avec un père seulTableau 1 - Note de bas de page 1 115,6 mille enfants de 0 à 11 ans 2006
Taux de natalité
Taux de fécondité totalTableau 1 - Note de bas de page 1 1,6 naissances par femme au cours de la période de fécondité de 15 à 49 ans 2006
Taux brut de natalitéTableau 1 - Note de bas de page 1 10,9 naissances vivantes pour mille habitants 2006

Remarque : Il est possible que la somme des populations métisse, inuite et des Premières nations ne corresponde pas à la population autochtone totale en raison de l'indication de l'ascendance unique. L'annexe E : Définitions et sources de données des indicateurs fournit de plus amples renseignements à ce sujet.

Sources :

Note de base de page 1
1Statistique Canada
Note de base de page 2
2Affaires indiennes et du Nord Canada.

Figure 3,1 Répartition de la population autochtone et non autochtone par groupe d’âge, Canada, 2006 Note de bas de page 143

Figure 3,1 Répartition de la population autochtone et non autochtone par groupe d'âge, Canada, 2006
Équivalent textuel – Figure 3,1

Sommaire : La population Autochtone est distribuée de façon pyramidale : les groupes d'âge plus jeunes (0 à 14 ans et 15 à 24 ans) constituent presque 50 % de la population totale. En guise de comparaison, les mêmes groupes d'âge chez les non-Autochtones représentent moins de 40 % de la population totale.  À l'inverse, les groupes plus âgés (55 à 64 ans et 65 ans et plus) ne représentent que 12 % de la population Autochtone totale, et représentent plus de 26 % de la population non-Autochtone.

Source : Statistique Canada.

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Source : Statistique Canada.

La santé des enfants canadiens

Bien que les problèmes de santé qui affectent les jeunes enfants soient, pour la plupart, propres à leur âge, dans certains cas les impacts sur leur santé sont les mêmes que chez les adultes, ou alors ces problèmes risquent d’entraîner de graves conséquences à l’âge adulte.

Le tableau 3,2 présente les indicateurs de santé actuels des enfants canadiens. Ceux-ci comprennent entre autres les indices de l’espérance de vie, les résultats de grossesses, ainsi que les principaux indices sur les causes de mortalité, de mauvaise santé et de maladie pour ce groupe d’âge.

Tableau 3,2 Santé des enfants canadiens
    Description Année
État de santé
Espérance de vie, naissances et résultats de grossesses
Espérance de vieTableau 2 - Note de bas de page 1 80,8 années d'espérance de vie à la naissance 6
GarçonsTableau 2 - Note de bas de page 1 78,4 années d'espérance de vie à la naissance 6
FillesTableau 2 - Note de bas de page 1 83,0 années d'espérance de vie à la naissance 6
Espérance de vie ajustée en fonction de la santéTableau 2 - Note de bas de page 1 69,6 années d'espérance de vie en santé à la naissance 1
GarçonsTableau 2 - Note de bas de page 1 68,3 années d'espérance de vie en santé à la naissance 1
FillesTableau 2 - Note de bas de page 1 70,8 années d'espérance de vie en santé à la naissance 1
Naissances et résultats de grossesses
Taux de naissances prématuréesTableau 2 - Note de bas de page 1 7,9 pour cent de naissances vivantes des grossesses de moins de 37 semaines 6
Faible poids à la naissanceTableau 2 - Note de bas de page 1 6,1 pour cent de naissances vivantes de bébés pesant moins de 2 500 grammes à la naissance 6
Naissances multiples 3,1 pour cent de naissances vivantes 2006
Mortalité
Population de moins d'un an
Taux de mortalité infantile (moins d'un an)Tableau 2 - Note de bas de page 1 5,0 décès pour 1 000 naissances vivantes la même année 2006
Taux de mortalité néonatale (de 0 à 27 jours)Tableau 2 - Note de bas de page 1 3,7 décès pour 1 000 naissances vivantes la même année 2006
Malformations congénitales, déformations et anormalités chromosomiquesTableau 2 - Note de bas de page 1 1,3 décès pour 1 000 habitants de moins d'un an 2005
Troubles liés à la durée de la grossesse et à la croissance du foetusTableau 2 - Note de bas de page 1 0,7 décès pour 1 000 habitants de moins d'un an 2005
Taux de mort subite du nourrissonTableau 2 - Note de bas de page 1 0,3 décès pour 1 000 habitants de moins d'un an 2005
Population de 1 à 11 ans
Blessures intentionnelles et non intentionnellesTableau 2 - Note de bas de page 1 4,9 décès par année pour 100 000 habitants 2004
Tumeurs malignesTableau 2 - Note de bas de page 1 2,7 décès par année pour 100 000 habitants 2004
Malformations congénitales, déformations et anormalités chromosomiquesTableau 2 - Note de bas de page 1 1,4 décès par année pour 100 000 habitants 2004
Mauvaise santé et maladie
Maladies chroniques
AsthmeTableau 2 - Note de bas de page 3 15,6 pourcentage de la population de 4 à 11 ans 2000
DiabèteTableau 2 - Note de bas de page 3 0,3 pourcentage de la population de 1 à 19 ans 2005–2006
Incidence de cancer² 15,0 nouveaux cas pour 100 000 enfants de 0 à 14 ans 2000–2004
EmbonpointTableau 2 - Note de bas de page 1 16,9 pourcentage de la population de 2 à 11 ans 2004
ObésitéTableau 2 - Note de bas de page 1 7,4 pourcentage de la population de 2 à 11 ans 2004
Maladies pouvant être prévenues par un vaccin
RougeoleTableau 2 - Note de bas de page 3 0,4 cas pour 100 000 habitants de 0 à 5 ans 2004–2005
Méningocoque du groupe CTableau 2 - Note de bas de page 3 0,6 cas pour 100 000 habitants de 0 à 5 ans 2004–2005
Troubles mentaux et comportementaux
Score de problème émotionnel ou d'anxiétéTableau 2 - Note de bas de page 1A * Tableau 2 - Note de bas de page 5 14,7 pourcentage d'enfants de 2 à 5 ans démontrant un niveau élevé de problème émotionnel et/ou d'anxiété 2004–2005
Score d'hyperactivité ou d'inattentionTableau 2 - Note de bas de page 1A * Tableau 2 - Note de bas de page 5 6,6 pourcentage d'enfants de 2 à 5 ans démontrant un niveau élevé d'hyperactivité et/ou d'inattention 2004–2005
Score d'agressivité physiqueTableau 2 - Note de bas de page 1A * Tableau 2 - Note de bas de page 5 14,2 pourcentage d'enfants de 2 à 5 ans démontrant un niveau élevé d'agressivité physique, de trouble de l'opposition et/ou de trouble des conduites 2004–2005

Remarque : L'annexe E : Définitions et sources de données des indicateurs fournit de plus amples renseignements à ce sujet.

Sources :

Note de base de page *
*Données déclarées (par la personne, un parent ou d'autres)
Note de base de page 1
1Statistique Canada
Note de base de page 2
2Société canadienne du cancer
Note de base de page 3
3Agence de la santé publique du Canada
Note de base de page 4
4Gouvernement du Canada
Note de base de page 5
5 Indicators of Early Childhood Health & Well-Being in British Columbia

Espérance de vie, naissances et résultats de grossesses

En supposant que les profils de mortalité propres à leur année de naissance se maintiennent, les enfants nés au Canada en 2005 vont jouir d’une espérance de vie d’environ 80 ans, celle des filles étant plus grande que celle des garçons, soit de 83 ans contre 78,4 ansNote de bas de page 144. Au chapitre de la santé, on prévoit que près de 70 de ces années, étalées sur la durée de vie, seront vécues en bonne santéNote de bas de page 145. Cependant, tous les Canadiens ne jouissent pas d’une espérance de vie aussi longue. En 2001, celle des hommes autochtones n’était que de 71 ans et celle des femmes autochtones de 77 ansNote de bas de page 134.

La plupart des bébés nés au Canada sont en santé et naissent à terme. En 2006, près de 8 % des naissances étaient considérées comme prématurées, alors qu’environ 6 % des nouveaux-nés pesaient moins de 2 500 grammes, seuil critique en deçà duquel on considère qu’il s’agit de bébés de faibles poids à la naissanceNote de bas de page 146 Note de bas de page 147. Des liens ont été établis entre un faible poids à la naissance et un faible quotient intellectuel, une mémoire déficiente ainsi qu’une capacité limitée à retenir l’information. De plus, les difficultés d’apprentissage, les problèmes de comportements et les troubles émotionnels ont également été associé à un faible poids à la naissanceNote de bas de page 148.

Les enfants issus d’une naissance multiple (deux enfants ou plus nés en même temps) sont souvent plus petits que les autres; 52 % d’entre-eux ont un faible poids à la naissance et 9 % ont un très faible poids à la naissance, soit de moins de 1 500 grammesNote de bas de page 149. En outre, un peu plus de la moitié (53 %) des naissances multiples sont prématurées (avant 37 semaines de grossesse), alors que seulement 6 % des naissances simples sont prématuréesNote de bas de page 150. Au Canada, le nombre de naissances multiples a augmenté, passant de 2,7 % des naissances vivantes en 2000 à 3,1 % des naissances vivantes en 2006Note de bas de page 151. Une partie de cet accroissement est probablement attribuable à l’essor de la procréation assistée médicalement et de la procréation différée – deux facteurs reconnus pour augmenter les risques de naissances multiplesNote de bas de page 152.

Mortalité

Tel que mentionné au chapitre 2, le TMI au Canada, à l’instar d’ailleurs de pays développés comparables, a diminué jusqu’à la fin du 20e siècle. Toutefois, alors que la baisse s’est poursuivie dans les autres pays, le taux canadien de 5 décès par 1 000 naissances est resté relativement stable au cours de la dernière décennieNote de bas de page 153. Les causes les plus fréquentes de mortalité infantile sont les malformations congénitales, les déformations et les anormalités chromosomiques (qui regroupent un ensemble de maladies comme le spina-bifida et le syndrome de Down), suivis des troubles liés à la prématurité et au faible poids à la naissanceNote de bas de page 154 Note de bas de page 155. La mort subite du nourrisson (MSN) est la cinquième cause de mortalité chez les nourrissons canadiens, bien que le taux de MSN de 2005 (environ 33 décès pour 100 000 nourrissons de moins d’un an) ait beaucoup diminué comparé au 66 décès pour 100 000 nourrissons voilà à peine dix ansNote de bas de page 141 Note de bas de page 156 Note de bas de page 157.

Les principales causes de mortalité sont différentes chez les enfants de plus d’un an. Les blessures nonintentionnelles – notamment celles liées à des accidents de véhicules motorisés – constituent la principale cause de mortalité chez les enfants de 1 à 11 ansNote de bas de page 141 Note de bas de page 158 Note de bas de page 159. En 2005, toujours dans ce groupe d’âge, les blessures non intentionnelles ont entraîné 3,9 décès pour 100 000, ce qui correspond à 33 % de l’ensemble des décès chez ces enfants. Près de la moitié (47 %) de ces blessures étaient dues à des accidents de la circulation et ce, malgré les progrès réalisés, au cours des dernières décennies, en matière de sécurité des enfants à bord des véhiculesNote de bas de page 141 158 Note de bas de page 159. La noyade, les troubles respiratoires et les incendies figurent ensuite parmi les causes les plus communes de décès associées aux blessures non intentionnellesNote de bas de page 141 Note de bas de page 158 Note de bas de page 159. Les risques de blessures non intentionnelles et de décès prématuré par suite de noyade, ou en raison de causes diverses, sont plus élevés chez les enfants autochtonesNote de bas de page 160 Note de bas de page 161.

Le Canada a réussi à réduire les décès associés aux blessures (intentionnelles et non intentionnelles) chez les enfants, mais il y a toujours place à l’améliorationNote de bas de page 163. Entre 1971-1975 et 1991-1995, soit en 20 ans, le Canada est passé de la 22e à la 18e place au classement des 25 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), établi par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) concernant les décès liés aux blessures (intentionnelles et non intentionnelles) chez les enfants de 1 à 14 ans (voir la figure 3,2)Note de bas de page 162. Ce changement au classement peut sembler négligeable, mais il correspond à la quatrième baisse de taux en importance pour cette période, soit à une réduction de près de deux tiers des décès (65 %) pour 100 000 enfants entre 1971-1975 et 1991-1995. L’Allemagne, les Pays-Bas et la Finlande remportent les trois premières places pour la réduction de ce taux (avec 71, 67 et 67 % respectivement)Note de bas de page 162. De 1991 à 1995, la Suède, l’Italie, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont eu le plus bas taux de décès associés aux blessures chez les enfants, avec moins de 7 décès par blessure pour 100 000 enfants (de 1 à 14 ans). Durant cette période, les taux du Canada et des États-Unis étaient respectivement de 9,7 et de 14,1 décès par blessure pour 100 000 enfantsNote de bas de page 162.

Les cancers ainsi que les malformations congénitales, les déformations et les anormalités chromosomiques représentent ensuite les deuxième et troisième causes principales de mortalité chez les enfants de ce groupe d’âgeNote de bas de page 141 Note de bas de page 158.

Bien que les voies de fait ne fassent pas partie des principales causes de décès chez les enfants, il est préoccupant de constater que 27 enfants (0,6 pour 100 000) âgés de 1 à 11 ans en sont morts durant l’année 2005 (les chiffres n’ont pour ainsi dire pas changé à cet égard depuis 2000)Note de bas de page 141 Note de bas de page 159.

Figure 3,2 Taux de décès associés aux blessures chez les enfants de 1 à 14 ans dans certains pays de l’OCDE, années 1970 et 1990Note de bas de page 162

Figure 3,2 Taux de décès associés aux blessures chez les enfants de 1 à 14 ans dans certains pays de l'OCDE, années 1970 et 1990
Équivalent textuel – Figure 3,2

Sommaire : Entre 1971-1975 et 1991-1995, le taux des décès attribuables à un traumatisme pour 100 000 enfants est passé de 13,0 à 5,2 en Suède; de 16,3 à 6,1 en Italie; de 14,3 à 6,1 au Royaume-Uni; de 20,1 à 6,6 aux Pays-Bas; de 21,6 à 7,6 en Norvège, de 13,5 à 7,6 en Grèce, de 19,9 à 8,1 au Danemark; de 13,7 à 8,1 en Espagne; de 24,7 à 8,2 en Finlande; de 28,4 à 8,3 en Allemagne; de 17,2 à 8,3 en Irlande; de 22,4 à 8,4 au Japon; de 19,4 à 9,1 en France; de 20,0 à 9,2 en Belgique; de 23,7 à 9,3 en Autriche; de 22,3 à 9,5 en Australie; de 22,5 à 9,6 en Suisse; de 27,8 à 9,7 au Canada; de 16,1 à 10,8 en Hongrie; de 19,6 à 12,0 en République tchèque; de 22,5 à 13,0 en Pologne; de 23,7 à 13,7 en Nouvelle-Zélande; de 24,8 à 14,1 aux États-Unis; de 31,1 à 17,8 au Portugal et de 29,3 à 19,8 au Mexique.

Source : UNICEF.

Figure 3,2 Taux de décès associés aux blessures chez les enfants de 1 à 14 ans dans certains pays de l'OCDE, années 1970 et 1990
Pays Décès pour 100 000 enfants de 1971-1975 Décès pour 100 000 enfants de 1991-1995
Mexique 29,3 19,8
Portugal 31,1 17,8
États-Unis 24,8 14,1
Nouvelle-Zélande 23,7 13,7
Pologne 22,5 13,0
République tchèque 19,6 12,0
Hongrie 16,1 10,8
Canada 27,8 9,7
Suisse 22,5 9,6
Australie 22,3 9,5
Autriche 23,7 9,3
Belgique 20,0 9,2
France 19,4 9,1
Japon 22,4 8,4
Irlande 17,2 8,3
Allemagne 28,4 8,3
Finlande 24,7 8,2
Espagne 13,7 8,1
Danemark 19,9 8,1
Grèce 13,5 7,6
Norvège 21,6 7,6
Pays-Bas 20,1 6,6
Royaume-Uni 14,3 6,1
Italie 16,3 6,1
Suède 13,0 5,2
Équivalent textuel – Figure 3,2

Agrandir la Figure 3,2

Source: UNICEF.

Mauvaise santé et maladie

Un grand nombre de problèmes de santé et de maladies qui affectent les enfants, même s’ils ne sont pas mortels, demeurent très préoccupants. Certains d’entre eux les affectent particulièrement durant l’enfance, alors que d’autres peuvent entraîner de graves conséquences à l’âge adulte.

Asthme, diabète et cancer

Trois maladies chroniques importantes affectent les enfants : l’asthme, le diabète et le cancer. Les données de 2000 indiquaient qu’environ 16 % des enfants canadiens âgés de 4 à 11 ans souffraient d’asthmeNote de bas de page 164. Il est possible que ces données ne reflètent pas la prévalence réelle de la maladie, car elles n’englobent pas les enfants de moins de 4 ans, qui sont incapables d’effectuer correctement l’épreuve diagnostiqueNote de bas de page 164. Si l’on observe uniquement la moitié la plus âgée de ce groupe d’âge, 17 % des enfants de 8 à 11 ans souffrent d’asthmeNote de bas de page 164. Bien que la prévalence de cette maladie ait augmenté depuis 1994-1995 (11 %), le nombre de cas graves est passé de 41 % à 36 % au cours de la même périodeNote de bas de page 165. En 2005-2006, il a été estimé que 0,3 % des jeunes de 1 à 19 ans étaient diabétiquesNote de bas de page 166. La grande majorité d’entre eux ont reçu un diagnostic de diabète insulinodépendant (type 1), qui est principalement associé à des facteurs génétiques. Cependant, en raison des mauvaises habitudes alimentaires et de l’augmentation des taux d’obésité, on constate chez les enfants canadiens de plus en plus de cas de diabète de type 2 (observé auparavant uniquement chez les adultes)Note de bas de page 167.

Il est difficile d’évaluer avec exactitude combien d’enfants canadiens souffrent d’un cancer pendant une période de mesure donnée, mais on estime qu’en moyenne, chaque année, plus de 800 enfants de 0 à 14 ans (15,0 pour 100 000) reçoivent un tel diagnosticNote de bas de page 168. Le cancer le plus fréquent rencontré dans ce groupe d’âge est la leucémie, qui représente environ le tiers de tous les nouveaux casNote de bas de page 168.

Maladies pouvant être prévenues par un vaccin

Les incidences de maladies infectieuses qui peuvent être prévenues par un vaccin sont faibles au Canada. En effet, la majorité des enfants canadiens sont vaccinés contre toute une gamme de maladies potentiellement graves (voir l’annexe B : Calendrier de vaccination systématique des nourrissons et des enfants). Selon les données de 2004, 94 % des enfants de deux ans sont vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, 78 % contre la diphtérie, 74 % contre la coqueluche, 73 % contre le tétanos et 89 % contre la polioNote de bas de page 169.

Toutefois, les taux de couverture vaccinale ne sont pas uniformes, ce qui a eu pour effet de rendre certaines populations plus vulnérables à des maladies pouvant être prévenues par un vaccinNote de bas de page 52. Les plus faibles taux de couverture peuvent être attribuables à des problème en matière de sensibilisation, à un accès moins facile aux programmes de vaccination ou à des perceptions culturelles différentesNote de bas de page 52. Étant donné que nous ne disposons pas de mécanismes pour recueillir de façon uniforme les données relatives à l’administration des vaccins, l’Agence de la santé publique du Canada a établi, à l’intention des provinces et des territoires, des lignes directrices provisoires qui concernent la collecte de ces données dans le but de mieux évaluer la couverture vaccinaleNote de bas de page 170.

Blessures non intentionnelles

Les blessures non intentionnelles ne sont pas seulement une cause importante de décès chez les enfants canadiens; elles constituent la première cause de morbidité et d’incapacité chez les enfants et les jeunes canadiens. En 2005, ces blessures comptaient pour 15 % des hospitalisations d’enfants de moins de 12 ansNote de bas de page 171. Les chutes, les accidents de la circulation et les blessures causées par des objets inanimés constituaient les principales raisons de ces hospitalisations (voir la figure 3,3)Note de bas de page 171. Selon l’ERS 2002-2003, 18 % des enfants des Premières nations ont subi une blessure suffisamment grave au cours de l’année précédente pour nécessiter des soins médicaux (par exemple coupures graves, entorses ou foulures graves ou fractures)Note de bas de page 50.

Les blessures les plus graves comprennent celles à la tête et au cerveau, y compris les blessures apparemment mineures à la tête mais qui peuvent entraîner des dommages permanents au cerveau. Vingt pour cent des blessures qui occasionnent un trauma grave vont entraîner des blessures graves à la tête et une incapacité permanenteNote de bas de page 163. Les principales causes de blessures à la tête surviennent à la suite de collisions en véhicule motorisé, de chutes ou lors de la pratique d’un sportNote de bas de page 174. Ces blessures peuvent entraîner des problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété ou le trouble de stress post-traumatique (TSPT)Note de bas de page 175. Chez les enfants, le TSPT peut parfois apparaître un an ou plus après l’accident. S’il n’est pas traité, le TSPT peut devenir chronique et entraîner des problèmes d’ordre affectifs et comportementaux (par exemple troubles de l’alimentation, pratique d’activités à risque élevé, dépression, comportements violent et difficultés de concentration)Note de bas de page 176–178.

Figure 3,3 Taux d’hospitalisation pour certaines blessures non intentionnelles chez les enfants de 0à 11 ans, Canada, 1995, 2000 et 2005 Note de bas de page 171Note de bas de page 173

Figure 3,3 Taux d'hospitalisation pour certaines blessures non intentionnelles chez les enfants de 0 à 11 ans, Canada, 1995, 2000 et 2005
Équivalent textuel – Figure 3,3

Sommaire : Entre 1995 et 2000, le taux d'hospitalisations pour 1 000 enfants âgés de 0 à 11 ans est passé de 14,1 à 12,4 lorsqu'il est attribuable aux chutes; de 5,7 à 3,8 à cause d'accidents de transport; de 5,9 à 4,1 à cause d'expositions à des forces mécaniques inanimées, y compris le fait d'être atteint d'un projectile et d'une décharge d'arme à feu; de 1,2 à 1,3 à cause d'une exposition à des forces mécaniques animées, notamment le fait d'être frappé par une personne ou un animal; de 3,3 à 1,9 à cause d'un empoisonnement non intentionnel par une substance nocive et de l'exposition à celle-ci; et de 5,0 à 3,7 pour toutes les autres causes.

Source : Agence de la santé publique du Canada.

Figure 3,3  Taux d'hospitalisation pour certaines blessures non intentionnelles chez les enfants de 0 à 11 ans, Canada, 1995, 2000 et 2005
Cause de blessures non intentionnelles Taux pour 1 000 hospitalisations de 1995 Taux pour 1 000 hospitalisations de 2000 Taux pour 1 000 hospitalisations de 2005
Chutes 14,1 14,0 12,4
Accidents de transport 5,7 5,7 3,8
Exposition à des forces mécaniques inanimées 5,9 6,0 4,1
Exposition à des forces mécaniques animées 1,2 1,1 1,3
Empoisonnement non intentionnel et exposition à des produits nocifs 3,3 2,7 1,9
Autres 5,0 5,5 3,7

** L’exposition à des forces mécaniques inanimées comprend notamment le fait d’être blessé par un projectile ou une décharge d’arme à feu.

† L’exposition à des forces mécaniques animées comprend notamment le fait d’être blessé par une personne ou un animal.

Source : Agence de la santé publique du Canada..

Obésité

Entre 1978 et 2004, les taux d’obésité mesurée ont presque triplé chez les enfants et les jeunes canadiens de 2 à 17 ansNote de bas de page 179. Les données les plus récentes indiquent que près de 17 % des 2 à 11 ans font de l’embonpoint et qu’un peu plus de 7 % d’entre eux sont obèsesNote de bas de page 179. Des différences peuvent être observées chez certaines souspopulations où l’on constate des taux plus important d’excès de poids, notamment auprès des enfants de quartiers à faible revenu ou de familles dont le niveau de scolarité des parents est peu élevéNote de bas de page 180 Note de bas de page 181.

Les enfants autochtones et les enfants qui habitent dans les régions rurales sont également plus susceptibles de faire de l’embonpoint ou d’être obèsesNote de bas de page 182 Note de bas de page 183. En 2004, selon les mesures de taille et de poids fournies par un parent ou un tuteur, 58 % des enfants des Premières nations, âgés de 3 à 11 ans et vivant sur une réserve, faisaient de l’embonpoint ou étaient obèses. Chez les enfants de 2 à 11 ans et vivant hors réserve, l’embonpoint ou l’obésité se chiffrait à 35 % tandis que parmis les enfants métis il se situait à 29 %. Bien qu’aucune donnée n’était disponible concernant le nombre d’enfants inuits faisant de l’embonpoint, on considère que 13 % d’entre eux sont obèsesNote de bas de page 50 Note de bas de page 184. Parmi les facteurs susceptibles d’expliquer la prévalence plus élevée d’embonpoint et d’obésité chez ces populations, mentionnons le fait qu’une plus grande proportion de ces enfants vit dans des familles à faible revenuNote de bas de page 185. Le fait d’habiter dans un foyer à faible revenu peut aggraver les problèmes de sécurité alimentaire qu’engendrent le coût souvent très élevé des aliments nutritifs dans les régions éloignées et du NordNote de bas de page 186.

Selon les recherches, l’obésité infantile est un fort indicateur de l’obésité adulteNote de bas de page 187. Environ 33 % des enfants obèses d’âge préscolaire et 50 % des enfants obèses d’âge scolaire restent obèses à l’âge adulte, alors qu’un enfant de l’âge de deux ans qui présente un poids santé est moins susceptible de faire de l’embonpoint plus tardNote de bas de page 188 Note de bas de page 189. Faire de l’embonpoint ou être obèse à l’âge adulte peut entrainer de graves problèmes de santé tels que des maladies du coeur, certains types de cancers (de l’endomètre, du sein, du colon), le diabète de type 2, l’arthrose ainsi qu’un grand nombre d’autres ennuis de santéNote de bas de page 190–192. Les impacts psychosociaux de l’obésité durant l’enfance ou l’adolescence sont également des facteurs qu’il est important de prendre en considérationNote de bas de page 193–195. Dès l’âge de 5 ans, un enfant qui fait de l’embonpoint peut développer une image négative de lui-même et une faible estime de soi, ce qui plus tard peut engendrer de la tristesse, de la nervosité, conduire à la solitude ou induire des comportements à risqueNote de bas de page 194–196.

Troubles mentaux et comportementaux

Depuis les années 1950, l’importance de recueillir et d’interpréter les données sur la santé mentale et les troubles comportementaux chez les enfants est de plus en plus reconnue et défendueNote de bas de page 197. Les données recueillies sur la santé mentale et le bien-être des enfants proviennent de sources multiples, notamment des établissements provinciaux ou territoriaux qui dispensent des soins en santé mentale, mais aussi d’enfants, de parents, d’enseignants ou de pairs, de sorte que ces informations ne sont pas toujours comparables entre ellesNote de bas de page 197. Étant donné que la plupart des maladies mentales apparaissent au cours des premières années de vie, et persistent plus tard, il serait avantageux d’établir un protocole d’études longitudinales de la santé mentale des enfantsNote de bas de page 27 Note de bas de page 197 Note de bas de page 198.

La santé mentale est la capacité que chacun d’entre nous possède de ressentir, de penser et d’agir de manière à améliorer notre aptitude à jouir de la vie et à relever les défis auxquels nous sommes tous confrontés. Il s’agit d’un sentiment positif de bienêtre affectif et spirituel qui reconnaît l’importance de la culture, de l’équité, de la justice sociale, des interactions entre individus et de la dignité personnelleNote de bas de page 199.

Les maladies mentales sont caractérisées par des altérations de la pensée, de l’humeur ou du comportement (ou une combinaison des trois) associées à un état de détresse et à un dysfonctionnement marqués. La maladie mentale peut prendre diverses formes, entre autres : troubles de l’humeur, schizophrénie, troubles anxieux, troubles de la personnalité, troubles de l’alimentation et dépendances telles que la toxicomanie et le jeu pathologiqueNote de bas de page 199.

Selon les estimations internationales actuelles, de 10 à 20 % des enfants souffriraient d’une maladie mentaleNote de bas de page 200. Au Canada, le rapport final du Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie (2004) souligne que 15 % des enfants et des jeunes seraient susceptibles d’être atteint par une maladie mentale à un moment de mesure donnéNote de bas de page 201 Note de bas de page 202. Selon les réponses de parents et de tuteurs interrogés dans le cadre de l’ERS 2002-2003, environ 29 % des enfants des Premières nations, de 0 à 11 ans et vivant sur une réserve, auraient eu des problèmes comportementaux ou affectifs au cours des six mois précédentsNote de bas de page 50.

Les données indiquent que les troubles mentaux les plus courants chez les enfants canadiens sont l’anxiété, le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDA/H), les troubles des conduites et les troubles dépressifs (voir la figure 3,4)Note de bas de page 203 Note de bas de page 204. Bien que des traitements spécialisés existent, moins du quart des enfants atteints en bénéficientNote de bas de page 203 Note de bas de page 204.

Les données indiquent que les troubles mentaux et les problèmes affectifs qui surviennent durant l’enfance et la jeunesse peuvent affecter les personnes tout au long de leur vie, notamment aux chapitres de la santé générale, du bonheur et de la productivitéNote de bas de page 27. Par exemple, les problèmes comportementaux d’agressivité physique chez les enfants apparaissent généralement vers l’âge de 2 ou 3 ansNote de bas de page 205. Ils peuvent se perpétuer à mesure que les enfants vieillissent et accroître les risques de délinquance, de toxicomanie et de troubles mentaux à l’âge adulteNote de bas de page 205.

L’expression « troubles d’apprentissage » fait référence à un certain nombre de dysfonctionnements pouvant affecter l’acquisition, l’organisation, la rétention, la compréhension ou le traitement de l’information verbale ou non verbale. La gravité de ces troubles varie, et ceux-ci peuvent perturber l’acquisition et l’utilisation de l’une ou de plusieurs des compétences suivantes : le langage oral; la lecture; le langage écrit; et les mathématiques. Les troubles d’apprentissage peuvent également entraîner des déficits sur le plan organisationnel, des problèmes de perceptions et d’interaction sociales, de même que des difficultés à envisager le point de vue d’autruiNote de bas de page 206.

Il est difficile d’obtenir des données sur la prévalence des troubles d’apprentissage chez les enfants canadiens et ce, pour de nombreuses raisons. Parmi celles-ci, mentionnons le fait que le diagnostic est rarement posé et que les parents, par peur de la stigmatisation, sont plutôt réticents à reconnaître que leur enfant connaît des difficultés d’apprentissage. Toutefois, le taux établi de longue date d’un Canadien sur dix – bien que cette estimation soit considérée comme étant modeste – peut sans doute être appliqué aux enfants tout comme à la population en général, tenant pour acquis que les troubles d’apprentissage sont permanentsNote de bas de page 207.

La prévalence des troubles envahissants du développement, dont l’autisme, le syndrome de Rett et le syndrome d’Asperger, est évaluée entre 27,5 et 70 pour 10 000 enfants de 1 à 14 ansNote de bas de page 208–211. Le diagnostic précoce de ces maladies peut être difficile à établir, car les symptômes qui se manifestent chez ces enfants sont nombreux et divers. Ils peuvent présenter des problèmes de communication verbale et non verbale, être affectés par des troubles de motricité, afficher des comportements répétitifs, ou encore manifester des connaissances et des compétences inusitées pour un objet ou un sujetNote de bas de page 211–215.

Figure 3,4 Prévalence estimée des troubles mentaux chez les enfants canadiens de moins de 15 ans, 2001 Note de bas de page 203 Note de bas de page 204

Figure 3,4 Prévalence estimée des troubles mentaux chez les enfants canadiens de moins de 15 ans, 2001
Équivalent textuel – Figure 3,4

En 2001, on a estimé que 6,4 % des enfants âgés de 5 à 17 ans étaient atteints d'un trouble de l'anxiété; que 4,8 % des enfants âgés de 4 à 17 ans avaient d'un TDA/H; que 4,2 % des enfants âgés de 4 à 17 ans avaient un trouble des conduites; que 3,5 % des enfants âgés de 5 à 17 ans avaient un trouble dépressif; que 0,3 % des enfants âgés de 5 à 15 ans avaient un trouble envahissant du développement; que 0,2 % des enfants de 5 à 15 ans avaient un trouble obsessionnel-compulsif; et que 14,3 % des enfants âgés de 4 à 17 ans avaient un autre trouble mental.

Source : Waddell, C., McEwan, K., Shepherd, C. A., Offord, D. R., et Hua, J. M. (2005).

* Données relatives aux enfants de 5 à 17 ans

† Données relatives aux enfants de 4 à 17 ans

‡ Données relatives aux enfants de 5 à 15 ans

Source : Waddell, C., McEwan, K., Shepherd, C. A., Offord, D. R., et Hua, J. M. (2005)

Résumé

La plupart des enfants qui naissent au Canada sont en bonne santé. Leur espérance de vie, ainsi que le nombre des années durant lesquelles ils sont susceptibles de jouir d’une bonne santé, figurent parmi les plus élevées au monde, tandis que les taux de maladie, de mortalité et d’incapacité restent faibles. Cependant, ce ne sont pas tous les enfants de ce groupe d’âge qui profitent des conditions nécessaires au maintien d’une bonne santé. Certaines habitudes de vie, qui peuvent conduire à des problèmes de santé ou à des incapacités, demeurent préoccupantes. Par exemple, les blessures non intentionnelles, l’obésité ainsi que les troubles mentaux et comportementaux sont particulièrement inquiétants, d’abord en raison de leur prévalence actuelle, qu’ils restent stables ou soient à la hausse, mais aussi à cause de l’influence à long terme qu’ils peuvent avoir sur la santé.

Plusieurs facteurs décisifs peuvent contribuer – positivement ou négativement – à la santé générale des enfants. Certains d’entre eux peuvent avoir des effets immédiats sur la santé et sont donc plus évidents à identifier, mais il en existe d’autres qui sont beaucoup moins manifestes et dont les effets peuvent apparaître, ou même s’accumuler, au fil du temps et des générations, ce qui rend le lien de cause à effet plus difficile à établir. Le chapitre 4 traite de ces facteurs ainsi que des répercussions les plus fréquentes qu’ils peuvent avoir sur la santé des enfants canadiens.

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