ARCHIVÉ - La violence dans les fréquentations
Introduction
La violence dans les fréquentations est un problème social important et répandu. Elle s’exprime par toute une gamme de comportements nuisibles allant des menaces à l’agression physique et sexuelle, en passant par la maltraitance émotionnelle. Certaines formes de comportement violent, notamment les voies de fait, peuvent entraîner des accusations en vertu du Code criminel du Canada, mais d’autres, comme les railleries ou d’autres formes de violence verbale, sont nuisibles sans toutefois constituer des infractions criminelles.
La violence dans les fréquentations préoccupe davantage les chercheurs et les praticiens depuis les trois dernières décennies. Ce document traite de la définition de la violence dans les fréquentations, de ses conséquences et des moyens de la contrer.
Qu’est-ce que la violence dans les fréquentations?
Aux fins du présent document, la violence dans les fréquentations s’entend de toute agression physique, sexuelle ou psychologique commise délibérément par un individu à l’endroit de la personne qu’il fréquenteFootnote 1. Il peut s’agir tout aussi bien de relations occasionnelles que de relations de longue date. Les trois formes de violence — physique, sexuelle et émotionnelle — peuvent coexister ou l’une des trois peut occuper une place prépondérante.
Les études indiquent que la violence dans les fréquentations peut toucher tout le monde peu importe l’âge, la race, l’orientation sexuelle, le statut socio-économique ou le lieu de résidence. Elle survient tant dans des relations entre adolescents que dans des relations entre adultes. Une étude menée au Nouveau-Brunswick a établi que la violence dans les fréquentations pouvait débuter dès l’âge de 13 ansFootnote 2.
La violence physique survient lorsqu’un partenaire tente de dominer l’autre par la force physique. Elle englobe diverses voies de fait dont pousser, bousculer, empoigner, étouffer, brûler et attaquer avec une arme. Chacun de ces actes pourrait entraîner des accusations en vertu du Code criminel.
La violence physique est souvent qualifiée de modérée ou de sévèreFootnote 3. Les actes de violence modérée se définissent comme des actes pour lesquels le risque de blessure ou de tort permanent est faibleFootnote 4. Ce sont les formes de violence physique les plus courantes dans les fréquentations. La violence sévère, pour sa part, englobe des actes pour lesquels le risque de blessure permanente ou grave est élevé. Selon une étude canadienne, la violence sévère est relativement rareFootnote 5. Elle comprend des comportements tels que frapper un partenaire avec un objet dur ou l’attaquer avec une arme.
Bien que la distinction entre la violence sévère et la violence modérée soit répandue dans les ouvrages de recherche, il importe de rappeler que les blessures découlant de la violence physique sont en fonction d’un grand nombre de facteurs, notamment la vulnérabilité de la victime (p. ex. l’invalidité ou des antécédents de violence subie), sa résilience et le soutien social qu’elle reçoit, tant de la part de son entourage que de l’ensemble de la société. Le risque de blessure physique peut être modéré ou extrême, mais toute violence physique s’accompagne d’un risque de blessure émotionnelle.
La violence sexuelle englobe le fait de forcer un partenaire à avoir des activités sexuelles, le recours à la force pour tenter d’avoir des relations sexuelles ou pour avoir des relations sexuelles ainsi que le fait de tenter d’avoir des relations sexuelles ou pour avoir des relations sexuelles avec une personne qui est sous l’influence de l’alcool ou de la drogueFootnote 6 et qui ne peut résister ni donner son consentement. Cette définition inclut les agressions commises à l’endroit de partenaires auxquelles on a administré une « drogue du viol » comme Rohypnol (appelée aussi roofies, roachies, La Rocha et la pilule de l’oubli), du GHB ou gamma-hydroxybutyrate (également connu sous les noms d’ecstasy liquide, de Gib, de liquide E et d’Easy Lay), de la kétamine (également appelée K, Ket et Spécial K) et de la MDMA — 3,4-méthylènedioxyméthamphétamine (également connue sous les noms d’ecstasy, XTC, X et Bean)Footnote 7.
La violence émotionnelle ou psychologique est le fait d’insulter un partenaire, de jurer contre lui, de l’abaisser ou de le menacer. Elle peut inclure aussi le fait de détruire ses biens et de l’isoler de ses amis et de sa famille. La violence émotionnelle est répandue dans les fréquentationsFootnote 8. La recherche montre que la violence émotionnelle qui emploie le dénigrement et l’intimidation est plus susceptible de se muer en violence physique que d’autres formes de violence émotionnelleFootnote 9.
Différentes formes de violence dans les fréquentations
Non seulement les études sociologiques catégorisent ainsi les types de violence dans les fréquentations (physique, sexuelle et émotionnelle, modérée et sévère), mais elles les distinguent aussi selon d’autres caractéristiques qualitatives telles la fréquence (fréquence d’usage de la violence) et les motifs qui la sous-tendent. Johnson, par exemple, a décrit quatre types de violence dans les fréquentations : le terrorisme intime (patriarcal), la violence commune, la résistance violente et la violence mutuelleFootnote 10.
Le terrorisme intime (patriarcal) peut se définir comme l’usage systématique de la violence et d’autres comportements abusifs pour contrôler un partenaire. Dans ce type de relations, la violence est généralement fréquente et elle devient sévère. Ce type de violence dans les fréquentations se caractérise également par des tentatives visant à isoler et à subordonner le partenaire sur le plan financier. Straus (1999) a estimé qu’il était présent dans moins de 1,5 % des relations conjugales violentes qu’il a étudiéesFootnote 11. Johnson soutient que les hommes sont plus susceptibles que les femmes d’utiliser cette forme de violence, mais qu’elle est rarement utilisée tant par les hommes que par les femmes.
Johnson définit la violence commune comme l’usage intermittent de la violence à l’égard d’un partenaire dans le but de maîtriser la situation immédiate. L’usage de la violence est fondé sur le conflit; il est appelé à se reproduire, mais il n’entraîne généralement pas de violence sévère. Selon Johnson, il s’agit de la forme la plus répandue de violence dans les fréquentations, et les hommes et les femmes y ont recours dans les mêmes proportions.
La résistance violente s’entend de l’usage de la violence à l’égard d’un partenaire lui-même violent et contrôlant. Elle est surtout utilisée à l’égard d’un partenaire qui fait du terrorisme intime.
La violence mutuelle désigne des échanges violents dans lesquels les deux partenaires sont violents et contrôlants. Des quatre types de violence énoncés dans la typologie de Johnson, c’est le moins répandu.
Quelle est l’étendue du problème de la violence dans les fréquentations?
Plusieurs études révèlent que la violence dans les fréquentations est un problème grave au Canada, mais il est difficile d’en mesurer l’étendue exacteFootnote 12, entre autres parce que les chercheurs mesurent les expériences de violence au moyen de définitions et de questions différentes. Certains utilisent des définitions juridiques (Code criminel)dela violence, tandis que d’autres font appel à une définition plus large fondée sur le risque de blessure tant émotionnelle que physique. Certains chercheurs s’enquièrent des actes, tandis que d’autres posent des questions à la fois sur l’acte et sur les émotions ou la réaction qu’il a suscitées. Certaines études portent sur l’exposition à vie à la violence dans les fréquentations (prévalence), alors que d’autres examinent cette violence à l’intérieur d’une période précise (incidence).
Nous avons tout de même quelques notions de la nature et de l’étendue du problème. La violence dans les fréquentations débute dès l’école primaire. Price et coll. (2001) ont mené une enquête sur près de 1 700 jeunes de 7e,9e et 11e année. Dans l’ensemble, 29 % des filles et 13 % des garçons ont déclaré avoir déjà vécu de la violence dans les fréquentationsFootnote 13. Vingt-deux pour cent des filles et 12 % des garçons ont déclaré avoir vécu une expérience troublante de violence psychologique et/ou physique dans les fréquentations. De plus, 19 % des filles et 4 % des garçons ont déclaré avoir vécu des expériences troublantes de coercition sexuelle. Bref, les filles déclarent plus souvent que les garçons avoir été victimes de violence. Par contre, les études qui ne portent que sur l’usage, par les répondants, de la violence dans les fréquentations révèlent que les filles et les garçons déclarent tous deux avoir employé de la violence ou que les filles déclarent le faire plus que les garçonsFootnote 14.
La violence sexuelle a été surtout étudiée dans le cadre de relations hétérosexuelles, mais une étude récente portant sur les relations hétérosexuelles et homosexuelles a établi que les taux de victimisation sexuelle étaient semblables chez les femmes et les hommes — 39 % et 30 % respectivementFootnote 15. Dans cette étude, les hommes qui avaient des relations homosexuelles et bisexuelles étaient plus nombreux à déclarer avoir été victimes de violence sexuelle que les hommes qui n’avaient que des relations hétérosexuelles. Cette conclusion porte à croire que des hommes seraient victimes d’autres hommes, mais il faudra poursuivre la recherche.
Straus (2004) a mené une enquête auprès d’étudiants de 31 universités de 16 pays différents sur la prévalence de la violence dans les fréquentations. Il a indiqué que les taux de violence dans les fréquentations étaient élevés chez les étudiants universitaires du monde entier. Ainsi, 29 % des étudiants avaient agressé physiquement un ou une partenaire intime au cours des 12 derniers moisFootnote 16.
Dans leur étude de 1993, DeKeseredy et Kelly ont établi que 17,2 % des étudiants universitaires et 43,3 % des étudiantes universitaires avaient, d’après leurs réponses, utilisé la violence physique dans leurs fréquentations. La forme de violence la plus répandue tant chez les hommes que chez les femmes consistait à « pousser ou empoigner un partenaire » (15,4 % des hommes et 33,0 % des femmes ont déclaré le faire). Ces conclusions ne correspondent pas à celles d’autres enquêtes. Harned (2002) a observé que l’usage de la violence était le même chez les hommes et les femmes. Swan et Snow (2002) ont établi que 27,9 % des femmes et 20,2 % des hommes (de 27 à 33 ans) utilisaient la violence physiqueFootnote 17.
Si l’on se demande parfois si les femmes font autant ou plus usage de violence physique que les hommes dans les fréquentations, il ne fait pas de doute qu’elles reçoivent plus de soins médicaux que les hommes à la suite de tels actes de violence. En moyenne, les femmes ont des taux de blessures physiques supérieurs à ceux des hommes dans un contexte de violence intime. Simonelli et coll. ont établi une fourchette estimative des taux de blessures physiques subies à la suite d’actes de violence dans les fréquentations (17 % à 52 % chez les hommes et 54 % à 70 % chez les femmes). Un certain nombre de raisons ont été invoquées, notamment le fait que les hommes sont, en général, plus gros et plus forts physiquement que les femmesFootnote 18.
Selon une étude, le meilleur facteur qui permet de prédire si une personne sera victime d’actes de violence physique est le fait qu’elle en commet elle-même. En effet, une bonne partie de la violence est bidirectionnelle : « une personne se déclare victime et auteure d’actes de violence dans les fréquentations [TRADUCTION] »Footnote 19. La violence bidirectionnelle peut comporter des représailles ou de l’auto-défense. Ces incidents ne causent en général que des blessures mineures comme des contusions, mais environ 8 % des hommes et 9 % des femmes ont affirmé avoir subi des blessures assez graves pour exiger des soins médicauxFootnote 20.
La violence émotionnelle est également répandue dans les fréquentations des étudiants du niveau universitaire. Harned (2002) a indiqué que la violence émotionnelle était si répandue dans les fréquentations qu’elle en était presque rendue à être considérée comme la norme. Dans une étude menée auprès d’étudiants d’universités canadiennes par DeKeseredy et Kelly (1993), 80,2 % des hommes et 86,2 % des femmes ont fait état d’au moins un incident de violence émotionnelle dans leurs fréquentationsFootnote 21.
Qu’est-ce qui contribue à la violence dans les fréquentations?
Les facteurs qui contribuent à la violence dans les fréquentations se répartissent en diverses catégories selon qu’ils sont liés principalement à la personne, à la relation, au contexte social immédiat ou à l’influence des pairs dans l’ensemble de la société. Une interaction complexe de ces facteurs crée le contexte qui amène une personne à agresser un partenaire intime.
Facteurs individuels : La recherche sur les facteurs individuels établit une distinction entre les personnes qui risquent d’être victimes et celles qui risquent de perpétrer des actes violents. En dernière analyse, c’est l’agresseur qui est responsable de l’attaque, et non la victimeFootnote 22.
Agresseurs
Une personne qui a été exposée à la violence pendant l’enfance (dans la famille, à l’école et/ou dans la collectivité) risque davantage de poser des gestes violents à l’égard de son partenaireFootnote 23. Plus particulièrement, les filles qui voient leur père employer de la violence et les garçons qui voient leur mère employer de la violence risquent davantage de se montrer violents dans leurs fréquentationsFootnote 24.Ce phénomène trouve son explication dans la théorie de l’apprentissage social, selon laquelle on apprend à utiliser la violence en en étant témoin et en étant récompensé ou en voyant d’autres personnes récompensées pour ces actesFootnote 25. Nous devons prendre garde d’affirmer que le fait d’être témoin de violence amène à utiliser la violence. Même si cette situation a un impact, il n’en reste pas moins que la plupart des enfants (70 %) qui sont témoins de violence à la maison ne posent pas de gestes violents à l’égard de la personne qu’ils fréquententFootnote 26.
Les personnes qui, par leur attitude, cautionnent l’usage de la violence pour régler des conflits ou des problèmes interpersonnels sont également plus susceptibles de poser des gestes violentsFootnote 27. Qui plus est, les personnes qui ont des niveaux de colère plus élevés envers les autres et qui sont moins désireuses de la maîtriser sont plus susceptibles de commettre des actes violentsFootnote 28.Enfin,onneserapas étonné d’apprendre que les personnes qui cautionnent la violence dans les fréquentations sont plus susceptibles d’en faire usage à l’égard de leur partenaireFootnote 29. Des études sur la violence des hommes envers les femmes ont conclu que les hommes qui ont des attitudes négatives ou patriarcales envers les femmes et qui, par leurs croyances, appuient le recours à la violence interpersonnelle risquent davantage de se montrer violents envers la personne qu’ils fréquententFootnote 30.
Des chercheurs ont aussi étudié la psychopathologie des agresseurs en vue de comprendre la violence dans les fréquentations. Ils se sont penchés sur le rôle des troubles de la personnalité, de l’exposition à des traumatismes, des retards de développement, des problèmes d’attachement et des problèmes émotionnels dans l’usage de la violence. Ces explications sont certes importantes, mais elles risquent d’excuser le comportement et d’éluder la responsabilité de l’agresseur. Les problèmes émotionnels interviennent dans la violence à l’égard d’un partenaire intime et il est particulièrement important de les reconnaître dans le traitement des agresseurs, mais ils n’excusent pas la violence. Même si certains agresseurs ont des problèmes émotionnels, ils sont souvent capables de se maîtriser (p. ex. ils ne « perdent » le contrôle qu’avec des intimes et dans des lieux privés). C’est donc dire que si les problèmes émotionnels jouent un rôle bien réel, ils ne déterminent pas totalement le comportement violent.
Victimes
Howard et Wang (2003) ont dressé un profil de risque des femmes victimes de violence dans les fréquentations. Ils ont observé chez les adolescentes victimes de ce genre de violence des sentiments de tristesse ou de désespoir, une consommation occasionnelle excessive d’alcool, la consommation de cocaïne ou l’inhalation de substances. Ils ont également établi que le groupe ethnique jouait un rôle dans le fait d’être victime de violenceFootnote 31. Mais comme ces chercheurs ont examiné les jeunes femmes après qu’elles eurent été subi des actes de violence, il est difficile de dire si ces caractéristiques découlent de la violence ou y prédisposent.
Foshee et coll. (2001) ont étudié des sujets avant et après des expériences de violence. Ils ont affirmé que le fait d’avoir des ami(e)s victimes de violence dans les fréquentations, de consommer de l’alcool et d’appartenir à une race autre que la race blanche étaient autant de facteurs permettant de prédire que des femmes risquaient de commettre des actes violents à l’égard de leur partenaire. Ce sont là des conclusions importantes, car elles distinguent les facteurs qui contribuent à la violence dans les fréquentations de ceux qui en découlent sur le plan social et psychologiqueFootnote 32.
Dans une autre étude rétrospective, Howard et Wang (2003) ont indiqué que les adolescents de sexe masculin qui avaient des sentiments de tristesse ou de désespoir, qui s’étaient déjà battus avec d’autres personnes que leur partenaire intime, qui avaient de nombreux partenaires sexuels, qui n’utilisaient pas le condom et qui avaient fait des tentatives de suicide risquaient davantage d’être victimes de violence physique.
Facteurs liés à la relation : Des recherches récentes montrent que les facteurs liés à la relation sont plus importants que les facteurs individuels lorsqu’il s’agit de déterminer l’issue violente d’une relationFootnote 33. Des caractéristiques précises des interactions pouvant contribuer à la violence dans les fréquentations ont été cernées. Le facteur primordial est peut-être la recherche de pouvoir.
Certains ont considéré la violence dans les fréquentations comme une tentative de contrôler le partenaire, d’exercer du pouvoir sur lui. La classification de Johnson indique que même si le pouvoir est important, l’enjeu n’est pas simplement de dominer le partenaireFootnote 34. C’est plutôt de pouvoir exercer du pouvoir où et quand on juge pertinent de le faire. Ce n’est donc pas le degré de pouvoir absolu à l’intérieur d’une relation qui importeFootnote 35, mais bien l’insatisfaction par rapport aux degrés relatifs de pouvoir exercéFootnote 36. Dans l’ensemble, la violence risque moins de survenir lorsque la prise de décisions et le pouvoir sont partagés à l’intérieur du couple. En effet, la violence surgit souvent à la faveur de désaccords sur celui qui devrait avoir le dernier mot et prendre les décisions à l’intérieur du coupleFootnote 37.
L’âge peut influer sur l’exercice du pouvoir à l’intérieur du couple, car la personne qui est plus âgée que son partenaire peut s’attendre à exercer plus de pouvoir sur lui et/ou l’exiger. Une étude sur des adolescents de sexe masculin ayant des relations avec des partenaires du même sexe a établi que les hommes qui avaient un partenaire plus âgé qu’eux risquaient davantage de connaître de la violence que ceux qui avaient un partenaire de leur âge ou plus jeuneFootnote 38.
Le statut de la relation influe aussi sur la probabilité de violence. Le statut de la relation correspond au degré d’engagement entre les partenaires, c’est-à-dire à la distinction entre une relation occasionnelle et une relation sérieuse. La violence sexuelle est plus répandue dans les relations occasionnellesFootnote 39. La violence psychologique est plus répandue dans les relations plus sérieuses, et elle augmente en fonction du nombre de relations sérieuses que la personne a eues au cours de sa vieFootnote 40. La violence physique est plus répandue à la suite d’un engagement sérieuxFootnote 41.
Facteurs contextuels :Laviolenceéclate souvent dans le contexte d’un stress à l’intérieur de la relation ou d’un stress important dans la vie de l’un ou des deux partenaires. Une forte proportion des incidents se produisent lorsque les partenaires sont sous l’effet de l’alcool ou de la drogueFootnote 42.La consommation de drogue et d’alcool semble réduire les inhibitions par rapport à la violence, mais elle ne cause pas la violence.
Les sentiments de colère et/ou de jalousieNote de bas de page 43 figurent aussi parmi les motifs couramment invoqués par les auteurs d’actes violents dans les fréquentations. Là encore, ces sentiments n’excusent pas ou n’expliquent pas l’usage de la violence; ils sont présents en même temps, et l’agresseur les invoque souvent pour justifier sa conduite.
Facteurs liés aux pairs : Les pairs peuvent influer sur l’usage de la violence à l’intérieur d’une relation et déterminer si la victime demeurera avec le partenaire violent. Le fait d’avoir des pairs qui font usage de violence est un facteur qui permet de prédire que des hommes et des garçons en feront usage à leur tourFootnote 44. Ces pairs soutiennent et justifient un comportement violent et contrôlantFootnote 45.Les adolescentes sont également influencées par les pairs qui font usage de violence envers leur partenaire. Le fait, pour une femme, d’avoir des pairs qui sont victimes de violence l’expose à un risque accru de poser elle-même des gestes violentsFootnote 46.
Facteurs sociaux : En dernière analyse, les causes de la violence dans les fréquentations prennent également leur source dans notre société et dans ses normes et ses systèmes de valeursFootnote 47. Les rôles dévolus aux deux sexes sont particulièrement importants. Certains chercheurs sont d’avis que la violence dans le couple puise ses racines dans l’inégalité entre les sexesFootnote 48. Il y a des différences notables entre les hommes et les femmes sur le plan de l’usage et de l’expérience de la violence, et des conséquences de leurs actes violents. Ces différences tiennent à notre perception des rôles et des comportements qui conviennent à chaque sexeFootnote 49.
Notre vision sociale de la violence, notamment de ses différentes formes et du moment où il « convient » de l’utiliser, revêt aussi de l’importanceFootnote 50. Même si la violence en général est réprouvée par la plupart des gens, il s’en trouve pour prôner son usage dans certaines situations. Certains croient, par exemple, qu’un garçon peut gifler sa copine qui l’a « trompé » ou qu’une jeune fille doit menacer son copain « pour qu’il écoute »Footnote 51.
Comme la violence dans les fréquentations a des racines sociales, les programmes de prévention doivent non seulement être offerts aux personnes « à risque », mais aussi aborder les facteurs sociaux qui interviennent dans le comportement.
Les jeunes et la violence dans les fréquentationsFootnote 52
Même si la violence dans les fréquentations chez les adultes et chez les jeunes comporte beaucoup de similarités, les jeunes font face à des risques particuliers.
La violence dans les fréquentations chez les jeunes doit être prise au sérieux par ceux-là mêmes qui sont le plus susceptibles d’en avoir conscience, soit les autres jeunes. Les pairs sont particulièrement importants parce que la plupart des jeunes qui vivent de la violence dans leurs fréquentations demandent des conseils et du soutien à leurs amisFootnote 53. Si ces derniers qualifient ce comportement d’abusif et de mauvais, les jeunes victimes ont plus de chances de demander de l’aide. Mais les pairs peuvent aussi soutenir l’usage de la violence et augmenter ainsi le risque que la violence se perpétue. Il est donc essentiel que les jeunes soient informés des conséquences de la violence dans les fréquentations.
Les jeunes qui sont au courant de situations de violence dans les fréquentations ne doivent pas jeter le blâme sur la victime ou minimiser le tort et les risques qu’elles comportent. Ils doivent plutôt reconnaître que la violence pose problème et inciter les victimes à demander de l’aide pour assurer leur protection.
Si vous êtes un jeune et si vous soupçonnez qu’un(e) ami(e) ou un(e) camarade de classe subit de la violence de la part de son partenaire, donnez-lui votre appui et aidezle(la) à reconnaître que ce comportement est inacceptable. C’est ce lien qui permettra aux jeunes de recevoir de l’aide et de se libérer de relations violentesFootnote 54. La rubrique « Où trouver de l’aide? » donne de l’information sur les endroits où les jeunes peuvent obtenir de l’aide.
Si vous vivez de la violence dans une relation intime et si vos amis appuient votre rôle d’auteur ou de victime d’actes violents, recherchez de meilleures sources de soutien. Vous trouverez ci-dessous un certain nombre de ressources pour les jeunes. Si vous êtes aux études, adressez-vous à un conseiller en orientation ou à un enseignant qui vous inspire confiance. Il serait peut-être bon aussi que vous en parliez à vos parents, à votre médecin ou à un conseiller en santé communautaire.
Liste de vérification pour la violence dans les fréquentations
Vous trouverez ci-dessous une liste de vérification des attitudes et des comportements que la recherche a associés à la violence dans les fréquentations. Si vous répondez positivement à ces questions, il se peut que vous souteniez d’autres jeunes qui font usage de violence et que vous risquiez d’en faire usage vous-même. Si vous adoptez l’un ou l’autre de ces comportements, vous vous dirigez vers une relation violente et vous devriez réexaminer vos comportements.
- Croyez-vous qu’il est acceptable d’utiliser la violence pour résoudre des conflits?
- Croyez-vous qu’il est acceptable ou normal d’utiliser la violence envers la personne que vous fréquentez?
- Croyez-vous que vous devez contrôler vos relations intimes et que votre partenaire doit vous obéir?
- Avez-vous déjà fait usage de violence dans vos relations intimes?
- Menacez-vous votre(vos) partenaire(s) intime(s) de lui causer du tort sur le plan physique, émotionnel ou sexuel?
- Croyez-vous que la violence émotionnelle, sexuelle ou physique est inoffensive?
- Croyez-vous que votre partenaire est responsable de toutes les violences que vous lui faites subir?
- Vous arrive-t-il de rabaisser ou d’écraser votre partenaire?
- Tentez-vous de dominer votre partenaire et de prendre toutes les décisions?
- Donnez-vous des ordres dans votre relation?
- Restreignez-vous ou tentez-vous de restreindre le nombre de personnes que rencontre votre partenaire de même que ses déplacements et ses activités?
- Ressentez-vous de la jalousie lorsque votre partenaire parle des personnes avec qui il pourrait avoir une relation intime ou passe du temps avec d’autres personnes?
Mythe | Réalité |
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Cela ne m’arrivera jamais. | Personne n’est à l’abri de la violence dans les fréquentations. Ce type de violence n’est pas limité à une classe sociale ni à un groupe ethnique ou racial particulier, non plus qu’aux relations hétérosexuelles. Il ne dépend pas uniquement de vous et de vos valeurs, mais aussi de celles de votre partenaire. |
e peux déceler un agresseur au premier coup d’oeil. | Il y a toutes sortes d’agresseurs. Ils ne correspondent pas aux stéréotypes véhiculés par les médias. On ne peut les déceler au premier coup d’oeil. |
Les choses vont s’améliorer. | Après les premiers signes de violence, la situation empire généralement en l’absence d’intervention. Les agresseurs doivent apprendre de nouveaux moyens de faire face aux conflits et acquérir de nouvelles attitudes à l’égard de la violence et des relationsFootnote 55. |
Le problème se pose seulement lorsque mon partenaire est stressé ou sous l’influence de l’alcool ou de la drogue ou lorsque nous sommes en conflit. Sinon, tout va bien. | Même si ces situations engendrent parfois plus de violence, elles n’en sont pas la cause. Elles servent souvent d’excuses et de justificationsFootnote 56. |
La jalousie est un signe d’amour. | La jalousie est une excuse couramment invoquée pour justifier l’usage de la violence dans les fréquentations. Elle ne le justifie pas. Elle peut être, en outre, un signe avant-coureur de terrorisme intime et d’une tendance, chez l’agresseur, à poser des gestes de plus en plus violents pour obtenir le contrôle. |
La victime d’actes de violence dans les fréquentations l’a souvent cherché. | Il est inacceptable de jeter le blâme sur la victime. Même s’ilyaeu provocation, l’usage de la violence n’est pas acceptable. Il ne résout pas les problèmes, même s’il réduit souvent la victime au silence. |
S’il y a agression sexuelle dans des relations de couple, c’est parce qu’on ne peut pas maîtriser ses pulsions sexuelles. Si un partenaire excite l’autre, il n’a que ce qu’il mérite. | On peut maîtriser ses pulsions sexuelles. C’est pourquoi des accusations au criminel peuvent être portées contre une personne qui en a forcé une autre à avoir des relations sexuelles. Même si un partenaire a consenti à des caresses ou des baisers, il est maître de son corps. S’il dit NON ou ARRÊTE, indiquant qu’il veut mettre fin au contact sexuel, la loi vous oblige à vous arrêter. |
Les railleries ne font de mal à personne. | Se faire traiter de tous les noms est blessant, c’est pourquoi les gens le font. La violence psychologique ou émotionnelle peut miner la confiance en soi. Elle peut avoir des effets plus accablants que d’autres formes de violence intimeFootnote 57. |
Mes amis disent que c’est correct quand mon partenaire fait usage de violence. | Si vos amis appuient votre partenaire violent en excusant ou en justifiant son comportement, vous devez chercher de l’aide ailleurs. Les sections « Que faire? » et « Où trouver de l’aide? » contiennent une liste de conseillers scolaires, de groupes d’entraide, de lignes de secours et de ressources sur le Web qui peuvent vous être utiles. |
Quels sont les effets sur la santé de la violence dans les fréquentations?
La violence dans les fréquentations peut avoir toute une gamme d’effets néfastes sur la santé, allant des blessures causées directement par la violence aux mécanismes d’adaptation malsains pouvant avoir des répercussions à court et à long terme sur la santé.
Effets physiques
Les blessures physiques vont des coupures et des contusions mineures à des blessures graves, notamment des os brisés et d’autres blessures exigeant une hospitalisation. Selon la recherche, la violence dans les fréquentations cause des blessures physiques plus graves aux femmes qu’aux hommesFootnote 58.
La violence sexuelle a toute une gamme de conséquences physiques. Elle entraîne non seulement un risque de blessures physiques, mais aussi un risque de contracter le sida ou d’autres maladies transmises sexuellement et, chez les femmes agressées par des hommes, un risque de grossesse.
Effets psychologiques
La violence dans les fréquentations peut causer un tort émotionnel important aux hommes et aux femmes qui en sont victimes. Il peut se manifester par de la dépression, de l’anxiété, des sentiments de tristesse et de désespoir ou encore des idées et des tentatives de suicideFootnote 59. Les survivants de violence sévère peuvent présenter des symptômes de trouble de stress post-traumatiqueFootnote 60.Les femmes victimes d’agression sexuelle ont souvent des inquiétudes au sujet de la forme de leur corps et de leur apparence physiqueFootnote 61.
Stratégies d’adaptation malsaines
Faire face à de la violence dans les fréquentations peut aussi mener à des problèmes de santé. Les survivants risquent davantage de consommer de l’alcool, de la drogue et du tabac, dans certains cas de façon abusiveFootnote 62. Ils risquent plus de couper les liens qu’ils entretenaient à l’école, ce qui les rend plus à risque de décrocherFootnote 63. Les jeunes, tant les garçons que les filles, sont également plus susceptibles d’adopter des comportements alimentaires néfastesFootnote 64 (p. ex. prendre des laxatifs ou des comprimés amaigrissants, se faire vomir, jeûner et vivre des épisodes d’excès alimentaire)Footnote 65. Ils sont beaucoup plus susceptibles que leurs pairs non victimes de violence de tenter de se suiciderFootnote 66.
Que faire?
Si vous êtes victime de violence, demandez de l’aide. Des conseillers bien informés peuvent vous aider à faire face aux conséquences de la violence sur le plan émotionnel et physique (voir la section « Où trouver de l’aide? »).
Si vous soupçonnez qu’une personne de votre connaissance subit des actes de violence, écoutez-la et appuyez-la. Ne lui jetez pas le blâme. Dites-lui que ce qui arrive est mal et que personne ne mérite de subir de la violence.
Où trouver de l’aide?
Bon nombre de collectivités offrent des services aux victimes et aux agresseurs. Ces organisations vous fourniront des outils pédagogiques, de l’information et/ou du soutien émotionnel.
Le Centre national d’information sur la violence dans la famille (CNIVF) est, au Canada, le centre qui fournit de l’information sur la violence et les autres formes d’abus dans les relations familiales, les relations intimes, les relations de dépendance ou les relations de confiance. Le CNIVF oriente les intéressés vers des sources d’information, dont des répertoires nationaux de services, et les dirige vers des personnes-ressources et des organisations qui viennent en aide aux victimes de violence dans les relations interpersonnelles. Pour un complément d’information, veuillez communiquer avec le CNIVF sans frais au numéro 1 800 267-1291 ou consulter le site Web du CNIVF à http://www. phac-aspc.gc.ca/sfv-avf/violencefamiliale/ index.html
En milieu scolaire, des enseignants et des conseillers en orientation peuvent donner du soutien, de l’information et de bonnes adresses en matière de counselling.
À l’échelle nationale, la Croix-Rouge canadienne et le YM/YWCA offrent divers services de soutien et d’information. Le programme ÉduRespect de la Croix-Rouge (http://www.croixrouge.ca/article.asp?id=006 820&tid=030) offre de l’éducation et d’autres formes de soutien aux jeunes.
Vous pouvez également communiquer avec Jeunesse, j’écoute, le seul service canadien sans frais de counselling téléphonique, d’aiguillage et de consultation Internet destiné aux enfants et aux jeunes (Jeunesse, j’écoute 1 800 668-6868/http://www.jeunesse jecoute. ca/fr/). Le Site Web d'Assistance Parents comprend des conseils et de l'information pour les parents http://www.parenthelpline.ca
Le Centre for Children and Families in the Justice System vise à aider les enfants et les familles qui ont des démêlés avec la justice, y compris ceux qui sont victimes de crimes ou d’abus. Site Web : http://www.lfcc.on.ca/
Si vous avez été victime d’agression sexuelle, vous pouvez communiquer avec votre centre local d’aide aux victimes de viol. La plupart des centres peuvent venir en aide aux femmes hétérosexuelles, mais ils ne sont pas tous en mesure de soutenir les hommes hétérosexuels ou gais ni les lesbiennes.
Certaines villes ont des lignes de secours pour les jeunes bisexuels, gais et lesbiennes. À Toronto vous pouvez vous adresser au :
a) David Kelley Lesbian and Gay Community Counselling Program – Family Service Association of Metropolitan Toronto
Tél. : 416 595-9618 Adresse : 355, rue Church, Toronto M5B 1Z8
b) TAGL (Toronto Area Gays and Lesbians) Tél. : 416 964-6600
c) Lesbian/Gay/Bi Youth Line Tél. : 416 962-9688
Si vous êtes du côté de ceux qui posent des actes de violence dans les fréquentations, vous aurez peut-être du mal à trouver de l’aide. La plupart des services s’adressent aux victimes; bon nombre de collectivités offrent cependant du counselling et de l’éducation en ce qui concerne les techniques de maîtrise de la colère.
YOUCAN, http://www.youcan.ca/, une organisation nationale pour les jeunes, offre un programme Peacebuilders dans certaines localités de l’ensemble du pays.
Le projet LOVE : Vivre sans violence http://www.leaveoutviolence.com/ est un organisme sans but lucratif qui joue un rôle prépondérant dans la prévention de la violence chez les jeunes. Il offre un journal, des livres et des programmes aux jeunes à risque qui ont connu la violence à titre d’agresseurs, de victimes ou de témoins.
Prévention et intervention précoce
S’il est important de venir en aide aux victimes et aux auteurs d’actes violents dans les fréquentations, il est tout aussi important d’intervenir en amont du processus.
Le Centre national d’information sur la violence dans la famille offre plus de 140 publications, une collection vidéos et une collection d’ouvrages de référence dont plusieurs portent sur la violence dans les fréquentations.
Des programmes provenant d’autres sources visent à faire de l’éducation sur la violence dans les fréquentations. Il s’agit notamment de programmes de formation pour les enseignants et d’autres professionnels et de programmes pour les jeunes. Ces programmes fournissent des statistiques sur la violence dans les fréquentations, des moyens de déceler une relation violente et de la formation sur des stratégies non violentes et des attitudes à l’égard de la violence.
YTV http://inclass.ytv.com/inclasslessons.asp offre des plans de leçon qui peuvent être téléchargés dans des contextes pédagogiques.
La majorité des programmes s’adressent à des jeunes du secondaire, mais certains programmes de prévention visent des enfants plus jeunes, des adultes et des personnes qui ont des besoins spéciaux. Il est reconnu que ces programmes (voir Ressources pédagogiques) ont des effets à long terme sur la réduction de la violence dans les fréquentations et aident les gens à mettre fin à des relations violentes.
Suggestions de lectures
Boisvert, Jean-Marie, Madeleine Beaudry et Robert Ladouceur. La prévention des conflits conjugaux auprès des jeunes adultes québécois (2000).
Flinn, Alex, Breathing Underwater (New York: HarperCollins, 2001).
Justice Canada. La violence dans les fréquentations -Fiche d’information du ministère de la Justice du Canada Site Web : http://www. justice.gc.ca/fr/ps/fm/index.html
Lefort, Louise et Monique Elliot. Le couple à l’adolescence -Rapport d’enquête sur les relations amoureuses des jeunes de 12 à 17 ans de l’île de Montréal (Montréal : Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre, 2001).
Lloyd, Sally et Beth Emery. The Darkside of Courtship(Thousand Oaks, CA: Sage, 2000).
Murray, Jill. But I Love Him(New York: HarperCollins Publishers, 2000).
Rondeau, Lorraine et Pierre H. Tremblay. Les relations amoureuses des jeunes, prévenir la violence, favoriser les relations harmonieuses et égalitaires, ... accompagner les jeunes. (Montréal : Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre, Direction de la santé publique; CLSC Olivier-Guimond, 2001).
Scarce, Michael. Male on Male Rape: The Hidden Toll of Stigma and Shame (New York: Plenum Press, 1997).
Totten, Mark. Guys, Gangs and Girlfriend Abuse (Peterborough: Broadview, 2000).
Tremblay, Pierre H. et coll. Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal-Centre. Agir à l’école contre la violence et le sexisme. Promotion des conduites pacifiques et égalitaires à l’école primaire (Montréal : Direction de la santé publique, 1998).
Wolfe, D.A., et coll. The Youth Relationships Manual: A Group Approach with Adolescents for the Prevention of Woman Abuse and the Promotion of Healthy Relationships (Thousand Oaks CA: Sage, 1998).
Vidéos
Le Centre national d’information sur la violence dans la famille (CNIVF) offre une collection de vidéos sur la violence familiale, dont plusieurs portent sur la violence dans les fréquentations. Les vidéos peuvent être empruntées dans les bibliothèques publiques partenaires de l’Office national du film du Canada (ONF) dans l’ensemble du Canada ou par prêt entre bibliothèques, ou ils peuvent être achetés auprès de leurs distributeurs respectifs. Pour obtenir une liste complète des vidéos, des bibliothèques et des distributeurs, veuillez demander le Catalogue 2005 de vidéos du CNIVF [cat. : H72-21/23-2005] ou consulter le site Web du CNIVF à http://www.phac-aspc.gc.ca/ sfv-avf/violencefamiliale/ressources_f.html et cliquer sur « Vidéos ».
Dangerous Games (2003). Intermedia. Site Web : http://www.intermedia-inc.com/ DA07.htm
Dating Violence: Young Women’s Guide (1997). Toronto. Site Web : http://www.kineticvideo.com
Dès le début : prévention de la violence dans les fréquentations chez les adolescents (1992). Disponible auprès de l’Office national du film du Canada. Site Web : http://cmm.onf.ca/F/titleinfo/index. epl?id=32690&sid=6280eada4312478e0811 435514d0b05a&recherche=&coll=on
Full tendresse (1994), Vidéo-femmes Québec. Site Web : http://videofemmes.org
Love – All That and More (2000). Barri Rosenbluth. Faith Trust Institute – Programme et trois vidéos. Site Web : http://www.faithtrustinstitute.org/
The Teen Abuse Prevention Package (1999), deux vidéos – Love Taps et Un amour assassin.
Office national du film du Canada. Site Web : http://cmm.onf.ca/E/titleinfo/index. epl?id=33881&expr=${dating}%20AND%20$ {violence}&sid=6280eada4312478e0811435 514d0b05a&coll=onf&type=desc
What Next? What to Do About Sexual Assault
(2000). Community Living Algoma. Disponible par l’intermédiaire de l’Office national du film du Canada. Site Web : http://cmm.onf.ca/E/titleinfo/index. epl?id=50973&expr=${sexual}%20AND%20$ {assault}&sid=6280eada4312478e08114355 14d0b05a&coll=onf&type=desc
You Oughta Know: Teens Talk About Dating and Abuse (1997). Site Web : http://www.kineticvideo.com
Youth Violence What’s Out There (1995). Disponible par l’intermédiaire de l’Office national du film du Canada. Site Web : http://cmm.onf.ca/E/titleinfo/index. epl?id=50232&expr=${dating}%20AND%20$ {violence}&sid=6280eada4312478e0811435 514d0b05a&coll=onf&type=desc
Ressources pédagogiques
Le site Web RESOLVE de l’Université de Calgary intitulé School-based Violence Prevention ProgramsFootnote 67 recense les programmes de prévention qui existent au sujet de la violence dans les fréquentations chez les jeunes. Le site donne de l’information sur divers programmes et indique si les programmes de prévention et d’éducation ont été évalués et si oui, par qui. Il fait aussi état des conclusions des évaluations. L’information sur la plupart des programmes suivants figure à : http://www.ucalgary.ca/resolve/violencepreve ntion/English/reviewprog/youthdprogs.htm
A.S.A.P. -A School-based Anti-Violence Prevention Program (1996), London Family Court Clinic, London (Ont.) Site Web : http://www.lfcc.on.ca/asap.htm
Collective Drama and the Prevention of Violence in Relationships (1997). R. Walsh-Bowers, Université Wilfrid Laurier, Waterloo (Ont.)
Personne-ressource : Richard Walsh-Bowers. Courriel : rwalsh@mach1.wlu.ca
ÉduRespect : prévention de la violence, Croix- Rouge canadienne. Divers programmes sont offerts, notamment C.A.R.E (trousse d’initiative de lutte contre la violence par l’éducation et le respect), pour les enfants de 5 à 9 ans, Ce n’est pas de ta faute et Ça ce n’est pas de l’amour!, pour les jeunes de 12 à 19 ans, Le cercle bénéfique de la prévention, pour les Autochtones et leurs collectivités et Abuse is Not Love, pour les jeunes récemment arrivés au Canada. Site Web : http://www.croixrouge.ca/article. asp?id=006820&tid=030
Expecting Respect: A Peer Education Program. Edmonton (Alb.). Personne-ressource : Expecting Respect-Peer Education Project. Courriel : ppae@freenet.edmonton.ab.ca
The Fourth R (2000). D.A. Wolfe, Centre for Research on Violence Against Women and Children, University of Western Ontario. London (Ont.). Site Web : http://www.crvawc.ca/ Personne-ressource : David Wolfe Courriel : dawolfe@uwo.ca ou courrier : Centre de recherche sur la violence faite aux femmes et aux enfants, 1137 Western Road, Room 118, Faculty of Education Building, University of Western Ontario, London (Ont.), N6G 1G7. Tél. : 519 661-4040; télécopieur : 519-850-2464.
Making Waves/Vague par vague. (1995) S. Leibovitch, D. Westerburg et L. Legere. (N.-B.) Site Web : http:// www.mwaves.org
Pour des relations saines : programme de prévention de la violence (1993). Élaboré par Men For Change, Halifax (N.-É.), pour des élèves de 7e,8e et 9e année. Site Web : http://www.m4c.ns.ca/fr01.html Courriel : hrc@m4c.ns.ca
Preventing Violence in Dating Relationships: A Teaching Guide (1993). Education Wife Assault. Site Web : http://www.womanabusepreven tion.com/html/francais.html
Programme de prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes (VIRAJ) STOP! Dating Violence Among Adolescents (2001). Disponible sans frais en ligne. Site Web : http://www.meq.gouv.qc.ca/cond-fem/ publications.htm
SafeTeen: Powerful Alternative to Violence. A. Roberts. Vancouver (C.-B.) Site Web : http://www.safeteen.ca/ Courriel : safeteen@telus.net
Vers qui? Vers quoi? Rapports égalitaires et pacifiques chez les jeunes (2001). Qué. : Gouvernement du Québec, Ministère de l’Éducation. Site Web : http://www.santepubmtl.qc.ca/jeunesse/domaine/amour/boite/instr ument22.html
Young Deaf Women and Violence Leadership Development and Training Project (1999-2000). Education Wife Assault. Courriel : info@womanabuseprevention.com
Young Women’s Anti-Violence Speakers Bureau. Metropolitan Action Committee on Violence Against Women and Children (METRAC), Toronto (Ont.). Site Web : http://www.metrac.org/index.htm
Notes de fin de document/ références:
Publication autorisée par le Ministre de la Santé, 2006.
Le document La violence dans les fréquentations : Aperçu a été préparé par Katharine D. Kelly, Ph.D., pour le Centre national d’information sur la violence dans la famille.
Also available in English under the title: Violence in Dating Relationships – An Overview Paper.
Les opinions exprimées dans le présent document sont celles de l’auteure et ne correspondent pas nécessairement aux points de vue du Centre national d’information sur la violence dans la famille, Agence de santé publique du Canada.
Il est interdit de reproduire le contenu du présent document à des fins commerciales, mais sa reproduction à d'autres fins est encouragée, sous réserve de citer la source.
Citation recommandée : Canada. Centre national d’information sur la violence dans la famille. La violence dans les fréquentations : Aperçu. Rédigé par Katharine D. Kelly. Ottawa : Agence de santé publique du Canada, 2006.
On peut se procurer cette publication sur d’autres supports ou formats, sur demande.
Pour plus d’information, veuillez communiquer avec le :
Centre national d’information sur la violence dans la famille
Unité de prévention de la violence familiale Agence de santé publique du Canada 200, promenade Églantine Immeuble Jeanne-Mance, indice de l'adresse : 1909D1 Pré Tunney Ottawa (Ontario) K1A 0K9
Téléphone : 1 800 267-1291 ou (613) 957-2938 Télécopieur : (613) 941-8930 ATS : 1 800 561-5643 ou (613) 952-6396 Site Web : http://www.phac-aspc.gc.ca/nc-cn Courriel : sfv-avf@phac-aspc.gc.ca
© Sa Majesté du chef du Canada, représentée par le Ministre de la Santé (2006) Cat. HP20-3/2006F ISBN : 0-662-74083-1
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