Des cadres sains pour les jeunes du Canada – Cannabis

Comportements à risque pour la santé en contexte

Figures 4.47 et 4.48: Fumer du cannabis et le rendement scolaire/l'attitude à l'égard de l'école
Figures 4.49 et 4.50: Fumer du cannabis et la qualité de la communication avec les amis/les attitudes prosociales de leurs amis

Équivalent textuel - Figures 4.49 et 4.50

Il existe une forte corrélation entre le taux de consommation de cannabis au cours des 30 jours précédents et les variables liées à l’école. On relève chez les deux sexes une nette corrélation entre cette variable et le rendement scolaire (figure 4.47). Plus de deux cinquièmes des élèves ayant obtenu une note inférieure à 50 % ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours des 30 jours précédents,

comparativement à moins du dixième des élèves ayant obtenu une note de 85 % ou plus.

Alors que seulement 11 % des garçons et 9 % des filles affichant un score élevé sur l’échelle de l’attitude à l’égard de l’école ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours des 30 jours précédents, les pourcentages correspondants pour les élèves affichant un faible score sur la même échelle sont beaucoup plus élevés, atteignant 26 % chez les garçons et 28 % chez les filles (figure 4.48).

On relève une nette corrélation entre la consommation de cannabis au cours des 30 jours précédents et la qualité de la communication avec les amis. Juste un peu plus du dixième des élèves affichant un faible score sur l’échelle de la communication avec les amis ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours des 30 jours précédents, comparativement à plus du cinquième des élèves affichant un score élevé sur la même échelle (figure 4.49).

Comme dans le cas de l’usage quotidien du tabac et de la consommation excessive d’alcool, le pourcentage des répondants qui ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours des 30 jours précédents est beaucoup moins élevé chez les élèves dont les amis font montre de fortes attitudes prosociales (9 % des garçons et 6 % des filles) que chez ceux dont les amis possèdent de piètres attitudes prosociales (27 % des garçons et 28 % des filles) (figure 4.50).

Figure 4.51: Fumer du cannabis et l'aisance de la famille

Équivalent textuel - Figure 4.51

Il n’existe pas de corrélation significative entre l’aisance de la famille et la consommation de cannabis par les élèves au cours des 30 jours précédents, le pourcentage de répondants qui ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours des 30 jours précédents ne variant que légèrement en fonction du score sur l’échelle correspondante (figure 4.51).

On peut voir à la figure 4.52 que le cinquième des élèves qui vivent avec leurs deux parents ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, comparativement au tiers des autres élèves.

De même, 27 % des garçons et 29 % des filles affichant un faible score sur l’échelle de la confiance des parents et de la communication avec les parents ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, comparativement au cinquième des garçons et des filles affichant un score moyen ou élevé sur la même échelle (figure 4.53).

Figures 4.52 et 4.53: Les relations sexuelles et la structure familiale/la qualité des relations parents-enfants
Figures 4.54 et 4.55: Les relations sexuelles et le rendement scolaire/l'attitude à l'égard de l'école

Équivalent textuel - Figures 4.54 et 4.55

Encore une fois, on relève une forte corrélation entre les variables liées à l’école et l’adoption de comportements à risque par les adolescents. Le pourcentage d’élèves qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles varie nettement en fonction du rendement scolaire (figure 4.54), s’établissant à 56 % chez les garçons et à 42 % chez les filles ayant obtenu une note inférieure à 50 %, comparativement à 20 % chez les élèves ayant obtenu une note de 70 % à 84 %, et à seulement 11 % chez les élèves ayant obtenu une note de 85 % ou plus.

Le pourcentage de garçons et de filles qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles est deux fois plus élevé chez ceux qui affichent un faible score sur l’échelle de l’attitude à l’égard de l’école que chez ceux qui affichent un score élevé sur la même échelle (figure 4.55).

Comme dans le cas de la consommation excessive d’alcool et de la consommation de cannabis, le pourcentage d’élèves qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles varie fortement selon la qualité de la communication avec les amis. Le tiers des élèves affichant un score élevé sur l’échelle de la communication avec les amis ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, comparativement à moins du cinquième des élèves affichant un faible score sur la même échelle (figure 4.56).

On relève aussi une nette variation du pourcentage d’élèves qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles en fonction du comportement prosocial des amis (figure 4.57). Ce pourcentage est plus élevé chez les élèves dont les camarades affichent un faible score sur l’échelle des attitudes prosociales des amis (27 % des garçons et 31 % des filles) que chez ceux dont les camarades affichent un score élevé sur la même échelle (17 % des garçons et 14 % des filles).

Bien que la qualité de la communication avec les amis ait une forte incidence sur la consommation d’alcool et de cannabis et sur l’adoption de comportements sexuels à risque, elle n’a qu’une incidence négligeable sur l’usage quotidien du tabac.

Figure 4.56: Les relations sexuelles et la qualité de la communication avec les amis
Figure 4.57: Les relations sexuelles et les attitudes prosociales de leurs amis
Figure 4.58: Les relations sexuelles et l'aisance de la famille

Bien que l’aisance de la famille n’ait pas d’incidence significative sur l’usage quotidien du tabac par les garçons, la consommation excessive d’alcool (chez les deux sexes) et la consommation de cannabis au cours des 30 jours précédents (chez les deux sexes), elle est associée à une nette variation du pourcentage des élèves qui ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles (figure 4.58). Plus du quart des garçons et du tiers des filles affichant un faible score sur l’échelle de l’aisance de la famille ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles, comparativement au cinquième de ceux qui affichent un score élevé sur la même échelle.

Résumé

Le taux d’usage quotidien du tabac a sensiblement diminué de 2002 à 2006 tant chez les garçons que chez les filles, particulièrement chez les élèves de 10e année. Cette baisse substantielle s’explique par la désapprobation sociale dont fait l’objet le tabagisme et par une modification des attitudes à l’égard du tabagisme. Cette désapprobation et cette modification des attitudes sont le résultat d’une intensification des campagnes antitabac ciblées exposant les dangers du tabagisme pour la santé des membres des différents groupes d’âge, d’une majoration considérable du prix des cigarettes, du nombre croissant de restrictions visant l’usage du tabac dans les lieux publics ainsi que de la mauvaise presse dont a fait l’objet l’industrie du tabac.

Bien qu’elle soit encore relativement élevée, la consommation de bière, de vin et de spiritueux a diminué. Il est possible que les panachés soient en voie de remplacer les boissons alcoolisées traditionnelles dans les préférences des adolescents, mais moins de 10 % des élèves ont déclaré qu’ils buvaient des panachés au moins une fois par semaine. La proportion d’élèves de 10e année qui ont déclaré avoir déjà bu suffisamment pour être « vraiment ivres » au moins deux fois a légèrement diminué de 2002 à 2006, mais elle est toujours de presque deux cinquièmes.

La proportion des garçons de 10e année qui ont déclaré avoir déjà fumé du cannabis a nettement régressé depuis l’enquête de 2002. Le pourcentage de ces élèves qui font une consommation plus intensive du cannabis (3 fois ou plus au cours des 30 jours précédents) est relativement faible, mais il se ventile équitablement entre les garçons et les filles.

On enregistre une baisse de la consommation d’un nombre substantiel de drogues. Bien que cette baisse soit dans certains cas peu marquée, souvent restreinte à une année d’études ou à un sexe, elle représente dans la majorité des cas une continuation de la diminution déjà enregistrée dans le cadre des enquêtes HBSC. Les seules drogues dont la consommation a augmenté en 2006, et ce uniquement chez les filles, sont l’ecstasy et les médicaments (consommés pour se droguer). Ce qui inquiète particulièrement, c’est que divers médicaments tels que les antitussifs et les autres remèdes contre la toux et contre le rhume sont en vente libre et qu’il peut arriver que les adolescents ne soient pas pleinement conscients des dangers liés à leur usage et les considèrent sans danger. Les champignons magiques ont été inclus au nombre des drogues faisant l’objet de l’Enquête HBSC pour la première fois en 2006 et 7 % des élèves de 9e année et 9 % de ceux de 10e année ont déclaré en consommer.

La proportion d’élèves sexuellement actifs n’a pas changé depuis l’Enquête HBSC de 2002. Environ le cinquième des élèves de 9e année et le quart de ceux de 10e année ont déclaré avoir déjà eu des relations sexuelles. Le condom est le moyen de contraception privilégié par les élèves de 9e et de 10e année. Si on fait exception des filles de 10e année, le pourcentage d’élèves ayant déclaré utiliser le condom à des fins contraceptives est beaucoup plus faible que celui des élèves ayant déclaré avoir utilisé le condom récemment, ce qui laisse croire que les élèves ont recours au condom pour se protéger contre les infections plutôt que pour prévenir la grossesse. Le deuxième moyen de contraception le plus utilisé par les élèves est la pilule contraceptive. Le retrait continue d’être une pratique commune chez les élèves des deux années d’études, surtout chez les filles de 10e année. Plus du tiers des élèves de 9e année et presque la moitié de ceux de 10e année ont déclaré n’utiliser aucun moyen de contraception.

Il importe d’examiner l’incidence des contextes sociaux (structure familiale, groupes de camarades et conditions socioéconomiques) sur les comportements à risque. Le rôle que jouent les écoles dans l’adoption ou le maintien des comportements à risque n’est pas très clair. Les écoles qui créent des conditions favorables et inspirent un sentiment d’appartenance aux élèves peuvent atténuer propension des jeunes à adopter des comportements à risque. En revanche, si les élèves se sentent exclus et aliénés à leur école, il est possible que le fait de s’adonner à des comportements à risque avec les amis, notamment l’usage du tabac, devienne une activité sociale qui symbolise l’appartenance au groupe.Note de bas de page 2

Ces constatations indiquent que les adolescents continuent d’adopter des comportements, tels que l’usage quotidien du tabac, la consommation excessive d’alcool, la consommation de cannabis et les relations sexuelles sans protection appropriée, qui présentent un risque pour la santé.

Bibliographie

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