Sommaire : Le fardeau économique de la maladie au Canada, 2005-2008

Sommaire des résultats de l’étude FEMC 2005-2008

Fardeau économique de la maladie au Canada selon le type de coûts et la composante de coût

En 2008, on estime que le fardeau économique de la maladie et des blessures au Canada, en dollars constants de 2010, était de 192,8 G$, comme le montre le tableau 1Note de bas de page 1. Les coûts directs expliquaient 175,6 G$ (91,1 %) et les coûts indirects, 17,2 G$ (8,9 %) de ce total en 2008. En 2005, les coûts globaux estimés étaient à 169,5 G$ : 153,2 G$ (90,4 %) en coûts directs et 16,2 G$ (9,6 %) en coûts indirects. Par conséquent, l’estimation du fardeau économique total de la maladie et des blessures au Canada a augmenté de 13,8 % de 2005 à 2008.

Le tableau 2 présente les estimations nationales de l’étude FEMC 2005-2008 en dollars courants, selon le type de coûts et la composante de coût. Pour toutes les années analysées, les coûts directs représentaient une portion considérable du total des coûts (en moyenne 90,8 %), tandis que les coûts indirects n’en représentaient que 9,2 % en moyenne. Pour toutes les années analysées, le coût des soins hospitaliers constituait la principale composante de coûts directs (parmi les dépenses pouvant être attribuées à une catégorie), et le coût de la morbidité constituait la principale composante de coûts indirects. En 2008, le coût des soins hospitaliers a représenté 26,0 % (49,1 G$) de l’ensemble des coûts, le coût des médicaments, 14,8 % (27,9 G$), et le coût des soins médicaux, 12,6 % (23,8 G$). Toujours en 2008, le coût de la morbidité a représenté 8,7 % (16,4 G$) de l’ensemble des coûts, et le coût de la mortalité, 0,2 % (0,5 G$).

Fardeau économique de la maladie au Canada selon la catégorie de diagnostics et le type de coûtsNote de bas de page 2

Le tableau 3 présente les estimations des coûts de l’étude FEMC 2008 selon la catégorie de diagnostics, le type de coûts et la composante de coût. En 2008 50,1 % (94,6 G$ des 188,9 G$) des coûts de la maladie et des blessures ont pu être attribués à une catégorie de diagnostics. Les coûts directs non attribuables étaient de 88,1 G$, et les coûts indirects non attribuables, de 6,2 G$. Plus précisément, 48,8 % (83,9 G$) des coûts directs et 63,3 % (10,7 G$) des coûts indirects ont pu être attribués à une catégorie de diagnostics en particulier. Sauf dans la catégorie des infections respiratoires, les coûts directs étaient plus élevés que les coûts indirects dans toutes les catégories de diagnostics.

Catégories de diagnostics associés aux coûts directs les plus élevés

Comme le montre le tableau 3, en 2008, les cinq catégories de diagnostics associées aux coûts directs les plus élevés étaient celles des maladies cardiovasculaires (11,7 G$, 6,8 %), des affections neuropsychiatriques (11,4 G$, 6,6 %), des maladies musculosquelettiques (5,8G$, 3,4 %) des maladies digestives (5,5 G$, 3,2 %), et des blessures (5,1 G$, 3,0 %). Ensemble, ces cinq catégories représentaient près du quart (39,5 G$ des 172,0 G$, soit 23,0 %) des coûts directs totaux, et près de la moitié (39,5 G$ des 83,9 G$, soit 47,1 %) des coûts directs pouvant être attribués à une catégorie de diagnostics.

La figure 1 montre la répartition des coûts selon la composante de coûts directs pour les cinq premières catégories de diagnostics au chapitre des coûts directs en 2008. Les soins hospitaliers étaient source des coûts directs les plus élevés dans toutes les catégories de diagnostics, sauf dans celle des maladies musculosquelettiques. En particulier, le coût des soins hospitaliers représentait plus de la moitié des coûts directs liés aux maladies digestives (2,8 G$, 51,6%), et plus de 65 % des coûts directs liés aux blessures (3,4 G$, 66,7 %). Eu égard aux maladies musculosquelettiques, c’est le coût des soins médicaux qui constituait la principale composante de coûts directs (2,0 G$, 34,6 %).

Catégories de diagnostics associées aux coûts indirects les plus élevés

En 2008, comme le montre le tableau 3, les cinq catégories de diagnostics associées aux coûts indirects les plus élevés étaient celles des blessures (3,0 G$, 17,8 %), des infections respiratoires (2,8 G$, 16,7 %), des maladies musculosquelettiques (1,4 G$, 8,3 %), des affections neuropsychiatriques (1,0 G$, 6,2 %) et de certaines maladies infectieuses et parasitaires (0,8 G$, 5,0 %). Ensemble, ces cinq catégories de diagnostics représentaient plus de la moitié (9,0 G$ des 16,9 G$, 54,0 %) des coûts indirects totaux, et plus des quatre cinquièmes (9,0 G$ des 10,7 G$, 85,3 %) des coûts indirects ayant pu être attribués à une catégorie de diagnostics.

La figure 2 montre la répartition des coûts selon la composante de coûts indirects pour les cinq catégories de diagnostics associées aux coûts indirects les plus élevés en 2008. Le coût de la morbidité représentait plus de 97 % des coûts indirects dans chacune des cinq catégories, et près de l’entièreté des coûts indirects liés aux infections respiratoires (2,8 G$, 99,8 %) et aux maladies musculosquelettiques (1,4 G$, 99,8 %). Des cinq catégories de diagnostics, c’est celle des blessures pour laquelle le pourcentage associé au coût de la mortalité était le plus élevé (0,1 G$, 2,8 %).

Catégories de diagnostics associées aux coûts totaux les plus élevés

Comme le montre le tableau 3, les cinq catégories de diagnostics associées aux coûts totaux les plus élevés en 2008 étaient celles des affections neuropsychiatriques (12,5 G$, 6,6 %), des maladies cardiovasculaires (12,1 G$, 6,4 %), des blessures (8,1 G$, 4,3 %), des maladies musculosquelettiques (7,2 G$, 3,8 %) et des maladies digestives (5,7 G$, 3,0 %). Ensemble, ces cinq catégories de diagnostics représentaient près du quart (45,5 G$ des 188,9 G$, 24,1 %) de l’ensemble des coûts et près de la moitié (45,5 G$ des 94,6 G$, 48,1 %) des coûts totaux ayant pu être attribués à une catégorie de diagnostics.

La figure 3 montre la répartition des coûts selon la composante de coût pour les cinq catégories de diagnostics associées aux coûts totaux les plus élevés en 2008. Les soins hospitaliers étaient la principale source de coûts dans l’ensemble pour chacune des cinq catégories, exception faite de celle des maladies musculosquelettiques, pour laquelle il s’agissait de la troisième composante en importance. le Les soins médicaux étaient la première source de coûts dans la catégorie des maladies musculosquelettiques (2,0 G$, 27,9 %). Les médicaments étaient la deuxième dans les catégories des affections neuropsychiatriques (3,6 G$, 28,5 %), des maladies cardiovasculaires (4,3 G$, 35,4 %) et des maladies digestives (1,4 G$, 25,2 %). Le coût de la morbidité venait au deuxième rang des composantes de coût dans le cas des blessures (2,9 G$, 36,0 %).

Fardeau économique de la maladie au Canada selon le sexe

Des coûts totaux de la maladie, 53 % (100,7 G$ des 188,9 G$) ont pu être répartis selon le sexe. Les autres (88,1 G$) sont des coûts directs qui n’ont pas pu l’êtreNote de bas de page 3.

Fardeau économique de la maladie selon le sexe et le type de coûts

Les figures 4 à 6 montrent la répartition des coûts directs, indirects et totaux selon le sexe. Les hommes expliquaient un moins grand pourcentage des coûts directs que les femmes (45,9 % contre 54,1 %), et un plus grand pourcentage des coûts indirects (54,9 % contre 45,1 %). En ce qui concerne les coûts totaux (la somme des coûts directs et indirects), la part des hommes dans le fardeau de la maladie et des blessures était moindre que celle des femmes (47,4 % contre 52,6 %).

Fardeau économique de la maladie selon le sexe et la composante de coût

La figure 7 montre la répartition des coûts selon le sexe et la composante de coût en 2008. Les coûts totaux étaient moins élevés pour les hommes (47,8 G$) que pour les femmes (53,0 G$). Comparativement à ceux attribuables aux femmes, les coûts attribuables aux hommes étaient davantage associés aux  soins hospitaliers (39,7 % contre 37,7 %), à la mortalité (0,7 % contre 0,2 %) et à  la morbidité (18,7 % contre 14,1 %), et moins aux médicaments (20,4 % contre 21,6 %) et aux soins médicaux (20,6 % contre 26,3 %).

La figure 8 montre la répartition des coûts selon la composante de coût et le sexe en 2008. Les hommes expliquaient une plus grande portion du coût de la morbidité (8,9 G$, 54,4 %) que les femmes. En outre, plus des deux tiers du coût de la mortalité (0,3 G$, 74,0 %) étaient attribuables aux hommes. Les femmes comptaient pour une plus grande proportion du coût des soins hospitaliers (20,0 G$, 51,3 %), du coût des médicaments (11,5 G$, 54,1 %) et du coût des soins médicaux (7,9 G$, 58,7 %) que les hommes.

Fardeau économique de la maladie au Canada selon le groupe d’âge

Des coûts totaux de la maladie, 53 % (100,7 G$ des 188,9 G$) ont pu être répartis par groupe d’âgeNote de bas de page 4. Les autres (88,1 G$) sont des coûts directs qui n’ont pas pu l’êtreNote de bas de page 5.

Fardeau économique de la maladie selon le groupe d’âge et le type de coûts

Les figures 9 à 11 montrent la répartition des coûts directs, indirects et totaux selon le groupe d’âge. Les personnes de 35 à 54 ans (20,2 G$, 24,1 %) et de 75 ans et plus (18,1 G$, 21,6 %) étaient les principales sources de coûts directs. Les coûts indirects les plus élevés étaient quant à eux associés aux personnes de 35 à 54 ans (10,1 G$, 60,2 %) et aux personnes de 15 à 34 ans (3,8 G$, 22,5 %). Les coûts totaux (la somme des coûts directs et indirects) étaient répartis d’une façon semblable à celle des coûts directs, les personnes de 35 à 54 ans (30,4 G$, 30,1 %) et les personnes de 75 ans et plus (18,1 G$, 18,0 %) étant les principales sources de coûts.

Fardeau économique de la maladie selon le groupe d’âge et la composante de coût

La figure 12 montre la répartition des coûts selon le groupe d’âge et la composante de coût en 2008. Pour tous les groupes d’âge à l’exception de celui des 15 à 34 ans et des 35 à 54 ans, les soins hospitaliers représentaient la principale source de coûts. Les soins hospitaliers expliquaient la moitié des coûts générés par les personnes de 0 à 14 ans (3,2 G$, 50,0 %) et près de la moitié des coûts générés par les personnes de 65 à 74 ans (6,4 G$, 48,2 %); tous ces groupes sont associés à des coûts indirects très faibles, voire inexistants. Le coût de la morbidité était la principale composante de coût chez les personnes de 35 à 54 ans (9,9 G$, 32,7 %). Le coût de la mortalité contribuait pour la plus faible proportion au coût total dans chacun des groupes d’âge pour lesquels ce coût a été estimé.

La figure 13 montre la répartition des coûts selon la composante de coût et le groupe d’âge en 2008. Les personnes de 75 ans et plus contribuaient pour la plus grande proportion au coût des soins hospitaliers (11,5 G$, 29,4 %). La plus forte proportion du coût des médicaments (6,4 G$, 30,0 %), du coût des soins médicaux (6,4 G$, 26,8 %), du coût de la mortalité (0,2 G$, 51,8 %) et du coût de la morbidité (9,9 G$, 60,5 %) était attribuable aux personnes de 35 à 54 ans.



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