ARCHIVÉ : Leçons de la crise du SRAS – Renouvellement de la santé publique au Canada – Lettre de la Ministre McLellan à Dr Naylor

 


Le 12 mai 2003

Docteur David Naylor
Doyen de la faculté de médecine et vice-recteur
Relations with Health Care Institutions
University of Toronto
2109-1 King's College Circle
Toronto (Ontario)
M5S 1A8

Docteur,

Je vous remercie sincèrement d'avoir accepté la présidence du Groupe consultatif sur le SRAS et la santé publique. Veuillez remercier vos collègues du Comité de ma part. Je crois comprendre que votre première réunion, le 7 mai, fut productive et j'attends avec impatience votre rapport sur les leçons apprises, attendu en août, et les conseils que le Comité entend formuler au fur et à mesure de ses travaux.

J'apprécie la volonté du Comité d'accepter nos demandes de conseils sur des enjeux stratégiques. Notre récente expérience avec le SRAS a mis en évidence les difficultés rencontrées lors de l'examen des voyageurs qui entrent au Canada. Certains observateurs soulignent depuis quelques semaines que, dans un monde où de nouvelles maladies se manifestent et où nul endroit ne se trouve à plus de 24 heures, il est peut-être temps de repenser les techniques utilisées pour protéger la santé et assurer la sécurité des Canadiens.

Comme vous le savez, nous améliorons les mécanismes de dépistage du SRAS dans les aéroports, au départ et à l'arrivée. Nous évaluons la technique de l'imageur thermique, car c'est un outil général de dépistage dont la spécificité et la sensibilité sont incertaines. D'autres mesures, toutefois, visent directement le SRAS. Ainsi, nous devons envisager la possibilité d'outils plus modulables pour l'avenir. Nous envisageons notamment la possibilité de modifier le formulaire standard de déclaration douanière (copie ci-jointe) pour aider les douaniers à identifier les voyageurs qui peuvent être porteurs de maladies diverses.

Il y deux options possibles:

  1. Prévoir plus d'espace pour que le voyageur inscrive tous les pays visités. Le douanier recevrait une liste des endroits considérés à risque du point de vue de la santé. En fonction de l'information inscrite sur le formulaire, il pourrait diriger le voyageur vers des personnes qualifiées qui pousseraient l'interrogatoire.
  2. Ajouter deux ou trois questions au formulaire. Selon les réponses obtenues, le douanier pourrait orienter le voyageur vers un mécanisme de dépistage plus approfondi.

Une autre possibilité consisterait à utiliser l'information que l'Agence des douanes et du revenu du Canada (ADRC) recevra bientôt dans le cadre du Dossier passager (DP) qui permet d'identifier les voyageurs représentant un risque élevé. Je crois comprendre que le DP fournira, à l'avance, l'itinéraire complet de tous les voyageurs aux douaniers.

Puisque votre travail touche certains aspects techniques ou relatifs au respect de la vie privé, je vous invite à consulter mon ministère et l'ADRC. La ministre Elinor Caplan m'a assuré de la coopération entière de l'ADRC en l'occurrence.

Je souhaite ardemment obtenir l'avis de votre Comité sur la meilleure façon de gérer les risques pour la santé des Canadiens associés aux voyages internationaux et, en particulier, sur les mérites des options précitées ou de toute autre option qui, selon vous, permettrait de mieux protéger la santé et la sécurité des Canadiens.

Je vous remercie encore une fois de tous vos efforts et je vous remercie à l'avance pour vos conseils sur les mesures qu'on pourrait prendre à l'endroit des voyageurs internationaux qui arrivent au pays, et ce, afin de protéger les Canadiens contre des maladies comme le SRAS.

Je vous prie d'agréer, Docteur, mes salutations les meilleures.

A. Anne McLellan

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