Orientations sur les problèmes de santé humaine liés à l’influenza aviaire au Canada

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Acronymes

AAC
Agriculture et Agroalimentaire Canada
ACIA
Agence canadienne d’inspection des aliments
ASP
Autorité de santé publique
ASPC
Agence de la santé publique du Canada
ATM
Accords de transfert de matériel
CCHST
Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail
CCNI
Comité consultatif national de l’immunisation
CNG
Centre national contre la grippe
CNMAE
Centre national des maladies animales exotiques
CSV
Chef des services vétérinaires
ECCC
Environnement et Changement climatique Canada
ÉPI
Équipement de protection individuelle
FPT
Fédéral/provincial/territorial
IA
Influenza aviaire
IAFP
Influenza aviaire faiblement pathogène
IAHP
Influenza aviaire hautement pathogène
IRSC
Instituts de recherche en santé du Canada
LEP
Loi sur les espèces en péril
LNM
Laboratoire national de microbiologie
LSA
Loi sur la santé des animaux
LSP
Laboratoire de santé publique
MPO
Pêches et Océans Canada
OMS
Organisation mondiale de la santé
OMSA
Organisation mondiale de la santé animale
ONG
Organisations non gouvernementales
OPS
Organisation panaméricaine de la santé
PC
Parcs Canada
POE
Personne faisant l’objet d’une enquête
PPE
Prophylaxie post-exposition
PSUMAE
Plan de soutien d’urgence contre les maladies animales exotiques
P/T
Provinces/Territoires
PSTFP
Programme de santé au travail de la fonction publique
RCSF
Réseau canadien pour la santé de la faune
RSI
Règlement sanitaire international
SAC
Services aux Autochtones Canada
SC-BDM
Santé Canada — Bureau des dangers microbiens
SCSIADO
Système canadien de surveillance de l’influenza aviaire à déclaration obligatoire
TS
Travailleur de la santé
US CDC
Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis
USPPI
Urgence de santé publique de portée internationale

Glossaire

Sources d'exposition :

L'expérience de la santé publique en matière d'éclosions d'influenza aviaire (IA) est relativement limitée et des variations ont été observées dans l'épidémiologie de ces éclosions causées par différentes souches. Il peut donc s'avérer nécessaire de modifier la liste des sources d'exposition au virus de l'IA en fonction de l'évolution de l'éclosion, des informations disponibles ou de l'évolution de la situation (p. ex., s'il est prouvé que le virus se propage par voie aérienne à partir d'une source aviaire ou d'autres animaux infectés).

Les sources d’exposition possibles comprennent :

Note : Dans le cadre de la lutte contre les éclosions, un élevage, un site (p. ex., une ferme) ou une personne malade ayant des antécédents d'exposition à une source aviaire ou animale de virus peut être considéré comme une « source potentielle du virus de l'IA » pour des raisons épidémiologiques, en l'absence d'infection confirmée.

Site affecté :

Tout site où :

Contact – source aviaire/animale

Une personne répondant aux critères d'exposition aviaire ou animale confirmée ou potentielle au virus de l'IA (voir liste ci-dessus).

Contact – source humaine

Une personne qui a été en contact étroitNote de bas de page 3 avec une personne dont on sait qu'elle est infectée par un virus de l'IA (cas confirmé) ou avec une personne dont on soupçonne qu'elle est infectée par un virus de l'IA (personne faisant l’objet d’une enquête [POE] ou cas probable).

À des fins de surveillance :

Éclosion chez les animaux

Si l'on se réfère à la définition de l'Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), [1] une éclosion d'IA est l'apparition d'un ou plusieurs cas (un seul oiseau infecté par l'IA, avec ou sans signes cliniques) de la maladie ou de l'infection dans une unité épidémiologique ou un groupe d'oiseaux ayant une relation épidémiologique définie et partageant approximativement la même probabilité d'exposition au virus. Cette même probabilité d'exposition au virus peut être due au fait qu'ils partagent un environnement commun (p. ex., des oiseaux dans une ferme) ou à des pratiques de gestion communes (p. ex., partage d'équipements ou d'employés). L'unité épidémiologique est généralement un élevage. Toutefois, une unité épidémiologique peut également se référer à des groupes, tels que des oiseaux ou des volailles appartenant à des résidents d'un village, ou des oiseaux ou des volailles partageant une installation commune de traitement des oiseaux. La relation épidémiologique peut varier selon les souches d'IA.

Éclosion chez les humains

Une éclosion d'IA chez les humains est définie comme au moins un cas probable ou confirmé d'influenza humaine A d'un sous-type aviaire connu ou nouveau ou un groupe de cas probables ou confirmés liés à la même source d'exposition.

Équipement de protection individuelle

Les équipements de protection individuelle (ÉPI) sont des articles portés pour fournir une barrière afin d’aider à prévenir une exposition potentielle aux maladies infectieuses. Ces articles peuvent inclure les éléments suivants selon la situation : gants, blouses, masques chirurgicaux avec ou sans visière, respirateurs, écrans faciaux et protection oculaire (p. ex., des lunettes).

Non protégé

Dans ce document, le terme non protégé fait référence à un ÉPI insuffisant ou à un ÉPI non porté.

1.0 Introduction

L’IA est une infection virale contagieuse qui touche principalement les oiseaux, mais qui peut, parfois, infecter les humains et les autres mammifères. L’IA est rarement observée chez les humains et survient majoritairement après un contact étroit avec des oiseaux infectés ou des environnements hautement contaminés, comme les élevages de volailles, les oiseaux sauvages ou les marchés d’oiseaux vivants. Ces virus peuvent causer une maladie grave chez les humains et ont le potentiel de mutation génétique continue ou de réassortiment viral. Ce document d’orientation est établi selon le contexte canadien et s’appuient sur les meilleures données scientifiques disponibles et l’opinion d’experts. Les recommandations formulées dans ce document d’orientation sont destinées à être utilisées pour gérer le risque d’exposition humaine en cas de détection d’IA au Canada. Elles ne sont pas de nature prescriptive et ne visent pas des souches particulières d’IA (p. ex., H5N1).

Les risques (réels et potentiels) pour la santé humaine, associés à l’IA, comprennent :

Le but de ce document est de présenter des recommandations aux autorités de santé publique (ASP) et aux autres intervenants participant à la gestion de problèmes réels et potentiels pour la santé humaine associés aux éclosions d’IA. Les conseils formulés doivent être lus en conjonction avec les lois, règlements et politiques des P/T et les règlements locaux.

L’objectif de ce document est de faire des recommandations visant à :

La prévention précoce, la surveillance et le contrôle des éclosions chez les animaux peuvent réduire le risque d’infection humaine. De plus, en l’absence d’une relation de travail établie entre les autorités de santé provinciales et territoriales et leurs contreparties vétérinaires respectives, une relation devrait être établie dans le cadre d’efforts de préparation à une pandémie. Cela aiderait à réduire potentiellement les délais de déclaration d’un cas confirmé d’IA chez les animaux (p. ex., la notification du premier cas ainsi que les efforts de surveillance de l’étendue de la propagation au sein de l’administration) et faciliter toute mesure de santé publique nécessaire pour protéger la santé humaine.

Ce document vise à servir de référence pour l’atténuation et la gestion d’une éclosion qui entraînerait des préoccupations pour la santé humaine associées à l’IA. Les personnes qui participent aux activités de contrôle de l’éclosion dans la population animale (p. ex., abattage des animaux infectés ou euthanasie des oiseaux, nettoyage et désinfection des lieux touchés) et les autres personnes susceptibles d’être exposées, comme les propriétaires d’exploitations agricoles, les employés, les personnes en contact étroit avec les oiseaux, ainsi que les personnes qui travaillent avec des animaux ou des oiseaux sauvages potentiellement infectés ou qui les manipulent peuvent être un vecteur initial qui mènera à l’augmentation de la possibilité de la contagion de la population humaine. Il est recommandé de respecter strictement les mesures de contrôle des infections pour atténuer les risques possibles d’infections humaines. La gestion des personnes devrait être établie en fonction du risque propre au virus, de l’évaluation de l’exposition individuelle au risque et d’autres facteurs liés à la situation ou aux personnes, tels que les risques pour certains groupes de population, y compris par le sexe, l’âge, le lieu de résidence (p. ex., rural), la race, l’origine ethnique et les conditions d’emploi.

2.0 Antécédents

L’IA est une maladie infectieuse des oiseaux causée par des virus d’influenza de type A. Tous les oiseaux seraient sensibles aux virus de l’IA, mais le degré auquel ils sont cliniquement affectés peut varier selon l’espèce. Les virus de l’IA sont désignés comme IA hautement pathogène (IAHP) ou IA faiblement pathogène (IAFP) selon les caractéristiques moléculaires du virus, et les taux de morbidité et de mortalité des oiseaux. En général, une infection aux virus IAFP est associée à une maladie essentiellement bénigne ou une infection asymptomatique des oiseaux affectés, alors que l’infection aux virus IAHP est caractérisée par une apparition soudaine et une maladie grave entraînant un taux de mortalité élevée. Il n’y a pas de corrélation entre le potentiel pathogène des virus de l’IA chez les oiseaux et le potentiel infectieux ou pathogène chez les humains; tant les virus d’IAHP que ceux d’IAFP ont causé une maladie allant de bénigne à grave chez les humains qui sont infectés.

2.1 Influenza aviaire dans la population d’oiseaux sauvages

Plusieurs virus d’IA sont présents naturellement chez les oiseaux sauvages et circulent dans les populations migratoires. Les oiseaux aquatiques, en particulier les Ansériformes (p. ex., canards, cygnes et oies), sont le réservoir principal des virus d’IA, peuvent propager le virus tout au long de leur parcours migratoire partout au monde et sont les hôtes de la plus grande diversité génétique des virus d’IA (y compris les sous-types 16/18 HA et 9/11 NA). [2] [3] Les oiseaux aquatiques sauvages sont souvent infectés par l’IAFP et développent très peu de signes cliniques de la maladie. Les virus d’IA circulant dans les populations d’oiseaux sauvages peuvent être des virus d’IAFP qui vont ensuite muter en virus IAHP après leur introduction dans la volaille domestique et se répandre chez les oiseaux sauvages ou des virus d’IAHP qui sont introduits directement. Les oiseaux domestiques peuvent être infectés par des virus d’IA après un contact direct avec les oiseaux sauvages et possiblement d’autres animaux sauvages ou indirectement en raison d’environnements contaminés.

Les virus d’IAHP infectaient pratiquement exclusivement la volaille avant la fin des années 1990. Après l’émergence, en 1996, du virus d’IAHP A(H5N1), A/goose/Guangdong/1/1996 (Gs/GD), il y a eu un nombre croissant de virus d’IAHP détectés chez les oiseaux sauvages, causant des taux de mortalité élevés chez les volailles domestiques contaminées. [4] À la fin de 2021, l’IAHP A(H5N1) a été détectée chez des volailles au Canada, probablement introduite par des populations d’oiseaux migrateurs en provenance d’Europe. [5] Depuis, le virus A(H5N1) a été détecté chez des oiseaux sauvages dans toutes les P/T du Canada et a également été détecté chez des oiseaux sauvages aux États-Unis et au Mexique, en Amérique centrale et du Sud, ainsi qu’en Europe, en Asie et en Afrique. Des informations supplémentaires sur les détections d’oiseaux sauvages de 2021-2023 au Canada sont disponibles sur le site Web sur l'influenza aviaire du Réseau canadien pour la santé de la faune (RCSF).

2.2 Influenza aviaire dans les élevages de volaille

Avant 2021, le Canada a connu des éclosions sporadiques d’IA, habituellement dans une seule province ou une seule région, et la dernière détection a été signalée en Ontario, en 2016, sur une seule exploitation (IAFP A(H5N2)). Une mutation d’IAFP à IAHP a été observée pendant l’éclosion de 2004, en Colombie-Britannique, pendant laquelle un virus d’IAFP A(H7N3) a muté en un virus d’IAHP quelques jours après l’éclosion initiale sur la ferme de référence. [6] Des renseignements sur les éclosions antérieures au Canada peuvent être obtenus dans les références suivantes : Cas antérieurs de la maladie — Agence canadienne d’inspection des aliments (canada.ca) et dans l’annexe A. Récemment, des virus de l’IAHP A(H5Nx) du variant 2.3.4.4b, un descendant de la lignée Gs/GD, ont été responsables de trois grandes épizooties en 2016-2017, 2020-2021 et 2021-2023 en Europe. Tel que mentionné précédemment, à la fin de 2021, le virus d’IAHP A(H5N1) a été détecté au Canada. Depuis, la souche A(H5N1) a infecté un nombre sans précédent de fermes avicoles dans neuf provinces et également chez la volaille domestique aux États-Unis, au Mexique et dans certaines régions de l’Amérique centrale et du Sud, en plus des éclosions continues dans le monde, particulièrement en Europe. [7] Des renseignements supplémentaires sur l’éclosion de 2021-2022 au Canada peuvent être obtenus ici : Réponse aux détections d’influenza aviaire hautement pathogène (H5N1) au Canada 2021 à 2023 — Agence canadienne d’inspection des aliments.

2.3 Influenza aviaire chez les mammifères

En plus de toucher les oiseaux domestiques et des oiseaux sauvages, des événements de transmission de l’IA, tant hautement que faiblement pathogène, ont été observés chez plusieurs espèces de mammifères à l’échelle de la planète. Avant l’épizootie du virus A(H5N1), des virus d’IAHP et d’IAFP ont été signalés chez les animaux sauvages et les animaux domestiques, y compris chez plusieurs espèces carnivores, ainsi que chez des mammifères marins. Certains sous-types d’IA ont également été transmis de mammifère à mammifère dans certains cas; certains virus sont éventuellement devenus endémiques dans les populations porcines, canines et équines. [8] [9] [10] [11]

Le virus A(H5N1), responsable de l’épizootie de 2021-2023 en Amérique du Nord, a été trouvé chez plusieurs espèces de mammifères au Canada et aux États-Unis, notamment chez le renard, la mouffette, le vison, la loutre, le lynx roux, l’opossum, le coyote, l’ours, le dauphin, le phoque et des mammifères domestiques (p. ex., chat, chien). Des informations supplémentaires sur les détections d’oiseaux sauvages de 2021-2023 au Canada sont disponibles sur le site Web sur l’influenza aviaire du RCSF. Le séquençage génétique indique que le virus A(H5N1) s’est réassorti avec des lignées d’IA circulant chez les oiseaux sauvages en Amérique du Nord, dans certaines régions du Canada. Le séquençage génétique a également révélé la preuve de l’adaptation des mammifères à certains virus présents chez les animaux infectés. De récentes études sur la transmissibilité et la pathogénicité réalisées sur les sources eurasiennes et réassorties ont révélé la preuve de maladie plus grave chez les mammifères, notamment la preuve de neurotropisme et de lésions aux organes cibles. [12] Il est essentiel de surveiller les changements génétiques des virus de l’influenza prélevés chez les espèces aviaires et mammifères infectées, puisque tout changement au virus indiquant une augmentation de la gravité, une hausse de la résistance au virus ou une adaptation des mammifères peut augmenter le risque d’infection humaine. Les éclosions du virus A(H5N1) chez les visons d’élevage en Espagne et les lions de mer en Amérique du Sud avec une possible transmission de mammifère à mammifère ont encore augmenté les inquiétudes concernant l’adaptation des mammifères et la nécessité de continuer à surveiller les changements génétiques du virus. [13] [14] [15] [16]

2.4 Contexte de la santé humaine

2.4.1 Transmission de l’influenza aviaire à l’humain

L’infection humaine au virus d’IA peut survenir après un contact avec des volailles infectées, des oiseaux sauvages ou domestiques infectés, des fientes et de la litière contenant des concentrations élevées de virus, des surfaces contaminées et un contact avec des véhicules, de l’équipement, des vêtements et des chaussures contaminés dans les lieux touchés (p. ex., exploitations avicoles infectées) ainsi que potentiellement à partir de produits à base de volaille non cuits ou insuffisamment cuits. La manipulation d’échantillons contenant le virus en laboratoire ainsi que la contamination directe des muqueuses par des gouttelettes infectieuses ou l’inhalation de virus projetés dans l’air sont d’autres voies possibles de transmission. Les cas d’infection chez l’humain surviennent généralement après un contact étroit avec des volailles domestiques malades ou mortes dans les installations où les mesures de biosécurité sont inexistantes ou moins strictes (p. ex., dans un marché d’oiseaux vivants ou les élevages de volaille dans une basse-cour). Des humains ont déjà été infectés et ont eu un vaste spectre d’affections, tant par l’IAFP (p. ex., IAFP A(H9N2) ou IAFP A(H7N9), causant des taux de mortalité faibles et élevés, respectivement) que par les virus d’IAHP. Par conséquent, des précautions doivent être prises, peu importe la pathogénicité du virus d’IA dans la population aviaire. En général, les infections au virus d’IA chez les humains sont rares et la probabilité d’infection humaine au virus d’IA est faible; toutefois, la vigilance est de mise, ainsi que le respect des recommandations des mesures de santé publique (voir section 9). La principale inquiétude mondiale pour la santé humaine est le potentiel des éclosions, particulièrement dans des élevages de volailles domestiques et d’autres populations animales à forte densité (p. ex., les mammifères d’élevage ou sauvages), offrant une occasion de mutation génétique continue ou de réassortiment viral. L’infection simultanée par un virus humain et un virus aviaire chez un hôte intermédiaire (comme un humain ou un porc) peut donner aux virus une occasion d’échanger des gènes, une des possibles conséquences étant le développement d’un nouveau sous-type de virus d’influenza ayant le potentiel de causer une pandémie (c.-à-d., une nouvelle souche d’influenza ayant la capacité d’infecter les humains et pouvant se transmettre entre les humains).

2.4.2 Phases pandémiques

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’identification d’une nouvelle souche du virus d’influenza (p. ex., IA) marque le début de la phase d’alerte du continuum de phases de pandémie.Note de bas de page 4 Pendant la phase d’alerte, il faut rehausser la vigilance et évaluer les risques associés à la situation. La désescalade vers la phase de transition est possible, à ce stade, si la nouvelle souche d’influenza ne se développe pas en une souche pouvant entraîner une pandémie. Toutefois, si une contamination à l’échelle mondiale de l’influenza humaine causée par une nouvelle souche était observée, elle marquerait le début de la phase de pandémie. Cette démarche est distincte de la déclaration d’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) ou d’une pandémie à l’échelle mondiale puisque ces déclarations relèvent de la responsabilité du directeur général de l’OMS. [17] Selon l’OMS, une USPPI « s’entend un événement extraordinaire dont il est déterminé qu’il constitue un risque pour la santé publique dans d’autres États en raison du risque international de propagation de maladies et qu’il peut requérir une action internationale coordonnée ». Une USPPI implique que la situation est grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue, a des implications pour la santé publique dépassant les frontières nationales de l’État affecté et qu’elle pourrait nécessiter une action internationale immédiate. [18] Il est important de souligner que si les données virologiques, épidémiologiques et cliniques canadiennes et les indicateurs de surveillance révélaient un risque accru au pays, il pourrait être nécessaire d’augmenter les mesures de santé publique pour atténuer et contrôler le risque pour la population canadienne, avant la déclaration d’une phase de pandémie ou d’une USPPI par l’OMS.

L’éducation de toutes les parties prenantes est attendue dans le cadre de la première réponse à une pandémie. Idéalement, l’éducation devrait être dispensée à l’avance dans le cadre des activités de préparation à la pandémie. La prise de conscience des conséquences potentielles des éclosions de virus d’IA peut faciliter l’observation des mesures de contrôle recommandées.

Liens supplémentaires

3.0 Rôles et responsabilités

3.1 Approche « Une seule santé » pour les mandats communs

L’intervention et le confinement réussis des éclosions d’IA sont une responsabilité commune des différents gouvernements (fédéral, provinciaux, territoriaux, locaux et municipaux, autochtones), de l’industrie, des organismes intergouvernementaux, des universités et des organisations non gouvernementales, dans l’ensemble des secteurs de la santé publique, de l’agriculture et de l’environnement. Les récentes éclosions ont mis en lumière l’importance de bien définir les rôles et responsabilités pour soutenir la communication et l’intervention appropriées, efficaces et opportunes horizontalement, dans l’ensemble des secteurs, et verticalement, à tous les paliers du gouvernement. Il est impératif que les nombreux partenaires aient une compréhension claire de leurs rôles et reconnaissent l’interconnexion entre les humains, les animaux et leurs environnements communs. Pour obtenir des résultats optimaux en santé pour tous, il est nécessaire de travailler à travers et entre les mandats en s’appuyant sur une approche « Une seule santé ».

Les éclosions de maladies infectieuses mettent en lumière les inégalités sociales, économiques et sanitaires existantes et peuvent causer des dommages ou des conséquences involontaires à divers groupes de population déjà confrontés à des inégalités. Indépendamment du rôle et de la responsabilité, considérez l’importance d’intégrer les valeurs et les principes d’équité dans la prise de décision lors de la gestion des éclosions d’IA. Par exemple, assurez-vous que les communications sont culturellement compétentes, adaptées et accessibles, le cas échéant.

La liste qui suit énumère les principaux ministères et organismes et donne une description de leurs principaux rôles respectifs. Les P/T peuvent avoir leurs propres cadres d’intervention qui sollicitent plusieurs autres organismes (p. ex., ministère du Travail).

Des renseignements détaillés sur les principaux rôles, compilés sous forme de tableaux, sont fournis à l’annexe B et peuvent servir de référence pour clarifier les rôles et responsabilités lorsque surviendront des éclosions aviaires.

Les rôles et responsabilités présentés dans ce protocole sont soumis aux lois, règlements et accords fédéraux, provinciaux, territoriaux et municipaux. Les conseils formulés doivent être lus en conjonction avec les lois et politiques provinciaux, territoriaux et locaux pertinents.

3.2 Rôles et responsabilités au palier fédéral

Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) : L’autorité responsable de la prévention, de la détection, de l’intervention et de la gestion des maladies à déclaration obligatoire chez les mammifères domestiques et la volaille au Canada. Elle assure l’administration et l’application de la Loi sur la santé des animaux (LSA) fédérale et de son Règlement. Les virus H5 et H7 d’IAHP et faiblement pathogènes sont des maladies à déclaration obligatoire aux termes de la LSA et, conséquemment, tous les cas doivent être déclarés à l’ACIA. L’ACIA est également responsable de la liaison avec l’OMSA. L’ACIA abrite également le Centre national des maladies animales exotiques (CNMAE), qui fournit une expertise scientifique des technologies de pointe pour la prévention, la détection, le contrôle et la déclaration des maladies animales exotiques, des zoonoses et des maladies émergentes.

Principaux rôles et responsabilités (comme décrits dans la LSA) :

Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) : La détermination des risques associés aux éclosions chez les animaux sauvages et la santé globale des animaux sauvages sont une responsabilité collective des ministères, agences et organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux, et des partenaires universitaires (comme le RCSF). ECCC est l’organisme fédéral responsable de la conservation et de la protection des oiseaux migratoires et des animaux figurant sur la liste des espèces en péril de la Loi sur les espèces en péril (LEP).

Principaux rôles et responsabilités :

Agence de la santé publique du Canada (ASPC) : Le système de santé publique au Canada encourage et soutient la collaboration entre les ministères et organismes fédéraux, provinciaux, territoriaux et locaux de la santé. Le rôle général de l’ASPC est de soutenir la prévention et le contrôle des maladies infectieuses chez l’humain par le biais de recommandations fondées sur des données probantes, en fournissant une aide pour évaluer les risques et réduire l’impact de telles maladies.

Pour l’IA, les principaux rôles et responsabilités suivants sont mis en œuvre :

Le Laboratoire national de microbiologie (LNM) de l’ASPC est le laboratoire national de santé publique du Canada et travaille avec des partenaires en santé publique au Canada et à l’étranger pour prévenir la propagation des maladies infectieuses. Le LNM offre des services de diagnostic et de référence hautement spécialisés pour détecter les maladies difficiles à diagnostiquer, y compris l’IA. De plus, le LNM assure également une surveillance en laboratoire grâce à la recherche scientifique et à la collaboration pour surveiller les tendances des maladies infectieuses et détecter et enquêter sur les maladies infectieuses.

Principaux rôles et responsabilités :

Santé Canada, Programme de santé au travail de la fonction publique (PSTFP) : Le PSTFP est désigné comme responsable, par le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT), aux termes de la Politique sur la gestion des personnes et la Directive sur les évaluations de la santé au travail, pour fournir les services de santé aux secteurs de l’administration publique centrale énumérés dans les annexes I et IV de la Loi sur la gestion des finances publiques.

Principaux rôles et responsabilités :

Services aux Autochtones Canada (SAC) : SAC collabore avec ses partenaires pour améliorer l’accès des Premières Nations, des Inuits et des Métis à des services de grande qualité. La vision de SAC est de soutenir les peuples autochtones et de leur donner le pouvoir de fournir des services de manière indépendante et de régler les problèmes socio-économiques dans leurs communautés. Pour réaliser la vision du Ministère et protéger la santé des peuples autochtones, la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits (DGPNI) fournit ou finance une gamme de programmes et services, notamment :

Principaux rôles et responsabilités :

Autres agences et ministères du gouvernement fédéral : D’autres agences et ministères du gouvernement fédéral peuvent participer à une intervention et avoir des rôles et des responsabilités.

3.3 Rôles et responsabilités aux paliers provinciaux, territoriaux et locaux

Les responsables locaux et régionaux de la santé, dans chaque P/T, ont le mandat, prévu par leur législation respective, de faire enquête et de gérer les cas humains, les contacts, et les éclosions de maladies ayant une portée de santé publique qui surviennent à l’intérieur de leurs frontières, y compris ceux de sources zoonotiques, peu importe le type d’animal ou d’aliment animal concerné. Si un cas humain ou un contact d’IA concerne un employé de l’ACIA, un contracteur ou un employé de ferme, l’employé ou le contracteur sera tenu de respecter les lois et règlements de l’ASP locale, provinciale ou territoriale compétente. Il pourrait être nécessaire que l’autorité locale assure la coordination ou consulte l’autorité de santé et sécurité au travail (SST) compétente.

Les autorités locales et régionales de la santé animale sont responsables de la gestion des risques pour la santé animale sur leur administration. Étant donné que les virus hautement et faiblement pathogènes H5 et H7 sont à déclaration obligatoire à l’échelle nationale ainsi que dans certaines administrations, tous les cas suspectés ou confirmés chez les animaux doivent être signalés aux autorités de santé animale compétentes.

3.4 Principales organisations non gouvernementales fournissant un soutien

3.5 Responsabilités fédérales/provinciales/territoriales/locales partagées

Liens supplémentaires

4.0 Principes d’échange d’information pour soutenir les mesures de santé publique

La déclaration de cas d’infection humaine au virus d’IA aux ASP est une exigence prévue par la loi dans l’ensemble des P/T; toutefois, la déclaration d’infections par l’influenza aviaire ou animale chez les animaux qui peuvent avoir une incidence sur la santé humaine n’est prévue par la loi que dans un petit nombre de provinces et peut varier selon le sous-type d’IA et l’espèce animale. En reconnaissant qu’il existe certaines différences selon les P/T, il est important que les ASP de tous les gouvernements concernés travaillent en étroite collaboration avec le ministère provincial ou territorial de l’Agriculture ou des Ressources naturelles et de l’Environnement, et l’ACIA, pour assurer un suivi opportun des personnes qui ont été exposées, afin de protéger autant les personnes touchées que le public en général.

Les ASP provinciales et territoriales sont encouragées à développer des relations de travail et des processus clairs (p. ex., accords d’échange d’information) au sein de leurs administrations respectives avec leurs contreparties en santé animale et en environnement, et avec les organismes de santé au travail, pour faciliter la communication bidirectionnelle et coordonner les interventions et la gestion de ces types d’événements. La bonne communication entre les partenaires des volets humain, animal et environnemental permet aux P/T d’être préparés et informés de la situation et des risques d’IA sur leur territoire.

La route d’échange de l’information pertinente pour faciliter un suivi opportun des ASP relativement à l’exposition de la volaille domestique et des autres animaux, y compris les renseignements personnels, peut varier selon les protocoles déjà établis et les accords d’échange d’information conclus dans la P/T (p. ex., protocoles d’entente, plan de soutien d'urgence contre les maladies animales exotiques [PSUMAE]). Si des accords sont en place, l’information peut être échangée directement entre l’ACIA et le ministère provincial ou territorial de l’Agriculture ou de l’Environnement, des Ressources naturelles (selon l’administration), qui la communique ensuite à l’ASP provinciale, territoriale ou locale. En l’absence d’un accord d’échange d’information, l’ACIA communiquera l’information selon les dispositions législatives provinciales ou territoriales au cas par cas ou si l’autorité législative pouvant demander des renseignements personnels est clairement établie, ou si le partage de l’information vise à protéger le public. De même, des responsables de liaison provinciaux et territoriaux au sein des structures régionales d’intervention d’urgence de l’ACIA pourraient fournir aux ASP l’information à propos des nouvelles expositions humaines aux fins de suivi. L’information échangée entre l’ACIA et les P/T serait déterminée par les accords existants d’échange de données et pourrait comprendre des données comme l’identifiant du lieu, l’adresse du lieu ainsi que le nom et les coordonnées du producteur, le type d’animaux touchés, le nombre d’animaux et la date d’apparition des signes cliniques chez les animaux ou la date du prélèvement positif, au besoin.

Étant donné que l’ACIA et les autorités de santé animale provinciales ou territoriales sont habituellement le premier point de contact avec les producteurs et les autres personnes exposées, elles jouent souvent un rôle de premier répondant et fournissent l’information au producteur et aux employés de l’exploitation ou d’autres personnes qui ont été exposées au nom de l’ASP lorsqu’un lieu ou un site est suspecté ou déterminé comme étant positif ; les informations fournies devraient recommander aux personnes exposées de s’auto-identifier ou de contacter un professionnel de la santé si elles ont des inquiétudes ou développent des symptômes. Des exemples d’informations fournies aux producteurs de volaille et aux autres personnes exposées se trouvent dans les liens à la fin de cette section.

Puisque la voie et le moment d’échange d’information peuvent varier selon l’administration, des pratiques exemplaires pourraient être adoptées pour faciliter cet échange d’information au sein d’une P/T et permettre à la santé publique de mettre rapidement en place les mesures nécessaires, par exemple :

L’échange d’information est soumis aux lois, règlements et accords FPT et municipaux régissant l’échange d’information, y compris les renseignements personnels (p. ex., confidentialité, accès à l’information et lois civils relativement à l’information commerciale confidentielle), ainsi que les principes régissant la souveraineté des données lorsque la situation implique des peuples autochtones, comme la propriété, le contrôle, l’accès et la possession. Les partenaires reconnaissent que l’information nécessaire pour enquêter, contrôler et résoudre les éclosions d’IA sera échangée en toute confidentialité et d’une manière opportune pour faciliter les mesures nécessaires, tout en respectant les lois et règlements, et en assurant la protection contre la divulgation non autorisée.

Liens supplémentaires

5.0 Définitions nationales de cas

Les définitions nationales de cas permettent une communication commune et cohérente tant au niveau national qu'international. Les définitions nationales de cas sont nécessaires pour faciliter l'identification des personnes qui sont infectées et malades, l'évaluation des risques pour la santé humaine et l'orientation des activités de surveillance et d'intervention en matière de santé publique.

Le processus d'élaboration des définitions nationales de cas spécifiques repose sur la présentation clinique et les techniques de laboratoire associées à l'identification de la maladie. La présentation clinique identifiée peut changer au fur et à mesure que de nouvelles informations épidémiologiques sont disponibles. Cela peut nécessiter une mise à jour des définitions de cas afin d'améliorer leur sensibilité et leur spécificité et de s'aligner sur les objectifs.

Les définitions nationales qui comprennent des catégories pour les POE, les cas probables et les cas confirmés sont préférables. Les deux premières catégories peuvent aider à l'investigation et à la gestion des cas potentiels et peuvent servir de substitut si la définition du cas confirmé est mise à jour pour inclure les infections asymptomatiques ou atypiques.

Les définitions de cas étant destinées à être utilisées à l'échelle nationale, devraient être élaborées par consensus et en collaboration avec les groupes de travail FPT mis en place pour aider à résoudre les problèmes liés à la surveillance nationale.

Les définitions de cas utilisées lors de l'éclosion d’IA H7N3 de 2004 en Colombie-Britannique, [20] la définition de cas nationale de l'ASPC pour le virus A(H7N9) (l'annexe C) [21] et les définitions de cas du US CDC pour l’IA, [22] y compris le virus A(H5), peuvent être adaptées à la situation spécifique de l'éclosion par les P/T concernés, en collaboration avec les groupes de travail FPT compétent et l'ASPC, le cas échéant.

6.0 Surveillance aviaire/animale

La surveillance de routine de l'influenza aviaire ou animale est assurée au Canada et supervisée par l'ACIA, en collaboration avec les partenaires fédéraux, les services vétérinaires provinciaux et territoriaux, les laboratoires de diagnostic, les collèges vétérinaires, les vétérinaires et praticiens de la faune, les organisations de producteurs et les groupes d'intérêt de la faune sauvage. Les chefs des services vétérinaires sont les principales personnes à contacter au niveau provincial.

Les virus d’IA hautement pathogènes et les virus d’IA faiblement pathogènes H5 et H7 doivent être déclarés au Canada, en vertu de la Loi sur la santé des animaux. Tous les cas suspects doivent être signalés à l'ACIA. [23] Les influenzas aviaires (IAHP ou IAFP) peuvent également être des maladies à déclaration obligatoire dans certaines P/T et, par conséquent, tous les cas suspectés ou confirmés chez les animaux doivent également être signalés aux autorités compétentes en matière de santé animale des P/T. [24]

Le SCSIADO est une initiative conjointe du gouvernement, de l'industrie et des agriculteurs canadiens visant à prévenir, détecter et éradiquer la présence des sous-types H5 et H7 de l'influenza aviaire à déclaration obligatoire dans les élevages de volailles domestiques du Canada. Il s'agit de l'une des nombreuses initiatives nationales et internationales de surveillance de l'influenza aviaire et elle a été élaborée conformément aux lignes directrices de l'OMSA. [25] Les détections d'IA à signaler à l’OMSA sont définies comme tous les virus IA hautement pathogènes, quels que soient leurs sous-types, détectés chez les oiseaux (domestiques et sauvages), et tous les virus faiblement pathogènes, chez les oiseaux domestiques ou sauvages en captivité, dont la transmission naturelle à l'humain a été prouvée avec des conséquences graves. [26]

Le Canada surveille actuellement l'IA par le biais de :

Depuis 2005, le RCSF dirige le programme national de surveillance multi-agences des virus de l'IA présents dans les populations d'oiseaux sauvages à travers le Canada, en partenariat avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, l'ACIA, l'ASPC et ECCC. [6] [27] Le programme de surveillance consiste à tester des oiseaux morts et un nombre limité d'oiseaux vivants provenant de populations d'oiseaux sauvages, en particulier de gibier d'eau, par l'intermédiaire des centres régionaux ou des points focaux du RCSF dans l'ensemble du pays. La collecte d’échantillons d’oiseaux vivants ou capturés par des chasseurs est dirigée par ECCC et la collecte d’échantillons d’oiseaux malades et morts est dirigée par le RCSF, avec un solide appui des partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, des établissements universitaires, des organisations non gouvernementales et du public. Le programme permet de collecter des données et de communiquer les résultats des types de virus H5 et H7 susceptibles de circuler chez les oiseaux sauvages. Il est utilisé pour informer les activités de préparation et d'intervention et les mesures de biosécurité visant à réduire le risque de transmission des virus IA aux volailles domestiques ou à l'humain.

Pour un résumé des éclosions canadiennes chez les volailles, voir l'annexe A et les cas antérieurs de la maladie - Agence canadienne d'inspection des aliments (canada.ca), et pour un résumé des détections canadiennes chez les oiseaux sauvages, consultez le site Web du RCSF.

Les données de surveillance de l'influenza animale ont également été recueillies auprès de plusieurs autres espèces domestiques, telles que les porcs, les équidés et les canidés, ainsi que plusieurs espèces sauvages, car les influenzas animales représentent un risque potentiel de réassortiment et de recombinaison virale. Au Canada, l'influenza porcine est endémique, avec des éclosions sporadiques dans plusieurs provinces canadiennes, et n'est pas une maladie à déclaration obligatoire au niveau national. Les résultats des analyses de laboratoire ont indiqué que les sous-types prédominants dans les récentes éclosions sont H1N1, H1N2 et H3N2. [28] Le virus de la grippe porcine peut provoquer des maladies chez l'humain et des cas humains sporadiques ont été signalés au Canada. [29] Dans les échantillons équins canadiens, le sous-type prédominant est le H3N8, qui tend à provoquer une infection respiratoire bénigne, souvent difficile à distinguer cliniquement des rhinovirus équins et des virus de l’herpès. La grippe équine n'est pas connue pour provoquer des maladies chez l'humain et n'est pas non plus à déclarer au Canada. La grippe canine est causée par des souches spécifiques aux chiens, H3N8 et H3N2, qui peuvent toutes deux causer une maladie grave chez les chiens et sont considérées comme endémiques chez les chiens en Asie et aux États-Unis. [30] En 2017-2018, une éclosion de H3N2 s'est déclarée chez des chiens en Ontario, liée à des chiens récemment importés d'Asie. [31] Heureusement, les mesures de confinement semblent avoir été efficaces pour cette éclosion et le H3N2 n'a été signalé que chez un chien en Ontario depuis 2018. La grippe canine n'est pas connue pour provoquer des maladies chez l'humain. Tout cas de nouvelle souche ou de variante de l’influenza chez l'humain, y compris ceux potentiellement causés par la grippe canine, équine ou porcine, doit être signalé à l'ASPC en vertu de l'article 6 du règlement sanitaire international de 2005.

Dans le cadre de la préparation à une pandémie, il est fortement recommandé que chaque autorité sanitaire provinciale ou territoriale établisse des relations de travail avec ses homologues respectifs en santé animale, s'ils n'existent pas déjà. Cela permettrait de réduire les délais de notification lorsque l'influenza aviaire ou animale est détectée dans leur administration et faciliterait la mise en œuvre de toute mesure de santé publique nécessaire à la protection de la santé humaine en temps opportun. De plus amples informations sont disponibles à la section 4 et une liste des chefs des services vétérinaires figure à l'annexe D.

7.0 Surveillance humaine

L'ASPC surveille régulièrement les maladies humaines causées par des pathogènes respiratoires émergents tels que l'IA et collabore avec des partenaires internationaux à des fins d'échange d'informations. Les multiples réseaux et systèmes de surveillance tels que FluWatch (le système de surveillance national du Canada qui surveille la propagation de l’influenza et des maladies apparentées à l’influenza dans tout le pays) ou le programme de surveillance et de détection des virus des voies respiratoires ou le protocole d’enquête microbiologique concernant les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS) qui sont en place permettraient de détecter les cas d'IA chez l'être humain au Canada.

Les activités de surveillance sont essentielles pour caractériser et suivre l'impact de l’éclosion sur la santé humaine, orienter les actions de santé publique et fournir les données nécessaires à l'établissement de rapports nationaux et internationaux sur l'événement.

7.1 Recommandations générales :

Les activités de surveillance devraient inclure :

  1. L’élaboration d'une définition de cas d’éclosion pour les termes suivants (pour un exemple, voir l'annexe C) : personne faisant l’objet d’une enquête, cas humain probable et cas humain confirmé d'IA. La détermination des détails concernant les symptômes spécifiques, la période d'incubation, les expositions et les lieux préoccupants, ainsi que les résultats des tests de laboratoire associés aux cas confirmés. Il est recommandé que la P/T concernée utilise la définition de cas de l'annexe C au moment de l'éclosion afin de tenir compte des caractéristiques uniques de l'éclosion. Les P/T sont fortement encouragés à s'aligner sur la définition de cas nationale.
  2. Diffusion des définitions de cas de l’éclosion à toutes les parties prenantes concernées, y compris les enquêteurs de santé publique sur les éclosions, les autorités de santé et de sécurité au travail responsables des lieux de travail sur leur territoire et les personnes impliquées dans le contrôle de l’éclosion (p. ex., les employés d'ECCC ou de l'ACIA), tous les autres P/T et les membres du groupe de travail sur la surveillance et les autres parties prenantes qui pourraient être impliquées dans la détection des cas (p. ex., les professionnels de la santé ou les hôpitaux locaux), par exemple ceux mentionnés à la section 3.
  3. Élaboration et diffusion d'un questionnaire de notification des éclosions à l'intention des enquêteurs de santé publique, tel que le formulaire de déclaration des cas d’agents pathogènes respiratoires émergents et les infections respiratoires aiguës sévères (IRAS). Le questionnaire de notification d'une éclosion devrait permettre de collecter des informations sur les points suivants :
    1. L'identification des cas humains potentiels et des contacts
    2. Informations épidémiologiques : caractéristiques du cas (p. ex., données démographiques, présence de comorbidité), critères d'exposition, environnement contaminé, contacts potentiels, résultats des tests de laboratoire, période d'incubation et critères de maladie. Ces informations peuvent également porter sur l'utilisation de contre-mesures médicales (prophylaxie pré ou post-exposition, vaccination, etc.).
  4. Examen de la base de données et des outils de rapport qui seront utilisés pour stocker et résumer les données collectées et aider à la gestion des cas ou de l'information.
  5. L’identification des cas humains potentiels et des contacts et l’administration du questionnaire sur l’éclosion afin de recueillir des informations épidémiologiques et de mettre en œuvre l'enquête et les mesures de santé publique appropriées. Il s'agira de communiquer avec une (des) personne(s) désignée(s) sur le (les) site(s) ou exploitation(s) touché(s) et de se renseigner sur tous les contacts (p. ex., agriculteurs, familles, employés, équipages, visiteurs ou autres personnes susceptibles d'avoir été en contact avec des oiseaux, des personnes ou du matériel qui étaient contaminés ou potentiellement contaminés par l'IA sur le site ou exploitation touché). Ce processus permet d'entamer un suivi et d'identifier le nombre de POE, de cas probables et de cas confirmés. Un suivi et une communication supplémentaires seront nécessaires pour toutes les personnes identifiées comme des cas potentiels et les contacts. Ce processus peut également être utilisé pour s'assurer que le matériel éducatif, y compris les recommandations de mesures de santé publique, a été reçu par les cas potentiels et les contacts et que toutes les questions qu'ils pourraient avoir ont été abordées.
  6. La surveillance continue des maladies humaines liées aux sites/exploitations touchés (voir détails à la section 9.1).
  7. Reportage continue et en temps utile de tout cas humain et des mesures de contrôle mises en place, par les voies normales de communication (c.-à-d., la santé publique locale à l'autorité provinciale ou territoriale et à l'ASPC). Comme ces informations détermineront la phase pandémique pour le pays, elles seront également communiquées au Comité de lutte contre la pandémie d'influenza et à l'OMS. L'ASPC tiendra également les autorités provinciales et territoriales informées des tendances épidémiologiques nationales, ainsi que de toute information sur l'efficacité des mesures de contrôle et des contre-mesures médicales, dès qu'elles seront disponibles (sous réserve que la base de données des cas et des contacts soit complète).
  8. NotificationNote de bas de page 10 à toute P/T qui accueillerait des personnes malades et liées à l’éclosion (p. ex. des travailleurs venus participer à des activités de nettoyage ou d'abattage et qui présentent maintenant des symptômes et retournent dans leur P/T d'origine) par l'ASP de la P/T touchée.Note de bas de page 11
  9. Notification aux personnes asymptomatiques liées à l’éclosion qui quittent les P/T touchés qu'elles doivent être conscientes de la possibilité de l'apparition de symptômes jusqu'à 14 jours après la dernière exposition.Note de bas de page 12 En cas d'apparition de symptômes, elles doivent être invitées à consulter un médecin et à signaler leurs symptômes et leur lien avec l’éclosion à une ASP locale. Elles doivent également être invitées à restreindre leurs activités par précaution jusqu’à ce qu’un diagnostic puisse être établi. (Remarque : ces personnes peuvent également recevoir les coordonnées des responsables de la santé publique dans la P/T concernée et être invitées à les contacter afin de faciliter le suivi ultérieur).
  10. Une évaluation des preuves de la présence de souches d’influenza humaine circulant actuellement dans la ou les zones touchées ou à proximité de celles-ci.
  11. Prise en compte de toute étude spéciale (p. ex., enquêtes sérologiques pour la recherche de preuves d’une infection asymptomatique) qui pourrait nécessiter la collecte de données ou d’échantillons de laboratoire pendant ou après l’apparition d'une éclosion.

Les P/T qui ne participent pas à l'éclosion doivent s'assurer que l'identification de toute personne atteinte d’une maladie compatible sur leur administration et ayant un lien avec l’éclosion est signalée aux ASP de la P/T où l’éclosion s’est déclarée. Ces personnes doivent être prises en charge conformément aux recommandations du présent document relatives à la prise en charge des cas (voir section 9.2 pour plus de détails).

8.0 Évaluation des risques pour la santé publique

L’évaluation des risques est un processus systématique de collecte, d’évaluation et de documentation d’information permettant d’attribuer un niveau de risque à un danger spécifique. [32] La prise en charge des personnes exposées à une source du virus de l’IA doit se fonder sur le risque spécifique au virus, sur une évaluation de l'exposition individuelle et sur la prise en compte d'autres facteurs spécifiques à la situation ou à la personne. Cette stratégie axée sur le risque est également suggérée pour les décisions relatives à la prophylaxie antivirale (voir section 11).

8.1 Risque spécifique au virus

Les virus de l’influenza sont caractérisés en sous-types sur la base des glycoprotéines de surface. On connaît 18 sous-types d'hémagglutinine (H1-18) et 11 sous-types de neuraminidase (N1-11) de virus de l’influenza A. [33] Toutes les combinaisons potentielles ne sont pas connues et sur les 18 sous-types d'hémagglutinine, seuls les H1, H2, H3, H5, H6, H7, H9, H10 et H11 se sont révélés capables d'infecter l'humain à ce jour.

Lorsqu’un virus d’IA est détecté chez des animaux ou des humains au Canada, il convient de procéder à une évaluation préliminaire des risques en analysant les données existantes (le cas échéant) sur l'occurrence et la gravité de la maladie chez l’humain due au sous-type d'hémagglutinine (H) identifié et au sous-type ou à la souche spécifique (H et N) détecté(e). Cette évaluation peut s'appuyer sur des évaluations des risques réalisées au niveau mondial, régional de l'OMS ou national dans des contextes où des détections similaires ont été enregistrées. Les informations sur les taux de mortalité des maladies causées par l’IA chez l’humain sont disponibles dans le Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents. [34] La disponibilité d'informations relatives à l'adaptation du virus à l'infection et à la transmission parmi les espèces de mammifères doit également être prise en considération.

En cas de détection chez l'humain, une telle évaluation est requise en vertu des articles 6 et 7 du Règlement sanitaire international, même si les preuves sont limitées. Le type H sera probablement le premier résultat de laboratoire disponible et de nombreuses décisions devront être prises sur la base de ce résultat préliminaire, ainsi que des données cliniques et de laboratoire animales initiales. La fourniture d'informations de santé publique suffisamment détaillées, dans la mesure du possible, y compris la source et le type de risque, est également une exigence au titre des articles 6 et 7 du Règlement sanitaire international.

Pour faciliter une approche cohérente de la gestion de ces événements du point de vue de la santé humaine, le virus de l'IA doit d'abord être classé selon les quatre désignations suivantes :

Cette désignation, ainsi que l'évaluation de l'exposition, doivent être utilisées pour guider la gestion des contacts d'une source probable ou confirmée du virus de l'IA. Il est important de revoir ces décisions et de mettre à jour l'évaluation des risques au fur et à mesure que de nouvelles informations sont disponibles. La désignation du virus pourrait changer si des cas humains confirmés apparaissent au cours de l’éclosion ou en cas de nouveaux résultats virologiques, dans ce cas l'évaluation du risque et la gestion recommandée des contacts pourraient également être modifiées.

8.2 Risque d’exposition

Les personnes exposées à plus d'un groupe de risque doivent être prises en charge en fonction de leur exposition au risque le plus élevé. Au départ, on s'attend à ce que les personnes les plus susceptibles d'être exposées soient celles qui participent à la lutte contre l’éclosion (p. ex., l'ACIA), à l'abattage des élevages infectés ou à l'euthanasie des oiseaux, à l'élimination des carcasses ou au nettoyage des sites concernés, ainsi que les personnes qui vivent et travaillent sur les sites touchés et qui ont ce type de contact (p. ex., les fermiers, les travailleurs d'ECCC).

Groupes à haut risque d'exposition :

Groupes à risque d'exposition modérée :

Groupes à faible risque d'exposition :

Les catégories de risque d’exposition ne se limitent pas aux descriptions ci-dessus. D’autres situations peuvent s’appliquer et doivent être évaluées au cas par cas.

L'évaluation de l'exposition au risque au niveau individuel doit s'appuyer sur les évaluations nationales et locales des risques, ainsi que sur l'évaluation mondiale des risques réalisée par l'OMS, qui tendent à mettre l'accent sur le risque pour la population. Les évaluations nationales et locales des risques visent à informer la réponse de la santé publique et en particulier la nécessité de mettre en œuvre des mesures communautaires en collaboration avec les autorités de la santé animale (p. ex., la mise en quarantaine, l'annulation d'événements concernant des animaux vivants).

8.3 Autres considérations

Afin de proposer des recommandations ciblées pour les contacts d'une source aviaire ou des expositions humaines du virus de l'IA, il est important de prendre en compte d'autres facteurs en plus de l'épidémiologie de l’éclosion. Les autres facteurs susceptibles d'influencer les recommandations basées sur le risque pour les contacts sont les suivants :

9.0 Mesures de santé publique

Les orientations fournies dans le présent document sont destinées à être utilisées lorsque l'IA est détectée chez l'animal ou chez l'humain au Canada.

La communication sur les risques et la mise à disposition de matériel éducatif sont des mesures de santé publique qui pourraient être mises en œuvre immédiatement, avec des messages clés axés sur les personnes à haut risque pour l’IA (voir section 8.2 pour les catégories de risque), et qui évolueraient au fur et à mesure que l'événement se déroule. Ces mesures peuvent jouer un rôle important en facilitant le respect d'autres actions de santé publique.

Dès la notification d'une éclosion d'influenza aviaire ou animale présentant un risque de propagation à la population humaine (les recommandations relatives à l'échange d'informations sont examinées à la section 4), il est recommandé que les ASP participent à l'enquête et à la mise en œuvre des mesures de santé publique appropriées pour protéger la santé humaine. Les mesures de santé publique (souvent mises en œuvre par l'ASP locale avec le soutien de la P/T) seront en grande partie informées par les résultats initiaux de l'évaluation épidémiologique de l’éclosion, ainsi que de la législation, des réglementations et des politiques provinciales, territoriales et locales. Les mesures de santé publique mises en place doivent être proportionnées au risque dans la communauté locale et le contexte de l’éclosion, soupesées par rapport au risque de conséquences imprévues de l’intervention et adaptées aux circonstances locales.

9.1 Gestion des contacts humains dans la communauté exposée à une source animale ou aviaire

Pour la gestion de tous les contacts qui ont été exposés à des animaux infectés (sauvages ou domestiques) ou à leur environnement, y compris tous les niveaux de risque d’exposition, les ASP peuvent mener les activités suivantes (voir section 3.3 pour plus de détails sur les rôles et les responsabilités provinciaux, territoriaux ou locaux) :

Une ASP peut envisager de mettre en place une surveillance active (ou un dépistage) des contactsNote de bas de page 13, sur la base d'une évaluation individualisée des risques, en fonction de facteurs tels que :

La fréquence (p. ex., quotidienne) et la méthode (p. ex., en personne ou par téléphone) de la surveillance active doivent être déterminées par l'ASP locale en tenant compte d'une allocation raisonnable des ressources et de la gravité de la maladie.

9.2 Gestion des cas humains dans la communauté après une exposition à une source animale ou aviaire

Les mesures suivantes sont recommandées pour la gestion des POE et des cas humains probables ou confirmés d'IA dans la communauté :

10.0 Recommandations en matière de prévention des infections à l'intention des personnes impliquées dans des situations d’éclosions animales

Les recommandations suivantes ont été élaborées par l'ASPC, l'ACIA, ECCC et le PSTFP, en vue d'être appliquées dans les situations d’éclosion d'IA. Les recommandations ci-dessous concernent la prévention des infections dans la communauté; les recommandations relatives à la prévention et au contrôle des infections dans les établissements de soins de santé sont disponibles dans le document Pratiques de base et précautions additionnelles visant à prévenir la transmission des infections dans les milieux de soins.

Le strict respect des précautions de prévention et de contrôle de l'infection aux sites affectés est essentiel pour maîtriser l’éclosion d'IA et prévenir une éventuelle infection humaine. Ces informations doivent être communiquées à toutes les personnes susceptibles d'être touchées par les éclosions, notamment les employés, les bénévoles, les résidents et les visiteurs des sites concernés, dès que possible après l'identification de l’éclosion. Les sites touchés peuvent inclure, sans s'y limiter, les élevages commerciaux et les petits élevages de volailles, les élevages de basse-cour, les centres de réadaptation de la faune sauvage, les sanctuaires/zoos, les zones où la faune sauvage meurt en grand nombre, etc. (voir glossaire). Il est important que les messages soient cohérents, qu'ils proviennent des autorités et des organismes de réglementation de la santé publique, de la santé animale ou de la santé au travail, à tous les niveaux de gouvernement (national, provincial, régional, local). À cet égard, les organismes de réglementation de la santé au travail et les ASP provinciales ou territoriales seraient chargés d'élaborer des informations et des recommandations sur les précautions à prendre en matière de lutte contre les infections pour leurs administrations respectives. Les ASP provinciales, territoriales ou locales seraient également chargées de transmettre ces informations aux employés des exploitations agricoles et à leurs familles, aux centres de réadaptation des animaux sauvages et aux zoos, aux employés des administrations provinciales ou locales (p. ex., agriculture, ressources naturelles, environnement, santé publique) et au grand public, mais cela peut varier d'une administration à l'autre. Le PSTFP serait chargé de conseiller tous les ministères fédéraux principaux touchés ou impliqués dans la réponse à l’éclosion et l'ACIA (qui est considérée comme ne faisant pas partie des ministères principaux) serait responsable de ses employés et des autres personnes sous contrat et payées par l'ACIA dans les zones de contrôle de l’éclosion établies. Des mesures appropriées de contrôle de la conformité doivent également être envisagées dans toutes les situations.

10.1 Recommandations générales/précautions

Les contacts des sources aviaires ou animales connues ou potentielles d'IA sont invités à prendre les précautions suivantes :

10.2 Équipement de protection individuelle (ÉPI) pour les contacts avec une source aviaire/animale de virus

Le port d'ÉPI est important pour minimiser le risque d'infection et est fortement recommandé pour les personnes susceptibles d'être exposées à une source aviaire ou animale du virus de l'IA lors d'une intervention sur une éclosion animal. Les personnes impliquées dans le nettoyage ou l'abattage des animaux infectés et les autres personnes impliquées dans les efforts de lutte contre l'éclosion doivent respecter les exigences en matière d'ÉPI établies par l'ACIA, l'ASPC, ECCC et le PSTFP.

L’équipement recommandé comprend :

La formation aux techniques appropriées pour enfiler, retirer et jeter l'ÉPI sans se contaminer doit être dispensée par les autorités ou organismes de réglementation de la santé au travail compétents.Note de bas de page 16 L'hygiène des mains doit être effectuée après le retrait de l'ÉPI.

Liens additionnels

11.0 Antiviraux

Des experts (voir l'annexe E) en matière d'utilisation d'antiviraux pour l’influenza, la préparation à une pandémie et le contrôle et la gestion des éclosions d'IA ont formulé des recommandations à l'intention de l'ASPC en vue de leur application aux éclosions d'IA et à d'autres situations liées à l'IA au Canada.Note de bas de page 17 Les recommandations relatives à l'utilisation des antiviraux doivent être réexaminées, et modifiées si nécessaire, au moment d'une éclosion d’IA, en tenant compte de l'épidémiologie de la souche spécifique d’IA, de la portée et de l'impact de l'événement.

Les recommandations de cette section visent à stimuler la discussion sur l'utilisation potentielle de médicaments antiviraux pour les personnes susceptibles d'être exposées à des souches d'IA ou d'être infectées par celles-ci. Ces recommandations sont fondées sur une approche risque-bénéfice qui prend en compte le risque pour la personne exposée/potentiellement exposée ou infectée, le risque pour la santé publique, ainsi que les risques et les bénéfices des médicaments antiviraux, en conjonction avec les données disponibles. Ces recommandations de haut niveau ne constituent pas un avis médical et ne remplacent pas une consultation individuelle avec un médecin qui possède une expertise dans le traitement et la prévention de l’influenza. En particulier, lorsqu'il est recommandé « d’envisager » l'utilisation d'antiviraux, les personnes sont encouragées à discuter de leur situation particulière et de leurs facteurs de risque avec un médecin afin de faciliter une prise de décision éclairée. La plupart des virus d’IA A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6) sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, zanamivir et peramivir) et à l'inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase (baloxavir), mais ils sont souvent résistants aux adamantanes (amantadine et rimantadine). Les adamantanes présentent également un taux significativement plus élevé d'effets indésirables, y compris des effets indésirables potentiellement graves. C'est pourquoi les inhibiteurs de la neuraminidase sont recommandés de préférence. L'amantadine et la rimantadine ne sont pas recommandées pour le traitement de l'IA.

Des informations supplémentaires sur les médicaments antiviraux contre l’influenza sont disponibles dans la section Antiviraux de l’Annexe au plan de préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé, et dans les monographies des fabricants.Note de bas de page 18

11.1 Informations générales

Les antiviraux destinés au traitement de l’influenza sont plus efficaces s'ils sont administrés dans les 48 heures suivant l'apparition des symptômes. Par conséquent, pour faciliter un traitement précoce, il est recommandé que toutes les personnes susceptibles d'être exposées à une source d'IA se surveillent pour détecter les symptômes pendant toute la durée de l'exposition potentielle plus 10 jours supplémentaires (avec ou sans chimioprophylaxie). Les orientations présentées dans cette section supposent que des médicaments antiviraux seront disponibles pour le traitement précoce de l'IA.

Il existe trois principaux types d'antiviraux contre l’influenza : les inhibiteurs de la neuraminidase, les adamantanes (inhibiteurs M2) et un inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase récemment approuvé (baloxavir marboxil en comprimés). Selon la disponibilité actuelle du produit au Canada, les données d'efficacité existantes pour les indications de l'IA, le potentiel de résistance aux médicaments et les profils de sécurité et de tolérance, seuls les inhibiteurs de la neuraminidase sont actuellement recommandés pour une utilisation dans les indications de l'IA au Canada.

La neuraminidase favorise la libération du virus à partir des cellules infectées. Les inhibiteurs de la neuraminidase sont des médicaments qui empêchent la réplication des virus de l’influenza de type A et B en inhibant la neuraminidase du virus de l’influenza. Cette classe de médicaments présente un bon profil de sécurité avec peu d'effets secondaires et n'est pas susceptible de poser des problèmes d'interactions médicamenteuses.

L'oseltamivir est un inhibiteur de la neuraminidase dont l'utilisation est autorisée au Canada pour le traitement de l’influenza A et B chez les personnes âgées d'un an et plus. Il est également approuvé pour la prophylaxie post-exposition (PPE) contre l’influenza chez les personnes âgées de plus d'un an, après un contact étroit avec une personne infectée. L'utilisation de l'oseltamivir n'est pas autorisée chez les enfants de moins d'un an au Canada en raison de l'absence de données et est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypersensibilité connue à l'un des composants du produit. Pendant la pandémie d’influenza de 2009, l'oseltamivir a été administré à plus de 18 millions de personnes dans le monde. Les effets indésirables observés chez les patients prenant de l'oseltamivir, le plus souvent des symptômes gastro-intestinaux, étaient conformes au profil de sécurité connu du médicament.Note de bas de page 18

Le zanamivir, un autre inhibiteur de la neuraminidase, pourrait être utilisé comme alternative à l'oseltamivir chez les adultes et les enfants âgés de 7 ans et plus, à la fois pour le traitement et la prophylaxie. L'utilisation est contre-indiquée chez les personnes présentant une hypersensibilité connue ou suspectée à l'un des composants du produit. Le zanamivir est administré sous forme de poudre inhalée et il n'est donc pas recommandé aux personnes souffrant d'une maladie sous-jacente des voies respiratoires (p. ex., asthme, maladie pulmonaire obstructive chronique) en raison du risque de déclenchement d'un bronchospasme grave par l'inhalation. La disponibilité du zanamivir peut être limitée sur le marché canadien.

Le développement d'une résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase est préoccupant ; une surveillance et un suivi appropriés doivent être mis en place pour évaluer ce risque. Cinq centres collaborateurs de l'Organisation mondiale de la santé pour la référence et la recherche mondiale sur l’influenza ont effectué une analyse de la sensibilité des virus de l’influenza humaine aux inhibiteurs de la neuraminidase sur des échantillons prélevés entre mai 2018 et mai 2019 et entre mai 2019 et mai 2020. L'analyse combinée phénotypique et basée sur la séquence NA a révélé que la fréquence mondiale des virus présentant ou ayant un potentiel de résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase est restée faible, à 0,5 % et 0,6 % pour les périodes 2018-2019 et 2019-2020, respectivement.

Les informations sur la sensibilité des virus d’IA aux médicaments sont limitées. Une étude menée au Japon a déterminé la sensibilité des virus d’IA A(H5N1), A(H5N2), A(H5N8), A(H7N7), A(H7N9), A(H9N1) et A(H9N2) isolés au Japon aux antiviraux dont l'utilisation est autorisée dans ce pays. [42] Plus précisément, cette étude a examiné les antiviraux, y compris un inhibiteur M2 (amantadine), les inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, peramivir, zanamivir et laninamivir) et les inhibiteurs de l'ARN polymérase (baloxavir et favipiravir). Les deux méthodes génotypiques, qui détectent les substitutions d'acides aminés associées à la résistance aux antiviraux, et les méthodes phénotypiques, qui évaluent la sensibilité phénotypique du virus aux médicaments, ont révélé que ces virus d’IA A étaient sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase et de l'ARN polymérase. Ces résultats suggèrent que les inhibiteurs de la neuraminidase et de l'ARN polymérase, actuellement approuvés au Japon, pourraient constituer une option thérapeutique contre ces infections par le virus d’IA A chez l'humain.

Si une résistance aux antiviraux est suspectée ou confirmée lors d'une éclosion ou d'un événement d’IA au Canada, il est fortement recommandé de consulter un médecin spécialisé dans ce domaine, car il pourrait être nécessaire de modifier les protocoles de traitement antiviral et de prophylaxie.

Étant donné que la plupart des données soumises pour l'approbation des inhibiteurs de la neuraminidase au Canada étaient basées sur des souches d’influenza circulant chez l'humain, par opposition aux souches d’IA, cette section contient des recommandations antivirales qui constituent des utilisations non indiquées sur l'étiquette. Par exemple, l'oseltamivir n'est approuvé que pour le traitement et la prophylaxie post-exposition après une exposition à un cas humain. Par conséquent, les personnes qui se voient prescrire un antiviral d'une manière qui constitue une utilisation non conforme à l'étiquetage doivent en être informées dans le cadre du processus de consultation et de consentement.

La gestion des éclosions ou des événements d'IA au Canada devrait, si possible, être utilisée pour approfondir la base de connaissances concernant l'utilisation des médicaments antiviraux dans des circonstances spécifiques. L'idéal serait d'inclure des protocoles de recherche.

11.2 Recommandations antivirales

L'objectif actuel de l'utilisation des antiviraux est de minimiser le risque direct et l'impact de l'infection zoonotique. Associée à d'autres mesures, la prophylaxie antivirale peut également réduire le risque d'émergence d'un virus à potentiel pandémique.

11.2.1 Prophylaxie

Indications :

L'utilisation d'antiviraux doit être guidée par une évaluation individuelle des risques axée sur le risque d'exposition et le risque de maladie humaine pour le virus d’IA spécifique (voir section 8 pour plus de détails). Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un professionnel de la santé. Si aucune donnée n'est disponible sur le risque de maladie humaine pour la souche ou le sous-type du virus identifié, les professionnels de la santé peuvent toujours envisager de proposer au contact une prophylaxie antivirale, en particulier pour les personnes ayant eu une exposition à haut risque ou des conditions médicales préexistantes qui les exposent à un risque plus élevé de complications liées à l’influenza.

Les recommandations spécifiques pour la gestion post-exposition des contacts, basées sur le risque de maladie humaine et le risque d'exposition, sont résumées dans le tableau 1 ci-dessous. Des recommandations supplémentaires pour la prophylaxie suivent le tableau. Ces recommandations reposent sur l'hypothèse que les contacts surveilleront eux-mêmes les symptômes de l'IA et que des antiviraux seront disponibles pour un traitement précoce.

Tableau 1: Recommandations de prophylaxie post-exposition basées sur le risque

(Remarque : Au fur et à mesure que la situation évolue et que des informations supplémentaires sont disponibles, les recommandations pour les individus peuvent changer, c.-à-d., qu'elles peuvent passer d'une cellule à l'autre dans ce tableau.)

 
Recommandations basées sur les risques (post-exposition) Risque d'expositionNote de bas de page *
Groupes à faible risque Groupes à risque modéré Groupes à haut risque
Risque de maladie humaineNote de bas de page * Le sous-type a été précédemment identifié et n'est pas connu pour avoir causé une maladie humaine aucune prophylaxie aucune prophylaxie envisager de proposer une prophylaxieNote de bas de page **
Il est reconnu que le sous-type peut causer une légère maladie chez l'humain aucune prophylaxie envisager de proposer une prophylaxieNote de bas de page ** offrir une prophylaxie
Il est reconnu que le sous-type peut causer une grave maladie chez l'humain aucune prophylaxie offrir une prophylaxie offrir une prophylaxie
Note de bas de page 1

Voir la section 8.2 pour plus de détails sur ces catégories de risques.

Retour à la référence de la note de bas de page *

Note de bas de page 2

Par exemple, si une condition médicale préexistante les expose à un risque plus élevé de maladie grave.

Retour à la référence de la note de bas de page **

Considérations relatives à la prophylaxie pré-exposition :

Le personnel qui sera impliqué dans la manipulation des animaux malades ou la décontamination des environnements affectés (y compris l'élimination des animaux) dans le cadre des efforts de lutte contre les éclosions (p. ex., les abatteurs) devrait porter un ÉPI approprié et prendre des précautions appropriées de prévention et de contrôle des infections à tout moment au cours de ces activités, et ces personnes devraient donc être exposées à un faible risque d'exposition. Toutefois, si le sous-type d’IA est connu pour causer des maladies humaines principalement graves, les professionnels de la santé devraient discuter avec ces personnes de la possibilité d'utiliser des antiviraux dans le cadre d'une prophylaxie pré-exposition. En d'autres termes, il s'agit de leur administrer un traitement antiviral avant qu'elles n'entrent dans un environnement où elles pourraient être exposées au virus, plutôt que de leur fournir des antiviraux après l'exposition (prophylaxie post-exposition).

La consultation avec ces personnes doit prendre en considération : les facteurs de risque individuels (p. ex., les inquiétudes concernant une violation de l'ÉPI ou des conditions médicales préexistantes qui les exposent à un risque plus élevé de complications dues à l’influenza); la nécessité de prendre le médicament quotidiennement afin d'être protégé de manière optimale; les effets secondaires connus du médicament; et le fait qu'il s'agirait d'une utilisation « hors étiquette ». La disponibilité et l'efficacité attendue de la prophylaxie post-exposition doivent également être discutées.

La prophylaxie pré-exposition n'est pas recommandée lorsque le sous-type d'IA est connu pour causer une maladie humaine essentiellement bénigne ou n'est pas connu pour avoir causé une maladie humaine. Cette décision se fonde sur le faible risque d'exposition, en supposant que l'ÉPI et d'autres mesures de prévention et de contrôle de l'infection seront en place, en garantissant la disponibilité d'antiviraux pour la prophylaxie post-exposition ou le traitement précoce, et sur le faible risque de maladie grave.

Dosage :

Pour la prophylaxie post-exposition et pré-exposition, il est recommandé d'administrer une dose deux fois par jour d'oseltamivir par voie orale (ou de zanamivir par voie inhalée) au lieu d'une dose par jour comme c'est habituellement le cas pour la prophylaxie antivirale. Il s'agit d'une nouvelle recommandation basée sur des données limitées qui soutiennent un dosage prophylactique plus élevé chez les animaux pour l'infection par le virus A(H5N1), [43] et pour réduire le potentiel de développement d'une résistance aux antiviraux lors d'une prophylaxie d’une dose quotidienne. [44] [45] [46] Cela est conforme aux recommandations du Centre for Disease Control des États-Unis(US CDC) ; cependant, l'utilisation de ces inhibiteurs de la neuraminidase à des fins prophylactiques ne figure pas sur l'étiquette au Canada.

Pour l'oseltamivir, le dosage prophylactique recommandé est désormais le même que le dosage thérapeutique.

Tableau 2. NOUVEAU dosage d'oseltamivir recommandé pour les indications de prophylaxie :
  Dosage bid (c.-à-d., deux fois par jour)
Adultes (≥ 13 ans) 75 mg bid
Poids des enfants (> d’un an) < 15 kg 30 mg bid
> 15-23 kg 45 mg bid
> 23-40 kg 60 mg bid
> 40 kg 75 mg bid

Il peut être nécessaire d'ajuster la dose, par exemple en cas d'insuffisance rénale. De plus amples détails concernant les ajustements de dose sont disponibles dans les monographies respectives des produits.

Pour la prophylaxie post-exposition, un traitement de 7 à 10 jours peut être recommandé en fonction de la catégorie de risque d'exposition spécifique (voir section 8). Une prophylaxie post-exposition doit être proposée aux membres de la famille et aux autres contacts étroits des cas humains d'IA, si l'évaluation des risques suggère qu'il est prudent de le faire.

Si un inhibiteur de la neuraminidase est prescrit dans le cadre d'une prophylaxie pré-exposition, il doit être utilisé pendant toute la durée de l'exposition potentielle. La durée maximale d'une prophylaxie continue est de 8 semaines, ce qui peut inclure une utilisation intermittente si, par exemple, un travailleur se trouve dans un bureau (c.-à-d., en dehors de la zone d'exposition potentielle) entre les périodes d'exposition potentielle. La prolongation de la prophylaxie pré-exposition à l'oseltamivir au-delà de 8 semaines peut être envisagée au cas par cas, après consultation d'un médecin qui possède une expertise dans le traitement et la prévention de l’influenza.

11.2.2 Traitement

Indications :

Le traitement à l'oseltamivir est recommandé pour les personnes âgées d'un an et plus qui développent une maladie compatible à la suite d'une exposition à une source de virus d’IA.

L'efficacité des inhibiteurs de la neuraminidase dans le traitement des maladies graves causées par des infections au virus de l’IA n'a pas été déterminée en raison du manque de données provenant d'essais cliniques randomisés chez des patients atteints d'infections à un nouveau virus de l’influenza A. [47] [48] [49] [50] [51] Toutefois, sur la base des données issues des études sur le traitement de l’influenza A saisonnière (humaine), des données d'observation sur le traitement des cas gravement malades et infectés par de nouveaux virus de l’IA et du mécanisme d'action des inhibiteurs de la neuraminidase, il est recommandé de traiter les cas suspects, probables ou confirmés d'IA avec des inhibiteurs de la neuraminidase.

Pour une efficacité optimale, le traitement antiviral ne devrait pas commencer plus de deux jours après l'apparition des symptômes de l’influenza. Toutefois, à la lumière des données montrant la poursuite de la réplication du virus de l’IA au-delà de 48 heures après l'apparition des symptômes et donc un effet thérapeutique potentiellement bénéfique des antiviraux, il convient d'envisager de traiter les personnes se présentant à n'importe quel moment de leur maladie (c.-à-d., pas seulement au cours des 48 premières heures).

Toutes les décisions de traitement devraient être prises par un médecin consultant le cas. Lorsqu’il y a un lien épidémiologique fort avec une source d’IA et que les symptômes correspondent à une infection à l’influenza, la décision de traiter le cas soupçonné ne devrait pas être retardée en attendant une confirmation de laboratoire.

Pour les cas non encore traités, le traitement peut ne pas être bénéfique si la maladie n'est pas compliquée, s'il n'y a pas de fièvre et si les symptômes s'améliorent. La décision d'instaurer un traitement antiviral doit toujours être fondée sur un jugement clinique. Les personnes qui ne sont pas traitées par des médicaments antiviraux doivent être surveillées pour détecter toute évolution de la maladie. [52]

La plupart des virus d’IA A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6) sont sensibles aux inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir, zanamivir et peramivir) et à l'inhibiteur de l'endonucléase acide de la polymérase (baloxavir), mais ils sont souvent résistants aux adamantanes (amantadine et rimantadine). Les adamantanes présentent également un taux significativement plus élevé d'effets indésirables, y compris des effets indésirables potentiellement graves. Par conséquent, les inhibiteurs de la neuraminidase sont recommandés de préférence. L'amantadine et la rimantadine ne sont pas recommandées pour le traitement de l'IA.

Dosage :

La dose orale d'oseltamivir recommandée pour les adultes et les adolescents de 13 ans et plus est de 75 mg deux fois par jour, pendant 5 jours. La dose de traitement pour les enfants âgés de 1 à 12 ans est basée sur leur poids et est conforme à la nouvelle recommandation de dosage pour la prophylaxie, en ce sens qu'elle est également de deux doses par jour, mais pendant seulement 5 jours. Le traitement des nourrissons de moins d'un an ne doit être envisagé qu'après une évaluation approfondie des risques et la consultation d'un médecin, car les données sur ce groupe d'âge sont limitées et il s'agirait d’une utilisation non indiquée sur l’étiquette.

Un traitement plus long (p. ex., 10 jours) peut être indiqué pour les cas d'IA qui sont gravement malades. Il a été démontré que les virus A(H5N1) et A(H7N9) de l’IA sont associés à des taux de virus plus élevés et à une durée de réplication virale plus longue (en particulier dans les voies respiratoires inférieures) chez les cas qui ont été hospitalisés que dans le cas d'une infection par le virus de l’influenza saisonnière A ou B. [48] [51] [53] [54] [55]

12.0 Programmes de vaccination

12.1 Vaccins contre l’influenza pandémique/aviaire

Les pandémies d’influenza sont des événements imprévisibles mais récurrents qui surviennent lorsqu'une nouvelle souche de virus d’influenza émerge, se propage largement et provoque une éclosion. Historiquement, ces pandémies se sont produites tous les 11 à 40 ans, la plus récente étant celle de l’influenza H1N1 en 2009. Comme il n'existe aucune méthode permettant de prédire avec précision quelle souche d’influenza sera à l'origine de la prochaine pandémie, la production d'un vaccin contre l’influenza pandémique ne peut commencer que lorsqu'un virus à potentiel pandémique a été identifié. Compte tenu des technologies de production de vaccins contre l’influenza actuellement utilisées par la plupart des fabricants (c.-à-d., la technologie de fabrication à base d'œufs), les premières doses d'un vaccin pandémique ne devraient être disponibles que quatre à six mois après l'identification d'un virus d’influenza pandémique. [56] L'impact des retards dans la production de vaccins a été évident lors de la pandémie d’influenza H1N1 de 2009, lorsque la plupart des vaccins contre l’influenza ont été livrés après le pic de la pandémie. [57]

Plusieurs mesures sont prises au cours de la période interpandémique pour améliorer la rapidité de production et l'efficacité des vaccins. Par exemple, la recherche sur les vaccins pandémiques potentiels, le développement de nouveaux adjuvants, l'augmentation de la capacité de remplissage des antigènes, l'amélioration de l'évolutivité de la fabrication, la flexibilité temporelle, l'amélioration des méthodes pour fabriquer des virus vaccinaux candidats et des réactifs qui s’adaptent rapidement aux nouvelles technologies (p. ex., la recombinaison, la culture cellulaire, l'ARNm et la fabrication de vaccins à base de plantes [58]) peuvent aider à surmonter certains des défis associés aux processus actuels de fabrication de vaccins à base d'œuf. Pour plus d'informations, voir l'Annexe traitant de la vaccination : Préparation du Canada en cas de grippe pandémique : Guide de planification pour le secteur de la santé. Le gouvernement du Canada fait des efforts constants pour accéder à la technologie de l’ARNm afin d’être utilisé au Canada pour la préparation à une pandémie dans le cadre d’un projet en cours d’élaboration. [52] En outre, certains pays ont accumulé des stocks de vaccins « prépandémiques » sur la base des souches aviaires en circulation considérées par l'OMS comme présentant un risque potentiel. [59] Le Canada ne dispose pas actuellement de stocks de vaccins antigrippaux prépandémiques, mais le gouvernement canadien a conclu un contrat domestique primaire et deux contrats secondaires à l’étranger avec des fabricants [60] [61] [62] pour garantir un accès prioritaire et réserver des capacités de production afin de fabriquer et de livrer rapidement un nombre suffisant de doses de vaccins contre l’influenza pandémique pour vacciner toute la population canadienne durant une pandémie d’influenza. [63] En cas d’éclosion au Canada, l'accès au vaccin sera facilité par l'ASPC grâce à l'engagement des fabricants de vaccins contre l’influenza pandémique et de Santé Canada pour l'examen réglementaire. Le Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI) élaborera des avis d'experts et des orientations sur l'utilisation des vaccins contre l’influenza pandémique, y compris, mais sans s'y limiter, la hiérarchisation des groupes pour les premiers vaccins dans une situation de pénurie.

12.2 Vaccin A (H5N1)

L'OMS, dans le cadre de sa préparation à une pandémie d’influenza (PPI), développe et examine régulièrement des vaccins candidats contre différents clades H5 qui peuvent être utilisés par les fabricants de vaccins pour produire un vaccin contre l’influenza. Un certain nombre de pays, dont le Canada, ont autorisé les vaccins contre l’influenza A(H5N1), mais il n'existe pas de vaccins largement disponibles pour un usage public. La décision d'utiliser un vaccin ciblé contre l’influenza H5 dépend du risque d'infection lors d'une éclosion d’influenza A(H5N1). L'OMS recommande la vaccination aux premiers intervenants en cas d’éclosion d’influenza A(H5N1) chez l'humain ou l'animal, ainsi qu'aux professionnels de la santé qui évaluent ou prennent en charge des patients dont l'infection par le virus A(H5N1) est suspectée ou confirmée dans des établissements de référence désignés. La vaccination généralisée contre le virus A(H5N1) n'est pas recommandée dans les orientations les plus récentes de l'OMS. [56]

12.3 Vaccin contre l’influenza saisonnière

La réception du vaccin contre l’influenza saisonnière peut potentiellement réduire la possibilité d’une double infection par les virus de l’influenza aviaire et humaine chez la même personne en prévenant l’infection par le virus de l’influenza saisonnière. La prévention de la double infection vise à empêcher la possibilité d'un réassortiment génétique chez un individu infecté à la fois par des souches saisonnières et des souches de l’IA, ce qui pourrait théoriquement donner naissance à une nouvelle souche pandémique. [64] [65] Bien qu'il n'existe pas de données réelles indiquant que le vaccin contre l’influenza saisonnière protège contre l'infection par l'IA ou la gravité de la maladie, plusieurs études ont indiqué que chez certaines personnes, la vaccination contre l’influenza saisonnière entraîne des réactions immunitaires croisées contre l'IA. [66] [67] [68] [69] [70] [71] [72] [73] Ces réponses immunitaires sont plus probablement dues à la détection de protéines dans le domaine du pédoncule de l'hémagglutinine qui sont conservées entre l’influenza saisonnière et l’IA, [67] [68] ou de composants viraux non spécifiques, [66] [70] et elles peuvent ne pas être associées à des fonctions de neutralisation [69] [71] contre l’IA.

Le CCNI recommande que le vaccin contre l’influenza saisonnière soit proposé chaque année à toute personne âgée de 6 mois ou plus qui ne présente pas de contre-indication au vaccin. Les personnes en contact direct avec des volailles infectées par l'IA lors des opérations d'abattage sont considérées comme un groupe pour lequel la vaccination contre l’influenza saisonnière est particulièrement recommandée en raison de leur risque accru d'infection par l'IA. Ce groupe comprend les personnes impliquées dans l'opération d'abattage ainsi que d'autres personnes susceptibles d'être directement exposées au virus, telles que les vétérinaires superviseurs et les inspecteurs. Pour plus d'informations, voir le Chapitre sur la grippe du Guide canadien d'immunisation et Déclaration sur la vaccination antigrippale pour la saison 2022-2023. [74]

Lorsqu'il est disponible, le vaccin contre l’influenza saisonnière doit être proposé à tous les travailleurs impliqués dans la lutte contre l’éclosion aviaire et doit idéalement être administré au moins deux semaines avant l'exposition potentielle. Pendant la saison grippale, les contacts des sources connues ou potentielles du virus de l’IA qui n'ont pas reçu le dernier vaccin antigrippal annuel doivent se voir proposer ce vaccin immédiatement. [75]

Annexe A : L'influenza aviaire dans les élevages de volailles au Canada

Tableau 1 : Éclosions signalées d'influenza aviaire faiblement pathogène (IAFP) et d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans les élevages de volailles canadiens [6] [76] [77] [78] [79] [80] [81] :
Année de détection Souche Province(s) Impact
1966 IAFP H5N1 ON Exploitation unique
1966 IAHP H5N9 ON Exploitation unique
2004 IAHP H7N3 CB 53 fermes
2005 IAFP H5N2 CB Exploitation unique
2007 IAHP H7N3 SK Exploitation unique
2009 IAFP H5N2 CB Deux fermes
2010 IAFP H5N2 MB Exploitation unique
2014 IAHP H5N2 CB 13 fermes
2015 IAHP H5N2 ON 3 fermes
2016 IAFP H5N2 ON Exploitation unique
2021-2023 IAHP H5N1 (Clade 2.3.4.4b) CB, AB, SK, MB, ON, QC, NB, NL, NS 300+ fermes, réponse continue

Annexe B : Exemple de responsabilités de l'agence directrice pour la santé humaine (les agences directrices peuvent varier d'une administration à l'autre)

 
Type de personne potentiellement exposée Agence directrice désignée:
Recommandations de surveillance renforcée Recommandations de santé publique Recommandations cliniques en matière de santé et de sécurité au travail
Fermes affectées
1. Agriculteur/producteur et employés de l'exploitation ALSP ALSP P/T SST/CAT
2. Les entrepreneurs qui fournissent des biens ou des services à l'exploitation (p. ex., les fournisseurs d'aliments pour animaux et de fumier). ALSP ALSP P/T SST/CAT
3. Travailleurs de l'ACIA, y compris les inspecteurs, mais aussi les entrepreneurs engagés par l'ACIA (p. ex., administration de gaz CO2, déplacement de carcasses d'oiseaux, compostage sur place). ACIA/ALSP ALSP ACIA
Animaux sauvages infectés
1. Chasseur/trappeur ALSP ALSP N/A
2. Employés ou bénévoles d'un centre de réadaptation d'animaux sauvages ALSP ALSP P/T SST/CAT
3. Employés des services provinciaux de l'environnement et de la faune sauvage participant au ramassage d'oiseaux ou d'animaux morts ou à la collecte d'échantillons ALSP ALSP P/T SST/CAT
4. Environnement fédéral/Parcs/Pêches et Océans impliqués dans le ramassage d'oiseaux/animaux morts ou la collecte d'échantillons ALSP ALSP Fédéral/Entreprise SST/PSOHP
Laboratoire
1. Travailleurs de laboratoire au laboratoire de l'ACIA à Winnipeg ACIA ACIA ACIA
2. Travailleurs de laboratoire au Laboratoire provincial d’agriculture ALSP ALSP P/T SST/CAT
3. Techniciens de laboratoire et pathologistes chargés de l'échantillonnage et de l'analyse des animaux sauvages (p. ex., RCSF) ALSP ALSP P/T SST/CAT/Université SST

Acronymes = (ALSP) Autorité locale de santé publique, peut être provinciale, territoriale, régionale ou locale, ACIA = Agence canadienne d’inspection des aliments, P/T SST/CAT = Santé et sécurité au travail des provinces ou territoires/Commission des accidents du travail, PSTFP= Programme de santé au travail de la fonction publique.

Remarque : Le mandat de la CAT varie d'une P/T à l'autre, notamment en ce qui concerne leur participation à des activités axées sur la prévention. Il se peut qu'une autre autorité doive assumer les fonctions de prévention pour les travailleurs dans les P/T où ce n'est pas le mandat de la CAT.

Remarque : L'autorité de santé publique provinciale ou territoriale fournit un soutien technique à l'autorité locale de santé publique (ALSP).

Remarque : L'Agence de santé publique du Canada fournit un soutien technique à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et aux autorités de santé publique provinciale et territoriale.

Annexe C : Définition nationale de cas - Virus de l'influenza aviaire A(H7N9)

Personne faisant l’objet d’une enquête (POE) :

Une personne répondant aux critères d'exposition et de maladie

Remarque : Les mécanismes et systèmes de surveillance pour l’identification des POE peuvent varier selon la P/T en fonction du risque perçu, des ressources, des structures de soutien et d'autres contextes.

Remarque : Les données limitées suggèrent que le virus H7N9 peut se manifester sous forme de co-infection avec d'autres agents pathogènes viraux ainsi que des pathogènes bactériens. L'identification d'un agent causal ne devrait pas exclure le H7N9 en présence d’un degré de suspicion possiblement élevé.

Cas probable :

Personne présentant un lien épidémiologique par un contact étroit avec un cas confirmé en laboratoire satisfaisant aux critères de maladie, mais pour qui l’épreuve diagnostique du virus H7N9 n'est pas disponible ou indéterminé/peu fiable (en raison de la qualité, de la charge virale ou du moment du prélèvement de l’échantillon).

Remarque : Des efforts visant à obtenir des échantillons supplémentaires afin de clarifier l’état du cas pourraient s’avérer nécessaires.

OU

Personne satisfaisant aux critères d'exposition et de maladie chez qui un test de dépistage du virus H7N9 était positif, mais n'a pas été confirmé par le LNM.

Cas confirmé :

Personne dont l'infection par le virus de l’influenza A(H7N9) a été confirmée en laboratoire par le Laboratoire national de microbiologie (LNM) du Canada.

Remarque : Le LNM peut confirmer la détection du virus à l’aide de la réaction en chaîne de la polymérase (RT-PCR) propre au virus H7N9 ainsi qu’à d’autres analyses génétiques.

Critères d'exposition et de maladie

Critères d’exposition : Liens avec une région touchée (c.-à-d., résidence, antécédents de voyage), ou contact étroit avec un cas confirmé ou un cas probable au cours des 10 jours précédant l’apparition de la maladie.

La période d'incubation du sous-type H7N9 est de 5 à 6 jours (médiane) avec un intervalle de 1 à 15 jours. Cette période est considérée comme prolongée par rapport aux virus de l’influenza typiques observés chez les humains (1 à 3 jours en moyenne). Les données probantes disponibles appuient des critères d'exposition basés sur les 10 jours précédant l'apparition de la maladie de manière à identifier les cas et le suivi des contacts fait par les services de santé publique au Canada. Cela est considéré comme une approximation raisonnable, avec une certaine perte de sensibilité de la surveillance compensée par la prise en compte de la capacité de la santé publique locale à mener des enquêtes de santé publique et à effectuer le suivi des cas et des contacts.

Les régions touchées sont définies par la présence d’infections animales ou humaines causées par le sous-type H7N9. Étant donné que les régions touchées sont susceptibles de changer, veuillez consulter le site web de l'Organisation mondiale de la santé pour des renseignements à jour.

Un contact étroit s’entend d’une personne qui a prodigué des soins au patient, y compris les travailleurs de la santé, les membres de la famille ou les autres personnes soignantes, ou encore d’une personne qui a eu un contact physique étroit OU qui a séjourné au même endroit (p. ex., qui a vécu ou qui a eu autrement un contact étroit prolongé à une distance de moins de deux mètres) qu’un cas probable ou confirmé alors que ce dernier était malade (à partir de la journée précédant la date d'apparition de la maladie et jusqu'à ce que la maladie soit guérie).

Remarque : Lorsque les interventions ou le tableau clinique sont plus susceptibles d'être associés à une aérosolisation chargée du virus (p. ex., RCR, intubation, ventilation, aspiration, induction d'expectoration, nébulisation, bronchoscopie, BiPAP), la durée et la distance d’exposition considérées dans la définition de partage d'un espace aérien clos peuvent être élargies. Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les Directives nationales provisoires sur la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de soins actifs - Virus de la grippe aviaire A(H7N9).

Remarque : Les données actuelles liées à l’influenza saisonnière indiquent que les charges virales dans les 24 heures précédant l'apparition des symptômes sont considérablement plus faibles lorsque les symptômes commencent à se manifester, et elles atteignent leur maximum avec l'intensité des symptômes. Bien qu’il soit impossible d’obtenir une transmission efficace à partir de l'excrétion virale, on s'attend à ce que la transmission soit supérieure lors du pic de la période symptomatique, particulièrement en association avec des symptômes de type projectile ou aérosol tels que la toux ou les éternuements. Une prolongation de la période d'exposition pertinente pour les contacts afin d'y inclure un jour précédant l'apparition des symptômes chez le cas serait ainsi considérée comme étant une approche prudente dans le cadre de la réponse aux pathogènes émergents. Des infections asymptomatiques ou peu sévères au virus H7N9 ont été observées, principalement chez des enfants mais aussi chez des adultes, et ont été présentées dans la littérature ; toutefois, des études n'ont pas démontré de façon concluante la transmission par des personnes asymptomatiques. La durée totale de la période infectieuse pour le virus de l’influenza A(H7N9) est inconnue, et elle peut varier en fonction de différents facteurs tels que l'âge, l'immunodépression, d'autres comorbidités ou avec l'intensité ou la proximité du contact. Dans un tel contexte, il est raisonnable d’envisager une période d'exposition habituelle pour les contacts qui commence le jour précédant et s’étend pendant la période symptomatique du cas, tout en reconnaissant qu’il est nécessaire de faire preuve de jugement et de s'adapter à ces lignes directrices dans certains scénarios ou en fonction de considérations locales ou pratiques supplémentaires.

Critères de maladie : L'apparition de la maladie est définie par la première manifestation des symptômes respiratoires associés à l'épisode actuel. L'accent est mis sur la détection de l’infection respiratoire aiguë sévère (IRAS) définies principalement par la présence de symptômes respiratoires, c.-à-d., une fièvre (plus de 38 degrés Celsius) ET l'apparition d’une toux (ou exacerbation de la toux chronique) ou de difficultés à respirer, accompagnées de signes cliniques, radiologiques ou histopathologiques de maladie du parenchyme pulmonaire (p. ex., pneumonie, pneumonite ou syndrome de détresse respiratoire aiguë) typiquement associée à la nécessité d'une hospitalisation ou d'une surveillance à l’unité de soins intensifs et/ou d'un autre marqueur de gravité (tel que le décès).

De nombreuses maladies infectieuses sont associées à un spectre de maladies, y compris les infections légères ou asymptomatiques. Des cas d’infection atypique par le virus H7N9 avec absence de symptômes respiratoires ont été documentés en présence de comorbidités, notamment d’immunodépression. Par conséquent, le jugement des cliniciens et des responsables de la santé publique doit être utilisé dans l’évaluation des patients présentant des symptômes légers ou atypiques et dont les antécédents des contacts, des comorbidités ou de la grappe pourraient élever le degré de suspicion de la maladie. Pour obtenir des renseignements supplémentaires, veuillez consulter les Directives provisoires concernant le confinement en présence de cas importés de transmission interhumaine limitée soupçonnés/confirmés au Canada.

La discrétion du clinicien, le contexte épidémiologique ainsi que la faisabilité au niveau local doivent être pris en compte lors des discussions avec les autorités sanitaires locales ou provinciales.

Référence : Gouvernement du Canada (2017). Définition nationale de cas : Infection par le virus de la grippe aviaire A(H7N9)

Annexe D : Contacts pour les chefs des services vétérinaires chargés de la surveillance de l'influenza animale du Réseau canadien de santé animale

 
Organisme Province Membre Courriel
ACIA, VCC du bureau du Canada C-VCC Mary Jane Ireland mary-jane.ireland@inspection.gc.ca
Ministère de la Pêche, des Forêts et de l’Agriculture de Terre-Neuve-et-Labrador T-N-L Beverly Dawe beverlydawe@gov.nl.ca
Ministère de l'Agriculture de l'Île-du-Prince-Édouard Î-P-É Jill Wood jswood@gov.pe.ca
Ministère de l’Agriculture de la Nouvelle-Écosse N-É Wilma Schenkels dr.wilma.schenkels@novascotia.ca
Ministère de l’Agriculture et du Développement rural du Nouveau-Brunswick N-B Nicole Wanamaker nicole.wanamaker@gnb.ca
Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) QC Hélène Trepanier helene.trepanier@mapaq.gouv.qc.ca
Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO) ON Greg Worley greg.worley@ontario.ca
Agriculture, Alimentation et Initiatives rurales du Manitoba (AAIRM) MB Scott Zaari scott.zaari@gov.mb.ca
Ministère de l'Agriculture de la Saskatchewan SK Stephanie Smith stephanie.smith@gov.sk.ca
Agriculture et irrigation de l’Alberta AB Keith Lehman keith.lehman@gov.ab.ca
Ministère de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation de la Colombie-Britannique C-B Theresa Burns theresa.burns@gov.bc.ca
Ressources, Faune et Développement économique des Territoires du Nord-Ouest TN-O Naima Jutha naima_jutha@gov.nt.ca
Yukon YK Mary Vanderkop mary.vanderkop@gov.yk.ca
Nunavut NU Wanda Joy wjoy@gov.nu.ca

Annexe E : Groupe d'experts sur les antiviraux

 
Nom Profession Affiliation
Dr Allison McGeer Médecin en maladies infectieuses Mount Sinai Hospital, Toronto
Dr Andrea Burry Conseiller médical principal Santé Canada – Programme de santé au travail de la fonction publique
Dr Elizabeth Leung Clinicien/Pharmacien en maladies infectieuses St. Michaels Hospital, Toronto
Dr Gerald Evans Médecin en maladies infectieuses Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada
Kristen Lewis Chargé de projet national en matière de santé et sécurité au travail Agence Canadienne d’inspection des aliments
Dr Nadine Sicard Médecin en santé publique Agence de la santé publique du Canada
Dr Nelson Lee Médecin en maladies infectieuses Université de Toronto
Sonya Tonkovich Professionnel en sécurité agréé au Canada Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail

Notes de bas de page

Note de bas de page 1

À l’exception de cette source (c.-à-d., un être humain qui est infecté), toutes les autres sources sont considérées comme des « sources aviaires ou animales ».

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Note de bas de page 2

Dans ce cas, le « site » serait défini à ce moment-là par l'autorité responsable de la réponse en matière de santé animale. Cela dépend de la situation spécifique, mais le site affecté n'inclurait pas l'ensemble des trajectoires de vol des oiseaux sauvages.

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Note de bas de page 3

Contact étroit : Contact étroit direct ou indirect (à moins de 2 mètres) avec des oiseaux sauvages, de la volaille ou d’autres animaux infectés par le virus de l’influenza aviaire A(H5N1). Les expositions peuvent inclure, mais sans s’y limiter : être dans le même espace aérien fermé, toucher, manipuler, euthanasier ou préparer des oiseaux ou d’autres animaux pour la consommation (p. ex., abattage, plumage, dépeçage); OU consommer de la volaille ou des produits à base d’œuf insuffisamment cuits ou non cuits; OU contact direct avec des surfaces contaminées par des matières fécales, des sécrétions ou des parties d’animaux (p. ex., des carcasses, des organes internes), d’oiseaux ou d’autres animaux infectés; OU exposition au virus en laboratoire; OU visiter un marché de volailles vivantes avec des infections aviaires confirmées ou associées à un cas d’infection humaine; OU contact étroit avec un cas humain probable ou confirmé.

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Note de bas de page 4

Voir la figure 2.1 du Guide des risques de pandémie de grippe de l’OMS pour voir une illustration du continuum des phases d’une pandémie.

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Note de bas de page 5

Chaque employeur sous-traitant est responsable de la santé et la sécurité au travail de ses propres employés, l’ACIA n’assume pas la responsabilité des sous-traitants sur place. Toutefois, l’ACIA peut fournir l’ÉPI aux personnes non employées par l’ACIA qui font des tâches sous la supervision de l’ACIA sur les lieux de travail désignés (contrôlés) par l’ACIA. La gestion et le suivi de cas ou de contact devraient relever de la responsabilité de l’ASP locale.

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Note de bas de page 6

La surveillance accrue est définie comme une augmentation de la collecte de données au-delà de celles collectées pour la surveillance de routine, et comprend l’identification et le suivi de toutes les personnes exposées ainsi que des données de laboratoire, cliniques, démographiques, les contacts et les facteurs de risque, pour faciliter le contrôle de la maladie ; par exemple, combiner les information épidémiologiques et microbiologiques pour cibler les interventions visant à prévenir la propagation de l’infection. [19]

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Note de bas de page 7

Les services provinciaux de vétérinaires dans la majorité des P/T exploitent un laboratoire de diagnostic vétérinaire qui est utilisé par les praticiens vétérinaires et peut jouer un rôle important en cas d’éclosion, tant pour les tests de spécimens que la communication avec les producteurs locaux.

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Note de bas de page 8

Le document d’orientation sur les problèmes de santé humaine liés à l’influenza aviaire est destiné à couvrir toutes les souches ou sous-types d’IA. Par conséquent, la période de suivi de 21 jours est informée par : 1) la preuve de détection du virus de l’IA par RT-PCR dans des cas humains s’étendant jusqu’à 21 jours; 2) les dynamiques de la transmission chez les oiseaux qui peuvent propager le virus pendant des périodes prolongées (jusqu’à plusieurs semaines); et 3) la période d’incubation de 21 jours pour les oiseaux comme indiqué dans le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’OMSA.

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Note de bas de page 9

Ce délai est nécessaire pour obtenir un bénéfice optimal de la prophylaxie post-exposition antivirale pour les personnes exposées qui sont jugées comme candidats à recevoir une telle intervention (voir la section 11 pour plus de renseignements)

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Note de bas de page 10

Cette notification doit se faire directement entre les P/T afin d'éviter les retards et doit inclure (si la législation provinciale ou territoriale le permet) le nom et les coordonnées de la personne, ainsi que l'état de la personne en ce qui concerne sa maladie clinique et tout traitement et surveillance continus nécessaires

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Note de bas de page 11

De même, si les contacts font l'objet d'une gestion active (p. ex., une surveillance active quotidienne) dans le cadre de la réponse à l'éclosion et que la période de surveillance du contact n'est pas terminée au moment où la personne quitte le territoire de l'éclosion, il convient d'en informer le territoire concerné

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Note de bas de page 12

Les données disponibles actuellement sur la limite supérieure de la période d'incubation de l’influenza aviaire sont limitées et se contredisent. La majorité des données probantes indique que dix jours constituent une limite supérieure raisonnable.

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Note de bas de page 13

Le dépistage actif consiste à poser des questions aux individus sur les symptômes possibles d'une infection ou d'une exposition.

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Note de bas de page 14

L'hygiène des mains est la mesure la plus importante pour prévenir la propagation de l'infection après un contact avec des animaux infectés ou potentiellement infectés, un contact avec des surfaces contaminées ou après avoir enlevé les gants et autres ÉPI. Les personnes qui risquent d'être exposées doivent être informées de l'importance d'un respect strict et d'une utilisation correcte de l'hygiène des mains.

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Note de bas de page 15

Un test d'ajustement et une formation sont nécessaires avant l'utilisation d'un respirateur N-95 ou d'un autre respirateur à demi-masque ou à masque complet. Ces types de respirateurs sont recommandés pour les personnes participant à l'intervention dans les exploitations agricoles, car le processus d'abattage et de décontamination de l'environnement (p. ex., dans les étables touchées) peut mettre en suspension dans l'air des matières contaminées telles que la litière ou la poussière, créant ainsi un risque potentiellement similaire à une procédure générant des aérosols dans un environnement hospitalier.

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Note de bas de page 16

Cette formation doit être dispensée et relève de la responsabilité de l'employeur. Une politique et un programme concernant l'utilisation des ÉPI sont également nécessaires. Des conseils supplémentaires sont disponibles auprès des organismes de réglementation en matière de SST, des associations de SST et du CCHST.

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Note de bas de page 17

On s’attend à ce que des recommandations similaires fondées sur les risques soient faites si la source de l’éclosion était chez les porcs plutôt que chez les volailles/oiseaux, mais cela devrait être revu en fonction de l’épidémiologie de l’éclosion et des caractéristiques du virus.

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Note de bas de page 18

Les monographies sont disponibles au : https://health-products.canada.ca/dpd-bdpp/?lang=fre

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Références

[1] Organisation mondiale de la santé animale (OMSA). "Code sanitaire pour les animaux terrestres : Glossaire." https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-code-terrestre/?id=169&L=1&htmfile=glossaire.html (consulté le : 9 septembre 2022).

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[3] S. E. Lauterbach, D. S. McBride, B. T. Shirkey, J. M. Nolting, and A. S. Bowman, "Year-Round Influenza a Virus Surveillance in Mallards (Anas platyrhynchos) Reveals Genetic Persistence During the Under-Sampled Spring Season," Viruses, vol. 12, no. 6, p. 632, 2020. [sur Internet]. Disponible au: https://www.mdpi.com/1999-4915/12/6/632.

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[9] A. Sack, A. Cullinane, U. Daramragchaa, M. Chuluunbaatar, B. Gonchigoo, and G. C. Gray, "Equine Influenza Virus—A Neglected, Reemergent Disease Threat," (in eng), Emerging Infectious Diseases, vol. 25, no. 1080-6040 (Print), 6, pp. 1185-1191, 2019, doi: 10.3201/eid2506.161846.

[10] H. Zhu, J. Hughes, and P. R. Murcia, "Origins and Evolutionary Dynamics of H3N2 Canine Influenza Virus," Journal of Virology, vol. 89, no. 10, pp. 5406-5418, 2015, doi: doi:10.1128/JVI.03395-14.

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[12] A. Kandeil et al., "Rapid evolution of A(H5N1) influenza viruses after intercontinental spread to North America," ed: Research Square, 2022.

[13] D. Kobasa et al., "Transmission of lethal H5N1 clade 2.3.4.4b avian influenza in ferrets," ed: Research Square, 2023.

[14] A. Kandeil et al., "Rapid evolution of A(H5N1) influenza viruses after intercontinental spread to North America," Nature Communications, vol. 14, no. 1, p. 3082, 2023/05/29 2023, doi: 10.1038/s41467-023-38415-7.

[15] M. Agüero et al., "Highly pathogenic avian influenza A(H5N1) virus infection in farmed minks, Spain, October 2022," (in eng), Euro Surveill, vol. 28, no. 3, Jan 2023, doi: 10.2807/1560-7917.Es.2023.28.3.2300001.

[16] G.-T. Víctor et al., "First Mass Mortality of Marine Mammals Caused by Highly Pathogenic Influenza Virus (H5N1) in South America," bioRxiv,p. 2023.02.08.527769, 2023, doi: 10.1101/2023.02.08.527769.

[17] Organisation mondiale de la santé, "Gestion des risques de pandémie de grippe : guide de l'OMS pour prise de décisions éclairées et harmonisation, à l'échelle nationale et internationale, de la préparation et la réponse en cas de grippe pandémique" Genève, 2017 2017, numéro CC BY-NC-SA 3.0 IGO. [sur Internet]. Disponible au : https://apps.who.int/iris/handle/10665/27266

[18] Organisation mondiale de la santé. "Que sont le Règlement sanitaire international et les Comités d'urgence? " https://www.who.int/fr/news-room/questions-and-answers/item/what-are-the-international-health-regulations-and-emergency-committees (consulté le : 12 mai, 2023).

[19] S. e. a. Anderson. "Use and evaluation of national and international surveillance." https://www.healthknowledge.org.uk/public-health-textbook/disease-causation-diagnostic/2g-communicable-disease/surveillance (consulté le : juin, 2023).

[20] S. A. Tweed et al., "Human illness from avian influenza H7N3, British Columbia," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 10, no. 12, pp. 2196-9, Dec 2004, doi: 10.3201/eid1012.040961.

[21] Agence de la santé publique du Canada. "Définition nationale de cas: Infection par le virus de la grippe aviaire A(H7N9)." /content/canadasite/fr/sante-publique/services/agents-pathogenes-voies-respiratoires-emergents/h7n9/definition-nationale-cas-infection-virus-grippe-aviaire-a-h7n9.html (consulté le 9 septembre, 2022).

[22] Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Case Definitions for Investigations of Human Infection with Avian Influenza A Viruses in the United States." https://www.cdc.gov/flu/avianflu/case-definitions.html (consulté le : 9 septembre, 2022).

[23] Agence canadienne d'inspection des aliments. "Influenza aviaire (grippe aviaire)." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/declaration-obligatoire/influenza-aviaire/fra/1323990856863/1323991018946 (Consulté le : avril, 2023).

[24] Canadian Animal Health Surveillance System, "Regulated Disease Tables," ed, 2020.

[25] Agence canadienne d'inspection des aliments "Surveillance de l'influenza aviaire." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/surveillance-des-maladies/surveillance-de-l-influenza-aviaire/fra/1329693810008/1329694298513 (consulté le : avril, 2023).

[26] Organisation mondiale de la santé animale (OIE). "Code sanitaire pour les animaux terrestres." https://www.woah.org/fr/ce-que-nous-faisons/normes/codes-et-manuels/acces-en-ligne-au-code-terrestre/. (consulté le : avril, 2023).

[27] Réseau canadien pour la santé de la faune. "Virus de l'influenza aviaire." http://www.cwhc-rcsf.ca/avian_influenza.php (consulté le : avril, 2023).

[28] Agence canadienne d'inspection des aliments. "Grippe porcine." https://inspection.canada.ca/sante-des-animaux/animaux-terrestres/maladies/autres-maladies/grippe-porcine/fra/1344113638014/1344116147403 (consulté le : avril, 2023).

[29] Agence de la santé publique du Canada, "Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents" 31 août 31, 2022, numéro 68. [sur Internet]. Disponible au : /content/canadasite/fr/sante-publique/services/surveillance/bulletin-agents-pathogens-voies-respiratoires-emergents/2022/aout.html

[30] Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Key Facts about Canine Influenza (Dog Flu)." https://www.cdc.gov/flu/other/canine-flu/keyfacts.html (consulté le : avril, 2023).

[31] J. S. Weese et al., "Emergence and Containment of Canine Influenza Virus A(H3N2), Ontario, Canada, 2017–2018," Emerging Infectious Disease journal, vol. 25, no. 10, p. 1810, 2019, doi: 10.3201/eid2510.190196.

[32] Organisation mondiale de la santé. "Rapid risk assessment of acute public health events." https://www.who.int/publications/i/item/rapid-risk-assessment-of-acute-public-health-events (Consulté le : juin, 2023).

[33] Centers for Disease Control and Prevention (CDC). "Influenza Type A Viruses." https://www.cdc.gov/flu/avianflu/influenza-a-virus-subtypes.htm#:~:text=Sporadic%20A(H5)%20virus%20infections,more%20than%2050%25%20of%20cases (consulté le : juin, 2023).

[34] Agence de la santé publique du Canada. "Bulletin des agents pathogènes des voies respiratoires émergents" 31 août 31, 2022, numéro 68. [sur Internet]. Disponible au : /content/canadasite/fr/sante-publique/services/surveillance/bulletin-agents-pathogens-voies-respiratoires-emergents/2022/aout.html

[35] L. Zhou, Q. Li, and T. M. Uyeki, "Estimated Incubation Period and Serial Interval for Human-to-Human Influenza A(H7N9) Virus Transmission," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 25, no. 10, pp. 1982-1983, Oct 2019, doi: 10.3201/eid2510.190117.

[36] V. Virlogeux et al., "Estimating the Distribution of the Incubation Periods of Human Avian Influenza A(H7N9) Virus Infections," American Journal of Epidemiology, vol. 182, no. 8, pp. 723-729, 2015, doi: 10.1093/aje/kwv115.

[37] Y. Huang et al., "Probable longer incubation period for human infection with avian influenza A(H7N9) virus in Jiangsu Province, China, 2013," (in eng), Epidemiol Infect, vol. 142, no. 12, pp. 2647-53, Dec 2014, doi: 10.1017/s0950268814000272.

[38] Y. Huai et al., "Incubation period for human cases of avian influenza A (H5N1) infection, China," (in eng), Emerg Infect Dis, vol. 14, no. 11, pp. 1819-21, Nov 2008, doi: 10.3201/eid1411.080509.

[39] Writing Committee of the Second World Health Organization Consultation on Clinical Aspects of Human Infection with Avian Influenza A (H5N1) Virus, "Update on Avian Influenza A (H5N1) Virus Infection in Humans," New England Journal of Medicine, vol. 358, no. 3, pp. 261-273, 2008, doi: 10.1056/NEJMra0707279.

[40] The Writing Committee of the World Health Organization (WHO) Consultation on Human Influenza A/H5, "Avian Influenza A (H5N1) Infection in Humans," New England Journal of Medicine, vol. 353, no. 13, pp. 1374-1385, 2005, doi: 10.1056/NEJMra052211.

[41] Agence de la santé publique du Canada. "Utilisation du masque contre la COVID-19 : Types de masques et de respirateurs." /content/canadasite/fr/sante-publique/services/publications/maladies-et-affections/types-masques-respirateurs.html (consulté le : avril, 2023).

[42] E. Takashita et al., "Antiviral Susceptibilities of Avian Influenza A(H5), A(H7), and A(H9) Viruses Isolated in Japan," Japanese Journal of Infectious Diseases, vol. 75, no. 4, pp. 398-402, 2022, doi: 10.7883/yoken.JJID.2021.751.

[43] D. A. Boltz, J. E. Rehg, J. McClaren, R. G. Webster, and E. A. Govorkova, "Oseltamivir Prophylactic Regimens Prevent H5N1 Influenza Morbidity and Mortality in a Ferret Model," The Journal of Infectious Diseases, vol. 197, no. 9, pp. 1315-1323, 2008, doi: 10.1086/586711.

[44] Centers for Disease Control and Prevention (CDC), "Oseltamivir-resistant 2009 pandemic influenza A (H1N1) virus infection in two summer campers receiving prophylaxis--North Carolina, 2009," (in eng), MMWR Morb Mortal Wkly Rep, vol. 58, no. 35, pp. 969-72, Sep 11 2009.

[45] M. Baz, Y. Abed, J. Papenburg, X. Bouhy, M.-È. Hamelin, and G. Boivin, "Emergence of Oseltamivir-Resistant Pandemic H1N1 Virus during Prophylaxis," New England Journal of Medicine, vol. 361, no. 23, pp. 2296-2297, 2009, doi: 10.1056/NEJMc0910060.

[46] A. Cané et al., "First Isolation of a Oseltamivir-Resistant Influenza A (H1N1) Strain in Argentina," The Pediatric Infectious Disease Journal, vol. 29, no. 4, p. 384, 2010, doi: 10.1097/INF.0b013e3181cd7244.

[47] H.-N. Gao et al., "Clinical Findings in 111 Cases of Influenza A (H7N9) Virus Infection," New England Journal of Medicine, vol. 368, no. 24, pp. 2277-2285, 2013, doi: 10.1056/NEJMoa1305584.

[48] Y. Chen et al., "Human infections with the emerging avian influenza A H7N9 virus from wet market poultry: clinical analysis and characterisation of viral genome," The Lancet, vol. 381, no. 9881, pp. 1916-1925, 2013/06/01/ 2013, doi: https://doi.org/10.1016/S0140-6736(13)60903-4.

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