Administration concomitante du vaccin conjugué contre le méningocoque du groupe C et du vaccin contre l'hépatite B chez les pré-adolescents : un seul bras ou les deux?

Volume 31-15
1^er août 2005

Catégorie : Pratiques en matière de santé publique et les programmes d'immunisation

Pielak KL, McIntyre, CC, Remple VP, Buxton JA, Showronski DM

Contexte

La présente étude visait à : a) comparer les taux de réactions locales au vaccin conjugué contre le méningocoque du groupe C (Neis Vac-C) et au vaccin contre le virus de l'hépatite B (Recombivax HB), et b) comparer les réactions locales lorsqu'on administre les deux vaccins dans le même bras au lieu d'un vaccin par bras.

Méthodes

Des écoles ont été réparties au hasard en deux groupes, le premier recevant les deux vaccins dans le même bras et le second, un vaccin par bras. Des entrevues téléphoniques structurées ont été tenues 48 à 96 heures après la vaccination. Nous avons demandé aux répondants s'ils avaient eu besoin de soins médicaux et si leurs parents avaient dû s'absenter du travail. Au moyen d'un modèle de régression logistique, nous avons étudié le lien entre les variables explicatives d'intérêt et des réactions particulières. Nous avons examiné le lien entre les variables à l'aide d'un croisement des données, du test du chi carré, de la méthode exacte de Fisher et de tests t.

Résultats

202 élèves ont participé au groupe I et 188 au groupe II (taux de réponse de 51 %). Le groupe II a fait état d'une rougeur locale beaucoup plus importante > 46 mm (6,5 % c. 0,5 %, p < 0,001), d'une sensibilité allant de modérée à intense (28 % c. 18 %, p < 0,05), et d'une somnolence (14 % c. 7 %, p < 0,05). Une fois rajustées pour tenir compte du sexe, de l'origine ethnique et de la ville de résidence, les données concernant la sensibilité modérée ou intense ont été liées de façon indépendante au groupe II (RC 1,4, IC à 95 % de 1,1 à 1,85) – ce qui n'a pas été le cas lorsque le vaccin a été pris en compte dans le modèle de régression. Aucune différence majeure n'a été observée entre les groupes quant à la perturbation des activités scolaires ou autres activités, à la nécessité d'obtenir des soins médicaux ouà l'obligation pour les parents de s'absenter du travail - les pourcentages étant faibles dans les deux groupes. Le vaccin Neis Vac-C a été associé à une rougeur plus importante (6,4 % c. 1,6 %, p < 0,05) et à une sensibilité également plus importante (53,7 % c. 32,4 %, p < 0,001) par rapport au vaccin Recombivax HB.

Conclusion

L'administration des vaccins dans le même bras n'a pas entraîné de réaction locale plus importante que l'administration d'un vaccin par bras et demeure une possibilité pour ceux qui la préfèrent pour des raisons d'ordre pratique. Si les vaccins sont administrés dans les deux bras, le vaccin Neis Vac-C devrait être administré dans le bras non dominant, de préférence.