La tuberculose au Canada 2002 : Sommaire

En 2002, 1 634 nouveaux cas (5,2 pour 100 000) de tuberculose active et de rechute ont été signalés au Système canadien de déclaration des cas de tuberculose (SCDCT). C'est au Nunavut que le taux était le plus élevé (93,4 pour 100 000) et était par ailleurs la plus faible en Nouvelle-Écosse, soit < 1,0 pour 100 000. Les trois provinces les plus populeuses (Ontario, Québec et Colombie-Britannique), qui regroupent 75 % de la population canadienne, ont signalé 77 % de tous les cas).

Le plus grand nombre de cas a été enregistré chez les personnes de 25 à 34 ans, soit 19 % de l'ensemble. Le taux correspondant de 6,9 pour 100 000 dans ce groupe d'âge était surclassé par le taux par âge de 9,3 pour 100 000 chez les personnes de 65 à 74 ans et de 11,8 pour 100 000 chez celles de > 74 ans.

Depuis 1970, on dispose de données exactes sur le pays d'origine des cas de tuberculose au Canada. En 2002, 67 % de tous les cas de tuberculose signalés au Canada étaient nés à l'étranger. Les Autochtones nés au Canada représentaient 15 % de tous les cas déclarés et les non-Autochtones nés au Canada, 16 %. Le lieu de naissance n'était pas connu dans 3 % des cas.

La tuberculose respiratoire était la localisation principale le plus souvent signalée, étant à l'origine de 64 % des cas déclarés en 2002. La localisation variait cependant selon le lieu de naissance. La tuberculose des ganglions périphériques était la deuxième localisation en importance (14 %), 38 % de ces cas étant survenus chez des personnes nées dans la région du Pacifique occidental de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La tuberculose primaire était responsable de 5 % des cas signalés et était plus fréquente chez les Autochtones nés au Canada.

Au total, 1 594 des cas déclarés (98 %) ont été confirmés en laboratoire, et 1 278 (78 %) étaient positifs à la culture. De ce nombre, 1 132 (89 %) n'étaient pas résistants aux antituberculeux majeurs. Huit pour cent affichaient une résistance à un médicament et les 3 % restants étaient résistants à deux ou plusieurs médicaments prescrits. La résistance à l'isoniazide (INH) était la monorésistance la plus fréquente (38 % de tous les cas résistants). Une multirésistance (définie comme une résistance à tout le moins à l'INH et à la rifampicine) a été détectée dans 1,6 % des cultures de bacilles pharmacorésistants.

Les données sur les résultats de traitement ont été consignées pour 809 des 1 702 cas déclarés en 2001. De ce nombre, 643 (79 %) avaient obtenu un résultat négatif à la culture ou avaient terminé leur traitement. En moyenne, 84 % des cas de tuberculose pulmonaire confirmés en laboratoire ont été guéris ou ont terminé leur traitement. La grande majorité des personnes traitées par des antituberculeux au Canada ont reçu un traitement conforme aux Normes canadiennes pour la lutte antituberculeuse(1). Quatre-vingt-neuf pour cent avaient reçu trois antituberculeux ou plus.

Le nombre total de cas de tuberculose signalés au Canada n'a cessé de décroître au cours de la dernière décennie. Cette baisse ne reflète toutefois que la diminution du nombre de cas recensés dans la population non autochtone née au Canada. Une réduction minime a été observée chez les Autochtones nés au Canada, alors que le nombre de cas est demeuré assez constant chez les personnes nées à l'étranger. Si l'on veut que le nombre de nouveaux cas baisse chaque année, à un rythme supérieur à celui de 2,1 % enregistré au cours des 10 dernières années, pour atteindre un objectif national de 5 %, il faudra déployer des efforts considérables, notamment élaborer et mettre en oeuvre une stratégie canadienne de lutte antituberculeuse.

Référence

  1. Long R, éd. Normes canadiennes pour la lutte antituberculose. 5e édition. Ottawa : Association pulmonaire du Canada et Santé Canada, 2000


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