ARCHIVÉ - Addendum - Mise à jour : Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada

le 15 novembre 2006

Volume 32
Numéro 22

Depuis la publication des Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques en mai 20051, un changement a été apporté en ce qui concerne les contacts étroits pour qui la vaccination antiméningococcique est recommandée.

Les contacts étroits d'un cas de MI sont définis de la façon suivante dans les Lignes directrices:

  • Contacts familiaux d'un sujet atteint

  • Personnes qui partagent la même chambre que le sujet atteint

  • Personnes dont le nez et la bouche peuvent être directement contaminés par les sécrétions nasales ou buccales d'un sujet atteint (p. ex., baiser sur la bouche, partage de cigarettes ou de bouteilles)

  • Travailleurs de la santé qui ont eu des contacts intensifs non protégés (sans masque) avec des patients infectés (p. ex., lors d'une intubation, d'une réanimation ou d'un examen de près de l'oropharynx)

  • Enfants et personnel dans les garderies et les prématernelles

  • Passagers aériens assis à côté du sujet atteint (non séparés par une allée) si le temps passé à bord de l'avion est d'au moins 8 heures.

Les contacts étroits des personnes atteintes d'une infection méningococcique courent un plus grand risque de souffrir d'une MI2-5; ce risque est le plus élevé chez les contacts familiaux et persiste dans ce groupe jusqu'à 1 an après la survenue de la maladie chez le cas index et subsiste plus longtemps que la protection offerte par l'antibiothérapie prophylactique4-7. En général, ce risque durable n'est pas observé chez les autres contacts qui ne sont pas exposés de façon continue. Ainsi, les personnes suivantes sont jugées comme des contacts étroits pour qui un traitement immunoprophylactique et chimioprophylactique devrait être envisagé lorsque le vaccin protège contre le sérogroupe en cause (sérogroupe C, W135, Y ou A) :

  • Contacts familiaux d'un sujet atteint

  • Personnes qui partagent la même chambre que le sujet atteint

  • Personnes dont le nez et la bouche peuvent être directement contaminés par les sécrétions nasales ou buccales d'un sujet atteint (p. ex., baiser sur la bouche, partage de cigarettes ou de bouteilles)

  • Enfants et personnel dans les garderies et les prématernelles.

Il faut déterminer l'état vaccinal de ces contacts étroits, notamment le type de vaccin antiméningococcique, le nombre de doses et l'âge au moment de l'administration du vaccin. En plus de la chimioprophylaxie, la vaccination des contacts étroits réceptifs devrait être envisagée lorsque le vaccin confère une protection contre le sérogroupe particulier, car il peut réduire davantage le risque d'atteinte méningococcique subséquente. Le vaccin devrait être administré le plus tôt possible.

Les personnes suivantes sont des contacts étroits qui devraient recevoir uniquement un traitement chimioprophylactique (et non immunoprophylactique), car elles ne sont pas exposées de façon continue :

  • Travailleurs de la santé qui ont eu des contacts intensifs non protégés (sans masque) avec des patients infectés (p. ex., lors d'une intubation, d'une réanimation ou d'un examen de près de l'oropharynx)

  • Passagers aériens assis à côté du sujet atteint (non séparés par une allée) si le temps passé à bord de l'avion est d'au moins 8 heures.

Pour plus de détails sur la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques et l'utilisation des vaccins contre le méningocoque, le lecteur est prié de se reporter aux Lignes directrices pour la prévention et la lutte contre les atteintes méningococciques1, à la sixième édition du Guide canadien d'immunisation, 20028 et aux déclarations les plus récentes du Comité consultatif national de l'immunisation sur le vaccin contre le méningocoque9-11.

Références

  1. Agence de la santé publique du Canada. Lignes directrices pour la prévention et la lutte cotnre les atteintes méningococciques. RMTC 2005;31S1:1-26.

  2. De Wals P, Hertoghe L, Borlée-Grimée I et coll. Meningococcal disease in Belgium. Secondary attack rate among household, day-care nursery and pre-elementary school contacts. J Infect 1981;3(suppl 1):53-61.

  3. Fraser A, Gafter-Gvili A, Paul M et coll. Prophylactic use of antibiotics for prevention of meningococcal infections: systematic review and meta-analysis of randomised trials. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2005;24(3):172-81.

  4. Meningococcal Disease Surveillance Group. Meningococcal disease: Secondary attack rate and chemoprophylaxis in the United States, 1974. JAMA 1976;235:261-65.

  5. Cooke RPD, Riordan T, Jones DM et coll. Secondary cases of meningococcal infection among close family and household contacts in England and Wales, 1985-1987. Br Med J 1989;298:555-8.

  6. Stroffolini T, Rosmini F, Curiano CM. A one year survey of meningococcal disease in Italy. Eur J Epidemiol 1987;3:399-403.

  7. Olivares R, Hubert B. Clusters of meningococcal disease in France (1987-1988). Eur J Epidemiol 1992;8:737-42.

  8. Santé Canada. Vaccine contre le méningocoque. Dans : Guide canadien d'immunisation, 6e édition. Ottawa : Santé Canada, 2002;181-96. No de cat. H49-8/2002F.

  9. Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Déclaration sur l'utilisation recommandée des vaccins antiméningococciques. RMTC 2001;27(DCC-6):2-36.

  10. Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Déclaration supplémentaire sur les vaccins conjugués contre le méningocoque. RMTC 2003;29(DCC-6):10-11.

  11. Comité consultatif national de l'immunisation (CCNI). Le point sur les vaccins conjugués contre le méningocoque. RMTC 2005;31(DCC-3):1-4.

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