ARCHIVÉ - Relevé des maladies transmissibles au Canada

 

Relevé des maladies transmissibles au Canada

1 Octobre 2007

Volume 33
Numéro 11

Épidémiologie descriptive des infections à Vibrio parahaemolyticus et à d'autres espèces du genre Vibrio en Colombie-Britannique : 2001-2006

G Khaira, aspirant bachelier ès sciences (1,2), E Galanis, MD, MPH, FRCPC (1)

  1. British Columbia Centre for Disease Control, Vancouver (Colombie-Britannique)

  2. University of British Columbia, Colombie-Britannique

Les organismes du genre Vibrio sont naturellement présents dans les milieux marins et estuariens(1). On dénombre au moins 12 espèces de Vibrio pathogènes pour l'humain, dont Vibrio cholerae, Vibrio parahaemolyticus et Vibrio vulnificus, qui sont responsables du plus grand nombre d'infections à l'échelle mondiale(2). Au Canada, certaines espèces du genre Vibrio ont pour habitat les eaux côtières. C'est le cas surtout de V. parahaemolyticus, V. fluvialis, V. vulnificus et V. alginolyticus qui ont été isolées à partir de mollusques provenant de la côte de la Colombie-Britannique (C.-B.)(3-5). L'espèce V. parahae­molyticus a également été isolée à partir des eaux côtières du Canada atlantique(6,7). Aux États-Unis (É.-U.), des espèces du genre Vibrio ont été isolées à partir de presque toutes les eaux côtières, mais le taux d'infection est plus élevé dans les États bordant la côte de l'Atlantique et la côte du golfe du Mexique(8). Depuis 1997, la région du NordOuest du Pacifique, qui comprend la C.-B., a régulièrement connu des pics ou des éclosions d'infections à V. parahaemolyticus pendant la période estivale(9-11).

La gastro-entérite, la septicémie primaire et les infections de plaies sont des manifestations cliniques couramment associées aux infec­tions à Vibrio(12). La gastro-entérite à Vibrio est le plus souvent associée à V. parahaemolyticus(13). La période moyenne d'incubation de la gastro-entérite attribuable à V. parahaemolyticus varie de 24 à 48 heures(2). Ce type de gastroentérite est spontanément résolutif, de gravité modérée et d'une durée moyenne de 3 jours, chez les sujets immunocompétents(2). Chez certains patients, comme ceux qui sont immunodéprimés ou qui sont déjà atteints d'une maladie, l'infection à V. parahaemolyticus peut être grave mais elle est rarement mortelle(2).

Le présent rapport vise à décrire l'épidémiologie des infections à Vibrio en C.-B., l'accent étant mis sur l'espèce la plus répandue dans cette province, soit V. parahaemolyticus.

Méthodologie

Toutes les infections à Vibrio, confirmées en laboratoire et touchant des résidents de la C.-B., y compris les cas associés à des voyages, signalées au BC Centre for Disease Control de 2001 à 2006, ont été passées en revue. Des données épidémiologiques de base ont été obtenues du système d'information en santé publique intégré (i-PHIS), et des entrevues types ont été menées auprès de sujets présentant une infection liée à des mollusques.

En C.-B., les infections liées à des mollusques font l'objet d'une surveillance renforcée depuis 1998, l'objet étant de repérer et de gérer les risques associés à la consommation de mollusques crus. Une infection liée à des mollusques désigne toute affection temporairement associée à la consommation de ces produits. Chaque sujet présentant une infection de ce genre est systématiquement interviewé par des membres du personnel des régies régionales de la santé à l'aide d'un questionnaire type qui comprend de l'information sur le profil démographique, sur l'infection et sur l'exposition aux mollusques.

Les calculs de fréquences reposent sur des dénominateurs obtenus, et les taux ont été calculés à la lumière de données estimatives sur la population fournies par la BC Stats(14). L'analyse a été réalisée à l'aide d'Epi Info 6.04d.

C'est le ministère des Pêches et des Océans du Canada qui a fourni les données sur les températures quotidiennes de l'océan, prélevées à marée haute de 2001 à 2006, provenant de huit phares situés à proximité d'importants secteurs de récolte de mollusques en C.-B. (île Denman, île Gabriola, Gold River, île Mayne, Metchosin, Nanaimo, Sooke, Tahsis et Ucluelet)(15). La température hebdomadaire moyenne applicable à chaque phare a été calculée chaque année de 2001 à 2006. Les températures ont été établies sur une période de 6 ans (2001-2006).

Résultats

De 2001 à  2006, 140 cas d'infection à Vibrio spp. ont été déclarés en C.-B., soit une moyenne de 23,3 cas et un taux annuel moyen de 0,6 cas pour 100 000 habitants. V. parahaemolyticus était l'espèce la plus souvent signalée (122 cas, 87,1 %) (tableau 1), les autres étant, par ordre décroissant, V. cholerae (de souches autres que O1/O139), V. cholerae O1/O139 toxigène, V. fluvialis et V. hollisae. En C.-B., les taux d'infection à V. parahaemolyticus ont chuté, passant de 1,3 en 1997 à une moyenne annuelle de 0,5 cas pour 100 000 habitants au cours de 2001 à 2006 (figure 1). De 2001 à 2006, le nombre annuel moyen de cas confirmés d'infection à V. parahaemolyticus était de 20,3, les taux les plus élevés étant signalés en 2002 et en 2006. Les régies de la santé de la zone côtière et de l'île de Vancouver ont enregistré des taux plus élevés (0,7/100 000 dans les deux cas) que la moyenne provinciale (C.-B.).

Tableau 1. Cas signalés d'infection à Vibrio par espèce, C.-B., 2001-2006 (n = 140)

Diagnostic

Nombre

Proportion (%)

V. parahaemolyticus

122

87,1

V. cholerae (souches autres que O1/O139)

13

9,3

V. cholerae O1/O139 toxigène

3

2,1

V. fluvialis

1

0,7

V. hollisae

1

0,7

Total

140

99,9*

*S'explique par une erreur d'arrondissement.

Figure 1. Taux annuels d'infection à Vibrio parahaemolyticus en C.-B. , 1997-2006

Figure 1. Taux annuels d'infection à Vibrio parahaemolyticus en C.-B. , 1997-2006

L'âge moyen des cas d'infection à V. parahaemolyticus était de 45,2 ans, l'intervalle étant de 2 à 82 ans. La plupart des cas (n = 33) ont été observés dans le groupe d'âge des 40 à 49 ans, suivi du groupe des 30 à 39 ans (n = 30) (figure 2). Le taux était de 0,8/100 000 dans les deux groupes d'âge. Le pourcentage de cas chez les hommes s'élevait à 64,0 %.

Figure 2. Distribution par âge des cas d'infection à Vibrio parahaemolyticus en C.-B., 2001-2006 (n = 109)

Figure 2. Distribution par âge des cas d'infection à Vibrio parahaemolyticus en C.-B., 2001-2006 (n = 109)

Un pic saisonnier a été enregistré entre les semaines 26 et 38. La température moyenne de l'océan au cours de cette période s'élevait à 15,7 °C (figure 3). Plus particulièrement, 89 des 102 cas (87,3 %) ont déclaré que l'infection est survenue entre juillet et septembre.

Figure 3. Début des infections à Vibrio parahaemolyticus par semaine (n = 102) et températures moyennes hebdomadaires de l'océan, C.-B., 2001-2006

Figure 3. Début des infections à Vibrio parahaemolyticus par semaine (n = 102) et températures moyennes hebdomadaires de l'océan, C.-B., 2001-2006

Des 13 cas d'infection à V. cholerae de souches autres que O1/O139, huit étaient associés à des voyages; de ce nombre, deux mettaient en cause la consommation de mollusques. Un patient a déclaré avoir consommé des huîtres crues dans un restaurant de la C.B. (la provenance des autres huîtres est inconnue). Dans les quatre autres cas, la source d'exposition et les antécédents de voyages étaient inconnus. L'un des trois cas associés à V. cholera toxigène a fait état de voyages. Les deux autres cas sont présumés être associés à des voyages à l'étranger parce que le V. cholera n'est pas endémique en C.-B. Dans les cas uniques mettant en cause V. fluvialis et V. hollisae, l'infection a été contractée localement et était associée à la consommation de mollusques.

On sait que 15 cas (12,3 %) d'infection à V. parahaemolyticus étaient associés à des voyages. Chez 32 cas (26,2 %), la source d'exposition était inconnue. Chez les autres cas (n = 75), la principale source d'infection signalée était la consommation de mollusques d'origine locale (92,0 %, n = 69) : 54 patients (78,3 %) ont consommé des mollusques crus et 46 (66,7 %), des huîtres crues (tableau 2). Plus particulièrement, parmi les cas confirmés d'infection à V. parahaemolyticus ayant fait état d'une consommation de mollusques d'origine locale (n = 69), la proportion de sujets ayant déclaré avoir consommé des huîtres crues était plus élevée chez les hommes (76,2 %, n = 32) que chez les femmes (51,9 %, n = 14). On pense que la majorité des huîtres incriminées ont été récoltées en C.-B. et une plus faible proportion, aux É.-U. (principalement dans l'État de Washington) (L. Rodriguez-Maynez, Agence canadienne d'inspection des aliments, Vancouver (C.-B.) : communication personnelle, 2007). D'autres cas non associés à des voyages ont été rattachés à la consommation de fruits de mer autres que des mollusques (n = 3) et à l'ingestion d'eau de mer lors d'une baignade dans l'océan (n = 3).

Tableau 2. Nombre (et proportion) de cas d'infection à V. parahaemolyticus par suite de la consommation de mollusques d'origine locale, C.-B., 2001-2006 (n = 69)

 

Nbre ayant consommé des mollusques crus

Nbre ayant consommé des huîtres

Nbre ayant consommé des huîtres crues

Hommes
(= 42)

36 (85,7 %)

36 (85,7 %)

32 (76,2 %)

Femmes
(n = 27)

18 (66,7 %)

20 (74,1 %)

14 (51,9 %)

Total
(n = 69)

54 (78,3 %)

56 (81,2 %)

46 (66,7 %)

Les mollusques incriminés provenaient de restaurants (39,1 %, n = 27), de l'autorécolte (26,1 %, n = 18), d'épiceries/de marchés (20,3 %, n = 14) et d'un mélange restaurants et épiceries/marchés (8,7 %, n = 6). Dans les autres cas (5,8 %, n = 4), la provenance des mollusques consommés n'avait pas été signalée.

Des 42 patients infectés par V. parahaemolyticus, 33 (78,6 %) ont déclaré ne pas être au courant des risques d'infection à Vibrio découlant de la consommation de mollusques.

Analyse

En C.-B., de 2001 à 2006, V. parahaemolyticus était l'espèce le plus souvent associée à des infections à Vibrio, soit un taux d'incidence de 0,5/100 000. Selon des données préliminaires de FoodNet pour 2006, le taux d'infections à Vibrio aux É.-U. était de 0,34/100 000 dans 10 États, six étant des États côtiers(16). Une étude réalisée de 1981 à 1993 signale un taux d'infection à V. parahaemolyticus de 0,43/100 000 par an en Floride, État qui ne figure pas dans FoodNet(1). Dans l'État de Washington, les taux signalés d'infection à V. parahaemolyticus au cours de la période de 2001 à 2006 ont fluctué entre 0,2 et  0,8/100 000, la moyenne étant de 0,4/100 000(9,17). Les taux légèrement supérieurs enregistrés en C.-B. pourraient s'expliquer davantage par des taux plus élevés de diagnostic et de déclaration que par un taux d'incidence réellement plus fort. Les cas d'infection à Vibrio autres que V. parahaemolyticus et V. cholerae (p. ex., V. fluvialis) sont vraisemblablement sous-déclarés en C.-B. sans doute parce qu'il n'existe pas de champs de données réservés au signalement de ces espèces dans la base électronique de données de surveillance.

On pense que la majorité des infections à V. parahaemolyticus sont survenues par suite de la consommation de mollusques, surtout d'huîtres, crus. Les personnes qui sont tombées malades après avoir consommé des mollusques cuits avaient sans doute consommé des produits insuffisamment cuits ou ont été victimes d'une contamination croisée(15).

On peut observer dans les huîtres et d'autres mollusques bivalves (dont le clam [mye et palourde], le pétoncle et la moule) une accumulation de micro-organismes tels que ceux du genre Vibrio, dérivés du filtrage, un processus naturel qui consiste à extraire des nutriments de grandes quantités d'eau de mer. Il arrive que les mollusques filtreurs ingèrent et accumulent, outre des nutriments, des agents pathogènes également présents dans l'océan, de sorte qu'une consommation de ces produits crus ou insuffisamment cuits peut entraîner des infections chez l'humain(12).

En 2005, on estimait à 17,4 millions $ la valeur de l'industrie des mollusques de la C.-B.(19). Près de 10 000 tonnes de mollusques ont été récoltées, principalement des huîtres mais aussi des moules, des clams et des pétoncles. Quatre-vingt neuf pour cent des concessions conchylicoles étaient concentrées sur la côte est de l'île de Vancouver(20).

Au Canada, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Pêches et Océans Canada et Environnement Canada régissent l'industrie des mollusques par l'entremise du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques, ce qui comprend des activités telles que la surveillance de biotoxines chez les mollusques, l'agrément et l'inspection des établissements de transformation des mollusques, la surveillance de la qualité des eaux dans les zones coquillières et les fermetures de secteurs coquilliers(21). Il n'existait aucune politique visant spécifiquement la présence de V. parahaemolyticus dans les mollusques avant 1997, année où une importante éclosion d'infections à V. parahaemolyticus touchant le Nord-Ouest du Pacifique a entraîné 111 cas d'infection en C.-B.(10). Par la suite, on a formé un comité consultatif chargé des espèces du genre Vibrio, composé de représentants du BC Centre for Disease Control, du ministère de la Santé de la C.-B., de la BC Shellfish Growers Association, de l'ACIA, de la BC Restaurant and Food Association et des régies régionales de la santé de la C.-B. Ce groupe a mis en oeuvre la stratégie de réduction des risques liés aux espèces du genre Vibrio en 1998. La stratégie comprend le prélèvement d'échantillons dans des secteurs désignés par l'ACIA et situés sur la côte de la C.-B., en vue de la détection de V. parahaemolyticus; la surveillance de l'industrie dans les zones coquillières; le contrôle du moment où se font la récolte, le transport et le traitement des huîtres ainsi que le contrôle de la température; les mises en garde de laboratoires et les initiatives de sensibilisation visant les restaurants. Les usines de traitement de la C.-B. sont tenues de désigner V. parahaemolyticus comme risque dans leur plan d'analyse des dangers et de maîtrise des points critiques pendant les mois plus chauds et de n'accepter que les produits récoltés dans des zones où les concentrations de V. parahaemolyticus sont inférieures à 100 NPP/g (L. Rodriguez-Maynez, ACIA, Vancouver [C.-B.] : communication personnelle, 2007). Depuis qu'ils existent, ces programmes ont permis de faire en sorte que les taux d'incidence des infections à V. parahaemolyticus demeurent faibles.

La majorité des cas d'infection à V. parahaemolyticus sont survenus au cours de la période estivale, lorsque la température de l'océan est plus élevée(21). Ainsi, le pic de la saison des infections a coïncidé avec une période où la température moyenne de l'eau atteignait ou dépassait les 15 °C, selon les données enregistrées lors d'une éclosion antérieure(11). On pense que la plupart des cas survenus en dehors du pic étaient associés à des voyages.

On ne connaît pas au juste la raison qui explique les taux plus élevés d'infection à V. parahaemolyticus observés en 2002 et en 2006. D'après les données climatiques(22) et les données sur la température de l'océan, les températures enregistrées en 2002 et en 2006 n'étaient guère plus élevées que prévu.

Il ressort d'une récente enquête menée par l'ACIA que 71 % des membres de la population canadienne sont au courant des risques pour la santé associés à la consommation de mollusques(23). Toutefois, seuls 21,4 % des cas d'infection à V. parahaemolyticus enregistrés en C.-B. étaient associés à la consommation de mollusques crus. Il est possible que les sujets infectés soient moins conscients que l'ensemble de la population des risques qui s'y rattachent, ou que la l'ensemble de la population ne connaisse pas le risque spécifiquement lié au mode d'acquisition des infections à Vibrio. Peu importe l'explication, elle indique qu'il y a lieu d'accroître la sensibilisation au risque d'infection à Vibrio lié à la consommation de mollusques. Des études ont montré que la sensibilisation accrue des consommateurs à des comportements à risque et aux techniques de manipulation sécuritaire des aliments a pour effet d'abaisser le risque qu'ils contractent des maladies d'origine alimentaire(24-26). Les interventions(27) seront très efficaces si elles atteignent les groupes à risque élevé : hommes, personnes de 30 à 49 ans, membres de collectivités relevant des régies de la santé de la zone côtière et de l'île de Vancouver et personnes qui consomment des huîtres crues pendant la saison estivale.

En prévision de l'accroissement du taux d'infection à V. parahaemolyticus en 2006, le BC Centre for Disease Control, les régies de la santé de la C.-B., Santé Canada, l'ACIA et le Conseil canadien des distributeurs en alimentation ont élaboré un plan de sensibilisation et de communication destiné à augmenter le niveau de sensibilisation aux risques associés à la consommation de mollusques crus.

Les données issues de la surveillance accrue des maladies liées à la consommation de mollusques en C.-B. demeureront une source d'information précieuse sur l'épidémiologie des infections à  V. parahaemolyticus, les facteurs de risques associés à l'infection à V. parahaemolyticus et le niveau de sensibilisation aux risques associés à la consommation de mollusques crus en C.B. Ces éléments d'information aideront également à évaluer l'efficacité des programmes de réduction des risques et des initiatives de sensibilisation qui existent déjà dans cette province.

Remerciements

Les auteurs tiennent à remercier les personnes suivantes de leur collaboration : S. David, L. MacDougall, L. McIntyre et W. Tang (qui font tous partie du BC Centre for Disease Control, Vancouver [Colombie-Britannique]). Ils aimeraient aussi souligner la contribution des agents d'hygiène du milieu et des membres du personnel de laboratoire de la C.-B.

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